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22 ème ANNIVERSAIRE / Jeudi 3 JUILLET 2014 FESTIVAL LE PRINTEMPS DES ORGUES Olivier VERNET et Cédric MECKLER, orgue à 4 mains Isabelle et Florence LAFITTE, piano à 4 mains 1 ère partie Cathédrale d’Angers / 20h00 / Création Brahms : un concerto imaginaire 2 ème partie Grand-Théâtre d’Angers / 21h30 avec la participation d’Hélène DESMOULIN, pianiste Concert autour du Double Pleyel avec le soutien de l’État, de la Région des Pays de la Loire, des Conseils Généraux de Maine-et-Loire et du Haut-Rhin, de la Ville d’Angers, du Centre Culturel de Rencontre des Dominicains de Haute Alsace, de la Caisse des Dépôts, de Mécène-et-Loire, du Crédit Mutuel, de Desevedavy Pianos, d’Avenir Automobiles – Partenaire AUDI, des sociétés A.M.A. assainissement travaux pétroliers et Logémaine.

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22ème ANNIVERSAIRE / Jeudi 3 JUILLET 2014

FESTIVAL LE PRINTEMPS DES ORGUES

Olivier VERNET et Cédric MECKLER, orgue à 4 mains Isabelle et Florence LAFITTE, piano à 4 mains

1ère partie Cathédrale d’Angers / 20h00 / Création

Brahms : un concerto imaginaire 2ème partie Grand-Théâtre d’Angers / 21h30

avec la participation d’Hélène DESMOULIN, pianiste

Concert autour du Double Pleyel avec le soutien de l’État, de la Région des Pays de la Loire,

des Conseils Généraux de Maine-et-Loire et du Haut-Rhin, de la Ville d’Angers, du Centre Culturel de Rencontre des Dominicains de Haute Alsace,

de la Caisse des Dépôts, de Mécène-et-Loire, du Crédit Mutuel, de Desevedavy Pianos, d’Avenir Automobiles – Partenaire AUDI,

des sociétés A.M.A. assainissement travaux pétroliers et Logémaine.

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Programme 1ère partie – Cathédrale d’Angers / Création

Johannes Brahms (1833-1897) Un concerto imaginaire

Concerto Opus 83, transcription Paul Fiodorovitch Juon (1872-1940) :

Allegro non troppo Allegro appassionato

Concerto Opus 15, transcription Theodor Kirchner (1823-1903) :

Adagio Rondo

Olivier VERNET et Cédric MECKLER, orgue à 4 mains Isabelle et Florence LAFITTE, piano à 4 mains

Deux duos de clavier, reconnus chacun dans sa discipline instrumentale, se conjuguent en un octuor de mains dans une formation inédite, au service d'un Concerto imaginaire, agencement de quatre mouvements issus des deux Concertos pour piano et orchestre de Johannes Brahms : l'Allegro non troppo et l'Allegro appassionato du Concerto Opus 83, puis l'Adagio et le Rondo du Concerto Opus 15.

Ces transcriptions d'époque des deux concertos, réalisées par des proches de Brahms et originellement destinées pour deux pianos à huit mains, et adaptées par les interprètes pour la configuration unique au monde d'orgue à quatre mains et piano à quatre mains, ont été enregistrées dans leur intégralité en juin 2013 à la Cathédrale d’Angers dans le cadre du Festival Le Printemps des Orgues et ont fait l’objet d’un double CD salué par la presse spécialisée nationale et internationale.

Le résultat sonore est d'une richesse sonore et d'une puissance expressive jusque-là inégalées.

Programme 2ème partie – Grand Théâtre d’Angers

Concert autour du Double Pleyel Isabelle et Florence LAFITTE, pianistes duettistes

en compagnie d’Hélène DESMOULIN, pianiste et d’Olivier VERNET et Cédric MECKLER

Johannes Brahms (1833-1897) Poco Allegretto de la symphonie n°3, Op.90

Transcription pour 2 pianos à 8 mains, Robert Keller Lafitte/Vernet-Meckler Quartet

Claude Debussy (1862-1918) Petite Suite

Florence Lafitte et Hélène Desmoulin

Darius Milhaud (1892-1974) Scaramouche

Florence Lafitte et Hélène Desmoulin

Sergeï Rachmaninov (1873-1943) Romance pour 6 mains

Hélène Desmoulin, Duo Lafitte

Percy Grainger (1882-1961) Fantaisie sur Porgy and Bess de Gershwin

Duo Lafitte

Autour du double-piano historique Pleyel du Centre Culturel de Rencontre des Dominicains de Haute Alsace, construit en 1895, cinq artistes se retrouvent pour un moment de partage et d'émotion à 4 mains, 6 mains et 8 mains !

Comme Pleyel l'avait imaginé en inventant cet instrument rare et insolite, les pianistes, lors de retrouvailles en forme de ronde musicale, font revivre l’opéra au salon.

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Le Duo Vernet-Meckler La carrière exceptionnelle d’Olivier Vernet confirme l’espoir suscité par les

nombreuses distinctions recueillies durant ses études auprès de Gaston Litaize au CNR de Saint-Maurdes-Fossés, Marie-Claire Alain au CNR de Rueil-Malmaison, et Michel Chapuis dans la classe duquel il remporte le premier prix d’orgue au C.N.S.M. de Paris. Premier prix d’honneur, à l’unanimité, avec les félicitations du jury au concours international de l’U.F.A.M. à Paris en 1984, il remporte en 1991, le premier grand prix international d’orgue de Bordeaux. Il est lauréat des fondations Aram Khatchatourian, Marcel Bleustein-Blanchet pour la Vocation, Marcelle et Robert de Lacour, et Yehudi Menuhin. Reconnu comme l’un des plus brillants représentants de l’école française d’orgue, Olivier Vernet mène une carrière internationale, invité par les plus grands festivals. A Nantes, en janvier 2000, il donne plusieurs récitals à la Folle journée Bach. En février 2010, il inaugure l’année culturelle France-Russie au Théâtre Mariinsky (anciennement Kirov) de Saint-Petersbourg.

Olivier Vernet a enregistré à ce jour 90 CDs dont les intégrales des oeuvres de Bach, Bruhns, Buxtehude, Clérambault, Couperin, De Grigny, Hanff, Kneller, Mozart, Mendelssohn, Gade, Schumann et Liszt ainsi que l’intégrale des concertos pour orgue et orchestre de C.P.E. Bach, J.C. Bach, de Haydn, de Corrette et le premier enregistrement mondial à l'orgue des concertos pour 2, 3 et 4 claviers de Bach avec la participation exceptionnelle de Marie-Claire Alain. Récompensé par de très nombreux Diapason d’Or, Choc du Monde de la Musique, ffff de Télérama, 10 de Répertoire, Joker de Crescendo et Recommandé par Classica, il a obtenu les quatre récompenses les plus prestigieuses décernées par la presse francophone : le Grand Prix de la Nouvelle Académie du Disque pour son intégrale Buxtehude, le Grand Prix de l’Académie Charles Cros, le Grand Prix de l’Académie des Beaux-Arts et le Diapason d’Or de l’Année 2000 pour son intégrale de l’oeuvre de J. S. Bach.

Olivier Vernet est titulaire des grandes orgues de la Cathédrale de Monaco. A ce titre, il est aux claviers pour la cérémonie religieuse du mariage de S.A.S. Le Prince Albert II et Mademoiselle Charlène Wittstock, le 2 juillet 2011. Il enseigne à l’Académie de Musique Rainier III de Monaco et au Conservatoire à Rayonnement Régional de Nice. Il est directeur artistique du Festival International d’Orgue de Monaco et du Festival d’Orgue de Mougins. Olivier Vernet est Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.

Docteur en Médecine et Docteur en Neurosciences, Cédric Meckler travaille en tant que chercheur de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées.

Après une thèse de Médecine à l'Université Claude Bernard de Lyon, consacrée aux troubles mentaux de Robert Schumann, il a soutenu une thèse de Neurosciences avec le C.N.R.S. de Marseille, axée sur l'étude de l'activité cérébrale liée au contrôle de l'action motrice, notamment lors de la performance musicale, en particulier lors de la pratique instrumentale. « Grand amateur de piano », il se passionne très tôt pour le répertoire à quatre mains qu'il fréquente assidûment, en formation piano à quatre mains et deux pianos.

Le Duo Vernet-Meckler se forme lorsqu'Olivier Vernet souhaite explorer les pièces d’orgue trop rarement jouées dans leur version authentique à quatre mains, ou encore les grandes transcriptions pour cette formation. Cette impulsion se concrétise rapidement par plusieurs enregistrements salués par la critique : une intégrale Mozart (Choc du Monde de la Musique), une intégrale Mendelssohn avec la transcription du Songe d’une nuit d’été par l’auteur (Diapason d’Or, 4 étoiles Monde de la Musique, 5/5 Hifi-Video, Maestro de la revue Pianiste, Enregistrement de référence du dossier bicentenaire Mendelssohn de Diapason, Disque de l’année 2007 Audiophile Mélomane), un récital pour l’inauguration de l’orgue de la cathédrale de Tulle comprenant la création d’une oeuvre dédiée au Duo par Julien Bret (5/5 Hifi-Video, 4 étoiles Monde de la Musique), la transcription à quatre mains par Carl Reinecke de la célèbre Chaconne en complément de la réédition par Olivier Vernet de son intégrale de l'oeuvre pour orgue solo de Bach, un programme Joseph Haydn comprenant la Partita à quatre mains de découverte récente ainsi que les dernières Flötenuhr-Stücke très rarement jouées (4 étoiles Monde de la Musique, La Clef de ResMusica.com), l’intégrale de l'oeuvre pour orgue de Niels Gade (5 diapasons, Excellent Disque Classica), un programme autour de la danse hispanique intitulé "Pasión" (Ravel, Albeniz, De Falla, Piazzolla, et Cholley) comprenant des transcriptions par les compositeurs eux-mêmes et le Tango furioso dédié au Duo par Pierre Cholley (Disque de l’année 2011 Orgelnieuws), des extraits à quatre mains des Indes Galantes de Rameau (à partir des versions pour deux clavecins de l'auteur) sur l'orgue Jean-André Silberman de Soultz.

Outre une activité de concerts (Festival du Comminges, Festival International d’Orgue de Saint-Rémy-de-Provence, Festival d'Orgue de Belfort, Festival du Printemps des Orgues d'Angers, Festival International d’Orgue de Saint-Louis-des-français à Rome, Victoria Hall de Genève, Palau de la Música Catalana de Barcelone…), le Duo Vernet-Meckler consacre une importante part de son activité à la recherche et au développement du répertoire pour orgue à quatre mains. Olivier Vernet et Cédric Meckler collectent des partitions anciennes, souvent inédites ou conservées à l’état de manuscrits.

http://www.olivier-vernet.com/vernet-meckler-organ-duet.php

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Le CCR Les Dominicains de Haute-Alsace L’ancien couvent des Dominicains de Guebwiller est situé à proximité de

l'ancienne principauté de Murbach, sur un territoire classé Pays d'art et d’Histoire. Labellisé Centre Culturel de Rencontre, il est animé par un projet artistique musical et numérique, ce qui en fait sa spécificité et son identité unique dans le paysage culturel : concerts de tous styles programmés sous des formes originales, résidences d'artistes musiciens et vidéastes, actions auprès de publics très divers, projets d'éducation artistique auprès des publics jeunes.

L’ancien couvent dispose, au sein du Cloître, d'un Centre Audiovisuel, laboratoire de création audio numérique de pointe, spécialisé sur le mapping vidéo. Le Centre génère une activité artistique hors les murs qui fait rayonner l'esprit novateur de la Haute-Alsace et son esprit d'ouverture.

Le site est propriété du Conseil Général du Haut-Rhin.

www.les-dominicains.com

www.facebook.com/dominicains

Le Piano Double Pleyel En 1895, la firme Pleyel Wolf et Cie fabrique un double piano de concert à

deux claviers en vis-à-vis. Le piano double présenté aux CCR Les Dominicains de Haute-Alsace, n°119597, fait partie de la série des pianos doubles édités entre 1896 et 1943.

Propriété du Conseil Général du Haut-Rhin, cet instrument a appartenu aux chansonniers Jacques Pills et Georges Tabet. Ces musiciens de variété, furent ensemble ou séparément des acteurs de la vie musicale montmartroise, proches d'Edith Piaf, de Mireille, des Compagnons de la chanson, de Gilbert Bécaud… Pour mémoire Jacques Pills épousa Edith Piaf en 1952 et écrira pour elle en compagnie de Gilbert Bécaud Je t'ai dans la peau.

Il est difficile de savoir exactement combien d'instruments de ce type ont été fabriqués, il s'agit de quelques dizaines. On ne connaît actuellement qu'une dizaine d'exemplaires en état de fonctionnement, dont un à la Cité de la Musique à Paris. Trop encombrant et beaucoup trop lourd, ce type d'instrument n'a pas eu le succès attendu a une époque ou la transcription pour deux pianos permettait de découvrir ou de réentendre le répertoire symphonique sans inviter un orchestre a domicile.

Ce piano a été s'il on peut dire "usé" par le cabaret. Le Conseil Général a relevé l'intérêt des Dominicains pour l'instrument et n'a pas hésité à leur confier la mission de le faire remettre en état de jeu. Après avoir fait expertiser l'instrument par Michel Robin (Institut National du Patrimoine), un appel offre a été lancé pour choisir le facteur qui effectuerait les travaux. La réhabilitation de l'instrument a été menée avec le plus grand soin par Paul Winnitzki et Eberhardt Wilhelm facteurs de piano de Hambourg dans leur atelier Das Klavierstudio. Le double piano a quitté les Dominicains le 3 mars 2005 pour revenir le 28 septembre 2006. Le concert d'inauguration a eu lieu le 7 octobre 2006. Uwe Schultze, photographe, a suivi attentivement l'évolution de l'instrument au cours de sa restauration et a réalisé une série de photos, précieux témoin des différentes étapes des travaux.

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Le Duo Lafitte Isabelle et Florence Lafitte sont sœurs et jumelles. Voilà pour l’anecdote,

celle qui est reprise partout dans la presse. Passée la petite histoire, on entre dans un univers, celui du duo pour pianos, genre peu connu parce qu’exigeant, terriblement exigeant pour les artistes, donc rare. Il ne s’agit plus en effet de deux personnalités cumulées, associées comme deux demipianistes qui en feraient un seul, mais d’une entité aussi riche qu’un orchestre, aussi intransigeante qu’un quatuor à cordes lequel se réunit tous les jours d’abord et avant tout pour définir un son et pour le développer en le mettant au service d’œuvres.

Quarante six ans de travail, quarante ans de concerts. Tel est le résultat du Duo Lafitte quand il s’inscrit dans le temps. D’abord, il a fallu apprendre à jouer ensemble, c’est-à-dire à trouver à travers la rythmique, la pulsation commune. Non pas uniforme, commune. Comme un vieux couple où chacun trouve enfin son éclosion individuelle dans une évolution commune. L’émancipation est intérieure et musicale.

Vibrant, le duo de pianos prend un caractère terrible lorsqu’il affronte l’orchestre : l’Orchestre National de France sous la direction de Charles Dutoit, le Mozarteum Orchestra Salzburger en tournées sous la direction de Leopold Hager et de Hubert Soudant, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Orchestre Philharmonique de Hong Kong, l'Orchestre Royal Philharmonique de Flandres en tournée sous la direction de Kenneth Montgomery, l'Orchestre National de Belgique, l'Orchestre National de Taiwan, le Tbilissi Chamber Orchestra au Gasteig de Munich, le Virtuosi di Praga au Rudolfinum de Prague, le Liepaja Symphony Orchestra à l'International Piano Stars Festival de Lettonie, le Radio Symphonie Orkest au Concertgebouw d'Amsterdam sous la direction de Jean-Bernard Pommier et de James Gaffigan, etc... Les concertos de Mozart, de Poulenc, bien sûr, mais tant d’autres si peu joués comme Tabuh-Tabuhan Toccata de Colin McPhee.

Car le répertoire est immense. Sans vertige mais attirées par cette immensité, Isabelle et Florence Lafitte le parcourent souvent en éclaireur. Aller ailleurs et désirer cet ailleurs. Leur répertoire s’enrichit. Elles ont créé une base de données de plus de huit mille œuvres pour deux pianos. Elles continuent d’en chercher et d’en demander. Rien n’excite davantage leur jeu que les créations qu’elles sollicitent auprès des compositeurs Karol Beffa, Tristan-Patrice Challulau, Michel Delplace, Michel Legrand, Alain Louvier, Patrice Sciortino, Pascal Zavaro, l'américain Paul Brust, ou qu’Isabelle écrit elle-même (Nega/c/tive B.D., musique de ballet pour deux pianos, commanditée par le chorégraphe japonais Ryuichi Arisaka, créée en France, à Saint-Petersbourg et à Niš).

Aux demandes de concert, elles répliquent qu’elles peuvent sortir des sentiers battus, qu’elles aiment se promener quitte à passer par des thématiques, fruits de cogitation où les goûts et la logique s’épousent le temps d’un concert. Cette richesse de terres en friche qu’elles jardinent et ordonnent s’est placée au fondement d’un militantisme pour deux pianos, alimenté par leurs propres transcriptions (Stenka Razine de Glazounov, Shéhérazade de Rimsky-Korsakov, La Vida Breve de Falla, Le Paradis et La Péri de Schumann). Sur les routes d'Allemagne, Australie, Belgique, Brésil, Chine, Espagne, Hollande, Hongrie, Indonésie, Lettonie, Luxembourg, Nouvelle-Calédonie, République Tchèque, Russie, Serbie, Slovaquie, Suède, Suisse, Taiwan, USA, Vietnam, le duo-passion motive la quête.

Le public ne s’y trompe pas. Car le duo de pianos est d’abord spectaculaire. Il n’a pas la féroce intimité du quatre mains et se révèle toujours comme un moment d’intensité que sculptent les vibrations de deux instruments géants et qu'aiment tant saisir les caméras : video-clips réalisés par la suédoise Marika af Trolle (primés à l'International Music Video Competition Fuji TV Network Tokyo et diffusés en Bulgarie, Canada, Irlande, Japon, USA, Suède,...), JT avec Patrick Poivre d'Arvor, Claire Chazal…, émission spéciale d'Alain Duault pour leur transcription de La Flute Enchantée.

Les grandes salles de concert (le Théâtre des Champs-Elysées, la Salle Olivier Messiaen de Radio France, la Halle aux Grains de Toulouse, le Concertgebouw d'Amsterdam, le Chang Kai-Sek Cultural Center et le Novel Hall à Taipei, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, la Tonhalle de Düsseldorf, l'Opéra de Hanoï, le Concert Hall de Sao Paulo, la Musikhalle de Hamburg, le KKL de Lucerne, la Philharmonie de Cologne, le Concert Hall de Shenzhen, la Philharmonie du Luxembourg, le Florence Gould Hall de New-York, l'Opéra de Manaus,...) les accueillent, les reçoivent, les attendent parmi des programmations prestigieuses. En récital ou en concerto, la fusion avec la salle est quasi immédiate et l’on regarde autant qu’on entend.

Alors, la gémellité d’Isabelle et Florence Lafitte sert les regards comme au jeu des différences et l’ouïe prend le dessus, qui descelle les tempéraments, cette façon magnifique de servir la musique.

Christophe Mory

Isabelle et Florence Lafitte sont diplômées du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Elles ont ensuite poursuivi leurs études à la Manhattan School of Music, New York, et à l'Académie Franz Liszt, Budapest, avec le support du gouvernement français (Bourse d'Excellence Lavoisier et bourses des Ministères des Affaires Etrangères et de la Culture). Elles ont été soutenues dans la réalisation de leurs compositions et transcriptions par l'Adami et la Fondation Orange.

www.duolafitte.com

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"Brahms : Un concerto imaginaire" - Présentation historique -

Johannes Brahms n'a que vingt ans lorsque sa musique pour piano bouleverse Robert Schumann qui l'engage à se tourner vers des compositions symphoniques. Après la tentative de suicide de ce nouvel ami, Brahms entreprend, pendant l'été 1854, les esquisses de ce qu'il pense devenir sa première Symphonie. Peu familiarisé avec l'orchestre, il note d'abord la partition pour deux pianos. Insatisfait, il remodèle son œuvre et la transforme en une Sonate pour deux pianos à quatre mains. Cette sonate, achevée en mars 1854 (aujourd'hui perdue), prend place dans le répertoire que Brahms joue lui-même avec sa muse, Clara Schumann, l'épouse de Robert.

Mais le résultat ne le convainc toujours pas, et il écrit en juin à son ami le violoniste Joseph Joachim : "En fait, même deux pianos ne me suffisent pas". Ce dernier l'encourage à envisager de nouveau l'orchestration. Brahms intègre alors le piano dans son projet orchestral qui, finalement, se métamorphose en Concerto pour piano et orchestre (opus 15). Après la publication en 1861, l'éditeur sollicite de Brahms un arrangement pour piano à quatre mains. C'est là un retour en arrière qui lui est inconcevable, et il refuse dans un premier temps. Car l'ouvrage précédent pour deux pianos l'avait déjà convaincu que quatre mains ne pourraient circonscrire l'exhaustivité de son discours musical. Quand il accepte à contrecœur, contraint de réduire et simplifier sa grande œuvre, il fait promettre à l'éditeur, dans une lettre précédant la publication en 1864, de ne pas mentionner qu'il est le propre père de ce qu'il nomme "monstre difforme"... Promesse évidemment non tenue.

Puisque quatre mains ne suffisent pas, qu'elles soient distribuées sur un piano (dans la réduction pour l'éditeur) ou sur deux pianos (dans la sonate initiale), un ami de Brahms, le compositeur, pianiste et organiste allemand Theodor Kirchner (1823-1903), entreprend une transcription pour deux pianos à huit mains de cette œuvre, rendant à Brahms son désir initial de formation pour deux pianos. Mais grâce à la démultiplication des possibilités permises par une répartition sur huit mains et sur deux claviers, cette nouvelle version ne nécessite ni la simplification ni les changements de tessiture requis par le "monstre" édité en 1864, et reste plus fidèle au dialogue concertant voulu par Brahms. Quatre mains ne suffisaient pas, il en fallait huit !

Ce n'est que vingt-deux ans plus tard que Brahms compose son second Concerto pour piano et orchestre (opus 83), sans conteste l'un de ses chefs-d'œuvre et l'un des plus grands concertos de tout le répertoire, tant par sa qualité musicale que par ses dimensions. Si l'idée de composer un concerto est plus directe que pour l'opus 15, là encore Brahms arrange son œuvre pour deux pianos à quatre mains. Et à l'instar de Theodor Kirchner pour l'opus 15, le compositeur Paul Fiodorovitch Juon (1872-1940) transcrit l'opus 83, pour deux pianos à huit mains. Juon entreprendra d'ailleurs la démarche inverse quand il orchestre la 4ème Danse Hongroise originellement destinée au piano à quatre mains. C'est en 1889 qu'il entre au Conservatoire de Moscou, condisciple de Serge Rachmaninov. De 1894 à 1896, il complète ses études avec Woldemar Bargiel, demi-frère de Clara Schumann, à l'Académie supérieure de Musique à Berlin. En 1897, il y entre comme professeur adjoint et en 1906, le violoniste et ami de Brahms, Joseph Joachim, le nomme professeur de composition musicale. Admis en 1917 dans le cercle très prisé des "compositeurs allemands", il meurt en 1940, victime de l'oubli de la Russie post-révolutionnaire et de l'Allemagne nazie. Profondément lié au romantisme de tradition brahmsienne, on le surnommait "Le Brahms russe".

Ces deux transcriptions pour huit mains sont très différentes l'une de l'autre. Si Kirchner fait souvent intervenir conjointement les huit mains dans les tutti, il respecte autant que possible le dialogue concertant, en répartissant la partie soliste au premier piano et les parties orchestrales au second. Juon, quant à lui, dans une démarche plus symphonique et moins concertante, distribue plus volontiers les huit parties indépendamment de leur origine instrumentale. De plus, il ne se contente pas de transcrire le texte de Brahms, il en enrichit le discours par des apports contrapuntiques, y compris dans les parties solistes. Cette réécriture qui dépasse le cadre de la transcription au sens strict, se complète ainsi d'un véritable travail d'arrangement.

Cédric Meckler

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Poco Allegretto de la symphonie n°3, Op.90 Johannes Brahms (1833-1897)

Transcription pour 2 pianos à 8 mains, Robert Keller

Les premiers musiciens à jouer les symphonies de Brahms n'étaient pas des musiciens d'orchestre, mais deux pianistes: Brahms lui-même et Ignaz Brull, un virtuose et célèbre compositeur. Cependant, Brahms s'étant rendu compte que le format à quatre mains était trop insignifiant pour donner la densité d'un orchestre, il a opté pour des transcriptions pour deux pianos à huit mains. Le principal auteur de ces transcriptions était Robert Keller. Né en 1828, Keller était pianiste (il a enseigné au Conservatoire de Berlin), compositeur et éditeur. Son nom est indissociable de ceux de Simrock et Brahms. Il travaillait à la correction des épreuves à la maison d'édition à Berlin.

En 1890, Brahms écrivit à Clara Schumann: "Vous serez peut-être intéressée de savoir que mes deux premières symphonies existent dans un arrangement pour deux pianos. Pas de ma propre main (J'aime écrire pour deux pianos), mais transcrit avec soin et diligence par Robert Keller"...

Comme dans les symphonies précédentes de Johannes Brahms, le troisième mouvement n’a rien à voir avec un scherzo. En ut mineur, il est tout en demi-teintes, empreint d’une certaine langueur douloureuse qui s’exprime principalement dans son premier thème. C’est une des mélodies les plus aisément mémorisables de Brahms, étant de la même veine que les danses hongroises.

La Petite Suite Claude Debussy (1862--‐1918)

C'est lors d'un "job d'été" que Claude Debussy découvre la musique russe contemporaine. La richissime Baronne Von Meck de Saint-Pétersbourg, protectrice de Tchaïkovski, écrit au directeur du Conservatoire de Paris afin qu'il lui recommande un bon pianiste pour déchiffrer, à quatre mains, nombre de partitions de Tchaïkovski, mais aussi des transcriptions de compositions du Groupe des Cinq. Et voilà notre jeune Debussy de 18 ans parti dans le sillage de la Baronne, pour trois étés consécutifs. A Saint-Pétersbourg, il aura certainement eu la possibilité de découvrir la Petite Suite de Borodine et Stenka Razine de Glazounov. Dans ces deux pièces, on retrouve sans conteste certaines inflexions harmoniques utilisées par Debussy dans sa propre Petite Suite. L'univers musical de Debussy à cette époque est caractéristique de "l'avant" Exposition Universelle de 1889, date à laquelle son style bascule alors dans un monde sonore inspiré par la musique extrême orientale.

La Petite Suite (1888-‐89) se présente en quatre scènes : En bateau, où nous sommes transportés sur les eaux limpides, au cours d'un après-midi nonchalant. Cortège se rapporte en vérité plus à une frivole affaire de cœur qu'à une procession d'enterrement, à la manière d'un tableau de Watteau, tel L'embarquement pour Cythère. Menuet est une mélodie pleine d'élégance et de grâce qui n'est pas sans réminiscences avec les menuets de l'époque classique. Ballet nous entraine sur un thème plein de vigueur et de joie.

Scaramouche Darius Milhaud (1892-1974)

Darius Milhaud (1892-1974) affirmait être né à Aix-en-Provence, peut-être par amour pour cette ville, mais, selon d'autres sources, il serait en réalité né à Marseille. De 1909 à 1915, il est élève du Conservatoire de Paris, où il a comme professeurs Charles-Marie Widor (1844-1937), André Gédalge (1856-1926) et Paul Dukas (1865-1935), et fait à cette époque la rencontre du Paul Claudel en 1912. Atteint de rhumatismes, il est réformé de l'armée. Claudel, ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro, l'invite alors à devenir son secrétaire ; Milhaud accepte, et c'est à cette occasion qu'il découvre les musiques sud-américaines, pour lesquelles il s'enthousiasme et dont on retrouve des traces dans plusieurs de ses œuvres. De retour à Paris, il s'associe au « Groupe des Six », groupe de compositeurs parrainé par Erik Satie (1866-1925) et qui comprend également Louis Durey (1888-1979), Arthur Honegger (1892-1955), Germaine Tailleferre (1892-1983), Francis Poulenc (1899-1963) et Georges Auric (1899-1983). Il a également fréquenté les poètes Léo Latil, Francis Jammes, et André Gide. Il voyage énormément, et découvre le jazz aux Etats-Unis en 1922. Il s'intéresse également au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs musiques de film. Parce qu'il est juif, il part en 1940 pour les Etats-Unis, et ne reviendra en France qu'en 1947 ; il se verra alors offrir un poste de professeur de composition au Conservatoire de Paris. Il est mort à Genève mais, selon ses souhaits, il est enterré à Aix-en-Provence.

En 1937, Milhaud composa une musique de scène pour le Médecin volant de Molière (op. 165a), joué par le Théâtre Scaramouche à Paris. La même année, il écrivit une suite pour deux pianos (op.165b), qui fut aussitôt créée : les premier et troisième mouvements de cette suite réutilisaient des éléments de la musique de scène ; l’œuvre en vint à s’intituler tout naturellement Scaramouche.

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Romance pour 6 mains Sergeï Rachmaninov (1873-1943)

Le compositeur et pianiste russe Sergueï Rachmaninov a écrit un certain nombre de pièces pour piano qui ont été soit perdues, non publiées, ou non affectées d'un numéro d'opus. Bien que souvent négligées dans le répertoire de concert, elles font néanmoins partie de son œuvre.

Deux pièces en La Majeur pour piano à 6 mains ont été composées entre 1890-1891 : une Valse (15 août 1890), et une Romance (20 septembre 1891) dédiées aux sœurs Skalon (Natalia, Ludmila et Vera) publiées par Muzgiz en 1948.

Fantaisie sur Porgy and Bess de Gershwin Percy Grainger (1882-1961)

Cette paraphrase réalisée en 1951 par le compositeur australien Percy Grainger, ami de Gershwin et pianiste virtuose époustouflant, fait revivre à travers sa Fantasy on Gershwin’s Porgy and Bess l'inoubliable opéra du compositeur américain.

Créé à Boston en 1935, l’unique opéra que Gershwin a écrit « réussit la synthèse innovante entre les techniques orchestrales européennes, le jazz américain et la musique populaire ». Le cinéaste Otto Preminger l’a transcrit sur pellicule en 1959.

L’esprit de Fantaisie anime Percy Grainger à propos de Porgy and Bess. Avec Gershwin, le jazz entrait à l’opéra par la grande porte en 1935 au Colonial Theater de Boston. Il ne faut pas croire qu’à l’époque le swing remplaça la pulsation. Les jazzmen (Duke Ellington en tête) furent les premiers à critiquer très violemment cette façon de jouer qui lissait le swing. Al Jolson parla même d’un « opéra sur les noirs plutôt qu’un opéra de noirs ».

Grainger reprit neuf thèmes de l’opéra pour en extraire quoi ? Un sentiment d’admiration, un hommage en forme de synthèse, une façon aussi, en 1951, de frotter deux esprits l’un contre l’autre : celui du piano presque philharmonique (le duo de pianos) et celui du jazz le plus intime.

C’est finalement à se demander si l’opéra sert le duo de pianos ou si les deux instruments se placent au service de l’opéra. Il faut en convenir ; si la question se pose, alors les deux univers se mêlent, s’imbriquent, s’enrichissent l’un l’autre.

Christophe MORY

Hélène Desmoulin Hélène Desmoulin débute le piano sous la direction de Lucette Descaves.

Après ses premiers prix du CNSM de Paris (piano dans la classe de Germaine Mounier et Musique de chambre dans la classe de Geneviève Joy-Dutilleux), elle suit un cycle de perfectionnement avec l’altiste Christophe Desjardins pour partenaire. Ils seront lauréats du concours de Trapani.

En 1986 sa sœur Marie la rejoint dans la classe d’Alain Planès ; se succèdent alors concours internationaux, concerts, télévisions, radios. Elles intègrent les fondations Yehudi Menuhin et Natexis et poursuivent une carrière pleine de succès dont la réputation d’excellence n’a cessé de croître jusqu’à faire l’unanimité.

Au cours de ces années, le duo se produit sur de grandes scènes internationales (Concertgebouw d’Amsterdam, Théâtre de la Ville, Musée d’Orsay, Salle Gaveau), est l’invité de l’Exposition Universelle de Séville, du Festival de Cannes, des Jeunesses Musicales du Canada, accompagne le chanteur Jean Guidoni dans son spectacle à deux pianos, joue Martial Solal pour la Nuit des Musiciens. Hélène et Marie collaborent avec de nombreux orchestres. Elles enregistrent 4 CD (Lyrinx et Salabert) fort remarqués par la critique.

Hélène Desmoulin, lors de concerts en hommage à Marie, renoue avec plusieurs artistes dont Marie-Françoise Bucquet, Jorge Chaminé, Marc Coppey, Bruno Rigutto, Nicholas Angelich ainsi que le quatuor Elysée et Igor Kiritchenko. Après une nécessaire période de réflexion, elle décide de poursuivre sa carrière en musique de chambre. « La musique m’est indispensable et l’envie de monter sur scène toujours forte » a-t-elle déclaré dans Le Monde de la Musique de mai 2004. A son répertoire, tous les grands classiques mais aussi Bartók, Copland (un court-métrage « Danzon cubana » est réalisé pour la chaîne Mezzo), ainsi que des compositeurs de sa génération comme Thierry Machuel, Patrick Burgan ou Nicolas Bacri qui dédie aux deux sœurs en 2002 son Concerto pour deux pianos et orchestre à cordes. Celui-ci est créé en l’abbatiale de Lessay avec Joelle Lemée au 2ème piano et l’Orchestre Leonard de Vinci.

Hélène Desmoulin participe aux Rencontres Liszt à Angers (2005, 2008) organisées par Nicolas Dufetel, et crée à cette occasion avec Joëlle Lemée, des œuvres inédites du compositeur hongrois. En 2013, Hélène Desmoulin crée un duo piano-marimba avec le percussionniste Nicolas Cousin, membre du Trio SR9 (http://sr9trio.com/)

Hélène Desmoulin est actuellement Professeur titulaire au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Angers.