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Enseigner la compréhension au cycle 2
Maryse Bianco
Alby sur Chéran, 06 décembre 2017
I. Introduction – Pourquoi est-ce difficile d’enseigner la compréhension? II. Compréhension en lecture: quelques élémentsIII. Difficultés et Repères. IV. Enseigner la compréhension - Enseignement explicite - Quelques
situations
Un sentiment d’évidence Comprendre à l’oral = comprendre à l’écrit
Pourquoi est si difficile d’enseigner à comprendre?Introduction
Un sentiment d’évidence
« Le vieux qui lisait des romans d’amour » Luis Sepúlveda, (1994)
« Après avoir mangé les crabes délicieux, le vieux [….] débarrassa la table, jeta les restes par la fenêtre, ouvrit une bouteille de Frontera et choisit un roman. La pluie qui l’entourait de toutes parts lui ménageait une intimité sans pareille. Le roman commençait bien.
« Paul lui donna un baiser ardent pendant que le gondolier, complice des aventures de son ami, faisait semblant de regarder ailleurs et que la gondole, garnie de coussins moelleux, glissait paisiblement sur les canaux vénitiens. »
Introduction
Il lut la phrase à haute voix et plusieurs fois. « Qu’est ce que ça peut bien être, des gondoles ? Ça glissait sur des canaux. Il devait s’agir de barques ou de pirogues. Quant à Paul, il était clair que ce n’était pas un individu recommandable, puisqu’il donnait un « baiser ardent » à la jeune fille en présence d’un ami, complice de surcroît. Ce début lui plaisait.
Un sentiment d’évidence
Les conditionnements associés à une classeparticulière de conditions d'existence produisentdes habitus, systèmes de dispositions durables ettransposables, structures structurées prédisposéesà fonctionner comme structures structurantes,c'est-à-dire en tant que principes générateurs etorganisateurs de pratiques et de représentationsqui peuvent être objectivement adaptées à leur butsans supposer la visée consciente de fins et lamaîtrise expresse des opérations nécessaires pourles atteindre…. (Bourdieu, 1980).
Introduction
HABITUS
Origine
DéfinitionFonction
Un sentiment d’évidence
Activité hautement intégrée à l’activité du compreneurexpert
le sens ne découle pas systématiquement de l’identification des mots
Un continuum: Absence, littérale, approfondie.
Introduction
Corrélations fortes entre les performances obtenues après l’audition ou la lecture Supérieures à . 80 chez l’adulte
Prédicteurs des performances en compréhension d’histoires à 4, 6 et 8 ans Média (audio-visuel (dessin animé), audition, lecture (à 8 ans)).
Comprendre à l’oral = comprendre à l’écrit
7Gernsbacher, Varner & Faust, 1990 ; Kendeou et al., 2008
Introduction
0
10
20
30
40
50
60
70
80
4 ans 6 ans 8 ans
inférences
média
code + vocabulaire
% V
aria
nce
exp
liqu
ée
*
Comprendre à l’oral = comprendre à l’écrit
Lire les mots
Déchiffrer /Identifier
Exactitude / fluidité
Langage oral
Vocabulaire
syntaxe, structures textuelles
Compréhension
en lecture
Langage oral quotidien ≠ langage de l’écrit
Les lecteurs en difficulté de compréhension n’ont pas de troubles du développement langagier
Registre formel de l’écrit Format des textes Finalité de l’activité
Introduction
La compréhension en lecture:Une activité cognitive complexe et multidimensionnelle
Lire les mots
Déchiffrer /Identifier
Exactitude / fluidité
Langage oral
Vocabulaire
syntaxe, structures textuelles
Compréhension
en lecture
Efficience cognitive
Mémoire de travailAttention, planification,
inhibitionraisonnement
Fluidité de lecture en contexte
Stratégies de lecture
Inférences
Connaissances et habiletés fondamentales
Connaissances et habiletés textuelles
Des fonctions générales / élémentaires - à des habiletés spécialisées (dépendantes du domaine)
La fluence
Décodagefluent
Lecture fluide en contexte
lecture au rythme de la parole avec une prosodie adaptée
Une lecture automatisée
ReconnaissanceDes mots
Connaissances et méta-connaissances
Langue: Vocabulaire; Grammaire; Ponctuation
« Ferment »Le ferment; ils ferment.
Connaissances générales, thématiques…
objectif de lecture
La compréhension en lecture
coruscant – anoure
langage
chœur
≠ signe
cygne - /siŋ/
Développement du cycle 2 au cycle 3
Kim & Wagner, 2015
Fluence identification mots
Compréhension orale
Fluidité lecture texte
Compréhension en lecture
CP
.71
.33
.93
.08
CE1
Fluence identification mots
Compréhension orale
Fluidité lecture texte
Compréhension en lecture
.37
.62
.23
.79
CM1
Fluence identification mots
Compréhension orale
Fluidité lecture texte
Compréhension en lecture.30
.72
.36
.79
La fluence : développementLa compréhension en lecture
La fluence: une lecture automatisée
Lai o a rat macer défrèse pourrfer de lakon phiturre.
1- Ilu tylize lai preau porssion deça gren mer : 700g de sukre pourrin qui
lo de frèse. Y làrat masser 1,8 qui l’eau de frèze. Deux quelle quand tyté
deux sukre hatile beuh zoin?
2- A prêt ku hisson. Les hauts a aube tenu 2,7 lytre de kon fiture. Île vert
se la kon fiture dent dé peau six lindrique de 6 cm de dia mettre é de 13
cm de o, kil rang plis ju ska un cm du baursupérieur.
Kon bien pour hatile rang plir de peaux ?
Sujet du DNB, juin 2017, épreuve de mathématiques
Que se passe t-il quand la lecture n’est pas automatisée?
La compréhension en lecture
l’automatisation
C’est la capacité à utiliser rapidement et sans en avoir conscience (sans recours à l’attention) des connaissances et des procédures chaque fois que la situation le nécessite
Les automatismes sont essentiels pour devenir expert Le sens ne découle pas systématiquement de l’identification des mots mais
l’identification fluide est fondamentale. Complémentarité apprentissage de la lecture – décodage – et apprentissage de la
compréhension.
Les automatismes ne concernent pas que le décodage
La fluence: une lecture automatiséeLa compréhension en lecture
Construire et utiliser des automatismes La compréhension en lecture
Vacances à la neige.
Paul tomba plusieurs fois. La piste était si verglacée qu’il craignait de ne pas réussir à regagnerla station.»
La piste? Il? Activation de scénario – focalisation - appariement
A la fin, le jeune dromadaire en eût assez et montant sur l’estrade, il mordit le conférencier. « Chameau », dit le conférencier furieux.
Plateau? Activation et inhibition
Raisonner et réfléchir - stratégies de lecture – de régulation
Composante métacognitive
⁻ Raisonner, réfléchir - Autoévaluer et réguler
La compréhension en lecture
Pendant de la réunion de chantier, l’architecte discute avec les menuisiers. Elleleur demande de terminer la pose des fenêtres dans la semaine.
Elle? Activation – détection d’une incohérence – Révision de l’interprétation /prédiction
Rapport apprentissages implicites – automatisation – explicitation
Simuler – modèles des situationsLa compréhension en lecture
Représentation mentale
- (film de l’histoire, organisateurs graphiques (listes, diagrammes… )
- Evolutive; mise à jour
Comme tous les soirs, Jean traversait le pont pour rentrer chez lui.
Au même moment, un train passa, faisant trembler le parapet.
Difficultés et repères
1. Le langage oral joue un rôle majeur dans le développement de la lecture – compréhension
Plus les enfants sont exposés à un langage riche et abondant, meilleur est leur propre langage.
Hart et Risley (1995, 1999, 2003)
Difficultés et repères
Langage oral et origine sociale
les faibles compreneurs disposent de connaissances langagières moins étendues et moins approfondies – les difficultés précoces ont un effet durable
Catts at al. 2006
Difficultés et repères
Le langage oralContinuité oral- écrit et continuité des difficultés
Langage oral et origine sociale
L’influence du milieu social ne diminue pas avec le temps
Familles favorisées Familles défavorisées
Moyenne/enregistrement
24 mois 48 mois 24 mois 48 mois
Longueur moyenne des énoncés
1,66 4,52 1,28 3,64
Nombre de mots 129 613 84 292
Nombre de mots grammaticaux
25 227 9 108
Le Normand, Paris & Cohen (2008)
Difficultés et repères
Comprendre à l’oral = comprendre à l’écrit continuité
MAIS
Les différences précoces ne s’atténuent pas avec le temps
Les lecteurs en difficulté de compréhension n’ont pas tous des troubles du développement langagier
poids de l’origine sociale
Un retard précoce qui semble bénin peut se révéler handicapant quelques années plus tard.
Langage oral: RésuméDifficultés et repères
Difficultés et repères
2. Les faibles lecteurs / compreneurs rencontrent des difficultés dans la construction des automatismes
développement des connaissances, vocabulaire, maîtrise de la langue
lecture fluide les faibles compreneurs ont une lecture contextuelle peu fluide
Les compreneurs faibles (fin d’école primaire) ne parviennent pas à une lecture suffisamment fluide en contexte malgré des capacités correctes d’identification des mots
Automatismes: Fluence
-1,2
-1
-0,8
-0,6
-0,4
-0,2
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
FLUENCE MOTS FLUENCE TEXTE
Z-SCORE
normaux-lecteurs lecteurs faibles compreneurs faiblesBianco et al. (2013)
Difficultés et repères
Améliorer la fluence pour améliorer la compréhension?
Relation fluence (axe X) et compréhension (axe Y) (O’Connor -2017)
Automatismes: FluenceDifficultés et repères
0
5
10
15
20
25
30
0 25 50 75 100 125 150 175 2000
5
10
15
20
25
30
0 25 50 75 100 125 150 175 200
0
5
10
15
20
25
30
0 25 50 75 100 125 150 175 200
0
5
10
15
20
25
30
0 25 50 75 100 125 150 175 200
CE1
CM1
Lecteurs faibles Normo -lecteurs
O’Connor, 2017
Augmentation du rythme de lecture des lecteurs en difficulté est souhaitable
illusoire de chercher à ce qu’ils atteignent un rythme équivalent à celui des normo-lecteurs
Les objectifs à atteindre doivent probablement être ajustés au niveau actuel des enfants et coordonnés avec d’autres habiletés de compréhension et une attention donnée à la prosodie
Améliorer la fluence pour améliorer la compréhension?
Automatismes: FluenceDifficultés et repères
Difficultés et repères
3. Les faibles lecteurs / compreneurs rencontrent des difficultés dans la construction et l’utilisation des stratégies de lecture
Ils sont moins susceptibles d’effectuer spontanément les inférences requises
Ils prennent moins facilement conscience des éventuelles contradictions ou des endroits soulevant un problème
Ils échouent à utiliser une stratégie adaptée pour y remédier
Ils ont plus de difficultés à « mettre à jour » leurs interprétations
Stratégies
Contrôle (Guidage) Prendre conscience de sa propre compréhension (ou défaut de compréhension)
Réguler – connaissance explicite des procédures à mettre en oeuvre
Difficultés et repères
Stratégies
Réguler et raisonner Les compreneurs faibles régulent moins bien et à moins bon escient
[CM2] Bon là déjà on sait que Indra c'est un garçon pas une fille[CE2 ] Ben, y a un enfant, y s’appelle Ati.[CM2] Alors e c'est dans le ciel y a des Dieux
Difficultés et repères
Le soleil brillait de toutes ses forces et les dieux qui vivaient sur la Terre trouvaient qu’il faisait trop
chaud. Les dieux racontèrent à Indra qu’ils avaient vu le grand serpent Ati étirer sa tête jusque dans le
ciel pour avaler les nuages qui passaient ….
Indra ne trouva pas cela drôle du tout. À cause de ce glouton, la Terre entière mourait de soif !
- « Ça ne peut pas continuer, décida le jeune dieu.
Les inférences sont tout autant le résultat de raisonnements délibérés (stratégiques) que de la mise en œuvre d’automatismes / d’apprentissages implicites
StratégiesDifficultés et repères
Enseigner la compréhension (en lecture)
ENJEU: FORMER DES LECTEURS FLUIDES ET STRATÈGES :
Développer en même temps les capacités réflexives d’auto-évaluation et de régulation et les automatismes de la compréhension
Attirer l’attention sur ce que dit le texteApprendre à inhiber les automatismes / les inférences de connaissances non compatibles
Une discipline de la compréhension ≠ « formatage » S’exerce à l’oral tant que les élèves ne sont pas lecteurs et même au-delà
Les programmes 2015
Enseigner
Cycle 2
Enseigner la compréhension
Durant ce cycle, un apprentissage explicite du français est organisé a raison de
plusieurs séances chaque jour. Comme en maternelle, l’oral, travaillé dans une
grande variété de situations scolaires, fait l’objet de séances d’enseignement
spécifiques.
Les démarches et stratégies permettant la compréhension des textes sont
enseignées explicitement. Deux éléments sont particulièrement importants
pour permettre aux élèves de progresser : la répétition, la régularité voire la
ritualisation d’activités langagières d’une part, la clarification des objets
d’apprentissage et des enjeux cognitifs des tâches afin qu’ils se représentent
ce qui est attendu d’eux d’autre part.
Les programmes 2015
Enseigner
Cycle 2
Enseigner la compréhension
Langage oral
L’attention du professeur portée à la qualité et à l’efficacité du langage oral des élèves et aux interactions verbales reste soutenue en toute occasion durant le cycle. Son rôle comme garant de l’efficacité des échanges en les régulant reste important tout au long du cycle, les élèves ayant besoin d’un guidage pour
apprendre à débattre.
Les programmes 2015
Enseigner
Cycle 2
Enseigner la compréhension
La compréhension est la finalité de toutes les lectures. Dans la diversité des situations de lecture, les élèves sont conduits à identifier les buts qu’ils poursuivent et les processus à mettre en oeuvre. Ces processus sont travailles a de multiples occasions, mais toujours de manière explicite grâce a l’accompagnement du professeur, a partir de l’écoute de textes lus par celui-ci, en situation de découverte guidée puis autonome de textes plus simples ou a travers des exercices réalisés sur des extraits courts.
La lecture collective d’un texte permet l’articulation entre les processus d’identification des mots et l’accès au sens des phrases. Elle s’accompagne d’activités de reformulation et de paraphrase qui favorisent l’accès a l’implicite et sont l’occasion d’apports de connaissances lexicales et encyclopédiques.
La lecture a voix haute est un exercice complexe qui sollicite des habiletés multiples. Pratiquée selon diverses modalités, elle concourt a l’articulation entre code et sens et permet aux élèves de se familiariser avec la syntaxe de l’écrit. L’entrainement a la lecture fluide contribue aussi a l’automatisation des processus d’identification des mots.
2016: LIRE, COMPRENDRE, APPRENDRE: Comment soutenir le développement de compétences en lecture ?
Enseigner
R17-R24 axe 2
R22: Un enseignement structuré, systématique et explicite de la compréhensionest nécessaire pour tous les élèves et doit être prolongé aussi longtemps quenécessaire pour les élèves moyens ou faibles afin d’en faire des lecteursautonomes.
La compréhension doit faire l’objet d’un enseignement explicite : l’enseignant explicite les apprentissages visés (pourquoi), les tâches, les procédures et les stratégies (comment) et les apprentissages réalisés selon une scénarisation didactique et pédagogique anticipée, ajustable au fil du déroulement des activités et réactions des élèves.
Cet enseignement explicite constitue un élément fondamental de la lutte contre les inégalités et leur reproduction, l’enjeu étant particulièrement important pour les élèves issus de milieux socio-culturels défavorisés.
Le rôle de l’enseignant est d'engager les élèves à réaliser ces tâches d'abord avec son aide puis de façon de plus en plus autonome. Ces activités, qui visent en premier lieu la compréhension de l’écrit, développent par ailleurs les capacités d’expression orale, faibles chez beaucoup d’élèves.
Enseigner
Enseignement explicite ou direct
Recherches sur les pratiques efficaces - « fondées sur les preuves »• Evaluation des effets sur les performances des élèves
• Une longue tradition• par l’observation: recherches processus-produits enseignement direct
• Par l’expérimentation : psychologie de l’éducation enseignement explicite de stratégies de compréhension
Enseigner
Bianco & Bressoux, 2009 ; Bissonnette et al, 2009 ; Connor et al, 2004-2011 ; Palincsar & Brown, 19884 ; Paris & Oka, 1986 ; Pressley, 2000 ; Pressley & Wharton-McDonald, 1997 ; Pearson, 2009 ; Rosenshine & Stevens, 1986 ; Rosenshine, 2009; Rosenshine & Meister, 1997 ; Trabassso & Bouchard, 2002)
R22: : Un enseignement structuré, systématique et explicite
PRINCIPES (enseignement direct)
Etayage et supervision de l’enseignant- Fixe les objectifs- Découpe l’activité en unités maîtrisable (centre l’attention sur les éléments structurants)- Explicite - montre les procédures.
l’enseignant explicite les apprentissages visés (pourquoi), les tâches, les procédures et les stratégies (comment)
Pratique guidée - Maître et élèves coopèrent à l’appropriation d’une notion (discussion et le débat)
Pratique individuelle, entraînement ; transfert de la gestion de l’activité du maitre à l’élèveLe rôle de l’enseignant est d'engager les élèves à réaliser ces tâches d'abord avec son aide puis de façon de plus en plus autonome.
Intègre le rôle de l’oral: montrer et s’approprier Ces activités, qui visent en premier lieu la compréhension de l’écrit, développent par ailleurs les capacités d’expression orale, faibles chez beaucoup d’élèves
Feed back et révision
Enseigner
Inférences de connaissances: Stratégie du maçon je construis ma compréhension avec 3 briques :
1- Etayage et supervision
Objectifs / Unités maîtrisable (centre l’attention sur les éléments structurants)
« Pour bien comprendre un texte, Il faut comprendre les mots, les pronoms, les connecteurs et lescauses des événements.
Il faut aussi savoir de quoi, de qui l’on parle, où et quand se passe l’action ; ces informations nesont pas toujours données précisément. Il faut donc les reconstruire en repérant les indicescontenus dans le texte et en utilisant ses connaissances personnelles. C’est ce que nous allonsfaire aujourd’hui. »
Où ?
Quand ?
Qui ?
Lima, Bianco, 2016
R22: : Un enseignement structuré, systématique et explicite
Les recommandations
Pendant les quinze jours suivants, il allait faire très froid. D’abord la neige se mit à tomber. Comme ça, tout d’un coup, un matin, au moment même où Charlie Bucket s’habillait pour aller en classe. Par la fenêtre, il vit des gros flocons qui tournoyaient lentement dans un ciel glacial et livide.D’après Charlie et la chocolaterie (Roald Dahl)
Inférences de connaissances: Stratégie du maçon je construis ma compréhension avec 3 briques :
1- Etayage et supervision
ModelageNous allons lire ce texte et chercher les réponses aux questions:
Qui est Charlie Bucket ? Quand se passe l’évènement ? Où se situe l’évènement ? Où ?
Quand ?
Qui ?
Lima, Bianco, 2016
R22: : Un enseignement structuré, systématique et explicite
Les recommandations
Inférences de connaissances: Stratégie du maçon; je construis ma compréhension avec 3 briques :
1- Etayage et supervision
Modelage
Quand je lis :
On ne dit ni qui est Charlie Bucket, ni où et quand l’histoire se passe, .
1- Je m’interroge : qui est Charlie Bucket ?
2- Je lis : que Charlie Bucket se prépare pour aller en classe.
3- Je sais : que les enfants et les professeurs vont en classe le matin.
4- Je construis : Charlie est un enfant ou un professeur. Là je ne peux pas savoir exactement et j’en apprendrais certainement plus en lisant la suite de l’histoire.
Pour comprendre où, quand se passe l’action et qui est le personnage, lorsque ce n’est pas dit,
1-Je m’interroge sur les informations manquantes, 2-je le relis pour trouver des informations dans le texte et 3-je complète avec mes connaissances pour 4-construire des réponses à mes questions.
Pendant les quinze jours suivants, il allait faire très froid. D’abord la neige se mit à tomber. Comme ça, tout d’un coup, un matin, au moment même où Charlie Bucket s’habillait pour aller en classe. Par la fenêtre, il vit des gros flocons qui tournoyaient lentement dans un ciel glacial et livide.
Où ?
Quand ?
Qui ?
R22: : Un enseignement structuré, systématique et expliciteLes recommandations
Où ?
Quand ?
Qui ?
Inférences de connaissances: Stratégie du maçon je construis ma compréhension avec 3 briques :
2- Pratique guidée)
Maître et élèves coopèrent à l’appropriation de la stratégie (discussion et le débat –verbalisation, discussion et argumentation)
Dispositifs collaboratifs
Formalisation de la stratégie apprise
(synthèse graphique…)
La dame écoute le cœur de l’enfant, palpe son ventre et remplit une ordonnance.
1-Je m’interroge :
2-Je relis :
3-Je sais :
4-Je construis :
Difficulté Démarche Vérification
Pro
céd
ure
Je ne comprends pas :
- Où se déroule un
évènement,
- Quand se déroule un
évènement,
- Qui est le
personnage
1- Je m’interroge : Quelle l’information
manque ? je me pose la question où ?,
quand ? qui ?
2- Je relis le texte pour trouver les
informations qui peuvent m’aider
3- Je complète avec mes
connaissances
4- Je construis ma réponse.
Je vérifie que ma
réponse permet
de mieux
comprendre
l’évènement
3- Entraînement Intégrer progressivement la stratégie au
bagage cognitif pour une utilisation flexible Seuls ou en groupes Exercices et narrations / documentaires Réinvestissement dans la lecture de « vrais
textes » et utilisation coordonnée et souple des stratégies apprises
Lima, Bianco, 2016
R22: : Un enseignement structuré, systématique et expliciteLes recommandations
Charlie et la chocolaterie
Etayage et supervision Mise en situation (objectifs)
• Les stratégies apprises doivent permettent de mieux comprendre/résoudre des problèmes de compréhension quand on lit des textes.
Mise en œuvre des stratégies (modelage)
• Rappel des stratégies apprises
Pratique guidée• Des exercices pour travailler les 4 stratégies en fonction des besoins du texte… et des élèves• Accent mis sur le réinvestissement de la stratégie du maçon.
Entrainement et Synthèse Prolongements
• des stratégies non explorées dans les leçons proposées
(Comprendre la composition de la famille de Charlie)
Fiche synthèse des stratégies utilisables
R22: : Un enseignement structuré, systématique et expliciteRéinvestissement
Les recommandations
Charlie et la chocolaterie
Fiche synthèse des stratégies utilisables
R22: : Un enseignement structuré, systématique et expliciteRéinvestissement
Les recommandations
DifficultéJe ne comprends pas
Démarche Stratégies
Vérification
un mot Archéologue
Un pronom Détective
Les causes / Pourquoi?
Architecte
QUI? QUAND? OU? Maçon ma réponse permet de répondre aux questions
QQO
L’ enseignement explicite constitue un élément fondamental de la lutte contre les inégalités et leur reproduction
R22: : Un enseignement structuré, systématique et expliciteEnseigner
UNE RECHERCHE PROCESSUS-PRODUIT
Observation du contenu, de la forme et de la durée des activités langagières et/ ou de lecture- écriture
Mise en relation des caractéristiques de l’enseignement avec les progrès des élèves 43 classes
Quelles dimensions de l’enseignement influencent / favorisent la compréhension en lecture au CE2 ?
Nombreux résultats convergents
Les approches explicites et structurées améliorent les performances et tendent à réduire les écarts entre les élèves
Les approches implicites – ou par imprégnation – augmentent les écarts et bénéficient aux meilleurs
Bianco & Bressoux, 2009 ; Bissonnette et al, 2009 ; Connor et al, 2004-2011 ; Palincsar & Brown, 19884 ; Paris & Oka, 1986 ; Pressley, 2000 ; Pressley & Wharton-McDonald, 1997 ; Pearson, 2009 ; Rosenshine & Stevens, 1986 ; Rosenshine, 2009; Rosenshine & Meister, 1997 ; Trabassso & Bouchard, 2002)
Style pédagogique
• DM « dirigée par le maître »
• NEM « négociée enfant /maître»
• DE « dirigée par l’élève »
Type d’activité
• CC centrées sur le code
• CS centrées sur le sens
Type d‘approche
• E - Activités explicites enseignement de stratégies…
• I - Activités implicites cuisine, rédaction d’une invitation…
Type d’enseignement
• COL -Centré sur la classe
• IND- Centré sur l’élève
UNE RECHERCHE PROCESSUS-PRODUIT
4 dimensions pour coder les activités
45
Quelles dimensions de l’enseignement influencent / favorisent la compréhension en lecture au CE2 ?
Connor, Morrison & Petrella (2004)
R22: : Un enseignement structuré, systématique et expliciteEnseigner
L’ enseignement explicite constitue un élément fondamental de la lutte contre les inégalités et leur reproduction
UNE RECHERCHE PROCESSUS-PRODUIT
Activités observées et analysées selon ces 4 dimensions
46
Exemples:
Lecture silencieuse :
DE – I – CS – IND
Vocabulaire (type leçon de) :
DM/NEM – E – CS – COL
Lecture /écriture de mots en utilisant la morphologie :
DM/NEM– E – CC – COL/IND
Quelles dimensions de l’enseignement influencent / favorisent la compréhension en lecture au CE2 ?
Connor, Morrison & Petrella (2004)
R22: : Un enseignement structuré, systématique et expliciteL’ enseignement explicite constitue un élément fondamental de la lutte contre les inégalités et leur reproduction
Enseigner
Progrès en compréhension en lecture en fin de CE2 en fonction du style pédagogique
Scores de compréhension en lecture au printemps en fonction des niveaux de début CE2 et du temps moyen parjour consacré à des activités :
40
45
50
55
60
65
70
75
4 6
47
40
45
50
55
60
65
70
75
16 20
2- DM-E (enseignement de stratégies)
1- DE-E/I (réponse à un questionnaire après une lecture silencieuse)
Connor, Morrison & Petrella (2004)
R22: : Un enseignement structuré, systématique et expliciteL’ enseignement explicite constitue un élément fondamental de la lutte contre les inégalités et leur reproduction
Enseigner
48
R22: : Un enseignement structuré, systématique et explicite
Du simple au complexe Découpage de l’activité en unités maîtrisables Des exercices aux textes
Du guidage vers l’autonomie
Pratique guidée: réflexion et explication à travers des discussions et la collaboration (maître –élèves et élève –élèves)
• De la résolution de problème à l’intégration / automatisation
Enseigner
R21 : Il faut enseigner aux élèves à comprendre les textes lus à haute voix parl’adulte (dès l’école maternelle, en CP puis tout au long du cursus de l’écoleélémentaire, voire au-delà)
R23: Le temps alloué à l’enseignement de la compréhension doit aller crescendo aucours du CP, il doit être prévu dès le début de l’année et donc ne pas attendre que lesélèves maîtrisent le code
Les textes écrits ne sont pas les discours oraux : ils utilisent un vocabulaire et une syntaxe plus complexes et doivent être compris avec peu d’appui sur des indices contextuels (tels que les échanges de regard, les mimiques, les postures, les gestes, etc. que s’échangent les interlocuteurs à l’oral).
La lecture demande donc un traitement plus exhaustif du langage que la compréhension orale. Ce traitement peut être préparé à l’oral par le biais de textes écrits oralisés par l’enseignant
les activités de compréhension doivent avoir une place particulière et identifiée dans le programme d’apprentissage de la lecture – ritualisation
Enseignement distinct de l’apprentissage du code Conduit à l’oral aussi longtemps que les élèves ne sont pas autonomes en lecture … et
au-delà
Enseigner
Au parc
Sara et Abel sont allés au parc avec leur ami Noé et ils se sont vraiment bien amusés. Ils ont mangé des bonbons et de la glace. Abel a fait du toboggan. Le garçon a eu un peu peur car il a glissé très vite. Les deux autres ont fait de la balançoire. Sara allait bien moins haut que son copain…..
Qui a eu peur?50
Bianco, Coda & Gourgue (2012)
Place de l’oral Appropriation des stratégies (discussions...)Rendre perceptible les mécanismes et les procédures par l’explication et l’auto-explication
C’est un garçon qui a eu peur…Lequel est-ce? Pourquoi a-t-il eu peur? Qui a glissé? Comment le sait –on?
R23: : Ne pas attendre que les élèves maîtrisent le code…Enseigner
Au parc
Sara et Abel sont allés au parc avec leur ami Noé et ils se sont vraiment bien amusés. Ils ont mangé des bonbons et de la glace. Abel a fait du toboggan. Le garçon a eu un peu peur car il a glissé très vite. Les deux autres ont fait de la balançoire. Sara allait bien moins haut que son copain…..
Qui a eu peur?
Le texte dit que c’est un garçon qui à eu peur (bravo, vous avez trouvé que c’est un garçon). Mais il y en deux dans l’histoire, quel est celui qui a peur? Abel ou Noé? Le garçon a eu peur parce qu’il a glissé très vite. Lequel des deux a glissé? Dans la phrase juste avant on dit qu’Abel à fait du toboggan; et quand on fait du toboggan, on glisse; c’est donc Abel qui a eu peur.
51Bianco, Coda & Gourgue (2012)
Rendre perceptible les mécanismes et les procédures par l’explication et l’auto-explication
EnseignerR23: : Ne pas attendre que les élèves maîtrisent le code…
52
Enseigner
R20: Au-delà du travail sur la dimension linguistique, l’enseignant doit conduire les élèvesà prendre en compte l’ancrage dans l’univers culturel du texte (souvent éloigné duquotidien des élèves)
R 23: Il faut enseigner aux élèves à comprendre les textes lus à haute voix par l’adulte (dèsl’école maternelle, en CP puis tout au long du cursus de l’école élémentaire, voire au-delà)
R20 : L’ancrage dans l’univers du texte demande au lecteur de faire des inférences, ce qui suppose de la
part de l’enseignant un étayage fort (reprises, activités de reformulations, confrontation des significations construites lors des lectures individuelles par les élèves, la construction de discours de travail intermédiaires) et, de la part des élèves, la verbalisation des stratégies mobilisées.
R23: En début de CP cet apprentissage prolonge à l’oral les apprentissages déjà engagés à l’école
maternelle. Il s’opère à partir de lectures issues de la littérature jeunesse, lectures préparées par l’enseignant pour questionner le texte quant à ses enjeux de compréhension. Progressivement en cours d’année des extraits de textes pourront être choisis opportunément pour être exploités dans le cadre des séances d’apprentissage de la lecture
R20&R23: Il s’opère à partir de lectures issues de la littérature jeunesse...
Que sait-on des bienfaits de la lecture d’albums chez les jeunes enfants?
Cadre familial: dyade parent –enfant Un meilleur développement du langage oral et du vocabulaire Favorise la compréhension en lecture à l’école primaire et le plaisir de lire
exprimé par les enfants au cours moyen La qualité et la diversité des interactions langagières initiées par les
parents est décisive; elles doivent susciter l’activité de l’enfant (pointer des images, répondre à des questions, discuter, faire appel aux connaissances…)
Climat affectif
Hood, Conlon & Andrews, 2008 ; Sénéchal et Lefevre, 2002 ; Sénéchal, 2006
Enseigner
. Il s’agit d’une lecture très structurée, dans laquelle les adultes utilisent différentes formes d’étayage (ils posent des
Hors du cadre familial: études réalisées avec des enfants pris individuellement ou en petits groupes n’excédant pas 8 enfants.
Les séances de lecture d’album améliore le vocabulaire et dans une moindre mesure les capacités narratives à condition que Le même album soit lu plusieurs fois (au moins deux ou trois fois) La lecture soit interactive; enfants et adultes doivent échanger (poser des
questions, expliquer le vocabulaire, encourager les enfants à produire les mots nouveaux…)
Lecture en dialogue
Sénéchal, à paraitre
Enseigner
R20&R23: Il s’opère à partir de lectures issues de la littérature jeunesse...
Que sait-on des bienfaits de la lecture d’albums chez les jeunes enfants?
Que sait-on des bienfaits de la lecture d’albums chez les jeunes enfants?
Hors du cadre familial: La lecture en dialogue: une lecture très structurée:
L’adulte:1) pose des questions ouvertes à l’enfant (« qui? », « quoi? », « quand ?» « où? » « pourquoi? »,
anticiper la suite de l’histoire, relier un ou des événements à sa propre expérience.).2) félicite l’enfant pour sa participation3) modélise et répète les propos de l’enfant4) développe les idées exprimées par l’enfant en ajoutant davantage de renseignements.5) assure une participation égale de tous les enfants, par exemple en les questionnant à tour de
rôle. 6) ne laisse pas les enfants s’interrompre, ni quelques enfants dominer les échanges.
Sénéchal, à paraitre
Enseigner
R20&R23: Il s’opère à partir de lectures issues de la littérature jeunesse...
La lecture d’albums est essentielle (motivation, enrichissement culturel et langagier)
La lecture d’albums est efficace si elle comprend une lecture en dialogue structuréMAIS
l’amélioration du vocabulaire est plus importante pour les enfants qui ont un bon niveau de vocabulaire au départ
On ne dispose pas de données quant aux effets de la transposition des lectures familiales, individuelles ou en petits groupes, au groupe classe
Sénéchal, 2017, Robbin & Ehri, 1994
« Une autre question fondamentale demeure : est-ce que la lecture interactive peut se pratiquer en salle de classe, avec un groupe de plus de 20 élèves? D’emblée, cela semble irréaliste. Les études recensées fournissent des indications sur la manière de lire à des enfants seuls ou réunis en petits groupes, techniques qui pourraient s’adapter à des groupes de huit enfants tout au plus. L’enseignant voulant mettre en œuvre la lecture interactive devra faire preuve de créativité afin de modifier l’organisation de sa classe. »
Enseigner
R20&R23: Il s’opère à partir de lectures issues de la littérature jeunesse...
Comp.
CS1
162
Skills
CS2
150
Analyse
AA1
124
Albums
AA2
97
Phono
PH01
174
logie
PHO2
212
Témoin
350
MS * * *GS * * * * * *
Enseignement direct/explicite: exercices ou activités outils pour travailler spécifiquement les
habiletés de la compréhension: contrôle, inférence, déductions, narrations…
Dispositif d’imprégnation: Analyse d’albums: lecture Partagée - répétée et discussion
Conscience phonologique
Témoin
Réalisés par les enseignants; intégrés à l’activité quotidienne de la classe
Bianco et al; 2002-201257
Enseigner
Faut-il raconter plus d’histoires aux élèves faibles/en difficulté?Une expérience en maternelle
Participation des équipes pédagogiques
temps d’ateliers en petits groupes pris en charge par l’enseignante responsable de la classe
1 séance de 30 minutes /semaine /élève
Insérés au curriculum de la classe
Les autres élèves pris en charge: par l’assistante maternellepar la maîtresse de petite section pendant les temps de sieste.
1- Co-construction des activités avec un groupe d’enseignants2-Mise en place du dispositif dans les écoles
Bianco et al; 2002-201258
Enseigner
Faut-il raconter plus d’histoires aux élèves faibles/en difficulté?Une expérience en maternelle
Allez, dit papa à Lucie et à Tony, installez-vous sur le banc, je vais vous prendre en photo
Grande section Comprendre ce qui est dit…
Bianco et al; 2002-201259
Enseigner
Faut-il raconter plus d’histoires aux élèves faibles/en difficulté?Une expérience en maternelle
Faut-il raconter plus d’histoires aux élèves faibles/en difficulté?Une expérience en maternelle
Modèles de situation et mise à jour
EnseignerFaut-il raconter plus d’histoires aux élèves faibles/en difficulté?
Une expérience en maternelle
http://infos.editions-cigale.com/vid%C3%A9os-chttp://infos.editions-cigale.com/vid%C3%A9os-compr%C3%A9hensionompr%C3%A9hension
T1-T3: compréhension orale et conscience phonologique
T1-T2: vocabulaire
T4: lecture (décodage et identification des mots) et compréhension orale et en lecture
Moyenne section Grande section CP
T1novembre
T2mai-juin
T3mai-juin
T4Février-
mars
Entraînement G1 Entraînement G1
Entraînement G2
Une démarche longitudinale
62Bianco et al; 2002-201262
Enseigner
Faut-il raconter plus d’histoires aux élèves faibles/en difficulté?Une expérience en maternelle
Bianco at al., 2010, 2012
106
107
108
109
110
111
112
113
114
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27
Ora
l co
mp
reh
en
sio
n s
co
re
Month
CONT/ AA 1 & 2
CS1
CS2
Evolution des scores de compréhension orale sur 27 mois (début MS (4;) – mars CP (6;6))
Plus de la même chose? Changement des pratiques?La complexité n’est pas toujours adaptée?
EnseignerFaut-il raconter plus d’histoires aux élèves faibles/en difficulté?
Une expérience en maternelle
Effets des enseignements centrés sur le code (conscience phonologique) / centré sur le sens (Compréhension Skills) sur le développement du langage oral et la lecture au CP
ENS. CODE ENS SENS -explicite
Conscience phonologique + =
Lecture (décodage) + =
Compréhension orale = +
Compréhension en lecture = +
Les habiletés langagières (code et sens) requièrent des enseignement spécifiques Explicite et structuré L’amélioration précoce de la compréhension orale facilite la compréhension en lecture
dès le cours préparatoire.
Bianco et al; 2002-201264
Enseigner
Faut-il raconter plus d’histoires aux élèves faibles/en difficulté?Une expérience en maternelle
Hood, Conlon & Andrews, 2008 ; Sénéchal et Lefevre, 2002 ; Sénéchal, 2006
R21&R23 / R22: contradictoires?
COMPLEMENTAIRES
Les deux types d’activités peuvent / doivent être conduites en parallèle
• Activités spécifiques: dotent les élèves les plus fragiles des habiletés nécessaires pour aborder les textes
• Dosage dépend du niveau des élèves
Textes Exercices
Enseigner
Le développement du vocabulaire passe d’abord par la conscience lexicale, c’est à dire la capacité de reconnaître un mot entendu (ou lu), comme existant dans la langue. L’accès à la signification suppose pour sa part une catégorisation (tel mot désigne-t-il un meuble ?, un animal ? etc.), il faut ensuite mémoriser les mots ce qui nécessite leur utilisation répétée dans des contextes différents, à l’oral et de façon régulière dès l’école maternelle, à l’oral et à l’écrit ensuite.
Le développement du vocabulaire est particulièrement important pour les élèves issus de familles ayant elles-mêmes un langage restreint. On estime qu’à quatre ans, l’écart de pratique familiale du langage est d’environ 1 000 heures selon les origines sociales et qu’à l’entrée au CP, à 6 ans, il existe un différentiel de 1 000 mots maîtrisés à l’avantage des enfants issus de milieux favorisés.
L’étude de la morphologie est particulièrement importante, Cette dimension peut être travaillée à l’oral dès l’école maternelle (famille de mots : chat, chaton, chatière ; passage du masculin au féminin : chat, chatte, etc.).
R17: Le vocabulaire et la compréhension orale doivent être développés dès l’écolematernelle
R19: Dès l’école maternelle, il est important de consacrer un temps conséquent àl’étude de la langue, cette amorce doit être prolongée tout au long de la scolaritéobligatoire par un travail systématique sur la dimension linguistique (vocabulaire,morphologie, syntaxe, inférences, type de texte) des textes étudiés.
Enseigner
R17 & R19: Le vocabulaire
Enseigner
Du texte aux exercices
Ce jour-là, Paco avait attrapé une pêche qu’il avait mangée en chemin... Papi l'avait vu faire et avait crié en riant : "Bravo, tu es le champion de la pêche à la pêche !
Les mots aux deux visages
Des devinettesJe fais plein de glace tous les ans,Mais personne n'en mange pourtant.Qui suis-je ?
pêche pêche
glace
glace
R17 & R19: Le vocabulaire
Enseigner
Du texte aux exercices
Le conte de Marlaguette
Hésiter, regretter … tomber
R17 & R19: Le vocabulaire
R24: Le travail sur la compréhension des textes ne doit pas se limiter à l’utilisation de questionnaires, d’autres tâches comme le rappel, la paraphrase, la reformulation ou les résumés (oraux et écrits) doivent être utilisées."
Rappeler, reformuler, paraphraser
La paraphrase est une activité essentielle - une stratégie à part entière-Redire avec ses propres mots garantit l’élaboration d’une représentation et permet de développer les capacités langagières (construire des phrases complètes ) de percevoir les idées mal comprises de repérer l’idée principale d’un paragraphe (De quoi parle –t-il ? Que dit la première
phrase ? Quelles informations se répètent dans plusieurs phrases ? …)
Prépare les habiletés nécessaires pour résumer.
Enseigner
R24: …d’autres tâches comme le rappel, la paraphrase, la reformulation ou les résumés (oraux et écrits) doivent être utilisées."
Lecture à haute voix/silencieuse; arrêt à chaque signal pour exprimer ce à quoi on pense, ce qu’on a compris.
• La pensée à haute voix
Le soleil brillait de toutes ses forces et les
dieux qui vivaient sur la Terre trouvaient
qu’il faisait trop chaud. Les dieux
racontèrent à Indra qu’ils avaient vu le
grand serpent Ati étirer sa tête jusque dans
le ciel pour avaler les nuages qui passaient
… Ati avait si soif qu’il buvait toute l’eau
des nuages : voilà pourquoi il ne tombait
plus une goutte de pluie.
CE2- Alors ben là au début y a les e les les dieux qui e qui..................ee....................ee........................ (?) Ben là après y à une autre fille elle s'appelle en endra je crois et puis e elle a elle e et puis elle est obligée de de boire des nuages parce que y a y a y a plus une goutte de pluie donc i izont plus d’eau i peuvent plus boire c’est tout
Enseigner
Module 1
R24: …d’autres tâches comme le rappel, la paraphrase, la reformulation ou les résumés (oraux et écrits) doivent être utilisées."
Enseigner
Enseignement explicite ; un geste qui s’apprend
Coopérer pour apprendre
Ecueils :
Parole exclusive de l’enseignement (frontal)
Débats interminables – pertes des objectifs
Recherche de la bonne réponse
Conclusion 1: Enseignement direct / explicite
Travail inscrit dans la durée
dès l’école maternelle et au CP
Familiariser avec l’idée de raisonnement sur du matériel verbal
À l’école primaire dès le CP – ie ne pas attendre que les élèves maîtrisent le code
Lecture fluide - automatismes
Formaliser des stratégies pour comprendre et réguler
Une utilisation flexible des stratégies
Travail ancré dans l’oral
Distinct de l’apprentissage du déchiffrage (des temps et des supports identifiés).
Conclusion 2: Enseigner la compréhension (en lecture)
Conclusion2 : Enseigner la compréhension (en lecture)
Comprendre ce que dit l’énoncé
Compréhension littérale et inférentielle (centrée sur le texte) Apprendre à raisonner – aller au-delà de l’intuition, du traitement implicite
Attirer l’attention sur le langage de l’écrit et ses obstacles
Acquérir des connaissances générales sur l’écrit Adopter une attitude active et critique face à sa propre compréhension (orale ou en
lecture)
Explicitation: doter les lecteurs de procédures / outils pour surmonter les obstacles et apprendre en autonomie ie rendre perceptible
Doivent être réactivées à chaque opportunité
Pas un seul type d’enseignement de la compréhension
Un étayage plus ou moins long en fonction des capacités des élèves.
Merci pour votre attention