Édito - le nouveau journal du pays de...

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1 Votre espace d’expression des gens du Pays de Fayence Numéro 24 Automne 2014 Envoyez-nous vos articles, photos ou témoignages ! L’ÉDITO par Michaël Bibérian, membre du CA Il y a maintenant 3 ans, je faisais un édito sur la crise économique dans notre canton ainsi que sur le feuilleton de la réforme des territoires. Que peut-on dire aujourd'hui sur ces sujets ? Les communes font face à des budgets assez limi- tés, des choix sont opérés et nous laissent parfois songeurs. En même temps, concernant la crise économique (crise qui dure depuis plus de 30 ans toutefois), si certains secteurs souffrent d'un ralentissement (bâtiment), on ne peut que constater que les personnes se déplacent de plus en plus, on peut légitimement penser que la crise n'est pas pour tout le monde. Cette observation n'est que partielle mais on peut se poser la question suivante : doit-on conti- nuer à construire n'importe comment ? Il faut notamment remercier les municipalités successives du canton de nous avoir fait une ré- plique de Plan de Campagne… Il n'est pas interdit de réfléchir et d'être intelligent lorsqu'on parle de développement. En parallèle, la réforme des territoires a vu naître l'union de tous les maires du Canton contre ce projet qui devait nous rattacher à Fréjus/St-Raphaël. Pour une fois, nos édiles l'ont joué collectif. Cette motivation serait-elle la même si un jour il était décidé de nous ratta- cher au canton de Roquebrune sur Argens ? Dans un tout autre registre, un sujet a dû vous interpeller ces der- niers mois, c'est celui de la sécurité routière. La saturation du réseau routier dans la plaine, les comportements irresponsables et stupides de certains se multiplient ( les 2 roues et 4 roues) et nous obligent à nous interroger dans un premier temps sur nos comportements et dans un deuxième temps sur la responsabilité de certains politiques en poste depuis de nombreuses années notamment sur le projet de contournement du lac ou de délestage de la RD 562. Comment pen- ser que certaines associations ont le pouvoir qu'on leur prête de blo- quer l'avancement de ce projet ? Certains hommes politiques ne sont -ils pas responsables de ce statu quo ? Concluons toutefois sur une note positive. Ce journal issu d'une réflexion sur ce que peut être la citoyenneté se propose depuis son début, il y a un peu plus de 5 ans, de vous ouvrir ses pages blanches qu'il vous reste à remplir de vos témoignages, coups de gueule, etc. Alors parents, jeunes, actifs, chômeurs, retraités, n'hésitez plus à vous exprimer comme vous le faites certainement sur les réseaux sociaux ! PRÉCÉDENT NUMÉRO les lecteurs du Nouveau Journal réagissent ! page 3 DEVOIR DE MÉMOIRE Soldats et Résistants du canton page 21 LE CANTON EN CHIFFRES Age, études, profession Qui sommes-nous ? page 10

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Votre espace d’expression des gens du Pays de Fayence Numéro 24 Automne 2014

Envoyez-nous vos articles, photos ou témoignages ! L’ÉDITO par Michaël Bibérian, membre du CA

Il y a maintenant 3 ans, je faisais un édito sur la crise économique dans notre canton ainsi que sur le feuilleton de la réforme des territoires. Que peut-on dire aujourd'hui sur ces sujets ? Les communes font face à des budgets assez limi-tés, des choix sont opérés et nous laissent parfois

songeurs. En même temps, concernant la crise économique (crise qui dure depuis plus de 30 ans toutefois), si certains secteurs souffrent d'un ralentissement (bâtiment), on ne peut que constater que les personnes se déplacent de plus en plus, on peut légitimement penser que la crise n'est pas pour tout le monde. Cette observation n'est que partielle mais on peut se poser la question suivante : doit-on conti-nuer à construire n'importe comment ? Il faut notamment remercier les municipalités successives du canton de nous avoir fait une ré-plique de Plan de Campagne… Il n'est pas interdit de réfléchir et d'être intelligent lorsqu'on parle de développement. En parallèle, la réforme des territoires a vu naître l'union de tous les maires du Canton contre ce projet qui devait nous rattacher à Fréjus/St-Raphaël. Pour une fois, nos édiles l'ont joué collectif. Cette motivation serait-elle la même si un jour il était décidé de nous ratta-cher au canton de Roquebrune sur Argens ? Dans un tout autre registre, un sujet a dû vous interpeller ces der-niers mois, c'est celui de la sécurité routière. La saturation du réseau routier dans la plaine, les comportements irresponsables et stupides de certains se multiplient ( les 2 roues et 4 roues) et nous obligent à nous interroger dans un premier temps sur nos comportements et dans un deuxième temps sur la responsabilité de certains politiques en poste depuis de nombreuses années notamment sur le projet de contournement du lac ou de délestage de la RD 562. Comment pen-ser que certaines associations ont le pouvoir qu'on leur prête de blo-quer l'avancement de ce projet ? Certains hommes politiques ne sont-ils pas responsables de ce statu quo ? Concluons toutefois sur une note positive. Ce journal issu d'une réflexion sur ce que peut être la citoyenneté se propose depuis son début, il y a un peu plus de 5 ans, de vous ouvrir ses pages blanches qu'il vous reste à remplir de vos témoignages, coups de gueule, etc. Alors parents, jeunes, actifs, chômeurs, retraités, n'hésitez plus à vous exprimer comme vous le faites certainement sur les réseaux sociaux !

PRÉCÉDENT NUMÉRO

les lecteurs

du Nouveau Journal réagissent !

page 3

DEVOIR DE MÉMOIRE

Soldats et Résistants du canton

page 21

LE CANTON EN CHIFFRES

Age, études, profession

Qui sommes-nous ? page 10

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En mai 2014, « serrés comme des sardines au fond de la boite » dans le salon d’un des membres du comité de coordination du NJ, nous est venue l’idée de solliciter la mise à disposition d’une salle de réunion, auprès des élus d’une part (courrier aux 9 municipalités et à la communauté de communes), et auprès de particuliers d’autre part (article dans le n°22 ). À ce jour, les maires de Fayence, Montauroux, Mons et Saint-Paul-en-Forêt nous ont informés de l’impossibilité de nous héberger, la municipa-lité de Callian nous a proposé une salle un lundi par mois, et la mairie de Bagnols-en-Forêt de-mande qu’on s’inscrive sur le planning de ren-trée. Sur les conseils des maires de Fayence et de Montauroux, nous avons également envoyé une demande à la communauté de communes qui à ce jour, n’a pas répondu.

En parallèle, à la suite de l’appel de la rédac-tion passé dans le nu-méro 22, deux entre-prises nous ont propo-sé chaleureusement un lieu où nous pouvons accueillir (à l’aise) tous ceux qui veulent collabo-rer au NJ. Nous remercions sincèrement le centre équestre « les Écuries de Fondurane » à Montauroux qui nous a accueillis depuis la ren-trée, ainsi que le restaurant « Lou Patou » à Bagnols qui nous propose un lieu de réunion que nous allons sans aucun doute investir égale-ment ! Leur démarche citoyenne de partage nous fait chaud au cœur. Encore merci !

Les repas du Nouveau Journal

Jamais 2 sans 3 ! Heureusement, le dicton n’a pas fonctionné samedi 30 août dernier pour la traditionnelle PLANCHA du Nouveau Journal. Après deux années perturbées par la pluie, l’édition 2014 a pu profiter d’un temps clément ! Les participants ont savouré un excellent repas, avant de se laisser « embarquer » par les chants, les guitares et les percus africaines. L’équipe du Nouveau Journal remercie tous ceux qui ont œuvré pour cette réussite : 165 repas servis (dont 20 gratuits pour les musiciens), 1 500 euros de béné-fice (soit le coût d’une impression du NJ). Une belle façon d’assurer l’indépendance financière de votre journal. Prochain rendez-vous : la DAUBE du Nouveau Journal, dimanche 14 décembre à Seillans.

Une salle de réunion pour le NJ

Les nouvelles du NJ Entre vous et nous

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Réactions

Nous lisons le Nouveau Journal avec plaisir : il est informatif, bien écrit et pas trop difficile pour les étrangers comme nous ! J'ai rendu visite aux « gens du voyage » sur l'aérodrome et j'ai parlé avec eux. Il s'avère que c'était un groupe d'évangélistes venus de partout en France. Leurs voitures avaient des immatricu-lations de départements très divers. Les gens me ressemblaient , comme des Françai s « ordinaires ». Ils disposaient d'une grande tente blanche utilisée comme temple ou chapelle. La personne avec qui j'ai parlé m'a dit que le groupe

était là pour une réunion annuelle et qu'ils ont été obligés de se déplacer de Fréjus vers Fayence à cause d’un risque d'inondation sur le terrain de Fréjus. Les jours suivants, j'ai rencontré plusieurs d'entre eux en faisant les courses dans un supermarché, dans leurs vêtements spéciaux (les garçons portent une sorte de froc de moine). Plutôt que de les vilipender, je pense qu'on pourrait se renseigner sur ce qu'ils sont, d'où ils viennent...

Gens du Voyage L’édito du NJ 23 déplorait les réactions parfois hostiles

suscitées par l’installation de gens du voyage sur l’aérodrome de Fayence, en juin dernier

D’accord ! par Maarten Doormar, Fayence

Bonjour M. Gérard, je me permets aussi de vous écrire au sujet de votre Édito. Lorsque l'on pousse la population à devoir tout accepter, les réactions deviennent ex-cessives. Dans le cas qui fait référence à votre article « Dommage », nous y sommes dans nos expressions et réactions excessives ! C'est surtout inacceptable qu'un Préfet donne des accords sans se référer au Maire concerné ! Ensuite si le cas était si urgent, il y avait d'autres terrains libres dans notre belle région ! Quelques appels téléphoniques avec des propriétaires auraient fait taire les braves gens. Je suis persuadé que même la Mairie a quelques terrains à proposer.

Le Préfet n'a surtout pas osé ni choisi d'avoir le courage de dire NON ! Il y avait aussi un évènement touristique ce week-end-là, pourquoi vous n'en parlez pas ? Ce détail est important dans le choix de dire non me semble-t-il ! Il y a eu beaucoup de dégâts (pour ne pas dire des dommages) à cette occa-sion, par exemple la fermeture du restaurant, de nombreuses personnes qui sont venues et ont fait le déplacement n'ayant pas été averti de l'an-nulation des festivités ! Donc il y a en effet beau-coup de personnes concernées par cette pré-sence inopportune de ces gens du voyage. Il faut savoir dire NON, pour garder l'honneur de notre Canton. Cordiales salutations.

Pas d’accord ! par Alexandre Vanbraekel, Saint-Paul-en-Forêt

Courrier des particuliers

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TRÈS NOURRI CE n°23, BRAVO ! Mais... il contient à la fin, un article qui me choque : sous des airs rigolards, et sous le pseu-donyme de Rico (je croyais que vous n'acceptiez que les articles signés) un correspondant parle d'une nouvelle commune « sans église ». Il s'agit sans doute là d'une de ces manifestations de la nouvelle vague antichrétienne qui balaie la France. Elle passera comme les précédentes. Il oublie ce faisant beaucoup de choses : – Les deux premiers monuments visités à Paris sont précisément des églises : Notre-Dame (13 mil-lions de visiteurs par an, source : Office du tourisme de Paris), le Sacré-Cœur (10 mil-lions de visiteurs par an, source : visitParis). La tour Eiffel vient loin derrière. La chapelle de la rue du bac (médail le miraculeuse) ne compte « que » un peu plus de 2 millions de visiteurs par an. Notre-Dame de La Garde, tout près de nous, est visitée par plus de 2 millions de per-sonnes chaque année, et le Mont Saint-Michel, par plus de 3 millions de personnes. Que devien-drait notre pays, qui reçoit chaque année 72 mil-lions de visiteurs étrangers si l'on retirait ces églises du patrimoine de visite qui, comme le dit Rico, « fait un lien entre les générations » ? – Rico ne doit pas savoir que le festival Celo-fan (remarquable), le festival de musique cor-diale - pour n'en citer que deux - se produisent dans des églises : église de Callian, église Notre-Dame de L'Ormeau, église de Bagnols en forêt, église de Mons… Que ferions-nous aussi dans la nouvelle commune s'il n'y a pas d'église ? Il aurait dû lire plus attentivement le « Nouveau

Journal » : il aurait vu que chez les Pères Blancs de Tassy (encore des curés), ce nouveau journal recevait souvent l'accueil et la salle de réunion nécessaires ou bien que les parents de Tourrettes on pu confier pendant des années leurs enfants aux sœurs de Notre-Dame-de-la-Merci. Ou bien que le Nouveau Journal organise la plancha du 30 août à la chapelle des Selves (encore une église, quelle horreur !) – Rico parle de réconciliation : il n'a pas dû aller souvent dans les églises, car il ne sait pas que les chrétiens lorsqu'ils prient citent souvent le Notre-Père, où l'on dit en particulier

« pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Il ou-

blie aussi que, sortant de leurs églises, les chrétiens d'Alle-magne ou de Pologne on su faire tomber un régime détes-table, ou que dans d'autres lieux déshérités, y compris en Europe, des sœurs conti-

nuent de s'occuper de mori-bonds ou de malheureux : les

sœurs de mère Teresa (pour ne citer qu'elles, mais il y a de nombreux autres ordres masculins ou féminins qui viennent au secours de la misère humaine, sans maire, sans préfet : la République les considère comme tellement im-portants, qu'elle défiscalise largement les dons qui leur sont faits, conformément à la loi fran-çaise). - Rico méconnait l'histoire de notre société occidentale : pendant des siècles, sous l'Empire romain avant 313, sous la Révolution française, les chrétiens ont su se réunir dans les églises clandestines, ne lui déplaise ! C'est encore le cas dans des pays merveilleux comme la Chine… Quant à la Russie, les églises que pour le bien du Peuple le pouvoir avait fermées se sont rou-

Ça-Su-Fi : un article qui me choque par Jean Gault - Callian

Réactions Courrier des particuliers

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vertes à foison. Donc, même s'il arrive que Rico fonde une commune sans église, il s'en trouvera une, car les gens se réuniront, ne lui déplaise. À leurs frais, depuis 1905. Et il s'en construit, des églises et des chapelles… - Je terminerai en m'étonnant que le Nou-veau Journal, et Rico, ne soient pas plus at-tentifs à l'actualité : cette revendication « pas d'église » est exactement celle de l'État islamique du Levant, chassant de chez eux et de leurs églises des centaines de milliers de Chrétiens, à Mossoul par exemple. Voulons-nous en venir là ? Rico est-il payé par l'État islamique du Le-vant ? – Il y a de plus en plus de musulmans dans nos pays, cela s'explique par le déséquilibre de la Méditerranée, et par des problèmes de notre société occidentale : voulons-nous également des

villages sans mosquée ? Pour ma part, je suis d'avis que tous les croyants ont le droit de se réunir publiquement dans un lieu où ils peuvent prier. Cela s'appelle le pluralisme. À condition de respecter le Bien Commun.

RÉPONSE DU NOUVEAU JOURNAL

Le courrier de M. Gault a déclenché une réflexion au NJ, sur la façon dont a été perçue la rubrique imaginaire et humoris-tique « Chronique de Ça-Su-Fi », apparue dans le numéro précédent. Nous nous sommes aussi interrogés sur l’anonymat des auteurs, souligné par M. Gault. Nous avons finale-ment décidé de maintenir la rubrique en l’état, tout en présentant plus clairement l’état d’esprit dans lequel elle doit être abor-dée (page 28).

Réactions Courrier des particuliers

Moustiques : trop c’est trop ! par Alain Tissier - Fayence

En réponse aux articles parus dans votre petit journal à propos des moustiques, il apparaît que tout le monde n'éprouve pas les mêmes pro-blèmes. Comment expliquez-vous cette invasion de moustiques et consorts ? Je suis arrivé à Fayence il y a environ 30 ans. Je pouvais faire des siestes infernales, dehors et sans protections. L'ennemi était plutôt le fre-lon, environ 2 nids à détruire par an. Mais depuis 10 ans, tout a changé. Même avec les protections de toutes sortes, renouvelées si douches, ils trouvent toujours un endroit non traité, voire les yeux, les oreilles, les doigts, à travers les chaus-settes même en été. Il va me falloir investir dans une burka pour l'arrosage ! Les pneus, les pots, les mares, etc., n'existent pas chez moi, seul mon potager est arrosé fréquem-ment !

Ma femme, à l'instar de certains, ne connaît pas ces piqûres, bien lui en fasse, mais pour moi, c'est l'horreur, je suis un gros client de crème apaisante ! Si rien n'est fait à l'échelle du canton, je vais pro-céder à l'arrosage d'insecticides pour tout le jar-din. Je plaisante à peine !!!

PS : à St Raphaël, je ne suis jamais piqué. Quelle est leur méthode ?

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Réponse tardive... mais réponse quand même à l’Édito du NJ 20 paru à l’au-tomne 2013. L’automne dernier, vous avez pu lire ceci : « … cet été, un hippopotame géant est arrivé dans notre canton ! N’ayez crainte, il n’est resté que quelques jours coincé dans la plaine entre deux centres commerciaux aussi moches que fréquentés ». Donc, si je ne me trompe pas, Her-vé et Annie, vous parlez du centre Leclerc et du Centre Espace ! Merci pour cet amalgame du genre, à savoir : comparer Leclerc, grosse enseigne de la grande distribution, avec le Centre Espace, composé modestement de 24 petits commerces, tenus par des habitants de la même région. Sachez que tous ces commerçants et artisans se battent, comme tout le monde par ces temps de crise, pour pouvoir travailler et vivre décem-ment. Effectivement, le Centre Espace est là depuis longtemps (30 ans) et le temps passé y a laissé son empreinte par endroits. Vous dites « moche »… Peut-être êtes-vous adeptes du « tout neuf » ou de la vieille pierre. Tout le monde ne peut pas avoir son commerce dans les villages autour de cette vallée ! Alors, à choisir entre déserter la région, faire la queue à Pôle Emploi ou avoir son commerce dans un petit centre commercial… je vous laisse choisir…

En attendant, chaque commerçant de ce centre fait en sorte de fleurir les allées qui offrent aussi des places ombragées en son cœur, pour s’asseoir, discuter, boire un café… Comme tout lieu, il y a des hauts et des bas, et nous faisons notre possible pour dynamiser cet endroit, avec des commerces atypiques et ac-cueillants. Changeons les mentalités, et peut-être que les petits centres commerciaux comme les nôtres seront alors plus fréquentés !!! De plus votre journal est distribué partout, y compris dans nos magasins qui génèrent de nombreux emplois dans la vallée et évitent ainsi aux habitants de courir vers les grandes villes pour faire des achats. Une fidèle lectrice du Nouveau Journal.

Centre Espace : pas d’amalgame ! par Florence Jacob - Montauroux

Réactions Courrier des particuliers

Rectificatif : Nettoyage de printemps

Madame Caroline Onofri, professeur au collège Léonard de Vinci, qui nous avait transmis l’article « Nettoyage de Printemps » publié dans notre numéro 23, nous signale qu’elle n’en est pas l’auteur : ce texte, relatant l’action organisée dans le cadre du collège à l’occasion de la semaine de l’environnement, a été écrit par deux élèves, Loren-zo Viale et Malaury Bauthier. Un grand bravo à eux, avec les re-merciements du Nouveau Journal pour leur collaboration !

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Chef de file historique et taquin de la bien-pensance locale, M.Allongue a commenté dans vos colonnes mon article relatif à l'élection à la présidence de la communauté de communes (NJ23 page 20), me dépeignant (c'est de bonne guerre) en arroseur arrosé, à qui M. Ugo aurait joué un tour dont j'aurais moi-même usé au préalable. C'est sans doute faute d'avoir pu assister à la séance en question, dont j'ai d'ailleurs parfaitement le droit de rendre compte. Celles et ceux qui y ont assisté sont beaucoup moins surpris que lui de l'analyse que j'en fais. Sur ses griefs, qu'il me soit permis de signaler en toute révérence que : - c'est un raccourci qui n'est pas du niveau de mon contradicteur que d'attribuer mes adjectifs « négatifs et destructifs » à la gauche locale, alors que dans mon texte ils décrivaient une ma-noeuvre opportuniste dirigée contre un seul. Je maintiens ces adjectifs, justifiés a posteriori par un triste spectacle : les alliés de circonstance qui ont élu M. Ugo ne sont d'accord entre eux sur rien. C'est cela, et rien d'autre, qui est négatif et destructeur. - il est assez provocateur de désigner la gestion de la commune de Seillans, dont le maire s'est refusé à faire un PLU et a encouragé le mitage et les constructions de toute nature (voir à ce sujet les sévères réserves du comité des « plus beaux villages de France », bulletin municipal de Seil-lans de janvier 2013 p.18), comme un modèle qui en prédisposerait l'auteur à gérer un schéma

de cohérence territoriale - il est plus provocateur encore de prendre l'exemple du Lycée, que la Région ne nous a jamais construit, pour dire qu'elle est plus utile que le Département, qui nous a fait deux col-lèges... - il est discutable de dire que c'est une vague de gauche qui a porté M. Huet (lequel se défend d'ailleurs d'en porter les couleurs) au pouvoir à Montauroux, à moins que la versatilité de l'élec-torat n'en ait fait redescendre l'ampleur en quelques semaines de 56,81 % jusqu'à 8,99 % (score du PS aux européennes). - il est factuellement faux de laisser entendre que j'aurais trompé quelque électorat que ce soit lors des cantonales de 2001, mes documents de cam-pagne portant clairement le mot « droite ». Je dirais bien à M. Allongue que je les tiens à sa disposition, mais il n'en a pas besoin, puisqu'il a assisté, en mars 2001, à une de mes réunions publiques à la salle de la renaissance à Fayence, lors de laquelle il était intervenu pour dire que ma démarche lui convenait parfaitement, au détail près que je n'étais pas de gauche : comme tout le monde, il le savait donc parfaitement, et cela ne l'a pas empêché de me soutenir, ce dont je le remercie. Devant les incertitudes des temps présents, et la nécessité de revenir à la réalité et de juguler la montée des extrêmes, je note que les deux maires les moins à droite de la commu-nauté de commune m'ont fait part de leur sou-tien pour la prochaine échéance électorale. Je suis sûr que Claude Allongue trouvera matière à méditer leur invitation...

François Cavallier Maire de Callian et Conseiller Général

Droit de réponse Paroles d’élu

Rectificatif : Rencontre NJ23

Lors de la sortie du NJ 23, nous vous avions conviés à une rencontre le samedi 9 août au bar

« Le Latitude » à Tourrettes mais celui-ci étant fermé (congés mérités), nous avons été recueillis

par « Le Mixte » (juste à côté), toutes nos excuses pour cette erreur et un grand merci à

Virginie et Gilles du « Mixte » pour leur accueil.

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Il y a un an, nous nous interrogions sur le retard des travaux de la nouvelle médiathèque de Mon-tauroux, et sur la destination de ce pôle multi-activités. L’ouverture du bâtiment au public, depuis le 16 juin, apporte une réponse à nos questions. La partie bibliothèque fonctionne avec 1 em-ployée et 10 bénévoles. Depuis son ouverture, le pôle a accueilli 2 200 personnes (adultes et en-fants) et enregistré 450 abonnés dont 210 nou-veaux (depuis le 16.06.2014). En dehors du prêt de livres, la bibliothèque participe aux Nouvelles Activités Périsco-laires (NAP) et reçoit une centaine d'enfants de maternelle et de primaire sur les 4 journées de la semaine : lundi, mardi, jeudi et vendredi avec des animateurs. Les activités de la bibliothèque sont diverses : café littéraire, accueil des enfants de la crèche, accueil des enfants des classes maternelles (en dehors des NAP), lecture jeunesse le samedi

pour les enfants de 2-4 ans et de 5-6 ans, ateliers d'écri-ture adultes et ados, animations mutualisées avec le réseau Médiatem, atelier tablettes numériques, etc. Sont également à disposition du public : un ré-seau Wifi et trois postes informatiques. La partie consacrée à la musique comprend 3 salles avec 4 professeurs de musique qui accueil-lent également les enfants pour les NAP. Le Dojo accueille 5 animateurs pour autant de disciplines. Ils reçoivent aussi les enfants pour les NAP. La danse est assurée par 4 professeurs dans tous les genres et participent eux aussi aux NAP. Enfin, au rez-de-chaussée une grande salle ac-cueille la garderie le matin et le soir.

Le pôle Multi-Activités de Montauroux par la rédaction du Nouveau Journal

Il y a un an... Retour sur NJ20

Association Bagnolaise d’Information par William Dumont, président de l’ABI

Dans le n° 20 du Nouveau Journal, j’ai pré-senté l’Association Bagnolaise d’Informa-tion (ABI), agréée par le Préfet du Var (arrêté du 27/11/2013) pour la défense de l’environne-ment dans l’ensemble du Var, dans une perspec-tive d’apporter ses compétences, moyens et ex-périence, pour toute consolidation structurelle ou fonctionnelle, utiles avec ce qui existe locale-ment. Car nous nous sommes aperçus, lorsque Bagnols en forêt a rejoint cette communauté qu’il y a beaucoup à faire, en liaison avec les maires, le Conseil Général et les services de la Préfecture, pour le tri des déchets ménagers, l’implantation rationnelle de déchèteries ou points de collecte notamment de déchets verts ou de démolition des bâtiments… Mais à ce jour, nous n’avons pas eu beaucoup de suites à notre proposition.

Notre Association, qui réunit 161 adhérents dont 2 associations affiliées, est très vigilante pour le statut susceptible d’être apporté à la dé-charge de Bagnols. Elle participe à la Commis-sion du Conseil Général du Var pour l’élabora-tion du futur Plan de Gestion des déchets ména-gers dans le Département. Elle s’est jointe same-di 4 octobre 2014 le matin à 8 heures au Collec-tif « Balançan/Le Cannet des Maures » pour une manifestation devant cette décharge contre la prorogation de cette installation polluée et satu-rée par une exploitation intense et critiquable. Nous restons à votre disposition pour toute réflexion sur tous ces sujets importants dans un contexte strictement apolitique. Notre site Web : www.abi-bagnolsenforet.fr

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Prévert, au secours ! par Simone Caromel - Seillans

Nuisances Courrier des particuliers

Les feuilles mortes ne se ramassent plus à la pelle et le vent du nord ne peut plus les empor-ter vers... Maintenant elles se soufflent à grand bruit avec une machine infernale qui les emmène vers... ? Peut-être chez les voisins, qui, en tout cas, en prennent plein les oreilles. C’est une nui-sance sonore à la limite du supportable, pire que débroussailleuses et tronçonneuses réunies. Dans quelle tête, la conception de cet engin du diable a-t-elle bien pu germer, si ce n’est dans celle d’un individu complètement décon-necté de la nature, complètement ignorant de son fonctionnement subtil et complexe, et com-plètement dépourvu de sensibilité et de respect ? Pas possible que cet apprenti sorcier soit sen-sible à la magnifique beauté de la nature et soit capable de respect et de protection des biotopes et écosystèmes si fragiles, si tant est qu’il sache ce que ces mots veulent dire. Peut-être entend-il les oiseaux, voire les écoute- t-il, mais sait-il que nombre d’entre eux nichent à même le sol sous les buissons et les arbustes ? Comment vont-ils résister à cette nouvelle agres-sion, comment les oisillons survivront-ils ? Les hérissons, les tortues, si rares déjà, pourront-ils encore s’abriter sous les feuilles que le vent amoncelle dans des recoins de murs ou sous les buissons ? Quant au petit peuple de l’herbe et de l’ombre qui œuvre en silence et toute discrétion à son travail de transformation et de décomposi-tion si indispensable à la terre, comment va-t-il

se protéger de ce souffle si agressif et si fré-quent ? Qui voit encore ces merveilleux insectes que sont les lucanes et les rhinocéros ? Qui voit encore des criquets, des sauterelles, des grillons ? Que deviendront leurs larves sur le point de sortir de terre ? Peut-être qu’un jour, on n’au-ra plus de cigales ! Et tout ça pour quoi ? Pour « faire propre » paraît-il ! Mais, coquin de sort, qu’est-ce que ça a de sale les feuilles dans l’herbe et même sur les pelouses ? Et puis, c’est tellement simple et fa-cile de donner un coup de râteau pour les em-mener au compost ou les mettre sur et autour des plantes sensibles au froid ? On parle de plus en plus de biodiversité alors qu’on œuvre de plus en plus contre elle. Nous vivons à la campagne, qui, à certains endroits de notre Provence, est encore si belle. Il faut arrêter de l’abimer, de l’uniformiser et ne pas laisser l’urbanitude, la citanitude s’y installer. Si chacun pouvait se sentir un peu comme le petit colibri cher à Pierre Rabhi et penser que « travailler contre le vœu de la nature est peine perdue » ! (citation de Sénèque du calendrier Kokopelli pour le mois de septembre).

L’an dernier un collectif d’habitants du chemin des Turquières (Tourrettes) dénonçait un épan-dage illégal (?) dans le quartier. Une enquête de la direction départementale du territoire et de la mer (DDTM) était diligentée suite au dépôt d’une plainte. À la même période, le NJ faisait paraître un courrier de la préfecture adressé à toutes les communes du Var pour répertorier les décharges sauvages du département. Nous avons

voulu savoir quel était le bilan de cette démarche préfectorale. D’un service à l’autre, d’un direc-teur à un responsable, on nous a conseillé de nous renseigner auprès du procureur de Dragui-gnan, en nous indiquant que les services de l’État mettaient en place une « police de l’envi-ronnement » dont les travaux et démarches de-vraient être bientôt accessibles aux particuliers et associations... À suivre.

Décharges sauvages par la rédaction du Nouveau Journal

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Démographie Le canton en chiffres

Dans ce nouveau numéro de notre rubrique « le canton en chiffres », nous aborderons le canton

sous l’angle démographique et sociologique. Même si nos chiffres ne sont pas récents, ils nous

permettront de donner un aperçu sur la population habitant notre belle contrée.

Âge de la population cantonale

Concernant la population par

tranches d’âge, nulle surprise

quant au fait que notre canton ait

un pourcentage de seniors (plus de

60 ans) supérieur à la France. Par contre, si notre canton a un pour-

centage équivalent en nombre

d’enfants de moins de 14 ans, il

apparaît clairement que nous

avons un déficit en ce qui con-

cerne les 15/29 ans comparative-

ment aux 3 autres territoires

(Canton : 13%, Var : 16%, Paca :

17% et France : 18,5%). Les

causes peuvent être multiples mais

deux peuvent être avancées à titre

d’hypothèse : le prix de l’immobi-lier et la carence en emplois.

Niveau scolaire

Notre canton n’a pas à rougir

du niveau scolaire de ses

habitants, bien au contraire !!

En effet, notre canton pré-

sente moins de non-diplômés

que les 3 autres territoires. Ce

différentiel de 4 points avec

la France se reporte essentiel-lement sur la catégorie des

personnes titulaires d’un bac-

calauréat ou d’un brevet pro-

fessionnel. Quant aux titu-

laires d’un diplôme de l’en-

seignement supérieur long ou

court, il est quasi identique à

la France (25% versus

25,5%).

Age, études, profession : qui sommes-nous ? par la rédaction du Nouveau Journal

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

AucunCEP,CAP,BEP,BEPC,BrevetdesCollèges

Bacoubrevetprofessionnel Enseignement

supérieur

Diplômeleplusélevédelapopula onnonscolariséede15ansouplus

Canton Var Paca France

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Démographie Le canton en chiffres

Répartition socioprofessionnelle

Enfin et pour conclure cet article, nous vous proposons un dernier graphique répartissant la po-

pulation des plus de 15 ans selon les critères socioprofessionnels définis par l’Insee.

Chaque territoire possède ses propres spécificités et le nôtre n’y échappe pas du fait de son or-

ganisation et ses particularismes économiques.

Plusieurs faits sont à remarquer par rapport à la France :

- un tiers d’agriculteurs en moins

- surreprésentation des artisans, commerçants, chefs d’entreprise et des retraités

- sous-représentation des ouvriers et employés et des personnes inactives (femmes au foyer,

lycéens, étudiants, chômeurs…)

Ces chiffres constituent des faits sociologiques que nos élus doivent prendre en compte dans la

gestion de nos territoires et leurs futures orientations. Si de ces chiffres, nous devions retenir

quelques enseignements ayant vocation à orienter la politique locale, nous vous proposons d’en retenir deux :

- la sous-représentation de la classe d’âge des 15/29 ans nécessitant des adaptations néces-

saires en matière de logement et d’emploi.

- la sous-représentation des employés et ouvriers pouvant à terme aboutir à une carence en

main d’œuvre liée en partie, sinon essentiellement (nous revenons toujours au même problème)

à une pénurie de logements financièrement adaptés à ces catégories socioprofessionnelles obli-

gées pour trouver des conditions décentes de s’éloigner de notre canton. Cet éloignement ayant

pour conséquence d’augmenter leur frais de transport et ainsi de les faire entrer dans un cercle

vicieux insoluble faute d’une politique volontariste en matière de logements sociaux.

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Suite à une rumeur infondée concernant l’instal-lation de « favelas » aux abords de Bagnols en Forêt, il nous apparaît important de présenter l’esprit et le contenu de notre projet. Quels sont-ils ? L'association Al-Kimiya, basée à Bagnols, fédère depuis plus d'un an les citoyens motivés à créer « des solutions locales » en mesure de répondre à un « désordre global ». Une vingtaine de fon-dateurs issus du Canton et un peu au-delà, por-tent les objectifs suivants : - la protection, la sensibilisation et la valori-sation de l'environnement, - le développement d'une dynamique d'éco-nomie sociale et solidaire, - l'émergence d'éco-sites et de fermes écoles agro-écologiques. Sa démarche collaborative est dans l'air du temps, puisqu'elle répond aussi bien aux nou-velles directives européennes qu'aux attentes d'une société favorable à la transition écologique et énergétique. Nous sommes en effet de plus en plus nombreux à nous soucier de la qualité de notre alimentation et souhaiter la production en bio sur nos territoires pour plus d'accessibili-té économique et de garanties sanitaires ; à espé-rer un meilleur avenir pour nos enfants en ne validant pas la recherche d'énergie fossile de plus en plus rare et coûteuse, qui défigure notre planète, alors que le soleil, le vent et l'eau, éner-gies gratuites et inépuisables, sont en mesure de maintenir notre confort grâce aux nouvelles connaissances technologiques. Nous sommes de plus en plus nombreux à partager sur Internet le savoir, l'information et la culture, à comprendre donc qu'une croissance illimitée dans un monde limité n'est pas la plus ingénieuse des idées, qu'il ne sert à rien d'enterrer des millions de tonnes de déchets alors que partout dans le monde, des alchimistes transforment, créent des emplois, de

l'énergie, ou recyclent de la matière première ! L'association Al-kimiya a présenté un projet à Michel Tosan, visant à implanter sur une terre communale agricole, une ferme-école rentable par la diversité des activités qu'elle pourrait mettre en œuvre : pépinière, produits alimentaires de qualité (fruits, petits fruits, pro-duction avicole, apicole, voire idéalement pisci-cole, plantes aromatiques, tinctoriales et médici-nales, etc.), innovation et techniques appro-priées à un développement durable (permaculture, énergies renouvelables et recy-clage créatif), accueil d’enfants et formations adultes (chantiers participatifs) et enfin, évène-ments d’ouverture au public pour promouvoir une société de partage et d'abondance, déjà ré-volutionnaire un peu partout dans le monde, et largement plébiscitée dans les villes universi-taires françaises. Il n'est donc pas étonnant que ce projet crédible et soucieux du bien commun ait pu recevoir bon accueil du maire de Bagnols-en-Forêt. Toute-fois, nous souhaitons par la présente rassurer les Bagnolais sur les points suivants : - La propriété communale de 7 hectares envisagée pour ce projet est en friche depuis plus de 100 ans. La cellule agro-écologie de l'association se propose donc de la valoriser, en transformant ce terrain accidenté par un design en permaculture (technique moderne, cumulant savoir ancestral et nouvelles connaissances scientifiques). Une fois ce travail de Titan ac-compli, l'association placera les agriculteurs membres pour démarrer une activité en bio sous forme de GAEC. - Notre Charte est très stricte, tant pour la protection de l'environnement que pour le res-pect et le bien-être de l'humain. Nous comptons dans nos rangs des agriculteurs, des ingénieurs,

Initiatives Solutions locales pour un désordre global

par Sylvie Kerjean - Association Al-Kimiya

Paroles d’assos

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des bureaux d'études et architectes, des artisans et des artistes capables de créer un éco-site d'en-vergure. Le moment venu, et dans le respect des règles d'urbanisme, nous soumettrons à la mairie une demande de permis de construire pour les bâtiments techniques indispensables à la profes-sionnalisation de nos activités. - Notre association est citoyenne, sans cou-leur politique, religieuse ou idéologique. Elle est ouverte sur le monde et les autres, et entend bien rendre accessible au plus grand nombre les alternatives de bon sens sur tous ces lieux d'acti-vités. Donc pas de déviance sectaire en vue. Nous espérons pouvoir proposer aussi bien nos productions que nos services pour dynamiser l'économie de la commune, occuper intelligem-ment vos enfants, former vos jeunes, récolter le savoir de vos seniors, et partager avec le Canton les retombées médiatiques prévisibles. Comme vous pouvez le lire, la rumeur con-cernant des « favelas » est donc complète-ment infondée, et aux antipodes de nos exi-gences d'esthétisme, indispensables à la promo-tion de ce site pilote, formateur et démonstratif. S'il est besoin de nourrir votre imagination posi-tivement, je vous invite à étudier l'entreprise « Les Amanins » dans la Drôme. Nous invitons également les lecteurs du Nou-veau Journal à nous découvrir, si le bouche-à-oreille ne l'a pas déjà fait, via notre nouveau site

Internet officiel : www.alkimiya.org. Un espace est dédié à vos commentaires de soutien, aux questions, ou à toute opposition (source d'amé-lioration de notre dynamique). La cellule pédagogie organise un festival le 30 octobre et le 1er novembre à l’usine de la Re-donne au Flayosquet :

Initiatives Paroles d’assos

Entendu à la radio

Plusieurs communes du canton sont adhérentes de « Voisins Vigilants ».

France Culture a consacré une émission à cette initiative, le vendredi 19/09, au cours de laquelle sont intervenus le maire et le responsable de la police municipale de Montauroux. Un documentaire intéressant qui permettra à chacun de se faire une idée plus précise des avan-tages et inconvénients de cette démarche. Pour l’écouter, allez sur le site Internet de France Culture, émission « le magazine de la rédac-tion » du vendredi 19/09/2014 de 18h10 à 18h55.

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Le Relais Solidarité, association loi 1901 apoli-tique et aconfessionnelle née en 1995 à l’initia-tive de Monsieur Jean Louis Taconnet et de Monsieur Christian Aluni-Milani, son actuel président, a fêté cette année ses 20 ans. En 2013, cette association animée par 50 bénévoles a assuré la distribution de 6 439 paniers à 1 731 personnes, et le nombre de personnes recourant à ses services ne cesse de croître puisqu’elles sont 720 personnes de plus en juillet 2014… En effet, peuvent en bénéficier les personnes dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté, soit 954 euros pour une per-sonne seule ou 2 194 euros brut pour une fa-mille de trois enfants. Aidée par les communes de Fayence, Cal-lian, Montauroux, Mons, Seillans, Tour-rettes, par la Communauté de communes, par de nombreuses associations et par des particuliers, le Relais s’efforce d’être pour ceux qui sont amenés à le fréquenter, une enclave de générosité, de solidarité et de bonne humeur. On y trouvera notamment un service de coiffure assuré par une bénévole le jeudi après-midi ainsi que des paniers repas correspondant à une part non négligeable des courses hebdomadaires. Ces « paniers » (cagettes ou cartons, en fait), sont constitués de produits alimentaires et d’hygiène, généreusement fournis par Leclerc et Super U (fruits et légumes/épicerie/hygiène) ainsi que de nombreux particuliers au potager prolifique, par les boulangeries La Gourmandine à Fayence et Le Fournil à Callian pour le pain et les viennoi-series, ou achetés à la boucherie Zitouna à Mon-tauroux pour la viande hallal. Ces paniers sont distribués tous les vendre-dis de l’année de 15h à 18h sur le site du Relais Solidarité, à l’aérodrome de Fayence, par de dynamiques bénévoles de toutes confes-sions. Ceux-ci assurent également les tâches de ramassage, nettoyage, tri, congélation, prépara-tion des paniers et administration du Relais…

Compte tenu de l’augmentation constante des personnes touchées par « la crise », les bonnes volontés sont vraiment les bienvenues. Alors, si vous souhaitez nous aider quelques heures en matinée, n’hésitez pas un instant, con-tactez-nous !

Prochaines manifestations organisées au profit du Relais

Dimanche 26 octobre à 15 h Loto à Seillans, organisé par le Foyer Rural de Seillans.

Samedi 29 novembre de 8 h 30 à 19 h Collecte nationale devant Leclerc, Intermarché, Super U.

Samedi 13 décembre à 20 h 30 Théâtre à Seillans par l’atelier Fleurette.

Dimanche 21 décembre à 17 h Chorale « Cap sur la Vie » à l’église de Tourrettes.

Samedi 7 février 2015 à 20 h 30 Concert annuel organisé par Monsieur Tavernier, professeur de musique, et ses élèves du collège de Montauroux, à l’Espace Culturel de Fayence.

Entraide et partage Le Relais tourne à plein régime

par Christian Aluni-Milani - Relais Solidarité du Canton de Fayence

CONTACT Relais Solidarité Route de l'Aérodrome 83440 Fayence Tél. : 06.10.49.82.91 Web : relais-solidarite-fayence.asso-web.com

Paroles d’assos

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Pourquoi nous, les humains, ne pourrions-nous pas mourir dignement alors que nous accordons ce privilège à nos animaux do-mestiques bien-aimés ? Ils peuvent partir avant que les souffrances deviennent insuppor-tables, accompagnés et souvent dans les bras de leur maître. Alors, pourquoi, alors que tout es-poir de vie a disparu et qu’il ne s’agit plus que d’épargner d’inutiles souffrances, oui, pourquoi ne permet-on pas à la personne de décider de partir ? Pourquoi, alors que tout au long de notre vie, nous avons à prendre des décisions, ne pouvons-nous pas décider de celle qui est de la plus haute importance : quand et com-ment nous quitterons une existence devenue intolérable ? Comment accepter de se voir dé-gradé physiquement et psychiquement, attendre d’être à ce point délabré que l’on ne puisse plus

faire part de ses volontés ? L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) œuvre et se bat depuis plus de 30 ans pour faire recon-naître ce droit et faire accepter par le législateur un texte qui permettrait à tout être humain qui le souhaite de faire le choix de partir, choix per-sonnel (auquel nul n’est obligé d’adhérer). Une loi qui respecterait la liberté de chacun, voilà le combat de l’ADMD !

Entraide et partage Voulons-nous mourir moins bien que nos animaux ?

par Marie-Odile Jeanclaude - Cabris - Association ADMD

CONTACTS Site Internet : admd.net Blog : admdblog.fr Twitter : AdmdFrance et JeunesAdmd

Si quelqu'un de votre famille est atteint de la maladie d'Alzheimer, il faut vous attendre à devoir mener un véritable combat. Dans un premier temps pour que les médecins se prononcent… réellement. Ils sont prudents. Ils sont méfiants vis-à-vis de l’entourage même si vous qui vivez avec la personne, vous addi-tionnez les preuves, indices, expériences person-nelles et formation de psychologue. Ils sont prompts à mettre les changements d'humeur et les oublis, pourtant très importants, sur le compte d'une dépression nerveuse ou d'un dé-sinvestissement de la personne pour une réalité qui ne lui plaît pas. Ce n'est que lorsque des images du cerveau con-firment une disparition de l’hippocampe, qu’ils posent le diagnostic et proposent des traite-ments. Il faut changer de neurologue et prendre plu-sieurs avis.

La lutte s'engage aussi dans sa propre fa-mille. Il y a un refus puis un déni de la maladie, d’autant plus vif quand elle s'est éloignée affecti-vement et géographiquement de la personne. Les ressentiments, les comptes à régler ressor-tent en même temps qu’une colère vive contre la personne qui ne sera définitivement jamais comme leur désir. Puis, le soupçon apparaît, et s'il était question d'argent ? Deux de mes sœurs se sont déplacées une jour-née, ont emmené ma mère chez un médecin, qui n'était pas le sien, et qui sous la pression a fait un certificat, et la mairie dans l’après-midi a fait illico presto les documents pour un juge sans venir voir les personnes qui vivent à l’année avec la personne. Alors que d'habitude, on at-tend, on attend pour que ça bouge à la mairie… Jamais la mairie n’a appelé pour savoir s'il y avait un mandataire désigné par la personne.

Alzheimer dans le canton... par Nicole Michel-Adamczewski - Seillans

Paroles d’assos

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Entraide et partage Ma mère qui avait fait un mandat de protection chez le notaire, dans les règles, avec certificat médical attestant sa pleine capacité, a été débou-tée en cours d'appel, un an plus tard, car il y avait un conflit dans la famille, et que quelqu'un d’extérieur à la famille c’est mieux....Tout prouve le contraire. Ce qui a été fait chez le notaire a été défait par la justice. L’expérience montre que les curateurs et tuteurs ne sont pas tous honnêtes et qu’ils ne voient que leur intérêt financier. C'est un système fait pour spolier les personnes faibles, les faire vivre dans la misère et l’indignité, très rarement pour les protéger. Quand le curateur ou le tuteur ne convient pas, on peut de-mander le changement en théo-rie, mais en pratique non. Car jamais un juge ne va contre un tuteur. La maladie est totalement in-connue des personnels de mai-ries, des agents municipaux, des maires, des politiques. Fuyez les in-compétences municipales... Alzheimer et la dé-mence frontale ne sont pas des amnésies... Il faut lutter aussi pour obtenir une réelle prise en charge de la maladie : prise en charge médi-cale par un neurologue, un infirmier, un ortho-phoniste, un kinésithérapeute. Il faut également lutter pour obtenir une prise en charge sociale du malade avec des aides à domi-cile. Les associations d'aide à la personne n’ont pas une vocation philanthropique. Elles pla-cent des heures de travail et des prestations fac-turées. Elles ont du mal à ne pas se substituer au corps médical, à observer une réserve et à obser-ver le secret médical. Dans le canton, il n’y a pas d’accueil de jour. Il y en a à Draguignan ou Fréjus. L’accueil n'est pas médical, ce n'est pas un hôpital de jour, mais une aide financée par le Conseil Général pour soula-ger « socialement » les familles. Il n’y a donc pas de financement pour le transport des ces per-

sonnes aux lieux d'accueil. Il n’y a pas non plus de maison de répit, ni de baluchonnage (du personnel formé qui vient prendre le relais à domicile) comme dans les autres pays. Une prestation est offerte dans le canton : l’intervention d'une psychomotricienne pour un bilan, puis une heure par jour pendant quinze semaines prises en charge par la sécurité sociale d'une personne qui vient animer, jouer. Et puis plus rien. L'efficacité de cette formule si courte n'est pas prouvée. Si vous avez un malade d'Alzheimer chez vous, vous trouverez de l’écoute et de bons

conseils au Clic de Fayence, au café Alzheimer de Draguignan et

dans les accueils de jour de Fréjus.

Ces personnes, selon la pro-gression de la maladie, peu-

vent participer aux activités dans des clubs comme

l’amitié seillanaise où ils sont accueillis chaleureusement.

Vous, vous savez ce que vous devez à vos parents. Vous savez aussi ce que vous n'ai-meriez pas qu'on vous fasse. Vous savez très bien que la dégradation est encore plus nette quand les personnes sont hospitalisées et pla-cées. On peut maintenir le plus longtemps pos-sible les gens chez eux dans leur environnement. Sans stress. Avec leurs animaux de compagnie. L’actualité culturelle montre à quel point le pro-pos touche tout le monde. Sortent en même temps :

le film « Flore » qui montre le combat du réalisateur pour rendre la dignité à sa mère en la sortant de la maison de retraite,

le livre de Valérie Labrousse, « les dépossé-dés », enquête sur la mafia des tutelles.

Localement, il faudrait également agir pour que les mentalités changent, que les responsables politiques s'engagent, pour la création de struc-tures d'accueil, et pour une formation profes-sionnelle sérieuse des intervenants.

Courrier des particuliers

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La Fédération des Foyers Ruraux du Var et des Alpes-Maritimes et le Festival Bagiliba participent au travers de leurs actions à une autonomie financière de l’orphelinat de Samandéni au Burkina Faso en déve- l oppant l ’ a c t i v i t é du c ampe me nt « Bassitara » (hébergement, restauration). Le site de Bassitara à Samandéni est compo-sé de trois éléments : l’orphelinat, le campement et la ferme pédagogique. Un projet culturel global et concerté pour Sa-mandéni a été élaboré et a pour buts essentiels : - Contribuer au développement culturel du vil-lage de Samandéni - Faire reconnaître le village de Samandéni comme pôle culturel important - Participer au développement du campement « Bassitara » Toutes ces actions ont pour but d’augmenter les ressources du campement, pour contribuer à l’autonomie de l’orphelinat. Les principaux axes du projet culturel sont : la musique, le livre et la photographie. Tous ces axes auront comme point d’ancrage le campement « Bassitara » de Samandéni. Différentes manifestations et événements cultu-rels et solidaires sont envisagés : concerts, expositions, stages de formation (musique, danse, photographie…), voyages soli-daires, développement et ouverture de la biblio-thèque de l’orphelinat sur le village. Une première mission est partie du 10 au 28 mars 2014 et a participé à la coproduction du festival Bassitara/Neemier des 21, 22 et 23 mars 2014. Un programme riche sur 3 jours de festi-vités. On peut évaluer à environ 1000 le nombre de personnes présentes à la manifestation d'ou-verture avec ensuite une participation régulière d'environ 300 personnes les autres jours. 15 troupes folkloriques et de nombreux groupes de musiques se sont succédés sur la scène du cam-pement Bassitara de Samandéni.

Un invité de marque a fait l'honneur de sa parti-cipation : SANA bob, chanteur très connu en Afrique de l'Ouest. Une prochaine mission est prévue en mars 2015 avec au programme le deuxième festival Bassita-ra, le développement de la bibliothèque et de la ferme pédagogique. Pour une meilleure lisibilité, la Fédération a sou-haité créer une association pour soutenir ces projets. Le mercredi 12 novembre à 10 h aura lieu l'assemblée générale constitutive de l'asso-ciation « Le Neemier » à Tourrettes salle d'expo-sition à côté de la mairie.

Entraide et partage Un orphelinat au Burkina Fasso

par Isabelle Vintenon - Foyers Ruraux 83/06 - Fayence

CONTACT

Site Internet : www.bagiliba.fr Tél. : 04 94 84 14 86

Paroles d’assos

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Oyé Oyé ami(e)s du Canton de Fayence !Oyé Oyé ami(e)s du Canton de Fayence ! L’association des Jeunes Artistes du Canton de Fayence a clôturé en septembre sa troisième année d’activité. Merci à tous de nous avoir suivis tout au long de cette année : notre anniversaire, la sortie d’album de Gab’J, un Dimanche Farniente reggae et notre Festival d’Arts de Champ. Lors de l’Assemblée Générale 2014, le bureau s’est agrandi pour gérer au mieux les prochains pro-jets de l’association ! Merci au nouveaux Ajacfiens pour leur engagement et leur créativité.

Retour sur le Festival d’Arts de Champ 2014Retour sur le Festival d’Arts de Champ 2014 Merci à la Mairie de Seillans et à l’Office du Tourisme de nous soutenir. Merci à toutes les personnes qui nous ont aidés à réaliser ce beau moment de vie (artistes, parte-naires, bénévoles, donateurs Ulule). Merci aux 1 300 personnes qui ont été présentes ! Durant deux jours, le champ communal de Seillans s’est transformé en lieu d’échanges et de par-tage autour de l’art et de la culture dans des prestations musicales, artistiques et scéniques. Du coté administratif, l’association a malheureusement clôturé le Festival d’Arts de Champ 2014 avec un déficit représentant 15% de notre budget global. Ce pourcentage, qui peut paraître colossal, ne correspond pourtant pas à une vision trop ambitieuse de notre part. La réussite des événements que nous menons depuis 3 ans maintenant nous a poussé à continuer à offrir une prestation toujours plus diversifiée et à, enfin, défrayer nos artistes et payer nos fournis-seurs de manière convenable. En effet, ces personnes qui nous soutiennent depuis le début de l’association ont largement baissé leurs prix, voire sont intervenus gratuitement pour que nous puissions mener à bien nos projets.

Culture Des nouvelles de l’AJACF

Association des Jeunes Artistes du Canton de Fayence

Paroles d’assos

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À cette revalorisation de nos partenaires, s’ajoutent des frais fixes élevés. Pour ne donner qu’un exemple, la vérification des installations électriques par un organisme privé

ne coûte pas moins de 1200 €. Ajoutez la sécurité, les secouristes, l’encadrement des bénévoles et artistes (pas moins de 100 personnes sur 3 jours), le matériel (nous construisons entièrement les scènes, les toilettes, le bar, etc.) et le compte y est. Ce déficit de 15% est imputable, hormis les orages du samedi, à deux critères :

- le premier est notre volonté de ne pas dépasser un prix d’entrée de 5 € pour permettre au plus grand nombre d’assister à ces représentations. - le second est l’absence de subvention octroyée par les différentes instances publiques. Trois dos-siers ont été déposés auprès du Conseil Général, auprès de la Communauté de Communes et au-près de la Mairie de Fayence. La somme totale demandée, correspond exactement à la somme de notre déficit. Aucune de ces demandes n’a abouti... Face à notre problème financier, nous avons redéposé un dossier de subvention au Conseil Général en mai dernier, relatif au projet d’initiative territoriale, qui doit être voté en octobre et nous espé-rons que cette requête sera validée. Nous avons également rencontré 5 maires sur 9 du Pays de Fayence pour leur demander leurs ap-puis pour une aide exceptionnelle de la Communauté de Commune. Si nos rencontres ont été agréables et ont fini sur un appui avéré de l’ensemble de ces maires, notre demande à la Commu-nauté de Commune ne semble pas être à l’ordre du jour et nous espérons par cet article, inviter les maires à statuer sur notre cas. Nous avons accueilli pas moins de 1300 personnes sur le week-end du Festival, preuve que nos événements rassemblent et fédèrent. Bon nombre d’entre vous nous ont témoigné leur appui et soutien moral ou financier et nous vous en remercions chaque jour. Messieurs les Maires, pourquoi ne pas profiter de notre structure pour vous aider à faire vivre et s’épanouir les jeunes du Pays de Fayence ?! Accompagnez-nous, soutenez-nous, nos projets concordent : rendre la vie la plus agréable possible dans notre Canton. Restez à l’écoute sur notre site internet : www.ajacf.fr Concert de soutien prévu durant l’hiver !

PS: Merci à toute l’équipe du NJ de nous donner la parole.

Culture Paroles d’assos

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Livres en péril par Maarten Doormar - Fayence

Dans le Canton Courrier des particuliers

Cette intervention concerne la petite librairie de Fayence, près de l'école maternelle, du ter-rain de boules et des parkings du haut. Je ne sais pas si vous la connaissez, elle est particulière : une bonne collection de littérature française et anglaise, des livres spécialisés (nature, jardin, etc.), des cartes et des carnets comme les fa-meuses Moleskine... Si vous ne la connaissez pas, je crois que la petite librairie mérite une visite. Malheureusement, la dame qui a géré la librairie pendant tant d'années va fermer la boutique : elle n'a pas trouvé de successeur. Quelle grande perte pour les gens du canton !

J'ai eu une idée : on pour-rait essayer de conserver la librairie si un groupe d'intéressés la rachetait. À six personnes environ, les propriétaires pourraient s'oc-cuper de la boutique ensemble, chacun un jour par semaine. Bien sûr, on aura besoin d'expertise extérieure, mais je pense que c'est possible à organiser. Personnellement, je suis candidat pour ce groupe/équipe. Mais étant étranger, je ne suis pas en mesure de l'organiser. C'est pourquoi je passe par le nouveau journal : si vous êtes inté-ressé, prenez contact.

J'habite à Fayence, dans la plaine, au puits du plan Est. Depuis quelques mois, je rencontre un problème avec ma connexion internet. Je suis chez Free. Jusqu'ici tout allait bien, j'avais la TV, Internet et le téléphone (dégroupage total). Or depuis le mois de juin, j'ai une panne bizarre : je ne peux pas téléphoner et « surfer » ou regarder la TV, le débit est par moment tellement bas que ma Freebox se déconnecte. J'ai contacté l'assis-tance du FAI plusieurs fois et plusieurs fois ils

ont fait des essais, sont venus chez moi, ont fait intervenir Orange pour vérifier la ligne : tout est OK. Je ne connais que peu de monde sur le canton et je désire savoir si vous êtes au courant de ce genre de panne, quel que soit l'opérateur. Ce qui me gêne surtout, c'est le téléphone, je suis cardiaque sévère et avoir une ligne qui n'est pas sûre ne m'aide guère. D'avance merci pour votre réponse et surtout pour votre journal.

Connexion Internet défaillante par Bruno Geay - Fayence

Lettre ouverte à Messieurs nos élus. Lors d’une réunion, il y a quelques années, vous aviez, nous avions, d’un commun accord, convenu que les

hélicoptères ne devaient pas (sauf urgences) se servir de l’aérodrome de Fayence comme d’un héliport. Cet été, c’est continuellement que les hélicos ont tourné. Le soir du mardi 9 septembre, un de ces engins, n’arrivant probablement pas à décol-ler (du golf des Terres Blanches ?), a fait plu-sieurs essais en sauts de puce dont le dernier a

été réalisé à quelques mètres au-dessus des arbres de mon jardin ! Ces rotations ont lieu, engendrant bruit et nuisances, de jour comme de nuit ! Ne lais-sons pas faire, comme à Saint-Tropez et la Môle… Avez-vous, Messieurs les élus, quelque moyen de pression pour empêcher ces rotations de plus en plus nombreuses et de plus en plus proches des habitations ? Il y a quelques années, c’était un plaisir de voir nos communes survolées par de petits avions… Ne pouvez-vous pas nous assurer cette qualité de vie ? Grand merci de prendre ce courrier au sérieux.

Trop d’hélicos ! par Bernadette Sorlier - Tourrettes

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Dans la nuit la liberté…

Francs Tireurs et Partisans Français de l’Est Varois

On a beaucoup écrit ces derniers temps sur la Résistance dans notre canton de Fayence. C’est bien. Et c’est tout à fait à la « gloire de nos pères ». Et pourtant... Et pourtant les principaux acteurs semblent exclus de la mémoire de notre histoire locale, après avoir cependant largement contribué à la libération de leurs villages et de la France. Ceux qu’ici, on a ap-pelés les Maquisards du Malay : les Francs Ti-reurs et Partisans Français de la 4ème Compagnie de Provence. Qui était cette armée de l’ombre ? Instaurée dès 1941, à l’initiative de la gauche clan-destine, cette organisation sera rattachée en février 44 par De Gaulle aux Forces Françaises de l’Inté-rieur (FFI), elles-mêmes intégrées à l’Armée Fran-çaise en septembre 44. Par l’originalité de leur organisation, les FTP ont, durant la Résistance, mené une action décisive. Placés sous le commandement de Charles Tillon, qui les comparait à des boules de mercure, insaisis-sables, ne se mélangeant pas entre elles, constitués de petits groupes mobiles, ils avaient à leur tête un triumvirat : le Commissaire aux Opérations (CO), aux Effectifs (CE), au Technique (CT). Les FTP, Maquisards du Malay Parti de Claviers en 43 avec Louis Gal, Roger Venturino, Félix Jourdan, commandé par un Niçois, François Manzone, alias Romain Loulou, le maquis grossit très vite, de sorte que, pour sa sécurité, il dut s’installer près de Brovès, dans le massif du Malay (plateau de Canjuers). Il s’appela désormais « Maquis Pierre Valcelli » en hommage à un jeune maquisard de Salernes fusillé par les Allemands. Il devint l’un des plus importants maquis du Var.

Qui étaient ces hommes ? Des paysans pour la plupart. Manzone a établi à la Libération la liste de ses maquisards, les classant par villages d’origine. Ceux de Montauroux se nommaient : Barret Marcel, Blanc Justin, Carbonnel Fernand ; Chaix Marcel ; Demaria Marius, Demaria Jean ; Dujardin André ; Genin Albert ; Giordano Pierre (Joseph) ; Laugier Henri ; Ramonda Jean Baptistin (Titin) ; Rostagno Joseph ; Tallent Elie (Hélio) ; Tallent Abel (Albert ou Godillot). (Cette liste est consultable aux Archives Départementales du Var -Cote 37 J 8/1-6). Elle est sûrement incomplète, comme toutes les listes établies par les Chefs de groupe dans le tu-multe de la Libération. Tout s’est passé si vite… Le rôle déterminant des FTP dans la résistance du Canton : 1/ Par une originale fusion de la S.A.P. (Sections Atterrissage et Parachutage) avec le ma-quis FTP. Créée en 42 par Jean Moulin pour ar-mer la Résistance, la SAP faisait partie des Réseaux Action de la France Combattante, dépendant à la fois du Général De Gaulle et des Britanniques. Elle était composée d’agents permanents homolo-gués par Londres et occasionnels sans matricule, recrutés sur place par les responsables locaux. A Montauroux, l’équipe qui gérait le terrain de parachutage « JOCKEY » AC 164 (homologué par le Responsable local de la SAP Horst Albin Schneider,

La Gloire de nos Pères par Catherine Laffargue -Tallent, Montauroux

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alias René Jaffard) était majoritairement composée de maquisards FTP (liste MANZONE). Le respon-sable de cette équipe JOCKEY, Justin Blanc, était à la fois militant communiste et maquisard FTP et des accords avaient été passés entre SAP et Maquis pour l’attribution des armes parachutées. De plus, la plus importante cache d’armes du sec-teur était située au quartier Valcros à Montauroux dans des ruines d’une propriété appartenant à 2 maquisards FTP du Malay, Elie et Abel Tallent... Enfin Elie Tallent, déjà nommé par Manzone, commissaire aux Effectifs depuis Mars 44 pour le recrutement et la formation des jeunes maquisards fut également désigné par Schneider responsable SAP pour le maquis sur le territoire duquel se trou-vait le terrain « Prisonnier », véritable plateforme stratégique. Ceci, après la découverte du dépôt de Valcros par les Allemands (heureusement évacué 2 jours aupa-ravant dans la nuit du 12 au 13 juin 44 sur ordre d’Elie, évitant ainsi au village de Montauroux, de subir de sanglantes représailles). Le dépôt d’armes inutilisable, Justin Blanc arrêté par la GESTAPO le 10 Juillet 44 lors de la rafle de Montauroux, l’équipe JOCKEY fut par conséquent dissoute sur décision des responsables SAP. 2/ Par leur action lors des combats de la Libé-ration les FTP épaulèrent efficacement les armées alliées parachutées et débarquées lors des opéra-tions du 15 au 20 août 44 dans notre canton. Les FTP incorporés dans les FFI étaient placés sous les ordres du Lieutenant René Silvani, res-ponsable de l’Organisation de la Résistance de l’Armée (ORA), du secteur Fayence/St Raphaël, et d’Elie Tallent, devenu son adjoint, à qui Manzone a confié le commandement militaire du Camp Val-celli. Dirigeant les postes de guérilla de La Colle Noire, de Camiole, le siège de La Roque à Fayence et mi-nant les ponts de la Siagne pour contrôler la route de Mons (pensant que les Allemands se replieraient par là pour rejoindre la route Napoléon) Elie Tallent et René Silvani, aux côtés des parachutistes américains, guidèrent les combattants FFI, majoritairement FTP du Malay. (Source : dossier individuel FFI, service historique de La DEFENSE – VINCENNES). Cependant, un des épisodes sans doute le plus décisif de ces combats fut la destruction du radar

ennemi situé sur les hauteurs de Fayence. A l’issue d’une réunion au maquis, le 14 Août 44, de tous les chefs FFI de Draguignan, St Raphaël, du Muy et des Arcs, le maquis MANZONE reçut l’ordre d’Alger à 20 h d’effectuer ce sabotage. Menée par une poignée de maquisards, dès minuit cette mission fut un succès et eut des répercussions considérables sur le débarquement du 15 Août. Ce radar surveillait, en effet, toute la côte et la zone du débarquement. (Source : Rapport particulier du Capi-taine Lougre, Chef du groupe de Parachutistes de la Ma-rine, SHD Vincennes). Après le 15 Août beaucoup de FTP ont formé le Régiment des Maures, basé à Draguignan et placé sous les ordres du Colonel Denis Fontes. Certains ont continué le combat jusqu’au 8 Mai 45, d’autres sont retournés dans leurs foyers. Mais la plupart des anciens maquisards FTP ont rejoint les Forces Républicaines de Sécurité (FRS), créées par Ray-mond Aubrac, nommé Commissaire de la Répu-blique à Marseille. Telle a été la gloire de nos pères Ces paysans devenus d’héroïques maquisards, par nécessité. Pourtant, dans le vacarme des fanfares qui célè-brent chaque année les anniversaires de la Libéra-tion du Pays, la note sourde du deuil des FTP pa-raît s’éteindre. Nous, leurs enfants, sommes dépositaires de cette mémoire, de ce passé. Pour que le silence des tombes ne devienne pas celui de l’oubli, pour que ces « héros de l’an II », ces « va-nus-pieds su-perbes » n’aient pas fait inutilement le sacrifice de leurs vingt ans, nous devons résister pour que leur mémoire ne s’éteigne jamais, comme la flamme de la Résistance. Si Victor Hugo avait été de ce siècle, il aurait glori-fié ces femmes et ces hommes qui ont compris, au-delà des clivages de leurs opinions, le sens véritable de la devise que notre République grave aux fron-tons de ses édifices.

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NOTE DE LA RÉDACTION

Ce courrier a été publié une première fois en 2010 dans le numéro 9 du Nouveau Journal. Le jugeant d’actualité en cette année de commé-morations, Mme Laffargue-Tallent nous a deman-dé de le publier à nouveau.

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14-18 : les soldats du canton et le XV° corps d’armées par Gabriel Chabaud, Tourrettes

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La bataille de Dieuze Le 2 août 1914, le tocsin sonne à 17 h dans tous les villages du canton. Tous les hommes de 20 à 33 ans sont mobilisés et doivent rejoindre pour la plupart les régiments qui forment le XV° corps d’armée composé essentiellement de Pro-vençaux et de Corses. Tous ces soldats sont envoyés sur le front de Lorraine pour exécuter le plan du général Joffre qui préconise l’offensive à outrance. Les Allemands, bien informés de cette tactique, attirent l’armée française dans un piège. Retranchés en nombre autour de Dieuze et do-tés d’une profusion de canons, ils vont pulvéri-ser les assaillants sous un déluge d’acier. Le XX° corps composé de régiments d’élite Lorrains commandés par Foch, et qui est parti impru-demment à l’assaut des positions ennemies le 19 août, recule brutalement entraînant le décro-chage du XV° : 10 000 soldats se font tuer à distance, sans voir l’ennemi et en pure perte en 2 jours ! C’est au cours de cette bataille de Lor-raine que tombent 9 soldats du canton : Rougier Émile de Tanneron, Blanc Alphonse de St Paul, Feraud Magdelein et Beuf Ludovic de Bagnols, Martel Joseph de Fayence, Pelassy Marius et Porre Pierre de Mons, Pastourel Félix de Mon-tauroux et Lazare Ernest de Seillans/La Crau.

L’affaire du XV° corps d’armée Le plan d’attaque pensé par le général Joffre s’est traduit par un échec désastreux, mais l’état-major, sûr de ses choix, refuse de se remettre en question. Pour expliquer la déroute, il est hors de question d’avouer que les soldats lorrains, considérés comme l’élite de l’armée, ont été ba-layés par l’artillerie allemande. Il suffit de trouver un bouc émissaire : on accuse alors les soldats du Midi, de réputation douteuse, d’avoir lâché pied devant l’ennemi, « d’être responsables de l’échec de l’offensive par des défaillances indivi-duelles ou collectives ayant entraîné la retraite

générale » (Joffre téléphonant au ministre de la guerre Massimy ajoute qu’il fera fonctionner les conseils de guerre). Le journal Le Matin, qui tire à un million et demi d’exemplaires, publie un article le 24 août, signé par le sénateur Gervais, accusant les soldats provençaux et corses de lâcheté ! C’est l’affaire du XV° corps qui va pro-voquer un tollé général dans notre région, mais qui est aussi révélatrice des clichés répandus dans l’opinion publique, désignant le méridional comme un homme vantard, ridicule, grossier, fort en gueule et bien sûr paresseux et trouillard donc un piètre soldat ! Ce stéréotype très répan-du dans les milieux conservateurs et nationalistes de l’époque (et souvent encore vivace aujour-d’hui !) explique le succès de Tartarin de Taras-con (écrit par A. Daudet) qui fixe pour long-temps une image dégradée du méridional. Vexations publiques, insultes, refus de soins aux blessés, renvoi en première ligne avant guérison « pas de lâches à l’hôpital ! » sont alors le lot quotidien des soldats du midi.

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De la calomnie au peloton d’exécution

La contre-offensive française à laquelle participe le XV° se traduit par des pertes considérables. On arrête des soldats pour fuite, certains sont exécutés sommairement sur le champ de bataille par leurs supérieurs. La calomnie ne sera pas une histoire sans conséquence dramatique : puisque les méridionaux sont convaincus de lâcheté, tous ceux qui sont blessés au bras ou à la main ou qui errent à la recherche de leur unité après une at-taque sont suspectés soit de s’être infligé des blessures minimes pour être retiré du front soit de tentative de désertion. La justice militaire est expéditive, les condamnés sont exécutés le jour même ou le lendemain de leur jugement, dans un champ et devant la troupe. C’est ainsi que Auguste Odde, 21 ans de Six Fours (Var) et Jo-seph Tomasini de Monaccia d’Aullène (Corse) sont abattus le 19 septembre devant leur régi-ment : ils seront parmi les premiers fusillés pour

l’exemple ! Dés l’automne 14, on fusille une quinzaine de soldats du XV° corps. Deux autres varois seront fusillés pour l’exemple en 1915 : Marius Marcel de Carcès et Marius Gaytté, cultivateur à Callian ; ce dernier accusé de mutilation volontaire est exécuté dans un champ à Cuperly (Marne) le 6 juillet 1915 le jour même de sa condamnation ! Son nom figure sur le monument aux morts de Callian. Son re-gistre matricule indique qu’il est mort par acci-dent ! Près de 600 soldats, parmi tous les corps d’armée, seront ainsi passés par les armes au cours de la guerre.

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POUR EN SAVOIR PLUS

Conférence de Maurice Mistre sur le XV° corps : le 22 novembre 2014 à Tourrettes. « La légende noire du soldat O » : le 9 dé-cembre 2014 au théâtre de Draguignan.

POUR L’ EXEMPLE par Félix Chabaud, Fayence

2 Août 1914, l’ordre de mobilisation générale est proclamé partout sur le territoire. Olivier C. voit à cet instant son avenir basculer. Il sait qu’il lui faudra quitter sa femme, son en-fant, son métier de charron, son village paisible caché au creux des collines pour l’inconnu. Où le mène ce train bondé de jeunes hommes arra-chés à leur terre « pour défendre la patrie » ? Qui est cet allemand qu’il va combattre ? Pourra-t-il tuer ? Quand retournera-t-il au pays retrouver les siens et son ouvrage inachevé ? La guerre soudain submerge sa vie : son bap-tême du feu est un cataclysme ; son chemin de soldat commence par une terrible défaite dont on fait porter injustement la responsabilité à son bataillon d’hommes du Sud : le XVème Corps. Alors débute sa prise de conscience : Olivier refuse d’être l’infime petite pièce de « la grande machine bien réglée » qui va broyer des millions

d’hommes au long de quatre interminables an-nées de folie, d’horreur et d’injustice. 100 ans après le terrible conflit mondial qui a fait dans toute l’Europe des millions de victimes et bouleversé nos sociétés, il me paraissait essentiel de ressusciter la parole d’un homme simple de nos campagnes qui raconte son inquiétude, son espérance, puis sa peur, son indignation, sa ré-volte devant l’absurde de la guerre. J’ai donc écrit « Pour l’exemple ». Ce journal du poilu Olivier C. est imaginaire mais les faits, les dates, les lieux cités sont réels. Des journaux, des lettres, des carnets de notes des combattants m’ont permis de prendre cons-cience de la monstruosité des situations vécues par ces hommes communément appelés « les poilus ». Le comble de l’horreur ne fut-il pas l’exécution « pour l’exemple » de plusieurs centaines d’entre

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eux dont les chansons, les gestes, les paroles enrayaient la machine aveuglément pilotée par des poli-tiques, des hauts gradés, des indus-triels affairistes (l’un de ces 700 con-damnés était enfant de Callian) ? Ce texte participera, je l’espère, à la ré-habilitation de la mémoire de ces « combattants de la paix ». Il est un hommage aux habitants de nos cam-pagnes dans la nuit de la guerre. « Pour l’exemple » a été publié par les éditions Parole. Vous pourrez lire aussi

dans ce livre « Prélude », paroles imaginaires de dix habitants d’un village de Provence au soir

de la mobilisation générale (certaines paroles sont aussi publiées en provençal - traduction de Gabriel Chabaud) et Marie dont le récit évoque le combat des femmes de son village pour le sauver de la ruine et de l’abandon

après la disparition de ses hommes au cours de la guerre.

Le récit imaginaire du poilu Olivier C. est maintenant adapté au théâtre. Christiane Ildevert, contrebas-siste, et Renat Sette, chanteur et comédien, m’ac-compagnent dans cette aventure.

Extrait de « Pour l’exemple »

Aujourd'hui, il neige. Le ciel recouvre l'enfer. Le champ de bataille est un désert blanc. Les ca-nons se sont tus. Nos oreilles bourdonnent encore du vacarme. On respire à petits coups l'air gla-cé. J’écoute la vie qui bat au fond de moi sa courageuse chamade. Je pense à ce type là-bas, sur l'autre rive de l'enfer, un gars comme moi, il s'appelle Gustav, il a une femme douce, un enfant qui l'attend, il ne veut plus se battre. Pierrot, mon Pierrot m'a raconté ce Noël 14 où nous avons fra-ternisé le temps d'une nuit : visites des tranchées, échanges de cigarettes, verres levés à la paix ! Au matin, les fusillades ont repris ; d'abord chacun visait un bout de nuage puis les tirs ont fait mouche.

Que connarié la guerra ! Quelle connerie la guerre ! Je m'en vais. Je vous rejoins Angèle, petit bonhomme. Je ne veux plus être le matricule 4538 ; je ne veux pas ajouter mon chiffre au décompte macabre. Ce un plus un plus un... à l'infini et chaque plus est une croix nouvelle plantée dans la boue de Verdun ; un million de croix sur un million de corps d'hommes jeunes arrachés à la vie pour le compte de généraux entêtés, de chefs d'État aveuglés par le pouvoir, d'industriels avides. Un jour, ils décideront de la fin de la partie, le canon se taira soudain, on démontera les mitrail-leuses, on rangera les chars d'assaut ; les hommes marcheront les uns vers les autres et se feront l'accolade. Alors on comptera : combien de croix de chaque côté ? Combien de disparus ? Combien de kilo-mètres de terre reconquis ? Combien de villages à reconstruire ? Combien d'argent enlevé aux peuples pour gaver les marchands d’armes, de fer, de cuivre, de mélinite, de phosphore, de ci-ment... ? Ceux qui ont décidé de tout ça n'ont pas respiré l'odeur du massacre, ils n'ont pas entendu les soldats appeler leur mère dans la nuit de la guerre. Un jour tout recommencera, ils crieront « vengeance ! », une nouvelle génération de mâles de chaque pays sera amenée sur l'autel du sacri-fice…

Nous présenterons « Prélude » et la pièce « Pour l’exemple », interprétée par une dizaine de comédiens du canton, le 8 novembre à Callian. Rendez-vous à 16 h place de la Mairie.

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NJ : Quelle est l’actualité à Seillans ? Le PLU est une grosse pré-occupation, ainsi que les sites de la parfumerie Firmi-nisch (société suisse) et de l’ancien hôtel Clarion, ces deux derniers appartiennent

à des propriétaires privés qui ne les exploitent plus : la rénovation du bâti ancien est le préa-lable à tout nouveau projet immobilier ainsi que la préservation du paysage afin que Seillans puisse maintenir le label « plus beau village ». Avez-vous des terres agricoles à mettre à disposition d’éventuels agriculteurs ? Il y en a malheureusement peu à Seillans, et la commune n’en possède pas. Nous réfléchissons avec un propriétaire privé du côté des Taillades à faire une activité horticole en complément de l’installation de l’ESAT et avec la collaboration ce dernier. Du côté de Notre-Dame-de-l’Ormeau il y a également quelques belles éten-dues faciles à cultiver mais appartenant à des propriétaires privés. De même, le terrain au pied du village où nous avions envisagé une base nature (avec l’oliveraie, qui est communale) pourrait être exploité en agricole. En ce qui concerne le PLU, où en est-on ? Nous avons pratiquement achevé le diagnostic. Nous essayons de suivre les objectifs nationaux : PLU et SCOT doivent être adoptés en 2017. Je souhaite que nous puissions mener les deux de front. Comment s’est mis en place le périscolaire lié aux nouveaux rythmes scolaires ? Ici, nous avons adopté la demi-journée du jeudi en NAP (Nouvelles Activités Périscolaires), de sorte que toutes les activités sont regroupées, ce qui est très bien pour les enfants comme pour les animateurs.

Quelles sont, à Seillans les structures de garde d’enfants existantes ? Sont-elles suffi-santes ? Nous avons une crèche, dont nous avons d’ail-leurs augmenté la capacité d’accueil qui est pas-sée de 16 à 20 places. Plusieurs assistantes ma-ternelles agréées y travaillent. Comment et par qui les déchets sont-ils gé-rés sur votre commune ? Y-aura-t-il du nou-veau ? A Seillans, nous avons conservé la collecte et refusé les gros containers installés par Pizzorno sur les autres communes du canton. Au niveau de l’intercommunalité, après les déconvenues que nous a values « l’entreprise monopo- listique », nous voudrions nous orienter vers une collecte en régie. Nous espérons faire valider ce projet dont l’enjeu est financier. Nous souhai-tons aussi multiplier les points d‘apport en créant d’autres déchetteries sur le canton. En ce qui concerne les gravats des entreprises, on peut imaginer une déchetterie vers Brovès. En matière de logements pour les actifs et de logements sociaux, quelle est l’offre sur Seillans ? Seillans est une des rares communes du canton qui a des logements sociaux : Var Habitat gère 48 logements, et le Logis Familial Varois 36. De plus, la commune a fait l’acquisition d’un parc constitué de plusieurs maisons de villages actuel-lement louées. Trois logements supplémentaires sont en projet. Avez-vous des projets de développement pour la ZA de Brovès ? Nous avons égale-ment entendu parler d’un centre d’accueil pour handicapés, pouvez-vous nous en dire plus ? Concernant l’ESAT (Etablissement et Services d’Aide par le Travail) les travaux doivent com-mencer début octobre : des chauves-souris s’y

Entretien avec René Ugo Maire de Seillans

Bonjour M. le Maire Paroles d’élu

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étant installées, la démolition a été interdite pen-dant la période de reproduction. L’installation devrait se faire en 2016. Cet établissement, qui accueillera des enfants et adultes handicapés, devrait créer des emplois et nous réfléchissons à un moyen de coupler son activité avec une ex-ploitation agricole des terrains voisins. Pourquoi le Riou n’est-il pas nettoyé ? Les ruisseaux normalement doivent être nettoyés par les riverains, qui sont propriétaires de la moi-tié du lit et de leur berge. Concernant la communauté de communes (ComCom), que vous présidez, quelles ont vos priorités? 1 - Le SCOT car c’est lui qui doit encadrer tous les projets du territoire (terres agricoles, protec-tion paysagère, aménagement des bords de route, etc.) et qu’il doit être achevé en 2017. 2 – Les ordures ménagères en régie, avec tri sélectif poussé. Le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) visant à se réap-proprier, afin d’en réduire le coût, le contrôle des fosses septiques qui était assuré précédemment par Véolia et Pizzorno. 3 – La mutualisation des services au sein de la ComCom : notamment en ce qui concerne l’ins-truction des permis, l’urbanisme en général, et pourquoi pas les offices du tourisme et la poli-tique culturelle, dans le but d’en diminuer les coûts en mutualisant. La ComCom est-elle en relation avec le Conseil Général relativement au projet de délestage de la RD 62 ? Où en est le projet de contournement de la plaine ? Cela fait maintenant plus de 2 ans que nous avons rencontré la direction des routes du dé-partement, laquelle a lancé une étude à ce sujet dont nous attendons les résultats. Il faut savoir qu’on nous avait annoncé il y a 10 ans qu’études et financements étaient là. Mais il y a eu le tunnel de Toulon à faire… et on nous a oubliés. Notre projet a-t-il été bien défendu alors ? De même qu’on peut se demander pour-

quoi, au mo-ment de l’ins-tallation du giratoire du Leclerc, les réserves fon-cières desti-nées à per-mettre son agrandissement et la réalisation de trottoirs n’ont pas été faites. Ce qui est certain, c’est que les gens du golf de St-Paul qui ont un projet de développement sur la commune, sont pour un contournement en raison de l’encombrement de la route de la plaine dont pâtit leur clientèle. Mais le financement de ce contournement ne doit rien coûter aux communes, il est du ressort du département et du Conseil Général. Comment comptez-vous réduire le nombre des accidents dans la plaine ? La route est dangereuse faute de trottoir ou d’accotement. Le SCOT devra étudier cette question, en sachant que la valeur du terrain en zone industrielle est élevée, et que la préemption n’en donnerait qu’un dixième de la valeur. Mais cela concerne le département. Est-ce la ComCom qui est désormais en charge de l’entretien du stade de Tour-rettes ? Nous avons pris le relais de Tourrettes et mis en place des actions de rattrapage pour éviter de perdre la pelouse, dont un projet de rambarde de protection pour limiter le piétinement. L’éclai-rage nocturne est prévu pour 2015, mais c’est à double tranchant car l’augmentation de la fré-quentation risque d’intensifier l’usure de la pe-louse. La ComCom est-elle favorable au projet de création d’un lycée sur le canton ? Oui, c’est toujours d’actualité. Une réserve fon-cière a été prévue de longue date. Si on avait la chance d’être éligible par le Rectorat et par le Conseil Général… Mais ils se renvoient la balle.

Bonjour M. le Maire Paroles d’élu

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Chronique de Ça-su-Fi

Attention : vous entrez dans un monde imaginaire !

Vous n’êtes plus dans le NJ que vous connaissez

Vous êtes dans une parenthèse, la chronique d’un village imaginaire, appelé Çasserault-sur-Fiagne - Ça-su-Fi pour les intimes. Ce qui s’y passe, ce qu’on en dit et ce qu’on écrit provient de notre imaginaire, de votre imaginaire… Alors, laissez-vous emporter par vos envies, inventez un personnage et rentrez dans cette pa-renthèse où le sérieux et le premier degré n’ont pas leur place. Bien évidemment, cet anonymat relatif ne peut être l’objet de débordements con-

traires à l’esprit du NJ. De toute façon, dans le village de Ça-su-Fi, personne n’ac-cepterait que l’esprit humoristique, mystérieux, poétique et inventif ne soit pas respecté ! La sentence serait sans appel : retour des articles dans le monde réel soumis au sérieux de la bonne vieille Charte !

Village imaginaire

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Après de brillantes études dans une école de gestion, j’ai été formatée dans une banque (inutile de vous dire son nom, elles sont toutes pareilles !), où l’on m’a appris à faire croire aux gens que les noisettes qu’ils me confiaient se reproduiraient dans nos coffres, et où l’on m’a appris aussi à leur expliquer, quand ils souhaitaient les récu-pérer, que les conditions d’hu-midité ambiante avaient fait pourrir tout le stock, et que donc, il faudrait en ramener d’autres !!! J’excellai dans l’exercice, mais après quelques mois, j’ai sombré dans une dépression des plus profondes ; dans le même temps, mes patrons avaient découvert qu’un village n’abritait aucune banque ; pour se débarrasser de ma triste mine, on me muta là-bas . Le soleil, des habitants joyeux, des ruelles pleines de rires d’enfants, des papis et mamies aux terrasses des bars, des commerces vivants…

mais pas de local bancaire ni de distributeur. Mais que font-ils de leur argent ? Matelas, chaussettes ? Aimablement, on m’expliqua que derrière le bar, il y avait un local avec un coffre- fort dans lequel chacun entreposait ses revenus,

et venait se servir selon ses besoins. Moi : « Mais qui a la clé ? » Eux : « Y’a pas de clé, c’est plus pratique d’accès ». Ils ont eu pitié de mon désar-

roi : derrière le bar, ils m’ont installé une table et une chaise et

m’ont offert un grand registre ; de-dans, j’y note les revenus et les retraits de

chacun, mais surtout leur art de vivre… sans pognon. Le mot roi, c’est « l’échange » : sur la page de gauche, je recense les offres de chaque habitant et c’est moi qu’on vient voir quand on a besoin de quelque chose, d’un service. Mon bou-lot, c’est de mettre en face l’offre et la demande. Et c’est bien ça le boulot d’un banquier, non ?

Depuis longtemps, j’habite Ca-Su-Fi, Un village du fin fond du midi. La vie y est paisible et tranquille Loin des plaisirs sonores de la ville. À l’ombre des platanes centenaires, Lustrant leurs boules de carbone et de fer, Les joueurs s’adonnent sans retenue Aux joies du jeu et de la verve crue. Plus loin sous les tilleuls odorants, Quelques vieux courbés sous le poids du temps Ressassent en boucle leurs souvenirs Faute pour eux d’avoir un avenir. Dans le village aux odeurs de jasmin, Bruissant d’un agaçant son cristallin

L’eau des fontaines aux pierres desséchées Emplit l’espace des chaudes soirées. Et vas-y que j’te sors tous les clichés, Les poncifs ringards et éculés Sur l’pastis, la lavande, les cigales, Comme le ferait une image d’Épinal. En fait, j’m’ennuie à cent sous de l’heure, Moi qui rêve de béton et de fureur, De bruits, de fumée et de sirènes Rappelant les joies d’la cité humaine. Il me faut bien maint’nant vous l’avouer Bien qu’j’essaie de trouver les bons côtés De m’faire une raison, de tenter d’aimer, À Ca-Su-Fi, j’m’emmer.. et me fait chi..

Une banquière particulière par Frau de Voldufisc

Chronique de Ça-su-Fi Village imaginaire

J’m’emmer.. à Ça-su-Fi par Ginette Roucougnasse, poétasse

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Comme l’an dernier, nous avons le plaisir de vous communiquer le programme de l’UppF pour le début du cycle 2014/2015 (septembre à février), programme qui s’enrichit de nouveaux conférenciers et d’un nombre supplémentaire de conférences puisqu’une quinzaine sont prévues sur la totalité du cycle. Pour être tenu informé des dates précises, vous pouvez vous connecter sur notre site www.uppf.fr ou vous inscrire (rubrique « inscription » du bandeau d’accueil) pour rece-voir les informations directement dans votre boîte mail.

Septembre : La PNL (programmation neurolinguistique) par Florent Fusier

Octobre : Le stoïcisme par Dominique Bouillon

Novembre : L’épicurisme par Dominique Bouillon Correspondances baudelairiennes par Jacques Hébert

Décembre : Qu’est-ce que la littérature ? par Laurette Subile

Janvier : Littérature et numérique par Laurette Subile

Février : Les pionniers de la pensée américaine : Thoreau, Whitman et la nature par Nicole Adamczewski.

Le programme 2014-2015 de l’UppF Université populaire du pays de Fayence

Dates à retenir Agenda

Ciné-Festival en Pays de Fayence Maison pour Tous - Montauroux

Le prochain Ciné-Festival aura lieu du 4 au 9 novembre 2014, essentiellement au cinéma de Montauroux (Maison pour Tous, rond-point du 8 mai 1945, 83 440 Montauroux), mais tous les films seront également projetés à l’espace cultu-rel de Fayence.

Cette année, le jury du Ciné-Festival sera présidé par Jean-Baptiste Andréa, réalisateur de Dead End (en 2003, avec Fabrice Canepa), Big No-thing (en 2006), et la confrèrie des larmes (en 2013, avec Gael Malry), film présenté lors de la soirée promotionnelle du 17 octobre au cinéma de Montauroux . Le Ciné-Festival en pays de Fayence, ce sont :

10 films en compétition

Des films en VO sous-titrés en français, sélec-tionnés dans de grands festivals internatio-naux.

Des courts métrages.

Des séances non-stop à partir de 9h du matin

Une restauration sur place toute la journée dans une ambiance conviviale.

Des invités : réalisateurs, producteurs, acteurs.

Un jury ouvert à tous, avec participation de jeunes collégiens.

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A eu lieu le vendredi 17 octobre à 18 h 30 à la salle des Associations de Tourrettes : LA PÉDAGOGIE MONTESSORI animée par Sylvie Gaglewski, éducatrice, diplô-mée AMI - Les thèmes fondamentaux - Les applications pratiques selon les âges des enfants, particulièrement les très jeunes - Présentation de l'association « Les Enfants de l'Amiral » à Grasse (www.lesenfantsdelamiral.fr) Vendredi 14 novembre à 18 h 30 à la salle des Associations de Tourrettes : LE CHANT PRÉNATAL animée par Anne Dalmasso, chanteuse, psycho-logue, formée en psychophonie par M.L. Aucher Le chant prénatal est issu de la psychophonie. L'impact de la vibration du chant sur le dévelop-pement affectif, émotionnel, social et postural

du bébé est étonnant, puissant. Il apporte à la mère une aide au moment de l'accouchement par une meilleure respiration, une meilleure ges-tion de la douleur.

Rappel : Nous sommes un collectif qui a pour but de diffuser des informations sur tout ce qui concerne la naissance, la périnatalité et la petite enfance et de faciliter les échanges entre les per-sonnes concernant des questions, problèmes ou expériences. Contact : [email protected]

Conférences « Naître et grandir » Collectif « Naître et Grandir »

Votre journal vous rend des comptes

Afin que chaque adhérent, que chaque lecteur mesure la réalité économique du NJ, nous avons décidé de publier à chaque parution la situation financière de l’association.

Après la sortie du NJ 23

le solde en banque s’élevait à 1 395 €

en caisse à 248 €

A la veille de la sortie du NJ 24

le solde en banque s’élève à 3 361 €,

en caisse à 261 €

Le coût d’impression de ce numéro sera de 1 652 €

et les frais d’envoi d’environ 150 €.

MENTIONS LÉGALES

Numéro 24 - Dépôt légal à parution - Le Nouveau Journal des gens du Pays de Fayence

est une publication de “Le Clos” (association loi 1901) BP 17 - 83440 MONTAUROUX

Directeur de la publication : Hervé SOULIERS - ISSN : 2105-8024. Impression : Print24

Dates à retenir Agenda

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Comme nous l’avons déjà annoncé dans les numéros précédents, nous avons mis en place diverses solutions pour rencontrer ceux qui parmi vous le souhaiteraient :

Le « visu » est un rendez-vous tous les 15 jours, le dimanche autour d’un apéro au parking de Fondurane, près du lac de St-Cassien. Les pro-chains auront lieu le 26 octobre, le 9 novembre, le 23 novembre et ainsi de suite. C’est l’occasion de faire connaissance et de se retrouver régulièrement, afin d’échanger les dernières infos du canton. Tous les trois mois, après la parution du Nouveau Journal. À cette rencontre, nous attendons vos remarques et vos idées quant au contenu

du Nouveau Journal. Le prochain rendez-vous sera le samedi 15 novembre à partir de 10 h dans

le cadre du festival BAGILIBA (voir page 17), vous pourrez retrouver l’équipe du NJ lors du

marché africain. Venez discuter avec nous de votre journal et partager un moment agréable

(restauration sur place). Une annonce par courriel est toujours expédiée aux adhérents avant ces rencontres.

Nom, prénom : ………………………………………………………………………………

Adresse : ……………………………………………………………………………………..

Adresse Internet : …………………………………………… Téléphone : ………………

ADHÉSION A L’ASSOCIATION (Réception du NJ à domicile) : 17 euros pour 1 personne 24 euros pour un couple

30 euros pour 1 personne morale Libre pour personnes en difficulté (sans justificatif)

SOUTIEN POUR LE NOUVEAU JOURNAL DU PAYS DE FAYENCE : Montant libre :……………………………………

Chèques à l’ordre de « Association Le Clos »

Date : ……………. Signature : ……………...

Date limite pour une

publication dans le NJ25

31 décembre 2014

Participez au Nouveau Journal !

Vous avez envie de publier un article ou une photo ? Envoyez-nous les éléments par courrier ou par courriel. Nous les examinerons en comité de rédaction, et s’ils sont conformes à la charte du NJ, ils seront publiés dans le prochain numéro. Vous avez quelque chose à dire, mais vous ne savez pas comment l’écrire ? Contactez-nous par courriel ou par téléphone, nous pouvons rédiger l’article avec vous.

Adresse : Association « Le Clos », BP17, 83 440 Montauroux Téléphone : 06 83 45 71 22 Courriel : [email protected] Visitez aussi notre site Internet : www.nouveau-journal.org

Venez nous rencontrer !

Bulletin d’Adhésion - Soutien

Les nouvelles du NJ Entre vous et nous