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LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017 Le Viseur (suite en page 15) 26 ÈME ANNÉE - N° 1290 DU 05 SEPT 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Immeuble Golf View B - 5 ème niveau - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : [email protected] - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC (Lire en page 8) (Page 16) (Page 3) (Lire en page 16) (Lire en page 3) Inédit ! Insolite ! Exceptionnel ! Historique ! Les qualificatifs se bousculent, les uns plus forts que les autres, pour commenter la décision de la Cour suprême du Kenya qui a invalidé, le 1 er septem- bre, l’élection présidentielle du 8 août passé ayant donné Uhuru Kenyatta vainqueur et réélu pour un second mandat à la tête de ce pays. « Nous déclarons par la présente que l’élection présidentielle tenue le 8 août n’a pas été menée conformément à la constitution et à la loi applicable, rendant les résultats invalides, nuls et non avenus », a déclaré le président de la Cour suprême, David Maraga. La Cour a invoqué ‘’des illégalités et des irrégularités, notamment dans la compilation et la transmission des résultats, ayant compro- mis l’intégrité du scrutin’’. Aussi a-t-elle ordonné la tenue d’un nou- veau scrutin présidentiel dans un délai de 60 jours, à savoir le 17 octobre prochain. En principe, il ne devrait pas y avoir panique à bord. Car, si l’élection du 8 août avait donné lieu à un deuxième La leçon kenyane Enrôlement des électeurs OK pour le Kasaï. KO pour les Congolais de l’étranger ! Kongo Central Le gouverneur Mbadu lance les travaux de bétonnage du tronçon routier Mpozo- Mvuadu-A15, sur la RN1 Vérité au-delà des Pyrénées, mensonge en deçà ! Regards croisés entre le RASSOP et la MP sur les questions brûlantes Une nouvelle plate-forme voit le jour Le Front pour la Défense de la République : pour la défense des valeurs qui fondent la RDC ANNONCE LOLENGE YA KOSALA COMMANDE NA PPC COMMENT PASSER VOTRE COMMANDE AVEC PPC

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LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

Le Viseur

(suite en page 15)

26ÈME ANNÉE - N° 1290 DU 05 SEPT 2017 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Immeuble Golf View B - 5ème niveau - Local 5A - Kinshasa/GombeB.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : [email protected] - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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Inédit ! Insolite ! Exceptionnel ! Historique ! Les qualificatifs sebousculent, les uns plus forts que les autres, pour commenter ladécision de la Cour suprême du Kenya qui a invalidé, le 1er septem-bre, l’élection présidentielle du 8 août passé ayant donné UhuruKenyatta vainqueur et réélu pour un second mandat à la tête de cepays. « Nous déclarons par la présente que l’élection présidentielletenue le 8 août n’a pas été menée conformément à la constitutionet à la loi applicable, rendant les résultats invalides, nuls et nonavenus », a déclaré le président de la Cour suprême, David Maraga.La Cour a invoqué ‘’des illégalités et des irrégularités, notammentdans la compilation et la transmission des résultats, ayant compro-mis l’intégrité du scrutin’’. Aussi a-t-elle ordonné la tenue d’un nou-veau scrutin présidentiel dans un délai de 60 jours, à savoir le 17octobre prochain. En principe, il ne devrait pas y avoir panique àbord. Car, si l’élection du 8 août avait donné lieu à un deuxième

La leçon kenyane

Enrôlement des électeurs

OK pour le Kasaï.KO pour les Congolaisde l’étranger !

Kongo  CentralLe gouverneur Mbadu lance les travauxde bétonnage du tronçon routier Mpozo-

Mvuadu-A15, sur la RN1

Vérité au-delà des Pyrénées, mensonge en deçà !

Regards croisés entre le RASSOP etla MP sur les questions brûlantes

Une nouvelle plate-forme voit le jourLe Front pour la Défense de la

République : pour la défense desvaleurs qui fondent la RDC

ANNONCELOLENGE YA KOSALA COMMANDE NA PPCCOMMENT PASSER VOTRE COMMANDE AVEC PPC

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NATION

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

Didier Kparagume, la têtepensante de l’ex-province Orien-tale sous Bamanisa Saidi en sy-nergie avec différentes associa-tions, partis politiques, forcesnationales issues des différentescomposantes politiques ontlancé la plateforme politique dé-nommée « Biso Bana Ya Congo»-BBC en sigle.

L’objectif poursuivi par cetteplateforme centriste pro-change-ment est de conquérir le pouvoirpar les voies démocratiques et demieux l’organiser, lit-on dans lacharte créant cette plateformepolitique qui bouge déjà le micro-cosme politique du pays à la suitedes adhésions massives qu’en-registre cette plateforme sou-cieuse du bien-être des Congo-

lais. Hormis cet objectif primor-dial, la plateforme «Biso Bana YaCongo», préconise, dans sonaction, l’établissement d’un Etatde droit en République Démocra-tique du Congo par la mise enœuvre d’un projet de société ré-pondant aux attentes du peuplecongolais.

Pour y parvenir, « Biso BanaYa Congo» sous l’impulsion deson autorité morale, DidierKparagume, convaincus de lanécessité de son engagementpour mettre en œuvre un projetde société capable de répondreaux attentes politiques, économi-ques et sociales du peuple con-golais dans le contexte d’uneidéologie socio-libérale qui met aucentre de sa pensée le dévelop-

pement tant personnel que ma-tériel des êtres humains, ira enconclave sous peu, question dedéfinir les actions à longue duréeet à court durée en vue de mar-quer ses empreintes dans lasphère politique rd-congolaise.Qui passe par la mise en placede nouveaux systèmes d’éduca-tion civique et d’éthique en privi-légiant l’émergence des nouveauxLeaders, des personnes reposantsur les principes d’éthique, despersonnes exemplaires dansleurs milieux respectifs capablesde susciter un nouveau lea-dership en République Démocra-tique du Congo. Tel est le leitmo-tiv de la création de la plateforme«Biso Bana Ya Congo», selonson initiateur Didier Kraragume.

Ya MAKIESE

Le député national FranckDiongo a écrit ce dimanche 3 sep-tembre 2017 à son médecin poursolliciter la reprise de son traite-ment médical, évoquant son état desanté qui, d’après lui, se dégradeen prison centrale de Makala.

« Depuis qu’on m’a retourné deforce à la prison centrale de Makala,mon état de santé continue de sedégrader davantage. Notamment,j’ai maigri fortement, les maux detête aigus, troubles de vision, je memords les dents en les grinçantsans en savoir la cause, maux d’es-tomac aigus, manque d’appétit etécoulement du sang par le nez,vomissement du sang, vertige, ag-gravation des douleurs au genouxgauche et faiblesse généraliséedans tout le corps », expliqueFranck Diongo dans sa lettre aumédecin responsable de la clini-

que Astrid où il était provisoirementinterné avant son procès.

Franck Diongo déplore égale-ment son brusque transfert à la pri-son de Makala.

« Au moment où j’étais en pleineperfusion, j’ai vu entrer brusque-ment dans ma chambre plus de 30militaires armés jusqu’aux dents,toutes les unités confondues dansla parcelle et un arsenal militaireimportant déployé aux alentours del’hôpital terrorisant ainsi tout lequartier, évacuant par sommationle personnel médical et sans l’aided’aucun médecin et infirmier quim’ont enlevé brutalement l’épicrâ-nien et les fils où passaient les pro-duits de la perfusion au risque deprovoquer un accident mortel , dé-clare le président du MouvementLumumbiste Progressiste (MLP)dans sa note.

Diongo dénonce la violation decertains de ses droits dont le suivid’une thérapie pour son état desanté.

Revenu d’un séjour européende trois semaines, Félix Tshisekedia été escorté par la Police jusqu’àla résidence de son père EtienneTshisekedi située à la 10e rueLimete, à Kinshasa.

Une forte présence policière aété constatée par la rédaction de laCITAF au retour de Félix Tshisekedi,Président du Rassemblement. Lemême dispositif sécuritaire a étédéployé autour de sa propre rési-dence et aux environs du siège del’UDPS. Au moins 15 jeeps de lapolice déployée pour l’occasion. Del’aéroport de N’Djili où le régulierd’Ethiopian Airline a atterri le di-manche 3 septembre à 13 heures,la Police a empêché tout attroupe-ment. A certains endroits, du gazlacrymogène a été même utilisépour disperser les militants.

« Pas de carnaval, pas dedécapotage, tout conducteur demotocyclette qui va s’improviserdans le cortège de la police seraappréhendé et son véhicule à deuxroues sera saisi», a dit le colonelPierrot Mwanamputu, porte-parolede la Police Nationale Congolaise(PNC) dans une communicationenvoyée à la CITAF. En réaction à lalettre d’André Kimbuta interdisantle meeting prévu ce dimanche 3septembre 2017, le Rassemble-ment avait pris acte de la décisionde l’autorité urbaine tout en appe-lant les militants à réserver un ac-cueil « chaleureux » à FélixTshisekedi. « Il n’y aura pas demeeting, mais on suppose qu’il yaura un mot du Président à l’endroitdes militants et sympathisants.Nous n’avons pas besoin de saisirl’autorité urbaine pour ça», a ditRubens Mikindo, secrétaire géné-ral adjoint de l’UDPS à la CITAF

Le Rassemblement avait prévuce dimanche 3 septembre un mee-ting de 9 à 17 heures sur l’espacesitué entre le Boulevard Triomphalet l’Avenue de l’Enseignementdans la commune de Kasa-Vubu.

Pour sa part, André Kimbutaavait justifié sa décision par despertes en vies humaines ayantémaillé les manifestations de sep-tembre 2016.

Ya MAKIESE

Dans une conférence tenue àl’hôtel Marriott de Paris devant ladiaspora congolaise, le gynécolo-gue congolais Denis Mukwege aappelé le peuple à un combat unipour restaurer l’ordre constitution-nel tel que l’exige la loi fondamen-tale de la République démocrati-que du Congo. Pour le personnageprincipal du documentaire« L’homme qui répare les fem-mes » du réalisateur belge ThierryMichel et de la journaliste ColetteBraeckman, cette lutte ne doit paspasser par la violence, mais plutôtpar un combat pacifique dansl’unité.

Un participant à la conférencea confié à la CITAF qu’au cours deson intervention, le fondateur de laFondation Panzi et de l’hôpital quiporte le même nom où sont trai-tées les femmes victimes de vio-lences sexuelles à l’est de la RDCa passé en revue la situation politi-que du pays, avec la crise s’enli-sant suite à l’incertitude de l’orga-nisation des élections présidentiel-les prévues en fin d’année par l’ac-cord du 31 décembre.

La source a précisé que DenisMukwege s’est déclaré prêt à diri-ger la transition citoyenne qui varestaurer l’ordre constitutionnel en

République Démocratique duCongo si les élections ne sont pasorganisées dans le délai prescritpar l’accord de la Saint Sylvestre.Peu avant la conférence avec ladiaspora congolaise de Paris, De-nis Mukwege a rencontré le prési-dent français Emmanuel Macron.Bien que rien n’ait encore filtré ducontenu de l’entretien entre les deuxpersonnalités, les images laissentvoir un climat serein entre ce mé-decin proche de mouvements ci-toyens congolais et l’initiateur dela République En Marche.

Depuis un moment, le nom dugynécologue congolais, présenté

comme l’homme avec le plusgrand nombre de récompenses aumonde (plus d’une trentaine), cir-cule sur les réseaux sociaux en tantque personnalité pouvant incarnerle profil du président de la transi-tion. Si une certaine opinion estimeque Denis Mukwege doit continuerle combat qu’il mène depuis dedécennies, celle-ci vient conclureque ce dernier serait préférable àla place des politiques dont le cen-tre d’intérêt n’est pas le peuplecongolais mais une autosatisfac-tion et la défense des intérêts deleurs plateformes politiques.

Ya MAKIESE

Membre de la Majorité Prési-dentielle, le Parti LumumbisteUnifié (PALU) a menacé le 28 aoûtdernier de claquer la porte de lacoalition des partis au pouvoir,donnant un ultimatum de troisjours au président Kabila. Tout estparti de l’élection du gouverneurdu Kwilu, le samedi 26 août.Floribert Loboto, le candidat dela Majorité Présidentielle, issu duPalu, a été battu par MichelBalabala, candidat indépendant etdissident du Palu. Le parti d’An-toine Gizenga accuse alors lecamp du président Kabila del’avoir « floué ».

«Le Secrétaire Général Chefdu Parti a réuni, le dimanche 27août, en urgence, le bureau poli-tique et les membres de la délé-gation qui sont allés au Kwilu pourun rapport et une importante dé-cision qui consiste à donner unultimatum de 3 jours à la Majoritépour réparer l’aventure du Kwilu.A l’issue de cet ultimatum si laréponse n’est pas positive, l’Al-liance serait remise en cause carelle ne répond plus aux objectifsque nous nous sommes fixésdepuis 2006 qui était de sauve-garder les acquis de la démocra-

tie par la consolidation de la gau-che congolaise pour la conquêtedu pouvoir par les socialistes etles lumumbistes», a menacéle PALU dans un communiqué.

Dans un autre communiquépublié le 1er septembre, le PALUannonce avoir obtenu gain decause, annonçant que le prési-dent Kabila a « accepté l’évalua-tion de l’Alliance avec le PALU envue de sa révision ».

Le PSN pour une courtetransition dirigée parune personnalité con-sensuelle se lancera

dans les actions de ruesi Kabila tenait à se

maintenir

Le PSN-Peuple au service dela nation via son Président natio-nal, Rudy Mandio suggère lesactions de la rue dans les pro-chains jours au cas où le Prési-dent sortant Joseph Kabila n’or-ganisait pas les élections. C’estlors d’une conférence débat àl’université de Johannesburg levendredi 1erseptembre 2017, or-ganisée par ce parti politique pro-opposition que Mandio a fait re-

marquer à l’assistance compo-sée des Rd-Congolais vivant enAfrique du Sud, l’intention duPSN de renouer avec la rue d’icidécembre. Après la rétrospectionde la situation critique actuelle enRDC incluant le non-respect dela constitution, la non tenue desélections en 2016 et la violationde l’accord de la Saint-Sylvestrepar un groupe d’individus ayantpour cerveau moteur JosephKabila, qui ne voient que leursintérêts au détriment des intérêtsde toute une nation, le très dyna-mique et pondéré Rudy Mandio aconvié aux cadres, militants duPSN et aux Rd-Congolais quiont choisi l’Afrique du Sud commedeuxième patrie de s’accaparerde leur destin, de la nation quipasse par l’organisation des élec-tions pour un retour à l’ordre cons-titutionnel. De poursuivre : « L’il-légitimité des institutions a pro-duit comme résultat l’insécuritédans toute l’étendue de la RDC,le taux de chômage excessive-ment élevé dont les victimes sontmajoritairement les jeunes. Lemécontentement de la populationmanifesté par une multiplicationdes grèves des agents de l’Etat,

un pouvoir d’achat s’affaiblissantdu jour au lendemain suite à ladégradation du Franc congolaisface au dollar américain, end’autres termes une inflation in-contrôlée dont le gouvernement amontré ses limites pour pouvoir yremédier, ont plongé le pays dansune crise orchestrée délibérémentpar Joseph Kabila pour se main-tenir au pouvoir, martèle Mandiodans sa conférence-débat qui aréuni plus d’une centaine de Rd-Congolais pro-changement. D’où,raison pour laquelle le PSN, unparti majoritairement composédes jeunes, envisage des actionsde rue d’une manière pacifiquepour réclamer le départ de l’illé-gal et illégitime Président Kabilaavec ou sans élections. Celui-cin’étant pas prêt d’organiser lesélections reste le blocage majeurde l’avenir de la RDC. Alors lechemin d’une courte transitiondirigée par une personnalité con-sensuelle qui va emmener le paysvers des élections démocratiquescrédibles et apaisées reste unenécessité, conclut Mandio dansson speech à l’Université de Jo-hannesburg.

Ya MAKIESE

«Biso Bana Ya Congo», plateforme chapeautée parDidier Kparagume promet de mouiller le maillot

pour l’établissement d’un état de droit

«Vomissement dusang, maux de tête

et d’estomac aigus»,Diongo s’alarme deson état de santé

«Je suis prêt à diriger la transitioncitoyenne», dixit Denis Mukwenge

Kabila cède face à l’ultimatum du Palu

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NATION

Page 3LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

www.marierose-kasavubu.net

Des Congolais épris de paix,de bonne moralité et de justice,mais aussi soucieux de voirl’émergence de la RDC se réali-ser dans des conditions optima-les, ont décidé de faire entendreleur voix, en rapport avec la si-tuation politique que traverse lepays. Pour ce faire, ils viennentde mettre sur pied une structuredénommée Le Front pour la Dé-fense de la République (FDR),plate-forme politique et électoralequi se donne comme mission,d’œuvrer pour la défense des va-leurs qui fondent la RDC : Paix,Justice, Travail, Unité et Solida-rité, avec en perspective l’accom-pagnement d’un leadership fort etéclairée.

Dans un communiqué depresse daté du 1er septembredernier et qui porte la signaturede M. Charles Bofasa Djema, le

Front pour la Défense de laRépublique rappelle que la RDCtraverse actuellement des mo-ments sombres et difficiles de sonhistoire, marquée par la situationpolitique et sécuritaire qui frôle lechaos chaque jour, notammentpar le non-respect des libertéspolitiques et individuelles ainsique des droits humains.

Le Front pour la Défense dela République constate en outreque la justice a disparu et l’Etatde droit, pourtant espéré, s’éloi-gne chaque jour. Même chose en

ce qui concerne l’insécurité quise généralise davantage et s’ins-talle dans l’ensemble du territoirenational, surtout à l’Est de la Ré-publique où depuis 16 ans, leshommes, les femmes, et les en-fants continuent de mourir. « Tousles jours, les groupes armés sont

créés d’une façon ininterrompueet pendant ce temps, le pouvoiren place a montré ses limites sipas sa complicité », peut-on liredans le communiqué du Front

pour la Défense de la République,qui ajoute : « L’économie du paysest à la limite de l’effondrement.Tous les indicateurs sont aurouge. La production intérieure adrastiquement régressé. La mon-naie nationale est plongée dansles tourments démentiels. Le pou-

voir d’achat des masses laborieu-ses s’est complètement effrité,frôlant zéro ».

Au vu de ce sombre tableau,le Front pour la Défense de laRépublique pense que la situationsociale s’enfonce vers l’explo-sion : « le pays est embrassé parles grèves sèches qui touchentles secteurs vitaux de la nation,à savoir la santé et l’enseigne-ment. D’autres secteurs vont cer-tainement suivre. Et le pays vainexorablement vers l’arrêt. Il fautagir ! », pense-t-on au sein decette nouvelle structure compo-sée des rompus de la politique.

Respecter l’accord de laSt Sylvestre

Par ailleurs, le Front pour laDéfense de la République pensequ’il faut que l’alternance politiqueen RDC soit de mise, afin de ré-soudre la crise qui secoue lepays. Pour cela, l’organisationdes élections dans les délais con-venus dans l’accord de la St- Syl-vestre demeure la réponse à cettecrise multiforme. « Afin de join-dre nos forces à celles des com-patriotes qui exigent la tenue ur-gente de ces élections et l’avè-nement de l’alternance dans les

délais les plus courts possibles,une poignée des patriotes a dé-cidé de créer une plateforme po-litique et électorale dénomméeFront pour la Défense de la Ré-publique, FDR. C’est, à ne pointdouter, une plateforme de com-bat politique », renseigne le com-muniqué de cette structure, quipense que la République, est enpéril etil faut donc la défendre, laprotéger et la sauver. C’est doncla mission que FDR s’assigne aucôté d’autres forces politiques etsociales engagées dans le mêmecombat.

En clair poursuit le communi-qué, le Front pour la Défense dela République va donc œuvre pourla défense des valeurs qui fondentla RDC : Paix, Justice, Travail,Unité et Solidarité, avec en pers-pective, l’accompagnement d’unleadership fort et éclairée, car lacrise congolaise est égalementune crise pour l’homme porteurd’un projet viable pour le pays etpour son avenir.

A noter que le Front pour laDéfense de la République dont lesiège se trouve sue l’Avenue dela Nation n°11 à Gombe, procé-dera à sa sortie officielle dansquelques jours, afin de fixer l’opi-nion sur ses objectifs, ses mem-bres et son organisation.

José BOWANZA

Charles Bofasa Djema, membre du présidium du FDR (Archives)

Une nouvelle plate-forme voit le jour

Le Front pour la Défense de la République : pourla défense des valeurs qui fondent la RDC

La Ceni a lancé officiellementhier lundi 4 septembre, le proces-sus d’enrôlement des électeursdans l’espace kasaïen, un proces-sus jusque-là retardé en raison degraves violences qui ont affectédepuis le début de l’année cettepartie du pays, avec des tueriesindiscriminées des populations ci-viles qui ont entrainé l’exode d’unebonne partie de la population decette contrée. La Centrale électo-rale qui affirme avoir déjà atteint etmême dépassé le seuil de 40 mil-lions d’enrôlés soit environ 98% deses prévisions, se met ainsi enposition favorable dans la voie dela publication dans les prochainessemaines, du calendrier électoralattendu par l’ensemble des congo-lais, plus précisément par la classepolitique.

Mais si la Ceni semble avoir misle turbo dans le processus électo-ral à la suite principalement de lapression récurrente des acteurspolitiques et des partenaires inter-nationaux de la Rdc, elle donne deplus en plus l’impression de vou-loir faire l’impasse sur l’enrôlementdes congolais de la diaspora, pour-tant annoncé et réclamé à cor et àcri par la classe politique, plus pré-cisément par les leaders politiquesde l’opposition, qui dans un passéencore proche, en faisait une des

conditions sine qua non avant latenue de toute élection. Une exi-gence par ailleurs d’autant plusfondée qu’elle est inscrite noir surblanc sur la loi électorale en vigueuren Rdc, celle de juin 2016. Parailleurs, la constitution congolaise,toujours en vigueur jusqu’à plusample informé, consacre le droit auvote à tout congolais qui en remplitles conditions. Aujourd’hui, toutsemble indiquer que la centraleélectorale congolaise, engluéedans une sorte de course contre lamontre, aurait décidé de faire pas-ser l’enrôlement des congolais del’étranger sur le compte des per-tes et profits. Mais à terme, une tellestratégie risque de coûter cher àtout le processus électoral en cours.

Lors des débats sur la nouvelleloi électorale à la Chambre basseet au Sénat, des voies prudentess’étaient élevées pour dire qu’enl’état actuel des finances du pays,il était prématuré, voire démagogi-que, d’insérer dans la nouvelle loi,l’obligation de la Ceni à enrôler lescongolais de l’étranger dissémi-nés un partout dans le vastemonde, en raison notamment desproblèmes organisationnels et lo-gistiques que cette opération nemanquerait pas de susciter. Mal-heureusement, personne ne lesavait pris au sérieux, certains ac-

teurs de l’opposition y voyant mêmeune tentative du camp au pouvoird’éviter le vote-sanction de la dias-pora congolaise, réputée hostile aurégime en place en Rdc.

Aujourd’hui, il devient difficile,voire impossible pour la Ceni dese dérober à cette disposition, dé-sormais coulée sous la formed’une loi, à moins de la faire modi-fier dès la rentrée parlementaireprochaine, ce qui ne manqueraitcertainement pas de soulever unenouvelle vague d’indignation de lapart de nos compatriotes de la dias-pora qui n’attendent plus que lemoment de faire entendre leurs voixdans les urnes le moment venu.En effet, sevrer les congolais del’étranger de leur droit de vote re-connu par une loi et consacré parla constitution du pays, pourrait àterme conduire à des situationstotalement imprévisibles, tellequ’une annulation des scrutins parla Cour constitutionnelle, sur plainted’une association des congolais dela diaspora, ou d’une Ong quelcon-que. Le récent précédent kenyan esttoujours vivace dans les mémoiresdes africains, et est susceptibledésormais de faire des petits à tra-vers tout le continent.

Pourtant, aux dires de nom-breux observateurs, la Ceni avait euune bonne fenêtre de tir pour lan-

cer l’enrôlement des électeurs dela diaspora, au moment où elleavait lancé le processus d’enrôle-ment dans la partie ouest du pays,notamment à Kinshasa, dans l’ex-province du Bandundu et dans leKongo-Cental. Elle aurait à cetteépoque où elle se trouvé butée àdes problèmes d’insécurité dansle Kasaï, lancer simultanément lamême opération à l’étranger, puis-que dit-on, les kits d’enrôlementétaient disponibles. Les observa-teurs assurent par ailleurs que laCeni aurait pu à cet effet que pourhonorer ses engagements vis-à-vis de la loi électorale en vigueur, laCeni aurait alors dû commencer parl’enrôlement des congolais instal-lés en Europe et en Amérique, quipour la plupart, disposent d’unecarte consulaire et sont enregistréspar les différentes Ambassades dupays dans cette partie du monde,et en profitant de la présence desmoyens modernes de communica-tions et de télécommunicationsdont disposent ces pays.

En Afrique par contre, organiserune telle opération relevait dès ledépart d’une véritable gageure. Al’exemple des congolais qui rési-dent dans les pays limitrophes, ladiaspora congolaise en Afrique esttotalement dispersée dans toutesles provinces et bourgades des

pays d’accueil et ignore pour la plu-part jusqu’à la notion d’une carteconsulaire, le gros du contingentétant soit en séjour clandestin, soitexilé, politique ou économique, etse moquant superbement de savoirs’il doit voter ou non, l’essentiel pourlui étant de trouver des moyens desurvie dans son pays d’accueil.

En attendant, des organisa-tions de défense des intérêts descongolais de la diaspora commen-cent déjà à donner de la voix. Ladernière en date, c’’st la DiasporaCongolaise Unifiée (DCU) qui, dansune lettre ouverte à la Ceni avecampliation à toutes les institutionsdu pays, met en garde contre toutabandon du processus d’enrôle-ment des congolais de l’étranger.Dans cette lettre dont une copie estparvenue à La Citaf, le Coordonna-teur de la DCU Guy Momat, indiquequ’une telle démarche serait consi-dérée comme « une violation fla-grante de la constitution,…et unemenace sérieuse sur le fichierélectoral actuel, susceptible d’ex-poser tout le processus électoralà des actions judiciaires en annu-lation aussi bien du fichier électo-ral lui-même que des scrutins fu-turs dans leur ensemble ». Voilà quirésume toute la délicatesse de lasituation pour la Ceni.

LOLO LUASU B.

Enrôlement des électeurs

OK pour le Kasaï. KO pour lesCongolais de l’étranger !

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NATION

Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

Le 20 août, le Rassemble-ment avait organisé plusieursmatinées politiques à Kinshasaet dans plusieurs villes du pays,dans le cadre de sa campagnepour exiger la mise en œuvre com-plète de l’Accord du 31 décem-bre, de sorte qu’avant fin 2017

soient organisées, comme prévu,les élections présidentielle, légis-latives et provinciales, en uneséquence unique.

En rapport avec la poursuitede leur feuille de route, FélixTshisekedi et ses amis avaientprévu des grands meetings le di-

manche 3 septembre à travers lepays pour poursuivre la mobilisa-tion et la sensibilisation de la po-pulation.

Eh bien, ces rassemblementspopulaires ont été interdits par lesautorités du pays.

A Kinshasa, le gouverneur

André Kimbuta a déclaré, dansune correspondance au Rassem-blement , ne pas prendre acte dumeeting prévu par ce regroupe-ment le dimanche 3 septembrede 9H à 17H sur l’espace situéentre le Boulevard Triomphal etl’Avenue de l’Enseignement dans

la commune de Kasa-Vubu.Explication : Depuis les déra-

pages de la marche pacifiqueautorisée du 19 septembre ayantabouti à la répression sanglanteque l’on connut, avec de nom-breux tués, l’Hôtel de ville deKinshasa a décidé que les ras-

semblements politiques ne peu-vent plus se tenir que dans deslieux fermés, pour éviter les dé-bordements de nature à troublerl’ordre public. « Je voudrais vousrappeler qu’à la suite des mani-festations du 19 et 20 septem-bre 2016 qui ont occasionné des

pertes en vies humaines ainsi quedes dégâts matériels importants,les services de l’ordre avaient pré-conisé que les manifestationspolitiques publiques se tiennentdans les endroits fermés afin deleur permettre de garantir, aumieux, la sécurité des personneset de leurs biens. Il s’avère ce-pendant que le site choisi parvotre organisation ne remplit pascette condition », a rappelé lechef de l’exécutif de Kinshasa. ‘’Ils’avère cependant que le sitechoisi par votre organisation neremplit pas cette condition’’, aexpliqué André Kimbuta dans salettre au Rassemblement. Il adonné un autre motif : « Parailleurs, je porte à votre connais-sance que l’autre aile du Ras-semblement m’a saisi par unecorrespondance du 24 aout pourm’informer également de la tenueà la même date, au même endroitd’un meeting’’. ‘’Aussi, le sitechoisi se trouvant à proximité dusiège des FONUS, j’ai tout lieude craindre que votre prestationen ces lieux puisse passer pourune provocation’’ » écrit le gouver-neur de Kinshasa.

Au Rassemblement deLimete, l’on estime, s’agissant dela deuxième justification, qu’il

s’agit là de faux fuyants. Le vraiRassemblement ayant eu à infor-mer l’autorité de ses meetingsbien avant, la décision raisonna-ble aurait dû consister à opposerle droit du premier occupant auGroupe d’Olengankoy qui venaitbrouiller les cartes en program-mant à son tour une activité à lamême date et au même endroit.

Il n’empêche, le Rassemble-ment, tout en la jugeantantidémocratique, a pris acte del’interdiction de ses meetings parl’Hôtel de ville et pris l’opinionnationale et internationale à té-moin de la mauvaise foi des auto-rités.

A Lubumbashi, dénonce-t-on,la résidence du coordonnateur duRassemblement, Gabriel Kyunguwa Kumwanza, avait été encer-clée dès samedi à l’aube, enguise d’intimidations pour empê-cher la tenue de ces meetings.

Le Rassemblement , analy-sent d’aucuns, est en train depousser le pouvoir à la faute etde réunir ainsi les éléments quijustifieront demain qu’il puisseagir autrement , en réaction à cequ’il considère comme des abusde pouvoir et des injustices à sonencontre.

Ya MAK.

Rassemblement  de l’opposition :encore des crocs en jambes !

(suite en page 14)

Une situation scabreuse a pré-valu le 28 août dans les installa-tions de la Monusco à Kananga.Depuis, le torchon brûle entre laMONUSCO et le gouvernementde la République.

De quoi s’agit-il ?Édouard Diye Tshitenge, jour-

naliste militant pour le retour à l’or-dre constitutionnel, s’est réfugiédans une installation de laMonusco à Kananga, poursuivipar des militaires qui tentaient del’arrêter, sur ordre d’un général del’armée congolaise. Le journalistes’apprêtait à tenir une réunion pourprésenter le Manifeste du Congo-lais, signé le 18 août à Paris parune dizaine d’associations etmouvements demandant une«transition citoyenne sansKabila».

Le général voulait interdire laréunion pour des raisons de sé-curité, accusant ledit journalistede «chercher à appeler la popu-lation à la révolte contre les insti-tutions du pays».

Craignant pour sa sécurité, lejournaliste a couru dans les ins-tallations des Nations unies,poursuivi par l’officier escorté parsa garde. A l’entrée de l’installa-

tion de la Monusco, une bouscu-lade a opposé le personnel onu-sien aux militaires commis à lagarde de l’officier, a rapporté uncorrespondant de l’AFP surplace.

Communiqué du RSSG del’ONU

Suite à l’ incident, laMONUSCO a diffusé un commu-niqué en ces termes : ‘’Le Repré-sentant spécial du Secrétairegénéral en République Démocra-tique du Congo, Maman Sidikou,condamne fermement la violationde la propriété des Nations Uniesà Kananga, province du KasaïCentral, le lundi 28 août, par dessoldats de l’armée congolaise. Ungroupe de soldats, sous les or-dres du général MarcellinAssumani, commandant des opé-rations dans la région des Kasaï,a forcé l’entrée de la base de laMONUSCO au prétexte de pour-suivre un journaliste venu s’y ré-fugier. Les Nations Unies sontpréoccupées par ce très graveincident, d’autant plus que celui-ci s’est déroulé sous le comman-dement direct d’un officier supé-rieur. Les locaux de laMONUSCO sont inviolables en

vertu de l’Accord sur le statut desForces entre les Nations Unieset le Gouvernement de la Répu-blique démocratique du Congo(SOFA), ainsi que la Convention

sur les privilèges et immunitésdes Nations Unies. Les NationsUnies demandent au gouverne-ment de la RDC de respecter sesobligations telles que prévuesdans le SOFA et autres accordsapplicables. « Nous demandonségalement au gouvernement con-golais de s’assurer que les res-

ponsables de cet incident répon-dent de leurs actes et de prendreles mesures nécessaires pour quecela ne se reproduise plus », aindiqué M. Sidikou, chef de la

MONUSCO. De plus, étant donnéle contexte dans lequel s’est dé-roulé ce regrettable incident, leReprésentant spécial voudraitsaisir l’occasion pour rappeler,une nouvelle fois, la préoccupa-tion des Nations Unies face à larestriction de l’espace dans lequelles journalistes peuvent exercer

leur métier en RDC.« La liberté d’informer est un

des piliers de la démocratie. Lestracasseries et menaces dont lesjournalistes sont de plus en plussouvent la cible témoignent d’unerestriction de l’espace de la libertéd’expression qui ne va pas dansle sens de la décrispation atten-due ‘’.

Communique de pressedu gouvernement congo-

laisEn réaction, le porte-parole du

gouvernement, Lambert MendeOmalanga, ministre de la Com-munication et Medias, s’estfendu d’une déclaration démen-tant les faits.

La voici :‘’Le rapport de la hiérarchie

militaire locale FARDC démenttoute incursion de militaires con-golais dans une base de laMONUSCO a Kananga. L’incidentaurait concerné des éléments desforces loyalistes poursuivant unindividu présumé auteur de ten-tative de constitution d’un nou-veau groupe armé dans cette ré-gion (Kasaï Central) qui sort à

Violation d’installations diplomatiques de l’ONU à Kananga

Le torchon brûle entre la MONUSCOet le Gouvernement de la RDC

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ECONOMIE

Page 5LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

Le gouverneur de la BCC rou-vre le délicat dossier de la faillitede certaines banques congolai-ses en épinglant la responsabi-lité de l’Etat et ses démembre-ments. Le gouverneur de la Ban-que centrale du Congo a coura-geusement rouvert le délicat dos-sier de la faillite successive decertaines banques congolais endéclarant sans ambages que laresponsabilité de ces chutes in-combait à l’Etat et certains deses démembrements. Précisionbien nécessaire dans la mesureoù on a parfois entendu les victi-mes et quelques spécialistes in-criminer l’institution d’Emission etses responsables dans cette fu-rie folle des faillites qui en défini-tive des causes a pour consé-quences de décourager les inves-tissements dans notre pays.

Invité par le Premier ministreà participer à la conférence qu’or-ganisait le Premier ministre surl’améliorationdu climat des affai-res dans notre pays, le gouver-neur Mutombo Mwana Ngongo ena profité jeudi passé,pour vider lefond de son cœur sur ce dossieren disant ce qu’il en est et ce qu’ilen pense, d’autant plus utilementque les plus grands responsablesde l’Etat et de ses démembre-ments étaient soit devant lui ouamplement représentés.

Passant en revue les cas les

plus récents et d’autres plus an-ciens, le gouverneur Mutombo estrevenu sur la même conclusion :c’est à l’Etat que vous devez de-mander des comptes et pas à laBCC. Et le gouverneur d’illustrersa défense par desexemplesvivants et convainquant.

« Si la Banque congolaise esttombée, leur a-t-il dit notamment,c’est l’Etat. Si la Biac est tom-bée, c’est toujours l’Etat et sesdémembrements qui (en) sontresponsables », assena-t-il en-core. Avant d’élargir sa réflexionen expliquant « qu’avant le dé-membrement des nouvelles pro-vinces, les anciens gouverneursavaient contracté des dettes dansles banques.

Normal, pourrait-on dire. Mal-heureusement, il y a un hic. Et lehic, révéla le gouverneurMutombo, c’estqu’« actuellement, les nouvellesprovinces ne veulent pas en par-ler ni restituer cet argent. Lesnouveaux gouverneurs ne veulentpas initier des pourparlers sur cedossier ».

IngérencesDans ces conditions, com-

ment les banquer peuvent-ellesse tirer d’affaires quand on saiten plus qu’elles disposent passouvent de beaucoup de fonds ?Le gouverneur a ajouté à cette un

autre handicap : l’ingérence cou-pable des mêmes animateurs desstructures politiques de l’Etatdans les affaires des banques qui

sont allés mettre le doigt là où ilne fallait pas au point que touts’est écroulé.

C’est pourquoi, après avoirrappelé que les domaines finan-ciers sont gérés « uniquement »par la Banque centrale, DéogratiasMutombo a particulièrement in-sisté pour que l’on évite absolu-ment les ingérences.

« N’eût été les ingérences decertaines personnes, la BIAC neserait pas écroulée », a-t-il dé-

claré sans hésitation et ferme-ment.

Impunité

Et lorsque certains opérateurséconomiques ont évoqué devantlui les cas de déviances qu’onremarque dans les banques fami-liales où les promoteurs de cesétablissements puisent dans lesdépôts des clients pour se serviren crédits sans remplir les con-ditions requises – ce qui fragiliseles banques- ou encore les casde détournements de fonds, legouverneur Mutombo a expliquéque tout cela arrive à cause de

l’impunité qui couvre tous cesfaits.

« Il faut que la justice nousaide et nous accompagne dansla lutte contre l’impunité. J’ai moi-même initié des démarches pourque les responsables des détour-nements de la BIAC soient pour-suivis, mais sans succès », a-t-il notamment dit. Et ses genssavourent des champagnes et sepromènent librement dans la villesans être inquiétés. Et la justicea même condamné la Banqueparce que ces défaillants ges-tionnaires sont allés l’accuserauprès des instances judiciai-res… »

Avec ce jeu des coulisses,ces ingérences et ces fuites deresponsabilités permanentes, onne peut espérer avoir des ban-ques saines, car aucune règlen’est respectée. Seule une jus-tice juste et forte peut placerchaque opérateur à sa place àégale distance entre ses clientset la loi afin de faire de ce paysune place sur terre où les affairesdoivent être développées calme-ment et équitablement.C’est lesentiment partagé par la grandemajorité des opérateurs et desexperts après avoir suivi exposé-vérité du gouverneur de la Ban-que centrale.

L.M.

Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, gouverneur de la BCC

Faillite de certaines banques congolaises

Le gouverneur de laBCC rouvre le dossier

Les cadres et les agents dela société congolaise destransports et des ports ont dûse contenter d’une maigre etlégère bourse pour faire à larentrée scolaire. Tout lemonde espérait cependantque, comme toujours le « 7ème

« se débrouillerait pour faire « quelque chose », car c’estcomme cela que les chosesont toujours marché dans lagrande maison blanche et sur-tout au 5ème niveau où tout rimela discrétion. Le jour où l’ar-gent entre, il n’y a que les ini-tiés qui ont la nouvelle .Il enest de même quand on pré-pare une sortie. Souvent lesretardataires n’ont que leurslèvres pour lécher.

Pour cette fois, apparem-ment tout le monde a été malservi car les attentes étaientfermes : au moins deux moisse chuchotait-on aux oreillesmais sans que l’on sachequelle est la source de cettecommunication salvatrice.

En fait, il n’est pas impossi-ble que la nouvelle de cette

paie ait été inventée ou imagi-née par le subconscient du tra-vailleur car c’est comme celaque les choses se passent tou-jours quand il y a un nouveaudirigeant à la tête de l’entre-prise. Celui-ci trouve toujoursquelque chose et ce quelquechose a toujours réussi à re-donner l’espoir.Même si tousles mois ne sont pas apurésd’un coup, les travailleurs sedisent que les choses ne pour-raient tarder à changer et quec’est justement pour cela quele gouvernement a nommé denouveaux dirigeants.

Ce premier geste est im-portant et généralement, c’estdurant cette période que lesnouveaux dirigeants introdui-sent leurs réformes. Reste àsavoir par où commencer dansune maison comme l’exONATRA où tout est faire ourefaire comme le montrentcomment se sont éteints tousles espoirs allumés par les pré-décesseurs de Mukoko.

Les 4 quais du Pier 1 à Ma-tadi qui avaient attiré la com-

passion du DPM Umba diMalanda et qui ont bénéficiéd’un ambitieux mais simple pro-gramme de réhabilitation, surfonds propres, grâce à unediscipline librement consentieont été abandonné en coursde réalisation, parce que lesfameux fonds qui lui étaientdestinés ont été consommésdirectement. Puis est arrivéavec l’avènement du gouver-nement Matata cette proposi-tion lumineuse de créer laRLR,la redevance logistiqueroutière dont devaient s’acquit-ter les transports routiers envue de relancer le rail, autre-ment moins coûteux, mêmepour eux.

Malgré quelques protesta-tions, les redevables finirentpar s’y mettre et selon leséchos qui parvenaient desbanques, tout indiquait que laRLT est une excellente opéra-tion qui permettrait effective-ment de relancer le chemin defer.

C’était sans compter avecla politique et début 95 alors

que le mandant filait vers la finsurgit le projet Congo Airwaysqui racla tout le fond de lacaisse de la RLT. On se ditalors que la Sctp ne devraitpas s’en faire et qu’à la placedes trains, il y aura des ba-teaux. C’est ainsi renaquirentles Kokolo et les Gungu. Lepremier ne peut naviguerqu’en eaux hautes, soit deuxvoyages par an et à l’essai onse rendit compte son person-nel commercial était incapablede remplir ses soutes et quechaque voyage se soldait parun déficit de 112.000 USD. Unvrai gouffre qui fut vite aban-donné.

Quant au second qui devaitopérer sur le Kasaï, les travauxont oublié d’installer le réser-voir d’eau douce et puis estvenue la disette et l’incapa-cité de financer l’achat du car-burant du voyage.Là aussi,tout est à l’arrêt.Et pourtant,rappelle un cadre à la retraite,il fut bien un moment où l’arri-vée de bateaux un samedi per-mettait de liquider la paie.

Un temps sans doute bienlointain et un souvenir d’autantplus douloureux que le DG quisuccéda à Umba ne réussitpas à rassembler tous lesmoyens dont il avait besoinpour relancer le train auquel iltenait tant et pour lequel il avaitnégocié un contrat de chargetrès promoteur.

Depuis sa suspension etpuis son remplacement, l’en-treprise a fermé tous les chan-tiers et tout s’est mis à vivre ànouveau sur les seules recet-tes des ports maritimes.Desrecettes rognées par la mau-vaise conjoncture et la concur-rence de Matadi Gate qu’onn’a pas vu venir et que lui apris 60 p.c de parts demarché.Au point que la situa-tion est tout simplement invi-vable à Kinshasa et à l’inté-rieur du pays avec des moiset des mois d’arriérés de sa-laire et un horizon très bas.

Dans ces conditions, quepourra faire Mukoko ?

(A suivre).L.M.

SCTP

La mise en place attendra

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NATION

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

Mercredi 30 août 2017 a eulieu dans l’aire de jeu de l’EP1Tuzolana, dans la sous-divisionEnseignement primaire, secon-daire et professionnel (EPSP) deMatadi 1, la cérémonie du lance-ment officiel de la Campagned’inscription des enfants de 6 à 7ans en première année primaire

dans la Province du Kongo cen-tral pour l’année scolaire 2017-2018.

Etaient présents : les autori-tés politico-administratives (Minis-tre de l’Education, Membres del’Assemblée provinciale, le Mairede la ville et les bourgmestres destrois communes de Matadi), lesresponsables de l’EPSP KongoCentral 1 (Proved, IPP, Sous-Proveds de Matadi 1 & 2, Inspec-teurs, chefs d’établissements),les membres des Comités provin-

cial et urbains de l’EPSP, les pa-rents et autres membres de lacommunauté, les staffs Unicefainsi que les élèves.

Prenant la parole en premierlieu, M. Pierre Nsumbu, chef dela sous-division Matadi 1, qui ac-cueillait l’événement, a souhaitéla bienvenue à toute l’assistance

présente à la cérémonie. Il a réi-téré l’engagement sans relâchedes autorités de la provinceéducationnelle, avec l’appui dupartenaire Unicef, à mener à bonport la présente campagne pourun résultat plus que satisfaisant.

A son tour, M. Marcel Kabeya,chef du Bureau Unicef Matadi,dont le discours était instantané-ment traduit en Kikongo par lemodérateur de la cérémonie, arappelé à tout le monde, en par-ticulier aux parents, que le mo-

ment était venu, après deux moisde vacances, d’aller inscrire leursenfants de 6-7 ans en 1ère annéeprimaire. Investir dans l’éducationde son enfant, a-t-il insisté, estle meilleur moyen d’assurer sonavenir : « L’école est cette pre-mière pierre qui permet à l’enfantde bâtir son avenir, assurer son

bien-être et celui de safamille, et faire de lui uncitoyen responsablesoucieux du développe-ment de sa nation etcapable d’œuvrer dansce sens ». Il a parailleurs souligné queles dernières campa-gnes ont montré des si-gnes très encoura-geants : près de135.000 enfants de 6-7ans ont été inscrits en1ère année primaire en2016-2017, 26.289 en-

fants de 6-7 ans ont été récupé-rés dans les ménages et inscritsà l’école et que, de ces enfantsrécupérés et inscrits, 82% ont étémaintenus à l’école. Il a terminéson speech en rassurant l’assem-blée de l’appui constant et sou-tenu de l’UNICEF à œuvrer auxcôtés du Gouvernement congolaispour le développement du bien-être de l’enfant et de la femme enRDC en général et dans la Pro-vince du Kongo Central en parti-culier.

Une petite saynète enkikongo, qui a mis en exerguel’importance, voire la nécessité dela scolarisation pour les enfants,même les filles, a permis à l’as-semblée (parents et enfants pré-sents) de mieux comprendre lesens et la vraie signification de

la Campagne d’inscription desenfants en 1ère année primaire.

Le troisième intervenant, leMinistre provincial de l’éducation,Florian Masaki Nzembele, a in-sisté sur l’appui et l’accompagne-ment du gouvernement provincialet de toutes les structures à laréussite totale de la présente cam-pagne dans la Province. Il a éga-lement mis l’accent sur la néces-sité de scolariser les filles, engénéral insuffisamment scolari-sées que le garçon dans la Pro-

Kongo Central

Lancement de la campagne d’inscriptiondes enfants de 6 à 7 ans en première

primaire, édition 2017-2018vince. Pour finir, il a remercié spé-cialement l’Unicef pour toutes lesactions menées en faveur desenfants en matière d’éducation auKongo Central. Au nom du Gou-verneur de Province, le Ministreprovincial de l’éducation a lancéofficiellement la campagne d’ins-

cription des enfants de 6-7 ansen 1ère année primaire, pour l’an-née scolaire 2017-2018.

Apres l’allocution du Ministre,le Chef du Bureau Unicef Matadi,M. Marcel Kabeya, lui a remis, àtitre symbolique, les fournituresscolaires destinées aux nouveauxentrants en 1ère année primaire.Le Ministre les a remises auProved, celui-ci au Sous-Proved,celui-ci au Chef d’établissementet ce dernier aux élèves.

CITAF

Le président du Conseild’administration de la Sociétécongolaise des droi tsd’auteurs et droi ts voisins(SOCODA), KiamuanganaMateta dit «Verkys», a reçumardi 29 aout de l’Agence depresse Média Plus Corpora-tion le diplôme d’ExcellenceCongo ya SIKA.

Cette distinction honorifi-que lui a été attribuée, par lefait qu’il s’est distingué, depuisson arrivée au mois de juillet2015, par des actions bienappréciées dans les milieuxdes sociétaires.

L’offensive de ces actionsa été menée sur les registresci –après :

- la vulgarisation des texteslégaux régissant la SOCODA ;

- le payement des droitsd’auteurs en un temps recordet cela à trois reprises ;

- l’achat d’un minibus pour

le transport des agents et ca-dres ;

- la bonne gouvernancedans la gestion des recettes ;

- la perception des droitsd’auteurs marqué par unebonne répartition de ces dus

en faveur des artistes congo-lais;

- le paiement des arriérésde salaires favorisés par la

gestion différentede cel le de sesprédécesseurs, lerespect de l’objec-tif primordial de laSOCODA, axé en-tre autres sur le re-couvrement de re-devances des as-sujettis ; la revalo-risation de l’artiste,la veuve, les en-fants orphelins desartistes, le renfor-cement des capaci-tés des agents etcadres de laSOCODA organiséà travers des sémi-

naires, ateliers… et forums ; etenfin la bonne gouvernance,conformément à la Convention

de l’Organisation pour l’har-monie du droit d’affaires enAfrique (OHADA).

Le président de Media PlusCorporation Patrick BouboulKanga, a notamment les qua-lités managériales du lauréat.

« Il n’est un secret pour per-sonne que la SOCODA aconnu des moments très diffi-ciles voire très sombres et celaà la suite de la gestion trèscalamiteuse de ses anciensanimateurs, mais aujourd’hui,grâce au nouveau comité degestion piloté de main demaitre par le présidentKiamuangana Mateta, des ef-forts louables ont été fourniset les résultats sont palpables,en dépit bien sûr de la situa-tion économique difficile quetraverse notre pays », a souli-gné le patron de Média Plus..

« Aujourd’hui, c’est un joursolennel, dans la mesure où

c’est le moment qu’a choisil’Agence de presse Média plusCorporation, pour reconnaîtrenos mérites, du moins pendantles deux ans que nous prési-dons à la destinée de la So-ciété Congolaise des droitd’auteurs et voisins », s’est ré-joui le lauréat dans un mot decirconstance.

« Le prix Congo ya Sikaqui vient de m’être discerné,traduit à sa juste valeur le cou-ronnement de nombreux ef-forts, que nous ne cessons deménager, en vue de la mise enorbite de notre société corpo-rative. En effet, nous sommesplus ragaillardis dans ce sensque ce prix d’excellence vanous stimuler davantage, pourque nous allions de l’avant etcontinuer à défendre les inté-rêts des artistes, toutes les dis-ciplines confondues », a-t-ilrassuré.

César KHONDE

SOCODA

Le diplôme d’Excellence Congo ya SIKAattribué à Verckys Kiamuangana

M. Kiamwangana Mateta Verckys

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Page 7LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE DOCUMENT

Dans le cadre de la mise enœuvre de l’Accord politique du31 décembre 2016, qui placel’organisation et la tenue effec-tive des élections au centre detoutes préoccupations politi-ques, et conformément aux dis-positions pertinentes stipuléesau point IV dudit Accord, il s’esttenu à Kananga, du 28 au 31août 2017, le premier atelierd’évaluation du processusélectoral en République Dé-mocratique du Congo.

Tel que demandé par lesdispositions pertinentes préci-tées, ledit atelier a réuni desdélégués du Conseil Nationalde Suivi de l’Accord et du Pro-cessus Electoral (CNSA), duGouvernement et de la Com-mission Electorale NationaleIndépendante (CENI). Cetterencontre s’est déroulée enprésence des experts et obser-vateurs de l’Assemblée Natio-nale, des partis politiques tantde l’opposition que de la ma-jorité, de la société civile, dela Monusco, du PNUD, de l’OIF,de l’Union Africaine et de laSADC ; avec la participationdes institutions provinciales duKasaï Central.

En ce qui concerne les opé-rations d’enrôlement des élec-teurs en cours, sur finance-

Communiqué final sur la rencontre CNSA - GOUVERNEMENT – CENIpour l’évaluation du processus électoral, à Kananga, 31 août 2017

ment propre du gouvernementet avec l’appui logistique de laMonusco, la CENI a à ce jour,40.692.273 électeurs, soit98,9 % des prévisions initiales,

La CENI a présenté le che-min critique des élections et lesagrégats dont dépend l’élabo-ration du calendrier électoral.Ces étapes essentielles duprocessus électoral ont étédavantage explorées dans lestravaux en commissions quiont permis d’en déceler lesvéritables contraintes.

Les trois parties ont, no-tamment, mesuré l’ampleurdes défis légaux et juridiques,logistiques, financiers et poli-tiques. Pour ce qui est de lasécurité dans les provinces duKasaï, Kasaï Central et les ter-ritoires de Luilu et Kamiji dansla province de la Lomami, lesparties ont pris note de l’évo-lution positive de la situationsécuritaire. Au regard de cetétat des choses, la CENI pro-gramme le lancement de lacascade de formation, du dé-ploiement de matériel et del’enrôlement proprement dit, àpartir du lundi 4 septembre2017.

Étant donné que les élec-tions relèvent de la souverai-neté nationale, le gouverne-

ment a réitéré son engage-ment à s’acquitter de ses obli-gations financières et logisti-ques, en dépit de la conjonc-ture difficile du moment.

Le Gouvernement s’est parailleurs engagé à poursuivretes efforts entamés pour ré-pondre efficacement au défisécuritaire aussi bien dans lesprovinces susvisées que danscelles concernées par le phé-nomène «mbororo», les vio-lences interethniques et la pré-sence nocive de groupes ar-més. Cet engagement impliquela prévention des conflits po-tentiels au niveau des entitésde base, étant donné que cer-tains d’entre eux ont pourcreuset les ambitions électora-les.

Le Gouvernement a égale-ment identifié les lois encoreen souffrance, et dont les pro-jets doivent être examinés etadoptés en urgence au Parle-ment.

Le Gouvernement a toutautant pris la mesure des con-traintes liées à l’implantation etl’opérationnalisation, dans cer-taines provinces démembrées,des cours et tribunaux et s’estengagé à trouver, avec le con-cours du Conseil Supérieur dela Magistrature, des solutions

idoines en perspective de lagestion du contentieux électo-ral.

Afin de permettre au CNSAd’accomplir ses missions, il aété souligné la nécessi téd’adopter, en urgence, la loiorganique portant institution-nalisation, organisat ion etfonctionnement du CNSA et dedoter cette institution demoyens humains, matériels etfinanciers conséquents.

Forte des engagementsdes uns et des autres, la CENIdispose des éléments suscep-tibles de lui permettre de pro-céder à l’élaboration du calen-drier électoral. Sur cette base,elle s’engage à publier inces-samment un calendrier réa-liste.

La Société Civile, les partispolitiques, les autorités coutu-mières et les confessions reli-gieuses, ainsi que le ConseilSupérieur de l’Audiovisuel etde la Communication (CSAC),sont priés, chacun en ce quile concerne, d’appliquer lesrecommandations formulées àleur endroit par l’Accord politi-que du 31 décembre 2016.

La communauté internatio-nale, quant à elle, est encou-ragée à soutenir financière-ment le processus électoral

congolais, notamment à tra-vers le basket-funds du Projetd’Appui au Cycle ElectoralCongolais (PACEC). Il est éga-lement recommandé à laMonusco de soutenir substan-tiellement le processus électo-ral congolais, particulièrementsous les volets technique, lo-gistique et sécuritaire confor-mément à la Résolution 2348du Conseil de sécurité del’ONU.

L’évaluation ainsi entaméese poursuivra à t raversd’autres travaux qui se tien-dront conformément à l’accordpolitique du 31 décembre2016.

Fait à Kananga, le 31/08/2017

Pour le CNSA,Adolphe LUMANUMULENDA BUANA

NSEFUVice-Président

Pour le Gouvernement,Emmanuel RAMAZANi

SHADARY,Vice-Premier Ministre,

Ministre de l’Intérieur etSécurité

Pour la CENI,Corneille NANGAA

YOBELUO,Président

Concerne : Préjudicecausé à la recherchescientifique et la for-mation en ligne, par ladécision de l’ARPTC, du07 août 2017.

Monsieur le Premier Mi-nistre,

Le Projet de Medias So-ciaux et Droits Humains(MS&DH) de l’IRDH, spécia-lisé dans la recherche, for-mation et plaidoyer pour lesdroits humains en ligne, est vi-vement préoccupé par l’énor-mité du préjudice que conti-nue à subir la cherche scien-tifique, du fait d’une décisionmanifestement illégale duPrésident de l’Autorité de Ré-gulation de la Poste et des Té-lécommunications du Congo(ARPTC), du 07 août 2017,portant « Mesures préventi-ves à prendre face à l’usageabusif des medias sociaux ».

En effet, cette mesure avisé dix-neuf (19) médias so-ciaux : (i) Facebook, ( ii)WhatsApp, (iii) Instagram, (iv)Tweeter, (v) Google+, (vi)Baidu Tieba, (vii) Skype, (viii)Viber, (ix) Pinterest, (x)LinkedIn, (xi) Tagged, (xii)Badoo, (xiii) My Space, (xiv)Youtube, (xv) Vimeo, (xvi)Buzznet, (xvii) Meetup, (xviii)Snapfish et (xix) imo. Elle rap-pelle une autre injonction illé-gale que la même ARPTCavait adressée aux opérateursInternet, le 15 décembre2016, visant à empêcher lepublic congolais d’accéder àl’Internet.

L’acte décrié ce jour, « deréduire au strict minimum lacapacité de transmission desimages», non seulement qu’ilrend impossible letéléchargement des images ;il empêche aussi l’accès auxlivres et autres documents

volumineux ; il augmente ladifficulté de dispenser descours en ligne par télé-vidéo etl’organisation des téléconfé-rences. Bref, il impacte néga-tivement sur la recherche enligne, en ralentissant les mo-teurs de recherche servant àinterroger des métadonnées(titres, auteurs), de consulterdes grandes bibliothèques deréférences, annuaires, ency-clopédies et archives desEtats et institutions internatio-nales.

Par ailleurs, ladite mesurediminue l’autonomie desinteractants de la communi-cation sur Internet. Ainsi, elleremet en cause l’avantagedes medias sociaux qui a en-traîné l’abandon du modèle decommunication unilatéral desmedias traditionnels au profitd’un système, plus participa-tif et collectif, servant de cir-culer l’information des ci-

toyens. Et pourtant, à travers le

monde, des pays avisés sonten train de créer des pointsd’accès gratuit à l’Internetdans des lieux publics, notam-ment des universités, écoles,hôtels, hôpitaux, supermar-chés (mall), restaurants, aé-roports, gares et à bord destrains.

En somme, l ’action del’ARPTC porte atteinte à l’ac-cès à l’Internet qui est un droitfondamental de la personne,reconnu par la résolution A/HRC/32/L/20 des NationsUnies du 27 juin 2016. Cettedernière condamne toute me-sure visant à empêcher ou àperturber délibérément l’ac-cès à l’information ou la diffu-sion d’informations en ligne.

Pour ce faire, l’IRDHvous invite, Monsieur lePremier Ministre, à:

TRIBUNE

Lettre ouverte à Monsieur TshibalaNzenze Bruno, Premier Ministre de la RDC

(i) Prendre vos responsa-bilités et déferrer le signatairede ladite décision illégale,Monsieur OscarMANIKUNDA MUSATA, de-vant la juridiction compétente,pour avoir abusé de son pour-voir contre les droits que laConstitution garantis aux ci-toyens ; et,

(ii) Rappeler aux opéra-teurs Internet, destinatairesde ladite lettre, de ne pas ap-pliquer une mesure manifes-tement illégale.

Aux opérateurs Internet quilisent aussi cette lettreouverte, notammentORANGE, VODACOM,AIRTEL, AFRICEL, CCT,TIGO et FASTNET de s’abs-tenir de participer à la viola-tion du droit à l’usage paisiblede l’Internet garanti par la ré-solution de l’ONU A/HRC/32/L/20, du 27 juin 2016.

IRDH

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Page 8 LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINEINTERVIEW

Toujours pas de calendrierélectoral en République démo-cratique du Congo. La commis-sion électorale dit encore éva-luer le processus électoral.L’accord politique de la Saint-Sylvestre prévoyait pourtantdes élections, dont une prési-dentielle d’ici la fin de l’année,un an après la fin du deuxièmeet dernier mandat du présidentKabila... La Ceni dit que c’estimpossible et l’opposition l’ac-cuse d’être à la solde du prési-dent. Pour en parler, notre in-vité ce matin est FélixTshisekedi, fils de l’opposanthistorique, décédé cette année.Président du Rassemblementde l’opposition, il est une figurede l’UDPS.

RFI : Qu’est-ce qui vous per-met de dire qu’une élection estencore possible d’ici à la fin del’année quand la Commissionélectorale dit que c’est impos-sible aujourd’hui ?

Felix Tshisekedi : Parce quetout simplement, nous pensonsque pour les présidentielles, entout cas, il n’y a qu’une seule cir-conscription, le pays. Je crois quela meilleure des choses àfaire, c’est d’organiser les élec-tions présidentielles. Au moins,nous obtiendrons l’alternance.

Vérité au-delà des Pyrénées, mensonge en deçà !

Regards croisés entre le RASSOP etla MP sur les questions brûlantes

Il faut croire finalement que ce n’est pas seulement la population qui languissait deRFI, après l’interruption, neuf mois durant de son signal à Kinshasa. Aussitôt revenueaux oreilles de ses millions d’auditeurs en RDC, RFI fait l’objet d’une cour assidue desacteurs politiques congolais, du pouvoir autant que de ‘l’opposition, qui rivalisent d’ar-deurs pour lui faire porter leur voix. Dès qu’un camp s’y exprime, l’on est certain derecevoir sur cette même antenne, dans les heures qui suivent, la réplique du campadverse. A l’arrivée, un joli feu d’artifices et d’artéfix que met en lumière dans lescolonnes qui suivent l’opposition entre Félix Tshisekedi du RASSOP et Lambert Mendede la MP. Aucun mot n’y est assez fort ! Vous avez dit’’ Décrispation politique pour desélections apaisées’’ ? Ambiance !

(CITAF)

Félix  Tshisekedi (RD Congo): « Ledernier mot dans l’histoire est

toujours revenu au peuple»Vous n’êtes pas au gouver-

nement, pas au Comité de suivide l’accord, vous n’êtes pasnon plus au sein de la Commis-sion électorale. Comment vousespérez imposer cette présiden-tielle à la fin de l’année ?

Par la pression. Par la pres-sion à la fois interne et externe.

La pression par la rue ?Mais nous n’avons que ça,

nous ne sommes pas une miliceou une bande armée. Nousn’avons que la rue. Le peuple, lescitoyens.

Concrètement, il n’y a paseu de grands rassemblementsdepuis un an, le dernier grandrassemblement autorisé c’étaitcette manifestation le 19 sep-tembre 2016. Comment allez-vous arriver à organiser unmouvement populaire, desmanifestations, quand les ma-nifestations sont interdites ?

Vous savez, ce n’est pas, ici,le lieu pour dévoiler nos straté-gies. Ce qui est certain, c’est quenous allons canaliser ce ras-le-bol que la population exprimedepuis un certain temps.

Mais est-ce que ce n’est pasun peu toujours repousser ?Parce qu’on vous voit organi-ser des journées ville morte, legouvernement va dire oui,mais on ne peut pas savoir si

c’est une journée d’adhésionou simplement de peur qui estdes problèmes dans la rue.Quand est-ce que vous allezappeler à manifester ?

C’est de l’adhésion, il ne fautmême pas en douter. C’est clair,qu’ils obéissent à un mot d’ordre.Il n’y a pas de peur parce que,lors d’une journée ville morte, iln’y a pas d’action, les gens nesont pas obligés de rester chezeux. S’ils l’observent, c’est parsolidarité avec le mot d’ordrelancé.

Comment vous espérez te-nir des élections libres, trans-parentes et crédibles dans lepays quand vous, en tout le ras-semblement de l’opposition,critique le manque d’indépen-dance de la justice, critiqueégalement l’environnementpolitique, la restriction de l’es-pace politique ?

Nous n’entendons les tenirqu’après le départ de JosephKabila. Parce que comme vousle savez, il y avait tout un proces-sus électoral qui était prévu aprèsles accords de la Saint-Sylves-tre, qui n’a pas été respecté. Etaujourd’hui, nous entendonsdire par le président de laCéni que les élections ne sontpas possibles cette année, quemanifestement tout ça a été dé-

cidé quelque part par JosephKabila. Et comme c’est lui l’em-pêcheur de tourner en rond, nousdisons, il faut qu’il quitte le pou-voir et ainsi nous pourrons orga-niser des élections crédibles.

Donc ça veut dire une tran-sition, sans Joseph Kabila,avant les élections ?

Nous voyons les choses decette manière-là. L’ouvertured’une période de transition trèscourte qui sera dirigée, évidem-ment, par une personnalité con-sensuelle, qui selon nous devras’engager à ne pas être elle-mêmecandidate aux futures élections,conduira le pays à ce scrutin etnous aurons enfin la passation depouvoir.

Mais il tient toutes les rênesdu service de sécurité : l’armée,la police, l’ANR…

Mais il ne tient pas le peuplecongolais.

Jusqu’à présent, ça fait pres-que deux ans qu’on n’a pasvu…

Le dernier mot dans l’histoiredu monde est toujours revenu aupeuple et la victoire revient toujoursau peuple. Ils vont comme ça vi-vre dans cette illusion pendant untemps, mais ce sera un temps quiva s’arrêter. Et moi je sens qu’il vatrès bientôt s’arrêter.

Vous avez l’impressiond’être soutenu par la commu-nauté internationale. On ne lesa pas entendus notamment surla nomination des membres duCNSA.

Non, je crois que la commu-nauté internationale est pour lerespect de l’accord de la Saint-Sylvestre et sa mise en œuvre,donc je crois que ça suffit. Ce qu’ilfaut après ça, prendre positionpour l’une ou l’autre partie, je necrois pas. Ils ont fait ce qu’il fal-lait faire, le reste nous appartientà nous Congolais et nous espé-rons évidemment que lorsque lepeuple, qui est le souverain pri-maire, se sera exprimé dans le

sens de sa libération, il y a auraà ce moment un accompagne-ment de la communauté interna-tionale. C’est plutôt ça que nousattendons et non pas des com-mentaires sur le CNSA ou quesais-je encore, choses qui sontd’ailleurs foulées ou pied par Jo-seph Kabila et sa bande. Qu’ilsne se trompent pas, qu’ils ne pen-sent pas que leur répression vanous faire peur.

Votre parti, l’UDPS, s’ache-mine vers un congrès qui étaitprévu de longue date. Pourquoiavoir décidé de faire ce con-grès dans ce contexte un peudifficile ?

Comme vous le savez, nousavons perdu notre président, doncon s’est posé la question de sa-voir s’il fallait attendre l’enterre-ment avant de passer au congrès.Mais nous avons l’impression jus-tement, à propos de cet enterre-ment, que le gouvernement veutjouer avec ça politiquement pourretarder les activités de l’UDPS.Et donc la tendance actuellementest à tenir, à avoir absolument cecongrès quitte à réserver les fu-nérailles nationales à notre lea-der après.

Le gouvernement dit quec’est plutôt vous qui jouezavec cet enterrement politique-ment, pour obtenir des gainspolitiques, des postes de Pre-mier ministre…

Ils ont joué avec ça pendantun temps, ce n’est pas vrai. Al’UDPS, nous ne sommes ni de-mandeurs ni preneurs de ceposte. Aujourd’hui, nous voulonsréserver à notre leader des funé-railles digne de son nom, dignede son rang et tout ce que nousdemandons. C’est pour çad’ailleurs que nous allons deman-der une souscription, elle est faitedéjà, pour nous en occuper nous-mêmes et pouvoir enfin termineravec toutes ces manœuvres des-tinées à nous ridiculiser.

Par Sonia Rolley

Le gouvernement congolais adonné sa réponse à FélixTshisekedi, fils de l’opposant his-torique et président du Rassem-blement de l’opposition, qui était l’invité de RFI. Il mettait en causele président Kabila, accusé d’êtrele principal responsable du blo-cage du processus électoral,alors que la Céni n’a toujours paspublié de calendrier et que la pré-sidentielle (prévue pour la fin del’année par l’accord politique si-gné entre majorité et opposition

sous l’égide de l’Église catholi-que) devrait être à nouveau repor-tée.

Lambert Mendé, le ministrede la Communication des Médias et membre du bureau politiquede la majorité, est l’invité de RFI.

RFI : Que répondez-vous àFélix Tshisekedi qui considèreque Joseph Kabila est le prin-cipal obstacle, aujourd’hui, àl’organisation des élections ?

Lambert Mende : Il a tout

faux. Joseph Kabila est celui quia permis justement que nous par-venions à organiser les opérationspréélectorales et que nous puis-sions en être maintenant vers lafin.

Oui, mais là, ça va être ledeuxième report du scrutin de-puis ce qui était la fin constitu-tionnelle du deuxième et der-nier mandat du présidentKabila.

Ce n’est pas la fin du monde,

parce que nous avions intégrécette éventualité dans les conclu-sions de nos discussionsauxquelles Monsieur FélixTshisekedi avait participé avecmoi. Et nous avions prévu quedans ce cas, trois institutionsdevaient se réunir, la Céni, le gou-vernement et le Conseil nationalde suivi de l’accord, pour prendreles dispositions qui s’imposent.C’est précisément parce quenous avions des points de vuedifférents devant les difficultés qui

s’étaient amoncelées qu’il y a euune série de rencontres.

Aujourd’hui, le Rassemble-ment de l’opposition n’est pasau gouvernement, n’est pas auConseil national de suivi del’accord, n’est pas non plus…

Je ne pense pas que vousaillez raison. Une partie du Ras-semblement n’est pas au gouver-nement, une partie du Rassem-

(Lire suite en page 9)

Lambert Mende (RDC): «Il faut d’abordque les électeurs soient enrôlés»

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NATION

Page 9LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

blement est augouvernement. Une partie duRassemblement n’est pas auConseil national de suivi de l’ac-cord, une partie du Rassemble-ment est au Conseil national desuivi de l’accord.

Pour le Rassemblement del’opposition qui est, en toutcas, dirigé par Félix Tshisekedi,lui, va considérer qu’il n’y a pasd’inclusivité dans ce qui est entrain de se passer aujourd’hui.Qu’est-ce que vous lui répon-dez ?

C’est une interprétation qui esttotalement subjective. Il y a, iciau Congo, beaucoup de gens quipensent aussi que MonsieurTshisekedi ne parle même paspour la base politique qu’il pré-

Lambert Mende (RDC): «Il faut d’abordque les électeurs soient enrôlés»

(suite de la page 8) tend représenter.

La solution avancée par leprésident du Rassemblementde l’opposition, en tout casFélix Tshisekedi, c’est de direil faut une transition sans Jo-seph Kabila, courte, avec unepersonnalité la plus consen-suelle possible. Qu’est-ce queça vous inspire cette prise deposition ?

J’ai peine à croire ce que j’en-tends parce que ce MonsieurTshisekedi, son Rassemblement,et là ils sont tous d’accord, lesdeux tendances, qui se sont faitles champions du respect de laConstitution, ils ont même orga-nisé des manifestations ici ennous accusant de vouloir simple-ment modifier la Constitution. Etcette proposition est tout à faitaux antipodes des dispositions de

la Constitution qu’il prétend dé-fendre.

Dans quels délais est-cevous espérez la tenue de l’élec-tion présidentielle et des légis-latives ?

Madame, la réunion entre lestrois institutions dont les concer-tations du Centre interdiocésainont été chargées de résoudre ceproblème vient de commencer àKananga. Je ne sais pas, d’abord,si cette concertation va se termi-ner, et en tout état de cause, ilsera difficile à la Commission denous donner une date avantd’avoir terminé l’enrôlement desélecteurs.

Donc ça veut dire que l’ona plusieurs mois à attendreavant d’obtenir un calendrier ?

Même si on avait respecté

l’accord du 31 décembre à la let-tre sans les incidents de sécu-rité que l’on a enregistrés àKananga, il faut d’abord que lesélecteurs soient enrôlés, qu’onconnaisse leur nombre, qu’on ré-partisse les sièges, puisqu’il y atrois élections qui vont se dérou-ler en une séquence, selon l’ac-cord du 31 décembre que noustous nous défendons.

Vous avez entendu mer-credi matin Félix Tshisekediparler de pression de la rue. Ilcompte donc appeler à mani-fester pour protester contre unnouveau report de la présiden-tielle. Quelle sera la position oula réaction du gouvernement ?

Je ne sais pas lire dans unmarc de café pour savoir d’abordsi la rue répondra à cet appel deMonsieur Félix Tshisekedi, maistant que rien n’est fait de manièreconcrète, je ne vois pas pourquoije devrais commenter cela.

Mais les manifestations sontinterdites depuis presque unan. Est-ce qu’on peut vraimentjauger de la capacité de mobi-lisation de l’opposition s’ils nepeuvent même pas se rassem-bler ?

Nous avons des problèmes desécurité, ici, Madame, il y a desgens qui sont morts, ici, dans

cette ville. Nous avons devant lesjuges beaucoup de criminels quiont profité de telles manifestationspour pouvoir commettre une sé-rie d’atrocités dont notre peuplea eu à souffrir.

C’est quand la dernière foisqu’une manifestation de l’op-position a pu avoir lieu ?

Vous avez quand même l’oc-casion de discuter avec MonsieurTshisekedi. Ils sont libres de par-ler, et je vous assure qu’ils nes’en privent pas.

Disons qu’il y a les NationsUnies qui mettent en avant lefait qu’il y a une restriction del’espace politique, que la plu-part des dernières manifesta-tions y compris la société civilepour réclamer la publication ducalendrier, ont été disperséespartout, que les gens ont étéarrêtés avant d’être relâchéspour la plupart, il y a quandmême ce contexte-là.

Il peut arriver qu’une manifes-tation dégénère et que la policeprocède à des arrestations admi-nistratives, mais, vous-même,vous venez de dire que ces gensont été relâchés lorsque le calmeest revenu. Il appartient à la po-lice d’apprécier le caractère ac-ceptable ou non d’une occupationde l’espace public.

Par Sonia Rolley

Le président de la Commis-sion électorale nationale indépen-dante « CENI », CorneilleNangaa, a présenté récemmentau président du Conseil nationalpour le suivi de l’accord de la SaintSylvestre (CNSA), JosephOlenghankoy, le kit pour le voteélectronique, au cours d’une ren-contre entre les délégations desdeux institutions d’appui à la dé-mocratie.

Commentant cette nouvelletechnologie pour les élections enRDC, le président de la CENI noteque ce kit est un outil performantqui permettra à la RépubliqueDémocratique du Congo de ré-duire sensiblement le temps dela publication des résultats provi-soires lors des prochaines élec-tions. Il a plusieurs options et of-fre des garanties sécuritaires suf-fisantes qui aideront le pays àépargner des fonds excessifsdécoulant de l’organisation de dif-férents scrutins.

«Une initiative qui corroborel’article 47, alinéa 1 de la Loi élec-torale et les recommandations del’accord de la Saint Sylvestre, enson article 4 alinéa 4, qui recom-mande au gouvernement « d’ex-plorer les voies et moyens de ra-tionalisation du système électo-ral pour réduire les coûts exces-sifs des élections, » a soutenuCorneille Nangaa.

Le responsable de la centraleélectorale congolaise a, à cetteoccasion, expliqué toutes lesoptions et fonctionnalités de cette

nouvelle technologie qui va révo-lutionner et moderniser le proces-sus électoral en R.D.C, de mêmequ’il a souligné que l’acquisitionde cet outil est un aboutissementd’une réflexion menée par lesautorités de la CENI depuis 2013,en vue de rendre l’appareil élec-toral rapide, fiable et moins coû-teux, a rapporté l’ACP. Après lesexplications et la présentation dela fiche technique du kit par M.Jonathan Nseke, directeur duCentre national de traitement dela CENI, les membres du CNSAont assisté à la simulation d’unvote réel.

A l’issue de cette démonstra-tion, le président de la CENI arépondu à une série des questionssur la fiabilité des données, lavulgarisation de l’appareil, la du-rée d’un électeur dans l’isoloir, lacapacité de stockage de l’éner-gie et exprimé l’engagement deson institution à renforcer la sen-sibilisation de la population élec-trice au vote électronique, avantd’indiquer que les données serontsécurisées et transmises entemps réel au serveur central.

Les experts très scepti-ques

Beaucoup considèrent ce-pendant que la RDC, avec plusde la moitié de la population anal-phabète, n’est pas encore prêtepour l’introduction du vote élec-tronique, lequel pose déjà desproblèmes même dans les paysdéveloppés. On rappelle à cet ef-

fet qu’un test de vote électroni-que au Sénat, un lieu composépourtant d’intellectuels s’il en fût,n’a pas produit des résultats con-cluants et le projet a dû être aban-donné. Des experts en informati-que indiquent aussi que le pira-tage informatique constitue unréel danger, et les fraudes infor-matiques sur vote électroniquesont plus aisées à réaliser quecelles sur vote manuel à bulletinsimprimés. D’autre part, des pro-pos d’experts rapportés par lapresse notent également que laBelgique ou la France, qui onttesté le vote électronique, n’ontjamais voulu généraliser le pro-cédé par manque de fiabilité.Quant à une possible économieréalisée par la mise en place dece vote, ils soulignent que le voteélectronique « conduira inévitable-ment à un surcoût ». « Il faudraconcevoir un logiciel, assurer lamaintenance et l’assistance lejour du scrutin, mais surtout, levote électronique « conduira à denouveaux retards dans la prépa-ration des élections ». Passationde marché public, déploiementdu nouveau système de vote auxquatre coins du pays, formationdu personnel… les occasionspour retarder de nouveau l’élec-tion présidentielle ne vont pasmanquer, appréhendent encoreces experts qui avancent aussique ‘’ l’introduction du vote élec-tronique devra raisonnablementêtre encadré par une loi ‘’.

JFK

L’abbé Joseph Lukelo, l’un dessignataires du manifeste citoyenà Paris, affirme qu’il a signé cedocument pour que la RDC sortede la crise.

« Nous avons signé le Mani-feste citoyen à Paris en réponseà l’appel des évêques catholiquespour que notre pays sorte de lacrise actuelle et s’engage sur lavoie du progrès», s’est-il justifiémardi, 29 août au cours d’uneconférence de presse à Kinshasa.

Il réfutait ainsi les déclarationsdes certains acteurs politiquesqui estiment que ce regroupe-ment des mouvements de la so-ciété civile congolaise à Paris aun caractère subversif.

«Le message contenu dansce Manifeste que nous avons si-gné ne nous pousse pas à provo-quer des troubles, à chercher àse battre ou à chercher le pou-

voir ; mais le Manifeste nous de-mande de réfléchir comment nouspouvons sortir notre pays de lasouffrance et de tout faire pourque ceux qui nous gouvernentaujourd’hui partent dans le calme.Que ça ne soit pas par la guerre,car nous aussi nous refusons laviolence», affirme-t-il.

Pour l’abbé Lukelo, l’alter-nance ne doit pas se faire dansla violence.

Les organisations de la so-ciété civile de la RDC et certainsmouvements citoyens ont signéle 18 août à Paris ce «Manifestedu citoyen congolais», un docu-ment qui prône « des actions pa-cifiques et non violentes» visantà empêcher le «président JosephKabila de se maintenir au pouvoirau-delà du 31 décembre 2017».

Radio Okapi

La RDC est-elle prête pourle vote électronique ?

La CENCO accusée de se joindre àune initiative insurrectionnelle !Abbé Lukelo explique:«Nous avons signé leManifeste citoyen de

Paris pour que le payssorte de la crise»

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ECHOIS DU KONGO CENTRAL

Page 10 LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

B I - H E B D O M A D A I R E

RECEPISSE N° MIN/CM/LMO/037/2015

67, Avenue Mont des Arts,

Immeubles Golf View : 5ème

niveau Immeuble B - Local 5A

Kinshasa / Gombe--------------------------------

DIRECTION

Directeurde la Publication :L. Masini Ntambu

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REDACTION

Rédacteur en Chef:Lolo Luasu B.

Secrétairede Rédaction :

Luc Mabiala

Ont collaboré à cetteédition:

Ya Makiese

A. Boyena

José Bowanza

Benj. Miradi

Niclette Masanga

Geneviève Mwadi

SCE COMMERCIAL

Responsable :Ir Philippe Ngoma

SCE MESSAGERIE

Responsable :César Khonde

REPRESENTANTSEN PROVINCES

Matadi : Philippine Lunkeba M.

Boma : Jean Nonga

P.A.O &INFOGRAPHIE

Isielumuka de BanzaKimbuku

ENCODAGEGeneviève Mwadi

IMPRIMERIECostaPress

13ème Rue Industriellen° 5432

Kinshasa / Limete

Plaidoyer pour unelarge participation

de la populationdu Kongo Centralà la lutte contre

l’insécuritéLe nouveau commissaire pro-

vincial de la Police nationale con-golaise (PNC)/Kongo Central, lecommissaire divisionnaire adjointNgoy Sengelwa Kyo, a plaidépour une large participation depopulation de cette province, àtravers celle de Matadi, à la luttecontre l’insécurité caractériséepar des vols à main armée voirdomiciliaires avec effraction, aucours d’un entretien à bâtons rom-pus avec les professionnels demédias de Matadi réunis au rond-point Belvédère, situé à la jonc-tion des communes de Nzanzaet Mvuzi, rapporte l’Agence Con-golaise de Presse (ACP).

Il a également appelé cettemême population à bannir la peur,en donnant la bonne informationet en dénonçant les criminelspour permettre à la police d’acti-ver ses services pour bien sécu-riser et travailler pour traquer cesinciviques.

Ces informations et dénoncia-tions, a-t-il ajouté, vont permettreaux officiers de police judiciairede charger ces hors-la-loi pourleur condamnation par les instan-ces judiciaires. Le commissaireprovincial de la PNC/Kongo Cen-tral a invité les chefs de quartiers,des cellules et de rues de cesdeux communes à toujours infor-mer les autorités politico-admi-nistratives de la présence desnon- résidents de leurs juridic-tions respectives en faisant no-tamment le forum des quartiers.Il a également invité la presse àles accompagner dans la sensi-bilisation et à inciter cette dernièreà la culture de la dénonciation.Le commissaire divisionnaire ad-joint Ngoy Sengelwa Kyo a pro-fité de cet entretien avec la pressepour annoncer que dans les pro-chains jours, des numéros vertsseront mis en service et disponi-bles pour permettre à la popula-tion d’appeler la police à n’importequelle heure et à n’importe quelendroit de la ville.

L’évasion des inciviques de laprison centrale de Makala à Kins-hasa et le grand mouvement mi-gratoire des bandits au terme del’opération « Likofi » organiséedans la capitale par la police estune conséquence logique de larecrudescence des actes de vio-lence enregistrés au Kongo Cen-tral où ces hors-la-loi ont trouvérefuge, a-t-il notamment relevé.

Un fructueuxmandat au

commissaireprovincial de la PNC/

Kongo CentralLe président de l’Assemblée

provinciale du Kongo Central, Léo-nard Nsimba Nzungila, a sou-haité un fructueux mandat au nou-veau commissaire provincial de laPolice nationale congolaise(PNC), le commissaire division-naire adjoint Ngoy Sengelwa Kyo,au cours d’une entrevue mercredi.Les deux personnalités ont émisle vœu de voir se développer en-tre l’Assemblée provinciale et lecommandement provincial de laPNC un climat de parfaite ententeet de collaboration, avant d’évo-quer la situation sécuritaire pré-occupante de la province mar-quée par un regain des actes debanditisme, caractérisés notam-ment par les braquages et lesvols à main armée domiciliaires,pour lesquelles ils ont souhaitél’éradication. Selon l’ACP, le com-missaire provincial de la PNC asollicité l’engagement de la po-pulation pour qu’elle prête mainsforte à la police, notamment endénonçant auprès de cette der-nière les repères des malfaiteursqui, souvent, vivent avec la popu-lation. Il a rassuré le président de cet organe délibérant que la po-lice nationale congolaise prendraà cœur sa mission desécurisation de la population etde ses biens. Le commissairedivisionnaire adjoint NgoySenelwa Kyo, en provenance dela province de l’Equateur, a étéaffecté au Kongo Central dans lecadre du mouvement général in-tervenu dans ce corps de sécu-rité, pour remplacer son prédé-cesseur, le commissaire division-naire Philémon Patience MushidYav nommé commissaire géné-ral adjoint chargé de la policeadministrative.

La mesured’interdiction desactivités de BDKrappelée à Boma

La maire de Boma, Marie-Josée Niongo Nsuami, a rappelé,le week-end dans un communi-qué officiel, l’interdiction par ar-rêté provincial du 2 mars 2017 desactivités de l’association dénom-mée Bundu-dia Kongo (BDK) surtoute l’étendue de la province duKongo Central jusqu’à nouvel or-dre, indique une dépêche del’ACP. Marie-Josée Niongo a misen garde toute personne qui serasurprise avec une tenue ou unautre signe distinctif de ce mou-vement illégal, ajoutant que toutcelui qui sera surpris en pleinactivisme sera arrêté par les ser-vices spécialisés pour répondrede sa témérité devant les instan-ces judiciaires. Elle a aussi rap-pelé l’interdiction par les instan-ces nationales de l’organisation

des manifestations publiques tel-les que les marches, les mee-tings et autres types de rassem-blements à travers toutes la pro-vince du Kongo Central.

La maire de Boma a recom-mandé aux parents, chefs reli-gieux, membres de la société ci-vile, activistes des droits del’homme et notables de s’impli-quer pour la mise en œuvre detoutes ces instructions afin de garantir une paix durable dans laville, dans la province et aux pays.

Les fidèles dudiocèse de Matadi

invités à luttercontre le choléra

L’évêque du diocèse de Ma-tadi, Mgr Daniel N’Landu Mayi, aadressé une lettre pastoraledans une cinquantaine des pa-roisses de sa juridiction ecclé-siastique invitant ses fidèles ca-tholiques à lutter contre le cho-léra. Dans cette lettre dont l’ACPa pris connaissance, le prélat ca-tholique a instruit les curés etleurs partenaires à observer desrègles d’hygiène pour se mainte-nir en bonne santé et lutter par-ticulièrement contre le choléra,une maladie qui tue. Parmi cesrègles, l’évêque de Matadi a faitallusion au lavage des mains avecdu savon et/ou la cendre avecde l’eau qui coule, la consomma-tion de la nourriture chaude, lapropreté des installations hygié-niques, la couverture des repas contre les mouches, les cancre-lats, les souris et d’autres insec-tes. En cas de moindre symp-tôme, telle la diarrhée sous formed’eau de riz et la fièvre persis-tante, Mgr N’landu a conseillé auxfidèles d’amener la personnedans un centre médical le plusproche pour une prise en charge.

4 morts et 19blessés dans un

accident sur la routeMatadi-Boma

Quatre personnes ont ététuées et 19 autres blessées griè-vement dans un accident de cir-culation survenu dans la nuit dumercredi à jeudi aux environs de3 heures sur la route Matadi-Boma, à la hauteur du villageManzi, ont à l’ACP rapporté destémoins. Les victimes de l’acci-dent étaient des passagers d’ungrand véhicule Mercedes en pro-venance de Kinshasa pourLukula, dont le chauffeur, ayantsenti la fatigue, a cédé le volantà son convoyeur inexpérimentéqui a renversé le véhicule, avantde disparaître dans la nature, ont-ils souligné. Les blessés ont étéadmis à l’hôpital général de réfé-rence de Kinzau-Mvuete pour dessoins appropriés.

Kinzau-Mvuete :Bénédiction de

mariage religieux de

70 couples fidèlesL’évêque du diocèse de Ma-

tadi, Mgr Daniel N’Landu Mayi, enséjour ecclésiastique dans la pa-roisse catholique Notre Dame deSacré- Sœur de Kinzau-Vuete, abéni70 mariages religieux des fi-dèles de cette paroisse, au coursd’une célébration eucharistiquedite dimanche en l’église de cetteparoisse dans le cadre de la régu-larisation du sacrement du ma-riage selon le vœux de l’églisecatholique, a appris l’ACP desource proche de l’évêché à Ma-tadi. Cette cérémonie, a soulignéla source, s’inscrivait dans le ca-dre de la stabilité et de l’épanouis-sement des foyers des fidèles.Une réception intime a été organi-sée par la paroisse dans la sallede fête de la paroisse, a clôturécette manifestation qui a été agré-mentée par la fanfare catholique et des chorales venues des villa-ges environnants.

Nomination d’un chargé dela pastorale et des agentspastoraux au diocèse de

MatadiL’évêque du diocèse de Matadi,

Mgr Daniel N’Landu Mayi, anommé, aux termes des décretspris le week-end, un délégué dio-césain en charge de la pastoraleet des agents pastoraux pour l’an-née pastorale 2017-2018. Le ré-vérend père Victor MampuyaMafuana nommé délégué diocé-sain en charge de la pastoraleaura pour tâches d’assurer ce quirelève de la pastorale, les visitespastorales, les contacts avec lesservices de la pastorale liturgiqueet catéchétique. Il aura égalementà gérer la constitution des dos-siers des animateurs pastoraux etdes catéchistes légionnaires ainsique la liaison entre l’évêque et lebureau du conseil presbytéral. Unautre décret porte sur l’érectioncanonique des sous postes deNkundi à Luozi et de Nsele àKwilu-Ngongo en paroisses envertu des canons 515 et 381.

95 prévenusenrôlés à la

prison de BomaQuatre-vingt-quinze prévenus

ont été enrôlés à la prison urbainede Boma dans le cadre de l’opé-ration d’identification et d’enrôle-ment des électeurs, a annoncéjeudi à l’ACP le directeur de cetteprison, M. Mbala Mbumba. Un dis-positif de sécurité a accompagnél’enrôlement à la Commissionélectorale nationale indépendante(CENI) de cette catégorie des ci-toyens, a indiqué M. MbalaMbumba, qui a reconnu qu’aucunefuite n’a été déplorée parmi les dé-tenus lors de cette opération. L’en-rôlement des détenus a concernéégalement les autres prisons dela province.Une sélection de La CITAF

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SOCIETE

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LA CITE AFRICAINE

Plus d’une centaine des uni-versitaires congolais, réunis les28 et 29 août, à Kinshasa, à l’ini-tiative de l’Institut pour la démo-cratie, la gouvernance, la paix etle développement (IDGA); ontplaidé mardi pour la restaurationde l’ordre constitutionnel, en pré-vision de l’organisation des élec-tions le 31décembre 2017 enRDC.»Les universitaires congolaisexigent la restauration de l’ordreconstitutionnel par l’organisationdes élections le 31 décembre2017 au plus tard comme les ac-teurs politiques et la société ci-vile se sont unanimement conve-nus dans l’Accord du 31 décem-bre 2016 tel qu’endossé par lacommunauté internationale, à tra-vers le Conseil de Sécurité del’ONU, l’Union africaine, la SADC,l’Union européenne et plusieursautres organisations régionales»,soulignent-ils dans un documentrendu public et intitulé: «Déclara-tion de Kinshasa sur la respon-sabilité sociale des universitai-res».

Ce document a été signéséance tenante dans la salle deconférence Pierre Boka du Cen-tre d’études pour l’action sociale(CEPAS), par des professeursvenus de l’Université de Kinshasa,de Kisangani, de Lubumbashi, del’Université Kongo (Mbanza-Ngungu), de l’Université

Simon Kimbangu, de l’Univer-sité Catholique de Bukavu, del’Université pédagogique natio-nale (UPN), de l’Université Evan-gélique en Afrique (UEA), de l’Uni-versité catholique du Congo

(UCC), de l’Université de Ka-nanga, de l’Institut supérieur pé-dagogique de Kananga et de PoleInstitute de Goma.

Les signataires de la Décla-ration de Kinshasa demandent «àtous les universitaires et autresintellectuels ainsi qu’à leurs dif-férentes associations d’adhérer àla présente déclaration et de sejoindre à eux pour assumer leurresponsabilité sociale» envers lepeuple de la RDC «appelé égale-ment à se mettre Debout pourrevendiquer la restauration de l’or-dre constitutionnel, dresser lefront longtemps courbé et bâtir,dans la justice et la paix, un paysplus beau qu’avant, où la dignitéest assurée à chaque Congolaiseet à chaque Congolais et nonseulement à un petit groupe d’in-dividus au pouvoir». «Notre peu-ple veut les élections à tout prixet sollicite l’appui de la commu-nauté internationale dans la réa-lisation de son aspiration à la te-nue sans délai des élections li-bres, transparentes et démocra-tiques» en RDC, ont soutenu lesuniversitaires congolais signatai-res de la déclaration.

«Les universitaires congolaisfont partie de la société civile etprennent acte du Manifeste ci-toyen adopté (le 18 août à Paris)par la société civile et demandentà l’ensemble du peuple congolaisde se mobiliser en consé-quence», face au péril de la Na-tion congolaise, prévient la Décla-ration de Kinshasa. Ils ont tenu àapporter un appui précieux à l’Ac-cord politique global et inclusif

signé le 31 décembre 2016 auCentre interdiocésain de la Con-férence épiscopale nationale duCongo (CENCO)»largement sou-tenu par le peuple congolais etprévoyant l’organisation des élec-tions au plus tard le 31 décem-bre 2017".

L’Accord politique du 31 dé-cembre» a été endossé par laRésolution 2348 du Conseil deSécurité des Nations Unies et parl’Union africaine, la SADC etd’autres organisations internatio-nales dont la RDC est membre»,ont précisé les signataires.

«La nation congolaise est enpéril voire à la dérive: on note,partout dans le pays, des viola-tions de la Constitution et des loisde la République, des atteintesaux droits de l’homme, l’insécu-rité et la pauvreté généralisée, lesatteintes graves à l’indépendancede la Commission électorale na-tionale indépendante (CENI),l’instrumentalisation de la justice,de l’armée, de la police et desautres services de sécurité», ontdénoncé les professeurs des uni-versités de la RDC.

«Les universitaires congolaiss’insurgent contre le phénomènede fabrication des infractions, lemontage des procès, les arres-tations et détentions arbitraires etdécisions judiciaires iniques dontsont victimes les opposants, desactivistes des droits de l’hommeet des citoyens; et appellent lesinstances concernées à parer àcette situation», ont souligné lessignataires dans la Déclaration deKinshasa.

Pas question de tergiver-ser sur la tenue des

élections en RD Congo,prévient André Mbata« Il n’y aura pas à tergiverser

sur la tenue des élections au plustard le 31 décembre 2017, pourqu’il y ait l’alternance démocrati-que » en RD Congo, a estimé ledirecteur exécutif de l’IGDPA, leprofesseur André Mbata Mangu,en marge de clôture de la confé-rence scientifique organisée les28 et 29 août au CEPAS.

« S’il n’y a pas d’élections en2017, il y aura une transition ci-toyenne sans les dirigeants ac-tuels » a-t-il prévenu dans unebrève interview accordée à lapresse.

Le directeur exécutif a an-noncé qu’un comité de suivi de laDéclaration de Kinshasa va êtremis en place. « Nous allons com-muniquer le message de la dé-claration et rester ensemble pourpartager les échanges avec lacommunauté scientifique. Notrelutte ne va pas se terminer, avantque nous n’ayons eu le change-ment dans notre pays », a-t-il faitsavoir.

André Mbata a tiré la sonnetted’alarme en direction des élitesintellectuelles du pays, pour qu’el-les puissent se ressaisir face àce que les observateurs attitrésconsidèrent comme « l’une descauses fondamentales des crisesde la Rd Congo, qui est la con-testation de la légitimité des ins-titutions et de leurs animateurs ». « Nous voulons que le message

parte de Kinshasa à l’intérieur :c’est de repenser notre rôle dansla société. Nous avons reçu lesavoir que nous ne gardons paspour nous – mêmes, mais pourle partager. A partir de ces échan-ges, il faut que nous puissionsreconsidérer notre rôle dans lasociété. C’est de partager leséchanges avec la communautéscientifique », a interpellé le di-recteur exécutif de l’IGDPA, dansune allocution de clôture.

Le professeur Mbata a parailleurs stigmatisé le rôle des in-tellectuels dans la fabrication desautoritarismes en Afrique.

« L’intellectuel, le politicologueet le juriste ont joué un rôle im-portant dans la fabrication desautoritarismes à travers leurs pu-blications scientifiques », a-t-ilsoutenu, citant les cas récentsdu professeur Evariste Boshabpour son livre ‘’Entre la révisionconstitutionnelle et l’inanition dela nation’’ et celui de son collè-gue Augustin Mampuya,aujourd’hui récompensé par laMP qui l’a nommé membre duCNSA.

« Le régime de Mobutu, c’estl’œuvre des universitaires congo-lais. La dictature de Mobutu étaitfondée sur les réflexions des ju-ristes de la Faculté de Droit », arappelé André Mbata, mettant engarde les intellectuels congolais,avant de conclure : « Quant ànous, nous avons choisi de rem-plir notre mission dans notre so-ciété ».

JFK

Dans son communiquéN°024/RDC/VSV/CE/2017publié à la faveur du deuilnational décrété par lesautorités et l’»assistancehumanitaire» apportéeaux sinistrés du drame deTara en Ituri, l’Associationde défense des droits hu-mains «La Voix des SansVoix pour les droits del’Homme» qui salue ledeuil, invite les autoritéscongolaises à mettre unterme à la banalisation dela vie et de la dignité hu-maines. La «VSV» souli-gne aussi le caractère tar-dif des mesures prises parles plus hautes autoritésdu pays, voire l’indiffé-rence affichée par les diri-geants congolais alorsque des missions diploma-

tiques ont manifesté leurcompassion’’.  Ci-après, letexte intégral du commu-niqué de la VSV:

‘’ La Voix des Sans Voix pourles Droits de l’Homme (VSV) sa-lue, bien qu’intervenus tardive-ment le deuil national de deux (2)jours à dater du lundi 28 août2017 décrété par le Président dela République ainsi que l’assis-tance humanitaire aux sinistrésde Tara, province de l’Ituri consé-cutivement à la catastrophe na-turelle y survenue mercredi 16août 2017.

Cette catastrophe naturelleconsécutive à une forte pluie quia provoqué le glissement de ter-rain ayant causé la mort des di-zaines de personnes et plus decent cinquante autres disparuesainsi que d’importants dégâts

matériels dont l’ensevelissementde cent cinquante (150) maisons,a suscité la compassion et laconsternation des congolaises etcongolais et des missions diplo-matiques présentes à Kinshasa,capitale de la RD Congo au mo-ment où les autorités congolai-ses, toutes les institutions con-fondues semblaient « n’avoir rienentendu ni appris » de cette ca-tastrophe naturelle comme l’ontdémontré au lendemain de cettetragédie les déplacements decertains officiels notamment lePremier ministre pour l’Afrique duSud et le président de l’Assem-blée Nationale pour le Rwanda.

Seul le Vice-gouverneur del’Ituri s’est rendu sur le lieu pré-tendument dépêché par le gou-vernement central alors que sousd’autres cieux ce sont les Chefs

d’Etat et de gouvernements quiréagissent et se déplacent dansles minutes ou les heures quisuivent la catastrophe d’une telleampleur pour apporter assistanceaux victimes et sauver rapidementcelles encore enfouies sous terre.C’est le cas tout récemment duPrésident de la Guinée Conakry,son Excellence Alpha KONDE quile même jour de l’éboulement desimmondices ayant au départ lamort de cinq personnes dans sonpays, le 22 août 2017 a réagipromptement et s’est rendu im-médiatement sur le lieu du sinis-tre.

Tout compte fait, mieux vauttard que jamais. La VSV salue lePrésident de la République et lePremier Ministre pour s’êtrequand même ressaisis en expri-mant leur consternation six (6)

jours après la catastrophe, soitle 22 août 2017, en dépêchant àTara une délégation gouvernemen-tale conduite par le Vice-PremierMinistre de l’Intérieur, son Excel-lence Ramazani Shadari plusd’une semaine après ; et en ap-portant l’assistance aux sinistrés,samedi 26 août 2017, dix (10)jours après et en décrétant ledeuil national de deux (2) jours11 jours après.

Toutefois la VSV invite lesautorités congolaises à mettre unterme à la banalisation de la vieet de la dignité humaines et àgarantir à la population congolaisela protection et la sécurité dontelle a besoin et qu’elle attend d’el-les à tout moment, et ce, quelsque soient les lieux et les circons-tances’’.

La CITAF

Déclaration de Kinshasa sur la responsabilité sociale des universitaires

Plaidoyer des universitaires congolais pourla restauration de l’ordre constitutionnel

Drame de Tara : La VSV demandeaux autorités de mettre un terme

à la banalisation de la vie humaine

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Page 12 LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

Pendant que le ministre del’Enseignement primaire, secon-daire et professionnel (EPSP),Gaston Musemena procédait aulancement de la rentrée scolaire2017-2018 à Kolwezi dans la pro-vince du Lualaba, à Kinshasa,plusieurs écoles sont restées vi-des. L’engouement ainsi que lesembouteillages qui se remarquent

généralement pendant cette pé-riode, n’ont pas été eu rendez-vous comme par le passé. Pour-tant la veille, alors que le gouver-nement de la république et l’in-tersyndicale de la Fonction publi-que avaient confirmé la rentréescolaire 2017-2018 pour lundi 4septembre, les principales forma-tions syndicales, notamment leSyndicat des enseignants du

Congo (SYECO) et le Syndicatdes écoles conventionnées catho-liques (SYNECAT), s’y étaientopposées, mettant ainsi les pa-rents d’élèves dans l’incertitude.

En effet, les enseignants dé-çus et très en colère qui ont prispart à l’assemblée extraordinairedu SYECO, ont unanimement dit

non aux promesses du gouverne-ment qui ne tient souvent pasparole. Malgré les explications quileur ont été fournies par la secré-taire générale du SYECO, MmeCécile Tshiyombo, sur le contenudu récent protocole d’accord con-clu avec le gouvernement, la ma-jorité des membres sont restéssceptiques, jusqu’à la lecture ducommuniqué final de l’assemblée

générale.Dans leur ultimatum, les en-

seignants conditionnent la reprisedes enseignements sur toutel’étendue de la République, à lamatérialisation du paiement ducomplément de leurs salaires, telque prévu et stipulé par ledit ac-cord; du paiement de cinq milleenseignants tel que convenu; duversement de 200 millions defrancs congolais (Environ 130 000dollars américains) pour lecompte de la Mutuelle de santédes enseignants de l’EPSP(MESP). Les enseignants atten-daient la solution à tous ces pro-blèmes au plus tard dimanche 3septembre 2017 à minuit. De soncôté, le Syndicat des écoles con-ventionnées catholiques avait car-rément rejeté toute nouvelle né-gociation avec le gouvernement.

Pour sa part, le gouverneur dela ville-province de Kinshasa, An-dré Kimbuta Yango, appelait lemême dimanche, les parents àenvoyer leurs enfants à l’école,mettant en garde les chefs d’éta-blissements qui entreverraient larentrée scolaire. A l’en croire,aucun responsable de l’écolen’est autorisé de chasser des élè-ves pour non-paiement des fraisscolaires ou pour l’uniforme etcela pendant tout le mois de sep-tembre. Pourtant, les revendica-

tions des enseignants ne se si-tuent pas au paiement des fraisscolaires et/ou minerval, soit en-core au port de l’uniforme par lesélèves.

Etant que parents d’élèveseux aussi, les enseignants récla-ment plutôt le réajustement deleurs salaires ; le renflouement dela caisse de leur mutuelle de

santé ainsi que la régularisationde la situation de plusieurs deleurs. Comme pour dire que legouverneur André Kimbuta a pres-que tapé à côté.

Qu’à cela ne tienne, plusieursautres voix se sont élevées pourinviter les politiques, à ne pasprendre en otage la rentrée sco-laire. Ces appels sont consécu-tifs à la manifestation program-mée par le Rassemblement/

Limete hier lundi 4 septembrepour perturber la rentrée scolaire,considérant que la rentrée sco-laire est un moment crucial pourtous les élèves, un seuil psycho-logique important dont ils ne doi-vent pas être distraits et pertur-bés. « (…) C’est irresponsablequand on prétend exercer descharges politiques, de s’en pren-

dre ainsi à la jeunesse, qui jouelà son avenir », a fait savoir unresponsable d’école, ajoutant quel’éducation des jeunes généra-tions est un enjeu suffisammentgrave pour que d’apprentis-politi-ques ne s’amusent à perturberl’organisation de la rentrée sco-laire, moment crucial s’il en est,puisqu’il marque le retour dans lesécoles, collèges et lycées.

José BOWANZA

Le ministre de l’EPS, Gaston MusemenaQuelques élèves dans une école (Archives)

Année scolaire 2017-2018

Rentrée effective à Kolwezi,mais timide à Kinshasa

Après des moments de perturbation dansles formations médicales, la grève des mé-decins semble avoir été désamorcée. Pourpreuve, le gouvernement représenté par lesministres d’Etat en charge du Budget et dela Fonction publique ainsi que leurs collè-gues des Finances et de la Santé publique,ont signé le week-end dernier, un protocoled’accord avec les trois syndicats des méde-cins, aux termes duquel le gouvernement dela république s’engage à payer auxmédecins des services publics de l’Etat, laprime de risque professionnel, conformé-ment à la base de référence consacrée parla commission interministérielle des rému-nérations des services de l’Etat du 25 octo-bre 2004, suivant la grille barémique corri-gée. Aussi, l’enveloppe salariale mensuellepasse de 5.396.911.345 francs congolais à8.472.964.659 francs congolais pour un ef-fectif de 7.671 médecins, selon un documentdu gouvernement parvenu à la presse, et quiannonce que cette augmentation s’appli-quera à 100% dès l’exécution du budget2018.

D’autre part, le gouvernement de la répu-blique prend la ferme résolution de payer auxmédecins, 37% de la majoration sur le gapdès le mois de septembre en cours et 40% àpartir d’octobre prochain, suivant les tableauxy relatifs, en attendant l’application total dubarème 2018. En outre, après avoir reconnul’existence de 3.865 médecins qui ne per-çoivent ni salaire, ni prime, le gouvernementde la république s’engage à procéder à lamécanisation de 350 parmi eux, dès le moisd’octobre 2017, dont 141 sous-statut sansprime, ni salaire et 209 qui touchent la prime,

mais sans traitement de base, priorité étantréservée à ceux qui sont éligibles à la re-traite et à aligner en janvier 2018, lors de lapaie de la prime de risque professionnel, 510médecins avec priorité à ceux affectés enprovinces, dans les zones de santé les pluséloignées. Dans le même ordre d’idées, lesautres médecins non payés restants, serontalignés au fur et à mesure que les ressour-ces financières seront dégagées.

Au finish, le gouvernement de la républi-que prend l’engagement de suspendre lerecrutement des médecins à tous les ni-veaux, en attendant l’absorption de tous lesmédecins non payés, à débloquer dans lemeilleur délai les salaires et primes desmédecins dont les recours ont été jugés re-cevables et fondés par la Commission per-manente chargée de la certification des ré-sultats des missions de contrôle de la paieet de l’examen des recours des agents etfonctionnaires de l’Etat et à payer tous lesarriérés cumulés dans le cadre de l’exercicebudgétaire 2018. Il a également pris la réso-lution de satisfaire les aspects se rapportantaux modalités de poursuite et d’extension dela bancarisation et domiciliation des salai-res et primes, à la promotion et à la titulari-sation des médecins, à la prise en chargedes indemnités de fin de carrière des méde-cins et au paiement des litiges financiersliés à la rémunération. Pour leur part, les troissyndicats se sont engagés à appuyer le gou-vernement de la république dans la maîtrisedes effectifs des médecins et à obtenir detous les médecins, la reprise du travail dansle plus bref délai.

J. BOWANZA

Santé

La grève des médecins désamorcée !Jusqu’il y a peu, on prenait la situation

sécuritaire dans les deux Kasaï, à savoir leKasaï et le Kasaï Central, comme une rai-son valable pour ne pas penser à organiser,ou pour repousser à plus tard, l’opérationd’enrôlement des électeurs dans cette par-tie de la République en proie à l’insécuritédue aux accrochages récurrents entre les for-ces de l’ordre les miliciens de KamuinaNsapu. Depuis le lundi 4 septembre 2017,ce motif n’est plus de mise. Il vient, en fait,d’être balayé. Les opérations d’identificationet d’enrôlement des électeurs ont bel et biendébuté dans les deux provinces du Kasaï etdu Kasaï Central ainsi que dans les deuxterritoires de Luilu et Kamiji. Pari gagné pourla Commission électorale nationale indépen-dante (CENI) ? Là, n’est pas tellement le pro-blème.

Si problème il pourrait bien y en avoir, ildevrait se poser ailleurs. Pour le moment, il ya lieu de rappeler que ce qui peut passerpour une alerte, ou une première alerte, re-monte au mois de juillet. Corneille Nanga,président de la Céni, annonce, vendredi 7juillet 2017, sur son compte twitter, le débutde l’opération d’enrôlement des électeurspour jeudi 20 juillet 2017. Il dit avoir avancécette date suite à l’amélioration de la situa-tion sécuritaire dans les deux Kasaï et lesterritoires de Luilu et Kamiji en province de laLomami. Selon le rapporteur-adjoint de laCéni, Onésime Kutalula, le début des opéra-tions d’enrôlement dans les deux Kasaï estune affaire de toutes les parties prenantesau processus électoral.

4 septembre 2017, début des opéra-tions

Il fallait donc attendre la date du 4 sep-

tembre 2017 pour constater effectivement lecoup d’envoi des opérations d’identificationet d’enrôlement des électeurs dans le Kasaïet le Kasaï Central et les territoires de Luiluet Kamiji dans la province de la Lomami.C’est parti depuis lors pour un processusqui en vaut la peine, surtout pour un pays quitient à l’organisation de ces élections – dansle délai – comme à la prunelle de ses yeux.

Lorsqu’on regarde le cours des événe-ments sur le rétroviseur, Corneille Nangaaavait annoncé cette séquence d’identificationet d’enrôlement pour démarrer le lundi 4 sep-tembre 2017. Effectivement, le président dela Commission électorale nationale indépen-dante (CENI) a tenu parole. La date du 4 sep-tembre 2017 a été respectée : début des opé-rations d’identification et d’enrôlement desélecteurs dans les deux Kasaï ainsi quedans les territoires de Luilu et Kamiji en pro-vince de la Lomami.

C’est à l’issue d’une réunion d’évalua-tion entre Céni-CNSA-Gouvernement dumercredi 30 août 2017 à Kananga, au KasaïCentral, que le président de la Céni a an-noncé le début des opérations d’identifica-tion et d’enrôlement des électeurs dans lesprovinces du Kasaï, Kasaï central ainsi quedans les deux territoires de Luilu et Kamijien province de la Lomami.

Absent à cette rencontre, le président duCNSA qui a préféré boycotter ces assises,arguant n’avoir pas été officiellement saisi.Quelques membres du gouvernement, de laCommission électorale nationale indépen-dante et du CNSA y ont pris part. Le Conseilnational de suivi de l’accord et du processusélectoral y était représenté par un de ses vice-présidents, Adolphe Lumanu.

La CITAF

Début des opérations d’enrôlement dansles deux Kasaï et les territoires de Luilu

et Kamiji dans le Lomami

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A TRAVERS LE MONDE

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LA CITE AFRICAINE

Au pays de l’Oncle SamOuragan Harvey:plus de 100.000

habitationsendommagées

Des scènes insoutenables dans denombreuses villes du Texas dans l’eau etsous eaux. Des malades et des validesqui s’accrochent à n’importe quoi pouréviter d’être emportés par la vague. Et toutceci aura duré pendant près de 5 jours,avec le passage de l’ouragan Harvey trans-formé ensuite en une tempête tropicale,après avoir pratiquement tout emporté.Ainsi donc, après Katrina en 2015 au NewOrléans, l’Amérique était de nouveau àl’épreuve d’une catastrophe naturelle. Heu-reusement que cela se passe, une fois deplus, dans un pays pourvu des moyens.Ainsi, la tragédie de Katrina avec ses18.000 mille morts a-t-elle été évitée dejustesse. N’empêche, on a tout de mêmedénombré 38 morts en fin de semaine. Cechiffre pourrait augmenter avec la décruedes eaux et le temps de permettre à ceuxqui portent secours à accéder à tous lescoins et recoins de l’Etat sinistré.

Cette fois donc l’Amérique a sorti lesgrands moyens pour éviter une répétitionde Nouvelle Orléans de triste mémoire. Toutle monde a été mis à contribution. Leshommes de la marine américaine etd’autres corps, de nombreux volontaires ont ainsi bravé le danger afin d’aller au se-cours de nombreux sinistrés.

Ironie de l’histoire et revers de la mé-daille, le président Donald Trump a été,cette fois, rattrapé par sa prise de positionsur l’accord de Paris sur le réchauffementclimatique dont l’ouragan Harvey est jus-tement l’une des conséquences.

Et la presse de se demander si le loca-taire de la Maison Blanche pourrait finale-ment accepter que l’Amérique, la princi-pale pourvoyeuse de fonds pour la lutteenvironnementale, revienne à de meilleurssentiments en ratifiant ledit accord, Car detoute vraisemblance, le pire est à venir sirien n’est fait sur le plan du climat. Atten-dons voir...

Le président DonaldTrump fait un don

personnel d’unmillion de dollars enfaveur des sinistrés

du TexasA quelque chose malheur est bon, dit-

on. L’ouragan qui a soufflé sur le Texas aapparemment permis au président DonaldTrump de rebondir quelque peu. De touteévidence, pendant la semaine qui venaitde s’écouler la presse s’est presque vuedans l’obligation de mettre de l’eau dansson vin en décrétant une sorte de trêve dansce qui est presque considéré comme unesorte de bras de fer permanent entreWashington et les médias.

Par ailleurs le président Donald Trumpa fait des pieds et des mains pour éviterl’erreur qu’aurait commise le président Bush43 lors des événements de triste mémoirede Katrina, en New Orléans. Le locatairede la Maison Blanche à cette époque avaitété accusé de s’être impliqué assez tardi-vement. Donald Trump et la First Lady n’ontpas attendu longtemps en se rendant, dèsmardi qui a suivi la tempête, à CorpusChristi, une petite ville au sud-ouest del’Etat du Texas où ils ont pu rencontrer des

membres des organisations d’aide aux vic-times avant de rejoindre la ville d’Austin.

Le président américain n’a pas voulus’arrêter en si bon chemin. Sa porte-pa-role Sarah Sanders a annoncé au coursde la semaine que «le président était fierde donner personnellement un million dedollars aux personnes sinistrées au Texaset en Louisiane, les deux États touchéspar Harvey», tout en précisant que DonaldTrump n’avait pas encore choisi l’organi-sation à laquelle devrait transiter ce don‘’mais qu’il voulait donner cette somme àl’organisation la plus efficace et lameilleure.» Précision de taille: le présidentDonald Trump mettrait la main à sa proprepoche.

Le président américain entend person-nellement mener dans les jours qui vien-nent la bataille pour que le Congrès alloueun crédit de 8 milliards de dollars en faveurdes victimes des dernières inondations.

Les joueurs de laNBA mettent la main

à la pocheLes joueurs de la «National Basketball

Association «(NBA) ont également tenu àprouver qu’ils ont le cœur sur la main. Ilsn’ont pas attendu longtemps pour réagir àla catastrophe survenue dans l’Etat duTexas. Ils ont par- le biais de leur syndicatprofessionnel-annoncé qu’ils avaient décidéune levée de fonds de l’ordre d’un millionde dollars pour «apporter de l’aide à ceuxqui, d’une manière ou d’une autre, ont ététouchés par Harvey.» Par ailleurs les diri-geants et joueurs de Houston, une deséquipes de basket-ball professionnelles del’Etat sinistré du Texas ont, à leur tour,apporté une aide de 10 millions de dollarsà la population avec ce touchant message:»nos cœurs sont tristes en voyant la dé-vastation à laquelle doivent faire face autantnos amis, les membres de nos familles etnos voisins».

Par ailleurs, l’une des stars américai-nes de la balle au panier, Paul Christie quivient à peine de s’affilier à Houston aprèsun passage à Los Angels Clippers, a aussieu cet élan du cœur en faisant un donpersonnel de 50.000 dollars à un Fondsmis en place par une autre superstar dufootball américain J.J. Watt, joueur profes-sionnel de la formation de Houston. Cu-rieuse coïncidence, Paul Christie évoluaitau sein de New Orléans quand Katrinaavait touché cet État.

Ce Fonds à peine levé avoisinait déjàla somme de 3,25 millions de dollars grâceà la générosité de plusieurs sportifs etmusiciens. C’est comme qui dirait «aupays de l’Oncle Sam la générosité a unesignification toute particulière.

Des fortes craintesde maladiesinfectieuses

La crainte demeure forte après le pas-sage de la tempête Harvey. On craint-nonsans raison-que les vraies conséquencessoient-pour certains habitants du Texas-àvenir sur le plan de santé. C’est le cas dela population habitant les environs d’un siteindustriel à Arkana, en proie à un incendiequi dégagerait des fumées, lesquelles pour-raient se révéler très toxiques, selon lapresse. Même si les avis semblent parta-gés entre ceux qui estiment que cette fu-mée ne serait nullement nuisible à la santéet d’autres qui soutiennent le contraire.

Mais les médias notent que cette usinechimique qui produit des matières organi-ques utilisées dans les plastics se trou-vait jusqu’au week-end dernier sous deuxmètres d’eau et ne disposait plus d’élec-tricité pour rafraîchir ses produits. Des ex-plosions, souligne-t-on par ailleurs, ont étéentendues. Et ce ne serait pas un casunique dans la région. Décidément Harveyaura été plus que dévastateur !

La First LadyMelania sous le feu

des critiquesEtre la Première Dame d’un pays

comme les États –Unis n’est pas choseaisée, car rien n’échappe à la presse àsensation qui décrit tous ses faits et ges-tes.

Melania, l’épouse de Donald Trumpavait-comme dit ci-haut-accompagné leprésident au Texas qui était, on le sait, enproie à de terribles inondations dues àl’ouragan Harvey devenu ensuite une tem-pête tropicale. Quoi de plus normal.

Mais le lendemain, c’est la levée deboucliers dans les médias et réseaux so-ciaux: l’habillement de la Première Damen’aurait pas été adapté à la circonstance,jugée trop coquette. «Sortie de la MaisonBlanche chaussée de talons-aiguilles noirsavec un blouson kaki sur pantacourt et hautnoirs», et des lunettes d’aviateur, elle adébarqué d’Air Force One au Texas enjeans noirs, avec une chemise blanche,des chaussures de sport et une casquette«Flotis»(First Lady of United States) vis-sée sur la tête.

Pour ces incontournables«paparazzis», Melania donc se seraittrompée de circonstance. Elle aurait pucarrément se mettre en basket. Mais lestenants de cette ligne auraient certaine-ment oublié une vérité cardinale: dans beau-coup de milieux aisés, la modestie n’estpas nécessairement une vertu.

2020:Le sénateurBernie Sanders en

campagnepermanente?

Depuis qu’il a frôlé la victoire face àHillary dans la course à la candidatureDémocrate pour la dernière présidentiellede 2016, le vieux sénateur de Vermont sesent pousser des Ailes. On le dit en cam-pagne permanente pour préparer 2020.Bernie Sanders y sera candidat indépen-dant. Lui au moins ne fait aucun mystèrede ses intentions .Il l’a dit et répété haut etfort. Il veut prendre la place de Donald Trumpà l’issue la prochaine présidentielle.

A l’instar de l’ancienne Secrétaired’Etat, il vient de présenter son «livre pro-gramme» qui sort ce mardi en librairie, avecun titre très évocateur «une révolution: unavenir dans lequel nous pouvons croire».

Son lancement s’est fait très récem-ment à guichets fermés devant près de2100 participants (qui ont selon la pressedû payer 25 dollars chacun sur la toile) dansl’immense nef de l’église de Riverse, aucœur de l’Université de Columbia, à Man-hattan. Autant dire que Bernie Sanderscontinue à faire courir du beau monde.

Dans son discours de circonstance,l’orateur a évoqué Martin Luther King, lecombattant des droits civiques «qui avaiten ce même lieu prononcé un certain 4avril 1967, un discours contre la guerre au

Vietnam et qui a eu le droit d’être con-damné par 160 journaux.»

Le bouquin, a souligné le sénateur, estdédié à la jeunesse de 2017, une «généra-tion la plus progressiste qu’ait connue cepays. «Cet ouvrage de 223 pages, a-t-ilmartelé, est un kit de jeunesse constante».

...»Vous vous êtes opposés au racisme,au sexisme, à l’homophobie et l’oligarchie.Vous comprenez que la cupidité et le ni-veau grotesque des inégalités que nousvivons ne sont pas ce que doivent être lesÉtats-Unis. Vous savez que le changementclimatique est réel. Le but de ce livre estde convertir cet idéalisme et cette généro-sité d’esprit en activité politique’’.

Et Bernie Sanders de poser la ques-tion essentielle de son point de vue: «Pour-quoi Donald Trump a-t-il gagné’’ ? Et d’yrépondre sans la moindre hésitation, dixit:«Ce serait une erreur de croire que sesélecteurs ne sont que des racistes ou deshomophobes. Ce n’est en fait pas lui qui agagné l’élection. Mais c’est le Parti Dé-mocrate qui l’a perdue». C’est donc bel etbien parti pour le vieux Bernie Sanders quiaurait une revanche à prendre à la fois de-vant le Républicain Donald Trump maisaussi face à son Parti d’hier.

Bernie Sanders est désormais droitdans ses bottes.2020, il entend en décou-dre avec n’importe quel candidat. Parailleurs, Donald Trump s’est rendu samedi,accompagné de son épouse, à Houstonoù il s’est longuement entretenu avec lessinistrés pour un réconfort moral avant defaire un détour sur le New Orléans où latempête a également fait de nombreuxdégâts. Un geste très hautement appré-cié.

Du reste l’opinion est unanime: l’admi-nistration de Donald Trump a géré commeil se devait la catastrophe provoquée par ledernier ouragan

Tennis: SerenaWilliams est

devenue mère d’unepetite fille

Serena Williams, ex-numéro 1 mondialedu classement féminin de tennis (ATP), aeu sa première fille samedi au moment oùse déroule l’US Open de Flashing Mea-dow de New York. La bonne nouvelle a étéannoncée par l’entraîneur de la joueuseavant d’être confirmée par la propre sœurde Serena au cours d’un point de presse.

C’est très excitant et une nouvelle ab-solument merveilleuse, a dit la sœur aînéede Serena. L’organisation US Open a surson compte tweeter estimé «qu’avec cettejoyeuse nouvelle, Serena Williams vient deremporter un nouveau titre de grand che-lem car, elle intervient au moment où sedispute le tournoi majeur de tennis de NewYork.

Devenue mère pour la première fois,Serena rangerait-elle définitivement sa ra-quette? La réponse est négative. Car, l’ath-lète a tenu à préciser quelques semainesavant l’accouchement qu’elle reviendraitassez rapidement à son sport favori. Et à quelques jours de sa maternité, elle se li-vrait encore à d’intenses exercices physi-ques pour se maintenir en forme; et sesimages étaient projetées à la télévision pourpouvoir servir d’exemple à d’autres futuresmères.

Serena Williams aurait donc hâte derevenir très rapidement à ses premièresamours afin de reconquérir son titre.

MALU

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ETRANGER

Page 14 LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

Afrique : Le Kenyarepart en campagneaprès l’invalidation

de l’électionprésidentielle

Le Kenya se prépare à la prochainejoute présidentielle, après l’annulation le1er septembre de l’élection du 8 août laCour suprême. Le nouveau scrutin devraitse tenir dans 60 jours.

Pas de temps à perdre. Le présidentUhuru Kenyatta s’est dès le week-end der-nier remis à remobiliser ses électeurs.S’exprimant devant des centaines de par-tisans de son parti Jubilee encore sous lechoc, dans un quartier populaire de Nai-robi, il a lancé : « Le président de la Coursuprême et ses hommes viennent de direque cette élection est annulée. Nous re-tournons donc au charbon, la campagnereprend ». .

Celui que l’élection du 8 août avaitdonné gagnant continue d’afficher une trèsgrande confiance quant à l’issue de la nou-velle présidentielle. : « Aujourd’hui je suisdebout devant vous sans aucune hésita-tion, sans peur, en remerciant les Kényans.Vous nous avez déjà donné la majorité auSénat, parmi les gouverneurs, les assem-blées locales jusqu’ici à Nairobi, où Jubileeest majoritaire ». Et de poursuivre : « Onn’a pas peur ! Et vous, vous avez peur ?Etes-vous prêts à y aller ? Alors, qu’on enfinisse. Nous allons leur montrer que noussommes de vrais hommes ! » Devant sesfidèles, le président sortant a aussi insistéune nouvelle fois sur la nécessité de ga-rantir le calme dans ce pays traumatisépar le souvenir des violences post-électo-rales de 2013.

« Nous nelaisserons plus

jamais une électionêtre volée au

Kenya »Dans le même temps, les partisans de

Raila Odinga sont sortis par milliers dansles rues pour exprimer leur joie suite à ladécision de la Cour suprême d’invalider laréélection d’Uhuru Kenyatta. Dans un bi-

donville de la capitale, Kibera, où les parti-sans de l’opposition avaient affronté la po-lice il y a trois semaines après l’annoncedes résultats qui donnaient Uhuru Kenyattagagnant, l’heure était à la célébration.

Dans les rues de Kibera, la foule endélire dansait et chantait « Tibim », « ré-volution », le mot d’ordre de l’opposition.« Nous sommes très heureux, nous som-mes très enthousiastes, nous remercionsDieu, nous remercions la Cour [suprême],le juge Maraga. Que dieu bénisse Maraga,il a nous a rendu justice ! Nous ne laisse-rons plus jamais une élection être voléeau Kenya….», lancent des voix. Dans lebidonville de Kibera, fief de Raila Odinga,on est enthousiaste à l’idée d’aller voterune seconde fois. « Oui, il a une chance,il a 99 % de chances, parce que ses votesont été volés. Il sera le prochain prési-dent », veut croire un supporter, plein deconfiance dans la victoire de l’opposant.

« C’est une victoire pour notre pays, lesKenyans d’aujourd’hui et les générations àvenir. La souveraineté du peuple, le res-pect de la loi et des institutions, l’ont em-porté » s’enthousiasme-t-on : « Nous at-tendons qu’une nouvelle commission élec-torale soit nommée. L’actuelle est biaisée.Elle n’est pas indépendante, pas impartiale.Elle ne peut plus être un arbitre », sou-tient-on encore dans le camp d’Odinga.

Les missionsd’observation

électorale sur ladéfensive

Certaines missions d’observation sontsur la défensive vendredi, d’autant que lesmotivations précises de la décision de laCour suprême ne sont pas encore pu-bliées. Ainsi, la mission de l’Unioneuropéenne dit avoir pointé dès le 10 aoûtdes difficultés des membres de bureauxde vote à remplir les PV ou encore, le 16août, les retards dans la publication de cesPV.

Les mêmes problèmes avaient été sou-levés par l’organisation américaine NDI quireste prudente dans sa dernière déclara-tion.

Quant à la mission du centre Carter,dirigée par l’américain John Kerry et laSénégalaise, Aminata Touré, elle se dé-

fend en faisant valoir que la décision de laCour suprême est « focalisée sur les pro-blèmes de transmission des résultats etnon sur le processus de vote et de dé-compte des voix ».

Uhuru Kenyatta sedéfoule enfin sur la

Cour suprêmeAlors que la coalition de l’opposition,

Nasa, ainsi que son candidat, Raila Odingane cachent pas leur joie après l’invalida-tion de la présidentielle d’août, dans lesrangs du Jubilee, la colère gronde mêmesi l’on se plie au verdict de la Cour. Poureux, les irrégularités mises au jour ne sontpas suffisantes pour annuler une élection,car elles ne prouvent pas la victoire de RailaOdinga, le 8 août. Certains ont déjà dé-noncé une décision « à caractère politi-que ».

Après une première sortie tempérée oùil avait dit accepter la décision de la courmême s’il ne la partageait pas, Uhuru Ke-nyatta s’est exprimé le week end devantles élus de son parti et a durci le ton àl’égard des magistrats de la Cour suprême.

« Nous respectons le verdict, maisnous l’examinerons en temps voulu et nousréglerons le problème », a déclaré UhuruKenyatta dans une attaque à peine voiléeà l’encontre de la Cour suprême. « Nousne nous laisserons pas intimider par laCour », renchérit son colistier, WilliamRuto.

Les observateurs notent là une ambi-valence qui fait craindre une campagne rudeet heurtée entre les deux camps adverses.Dans le centre du Kenya, fief de UhuruKenyatta, les élus locaux promettent déjàune victoire encore plus écrasante, auxprochaines élections. Le Jubilee sembleainsi être déjà entré en campagne.

William Ruto a lui aussi promis une vic-toire, cette fois avec plus de 70% des voix.« Le parti n’acceptera pas un changementde commission électorale, comme le de-mande l’opposition », prévient-on dans cecamp.

Comment refaireune élection?

La Cour suprême kényane va publiersous 21 jours davantage de précisions sur

sa décision d’annuler le vote du 8 août.Sans ces précisions, la Commission élec-torale ne saura pas sur quoi devront porterles améliorations et les corrections dansle système. « Tant que la Cour suprêmen’a pas donné ses raisons, on ne sait passi les membres de la Commission électo-rale devront être remplacés, ni commentsera organisée l’élection », expliquent lesexperts qui font remarquer également quesi la nouvelle élection est censée être or-ganisée sous 60 jours, et que la Cour su-prême en met 21 à donner des explica-tions sur sa décision, il ne restera qu’unpetit mois pour mettre sur pied le scrutin.

Par ailleurs, juge-t-on, si la Commis-sion électorale doit être remplacée, commele demande l’opposition et notamment sonleader Raila Odinga, il paraît difficile depenser que de nouveaux commissairespourraient organiser le vote avec des stan-dards et une qualité suffisante. Le spécia-liste du Kenya estime aussi que le mes-sage envoyé par la Cour suprême aveccette décision est « qu’elle n’accepteraitplus d’élection avec des standards faibles.Donc maintenant, il y a un nouveau risquequ’on ait une nouvelle élection avec unemauvaise qualité, qui sera à nouveau in-validée, parce qu’avec sa décision, la coura créé un précédent. »

Pour l’heure, l’une des seules certitu-des concernant l’avenir de la Commissionélectorale, à qui la Cour suprême repro-che des problèmes dans la transmissiondes résultats électoraux, est qu’elle pré-voit des « changements internes de per-sonnels et de procédés dans l’organisa-tion d’une nouvelle élection présidentielledans 60 jours. »

Par la voix de son président WafulaChebutaki, elle « invite le bureau du pro-cureur à mener rapidement et efficacementune enquête et à poursuivre tout membrede la Commission qui pourrait être impli-qué dans des violations des lois électora-les. » Wafula Chebutaki presse égalementla Cour suprême de publier son jugementcomplet au plus vite pour permettre à laCommission « d’avoir une vision complètedes points sur lesquels [elle doit se] con-centrer ».

Le coût de l’électionSelon un rapport du Trésor publié ke-

nyan en juillet, près de 50 milliards de shil-lings (environ 410 millions d’euros) ont étéalloués au processus électoral. La plusgrosse part de cette somme était attribuéeà la Commission électorale.

Normalement, pour le nouveau scrutin,tout ne sera pas à repayer, puisque la pos-sibilité d’un second tour était envisagée,et que les agents électoraux sont déjà for-més. Mais il y a aura de nouveaux bulle-tins à commander. Or, le contrat contro-versé passé à une société de Dubaï pourla présidentielle dépassait les 20 millionsd’euros.

Qui plus est, si la Cour suprême de-mande la mise en place de nouveaux stan-dards de qualité, il pourrait y avoir d’autrescoûts supplémentaires, les anciens logi-ciels risquent de ne plus être utilisés.

A cela s’ajoutent des coûts indirects,notamment liés à la sécurité autour duscrutin. Sans compter les dépenses decampagne des candidats. La coalition del’opposition menée par Raila Odinga, laNasa, s’est ruinée après la campagne pourle 8 août.

A signaler que le Kenya est « le qua-trième pays dans le monde et le premieren Afrique à annuler une élection présiden-tielle. Les trois autres pays sont l’Autri-che, les Maldives et l’Ukraine.

La CITAF avec RFI

peine d’un cycle de violences indicibles etqui s’est réfugié dans une base de laMONUSCO en se présentant comme unjournaliste, ce qui ne saurait en tout étatde cause fonder une quelconque immunitéen sa faveur. Des témoins affirment queles soldats n’ont pas pénétré dans l’en-ceinte de la base. Ils se sont référé à leurssupérieurs. C’est ce qui explique que l’in-dividu n’ait pas été appréhendé, ayant ainsibénéficié de l’asile de la représentation lo-cale de la MONUSCO. L’affaire sera doré-navant suivie par les autorités gouverne-mentales et judiciaires congolaises com-pétentes pour qui la MONUSCO n’a pasvocation à protéger des auteurs de faitscriminels au motif qu’ils seraient journalis-tes. Ce serait attentatoire et au droit inter-national et à l’accord de siège conclu en-tre la RDC et l’ONU.

Violation d’installations diplomatiques de l’ONU à Kananga

Le torchon brûle entre la MONUSCOet le Gouvernement de la RDC

Mise au point du commande-ment du secteur opérationnel

des Fardc au Grand KasaïDans un entretien avec la presse lo-

cale, le l ieutenant-colonel AnthonyMualushayi, porte-parole du secteur opé-rationnel des FARDC a fait une mise aupoint où il reconnaît que les éléments desFardc avaient pénétré dans l’enceinte de la base de la Mission onusienne, mais niequ’ils aient été porteurs d’armes.

« Les militaires du secteur opération-nel au Grand Kasaï qui étaient dans l’en-clos de la Monusco n’ont violé aucune loi.Nous avons tous entendu le communiquéde Maman Sidikou, les photos sont là, moij’étais présent pour prendre des photosavec le Général, nos militaires n’avaientaucune arme », a-t-il souligné.

Les forces de la Monusco ont empê-ché aux militaires des FARDC de sortir del’enceinte de leur QG pour qu’un constatofficiel de leur intrusion soit fait. « C’est

(suite de la page 4) dans les habitudes de la Monusco. Jepense qu’elle a un agenda caché. Elle doitêtre sérieuse avec nous, très sérieuse aussiavec le peuple congolais. Nous sommesdans un pays qui a des lois et non unejungle pour voir des bandits se métamor-phoser, aller à l’étranger pour complotercontre le pays; je pense que même les paysqui composent la Monusco ne peuvent pasaccepter », a déclaré l’officier.

S’agissant de la demande de poursui-tes formulée par la Monusco, il s’insurge :« C’est une vaste blague de la part de laMonusco, a-t-il dit. Elle n’a aucune déci-sion sur le secteur opérationnel au GrandKasaï, je suis dans mon pays, je respecteses lois, je ne suis ni en Tunisie moins auPakistan. La Monusco doit revoir ses mé-thodes de travail, elle doit se rabaisser etcomprendre qu’elle est partenaire et ne doitnous imposer n’importe quoi ».

Affaire à suivre !Jay KUMWAF

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SPORTS

Page 15LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

LA CITE AFRICAINE

Le Viseur

(suite de la page 1)tour, la Commission électorale était censée organiser celui-ci endéans30 jours. Combien à plus forte raison ne devrait-elle pas le faire surdes délais deux fois supérieurs.

Il reste que la décision de la Cour suprême de justice du Kenyademeure une grande première et héroïque de la part des juges ke-nyans. Dans ce continent qui est l’Afrique, les pouvoirs en placen’ont pas coutume d’organiser les élections pour les perdre. Un chefd’Etat en fonction qui organise les élections auxquelles il est candi-dat et les perd, c’est une situation presque contre nature qui faitpasser le malheureux pour un étourdi politique. Dans ce continentqui est le nôtre, les opposants n’ont pas coutume de faire confianceaux cours et aux juges électoraux. Et pour cause ! Les juridictionssont généralement accusées d’être aux ordres et à la solde du pou-voir, de ne relayer que ses volontés, l’art ne consistant alors pourelles qu’à trouver l’habillage et la justification juridiques aux impostu-res. Les exemples en la chose abondent. Dans ce Kenya même, lapublication des résultats de l’élection de 2007 n’avait-elle pas con-duit à de fortes contestations et à l’éclatement d’une guerre civilepost-électorale ? Et cette fois encore, le perdant annoncé, RailaOdinga, a longtemps hésité avant d’en référer à la Cour. Ce ne futqu’à la toute dernière minute qu’il déposa son recours, sans se fairetrop d’illusions, n’est-ce pas ? D’expérience, dans nos pays, en Afri-que, il peut tout au plus être envisagé une annulation partielle derésultats par les cours, sans que rien ne soit fondamentalement re-mis en cause. La rengaine est connue : ‘’ les irrégularités observéesne sont pas de nature à modifier la tendance générale manifestée nià inverser l’ordre d’arrivée des candidats’’. En cela, le Kenya vientdonc de prendre date.

Il y a là plusieurs leçons à tirer. La première est que les contesta-taires de résultats électoraux doivent se prémunir de la capacité decollecter les preuves pour documenter leur dossier devant les juridic-tions. Si la Cour kenyane a tranché comme elle l’a fait, c’est parceque des éléments probants avaient été mis à sa disposition par l’op-position. Deuxième leçon : la démocratie véritable n’est tangibleque quand ‘’le pouvoir arrête le pouvoir’’, comme disait Montesquieu.C’est-à-dire quand il y a des institutions fortes, à l’image ici de ladémonstration faite par la Cour Suprême du Kenya. Ce qui supposeégalement que ces institutions soient constituées d’hommes de poi-gne, de caractère et d’honneur, car les institutions ne valent que cequ’en font leurs animateurs. D’autre part, l’indexation et l’humiliationinfligée à la Commission électorale par la Cour suprême vient rappe-ler la part cruciale des organismes de gestion des élections dans lamanifestation de la sincérité des urnes. Voilà qui met ainsi en exer-gue la responsabilité morale que ces OGE peuvent porter dans laprécipitation des pays vers des conflits postélectoraux sanglants,avec leurs cortèges de destructions et de morts. Autre revers à noter,c’est celui subi par les missions d’observation électorale nationales,africaines et internationales qui viennent de faire ici l’objet d’un vérita-ble rappel à l’ordre. Les MOE sont devenues essentielles dans lacrédibilisation des scrutins. Mais, comme vient de l’attester la jus-tice kenyane, ces missions font parfois preuve de complaisance endélivrant des satisfécits ou des anathèmes qui sont loin d’être paro-les d’évangile.

Mais, il faut également féliciter les protagonistes de cette élec-tion annulée pour leur sens de responsabilité. Contre la mauvaisefortune d’une décision qui invalide sa victoire et amène à rebattretoutes les cartes, le vainqueur contrarié n’a pas appelé ses partisansà descendre dans la rue et à casser la baraque. Bien qu’il se dise endésaccord avec la Cour, le président Uhuru a su garder bonne me-sure et annoncé qu’il respectait le verdict. Saluons le geste ! Mêmesi d’aucuns pourraient arguer que la CPI est passée par là, l’hommeayant eu à y comparaître pour avoir été accusé de crimes contrel’humanité à la suite des violences post-électorales de 2007-2008,avec plus de 1330 morts et 600.000 déplacés. Chat échaudé ! Mêmeattitude modérée chez Raila Odinga, le vétéran de l’opposition ke-nyane qui en était à sa quatrième défaite, déjà battu en 2013 par Kenyatta, après deux échecs antérieurs en 1997 et 2007. Ni avant,à la proclamation d’une victoire qu’il contestait à l’adversaire, ni après,à l’annonce de son annulation, il n’a voulu que se reproduise le schémade violences passées au Kenya. Ce sont là des comportements àencourager dans cette chère Afrique.

Il n’y a point de doute, cette leçon venue du Kenya pose unepierre dans l’édification d’une justice africaine libre, souveraine etindépendante. Reste à espérer que cet exemple de la Cour suprêmekenyane trouve écho et en inspire d’autres et davantage, de manièreà faire mettre véritablement en mouvement l’éveil et l’affirmation dela démocratie africaine.

Mantha L.

La leçon kenyane

Pour la 4è journée, laRDCaffronte la Tunisie, cemardi 05/09/2017au stade desMartyrs à Kinshasa. Dans cestade où elle ne s’est jamaisinclinée depuis le démarrageles éliminatoires du MondialRussie 2018, les sportifs con-golais espèrent que les Léo-pards parviendront à battre lesTunisiens.

Battus (2-1) le vendredi 1er

septembre par les Aigles duCarthage de la Tunisie, austade de Radès de Tunis pourla 3è journée, les Léopards dela RDC qu’on avait pas recon-nus cause de leur jeu bouillon,sont condamnés à l’emportersur leurs adversaires pour seremettre dans la course etpourquoi pas, reprendre lacommande que leur ont chipéles Tunisiens.

Interviewé après la défaitecontre la Tunisie, le coach F.Ibenge s’est exprimé en di-sant : ‘’Nous avons procédéavec le système de 4-4-2 etpuis on est revenu après avecun 4-3-3 pour récupérer plusde ballon et nous avons con-clu avec une pointe de basse,donc on a changétrois fois desystème. On était mieux dansl’impact, mais il nous a man-qué un peu de temps pour re-venir au score. Mais il nousreste le match retour qui est

décisif où nous avons notredestin entre nos mains’’. Poursa part , le coach TunisienNabil Maâloul a déclaré : ‘’Ona su jouer surtout derrière surles erreurs des défenseurscongolais. Voilà, on a réussi amarqué deux buts, c’est l’es-sentiel. Et le plus important,c’était les 3 points. Maintenant,on est premier avec 9 points.A nous de bien gérer le matchretour dans 4 jours à Kinshasa.On va jouer notre match àfond.On ne va pas changer detactique et de mentalité, on vajouer pour gagner le match’’.

Comme on le voit, les Tuni-siens ne vont pas descendresur l’aire de jeu en victimes ex-piatoires. Florent Ibenge estcontraint de monter uneéquipe à même de redonnerespoir au peuple congolais. Laprestation des Léopards à Tu-nis n’avait pas convaincu. Lesfauves congolais étaient pres-qu’inexistants au milieu du ter-rain, laissant la direction desopérations à leurs adversai-res. En défense, IssamaMpeko n’était pas à sa placeet Jordan Ikoko était tout letemps pris de vitesse par l’ailiertunisien. L’on ne gagne pas unmatch sans dominer le milieudu terrain. Chancel Mbemba,Merveille Bope et Gaël Kakutaétaient dominés par leurs ad-

versaires. Conséquence, mal-gré la percussion de Mubeleet Cédric Bakambu, l’attaquen’avait pas bénéficié des bonsballons. Et surtout une raretéen deuxième mi-temps quandl’équipe de la RDC était tota-lement méconnaissable.

Que dire de plus ?La victoire des Léopards

est possible. Mais il faudra unréaménagement de l’effectif.Issama à droi te à la placed’Ikoko, Ngonda à gauche etrenforcer le milieu par JoséMpoku qui porte la balle. Cen’est qu’à ce t itre que leBakambu, Mubele etKabananga qui ont la vitesse,peuvent faire la différence. Pasd’alternative donc pour lesLéopards, battrela Tunisie quia pris la tête du groupe avec 9points +4, Rdc 6 points +4,Guinée 3 points +1 et Libye 0point -6. A cet effet, tous lessupporters congolais doiventpousser les Léopards à la vic-toire finale pour aller au Mon-diale Russie 2018. Les pointsengrangés dans la confronta-tion directe entre ces deuxpays est un critère importantqui va certainement départa-ger les 2 équipes en casd’égalité de points à l’issue deséliminatoires.

BOYENA & Gustave KAPITA

En prévision de leur participa-tion à la phase finale de l’Afro-basket 2017 messieurs qui vadémarrer le vendredi 8 septembreà Tunis, les Léopards messieursont enregistré une troisième vic-toire en match de préparation.

En effet, ils ont battu leurshomologues de la Rca sur lescore de (70-53). Cette victoireaugure de lendemain meilleur pourles fauves de la RDC qui évolue-

ront dans le groupe A basé à Tu-nis en compagnie du tenant dutitre Nigéria, Mali et la Côted’Ivoire.

La phase finale Afro-basket2017 messieurs se joue dansdeux sites à savoir : Tunis avec 2groupes A et C où l’on retrouveTunisie, Guinée Conakry, Rwandaet Cameroun. L’autre site estbasé à Dakar au Sénégal avec 2groupes B et D. Dans le groupe

B l’on retrouve l’Angola, la RCA,le Maroc et l’Ouganda. Et dansle groupe D : Sénégal, Mozambi-que, Egypte et RSA.

Calendrier des LéopardsVendredi 08/09/2017Mali-RDC :Samedi 09/09/2017RDC-Côte D’Ivoire :Dimanche 10/09/2017Nigéria-RDC :

BOYENA & Gustave KAPITA

Sauf changement de dernièreminute, l’équipe nationale juniordames de la RDC, participe auchampionnat d’Afrique pour cettecatégorie d’âge à Abidjan.

Les Léopards juniors damesqui sont placées dans le même

groupe que leurs homologues duCap Vert, Mali et de la CôteD’Ivoire, devraient livrer hier lundileur première rencontre de la com-pétition suivant le calendrier ci-après :

Lundi 04/09/2017RDC-Cap Vert :Mardi 5 septembre 2017Mali-RDCMercredi 6 septembre 2017RDC-Côte D’Ivoire :

BOYENA

HandballLa RDC participe au championnat

d’Afrique juniors dames à Abidjan 2017

Basket-ball

Les Léopards messieursrassurent pour l’Afro-basket

masculin Tunisie 2017

Eliminatoires Mondiale Russie 2018

Rdc-Tunisie, échecinterdit aux Léopards

ce mardi au SM

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Page 16 LA CITE AFRICAINE N° 1290 DU 05 SEPT 2017

NATION LA CITE AFRICAINE

La journée de samedi 2 sep-tembre, le gouverneur de provincedu Kongo Central, JacquesMbadu Nsitu, a fait une grosse etagréable surprise à tous les usa-gers de la route Mpozo ainsi qu’àtoutes les familles riveraines. Il estvenu non pas pour constater l’étatdans lequel se trouve ce tronçonroutier partant du Pont Mpozo jus-qu’à A 15 en passant par Mvuadu.Le gouverneur venait procéder au

lancement des travaux de géniecivil sur cette route de grandeimportance dans la circulation despersonnes et des biens. Elle estla voie obligée pour tous les véhi-cules, marchandises et person-nes partant de Matadi vers Kins-hasa et vice-versa. Or, du fait pré-cisément de cette fréquence, cetronçon s’était dégradé sensible-ment avec l’usure du temps. Il ya lieu de noter que la routeMpozo-Mvuadu-A 15, était deve-

nue un chemin de calvaire pourles usagers, avec des bosses,des nids de poule tout le long.

Voilà donc qui a amené le gou-verneur Jacques Mbadu Nsitu àen programmer le démarrage destravaux de réfection pour la revê-tir d’une nouvelle robe.

Pour garantir une certainedurabilité à cette route par rap-port à l’expertise antérieurementutilisée, il est prévu l’utilisation de

la technique de bétonnage au lieude l’asphaltage. Les travaux sontfinancés par la Société congolaisede péage, Socope, dans le cadredu contrat de concession avec legouvernement central dans l’en-tretien de la nationale n°1. Ils du-reront 4 mois.

S’étendant sur une distancede 3.500 mètres de long, ce tron-çon aura une largeur de 9 mè-tres. Le béton qui y sera couléaura 30 cm d’épaisseur.

Le ministre provincial del’Education Florian MasakiNzembele, assumant l’intérim deson collègue des infrastructureset travaux publics a eu les motsjustes pour exalter les efforts quene cesse de déployer le chef del’Etat, Joseph KabilaKabange dans le cadrede la paix, une denréeprécieuse, sans laquellerien ne peut se réaliser. Iln’a pas manqué non plusde mettre en évidencel’implication du gouver-neur Mbadu qui démon-tre, au travers de sesœuvres, qu’il est totale-ment engagé à matériali-ser le concept de la Ré-volution de la modernitéprônée par le Raïs. Leministre a fait état notam-ment des démarches ef-fectuées à Kinshasa parle gouverneur pour obte-nir la programmation dela réfection de cetteroute. Il a par ailleurs in-vité la population à pou-voir s’adapter et à adopter uncomportement civique, correct etresponsable en vue de protégeren tout et pour tout cet ouvragepublic. Il a, en outre, souligné queles dispositions pratiques serontpréconisées par le maire de Ma-tadi et l’équipe de sécurité pourorganiser le filtrage des véhicules.

C’est vêtu d’une salopetted’ingénieur civil que le gouverneurJacques Mbadu est monté auvolant d’un engin de chantier pourdonner le coup d’envoi des tra-vaux, sous les acclamations desmembres du gouvernement pro-vincial et du conseil de sécuritéprovincial, de plusieurs notabilités

Le gouverneur Mbadu au volant d’un lourd engin de génie civil,donnant le go des travaux

de la province et d’une foule d’ha-bitants venus vivre l’événement.

Pour rappel, ce tronçon avaitété réhabilité il y a une dizained’années, sur implication person-nelle du chef de l’Etat, JosephKabila Kabange.

Satisfecit pour lestravaux exécutés sur

l’axe Londe-PlaceM’Zee

Rappelons que d’autres chan-tiers sont en cours à travers laprovince pour la construction oula réhabilitation des infrastructu-res routières. C’est entre autresle cas des travaux programmésentre Londe et la fourche au ni-veau de la Place M’Zee Laurent-Désiré Kabila en face du campmilitaire Redjaf, à Matadi. Cetronçon routier qui était pendantplusieurs années un casse-têtepour les camionneurs et leurs

Jacques Mbadu, après le lancement des travaux

Kongo  Central

Le gouverneur Mbadu lance lestravaux de bétonnage du tronçon

routier Mpozo-Mvuadu-A15, sur la RN1passagers est en train de subirdes transformations saluées avecsatisfaction par la population.Personne ne sait plus se plain-dre par rapport à ce qu’était cetteroute. Les travaux en cours ontrespecté toutes les normes en la

matière, commente-t-on, tant il estclair que l’on n’a pas lésiné surles moyens pour offrir au chef-lieude la province du Kongo Centralcette belle route.

Oui, la dynamique de la révo-lution de la modernité est bien enœuvre en tant que système depensée, de volonté et d’action duChef de l’Etat et ici relayé par legouverneur de la province duKongo Central, artisan de lamétamorphoser constatée encette partie du Sud-Ouest de laRépublique Démocratique duCongo.

LuZolo  N’ZeKa