environnement pouvoirs publics sport …poma, eiffage et la ratp unis pour le câble lundi 24...

INTERVIEWDSF - 80 ansPierre Lestas

FOCUSStatioscopie Chamonix

CHANTIERS Acte ILe tour des stations

TOP 100Une saison au presque parfait

ENQUÊTE EXCLUSIVE

C’est la rentrée, et avec elle, le numéro de Montagne Lea-ders consacré à l’enquête an-nuelle du TOP 100 des opé-rateurs de domaines skiables français.Comme une bonne partie du territoire français, ils ont connu Ana, Bruno, puis Eleanor : les opérateurs de domaines skiable ont connu une saison hivernale 2017-2018 compliquée.La dernière nommée de ces tempêtes a permis aux des-tinations de sports d’hiver et à leurs professionnels de révéler une fois de plus leurs talents. Sécurisation des domaines et des remontées mécaniques, protection des populations dans les villes et villages, information et satis-faction de la clientèle touristique, purges avalancheuses, remise en état des appareils, réouverture des pistes… C’est grâce au pro-fessionnalisme de ces équipes qu’une des données du TOP 100 a pu limiter la casse : le nombre de journées d’ouverture des do-maines français.

LE SOMMET DE LA QUINZAINE

Une saison au presque parfait

La saison fut donc bonne, elle au-rait pu être parfaite sans ces péri-péties liées à la météo.Le chiffre d’affaires de ce TOP 100 est à la hausse. Et c’est une excel-lente nouvelle pour l’économie des sports d’hiver. Après avoir dû gérer trois hivers difficiles compte tenu du manque de neige, les sta-

tions ont cette fois dû com-poser avec une saison certes neigeuse mais également grise, la faute à un soleil aux abonnés absents, particuliè-rement durant les périodes de vacances scolaires.En attendant de pouvoir parcourir l’enquête dans son intégralité, le TOP 30 de ce classement est disponible au sein de la page Montagne & Stations.Parmi les autres sujets dé-taillés dans les pages de ce numéro de Montagne Lea-ders n° 269 :- un zoom sur une clientèle touristique « à part », les multi-séjournants ;- l’interview de Pierre Les-tas, le président sortant de Domaines skiables de

France, qui dresse un bilan de ses neuf années de mandature ;- un focus sur une destination em-blématique, Chamonix ;- un premier tour des nouveautés en cours d’aménagement sur les domaines skiables, du côté des remontées mécaniques et de la neige de culture notamment.

AGENDAAPPELS D’OFFRES / DSPFRANCE MONTAGNES OFFRES D’EMPLOI

505 26 septembre 2018Bimensuelle

ENTREPRISES MONTAGNE & STATIONS TOURISME

ENVIRONNEMENT POUVOIRS PUBLICS SPORT INTERNATIONAL

> Poma, Eiffage et la RATP coopèrent> Mission au Maroc> Nouveau contrat en Chine pour MND

> JO 2026 : le feuilleton continue !> Leclerc nouveau roi de la montagne> Première pour l’escalade olympique

> L’ire de la ruralité

> ICAR se pose à Chamonix

> Les hostels en pleine ascension> Rencontre Alpes Is(h)ere> Surfer sur la Ryder Cup

> Le TOP 30 des domaines skiables> Un seul opérateur pour l’Ariège ?> Série noire pour la CMB

> Serre-Chevalier passe au vert> Une nouvelle centrale hydroélectrique

à Tignes en 2019

26 septembre 2018 1 n°505

http://www.montagnenews.fr



Bourse

Poma, Eiffage et la RATP unis pour le câbleLundi 24 septembre, Poma, Eif-fage et la RATP ont annoncé avoir conclu un partenariat unissant leurs expertises afin de proposer ensemble « une solution innovante de mobilité aérienne urbaine par câble ». Celle-ci permettra notam-ment de répondre à certains pro-jets cibles d’Île-de-France.Cette collaboration 100 % fran-çaise s’est construite pendant trois ans autour d’un projet de recherche et développement appliqué, en vue d’adapter les systèmes de transport par câble

déjà connus aux particularités des milieux urbains denses.Dans leur communiqué, les trois entreprises restent cependant discrètes sur les détails du pro-jet. Catherine Guillouard, PDG du groupe RATP, précise seulement : « Dépassant la seule capacité du mode câble à fran-chir des obstacles naturels ou techniques, notre offre permet de repenser le partage de la voirie, la valorisation des espaces publics et l’interconnexion au réseau multi-modal de transport. »

Le groupe MND vient de se voir confier la construction d’un parc de loisirs outdoor « quatre sai-sons » qui ouvrira ses portes à l’été 2019 dans la région de Zhangjia-kou, en Chine. Ce projet baptisé Swanlake (Le lac des Cygnes) est porté par le groupe hôtelier local Bluewish Holding qui souhaite profiter de l’organisation des Jeux olympiques 2022 dans cette région pour se positionner comme un leader du développement touris-tique en Chine. Pour un montant total de 7,5 millions d’euros, MND assurera la construction de toutes les installations de loisirs, été et hiver, de cette zone de loisirs à sensation qui comprendra, en plus de tyroliennes et de parcs d’aven-tures en hauteur, la toute nouvelle luge sur rail Fun Coaster, conçue et développée par sa filiale Tech-fun. Le site, qui sera doté de plu-sieurs pistes de ski, comprendra également deux remontées méca-niques de la filiale LST, un système d’enneigement automatisé de la fi-liale Sufag, et des équipements de sécurisation des pistes. En outre, ce contrat comprend un accord de coopération stratégique qui per-mettra à MND de proposer prio-ritairement ses solutions pour les autres projets à venir du groupe Bluewish Holding.

La gamme de ski lancée par An-toine Dénériaz s’enrichit cette année avec un quatrième modèle, plus maniable, confortable et ras-surant : les skis EASY’D.

MND va construire un parc de loisirs en Chine

Dans le cadre d’un voyage offi-ciel d’élus de la Région Aura au Maroc, la CCI régionale organise une mission commer-ciale ouverte aux entreprises. Le Cluster Montagne a réussi à mettre en place une program-mation spécifique Tourisme/Montagne, les 17 et 18 octobre, pour ses sept adhérents qui par-ticiperont à ce déplacement.

Dans son plan de développe-ment touristique, le Maroc pré-voit notamment la valorisation de nouveaux espaces naturels, la sécurisation de certaines routes de montagne et la remise à ni-veau de la station de ski d’Ou-kaïmden. Des projets pour les-quels les entreprises rhônalpines sont particulièrement compéti-tives.

Mission au Maroc avec la Région Aura

Dénériaz s’étoffe

SOCIÉTÉS COURS 10/09

COURS 24/09

VAR % MAX 2018

TECHNOLOGIESKudelski 8,12 7,59 -6,98 11,03

MND Group 2,16 2,04 -5,88 6,88OUTDOOR

Adidas 207,10 208,60 0,72 210,60Lafuma 23,00 23,60 2,54 25,00

TOURISMECompagnie des Alpes 28,75 28,30 -1,59 36,10

Compagnie du Mont Blanc 149,00 149,00 0,00 158,00TéléVerbier 48,00 48,00 0,00 52,00

Pierre & Vacances 29,35 29,90 1,84 45,45

ENTREPRISES MONTAGNE & STATIONS TOURISMEENVIRONNEMENT POUVOIRS PUBLICS SPORT INTERNATIONAL


ENTREPRISES




Un seul opérateur pour les stations de l’Ariège ?La Savasem (SEM Ski alpin des Vallées d’Ax), qui exploite les stations d’Ax 3 Domaines, des Monts-d’Olmes et d’Ascou-Pailhères sera, à partir du 1er octobre, délégataire d’une DSP de cinq ans pour s’occuper également de Guzet. Cette station du Couserans a réalisé sa meilleure saison historique l’hiver dernier, avec un chiffre d’affaires de 1,85 M€, mais la Savasem espère améliorer encore ces performances, notamment grâce à une politique commerciale plus conquérante vis à vis du marché toulousain. La Savasem postule également à des DSP auprès de la com-munauté de communes de la Haute-Ariège pour exploiter les stations de Beille, Mijanès et Goulier, où elle opère déjà en tant que prestataire de service en matière de neige de culture. Si elle obtient gain de cause, toutes les stations de l’Ariège seraient donc gérées par un seul opéra-teur. Mais au cours de la conférence de presse organisée pour annoncer la DSP de Guzet, Pierre Peyronne, le président de la Savasem, a bien précisé que toutes les stations devaient « garder leur propre identité ».

Mardi 11 septembre, tandis que nous relations dans notre précé-dente édition les déboires tech-niques que connaissait la Com-pagnie du Mont-Blanc avec son téléphérique de l’Aiguille du Midi, un incendie s’est déclaré à la gare intermédiaire du téléphé-rique des Grands-Montets. Le feu a démarré alors que des tra-vaux d’étanchéité étaient menés sur le toit. Il a détruit entièrement la gare malgré l’intervention des pompiers appuyée par des lar-gages d’eau par hélicoptère.La reconstruction prendra de nombreux mois. En outre, plu-sieurs câbles porteurs ont cédé, provoquant la chute d’une cabine rendue irrécupérable. La Compa-gnie du Mont-Blanc et la mairie de Chamonix vont tout mettre en œuvre pour que cette catas-trophe ne compromette pas trop la saison hivernale qui arrive. Elles ont déjà annoncé que le domaine skiable des Grands Montets serait ouvert (sauf le « top Grands-Mon-tets »), accessible depuis la vallée grâce à la télécabine de Plan Joran.Avec l’indisponibilité du Panora-mic Mont-Blanc jusqu’en mai pro-chain, ce sont donc trois grands téléphériques qui sont hors-ser-vice à Chamonix. Cela aura for-cément de lourdes conséquences financières pour la Compagnie du Mont-Blanc qui va devoir faire face à des dépenses de répara-tions imprévues et à une baisse sensible de ses recettes. Mathieu Dechavanne, PDG de la CMB, espère au moins que l’Aiguille du Midi pourra rouvrir cette saison.

Série noirepour la CMB

Le TOP 30 des domaines skiables 2017/2018Rang Domaines skiables CA 2017/18 Evolution

CA

(Au sein de ce classement Les 2 Alpes et son opérateur DAL retrouvent leur vraie place : 10e. Suite à une erreur de classement, l’enquête TOP 100 dans sa version imprimée au sein de Montagne Leaders les fait apparaître à une 14e place erronée.)

123456789

101112131415161718192021222324252627282930

Chamonix / Les HouchesPlagne (La)Val Thorens / OrelleArcs (Les) / Peisey-VallandryCourchevel / Le Praz / La Tania / Méribel MottaretMenuires (Les) / St-Martin-de-BellevilleTignesVal d’IsèreFlaine / Morillon / Samoëns / Sixt Fer-à-chevalDeux Alpes (Les) Alpe d’Huez (L’) / Auris-en O. / Villard-ReculasAvoriazSerre-Chevalier ValléeMéribel Les Allues - Brides-les-BainsSt-Gervais / St-Nicolas / Contamines-Montjoie (Les)ChâtelMegèveClusaz (La)MorzineGets (Les)Saint-Lary SoulanGrand Bornand (Le)Saisies (Les) Valloire Val Cenis MontgenèvreCarroz-d’Araches (Les)ValmorelFont-Romeu / Pyrenées 2000Rosière (La)

86 247 493 €78 709 928 €71 581 432 €69 364 722 €66 903 010 €58 200 645 €48 822 499 €46 798 334 €41 817 301 €40 146 765 €39 813 393 €39 187 097 €37 844 483 €36 390 933 €24 983 286 €24 528 288 €21 510 498 €20 534 840 €19 000 000 €18 544 812 €17 438 315 €16 342 495 €15 621 343 €13 808 612 €13 691 419 €13 183 243 €13 041 213 €12 731 085 €12 409 844 €12 065 547 €

3,68 %3,48 %0,26 %1,77 %4,84 %1,6 %

-12,59 %-1,95 %16,62 %-2,19 %4,45 %

-6,68 %2,05 %1,78 %9,72 %3,84 %

17,27 %16,68 %11,76 %16,44 %21,47 %16,19 %-0,75 %0,02 %

-1,58 %-7,42 %17,78 %10,59 %5,97 %1,73 %


AGENDAAPPELS D’OFFRES / DSP OFFRES D’EMPLOIFRANCE MONTAGNES

MONTAGNE & STATIONS




Tandis que la France accueille cette semaine la 42e Ryder Cup, Atout France lance la création d’un Cluster Tourisme et Golf.L’espace d’une semaine, la France sera sous les regards de près d’un milliard de téléspectateurs accros à la petite balle blanche. Une aubaine pour les professionnels du tourisme qui s’associent pour prolonger les retombées positives de l’évènement.En s’appuyant sur la qualité de ses golfs, l’objectif est de redo-rer le blason de la France pour ce sport qui compte près de 90 millions de pratiquants dans le monde. Exigeants sur la qualité des parcours et des services, ils disposent de revenus élevés et d’un fort pouvoir de prescription. Ils constituent à ce titre une cible de choix pour développer le tou-risme en France, notamment dans le cadre des objectifs fixés par le gouvernement.Ce Cluster Tourisme et Golf - pré-sidé par Pascal Grizot, président de Ryder Cup France et vice-pré-sident de la Fédération française de golf - réunit pour l’heure une quinzaine de partenaires. Leur mission : travailler en réseau pour mieux structurer la filière, mieux connaître les clientèles, évaluer les potentiels de développement et élargir la notoriété du golf en France auprès des visiteurs inter-nationaux.Des actions de communication sont planifiées à destination des principaux pays amateurs de golf ou en forte croissance (États-Unis, Chine, Grande-Bretagne…).

Surfersur la Ryder CupLes premiers hostels de mon-

tagne sont apparus en 2015 et 2016 dans les Alpes françaises. Le concept est d’offrir aux petits budgets une solution d’héberge-ment en plein cœur des stations et avec un ensemble de services pratiques. La formule s’ins-pire de certains hostels qu’on trouve dans les grandes métro-poles mondiales et qui sont eux-mêmes une déclinaison moderne des anciennes auberges de jeu-nesse.Après le 1861 Châtel Hostel, à Châtel, on a vu ouvrir le Moun-tain Hostel à Oz, le Rocky Pop à Chamonix, puis, l’an dernier, le ho36 aux Menuires.Cet hiver, à partir du 15 dé-cembre, le groupe lyonnais ho36 ouvre un nouvel hostel de 200 lits au cœur de La Plagne.Aux Deux-Alpes, c’est le jeune groupe France Hostels qui s’apprête à ouvrir un établisse-ment de 364 lits, dans un ancien centre de vacances rénové, avec l’ambition d’offrir, à partir de 19 euros, « les meilleurs lits et les meilleures douches ». De quoi se positionner, effectivement,

comme l’hôtellerie « de la géné-ration Z » et poursuivre la révo-lution en cours dans des stations de sports d’hiver qui, par ailleurs et parallèlement, continuent à développer une offre de plus en plus haut de gamme.Et voilà que le phénomène touche maintenant les Pyrénées !Le 21 décembre, le Skylodge de Piau-Engaly accueillera ses pre-miers clients. Il s’agit d’un hostel de 280 lits créé par la SEM N’Py (Nouvelles Pyrénées). Il propose différentes formules, du lit en dortoir à 16 euros la nuit jusqu’à la chambre double avec salle de bain à 62 euros, en passant par plusieurs types de cabines à deux ou quatre places. Le prix comprend le petit-déjeuner et un accès au sauna ! Il donne éga-lement droit à un casier à ski et au wifi dans tous les espaces, évidemment. La clientèle visée est clairement les jeunes mais les familles et les groupes sont aussi bienvenus sous certaines condi-tions. Sûre de son succès, N’Py annonce déjà l’ouverture d’autres Skylodges dans d’autres stations pyrénéennes !

Les hostels continuent leur ascension

Rencontre des acteurs du tourisme de l’IsèreSous l’égide du Département, les acteurs du tourisme de l’Isère sont invités à se rencontrer jeudi 4 oc-tobre, à partir de 8h45 au World Trade Center de Grenoble.Au programme : les grandes mutations de l’économie tou-ristique, les nouvelles attentes de la clientèle lyonnaise et une nouvelle stratégie touristique en

Isère centrée sur les besoins des visiteurs ou l’accroissement de l’attractivité du territoire.Consultants en e-tourisme, ex-perts en études marketing, en mobilité et en marketing de ter-ritoire, plusieurs intervenants ap-porteront leur éclairage sur ces différents thèmes en s’appuyant sur des exemples concrets.



TOURISME




Seulement quelques semaines après avoir obtenu la certification Green Globe, la SCV-Domaine skiable, filiale de la Compagnie des Alpes qui exploite le domaine skiable de Serre-Chevalier, annonce la mise en place d’un programme de production d’éner-gies renouvelables qui va lui permettre d’assurer près du tiers de ses besoins en électricité.Réalisé en partenariat avec la Caisse des Dépôts et co-financé par la Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur ce projet utilisera simultanément trois technologies de production : hydroélectricité, pho-tovoltaïque et micro-éolien. Il va ainsi permettre d’exploiter au mieux les potentialités environnemen-tales du domaine : 2 500 heures annuelles d’ensoleil-lement, un réseau dense de sources et torrents et des cols d’altitude bien exposés au vent. À terme, en 2021, cette ressource naturelle multiple sera capable de produire 4,5 GWh sur les 14,5 dont a besoin le domaine pour faire fonctionner ses 58 remontées mécaniques, son équipement de neige de culture (14 salles des machines, 577 enneigeurs) et l’ensemble de ses installations tertiaires (bureau et bâtiments d’ex-ploitation).Afin de relever ce pari en limitant au maximum son impact sur l’environnement, le choix a été fait d’utili-ser autant que possible des infrastructures existantes

pour en faire de réels supports aux sources d’énergie renouvelables et auto-consommables. Des panneaux solaires souples, développés par l’entreprise locale Sunwind, vont équiper les gares de remontées mé-caniques et les bâtiments d’exploitation. Le réseau hydraulique mis en place pour la neige de culture va servir, quant à lui, pour alimenter en boucle des turbines qui produiront 80 % de l’énergie totale du projet. Enfin, deux micro-éoliennes vont être instal-lées dès la mi-octobre : une de 12 m de haut, conçue en Estonie pour répondre à des conditions de froid extrême, et l’autre de 6 m de hauteur, mise au point par la société iséroise Collaborative Energy, qui uti-lise des pales en bois fabriquées dans le Briançonnais. Le fonctionnement de ces deux appareils va servir de test pour une utilisation possible dans d’autres sta-tions de montagne à l’avenir.L’investissement total devrait se chiffrer à 3,6 millions d’euros. Financièrement, il s’agit donc d’une opéra-tion à long terme, mais la SCV-Domaine skiable vient de voir sa délégation de service public renouvelée pour une période de trente ans par les communes du Monêtier-les-Bains et de La Salle-les-Alpes. En termes de responsabilité environnementale et d’image de marque, en revanche, Serre-Chevalier va pouvoir profiter dès cette saison de cette initiative vertueuse.

Serre-Chevalier engagée dans la transition énergétique

D’ici un an, la station de Tignes assurera environ 15 % de sa consommation d’électricité grâce à une nouvelle centrale hydroélectrique mise en service par la Régie électrique de Tignes et l’entreprise Sumatel, asso-ciées pour ce projet sous l’entité Tignénergies.Les travaux ont commencé en mai pour installer une canalisation en fonte de 1,8 km de long depuis le lac de Tignes jusqu’au bord du lac du Chevril, près du barrage de Tignes, où sera positionnée la turbine. Astucieusement, la tranchée sert également à abriter un tuyau qui permettra d’alimenter la station en eau potable à haute pression.Destiné à produire une énergie propre, le chantier est mené avec un grand souci du respect de l’envi-ronnement, d’autant qu’il se déroule en bordure de deux zones humides. Soumis à un contrôle très strict,

le maître d’œuvre Hydrétudes a fait poser des fi-lets anti-batraciens en bord de tranchée afin d’éviter que cette faune ne soit affectée par la circulation des engins. Et plusieurs spécimens d’espèces végétales protégées ont été transplantés hors de la zone de travaux. Ces mesures ont occasionné un surcoût par rapport aux 6,5 millions d’euros prévus initialement pour financer l’ensemble du projet.Les travaux de pose et de génie civil, qui sont réa-lisés par l’entreprise savoyarde Mauro, devraient être achevés en octobre. La centrale hydroélec-trique elle-même, qui aura une capacité de produc-tion annuelle de 10 GWh, devrait pouvoir être mise en service vers la fin du premier semestre 2019. Son chiffres d’affaires annuel est estimé à un million d’euros.

Une nouvelle centrale hydroélectrique à Tignes en 2019


AGENDAAPPELS D’OFFRES / DSP OFFRES D’EMPLOIFRANCE MONTAGNESENVIRONNEMENT




« La commune rurale, aujourd’hui, plus que jamais », c’est le mot d’ordre de l’Association des maires ruraux de France qui tenait un congrès animé la semaine dernière à Saint-Léger-les-Mélèzes.Particulièrement mécontents des dernières déci-sions impactant leurs territoires et déçus du manque de considération du pouvoir central, les memebres de l’AMRF n’ont pas manqué d’exprimer cette grogne à l’occasion de leur congrès, notamment marqué par la présence du ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard et de la ministre de la Transition écologique et solidaire chargée des Transports Élisabeth Borne.On connaissait des sujets de discorde de longue date et largement débattus entre les élus ruraux et le gouvernement, comme la gestion des populations d’ours et de loups, particulièrement dans les com-munes de montagne.Plus récemment, ce sont les thématiques liées aux transports qui entretenaient la grogne : instauration de la limitation de vitesse à 80 km/h, tarification des carburants, arbitrage autour du maintien des lignes ferroviaires... Sur cette thématique, le gouverne-ment s’est attiré les foudres des élus territoriaux présents à Saint-Léger-les-Mélèzes sur un nouveau sujet : le plan vélo, jugé déconnecté de la réalité ru-

rale. Cette nouvelle thématique vient allonger la liste des désaccords.« Pour alerter l’opinion publique et dire à l’État leur ras-le-bol de sa défiance vis-à-vis des élus » , l’AMRF et son président Vanik Berberian ont fait le choix d’une action dans le cadre du processus des élections eu-ropéennes. Habituellement transmis par les com-munes aux services de l’État, les résultats du scrutin européen resteront cette fois en mairie le 26 mai 2019. Charge aux préfectures de venir en prendre connaissance et de les récupérer directement aux horaires d’ouverture des mairies. « Cette action a été décidée afin de ne pas pénaliser les citoyens et d’inter-peller l’opinion publique. » précise le communiqué de l’association, qui appelle les autres élus du pays à lui emboîter le pas.Cette démarche devrait s’accompagner d’un cour-rier d’information à tous les habitants des communes rurales expliquant « les menaces qui pèsent sur la dé-mocratie locale. Compte tenu de la volonté de l’État et de l’Assemblée nationale (Loi NOTRe, dont l’obligation de transfert de la compétence Eau et Assainissement par exemple), la volonté d’affaiblir la commune en la privant de moyens d’agir et de compétences est très claire. Le risque de remise en cause du modèle démo-cratique de notre République est réel. »

La Commission internationale de secours alpin se réunira du 17 au 20 octobre à Chamonix Mont-Blanc.Cette International Commission for Alpine Rescue (ICAR) rassemble 103 membres venant de 37 pays. Ses principaux objectifs sont de donner un cadre aux recherches sur les techniques de secours, la préven-tion ou encore de normaliser les matériels utilisés.Cet évènement rassemble les professionnels du secours en montagne du monde entier. Quatre commissions - aérienne, médicale, terrestre et avalanche - travaillent ensemble sur des probléma-tiques communes. Après les travaux conduits au sein de ces commissions techniques, les congressistes se retrouveront le 19 octobre sur le site du Skyway Monte Bianco pour une journée terrain sur le se-cours en avalanche et les problématiques liées au ré-

chauffement climatique. Le congrès se terminera le samedi par un échange sur les retours d’expériences d’opérations de secours en montagne. Le « Groupe France » du secours en montagne as-sure l’organisation du congrès avec des représen-tants de l’ENSM, de l’ANENA, de la Chamoniarde, de la FFME, de l’ANMSM et du Groupe Secours en Montagne rassemblant les médecins et les secou-ristes en montagne de la gendarmerie (PGHM), de la police (CRS), des sapeurs-pompiers (GMSP), des équipages d’hélicoptères de la gendarmerie et de la sécurité civile.Pour rappel, la France compte 22 départements avec une organisation pour le secours en montagne.Et à titre d’exemple, le département de la Haute-Savoie a lancé 1 513 opérations de secours au cours de l’année 2017.

ICAR se pose à Chamonix

L’ire de la ruralité


AGENDAAPPELS D’OFFRES / DSPFRANCE MONTAGNES OFFRES D’EMPLOIPOUVOIRS PUBLICS




5 5 | Septembre-Octobre 2018 | n ° 2 6 95 5 | Septembre-Octobre 2017 | n ° 2 6 3

Publication spécialisée* : Aménagements en montagne et Domaines skiables

w DSP d’exploitation / gestion de domaine skiable & remontées mécaniques.

w DSP d’exploitation d’activités touristiques (refuges, restauration, activités outdoor...).

w Avis d’appels publics à la concurrence.

* Au sens de l’article R1411-1 du CGCT qui définit la procédure de publicité des DSP, au sein de deux publications : un journal d’annonces légales ET une publication spécialisée correspondant au secteur économique concerné.

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DSP, MAPA & Marchés publics

Renseignements et pro forma : 04 76 84 32 16 ou [email protected]

La course à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2026 n’en finit plus de connaître des rebondissements ! Lundi 17 septembre, la ville japonaise de Sapporo, touchée par un terrible et meurtrier tremblement de terre le 6 septembre, a annoncé son retrait de la course. Elle était la troisième candidate à renoncer après Sion (Suisse) et Graz (Autriche).Le lendemain 18 septembre, c’est la ville de Turin qui s’est retirée du jeu alors que le gouvernement italien était favorable à une candidature conjointe Turin-Milan-Cortina d’Ampezzo.Qu’à cela ne tienne, libéré des freins que consti-tuaient les désaccords avec Turin, le Comité olym-pique italien a pu présenter au CIO, le 19 septembre, la candidature d’un duo tout à fait acceptable : Milan-Cortina d’Ampezzo.Le problème, maintenant, va consister à trouver les quelque 380 millions d’euros estimés nécessaires pour étayer le projet puisque, à moins d’un nouveau rebondissement, l’État italien n’est pas prêt à soute-nir financièrement cette initiative bipartite.Cela ne semble pas du tout inquiéter Giuseppe Sala, le maire de Milan. « À elles deux, La Lombardie et la Vénétie sont plus riches que la Suède ! S’il faut trouver des fonds, nous les trouverons », a-t-il décla-ré à la presse italienne. Pour sa part, Luca Zaia, le controversé gouverneur de la Vénétie (où se trouve Cortina d’Ampezzo), est aussi euphorique et optimiste puisqu’il considère que la candidature italienne est « low cost ». On est proche de la com-media dell’arte.Plus discrète jusque là, voici qu’une autre candi-date, Erzurum, dans l’Est de la Turquie, a fait par-

ler d’elle cette semaine. Selon nos confrères de francsjeux.com qui citent la presse turque, le gouver-neur d’Erzurum aurait soumis l’idée à l’ambassadeur de Russie que la ville de Sotchi s’associe à la candi-dature et organise sur son site les épreuves de bobs-leigh, luge et skeleton. Mais finalement, Erzurum a rapidement démenti toute proposition officielle d’alliance avec Sotchi. le gouverneur n’aurait évoqué cette possibilité que de manière hypothétique.Une chose est sûre, les pistes de descente sur glace sont souvent un problème pour les villes candidates car ce sont des infrastructures très coûteuses et qui sont souvent sous-employées, voire carrément abandonnées, après les Jeux dans les pays qui n’ont pas une vraie culture de ces sports très spécifiques. Stockholm par exemple, autre candidate et qui peut être considérée comme sérieuse, a prévu de déloca-liser ces mêmes épreuves sur la piste de Sigulda, en Lettonie, de l’autre côté de la mer Baltique.On en oublierait qu’il reste une quatrième candidate encore en lice : la Canadienne Calgary, qui a déjà accueilli les Jeux en 1988. Mais le maintien de sa can-didature va être soumis à un référendum populaire le 13 novembre. Et le résultat est incertain car un groupe d’opposants bien organisé s’est constitué pour défendre le « non ». Rappelons que c’est suite à une telle votation que Sion a dû se retirer.C’est début octobre, en marge des Jeux de la jeu-nesse de Buenos Aires, que le CIO invitera officiel-lement les villes candidates à déposer leur dossier avant le 11 janvier 2019. L’élection de la ville hôte aura lieu dans un an, en septembre 2019. D’ici là, il devrait se passer encore bien des choses !

Lundi 17 septembre, Amaury Sport Organisation a annoncé que le géant de la distribution E.Leclerc serait le nouveau sponsor du grand prix de la Mon-tagne du Tour de France à partir de l’édition 2019. Très populaire pour le grand public, le maillot à pois qui distingue le leader de ce classement annexe de la Grande Boucle depuis 1975 est un support publicitaire très recherché. Depuis 2009, il était dé-tenu par Carrefour, autre poids lourd français de la grande distribution.

Les championnats du monde d’escalade qui se sont tenus à Innsbruck du 6 au 16 septembre étaient les premiers à décerner des titres en combiné, la formule retenue pour les Jeux olympiques. Chez les hommes, c’est l’Autrichien Jakob Schubert qui a été titré devant le favori tchèque Adam Ondra. Mais il y avait trois Japonais parmi les six finalistes, en embuscade pour Tokyo 2020. Chez les femmes, c’est la Slovène Janja Garnbret qui remporte cette première cou-ronne du combiné, devant la Sud-Coréenne Sol Sa.

Candidature pour les JO d’hiver 2026 : le feuilleton continue !

Leclerc nouveau roi de la montagne Première pour l’escalade olympique


AGENDAAPPELS D’OFFRES / DSPFRANCE MONTAGNES OFFRES D’EMPLOISPORT INTERNATIONAL




Les campagnes 2018 - 2019 mises en place par France Montagnes et ses parte-naires médias se préparent ! La websérie The Mountain produite avec le groupe M6 et la talentueuse équipe de Golden Moustache a été tournée cet été en studio à Paris. Les premiers épisodes seront diffusés et promus à partir du mois d’octobre sur 6Play. Tout au long de l’été, France Montagnes a également missionné plusieurs blogueurs et influenceurs pour préparer les campagnes de promotion de l’été 2019. L’idée : une incarnation par des créateurs de contenus qui vivent la montagne estivale le temps d’un séjour et retranscrivent leurs émotions. En juillet et en août, différentes stations ont accueilli On met les voiles, Clo et Clem et La Baze pour des tournages dans tous les massifs français.- « Clo et Clem » ont parcouru la Route des Grande Alpes en vélo à assistance électrique, réalisant quoti-

diennement des stories et des vidéos de leurs activités. Un beau film et des articles seront produits cet automne afin de le booster sur les réseaux sociaux dès le printemps.

- « On met les voiles » s’est déplacé dans les Aravis, la Haute-Maurienne, les Vosges et le Massif Central pour tester les activités et produits de montagne, et retranscrire l’authenticité unique des villages français traversés. Trois films thématiques et des articles seront produits afin de les promouvoir au printemps.

- « La Baze » a invité des Instagrameurs afin de découvrir une montagne active et contemplative dans les Alpes du Sud et les Pyrénées. Deux films seront produits et promus au printemps.

Restez connectés aux réseaux sociaux de France Montagnes et des influenceurs pour découvrir ces nou-veaux contenus originaux sur la montagne !

France Montagnes a lancé ses campagnes de communication


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https://www.seyssinetalpesauto.fr/



Réalisé par Montagne Expansion SAS6 avenue de l’Europe 38029 GRENOBLE Cedex 2, FranceTél : 04 76 90 84 38 - Fax : 04 76 90 80 63

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SEPTEMBRELes 26 et 27 • Congrès de Régions de

France, Marseille (France)

Les 27 et 28 • Techn’O Sommet 2018,

Chambéry (France) • Journées des Offices de

Tourisme de France, Tours (France)

Le 30 • Assemblée générale de

l’Afmont, Paris (France)

Les 30 et 1er octobre • Assemblée générale de

l’ADSP, Paris (France)

Du 30 au 02 octobre • Congrès de Domaines

skiables de France, Paris (France)

OCTOBREDu 03 au 05 • Convention de l’Assemblée

des communautés de France, Deauville (France)

Le 06 • 3e Rencontre Montagne

Partagée Solidaire, Lyon (France)

Du 07 au 12 • ISSW,

Innsbruck (Autriche)

Les 10 et 11 • 14es Rencontres nationales du

e-tourisme, Pau (France)

• 19e Congrès des stations vertes et des villages de neige, Saint-Hilaire-du-Harcouët (France)

Du 17 au 20 • Commission internationale de

secours alpin (ICAR), Chamonix (France)

Les 18 et 19 • 34e Congrès de l’ANEM,

Morteau (France)

Le 19 PA R T E N A I R E

• Outdoor & Mountain Industry Summit - 1er forum Sport, Montagne et Tourisme de la région AURA, Lyon (France)

Du 26 au 28 • Expérience Montagne,

Paris (France)

Du 31 au 2 novembre PA R T E N A I R E

• 4e Congrès de l’INTI, Salta (Argentine)

NOVEMBRELe 07 • Tour Invest Forum,

Paris (France)

Du 07 au 09 • Congrès des départements de

France, Rennes (France)

Du 20 au 22 • Congrès des maires et

présidents d’intercommunalités, Paris (France)

Du 22 au 24 • Assises de la sécurité en

montagne, Nice - Saint-Martin-de-Vésubie (France)

Le 23 • 7e Colloque de l’UNAT

dédié aux séjours collectifs de vacances enfants-ados, Paris (France)


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26 septembre 2018 10 n°505

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