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Endiverie de Soyécourt Respect de la rubrique 2781-1 des Installations Classées Pour l’Environnement

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Page 1: Endiverie de Soyécourt Respect de la rubrique 2781-1 des

Endiverie de Soyécourt

Respect de la

rubrique 2781-1 des

Installations

Classées Pour

l’Environnement

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Prescriptions générales applicables aux installations classées de méthanisation relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique 2781-1 de la nomenclature des installations

classées pour la protection de l’environnement. Remarque : les articles avec comme justification néant ne comportent pas de justification à apporter lors de la demande d’enregistrement

Article Justificatif à apporter 1 Néant

2 Définitions Néant

3 Conformité de l’installation Plans cf. annexe A

4 Dossier installation classée Cf. dossier de demande d’enregistrement

5 Déclaration d’accident ou de pollution accidentelle Néant

6

Implantation L’installation est à plus de 35 m des zones de captage. Le digesteur est à plus de 50 m des zones d’habitation, la première maison se trouvant à plus de 220 m de l’unité. Plans cf. annexe A Plan de masse du site cf. annexe 1

7 Envol des poussières L’aire de circulation des engins est entièrement bitumée et les engins sont régulièrement nettoyés ce qui n’entraine pas d’envol de poussières

8

Intégration dans le paysage Le digesteur est à plus de 50 m des zones d'habitation, la première maison se trouvant à plus de 220 m de l’unité. Comme pour les autres bâtiments actuels du site, il est prévu une haie dissimulant en partie l’installation. La lagune sera entourée d’une butte arborée.

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Surveillance de l’installation Quatre personnes seront formées par GreenWatt à la conduite et au contrôle de la cogénération selon le plan de formation en annexe C. La surveillance de l’installation se fera comme indiqué dans le plan de maintenance (annexe 8). Personne responsable de la surveillance : Mr. C. Levecque

10 Propreté de l’installation Néant

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Localisation des risques Plan général de l’installation indiquant les différentes zones de risque :

Le zonage ATEX a été établi par Greenwatt en se basant sur le rapport d’étude de l’INERIS : « Rapport d’étude n° DRA-07-88414-10586B du 18/01/2008 : « Etude des risques liés à l’exploitation des méthaniseurs agricoles » » (Annexe 19) Dans le cas de l’unité de biométhanisation de l’Endiverie de Soyécourt, seul le risque lié à la présence de gaz est à considérer. Il n’y a pas de présence de vapeur, brouillard ou poussières susceptibles de provoquer une ATEX. Par ailleurs, la température de traitement du biogaz ne dépassera jamais 40°C et il n’y a donc pas de risque d’auto inflammation. Les zones ATEX de cette unité sont les suivantes (voir l’illustration jointe) : Zone 0 : L’unité de biométhanisation ne comporte pas de zone 0. Zone 1 : Un mélange inflammable se forme occasionnellement autour de l’embouchure des soupapes de sécurité contre les surpressions (caractéristiques des soupapes en annexe 21). En cas d’excédent de biogaz, celui-ci est rejeté à l’atmosphère. Sont concernées : - La soupape du digesteur principal (Breetec, cf. certificat ATEX annexe 19) - La soupape du méthaniseur HYFAD (Nesemeier, cf. certificat ATEX annexe 19) La zone ATEX considérée est une sphère d’un rayon de 3 m autour des embouchures de ces équipements. Le spot Lumiglas se situe dans la zone 1, il est certifié ATEX (cf. certificat en annexe 19)

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Zone 2 : Des mélanges de gaz inflammable peuvent se former rarement, généralement en cas d’incident et pendant des opérations de maintenance, aux endroits suivants : - dans un rayon de 3 m autour du joint d’étanchéité de la bâche du digesteur (cas de fuite du système d’étanchéité) - dans un rayon de 3 m autour du trou d’homme sur le dôme du méthaniseur HYFAD (cas d’ouverture du trou d’homme) - dans le ciel gazeux du digesteur et du méthaniseur HYFAD (cas de défaillance du système de désulfurisation où une quantité trop importante d’air serait introduite dans la cuve). - dans le piège à condensats sur la conduite d’amenée du biogaz vers la cogénération (cas de perte du joint hydraulique dans le piège à condensats) - dans un rayon de 3 m autour du couvercle du piège à condensats (cas de perte du joint hydraulique dans le piège à condensats) Dans cette zone sont situé la pompe de relevage Silec et le compresseur biogaz (cf. certificats ATEX en annexe 19). Aucune des zones précitées n’est confinée.

12 Connaissance des produits, étiquetage Néant

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Caractéristiques des sols Les aires de travail sont bitumées ou bétonnées. Le local technique et le module de cogénération consistent chacun en un conteneur. Le module de cogénération consiste en une machine capotée dans un conteneur métallique installé à l’extérieur, il est en acier, isolé avec de la laine de roche et muni d’une cuve étanche en acier pour la rétention du liquide. Le conteneur composant le local technique possède les même caractéristiques.

14 Caractéristiques des canalisations et stockages de gaz Plan des canalisations : annexe 2

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Résistance au feu Plan des locaux et bâtiments : cf. plan d’ensemble, annexe 1. Résistance au feu : le silo est bétonné, la membrane du gazomètre est résistante au feu (cf. annexe 4), le local technique consiste en un container type maritime métallique.

16 Désenfumage Il est à noter l’absence de dispositif de désenfumage car il n’y a pas de local à risque incendie ou explosion.

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Clôture de l’installation Le site sera clôturé et accessible uniquement aux personnes autorisées aux heures d’ouverture de l’endiverie, à savoir : de 7h à 19h du lundi au vendredi et de 7h à 12h le samedi.

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Accessibilité en cas de sinistre Il existe deux voies d’accès au site (cf. plan annexe A) : une située entre l’endiverie et le stockage de pommes de terre (accès 1), et l’autre (accès 2) entre l’endiverie et les bassins existants (au nombre de 6 et traitants les effluents de l’endiverie ainsi que les eaux pluviales de l’endiverie).

19 Ventilation des locaux Néant

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Matériels utilisables en atmosphères explosives Les matériaux de construction ont été choisis en fonction du zonage ATEX et des risques associés : Le digesteur et la cuve de méthanisation HYFAD sont les deux réservoirs dans lesquels se produit le biogaz. Le digesteur est recouvert d’une membrane souple, caractéristiques de la membrane en annexe 4. Chaque réservoir est également muni de sa propre soupape de sécurité de mise en pression et dépression, non isolable du réservoir. Caractéristiques des soupapes utilisées (cf. annexe 21) :

- Digesteur o Débit max. : 200 Nm³/h o Pression max. : 5 mbars o Dépression max. : -3 mbars

- Méthaniseur HYFAD o Débit max. : 500 Nm³/h o Pression max. : 25 mbars o Dépression max. : -15 mbars

De plus, une torchère avec déclenchement automatique est mise en place afin de prendre le relais de la cogénération en cas de surproduction de gaz ou de panne ou de maintenance de l’unité de cogénération. La torchère est activée lorsque la pression seuil est détectée dans le digesteur, sous la membrane souple. Cette pression seuil est définie de telle manière que la torchère est toujours activée avant la soupape de surpression du digesteur. Les caractéristiques de la torchère sont indiquées en annexe 5. Modalités de limitation des effets d'une explosion sur la cuve de méthanisation HYFAD : En fonctionnement normal il n’y a pas de risque d’explosion étant donné qu’il n’y a pas d’oxygène dans le ciel gazeux de l’HYFAD. Nature des matériaux constituant les cuves : Citerne à simple paroi fabriquée en résines isophtaliques Isolation de la toiture et du cylindre avec 40 mm PUR Oreilles de levage en acier galvanisé Ancrage chimique de la citerne dans le sol Garde-corps circonférentiel en acier galvanisé sur le dessus de la cuve (garde-corps, protège genoux et plinthe selon les normes de sécurité en vigueur) Echelle à crinoline en acier galvanisé pour accéder au-dessus de la cuve Descriptif de la cuve tampon ou Gazomère La cuve tampon avant cogénération est appelée « le gazomètre ». Ce gazomètre est constitué d’une membrane souple en EPDM (descriptif cf. annexe 4). Le volume de stockage du biogaz contenu sous la membrane est variable en fonction de la production/consommation (dans le cogénérateur) du biogaz. Volume maximum contenu sous la membrane, au-dessus du niveau de liquide de méthanisation : 780 m3. Pression maximum du biogaz sous la membrane : 2 mbar. Le digesteur est muni d’une

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soupape de SUR/SOUS pression. Tarage de la soupape : -2 mbar/ +2 mbar Etanchéité : l’étanchéité entre la membrane et le dessus du voile de la cuve est assurée par un joint gonflant. En cas de défaillance de pression d’air comprimé, une alarme est automatiquement transmise à l’exploitant. Dispositif d’évitement de création de zone ATEX par surdosage air : Le système de désulfurisation du biogaz consiste en une pompe à air, injectant un débit défini sous la membrane du digesteur. Le fonctionnement de la pompe à air est régulé sur la marche de la cogénération. Lorsque la cogénération est arrêtée, l’injection d’air est également stoppée, évitant le risque de formation d’une ATEX en cas d’arrêt prolongé de la cogénération. Consigne spécifique pour éviter le risque ATEX lors du démarrage ou des redémarrages de l'installation : Le respect du zonage ATEX ne permet pas la présence d’une source d’ignition près du digesteur. Cependant, une consigne à suivre a été mise en œuvre lors du démarrage ou redémarrage de l’installation (cf. annexe 23).

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Installations électriques Plan de l’installation électrique en annexe 6 La chauffe du liquide contenu dans le digesteur sera effectuée par recirculation d’eau chaude au sein de tuyauteries plastiques (échangeurs de chaleur) coulées dans la virole de la cuve en béton. L’eau chaude circulant dans les échangeurs est produite par le cogénérateur via un échangeur à plaques et distribuée par le réseau de chaleur basse température. La chauffe du liquide contenu dans le méthaniseur à lit fixe (HYFAD) est réalisée par recirculation du liquide en contact avec des échangeurs tubulaires alimentés en eau chaude, via le réseau de chaleur.

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Systèmes de détection et extinction automatiques Détection des incendies : les extincteurs seront disposés comme sur le plan en annexe 7. Deux détecteurs de fumée sur le local technique et un extincteur sur le local technique. Tel que repris dans le plan de maintenance général de l’installation de biométhanisation, la maintenance des détecteurs de fumée et de gaz est reprise ci-dessous. Elle doit être effectuée une fois par an par un organisme agréé.

Equipement Action Priorité Type

activité Moyen Périodicité

Détecteurs gaz

Test des détecteurs

gaz Haute Sécurité

Contrôle par organisme agréé

Annuelle

Détecteurs fumée

Test des détecteurs de

fumée Haute Sécurité

Contrôle par organisme agréé

Annuelle

Il est à noter l’absence de dispositif de désenfumage car il n’y a pas de local à risque incendie ou explosion.

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Moyens d’alerte et de lutte contre les incendies Seules des personnes autorisées et formées selon le plan de formation Greenwatt seront autorisées à surveiller l’installation. De plus, l’installation dispose d’un dispositif de surveillance automatique (caractéristiques en annexe 20), des alarmes « défaut » sont générées et transmises à la

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personne qualifiée en charge de la surveillance de l’installation. L’installation de méthanisation est pilotée par un automate programmable. Les paramètres du processus sont visualisés et enregistrés sur un PC de supervision. Des alarmes seront générées par le système (alarmes transmises sur gsm, alarmes de proximité visuelles et sonores). Une personne formée au processus sera présente régulièrement pour surveillance de l’unité de méthanisation. Sondes de mesure de la température : l’installation comporte deux sondes de température de type Pt100. Une sonde est installée sur le digesteur sous le niveau de liquide. Une sonde est installée sur le méthaniseur à lit fixe (HYFAD), dans la tuyauterie de recirculation. Le contrôle de la température du liquide contenu dans l’installation est géré par l’automate. Une température de consigne maximum de 38 °C sera définie. Cette consigne sera verrouillée dans le programme d’automation de sorte qu’elle ne pourra être dépassée. Une sonde de mesure de la pression du biogaz dans le gazomètre sera installée et gérée par l’automate. Le plan de maintenance préventive des éléments dont la défaillance peut-être à l’origine d’un dégagement gazeux est fourni par Greenwatt (cf. annexe 8). L’accès à l’eau se fait via une réserve pompier d’une capacité de 120 m3 qui sera mise en place sur la surface bitumée le long de l’unité de méthanisation. Ce sera une réserve pompier souple posée en bordure de surface bitumée de façon à permettre l’accès et les manœuvres des engins de secours (cf. plan en annexe 1)

24 Plan des locaux et positionnement des équipements d’alerte et de secours Cf. annexe 7

25 Travaux Un permis feu est actuellement en vigueur sur l’endiverie, il sera étendu à l’activité de méthanisation. Modèle cf. annexe 13.

26 Consignes d’exploitation Cf. annexe 8

27

Vérification périodique et maintenance des équipements : Tel que repris dans le plan de maintenance générale de l’installation de biométhanisation, la maintenance des détecteurs de fumée et de gaz (cf. plan annexe 7) est reprise ci-dessous. Elle sera effectuée une fois par an par un organisme agréé.

Equipement Action Priorité Type

activité Moyen Périodicité

Détecteurs gaz

Test des détecteurs

gaz Haute Sécurité

Contrôle par organisme agréé

Annuelle

Détecteurs fumée

Test des détecteurs de

fumée Haute Sécurité

Contrôle par organisme agréé

Annuelle

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Surveillance de l’exploitation et formation La surveillance de l’installation se fera par des personnes (au nombre de quatre) formées par GreenWatt selon le protocole de surveillance en annexe 8 et à l’aide des appareils automatiques (cf. plan des éléments de surveillance en annexe 3).

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Admission et sorties Les seuls intrants sont les suivants :

• Racines et co-produits de l’endiverie pour 10 600 T/an • Pulpes surpressées de betteraves : 1 500 T/an

• Pommes de terre : 500 T/an Les pulpes proviennent des droits sucriers des associés de l’endiverie, les pommes de terre sont issues du tri des pommes de terre des associés de l’endiverie. Devenir des digestats : Les digestats liquides sont épandus selon le plan d’épandage réalisé par la chambre d’agriculture (cf. annexe 10) Les digestats solides et les résidus de décantation sont mélangés et épandus selon le plan d’épandage réalisé par la chambre d’agriculture (cf. annexe 10)

30 Dispositifs de rétention Néant

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Limitation des conséquences d’une surpression brutale sur la cuve de méthanisation Le gazomètre est muni d’une membrane souple de type EPDM (cf. annexe 4) Une sonde de mesure de la pression du biogaz dans le gazomètre sera installée et gérée par l’automate. La torchère est activée lorsque la pression seuil est détectée dans le digesteur, sous la membrane souple. Cette pression seuil est définie de telle manière que la torchère est toujours activée avant la soupape de surpression du digesteur. Les caractéristiques de la torchère sont indiquées en annexe 5.

32 Destruction du biogaz La destruction du biogaz non consommé dans le module de cogénération associé se fait par une torchère dont les caractéristiques sont en annexe 5.

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Traitement du biogaz Le taux de H2S maximal accepté par l’unité de cogénération est 200 ppm. Cette faible teneur est assurée par injection d’air dans le gazomètre comme suit : Le système de désulfurisation du biogaz consiste en une pompe à air, injectant un débit défini sous la membrane du digesteur. Le fonctionnement de la pompe à air est régulé sur la marche de la cogénération. Lorsque la cogénération est arrêtée, l’injection d’air est également stoppée, évitant le risque de formation d’une Atex en cas d’arrêt prolongé de la cogénération. Fonctionnement de la régulation de l’injection d’air : L’air est injecté dans le ciel gazeux par une pompe fonctionnant périodiquement (minuterie dans l’automate paramétrable). Le débit de la pompe est ajusté mécaniquement et contrôlé visuellement par un rotamètre. Le débit d’air horaire (fonction du débit de la pompe et du temps de marche définit par le paramétrage de la minuterie) est ajusté par rapport à la puissance maximale de la cogénératrice (fonction du débit de biogaz), le taux de H2S étant considéré constant pour un type de mélange d’intrants. La durée réelle de fonctionnement de la pompe est asservie à la durée et puissance de fonctionnement de la cogénératrice.

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Exemple : le débit définit pour un fonctionnement pleine puissance de la cogénératrice à 400 kW est de 10 m³ d’air par heure. Pour cela le débit de la pompe est réglé sur 15 m³/h et le paramètre de temps de fonctionnement est 40 min ON/h. Lorsque la cogénératrice fonctionne à 300 kW, le temps de fonctionnement est ajusté automatiquement à 300/400 x 40 min, soit 30 min. Lorsque la cogénératrice s’arrête, l’injection d’air continue, avec le même ajustement qu’avant l’arrêt, pendant une période de 2h. Après cette période de 2h l’injection est arrêtée jusqu’au démarrage de la cogénératrice. Cette période de 2h correspond au temps de fonctionnement de la cogénératrice avec le volume de gaz contenu dans le gazomètre entre le point bas (arrêt de la cogénératrice) et le point milieu (démarrage de la cogénératrice à puissance basse). De la sorte peu importe la vitesse de production de biogaz et donc le temps nécessaire à passer du niveau bas de la bâche au niveau moyen, la quantité d’air introduite correspondra au volume de biogaz présent dans le gazomètre. De la sorte il n’y aura pas de dilution du biogaz par l’air en cas de production de biogaz faible

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Stockage du digestat Cette unité de méthanisation va produire trois types de digestats : des digestats solides, des boues issues de la décantation et des digestats liquides. Les digestats solides seront stockés au niveau du silo à ciel ouvert (volume 3 750 m3) (cf. plan annexe 1). Ce silo a une capacité de stockage supérieure à un an. Il n’y aura pas formation de zone ATEX à ce niveau car le digestat est stocké à l’air libre. Les boues se déposeront au niveau des décanteurs à l’entrée de la lagune (cf. plan en annexe 1), ces décanteurs seront régulièrement curés et les boues seront mises sur le digestat solide. Le volume prévisonnel de ces deux digestats réunis est de : 3 522 tonnes. Les digestats liquides (ainsi que les eaux de percolation des digestats solides) seront stockés dans la lagune (cf. plan annexe 1) qui a elle aussi une capacité de stockage un peu supérieure à un an (10 000 m3, alors que la production de digestat liquide est de 8 036 m3). Caractéristiques de la membrane de la lagune en annexe 11. Remarque : la lagune de 10 000 m3 constituée d’un seul bassin est une nouvelle lagune sur le site, exclusivement dédiée à la méthanisation. Actuellement il existe une lagune sur la parcelle ZL25 divisée en 6 bassins qui elle, est dédiée à l’activité de l’endiverie et aux eaux pluviales de l’endiverie. Ces deux digestats seront épandus avec du matériel adapté sur les parcelles du GIE associé à l’endiverie selon le plan d’épandage réalisé par la chambre d’agriculture (annexe 10).

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Surveillance de la méthanisation Sondes de mesure de la température : l’installation comporte 2 sondes de température de type Pt100. Une sonde est installée sur le digesteur sous le niveau de liquide. Une sonde est installée sur le méthaniseur à lit fixe (HYFAD), dans la tuyauterie de recirculation. Le contrôle de la température du liquide contenu dans l’installation est géré par l’automate. Une température de consigne maximum de 38 °C sera définie. Cette consigne sera verrouillée dans le programme d’automation de sorte qu’elle ne pourra être dépassée Une sonde de mesure de la pression du biogaz dans le gazomètre sera installée et gérée par l’automate.

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Consigne spécifique pour éviter le risque ATEX lors du démarrage ou des redémarrages de l'installation : Il n’y a pas de consigne spécifique, le respect du zonage ATEX ne permet pas la présence d’une source d’ignition près des digesteurs. Cependant, une consigne à suivre a été mise en œuvre lors du démarrage ou redémarrage de l’installation (cf. annexe 23). Une attention particulière est portée sur ce sujet lors des phases de (re) démarrage (cf. plan de formation en annexe C).

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Prélèvements d’eau, forage Pas de prélèvement en eau sur le réseau sauf mise en eau initiale du digesteur : les effluents liquides peuvent y être redirigés afin de permettre la remise à niveau du liquide.

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Collecte des effluents liquides (annexe 9) Les effluents liquides sont représentés par les digestats liquides collectés et envoyés sur les décanteurs avant d’être stockés dans la lagune pour épandage ultérieur via le réseau de fertirrigation. Il y a aussi quelques effluents au niveau du stockage du digestat solide, ils sont collectés et renvoyés vers la lagune de stockage du digestat liquide.

39

Collecte des eaux pluviales, des écoulements pollués et des incendies (annexe 9) Les eaux pluviales ont un devenir différent en fonction de l’endroit où elles se situent. Les eaux pluviales de la cour bitumée sont collectées dans le sens de la pente vers un fossé étanche en bordure de limite de propriété dans la parcelle ZL30 puis envoyées dans un décanteur et un déshuileur. Après traitement, elles sont renvoyées vers les bassins de l’endiverie. Les eaux pluviales tombant dans la zone de confinement du méthaniseur sont envoyées vers le fossé précédemment cité et suivent le même chemin que les eaux de cour. Les eaux tombant sur le silo de stockage sont dirigées avec les effluents liquides vers les décanteurs et la lagune des digestats. En cas d’incendie : Les eaux d’extinction se situant dans la cour sont acheminées vers le fossé de collecte. La vanne 2, reliant le fossé aux bassins de l’endiverie sera fermée, empêchant le rejet de cette eau vers les bassins. Les eaux d’extinction dans la cuve de confinement du digestat y seront confinées par action de la vanne 1 empêchant leur déversement vers le fossé. Les eaux d’extinction au niveau du silo seront envoyées vers le fossé de collecte : fermeture des vannes 4 et 5 sur la canalisation du décanteur et la vanne 3 sur la canalisation du fossé reste ouverte comme en fonctionnement normal (cf. annexe 9). Consigne en cas d’incendie : fermer les vannes 1, 2 et 5, permettant ainsi le confinement des eaux d’extinction du digesteur dans l’enceinte de sa zone, et de l’ensemble des autres eaux d’extinction dans le fossé de collecte, d’un volume de stockage de 203 m3. Note de dimensionnement du fossé : Eau dispersée par les pompiers en cas d’intervention : 120 m3 Eau contenue dans les deux ballons d’eau chaude en cas de fuite : 40 m3 Eaux liées aux intempéries : 43 m3 Soit un total de 203 m3 Le fossé de collecte est donc dimensionné afin de pouvoir accueillir et stocker en cas de sinistre un minimum de 203 m3 d’eau. Son étanchéité sera assurée par une géomembrane bitumineuse colétanche (cf. annexe 24).

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40 Justification de la compatibilité des rejets avec les objectifs de qualité Sans objet

41 Mesure des volumes rejetés et points de rejets Pas de rejets

42 Valeurs limites de rejets Pas de rejet dans le réseau public

43 Pas de rejets dans une nappe Pas de rejets vers les eaux souterraines

44

Prévention des pollutions accidentelles La lagune de stockage des effluents est recouverte d’une membrane empêchant l’infiltration dans le sol (caractéristiques cf. annexe 11). Les effluents liquides comme solides sont épandus selon le plan d’épandage (annexe 10)

45 Surveillance de la pollution rejetée Pas de rejets

46

Epandage du digestat Plan d’épandage en annexe 10. Caractérisation des digestats : Les caractéristiques théoriques des digestats sont les suivantes :

Quantité (t)T

matière fraiche

%MS sur base

fraiche

NTK (kg/t)kg par tonne

de MF

N-NH4 (kg/t) kg par tonne

de MF

P (kg/t)P (PAS P2O5) en kg par tonne de

MF

K (kg/t) K (PAS K2O) en kg par tonne de

MF

pH

%MV (=MO) en

base Matière Sèche

Fibres extraites

par presse à vis

578 20% 10,9 0,7 3,1 13,5 6,5 85%

Boue décantée 2944 15% 4,1 0,7 0,7 2,0 7,5 60%

Surnageant après

décantation 8036 1,2% 0,8 0,8 0,0 2,3 7,5 70%

Note explicative concernant l’élaboration des caractéristiques reprises dans ce tableau : Les données communiquées ci-dessus sont basées sur plusieurs faits de tests, en laboratoire et industriels, repris dans la littérature, et d’hypothèses. Ces hypothèses sont issues des conclusions d’un travail expérimental qui a porté sur 3 digestats :

• Unité de biométhanisation Joluwa, Nivelles, Belgique. Cette unité fonctionne avec une base de 70-80% de co-produits d’endiverie. Son digestat a été prélevé et des tests de séparation de phase réalisés, permettant de connaitre la migration des éléments.

• Unité de biométhanisation Boyer, Moissac, France. Cette unité fonctionne avec des melons et des drêches de pomme.

• Test sur unité pilote de l’unité de biométhanisation Larrère (Liposthey, France). Cette unité fonctionne avec des carottes déclassées (carottes des Landes) ainsi que des co-produits de culture de maïs grain.

Ces tests ont été menés durant l’été 2012 en pratiquant des séparation de phase et en quantifiant et caractérisant chacune des phases, de manière à créer des bilans de matière complets.

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Les éléments N-P-K ne sont pas transformés en biogaz. Ils ressortent donc intégralement de l’installation. Voici l’explicatif pour chaque détermination :

• Taux de MS : des tests, réalisés à l’échelle industrielle, ont permis de valider le ratio de séparation et le taux de matière sèche de la phase solide

• N-tot : le N-tot est composé du N minéralisé, dans notre cas du N-NH4, et du N-organique qui se trouve sous forme de MES. Le N-org se trouve donc en phase solide.

• N-NH4 : l’azote ammoniacal est en concentration bien inférieure à sa limite de solubilité : en conclusion il se retrouve dans les différentes phases au prorata de la répartition de l’eau. Connaissant le taux d’azote total et ammoniacal du digestat brut, nous pouvons ainsi calculer quelle sera la concentration en N-NH4 de la fraction solide.

• P : le P entrant est le P sortant. De plus des tests de séparation ont été réalisés et ont démontré la migration du P dans les phases liquides et solides après une séparation de phase par filtration-décantation.

• K : le potassium est réparti pour sa fraction minérale au prorata de l’eau (idem N-NH4) et sa fraction organique se trouve en phase solide uniquement.

47 Captage et épuration des rejets à l’atmosphère Afin de limiter les poussières, l’aire de travail va être entièrement bitumée. De plus le matériel roulant est régulièrement nettoyé.

48 Composition du biogaz et prévention de son rejet Le rejet direct de biogaz à l’atmosphère en fonctionnement normal est rendu impossible par la présence d’une torchère à déclenchement automatique. La teneur en CH4 et H2S du biogaz est mesurée quotidiennement en différents endroits des digesteurs et méthaniseur, à l’aide d’un appareil portable présent en permanence sur le site d’exploitation de l’unité. L’appareil est de marque SEWERIN, type Multitec 560 (voir la brochure ci-jointe annexe 22). Le taux de H2S maximal accepté par l’unité de cogénération est 200 ppm. Cette faible teneur est assurée par injection d’air dans le gazomètre comme suit : Le système de désulfurisation du biogaz consiste en une pompe à air, injectant un débit défini sous la membrane du digesteur. Le fonctionnement de la pompe à air est régulé sur la marche de la cogénération. Lorsque la cogénération est arrêtée, l’injection d’air est également stoppée, évitant le risque de formation d’une Atex en cas d’arrêt prolongé de la cogénération. Fonctionnement de la régulation de l’injection d’air : L’air est injecté dans le ciel gazeux par une pompe fonctionnant périodiquement (minuterie dans l’automate paramétrable). Le débit de la pompe est ajusté mécaniquement et contrôlé visuellement par un rotamètre. Le débit d’air horaire (fonction du débit de la pompe et du temps de marche définit par le paramétrage de la minuterie) est ajusté par rapport à la puissance maximale de la cogénératrice (fonction du débit de biogaz), le taux de H2S étant considéré constant pour un type de mélange d’intrants. La durée réelle de fonctionnement de la pompe est asservie à la durée et puissance de fonctionnement de la cogénératrice. Exemple : le débit définit pour un fonctionnement pleine puissance de la cogénératrice à 400 kW est de 10 m³ d’air par heure. Pour cela le débit de la pompe est réglé sur 15 m³/h

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et le paramètre de temps de fonctionnement est 40 min ON /h. Lorsque la cogénératrice fonctionne à 300 kW, le temps de fonctionnement est ajusté automatiquement à 300/400 x 40 min, soit 30 min. Lorsque la cogénératrice s’arrête l’injection d’air continue, avec le même ajustement qu’avant l’arrêt, pendant une période de 2 h. Après cette période de 2h l’injection est arrêtée jusqu’au démarrage de la cogénératrice. Cette période de 2h correspond au temps de fonctionnement de la cogénératrice avec le volume de gaz contenu dans le gazomètre entre le point bas (arrêt de la cogénératrice) et le point milieu (démarrage de la cogénératrice à puissance basse). De la sorte peu importe la vitesse de production de biogaz et donc le temps nécessaire à passer du niveau bas de la bâche au niveau moyen, la quantité d’air introduite correspondra au volume de biogaz présent dans le gazomètre. De la sorte il n’y aura pas de dilution du biogaz par l’air en cas de production de biogaz faible

49 Prévention des nuisances odorantes Concernant les émissions dans l’air et notamment les odeurs, actuellement les racines et feuilles d’endives sont broyées et compostées avant d’être épandues sur les parcelles du GIE. Après méthanisation les digestats seront moins odorants qu’en l’état actuel. Avec la méthanisation, les racines et feuilles d’endives seront stockées un maximum de 8h au niveau du silo à ciel ouvert bâché. Cela génèrera moins d’odeurs que ce qui se fait actuellement : broyage des racines et mise en tas avant enlèvement, puis compostage au champ. L’installation n’est pas susceptible d’apporter des nuisances odorantes dans son mode de fonctionnement normal, car elle est conçue pour opérer en système fermé :

- Gazomètres sur la partie haute du digesteur dans lequel est collecté le biogaz - Le moteur de cogénération consomme le biogaz en continu

La matière organique entrant dans l'installation de biométhanisation sera digérée pendant le processus de méthanisation.

Il n'y a pas de mesure particulière prise pour limiter les odeurs dans le bassin de lagunage. En effet, le digestat est de la matière déjà décomposée et ne présente plus qu’une charge organique minime.

En cas d’arrêt du moteur de cogénération, la torchère, dispositif de destruction du

biogaz, prend automatiquement le relais. Néanmoins, nous avons réalisé un diagnostic initial des odeurs sur notre site afin de s’assurer qu’il ne génèrera pas d’odeurs supplémentaires. (rapport Odométric cf. annexe 12, attention les bassins auxquels il est fait mention sont les bassins existants et non le bassin prévu pour le stockage du digestat liquide)

50 Modalités de surveillance des émissions sonores L’unité de méthanisation en elle-même génèrera peu de bruits et de vibrations : 65 db à 10 mètres. L’alimentation de l’unité et l’évacuation des digestats ne conduira pas à une augmentation du trafic car les seuls intrants sont les déchets issus de l’activité de l’endiverie et du GIE associé. Il n’y aura donc pas d’augmentation du trafic au niveau de l’agglomération, d’autant que l’enlèvement quotidien des racines d’endives actuel ne sera plus d’actualité Une mesure triennale sera faite afin de s’assurer du niveau correct du bruit, la première aura lieu dans l’année qui suit le démarrage de l’installation.

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51 Récupération, recyclage élimination des déchets Les déchets de la méthanisation sont les digestats qui seront épandus.

52 Contrôle des circuits de traitement des déchets dangereux Il n’y a pas de déchets dangereux

53 Entreposage des déchets Pas d’entreposage des déchets autre que les digestats

54 Déchets non dangereux Pas de déchets autres que les digestats