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L’Église, malgré tout « Aimer l’Église est notre devoir, parce que c’est elle qui nous fait découvrir Dieu dans les aléas de l’histoire du monde. » Informations de l’ Assomption A A R e li g ie u x e t l a ï c s u n e m ê m e m i s s i o n EDITORIAL OCTOBRE 2018 n N O 06

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  • L’Église, malgré tout« Aimer l’Église est notre devoir, parce que c’est elle qui nous fait découvrir Dieu dans les aléas de l’histoire du monde. »

    Informationsde l’AssomptionAA Religieux et laïcsune même mission

    EDITORIAL

    OCTOBRE 2018 n no 06

  • n OCTOBRE 2018 n no 062

    >> Officiel

    AgendaConseils généraux pléniers• n° 3 : du 3 au 12 décembre 2018, à Rome,

    précédé par la réunion du CEC (26 novembre – 4 décembre)

    • n° 4 : du 8 au 18 juin 2019, au Vietnam.

    Conseils généraux ordinaires• n° 9 : du 5 au 8 novembre 2018• n° 10 : les 17 et 18 décembre 2018• n° 11 : du 5 au 8 février 2019• n° 12 : du 8 au 12 avril 2019• n° 13 : les 30 et 31 mai 2019• n° 14 : le 19 juin 2019• n° 15 : du 9 au 24 septembre 2019.

    Benoît• 24 septembre - 1er octobre : Ouagadougou.• 18 - 28 octobre : Jérusalem.• 10 - 13 novembre : Paris (Conseils généraux

    de l’Assomption).• 21 - 23 novembre : Union des Supérieurs

    Généraux.• 9 - 28 janvier : Corée et Philippines.

    Marcelo• 10 - 12 novembre : Paris (Conseils généraux

    de l’Assomption).• 9 - 26 janvier : RD-Congo (Kivu).

    Didier• 7 - 30 octobre : Kenya, puis RD-Congo.• 9 – 14 novembre : Paris.• 18 janvier : Paris.

    Thierry• 10 - 12 novembre : Paris (Conseils généraux

    de l’Assomption).• 9 - 26 janvier : RD-Congo (Kivu).

    Miguel• 27 septembre - 1er octobre : Paris.• 16 octobre - 3 novembre : Madagascar.• 10 - 12 novembre : Paris (Conseils généraux

    de l’Assomption).

    En couvertureLa 2e édition du Forum Asie-Océanie a réuni un grand nombre de frères venus de Corée, des Philippines et du Vietnam, du 26 au 28 juin à Vung Tau, près de Saigon.

    Un mémorial Germer-Durand à Jérusalem

    Le 28 juin 2018, sous la présidence de Mgr Leopoldo Girelli, Délégué Apostolique à Jérusalem et en Palestine, les communautés des Augustins et des Oblates de l’Assomption de Saint-Pierre en Gallicante ont célébré la fête des saints Pier-re et Paul, par les 1ères vêpres. Puis ce fut l’inauguration d’un mémorial Joseph Germer-Du-rand, à l’occasion du centenaire de la mort de cet assomption-niste, né en 1845 et mort en 1917, qui fut un archéologue

    de haut niveau et permit notamment une meilleure con-naissance du site grâce aux fouilles réalisées sur le Mont Sion entre 1887 et 1911. Après la lecture de l’arrestation de Jésus à Gethsémani, les fidèles ont pu monter au palais de Caïphe – endroit où les gardes l’ont emmené la nuit avant sa mort – en pas-sant par l’escalier saint que le Christ a dû emprunter. Cet escalier fait partie d’une rue ancienne, découverte en 1897, qui reliait autrefois les beaux quartiers de la ville haute aux quartiers populaires de la ville basse, là où se trouvaient les deux points d’eaux principaux de Jéru-salem : la fontaine de Gihon et la piscine de Siloé. Les fidèles se sont ensuite arrêtés devant le monument du reniement, mémoire du lieu où le coq chanta après que Pierre eut affirmé trois fois ne pas connaître Jésus.Après la fin des vêpres dans l’église Saint-Pierre en Galli-cante, ancien Palais de Caïphe, le Délégué Apostolique a inauguré et a béni le mémorial. En effet, au cours de son ministère, le P. Germer-Durand avait créé un musée à No-tre Dame de France où il a rassemblé les pièces archéo-logiques trouvées à Saint-Pierre, collection enrichie avec le temps grâce à divers apports. De ce musée, détruit au cours de la guerre israélo-arabe de 1948-1949 et livré au pillage, quelques pièces ont pu être récupérées. Elles sont donc maintenant l’objet d’une exposition permanente à Saint-Pierre en Gallicante grâce à ce mémorial. Une belle manière pour les deux communautés assomptionnistes vivant sur place de rendre hommage à l’archéologue.Dans son discours, le P. Jean-Daniel Gullung, supérieur de la communauté assomptionniste, a remercié l’ensemble des contributeurs du projet : architectes, entrepreneurs, employés du site, frères, pères et évêques. Un merci tout particulier a été adressé à M. Mounir Hodaly, directeur de l’imprimerie du Patriarcat latin à Beit Jala, pour son talent et sa patience, lui qui a mis en forme la totalité des panneaux de présentation.(d’après Vivien Laguette, https://www.lpj.org/memorial-jerusalem-saint-pierre/?lang=fr)

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    L’Église, malgré tout

    La consternation affecte tous les fidèles de l’Église alors que ne cessent d’affluer les révélations sur des abus sexuels commis par des prêtres et des religieux. Nous sommes profondément blessés par ces atteintes odieuses envers l’intégrité des personnes et leur dignité. Combien parmi elles n’arriveront jamais à se relever ? Combien parmi elles et au sein de leur entourage ne retrouveront jamais la confiance envers l’institution ? Combien ont perdu la foi ?Le scandale est là et sans doute en sommes-nous tous affectés, nous ne pouvons rester indifférents. Il est malheureusement certain qu’une crise profonde et durable est en cours et que celle-ci va se prolonger, telle une onde de choc et continuer de provoquer ses ravages dans le Peuple de Dieu.L’Assomption a depuis longtemps mis sur pied une procédure pour sensibiliser les religieux à cette question des abus sexuels. Un livret a été distribué à tout assomptionniste et un engagement formel doit être signé par tous. Mais la sensibilisation concrète a-t-elle été vraiment effectuée ? Les novices sont-ils informés honnêtement sur cette question ? Une véritable éducation à la chasteté a-t-elle été proposée ? En communauté, sommes-nous suffisamment vigilants pour contribuer à une saine culture basée sur le respect de l’autre et la défense des plus faibles ?Il est probable que le cléricalisme qui sévit toujours ici ou là a permis le développement du sentiment d’impunité. L’abus sexuel commence toujours par un abus de pouvoir quand il concerne des personnes mineures, fragiles, dépendantes et non consentantes. Notre silence face à ces déviances est aussi une complicité flagrante.L’Église que j’aime est souillée, abimée, blessée. Pour un Assomptionniste la souffrance est d’autant plus forte que l’amour de l’Église est au cœur de notre charisme alzonien. Notre Mère est défigurée. La souffrance atteint son paroxysme car c’est à cause de certains de ses enfants que l’Église est atteinte. Des prêtres et des religieux sont au cœur de la

    tourmente. Au lieu d’annoncer l’Évangile, ils ont ouvert les portes de l’enfer.Et malgré tout, nous devons continuer à aimer l’Église. Cela passe par un examen de conscience approfondi de nos diverses attitudes dans le monde, mais aussi par notre capacité à examiner notre rapport au corps et à la sexualité. Il ne s’agit pas de pratiquer une pédagogie de la peur, du soupçon ou bien encore de la délation, mais de développer une saine vigilance. La sexualité est un don de Dieu et par conséquent elle doit être orientée vers le Royaume, c’est-à-dire être vécue dans un amour qui fait grandir et rend libre. Notre vœu de chasteté est le rappel de la primauté du Royaume. Il y a quelques années, lors d’une visite canonique à une Province, j’avais rappelé l’attitude préconisée par le Pape Benoît XVI. Celle-ci se résumait en deux mots : « Tolérance zéro ». Je me souviens de l’un ou l’autre rire devant cette expression… nous ne pouvons plus rire de tout cela !Aimer l’Église cela passe par des attitudes concrètes à adopter immédiatement. La prudence dans nos relations. Avec qui sortons-nous ? Qui informons-nous de nos allers et venues ? La prudence dans la consommation d’alcool. Savez-vous que la majorité des viols sont commis sous l’emprise d’alcool ou des drogues ? Mais plus encore, nous devons retrouver notre premier amour. Relisons le livre du prophète Osée et écoutons ce que dit le Seigneur : « Je te fiancerai à moi pour toujours, je te fiancerai à moi par la justice et le droit, l’amour et la tendresse, je te fiancerai à moi par la fidélité et tu connaîtras le Seigneur » (Os 2, 21-22). C’est là que réside la clé d’une chasteté heureuse. En retrouvant notre premier amour— Dieu lui-même— nous vivons dans la justice, le droit, l’amour et la tendresse et nous connaissons Dieu.Aimer l’Église c’est notre devoir, non pas pour défendre une institution qui a ses défauts et ses péchés, mais parce que c’est elle qui nous fait découvrir Dieu dans les aléas de l’histoire du monde. n

    P. Benoît GrièreSupérieur Général des Augustins de

    l’Assomption

    Editorial

  • n OCTOBRE 2018 n no 064

    >> Officiel

    Le Père Benoît Grière, Supérieur Général, avec le consentement de son Conseil, a appelé

    ■ à la PROFESSION PERPÉTUELLE1) AKPABIE Yvon(Afrique) (12/09/2018)

    2) BAKAMARHE CIZUNGU Elie(Afrique) (12/09/2018)

    3) GONZALEZ Eddy(Europe) (10/09/2018)

    4) HỒ SĨ Cẩn Pierre(Europe) (11/09/2018)

    5) INANDJO Essiko Nicodème(Afrique) (11/09/2018)

    6) KAMBALE Benjamin(Madagascar) (11/09/2018)

    7) KAMBALE MAYANI Gédéon(Afrique) (10/09/2018)

    8) KIBOLOKO MFUMU-KANDA Urbain(Afrique) (12/09/2018)

    9) MUHINDO LUKOGHO Christophe(Afrique) (10/09/2018)

    10) MUHINDO VUHESE Léon(Afrique) (11/09/2018)

    11) PALUKU KATEMENGI Charles(Afrique) (10/09/2018)

    12) SANGALA VUTSEME Richard(Afrique) (12/09/2018)

    13) TINYAKOV Pavel(Europe) (11/09/2018)

    ■ AU DIACONAT14) AHOLOU Messan Thomas(Afrique) (14/09/2018)

    15) CAO BA Vinh Pierre(Europe) (13/09/2018)

    16) FAWIE Lidaou Armand(Afrique) (13/09/2018)

    17) KAKULE SIKULISIMWA Heshima(Afrique) (13/09/2018)

    Appels, nominations, agréments...

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    Officiel

  • n OCTOBRE 2018 n no 066

    >> Asie

    L’Asie, un avenir assomptionnisteAu début de l’été ont eu lieu au Vietnam la rencontre des formateurs d’Asie, le Forum Asie – Océanie (réunissant tous les frères vivant en ces régions) et la 7e rencontre de la Coordination inter-asiatique : autant d’étapes vers la mise en place du Vicariat Asie-Océanie.

    La rencontre des formateurs

    La rencontre, tenue à Saigon le 25 juin, a réuni 2 formateurs de Corée, 5 des Philippines et 7 du Vietnam, ainsi que les Pères Mi-guel Diaz (Assistant général char-gé de l’Asie) et Vincent Leclercq (Secrétaire général à la forma-tion). Des pays aux réalités diffé-rentes : nombre et âge des jeunes en formation et leur histoire per-sonnelle, parcours de formation, culture nationale et ecclésiale…

    Parmi les lacunes de la forma-tion, nous relevons les langues, la vie apostolique et missionnaire, la préparation aux ministères, la spiritualité assomptionniste et augustinienne, dans un contexte marqué de plus en plus par l’in-ternationalité et l’interculturalité.

    Apportant son regard neuf sur les réalités ainsi présentées, le P. Vincent Leclercq a relevé plusieurs questions à travailler ensemble : l’âge de l’admission dans la Congrégation, la forma-tion à la profession perpétuelle et à l’ordination, la vocation de frère (en évitant qu’elle ne soit une vo-cation par défaut), le processus de discernement, l’apprentissage des langues (un enjeu mission-naire important), le discernement à la mission. Il souhaite aider à la collaboration entre formateurs d’Asie grâce à des rencontres au-tour de défis communs et la for-mation de formateurs.

    La promotion des vocations

    peut aussi devenir un chantier commun. Ce qui semble impor-tant, c’est la connaissance mu-tuelle, la connaissance des com-munautés et des réalités riches et complexes des Eglises et des pays de l’Asie.

    Le Forum Asie – Océanie

    Réuni du 26 au 28 juin à Vung Tau, dans la maison de retraite de l’archidiocèse de Saigon, ce 2e Forum des religieux d’Asie avait trois objectifs : la connaissance mutuelle des Frères vivant dans ce continent, une vision com-mune par rapport à la Mission, et la formulation de propositions d’action et de collaboration.

    Après l’accueil du Provincial, diverses activités ont ainsi permis

    aux 70 participants de se décou-vrir, la plupart des frères se ren-contrant pour la première fois. Et la première après-midi permit de découvrir les quatre pays concer-nés (Vietnam, Corée, Philippines et Nouvelle-Zélande – dont mal-heureusement aucun des deux religieux n’a pu nous rejoindre), grâce à des présentations audio-visuelles vivantes et des ques-tions pertinentes. En fin de jour-née, un dîner en petits groupes dans les restaurants du marché de poissons et de fruits de mer a permis de continuer agréablement les échanges !

    Notre vision de l’Assomption en Asie

    Un partage sur notre vision de l’Asie a été introduit par trois interventions : les PP. Miguel Díaz à partir des Chapitres, Be-

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    Asi

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    noît Bigard sur les points d’atten-tion pour le futur Vicariat (une « bonne vulgarisation » de l’intel-ligence de la foi, la solidarité avec les pauvres, l’accueil de religieux frères comme contrepoint au clé-ricalisme, et la fraternité univer-selle au service du dialogue inter-religieux) et Vincent Leclercq sur l’enracinement du charisme.

    Pour cela, le Secrétaire géné-ral à la formation appelle à « mul-tiplier nos échanges à partir des réalités vécues en Asie, valoriser nos compétences acquises, renfor-cer l’apprentissage des langues vivantes, resserrer notre colla-boration pour mettre en place de nouveaux projets de formation. Et dès qu’il sera possible, envisager une nouvelle fondation commune, en Indonésie par exemple. »

    Le débat a porté ensuite sur les façons de vivre la synodalité, la subsidiarité et la collégialité dans le Vicariat, ainsi que la façon de prendre des décisions, la façon de vivre comme des frères, l’impor-tance de l’accueil de l’autre, des expériences dans d’autres cultures pour découvrir une autre façon de vivre l’Eglise, la vie religieuse, le sacerdoce et la communauté, la formation professionnelle des re-ligieux, la religiosité populaire…

    Défis et collaborations

    Un important temps d'échanges porta par ailleurs sur nos peurs et nos attentes dans la perspective du Vicariat d’Asie-Océanie. Parmi les peurs : les cli-chés et les préjugés, la différence des langues et des cultures, les différentes visions de la vie reli-gieuse, la non-reconnaissance des frères non-prêtres, l’exercice de l’autorité, la mise en place trop rapide du Vicariat, le manque de responsables et de formateurs, le manque d’autofinancement… D’où l’importance de favoriser

    les occasions d’échanges et de connaissance mutuelle, la for-mation à l’internationalité et aux langues, la relation de confiance entre formés et formateurs et les collaborations entre religieux des différents pays. « Il faudra déve-lopper l’esprit de famille, avec plus de simplicité et d’échanges entre nous ».

    Collaborations futures en Asie et organisation du Vicariat

    La fin du Forum fut consacrée à proposer des collaborations futures en Asie et à réfléchir à l’organisation du futur Vicariat. Les idées de collaborations ont fusé, nombreuses, et peuvent se résumer en 10 propositions (voir encadré ci-contre).

    10 propositions de collaboration

    1. Formation de Formateurs2. Apprentissage de langues3. CIFA (Communautés

    Internationales de Formation Assomptionniste)

    4. Engagement social et expériences pastorales en été

    5. Sessions sur le charisme et la spiritualité assomptionnistes

    6. Pèlerinages7. Nouvelles communautés

    en Asie8. Sessions pour la profession

    perpétuelle, pour jeunes diacres et jeunes prêtres

    9. CAFI (Communauté Assomptionniste de Formation à l’Internationalité)

    10. Formation à la mission

  • n OCTOBRE 2018 n no 068

    >> Asie

    et de préparer les esprits et les cœurs à la mise en place du Vi-cariat. L’évaluation et une fiche d’animation communautaire y aideront, mais aussi la prière et l’animation des communautés : retraites, sessions, visites, com-munication et visites canoniques.

    Par ailleurs, quatre groupes de travail ont été mis en place : Com-munication, Formation, Finances et Statuts. Ils devront, entre autres, étoffer les dix propositions du Forum (encadré ci-dessus) et faire des propositions concrètes de mise en œuvre à la prochaine Coordination inter-asiatique qui se réunira en Corée du 14 au 16 janvier 2019. Les propositions pour de nouvelles fondations en Asie et sur la formation à la mis-sion ont été placées sous la res-ponsabilité de la Coordination et de son Coordinateur. Ce dernier, le P. Bernard Holzer, est chargé d’assurer l’édition des Actes du Forum (en anglais, français et vietnamien) qui seront communi-qués aux frères d’Asie, au Conseil de Province, au Conseil général et à l’Afrique de l’Ouest.

    Sur l’organisation du futur Vicariat, le P. Frans Desmet a lancé l’échange en présentant un projet de statuts élaboré avec les PP. André Brombart et Patrick Zago : cela a permis de voir plus clairement le type d’animation et de gouvernement qui sera mis en place en Asie, mais aussi d’exor-ciser certaines inquiétudes. Les remarques et réflexions des par-ticipants du Forum ont ensuite abouti à un nouveau projet de statuts, désormais entre les mains du Conseil de Province d’Europe avant d’être rediscuté et approuvé par le Conseil général plénier.

    Enfin, dix groupes de travail ont retravaillé chacune des pro-positions de collaboration, en pré-cisant les objectifs, les personnes concernées, les responsables, le lieu, le budget et le calendrier. Ce travail sera repris par des groupes ad hoc (voir plus loin), la Coordi-nation inter-asiatique et le Conseil provincial.

    Le Provincial d’Europe, le P. Benoît Bigard, pouvait alors conclure ce Forum : « Cette étape vers le Vicariat ne fut pas seule-ment un temps de réflexion mais aussi un temps de rencontre, d’être ensemble entre frères. Beaucoup d’informations ont été partagées, beaucoup de propo-sitions ont été lancées. Il s’agit pour tous maintenant d’enrichir ces idées, de les compléter et de les mettre en œuvre. Ce sera aussi de la responsabilité de la Coordi-nation inter-asiatique, de la Pro-vince et de la Congrégation tout entière. Beaucoup de frères hors d’Asie sont attentifs et proches de ce que vous vivez et mettez en place. »

    Et de remercier tous ceux, nombreux, qui d’Europe, d’Amé-rique du Nord et d’Afrique ont

    contribué à la fondation de l’As-somption en Asie. « C’est vrai-ment une œuvre de la Congréga-tion ! »

    La Coordination inter-asiatique 2018

    Dès le lendemain, les membres de la Coordination inter-asia-tique1 se retrouvaient à Saigon pour évaluer le Forum et prendre connaissance des réflexions des Formateurs d’Asie.

    Mais l’ordre du jour était sur-tout consacré à la mise en place du Vicariat d’Asie-Océanie. Tous les membres de la Coordination sont conscients qu’au-delà du ca-lendrier, il convient dans tous les pays et dans toutes les commu-nautés du futur Vicariat de main-tenir et de développer l’esprit d’ouverture et de collaboration manifesté lors du Forum.

    Une évaluation personnelle est demandée à chaque participant et à chaque communauté.

    Les interventions du panel seront retravaillées en commu-nauté afin de maintenir l’esprit du Forum, d’enrichir la réflexion

    P. Bernard HOLZER Délégué du Supérieur Général pour l’Asie

    1 Sont membres de droit de la Coordina-tion inter-asiatique le Supérieur général (ou son représentant, le P. Miguel Diaz, Assis-tant général pour l’Asie), les PP. Benoît Bi-gard (Provincial d’Europe), Bernard Holzer (Délégué du Supérieur général pour l’Asie-Océanie et du Provincial pour les Philippines, la Corée et la Nouvelle-Zélande) et François-Xavier Nguyễn Tiến Dung (Délégué du Provincial pour le Vietnam).

    Y représentent leur pays de naissance les PP. Joseph Hô Baik (Corée du Sud), Jay Lituañas (Philippines), Pierre Khuê Trần Văn (Vietnam) et Paul O’Connor (Nouvelle-Zélande).

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    Asi

    e

    Petit à petit, une nouvelle façon d'organiser notre vie assomp-tionniste en Asie est en train de naître.

    Le Vicariat est une façon d'or-ganiser la vie assomptionniste des religieux qui vivent dans un groupe de communautés (cf. CG 2017, n. 151). Il est appelé à être une organisation flexible qui veut répondre à nos besoins d'anima-tion et de communion.

    Nous voulons que notre Vica-riat promeuve : l'animation de proximité et le dynamisme apos-tolique de nos communautés pour répondre rapidement et opportu-nément aux appels de l'Église et du monde.

    Notre nouvelle organisation doit faciliter l'inculturation du charisme dans les différents ter-ritoires où l'Assomption est pré-

    sente en Asie, en construisant des communautés internationales et interculturelles.

    Le Vicariat doit nous aider à prendre conscience de nos res-sources et de nos besoins pour une action apostolique et mis-sionnaire plus efficace en nous ai-dant à consolider nos fondations et à ouvrir de nouveaux horizons à notre charisme.

    Le Vicariat que nous construi-sons doit assurer la communion avec le Corps de la Congrégation en favorisant l'unité au sein du Vi-cariat, avec la Province d'Europe à laquelle il est lié et avec toute la Congrégation. Cette nouvelle façon de nous organiser « vise à renforcer le corps-famille que nous formons ». Elle doit être « une école d'unité et d'autono-mie, de subsidiarité et de cores-

    ponsabilité ». (CG 2017, n. 150)Elle veut promouvoir une for-

    mation incarnée, intégrale et in-clusive et être une véritable école de leadership.

    Cette nouvelle organisation exige de chacun de nous un enga-gement radical pour notre iden-tité assomptionniste vécue avec une grande confiance dans notre fraternité vécue autour de Jésus-Christ. Ouverture du cœur et dis-ponibilité pour vivre un processus de conversion. Développement de notre vocation missionnaire et engagement à intégrer les équipes internationales de travail et d'ani-mation, ainsi qu’à assumer les nouveaux projets communs qui construiront, avec l'aide de Dieu, notre avenir.

    P. Miguel Díaz Ayllón

    assistant général chargé de l'Asie

    Vicariat d'Asie“À vin nouveau outres neuves”

  • n OCTOBRE 2018 n no 0610

    >> Asie

    Découverte du Vietnam par les frères des PhilippinesLes assomptionnistes des Philippines ont la tradition de prendre chaque année une semaine de vacances communautaires. Etant au Vietnam pour le Forum, ils avaient décidé de le faire là, pour découvrir ce pays, rencontrer les familles des religieux du cru vivant aux Philippines et visiter la communauté de Vinh. Deux d’entre eux partagent ici leurs découvertes.

    Tôi Yêu Việt Nam!Frère Mark Vincent Madronero

    Xin chào! Le Vietnam est le premier pays étranger que j'ai visité. Il offre des lieux fascinants à visiter, des variétés de cultures, le glamour de la tradition, des aliments sains et surtout la richesse de la foi. J’ai voyagé avec mes frères assomp-tionnistes par voie terrestre de Sai Gon à Ha Noi pendant près de deux semaines. Mes trois « meilleurs endroits » du Viet Nam ? Tout d'abord, l'église Fatima Binh Trieu à Thu Duc ! Il suffit de mentionner l'« église rose » et tout le monde sait où elle se trouve. La cloche de l'église sonne à 5 heures du matin pour la messe : c'est aussi notre réveil. Les restaurants à proximité offrent un café rafraîchissant avec du pain et du thé à des prix abor-dables. Une personne curieuse comme moi aime essayer quelque chose d'exo-tique : de la viande de chien avec de la bière ! C'est en effet ngon, savoureux ! Mon deuxième lieu préféré est la ville impériale de Hué, remplie de hauts murs, de jardins, d'étangs, de cours, de temples et de tombeaux impériaux. Le troisième est le Temple de la Littérature/Académie Impériale à Ha Noi, la toute première Université du Vietnam. A l'origine, il était destiné à éduquer les bureaucrates et l'élite vietnamienne. A l'intérieur se trouvent d’immenses statues de Confu-cius et de ses quatre grands disciples, considérés comme de grands penseurs de la philosophie orientale. Je suis vraiment reconnaissant pour ces expériences mer-veilleuses et inoubliables ! Tôi Yêu Việt Nam : j’aime le Vietnam !

    Des rencontres chaleureuses

    Frère Jeros Amparo

    Quelle magnifique visite ! Vraiment étonnant et captivant. Ces mots ne suffisent pas à décrire notre voyage dans les différents endroits du Vietnam. De Saigon à Hanoi, nous avons pris les routes vers toutes destinations pour découvrir la culture locale et les traditions très riches du Vietnam. Nous avons eu un aperçu de l'arrière-plan historique de la ville de Saigon à partir de la grandeur de son palais présidentiel et des anciens murs et portails de ses citadelles.

    En avançant vers Hanoi, nous avons vu les longues tranchées des montagnes et des terres cultivées, presque une apparition de verdure - de marées et de sables. Le long voyage a été enveloppé par l'expérience du sac à dos, de la restauration et de la rencontre avec les gens et leurs cultures. Le voyage a été enrichi par des rencontres chaleureuses avec nos frères et sœurs de l'Assomption vivant dans différentes villes et villages. Presque tous les soirs, nous devions déménager. Il n'y a pas de rocher qui n'ait pas été retourné lors de cette visite. Un voyage mémorable. Une expérience d'exode. Un ngon lam.

  • Mission d'Orient

  • n OCTOBRE 2018 n no 0612

    >> Mission d'Orient

    En effet, on remarque une insistance sur la divinité dans la liturgie byzantine et l’importance du monarchisme dans la doctrine trinitaire. Mais ces différences ne nous empêchent pas d’avancer vers la communion, car la diver-sité de la liturgie dans la vie de l’Église est une richesse pour les chrétiens de rite latin.

    En observant la Divine litur-gie, on voit que le rite byzantin possède plus d’aspects tradition-nels que le rite latin. Ce dernier est marqué par une modernisation au cours de l’histoire, tandis que le rite byzantin préserve fidèle-ment la tradition vivante de la li-turgie. C’est pourquoi, il est assez long par rapport au rite latin, on fait aussi fréquemment le signe de croix et on encense souvent lors de célébration, etc. Je dois avouer que j’ai été fasciné par la beauté et par la vivacité de la divine litur-gie.

    L’importance des symboles En priant avec les catholiques

    de rite byzantin et en observant la manière de prier des orthodoxes, il est aisé de remarquer leur vénération envers les icônes et l’importance qu’ils attribuent aux objets liturgiques. Alors qu’un esprit rationnel entrera difficile-ment dans la logique du symbole du rite byzantin, surtout quand on voit la vénération particulière envers les icônes, les chrétiens orientaux, eux, n’ont pas de diffi-cultés pour entrer dans le monde spirituel à travers les objets sym-boliques.

    Personnellement, je trouve ici un sujet intéressant à creuser : comment peut-on percevoir cette différence culturelle et qu’est ce qui fait la différence dans la perception du réel ? Sans avoir vraiment étudié la question, je me rappelle avoir lu des extraits d’un théologien orthodoxe du

    14e siècle, Grégoire Palamas. Ce qui m’a surtout marqué, c’était la théologie de « l’énergie divine », c’est-à-dire l’action de la force divine. Selon cette théologie, qu’il a développée en lien avec la pneumatologie, les objets sym-boliques sont plus que de simples objets : c’est quelque chose qui nous met en lien avec le monde spirituel, nous révèle sa présence et nous oriente vers la réalité spi-rituelle qui est quasi « une révé-lation du personnage ou de l’évé-

    nement » (cf. Mikhaïl Braverman, Introduction à la divine liturgie). Cette sensibilité est difficile à comprendre pour beaucoup de personnes, mais c’est un sujet qu’il vaut la peine de creuser da-vantage afin d’en approfondir la compréhension.

    Une Église pauvre, fraternelle

    J’ai été très heureux de ren-contrer des frères et des sœurs de l’Assomption de Plovdiv, qui sont

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    Mis

    sio

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    'Ori

    en

    t

    très proches et fraternels. En effet, les Assomptionnistes de Bulgarie travaillent en étroite collaboration avec les sœurs oblates dans la pa-roisse et ils animent également un foyer d’étudiants.

    Par ailleurs, l’Église catho-lique de Bulgarie m’a donné une impression très positive. Lorsque l’Église est trop puissante et riche, on se sent écrasé par l’au-torité ecclésiale. Or, à Plovdiv, j’ai vu une Église très sobre, même pauvre tout en gardant la fraternité. Par exemple, lorsque j’ai rencontré l’évêque de l’Église catholique de rite byzantin, Mgr Christo Proykov, j’ai découvert un homme extrêmement simple. Cet aspect de fraternité me fait penser à l’adage antique qui est élargi jusqu’à la vie quotidienne : « Lex vivendi ».

    De même, lorsque j’ai rendu

    visite à la paroisse de Pokrovan (à peu près 3 heures de voiture de Plovdiv) avec le P. Claudio Molte-ni qui en est le curé, j’ai rencontré des fidèles extrêmement simples et en même temps fervents dans la foi. C’était impressionnant de voir une communauté chrétienne dans un village perdu qui persé-vère fidèlement dans la foi. En somme, j’ai été heureux de voir une communauté assomption-niste et une Église fraternelles, en marche vers la communion. Sans doute, cette Église n’est pas tota-lement parfaite et parfois peut-être pécheresse, mais elle est ren-forcée par l’amour du Seigneur et par la force de la beauté de la liturgie byzantine.

    Ma conclusionEn découvrant le rite byzan-

    tin dans l’Église catholique

    comme dans l’Église orthodoxe en Bulgarie, j’ai pu voir com-bien il était riche de creuser le mystère de la foi chrétienne, car la foi s’exprime d’une manière variée, et cela manifeste la fécon-dité et la grandeur du mystère de la Croix. N’ignorons pas pour autant la difficulté de la mission dans une Église peu dynamique et vieillissante, alors que les orthodoxes sont parfois trop fer-més aux frères catholiques et des autres confessions chrétiennes. Mais l’espérance d’avancer sur le chemin de l’unité est plus forte que le scepticisme ou la moquerie à l’égard de la Mission d’Orient. Que nos trois martyrs, les bienheureux Kamen, Pavel et Josaphat, prient pour la mission et pour l’unité de l’Église !

    Fr. Vianney Kim

  • n OCTOBRE 2018 n no 0614

    >> Témoignage

    Après avoir exercé deux mandats d’assistant général à Rome, puis une année sabbatique à St-Pierre-en-Gallicante, le P. Emmanuel

    Kahindo vient d’être nommé au service de la paroisse Ste-Monique de Nairobi (Kenya). Ce religieux congolais de 52 ans rend grâces ici

    pour toutes ces années.

    De Rome à Nairobi… en passant par Jérusalem !

    Quel regard portes-tu aujourd’hui sur tes 12 années passées au service de la Congrégation au plan international ?

    Je le résumerai en ces trois mots : action de grâce. J’ai appris à mieux connaître notre Congré-gation comme une famille, com-posée certes de religieux de diffé-rents horizons, cultures et forma-tions, mais où chacun est accueilli comme un frère. Où que je sois allé, je me suis rarement senti

    étranger. J’ai pleuré de joie, ému quand des frères, notamment des anciens, m’ont accueilli et se sont confiés à moi, un Africain, pour me partager ce qu’ils vivaient… Sans doute, tout n’est pas rose. Dans l’une ou l’autre communau-té, j’ai eu l’impression que des frères vivent comme dans un hô-tel, chacun avec son programme qu’il gère comme un bien privé. Mais somme toute, la fraternité, ce rêve de Dieu, est une réalité en Assomption.

    Comment vois-tu les évolutions actuelles du corps assomptionniste?

    Je rends grâce aussi au Sei-gneur pour les vocations qu’il continue à donner à notre Congré-gation. Elles constituent un défi, venant à 90 % de l’hémisphère Sud. Mais elles sont un signe que l’Esprit souffle où il veut. Il y eut un temps où ces vocations faisaient peur. Aujourd’hui elles sont vues comme une bénédiction de Dieu pour la Congrégation.

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    Et puis je rends grâce pour la prise de conscience de nos fragi-lités financières et humaines, car elle a amené l’ensemble du corps à plus de solidarité : en ressources financières, pour la formation et pour des œuvres sociales, et surtout en ressources humaines pour nos missions dans les Pro-vinces « plus fragiles ». Les ter-ritoires économiquement pauvres cherchent les moyens de produire et bien gérer leurs ressources, afin d’être coresponsables de l’animation et de la vie écono-mique de l’Assomption. Le tra-vail du Conseil économique de la Congrégation (CEC), autour de l’économe général, va ren-forcer ce vent de solidarité et de coresponsabilité au sein de notre famille.

    Enfin je rends grâce pour l’al-liance laïcs-religieux, qui en plu-sieurs lieux fait partie de vie de la Congrégation quant à l’anima-tion et à la gestion de nos champs apostoliques, et pour les commu-nautés internationales de forma-tion (CIFA), ouvertes à toute la Congrégation.

    Certes, elles paraissent encore à certains des lieux de passage, où l’on va étudier avant de retour-ner dans la « Province-mère » : cependant, il faut sans tarder pas-ser à une autre étape, qui consiste à en faire des lieux de préparation aux différentes missions de la Congrégation, au-delà de sa Pro-vince d’origine ! Je rêve que d’ici six ans certains des frères de ces communautés y deviennent des formateurs.

    Ton regard sur l’Eglise a-t-il changé au fil de ces années romaines ?

    Bien des événements, surve-nus au cœur de l’Eglise pendant ces 12 ans, m’ont amené à gran-dir dans ma vocation. Ainsi la

    démission du pape Benoît XVI : la nouvelle sonna comme un tremblement de terre, mais j’y ai lu un appel à l’humilité, au lâcher-prise, lorsque Dieu nous y appelle. Il y a eu aussi l’année de la Vie Consacrée et le jubilé de la Miséricorde, qui nous indiquent notre mission principale en ce 21e siècle : nos communautés sont appelées à être oasis de la misé-ricorde et de la tendresse de Dieu pour nos frères et sœurs en plein désert de leurs vies !

    Ta foi elle-même a-t-elle été marquée par ce que tu as vécu ?

    J’ai connu, c’est vrai, des moments de désert spirituel, no-tamment devant certaines situa-tions désespérées, que ce soit au sein de notre Congrégation ou dans le monde : ainsi le manque de vocations dans certaines par-ties de la Congrégation, la fer-meture des communautés dans certaines Provinces, l’enlève-ment de nos frères, l’assassinat de notre P. Vincent Machozi, les massacres de mes sœurs et frères en RD Congo... Combien de fois ai-je prié, avec l’impression que Dieu ne m’a pas écouté…

    Que retiens-tu de l’année sabbatique que tu viens de passer à Jérusalem ?

    Je l’ai vécue comme un « passage » vers une autre mission, une autre vie, un nouvel apostolat. Je désirais depuis long-temps séjourner dans cette ville « sainte », pour passer un temps dans notre Mission d’Orient et aussi pour mettre à jour mes études bibliques : j’ai donc suivi des cours d’exégèse, de visite des lieux saints et d’hébreu biblique parlé.

    C’est émouvant de découvrir ce pays où, en un moment donné,

    Dieu a décidé de venir habiter pour nous dire lui-même qui il est et ce qu’il attend de l’humanité, se révélant humain bien plus qu’on ne le pensait, bouleversant tout homme dans ce qu’il croyait être des vérités éternelles : « Vous, Hébreux, Romains, Grecs, Gau-lois, Nande, vos ancêtres vous ont dit… Maintenant moi, je vous dis... ». Par exemple, passer un temps à Capharnaüm, ce lieu qui fut le quartier général de Dieu, c’est une expérience unique ! Entrer dans le Saint-Sépulcre, là-même où Dieu est mort sur la Croix mais où à la fois il a vaincu la mort, avec une tombe vide à côté, et voir les Eglises (arménienne, latine, orthodoxe, copte, etc.) s’y disputer, ne peut que dérouter ; mais en même temps, cela peut mener à regarder autrement Dieu fait homme : en devenant homme, il n’est plus un bien privé qu’une religion pourrait s’approprier, mais il est devenu tout à tous, au point d’accepter d’être « par-tagé» en petits morceaux pourvu que tout le monde ait de quoi « se nourrir » … Non, on ne peut re-partir de ces lieux par le chemin par lequel on est arrivé !

    Quel Orient as-tu découvert en Terre sainte ?

    Certes, Jérusalem n’est pas représentative de toutes nos missions en Orient. Mais par la présence des autres Eglises dont je viens de parler, sans oublier les anglicans, les protestants, et les évangéliques, mais aussi de deux autres religions – le judaïsme et l’islam - qui confessent le Dieu d’Abraham comme leur Dieu, Jérusalem constitue un lieu très intéressant pour ne fût-ce que voir de ses yeux ce que l’on apprend à l’université, pendant sa formation théologique !

    Deux moments m’ont ainsi

  • n OCTOBRE 2018 n no 0616

    >> Témoignage

    marqué pendant ce séjour : la semaine de l’Unité en janvier, et la procession de tous les chré-tiens le Dimanche des Rameaux. Pendant la première, les chré-tiens apprennent à se côtoyer, à se visiter, à prier ensemble en étant accueilli chaque jour par une autre Eglise (latine, orthodoxe, arménienne, copte, anglicane, luthérienne, etc.) pour se laisser nourrir de la Parole de Dieu prê-chée par ses frères ou ses sœurs. Certes on ne comprend pas tou-jours les rites et les langues, mais,

    mine de rien, avec un cœur ou-vert, on réalise combien l’Eglise du Christ est une mosaïque de peuples dont Dieu utilise les lan-gues, les gestes, les cultures pour se dire et se donner… Quant à la procession des Rameaux, elle ré-unit tous les chrétiens présents à Jérusalem ce dimanche-là, y com-pris des pèlerins du monde entier, à partir de Bethphagé, parcourant les deux versants du Mont des Oliviers, chantant, dansant, avec des rameaux à la main, jusqu’à la vieille ville de Jérusalem. De tels

    moments peuvent paraître folklo-riques, mais dans un contexte où les chrétiens sont une minorité, ils leur permettent de se soutenir et se savoir appartenir à une famille qui a pour nom : chrétiens ! Oui, cela constitue un plus pour sa foi.

    Quelle mission pour l’Assomption, dans un tel cadre ?

    C’est dans ce contexte de mi-norité qu’il faut apprécier notre mission en Terre sainte. Sa pré-sence, comme celle des autres chrétiens, est en soi annonce de Jésus-Christ et permet de rappe-ler, à ceux qui souhaiteraient le contraire, que cette terre ne sera dite sainte que si elle demeure une maison pour tous ! Je ne peux donc qu’encourager l’idée de retenir ce lieu pour la forma-tion de nos frères, sous l’égide de la Province d’Europe et même, pourquoi pas, de l’ensemble de la Congrégation.

    Et ta nouvelle étape ?Après une année sabbatique,

    mon désir le plus ardent était de retourner dans ma Province. Ce vœu a été exaucé, et je suis ren-tré en Afrique au mois d’août, très heureux et pressé de retrou-ver mes frères et sœurs, pour continuer à travailler ensemble à l’avènement du Règne de Dieu dans cette partie du monde. Je n’y reviens pas en super-religieux mais en frère, avec mes faiblesses et mes talents, pour œuvrer avec mes frères et sœurs là où l’Esprit-Saint m’attend. Et l’amour de la Congrégation, découvert et ap-profondi au long de toutes ces an-nées hors de ma terre, je souhaite maintenant continuer à le vivre et à le partager avec mes sœurs et frères en Afrique. n

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    Famille de l'Assomption

  • n OCTOBRE 2018 n no 0618

    >> Famille de l'Assomption

    venir. La présence des laïcs dans le Chapitre et leur participation active ont permis un élargisse-ment et une vision plus complète de la réalité d’Assomption En-semble.

    La semaine suivante de travail a permis de faire le point sur les différents services généraux. Puis dans le processus du chapitre est venu celui de la préparation à l’élection de la Supérieure Géné-rale et de son Conseil. Se sont alors succédé, dans un climat de discernement, des temps d’assem-blée, de travail personnel et de tra-vail en groupes. Le 7 juillet 2018 la nouvelle communauté géné-rale était constituée, entourant Sr Rekha Chennattu élue supérieure générale le 5 juillet. Le conseil général est ainsi constitué : Sr Sandra Elizabeth Durán Pérez (province d’Amérique Centrale-Cuba), Sr Isabelle Roux (province de France), Sr Marthe Marie Nza-bakurama (province du Rwanda-Tchad), Sr Irene Cecile Torres (province d’Asie du Sud Est)

    Les jours suivants furent des temps d’action de grâce pour la

    vie et la mission de Martine Tap-soba et de son conseil, Carmen, Marjo, Mayi et Françoise ; puis des temps de de prière pour la nouvelle mission de Rekha Chen-nattu et de son conseil, Irene Ce-cile, Isabelle, Sandra et Marthe. La fin du chapitre général étant votée, se sont enclenchés assem-blées, groupes continentaux et provinciaux, groupes de travail, écriture du Document final...

    De nouvelles provinces ont été créées par le chapitre, dont les délégations ont aussitôt travaillé ensemble : la province Asie Pa-cifique (Philippines, Thaïlande, Vietnam et Japon) et la province d’Europe, qui prendra corps petit à petit et démarre avec les ter-ritoire d’Europe du Nord (Bel-gique et Lituanie), d’Angleterre et d’Italie. Est venue enfin l’ap-probation des textes capitulaires, ultime étape ! Les derniers jours ont été consacrés à la réflexion sur la façon dont le chapitre serait transmis dans les différentes pro-vinces.

    Sr Catherine SESBOÜÉ, R.A.

    Explication du logo« Poussées par l’Esprit ». Celui-ci est représenté par les deux mains ouvertes, l’une plus grande ayant une plus petite à l’inté-rieur symbolisant l’agir de Dieu dans nôtre agir.

    « Risquons-nous aux fron-tières ». Elles sont illus-trées par la croix sans li-mites qui trace des sillons sur le globe terrestre. « Au service de la vie ». Cela est signifié par la vague multicolore tracée par la barque de l’Église-congrégation à l’aube d’un nouveau chapitre de notre histoire, toujours accompagnée par Marie, étoile du matin.

    « L’amour ne dit jamais c’est assez ». L’arc en ciel est le symbole de l’alliance que Dieu continue à réali-ser avec nous, son amour nous soutient et nous pousse.

    Poussées par l’Esprit,

    risquons-nous aux frontières,

    au service de la vie.

    L’amour ne dit jamais : c’est assez.

    1 Ce fut possible grâce à la communauté « Diaconia », composée des traduc-trices, des sœurs chargées de la liturgie et des sœurs de la communauté avec le personnel de la maison.

  • que de chercher à devenir un lâche dans l’armée des ouvriers de l’Evangile. »5 Comme le rap-pelle le concile Vatican II (Lumen gentium, 41), l’appel à la sainteté s’adresse à chacun, « chacun dans sa route ». Et le Père d’Alzon : « Puisse un plus grand amour des Saints produire une plus grande ardeur pour la sainteté, et l’espoir qu’atteindre un si haut sommet, Dieu aidant, n’est pas impossible aux chrétiens ! »6

    2. Sainteté et sanctificationA l’occasion de la fête de la

    Toussaint en 1878, il prêche de-vant les collégiens de Nîmes sur l’appel à la sainteté. Cet appel a fait que « Dieu soit tout en tous », un appel qu’il expose comme un appel trinitaire au bonheur.

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    Postulation

  • n OCTOBRE 2018 n no 0620

    >> Postulation

    Là encore, le Père d’Alzon s’ap-puie sur saint Paul : « Celui qui s’unit au Seigneur n’est avec lui qu’un seul esprit » (1 Co 6, 17). Cette pleine union ne peut avoir lieu ici-bas, mais s’opérera dans le ciel. Mais il illustre l’amorce de cet avenir en citant l’Epître aux Romains, où il est dit que « l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné » (Rm 5, 5).

    3.- La sainteté comme don de soi7

    Pour le Père d’Alzon, il s’agit d’être une prédication vivante auprès de ceux vers lesquels on est envoyé : « Le meilleur parti, le seul à prendre par vous, c’est de vous donner géné-reusement, courageusement, sans arrière-pensée. Vous n’êtes pas entrés pour autre chose dans la vie religieuse. »8 Et il souligne que cela passe par une fidélité authentique à la vérité.

    A quoi le pape François, dans son exhortation apostolique, ajoute que « la vérité profonde est que Dieu, et non pas l’homme, est le véritable Maître de chaque être humain, de toute vie humaine » (Gaudete et exsultate, n. 32). Une telle vérité ne peut donc être que le fruit d’un com-bat spirituel et d’un acte délibéré, dont celui qui le pose doit connaître les conséquences et les souffrances à venir : « C’est seulement à partir du don de Dieu, librement accueilli et humblement reçu, que nous pou-vons coopérer par nos efforts à nous laisser transformer de plus en plus », dit le pape (n. 56). Cette perspective est celle adoptée désormais et qui ouvre une troisième voie pour la reconnaissance par l’Eglise de la sainteté d’une personne (motu proprio Majorem hac dilectionem (cf. Jn 15, 13) du pape François, 11 juillet 2017). Désormais, aux côtés du martyre et de la reconnaissance de l’héroïcité des vertus, le don de la vie est reconnu par l’Eglise comme une voie vers la sainteté.

    Cet appel vient du Père, comme le montre le livre de l’Apocalypse, un Dieu Père, créateur et maître de tout, qui est à l’origine de tout et qui fait toute chose nouvelle (Ap 21, 5). Il explique ce renouveau, cette nouvelle création, en l’appuyant sur l’explication que donne l’apôtre Paul de la résurrection (1 Co 15, 43-44). Cet appel vient du Fils, le Verbe incarné, la lumière venant dans ce monde qu’il mentionne comme l’agneau en citant le Psaume 4, 7 : « Tu as fait lever sur nous la lumière de ta face, Seigneur tu as mis en mon cœur la joie. » Le Fils est celui qui nous faire voir le bonheur et qui « au réveil nous rassasie de son image » Ps 17(16), 15 : « Voir Dieu, contem-pler Dieu, tel est la joie des élus » et il ajoute saint Jean : « Et nous le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3, 2b) « O vérité éternelle, la joie de vous contempler fera l’éternelle félicité de vos saints ». Et il ajoute cette vision du Fils se soumettant à celui qui lui a tout soumis « afin que Dieu soit tout en tous » (1 Co 15 28). Cet appel vient de l’Esprit, qui communique la perfection de l’amour.

    1) Notes et documents, t. I, ch. IV, p. 1252) Lettres du 18 mai 1852 et du 27 octobre 1853 à la com-tesse d’Escure ; à Angelina Chaudordy du 27 février et du 4 avril 1866 ; à Juliette Combié, le 10 juin 1857 ; à Mère Marie Eugénie le 26 février, 11 avril, 4 mai, 6 juin 1849, 24 novembre 1852 ; à Mère Marie Correnson, le 18 février 1868, le 27 septembre 1869, 5 décembre 1874.3) Ecrits spirituels, p. 1069-1070.4) Ecrits spirituels, p. 542.5) Ecrits spirituels, p. 863.6) La Croix, I, mai 1880, p. 20-25.7) En 2007, le P. J.M. Vianney Katabu Kavunga a réalisé un travail sur le don total de soi à Dieu chez le Père d’Alzon.8) Ecrits spirituels, p. 682.9) Il aborde le sujet dans la deuxième circulaire du 1er juin 1874 (Ecrits spirituels, p. 198-199)

    Le meilleur parti, le seul à prendre par vous, c’est de vous donner généreu-sement, courageu-sement, sans arrière-pensée.

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    Service minimum ?

    Le texte d’animation que nous a laissé le 33e Chapitre général (2017) ne contient-il pas trop de « sans doute » et de « peut-être » ? La postulation aurait-elle été mise en standby, alors que le pape lance un appel à la sainteté ? Posons-nous la question : le Chapitre gé-néral n’aurait-il manqué le rendez-vous en mettant le travail de la postulation en zone non prioritaire ? Et pourtant, cet appel à la sainteté est bien parlant chez notre fon-dateur. Il n’est pas de réflexion sur la vie religieuse qui ne soit appel à la perfection dans toutes les dimensions qui la com-posent : la prière, l’apostolat, les vœux. Trop facilement, notre réflexion se limite à être à la remorque des idées qui sont dans l’air du temps, à nous faire suiveurs dans le peloton au lieu de nous élancer vers les sommets comme des premiers de cordée.

    L’année passée, nous avons voulu réformer notre charisme de Congrégation. Or, ne devons-nous pas sans cesse le remo-deler, remettre en permanence l’ouvrage sur le métier et toujours aller plus loin ? Il y va de la construction du Royaume, qui est le cœur même de notre charisme. Si l’appel à la sainteté ne s’inscrit pas au cœur de cette reformulation, nous serons toujours en deçà de ce qu’est l’Assomption de nos origines.

    Nous ne pouvons pas nous contenter d’un service minimum, d’un charisme au rabais et d’une sainteté de façade et de circons-tances. La postulation de nos vénérables, à commencer par celle du Père d’Alzon, doit mobiliser une énergie plus grande de la part des membres de la Congrégation. Comme le demandent les textes d’animation, il s’agit de redonner plus de place à la prière d’intercession, de permettre aux Provinces d’assurer une animation en ce sens, de nous mobiliser pour mieux faire connaître notre fondateur, et de nous faire tous les agents pour mettre en pleine lumière la réputation de sainteté du Père d’Alzon.

    B.L.L.

    Conclusion D’Alzon, modèle de sainteté, était préoccupé de don-

    ner par son exemple une direction claire à l’institut qu’il avait fondé : « L’essentiel est d’avoir des modèles vivants de sainteté religieuse », écrit-il quand il s’agit de choisir les membres d’un chapitre général.9 Ce qui est demandé à l’Assomption, c’est le don complet de soi à Dieu. Il est prodigieux de retrouver, pour l’essentiel, les mêmes accents servant de levier à cet appel à la sainteté, un appel qui traverse les âges sans prendre une ride.

    P. Bernard Le Léannec,

    Postulateur général

  • n OCTOBRE 2018 n no 0622

    Les noviciats des Augustins de l’Assomption(5e partie : 1969 - 1990)Nous poursuivons la publication du panorama complet des noviciats de notre Congrégation, rédigée par le P. Patrick Zago, archiviste de la Province d’Europe. Ce 5e épisode, placé sous le signe d’un émiettement, va de « l’après 68 » jusqu'au seuil des années 1990.

    >> Pages d'histoire

    ORGANISATION DE L’ASSOMPTION

    Pour les Provinces, c’est un resserrement, car l’érosion des chiffres est commencée depuis une dizaine d’années. La réces-sion s’installe : en 1978, les Pro-vinces de Paris, Lyon et Bordeaux se réunissent pour former la Pro-vince de France. Cette période est très difficile à décrire, car il y a peu de traces dans les archives. Quand on parcourt le nombre de « fondations » de noviciats dans cette période, on pourrait croire que la vitalité continue. Mais c’est une illusion, car la plupart de ces noviciats furent éphé-

    mères, certains ne durèrent que l’espace d’un an ou deux. D’autre part, les promotions de novices furent squelettiques, se réduisant souvent à une ou deux personnes.

    En fait, il n‘y a plus de novi-ciat pour l’ensemble de la Pro-vince, mais on crée un noviciat là où se trouve un candidat. Le nombre total a chuté d’une façon drastique. Le Chapitre général de 1975 signale six novices, celui de 1981, 15. Avant que cette période ne s’efface complètement de la mémoire, ceux qui l’ont vécue peuvent encore donner de pré-cieux renseignements : si ce n’est par souci historique, ce pourrait

    être au moins pour nourrir les dossiers des archives !

    ZAÏRE (aujourd’hui :RD-CONGO)

    Kitatumba Fondation du premier noviciat

    assomptionniste au Congo, dans la maison paroissiale de Kitatumba, avec le P. Willibrord Muermans, en 1980, avec cinq novices. Cette expérience se révéla très vite dif-ficilement viable, car le curé de cette grande paroisse n’avait pas la possibilité de s’occuper de la formation des novices. On prit donc la sage décision de fonder un noviciat indépendant, avec un

    Butembo

  • maître des novices qui n’ait que cette mission.

    Butembo1 Maison Lwanga avec le P. Théodard Steegen2, qui restera maître des novices de 1981 à 1987. Lui succédera le P. Christian Blanc pour un an seule-ment (jusqu’en 1988).

    MADAGASCAR Les deux premiers assomp-

    tionnistes malgaches, les Frères Flavien Velonaoly et Vincent Sony, firent leur noviciat à Pont-L’Abbé en 1966-1967, mais reve-nus au pays en 1968, ils ne persé-vérèrent pas.

    Tuléar Belemboka Noviciat Saint-Augustin. À

    partir de 1984, avec le P. Daniel Carton jusqu’en 1997. C’est le premier lieu qui appartient en propre à l’Assomption, dans la périphérie de Tuléar. On peut dire que c’est la maison-mère de l’Assomption à Madagascar. C’est d’ailleurs l’actuelle maison Provinciale - mais la propriété est assez grande pour que le noviciat soit au calme, dans un coin de la propriété, au milieu des bougain-villiers.

    ANGLETERRE Nottingham en 1979-1980,

    avec le P. Brendan O’Malley. Il y eut peut-être, une fois ou l’autre, un novice confié à un « ancien » dans une autre communauté, mais le candidat éventuel fut plutôt envoyé en France, au noviciat de Pont-L’Abbé.

    ITALIE Florence, à la Communauté

    de Borgo Pinti, en 1970-1974, avec le P. Marie-Anthelme Bu-gnard.

    FRANCE Saint-Denis, 1971 avec le P.

    Raphaël Pélegry. Cette maison avait été fondée en 1926 comme

    alumnat de vocations tardives, avec une chapelle comme des-serte paroissiale.

    Lyon Communauté de l’Im-passe Brachet dans le quartier des Brotteaux, avec le P. Albert Donval, en 1971. C’était une « petite communauté », comme on disait à l’époque, vivant en appartement.

    Strasbourg Communauté du Bd de l’Orangerie3. Cette com-munauté était un foyer de jeunes dits « en discernement vocation-nel ». Elle intégrait, si l’occa-sion se présentait, postulants et novices. Le P. M-Bernard Kientz avait les épaules assez larges pour être en même temps, responsable du foyer, supérieur de la commu-nauté, et maître des novices de 1974 à 1981.

    Cachan, Communauté de la Rue de la Marne4, avec P. Mau-rice Laurent, 1974-1975. Cette communauté était le lieu de l’au-mônerie étudiante de Grandes écoles. Mais en même temps, sous l’influence du charisme du P. Arthur Hervet, elle s’était orientée vers l’accueil de jeunes sortis de prison ou en situation de détresse.

    Montpellier Communauté Rue de La Garenne, avec P. Mau-

    rice Laurent, 1978. Ce lieu était le centre de l’aumônerie des étu-diants en médecine, où vivait, pour l’animer, une communauté de religieux vivant avec des laïcs.

    Paris La communauté Rue Bouret fut fondée en 1960, comme mission ouvrière Saint-Pierre Saint-Paul, dans le style de « La Cloche » de Sèvres. Elle fut noviciat pour un novice, avec le P. François Mudry, en 1981.

    Ecully Valpré, Communauté du Château, à l’écart du grand centre d’accueil, avec le P. Mau-rice Laurent, 1982.

    Lille Communauté de la Rue de la Digue, avec P. Maurice Lau-rent, 1985-1988. C’est en 1985, sous le Provincialat du P. Claude Maréchal, que la décision est prise de fonder un noviciat régulier et permanent pour la Province, en aménageant cette maison qui était la résidence assomptionniste dans cette ville depuis 1933. Il n’y res-ta que trois ans, car on cherchait une maison plus proche de Paris, à cause des sessions mensuelles de l’inter-noviciat qui se tenaient en région parisienne.

    Paris Denfert-Rochereau était alors la maison Provinciale de la Province de France. Le novi-ciat de la Province y a fait escale

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    Strasbourg Orangerie

  • n OCTOBRE 2018 n no 0624

    >> Pages d'histoire

    en 1989, avant de trouver un lieu indépendant dans la région pari-sienne. Il vivait de façon auto-nome. Le maître des novices était encore le P. Maurice Laurent.

    BELGIQUEBruxelles. À partir des années

    1980, s’ouvre un noviciat intégré à la Communauté Maranatha à Bruxelles, Rue Zinner, ensuite Rue des Braves, sous la respon-sabilité du P. Mutien Lambert. Il n’y eut pas des novices chaque année, mais ce fut le seul lieu de la formation des novices pour la Province de Belgique-Sud.

    Leuven, Havelstraat 14, An-née 1973-1974. Maître des no-vices, P. Jan Lemmens.

    Leuven, Vaartstraat 37, Année 1980-1981. Maître des novices, P. Valère Keupers.

    Leuven5, Halvestraat 14, Année 1992-1993. Maître des novices, P. Edmund Jeurissen.

    ESPAGNE Barcelone, San Andrés, avec

    le P. Miguel Iriarte, 19736. Bilbao, Hogar de Estudiantes,

    avec le P. Miguel Armañanzas, 19737.

    Madrid, Dulce Nombre, avec le P. Javier Iturgaiz, 19788.

    AMERIQUE DU SUD BRESIL

    Pinhal (Etat de Sao Paulo). En 1972-1973, un seul novice. On ne connait pas le Père Maître.

    Ibitura De Minas (Etat de Minas Gerais), Noviciat « Pas-coa » avec le P. Fidelis Nulle. Il y eut quatre novices, en 1976-1977.

    Jardim Penha. Toujours avec le P. Fidelis Nulle, de 1978 à 1981, pour deux novices.

    CHILI « Dans cette période, il n’y a

    plus de maison érigée spéciale-ment comme noviciat : on loue de

    petites maisons dans des quartiers pauvres, et on vit parmi les gens de façon simple et austère, insé-rés au service des Communau-tés Ecclésiales de Base. » (Julio Navarro)

    Santiago Kennedy avec P. Miguel Fuentealba, 1978-1979 et 1981-1982

    Lota avec le P. Fuentealba, 1980

    Valparaiso avec les PP. Mi-guel Fuentealba 1983 et Jean-Pierre Bouteil 1984-1990

    COLOMBIE Bogota, Au Colegio Emma-

    nuel d’Alzon9, des novices sont signalés en 1975, sous le supério-rat du P. Sylvère Pirlot. Etait-ce un noviciat intégré dans la com-munauté du collège ? En tout cas, il ne peut pas s’agir des novices de Yumbo, noviciat de l’année 1959-1960.

    Bruxelles, Rue des Braves

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    >>

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    USAChesnut Hill 1970-1972,

    avec le P. Edgar Bourque. La mai-son de formation se transporte en-suite à Brookline Assomptionist Center, où c’est le même respon-sable de la formation pour novices et étudiants de 1973 à 1977. Puis les PP. Richard Brunelle (1978-1980), John Franck (1981-1985) et Peter Precourt (1986-1987).

    CANADACap Rouge10 1975-1983,

    avec le P. Marcel Poirier. Québec Rue Chouinard,

    avec le P. Gilles Blouin 1986-1988.

    (à suivre)

    1) Éphémérides, p. 165, et Réparti-tion 1973, p. 68. Curieusement, on signale la création de ce noviciat le 13-06-1972. Après interrogation des PP. Lucas Chuffart et Gervais Kakule Mulimu, un noviciat fut ef-fectivement ouvert dans cette pé-riode pour l’abbé Charles Mbogha, qui devint évêque de Wamba et termina comme archevêque de Bu-kavu - mais ce fut au Collège Kam-bali de Butembo, sous la responsa-bilité du premier religieux assomp-tionniste congolais, le P. Jérôme Masumbuko. Ce dernier avait fait son noviciat à Taintignies en 1957-1958. Il faut signaler aussi qu’un des premiers religieux congolais, le P. Michel Kalumbiro (1950-2013) fit son noviciat à Strasbourg, en 1975-1976, sous la responsabilité du P. M-Bernard Kientz, maître des novices.2) Voici une histoire puisée dans les fioretti du noviciat. Elle m’a été rapportée par un ancien de la maison, qui a juré de dire la vérité. Le P. Théodard, qui savait recevoir, gardait une bonne bouteille de whisky pour le servir aux visiteurs de marque. La bouteille attendait donc la grande occasion, dans la salle des Pères, mais si d’aventure, un novice tenté par le diable s’ap-prochait de trop près et touchait cette bouteille, le perroquet du maître des novices criait : « Père Théodard, Père Théodard ! »… ce qui mettait immédiatement en fuite le délinquant potentiel. 3) Pour être plus précis, il faut faire commencer ce noviciat le 01-11-1972, qui résidait alors au 87, ave-nue des Vosges, et qui n’est venu

    au 26 boulevard de l’orangerie qu’en mars 1973.4) Cette promotion de novices eut la chance de faire un pèlerinage en Terre Sainte et d’y passer deux mois pour un stage d’initiation à la Bible. Nos premiers Pères parlaient de pèlerinage de pénitence à Jéru-salem. Ici, on parlerait plus volon-tiers d’ascèse et de performance sportive, car l’aller se fit à vélo, sous la responsabilité technique du spécialiste du cyclotourisme, le P. François Mudry, tout juste nommé Provincial de Paris. Mais le maître des novices précédait ou suivait la caravane en voiture, s’occupant de l’intendance sans oublier l’anima-tion spirituelle. Le P. Mudry a mis par écrit une note « Un million de coups de pédale entre Genève et Beyrouth à 55 ans. Du lundi 16 juin 1975 au mardi 5 août 1875 » En tout 4 050 kms !... sans parler du chemin intérieur qu’ont dû faire les pèlerins. 5) Contrairement à ce qu’écrit AA Info, N°162, juin 1998, p. 16, il n’y a pas eu ouverture d’un noviciat, le 12 mars 1998, avec le P. Arnold Castro comme maître des novices. Information donnée par l’intéres-sé. 6) Répartition 1973, p. 697) Idem.8) Répartition 1978, p. 639) Répartition 1975, p.62. Le P. Julio Navarro ne parle que du noviciat de Yumbo pour la Colombie. Voir Annexe 4 « Un noviciat en Colom-bie ».10) Éphémérides p. 253, création de ce noviciat.

    Les novices n'ont pas à inventer l'Assomption, mais ils ont à lui donner son visage d'aujourd'hui et à lui permettre de se renouveler. Le noviciat est donc un lieu d'échange dans les deux sens, entre l'Assomption et les novices.(Ratio Institutionis, n. 94)

    PRÉCISION

    La 4e partie de cette série his-torique, parue dans le n° 5 de AA Info, était légèrement incomplète. Il y manquait en effet, à la fin, la men-tion d’un dernier noviciat pour la période concernée, à savoir :

    À Yumbo, près de Cali (Colom-bie), de 1959 à 1961, est implanté un noviciat, avec le P. Régis Escou-bas (Éphémérides, p. 268. Bulletin Officiel, décembre 1957).

  • n OCTOBRE 2018 n no 0626

    >> Mémoire d'Assomption

    Mai 68, la « révolution » vécue par des jeunes religieux en France2018 marque le 50e anniversaire de ce qu’on a appelé en Europe « les événements de Mai 1968 » : un bouleversement radical qui a laissé des traces profondes dans la société mais aussi dans l’Eglise, y compris au sein de l'Assomption. En voici deux témoignages, repris du bulletin ATLPE de la Province d’Europe.

    Mai 1968 a marqué ma génération et, je pense, la société tout entière. L’Église venait de vivre le Concile de Vatican II, et elle s’engageait sur des chemins nou-veaux d’ouverture au monde. À Lyon-Valpré où j’étais étudiant à l’époque, fréquentant avec 15 autres Frères les universités de lettres, histoire, géographie, phi-losophie, etc., nous nous sommes retrouvés en plein monde lors des événements de mai 1968. Nous sommes allés à pied durant les grèves pour rejoindre nos facul-tés ; nous avons passé des nuits de veille et participé à des manifesta-tions, dont celle du 13 mai.

    Au scolasticat lui-même, où nos Frères théologiens sui-vaient les événements, un besoin d’expression de nos rêves nous a amenés à tenir de nombreuses assemblées générales, heureuse-ment comprises par le P. Morand Kleiber, supérieur, alors que le Supérieur Provincial paniquait. Nous voulions être proches de la vie des hommes et non plus vivre en collectivité où nous estimions ne pas vivre la vie qui serait la nôtre plus tard, en petites com-munautés.

    La vie religieuse communau-taire nous semblait première par rapport à la préparation à une vie de prêtre ; certains d’ailleurs déci-daient de ne pas demander l’or-dination sacerdotale pour cette

    Contrairement à une opinion ré-pandue, nous n’étions que très peu politisés. Certes nous avions de la sympathie pour le mouvement des étudiants et nous respirions l’air du temps : une aspiration à une société moins encadrée, à un exer-cice plus participatif de l’autorité, à plus de liberté d’expression et de créativité…Mais c’est surtout la dynamique du Concile Vatican II qui nous a le plus influencés. Par exemple : une Église moins hiérarchique, définie comme peuple de Dieu ; un nou-veau regard sur les autres confes-sions chrétiennes ; une redéfini-tion du rapport de l’Église et du monde avec, entre autres, un re-gard bienveillant sur les situations humaines, la volonté de rejoindre les gens dans leur vie concrète, des liturgies plus compréhensives et plus vivantes, la remise à plat des Règles et Constitutions des ordres religieux, la vie communautaire revalorisée… Je me souviens de l’accueil enthousiaste réservé aux Règles Capitulaires (Règle de vie

    et Constitutions expér imentales demandées par le Vatican) et du chamboulement qu’a apporté cette simple phrase : « Nous sommes des religieux vivant en communauté aposto-lique », mettant ainsi à égalité reli-gieux prêtres et religieux laïcs…Aujourd’hui, l’Assomption est l’hé-ritière de cette période où se sont entremêlés de façon confuse des courants sociaux, théologiques, culturels, politiques, ecclésiaux… Je vois avec un regard critique, par-fois irrité et parfois amusé, la ten-tation de revenir à des pratiques antérieures plus rassurantes et plus identitaires, voire, plus confor-tables. La grande question qui se pose à nous est de permettre - dans un cadre commun qui assure notre unité, à savoir la Règle de Vie - des pratiques adaptées à la diver-sité des cultures qui traversent l’Assomption actuelle. Tout en veil-lant à garder à leur égard la liberté critique qui doit être celle de la vie évangélique.

    raison. Cet idéal communautaire s’est traduit par la naissance de toutes sortes de communautés, depuis les communautés hippies jusqu’aux communautés du re-nouveau charismatique qui s’épa-nouiront dans les années 1970. C’est surtout cet aspect commu-nautaire que je retiens de tout ce

    que j’ai vécu à ce moment-là. À Valpré, notre groupe d’étu-

    diants « hors les murs » voulait aller s’établir en ville, en appar-tement. Mais après de multiples discussions, nous avons accepté la formule de création de petites unités de vie par étage, au sein même du scolasticat, avec chaque

    Fr. Jean-Michel Brochec (Nîmes)

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    Le mariage en AfriqueFaire droit à la justice dans une société, afin de pousser l’hu-manité à devenir toujours meil-leure : c’est la perspective éthique dans laquelle le P. Wilfrid Kibanda aborde le mariage africain, en par-ticulier dans la culture Nande. Un bel essai philosophique, ô combien captivant, publié par ce religieux de la Province d’Afrique, qui enseigne la Philosophie à l’Institut Supérieur Emmanuel d’Alzon de Butembo et la culture africaine à l’Institut Supérieur Pédagogique d’Oicha, au Nord-Kivu (RD-Congo)1. Face à l’effondrement dramatique en Afrique subsaharienne de la cel-lule de base de la convivialité hu-maine qu’est la famille fondée sur le mariage, le P. Wilfrid recourt au philosophe américain John Rawls - la vie bonne comme fondement de l’institution sociale du mariage - et au Français Paul Ricœur (Soi-même comme un autre), qui pose la dis-tinction entre éthique, ce qui est estimé bon par un sujet, et moral, ce qui est obligatoire.Or, qu’est-ce qui pose problème dans les rapports vécus aujourd’hui dans l’institution du mariage en Afrique subsaharienne ? Ce sont essentiellement deux sphères d’injustice, régies par des normes à caractère précisément obligatoire au sens de l’ordre moral selon Ri-cœur : la dot et la polygamie. En dépit de l’immense diversité culturelle relative à la réalité matri-moniale en Afrique, le P. Wilfrid y voit une certaine unité, qui permet à la théologie africaine de parler du mariage africain, lieu de la solidari-té de tous les membres qui se mo-bilisent pour donner une nouvelle chance de vie, à l’amour, à la paix et à la sécurité au-delà des fron-tières du sang ou d’une commune ascendance. Il n’y a pas de mariage africain sans dot pour sceller le contrat entre deux familles. Mais l’institution de ce « gage d’alliance » est actuelle-ment en crise en maintes régions africaines, dont la communauté Nande, beaucoup ne se retrou-vant plus dans sa pratique ni dans son fondement. Pour le P. Wilfrid, accepter l’idée que la dot stabilise le mariage et donc qu’un mariage

    sans dot est instable, c’est exclure que le mariage puisse être fondé sur l’amour, comme l’énonce la foi chrétienne. Il vaut mieux, dès lors, que la culture africaine s’appuie sur l’idéal chrétien du mariage et fonde sa stabilité non sur des va-leurs matérielles ou monétaires, mais sur des valeurs spirituelles comme l’amour et la dignité de la personne.La deuxième sphère d’injus-tice abordée dans cet ouvrage est la polygamie. Or, du point de vue doctrinal, le mariage en Afrique se voit monogamique, car d’institution divine. En ce cas, interroge l’au-teur, qui a introduit dans le mariage africain ce phénomène aussi vieux que l’histoire de l’hu-manité, et à qui profite-t-il – alors même qu’il a déjà été abrogé par la loi notamment en RD-Congo, et ne concerne qu’une minorité de la population masculine ?La polygamie pourrait procéder d’une certaine représentation de la femme comme un bien valeureux de l’homme - d’où la question de la dignité de la femme dans un tel contexte.En pointant les problèmes sous-jacents à ces pratiques culturelles qui semblent aller de soi, et en soutenant que la vie bonne passe par la mise en place d’institutions qui s’efforcent d’être plus justes, le P. Wilfrid Kibanda garde bien droite sa réflexion, avec le constat étonné de la pratique de la dot tout comme de la polygamie qui viole ou n’arrive pas à traduire l’égalité homme-femme. D’où cette intention d’explorer des conditions sous lesquelles chaque femme qui le souhaite puisse avoir la chance de se marier d’une manière digne, tout en respectant la mixité de sexe.

    P. Bienvenu Kamsele Agbaka

    Publications

  • Nos Frères défunts

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    Traducteurs : José Antonio Echániz,

    espagnolGilles Blouin et Patricia

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    et l'aide de DeepLMaquette et mise en page : Loredana Giannetti

    Composé le 30.09.18ce n. 06 d'AA-Infoest tiré à 220 exemplaires  :160 en français30 en anglais30 en espagnolet 350 envois électroniques.

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    3 Éditorial L'Église, malgré tout

    2 officiel Agenda

    4 Appels, Nominations, Agréments

    6 asie L'Asie, un avenir assomptionniste Vicariat d'Asie, "À vin nouveau, outres neuves" Découverte du Vietnam par les frères des

    Philippines

    11 Mission d'orient Un regard d'Extrême-Orient sur la Mission d'Orient

    14 tÉMoignage De Rome à Nairobi... en passant par Jérusalem!

    17 faMille de l'assoMption Les Religieuses de l'Assomption se laissent pousser

    par l'Esprit

    19 postulation L'Appel à la sainteté (2/2) Service minimum?

    22 pages d'Histoire Les noviciats des Augustins de l'Assomption (5ème

    partie)

    26 MÉMoire d'assoMption Mai 68, la « révolution » vécue par des jeunes

    religieux en France

    27 publications Le mariage en Afrique

    28 nos frères dÉfunts

    † Le Père Pierre Claver WENDO RUMWAGIRA (Province d’Afrique) est décédé le 3 juillet 2018 à Rumonge (Burundi). Ses funérailles ont été célébrées le 5 juillet à Rumonge. Il était âgé de 46 ans.

    † Le Père João Bosco DUBOT (Province du Brésil) est décédé le 3 septembre 2018 à Rio de Janeiro (Brésil). Ses funérailles ont été célébrées à Eugenopolis. Il était âgé de 80 ans.