enfin, le deuxième numéro février : le mois de l'histoire...

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Enfin, le deuxième numéro du LIB! Emmanuèle Baudouin Le temps des fêtes est passé, les résolutions de la nouvelle année ont été prises…La nôtre est de contin- uer cette aventure du journal, votre journal! L’équipe du LIB tient à vous souhaiter une très belle année 2012 remplie de succès, de joie et de rires. Que trouverez-vous dans ce numéro? Des articles allant dans tous les sens, de la dominante informative, en passant par la dominante expressive ! Ça vous dit quelque chose? Bref, vous passerez du rire aux larmes avec des articles sérieux, touchants, drôles, étonnants, comme dans la vie quoi! Au fait, si vous voulez réagir à un article, n’hésitez pas à écrire à votre tour. Nous nous ferons un plaisir de publier ce que vous avez à dire dans le prochain numéro. Vous n’avez qu’à enregistrer votre texte sur une clé USB et nous en ferons une copie. Vous pou- vez contacter Emmanuèle Baudouin (professeur de français au local B-117) ou envoyer votre texte par courriel à l’une des adresses suivantes : [email protected] [email protected]. Sur ce, bonne lecture! Journal du Centre Le Moyne-D’Iberville Numéro 2 / janvier/février 2012 Février : le mois de l'histoire des Noirs Derek Mc Carragher / Louis Pascal Perreault Aux États-Unis et au Canada, février est le mois commémoratif de l'histoire des Noirs. Cette idée a vu le jour aux États-Unis en 1926. D’autres pays soulig- nent l’histoire des Noirs (l’Angleterre, par exemple, le fait au mois d’octobre). Pour l’occasion, Le LIB a pensé vous raconter quelques faits historiques, des faits sordides certes, mais qui sont bel et bien arrivés ici, malheureusement. L’esclavage remon- te aux origines de l’histoire du Cana- da, à l’époque de la Nouvelle-France. « Nos » premiers esclaves auraient été les Panis (ou Pawnee), peuple au- tochtone préféré des Français. Dès 1628, on recense l'arrivée du premier esclave africain, originaire de Madagascar et amené ici par un corsaire du nom de Sir David Kirke (qui devint plus tard gouverneur de Terre-Neuve). Ce premier esclave africain fut vendu et revendu avant d’aboutir chez un certain Paul le Jeune, qui donna à son esclave le nom d’Olivier le Jeune. À la fin du régime français en 1759, on dénombrait jusqu’à 1500 esclaves africains. La pratique devint même légale en Nouvelle-France à partir de 1709. Des esclaves africains furent amenés au Canada depuis les Antilles françaises et les colonies britanniques. On les retrouvait surtout à Montréal, à Québec et en (suite page 2) Page 1 Encan d’esclaves Photo: HistoireDesNoirsAuCanada.com

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Enfin, le deuxième numéro du LIB! Emmanuèle Baudouin

Le temps des fêtes est passé, les résolutions de la nouvelle année ont été prises…La nôtre est de contin-uer cette aventure du journal, votre journal! L’équipe du LIB tient à vous souhaiter une très belle année 2012 remplie de succès, de joie et de rires. Que trouverez-vous dans ce numéro? Des articles allant dans tous les sens, de la dominante informative, en passant par la dominante expressive ! Ça vous dit quelque chose? Bref, vous passerez du rire aux larmes avec des articles sérieux, touchants, drôles, étonnants, comme dans la vie quoi!

Au fait, si vous voulez réagir à un article, n’hésitez pas à écrire à votre tour. Nous nous ferons un plaisir de publier ce que vous avez à dire dans le prochain numéro. Vous n’avez qu’à enregistrer votre texte sur une clé USB et nous en ferons une copie. Vous pou-vez contacter Emmanuèle Baudouin (professeur de français au local B-117) ou envoyer votre texte par courriel à l’une des adresses suivantes :

[email protected][email protected].

Sur ce, bonne lecture!

Journal du Centre Le Moyne-D’Iberville Numéro 2 / janvier/février 2012

Février : le mois de l'histoire des Noirs Derek Mc Carragher / Louis Pascal Perreault

Aux États-Unis et au Canada, février est le mois commémoratif de l'histoire des Noirs. Cette idée a vu le jour aux États-Unis en 1926. D’autres pays soulig-nent l’histoire des Noirs (l’Angleterre, par exemple, le fait au mois d’octobre). Pour l’occasion, Le LIB a pensé vous raconter quelques faits historiques, des faits sordides certes, mais qui sont bel et bien arrivés ici, malheureusement.

L’esclavage remon-te aux origines de l’histoire du Cana-da, à l’époque de la Nouvelle-France. « Nos » premiers esclaves auraient été les Panis (ou Pawnee), peuple au-tochtone préféré des Français. Dès 1628, on recense l'arrivée

du premier esclave africain, originaire de Madagascar et amené ici par un corsaire du nom de Sir David Kirke (qui devint plus tard gouverneur de Terre-Neuve). Ce premier esclave africain fut vendu et revendu avant d’aboutir chez un certain Paul le Jeune, qui donna à son esclave le nom d’Olivier le Jeune.

À la fin du régime français en 1759, on dénombrait jusqu’à 1500 esclaves africains. La pratique devint même légale en Nouvelle-France à partir de 1709. Des esclaves africains furent amenés au Canada depuis les Antilles françaises et les colonies britanniques. On les retrouvait surtout à Montréal, à Québec et en

(suite page 2)

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Encan d’esclavesPhoto: HistoireDesNoirsAuCanada.com

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Février : le mois de l'histoire des Noirs (suite de la page 1)

Nouvelle-Écosse. On les utilisait pour les travaux agricoles, aussi comme domestiques. Si les conditions de vie de ces esclaves furent relativement moins cru-elles qu’aux États-Unis, il faut savoir que les mauvais traitements ont existé ici.

Marie-Josèphe Angélique De tristes comportements comme la maltraitance et le racisme sont bien illustrés par l’histoire de Marie-Josèphe Angélique, une esclave africaine qui habitait Montréal en 1734. On l’accusait, sans aucune preuve, d’avoir mis le feu à la résidence de son maître après avoir appris qu’elle serait vendue. Le feu s’était prop-agé à 46 autres maisons et on voulait un coupable. Marie-Josèphe a « avoué » sa culpabilité après qu’on l’ait battue et qu’on lui ait tranché une main. Elle fut

alors arrêtée et con-damnée à la pendai-son. Ce drame a au moins mis fin à la torture des esclaves, mais non à l’escla-vage.

Le cas de Marie-Josèphe Angélique a marqué les historiens et il est bien docu-menté. Un site péda-gogique lui est consacré : “La torture et la vérité: Angé-

lique et l'incendie de Montréal”. L’animateur radio et anthropologue Serge Bouchard raconte aussi son his-toire dans son émission De remarquables oubliés, diffusée sur la première chaîne de Radio-Canada. On y apprend que Marie-Josèphe était une femme mod-erne faisant preuve de beaucoup de caractère, ce qui est assez audacieux quand on est esclave. (L’émission peut toujours être écoutée en ligne sur le site de Ra-dio-Canada.)

Et aujourd’hui? L’esclavage est maintenant aboli, officiellement du moins, dans tous les pays. L’histoire des Noirs en Amérique a commencé avec l’esclavage. Dans son roman historique Roots, l’auteur Alex Haley en a exposé toute la cruauté. L’évolution des droits civ-iques des Afro-américains fut une longue lutte mar-

quée par le sang et l’humiliation. Les mentalités ont progressé, mais nous n’en avons pas fini avec le racis-me. L’élection récente de Barack Obama, le premier président noir aux États-Unis, marquait certes une nou-velle page d’histoire, mais elle a aussi fait monter de vieux ressentiments très tenaces dans plusieurs États du sud.

Ici même au Québec, la xéno-phobie, envers les Noirs ou les autres cultures, ne se manifeste pas au grand jour. Elle prend des tournures plus « subtiles », comme la difficulté à trouver un logement ou un emploi. Sans parler du profilage ra-cial…

Pour commémorer le mois de l’histoire des Noirs, souhai-tons-leur, ainsi qu’à tous les autres « étrangers », de pouvoir

vivre chez nous (et partout) dans le respect, dans l’équité et dans la fraternité.

« Toute espèce de racisme conduit inévitablement à l’écrasement de l’homme. »

Jean Paul IISource de la documentation: http://www.histoiredesnoirsaucanada.com/topic.php?id=166&themeid=10

Sites pour en savoir plus sur Marie-Josèphe Angélique :La torture et la véritéhttp://www.canadianmysteries.ca/sites/angelique/accueil/indexfr.html

Émission De remarquables oubliéshttp://www.radio-canada.ca/radio/profondeur/RemarquablesOublies/angelique.htm

Marie-Josèphe Angélique - Source: http://www.radio-canada.ca/radio/profondeur/RemarquablesOublies/angelique.htm

Dany Laferrière, écrivain québécois d’origine haïtiennePhoto: Le Devoir

Nelson Mandela, prix Nobel de la paix pour sa lutte pacifique contre le régime d’Apartheid en Afrique du Sud

Photo: nobelprize.org

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La vie à double sensMélissa Quenneville

Comment apprécier les défis de la vie, ceux qu'on croit si injustes et si lourds? Ça, c'est une question que je me suis posée pendant longtemps, mais pour être franche, je me suis souvent demandé si je perdais mon temps à essayer de comprendre le pourquoi, pourquoi une telle injustice, jusqu'au jour où j'ai fait un retour dans le passé. Je me suis rappelé toutes les embûches de mon parcours, et pour ça il y en a!

J'ai donc changé mon énigme: je me suis plutôt demandé ce que j'avais à comprendre dans tout ça. Parfois, on ne trouve pas tout de suite, mais la réponse vient bien assez vite! Dans mon cas, tout ce que j'ai vécu, tout ce que je vis, m'a apporté et m'apporte encore des points positifs. Quand je vois ce que j'ai appris, à quel point les épreuves m'ont fait grandir, je peux me dire aujourd'hui plus forte et mieux préparée. La vie a un double sens, il suffit de le voir. Tout négatif a son bienfait! Dans chacun de nous sommeille la réponse...

Notre pierre au huitième continentThomas Gaudy

Avez-vous remarqué la disparition des ustensiles en métal de notre bien-aimé cafétéria? Ceux-ci sont rem-placés depuis peu par des couverts en plastique.

Le plastique... Quelle merveilleuse invention n'est-ce pas ? Grâce à ce désormais plus si jeune «nouveau matériau», nous avons élaboré le fameux «huitième continent» (6e, 7e ou 8e, ça dépend comment on compte…): vous avez dû entendre parler de cette grande zone d'ordures, flottant dans le Pacifique.Un agglomérat de déchets, véritable décharge aquatique à ciel ouvert. Les plastiques ont une durée de vie moy-enne qui dépasse les 500 ans. Nos nouveaux couverts nous serviront chacun environ une demi-heure...

En 2008, Greenpeace et l'Algalita Marine Research Foundation ont effectué des mesures sur ce continent de déchets : il serait d'une épaisseur de 30 mètres pour une surface de 3,43 millions de kilomètres carrés, avec une concentration de plastique six fois supérieur à celle du plancton (sur)vivant en ces eaux. Le planc-ton ingère le plastique puis se fait gober par les pois-sons et nous mangeons ces derniers. Chantons ensemble : «c'est le cycle de la viiiiiiiie, ô plastiques éternels!». Et ça, c'était en 2008! (source: http://www.naturavox.fr/conso/Un-7eme-continent)

(Suite page 7)

Photo: http://marjolaine-auboutdesdoigts.blogspot.com/2009/05/le-septieme-continent.html

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Le LIB

Une partie de l’équipe du LIB

Èquipe de rédactionEmmanuèle BaudouinPatrice BédardDerek Mc CarragherThomas GaudyChristine LandrySimon-Pierre Larouche

Louis-Pascal PerreaultCollaborateursJohanne DuranceauCatherine MironMélissa QuennevillePaul Simon

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Chronique de poésiePatrice Bédard

Lexique de la poésie - le vers : En poésie, le vers est un ensemble de mots qui constitue une unité rythmique, souvent équivalent à une ligne. Les vers sont généralement regroupés en strophes (paragraphes) et parfois organisés dans des poèmes à forme fixe comme le sonnet ou la ballade, des formes de poésie métrée utilisant des vers définis par le nombre de leurs syllabes. L'alexandrin, par exemple, est un vers de douze syllabes.

Le haïku, d'origine japonaise, fait traditionnellement appel à trois vers de cinq, sept et cinq syllabes, Cette forme connaît aujourd'hui une diffusion internationale. La poésie a bien changé depuis l'époque classique qui avait fixé des règles strictes de versification. Les poètes modernes se sont libérés peu à peu de ces contraintes. On ne fait plus beaucoup rimer les vers aujourd'hui, sauf dans la chanson…Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Po%C3%A9sie#Vers)

Présentation : Jean-Pierre Claris de Florian

Issu d’une famille noble d’armuriers, il naît au château de Florian en France, en 1755. Sa mère, d'origine espagnole, meurt quand il est encore très jeune. Élevé par son oncle, c’est à l'âge de 10 ans, en juillet 1765, qu’il est présenté au célèbre écrivain surnommé Florianet (son grand oncle).

Il étudie, comme le reste de sa famille, le domaine des armes, mais ne s’y plait pas. Alors, il prend un poste qui lui permet de conserver son grade, tout en lui permettant de s’adonner pleinement à son art: la poé-sie. Il meurt subitement le 13 septembre 1794 à l’âge de 39 ans.

Source:http://en.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Claris_de_Florian

Le grillonJean-Pierre Claris de Florian

Un pauvre petit grillon Caché dans l'herbe fleurieRegardait un papillon Voltigeant dans la prairie.L'insecte ailé brillait des plus vives couleurs ;L'azur, la pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs,Prenant et quittant les plus belles.Ah! disait le grillon, que son sort et le mien Sont différents ! Dame nature Pour lui fit tout, et pour moi rien.je n'ai point de talent, encor moins de figure.Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici-bas :Autant vaudrait n'exister pas.Comme il parlait, dans la prairieArrive une troupe d'enfants :Aussitôt les voilà courantsAprès ce papillon dont ils ont tous envie.Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper ;L'insecte vainement cherche à leur échapper,Il devient bientôt leur conquête.L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;Un troisième survient, et le prend par la tête : Il ne fallait pas tant d'efforts Pour déchirer la pauvre bête.Oh! oh! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.Combien je vais aimer ma retraite profonde ! Pour vivre heureux, vivons caché

Café rencontreSimon-Pierre Larouche

Le conseil des élèves vient tout juste d'ouvrir un café rencontre. Les membres vous invitent à venir les rencontrer pour leur parler de vos problèmes, de vos idées et leur faire part de vos commentaires.

Ils seront présents tous les lundis et jeudis midi, de 11h35 à 12h25, au local A-006 (près de la bibli-othèque et de la salle de conditionnement). Le café sera fourni gratuitement et des jeux de société seront disponibles. Venez en grand nombre, ils vous y at-tendent pour vous accueillir à bras ouverts.

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La langue : un pouvoir et une libertéLouis Pascal Perreault

Si le Lib est maintenant une réalité, on peut dire que ce tout jeune journal est encore en train de se définir. À sa première parution, il a déjà abordé un certain nombre de thématiques : vie étudiante, histoire, poésie, consommation, langue française… L’équipe actuelle souhaite voir collaborer un plus grand nombre d’étudiants du Centre Le Moyne-D'Iberville, pour en faire un journal complet, s’intéressant aux affaires de société, à la culture, à la science, aux sports, à tout ce que peut couvrir un journal…

J’aimerais entamer, à partir de ce deuxième numéro, une série d’articles autour du thème de la langue. La langue en général, comme outil de communication au coeur de toutes les sphères de notre vie : professionnelle, sociale et affec-tive. Mais surtout la langue française, dans sa réalité québécoise et internationale. Ces articles auront pour but de faire réfléchir les lecteurs

sur différents enjeux liés à la maîtrise de la langue, sur son enseignement, sur les percep-tions et les conceptions var-iées, les critiques et les jugements qui reviennent sou-vent dans l’actualité. J’aimerais aussi faire mieux connaître une science presque

complètement ignorée en dehors des cercles universi-taires : la linguistique. La linguistique n’a rien à voir avec la grammaire. C’est une discipline qui étudie objective-ment les différentes réalités de la langue parlée et ses variations d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre. La pensée linguistique tente aussi de défaire les jugements de valeur fortement répandus, engendrés par la grande dif-férence entre le français parlé au Québec et celui des autres francophonies. Le français de France, et plus particulière-ment celui des élites parisiennes, est vu par plusieurs comme celui auquel on devrait se référer pour établir la « norme » et le « bon usage ». Est-ce que cela est vraiment souhaitable pour nous?

J’ai nommé cette série d’articles : La langue, un pouvoir et une liberté. Le français, tel qu’enseigné depuis le pri-maire, démotive trop de jeunes qui ne comprennent pas l’utilité d’accorder des participes passés, chose qu’ils n’auront plus besoin de faire dans leur vie professionnelle. Je comprends ce désenchantement et cette remise en ques-tion. Mais le français, ce peut être tellement plus que les abstractions auxquelles la grammaire nous contraint. C’est notre plus important moyen de communication, un outil fondamental pour interpréter un monde complexe et s’y

faire une place à notre goût. En développant une plus grande maîtrise de la langue, on se donne plus de moyens, plus d’options. Qui peut sérieusement affirmer que c’est inutile?

À suivre…

Attention aux penséesBien des pensées suscitées

Finissent par nous emmêlerOu profondément nous troubler

Comme la pluie sur un lac attristéAu cours d'un automne prolongéOù toute la nature semble pleurerToute la tristesse et destruction

Qu'ont engendrées nos constructions Annonçant un hiver bien trop long

Qui refroidit toute ambitionEt mène l'homme à la déroute,

Le pousse à oublier sa propre routePerdu dans un désert d'effroi

Où tout lui semble si froidEt il perd tout, même la foi

Là où tout lui semblait si simple autrefois

Cet éboulement déroutantPasse parfois au fil du temps

Mais tous ces moments éprouvantsDoivent être affrontés avec entêtement

Pour ne pas se laisser sombrerPar ce sentiment parti d'une pensée ...

Patrice Bédard

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Prescription : lecture!Emmanuèle Baudouin

Comment vous sentez-vous aujourd’hui? Triste, nostal-gique, sur les nerfs? Qu’à cela ne tienne, nous avons toute une liste de romans pour vous, des romans qui vous emporteront dans un autre univers et qui sauront vous faire oublier votre état

le temps de la lecture. Prenez par exemple le roman Rosa candida de l’auteure islandaise Audur Ava Òlafsdòttir, il paraît que ce livre est idéal pour nous ramener un peu de joie. Ou encore Ensemble c’est tout d'Anna Gavalda (je l’ai beaucoup aimé) qui vous fera connaître quatre personnages écorchés par la vie, mais dont les destins vont se mêler pour donner une belle histoire d’amitié, une belle leçon d’espoir. Des romans qui peuvent aussi aider à vous retrou-ver grâce à des personnages auxquels vous vous identifierez ou à des situations semblables aux vô-tres, bref, une foule d’histoires vous attendent. Certains passages vous feront rire, d’autres vous feront verser une larme, mais une chose est sûre, la lecture d’un roman produit ce petit miracle : vous transporter ailleurs! Les vertus de la lecture sont tellement évidentes que des médecins ont commencé à prescrire des romans en guise de médicament! On appelle ça la bibliothérapie! Bien que ce mot ne fasse pas encore partie du dictionnaire (ça n’est qu’une question de temps!), le concept lui, existe bel et bien. C’est en Angleterre que la bibliothérapie s’est développée, mais elle se pratique également aux États-Unis et même ici au Québec! Je trouve ce concept tellement à propos – nous sommes dans une école! – que j’ai voulu vous résumer ce que j’ai lu dernièrement dans le maga-zine Entre les lignes (volume 8, numéro 2, hiver 2012). Plusieurs personnalités croient aux bienfaits thérapeutiques de la lecture et y ont consacré des recherches. Alain de Botton, journaliste et écrivain,

écrit dans son livre Comment Proust peut changer votre vie : « Les expériences vécues par les personnages de fiction nous offrent un panorama immensément élargi des comportements humains ».

C’est tout à fait vrai, car les romans très souvent relatent des histoires qui s’inspirent de la réalité, des faits et gestes des humains qui nous entourent et que nous sommes. Ainsi, au hasard d’une phrase d’un ro-man, il nous arrive de lire les mots qui expriment exact-ement une émotion que nous ressentons. C’est la magie de l’écrivain, la magie des mots! Alain de Botton ajoute à ce propos que la lecture peut nous amener à « mettre le doigt sur des perceptions que nous reconnaissons comme nôtres, mais que nous n’aurions pu formuler par nous-mêmes ». Ne vous est-il pas arrivé de vous arrêter sur une phrase en vous disant : C’est exactement ce que je ressens en ce moment! Il existe à Londres, en Angleterre, une école assez spéciale où les professeurs ont ceci en commun : utiliser « explicitement la culture pour éclairer les problèmes du quotidien », de dire Alain de Bottom, le fondateur de cette école, The School of Life. Ces professeurs sont des artistes, des écrivains, des philosophes. On y explore aussi la bibliothérapie avec des consultations données par la peintre Ella Berthoud. Que fait-elle lors de ces séances? Elle fait remplir un questionnaire pour connaî-tre sommairement les habitudes de lecture du client, puis il y a une consultation afin de comprendre ses attentes, les raisons qui l’amènent, etc. Quelques jours plus tard, le client reçoit une « prescription » de huit livres choisis par la bibliothérapeute en fonction de ses

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besoins! Et ça marche! La School of Life est désor-mais réputée. Ici au Québec, de plus en plus de médecins commen-cent à s’intéresser sérieusement à cette médecine douce que sont les livres. Le médecin et auteur Jean Désy fait partie de ceux-là. Il enseigne au Départe-ment de médecine de l’université Laval depuis 2004 et croit qu’il est nécessaire pour ces futurs chirurgiens ou autres spécialistes d’aller puiser dans la littérature le côté humain qui fait souvent défaut aux scienti-fiques. « La littérature peut certes transformer notre vision du monde. La littérature est justement à l’opposé du monde scientifique, ne jure que par la preuve. La littérature va-t-elle rendre l’orthopédiste plus intelligent quand sera venu le moment de remet-tre un bras en place? Non. Plus humain? Assurément. Meilleur médecin? Oh oui! »

Pour terminer, on peut dire que le concept en soi n’est pas nouveau et beaucoup d’autres personnes sont plus ou moins « bibliothéra-peutes » à leur façon; pen-sons aux libraires qui donnent très souvent de précieux conseils lorsqu’on hésite sur le choix d’un livre! On leur parle un peu de notre état d’âme et voilà, on se ret-rouve avec un roman qui

devrait nous faire du bien! Dominique Demers, célè-bre auteure québécoise dit : « On se jette parfois dans un bouquin comme on se réfugie parfois dans les bras de quelqu’un ».

Un certain Jules Renard a écrit : « Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. » (Extrait de son journal 1894-1904). Un autre grand écrivain écrivait cette phrase que je trouve aussi très juste : « Le roman est ennemi de la vitesse, la lecture doit être lente et le lecteur doit rester sous le charme d’une page, d’un paragraphe, d’une phrase même. (Milan Kundera). Alors, qu’attendez-vous pour découvrir ce monde merveilleux et inépuisable de la littérature! Venez faire un tour à la bibliothèque de l’école (les lundis et jeudis sur l’heure du midi), nous nous ferons un plaisir de chercher avec vous le roman qui saura vous apporter du réconfort, qui vous fera sourire, ou encore

frémir de peur lors d’une scène terrifiante de Stephen King! Devenez à votre tour « bibliothérapeute » en laissant dans la boîte à suggestions votre avis sur un roman et en expliquant pourquoi vous le conseillez. Par exem-ple : Je conseille à ceux qui aiment l’aventure, la découverte, la science-fiction, le roman de Jules Verne Vingt-mille lieues sous les mers. Ce roman est rempli d’imagination et vous fera vivre des moments palpitants! En attendant vos suggestions, je vous souhaite de bonnes lectures!

Notre pierre au huitième continent(suite de la page 3)

Quatre ans plus tard, où en sommes-nous ? Et bien à une échelle individuelle, nous en sommes au centre LeMoyne à réutiliser encore plus de plastiques.

Ce n'est pas un choix qui satisfasse la cafétéria. En l'espace de seulement deux mois, prêt de 200 usten-siles ont « disparu ». Ils sont prêtés aux usagers de la cafétéria et puis s'en vont vivre une autre vie... La cafétéria n'a pas un budget permettant de fournir à l'oeil ses clients en couverts réutilisables. Le plastique constitue pour eux un stock supplémentaire à com-mander et gérer. Cela doit rester une solution tempo-raire, mais comment faire pour nous en passer à nouveau ?

Nous sommes une école verte, ce qui veut dire que nous nous devons de faire des efforts pour rendre notre gestion de l'environnement plus écologique et responsable. Les initiatives à ce propos pourraient encore être très nombreuses mais elles passent aussi par vous : si vous avez des idées, venez donc en discuter auprès du conseil étudiant. En attendant, ne contribuez pas à la production de déchets plastiques superflus et n'utilisez pas ces nouveaux ustensiles en apportant les vôtres à l'école. Les petits gestes, mis bout à bout, contribuent à faire avancer les choses, ou à défaut, à ne pas les faire régresser.

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Conférence sur les effets du tabacSimon-Pierre Larouche

La cigarette est une drogue dangereuse, c'est bien connu. Le jeudi 2 févier 2012, à la dernière période de l'après-midi, au local B-017, Robert Savaria, du personnel de soir, a animé une conférence en présentant un reportage diffusé par l'émission « Découverte » en 1995, portant sur les effets du tabac sur le cerveau.

Le saviez-vous? Dans la cigarette, on compterait environ 4000 pro-duits chimiques dont 44 sont cancérigènes. Parmi ces produits chimiques, le formaldéhyde, un des com-posants principaux des fluides d'embaumement (retrouvé dans la fumée), le benzopyrène, agent mu-tagène très cancérigène et l'urée, déchet métabolique habituellement éliminé dans l'urine (ajouté comme agent rehausseur de goût).

La cigarette vous apparaît-elle aussi appétissante?

Statistiques Santé Canada considérerait que 85% des cancers du poumons sont causés par les toxines que les fumeurs inhalent. La cigarette serait également liée à plusieurs autres cancers, dont celui de la bouche, du larynx, de la gorge, du rein, de la vessie, du sein, de l'estomac et de l'intestin grêle.

Les compagnies de tabac visent principalement les jeunes et ce depuis plusieurs années. Selon Santé Canada, 24% des jeunes de 15 à 19 ans seraient dépendants aux produits du tabac. Les personnes souffrant de dépression seraient plus à risque de développer un comportement de fumeur. Au bout d'un an de sevrage, un dépendant à la cigarette peut s'en libérer, mais reste fragile face à la tentation.

Qu'est-ce qui cause la dépendance? Le cerveau humain est très complexe. Mais quand il s'agit de dépendance à la nicotine, tout se passe dans la section du plaisir.

Lors d'une sensation plaisante,le cerveau produit un influx nerveux dans le secteur du plaisir, ce qui per-met la libération d'un neurotransmetteur : la dopamine. Ce composé chimique est ce qui induit le

plaisir qu'on éprouve. Il est normalement régulé par les M.O.A.B qui empêchent la personne de plonger dans un état d'euphorie incontrôlable. La nicotine, qui est un alcaloïde remplaçant l'influx nerveux déjà habi-tuellement produit par le cerveau, double voir même triple la production de dopamine. La nicotine inhibe également l'effet des M.O.A.B, ce qui entraîne un dérèglement dans l'équilibre de la dopamine. Ce déséquilibre homéostatique provoque la dépendance, puisque non seulement il y a une production incon-trôlable de dopamine, mais aussi, les molécules inhi-bant normalement cette production se trouvent elles-mêmes inhibées.

Une porte d'entrée Certaines personnes sont plus vulnérables face à la dépendance en raison de leur patrimoine génétique. Pour certaines autres personnes, l'environnement est un facteur clef de leur dépendance : ayant vu leurs parents fumer, ils reproduisent le comportement.

Toutefois, la cigarette n'est pas qu'un geste anodin du quotidien que l'on s'accorde pour se détendre ou se faire plaisir : il s'agit également d'une porte d'entrée pour les drogues plus dures. On rapporte que 65% des cocaïnomanes ont d'abord fumé avant de toucher à la cocaïne.

Photo: http://www.lemondedelinfo.com/category/vie-pratique/sante-

bien-etre/

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LE MOIS DE L' HISTOIRE DES NOIRS

Testez vos connaissances…

1. Quel fut le premier pays à faire du mois de février le Mois de l’Histoire des Noirs?

A. Le CanadaB. Les États-Unis C. Le Sénégal

2. Pourquoi avoir choisi le mois de février? A. À cause de la St-Valentin

B. Parce que les dates des anniversaires du célèbre abolitionniste Frederick Douglass (14 février) et de l'ancien président américain Abraham Lincoln (12 février) tombent le même mois. C. Parce que c’est en février que la traite des Noirs a commencé

3. Mathieu Da Costa, le premier Noir à avoir mis les pieds sur le territoire actuel du Québec, accompagnait :

A. Jacques CartierB. Samuel de ChamplainC. Paul Chomedey, sieur de Maisonneuve

4. Il y a déjà eu des esclaves noirs au Canada. A. Vrai B. Faux

5. En Amérique, les esclaves noirs étaient utilisés... A. dans les plantations de canne à sucre B. dans les plantations de café C. dans les champs de coton D. dans les champs de cacao E. dans les mines F. pour le travail domestique G. Toutes ces réponses

6. Combien d’Africains ont été amenés au Nouveau Monde contre leur gré?

A. 5 000 B. 50 000 C. 500 000 D. plus de 10 000 000

7. L’esclavage sera aboli au Canada (ainsi que dans toutes les colonies britanniques)

A. en 1791B. en 1833C. en 1867

8. Suite à l’abolition de l’esclavage au Canada, environ 20,000 esclaves noirs fuient les États-Unis pour gagner leur liberté. Comment se nomme l'organisation clandestine qui aida les esclaves à s'évader ?

A. Les Black PanthersB. Le Chemin de fer clandestinC. La Grande évasion

9. Les États-Unis abolirent l’esclavage A. en 1793 B. en 1865 C. en 1955

10. Quelle est le nom de la première république noire de l’histoire?

A. CubaB. HaïtiC. République Dominicaine

11. Qui sont ces personnages?

Barack Obama / Bruny Surin / Nelson Mandela / Jimi Hendrix / Oscar Peterson / Dany Laferrière /

Toussaint Louverture / Michael Jordan

A. Il s’est battu contre l’esclavage et pour la création de la République d’Haïti. _____________

B. Écrivain québécois d’origine haïtienne _____________

C. Athlète québécois _____________

D. Guitariste rock, son interprétation de l’hymne américain est un classique _____________

E. Il s’est battu de 1942 à 1990 pour la fin de l’apartheid en Afrique du sud _____________

F. Musicien de jazz montréalais, pianiste et trompettiste de renom _____________

G. Un des plus grands joueurs de basketball __________

H. Premier président noir des États-Unis _____________

Quiz créé par Catherine Miron et Johanne Duranceau, 2006

(Réponses à la page 11)

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Bélier (21 mars- 19 avril)

Vous abordez avec bonheur une journée qui va durer 24 heures. Les astres vous sont favorables: la journée de demain durera également 24

heures. Couchez vous tôt si vous voulez dormir longtemps, mais pour cela vous devrez vous lever tard. Votre chiffre chanceux est

Taureau (20 avril- 20 mai) Bonne période pour les affaires, mais vous devez faire attention car l’argent vous glisse des mains. Avez-vous vérifié s’il n’y aurait pas des trous dans vos poches de pantalon ? En cette période de la

Saint-Valentin, vous pourriez trouver l’amour! Allez-y doucement et ne prenez pas le taureau par les cornes!

Gémeaux (21 mai- 19 juin) Les gémeaux ne seront pas oubliés pour la nouvelle année ! Cette année est votre année, la prochaine aussi et l’année qui vient de passer

aussi. Vous avez de la chance. Côté santé, n’abusez pas du gras, du sel, du sucre, l’alcool, etc. Buvez beaucoup d’eau !

Cancer (22 juin- 22 juillet) Les cancers seront des bourreaux de travail cette année ! Vous serez le bras droit de votre patron. Si vous êtes gaucher, vous serez mis à la porte (pas

de chance!). Continuez à mettre tous ces efforts car vous serez peut-être récompensés. En effet, chance d’argent dans votre compte bancaire à toutes les deux semaines.

Lion (23 juillet- 22 août)Ah l’amour ! Vous faites tourner des têtes mes amis lions ! Vous avez l’embarras du choix, mais vous n’êtes pas prêts à faire un choix. Méfiez vous des gazelles qui rodent autour de vous. Côté travail

et école, vous êtes facilement distraits. Mettez-vous une tuque, des écouteurs et concentrez-vous. Chance d’avancer plus vite dans vos cahiers ! Chiffres chanceux : 25h / unité.

Vierge (23 août - 22 septembre) En 2012, les vierges auront de la difficulté à démarrer l’année du bon pied. Et si vous preniez l’autre pied ? Il serait peut-être plus facile pour vous d’être heureux? Faire attention aux entorses et aux foulures pour la mi-février. Vos chiffres chanceux sont : a2 + b2 = c2

Balance (23 septembre- 23 octobre) Votre cœur balance entre deux flammes, suivez votre instinct, il vous dirigera sûrement vers la bonne décision. Par contre, faites le bon choix car vous pourriez le regretter toute votre vie! Ne

soyez pas fataliste et prenez la vie à la légère. Dans le pire des cas, les conséquences seront très lourdes ! Vos chiffres chanceux sont le 6-6-6.

Scorpion (24 octobre- 21 novembre) Vous êtes plus susceptible que d’habitude. Votre entourage se demande quelle mouche vous a piqué. Cessez de cracher votre venin et

apprenez à devenir plus tolérant. Au travail, on vous reproche de tout faire trop vite. Vous devriez diminuer votre consommation de café

Sagittaire (22 novembre- 21 décembre) Aujourd'hui vous prendrez de grandes décisions concernant votre présent et votre futur. Ou peut-être demain ? A moins que vous n'attendiez la semaine prochaine ? Quoiqu’il en soit, vous

devrez prendre des décisions sous peu. Votre chiffre chanceux : 13

Capricorne (22 décembre- 19 janvier) Les capricornes ne seront pas déçus en ce mois de février. En effet, la roue tourne pour vous! Quoi que vous fassiez, les gens autour de vous

sont satisfaits et heureux d’être en votre présence. Vous leur faites du bien! Continuez à propager votre bonheur et vous récolterez beaucoup d’amour! Chance d’un souper romantique autour du 14 février.

Verseau (20 janvier- 18 février) Bonne fête cher et chère verseau !! Vous êtes dans une bonne période car les astres sont alignés pour

vous. En effet, Mercure cache Venus, qui cache la Terre et qui cache Mars… Bon, vous avez compris le principe. Ne restez pas caché, sortez de la maison ! Vos chiffres chanceux : 7-4-9-5555-6879.

Poisson (19 février- 20 mars) Les poissons sont choyés en ce début d’année. En effet, vous pourriez rencontrer l’âme sœur,

ouvrez grand les yeux et cessez de tourner en rond dans votre bocal! Si vous êtes déjà en couple, des mises au point s’imposent et je ne parle pas de la mécanique de votre auto!

Humoroscope avec Astrominou (Christine Landry)

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Une histoire de passe.Thomas Gaudy

Se passer de voiture, c'est un choix de vie qui rend aussi service lorsque l'on habite comme moi à Montréal. Dans ce cas, les transports alternatifs sont : les baskets, le vélo ou les transports en commun. Pour venir vous rejoindre à Longueuil, j'ai arrêté les baskets. Idem pour le vélo depuis un accident de la route. Reste le métro et le bus. D'où la question : comment exprimer notre reconnaissance aux sociétés de transports ? À propos de ces transports : s'agit-il d'un service de luxe ou d’un droit de citoyen? Certains d'entre vous ont peut-être constaté cette amusante inflation en début d'année : la carte métro, qui il y a deux ans valait aux alentours de 70 $, vient de dépasser les 110 $. La vie n'est-elle pas merveilleuse? De quoi faudrait-il se plaindre ? Attendons plutôt de voir quand tous les autres prix feront de même.

En cadeau dans le prix de la carte mensuelle, le réseau de bus à Longueuil est inclus. Merci ! Il fallait le dire tout de suite! (D'ailleurs, au guichet, en fait, non, ils ne le disent pas, c'est en me renseignant sur Internet que j'ai lu l'information). Je vais encore en rajouter sur cette histoire de métro, parce que non, vraiment, ils sont trop forts. Ça commence en début de mois: tout tranquille, je vais à ma station montréalaise pour acheter ma passe avec un accès pour Longueuil. Ha, tiens, la machine ne distribue la plus. Je demande au guichetier qui me répond :

- Non monsieur, on ne vend plus la carte pour Longueuil

- Ça je vois bien, mais je fais comment, je voudrais y aller, moi, à Longueuil?

- Ce n'est pas mon problème monsieur. Pour vous y rendre, vous pouvez acheter un ticket à l'unité (environ 3$).

- Ben non, si je veux une carte mensuelle, c'est pour ne pas avoir à acheter de ticket à l'unité.

- Débrouillez-vous, je ne peux rien faire pour vous.

Sur ces bons conseils, je me débrouille donc, en fraudant: hop, je saute le tourniquet sous ses yeux, un peu énervé quand même parce que la volonté d'être en règle était là. Plus tard, je finis par acheter un abonnement "carte métro Montréal" qui n'inclut pas Longueuil, qui est moins cher et qui me permet d'aller ici et là dans Montréal. Puis, la reprise de travail arrive. Je vais donc à Longueuil avec ma passe Montréal (en cas de contrôle, je peux avoir une amende mais ça se tente quand même). Et sur place, je veux acheter ma carte mensuelle en règle. Alors je demande à payer juste la différence des deux.

- Non monsieur, ici, on ne fait pas de remboursement ou de mise à niveau, vous devez acheter la passe Longueuil dans son prix intégral.

- Mais c'est complètement absurde ! Je dois bien pouvoir me faire rembourser la passe que j'ai déjà payé ?

- Vous pouvez aller à Montréal, à la station Berri Uqam : là, vous pourrez demander un remboursement. Ensuite, vous revenez à Longueuil et vous achetez votre passe pour Longueuil.

- Ce n'est pas logique : déjà, comment je fais, moi, pour revenir à Montréal si vous me dites que je suis coincé ici? Ensuite, là-bas, je dois annuler mon abonnement, mais alors, comment je fais pour vous rejoindre? J'`y vais à pied? Une heure pour traverser le pont à pied, dans le vent et par -10 ?

- Vous devez acheter des billets à l'unité : un pour rejoindre Montréal et annuler votre passe et un autre pour revenir à Longueuil où vous achèterez votre abonnement. Les tickets à l'unité ne peuvent être remboursés.

Alors j'essaie d'acheter la passe Longueuil en me disant que je me ferais rembourser l'autre après, mais non, ce n'est pas possible : la machine refuse de me vendre la passe tant que je ne me suis pas fait rembourser l'autre avant. Le guichetier me dit qu'il ne peut rien faire, sinon me vendre un ticket à l'unité. Du coup, je refais le coup du petit saut de cabris au dessus du tourniquet parce que je veux bien être pris pour un niais mais là, c'est abusé.

Et les autres usagers, ils disent quoi? Ils ne disent rien. Ils semblent contents. Ils froncent un peu les sourcils en passant à la caisse. Très longue, la file pour l'achat de tickets à l'unité mais bon, ça à l'air d'aller hein? Ce sont des gentils, les usagers du réseau.

Des villes comme Compiègne instaurent les transports en commun gratuits pour les voyageurs, pour lutter contre l'engorgement des villes et réduire les inégalités sociales : http://www.oise‐mobilite.fr/presentation/?rub_ code=85&part_id=5.

Lorsque vous avez l'impression d'être pris pour des moutons, sachez-vous défendre. Plutôt que la fraude individuelle qui peut mener à quelques ennuis, ayez-le réflexe des recours collectifs. Dans le cadre des transports, en cas d'abus, l'association de défense des droits des consommateurs, Transport 2000, pourrait être utile par exemple : http://www.transport2000qc.org/.

Réponses au Quizz de la page 9

1-B / 2-B / 3-B / 4-A / 5-G 6-D / 7-B / 8-B / 9-B / 10-B 11- A- T. Louverture B- Dany Laferrière C- Bruny Surin D- Jimi Hendrix E- Nelson Mandela F- Oscar Peterson G- Michael Jordan H- Barack Obama

Photo: L’Express.fr

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Le mois commémoratif de l’histoire des NoirsEmmanuèle Baudouin

Comme nous l’avons écrit dans un autre article, février est le mois des Noirs au Canada et aux États-Unis. Cela fait 20 ans cette année qu’on souligne et célèbre chez nous cette partie de la population si malmenée partout dans le monde pendant des siècles.

À l’heure où les droits fondamentaux des citoyens devraient être respectés et reconnus, il semble que la bataille ne soit pas encore gagnée. En effet, on parle beaucoup de profilage racial et de discrimination dans les nouvelles télévisées, à la radio, dans les journaux, sur le web etc. Or, qu’est-ce, sinon qu’une réalité basée non pas sur l’égalité, mais bien sur le racisme qui demeure encore hélas bien ancré chez certains!

Tout de même, en 2012, la situation a évolué Dieu merci! Nous ne sommes plus à l’époque où l’escla-vage faisait partie du paysage. Souvenons-nous de ces images tristes et choquantes évoquées dans de nombreux livres et films (Racines, Le Mississippi brûle et bien d’autres). Des images honteuses pour le genre humain. Des scènes de violence,

d’humiliation et de cruauté envers un peuple qui a réussi, à force de courage, de foi et… d’amour, à rester debout malgré les coups de fouet répétés dans leur dos. Le roman d’Alex Haley, Racines, publié pour la première fois en 1976, s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans la première année seulement ; il a été traduit en plus de trente langues et a gagné plusieurs prix. Il a été porté au petit écran (télévision) dès 1977 en plusieurs épisodes, le succès fut instantané! Racines (Roots en anglais) a beaucoup contribué à une prise de conscience collective, permettant aux Blancs de mieux comprendre l’histoire des Noirs.

L’équipe du LIB se joint à cette célébration afin de dire bien haut que nous sommes tous pareils, peu

Alex Haley et George Stanford Brown dans les décors de Roots

importe notre couleur de peau! Coïncidence? C’est à la mi-février qu’on célèbre aussi l’amour!

Saviez-vous que le jazz et le blues sont des musique nées du désespoir, du travail forcé et de la foi des Noirs alors qu’ils étaient des esclaves arrachés à leur Afrique natale par les Européens, puis amenés en Amérique? Pourquoi ne pas fêter la Saint-Valentin auprès de votre amoureux ou amoureuse dans une ambiance appropriée au son du Jazz?

Louis Armstrong Photo: Wikipedia

Oscar Peterson Photo:The Star.com

Miles DavisPhoto: HeroesWiki.com

Billie Holiday Photo:Wordpress.com

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