Électrostatique et électrocinétique - my reader · ce manuel couvre les notions...

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LA PHYSIQUE EN FAC Électrostatique et Électrocinétique Cours et exercices corrigés 2 e édition ÉMILE AMZALLAG - JOSEPH CIPRIANI - JOCELYNE BEN AÏM - NORBERT PICCIOLI 1 re et 2 e années 100%

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  • LA PHYSIQUE EN FAClectrostatique

    et lectrocintiqueCours et exercices corrigs

    2e dition

    MILE AMZALLAG - JOSEPH CIPRIANI - JOCELYNE BEN AM - NORBERT PICCIOLI

    1re et 2e annes

    100%

    www.ediscience.netISBN 2 10 050249 2

    9 7 8 2 1 0 0 5 0 2 4 9 3

    LA PHYSIQUE EN FAC lectrostatique et lectrocintique E. AMZALLAG - J. CIPRIANI J. BEN AM - N. PICCIOLI

    mile Amzallag, Joseph Cipriani,Jocelyne Ben Am, et Norbert Picciolisont matres de confrences luniversit Paris 6.

    LA PHYSIQUE EN FAC lectrostatique et lectrocintique Cours et exercices corrigs

    MILE AMZALLAG - JOSEPH CIPRIANI - JOCELYNE BEN AM - NORBERT PICCIOLI

    Ce cours en sept volumes (lectrostatique et lectrocintique, Ondeslectromagntiques et milieux, Magntostatique et induction, Mcanique,Ondes mcaniques et mcanique des fluides, Optique, Thermodynamique)est destin aux tudiants des premires annes de licence scientifique.

    Ce manuel couvre les notions dlectrostatique et dlectrocintiqueabordes lors des premires annes de licence. Chaque chapitredbute par des rappels mettant l'accent sur les points fondamentauxdu cours, illustrs d'exemples classiques et dexercices d'application.Ces rappels sont suivis d'exercices de difficult croissanteaccompagns de leur solution dtaille. Le dernier chapitre proposeune dizaine de problmes d'examen corrigs.

    Cet ouvrage complet est le meilleur garant de russite aux examenset concours.

    100%

    100%

    100%

    NordCompoFichier en pice jointe9782100502493_couverture.jpg

  • LECTROSTATIQUEet LECTROCINTIQUE

    50 %

    COURS

    , 50 %

    EXOS

    0 lim Page I Vendredi, 25. aot 2006 3:14 15

  • 0 lim Page II Vendredi, 25. aot 2006 3:14 15

  • LECTROSTATIQUEet LECTROCINTIQUE

    mile AmzallagJosep Cipriani

    Josseline Ben AmNorbert Piccioli

    Matres de confrences luniversit Pierre et Marie Curie (Paris 6)

    Rappel de cours et exercices corrigs de Physique50 % cours + 50 % exos

    2

    e

    dition

    0 lim Page III Vendredi, 25. aot 2006 3:14 15

  • Illustration de couverture :

    Claude Lieber

    Dunod, Paris, 2006

    Ediscience, Paris, 2002 pour la premire dition

    ISBN 2 10 050249 2

    0 lim Page IV Vendredi, 25. aot 2006 3:14 15

  • Table des matires

    CALCUL VECTORIEL 1

    1.1. Reprsentation dun point dans lespace 11.2. Vecteurs 21.3. Circulation dun vecteur 51.4. Flux dun vecteur 61.5. Angle solide 71.6. Oprateurs vectoriels 81.7. Relations vectorielles 131.8. Transformations intgrales 14

    Exercices 17Corrigs 19

    CHAMP LCTROSTATIQUE DANS LE VIDE 27

    2.1. Charges lectriques 272.2. Loi de Coulomb 282.3. Champ et potentiel 292.4. Force et nergie potentielle lectrostatiques 312.5. Circulation du champ lectrique 322.6. Loi locale et loi intgrale 322.7. Exemples dapplication 332.7. Diple lectrostatique 38

    Exercices 42Corrigs 45

    THORME DE GAUSS 56

    3.1. Flux du champ lectrique cr par une charge ponctuelle 56

    1

    2

    3

    00Table des matires 8/08/06 10:08 Page V

  • 3.2. Thorme de Gauss 583.3. Loi locale et loi intgrale 583.4. Conservation du flux

    le long dun tube de champ 593.5. quations de Poisson et de Laplace 603.6. Conditions de passage linterface

    entre deux distributions de charges diffrentes 603.7. Exemples dapplication 623.8. Rcapitulation 66

    Exercices 67Corrigs 69

    CONDUCTEURS EN QUILIBRE 82

    4.1. Loi de conservation de la charge 824.2. Corps conducteurs et corps isolants 824.3 quilibre lectrostatique :

    thorme de Coulomb 834.4. Pression lectrostatique 864.5. Influence de deux conducteurs chargs.

    Thorme de Faraday 874.8. Capacit dun condensateur 93 4.9. Association de condensateurs 954.10. Mthodes de rsolution 96

    Exercices 98Corrigs 102

    NERGIE LCTROSTATIQUE 116

    5.1. nergie potentielle dune charge ponctuelleen interaction avec un champ extrieur 116

    5.2. nergie potentielle dun systme de charges 117 5.3. nergie lectrostatique emmagasine

    dans les conducteurs chargs 1195.4. Charge dun condensateur : aspect nergtique 1205.5. Localisation de lnergie :

    densit dnergie lectrostatique 122

    VI Table des matires

    4

    5

    00Table des matires 8/08/06 10:08 Page VI

  • 5.6. Calcul de forces lectrostatiques partir de lnergie 123

    5.7. Exemples dapplication 124Exercices 129Corrigs 133

    LE COURANT LCTRTIQUE DANS LES MILIEUXCONDUCTEURS 148

    6.1. Les charges mobiles 1486.2. Le courant lectrique 1496.3. quation de continuit 1536.4. Conductivit lectrique : loi dOhm locale 156 6.5. Rsistance lectrique :

    loi dOhm macroscopique 1596.6. Association de rsistances 1606.7. Rle du gnrateur : force lectromotrice 1616.8. Les lois de Kirchhoff 1636.9. Aspect nergtique : loi de Joule 165

    Exercices 167Corrigs 172

    RSEAUX LCTROCINTIQUES. RGIMES VARIABLES 183

    7.1. Diples lectrocintiques 1837.2. Rponse dun circuit un chelon de tension 1857.3 Circuits en rgime sinusodal 192

    Exercices 202Corrigs 206

    PROBLMES DEXAMEN CORRIGS 221

    INDEX 252

    Table des matires VII

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    6

    7

    00Table des matires 8/08/06 10:08 Page VII

  • Calcul vectoriel

    1.1. REPRSENTATION DUN POINT DANS LESPACE

    On se placera toujours dans un repre orthonorm Oxyz , de vecteurs unitai-res ex , ey, ez.

    1.1.1 Coordonnes cartsiennes

    r = O M = xex + yey + zezSi M se dplace, on a :

    dO M = dM = dxex + dyey + dzez

    O M

    2= x2 + y2 + z2

    (dO M)2 = dx2 + dy2 + dz2

    1.1.2 Coordonnes cylindriques

    Vecteurs unitaires : er , e , ez ;On dfinit M par sa coordonne z et par les coordonnes polaires r, de sonprojet sur le plan x Oy.

    O M = r er + zez

    {x = r cos y = r sin

    dO M = dr er + r d e + dzez

    O M

    2= r2 + z2

    (dO M)2 = dr2 + (r d)2 + dz2

    1

    z

    M (x, y, z)

    z

    x

    x

    H

    O yy

    ez

    ey

    ex

    ez

    e

    er

    z

    z

    x

    x

    Oy

    y

    r

    M (r, ,z)

    H

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 1

  • 1.1.3 Coordonnes sphriques

    Vecteurs unitaires : er , e , e.On dfinit M par la longueur

    r = O M et les deux angles et .

    O M = r er

    x = r sin cos y = r sin sin z = r cos

    dO M = dr er + r sin d e + r d e

    O M

    2= r2

    (dO M)2 = dr2 + r2 sin2 d 2 + r2 d2

    2 1 Calcul vectoriel

    erz

    z

    x

    x

    Oy

    y

    r

    M

    H

    e

    e

    e

    1.2. VECTEURS

    Dans cet ouvrage, la norme dun vecteur V , habituellement crite V seradsigne tout simplement par la lettre V pour ne pas surcharger lcriture, saufncessit.

    1.2.1 Somme de deux vecteurs

    V = V1 + V2V = X1ex + Y1ey + Z1ez

    V

    V2

    V1

    O

    Bien distinguer la coordonne polaire r = O M et la coordonne sphriquer = O M.

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 2

  • V2 = X2ex + Y2ey + Z2ezV = ( X1 + X2)ex + ( Y1 + Y2)ey + ( Z1 + Z2)ez

    1.2.2 Produit scalaire

    S = V1 V2 S est un scalairePar dfinition S = V1 V2 cos o langle est dfini par = ( V1, V2) .

    Le produit scalaire de deux vecteurs perpendiculaires est nul.

    Pour les vecteurs unitaires ex , ey, ez on a :ex ey = ey ez = ez ex = 0ex ex = ey ey = ez ez = 1

    Expression cartsienne du produit scalaire

    S =(X1ex +Y1ey +Z1ez) (X2ex +Y2ey +Z2ez)= X1 X2 + Y1Y2 + Z1Z2

    Exemple 1. Travail dune force

    Si F est la force et d le dplacement,on a : W = F d = F d cos Si F d , le travail est nul.Si = ( d, F) est aigu, le travail estpositif, il sagit dun travail moteur.

    Si est obtus, le travail est ngatif, ilsagit dun travail rsistant.

    1.2.3 Produit vectoriel

    P = V1 V2Par dfinition, P est un vecteur perpendiculaire au plan ( V1, V2), orient de telle sorte que le tridre

    V1, V2, P soit direct,

    1.2 VECTEURS 3

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    V2

    V1

    F

    Md

    P

    O

    V2

    V1

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 3

  • de norme V1V2 |sin |o = ( V1, V2) .

    Le produit vectoriel de deux vecteurs parallles est nul.

    Pour les vecteurs unitaires ex , ey, ez , on a :

    ex ex = ey ey = ez ez = 0ex ey = ey ez = ez ex = 1Expression cartsienne du produit vectoriel :

    P = (X1ex + Y1ey + Z1ez) (X2ex + Y2ey + Z2ez)= (Y1Z2 Y2Z1)ex + (X2Z1 X1Z2)ey + (X1Y2 X2Y1)ez

    Exemple 2. Moment dune force par rapport un point O

    On crit :

    MO =OM F

    Le produit vectoriel OM F est tou-

    jours orient de telle sorte que le tridreOM,

    F , MO soit direct.

    1.2.4 Vecteurs polaires et vecteurs axiaux

    Un vecteur polaire est indpendant du sens positif ou ngatif de laxe quiconstitue son support.Par exemple, une force est un vecteur polaire (on dit aussi vecteur vrai ) : lechoix dun sens pour son support ne modifie en rien sa direction, ni son sens.

    Un vecteur axial (on dit aussi pseudo-vecteur ) se distingue du vecteurpolaire dans la mesure o, une fois que sa direction et sa norme sont fixs,cest le sens de rotation autour de son axe-support qui finit de le dterminer.

    4 1 Calcul vectoriel

    O

    M

    F

    o

    M

    F'

    O

    'o

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 4

  • Cela correspond au choix du tridre direct pour exprimer le produit vectorielO M F . Il arrive dailleurs quun vecteur axial soit reprsent avec uneflche (par exemple M ).

    1.3. CIRCULATION DUN VECTEUR

    Soit un champ de vecteurs V (M) et un dplacement lmentaire M M = dM ,not aussi

    d .

    Circulation lmentaire

    dC = V dM (scalaire) (1.1)

    Coordonnes cartsiennes :

    V = Vx ex + Vyey + VzezdM = dx ex + dy ey + dz ezdC = Vx dx + Vy dy + Vz dz

    Coordonnes cylindriques :

    V = Vr er + V e + Vz ezdM = dr er + r d e + dz ezdC = Vr dr + Vr d + Vz dz

    Coordonnes sphriques :

    V = Vr er + V e + V edM = dr er + r d e + r sin d edC = Vr dr + Vr d + Vr sin d

    1.3 CIRCULATION DUN VECTEUR 5

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    M

    V

    M'

    er

    ez

    z

    x

    O y

    r

    M

    e

    er

    z

    x

    O yr

    M

    e

    e

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 5

  • Circulation sur un chemin

    On considre un trajet AB sur une courbe (C). Il convient de fixer le sens deparcours sur la courbe (C).

    CAB =

    AB

    dC =

    AB

    V d M (1.2)

    Si le chemin est ferm :

    C =

    V d M (1.3)

    Par exemple, si le champ de vecteurs est un champ de forces, la circulationnest autre que le travail.

    1.4. FLUX DUN VECTEUR

    Soit un champ de vecteurs V (M) et une surface lmentaire dS. Flux lmentaire

    d = V dS = V N dS (1.4)o N est le vecteur unitaire normal lasurface dS, quil convient de bien orienter,en tenant compte des conventions qui vonttre prcises.

    Flux travers une surface ouverte

    Soit (C) le contour sur lequel sappuie lasurface (S) .Une fois (C) orient, le sens du vecteurunitaire N est dfini par la rgle du tire-bouchon (sens dans lequel avance le tire-bouchon quand on le tourne dans le senspositif choisi sur (C)). On a alors :

    =

    Sd =

    S

    V N dS (1.5)

    6 1 Calcul vectoriel

    MA

    (C )

    B

    V

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 6

  • Si la surface est ferme, on ne peut pasdfinir le contour (C). Par convention Nest orient de lintrieur vers lextrieur.

    Exemple 3. Champ symtrie sphrique

    Calculer le flux du vecteur V (M) = f (r)er travers une sphre de centreO et de rayon r.On a tout simplement :

    =

    SV N dS =

    S

    f (r) dS

    = 4r2 f (r)car f (r) est constant quand on se dplace sur lasphre.

    1.5. ANGLE SOLIDE

    Angle solide lmentaire

    Par dfinition langle solide d sous lequel on voit une surface lmentairedS partir dun point donn O est :

    d =dS er

    r2= dS cos

    r2(1.6)

    Dans le cas o llment dS est pris sur la sphre de centre O et de rayon r,on a tout simplement :

    d = dSr2

    N er = dSr2

    Exemple 4.

    Espace entier : = 1r2

    SdS = 4r

    2

    r2= 4 strad.

    Demi-espace entier : = 2 strad.

    1.5 ANGLE SOLIDE 7

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    Ext.

    Int.N

    (S )

    z

    x

    y

    dS

    N

    M

    (dS)

    er

    dS

    r

    O

    er

    dS

    rO

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 7

  • Cne de demi-angle au sommet 0 :

    dS = 2r sin r d= 2r2 sin d

    =

    S

    dS

    r2=

    00

    2 sin d

    = 2(1 cos 0)

    1.6. OPRATEURS VECTORIELS

    1.6.1 Gradient

    Loprateur grad (ou encore , oprateur vectoriel polaire nabla) associe

    une fonction scalaire f (x, y, z) un vecteur de composantes

    ( f

    x, f

    y, f

    z

    ).

    Comme : d f = fx

    dx + fy

    dy + fz

    dz

    on en dduit

    d f =(

    grad f

    ) dM (1.7)

    relation que lon utilise pour dfinir le gradient dans un systme de coordon-nes quelconques.

    Coordonnes cartsiennes : f = f (x, y, z)

    grad f = f

    xex + f

    yey + f

    zez

    Coordonnes cylindriques : f = f (r, , z)

    grad f = (grad f )r er + (grad f ) e + (

    grad f )z ez

    dM = dr er + r d e + dz ez

    8 1 Calcul vectoriel

    o

    r

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 8

  • On en dduit :

    d f =(

    grad f dM)

    = (grad f )r dr + (grad f )r d + (grad f )z dz

    Or d f = fr

    dr + f

    d + fz

    dz

    grad f =

    f

    r f

    r f

    z

    ereez

    Coordonnes sphriques : f = f (r, ,)Un calcul analogue au prcdent donne :

    grad f =

    f

    r f

    r1

    r sin

    f

    eree

    Proprits :

    Les surfaces de niveau sont dfinies par

    f (x, y, z) = cte.

    Direction du gradient :

    Soit une surface de niveau f (x, y, z) = .Pour un point M se dplaant sur cette surface, on a :

    d f =(

    grad f

    ) dM = 0

    Le vecteur grad f est donc normal la surface de niveau.

    1.6 OPRATEURS VECTORIELS 9

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 9

  • Sens du gradient :

    Soit deux points M1, M2 sur deux surfaces de niveau voisines f = 1et f = 2 > 1 .

    On a d f = 2 1 =(

    grad f

    ) M1M2 > 0

    Le vecteur grad f est orient dans le sens des valeurs croissantes de f.

    Circulation dun gradient :

    CAB =

    AB

    grad f dM =

    f (B)f (A)

    d f

    AB

    (grad f

    ) dM = f (B) f (A) (1.8)

    Elle est gale la variation de la fonction f et ne dpend pas du chemin par-couru.

    Cette relation facilite parfois le calcul de la circulation dun vecteur le long duchemin. Encore faut-il que ce vecteur soit un gradient. On montre que, pourquun vecteur V soit un champ de gradient, il faut et il suffit que les drivespartielles croises de ses composantes soient gales deux deux, soit :

    Vxy

    = Vyx

    ,Vyz

    = Vzy

    ,Vzx

    = Vxz

    (voir exercices)

    Dans le cas particulier dun parcours ferm, on a :

    CAA = (

    grad f

    ) dM = 0 (1.9)

    1.6.2 Divergence

    Loprateur div (ou encore ) associe un vecteur V le produit scalaire de par ce vecteur

    div V = V (scalaire)

    10 1 Calcul vectoriel

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 10

  • Coordonnes cartsiennes :

    div V = Vxx

    + Vyy

    + Vzz

    Coordonnes cylindriques :

    On montre que div V peut se mettre sous la forme condense suivante :

    div V = 1r

    [(r Vr )

    r+ V

    ]+ Vz

    z

    Coordonnes sphriques :

    Une expression simplifie de div V est donne par :

    div V = 1r2

    (r2Vr )

    r+ 1

    r sin

    (V sin )

    + 1

    r sin

    V

    Divergence et flux dun vecteur :

    Par dfinition, la diffrentielle du flux de V travers une surface ferme (S)est relie la divergence de V par :

    d = div V d (1.10)

    o d reprsente un volume lmentaire : la divergence dun champ vectorielreprsente le flux de ce vecteur sortant de lunit de volume.

    On en dduit :

    =

    (S)V dS =

    ()div V d

    Cette formule, dite de Green-Ostrogradsky (voir paragraphe 1.8) facilite par-fois le calcul du flux dun vecteur travers une surface ferme.

    1.6.3 Rotationnel

    Loprateur rot (ou encore ) associe un vecteur V le produit vectoriel de

    par ce vecteur :rot V = V

    1.6 OPRATEURS VECTORIELS 11

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 11

  • Coordonnes cartsiennes :

    rot V =

    ex ey ez

    x

    y

    zVx Vy Vz

    =

    Vzy

    Vyz

    Vxz

    Vzx

    Vyx

    Vxy

    exey

    ez

    Coordonnes cylindriques :

    (rot V )r = 1

    r

    Vz

    Vz

    (rot V ) =

    Vrz

    Vzr

    (rot V )z = 1

    r

    [

    r(r V)

    Vr

    ]Coordonnes sphriques :

    (rot V )r = 1

    r sin

    [(sin V)

    V

    ]

    (rot V ) =

    1

    r sin

    Vr

    1r

    (r V)

    r

    (rot V ) =

    1

    r

    [(r V)

    r Vr

    ]Rotationnel et circulation dun vecteur :

    Par dfinition, la diffrentielle de la circulation de V sur un contour ferm (C)est reli au rotationnel de V par :

    dC =(

    rot V)

    dS (1.11)

    o dS est un lment dune surface quelconque (S)qui sappuie sur (C).

    12 1 Calcul vectoriel

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 12

  • Cette relation permet de dfinir la coordonne du rotationnel dans une direc-tion quelconque de vecteur unitaire n .On en dduit :

    C =(C)

    V dM =

    (S)

    (rot V

    ) dS

    Cette formule, dite de Stokes (voir paragraphe 1.8), facilite parfois le calculde la circulation dun vecteur le long dun contour ferm.

    1.6.4 Laplacien

    Loprateur Laplacien (not ) est dfini par :

    = 2

    x2+

    2

    y2+

    2

    z2

    Il peut sappliquer une fonction scalaire :

    f = 2 f

    x2+

    2 f

    y2+

    2 f

    z2

    ou un vecteur :

    V = 2 V

    x2+

    2 Vy2

    + 2 V

    z2

    = exVx + eyVy + ezVz

    Lintrt de tous ces oprateurs vectoriels est dune part, de permettre unecriture concise des quations dites locales (exemple : quations deMaxwell), et dautre part, de faciliter les calculs, grce aux relations vecto-rielles qui existent entre eux, et aux transformations intgrales quils per-mettent deffectuer.

    1.7. RELATIONS VECTORIELLES

    Produit mixte : A ( B C) = C ( A B) = B ( C A) (1.12)Double produit vectoriel : A B C = B( A C) C( A B) (1.13)

    1.7 RELATIONS VECTORIELLES 13

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 13

  • f et p tant des fonctions scalaires, on a :

    grad( f p) = f grad p + p grad f (1.14)

    div( f A) = (grad f ) A + f div A (1.15)

    div( A B) = B rot A A rot B (1.16)

    rot( f A) =(

    grad f

    ) A + f rot A (1.17)

    div(grad f ) = f (1.18)

    div(rot A) = 0 (1.19)

    rot(

    grad f ) = 0 (1.20)

    rot(

    rot A) = grad(div A) A (1.21)

    1.8. TRANSFORMATIONS INTGRALES

    Thorme de Stokes (ou du rotationnel) :

    C

    A d =

    (S)

    rot A dS [(S) sappuie sur (C)] (1.22)

    Thorme de Green-Ostrogradsky (ou de la divergence) :

    S fermeA dS =

    ()

    div A d (1.23)

    [() volume englob par (S)]

    14 1 Calcul vectoriel

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 14

  • Formule du gradient :

    ()

    grad f d =

    (S)

    fdS (1.24)

    Formule du rotationnel :

    ()

    rot A d =

    (S)

    dS A (1.25)

    Exemple 5.

    On considre le champ vectoriel

    V = (ax + by)ex + (cx + f y)ey

    et le contour ferm ABC D A prcis sur la figure.Vrifier le thorme de Stokes en calculant lacirculation de V sur ce contour.

    On a dune part :

    C=

    CV d =

    10

    axdx + 1

    0(c+ f y)dy+

    01

    (ax +b)dx + 0

    1f ydy =cb

    et dautre part : (S)

    rot V dS =

    (S)

    rot V N dS

    et comme :

    rot( V ) = (c b)ez et N = ez

    il vient : (S)

    rot V dS =

    10

    10

    (c b)dxdy = c b

    1.8 TRANSFORMATIONS INTGRALES 15

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    x BA

    D C

    y

    1

    1N

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 15

  • Exemple 6.

    On considre le champ vectoriel symtrie sphrique : V = ar et lasphre de rayon r centre en O.Vrifier le thorme dOstrogradskyen calculant le flux de V travers lasurface de la sphre.

    On a dune part

    =

    (S)V dS = ar

    (S)

    er N dS

    = ar S = 4ar3Dautre part :

    div V = 2r

    Vr + Vrr

    = 2a + a = 3a

    On en dduit :

    ()

    div V d = 3a

    ()d = 3a 4

    3r3

    = 4ar3

    16 1 Calcul vectoriel

    V

    (S)

    O

    r

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 16

  • 1.1. On considre le champ vectoriel :A = (3x2 + 6y)ex 14yzey + 20xz2ez

    Calculer la circulation de A entre les points (0, 0, 0) et (1, 1, 1) le long des cheminssuivants :

    a) le segment de droite joignant ces deux points,

    b) les segments de droite allant de (0, 0, 0) (1, 0, 0) puis de (1, 0, 0) (1, 1, 0) etenfin de (1, 1, 0) jusqu (1, 1, 1).

    Ce champ vectoriel est-il un gradient ?

    1.2. Soit le champ vectoriel :

    V (M) =O M

    O Mavec

    O M = r er

    Calculer la circulation de V le long de :a) la spirale logarithmique dquation polaire :

    r = aek, entre 1 et 2b) la cardiode :

    r = a(1 + cos ) , entre 0 et .

    1.3. On considre le champ vectoriel :

    V = (2x y)ex + (2y x)ey 4zezMontrer que ce champ est un gradient, et dterminer la fonction scalaire dont il

    drive par la relation V = grad .

    1.4. Un champ de vecteur E, dans lespace orthonorm ex , ey, ez, est caractris parses composantes :

    E = yzzx

    f (x,y)

    o f ne dpend que de x et y.

    Exercices 17

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    EXERCICES

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 17

  • 1) Dterminer la fonction f pour que le champ E drive dun potentiel V tel que :E = grad V

    2) Dterminer alors le potentiel de V .

    3) Quelle est la circulation du champ E entre les points A(0, 0, 0) et B(1, 1, 1) ?

    1.5. 1) On considre le champ vectoriel symtrie sphrique : V = err2

    . Montrer que

    ce champ drive de la fonction scalaire f = 1r

    par la relation V = grad f (r) .

    2) Calculer div

    ( err2

    )et

    rot

    ( err2

    ).

    1.6. Calculer le flux du champ de vecteurs :

    V (M) = 4xzex y2ey + yzez travers la surface du cube limit par x = 0,x = 1, y = 0, y = 1, z = 0, z = 1.

    1.7. Calculer le flux du champ vectoriel :

    V (M) = xz2ex + (x2y z3)ez + (2xy + y2z)ez travers la surface totale de lhmisphre S

    limit par z =

    a2 x2 y2 et z = 0.

    18 1 Calcul vectoriel

    z

    x

    Oy

    1

    1

    1

    z

    x

    O ya

    (S )

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 18

  • 1.8. Soit le champ vectoriel :

    V = 2zex + 3ey + 2xyez1) Montrer que le flux de V sortant travers lh-misphre de centre O et de rayon R est le mmeque le flux rentrant travers la base constitue parle disque de centre O et de rayon R du plan x Oy.

    2) En dduire le flux sortant travers lhmisphre.

    1.9. Dterminer le flux du champ de vecteurs V = K rr3

    (r = O M) travers une sur-face ferme contenant lorigine O. Mme question pour une surface ferme necontenant pas le point O.

    1.10. Vrifier le thorme de Stokes pour lechamp de vecteurs V = 2yex + 3xey z2ez ,dans le cas o S est la surface de lhmisphre

    suprieur dquation x2 + y2 + z2 = 9, et (C) lecontour sur lequel sappuie cet hmisphre.

    D

    unod

    . La

    phot

    ocop

    ie n

    on a

    utor

    ise

    est

    un

    dl

    it.

    z

    x

    O

    R

    Ry

    (C )

    Exercices 19

    z

    x

    O

    3

    3

    3y

    (S )

    (C )

    CORRIGS

    1.1. A = (3x2 + 6y)ex 14yzey + 20xy2eza) Sur le segment de droite joignant (0, 0, 0) et (1, 1, 1), on a : x = y = z . On peutdonc crire :

    C =

    (C1)

    A d = 1

    0(3x2 + 6x)dx

    10

    14x2dx + 1

    020x3dx

    =[

    x3 + 3x2 143

    x3 + 5x4]1

    0= 13

    3

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 19

  • b) De (0, 0, 0) (1, 0, 0) : y = 0 z = 0dy = 0 dz = 0

    C1 = 1

    03x2dx = 1

    de (1, 0, 0) (1, 1, 0) : x = 1 z = 0dx = 0 dz = 0

    C2 = 0de (1, 1, 0) (1, 1, 1) : x = 1 y = 1 dx = 0 dy = 0

    C3 = 1

    020z2dz = 20

    3

    C = C1 + C2 + C3 = 1 + 203 =23

    3

    Comme la circulation entre les deux points (0, 0, 0) et (1, 1, 1) dpend du che-min suivi, A nest pas un gradient.

    1.2. On a : V =O M

    O M= r

    r= er

    a) Le long de la spirale logarithmique r = aek, on a :

    dC = V dM = er (dr er + r d e)= dr = ak ekd

    20 1 Calcul vectoriel

    z

    x

    O

    M

    a

    a

    a

    y

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 20

  • C = ak 2

    1

    ekd = [aek]21= a(ek2 ek1)

    b) Le long de la cardiode r = a(1 + cos ) , on a :

    dC = V dM = dr = a sin d

    C =

    0a sin d = [a cos ]0

    = 2a

    1.3. Pour montrer que V est un gradient, il suffit de vrifier que les drives croisesde ses composantes sont gales deux deux.

    On a :

    V = (2x y)ex + (2y x)ey 4zezVx = 2x y Vy = 2y x Vz = 4z

    Vxy

    = 1 Vyx

    = 1Vyz

    = 0 Vzy

    = 0Vzy

    = 0 Vxz

    = 0

    V est bien un champ de gradient.

    Dtermination de la fonction .

    On a : d = x

    dx + y

    dy + z

    dz

    et aussi : d = grad dM = V dM

    On a donc :

    x= 2x y = x2 yx + f (y,z)

    y= x + f

    y= 2y x f = y2 + g(z)

    z= g

    z 4z g = 2z2 + C

    o C est une constante arbitraire.

    Corrigs 21

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 21

  • On en dduit finalement :

    = x2 yx + y2 2z2 + C

    1.4. Le champ E est dfini par :E = yzex + zxey + f (x,y)ez

    1) Pour que E soit un gradient, il faut que les drives croises de ses composantessoient gales deux deux, soit :

    Exy

    = Eyx

    z = z qui est vrifi identiquement

    Eyz

    = Ezy

    Ezx

    = Exz

    x = fy

    f

    x= y

    conditions ncessaires f

    y= x f = xy + g(x)

    f

    x= y + dg

    dx= y dg

    dx= 0 g = C

    La fonction f doit donc tre de la forme :

    f = xy + C

    2) Pour dterminer le potentiel V , on crit que E = grad V . Do :Ex = yz = V

    x

    V = xyz + u(y, z)

    Ey = xz = Vy

    = xz uy

    u = v(z)

    Ez = xy + C = Vx

    = xy uz

    v = Cz + cte

    On en dduit :

    V = xyz Cz + cte

    3) Circulation entre les points (0, 0, 0) et (1, 1, 1)

    22 1 Calcul vectoriel

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 22

  • C =

    AB

    E dM =

    AB

    grad V dM =

    V (B)V (A)

    dV

    C = V (0, 0, 0) V (1, 1, 1) = 1 + C

    1.5. 1) Soit V = err2

    symtrie sphrique :

    On a :err2

    = grad f (r) = fr

    ur = d fdr ur

    d f

    dr= 1

    r2

    f (r) = 1

    r+ cte

    2) Calcul de div ( er

    r2

    ).

    On a : r2 = x2 + y2 + z2r dr = r dx + y dy + z dz

    V = err2

    =

    Vx = x

    r3

    Vy = yr3

    Vz = zr3

    r

    x= x

    rr

    y= y

    rr

    z= z

    r

    Vxx

    = 1r3

    + x(

    3r4

    x

    r

    )= r

    2 3x2r5

    Vyy

    = r2 3y2

    r5Vzz

    = r2 + 3z2

    r5

    div

    ( err2

    )= 3r

    2 3(x2 + y2 + z2)r5

    = 0

    sauf pour r = 0 o V nest pas dfini.

    Calcul de rot

    ( err2

    ):

    On peut faire un calcul direct, en utilisant la dfinition de loprateur rot .

    Il est plus simple de remarquer que,err2

    tant gal grad f, on peut appliquer la rela-

    tion vectorielle :rot(

    grad f ) = 0

    Corrigs 23

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 23

  • Par consquent,rot

    ( err2

    )= 0

    sauf pour r = 0 o V nest pas dfini.

    1.6. V (M) = 4xzex y2ey + yzeza) Face x = 1 : dS = dy dz n = ex

    1 = 1

    04z dz

    10

    dy = 2

    b) Face x = 0 : dS = dy dz n = ex2 = 0

    c) Face y = 1 : dS = dx dz N = ey

    3 = 1

    0dx

    10

    dz = 1

    d) Face y = 0 : dS = dx dz N = ey 4 = 0e) Face z = 0 : dS = dx dy N = ez 5 = 0f) Face z = 1 : dS = dx dy N = ez

    6 = 1

    0y dy

    10

    dx = 12

    total = 2 1 + 12 =3

    2

    1.7. La surface totale est constitue par la surface de lhmisphre plus la surface dela base (surface ferme).

    On peut calculer le flux directement, mais il est pluscommode dutiliser le thorme de la divergence.

    V = xz2ex + (x2y z3)ey + (2xy + y2z)ez

    =

    (S)

    V dS =

    ()div V d

    div V = z2 + x2 + y2 = r2 d = r2 sin d dr d

    24 1 Calcul vectoriel

    z

    x

    O

    1

    1

    1y

    ez

    ex

    ey

    z

    x

    O

    N

    a

    dS

    y

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 24

  • Do : =

    r4 sin dr d d

    = a

    0r4 dr

    2

    0sin d

    20

    d

    = a5

    5 1 2 = 2a

    5

    5

    1.8. 1) V = 2zex + 3ey + 2xyez

    div V = Vxx

    + Vyy

    + Vzz

    = 0

    Soit S la surface totale de la demi-sphre (hmis-phre + base) et le volume de cette demi-sphre.

    Le thorme de la divergence permet dcrire :

    S =

    (S)

    V N dS =

    ()div V d = 0

    (sortant)hmisphre

    + (sortant)disque

    = 0 (sortant)hmisphre

    = (rentrant)disque

    = 0

    2) On en dduit :

    (sortant)hmisphre

    =

    disque2xy dS avec

    x = r cos y = r sin

    dS = r dr d =

    disque

    2r3 sin cos d dr

    = 2 2

    0sin cos d

    R0

    r3 dr = 0

    1.9. V = K rr3

    = K err2

    a) Si la surface ferme contient lorigine, on ne peut pas appliquer le thorme deGreen-Ostrogradsky car div V nest pas dfinie en O. Il faut faire un calcul direct :

    =

    (S)

    V N dS = K

    (S)

    dS

    r2N er

    = K

    (S)d = 4k

    Corrigs 25

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    z

    x

    O

    N

    a

    dS

    y

    O

    S

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 25

  • b) Si la surface ne contientpas le point O, on a :

    =

    (S)

    V N dS =

    ()div V d = 0 puisque div er

    r2= 0

    1.10. Thorme de Stokes :

    C =

    (C)

    V d =

    (S)

    rot V d S

    = V = 2yex + 3xey z2ez

    a) Calcul du rotationnel : on a ici rot V = ez.

    dS = dS N dS = R2 sin d d N = er

    C =

    S

    rot V NdS = R2

    2

    0sin cos d

    20

    d

    = R2 = 9

    b) Calcul direct :

    On a :d = R d e o e est le vecteur unitaire

    port par la tangente (C).

    e = (sin )ex + (cos )ey

    V d = 2y(sin )R d + 3x(cos )R d

    avec x = R cos et y = R sin

    On en dduit : C =

    C

    V d

    C = 2R2 2

    0sin2 d + 3R2

    20

    cos2 d

    = 2R2 + 3R2 = R2 = 9.

    26 1 Calcul vectoriel

    z

    N

    x

    O

    (C )

    (S )

    y

    ez

    RM

    x

    O

    (C )

    y

    ex

    ey

    eer

    01Chapitre 1 30/08/06 13:23 Page 26

  • Champ lectrostatiquedans le vide

    2.1. CHARGES LECTRIQUES

    Dans tout phnomne physique intervient un objet dont la structureconfre certaines proprits lespace qui lentoure. Dans le cas de la gravi-tation, lobjet est constitu par une masse. En lectrostatique, lobjet est unecharge, mesure en coulomb (C) dans le systme international.Il existe deux types de charge lectrique ; les charges de mme nature serepoussent tandis que celles qui sont de nature diffrente sattirent. Les unessont dites positives et sont mesures par un nombre positif, les autres sontdites ngatives et sont mesures par un nombre ngatif (cf. paragra-phe 2.2). Toute charge est multiple de la charge lmentaire :

    e = 1,6 1019 CLes atomes sont constitus de particules charges, savoir :

    les lectrons : (e) responsables de la conduction lectrique dans lesmtaux

    charge : qe = e = 1,6 1019 Cmasse : me = 9,1 1031 kg

    les protons : (H+)charge : qp = e = 1,6 1019 Cmasse : mp = 1,67 1024 kg

    ainsi que les ions et les porteurs de charge dans les semi-conducteurs qui peu-vent tre des lectrons ou des trous (absence dlectrons).

    On distingue :

    les charges ponctuelles : supposes sans dimension, ce qui est analogue lhypothse du point matriel en mcanique.

    2

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 27

  • les distributions continues de charge : hypothse dune charge macrosco-pique permettant de dfinir une charge infinitsimale dq, laquelle on peutappliquer les formules tablies dans le cas dune charge ponctuelle, avantdintgrer sur la distribution.

    On dfinit ainsi les densits :

    linique sur un fil : = dqd

    [C m1]

    surfacique (ou surperficielle) sur une surface : = dqdS

    [C m2]

    volumique dans un volume : = dqd

    [C m3]

    auxquelles correspondent respectivement les charges infinitsimales dl, dS et d.

    2.2. LOI DE COULOMB

    Soit deux charges q et q places en M et M et distantes de r. Ces chargespeuvent tre positives ou ngatives, mais dans le cas de la figure, nous suppo-serons quelles sont de mme signe.

    La loi de Coulomb permet de dterminer la

    force FM exerce par q sur q , ou encore laforce FM exerce par q sur q, ces deux for-ces tant gales et opposes, conformmentau principe de laction et la raction.

    Cette loi scrit :

    FM = Kqq r2

    uM M (2.1)

    ou FM = Kqq r2

    uM M avec K =1

    40= 9 109 S.I.

    uM M est le vecteur unitaire port par le support de M M , orient de M versM , (on dit dans le sens qui va de la cause vers leffet).

    La force est rpulsive si les charges sont de mme signe, elle est attractivesi elles sont de signes contraires.

    Cette loi traduit linteraction entre les deux objets q et q . Les notions de champet de potentiel permettent de prciser les proprits relatives un seul objet.

    28 2 Champ lectrostatique dans le vide

    FM

    M

    q

    uMM'

    uM'M

    q'

    M'

    FM'

    r

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 28

  • 2.3. CHAMP ET POTENTIEL

    2.3.1 Cas dune charge ponctuelle

    La seule prsence dune charge ponctuelle q au point M (comme dailleursdune masse ponctuelle m, dans le cas de la gravitation) permet de dfinirdeux proprits en un point M de lespace environnant : une proprit vectorielle, le champ lectrostatique :

    EM = Kq

    r2uM M (2.2)

    une proprit scalaire, le potentiel lectrostatique (dfini une constanteprs) :

    VM = Kq

    r+ cte (2.3)

    et une relation entre les deux proprits :

    EM = grad VM ou dV = EM dM (2.4)

    Le champ lectrique est orient vers les potentiels dcroissants (cf. para-graphe 1.6.1).

    2.3.2 Lignes de champ et surfaces quipotentielles

    Les lignes de champ, qui sont les courbes tangentes en chaque point au champE , sont ici des droites passant par la charge ponctuelle q place en M. Ceslignes sont orientes centrifuges ou centriptes suivant que q est respective-ment positif ou ngatif.

    2.3 CHAMP ET POTENTIEL 29

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 29

  • Les surfaces quipotentielles V = cte sont des sphres centres en M. Eneffet, sur ces surfaces, on a :

    dV =(

    grad V

    ) d = E d = 0 d E

    2.3.3 Cas dun systme de charges

    Lorsque n charges ponctuelles existent simultanment en des points M1,M2,. . . ,Mn , le principe de superposition permet dcrire :

    pour le champ rsultant en un point M (avec ri = Mi M =/ 0) :

    EM = K

    i

    qir2i

    uMi M (2.5)

    et pour le potentiel rsultant :

    VM = K

    i

    qiri

    (2.6)

    Dans le cas de distributions continues de charges, on aura de mme :

    pour un fil charg uniformment :

    EM = K

    AB

    d

    r2u P M

    VM = K

    AB

    d

    r

    pour une surface charge uniformment :

    EM = K

    (S)

    dS

    r2uM M

    VM = K

    (S)

    dS

    r

    et pour un volume charg uniformment :

    EM = K

    (S)

    d

    r2uM M

    VM = K

    ()

    d

    r

    30 2 Champ lectrostatique dans le vide

    B

    d

    P

    M'

    A

    r

    (S)

    M'r

    uMM'

    dS

    P

    M'r

    P

    uMM'

    d

    ()

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 30

  • 2.3.4 Utilisation des symtries

    Si, en un point donn M, il passe un plan (M) laissant la distribution des char-ges invariante par rflexion dans ce plan, alors le champ en M doit tre inva-riant dans cette rflexion : E est donc contenu dans le plan de symtrie (M).Si il passe par M deux plans de symtrie distincts, E est donc dirig suivantla droite dintersection des deux plans : il suffit donc de calculer la coordon-ne de E sur cette direction de droite.Si en M passent trois plans de symtrie formant un tridre, alors E est nul ence point.Des considrations de symtrie peuvent dans certains cas particuliers faciliternormment les calculs des champs et des potentiels rsultants.(Voir exemples dapplications et exercices).

    2.4. FORCE ET NERGIE POTENTIELLE LECTROSTATIQUES

    De faon gnrale, la prsence dune charge q en un point M o le champ estE se traduit par une interaction caractrise par deux proprits : une proprit vectorielle, la force exerce sur la charge q (cf. en particulier

    lexpression (2.1) de la loi de Coulomb) :

    F = q E (2.7) une proprit scalaire, lnergie potentielle dfinie une constante prs

    comme le potentiel :

    Ep = qVM (2.8) et une relation entre les deux proprits :

    F = grad Ep (2.9)

    Linteraction entre deux charges est rciproque. On a FM = FM ,ce qui vrifie le principe de laction et la raction pour un systme isol.

    Lnergie potentielle Ep dfinie ci-dessus peut tre vue comme : lnergie de q dans le champ de q, lnergie de q dans le champ de q , lnergie potentielle du systme isol, constitue par les deux charges

    de q et q .

    Le problme de la gnralisation de Ep un systme de n charges (n > 2)sera examin par la suite (chap. 5.).

    2.4 FORCE ET NERGIE POTENTIELLE LECTROSTATIQUES 31

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 31

  • 2.5. CIRCULATION DU CHAMP LECTRIQUE

    Soit un parcours AB orient de A vers B.La circulation du champ EM sur un l-ment de parcours

    d scrit :

    dC = EM d= grad VM d = dVM

    On en dduit les relations :

    E d = dVAB

    E d = VA VB (2.10)

    Notez que la circulation du champ de A vers B est gale la valeur initialemoins la valeur finale du potentiel.

    Et en particulier, sur un parcours ferm :(C)

    E d = 0 (2.11)

    La circulation de E est indpendante du parcours choisi, puisquelle nedpend que de la diffrence de potentiel entre A et B. Le potentiel tantdfini une constante prs, on voit que le choix de cette constante nin-tervient pas dans la diffrence de potentiel.

    Par contre, la circulation de E dpend du sens de parcours choisi : cestce sens qui fixe le signe de la diffrence de potentiel. Il faut donc tou-jours orienter le parcours avant de calculer la circulation de E .

    2.6. LOI LOCALE ET LOI INTGRALE

    Forme locale

    La loi E = grad V permet de dterminer E en un point quelconque si V estconnu en ce point (ou linverse). Elle prsente un caractre gnral, libr detoute considration de symtrie susceptible dapparatre lchelle globale.

    32 2 Champ lectrostatique dans le vide

    BE

    M

    dM

    A

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 32

  • Cette loi peut scrire sous une autre forme, galement locale : en effet,

    sachant que rot (

    grad V ) 0, on peut crire :

    rot E = 0 (2.12)

    Le champ lectrique E est dit irrotationnel.

    Forme intgrale

    La loiAB

    E d = VA VB

    ou encore(C)

    E d = 0 ((C) contour ferm)

    peut permettre le calcul de E en un point, mais il faut passer par un calcul lchelle globale. Cest dire que cette loi intgrale ne prsente de lintrt quesi lon peut mettre en vidence des symtries permettant de faciliter le calcul(

    par exemple lorsque E est uniforme et peut sortir du signe )

    . Dans ce cas,

    la deuxime mthode peut savrer plus rapide que la premire.Dautres lois locales et intgrales seront revues par la suite (thorme deGauss par exemple).

    2.7. EXEMPLES DAPPLICATION

    Exemple 1. Comparaison entre force lectrostatique et force de gravi-tation dans latome dhydrogne

    On donne la constante de gravitation G = 6,7 1011 S.I. et le premier rayon delatome de Bohr a0 = 0,53 1010 m.Dans latome dhydrogne, un lectron (charge e) dcrit une orbite circulaire derayon a0 autour dun noyau constitu dun proton (charge +e). Il sagit de compa-rer les forces lectrostatique ( Fe) et gravitationnelle ( Fg) entre ces deux particules.

    Fe = K q1q2a20

    = 9109(1,6 1019)2

    (0,53 1010)2 = 8,1 108 N

    Fg = G m1m2a20

    = 6,7 1011(9,1 1031)(1,67 1027)

    (0,53 1010)2= 3,7 1047 N

    2.7 EXEMPLES DAPPLICATION 33

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 33

  • La force lectrostatique est environ 2 1039 fois plus grande que la force degravitation. Cette dernire est donc tout fait ngligeable.

    Pour les particules lmentaires (lectrons, protons, ions,) on ngligetoujours les forces de gravitation ou de pesanteur devant les forces lectro-statiques.

    Exemple 2. Champ cr par un fil circulaire portant une densit de

    charge uniforme = dqd

    , en un point M de son axe (O M = z).

    On suppose > 0.

    1) Calcul direct du champ E chaque lment d du fil, on peut fairecorrespondre un lment d symtriquepar rapport O.Par raison de symtrie, seule la compo-

    sante de dE sur laxe

    Oz intervient : E

    est port par ez.Il est plus lgant de remarquer que tout plan contenant Oz est plan de

    symtrie pour la distribution de charge et contient donc E (qui est un vec-teur polaire). En un point de laxe, E appartient lintersection de cesplans : il est donc selon laxe

    Oz.

    On a successivement :

    dEz = dE cos = K dq

    z2 + R2z

    (z2 + R2)1/2

    avec dq = d

    Ez = Kz(z2 + R2)3/2

    2R0

    d et E = Rz20(R2 + z2)3/2

    ez

    2) Calcul direct du potentiel

    dV = K dq(z2 + R2)1/2 =

    K d

    (z2 + R2)1/2

    34 2 Champ lectrostatique dans le vide

    dE'

    zz

    MO

    R

    d

    d'

    ez

    dE

    E

    Oz

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 34

  • V = K(z2 + R2)1/2

    2R0

    d

    V (z) = R20(R2 + z2)1/2

    3) Calcul du champ partir du potentiel

    V = R20(R2 + z2)1/2

    + Cte E = grad V

    On a successivement :

    Ex = Vx

    = 0 Ey = Vy

    = 0

    Ez = dVdz =Rz

    20(R2 + z2)3/2

    E(z) =Rz

    20(R2 + z2)3/2ez

    Exemple 3. Champ cr par un disque de rayon R portant une densit

    de charge surfacique uniforme = dqdS

    , en un point M de son axe Oz.

    On suppose > 0. Calculer le potentiel et en dduire le champ.

    On peut considrer le disque comme engendr par un fil circulaire de rayonr et dpaisseur dr, quand r varie de O R.

    De la sorte, on peut appliquer les rsultats delexemple prcdent.

    Pour trouver la correspondance des densitsde charge, on crit que la charge 2r portepar le fil de lexemple prcdent est mainte-nant porte par le fil de mme rayon mais d-paisseur dr. On a donc la correspondance :

    2r 2r dr et dr

    D

    unod

    . La

    phot

    ocop

    ie n

    on a

    utor

    ise

    est

    un

    dl

    it.

    V

    Oz

    2.7 EXEMPLES DAPPLICATION 35

    O

    r

    M

    Ez

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 35

  • 1) Calcul du potentiel

    V = R20(R2 + z2)1/2

    est remplacer par dV = r dr20(r2 + z2)1/2

    V = 20

    R0

    r dr

    (r2/z2)1/2

    = 20

    [(r2 + z2)1/2]R0

    = 20

    [(R2 + z2)1/2 |z|]

    2) Calcul du champ

    En faisant le mme calcul directement, ou

    en passant par E = grad V , on trouve :

    E = z20

    [1

    |z| 1

    (R2 + z2)1/2]

    ez

    Remarque :

    On peut noter la discontinuit du champE au passage par le point O(z = 0).

    Le champ cr par un plan portant unedensit de charge peut se dduire dursultat relatif au disque, en faisant ten-dre R vers linfini.

    On trouve : E = 20

    z

    |z| ez

    Le calcul direct du champ E cr par un disque charg superficiellement,en un point M de son axe, sera propos comme exercice.

    Exemple 4. Potentiel cr par une sphre de centre O et de rayon R,charge uniformment, en un point M extrieur la sphre.

    1) Sphre charge en surface

    Soit la charge surfacique.

    36 2 Champ lectrostatique dans le vide

    V

    Oz

    R2

    0

    z

    O

    E

    20ez

    ez

    =

    E

    20ez=

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 36

  • On a successivement :

    dVM = Kdq

    r1dq = q dS

    dS = 2R sin R ddq = 2R sin R d

    = Q2

    sin d

    o Q = 4r2 est la charge totale porte par la sphrer21 = R2 + r2 2Rr cos

    2r1 dr1 = 2Rr sin d

    dVM = KQ

    2sin d

    dr1Rr sin d

    VM =K Q

    2Rr

    r+RrR

    dr1 = KQ

    r

    Tout se passe comme si la charge Q de la sphre tait concentre aucentre O.

    2) Sphre uniformment charge en volume

    Soit la charge volumique. On peut considrer la sphre comme engendrepar une coque sphrique de rayon a et dpaisseur da, quand a varie de O R.

    Ainsi, on peut appliquer les rsultats de a).

    On a :

    dVM =K dq

    rdq = 4a2 da

    VM =K 4

    r

    R0

    a2 da

    = K 43

    R3

    r

    = K Qr

    o Q = 43R3 est la charge totale porte par la sphre.

    L encore, tout se passe comme si toute la charge Q de la sphre tait ponc-tuelle et situe au centre O.

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    MO

    R

    P

    R d

    r

    r1

    2.7 EXEMPLES DAPPLICATION 37

    M

    R

    Oa r

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 37

  • Remarque :

    Lapplication du thorme de Gauss permettra de retrouver tous ces rsul-tats plus rapidement (voir chapitre 3).

    Le calcul du champ cr lintrieur de la sphre prcdente sera fait enutilisant ce thorme.

    2.8 DIPLE LECTROSTATIQUE

    On considre deux charges q, +q places aux points A et B, distants de a.Ce systme, appel diple lectrique ou doublet lectrique, constitue un objeten soi, qui cre un champ et un potentiel dans lespace environnant. Lemodle thorique du diple trouve son application dans la polarisation desmolcules conduisant lapproximation dipolaire de la matire. Les calculs du champ et du potentiel crs par un diple se font toujours endes points trs loigns du diple O M a.

    2.8.1 Calcul du potentiel grande distance

    VM = K q(

    1

    M B 1

    M A

    )= K q M A M B

    M B . M A

    Comme O M = r a , on a :

    M A r + a2

    cos M B r a2

    cos

    M B M A r2

    VM =K qa cos

    r2

    On dfinit le moment dipolaire :

    p = qAB = qa u ABOn peut noter que q est toujours la valeur absolue de la charge et que p estorient de la charge ngative vers la charge positive.

    VM = Kp ur

    r2= K p cos

    r2(2.13)

    38 2 Champ lectrostatique dans le vide

    y

    r

    q

    A O B

    a

    + qx

    uu

    r

    M

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 38

  • 2.8.2 Calcul du champ lectrique grande distance

    E = grad V

    Er = Vr

    = 2K p cos r3

    (2.14)

    E = 1

    r

    V

    = K p sin

    r3(2.15)

    Expressions cartsiennes

    Le potentiel et le champ prsentent videmment une symtrie de rvolution

    autour de laxe support de AB , pris ici comme axe Ox. Comme

    cos = x/(x2 + y2)1/2 , on trouve :

    V = K px(x2 + y2)3/2

    Ex = Vx

    = K p[

    3x2

    (x2 + y2)5/2 1

    (x2 + y2)3/2]

    = K p 3 cos2 1r3

    Ey = Vy

    = K p 3xy(x2 + y2)5/2

    = K p 3 sin cos r3

    Lorsquon sloigne du diple, le potentiel dcrot en 1

    r2

    (compar

    1

    rpar

    une charge ponctuelle

    )et le champ en

    1

    r3

    (compar

    1

    r2

    ).

    La figure ci-aprs indique lallure des lignes de champs (en trait plein) et deslignes quipotentielles (en pointills) dans le plan x Oy.

    2.8 DIPLE LECTROSTATIQUE 39

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 39

  • 2.8.3 Force et couple exercs par un champ lectrique sur un diple

    a) Cas dun champ uniforme

    Soit langle de AB (support du moment

    dipolaire p) avec laxe Ox pris dans ladirection du champ appliqu E . Force rsultante sur le diple

    F = FB + FA = q Eex q Eex = 0

    La force rsultante est nulle, mais le moment rsultant ne lest pas, FA et FBconstituent un couple.

    Moment rsultant :

    = a2

    FB a2

    FA

    = a2

    q E + a2

    q E = a q E = + p E = pE sin ez

    Ce moment tend aligner le diple paralllement au champ E ( = 0).Dans le cas dune molcule assimile un diple, le point A reprsente lebarycentre des charges ngatives et le point B le barycentre des charges

    40 2 Champ lectrostatique dans le vide

    E

    E E

    E

    y

    x

    y

    E

    ey

    R

    B

    + qF

    B

    O

    ex

    FA

    A

    q ez

    E

    x

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 40

  • positives. Le moment dipolaire molculaire aura tendance saligner avec

    le champ E . On dit que la molcule (ou la substance) se polarise. nergie potentielle du diple dans le champ E :

    Ep = qVB qVA = q(VB VA)

    Or le champ appliqu E est li VB VA par

    E = grad V = Vx

    ex = Vx

    ex = VB VAa cos

    ex

    On en dduit :

    Ep = aq E cos

    soit Ep = pE cos = p ELnergie potentielle est minimum lorsque = 0, indiquant que le diple esten quilibre stable quand il est orient paralllement au champ appliqu.

    b) Cas dun champ non uniforme

    Dans ce cas, les forces FB et FA ne sont plus gales et opposes. Il en rsulteune force qui va dplacer le diple dans son ensemble. On aura donc un mou-vement de translation de centre de masse O du diple, en plus du mouvementde rotation autour de O.

    La force rsultante est lie lnergie potentielle par :

    F = grad EpOn aura donc :

    F = grad ( p E)

    2.8 DIPLE LECTROSTATIQUE 41

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 41

  • 2.1. On place quatre charges ponctuelles aux sommets ABC D dun carr de cta = 1 m, et de centre O, origine dun repre orthonorm Oxy de vecteurs unitairesex et ey.On donne :

    q1 = q = 108 C q2 = 2qq3 = 2q q4 = q

    K = 140

    = 9 109 S.I.

    1) Dterminer le champ lectrique E au cen-tre O du carr. Prciser la direction, le sens et

    la norme de E .2) Exprimer le potentiel V cr en O par les quatres charges.

    3) Exprimer le potentiel sur les parties des axes x x et yy intrieures au carr. Quelleest, en particulier, la valeur de V aux points dintersection de ces axes avec les ctsdu carr (I, I , J et J ) ?

    2.2. 1) Calculer, en tout point M de lespace, le champ lectrique E cr par un filrectiligne AB de longueur finie 2a, portant une densit linique de charges > 0.

    Soit O la projection de M sur la droite AB, onposera :

    O M = y, O A = xA , O B = xB

    2) On examinera les cas particuliers suivants :

    a) le point M est dans le plan mdiateur de AB,

    b) le fil a une longueur infinie.

    2.3. On considre un disque de rayon R, de centre O, portant une densit de chargesurfacique > 0.

    1) Retrouver, par un calcul direct, le champ E cr par le disque en un point M deson axe zOz (O M = z > 0) partir du champ lmentaire

    d2 E cr par la charge

    lmentaire dq = dS (voir exemple 3 du paragraphe 7 pour une autre mthode).

    42 2 Champ lectrostatique dans le vide

    EXERCICES

    y

    JA B

    (q1) (q2)

    ey

    x'I' I

    O

    D C

    ex

    (q4) (q3)y'

    J'

    x

    M

    y

    O

    2a

    A Bx

    A

    xB

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 42

  • 2) Que devient ce champ E lorsque le rayon du disque R tend vers linfini ?3) On considre un plan infini portant une densit de charge surfacique > 0, perc

    dun trou circulaire de centre O et de rayon r .

    Calculer le champ E en un point M de laxe zOz du trou.

    2.4. 1) Un conducteur creux hmisphrique de centre O et de rayon R est charguniformment avec une densit de charge surfacique > 0.

    Calculer le champ E1 cr au point O.2) On considre maintenant une distribution de charge en volume ayant la forme delhmisphre ci-dessus et portant une charge volumique uniforme . En considrant

    la distribution volumique comme engendre par la distribution surfacique de la 1re

    question lorsque le rayon de cette dernire varie de O R, calculer le champ lec-

    trique E2 cr au point O.3) Retrouver ce dernier rsultat par un calcul direct.

    2.5. A) On assimile la molcule de SO2 unensemble de trois charges ponctuelles dispo-ses comme lindique la figure. La chargepositive S(+2q) reprsentant latome de sou-fre est situe la mme distance L des deuxatomes doxygne, situs en O1 et O2, portantchacun une charge q . On dsigne par langle entre les deux liaisons soufre-oxygneet on adopte le systme daxes xy reprsentsur la figure. Lorigine est situe au milieudes deux atomes doxygne.

    1) Montrer que cette distribution de charges lectriques est quivalente un diple.

    2) En dduire le moment dipolaire p de la molcule SO2 en prcisant son orientationet sa norme.

    A.N . : = 120 L = 1,432 1010 m q = 0,29 1019 C

    B) tant donn un point M situ sur laxe y une grande distance de S , on dsirejustifier lapproximation dipolaire pour M = 20L par exemple.

    Exercices 43

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    M

    O1

    (q)

    O2

    (q)x

    L

    S (2q)y

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 43

  • 1) Calculer directement le champ EM cr en M par les trois charges.2) Calculer le champ E M cr au point M, en remplaant les trois charges par lediple quivalent.

    3) Comparer les rsultats obtenus.

    2.6. Dans lespace o rgne un champ lectrique uniforme E, on considre sur un axex Ox parallle E deux points A et B tels que AB soit dans le mme sens que E.1) Quelles sont les surfaces quipotentielles ?

    2) Quel est le potentiel en un point M delespace situ la distance r de O et tel que

    langle (O B,

    O M) = .

    3) On place les charges q et +q respective-ment en A et B.

    a) Montrer que le diple AB est en quilibre stable.

    b) Quel est le potentiel rsultant en M ?

    c) Montrer quil existe une sphre de centre O, sur laquelle ce potentiel reste cons-tant. Calculer numriquement le rayon de cette sphre ?

    d) Quelle est la valeur constante de ce potentiel ?

    On donne : q = 107 C AB = 1 cm E = 72 V m1K = 9 109 S.I.

    2.7. A) En premire approximation, une molcule deaupeut tre considre comme forme de deux ions H+ etun ion O2 disposs comme lindique la figure. Calculerle moment dipolaire pA de cette molcule sachant queles distances entre O2 et les deux ions H+ sont toutesles deux gales 1 .

    B) On considre une molcule deau A, place au pointO. Elle est assimilable un diple lectrique permanentde moment pA dont le centre est en O.En un point M, situ sur laxe de la molcule A, unedistance r , on place successivement :

    44 2 Champ lectrostatique dans le vide

    M

    E r

    BOA

    x

    x'

    H

    O2

    104

    H+

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 44

  • 1) Une charge lectrique q > 0. Quelle estla force exerce par la molcule A sur cettecharge ?

    2) Un diple de moment p orient selon O M .a) Quelle est lnergie potentielle du diple p dans le champ lectrique EM cr enM par la molcule A ? (On supposera que r est suffisamment grand pour que le

    champ EM puisse tre considr comme constant autour de M.)b) Quelle est la force laquelle est soumis le diple ? On prcisera sa direction et sonsens.

    3) On considre un diple induit p dont lintensit est proportionnelle lintensitdu champ EM , soit p = EM (on supposera toujours EM constant autour de M).a) Quelle est lnergie potentielle dinteraction de ce diple avec la molcule deau ?

    b) quelle force est-il soumis ?

    4) Linteraction diple-diple peut-elle suffire expliquer la stabilit du systme dedeux molcules ? Justifier votre rponse.

    D

    unod

    . La

    phot

    ocop

    ie n

    on a

    utor

    ise

    est

    un

    dl

    it.

    2qO + 2q

    pA

    M

    Corrigs 45

    CORRIGS

    2.1. 1) Dtermination du champ E en O.Soit E1, E2, E3 et E4 les champs crs en Orespectivement par les charges q1, q2,q3, q4.

    On a :

    E = E1 + E2 + E3 + E4Par raison de symtrie :

    E1 + E4 = 2E1 cos4 ey

    = 2K 2qa2

    2

    2ey

    = 2K qa2

    2ey

    y

    a

    2A B

    q1q

    x'a

    2

    D

    q4 q

    q2 2q

    xa

    2

    C

    q3 2q

    a

    2y'

    E3 ey

    EE

    2ex

    E4 E1

    O

    = =

    +

    = + =

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 45

  • On a de mme :

    E2 + E3 = 2E2 cos 4 ey = 2K4q

    a2

    2

    2ey

    = 4K qa2

    2ey soit :

    E = 2K qa2

    2ey

    Le champ rsultant E est donc : dirig suivant laxe yoy ;

    dans le sens positif de laxe yoy ;

    de norme E = 2K qa2

    2.

    A.N . : E = 9 109 108 22 = 254,6 V m1

    2) Dtermination du potentiel V en O :

    Soient V1, V2, V3 et V4 les potentiels crs par les charges q1, q2, q3 et q4 en O.

    V = V1 + V2 + V3 + V4 = 2K qa

    2[1 2 + 2 1]

    soit : V = 0

    3) Variation du potentiel sur les axes x Ox et yOy

    46 2 Champ lectrostatique dans le vide

    A B

    (+ q) ( 2q)

    I'x'

    M

    rA

    rB

    Ix

    O

    rD

    rC

    D C

    ( q) (+ 2q)

    Cas a Cas b

    A

    y

    JB

    (+ q) ( 2q)rA

    rB

    M

    O

    rD

    rC

    J'

    D

    ( q) y'C

    (+ 2q)

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 46

  • a) Sur laxe x Ox, on a :

    M A = M D et M B = MC

    V = K q[

    1

    M A 2

    M B+ 2

    MC 1

    M D

    ]do V = 0

    Laxe x Ox est une quipotentielle V = 0I et I tant sur laxe, on a V (I ) = V (I ) = 0 .

    b) Sur laxe yOy, on a : M A = M B et MC = M D

    V = K q[

    1

    MC 1

    M A

    ]

    soit : V = K q

    [(y a)2 + a

    2

    4

    ] 12

    [(y a2) + a

    2

    4

    ] 12 En deux points symtriques par rapport O, sur laxe yOy, les potentiels sont oppo-ss :

    V (y) = V (y)

    Si M est en J, on a J A = a2

    et JC = a

    5

    2, soit :

    V (J ) = K q[

    2

    a

    5 2

    a

    ]= 2K q

    a

    (5 55

    )Si M est en J , alors V (J ) = V (J ) .A.N . : V (J ) = 99,5 volts V (J ) = 99,5 volts

    2.2. 1) Calcul du champ E en M.Soit

    dE le champ cr par un lment de

    fil de longueur dx autour de P.

    dE = K dx

    P M2u P M

    Dans le triangle P M O , on a :

    tan = xy

    dcos2

    = dxy

    Corrigs 47

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    y

    dEM

    O A

    x

    dx B

    P

    uPM

    A

    B

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 47

  • et y = P M cos dE = Kdy

    u P M

    dE

    dEx = K

    ysin d Ex = K

    y

    BA

    sin d

    dEy = Ky

    cos d Ey = Ky

    BA

    cos d

    En posant A = (M O,M A) , B = (M O,M B)

    Ex = Ky

    (cos B cos A) = Ky

    yx2B + y2

    yx2A + y2

    Ey = K

    y(sin B sin A) = K

    y

    xBx2B + y2

    xAx2A + y2

    2) Cas particuliers

    a) M sur le plan mdiateur de AB

    xA = xB

    Ex = 0Ey = 2K

    y

    xBx2B + y2

    b) Le fil a une longueur infinie :

    xA xB +

    }

    Ex = 0Ey = 2K

    y

    2.3. 1) Tout plan contenant Oz est un plan de

    symtrie, donc sur laxe E//Oz .Le champ cr par un lment de surface dSest :

    d2 E = K dS

    P M2u P M

    48 2 Champ lectrostatique dans le vide

    z

    Md

    E

    o

    ez

    OR

    uPMr

    d

    P

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 48

  • avec dS = dr r d et P M = zcos

    d2 E = Kr dr d

    z2 cos2

    Le champ dEz cr par la couronne comprise entre les deux rayons r et r + dr est :

    dEz = Krdrz2

    cos3 2

    0d = K 2r dr

    z2 cos3

    On a, pour tous les lments de la couronne :

    tan = rz

    dcos2

    = drz

    dEz = K 2z2

    z(tan )zd

    cos2 cos3

    = K 2 sin dLe champ Ez cr par le disque de rayon R est donc :

    Ez = K 2 0

    0sin d =

    20(1 cos 0)

    E = 20

    (1 z

    (z2 + r2)12

    )ez

    2) Quand R tend vers linfini, alors :

    E 20

    ez

    3) Daprs le principe de superposition, le champ E cr par le plan perc dun trou est :E = E1 + E2

    o E1 est le champ cr par le plan infini chargavec une densit +,E2 est le champ cr par le disque charg avec unedensit ,

    E = 20

    k +[

    20

    (1 z

    (z2 + r2)1/2)]

    ez

    E = 20

    z

    (z2 + r2)1/2 ez

    Corrigs 49

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    z

    O

    P

    z'

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 49

  • 2.4. 1) Cas dune distribution surfacique hmisphrique

    Par symtrie, le champ E1 produit par lh-misphre, portant une densit surfacique > 0, ale sens du vecteur unitaire ex port par laxe Ox.On pose : O P = R

    P H = R sin La charge lmentaire dS, prise sur la couronnede rayon H P, contribue au champ total par :

    dE1 = K dSR2

    cos avec dS = 2R sin R d

    dE1 = 402R2

    R2sin cos d

    = 40

    2 sin cos d = 40

    sin 2 d

    E1 = 40

    2

    0sin 2 d =

    80[cos 2]/20

    E1 = 40 ex

    2) Cas dune distribution volumique hmisphrique

    Pour trouver la correspondance entre les densits de charge surfacique et volumique,

    on crit que la charge 2r2 porte par la distribution surfacique prcdente estmaintenant porte par la demi-coquille de rayon r , dpaisseur dr, donc de volume

    d = 2r2 dr, soit2r2 2r2 dr et = dr

    Champ cr par cette coquille au point O :

    E1 = 40 ex dE2 = dr40 ex

    On en dduit pour le champ total :

    E2 = 40

    R0

    dr ex = R40 ex

    3) Calcul direct

    dE = K dq

    r2uO M dEx = R dq cos

    r2

    50 2 Champ lectrostatique dans le vide

    P

    H

    rex

    E1

    xO

    d

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 50

  • D

    unod

    . La

    phot

    ocop

    ie n

    on a

    utor

    ise

    est

    un

    dl

    it.

    Corrigs 51

    d tant llment de volume autour de M, on a :

    dq = davec d = r sin d rd dr

    dq = r2 sin dr d d

    EX = K R

    0dr

    2

    0sin cos d

    20

    d

    = KR2

    2

    0

    1

    2sin 2 d

    = KR[1

    2cos 2

    ]/20

    = KR

    Par raison de symtrie, E est dirig suivant O x . En effet, tout plan contenant Ox estplan de symtrie pour la distribution de charge :

    E = 40

    Rex

    Le champ lectrique dune distribution sphrique uniforme (sphre complte) au cen-tre O est nul par symtrie, que la distribution soit surfacique ou volumique.

    2.5. A) 1) La distribution de charges est quivalente un diple :

    q = 0 le barycentre des charges positives est en S et celui des charges ngatives en .

    2) p = 2q Sp = 2q S = 2q L cos

    2

    A.N . : p = 2 0,29 1019 1,432 1010 12

    = 0,415 1029 C.m. ;

    M

    yO

    dE

    z x

    O1

    ( q)

    p

    e

    y S(2q)

    L

    O2

    ( q)x

    E2

    ME

    3E1

    y

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 51

  • B) 1) Soit E1 le champ cr par latome de soufre et E2, E3 les champs crs par lesdeux atomes doxygne.

    E1 = 2K qSM2

    ey E2 = K qO1 M2

    uO1 M E3 = K q

    O2 M2uO2 M

    O1 M = O2 ME2 et E3 sont donc symtriques par rapport y.

    EM = E1 + ( E2 + E3) = 2K qSM2

    ey 2K qO1 M2

    cos ey

    Or SM2 = (M S)2 = M2(

    1 SM

    )2

    et O1 M2 = M2[

    1 +(

    O1M

    )2]Le point M tant situ grande distance de , on peut poser :

    S

    M= 1 1 O1

    M= 2 1

    1

    SM2 1

    M2(1 + 21)

    1

    O1 M2 1

    M2(1 22)

    cos 1 22

    2

    EM 2K qM2

    ey[

    1 + 21 1 + 3222

    ]soit :

    EM =2K q

    M2

    (21 +

    3

    222

    )ey

    A.N . : 1 = 140 2 =

    3

    40

    EM = 3,18 106(1 + 0,056) = 3,35 106 V m12) Le champ cr par le diple (2q,+2q) dont les charges sont places en et enS est :

    E M = 2K q[

    1

    SM2 1

    M2

    ]ey

    = 2K qM2

    [1 + 21 1]ey = 2K qM2

    21ey

    52 2 Champ lectrostatique dans le vide

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 52

  • E M = 4K qM2

    1 ey

    A.N . : E M = 3,18 106 Vm1

    3) la distance M = 20L, lerreur relative effectue en utilisant lapproximationdipolaire est :

    E

    E= EM E

    M

    EM 3

    22

    2 21 = 0,056

    Lapproximation dipolaire sera meilleure pour une distance M bien suprieure 20L.

    2.6. 1) Le champ lectrique E tant uniformeet parallle AB, les surfaces quipotentielles

    V = cte sont les plans perpendiculaires E,donc AB (voir paragraphe 3).

    2) dV = E d ouE = E cos ur E sin u

    et d = dr ur + r d u

    V (M)

    V (O)dV =

    r0

    E cos dr

    V (O) V (M) = +Er cos DoV (M) = V (O) Er cos

    3) a) Le diple est soumis un couple de forces de moment :

    = p E = qAB E = 0 (car AB// E)

    Le diple est donc en quilibre ; lquilibreest stable car, lorsquon carte lgrementle diple de sa position dquilibre, le cou-

    ple de forces (q E, q E) tend ly rame-

    ner.

    Corrigs 53

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    Er

    A O B

    M

    Er

    E

    A

    O

    qE

    B

    qE

    02Chapitre 2 30/08/06 13:41 Page 53

  • b) Le potentiel rsultant en M est :

    VM = Vdiple + Vchamp E

    VM = K p cos r2

    + V0 Er cos

    c) Surface quipotentielle :

    K p cos

    r2 Er cos = Cte

    cos

    (K p

    r2 Er

    )= Cte

    Pour que la relation ci-dessus soit valable quelle que soit la valeur de , il faut que laconstante soit nulle, ce qui donne :

    cos = 0 : le plan mdiateur de AB est une quipotentielle de potentiel V0.

    r3 = K pE

    : r =(

    K p

    E

    )1/3ce qui correspond une sphre de centre O et de rayon r .

    A.N . : r =(

    9 109 10972

    )1/3= 0,5 m

    d) Sur la sphre le potentiel V est constant et gal V0.

    2.7. A) Moment dipolaire de la molcule H2O :

    pA = 2|e|O O = 2|e| O H cos ur

    A.N . : cos = cos 52 = 0,615pA = 2 1,6 1019 1010 0,615 = 19,68 1029 C.mB) 1) Force exerce par la molcule A sur la

    charge +q place en M : F = q E ASur laxe du diple, on a :

    E A = E A ur = 2K pAr3

    ur

    F = q 2K pA urr3

    La charge q tant positive, la force F est rpulsive.

    54 2 Champ lectrostatique dans le vide

    H+

    ur

    H+

    O2

    O'

    2q +2q M F

    O ur+ q

    02Chapitre 2 30/08/06 13:42 Page 54

  • 2) a) nergie potentielle du diple plac en M :

    Ep = p E = (pur ) (

    2K pAurr3

    )= 2K pA p

    r3

    b) Force laquelle est soumis le diple plac en M :

    F = dEpdr

    ur = 6K pA pr4

    ur (attractive)

    3) a) nergie potentielle du diple induit.

    Comme p = E, on a :

    Ep = p E = E2 = K24p2Ar6

    = 4K2 p2A

    r6

    b) Force laquelle est soumis le diple induit :

    F = K 2 24p2A

    r7ur (attractive)

    4) Lallure de la courbe de lnergie poten-

    tielle qui est en 1r3

    (2e question) ou en 1r6

    (3e question) montre que dans les deux cas laposition dquilibre est linfini ; le dipleinduit est attir par le premier diple.

    Pour rendre compte de la stabilit du systmede molcules, il faut introduire, dans lnergiepotentielle, un terme de rpulsion courte dis-tance.

    Corrigs 55

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

    opie

    non

    aut

    oris

    e e

    st u

    n d

    lit

    .

    02Chapitre 2 30/08/06 13:42 Page 55

  • Thorme de Gauss

    3.1. FLUX DU CHAMP LECTRIQUECR PAR UNE CHARGE PONCTUELLE

    Soit une charge q place au point O.Le champ cr par cette charge en un point M, une distance O M = r estdonne par :

    E = K qr2

    er

    Rappelons les proprits suivantes de ce

    champ en err2

    :

    div E = 0 (voir Exercice 5 chapitre 1)rot E = 0 car E est un gradient.

    Circulation de E le long dun contour (C) ferm :(C)

    E d = 0

    Pour le calcul du flux de E travers une surface ferme (S) , deux cas peuventse prsenter :

    a) q nest pas englobe par (S)

    Soit dS et dS deux lments de surface dcoups par langle solide d issude O.

    On a : d = E dS = K qr2

    er N dS = K q d

    d = E dS = K qr 2

    er N dS = K q d

    3

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 56

  • Au total dT = d + d = 0 = 0Dailleurs, daprs le thorme de la divergence, puisque div E = 0, on peutcrire galement :

    =

    SE dS =

    div E d = 0

    en remarquant que E est toujours dfini dans le volume ().b) q est englobe par (S)

    Dans ce cas,

    div E = K q div( er

    r2

    )nest pas dfini en O.

    Le thorme de la divergence nest donc pas applicable (voir Exercice 9 cha-pitre 1).

    On a : d = E dS = K qr2

    er N dS = K q d

    d = E dS = K qr 2

    er N dS = K q d

    Au total (cf. chapitre 1 exemple 4) =

    SK q d = 4K q

    soit : = q0

    puisque K = 140

    D

    unod

    . La

    phot

    ocop

    ie n

    on a

    utor

    ise

    est

    un

    dl

    it.

    N

    ur

    q

    O dS

    (S)

    dSur

    ()

    N

    3.1 FLUX DU CHAMP LECTRIQUE CR PAR UNE CHARGE PONCTUELLE 57

    dSdS

    (S )

    q

    O

    N

    er

    er

    N

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 57

  • 3.2. THORME DE GAUSS

    On considre plusieurs charges qi, les unes lintrieur du volume , les autres lextrieur.

    Si qi est lintrieur : i =qi0

    Si qi est lextrieur : i = 0Par consquent, le flux du champ rsultant travers (S) nest d quaux seu-les charges intrieures S :

    =

    SE dS =

    i

    qi0

    (charges intrieures uniquement) (3.1)

    Intrt du thorme de Gauss

    Par rapport au calcul direct du champ E , le thorme peut prsenter des avan-tages si des considrations de symtrie savrent favorables : par exemple :E N ( E N = 0) en tout point de la surface ou encore norme de E cons-tante.

    3.3. LOI LOCALE ET LOI INTGRALE

    Soit une surface (S) ferme, contenant une charge Q rpartie uniformmentdans le volume quelle entoure, la densit volumique tant .On a alors :

    =

    (S)E dS = 1

    0

    ()

    d = Qint0

    (3.2)

    Cette criture constitue la forme intgrale du thorme de Gauss.

    Le thorme de la divergence permet dcrire par ailleurs :

    =

    SE dS =

    div E d

    58 3 Thorme de Gauss

    q1

    q2

    q3

    q4

    (S)()

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 58

  • De ces relations, on dduit la forme locale suivante pour le thorme de Gauss :

    div E = 0

    (3.3)

    Cette deuxime loi locale de llectrostatique (comme la premire

    E = grad V ou rot E = 0) prsente un caractre gnral, elle ne faitintervenir que le point considr indpendamment de toute symtrie globale.

    3.4. CONSERVATION DU FLUXLE LONG DUN TUBE DE CHAMP

    Un tube de champ est constitu par tou-tes les lignes de champ qui sappuient surun contour ferm : contour (C1) sur lafigure, qui devient (C2) un peu plus loin,dans le sens du champ.

    Si le tube compris entre (C1) et (C2) ne contient aucune charge, on a : = 0.Comme aucun flux ne sort de la paroi latrale du tube, on a :

    tube = 1 (sortant) + 2 (sortant)=

    ()

    0d = 0

    Daprs lorientation des vecteurs N1 et N2, on voit que 1 (sortant) est nga-tif, alors que 2 (sortant) est positif.

    Si on choisit dorienter les deux normales dans le sens de E , on peut dfinirdes flux 1 et 2 de mme signe, tels que 1 = 1 et 2 = 2. On peutalors crire :

    1 = 2qui exprime lchelle globale que le flux est conservatif travers les diff-rentes sections du tube. lchelle locale, en labsence de charge, la conservation du flux de E sex-prime simplement par :

    div E = 0

    3.4 CONSERVATION DU FLUX LE LONG DUN TUBE DE CHAMP 59

    Dun

    od. L

    a ph

    otoc

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    non

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    e e

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    lit

    .

    (C2)

    (C1)

    (S1)

    (S2)

    N1

    E1N2

    E2

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 59

  • 3.5. QUATIONS DE POISSON ET DE LAPLACE

    En prsence dune densit volumique de charge, on peut crire les deux loislocales :

    E = grad Vdiv E =

    0

    div(grad V ) = 0

    Or div (grad) = = . On en dduit :

    V + 0

    = 0 (quation de Poisson) (3.4)

    et dans le vide :

    V = 0 (quation de Laplace) (3.5)

    3.6. CONDITIONS DE PASSAGE LINTERFACEENTRE DEUX DISTRIBUTIONS DE CHARGES DIFFRENTES

    Soit deux points M1 et M2 infiniment voisins dupoint M pris sur linterface sparant les deux distri-butions.En ces points, on a respectivement :

    E1 = E1T T + E1N N12E2 = E2T T + E2N N12

    o T est le vecteur unitaire port par la tangente en M linterface, et N12 estle vecteur unitaire normal linterface, orient du milieu (1) vers le milieu (2).

    On veut exprimer que la circulation de E le long du contour ferm lmen-taire (C) reprsent sur la figure est nulle. En supposant que la contributiondes cts AD et BC est ngligeable devant celle des cts AB et DC , on peutcrire :

    (C)E d = 0 = E1T AB E2T C D avec AB = C D

    60 3 Thorme de Gauss

    A M

    M1

    M2D

    C

    B

    N12

    N12

    E1 T

    E2

    1

    2

    1

    2

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 60

  • on en dduit : E1T = E2T (3.6)

    La composante tangentielle de E se conserve, malgr la discontinuit de sur linterface.

    Supposons maintenant que linterface porte unecharge surfacique .On considre le paralllpipde lmentairereprsent sur la figure, et on cherche dtermi-ner le flux de E sortant de ce paralllpipde.La contribution des densits volumiques 1 et 2 ce flux tant un infiniment petit du 3e ordrecompare la contribution de la densit surfa-cique qui est du 2e ordre, on peut ignorer lescharges volumiques et crire :

    =(S totale)

    E dS = E2N S E1N S

    Le thorme de Gauss sexprime par :

    = S0

    on en dduit :

    E2N E1N =

    0N12 (3.7)

    La composante normale de E subit une discontinuit proportionnelle ladensit surfacique . Elle ne se conserve que si linterface ne porte pas decharges.

    Le calcul du champ E au voisinage dun plan infini charg, effectu danslexemple 3 du chapitre 2, a montr que ce champ est donn parE =

    20N12 de part et dautre du plan.

    On retrouve bien la discontinuit gale

    0en traversant le plan charg.

    3.6 CONDITIONS DE PASSAGE LINTERFACE ENTRE DEUX DISTRIBUTIONS 61

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    .

    N12

    N12

    E1N

    E2N

    1

    2

    1

    2

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 61

  • 3.7. EXEMPLES DAPPLICATION

    Exemple 1. Champ cr par un fil rectiligne infini charg dune densitlinque

    La distribution de charge est invariante parrotation autour du fil et par translation paral-lle au fil : le potentiel et le champ ne peuventdonc dpendre des coordonnes cylindriques et z :

    V = V (r) et E = grad V = dVdr

    erLe champ lectrique est donc radial.

    Pour calculer le champ en M, on peut alors choisir comme surface fermedintgration (S) un cylindre de rvolution autour du fil, de rayon r et dehauteur h (surface de Gauss).

    Le flux sortant par les bases de (S) tant nul, on a :

    =

    (S)E dS =

    (S lat.)

    E dS = E

    (S lat.dS = 2rhE

    q int0

    = h0

    Le thorme de Gauss scrit donc :

    2rhE = h0

    E = 20r

    er

    Le potentiel en M se dduit de E parE = grad V dV = E dr

    Do : V =

    E dr = 20

    ln r + cte

    Les lignes de champ sont des droites radiales, et les surfaces quipotentiel-les des cylindres coaxiaux, de rvolution autour du fil.Notez quil nest pas possible ici de choisir la constante de sorte que lepotentiel soit nul linfini : ceci est d la prsence de charges linfini.

    62 3 Thorme de Gauss

    r Mh

    (S)

    er

    E

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 62

  • Exemple 2. Champ cr par une sphre charge dune densit volu-mique uniforme

    Ce problme a dj t rsolu par un calcul direct dans lexemple 4 du cha-pitre 2. Le calcul tait limit un point M lextrieur de la sphre. Il sa-git ici de ltendre tout point de lespace.

    Par suite de la symtrie sphrique, on peut considrer que V = V (r) et parconsquent que E = grad V = (dV/dr)er est radial dune part, et nedpend que de r dautre part.

    1) Champ lextrieur : O M R.Soit (S1) la surface de Gauss passant par lepoint M extrieur (sphre de rayon r).

    On a :

    Eext dS = Eext

    (S1)dS = 4r2Eext

    qint0

    = 43

    R3

    0

    Le thorme de Gauss donne donc :

    4r2Eext = 43R3

    0 Eext = R

    3

    30r2er = K Q

    r2er

    expression dj trouve par le calcul direct.

    2) Champ lintrieur : O P R.Soit (S2) la surface de Gauss passant par le point P intrieur (sphre derayon r).

    On a encore :

    (S2)Eint dS = 4r2Eint

    qint0

    = 43

    r3

    0

    Le thorme de Gauss donne cette fois :

    4r2Eint =4

    3

    r3

    0

    Eint =r

    30ur

    3.7 EXEMPLES DAPPLICATION 63

    Dun

    od. L

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    .

    R PO

    MEext

    Eint

    ROr

    R

    30

    0

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 63

  • Do la variation de E en fonction de r reprsente sur la figure.

    3) Calcul du potentiel

    Le champ E tant radial, dV = E dr = E dr. lextrieur, on a :

    Vext =

    Eext dr = R3

    30

    dr

    r2= R

    3

    30r+ C1

    Lorsque r V 0 C1 = 0. lintrieur :

    Vint =

    Eint dr

    = 30

    r dr

    = r2

    60+ C2

    La continuit de V la surface de la sphre donne :

    R3

    30 R= R

    2

    60+ C2 C2 =

    R2

    20

    Finalement : Vint = R2

    20

    [1 r

    2

    3R2

    ]

    Exemple 3. Application de lquation de Poisson

    Retrouver lexpression du potentiel V (r) cr par une sphre charge dunedensit volumique en intgrant lquation de Poisson.

    Lquation locale de Poisson scrit :

    V = 0

    Par suite de la symtrie sphrique, on a :

    V = 2r

    V

    r+

    2V

    r2= 1

    r

    2(r V )

    r2

    64 3 Thorme de Gauss

    ROr

    VR 2

    20

    R 230

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 64

  • Par suite de labsence de charge pour r > R, on a :r R :

    1

    r

    2(r V )

    r2= 0

    r R :1

    r

    2(r V )

    r2=

    0

    La 1re quation donne :

    r V = Ar + B V = A + Br

    V (r) tant nul linfini A = 0 V = Br

    La 2e quation scrit :

    2(r V )

    r2= r

    0 (r V )

    r= r

    2

    20+ C

    r V = r3

    60+ Cr + D V = r

    2

    60+ C + D

    r

    V (r) tant fini en r = 0 D = 0Il reste donc dterminer les deux constantes B et C.

    Continuit de V en r = R : BR

    = R2

    60+ C

    Continuit de E = Vr

    en r = R : BR2

    = R30

    On en dduit : B = R3

    60C = R

    2

    20Do finalement :

    pour r R : Vext = R3

    30

    pour r R : Vint =R2

    20

    [1 r

    2

    3R2

    ]Ce sont les mmes expressions que celles obtenues en appliquant le tho-rme de Gauss.

    3.1 FLUX DU CHAMP LECTRIQUE CR PAR UNE CHARGE PONCTUELLE 65

    Dun

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    .

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 65

  • On pourrait de mme retrouver les expressions du champ E(r) partir de laloi de Gauss locale : div E =

    0 lintrieur

    div E = 0 lextrieuren prenant, par suite de la symtrie sphrique (cf. 1.6.3)

    div E = 1r2

    d

    dr(r2Er )

    3.8. RCAPITULATION

    Les exemples dapplication prsents jusquici montrent que la dterminationdu champ E cr par des charges dans le vide peut se faire en suivant troismthodes diffrentes :

    1) par un calcul direct, en partant de lexpression du champ cr par unecharge ponctuelle ou par un lment diffrentiel de charge, et en la sommantensuite sur la distribution de charge,

    2) en appliquant le thorme de Gauss, si la symtrie de la distribution decharge est leve (sphrique, cylindrique, plane),

    3) en appliquant les quations locales, en tenant compte des conditions auxlimites.

    On peut rsumer les lois locales dans le vide de la manire suivante :

    66 3 Thorme de Gauss

    Relation entre champ et potentiel : E = grad VLe champ E est irrotationnel : rot E = 0Thorme de Gauss : div E =

    0

    quation de Poisson V + 0

    = 0quation de Laplace(en labsence de charges) : V = 0Conditions de passage entre

    deux distributions :

    E1T = E2T

    E2N E1N =

    0N12

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 66

  • 3.1. Parmi les distributions de charges suivantes, quelles sont celles pour lesquelleson peut appliquer le thorme de Gauss pour le calcul du champ lectrique ?Exprimer alors ce champ en prcisant sa direction et son sens :

    1) fil de longueur de densit linique de charge .

    2) fil infini de densit linique de charge .

    3) circonfrence de densit linique de charge .

    4) disque de densit surfacique de charge .

    5) plan infini () de densit surfacique de charge .

    6) sphre de rayon R charge uniformment :

    a) en surface avec une densit surfacique ;

    b) en volume avec une densit volumique .

    Dans le cas de la sphre, donner lallure des courbes E(r) et V (r) .

    3.2. 1) On creuse dans une sphre de centre O1 etde rayon R une cavit sphrique de mme centre

    O1 et de rayon R

    4. Il ny a pas de charge dans la

    cavit. Dans le volume sphrique restant, la den-sit volumique de charges est 0 = cte > 0.En utilisant le principe de superposition, dtermi-

    ner lexpression du champ lectrique E(r) et lepotentiel V (r) qui en rsulte (en prenantV () = 0) dans les trois cas suivants :

    a) r R

    4

    b)R

    4 r R

    c) r R

    Donner lallure des courbes E(r) et V (r) .

    2) La cavit est centre en O2 tel que O1 O2 = R2 .

    Exercices 67

    Dun

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    e e

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    .

    EXERCICES

    R

    O

    R

    4

    O1 O2

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 67

  • Exprimer :

    a) le champ en un point M intrieur la cavit en fonction de r1 = O1 M etr2 = O2 M . Que peut-on en conclure ?

    b) Le champ en un point N extrieur la sphre de rayon R en fonction de r1 = O1 Net r2 = O2 N .

    3.3. Une sphre de centre O et de rayon R porte une charge +3q (q > 0) rpartieuniformment dans son volume avec une densit uniforme . lintrieur de lasphre se trouvent trois charges ponctuelles, chacune gale q , places aux som-mets A, B et C dun triangle quilatral ayant O comme centre de gravit.

    1) Dterminer le champ lectrique E1 cr en A parles deux charges B et C, en fonction de r = O A .2) En utilisant le thorme de Gauss, dterminer le

    champ lectrique E2 cr en A par la distributionvolumique de charges.

    3) En dduire lexpression de r pour que la chargeplace en A soit en quilibre.

    4) Dterminer le potentiel lectrostatique V1 cr en A par les charges ponctuelles qplaces en B et C. Calculer le potentiel V2 cr par la distribution volumique decharges sachant que V2(0) = 0. En dduire le potentiel total VA au point A.

    3.4. On considre une certaine distribution de charges positives et ngatives sym-trie sphrique de centre O, telle que le potentiel lectrique V (M) quelle cre en unpoint M distant de r du point O soit de la forme (potentiel dit crant) :

    V (M) = A40r

    exp(r/a)

    o A et a sont des constantes positives.

    1) Quelles sont les dimensions de A et de a ?

    2) Calculer le champ E(M) correspondant, en tout point de lespace (except O).

    68 3 Thorme de Gauss

    A

    R

    O

    r

    C B

    03Chapitre 3 30/08/06 13:45 Page 68

  • 3) partir de lexpression de ce champ sur une sphre de centre O et de rayon r ,dterminer la charg