ETUDE DE CAS : LE DOMAINE SKIABLE DE LA GRANDE PLAGNE

=> Comment fonctionne le domaine skiable de la Grande Plagne ? A quels enjeux est-il confronté ?

Extrait vidéo : la Grande Plagne fête ses 50 ans, Office de promotion de la Grande Plagne, 2011

Doc 1 : deux vues de la Grande Plagne

La Plagne centre, station la plus ancienne Aime La Plagne, le « Paquebot »

Doc 2 : un domaine skiable facilement accessible

L’ouverture en 2004 de la liaison téléportée « Vanoise Express » entre les domaines skiables des Arcs et de la Grande Plagne a permis de constituer un ensemble géant nommé « Paradiski ».

Doc 3 : « Paradiski »

Doc 4 : la Grande Plagne, modèle français de la station intégrée

« De 1200 à 3250 mètres d’altitude, le domaine de Paradiski offre un terrain de jeu unique de 425 km de pistes de tous niveaux au cœur d’un domaine skiable hors normes.

Outre le ski, le snowboard, le télémark, Paradiski c’est aussi des stations d’altitude et des stations villages où l’on peut pratiquer le bobsleigh (sur l’unique piste olympique en France), le speed flying, l’escalade sur glace… Avec 70% du domaine skiable situé au dessus de 2000m d’altitude et un réseau de neige de culture parmi les plus modernes au monde, Paradiski garantit un enneigement optimal tout au long de la saison d’hiver. »

D’après www.leskidunordausud.fr, consulté en février 2012.

Doc 4 : le modèle français de la station intégrée

Doc 5 : un succès qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement

Doc 6 : vers une meilleure prise en compte de l’environnement

D’après le site officiel de la Plagne, www.la-plagne.com, consulté en février 2015.

Doc 7 : une pression foncière de plus en plus forte

Objectif 1 : préservation du site Objectif 2 : préservation des ressources

Intégration paysagère des nouveaux projets Limitation de l’extension du domaine skiable Protection de la faune et de la flore

Limitation de la consommation d’eau, d’électricité, de consommables

Réduction de la production de déchets

Sa structure est simple. Elle s’organise autour de la « grenouillère », pôle de la vie de la station, espace de convergence des principales pistes et remontées mécaniques. Les immeubles se développant le long du front de neige permettent à la plus grande partie des appartements d’avoir un accès direct aux pistes. Les voitures sont rejetées au nord, l’automobile ne venant pas interférer sur le front de neige. La circulation des piétons peut se faire aussi bien au pied des immeubles que par une galerie fermée et chauffée courant en rez-de-chaussée et les liant entre eux. Cette galerie reçoit commerces, boutiques et autres espaces d’animation qui créent vie et ambiance.

D’après Bernard Pagand, « les stations de loisirs en montagne. Pour qui ? Pour quoi ? Comment ? Vingt ans des débats de

professionnels de l’aménagement » dans Revue de géographie alpine, n°84-3, 1996.

Les canons à neige sont de plus en plus utilisés pour les sports d'hiver afin d'assurer la saison hivernale où absence de neige est synonyme de « catastrophe économique ». [Or], ces canons à neige pompent d'importantes quantités d'eau puisque l'enneigement d'un hectare consomme 4 000 m3 d'eau contre 1 700 m3 pour la même surface de maïs (réputé très consommateur d'eau).

(…) [De plus], la neige artificielle, fabriquée avec des eaux chargées en nutriments et en matière organique, déséquilibre les sols. L'utilisation d'additifs chimiques, destinés à favoriser la cristallisation, [renforce cette] pollution.

D’après www.notre-planete.info, consulté en février 2015.

« Dans les stations touristiques, la pression foncière devient insupportable pour les paysans, mais aussi pour les jeunes qui y travaillent et ne peuvent plus s’y loger » constate le maire [des Houches en Haute Savoie].

(…) Au cœur d’enjeux économiques et humains très forts, et alors que « l’industrie » du ski montre des signes d’essoufflement, les Alpes du Nord, entre Savoie et Haute Savoie, doivent aujourd’hui se construire un avenir durable. Terrain de jeu pour les urbains en mal d’espace ? Terre pour une agriculture de qualité ? Espace sauvage pour les alpinistes et les chamois ? Chacun devrait pourvoir y trouver sa place (…).

Luc Le Chatelier, « Les bronzés font trop de ski », Télérama, n°3160, 5 août 2010

Station intégrée : station créée dans un espace vierge de haute altitude avec un domaine skiable orienté au nord. Pour sa réalisation, elle fait intervenir un promoteur, une collectivité locale et l’Etat.