Erwan Ballan

Expositions collectives (séléction)2008 - + de réalité Hangar à bananes, Nantes - à voir de près et de Louin, Galerie Réjane Louin, Locquirec - Erwan Ballan, Cours Némausus, Nîmes2007 - Orthodoxes-hétérodoxes : choisir sa ligne, le 19, CRAC, Montbéliard2005 - Pintar sense pintar, La Panera, Lleida, EspagnePintar sense pintar, La Panera, Lleida, EspagnePintar sense pintar2004 - La nave va , Galerie Corinne Caminade, Paris - Alerte, Côme, Italie - Galerie Municipale de Bédarieux, Montpellier - l’Art dans les chapelles, Bretagne - Formes et contingences, Galerie AL/MA, Montpellier - Approvisionnement de printemps , Atelier 340, Bruxelles - Art Brussel, Galerie Corinne Caminade - Four rooms, Il Filatoio, Caraglio, Italie2003 - Ready-Made Color , La Passerelle, BrestReady-Made Color , La Passerelle, BrestReady-Made Color

De janvier 2006 à juin 2007, artiste invité de l’école régional des beaux-arts de Nantes pour le groupe Recherche « abstraction »

Publications (sélection)2008 - Karim Ghaddad, Voilà la France, Turin2007 - Couturier, C.Dirié, Karim Ghaddad, S. Katz, A. Rosenbach, Hibrid, regards croisés sur la peinture contemporaine en France,, Editions des Riaux - entretiens avec Pierre Manuel, Les entretiens d’AL/MA, Editions Méridianes2005 - Pintar sense pintar, La Panera Lleida, EspagnePintar sense pintar, La Panera Lleida, EspagnePintar sense pintar2004 - L’art dans les Chapelles, éditions l’art dans les chapelles

Né en 1970, vit et travaille à Pariswww.galerierejanelouin.fr

Expositions personnelles (séléction)2007 - Hors champ, Galerie de l’erban, Nantes2006 - Abstractivisme, Galerie AL/MA, Montpellier2005 - Célibataire, Galerie Corinne Caminade, Paris2004 - Artissima, Galerie The box, Turin2003 - Enfer, terre, ciel & autres choses semblables... , Galerie The Box - Peintures ?, Galerie Corinne Caminade, Paris2002 - Matière grasse, Atelier 340, Bruxelles

Les œuvres d’Erwan Ballan ont une structure analogique à celle d’un tableau et participent d’une nouvelle recherche sur l’abstraction : la couleur (comment la déposer et sur quoi ?), le dessin (comment le disposer et sur quoi ?) ou la surface (qu’est ce qui la constitue... et sur quoi ?).Posant la question du tableau, l’artiste réactive par des procédures aussi simples que farceuses des gestes et des signifi ca-tions passées appartenant à l’histoire du modernisme : abstraction géométrique, minimalisme ou Support/Surface. Ces citations sont en fait des signes qui viennent pervertir les originaux et prennent d’autres apparences, d’autres matérialités : les éléments qui constituent le tableau, des supports aux médiums, ne sont plus utilisés selon les principes formalistes mais avec l‘intention de manifester sans trop de sérieux (voir les titres liés à l’histoire personnelle de l’artiste) «un état du monde» à partir de l’usage des choses (objets et matériaux) de notre monde.

Thanks for all Lulu, E.T.C... Verre, bois, métal, silicone, scoubidous (165X165cm) , 2008

Thanks for all Lulu, E.T.C... Verre, bois, métal, silicone, scoubidous (120x135cm), 2005Deux grands tableaux d’une série : l’un, dans l’intensité de sa pure monochromie bleue cite la radicalité d’Yves Klein, tandis que la polychromie de l’autre renvoie plus à l’expressionnisme abstrait et au « dripping » de Jackson Pollock. Une plaque de verre compresse violemment les plots de silicone en ménageant des vides que la peinture pourrait encore envahir. Ces formes (des touches de couleur) sont reliées de façon organique par des fi ls de scoubidous (un dessin) courant sur le mur. Tous les ingrédients du tableau sont là : le support (le verre) dont le rôle est ici inversé, la forme colorée (les plots), le dessin (les fi ls de scoubidous), la composition et le corps de l’artiste dans la violence du geste d’écrasement de la plaque de verre ; mais les matériaux dont l’origine est industrielle en sont totalement renouvelés.

Matuvu, quite too much, E.T.C... Verre, silicone, pigment, bois, métal, miroir (18x55cm), Verre, silicone, pigment, bois, métal, miroir (18x55cm), V 2007Matuvu, E.T.C... Verre, silicone, pigment, bois, métal, miroir (18x30cm), 2005La série de petites pièces est constituées des mêmes ingrédients (matériaux de construction ou de bricolage, silicone pour la chirurgie plastique) et met en place les mêmes processus, mais elle entretient un rapport de proximité avec le spectateur. L’écrasement du plot de silicone laisse apparaître les matériaux bruts (taquets de bois, pinces de clivage en métal) et le travail de montage. La plaque de verre ou le miroir ne sont plus là comme cadre et support de l’œuvre mais ils sont des surfaces réfl échissantes qui interrogent aussi bien les notions de territoires (la peinture comme refl et du monde et le refl et du spectateur) que les rapports entre ceux-ci et ceux de la circulation des images via le dispositif de l’écran.

« L’état du monde» a changé, radicalement ! Le verre n‘est plus sous-verre, il n‘est plus là pour garantir la fragilité de la peinture contre les injures du temps ; il prend valeur picturale en adhérant à la peinture pour nous renvoyer en un inévitable refl et cet «état du monde» que notre propre refl et nous signifi e.