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UNE REVUE TRIMESTRIELLE Volume 39, Numéro 3 • 2014 • Actualité des travaux et progrès de l'IFDC Transformer un problème en opportunité Rubrique du professionnel : Recherche sur le gaz à effet de serre à IFDC Blog en vedette : Atténuer le changement climatique – Un agriculteur à la fois Le changement climatique et le développement agricole

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UNE REVUE TRIMESTRIELLE

Volume 39, Numéro 3 • 2014 • Actualité des travaux et progrès de l'IFDC

• Transformerunproblèmeenopportunité• Rubriqueduprofessionnel:RecherchesurlegazàeffetdeserreàIFDC• Blogenvedette:Atténuerlechangementclimatique–Unagriculteuràlafois

Le changementclimatique et le

développement agricole

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IFDC Quarterly Magazine

IFDC Magazine est un trimestriel de l’International Fertilizer Development Center (IFDC). Sauf indication contraire, les articles parus dans IFDC Magazine relèvent du domaine public et peuvent être librement reproduits. L’indication de la source et l’envoi d’une copie de tout article reproduit sont requis. L’abonnement est gratuit et des versions électroniques en Français et en Anglais sont disponibles sur le site www.ifdc.org.

L’IFDC est une organisation internationale publique, régie par un Conseil d’administration composé de représentants de pays industrialisés et de pays en développement. Le Centre à but non lucratif est soutenu par divers organismes d’aide bilatérale et multilatérale, fondations privées et gouvernements nationaux. L’IFDC se concentre sur l’accroissement durable de la sécurité alimentaire et de la productivité agricole dans les pays en développement par le développement et le transfert de technologies d’éléments nutritifs des plantes efficaces et respectueuses de l’environnement et de l’expertise agro-industrielle.

©2014,IFDC.Tousdroitsréservés.

REDACTRICE EN CHEFSharon Singh

EDITEUR James Thigpen

CONCEPTION/MISE EN PAGEVictoria L. Antoine CONCEPTIONHeather Gasaway

COORDINATION DE LA PRODUCTION Donna Venable

DISTRIBUTIONJane Goss et David Wright

REDACTEURSFeyikemi Adurogbangba-Osho, Solomon Duah, Kelli Glasgow, Courtney Greene, Jared McCoy, James Thigpen et Ajay Varadachary

CONTRIBUTEURSThomas Hager et John Wendt

PHOTOGRAPHESFeyikemi Adurogbanbga-Osho, Guljamal Chokmorova, Paul Ishaku, Jyldyz Niyazalieva, Meg Ross, Ajay Varadachary et Rieke Weel CONSEIL D’ADMINISTRATIONM. Peter McPherson (Etats-Unis), Président Gerard J. Doornbos (Pays-Bas), Vice-PrésidentMohamed Badraoui (Maroc)Margaret Catley-Carlson (Canada)Jimmy G. Cheek (Etats-Unis)Josué Dioné (Mali)Agnes M. Kalibata (Rwanda)Mark E. Keenum (Etats-Unis) Steven Leath (Etats-Unis)Patrick J. Murphy (Etats-Unis),Mortimer Hugh Neufville (Etats-Unis),Rhoda Peace Tumusiime (Ouganda)Vo-Tong Xuan (Vietnam)

PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL Amit H. Roy – Membre de droit

SECRETAIRE DU CONSEIL/CONSEILLER JURIDIQUEVincent McAlister – Membre de droit

DIVISIONS DE L’IFDCEurAsia (EAD)Afrique Orientale et Australe (ESAFD)Afrique du Nord et de l’Ouest (NWAFD)Bureau des Programmes (OP)

2SCALE:

AAPI:

AFADA:

AGRA:

C4CP:

CASE:

CATALIST-2:

CEDEAO:

DGIS:

FAO:

FIDA:

FSI:

GES:

GIEC:

GIFS:

IRRI:

KAED:

NSM:

PAN-PNSEB:

PDDAA:

PIB:

PPE:

PPP:

PPU:

TVA:

UEMOA:

USAID:

VFRC:

WACIP:

WAFP:

Versdespôlesd’entreprisesdurablesàtraversl’apprentissageentrepreneurial

AcceleratingAgricultureProductivityImprovement

AlbanianFertilizerandAgribusinessDealersAssociation

AlliancepourlarévolutionverteenAfriqueProgrammedepartenariatpourlecotondanslespaysduC-4

Systèmesetentreprisesagricolescompétitifs

Catalyserl’intensificationagricoleaccéléréepourlastabilitésocialeetenvironnementale

CommunautééconomiquedesEtatsdel’Afriquedel’Ouest

DirectiongénéraledelacoopérationinternationaledesPays-BasOrganisationdesNationsuniespourl’alimentationetl’agricultureFondinternationaldedéveloppementagricole

FertilizerSectorImprovement

gazàeffetdeserre

Grouped’expertsintergouvernementalsurl’évolutionduclimat

GestionintégréedelafertilitédessolsL’InstitutinternationalderecherchesurlerizDéveloppementdesentreprisesd’intrantsagricolesauKirghizistan

nutrimentssecondairesetmicronutriments

ProgrammenationalsurlessubventionsdesengraisauBurundiProgrammedétaillédedéveloppementdel’agricultureafricaineproduitintérieurbrutplacementprofonddesengraispartenariatpublic-privé

placementprofonddel’uréeTennesseeValleyAuthority

Unionéconomiqueetmonétaireouest-africaineAgencedesEtats-Unispourledéveloppementinternational

Centrevirtuelderecherchesurlesengrais

ProgrammederenforcementdusecteurcotonenAfriquedel’Ouest

Programmeengraisdel’USAIDpourAfriquedel’Ouest

ACRONYMES FREQUEMMENT UTILISES

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Table des matières

ARTICLES

CONTENU2 Lignedetempsdelatroisièmedécenniede

l’IFDC

4 Consoliderl’ensemble

11 KAED–Bénéficiaireenvedette

12 RelancedelaproductionderizàMyanmar

15 CATALIST-2:UneapprocheMéga-PEA

16 IFDCenpartenariataveclegouvernementkenyanpourl’accélérationdel’agriculture

16 LeprojetPAN-PNSEBatteintledoubledesonobjectifinitial

17 Desessaisd’omissionsoulignentl’importancedesNSM

19 Unavenirprometteuretunenouvelleaube

20 L’USAIDetl’IFDCfavorisentlesprogrèsdedéveloppementdusecteurcotonenAfriquedel’OuestetduCentre

20 PRODIB:SuccèsauBurkinaFaso

21 2SCALEclôturesesactivitésauTogo

21 L’IFDCcontribueàl’ouvertured’uncentredesuivid’engrais

23 M.PeterMcPherson:Portraitd’undirigeant

24 Focusdigital

25 Rubriqueduprofessionnel

26 LeVFRCorganiseundialogueautourdesengraisàWashington,D.C.

28 Photod’adieu

29 Annonced’unepublication

27 NouvellesdesconseilsdeIFDC/VFRC

NOUVELLES EN BREF

10 LaDivisionEurasieenbref

14 LaDivisionAfriqueorientaleetaustraleenbref

18 LaDivisionAfriquedunordetdel’ouestenbref

EN VEDETTELe changement climatique et le développement agricole :Transformer un problème en opportunité

6

Correction : En page 28 du Rapport annuel 2013 de l’IFDC, la Direction du déve-loppement et de la coopération de la Confédération suisse aurait dû figurer sur la liste des bailleurs du projet CATALIST-2.

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Ligne de temps de la troisième décennie de l’IFDC

1995

1997

1998

1999

IFDC fournit des engrais aux missions de la navette spatiale de la NASA. Une de plusieurs missions de la navette spatiale National Aeronautics and Space Administration (NASA) à avoir utilisé des engrais développés par l’IFDC dans le cadre de recherche. La mission a exploré le rapport entre les plantes ne nécessitant pas d’engrais de synthèse et ceux en ont besoin.

La GIFS introduite en Afrique de l’Ouest. La Gestion intégrée de la fertilité du sol (GIFS) a été introduite en Afrique de l’Ouest à travers un projet en deux phases qui, en fin de compte, a bénéficié plus de 2500 familles de petits exploitants agricoles.

L’IFDC aide le Venezuela à privatiser son secteur des engrais. Jusqu’en 1999, l’IFDC a aidé à la révision des installations de Petroquimica de Venezuela S.A., ce qui a permis d’accroître la production et l’efficacité grâce à une vaste formation de son personnel.

L’IFDC et l’AFADA font pression pour assouplir les restrictions sur l’importation des engrais en Albanie. L’IFDC, en collaboration avec l’Albanian Fertilizer and Agribusiness Dealers Association (En français, Association albanaise des commerçants d’engrais et de l’agroalimentaire, ou AFADA) et le gouvernement albanais, a plaidé pour l’adoption d’un projet de loi d’envergure sur l’importation des engrais qui permit de réduire de moitié les tarifs douaniers et taxes à la valeur ajoutée sur les 11 principaux intrants agricoles.

L’USAID désigne une équipe pour passer en revue les opérations de l’IFDC. Selon le rapport, l’IFDC est la seule organisation internationale à but non-lucratif pouvant mobiliser l’ensemble de connaissances et expériences relatives aux engrais, à l’agronomie et à l’agrobusiness pour atteindre ses objectifs. « Ses activités vont de la caractérisation des matières premières à la fabrication des engrais, aux problèmes et questions de gestion des éléments nutritifs pour la production végétale et la fertilité du sol – et enfin, à la protection de l’environnement », stipule le rapport.

L’IFDC célèbre son 25ième anniversaire. Résumant l’impact des 25 premières années de l’IFDC, le Dr Nyle Brady, professeur émérite à l’Université de Cornell et ancien directeur général de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) a noté : « L’IFDC ... a aidé les agriculteurs et leurs compatriotes nationaux et

L’IFDC reconnu pour son travail à la fin du 20ième siècle. Dans le numéro spécial du millénaire de Farm Chemicals International, l’IFDC a été reconnu comme « l’un des dix premiers organismes à avoir façonné le monde au cours du siècle précédent ».

L’IFDC aide à réduire les droits de douane de l’agriculture bangladaise. A travers le projet Agro-based Industries and Technology Development Project (ATDP) financé par l’Agence américaine de développement international (USAID), l’IFDC a préconisé une législation réduisant les droits de douane dans 25 catégories liées à l’agrobusiness.

internationaux à acquérir une meilleure compréhension du rôle essentiel des éléments nutritifs des plantes pour aider le monde à se nourrir ... les réalisations internationales de ce Centre ont clairement démontré qu’il s’agit d’une institution à mandat mondial et ayant un impact véritablement mondial ».

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Ligne de temps de la troisième décennie de l’IFDC

2000

2001

2002

2004L’IFDC lance le projet ANMAT. Le projet Adapting Nutrient Management Technologies (ANMAT) pour l’adaptation des technologies de gestion des éléments nutritifs a favorisé l’adoption du placement profond des engrais (PPE) au Bangladesh, au Cambodge et au Vietnam, avec plus de 600 000 agriculteurs adoptant la technologie PPE à travers les pays ciblés.

Expansion de la GIFS à travers l’Afrique de l’Ouest. En l’an 2000, l’extension d’un projet antérieur « Projet GIFS » encourageait les agriculteurs du Sahel à adopter la technologie de la GIFS. En 2002, près de 2000 agriculteurs participaient à l’adoption de la GIFS au sein de sept pays.

L’IFDC organise des secours d’urgence au Kosovo. L’USAID a accordé à l’IFDC 750 000$ de fonds d’urgence pour évaluer et appuyer l’importation et

Lancement du projet KAED. Le projet Kyrgyz Agro-Input Enterprise Development (En français, Développement d’entreprises d’intrants agricoles au Kirghizistan, ou KAED) financé par l’USAID, a ouvert la voie pour la production de semences, la mise en œuvre des systèmes d’information et la réforme politique. Un des projets les plus polyvalents et les plus prospères de l’IFDC, KAED a mis fin à ses activités en 2014.

L’IFDC lance son premier programme de bons d’intrants agricoles en Afghanistan. Un éditorial du New York Times a déclaré en 2002 : « A présent, l’important [en Afghanistan] est l’aide destinée à la relance de l’agriculture et du

L’IFDC contribue à la croissance d’économies nationales à travers le développement global de marchés. Déjà au début de l’an 2000, IFDC avait affiné ses efforts de développement de marché pour devenir un pilier des efforts de structuration ou de transformation de nations. En 2002, l’IFDC bâtissait activement des marchés en Afghanistan, en Albanie, à Azerbaïdjan, au Ghana, au Kosovo, au Kirghizistan, au Malawi et au Nigeria.

2003

IFDC favorise la prospérité à travers la formation. Déjà en 2003, l’IFDC était reconnu en tant qu’expert en matière de formation spécialisée. Un des programmes de formation de cette année a attiré 51 participants de huit pays en voie de transition : l’Albanie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et

IFDC introduit la solution CASE pour le développement de marchés. La solution Competitive Agricultural Systems and Enterprises (En français, Systèmes et entreprises agricoles compétitifs, ou CASE) permet de renforcer les capacités à tous les niveaux de la chaîne de valeur. A la mi-2005, plus de 100 000 agriculteurs avaient adopté l’approche CASE en Afrique de l’Ouest, augmentant ainsi leurs revenus de 20 à 50 pour cent.

IFDC développe le PRDSS. En 2004, un groupe de scientifiques et programmeurs de l’IFDC a développé un système d’aide à la décision relatif à la roche phosphatée (PRDSS). Le PRDSS prédit la faisabilité économique de diverses formes de la roche phosphatée pour application directe sur les cultures. Voir notre chronologie interactive à ifdc.org/history/about.

la distribution d’intrants agricoles pour la saison culturale suivante du Kosovo en 2000. L’IFDC a également organisé un réseau de distributeurs et détaillants du secteur privé.

commerce… » A cette époque, IFDC était déjà activement engagé en Afghanistan, avec le lancement de son premier programme de bons d’intrants.

l’Ouzbékistan – représentant la totalité de l’Asie centrale.

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C’était en 1995. Dr Amit Roy, qui n’était alors président directeur-général que depuis trois ans, se souvient de cette époque difficile pour l’IFDC. Les finances étaient serrées. L’engrais n’était pas à la mode. Et malgré le besoin grandissant de développer l’agriculture en Afrique et en Asie du Sud, le développement n’était pas à l’esprit de ceux dont les yeux étaient rivés sur le Moyen-Orient. A un certain moment, nombreux étaient ceux qui ne croyaient pas en l’avenir de l’IFDC. Mais le Centre a survécu, et sa troisième

décennie est devenue l’une des plus marquantes de l’histoire de l’IFDC.

Personne ne se doutait à l’époque que la deuxième décennie du Centre l’avait préparé à conquérir ces difficultés. L’attention de l’organisation était désormais tournée vers le développement de marchés. Il n’a pas fallu longtemps pour que les dirigeants réalisent que le développement de tout

le secteur agricole d’un pays – de la fourche à la fourchette, comme on aime à le dire – est le moteur du développement de son

peuple, du plus pauvre au plus riche. Ça permet d’augmenter les revenus. Ça permet d’améliorer l’accès à l’éducation. La jeunesse cesse de quitter les champs pour aller à la ville ; parce que la ferme familiale devient à leurs yeux une opportunité entrepreneuriale. Et l’IFDC a créé une approche prenant tout ceci en considération : CASE.

Troisième décennie de l’IFDC

Troisième décennie de l’IFDC Consolider l’ensemble

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L’approche CASE prend racine dans les travaux holistiques de l’IFDC en Albanie – de l’amélioration de l’importation des engrais (en haut) à la connexion des agriculteurs aux marchés (en bas).

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Introduite vers la fin de la décennie, au bout de six années de développement, l’approche CASE tient compte de tous les acteurs d’une chaîne de valeur spécifique et les connecte (tous, du financier à l’agriculteur). CASE pourvoit les petits exploitants agricoles avec les connaissances et outils nécessaires à l’augmentation de la quantité et de la qualité de leurs récoltes. L’approche les connecte ensuite à d’autres agriculteurs et à des marchés rentables où ils peuvent revendre leurs surplus de production. A la fin de la troisième décennie, plus de 100 000 agriculteurs bénéficiaient de CASE. Nombreux d’entre eux ont connu une augmentation de jusqu’à 50 pourcent de leurs revenus.

L’approche CASE a progressé du premier projet où elle a été appliquée (Des milliers aux millions), pour devenir le pivot d’un des projets ayant le plus gros portefeuille (et sans doute le plus de succès) de l’IFDC, à savoir le projet 2SCALE. Financé par la Direction générale de la coopération internationale des Pays-Bas (DGIS) et des entreprises du secteur privé jusqu’en 2017, 2SCALE développe des pôles d’entreprises agricoles (des groupes d’agriculteurs professionnels pratiquant la même culture) et leur permet d’investir au sein de marchés rentables. 2SCALE vise 1,15 millions d’agriculteurs d’ici la fin du projet.

CASE a déterminé le cours de la troisième décennie de l’IFDC et continue à définir sa mission. La création de CASE nous a appris que la survie passe par l’innovation. C’est l’innovation qui a mené au succès de la quatrième décennie de l’IFDC, et qui alimente son avenir.

La structuration de marchés de manière holistique a débuté en Albanie. Le staff de l’IFDC qui y travaillait se souvient d’avoir créé le marché des engrais en partant littéralement de rien, afin d’alimenter le tout nouveau secteur agricole. Cette expérience a permis une perception rare de tous les besoins d’une économie en plein essor. L’Albanie (voir IFDC Magazine 39.2) était un gros succès, et l’expérience acquise par l’IFDC en structurant le secteur a aidé IFDC à réaliser que, comme l’affirmait une vidéo publicitaire de l’époque, « Si ça peut se faire en Albanie, ça peut se faire partout ailleurs. » Cet optimisme a créé CASE.

CASE intègre les agriculteurs au sein de chaînes de valeur organisées autour de cultures ou de filières spécifiques. Une chaîne de valeur connecte plusieurs étapes traversées par un produit, de l’agriculteur au consommateur final. Dans ces chaînes de valeur, l’IFDC permet non seulement de renforcer et de professionnaliser le petit exploitant agricole, mais aussi d’appuyer la croissance des industries d’intrants agricoles, de transformation et de commercialisation qui facilitent l’expansion de l’agrobusiness.

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Climatiqueet le agricole

Transf ormer un problème opportunitéen

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Climatique le Changementagricole développement

Transf ormer un problème opportunitéen

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es effets du changement climatique semblent souvent bien lointains : la fonte des calottes glaciaires dans l’Antarctique, des cyclones plus fréquents en Asie du Sud et l’expansion du désert du Sahara. Mais le changement climatique affecte tout le monde. Les petites joies, telles que le happy hour au pub local, par exemple, pourraient ne plus être si gaies dans un proche avenir. Les plantes d’agave à Tequila, au Mexique, sont confrontées à des étés plus sévères, plus secs. En revanche, les Maldives illustrent le caractère extrême du changement climatique : de la chute de la biodiversité à l’élévation du niveau de la mer qui pourrait entièrement inonder les îles coralliennes. Quoique l’humanité puisse certainement survivre l’absence d’une tequila à la happy hour et celle de vacances dans les tropiques, le changement climatique menace le besoin de base humain qu’est la nourriture. Avec la coopération mondiale, cette menace peut être transformée en opportunité pour un avenir durable avec un système agricole très résistant.

Le Groupe d’experts intergouvernemental des Nations unies sur les changements climatiques (GIEC) a récemment publié un rapport indiquant que si des mesures ne sont pas prises maintenant, le changement climatique pourrait gravement menacer l’approvisionnement alimentaire de la planète. Il est prévu que les près de 500 millions de petits exploitants agricoles à travers le monde en ressentiront les effets les plus sévères, ce qui endommagerait sérieusement l’approvisionnement alimentaire de la population d’environ 2 milliards de personnes vivant déjà dans l’insécurité

alimentaire et la malnutrition. Nourrir une population mondiale projetée de 9,6 milliards de personnes en 2050 dans le contexte du changement climatique constituera l’un des plus grands défis

auxquels la génération actuelle devra faire face. Il y a cependant de bonnes nouvelles. L’agriculture, la réponse à la plupart des besoins fondamentaux de l’humanité, constitue également la réponse pour l’atténuation aussi bien que l’adaptation au changement climatique. En effet, le GIEC constate que l’agriculture intelligente ou smart face au climat pourrait éliminer la quasi-totalité des émissions de GES actuellement associées à l’agriculture. Toutefois, cela nécessite une action collective.

Le Conseil de Chicago constitue un bon exemple d’une coalescence des dirigeants à appliquer une politique durable de changement climatique. Au Symposium sur la sécurité alimentaire mondiale de 2014 du Chicago Council, un groupe bipartisan de scientifiques, d’hommes d’affaires et de dirigeants politiques a publié un rapport exhortant

le gouvernement des Etats-Unis à « prendre des mesures pour lutter contre les risques que le changement climatique fait peser sur la sécurité alimentaire mondiale. » Le rapport, Advancing Global Food Security in the Face of a Changing Climate, affirme que les systèmes

alimentaires mondiaux se battent contre deux forces parallèles opposées : l’accroissement de la population et les changements climatiques accrus.

Une des meilleures armes contre ces forces, selon le rapport, est de renforcer la recherche agricole sur l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets. Le président américain Barack Obama a récemment illustré cette idée en annonçant une nouvelle initiative de données climatiques qui met l’accent sur la résilience alimentaire. L’initiative rassemble les organisations publiques et privées pour « optimiser

l’exploitation des données climatiques de manière à

accroître la résilience du système alimentaire américain et réduire la contribution du secteur agricole du pays au changement climatique. » L’intensification agricole est une épée à double tranchant. Le rapport du GIEC susmentionné fait remarquer que l’agriculture, y compris le défrichement des terres et la foresterie, représente 25 pour cent des gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique, qui sont considérés comme étant l’une des causes du changement climatique. Parallèlement, le rapport du Conseil de Chicago note qu’en 2050, la production agricole doit augmenter d’au moins 60 pour cent pour nourrir la population mondiale qui comptera un surplus de 2 milliards d’habitants. Pour nourrir le monde dans le contexte du changement climatique,

L « Le changement climatique peut être atténué. Mais à la seule condition que, partout dans le monde, citoyens et Etats reconnaissent la valeur de la collaboration transfrontalière…

et acceptent que le bien-être de la population ne peut être laissé… aux seules solutions

nationales à elles seules. » – United Nations Development Program report summary

Des agriculteurs Bangladais récoltant du riz dans un champ de marais ravagé par un cyclone. Photo: Flickr.com/IRRI

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la recherche et le développement agricoles mondiaux doivent non seulement se concentrer sur les technologies permettant d’atténuer les changements climatiques et de s’y adapter, mais également sur celles qui sont accessibles aux petits paysans et peuvent durablement accroître les rendements et les revenus. L’engrais constitue un bon point de départ.

Les engrais minéraux sont l’une des principales forces motrices d’augmentation des rendements des cultures et de la productivité agricole, et de réduction des besoins en main-d’œuvre. Près de la moitié des approvisionnements alimentaires mondiaux d’aujourd’hui dépendent de composés azotés synthétiques. Etant donné que la production et l’utilisation d’engrais constituent 40 pour cent des émissions de GES d’origine agricole, l’efficacité accrue a un haut potentiel d’améliorer l’équilibre de GES. Les émissions peuvent directement être réduites par des éléments nutritifs plus efficaces et indirectement en réduisant la nécessité de défricher des terres supplémentaires (au fur et à mesure que les rendements par unité de surface augmentent).

Un exemple puissant de ces avantages multidimensionnels est le placement profond de l’azote (N) sous forme de briquettes, dans le sol, au lieu d’épandage d’engrais azotés en granulés sur le sol. Les essais – actuellement en cours au Bangladesh et au siège de l’IFDC – montrent que l’utilisation du PPE réduit les émissions de GES causées par les engrais, tandis que les rendements augmentent de 15 pour cent, avec 35 pour cent de réduction de l’engrais utilisé. Ces avantages ont mené à l’adoption du PPE par près de deux millions de ménages agricoles du Bangladesh, avec un nombre croissant d’agriculteurs qui l’adoptent à travers toute l’Afrique. La technologie illustre la synergie nécessaire pour simultanément augmenter la production alimentaire et réduire les effets du changement climatique.

L’utilisation des engrais contribue également à augmenter l’utilisation efficace de l’eau. Un certain nombre de programmes menés par l’IFDC et par d’autres organisations montrent que des pratiques de gestion améliorées réduisent l’empreinte agricole en termes d’émissions de GES, de l’utilisation des terres et de l’eau. Les systèmes d’irrigation tels que le mouillage et séchage alternés et les systèmes agricoles de labour zéro, au sein de diverses initiatives de recherche, sont prometteurs pour l’agriculture respectueuse du climat. Une meilleure gestion globale conduit à des formes de production agricole plus stables et résilientes.

Mais avant qu’une quelconque technologie puisse aider à résoudre la question, des politiques inter-gouvernementales et sensibles aux effets du climat doivent être mises en place. De nouvelles études et technologies alimentent des politiques d’intervention relatives au climat. Comme ce problème mondial ne peut pas être résolu par des acteurs individuels, le Conseil de Chicago exhorte les partenariats mondiaux public-privé (PPP) à faire avancer recherche et technologie orientées vers l’adaptation au changement climatique.

Au niveau local, les services de vulgarisation gouvernementaux peuvent s’associer à des organisations de développement pour former les agriculteurs en approches climatiques intelligentes ou smart dans leur domaine. Les scientifiques et chercheurs peuvent travailler ensemble – même virtuellement, avec le Virtual Fertilizer Research Center – à améliorer les données et solutions au changement climatique. Sur une échelle plus large, les gouvernements peuvent davantage encourager la recherche et s’associer à d’autres gouvernements pour créer des politiques commerciales d’accélération du flux des engrais, cultures et autres produits de base – des outils dont les agriculteurs ont besoin pour avoir un impact.

Bien que près de deux millions de ménages agricoles du Bangladesh aient adopté le PPE, ce succès doit être copié par des millions d’autres. Et quoique les stratégies améliorées de gestion d’eau aient été adoptées par de nombreuses familles paysannes à travers l’Afrique, nombreux autres agriculteurs sont encore mal préparés au changement climatique. Et même s’il s’agit d’une bonne chose, une solution singulière n’est souvent pas globale. En fin de compte, tout le monde joue un rôle soit pour exacerber le changement climatique, soit pour l’atténuer. Le changement climatique est un problème mondial qui exige des solutions mondiales. Avec les gouvernements, les organisations et les entités privées travaillant ensemble, nous pouvons aborder les énigmes du changement climatique et continuer à nourrir sainement le monde.

Un récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement résume parfaitement la situation : « Le changement climatique peut être atténué. Mais à la seule condition que, partout dans le monde, citoyens et Etats reconnaissent la valeur de la collaboration transfrontalière ... et acceptent que le bien-être de la population ne peut être laissé… aux solutions nationales à elles seules. »

L'AFRIQUE

• Baissedeladisponibilitéd’eaude20à50pourcentd’ici2050.

• Certainsrendementsdeculturespourraientêtreréduitsde15à20pourcent.

• Cecipourraitentraîneruneperteduproduitintérieurbrut(PIB)de2à4pourcent

L’ASIE ET LE PACIFIQUE

• 7sur10paysàhautrisquesontsituésenAsieetdanslePacifique.

• 20millionsdeBangladaisdéplacésàcausedel’élévationduniveaudelamerd’ici2050.

• 3,6milliardsd’Asiatiquesactuellementàrisques«élevésouextrêmes»faceàdeseffetstelsquel’élévationdesmers.

LES AMERIQUES

• AugmentationdesmaladiesducaféenAmériqueLatine,cequiconstitueunemenaceàcetteindustrie.

• DanslesPaysAndins,davantagedepressionsurl’utilisationdel’eau,quiestunedesprincipalessourcesd’électricité.

• LasécheresseactuelleenCaliforniecoûteunmontantde1,5milliardsdedollarsauxagriculteurs.

Effets potentiels du changement climatique

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Division Eurasie

EN BREF

Joshua DeWald été nommé directeur

de la Division Eurasie de l’IFDC où il apporte

18 ans d’expérience en développement

international. DeWald a travaillé avec Mercy

Corps et leCorps de la Paix dans le

passé.

622 familles du conseil rural de Svetlaya Polyana au Kirghizistan ont désormais accès à un bassin d’eau entier suite aux efforts de réhabilitation de la terre mis en œuvre par le projet KAED de l’IFDC en partenariat avec Kumtor Gold Company.

Dans le passé, les habitants de notre village avaient souvent des conflits relatifs au manque d’eau d’irrigation. Grâce à cet appui, les terres qui n’avaient pas utilisées pendant 20 à 30 ans sont irriguées et le blé planté sur ces terres parvient environ à la hauteur de la taille aujourd’hui.

– Bolotbek Sulaimanov, chef de Lipenka ayil okmotu au Kirghizistan, où une station de pompage a été reconstruite par KAED et Kumtor Gold Company.

« «

Dans des pays à régimes essentiellement basés sur le riz tels que le Bangladesh, la carence en zinc constitue une menace contre la sécurité alimentaire et la santé. La déficience en zinc est la carence en micronutriments la plus répandue chez le riz. La recherche menée au projet AAPI donne des résultats prometteurs avec l’ajout de zinc à des mélanges d’engrais. Des augmentations à la fois du rendement et de la teneur en zinc dans le riz ont été observées, avec un potentiel d’augmentation de la nutrition humaine.

Les résultats de la recherche sur les émissions de GES menée dans le cadre du projet Accelerating Agriculture Productivity Improvement (AAPI) au Bangladesh et au siège de l’IFDC ont été présentés lors de nombreux ateliers et conférences dans le monde entier. Dr Yam Gaihre et M.R. Islam, chercheur à la Bangladesh Agricultural University, ont donné des présentations soulignant les méthodes de recherche utilisées et les résultats préliminaires de ces expériences.

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KAED Bénéficiaire en vedette

Un des projets de croissance économique à succès de l’IFDC a marqué son terme à la fin du troisième trimestre. Au cours de 13 années de travail en République kirghize, le projet KAED a mis l’accent sur le développement de systèmes de distribution d’intrants agricoles, le transfert de technologies liées à la sécurité alimentaire à des milliers d’agriculteurs, la promotion des secteurs des semences et de l’élevage, la promotion de pratiques agricoles améliorées et la réhabilitation de terres dégradées. Financé par l’Agence américaine pour le développement international, KAED était l’un des projets les plus polyvalents de l’IFDC, mis en œuvre en trois phases et avec succès, à raison de 20 millions de dollars, des programmes du Fonds de développement économique (EDF) qui ont contribué au développement durable du secteur agricole dans le pays.

Contenu web exclusif : Visionner toute la série de photo d’agriculteurs ayant bénéficié du projet à ifdc.org/media-center/IFDC-Perspectives/KAED-Photo-Story.

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(1) « Ce projet a appuyé l’Association des éleveurs de bétail pendant de nombreuses années. En 2013, KAED a soutenu l’ouverture du premier Centre de biotechnologie de la reproduction animale du pays. Ce qui lui a apporté de nouvelles technologies qui lui permettront de poursuivre le développement du secteur de l’élevage ». - Kalmurat Djaparkulov, chef du Centre de biotechnologie de la reproduction animale (2) « J’ai appris, grâce à ce projet, à gérer le business de la volaille correctement. Le projet a énormément fait pour promouvoir et développer l’industrie de la volaille dans le sud du Kirghizstan. » - Asilidin Nasiridinov, aviculteur au sud du Kirghizistan (3) « Ma famille était au bord de la faillite à plusieurs reprises. Nous ne savions pas comment cultiver des légumes dans des serres ou comment appliquer correctement les engrais. Les agronomes de KAED nous ont appris des méthodes appropriées et nous ont également introduit au compost. Nos rendements ont augmenté, et nous produisons à présent des tomates et des concombres de bien meilleure qualité. »- Aisha Asatova, agricultrice dans le nord du Kirghizistan

(4) « Des agronomes du projet KAED ont mené des formations sur l’horticulture à l’intention des agriculteurs de notre région. Je cultive des pêches et des cerises. Grâce aux formations offertes par KAED et aux journées champêtres, j’ai appris des méthodes culturales appropriées. On m’a appris comment combattre les ravageurs et cela m’a aidé à sauver mes récoltes. Je suis très reconnaissant aux différents spécialistes du projet KAED. »- Kamchy Koichiev, agriculteur du sud du Kirghizistan

(5) « Notre champ n’a pas été irrigué pendant de nombreuses années. Les agriculteurs ne peuvent pas cultiver ici. Après que KAED ait réhabilité notre terre et apporté de l’eau d’irrigation à ce site, les agriculteurs ont commencé à cultiver une grande variété cultures. J’ai vu cette terre ramenée à la vie. Nous sommes très reconnaissants à ce projet pour son excellent travail. »- Zymyrat Kasymova, destinataire du projet de réhabilitation des terres, Kirghizistan du sud

(6) « Notre ferme, Chabrets, a reçu des équipements modernes d’irrigation de la part du programme EDF III. Cette année, le Kirghizistan est victime de sécheresses et je suis conscient que sans cet équipement, nous perdrions simplement nos rendements. L’appui reçu par notre ferme nous permet de produire et de distribuer des produits d’élevage à travers le pays. Cette année, nous avons même exporté un lot de nos produits en Russie. »- Andrei Rodikov, patron de la ferme Chabrets

(7) « L’équipe KAED a accompli un travail remarquable dans la mise en œuvre des programmes EDF qui aura certainement un effet positif durable sur l’agriculture du Kirghizistan. Les spécialistes du projet KAED ont fourni un fort soutien aux bénéficiaires du programme EDF tout au long du processus de mise en œuvre. »- Turatbek Ukubaev, chef de la ferme Eldan

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Plus tôt cette année, des spécialistes de l’IFDC ont entamé une sélection de sites au Myanmar, en testant des conditions agricoles spécifiques afin de créer une approche faite sur mesure pour aider les agriculteurs du pays. Les essais font partie du projet engrais Fertilizer Sector Improvement (En français, Amélioration du secteur des ou FSI), financé par l’USAID. Il s’agit d’un effort personnalisé spécifiquement pour appuyer l’agriculture au Myanmar. Parmi les partenaires du projet : l’IRRI, Welthungerhilfe (WHH), Awba Group et l’Association du Myanmar pour les engrais et pesticides.

Le riz tient une place énorme dans la culture du Myanmar. L’agriculture représente 38 pourcent du PIB du pays, avec 70 pourcent de la population active (environ 24 millions de personnes) impliqués dans ce domaine. Près de huit millions d’hectares (ha) de terres au Myanmar sont consacrés au riz, c’est-à-dire près de 74 pourcent du total des terres arables du pays. La production de riz a augmenté de manière constante depuis les années 1960, lorsque plusieurs organisations non-gouvernementales (ONG) ont commencé à collaborer avec les agriculteurs locaux. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en 2012, le pays produisait près de 33 millions de tonnes métriques (T) de riz par an, soit une augmentation d’environ un tiers rien qu’en 10 ans. Avec un tel impact économique et autant de gens touchés, un coup de pouce au secteur des engrais du Myanmar équivaut à un coup de pouce pour le Myanmar en général.

Le secteur du riz du Myanmar possède un énorme potentiel avec l’introduction d’une meilleure gestion des engrais, y compris la technologie de PPE. Dans le cadre du projet FSI, l’IFDC s’appuiera sur les pratiques agricoles déjà couronnées de succès et amplifiera ces derniers afin d’aider les petits riziculteurs du Myanmar à obtenir des rendements exponentiellement plus élevés.

Le projet FSI dispose d’aspects agricoles et économiques spécifiques à explorer et à renforcer. Le projet vise à améliorer l’accès

au PPE pour 80 000 petits exploitants agricoles et aussi à leur enseigner des techniques qui se sont avérées bénéfiques dans d’autres projets de l’IFDC dans le monde entier. La voie principale du

projet est celle de la productivité, en se concentrant sur la mise en place de la gestion des engrais par le secteur privé et leur distribution, par exemple au moyen du PPE. Les agriculteurs qui utilisent le PPE dans d’autres pays ont connu une amélioration des rendements de cultures de 15 à 20 pour cent, tout en utilisant simultanément un tiers de moins d’engrais. Les 80 000 agriculteurs ciblés au Myanmar bénéficieront de recherches sur terrain afin de mesurer l’impact de la technologie sur leurs terres.

Les sites d’essais lors de la saison de la mousson actuelle comprendront des démonstrations du PPE et de ses avantages. La formation des agriculteurs et les journées champêtres inciteront les agriculteurs à adopter la technologie, ce qui devrait encourager les fabricants et distributeurs à produire, stocker et vendre les produits, et créer ainsi l’offre pour les agriculteurs. L’objectif est de créer de petites entreprises avec des machines à briquettes répartis au niveau du canton ou dans certaines grandes entreprises d’engrais. Comme le montre le travail de l’IFDC au Bangladesh, l’une ou l’autre option a ses avantages et ses défis. Quant aux applications pratiques dans les champs des agriculteurs, des progrès sont en cours sur des instruments mécaniques d’utilisation du PPE. Alors que le PPE constitue certainement une amélioration par rapport à la fertilisation par épandage, des enquêtes au Bangladesh ont permis de constater que l’applicateur manuel de briquettes PPE requiert autant d’efforts que l’application à la main. Une méthode d’application moins pénible encouragerait davantage l’adoption de ces pratiques de fertilisation.

La production de riz du Myanmar est forte et ne peut qu’accroître davantage. Le projet FSI n’est qu’un catalyseur pour y parvenir. Une vague de prospérité est certainement en cours pour les champs, le riz, l’économie et la population du Myanmar.

Croissance de la production de riz

à Myanmar

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EN BREF

La Division Afrique orientale et australe

Toujours en juillet, Dr Amit Roy, président directeur-général de l’IFDC, s’est exprimé au Symposium de l’Association Sasakawa pour l’Afrique. Dans son discours intitulé « Maintenir la productivité agricole », il soulignait les succès connus au Bangladesh et en Afrique subsaharienne et défiait la communauté internationale à intensifier son engagement envers l’agriculture.

Dr Amit Roy commentant sur le déroulement de la réunion en compagnie de Ruth Oniang’o, membre du conseil consultatif du VFRC et Rhoda Peace Tumusiime, membre du conseil d’administration de l’IFDC.

L’IFDC et nombreux de ses partenaires ont inauguré la « Plateforme nationale pour le dialogue et la promotion de l’utilisation des engrais » au Mozambique en juillet. La plateforme permettra de bâtir une chaîne d’approvisionnement et de distribution d’engrais solide et de promouvoir une plus grande utilisation d’intrants agricoles par les petits exploitants agricoles. Plus de 120 délégués représentant des agences gouvernementales, des centres de recherche, des sociétés privées (engrais, semences, logistique et finances), des ONG, des bailleurs et des groupes d’agriculteurs ont participé à la cérémonie d’inauguration.

L’IFDC a lancé le défi Shape and Lead au Burundi, en République Démocratique du Congo et au Rwanda en juillet. Shape and Lead consiste en une communauté en ligne rassemblant les petites et moyennes entreprises, coopératives, financiers, mentors et coaches actifs dans le secteur agricole. Ce défi a sélectionné des entrepreneurs agricoles pour recevoir formation, mentoring et nombreux autres avantages qui feront d’eux des chefs de file au sein de leurs chaînes de valeur.

En Ethiopie, 2SCALE aide les agriculteurs à doubler la production de sésame dans les années à venir. Des parcelles de démonstration ont été établies pour montrer les avantages des pratiques agricoles recommandées telles que des variétés de semences améliorées et d’engrais. Sur les sites de démonstration dans deux des zones de sésame les plus importantes du pays, les rendements ont augmenté de 480 à 500 kg/ha à 1375 kg/ha. Les résultats ont impressionné l’administration de la zone et le ministère de l’agriculture, qui ont annoncé des plans d’extension des démonstrations à de nouveaux sites de la région et dans d’autres régions cultivant le sésame dans toute l’Ethiopie.

Au cours de la dernière année CATALIST-2 a appuyé :

70 entreprises agricoles

autour de

14 filières

touchant

170 000 agriculteurs.

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Depuis 2012, le projet Catalyser l’intensification agricole accéléré pour la stabilité sociale et environnementale-2 (CATALIST-2) travaille à promouvoir le développement de pôles d’entreprises agricoles, l’intégration des marchés et l’intensification agricole. L’objectif principal du projet est d’accroître la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne en rehaussant le revenu et la production d’environ un million d’agriculteurs dans la région des grands lacs de l’Afrique centrale.

Récemment, le projet CATALIST-2 a commencé à appuyer des méga-PEA dans le but d’atteindre l’objectif d’un million d’agriculteurs d’ici 2016. Là où le projet travaillait déjà avec des groupes traditionnels qui se concentrent sur une seule chaîne de valeur ou filière (telle que par exemple la filière maïs pour l’alimentation du bétail), l’accent a évolué pour créer des méga-PEA qui se concentrent sur une ou plusieurs des chaînes de valeur ou filières au sein d’une zone géographique ou agro-climatique précise. Un méga-PEA peut également être formé de plusieurs chaînes de valeur d’un seul produit, basées sur un certain nombre de petits groupes (PEA) classiques. Par exemple, un méga-PEA peut comprendre à la fois les producteurs de semences et les producteurs d’aliments d’une chaîne de valeur spécifique, tel le maïs. Il peut également cibler à une autre culture en rotation avec le maïs, tel le soja. Un petit PEA de soja peut alors se joindre au même méga-PEA. Dans un cas pareil, les agriculteurs sont les mêmes, tandis que les clients peuvent être différents.

IFDC et ses partenaires sélectionnent des méga-PEA en identifiant d’abord une région géographique ou agro-climatique et socio-économique spécifique présentant des opportunités autour de filières agricoles commercialisables précises. Les partenaires identifient ensuite les différents acteurs des chaînes de valeur, les questions relatives à la production et au marché, ainsi que les opportunités de collaboration. Une fois les PEA identifiés, les coaches de méga-PEA et les parties prenantes élaborent des plans d’affaires spécifiques au PEA, qui s’inscrivent dans un plan d’action maître du méga-PEA, et qui à son tour aborde les questions transversales, tel que le manque d’accès aux semences ou au financement. Chaque méga-PEA est sous la responsabilité d’un coach de méga-PEA, qui est employé par l’IFDC et qui travaille en collaboration avec des ONG partenaires.

En regroupant plusieurs chaînes de valeur dans un lieu précis et en partenariat avec des organisations gouvernementales et

non-gouvernementales, ainsi que d’autres partenaires des secteurs public et privé, CATALIST-2 connecte sensiblement plus d’agriculteurs – d’où le nombre d’agriculteurs qui expérimentent une augmentation de revenus.

Le projet aborde des questions transversales tant au niveau du district qu’au niveau du pays, en travaillant avec des ministères de l’agriculture, des universités et des services de recherche et de vulgarisation. En collaborant avec le Ministère néerlandais des affaires étrangères et la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC), CATALIST-2 est parvenu à renforcer les capacités internes de l’équipe du projet. Avec l’appui de DDC, le spécialiste de S&E de CATALIST-2 a assisté au International Programme for Development Evaluation à Carleton University, permettant ainsi au projet d’améliorer son système de S&E. Les deux bailleurs du projet ont fourni un appui inestimable en relation avec l’égalité genre et l’inclusion sociale au moment où le projet travaille sur l’intégration de ces questions dans toutes ces activités.

La participation de ces acteurs de haut niveau permet au projet de maintenir son impact tout au long et au-delà de sa période d’exécution.

CATALIST-2 est un financement du Ministère néerlandais des affaires étrangères et de la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC).

CATALIST-2 :Une approche

Méga-PEALa DDC appuie le projet dans

l’amélioration du système de S&E

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Le Projet d’appui au nouveau Programme national de subvention des engrais au Burundi (PAN-PNSEB) vise à ouvrir le marché agricole du Burundi à la participation du secteur privé, augmentant ainsi les investissements dans le secteur économique le plus important de la nation.

Depuis la mise en œuvre de PAN-PNSEB en 2013, plus de 650 000 agriculteurs se sont faits enregistrer – le double de la cible originale. Dans le but de soutenir les agriculteurs en augmentant la sécurité alimentaire par l’amélioration de la productivité agricole et des revenus ruraux, ce programme a permis le transfert de la gestion de la distribution des engrais du

gouvernement burundais au secteur privé. Ce transfert permet de stimuler la demande des engrais, l’amélioration à leur accès, ainsi que la réduction de leurs coûts.

Là où le programme de subvention précédent laissait souvent les agriculteurs

payer le plein prix pour des quantités limitées d’engrais, PAN-PNSEB accorde un accès plus facile aux bons tout en exigeant un engagement concret de la part des agriculteurs. Le programme leur offre des incitatifs, comme par exemple un délai de trois semaines de c o m m e r c i a l i s a t i o n de leurs produits, ce qui compense

leur engagement monétaire initial au programme. Les agriculteurs jouissent également d’une plus grande autonomie au sein de PAN-PNSEB en ce sens qu’ils sont libres d’utiliser les engrais sur la culture de leur choix. Il s’agit d’un atout important pour ce système commercial axé sur la demande.

L’IFDC, à travers le projet PAN-PNSEB financé par le ministère néerlandais des affaires étrangères, apporte son soutien au ministère burundais de l’agriculture pour la mise en œuvre intégrée du PNSEB. Cet appui couvre plusieurs domaines clés : l’appui institutionnel et le renforcement des capacités, la communication et le partage de l’information, l’opérationnalisation et l’informatisation progressive du système de subventions, la recherche et les essais de formulations d’engrais améliorées et d’autres technologies de la GIFS, le développement des marchés d’intrants et de produits agricoles et l’engagement envers les coopératives agricoles et les associations de producteurs.

Des recherches portant sur de nouvelles formulations d’engrais menées sur tout le territoire national ont produit des résultats encourageants. La prochaine étape vise à développer des mélanges améliorés pour les principales cultures et les principales zones climatiques. Cependant, subventionner plusieurs types d’engrais requiert un système de bons informatisé pour une distribution efficace et une comptabilité exacte – tous deux essentiels à un système commercial durable.

Le projet PAN-PNSEB atteint le double de son objectif initial

IFDC en partenariat avec le gouvernement kenyan pour

accélérer l’agriculture

L’IFDC et le gouvernement kenyan ont signé un accord d’accréditation formalisant leur engagement mutuel envers le développement agricole durable dans le pays. L’accord établit le Kenya comme pays « hôte » de l’IFDC. Les priorités de l’IFDC sont celles du Kenya : veiller à ce que les engrais, la formation et les technologies agricoles atteignent les agriculteurs qui en ont le plus besoin.

« L’agriculture est le moteur de l’économie du Kenya », a déclaré Dr Amit Roy, président directeur général de l’IFDC dans un com-muniqué précédant l’événement. « Notre partenariat privilégié avec le gouvernement kenyan permettra de garder la locomotive à vive allure. »

La collaboration entre l’IFDC et le ministère kenyan de l’agriculture a commencé au début des années 1990 avec des projets communs sur la libéralisation du marché des engrais et des programmes de formation en développement du marché des intrants agricoles. Le portefeuille s’est rapidement élargi sur la gestion des sols et des cultures, la politique des intrants, les marchés des produits, le développement de l’agrobusiness, ainsi que d’autres secteurs. En 2009, Nairobi est devenu le siège régional de l’IFDC pour sa Divi-sion Afrique orientale et australe.

Soixante pour cent des Kenyans dépendent de l’agriculture pour leur subsistance. Dans un discours prononcé lors de la cérémonie, l’ambassadeur Amina Mohamed, secrétaire du Cabinet des Af-faires étrangères et du Commerce international au sein du gouver-nement du Kenya, a déclaré: «... le travail de l’IFDC à renforcer le secteur des engrais au Kenya contribuera directement à assurer la sécurité alimentaire du pays. »

Les efforts de l’IFDC au Kenya sont actuellement centrés sur la collaboration avec le ministère de l’agriculture afin de mieux cibler les subventions aux engrais, renforcer les politiques relatives aux intrants agricoles, appuyer le développement de l’agrobusiness et renforcer les capacités des organisations paysannes.

Ambassadeur Amina Mohamed, secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères et du Commerce international au sein du gouvernement du Kenya (à droite), et Rob Groot, directeur de la Division Afrique orientale et australe de l’IFDC (à gauche), lors de la cérémonie de signature d’accréditation.

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Le développement d’engrais plus efficaces est essentiel à la réalisation de l’augmentation de la productivité agricole. Des études récentes de l’IFDC en Afrique ont permis de constater que le mélange d’engrais NPK traditionnel (azote, phosphore, potassium) présente une carence d’autres nutriments essentiels et ne fournit pas aux agriculteurs des rendements optimaux contre leurs investissements d’engrais. La GIFS nécessite l’utilisation d’engrais formulés particulièrement pour des conditions du sol et besoins de cultures bien déterminés, comprenant souvent des éléments nutritifs que l’on ne trouve pas dans le mélange NPK. Des engrais équilibrés combinent du NPK et des nutriments secondaires et micronutriments (NSM) pour parvenir à la nutrition optimale de la plante et à l’augmentation des revenus nets des agriculteurs.

La loi de Liebig affirme que la quantité des nutriments les plus rares limite la réponse d’autres nutriments. N, P et K sont les éléments nutritifs les plus chers notamment parce qu’ils sont nécessaires en grande quantité, mais la déficience d’autres éléments nutritifs limite souvent la réponse du NPK. Les essais d’omission d’engrais aident à déterminer les NSM à ajouter pour fournir de l’engrais économiquement plus avantageux pour chaque agriculteur. Dans un essai d’omission et sur base d’analyses du sol, tous les éléments nutritifs qui sont potentiellement déficients sont inclus dans un seul traitement. Chaque traitement ultérieur omet un seul élément nutritif. La baisse de rendement après la suppression d’un élément nutritif peut être utilisée pour en évaluer l’importance économique. Par exemple, les essais au Burundi montrent que la réaction du maïs face au NPK seul est souvent faible, tandis qu’elle est très forte lorsqu’on ajoute du soufre, zinc, bore, cuivre et calcaire dolomitique au NPK. Les essais d’omission montrent la réaction la plus élevée face au cuivre, bore, zinc et à la dolomite, mais moins de réaction à K et au soufre. Cette information est ensuite utilisée pour formuler un engrais équilibré de maïs.

Les NSM sont relativement peu coûteux par rapport au N, P et K, car ils ne sont nécessaires que dans des quantités moindres. Des engrais équilibrés peuvent conduire à une forte augmentation de rendement et de revenu agricole net. Le tableau ci-dessous montre les résultats obtenus dans

plusieurs pays.

Les cultures varient dans leurs besoins en éléments nutritifs et réponses aux NSM. La cartographie des sols est essentielle pour identifier les

domaines où différents nutriments sont susceptibles d’être déficients. Déjà, le Burundi, l’Ethiopie et le Rwanda ont été cartographiés, ainsi que les zones d’exploitation du projet en Ouganda. Ces cartes montrent que les carences en soufre, zinc et bore sont la règle plutôt que l’exception. Au Rwanda et au Burundi, de vastes zones d’acidité du sol ont également été identifiées, ainsi que des carences y associées en calcium et magnésium. Jusqu’à présent, de faibles doses de calcaire dolomitique, avec des taux choisis pour combler les carences en calcium et en magnésium plutôt que pour corriger l’acidité du sol, ont été évaluées seulement au Burundi et ont entraîné d’importantes augmentations de rendement. Les essais d’omission sont requis pour trouver des engrais économiquement viables.

Les coûts des essais et de la cartographie sont moindres par rapport à la valeur de l’augmentation des rendements obtenus. Aller de l’avant, l’expansion de mélanges d’engrais plus équilibrés et la disponibilité de NSM pour les agriculteurs est une priorité. Plusieurs pays africains ont déjà activement fait du mélange des engrais équilibrés une priorité. Des mélangeurs en Ethiopie, au Kenya, au Mozambique et en Zambie sont déjà en mesure de mélanger des engrais répondant aux besoins des cultures et des sols. L’IFDC travaille activement avec les mélangeurs et les différents gouvernements pour mettre des mélanges d’engrais ciblés à la disposition des petits exploitants agricoles.

Des essais d’omission soulignent l’importance

de NSM

Points saillants tirés des essais :• Diverses cultures et zones nécessitent différents éléments nutritifs.

• Des mélanges d’engrais ciblant des zones et cultures bien déterminées et comprenant des NSM peuvent augmenter les rendements jusqu’à 70 pour cent par rapport aux mélanges traditionnels.

• La plupart des cultures réagissent positivement au soufre, zinc, bore et cuivre, qui peuvent remplacer des éléments nutritifs plus chers, permettant ainsi aux agriculteurs d’accroître leurs bénéfices nets.

MaizeMaizeMaizeMaizeWheatRiceBeansPotatoPotato

BurundiMozambiqueEthiopiaMalawiEthiopiaRwandaBurundiBurundiRwanda

Crop Country

4417

9293925472413

Numberof Sites

3.13.05.63.73.84.32.0

16.622.7

NP(K)Only

5.34.26.75.15.25.93.0

22.632.2

NP(K) withSecondary/

Micronutrients

2.21.21.11.41.41.61.06.09.5

Yield Increase

Due to SMNs

71%40%20%38%37%37%50%36%42%

% YieldIncrease

Dolomite*, S, Zn, B, CuMg, S, Zn, BS, Zn, BS, ZnS, Zn, B, CuS, Zn, B, CuDolomite, S, Zn, BDolomite, S, Zn, BS, Zn, B

SMNsContributing to

Response--yield average, mt ha-1-- mt ha-1

*Dolomite is a type of lime containing Ca and Mg

(Burera district)

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EN BREF

La Division Afrique du nord et de l’ouest

3 500 petits exploitants agricoles apprennent de «

bonnes pratiques culturales » à travers le projet

Nigeria Agro-Input Support. L’IFDC collabore

avec Syngenta Nigeria pour développer le marché

des intrants du secteur privé. Le projet permettra

de connecter des détaillants à une série de

solutions Syngenta comprenant entre autres des

produits phytosanitaires et des semences.

L’IFDC collabore avec l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas et Solidaridad Afrique de l’Ouest sur le Programme de réhabilitation et d’intensification de cacao (CORIP) au Ghana, qui est le deuxième producteur mondial de cacao. Le programme vise l’augmentation durable de la productivité pour les producteurs de cacao du Ghana, grâce à l’amélioration de l’accès à la formation, au matériel végétal amélioré, aux engrais et autres intrants, en plus du soutien technique. Cet objectif sera atteint grâce à la mise en place et au fonctionnement de centres de service en milieu rural (hubs de connaissances et d’intrants) dans tout le Ghana. Parmi les principaux partenaires : plusieurs sociétés de cacao du secteur privé, le Ghana Cocoa Board (COCOBOD)/le Cocoa Research Institute of Ghana (CRIG) et l’Initiative néerlandaise pour le commerce durable (IDH).

Une initiative de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, GhanaVeg travaille à fournir aux agriculteurs et entrepreneurs ghanéens le soutien dont ils ont besoin pour cultiver et vendre des légumes sains de qualité. S’exprimant lors du lancement des initiatives d’affaires du projet, le ministre néerlandais du commerce extérieur et de la coopération au développement, Mme Lilianne Ploumen, a déclaré: « La qualité du secteur de l’agriculture au Ghana dépend de la collaboration entre les parties

prenantes, et l’amélioration de la gestion des chaînes de légumes est cruciale. « GhanaVeg mettra l’accent sur la collaboration entre des producteurs de légumes et des entreprises qui commercialisent les récoltes dans les marchés locaux et internationaux. Le projet fournira également des conseils et des innovations techniques aux agriculteurs et aux entreprises collaboratrices. L’IFDC met en œuvre l’initiative, en collaboration avec le Centre d’innovation pour le développement et l’African Business Council des Pays-Bas.

Lors d’une visite au bureau de l’IFDC au Nigeria, le ministre nigérian de l’agriculture et du développement rural Dr Akinwumi Adesina (à droite) s’exerce à l’inscription d’un agriculteur dans le cadre du Federal Government’s Growth Enhancement Support (GES) au moyen de la technologie « Touch and Play » (TAP). Cette technologie permet à l’agriculteur de s’inscrire et de racheter des intrants dans le cadre du programme de subvention du gouvernement, sans pour autant avoir besoin de connexion internet. « TAP permet à nos agriculteurs de racheter leurs intrants dans les zones sans réseau internet, en utilisant simplement des téléphones Android comme smart cartes », a déclaré Adesina. « Il suffit de taper légèrement sur l’écran du téléphone et toute l’affectation est visible, et les agriculteurs rachètent leurs semences et engrais sans réseau internet. C’est révolutionnaire ! Nous sommes les premiers à le faire dans le monde. » Adesina a été nommé « recenseur honoraire » lors de sa visite

IFDC travaille avec Nigerian B r e we r i e s e t P s a l t r y International Ltd pour améliorer la production de manioc, avec les agriculteurs au Nigeria. Le partenariat garantit un marché pour les agriculteurs et de l’amidon de manioc pour Nigerian Breweries. Psaltry International Ltd va acheter du manioc auprès des agriculteurs et le transformer en amidon pour Nigerian Breweries, qui à son tour produira une bière à base de manioc, et ce à partir des récoltes de ces agriculteurs. Les agriculteurs recevront également des boutures de manioc améliorées et de la formation en meilleures pratiques culturales. L’initiative s’inscrit dans le cadre du partenariat public-privé (PPP) du programme 2SCALE.

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Le programme Growth Enhancement Support (GES) du gouvernement du Nigeria appuie les agriculteurs dans l’accès aux intrants agricoles à un prix subventionné. L’IFDC met en œuvre le projet pilote « Touch and Play » (TAP) pour faciliter l’inscription des agriculteurs au GES. Ci-dessous les récits de deux ménages agricoles bénéficiant du programme.

C’est en 1982 que Audu Ibrahim s’est aventuré dans l’agriculture pour s’occuper de sa famille grandissante. Son champ de 2,4 hectares, situé

derrière sa ferme dans le village de Passali au Nigeria, se vante de haricots, manioc, sésame et maïs. Pourtant, Audu a récemment commencé à faire l’expérience de faibles rendements en raison de la baisse de la fertilité des sols de sa terre. Il lui était donc difficile de combler les besoins de sa famille.

Malgré les possibilités offertes par le programme GES du gouvernement nigérian, Audu n’a pas pu se procurer des intrants subventionnés en 2013, parce qu'’il n’avait pas été enregistré correctement.

Audu a plus de raisons de sourire cette année. Par le biais de son groupe d’agriculteurs, Audu a entendu parler de la technologie TAP, qui utilise des ordinateurs tablettes pour enregistrer des informations sur chaque agriculteur isncrit dans le GES. « J'ai apprécié d’être inscrit au moyen de la technologie TAP », dit-il. « Les enquêteurs ont pris ma photo, collecté mes informations agricoles et m’ont donné une carte TAP en moins de sept minutes, ce qui m’a permis de gagner du temps et de vaquer à d’autres activités de la journée. »

Audu affirme que grâce à la précision des informations contenues dans sa carte TAP, il est plus à l’aise avec le programme GES et croit être en mesure de racheter les intrants voulus sans avoir à relever les mêmes défis

que l’an dernier. Aujourd’hui, l’avenir de Audu Ibrahim semble plus prometteur.

De même, Rhoda Peters, originaire de Karshi, a participé à la phase d’énumération du projet pilote GES-TAP pour accéder aux engrais et augmenter

les rendements des cultures. Rhoda est mère de deux enfants et plusieurs membres de sa famille dépendent d’elle. Elle déclare qu’elle était réticente à participer à l’inscription GES-TAP parce qu’elle s’est inscrite à des projets dans le passé qui se sont finalement avérés être un échec. Selon ses propos : « C’est avec de nombreux doutes que je me suis inscrite à l’exercice, parce que nous avons vu de nombreux projets commencer et s’en aller sans faire une réelle différence. »

Elle a cependant fait remarquer que ce projet est différent des autres. Elle était plus que surprise quand elle est arrivée au centre de rachat de bons avec sa carte TAP et a pris conscience que le projet était une réalité. Et de se rappeler : « Ma photo est apparue sur l’écran de l’ordinateur quand ils ont ‘tapé’ ma carte. »

Soulignant un autre avantage du projet, Rhoda a expliqué : « TAP a fait en sorte que les représentants des détaillants d’intrants agricoles m’ont assistée plus rapidement. » Elle a retiré ses intrants moins de cinq minutes après son arrivée au centre de rachat. Exprimant sa satisfaction par rapport à l’initiative et son espoir de voir sa production augmenter, elle est rentrée en fredonnant un chant dans sa langue maternelle qui se traduit ainsi : « une nouvelle aube se lève sur nous, agriculteurs. »

Un avenir prometteur et une nouvelle aube

«TAPafaitensortequelesreprésentantsdesdétaillantsd’intrantsm’ontassistéeplusrapidement»

–RhodaPeters,bénéficiairedeGES-TAP

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En Afrique de l’Ouest, la culture du coton est pratiquée par environ 10 à 15 millions de petits exploitants agricoles. Une grande partie de ce coton est produit dans un groupe de pays connu sous le nom de C-4, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad. L’USAID a commencé à financer le Programme de renforcement du secteur coton en Afrique de l’Ouest (WACIP) en décembre 2006 dans le but d’appuyer les producteurs de coton dans les pays du C-4. La mise en œuvre du projet a été menée par l’IFDC et a pris fin en décembre 2013.

WACIP a travaillé à l’augmentation de la productivité et de la rentabilité dans les pays du C-4 et au Sénégal. Le projet a promu des pratiques agricoles, visant à améliorer les rendements des agriculteurs et leur bâtir un meilleur réseau d’appui, comprenant notamment un meilleur accès aux marchés étrangers. En outre, WACIP a effectué des recherches pour améliorer la qualité des semences de coton et des sessions de formation ont été organisées pour les agriculteurs.

« Environ 1,5 million de producteurs de coton ont bénéficié d’une formation WACIP », a déclaré Moustapha Niang, chef du projet de partenariat coton C-4 (C4CP). « Un autre succès a été l’amélioration des opérations d’égrenage pour trois usines pilotes. Les rendements significatifs qui en ont résulté ont conduit des sociétés cotonnières ouest-africaines à adopter de nouvelles technologies. Pour tirer parti de ces succès, l’USAID a approuvé un nouveau projet – C4CP. Les partenariats seront au cœur de ce projet. »

IFDC, en partenariat avec Cultural Practice LLC et le Centre international pour le développement axé sur la recherche en agriculture, exécutent le projet C4CP. Ces partenaires collaboreront avec les organisations et institutions locales, nationales et régionales pour améliorer la productivité agricole, nouer et renforcer des

partenariats et accroître les avantages sociaux et économiques des femmes associées à la production et la commercialisation du coton. C4CP collaborera étroitement avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour renforcer ses capacités à servir de plate-forme régionale pour le développement du secteur coton en Afrique de l’Ouest. UEMOA favorise l’intégration économique dans la région. Ce réseau comprendra également des organisations paysannes, des institutions de recherche, des entreprises privées, ainsi que des prestataires de services de vulgarisation et de conseil publics et privés.

« USAID C4CP portera plus particulièrement sur les défis auxquels les femmes sont confrontées dans les ménages de producteurs de coton », explique Niang. « Aider les femmes à accroître leurs revenus aura un impact significatif sur la nutrition et la santé des familles. »

USAID C4CP appuiera les femmes productrices de coton en développant du matériel de formation tenant compte des spécificités relatives au genre, qui comprendra des programmes de formation au niveau des ménages. En outre, le projet étudiera la faisabilité de la promotion de la production du coton organique.

Le projet prévoit d’augmenter le nombre d’entreprises de sécurité alimentaire formées, multiplier le nombre d’agriculteurs utilisant les nouvelles technologies et de bâtir le nombre de personnes bénéficiant de formations en augmentation durable de la productivité agricole. USAID C4CP visera aussi la réforme politique en formant des partenariats avec les représentants des institutions publiques et privées pour participer à des conférences, atelier et forums portant sur l’amélioration et les succès du secteur coton.

L’USAID et l’IFDC favorisent les progrès de développement du secteur coton en Afrique de l’Ouest et du Centre

Réalisations antici-pées de C4CP100 entreprises et organisations de sécurité alimentaire renforcées

95 000 agriculteurs qui demandent de nouvelles technologies

160 000 individus bénéficiant de formations en productivité agricole

PRODIB : Succès au Burkina FasoLe Projet de professionnalisation des distributeurs d’intrants agricoles du Burkina Faso (PRODIB) a réalisé son objectif avec succès : augmenter la production agricole et les revenus de 375 000 petits exploitants agricoles du Burkina Faso. PRODIB est financé par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA). A la fin du projet en avril 2014, plus de 413 000 petits exploitants agricoles avaient meilleur accès aux intrants agricoles. En outre, ces mêmes agriculteurs ont vu leurs revenus augmenter de plus de 88 000 FCFA (179 dollars environ) par an. Pour atteindre un tel succès, le projet a formé des formateurs, producteurs de semences et inspecteurs, en plus d’élaborer un manuel de formation. PRODIB a créé plus de 220 nouveaux magasins dans les zones rurales. Le projet a également aidé à organiser des foires et manifestations technologiques afin que les agriculteurs et distributeurs d’intrants agricoles puissent échanger des informations techniques. Par ailleurs, PRODIB a facilité l’augmentation du nombre de membres de l’association des grossistes et détaillants d’intrants agricoles au Burkina Faso (AGRODIA), aussi bien que la participation active de ses membres.

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Les succès du projet 2SCALE au Togo ont été évidents depuis le début. Les efforts menés au Togo incluaient la mise en réseau du marché et le développement de la production. Ce projet a permis d’augmenter les rendements de maïs de 1,2 à 5 T/ha et de 2,3 à 6,5 T/ha pour les rendements de riz. Les ventes moyennes ont augmenté de 295 à 700 tonnes pour le maïs.

Tout au long du projet, l’IFDC a utilisé la solution CASE pour donner aux agriculteurs les connaissances et outils dont ils ont besoin pour accroître à la fois la qualité de leurs cultures et leur connexion à des marchés rentables pour écouler leurs récoltes.

L’IFDC a progressivement réduit le nombre de PEA appuyés par le projet, en se concentrant sans cesse sur l’élargissement des partenariats en vue de la durabilité et du succès à long terme. Le réseau créé par 2SCALE est financé par des agriculteurs et sert de lieu d’échange d’informations, de plate-forme de formation et de forum de plaidoyer.

Tout au long du projet au Togo, le personnel a mis l’accent sur un programme de sensibilisation pour que les agriculteurs soient informés et préparés au moment du retrait de 2SCALE. Plus précisément, le personnel a travaillé avec les agriculteurs et élaboré des plans d’affaires personnalisés en fonction des forces et faiblesses de tout un chacun.

Le plan de retrait incluait également des ateliers qui aident à augmenter le nombre de nouveaux partenariats et à renforcer ceux qui existent déjà. 2SCALE a continué à fournir un appui financier et technique tout au long de la période de transition pour assurer que les groupes restent actifs et rentables après la fin du projet. Le plan de retrait a fait ses preuves dans la mesure où les PEA fermés sont encore en fonctionnement et se sont révélés autonomes.

Au moment où 2SCALE se retire du Togo, l’IFDC reflète sur les changements réalisés par le projet en améliorant les conditions de vie des ménages et le succès global des communautés. Les leçons tirées de

ce projet seront utiles dans la poursuite des projets futurs : l’établissement de relations solides requiert du temps, un nombre plus important de partenaires impliqués dans un projet mène à plus de succès, les nouveaux PEA ont besoin de soutien à temps plein, CASE est un succès et la gestion des risques est essentielle à la réussite.

2SCALE clôture ses activités au Togo

Un nouveau laboratoire a été ouvert à Accra, au Ghana. Les chercheurs de ce centre vont contrôler la qualité des engrais en fournissant des études de qualité dans quatre domaines clés : les tests de laboratoire, le suivi de la qualité de l’environnement, l’inspection hydraulique et de formation environnementale. Le laboratoire a été financé par Envaserv Research Consult (ERC) et a reçu le soutien du Programme de l’USAID pour les engrais en Afrique de l’Ouest (USAID WAFP), de l’IFDC et du Directorat de la protection des végétaux et des services de réglementation (PPRSD) du ministère ghanéen de l’alimentation et l’agriculture (MoFA). L’inauguration du laboratoire a été célébrée par les membres du Parlement, ainsi que le chef du projet WAFP. Ces dirigeants ont exprimé les objectifs du laboratoire, tel que le partenariat avec les MoFA, en plus de la collaboration avec d’autres pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour améliorer la qualité des engrais disponibles, accroître la prise de conscience environnementale et étendre ses opérations.

L’IFDC contribue à l’ouverture d’un centre de suivi d’engrais

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Après dix ans de service de service, Peter McPherson quitte son poste de président du conseil d’administration de l’IFDC. Sa perspicacité et son dévouement à la mission de l’IFDC ont largement contribué à mener à la croissance de l’organisation, et son leadership a été crucial au succès de notre mission. Le président directeur-général de l’IFDC, Dr Amit Roy, dit de McPherson : « Peter a présidé le conseil de façon extrêmement efficace. Sans lui, l’IFDC ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. »

Peter McPherson a des racines du Midwest profondément encrées en lui. Elevé dans une ferme familiale près de Lowell, dans le Michigan, il a fait la Michigan State University, une des plus universités prestigieuse land-grand du pays, qu’il a plus tard présidée. A l’exemple de son mentor John Hannah (ancien président du conseil d’administration de l’IFDC), McPherson s’est rendu à Washington, D.C., où il a servi trois présidents et gagné beaucoup de respect dans le spectre politique. Il est arrivé à la Maison Blanche comme conseiller spécial et directeur adjoint du Bureau du personnel présidentiel de Gerald Ford au milieu des années 1970. Puis, en 1981, il a été nommé au poste d’administrateur de l’USAID par le président Reagan. Il est devenu l’administrateur de l’USAID à avoir exercé le mandat le plus long (et largement considéré comme le meilleur). De 1987 à 1989, McPherson a servi au poste de secrétaire adjoint au Trésor.

En 1993, McPherson a été nommé président de Michigan State University, où il a révisé l’énoncé de la mission de l’université afin que cette dernière reflète l’idée qu’il a de l’efficacité des humains en tant que solutions : « Michigan State University est une land-grant université de recherche intensive d’envergure internationale où les humains comptent. » Une fois de plus, McPherson a montré son engagement envers les efforts internationaux en mettant sur pied, avec son équipe, un des plus grands programmes d’études à l’étranger du pays.

Durant son mandat de 11 ans à la présidence de Michigan State University, McPherson a pris un congé temporaire de cinq mois pour servir en tant que directeur de politique économique au sein de l’Office de reconstruction et d’aide humanitaire en Irak. Là-bas, il a aidé au rétablissement de la banque centrale et de la nouvelle monnaie et à l’ouverture de banques commerciales.

En tant que co-président fondateur du Partenariat pour la réduction de la faim et de la pauvreté en Afrique et président du conseil d’administration de Harvest Plus, McPherson soutient les efforts mondiaux de réduction de la pauvreté, malnutrition et famine. A noter est aussi l’héritage qu’il est en voie de créer en tant que président

de l’Association of Public and Land-grant Universities. McPherson encourage le dévouement à l’excellence dans l’apprentissage, la découverte et l’engagement et continue à mener les efforts de

« mondialisation » de la notion de land-grant, en établissant diverses initiatives mettant l’accent sur le transfert des connaissances vers les pays en développement.

Tout au long de son travail au sein du gouvernement, de la communauté universitaire et aussi en tant que cadre supérieur de banque, McPherson a conservé un vif intérêt pour les questions alimentaires mondiales. Son intérêt pour la sécurité alimentaire a débuté lors d’une courte période entre l’obtention de son baccalauréat en sciences politiques à l’Etat du Michigan et son retour à l’université pour un diplôme de droit, quand il a travaillé pour le programme d’alimentation scolaire au Pérou avec le Corps de la Paix. L’approche de McPherson est basée sur une compréhension profonde de l’économie agricole. Il est conscient que la produire des aliments va bien au-delà du fait de nourrir les affamés. Selon lui, il s’agit également de l’amélioration du niveau de vie et de l’accroissement du développement économique en général.

Thomas Hager a contribué à cet article.

IFDC

M. Peter McPhersonPortrait d’un leader

A gauche : Le président du conseil d’administration de l’IFDC, McPherson, debout en compagnie de Rhoda Peace Tumusiime, membre du conseil d’administration de l’IFDC et commissaire à l’économie rurale et à l'agriculture de l’Union africaine et du président directeur-général de l’IFDC Dr Amit Roy, lors d’une récente réunion du conseil d’administration. Au centre : McPherson en visite à Mississippi State University, en compagnie de l’Administrateur de l’USAID Rajiv Shah actuel (à droite), pour apprendre davantage sur une variété de produits à base de noix de cajou développés par l’université en partenariat avec Costco et le Programme alimentaire mondial de lutte contre la malnutrition des enfants. A droite : McPherson était expert-vedette lors de l’événement « Politique américaine de développement mondial au 21ième siècle : Répercussions sur la réforme » en mars 2010.

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Focus digital

Blog en vedetteAtténuer les changements climatiques – Un agriculteur à la fois

Les petits agriculteurs ressentent les effets du changement clima-tique dans la dureté de leurs sols et les vents inattendus du cyclone venant en sens inverse. Pendant des siècles, leurs techniques ag-ricoles leur ont permis de résister lorsque confrontés à des écarts météorologiques prévus. Mais le changement climatique est de plus en plus volatile, ce qui augmente les risques et la vulnérabilité des petits agriculteurs. Bien que nous ne puissions pas arrêter les catastrophes naturelles, nous pouvons puiser dans l’aptitude des petits exploitants à faire preuve de résilience et leur fournir outils et innovations pour mieux se préparer aux effets du changement climatique.

5 façons de réduire les effets du changement climatique pour l’agriculteur :Développer des semences et engrais résistants/réactifs : Imaginez un paquet de semences et nutriments « smart face au climat » résistant à la sécheresse et réagissant quand il pleut. Des organismes de recherche, tel le Virtual Fertilizer Research Centre (VFRC), font en sorte que la création et la dis-sémination d’une telle technologie soient possibles.

Création d’applications mobiles météorologiques : Des plateformes mo-biles, telle mFarms, sont de plus en plus populaires parmi les petits ex-ploitants agricoles. Bien que des défis liés à l’infrastructure demeurent, des applications météorologiques pourraient être rapidement multipliées et disséminées.

Mise en œuvre d’options financières : Un petit exploitant peut passer toute une saison à s’occuper de ses cultures et les perdre à cause d’une catas-trophe naturelle dévastatrice. L’assurance-récolte et des lignes de crédit à

l’intention des petits agriculteurs permettent d’assurer que de tels événe-ments ne constituent pas une fatalité. Nombreuses organisations, à l’instar du Fond international de développement agricole (FIDA), sont fortement impliquées dans la création de ces filets de sécurité.

Amélioration de technologies de gestion d’eau : L’eau sera un défi pour le petit agriculteur. Non pas seulement en cas de sécheresses, mais aussi d’inondations. Le stockage d’eau, des technologies d’évacuation améliorées et l’amélioration de l’efficacité de son utilisation sont tous nécessaires au fur et à mesure que le changement climatique devient volatile.

Fournir formation et accès appropriés au petit exploitant agricole : Les petits exploitants agricoles doivent être informés sur le changement cli-matique. La formation appropriée permet une prise de conscience et crée le désir d’accéder à de meilleures pratiques agricoles. La meilleure défense contre le changement climatique est d’être préparé.

De nombreuses organisations offrent déjà ce qui précède dans une certaine mesure. Le changement climatique, surtout en ce qui touche le petit agri-culteur, est en tête des agendas. Mais « les mots ne sont que du vent » et courir derrière la nouvelle manie de développement ne marchera pas. Aider les petits exploitants exige un dévouement à reconnaître et à puiser dans leur résilience ainsi que l’amélioration de l’accès à des outils qui aideront à améliorer le changement climatique. Nous pouvons y parvenir, même si cela signifie un agriculteur à la fois.

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Concours de photos illustrant la durabilité

Appels aux participants à partager des photos illustrant une technique agricole

ou une innovation durable ou smart face au climat.

Première décennie de l’IFDCSuccès grâce aux technologies de recherche agricoles et au transfert

y relatif

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Rubrique du professionnel

Upendra SinghRecherche sur les gaz à effets de serre à IFDC

L’amélioration de l’efficacité de l’utilisation de l’azote a toujours été l’objet d’attention particulière à IFDC. Nos chercheurs ont souvent joué un rôle de premier plan dans la quantification de pertes d’ammoniac dues à la volatilisation et de pertes dues à la dénitrification dans les rizières inondées. Au fil des ans, nous avons travaillé sur l’amélioration de l’utilisation efficace de l’azote avec le placement profond de l’urée, les inhibiteurs et les engrais azotés lents et contrôlés, dont les engrais enrobés de polymères et de soufre. De 1993 à 1996, en partenariat avec la Tennessee Valley Authority (TVA) et l’IRRI, l’IFDC a entamé des essais sur les émissions de GES afin de quantifier l’oxyde nitreux et le méthane. Plus récemment, à partir de 2012-13, l’IFDC procède à la quantification des émissions de GES à deux endroits au Bangladesh, ainsi qu’à son siège social à Muscle Shoals.

Etant donné nos efforts en vue de l’amélioration de l’utilisation efficace de l’azote, nous avons attaché plus d’importance sur la réduction des émissions d’oxyde nitreux (N2O) et d’oxyde nitrique (NO). En plus de son effet de réchauffement de la planète, qui est 298 fois plus puissant que celui du dioxyde de carbone, le N2O est maintenant le gaz dominant responsable de la destruction de l’ozone. Les émissions moyennes mondiales induites par les engrais N2O et NO sont respectivement équivalentes à 0,98 millions de tonnes par an et 0,76 millions de tonnes par an. Avec une consommation totale d’engrais azotés de 109 millions de tonnes, et qui est en cours d’augmentation pour atteindre 1 million de tonnes par an, les émissions de N2O et de NO devraient augmenter, à moins que des mesures d’atténuation ne soient mises en œuvre.

Les résultats préliminaires des recherches sur les émissions de GES en cours ont montré que les émissions de N2O et de NO par les engrais peuvent être contrôlées en émissions similaires à celles de champs non fertilisés. Les résultats d’atténuation des émissions de N2O et NO les plus prometteurs ont été obtenus avec le placement en profondeur de l’urée (PPE) dans des conditions inondées, où elles étaient sensiblement inférieures à celles de l’application d’urée par épandage. Dans des conditions de mouillage et séchage alternés, le PPE réduit les émissions, mais les émissions totales étaient plus élevées que dans des conditions de constante inondation. La

quantification et la réduction des émissions de GES associées aux pratiques de gestion dans les rizières au Bangladesh offrent des possibilités d’obtention de crédits carbone aux agriculteurs et aux décideurs.

Pour fournir des informations cruciales sur l’utilisation et l’expansion du PPU sur le riz en semis direct, nous avons commencé, cet été, la quantification de l’effet du PPU sur les rendements, l’absorption des nutriments et les émissions d’azote, en comparaison à l’application classique d’urée. Le centre de recherche de GES au siège de l’IFDC nous permet d’évaluer rapidement les engrais et les technologies smart face au climat, qui ont le potentiel d’améliorer l’efficacité et de réduire les émissions de N.

Si nous voulons atténuer la contribution de l’engrais aux émissions de GES, la recherche doit être continue. Ces projets et nombreux autres permettront aux petits exploitants à la fois de s’adapter et d’atténuer les effets du changement climatique.

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LE VFRC

Le VFRC organise un dialogue sur les engrais à Washington, D.C.En juin, le VFRC a tenu un dialogue au Cosmos Club de Wash-ington, D.C., afin de sensibiliser les participants sur la nécessité de développer une nouvelle technologie d’engrais. Dans l’objectif de stimuler intérêt et action, les intervenants ont discuté de ques-tions affectées par les engrais, telles que l’énergie, le changement climatique, la croissance démographique mondiale et le manque de sources d’aliments nutritifs accessibles. En réponse, les par-ticipants au dialogue – dont des dirigeants d’un certain nombre d’organisations, d’ambassades et d’universités – ont lancé appel à une action collective en vue de développer de nouveaux engrais répondant aux questions soulevées par les intervenants.

Dr. Rudy Rabbinge, président du conseil consultatif du VFRC, s’exprimant sur le rôle vital des engrais dans la sécurité alimentaire.

Le directeur exécutif du VFRC, Dr Prem Bindraban, introduisant des technologies d’engrais qui permettront de changer la donne.

Cheng-I Wei, Thea Emmerling, Prem Bindraban et Steve Slack.

Dr Frank Franklin présentant des résultats de discussion en groupe.

Dr Amit Roy, président directeur-général de l’IFDC, discute de l’usage mondial des engrais.

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Conseil d’administration de l’IFDC/Conseil consultatif du VFRC

Agnes M. Kalibata

Agnes M. Kalibata, membre du conseil d’administration de l’IFDC depuis 2008, a accepté le poste de président par intérim de l’AGRA. Kalibata a occupé les fonctions de ministre de l’agriculture et des ressources animales du Rwanda de 2009 à 2014.

Margaret Catley-Carlson, marraine du Global Water Partnership et membre du conseil d’administration de l’IFDC depuis 2006, a prononcé un discours à Ozwater en mai. La réunion organisée à Brisbane, en Australie, portait sur la politique relative à l’utilisation de l’eau, avec un accent particulier sur la nécessité d’accroître la réutilisation de l’eau. De plus, elle était vedette d’une interview vidéo en mai dernier, au cours de laquelle elle a souligné l’importance du PPE dans l’accroissement de la résilience du secteur agricole – sur le plan économique, à travers l’augmentation de la production et avec un impact bénéfique sur l’eau.

Margaret Catley-Carlson

Mark Keenum, président de Mississippi State University, a été nommé au conseil d’administration de la Fondation pour la recherche alimentaire et agricole (FFAR) en juillet, pour ensuite être élu vice-président de ce conseil le 7 août. Agréé par le Congrès des Etats-Unis dans le cadre du Farm Bill de 2014, FFAR fera de la recherche notamment sur les questions liées à l’agriculture, à la sécurité alimentaire, à la nutrition et aux énergies renouvelable. Keenum a entamé son mandat au conseil d’administration de l’IFDC en 2014.

Mark Keenum

Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire de l’Union africaine à l’économie rurale et à l’agriculture et membre du conseil d’administration de l’IFDC depuis 2010, s’est exprimée lors de la 23ième session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union africaine, exhortant les dirigeants à se réengager vis à vis du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA) et à placer l’agriculture au centre des questions relatives au développement.

Rhoda Peace Tumusiime

Mise à jour – Conseil d’administration de l’IFDC

Juergen Voegele

Mise à jour – Conseil consultatif du VFRC

Ruth Oniang’o

Juergen Voegele, actuellement directeur du pôle de Pratiques mondiales pour l’agriculture de la Banque mondiale, a fait une intervention lors d’un événement de la Journée mondiale des Nations unies sur la lutte contre la désertification en juin. Il a partagé ses expériences en s’appuyant sur des travaux antérieurs en Chine et ailleurs, et a souligné l’importance du développement agricole dans la stratégie éthiopienne de croissance et de réduction de la pauvreté.

Ruth Oniang'o, membre du Comité exécutif du VFRC, présidente de l’Association Sasakawa pour l’Afrique et rédactrice en chef du African Journal of Food, a reçu le Distinguished Service Award dans le cadre du Forum mondial de l’agro-alimentaire et de l’alimentation de 2014 au Cap, en Afrique du Sud. Le prix rend hommage à son travail dans la recherche et le développement agricole et à son impact dans toute l’Afrique et dans le monde entier.

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Bugs for Life

World Education

Mahamane El-hadji Toure

Andean Alliance for Sustainable Development

Canadian Co-operative Association

PHOTO D’ADIEU

L’IFDC a récemment lancé un concours de photos illustrant la durabilité dans le cadre de la campagne Feeding Development organisée par Devex. Feeding Development est une conversation en ligne qui s’est déroulée en juillet dans l’objectif de réinventer des solutions pour la sécurité alimentaire à venir. On a demandé aux participants de partager des photos qui démontrent une technique agricole durable ou smart face au climat, ou encore des photos démontrant la durabilité au quotidien.

Le gagnant du concours est une photo (ci-dessus) de l’Association des coopératives du Canada (ACC) montrant un nouveau système d’irrigation dans la région d’Amhara en Ethiopie. Le système permet aux cultures d’être approvisionnées en eau de manière plus fiable qu’au moyen des précipitations de plus en plus imprévisibles. Alors que le soutien financier et opérationnel a été apporté par l’ACC, ces agriculteurs ont eux-mêmes fourni l’effort physique nécessaire à la réalisation de la construction.

Voir ci-dessous un échantillon des soumissions. Pour une compilation complète de toutes les photos soumises, veuillez consulter https://ifdc.exposure.co/sustainability.

Canadian Co-operative Association

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Annonces

Andean Alliance for Sustainable Development

Nourrir un monde affamé : Les 40 premières années de l’IFDCL’IFDC est sur le point de publier le livre Feeding a Hungry World, relatant l’histoire et les réalisations du Centre au cours de ses 40 premières années du Centre. Grâce à des témoignages de première main et aux archives de l’IFDC, l’auteur Thomas Hager (Alchemy of Air) relate l’évolution du Centre, en commençant par l’époque où il était une organisation de recherche et de transfert de technologies des engrais, pour remonter au centre holistique de développement agricole qu’il est devenu aujourd’hui.

Le livre offre une image dynamique du staff et des dirigeants dévoués de l’organisation, du premier directeur de l’IFDC, Don McCune, un homme de nature déterminée qui a essentiellement bâti l’organisation, à l’actuel président directeur-général, l’énergétique Amit Roy, qui a mené l’IFDC vers une nouvelle ère de développement agricole.

« J’ai espoir que ce récit inspirera et ralliera la prochaine génération de chercheurs agricoles et agents de développement à aller de l’avant sans crainte », écrit Roy dans la préface du livre. « Nous sommes définis par l’impact que nous exerçons sur le monde. Le caractère de l’IFDC se reflète dans le dévouement de son personnel. »

L’IFDC a commencé avec seulement une poignée d’employés. Quarante ans plus tard, près de 900 collaborateurs travaillent dans plus de 25 pays. Ces agronomes, géologues, pédologues, économistes, techniciens, ingénieurs, commerçants,

chercheurs et analystes partagent les derniers outils scientifiques et technologiques avec les agriculteurs dans le monde entier.

« L’histoire de l’IFDC n’est pas seulement une collection de dates et de faits ; c’est un récit de résilience », écrit Roy. « Nous avons pu survivre – et même prospérer – dans des conditions évolutives, grâce à la capacité de notre personnel à créer des solutions répondant aux problèmes mondiaux clés ».

Le livre sera disponible pour téléchargement sur Kindle à Amazon.com et sur un iPad à la boutique iBooks de Apple.

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P.O. Box 2040 Muscle Shoals, AL 35662 USA

Phone: +1(256) 381-6600 Fax: +1(256) 381-7408 Website: www.ifdc.org E-mail: [email protected] 0149-4521

Calendrier international de formation 2014Programme de formation/Atelier/Voyage d’études Dates Lieu Coût du programme

Systèmes d’information de marchés agricoles et plateformes ICP de gestion des affaires le long de la chaîne de valeur

Apporter des mélanges d’engrais équilibrés sur le marché : Opportunités et contraintes

Promotion d’alternatives innovatrices de compostage des déchets agricoles et municipaux

La production d’engrais granulaires

6-10 octobre

24-28 novembre

8-12 décembre

3-7 novembre

Arusha, Tanzanie

Johannesburg, Afrique du Sud

Accra, Ghana

Bangkok, Thaïlande

1 500 $

1 500 $

1 500 $

1 900 $