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Bulletin Trimestriel d’information du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel N° 008-009 ECHOS DU PRAPS Burkina Faso Mauritanie Niger Sénégal Tchad Mali EDITORIAL De nouvelles compétences au service du pastoralisme au Sahel FOCUS 1 ère Promotion du Master Professionnel en Pastoralisme A LA LOUPE Les acquis du PASSHA VIE DU PRAPS UNITE REGIONALE DE COORDINATION Concertation régionale sur la situation pastorale au Sahel Communication en période de crise pastorale et conflits 4 ème Réunion du Comité Technique Régional du PRAPS 3 ème Réunion de concertation sur la santé animale Collaboration SNV-PRAPS Voyage d’échanges du PRAPS au PASALOUMAKAF UNITES NATIONALES DE COORDINATION Burkina Faso Mali Mauritanie Niger Sénégal Tchad REGARDS DES ACTEURS SOMMAIRE ÉDITORIAL ‘‘ De nouvelles compétences au service du pastoralisme au Sahel ’’ 24 cadres formés en pastoralisme au Centre Régional Agrhymet avec l’ap- pui de la Banque mondiale Depuis la Déclaration de Nouakchott sur le Pastoralisme du 29 octobre 2013 et le lan- cement Projet Régional d’Appui au Pasto- ralisme au Sahel (PRAPS), l’atteinte de l’Objectif de dévelop- pemnt du projet reste un engagement majeur des Etats. L’objectif que se sont fixés la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS et les six (6) pays: Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Séné- gal et Tchad ambitionnent à terme d’impacter positivement les conditions de vie de plus de plus de deux millions de pasteurs et agropasteurs. L’intérêt du projet est justifié par les réponses qu’il apporte aux aspirations de sa cible à travers ses quatre (4) composantes techniques i) amélioration de la santé animale, ii) amélioration de la gestion des ressources naturelles, iii) facilita- tion de l’accès aux marchés et iv) gestion des crises pastorales. Plus que jamais le pastoralisme est confronté à de nouveaux enjeux et défis nécessitant de renforcer les compétences des acteurs du monde pastoral en lien avec les attentes et préoccu- pations des pasteurs et agropasteurs du Sahel. Celles-ci sont d’ordre climatiques, socioéconomique, agro-écologique,ou ins- titutionnel, bouleversant ainsi les systèmes pastoraux. Mesurant l’ampleur des mutations globales dans lesquelles évolue le pastoralisme, le PRAPS à travers le lancement d’un Master professionnel en février 2017 entend renforcer les ca- pacités des agents des services techniques en vue d’accompa- gner les populations pastorales. Y est dispensée une formation basée sur une approche transversale, systémique, pluri et in- terdisciplinaire, combinant les sciences de la vie et de la terre et les sciences humaines. Ainsi, à l’issue de la première année de formation,vingt-quatre (24) étudiants ressortissants des six (6) pays, du PRAPS, sont titulaires de ce dipôme qui les prépare à faire face aux nouveaux défis liés au pastoralisme. A terme avec le PRAPS, les agents des services techniques pu- blics formés contribureront à constituer une masse critique de pastoralistes sahéliens compétents en mesure de prendre en charge les problèmatiques actuelles. Aussi, avec le Master en Pastoralisme, les compétences mises à la disposition des pays par le Centre Régional Agrhymet participent au renforcement de la résilience des acteurs du pastoralisme au Sahel pour inverser les tendances involutives des facteurs socio-économiques, en- vironnementaux et institutionnels. La sortie de la première promotion du Master fait place à une nouvelle équipe de 26 étudiants à former en 2018. Maty Ba-Diao Coordonnatrice Régionale Décembre 2017-Mars 2018

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Bulletin Trimestriel d’information du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel

N° 008-009

ECHOS DU PRAPS

Burkina Faso Mauritanie Niger Sénégal TchadMali

EDITORIAL

De nouvelles compétences au service du pastoralisme au Sahel

FOCUS

1ère Promotion du Master Professionnel en Pastoralisme

A LA LOUPE

Les acquis du PASSHA

VIE DU PRAPS

UNITE REGIONALE DE COORDINATION

Concertation régionale sur la situation pastorale au Sahel Communication en période de crise pastorale et conflits 4ème Réunion du Comité Technique Régional du PRAPS 3ème Réunion de concertation sur la santé animale Collaboration SNV-PRAPS Voyage d’échanges du PRAPS au PASALOUMAKAF

UNITES NATIONALES DE COORDINATION

Burkina Faso Mali Mauritanie Niger

Sénégal Tchad

REGARDS DES ACTEURS

SOMMAIRE ÉDITORIAL

‘‘ De nouvelles compétences au service du pastoralisme au Sahel ’’24 cadres formés en pastoralisme au Centre Régional Agrhymet avec l’ap-pui de la Banque mondialeDepuis la Déclaration de Nouakchott sur le Pastoralisme du 29 octobre 2013 et le lan-cement Projet Régional d’Appui au Pasto-

ralisme au Sahel (PRAPS), l’atteinte de l’Objectif de dévelop-pemnt du projet reste un engagement majeur des Etats. L’objectif que se sont fixés la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS et les six (6) pays: Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Séné-gal et Tchad ambitionnent à terme d’impacter positivement les conditions de vie de plus de plus de deux millions de pasteurs et agropasteurs. L’intérêt du projet est justifié par les réponses qu’il apporte aux aspirations de sa cible à travers ses quatre (4) composantes techniques i) amélioration de la santé animale, ii) amélioration de la gestion des ressources naturelles, iii) facilita-tion de l’accès aux marchés et iv) gestion des crises pastorales.Plus que jamais le pastoralisme est confronté à de nouveaux enjeux et défis nécessitant de renforcer les compétences des acteurs du monde pastoral en lien avec les attentes et préoccu-pations des pasteurs et agropasteurs du Sahel. Celles-ci sont d’ordre climatiques, socioéconomique, agro-écologique,ou ins-titutionnel, bouleversant ainsi les systèmes pastoraux. Mesurant l’ampleur des mutations globales dans lesquelles évolue le pastoralisme, le PRAPS à travers le lancement d’un Master professionnel en février 2017 entend renforcer les ca-pacités des agents des services techniques en vue d’accompa-gner les populations pastorales. Y est dispensée une formation basée sur une approche transversale, systémique, pluri et in-terdisciplinaire, combinant les sciences de la vie et de la terre et les sciences humaines. Ainsi, à l’issue de la première année de formation,vingt-quatre (24) étudiants ressortissants des six (6) pays, du PRAPS, sont titulaires de ce dipôme qui les prépare à faire face aux nouveaux défis liés au pastoralisme.A terme avec le PRAPS, les agents des services techniques pu-blics formés contribureront à constituer une masse critique de pastoralistes sahéliens compétents en mesure de prendre en charge les problèmatiques actuelles. Aussi, avec le Master en Pastoralisme, les compétences mises à la disposition des pays par le Centre Régional Agrhymet participent au renforcement de la résilience des acteurs du pastoralisme au Sahel pour inverser les tendances involutives des facteurs socio-économiques, en-vironnementaux et institutionnels. La sortie de la première promotion du Master fait place à une nouvelle équipe de 26 étudiants à former en 2018.

Maty Ba-DiaoCoordonnatrice Régionale

Décembre 2017-Mars 2018

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Démarrée en février 2017, la formation en Master Pro-fessionnel en Pastoralisme qui a réunit au Centre Ré-gional Agrhymet (CRA) de Niamey, 24 étudiants dont quatre (4) femmes des 6 pays du PRAPS a connu son apothéose le 26 janvier 2018. Au cours de leur forma-tion axée sur une approche transversale, systémique, pluri et interdisciplinaire, les étudiants se sont fami-liarisés avec les sciences de la vie, de la terre et les sciences humaines en lien avec les 4 composantes techniques du PRAPS.Placée sous la Présidence du Ministre l’Agriculture et de l’Elevage du Niger représenté par la Secrétaire Perma-nente du Comité National du CILSS au Niger, la cérémonie officielle de fin de formation a enregistré la présence de l’Administrateur Intérimaire du Centre Régional Agrhymet, de la Représentante de l’Unité Régionale de Coordination du PRAPS, du PRAPS Niger et de plusieurs partenaires du Centre de formation.

La Banque mondiale a été saluée par l’Administrateur In-térimaire du Centre Régional Agrhymet, Samba Ly Sou-leymane pour tous les appuis au rayonnement du Sahel plus encore pour l’accompagnement à la valorisation des compétences à travers les formations délivrées dans ce centre d’Excellence de l’UEMOA. La formation en pastora-lisme répond selon lui à une forte demande afin d’intégrer dans les économies des pays la problématique du pas-toralisme,système de production et mode de vie pour les millions de sahéliens.Dans son adresse le Délégué des récipiendaires a salué l’opportunité qu’a constituée la formation, remercié tous

ceux qui ont contribué à rendre réel le PRAPS et notam-ment le Master Professionnel. Il a rappelé ce rôle de cata-lyseur de la Banque mondiale, partenaire clé du PRAPS. Au nom de ses pairs, Lucien NANEMA s’est engagé à va-loriser tous les savoirs faire acquis lors de leur formation théorique, pratique et lors des voyages d’échanges. Tirant les enseignements de leur formation, des recommanda-tions ont été formulées à l’endroit de l’Administration du Centre, du niveau régional du PRAPS et de la Banque mondiale pour des meilleurs résultats avec les prochaines promotions.

Il convient de noter qu’au cours de leur formation, les étu-diants ont effectué des voyages d’études, des stages et rencontrer des équipes du CILSS et des coordinations na-tionales du projet afin d’approfondir les aspects théoriques de leur formation.

La rentrée de la deuxième promotion du Master Profes-sionnel en Pastoralisme est intervenue le 12 février 2018 au CRA.

FOCUS

Pour une valorisation et une professionnalisation du pastoralisme

1ère Promotion du Master Professionnel en Pastoralisme

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THEMES DE STAGE DES ETUDIANTS DU MASTER EN PASTORALISME PROMOTION 2017-2018 Burkina Faso Impact des changements climatiques et des pratiques pastorales sur la dynamique de dégradation des ressources fourragères

au Burkina Faso, cas de la zone pastorale de Sondré Est

Résilience des pasteurs et agropasteurs face aux risques climatiques et sanitaires dans la région du Sahel au Burkina Faso cas de la province du Séno

Les déterminants de la transhumance dans la province de la Gnagna au Burkina Faso

Etude de l’évolution des terres pastorales récupérées par la technique vallérani et de l’application des règles de gestion concertées : cas de Charam- charam, de Beiga et de Bossey dans la province de l’Oudalan

Mali Effets des activités agricoles sur les pâturages dans la commune rurale de Gouanan au Mali

Gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs au Mali : cas de la commune Rurale de Bancoumana.

« La dynamique des pâturages inondés dans le Delta Intérieur du Niger, cas des pâturages à bourgou ‘’ Echinocloa stagnina’’ au Mali dans la commune de Youwarou »

Amélioration de la prise en compte du pastoralisme dans le dispositif de gestion des crises alimentaires au Mali ( cas de la commune rurale de Konna, Région de Mopti).

Mauritanie Système d’élevage bovin laitier : cas de Rosso-Mauritanie

Stratégies de réduction de la pauvreté en zone pastorale en Mauritanie : cas de Boghé

Caractérisation des pâturages et leurs modes de gestion dans la région de Gorgol en Mauritanie

Opérationnalisation de dispositif du suivi des ressources pastorales en Mauritanie : cas de la commune de Mongue

Niger Les communautés pastorales de Bermo (Niger) face aux changements climatiques : entre vulnérabilité et résilience.

Ingénierie sociale autour des aménagements pastoraux et leur impact sur la vie des communautés pastorales : cas du Dépar-tement d’Abalak.

Le rôle de la femme en milieu pastoral : cas des Communautés pastorales de la commune rurale de Tamou au Niger

Impacts socio-économiques et écologiques de la transhumance dans la zone de transition du parc de W : cas de la Commune rurale de Tamou au Niger

Sénégal Etude des pratiques d’élevage climato-intelligent en zone sylvopastorale du Sénégal : cas de la commune de Dahra dans le département de Linguère

Amélioration des pâturages par la mise en défens : Cas des parcours de la commune rurale de Déali (département de Lin-guère) en zone sylvopastorale du Sénégal

Evolution du disponible fourrager dans la zone sylvo-pastorale du Sénégal : cas de la zone de Widdou Thiengoly et Deali

Evaluation de l’impact des feux de brousse sur les ressources pastorales au Sénégal : cas de la commune de Koumpentoum

Tchad Vulnérabilité du système pastoral transhumant face à la crise sécuritaire actuelle dans le bassin du lac Tchad: cas du départe-ment de Mamdi

Stratégies d’adaptation des agropasteurs face au changement climatique. Cas de la sous-préfecture de Moussoro dans le Dé-partement de Bahr El-Gazal Sud, Région Bahr El-Gazal au Tchad

Stratégies d’adaptation des femmes face aux changements climatiques pour une gestion durable des ressources naturelles en milieu pastoral

La Capacité de résilience des pasteurs et agro-pasteurs face aux crises et catastrophes dans le bassin du Lac Tchad: cas du département de N’gouri/Tchad

FOCUS

Pour une valorisation et une professionnalisation du pastoralisme

1ère Promotion du Master Professionnel en Pastoralisme

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Lancé en 2016, le projet d’appui au pastoralisme et la stabilité au Sahel et dans la Corne de l’Afrique (PASSHA) a été conçu pour renforcer le RPLRP (Regional Pastoral Livelihoods Resi-lience Project) et le PRAPS (Projet régional d’appui au pastora-lisme au Sahel) dans leur dimension de sensibilité /vulnérabilité aux conflits. Pour rappel, le PRAPS est mis en œuvre dans six pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) sous la coordination régionale du CILSS (Comité per-manent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel). Le RPLRP est un projet similaire au PRAPS, également financé par la Banque mondiale et mis en œuvre dans trois pays de la Corne de l’Afrique (Ethiopie, Uganda, Kenya) sous la coordination de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement).

L’idée principale du PASSHA est de lier la réduction du risque de conflits dans les deux régions-cibles avec les activités de stabilisation afin d’augmenter les revenus des populations de pasteurs et d’agropasteurs. Le projet est arrivé à terme en dé-cembre 2017 avec des résultats importants qui ont été pré-sentés les 7 et 8 décembre 2017, à Cotonou au Bénin.

D’un montant de 1 250 000 dollars par région, le PASSHA a été signé, le 29 janvier 2016 entre le CILSS et la Banque mon-diale pour la zone sahélienne. Le projet avait pour objectifs de :

- approfondir les connaissances sur l’impact des activités pastorales sur la prévention des conflits et la promotion de la stabilité ;

-renforcer les capacités du CILSS et de l’IGAD dans la mise en œuvre du PRAPS et du RPLRP ;

-accroitre l’apprentissage, la production et l’utilisation des connais-sances sur les conflits au niveau de la Banque mondiale, au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et des gouvernements nationaux.

La méthodologie d’intervention du PASSHA s’est appuyée sur 1) une planification concertée et une recherche de cohérence entre les deux régions (Sahel et Corne de l’Afrique) ; 2) une recherche de complémentarités entre les différents projets et le PASSHA ; 3) une démarche inclusive avec l’implication de tous les acteurs et par-ties-prenantes régionaux ; 4) l’intégration progressive de l’approche SPC (sensibilité et prévention des conflits) aux projets PRAPS et RPLRP ; 5) la communication autour des acquis.

le processus de construction de l’approche SPC a été itérative et in-clusive des différents acteurs régionaux travaillant sur la prévention

des conflits et la gestion des ressources naturelles. Elle a été donc bâtie progressivement avec les apports de toutes les parties, sous forme d’un réseau d’acteurs. Les séances de formation des équipes du PRAPS et du RPLRP ponctuées d’étude de cas sur le terrain ont permis de rendre l’approche robuste et de confirmer son utilisation dans des interventions autres que pastorales.

La rencontre de Cotonou a réuni les représentants des ministères et agences gouvernementales, d’organisations internationales et sous régionales, d’experts de projets de développement, d’organisations non gouvernementales, de réseaux régionaux d’éleveurs et de la recherche.

Les participants ont unanimement reconnu la pertinence et l’uti-lité des outils produits par le projet PASSHA dont la contribu-tion à la prise en compte de l’approche sensible aux conflits a été soulignée dès l’ouverture des travaux par le parterre par-ticulièrement relevé des personnalités et autorités présentes.

Ainsi, tour à tour, le Secrétaire Exécutif du CILSS, le Directeur de l’Agriculture et de l’Environnement de l’IGAD, la Directrice de la Banque Mondiale pour le Bénin et le Ministre de l’Agricul-ture, de l’Elevage et de la Pêche du Bénin, ont admis que l’ap-proche SPC est d’actualité en raison de la combinaison des facteurs tels que la pression démographique et le changement climatique dans les pays subsaharienne. Cette approche contri-buera à la réduction des risques de conflits en zone pasto-rale et dans les autres pays concernés par la mobilité du bétail.

Pour le Secrétaire exécutif du CILSS, Dr Djimé Adoum : «L’œuvre n’est pas achevée. C’est un travail de longue haleine qui, pour ré-sister à l’épreuve du temps, doit pouvoir s’adapter au contexte mouvant et évolutif que nous vivons. Nous savons pouvoir comp-ter sur les uns et les autres, les pays et les partenaires, pour pour-suivre cette œuvre commune ». S’il est vrai que l’introduction de l’approche SPS dans le processus de mise en œuvre des projets est important, le développement des alliances et partenariats pour la promotion des bonnes pratiques en matière de prévention des conflits en zone pastorale reste un vecteur indéniable de succès.

Projet d’appui au pastoralisme et à la stabilité au Sahel et dans la Corne de l’Afrique Approche opérationnelle de la sensibilité et la prévention des conflits (Spc) en zone pastorale

A LA LOUPE

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Processus de développement de l’approche SPC

Le processus de construction de l’approche SPC a été itérative et inclusive des différents acteurs régionaux travaillant sur la préven-tion des conflits et la gestion des ressources naturelles. Elle a été donc bâtie progressivement avec les apports de toutes les par-ties, sous forme d’un réseau d’acteurs. Les séances de formation des équipes du PRAPS et du RPLRP ponctuées d’étude de cas sur le terrain ont permis de rendre l’approche robuste et de confir-mer son utilisation dans des interventions autres que pastorales.

Le processus a aboutit à la production de la boîte à outils qui com-porte: (1) La matrice d’analyse du contexte et des acteurs des outils/méthodes pour obtenir des informations de base sur le contexte du projet, (2) La liste de vérification “check-list” SPC c’est une liste de contrôle structurée sur la sensibilité au conflit destinée au person-nel de terrain; (3) Le référentiel technique pour les infrastructures et les activités. Il est développé en cohérence avec les sauvegardes environnementales et sociales; (4) Les outils de la communication participative pour la prévention des conflits. Des formations sur la boite à outils sur la SPC. Pour expérimenter la boite à outils, une première série de formations a eu lieu dans chaque pays du PRAPS.

La formation comportait une visite de terrain au cours de laquelle les participants collectent des données sur l’analyse du contexte et des acteurs ainsi que la liste de vérification et les analysent en travaux de groupes. Après avoir stabilisé les éléments constitutifs de la boite à ou-tils sur la SPC, l’équipe du projet a poursuivi la formation des équipes des six projets-pays PRAPS en y associant les spécialistes en sauve-gardes environnementales et sociales (SES). La pertinence des outils SPC a été unanimement appréciée, la formation ayant eu lieu à une période où les PRAPS- pays étaient en phase d’ingénierie sociale.

Dans le cadre de la synergie enclenchée par le CILSS entre ses projets régionaux, les formations en SPC ont été élargies en 2017 à l’échelle régionale.

Des voyages d’échanges

Des voyages d’échanges ont eu lieu entre le CILSS et l’IGAD. Chaque équipe a fait le déplacement dans l’autre région afin de :

- Discuter des progrès obtenus dans la mise en œuvre des projets dans les deux zones ;

- Echanger sur les points de collaboration entre le CILSS et l’IGAD ;

- Organiser des visites de terrain afin de s’assurer de l’impact des outils développés sur la prévention et la gestion des conflits.

Appui aux outils institutionnels de prévention du risque conflits

Le PASSHA a également appuyé l’élaboration d’outils institution-nels d’évaluation du risque de conflits à travers l’OPTIMAOC pour le Sahel, et le CEWARN pour la corne de l’Afrique.

L’OPTIMAOC répertorie, non seulement l’état des infrastructures pastorales et axes de transhumance / commercialisation mais aussi les événements notables pouvant entraîner des menaces de rupture. Cette plateforme est un important outil susceptible de permettre des négociations entre acteurs et servir d’outils d’aide à la décision aux pouvoirs publics. L’appui du PASSHA a consisté à tenter d’intégrer les efforts du CILSS servant de support à l’OPTIMAOC en vue d’en faire une base de données institutionnelle régionale susceptible de servir à la planification stratégique et opérationnelle en milieu rural (collecte et analyse) pour les Etats et les opérateurs indépendants.

Des études régionales sur la perception du pastoralisme et son traitement dans les médias

L’étude de perception du pastoralisme commanditée par le CILSS a pour objectif de connaitre la perception que les personnes et ins-titutions interviewées ont du pastoralisme et savoir pourquoi cette perception. Il ressort de l’étude que le pastoralisme est l’objet de perceptions, tant positives que négatives, objectives ou subjec-tives. L’analyse de celles-ci a permis d’identifier des actions pour un développement durable du pastoralisme, y compris l’appui des pasteurs à la stabilisation des zones à vocation pastorale.

L’étude sur le traitement de l’information sur le pastoralisme dans les media, a analysé la narration des faits et événements liés au pasto-ralisme en général et aux conflits en zone pastorale en particulier.

Les différents résultats des études serviront à définir des éléments de communication stratégiques et institutionnels pour valoriser l’ap-port du pastoralisme pour impulser la stabilité en zone pastorale.

A la fin du projet intervenue en décembre 2017, les défis pour le PRAPS restent l’appropriation des outils par les acteurs-cibles et le renfor-cement des capacités, l’approfondissement des formations des spé-cialistes SES, l’application réelle de l’approche SPC dans les pays.

Un autre volet important consiste à la formulation des indi-cateurs sur les SPC pour les systèmes de suivi-évaluation.

Projet d’appui au pastoralisme et à la stabilité dans le Sahel et la corne de l’Afrique Approche opérationnelle de la sensibilité et la prévention des conflits (Spc) en zone pastorale

A LA LOUPE

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Avec l’appui de la Banque mondiale, de la FAO et du PAM, en collaboration avec les réseaux d’organisations agricoles et pastorales (RBM, APESS, ROPPA) et avec la facilitation du Hub Rural), le Réseau de prévention des crises ali-mentaires (RPCA) coordonné par le CILSS, a organisé, du 21 au 23 février 2018 à Niamey au Niger une Concertation régionale sur la situation pastorale au Sahel.La rencontre de Niamey a répondu au souci de mettre en oeuvre une démarche d’anticipation qui prend en compte les leçons tirées de la gestion des crises pastorales antérieures. Elle a été articulée autour de quelques défis majeurs : (i) agir vite et de façon coordonnée, en mobilisant l’ensemble des parties prenantes de l’insécurité alimentaire et nutri-tionnelle de la région ; (ii) assurer une bonne prépa-ration de la réponse que les dispositifs publics et non étatiques doivent apporter pour faire face à la crise pastorale, à travers l’élaboration et la mise en oeuvre des plans nationaux de soutien spécifique ; (iii)) fa-voriser l’alignement des partenaires de coopération sur les priorités d’intervention définies par les Etats.Au sortir de la concertaion régionale, les participants venus du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sé-négal et Tchad et les premiers pays d’accueil pour la transhumance: Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria

et Togo ont contribué à mettre en place une stratégie afin de prévenir les risques de crise pastorale.

Les conclusions et recommandations ont servi de base pour l’élaboration/finalisation de Plans natio-naux de réponse des pays.

Ces dossiers ont fait l’objet de discussions lors de la réunion restreinte du RPCA, afin de décider des mesures à prendre pour leur mise en oeuvre.

VIE DU PRAPS

Concertation régionale sur la situation pastorale au Sahel UNITE REGIONALE DE COORDINATION -CILSS

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En décembre 2017, le Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA) annonçait des poches de crises alimentaires avec pour corol-laire, des crises pastorales. Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) pour préparer la riposte en information et communica-tion, a organisé du 12 au 16 février 2018 à Bama-ko, au Mali une formation sur la « Communica-tion orientée sur la gestion des crises pastorales et des conflits » Cette formation a ciblé les Spécialistes en communi-cation des Unités nationales de coordination des six (6) PRAPS pays, des Directeurs de Communication et de presse ministérielles des pays des zones d’in-tervention du Projet, des Organisations profession-nelles pastorales (APESS, RBM) et des partenaires impliqués dans la mise en oeuvre du PRAPS. Les participants ont échangé autour de cas pra-tiques, d’expériences vécues par les pays et les Or-ganisations de producteurs en vue d’accompagner les bénéficiaires et les parties prenantes du Projet. A l’issue de la formation régionale, les communica-teurs ont notamment établi les liens entre la com-

munication pour le changement de comportement et la gestion des crises pastorales, appréhender les dispositifs de communication, d’alerte et de préven-tion: l’information, la sensibilisation et la communi-cation pour le changement de comportement,les di-mensions –étapes et interventions en cas de conflits et crises pastorales et les circuits de gestion et de partage d’informations en situation d’urgence , la gestion de connaissances et la capitalisation d’expé-riences post-crises pastorales et conflits

Egalement sur la base des mécanismes de gestion des crises pastorales au Niger avec l’implication du PRAPS et les campagnes de plaidoyer en cas de

crises pastorales et de conflits par les OP (APESS et RBM), la rencontre de Bamako a contribué à outiller les communicateurs sur les actions de préparation, planification, mise en oeuvre et de suivi-évaluation d’une campagne de communication en cas de crise pastorale et de conflits pastoraux. Les effets de la crise pastorale sont déjà visibles dans déjà certains pays avec leurs conséquences. Dans l’attente du déclenchement du processus de crise selon le Manuel de Réponse Immédiate (MRI), les UCP démultiplieront les résultats de la formation au profit des services techniques nationaux et des bénéficaiires du projet.

VIE DU PRAPS

Communication en période de crise pastorale et conflits UNITE REGIONALE DE COORDINATION -CILSS

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Après trois (3) réunions du Comité technique ré-gional du PRAPS (CTR) tenues dans trois Pays du PRAPS, la 4ème réunion a été organisée les 14 et 15 décembre 2017, à Cotonou, au Bénin. Le CTR est en effet un instrument de mise en oeuvre du projet aux fins de : i) contrôler et suivre l’exé-cution du projet au niveau des pays et au niveau régional ; ii) faire des recommandations pour la mise en oeuvre efficace et efficiente du projet ; iii) contribuer à la présentation des résultats et des enjeux du PRAPS lors des sessions annuelles du Comité Régional de Pilotage (CRP).L’ensemble des parties prenantes ont échangé sur la vie du projet, l’état d’exécution des activités de l’année 2017, le Plan de travail et budget 2018. Des réflexions ont par ailleurs été menées autour des défis, challenges, perspectives pour le bon déroule-ment des activités en lien avec le cadre de résultats du projet.

Intervenant au nom de M. Siméon Ehui, Directeur Sectoriel en charge de l’Agriculture en Afrique de l’Ouest à la Banque mondiale, M. Soulémane Fo-fana, a rappelé que le Bénin est une des terres de destination de la transhumance et à cet effet, son choix pour la tenue du CTR n’est pas fortuit. Le Bé-nin n’est certes pas membre du PRAPS mais il reste un partenaire incontournable pour certains de nos pays de par sa position d’accueil ou de transit pour la transhumance de nos pasteurs. Il partage en effet

des frontières avec le Burkina Faso et le Niger. Le pastoralisme est un trait d’union entre les pays du Sahel et les pays côtiers et est un fondement essen-tiel de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, en matière économique, mais aussi sur le plan so-cial. Pour la Banque mondiale, l’année 2018 sera » une ANNÉE TRÈS CRITIQUE dans la vie du projet.

C’est l’année où le projet doit concrètement pro-duire des résultats visibles pour les bénéficiaires: montée en puissance des campagnes de vaccina-tion, nouvelles infrastructures pastorales, meilleure gestion concertée des pâturages, déploiement des activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes en zone pastorale, pour ne citer que quelques exemples.Au cours du CTR, quelques recommandations ont été formulées. Il s’agit notamment: - d’accélérer les processus pour la réalisation des in-frastructures sur le terrain conformément aux cibles du Cadre de Résultats du Projet.- la diffusion des aides mémoires sur les missions d’appui à la mise en oeuvre du PRAPS qui sont des documents publics et seront disponibles pour exploi-tation.

VIE DU PRAPS

4ème Réunion du Comité Technique Régional du PRAPSUNITE REGIONALE DE COORDINATION -CILSS

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Du 4 au 8 décembre 2017, à N’Djaména, s’est tenue une ré-union de concertation dans le cadre de la Coordination ré-gionale de la composante santé animale du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) . Les techniciens des six pays du PRAPS: Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad ont fait le point sur l’état d’avan-cement de l’élaboration des Plans stratégiques nationaux (PSN) et la mise en œuvre des stratégies à moyen terme, prévu à l’horizon 2020/2021 afin de lutter contre la Peste des petits ruminants (PPR) et la Péripneumonie contagieuse bo-vine (PPCB) dans la zone d’intervention du Projet.

Elevage pastoral mobile, espoir du développement durable

Faisant un rappel historique sur la naissance de l’Office inter-national des épizooties (OIE), Pr Idriss Oumar Alfaroukh a noté qu’à l’heure de la mondialisation, la prévention et le contrôle des catastrophes biologiques majeures dans les pays dépendent des performances des politiques et des économies en matière d’agriculture, de santé animale et de production alimentaire. Car, ceux-ci sont des secteurs directement tributaires des activités et

de la qualité des services vétérinaires nationaux. En revanche, selon Alfaroukh, l’outil d’évaluation des performances des ser-vices vétérinaires qui a été réalisé dans les pays membres du PRAPS, a permis, non seulement, de déterminer le niveau ac-tuel de performance et d’identifier des points forts, mais aussi des carences et des faiblesses qui ont altéré les capacités de services vétérinaires (SV) à se conformer aux normes internatio-nales de l’OIE et dans la mise au point de la vision stratégique partagée dont l’objectif principal est d’améliorer la gouvernance des SV. Ce qui va contribuer efficacement à la réalisation des priorités gouvernementales au niveau national et à l’échelle in-ternationale en matière d’élevage et de santé animale. Raison pour le Professeur Idriss Oumar Alfaroukh d’affirmer que les systèmes d’élevage pastoraux mobiles disposent d’importants

atouts et potentialités sur lesquels ces pays fondent de réel es-poir pour assurer un développement durable.

Pour Dr Mahamat Annadif Youssouf, Ministre de l’Elevage et des Productions Animales, officiant la réunion, le projet PRAPS n’appuie pas seulement les services vétérinaires nationaux pour un contrôle progressif des maladies prioritaires en vue de ren-forcer les moyens de résiliences des sociétés pastorales, mais agit également pour la surveillance épidémiologique soutenue des autres maladies prioritaires du bétail des pays membres du PRAPS.

Réfléchir les problématiques pour apporter des réponses

Concrètement pour les participants, la rencontre de N’Djamé-na sert de tribune de partage des connaissances, de discuter des problématiques de mise en œuvre opérationnelle, tels que la prise en charge financière de la vaccination, le marquage des animaux, l’enquête épidémiologiques, de définir une démarche pour la mobilisation des financements additionnels nécessaires pour mettre en œuvre des plans nationaux stratégiques allant dans le sens de l’éradication de la peste des petits ruminants. Lors de ces assises, les participants attendent également tirer des leçons sur les résultats des enquêtes épidémiologiques de référence, de dresser un bilan sur l’avancement des enquêtes des campagnes de vaccination. De l’avis de ces derniers, quand la rédaction des plans nationaux stratégiques est finalisée, ils projettent développer leurs échanges et partager leurs expérien-ces en vue d’améliorer le travail en réseau avec la coordination régionale.

VIE DU PRAPS

3ème Réunion de concertation sur la santé animale

UNITE REGIONALE DE COORDINATION -OIE

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La PPR reste une maladie virale. Etant donné que sa pro-pagation rapide affecte et tue les petits ruminants, celle-ci menace les moyens d’existence de 300 millions de familles pauvres dans le monde. Pour preuve, en une année seu-lement, cette maladie a causé les pertes économiques, lesquelles estimées à 2,1 milliards d’USD. Raison pour la-quelle, son contrôle et son éradication doivent s’inscrire dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODDs) à l’horizon 2030. En revanche, l’engagement des acteurs et décideurs pour l’éradication de la PPR dans le monde paraît être techniquement réalisable au regard des impacts majeurs sur le développement, en particulier pour les populations les plus pauvres.

Compter sur un consensus international

De nos jours, l’engagement politique durable et le soutien fi-nancier à la hauteur des besoins sont accessibles. Les acteurs doivent se battre pour mettre en place des stratégies adéquates afin de mobiliser des ressources pour combattre ce fléau qui menace la vie des hommes et des animaux. En principe, recon-naissent sans hypothèque les participants, que la crise des ré-fugiés en Europe a obligé l’Union européenne (EU) à réévaluer les subventions allouées au développement pour accorder la priorité à la maîtrise des flux migratoires, d’une part et d’autre part, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur le climat ont eu une influence sur les donateurs en faveur d’une action mesurable et tangible en fa-veur des ODDs et des objectifs climatiques. Hormis tous ceux-ci, les nouveaux partenaires, tels que les fondations et les entités privées doivent être pris en compte dans cette lutte. Car, les organes directeurs de la FAO et de l’OIE considèrent la PPR comme un fléau mondial majeur, sans pour autant lui accorder le statut d’urgence sanitaire. Puisque les financements ne seront pas disponibles sur la seule base des arguments liés à l’éle-vage, les acteurs devront faire appel à des fonds dédiés à des domaines plus vastes, tels que la réduction de la pauvreté, la sé-curité alimentaire et nutritionnelle, la résilience et le contrôle des migrations. Alors, une campagne de plaidoyer politique pour en-gager toutes les parties prenantes pertinentes au niveau natio-nal, régional et mondial est essentielle, une telle approche devra souligner les liens entre l’éradication de la PPR et la réalisation des ODDs à l’horizon 2030.

Situation nationale et régionale

Les participants attestent que l’engagement des gouvernements est essentiel pour mobiliser les ressources, la majorité du finan-cement du PPR GEP (Programme mondial d’éradication de la peste des petits ruminants) va se reposer sur les budgets natio-naux, qui vont inclure notamment les concours financiers issus de l’aide extérieure. Ainsi, sur la base de l’expérience acquise dans le domaine de l’éradication de la peste bovine, cette contri-

bution nationale nécessite une sensibilisation dans le pays, en particulier entre département ministériels, et en associant toutes les parties prenantes, même les éleveurs. Ensuite, la FAO et l’OIE peuvent contribuer aux activités de plaidoyer politique et soutenir la mobilisation des ressources. Il s’agira de la concerta-tion nationale PPR et de la coordination régionale PPR.

Conduite à tenir pour mobiliser les ressources nécessaires

Premièrement, pour les participants, le message marketing sera axé primordialement sur l’humain du fait que l’on éradique la PPR, en vue de mettre fin à la pauvreté rurale, d’assurer la sé-curité alimentaire et de renforcer la résilience ODD1 et ODD2. Deuxièmement, il serait judicieux de procéder à une analyse de l’offre financière pour identifier les partenaires de ressources actuels et possibles, puis les alliances stratégiques. Ce qui suppose qu’il faut tenir compte de la mise en œuvre d’un plan d’action pour la campagne marketing qui va inclure des actions à court et long terme à l’échelle mondiale, régionale et natio-nale. Pour progresser dans ces démarches stratégiques, un fi-nancement initial est nécessaire pour démarrer le PPR-GEP. A ce stade, il faut assurer la visibilité et l’impact de la campagne. Tout compte fait, le succès global de la campagne de marketing ne sera possible qu’avec la participation active, l’engagement de tous les partenaires de ressources et de tous les partenaires stratégiques au niveau régional et national. Par ailleurs, le mieux serait d’aider les chargés de la mobilisation des ressources, de la sensibilisation et du plaidoyer de la FAO ainsi que de l’OIE à mener des activités de renforcement des capacités, tant au siège que sur le terrain. Ensuite, l’on doit fournir des informations sur le marketing pour cibler les partenaires de ressources éven-tuels et soutenir les initiatives de lobbying des représentants de la FAO et de l’OIE à tous les niveaux, dans tous les forums, se sont-ils accordés.

VIE DU PRAPS

3ème Réunion de concertation sur la santé animale

UNITE REGIONALE DE COORDINATION -OIE

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L’Organisation Néerlandaise de Développement – SNV avec l’appui financier de l’Agence Spatiale Néerlandaise (NSO) met en œuvre dans la région sahélienne deux pro-jets MODHEM et STAMP qui visent à améliorer la rési-lience des pasteurs et agro-pasteurs grâce à l’accès et l’utilisation de données géo-satellitaires par le biais du té-léphone portable.Dans le cadre de la facilité « Geodata for Agriculture and Water (G4AW) » initiée par l’Agence Spatiale Néer-landaise, SNV avec différents partenaires étatiques et privés mettent en œuvre deux projets au Burkina et au Mali dénommé respectivement « Mobile data for moving herds management and better incomes in Burkina Faso (MODHEM) » et « Sustainable Technology Adaptation For Mali’s Pastoralists (STAMP) ». Le projet MODHEM, est mis en œuvre par la SNV au Burkina Faso et ses parte-naires que sont le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, le CILSS à travers le Centre Régional AG-RHYMET, SATELLIGENCE et ECODATA.Il couvre sept régions du Burkina : Cascades, Hauts Bassins, Boucle du Mouhoun, Centre-Ouest, Nord, Sahel, Est. Le projet vise principalement la facilitation de la mobilité du bétail et l’amélioration des revenus des agro-pasteurs par la té-léphonie mobile . Ainsi, les producteurs obtiennent à tout moment, par téléphone, des informations pertinentes sur les prix du bétail et des produits végétaux, sur la pluviomé-

trie, sur la disponibilité des eaux de surface, sur l’état des pâturages, sur l’état des pistes de transhumance, … autant d’informations stratégiques pour décider de leur mobilité et pour la gestion efficace de leurs exploitations. A terme le MODHEM entend améliorer les re-venus de 100 000 ménages pastoraux et de 200.000 ménages agro-pastoraux.Au Mali, le projet STAMP, qui a permis de développer le service Garbal, est mis en œuvre dans les régions de Gao et Ména-ka par la SNV et ses partenaires que sont : ORANGE Mali, Action Contre la Faim – Es-pagne, Hoefsloot Spatial Solutions, Tassaght, l’Institut d’Economie Rural du Mali et Project Concern International. Au terme du projet, il est attendu que 60.000 des éleveurs pasteurs

dans les régions de Gao & Ménaka, utilisent activement le service d’information. Les éleveurs pasteurs organisés dans leur terroir par Tassaght – membre du Réseau Bilital Maroobé, sont impliqués dans la collecte de données sur le terrain, notamment sur le niveau de concentration des troupeaux, la qualité de la biomasse et les prix du bétail et des céréales sur les marchés le long des différents axes de transhumance. Ces informations viennent compléter

les données géo-satellitaires qui indiquent la localisation de la biomasse et des eaux de surface. Ces deux modèles présentent le double avantage de pro-poser deux types d’accès à l’information recherchée, soit par message écrit ou vocaux (SMS et USSD) ou par ap-pel vers un centre où des spécialistes vous repondent en langue locale dans un dialecte de votre choix. Au centre d’appel de MODHEM dénommé COCORICCO vous avez des téléconseillers en mooré, dioula, fulfuldé, gourmat-chéma et français sur un numéro court (30.07) accessible au Burkina par les trois réseaux de téléphonie mobile. Au Mali, les informations sont accessibles à travers la requête USSD #222# et, le numéro court 37333 où des téléconseillers répondent en Tamasheq, Songhaï, Arabe & Peulh. Le Projet STAMP a d’ailleurs remporté en 2017 le 1er prix ORANGE Mali de l’entrepreneur Social 2017. A l’instar du PRAPS, les centres d’intérêt de la SNV sont de rendre disponibles les informations sur la biomasse, les points d’eau, les prévisions météorologiques. La col-laboration avec le PRAPS pourrait s’étendre aux compo-santes thématiques du PRAPS dont la Gestion des Res-sources naturelles, la Facilitation de l’accès aux marchés et la Gestion des crises pastorales. Les échanges avec le

PRAPS à tra-vers son Uni-té Régionale de Coordina-tion et les bu-reaux natio-naux du Mali et du Burkina Faso. Ce par-tenariat visent l’amélioration des condi-tions de vie des pasteurs et agro-pas-teurs.

VIE DU PRAPS

Les satellites et le téléphone portable pour améliorer la transhumance

UNITE REGIONALE DE COORDINATION -CILSSCollaboration SNV-PRAPS

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Le Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine (PASALOUMAKAF) vise à amé-liorer la sécurité alimentaire ainsi que les revenus des ruraux, en ciblant trois régions vulnérables du Sénégal soumises aux aléas climatiques. Sont considérés comme bénéficiaires les pe-tits producteurs, les femmes, et leurs organisations. A terme le projet facilitera leur accès à des infrastructures agricoles et pas-torales diversifiées, notamment en matière de maîtrise de l’eau, de stockage et de désenclavement, ainsi qu’à des technologies, services et formations adaptés. Le projet bénéficie d’un don de 40 millions d’USD du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP).

Les principales réalisations attendues du projet se résument comme suit :

- l’appui à la mise en valeur de 2.110 ha de terres par la maîtrise de l’eau (1.600 ha de bas-fonds, 450 ha de périmètres, 60 ha de jardins) ;

- l’organisation de 25 unités pastorales à partir de 8 nouveaux forages et 10 forages réhabilités ;

- la construction de bâtiments diversifiés (18 bâtiments d’exploi-tation, 30 parcs de vaccination, 25 hangars de stockage de four-rage, 120 chèvreries/bergeries et 60 poulaillers) ;

- la réalisation de 120 km de pistes rurales ;

- les actions de formation, de structuration en direction de plus de 30.000 producteurs. La mise en œuvre du projet s’exécute-ra de manière très participative et touchera une population de 390.000 personnes (60% femmes), avec une attention spéci-fique pour l’emploi des jeunes (2.900 emplois directs) et la ré-silience au changement climatique. Il générera une production végétale et animale estimée respectivement à plus de 22.000 et 5.000 tonnes, et procurera des revenus pouvant dépasser trois millions FCFA/an par exploitation.

Pour atteindre ses objectifs, le PASALOUMAKAF a intégré

dans ses activités l’approche ‘‘ Champ école Agro Pastoral (CEAP)’’ qui se fonde des groupes constitué de 20 à 25 ap-prenants et apprenantes, volontaires et disponibles. ceux-ci se réunissant une fois par semaine pour suivre une formation et observer toutes les interactions autour de la thématique choisie. Ensemble les membres du groupe, identifient les potentialités et les contraintes, expérimentent des solutions face aux problèmes de production.

Le CEAP facilite ainsi l’apprentissage et l’intégration raisonnée de nouvelles techniques de production agricole, tout en tenant compte à la fois des capacités des producteurs et productrices et des ressources accessibles liées à l’écosystème. afin de se

familiariser avec l’apporche et de juger de sa pertinence pour le PRAPS, une équipe de l’Unité Régionale de coordination a effctué du .....novembre une mision d’échanges dans la zone d’intervention du projet, à Linguère. Ces échanges ont permis d’identifier:

- les thématiques possibles de CEAP pour le PRAPS,

- les dispositifs institutionnels de mise en œuvre de la démarche - les impacts de cette démarche sur les bénéficiaires

- les difficultés dans la mise en œuvre de l’approche

- les acteurs qui pourraient être mis à contribution pour bâtir la démarche dans les pays du PRAPS ?

- les enseignements qui peuvent en être tirés pour les pays du PRAPS.

Les CEAP peuvent aussi offrir une plateforme de réflexion pros-pective avec les pasteurs sur l’avenir de l’élevage pastoral et quel type de transformation progressive de l’élevage traditionnel en une activité productive économique et rentable pour le pro-ducteur et par extension à l’économie nationale

VIE DU PRAPS

Voyage d’échanges du PRAPS au PASALOUMAKAF UNITE REGIONALE DE COORDINATION -CILSS

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Informer et Sensibiliser pour une gestion partagée, harmonisée et apaisée des ressources naturelles, tel est le leitmotiv du PRAPS BF qui a déroulé à l’échelle de douze localités de sa zone de couverture géogra-phique, des sketches sous forme de théâtre forum.Au Burkina Faso, la pratique de l’élevage est dominée par les systèmes extensifs avec une mobilité du bétail comme alternative à la variabilité des ressources pastora-les. Cette pratique répond à une logique d’optimisation de l’exploitation des parcours par le principe de répartition de la charge animale sur l’ensemble de l’espace pastoral et constitue un mode rationnel de gestion du parcours. Cependant, cette mobilité des animaux à la recherche de pâturages, de cures salées et de points d’eau ne se fait pas sans difficultés

La pièce jouée par la Troupe de l’Espoir de Ouagadougou

En effet, du fait de l’avancée du front agricole, de l’urbani-sation galopante, conjugués aux aléas climatiques, les parcours sont de plus en plus occupés, rendant ce mode de conduite du bétail vulnérable. Dès lors, la sécurisation foncière des ressources pastorales constitue un défi pour les acteurs du secteur de l’élevage.

En fait, elle est de plus en plus mise à rude épreuve, en raison de la dégradation croissante des pâturages, des aléas climatiques et des conflits qui opposent les diffé-rents utilisateurs de l’espace et des ressources naturelles tant à l’intérieur, que de part et d’autre, des frontières des Etats.

Permettre une exploitation et une utilisation harmonisées des ressources naturelles en favorisant un accès parta-gé à l’ensemble des usagers, tel est entre autre, l’un des objectifs du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel Burkina Faso (PRAPS-BF) dans la mise en œuvre de sa Composante 2 « Amélioration de la gestion des res-sources naturelles »

Les spectateurs suivant la prestation avant le Forum

Pour y parvenir, le PRAPS-BF a déroulé du 15 novembre au 17 décembre 2017, des séances d’information et de sensibilisation par le canal du théâtre forum.

Ainsi, ce sont douze (12) sites des six régions d’interven-tion du projet qui ont reçu la visite de la troupe du théâtre de l’Espoir. Sur les sites de représentation, les spectateurs n’ont pas marchandé leur participation. Et, ce sont des foules enthousiastes composées de vieux, de jeunes, de femmes, d’éleveurs, d’agriculteurs et de bien d’autres ca-tégories socio professionnelles, qui ont accueilli la troupe, venue distiller l’information sur une utilisation harmonisée, apaisée et consensuelle des ressources naturelles entre différents exploitants qui y ont recours.

Si la présentation du sketch a permis à l’assistance de se régaler à chaque étape à travers le formidable jeu des ac-teurs, c’est bien le forum qui lui a permis de mieux perce-voir les enjeux par le jeu de rôle, que les spectateurs eux-mêmes, ont été amenés à exécuter, sur la thématique de l’utilisation partagée et apaisée des ressources naturelles.

VIE DU PRAPS

Pour une meilleure gestion des ressources naturelles, le PRAPS-BF à l’assaut des exploitants

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -BF

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Atelier de retraite pour la finalisation, la validation du Plan National Stratégique (PNS) de Contrôle /éradica-tion de la peste des petits ruminants (PPR), de la Stra-tégie Nationale de Vaccination(SNV) et l’élaboration des projets de textes législatifs et réglementaires re-latifs à ces deux documents, organisé par le PRAPS/Mali et ses partenaires à Ségou du 03 au 07 avril 2018.Environ 40 personnes représentants du Ministère de l’Ele-vage et de la Pêche (MEP), l’ UCP/ PRAPS, la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales, la Direction Nationale des Services Veterinaires, les Direc-tions Regionale des Sercices Veterinaires de Kayes, Mop-ti et Gao, les chefs de secteurs vétérinaires de Koulikoro, Bla, Gourma Rharous, les chefs de postes vétérinaires de Tessit, Dioumara, le CADD, le CNASA, le LCV, la Di-rection Nationale de la Planification du Développement, la Direction Nationale du Budget, la CPS/SFR, le CICR, VSF-Belgique, ILR , le Centre Régional d’Appui à la San-té Animale, la FAO, ECTAD, l’ICD, OVM , l’Association

Nationale des Vétérinaires Mandataires, le Collectif des Vétérinaires Mandataires et des personnes ressources/consultants sont en conclave à l’Hôtel Sarata de Ségou. autour d’eux importants documents à savoir le PNS pour le contrôle et l’éradication de la PPR et la SNV du chep-tel. Les résultats des travaux est de valider ces deux do-cuments et d’élaborer des projets de textes législatifs et réglementaires pourleur mise en œuvre. Les travaux pré-sidés par le Représentant du Ministère de l’Elevage et de la Pêche sous la fascination des personnes ressources se déroulent sous forme de présentation thematique en plénière et des travaux de groupes.

VIE DU PRAPS

Contrôle /éradication de la peste des petits ruminants (PPR)

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -MALI

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Concertations régionales sur la transhumance dans les régions de Sikasso, Kayes et Ségou du 12 au 15 mars 2018.Au Mali, l’élevage est de type extensif basé sur l’exploi-tation des ressources naturelles. Les pratiques tradition-nelles ne permettent plus de répondre efficacement aux problèmes d’alimentation et d’abreuvement des animaux. L’amplitude des mouvements de transhumance des pas-teurs est devenue plus importante et les séjours dans les zones d’accueil deviennent de plus en plus longs. Ce qui fait qu’aujourd’hui les zones d’accueil de la transhumance sont caractérisées par une pression foncière agricole due à la croissance démographique humaine et animale. Dès lors l’insertion des troupeaux transhumans dans les zones d’accueil sont à l’origine de multiples conflits entre les éleveurs transhumans et les populations sédentaires. La persistance de ces conflits est en grande partie due à la méconnaissance et/ou la non application des réglementa-tions nationales sur la transhumance.

Pour une solution durable, il serait souhaitable de s’ap-puyer sur l’information et la formation des différents ac-teurs sur ces textes et lois. C’est dans ce contexte que les réseaux des organisa-tions pastorales et agro-pastorales en collaboration avec les chambres régionales d’agriculture ont initié l’organi-sation des journées de concertation sur la transhumance dans toutes les régions du Mali. L’objectif général de ces concertations est de contribuer à reduire les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles pour une transhu-mance apaisée à travers l’information et la sensibilisation des acteurs intervenant dans la gestion de la mobilité pas-torale.Pour une meilleure sécurisation de la transhumance et de l’accès aux ressources pastorales, le PRAPS-MALI

s’est engagé à appuyer l’organisation de ces journées de concertation.Ces concertations qui sont en cours actuellement dans les régions de Sikasso, Kayes et Ségou se tiendront très prochainement dans les régions de Koulikoro, Mopti, Tombouctou, Taoudénit, Gao, Menaka et Kidal. Tous les cercles des régions concernées sont également représen-tés à ces rencontres. Elles regroupent tous les acteurs impliqués dans la transhumance et dans la gestion des ressources natu-relles, notamment les autorités administratives et poli-tiques, les services techniques spécialisés de l’état, les

représentants du secteur privé, les organisations d’agri-culteurs, de pasteurs et agro pasteurs, les représentants des organisations de femmes et de jeunes. Environ 60 participants par région.Ces rencontres sont placées sous la présidence des gou-verneurs de région.

VIE DU PRAPS

Transhumance nationaleUNITES NATIONALES DE COORDINATION -MALI

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Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de sa com-posante III : Accès aux Marchés, le PRAPS - Mali a formé 14 enquêteurs et leurs suppléants sur la collecte d’informa-tions sur les marchés à bétail (SIM-Bétail), c’était du 14 au 16 février 2017 à Sikasso. Ces enquêteurs sont les agents des SLPIA et UAPIA des cercles de Ménaka, Ansongo, Gao, Yorosso, Tominian, Douentza, Kidal, Goundam, Tombouc-tou et les suppléants sont les représentants des comités de gestion des 14 marchés à bétail à construire ou à réhabiliter dans les dites localités. Une formation similaire eu lieu du 04 au 10 avril 2018 à Ségou regroupant 35 enquêteurs et leurs suppléants, parmi lesquels, les 14 enquêteurs et suppléants formés en 2017 et 21 nouveaux enquêteurs et suppléants. Ils proviennent du district de Bamako et des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti, Tombouc-tou, Gao, Ménaka, et Kidal.L’objectif principal de ces formations est de mettre à la dispo-sition des pasteurs et agro-pasteurs, des commerçants, des services régionaux et nationaux un Système d’Information sur les marchés à bétail fonctionnel, en vue d’une meilleure aide à la prise de décision en matière de commercialisation du bé-

tail, toutes choses qui permettraient aux opérateurs d’optimiser leurs déplacements vers les marchés les plus porteurs. En plus des enquêteurs et de leurs suppléants, les Représen-tants des Bureaux Statistique et Suivi Evaluation (BSSE) de la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales (DNPIA) et des Directions Régionales des Productions et des Industries Animales (DRPIA), les Représentants de la DNPIA et des DRPIA et les représentants des pasteurs, agro pasteurs et autres usagers des marchés à bétail dont 30% de femmes ont également participé à ces séries de formations chacun en fonc-tion de ses besoins et responsabilités. Si les enquêteurs et leurs suppléants ont été formés pour assu-rer la collecte des données et la diffusion des données du SIM –B , les agents des BSSE sont formés pour assurer le contrôle des activités des enquêteurs, les DNPIA et les DRPIA quant à eux sont chargés de la supervision de l’ensemble des activités. Quant aux professionnels (pasteurs, agropasteurs et autres

usagers des marchés, ils sont formés à comment accéder aux informations sur les marchés et collectées et diffusées par les enquêteurs à travers l’OMA.

L’ensemble de ces sessions de formation a concerné 35 enquê-teurs, 35 suppléants, les agents de la DNPIA, des BSSE et des DRPIA et environ 400 professionnels (pasteurs, agropasteurs et autres usagers des marchés à bétail dont 30% de femmes) Partout où ils se sont tenus, ces ateliers ont été placés sous la présidence des gouverneurs de région. Les travaux des ateliers se sont déroulés sous forme de sessions plénières (ouverture, exposé des présentations des documents, des restitutions de travaux de groupe, et clôture), des travaux pratiques de collecte de données dans les marchés à bétail.Partout où ils se sont tenus, ces ateliers ont été placés sous la présidence des gouverneurs de région.La facilitation des ateliers est assurée par l’expert de la composante 3 du PRAPS- Mali et le Coordonnateur de l’Observatoire du Marché Agricole (OMA).La formation a été essentiellement basée sur la technique de collecte, de traitement, de transmission et de réception de don-nées sur les marchés à bétail basée sur le LMIS (SIM- Système d’Information des marchés à Bétail), la méthodologie et le sys-tème de codage, L’architecture du système LMIS est le suivant : l’information quitte le collecteur pour arriver au niveau d’un serveur installé à l’OMA à Bamako, cette information arrive automatiquement dans les pays qui sont dans le réseau à travers un serveur installé aux Etats Unis à l’Université de Texas. Le système de collecte des données est basé sur le téléphone cellulaire, à travers un système de codage : toutes les composantes du message sont codées : le marché, la ville, les produits du marchés, les prix, l’âge, le genre, la qualité, la race, l’enquêteur etc. Ensuite les il a été remis aux participants les codes des princi-paux marchés à bétail du Mali Aussi, tous les enquêteurs ont été dotés de code d’enquêteurs leur permettant de collecter les informations sur leur marchés respectifs et de les envoyer à l’OMA de Bamako à partir de ce système de codage. Tous les pays du monde connectés à ce réseau à travers l’université de Texas peuvent avoir à temps réel des informations sur le mar-ché concerné.

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Mise en place d’un système d’informationUNITES NATIONALES DE COORDINATION -MALI

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Missions d’information et de sensibilisation des ac-teurs de la filière bétail -viande pour la mise en place des premiers centres de services, du 10 au 18 janvier 2018 à Koury ( région de Sikasso) et dans la région de Kayes ( ville de Kayes). Le centre de services constitue un cadre d’échange et d’appui conseil/ac-compagnement des organisations professionnelles pour la commercialisation du bétail en vue d’aug-menter les revenus des pasteurs et agro pasteurs.A Koury et à Kayes, les équipes de mission ont ren-contré les services techniques partenaires impliqués dans la gestion des circuits administratifs d’exporta-tion du bétail: la Direction régionale des Productions et industries animales ( DRPIA), la Direction régio-nale des services vétérinaires (DRSV), la Direction régionale du commerce de la concurrence et de la consommation(DRCCC), les Directions régionales de la douane, de la police, de la gendarmerie, la

chambre régionale d’agriculture (CRA), la fédération bétail viande du Mali (FEBEVIM), les acteurs des marchés de bétail concernés? notamment les comités de gestion des marchés, les organisations de pasteurs et agro-pasteurs, les commerçants, les transporteurs, col-lectivités territoriales.Les informations partagées au cours de ces rencontres ont porté essentiellement sur la définition des centres de services, leur statut, leur mécanisme de fonctionnement, leur mode de gestion, leur avantage et leur impact atten-du sur la facilitation du commerce du bétail. L’objectif de ces rencontres est de susciter l’adhésion des acteurs à la mise en place des centres de services.A l’issue des missions une feuille de route à été établie pour les prochaines étapes du processus de mise en

place des centres.

VIE DU PRAPS

Informer et sensibiliser des acteurs de la filière bétail viandeUNITES NATIONALES DE COORDINATION -MALI

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Le Mali comme tous les pays du Sahel est confronté à des crises récurrentes, en particulier dans le domaine du pastoralisme. Les réponses à ces crises souffrent parfois d’un manque de prépara-tion et de coordination. En effet, les équipes en charge des opérations d’ur-gence et de réhabilitation ne sont pas toujours familières avec les outils permettant de bien analyser la situation et d’identifier les interventions en matière d’élevage, en toute connaissance de cause. Or, comme l’indiquent les Normes et Directives pour l’Aide d’Urgence à l’ Elevage (LEGS), il est de plus en plus exigé que les interventions en situation d’urgence tiennent compte des moyens de subsistance des populations sinistrées. Cela facilite non seulement le relèvement immédiat des populations tou-chées par une situation d’urgence ; mais aussi peut ac-croître la résilience de ces populations à long terme et réduire leur vulnérabilité aux catastrophes et aux chocs futurs. Des actions plus importantes pour protéger les moyens de subsistance sont donc à conduire avant les

catastrophes à travers une bonne préparation.Pour renforcer les capacités des services et des Organi-sations pastorales du Mali par un noyau de formateurs, un plan de formations LEGS a été élaboré en 2016 en partenariat avec Vétérinaires Sans Frontières Belgique (VSF-B). C’est dans ce contexte que le PRAPS-Mali, à travers sa Composante IV, ’’gestion des crises pasto-rales’’ mettant en œuvre ce plan de formation, a organi-sé trois sessions de formation en 2016 pour renforcer les capacités des services nationaux et régionaux du Sys-tème d’Alerte Précoce (SAP), des Directions Nationales et Régionales des services de l’élevage du Mali (DRPIA, DRSV), des membres des organisations pastorales lo-cales (APESS, RBM, FEBEVIM), certaines ONG interve-nant dans le pastoralisme. Cette tendance s’est poursui-vie en 2017 avec 2 sessions en partenariat avec VSF-B

et ensuite la formation des formateurs LEGS tenue à Ba-mako du 11 au 16 décembre 2017 en collaboration/parte-nariat avec la coordination régionale du PRAPS-CILSS. La formation avait comme objectifs entre autres de : (i)

renforcer les capacités d’un noyau 15 formateurs pour pouvoir toucher des acteurs du pastoralisme, de préven-tion et gestion des crises pastorales ; (ii) renforcer les capacités des membres de la commission pastorale en prévention et gestion des crises pastorales et les capaci-tés des ONG intervenant dans le pastoralisme pour contri-buer à sauver des vies et des moyens de subsistance au sein des communautés d’éleveurs touchées par une ca-tastrophe, et augmenter aussi la résilience des agropas-teurs et pasteurs. Dix-sept personnes représentant des services nationaux et régionaux du Système d’Alerte Précoce (SAP), des Di-rections Nationales et Régionales des services de l’éle-vage du Mali (DRPIA, DRSV), des membres des orga-nisations pastorales locales (APESS, RBM, FEBEVIM), certaines ONG intervenant dans le pastoralisme ont pris part à cette formation.Divers thèmes aussi pertinents et aussi variés les uns que les autres ont été traités lors de cette formation par d’imminents consultants spécialisés en la matière. C’est ainsi que pendant 6 jours les parti-cipants ont appris les quatre principales étapes d’une in-vention LEGS à savoir ; l’évaluation initiale, l’identification de la réponse, l’analyse des interventions techniques, le suivi-évaluation et ont traité des exercices pratiques de conduite d’une session de formation LEGS, toutes choses qui leur permettront à leur tour de former d’autres agents de terrain et responsables communaux à décrire et ap-pliquer l’approche LEGS, à identifier les interventions ap-propriées en matière d’élevage basées sur les moyens de subsistance en situation d’urgence, à concevoir et à déployer des interventions conformément aux normes et directives LEGS.

VIE DU PRAPS

Formation des formateurs sur les normes et directives pour l’aide d’urgence à l’Elevage (LEGS)

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

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Fatimetou Mint Mohamed : «Cette formation m’a per-mis d’utiliser WhatsApp (…) dans un but plus pratique et opérationnel»Présidente d’une coopérative active dans le domaine de l’Élevage, Fatimetou Mint Mohamed, 42 ans, habite à Bouteydouma, au PK 69 sur la route de Rosso-Nouakchott (commune de M’Balal, dans la moughataa de Keur Ma-cène). Elle a participé, début octobre 2017, à une forma-tion initiée par le PRAPS Mauritanie pour faire connaître aux membres des organisations pastorales et à d’autres partenaires, l’importance des Réseaux/médias sociaux, leur fonctionnement, leurs usages et leur impact dans la communication globale du projet.

Une participante recevant son Kit« Cette formation m’a permis d’utiliser WhatsApp autre-ment. Avant j’utilisais ce réseau pour papoter et échan-ger des photos et des sons avec mon entourage ou des amis. Mais depuis que j’ai suivi la formation organisée par le PRAPS, je l’utilise dans un but plus pratique et opéra-tionnel» dit-t-elle en substance. Avant d’ajouter : « Depuis quatre ans je possède un certain nombre de chèvres. Cette année, quatre d’entre elles ont mis bas en fin de ges-tation et avorté. Cela ne s’est jamais produit auparavant. J’ai fait partager récemment l’une photo de l’animal mort né dans le groupe, et j’ai posé 2 questions au Dr. Abou N’-Diath, inspecteur de l’Élevage de cette moughattaa sur les causes de cela et les moyens de prévenir cette anomalie. Il m’a répondu qu’il passera dans notre campement. J’at-tends avec impatience», déclare-t-elle dans un posting en arabe publié dans le groupe.

Mohamed Gemal, 33 ans est animateur local du Groupe-ment national des associations de coopératives sylvoagro-pastorales (GNAP) dans la wilaya du Trarza.

Lui, a un usage beaucoup plus « expert » que Fatimetou dans les médias/réseaux sociaux. Le GNAP fait en effet partie des rares organisations socioprofessionnelles d’éle-veurs à avoir lancé en juin 2016 un groupe de discus-sions sur WhatsApp qui compte pour l’heure dans l’Unité écopastorale Trarza 23 membres issus des 25 commu-nes de cette wilaya « l’idée est d’agrandir progressivement le groupe par l’identification et l’intégration de nouveaux éleveurs membres dans notre groupe »Un groupe WhatsApp formel pour les OSP locales d’éleveurs et les Services de l’Élevage

À l’issue de la formation par le PRAPS Mauritanie, Fa-timetou et Mohamed ont été dotés de Smartphones par le PRAPS. Ils ont été également choisis pour être «Points focaux communication», et font partie des six administra-teurs du premier groupe WhatsApp formel (« Raawi 06 »), créé en synergie avec les OSP locales d’éleveurs et les

services de l’Élevage dans cette Unité écopastorale. L’objectif de ce groupe WhatsApp axé sur la thématique du pastoralisme, de l’élevage et des filières affiliées est de permettre à ces membres de publier en arabe, en français et dans les langues nationales, partager et/ou diffuser des contenus de qualité (textes, vidéos, images, etc.) en lien avec cette thématique dans l’UEP du Trarza ». Le groupe a été aussi créé en vue de l’amélioration de la communi-cation entre les différents acteurs et partenaires de mise en œuvre du PRAPS Mauritanie. Le groupe compte aujourd’hui une dizaine de membres et ambitionne de s’agrandir pour intégrer en son sein davan-tage d’éleveurs, leurs familles et proches. Pour ce faire, M. N’Dekssad Sèye, Chef du service l’Élevage à la Coor-dination régionale du PRAPS dans cette wilaya, qui fait également partie du « Groupe Raawi 06 », à son idée pour élargir le nombre de ses membres : « Il faut y intégrer les collecteurs de lait. Chaque jour par exemple, un collecteur de l’Unité industrielle laitière Watania est en contact avec plus de 800 éleveurs. Si l’on intègre dans ce groupe les collecteurs des trois centrales unités industrielles laitières privées en Mauritanie on aura réussi à toucher, informer et intégrer dans notre Groupe WhatsApp plus de 3000 éle-veurs et leur entourage».

VIE DU PRAPS

LES RÉSEAUX/MÉDIAS SOCIAUX DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PRAPS MAURITANIE

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M. Hamada Ould Khattra, Hakem de Boutilimit : «Le véhicule fourni par le PRAPS Maurita-nie rend de multiples services à l’Inspection d’Élevage de Boutilimit»

La mise en œuvre de la Convention de partena-riat entre le Projet Régional d’Appui au Pastora-lisme au Sahel pour la Mauritanie (PRAPS-MR) et la Direction des services vétérinaires (DSV) a permis aujourd’hui à sept (7) Délégations régio-nales du Ministère de l’Élevage et à certaines de leurs Inspections dans les moughataas d’acqué-rir des véhicules 4x4 flambant neufs. L’Inspection dudit Ministère à Boutilimit (Wilaya du Trarza) fi-gure parmi les «heureux récipiendaires» de ces véhicules...

« Le véhicule fourni par le PRAPS Mauritanie

rend de multiples services à l’Inspection d’Éle-vage de Boutilimit », nous déclare d’emblée le Hakem de cette moughattaa, M. Hamada Ould Khattra. Avant d’ajouter : « Depuis que le véhi-cule a commencé à sillonner régulièrement les localités de notre moughataa, les éleveurs sont plus enclins à faire vacciner leurs animaux, du fait essentiellement que la sensibilisation et la communication de proximité avec eux sont facili-tées.»M.Racine Ly, Inspecteur d’Élevage de cette moughataa est du même avis : «Le fait d’avoir à notre disposition ce véhicule a été l’état de grâce pour les éleveurs. Il nous permet par exemple d’aller vers des localités situées à Ajar, à l’ouest de la moughattaa, qui sont réputées difficiles d’accès, et où il y a de fortes concentrations d’animaux ».

VIE DU PRAPS

LE PRAPS MAURITANIE ET LES SERVICES TECHNIQUES POUR DES SOINS DE PROXIMITE

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Abdallahi Ould Sidimou, éleveur : «Il y avait annuellement une assez forte mortalité parmi les petits ruminants mais curieusement cette année nous avions constaté une mortalité en baisse ».

Située à 88 km de Boutilimit, El Akrich est une localité abritant une petite communauté pasto-rale. Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel pour la Mauritanie (PRAPS-MR) y a ré-cemment implanté un forage, qui sera bientôt fonctionnel. La plupart des éleveurs de cette communauté a également bénéficié cette année de la campagne de vaccination contre la PPCB et la PPPR. Abdallahi Ould Sidimou, 30 ans, en fait partie.Abdallahi vit avec sa mère et ses deux frères aux alentours d’El Akrich. Cinq autres ménages ont choisi d’y fixer leurs tentes. Sa famille a été long-temps réfractaire à la vaccination de son chep-tel. Mais, cette année, elle a tenu à les vacciner. C’est un choix volontaire. Et Abdallahi semble plutôt réjoui du résultat : «Il y avait annuelle-ment une assez forte mortalité parmi les petits ruminants mais curieusement cette année nous avions constaté une mortalité en baisse ».Le long séjour (Novembre à décembre 2017) de Moctar Salem Ould Sidiya, l’auxiliaire vétérinaire de l’Inspection d’Élevage de Boutilimit, au sein de cette communauté a-t-il permis de convaincre jusqu’ici les ménages les plus réticents à la vaccination dans cette localité? Par ailleurs,

cette localité a bénéficié en février 2018 de la campagne spécifique de sensibilisation contre la PPR conduite par le PRAPS et la DSV. Le lien entre les séances de sensibilisation que celui-ci a tenu et ce passage à l’acte n’est pas encore établi. D’autant plus que, Ahmedou Ould Ba-car, un autre chef de ménage, qui vit également au sein de cette même communauté pastorale à El Akrich (sa tente étant située à 1200 mètres environ de celle d’Abdallahi) semble avoir été moins sensible au discours de l’Inspecteur d’Éle-vage et de l’auxiliaire vétérinaire. Et la consé-quence ne s’est pas faite attendre. Il a vu cette année un foyer de peste des petits ruminants se déclarer au sein de son cheptel de petits rumi-nants : « j’avais une centaine de moutons et j’ai perdu plus de la moitié. Je les ai enterrés sous les arbres que vous voyez là-bas », dit-il.

VIE DU PRAPS

Campagne nationale de vaccination des petits ruminants: Arrêt à El Akrich

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Hakem de Barkéol, Wilaya de l’Assaba : « Je ne pensais pas qu’il existait un décret d’ap-plication du Code pastoral avant cette réu-nion organisée par le PRAPS Mauritanie ».

La Composante « Amélioration de la Gestion des res-sources naturelles (GRN) du PRAPS Mauritanie a enta-mé le 03 janvier der-nier une première phase de réunions de vulgarisation et de diffusion du Code pastoral (et de son décret d’application) auprès des autori-

tés régionales et des élus locaux.En Mauritanie, il existe un ensemble de textes lé-gislatifs et règlementaires régissant la gestion des ressources naturelles (GRN) pour lesquels la plupart des acteurs sont encore peu et/ou mal informés et sensibilisés de leur existence, de leur importance et des implications éventuelles de leur mise en vigueur. Le Code pastoral et son décret d’application figurent parmi ces textes. À cet effet, la Composante « Amélioration de la Gestion des ressources naturelles » du PRAPS Mauritanie a initié cette activité de partage, de vulgarisation et de diffusion de ce code pastoral et de son décret d’application dans la zone d’in-tervention du projet. « Cette vulgarisation revêt une importance ca-pitale dans la transmission de l’information et l’amélioration des connaissances des autorités et des élus locaux », estime M. Fall Abdoullahi, responsable de la C2 du PRAPS-MR.Les acteurs ciblés par cette première phase de réunions de vulgarisation et de diffusion sont les autorités régionales (Walis, Hakems et chefs

d’arrondissements) et les élus locaux (Maires) des wilayas du Brakna, de l’Assaba, du Hodh El Gharbi, du Hodh El Chargui, du Guidimakha, du Gorgol et du Trarza. À l’issue de celle-ci,sept (7) walis, trente-trois (33) hakem dix-huit (18) chefs d’arrondissements, vingt-neuf (29) maires et sept (7) Délégués régionaux du Ministère de l’Élevage ont été sensibilisés sur l’importance de ce Code et de son décret d’application, et ce, à travers une courte présentation faite par le Responsable de la Composante 2 du PRAPS Mauritanie. celle-ci a été suivie de discussions et de commentaires sur certains passages et articles de ce Code dont un lot de 400 brochures, nouvellement édi-tés par le PRAPS Mauritanie et le Ministère de l’Élevage, leurs avaient été remis. Une autre phase de vulgarisation de ce Code est programmée dans les mois à venir. Elle ciblera particulièrement les organisations socioprofes-sionnelles d’éleveurs et les communautés pasto-rales.

VIE DU PRAPS

Vulgarisation et diffusion du Code pastoral par le PRAPS Mauritanie

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ILS ONT DIT: .....« Je ne pensais pas qu’il existait un décret d’application du Code pastoral avant cette réunion organisée par le PRAPS Mauritanie » (Hakem de Barkéol, wilaya de l’Assaba.

Hakem de Kankossa : « Le PRAPS doit impliquer tous les secteurs de déve-loppement, et particulière-ment l’agriculture, l’envi-ronnement et l’hydraulique »

Maire de Kiffa: « Pour nous le Code pastoral est important et sa mise en œuvre essentielle pour une gestion plus efficiente de nos ressources pastorales ».

Maire de Kobeni: « La gestion des fourrières telles que définie dans le code pastoral va à l’en-

contre des communes» « L’Autorité administrative doit appliquer certains articles du Code, c’est im-portant pour une gestion durable des ressources pastorales » « L’État doit veiller à toute tentative d’appropriation des espaces pastoraux par des particuliers ».

Wali du Hodh El Gharbi: « Nous recomman-dons l’organisation d’une réunion plus élargie sur la loi/code pastoral avec la participation de tous les secteurs impliqués dans l’Élevage ».

Hakem d’Aïoun: « Enclencher une large sensi-bilisation sur la compréhension du Code au pro-fit des autorités et pour les pasteurs et agropas-teurs (…) les éleveurs ont besoin de transhumer mais rencontrent des contraintes et des tracas-series majeures sur leur chemin ».

Chef d’arrondissement de Touil : « Je déplore l’ancienneté de ce Code pastoral qui date de plus de 13 ans. A ce jour aucun amendement n’a été apporté à ce document (…) certains articles sont ambigus et me semblent inadaptés au contexte actuel de certaines zones pastorales du pays ». Wali du Guidimakha: « Je ferai personnelle-ment de ce Code pastoral un document de che-vet ». Hakem de Ould Yengé: « La sensibilisation doit être l’apanage de tous ». « La loi est faite pour être appliquée » Chef d’arrondissement de Khabou: « Il faut ap-pliquer l’arrêté fixant la date des récoltes au 31 mars de chaque année ».

VIE DU PRAPS

Vulgarisation et diffusion du Code pastoral par le PRAPS Mauritanie

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Le Conseiller technique du Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Mahamadou Saley, a procédé, le mer-credi 1er novembre 2017, au lancement de la 5ème mission conjointe gouvernement-Banque Mondiale d’Appui à la mise en œuvre du Projet Régional d’Ap-pui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS). La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du chargé de Projet à la Banque mondiale, M Soulémane Fofana, du Coordonnateur du PRAPS, ainsi que les acteurs in-tervenant dans le domaine du pastoralisme au Niger.

Durant dix jours, les membres de la 5ème mission conjointe gouvernement-Banque Mondiale d’Appui à la mise en œuvre du PRAPS ont entre autres examiné le niveau de mise en œuvre du plan d’action depuis la der-nière mission d’appui ; passer en revue l’état d’avance-ment des activités prévues dans le programme de travail et du budget 2017 et du plan de passation des Marchés de la même année ; appuyer l’équipe de coordination du projet dans l’élaboration du PTBA 2018 ; procéder à la supervision fiduciaire du crédit IDA N°5651-NE ; faire le point du programme d’urgence pastorale et des micro-projets mis en œuvre en 2017 ; s’assurer de la prise en compte et du respect des mesures de sauvegardes en-vironnementales et sociales ; et convenir entre les deux parties d’un plan d’action et d’une feuille de route pour les six prochains mois. Dans son intervention à cette occasion, le Conseiller tech-nique du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Ma-hamadou Saley a d’abord indiqué qu’après deux ans de mise en œuvre, force est de constater que « le PRAPS Ni-ger a été au cœur de toutes les urgences nées des crises pastorales de ces dernières années, au cœur des iné-galités et des disparités révoltantes entre nos régions, au cœur des crises sécuritaires ; mais il est aussi au cœur

de tout ce que, les communautés pastorales dans leur di-versité ethnique recèlent de forces, de suggestions, d’in-finies capacités de faire, de produire, de créer, d’innover et d’inventer ». Selon lui, le PRAPS est un projet essentiel pour le Niger du fait qu’il contribue de manière efficace à la mise en œuvre du Plan d’Action 2016-2020 de l’Initia-tive ‘’3N’’ avec come objectif « Faim zéro en 2020 ». Le Conseiller technique du Ministre a noté que des ré-sultats probants ont été réalisés par le PRAPS notam-ment l’amélioration de la couverture vaccinale de la PPR par rapport à la campagne précédente ( qui est passée de 30,25 à 55%), l’appropriation des activités du pro-jet par les Organisations Paysannes (organisation des fora de sensibilisation sur diverses thématiques en lien avec les objectifs du PRAPS), l’obtention d’un accord pour la sécurisation de la transhumance transfrontalière entre le Niger et le Nigéria (région de Maradi et Etat de Katsina), le démarrage du processus de réalisation des infrastructures pastorales avec l’obtention des pre-miers accords sociaux sur les stations de pompage pas-torales pour les pasteurs des zones de conflits (nord Tillabéry) et le fort engagement de l’Etat à accompagner le PRAPS dans cette lancée ; la validation du guide méthodologique sur les accords sociaux, la réalisation des ouvrages mécaniques CES/DRS pour l’aménage-ment de 2.366 ha d’aires de pâturage et de protection de 38.000 ha de pâturage contre les feux de brousse, la réponse à la crise pastorale 2017 avec des actions de cash for work ayant touché plus de 20.000 pasteurs vic-times, la production et le partage de divers documents de communication sur le projet et le pastoralisme, etc.

VIE DU PRAPS

5ème mission conjointe gouvernement du Niger-Banque Mondiale UNITES NATIONALES DE COORDINATION -NIGER

Passage en revue de l’état d’avancement des activités du Projet et mission de terrain

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Auparavant, le Chef de projet à la Banque Mondiale M. Soulémane Fofana, a salué des initiatives et réalisations opérées par le PRAPS au Niger. En outre, il a confié qu’avec l’exemple donné par le Niger, un programme de vaccination est en cours. Et c’est le Niger qui a ouvert la voie aux autres pays concernés par le PRAPS. Il a aussi rappelé que le Niger a lancé les premières activités de terrain avec les premiers microprojets dans le cadre du programme d’urgence pastorale, et cela a eu lieu seule-ment au Niger.

Pour sa part, le Coordonnateur national du PRAPS, M. Fodé Camara, a rappelé que ce projet financé par la Banque Mondiale, d’une durée de six ans est conjointe-ment mis en œuvre dans six pays à savoir le Niger, le Sé-négal, le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Tchad. Avec le lancement de la 5ème mission d’Appui à la mise en œuvre du PRAPS, dit-il, l’opérationnalisation du projet est une réalité ajoutant que toutes les régions du Niger vivent déjà au rythme de la mise en œuvre des activités du PRAPS dans une parfaite symbiose. Les réalisations du projet dans la région de Maradi visitéesApres deux jours de travaux au niveau central, les membres de la mission conjointe se sont déplacés sur le terrain dans la région de Maradi. Les membres de l’équipe conjointe dont la coordinatrice régionale de PRAPS, Mme Maty Ba-Diao du CILSS et le chargé de projet à la Banque mondiale ont d’abord rendu

une visite de courtoisie au gouverneur de Maradi avant d’assister à une réunion de concertation sur l’accord cadre de partenariat sur la transhumance apaisée entre l’Etat de Katsina au Nigeria et la région de Maradi au Niger. Puis, la délégation s’est rendu dans le département de Guidan Roumdji ou le PRAPS Niger exécute des travaux de ré-cupération de 50 hectares de terres dégradées au niveau de village de Katakaou.Au deuxième jour de la visite terrain, les membres de la mission ont visité le site Tapki Marké dans la commune de Sarkin Yamma dans le département de Madarounfa. Ici, le PRAPS Niger met en œuvre un microprojet de récu-pération d’une aire de pâturage. Aussi, la mission a visité en compagnie du gouverneur de la région de Maradi, le

magasin de stockage d’aliment bétail et le marché à bétail de Maradi avant de rencontrer les responsables de l’As-sociation nigérien pour la redynamisation de l’élevage au Niger, AREN. Il faut noter qu’AREN Maradi a conduit un processus ayant abouti à la signature d’un accord-cadre sur la transhumance apaisé entre l’Etat de Katsina au Ni-geria et la région de Maradi au Niger.

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5ème mission conjointe gouvernement du Niger-Banque mondiale UNITES NATIONALES DE COORDINATION -NIGER

Passage en revue de l’état d’avancement des activités du Projet et mission de terrain

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Une délégation sénégalaise composée d’une tren-taine d’éleveurs, conduite par Mme Aminata Mbengue Ndiaye,Ministre de l’Elevage et des Productions ani-males (MEPA), s’est rendue au Brésil (Etat de Minas Gerais) du 27 octobre au 06 novembre 2017, à l’invi-tation de la Société AgroExport, une multinationale. commercialisant des animaux vivants, du sperme, des embryons et des équipements pour l’agro-in-dustrie à travers le monde entier dans le respect des normes sanitaires établies par l’OIE.Le voyage d’échanges des éleveurs sénégalais pour dé-couvrir les énormes potentialités de l’élevage brésilien a été effectif grâce à l’invitation de AgroExport. Le PRAPS Sénégal a participé à cette activité à travers son départe-ment de Communication.

Uberaba, ville d’accueil de la délégation est l’une des grandes villes de l’Etat de Minas Gerais et est la capitale du Zébu brésilien. C’est là que se déroulent régulière-ment les grandes expositions internationales sous l’égide d’AgroExport et de l’Association des éleveurs brésiliens du zébu (ABCZ).Le Zébu SENEPOL fort apprécié par les membres de la délagtion sénégalaise est le produit d’un croisement, aux Îles britanniques, d’un bovin des îles Caraïbes dénommé Red Pol et du Ndama du Sénégal. d’où le nom de SENE-POL. Cette race de bovins a été introduit au Brésil en l’an 2000. Il a remporté beaucoup de succès, si bien qu’en 2002 déjà, 220 éleveurs l’ont adopté. Il a été créé, du

coup, l’Associaçao Brasileira dos Criadores de Bovinos Senepol (ABCB-SENEPOL). Entre 2009 et 2014, les sujets SENEPOL ont connu une croissance de plus de 300%. Les caractéristiques qui font son succès reposent sur sa docilité, sa rusticité, sa ré-sistance aux maladies, sa prolicité et sa productivité en viande. Pour marquer la contribution du Sénégal à la gé-nétique mondiale, le Ministre de l’Elevage et des Produc-tions animales a tenu à hisser le drapeau de notre pays dans cette ferme. Un geste que son propriétaire a beau-coup apprécié.Au total, en plus de la rencontre avec l’Association bré-silienne des éleveurs de zébus (ABCZ), la délégation a visité cinq grandes fermes (Santa Marta, Sao Sebastiao, Mineira, Sao Geraldo, SENEPOL), deux fermes familia-les (Teranga Wander, Nova California), trois institutions de recherches en génétique (Alta GENETICS, Université UNIUBE, ABC-PECPLAN), une usine de fromagerie (Lai-terie SCALA) et une fromagerie familiale (Nova Califor-nia).

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A LA DECOUVERTE DE L’ELEVAGE BRESILIEN

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Quelques leçons apprises

- l’élevage brésilien repose sur la maîtrise de l’eau.- l’amélioration génétique procure des rendements importants en lait et viande.- la culture fourragère et l’ensilage sont déterminants pour la nourriture des animaux.- la similitude des climats entre le Brésil et le Sénégal en fait des partenaires naturels.- l’organisation des éleveurs brésiliens repose sur une structure unique démocratiquement élue (ABCZ, - l’élevage brésilien repose sur une recherche géné-tique très poussée qui doit inspirer le Sénégal à re-lancer le CNAG de Dahra et le CRZ de Kolda.- l’existence d’un système d’élevage semi-extensif que les éleveurs sénégalais transhumants devraient méditer à la faveur de la culture fourragère et de la maîtrise de l’eau.- le professionnalisme et la séparation des tâches fait du Brésil une terre qui développe, diversifie et le Brésil compte d’abord sur son marché intérieur pour booster sa production de viande et de lait, mais reste en permanence à l’affût de nouveaux marchés ex-térieurs pour bonifier son offre de produits carnés et d’animaux sur pieds.- l’entreprenariat rural basé sur l’élevage de zébus et des métiers pastoraux ne cesse de prendre de l’am-pleur. Il repose sur une professionnalisation et une spécialisation progressives.

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DECOUVERTE DE L’ELEVAGE BRESILIEN

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Warkéré est un charmant village tricentenaire, situé à 50 km en-viron de Kongheul, le chef lieu du Département et siège de l’An-tenne Sud du PRAPS Sénégal. Warkéré a changé de nom pour devenir Médina Salaam, (Cité de la Paix). En réalité, bien que fiers de leur village et imbu d’amour propre, à Médina Salaam, on ne doute pas que les contraintes liées à l’eau entravent la marche vers le développement. Le seul puits du village a une profondeur de 60 mètres. Il faut deux à trois ânes pour tirer l’eau grâce à une corde liée à un seau en caoutchouc, à raison d’un seau de 05 litres toutes les 07 minutes. Et en dehors de l’hi-vernage où l’eau de pluie sert d’alternative pour l’alimentation des animaux et des hommes, les habitants de Médina Salaam souffrent jusque dans leurs champs de la pénurie d’eau

C’est pourquoi la mission d’appui de la Banque mondiale pour la mise en œuvre du PRAPS qui a séjourné au Sénégal du 13 au 22 novembre a été accueillie en sauveur par les femmes.

En clair, les femmes du village ont décliné leurs doléances en trois priorités : l’eau, l’eau, l’eau. Elles ont été informées que leur village a été retenu par le PRAPS Sénégal pour abriter un forage neuf complet, équipé de château d’eau, d’abreuvoirs, de réseau d’adduction et de bornes fontaines. Le marché a été attri-bué pour les 07 forages neufs et les 03 à réhabiliter dans la zone sud (régions de Kaffrine et Tambacounda).

Au total, le PRAPS prévoit de construire 15 forages neufs com-plets et d’en réhabiliter 05 autres dans les huit départements couverts par le projet. Toutefois, même si Médina Salaam de-vrait inaugurer son forage en 2018, pour les femmes, le délai ressemble à une éternité. Elles sont d’autant plus impatientes, qu’elles ont goûté aux délices des nombreux avantages liés à la

maîtrise de l’eau. Grâce au partenariat qui lit le PRAPS à l’ins-pection des Eaux et Forêts, les femmes disposent d’une pépi-nière et d’un jardin maraîcher d’un demi hectare qui a permis d’améliorer fortement la situation nutritionnelle des villageois avec la disponibilité de plusieurs légumes. Là encore, c’est le manque d’eau qui constitue le frein principal à la promotion de l’alimentation familiale.

L’arrivée du forage permettra donc d’élargir l’éventail alimentaire du village. Un périmètre de mise en défens pour régénérer les

ressources naturelles soumises à rude épreuve par les agres-sions du temps, du bétail et des hommes, devrait fructifier les produits forestiers de cueillette et les potentialités fourragères. Plusieurs variétés de plantes et d’arbres utiles qui avaient dispa-ru de l’écosystème local, ont été réintroduits. Le projet a identifié 557 ha de mise en défens au niveau de six unités pastorales en rapport avec les Inspections régionales des Eaux et Forêts (IREF). Des plans de gestion et des conventions locales rela-tives à la gestion de ces mises en défens ont été élaborés. Une étude a démarré pour l’ouverture de 800 km et l’entretien de 900 km de pare-feu pour accentuer la lutte contre les feux de brousse. Les fruits des mises en défens sont attendus dans le moyen terme.

La première visite de terrain de la mission d’appui dans les dé-partements de Koungheul et de Koumpentoum le 15 novembre, 2017

a été marquée par une rencontre avec les organisations profes-sionnelles d’éleveurs (OPE) et la participation à une séance de vaccination.

VIE DU PRAPS

A Warkéré, le PRAPS s’allie aux femmes pour lever la contrainte eau

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -SENEGAL Mission d’appui de la Banque mondiale

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A Ida Mouride, la mission d’appui de la Banque mondiale a pu apprécié sur place la contribution du PRAPS à la campagne de vaccination. En plus des blouses et des bottes pour habiller les vaccinateurs à l’effigie du PRAPS, le projet s’est investi sur toute la chaîne de la campagne de vaccination dans les cinq régions ciblées. Il prend en charge notamment l’Enquête T0 sur la PPCB pour l’établissement de la situation de référence, le mandat sa-nitaire et tout le matériel de vaccination et de surveillance épi-démiologique des maladies animales. Le Plan de surveillance recommandé par la mission de supervision est lancé.

C’est ainsi que 12 véhicules, 18 motos, du matériel informatique et du matériel de froid pour la vaccination (70 réfrigérateurs dont 50 électriques et 20 mixtes gaz et électriques, 300 glacières et une chambre froide de 20 m3) ont été livrés aux directions techniques du ministère de l’élevage impliquées dans la mise en œuvre du PRAPS et aux services déconcentrés du ministère situés dans la zone du projet.

L’appui du PRAPS consiste aussi en l’acquisition de matériel d’intervention et vaccins contre la PPCB (1 200 000 doses), la PPR et la FVR. Le Plan de contrôle des médicaments vétéri-naires en cours de préparation. La Convention de partenariat avec l’EISMV pour l’analyse des échantillons de médicaments prélevés est signée. au cours de l’année 2018, la fourniture d’un système intégré de lyophilisation pour la production de vaccins à l’ISRA Productions, sera effective. L’avance de démarrage de 30% (420 millions de FCFA) de l’équipement aest effective Le PRAPS appuie également la campagne de vaccination par la communication avec l’organisation de CRD spéciaux sur la vaccination et la sensibilisation à travers un réseau de radios

locales partenaires.

A Koumpentoum, en plus d’une visite de courtoisie au niveau de la préfecture pour partager les objectifs de la mission du PRAPS, la supervision a rencontré les OPE pour discuter du couloir de transhumance porté par le projet. L’étude d’identification, de né-gociation avec les personnes affectées et de libération du tracé du couloir de transhumance Payar-Kahène a été réalisée. Les investigations sur ce tronçon de 123 km allant de Koukady (nord Payar) à Ndiobène (frontière Gambie) ont permis d’appréhender l’occupation de l’espace, d’apprécier les conflits, de répertorier les modalités d’utilisation du couloir et des ressources. Le travail environnemental et social est en cours de finalisation. L’identifi-cation des besoins en infrastructures sur le couloir a été faite et les contraintes répertoriées. Des aires de repos ont été pré-iden-tifiées. Les accords sociaux ont été obtenus.

La question centrale est adossée à la sécurisation de la mobilité pastorale. Pour les OPE, ce couloir sera l’une des réalisations magistrales du PRAPS, une fois opérationnelle. cette infrastruc-ture va contribuer à renforcer la cohésion sociale, à instaurer la paix entre agriculteurs et pasteurs dont les conflits débouchent souvent sur des morts d’hommes.

Dix plans de gestion de dix unités pastorales (département de Koumpentoum : Kouthiaba, Sinthiou, Thiakhathie, Payar, Lou-mbi Travaux, Kahal et Ndeyar ; département de Bakel : Gabou et Béma ; département de Kanel : Fété Kodioly, Loumbol Sara) sont élaborés par le CSE (Centre de suivi écologique).Tous les documents de plan de gestion ont obtenu l’onction des mairies et l’approbation des sous-préfets. Dix nouvelles Unités pastorales (UP) ont été identifiées par le PRAPS et le CSE pour 2017. La cartographie de ces UP (occupation des sols et infrastructures sociales de base) est terminée. Le processus d’élaboration de leurs plans de gestion s’achève en 2018.

Dans le domaine de la construction, le PRAPS envisage de do-ter sa zone d’intervention de trois 03 postes d’inspection fronta-lière (PIF), 03 cabinets vétérinaires privés de proximité auxquels il faut ajouter les postes vétérinaires de Déali (Linguère) et de Ribot Escale (Koungheul) ainsi que les service départementaux de l’élevage de Matam et de Kanel.

VIE DU PRAPS

A Warkéré, le PRAPS s’allie aux femmes pour lever la contrainte eau

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Pour renforcer l’opérationnalisation du Pro-jet dans ses zones d’intervention, 10 vé-hicules ont été remis le 29 mars 2018, aux responsables des composantes et aux an-tennes régionales. Ces équipement ont pour objectifs de soutenir et renforcer les capa-cités des acteurs directement responsables des activités du projet sur le terrain.

Cet appui logistique améliore les conditions de travail pour les services techniques en contact avec les bénéficiaires du projet dans sa zone d’intervention. Cette dotation de 10 véhicules 4 X4 d’un montant de 230 710 000 F CFA a été effective grace au don de la Banque mondiale à travers le PRAPS.

Au niveau du Tchad, le PRAPS TD est l’un des projets de grande envergure sur lequel repose une attente forte des éleveurs fondés sur leurs besoins. En matière de Santé Animale trois cam-pagnes de vaccination contre la PPCB ou la PPR ont été organisées sur l’étendue du territoire avec plus de 15 millions de doses.En ce qui concerne l’aménagement, toutes les in-frastructures à réaliser ont fait l’objet d’un travail d’in-génierie sociale notamment les accords sociaux et accords parties. Ce qui permettra de concrétiser la matérialisation des 50 puits pastoraux, 40 marres, 5 stations, 12 marchés à bétails, 100 parcs de vac-

cination, 5 postes de sorties, 24 postes et secteurs vétérinaires dont le processus est déjà enclenchés.

VIE DU PRAPS

Des véhicules pour accompagner le PRAPS

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Le 9 décembre 2017, la cérémonie officielle du lancement de la campagne de vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et la peste des petits ruminants (PPR), s’est déroulée à Alguireguir, à 40 km à la sortie Est de la capitale, en présence de plusieurs éleveurs et d’acteurs du secteur de l’élevage.

En effet, le lancement de cette campagne vise à éradi-quer la PPR à travers la vaccination des animaux sur l’ensemble du territoire national et contrôler la PPCB. La Campagne 2017-2018, concerne 18 régions. 4 millions de doses de vaccin ont été déployées et l’objectif de vac-cination visé va au-delà de 3 920 000 têtes d’animaux contre la PPCB pendant 23 jours, à compter de la date de lancement. Le Tchad s’emploie à éradiquer la peste de petits ruminants dans toutes les 23 régions du pays d’ici à l’an 2025 afin de s’inscrire dans la prévision vaccinale mondiale à l’horizon 2030

En vue de couvrir les zones concernées par la vaccination, 248 agents de terrain, composés des chefs des secteurs départementaux et chefs des postes vétérinaires sont for-més sur trois modules, à savoir les notions sur la PPCB et la PPR, les stratégies de vaccination et les techniques de recouvrement. Ainsi, 69 équipes sont reparties sur les régions concernées en vue de mener la vaccination. Par-mi celles-ci, chaque équipe est constituée de 6 agents, dont un chef, un chargé d’enregistrement des animaux vaccinés et 4 vaccinateurs. L’équipe va travailler selon un check-list qui comporte un guide d’équipe, un modèle de planning, une fiche d’enregistrement des vaccinateurs et comme aide-mémoire, l’arrêté N°146 qui rend la vaccina-tion animale obligatoire au Tchad. En outre, selon les ter-mes dudit arrêté, la vaccination est payante en raison de

100 FCFA par tête d’animal pour la PPCB et 50 FCFA pour la PPR. Pour l’heure, la vaccination de la PPR s’effectue par le marquage pour arriver à vacciner au maximum les 57 millions de têtes que compte le pays.Soutenu par le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-TD) et financé par la Banque mondiale (BM), à travers le CILSS, le programme de la vaccina-tion, il faut souligner que le secteur de l’élevage au Tchad contribue substantiellement à l’économie nationale. Il re-présente 53% du PIB agricole et 18% du PIB national et constitue un capital productif estimé à près de 5.000 mil-liards de FCFA et fait vivre environ 40% de la population rurale et emploie 80% de la population active, dont plus de la moitié est composée des femmes. Ces chiffres dé-montrent que ce sous-secteur constitue un outil inévitable pour réduire la pauvreté, un instrument non négligeable pour assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire des hommes et des animaux. C’est ainsi que parmi les actions prioritaires du Ministère de l’Elevage et des Productions Animales, la santé animale est inscrite en lettre d’or.

VIE DU PRAPS

Lancement de la campagne de vaccination contre la PPCB et la PPR

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

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Sélectionnée dans le cadre du PRAPS pour la 1ère

Promotion du Master Professionnel en Pastoralisme, j’ai pu vivre une année intense riche en expériences

liées au secteur. Sur le plan du cours, les enseignants ont facilité notre intégration dans le domaine du pastoralisme; chose non aisée avant notre arrivée au Centre Régional Agrhymet. Aujourd’hui, je peux souligner avec joie que les enjeux, défis, avantages et les contraintes sont cer-nés et nous sommes outillés pour accompagner les ac-teurs au niveau national.Cette formation m’a posi-tionnée pour un avenir pro-fessionnel que j’envisage ambitieux et réussi. Une des

leçons que je tire, avec les connaissances acquises, j’ai appris à mieux défendre la cause des femmes vulnérables en zone pastorale et agropastorale. Pour mon mémoire de fin de cycle mon thème a porté sur ‘‘ La Capacité de résilience des pasteurs et agro-pas-teurs face aux crises et catastrophes dans le bas-sin du Lac Tchad: cas du département de N’gouri/Tchad’’. Cet intérêt se justifie par le simple fait que le département de Biltine est une zone agropastorale et de transhumance situé dans la zone sahélienne.Le sahel est fortement touché par les effets du chan-gement climatique ces dernières années. Ainsi, les hommes partent en transhumance laissant derrières eux les femmes et les enfants. les femmes sont les populations à risque et les plus vulnérables de la pla-nète. Bien que difficile, elles adoptent certaines stra-tégies pour faire face aux changements climatiques bien que ses stratégies ne soient pas toujours du-rables. L’objectif de notre étude est de contribuer à la réduction de la vulnérabilité des femmes en zone agropastorale au Tchad. Nous avons bénéficié de cette formation par l’én-tremise de nos différents pays membres du PRAPS (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) disposés à aider les institutions qui œuvrent dans ce domaine avec abnégation.Ce Master m’a offert un outil pour la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire au Sahel.

Ce combat sera mené au quotidien.Sur le plan professionnel je mettrai mes acquis au profit de tous les acteurs œuvrant dans le domaine du pastoralisme et des pasteurs et agropasteurs en particuliers pour un développement durable de ce secteur contributeur à l’économie des pays sahé-liens. Nous pourrons davantage saisir les opportuni-tés dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques pour le développement du pastoralisme au Sahel.Pour le réinvestissement de l’ensemble de la forma-tion, nous devons nous rendre disponibles pour les pasteurs, agropasteurs et les femmes vivant en zone pastorale et agropastorale à travers un accompagne-ment dans leurs activités par l’ appui-conseil et la vulgarisation. Notre formation a allié cours théoriques, voyages d’études et un stage pratique dans nos différents pays. Cette approche pédagogique est à saluer. Cependant, nous avons eu une difficulté majeure au cours de notre stage terrain, la transhumance précoce liée à la faible pluviométrie. Ceci a entraî-né de facto le le départ très précoce et de plusieurs transhumants, abandonant les femmes et les enfants dans des conditions précaires. Cette situation a ren-du difficile la collecte de données. Au nom de toute la 1ère Promotion du Master Profes-sionnel en Pastoralisme, de grand coeur, je voudrais remercier la Banque Mondiale pour le financement de cette formation à travers le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) et le CILSS qui assure sa mise en œuvre technique. Cette coalition d’institutions forme une équipe dynamique sans faille qui œuvre pour le bien être de la population pastorale sahélienne. Merci pour les sacrifices consentis afin de nous offrir une meilleure formation. Et nous venons par la même occasion vous demandé si possible de créer un réseau inter- états d’intervention des experts pastoralistes que nous sommes pour une meilleure partage d’expériences. Nous disons également mer-ci au PRAPS Tchad pour son accompagnement fi-nancier durant notre stage terrain. Nous vous disons merci et nous sommes disposés à œuvrer avec vous pour le développement du pastoralisme au Sahel en général et au Tchad en particulier.

Madjibe DANGAR, Titulaire du Master Professionnel en Pastoralisme

REGARD DES ACTEURS

‘‘ En tant que jeune femme j’ai vécu la première promotion avec beaucoup d’enthousiasme’’

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ALBUM DU PRAPS

Concertation régionale sur la situation pastorale au Sahel , 21 au 23 février 201 8, Niamey

Formation en communication en cas de crise pastorale et de conflits, 12-16 fevrier, Bamako

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ALBUM DU PRAPS

Comité Technique Régional du PRAPS, 14-15/12/2017, Cotonou- Bénin

Cérémonie de sortie de la 1ère Promotion du Master Professionnel en Patoralisme , 26/O1/2018 Niamey

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ALBUM DU PRAPS

Voyage d’échanges au PASALOUMACAF, Linguère

Colloque international sur le pastoralisme , Dakar-Sénégal, 20-24 Novembre 201 7

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24-27 avril 2018: Atelier de sensibilisation des journalistes de l’Afrique de l’Ouest sur la transhumance et le commerce de bétail, Ouagadougou

Missions d’appui et Wrap up

29 avril au 4 mai 2018: Composante Santé animale, Mauritanie

2 au 12 mai 2018: Composantes Gestion des Ressources naturelles et Facilitation de l’Accès aux marchés, Niger

7 au 13 mai 2018: Composante Gestion des crises pastorales, Sénégal

22 au 24 mai 2018: CILSS/OIE par VC

4 au 8 juin 2018 : Coordination du projet et Wrap-up, Tchad

AGENDA

Bulletin Trimestriel d’information du Projet Régional d’Ap-pui au Pastoralisme au Sahel

Boulevard Moammar El Kadafi.

03 BP 7049 Ouagadougou 03

Téléphone : +226 25 49 96 00 - Fax : +226 25 37 41 32

Site web : www.cilss.int- Courriel : [email protected]

Twitter : @cilssinfos - Facebook : systeme.cilss

DIRECTEUR DE PUBLICATION

Djimé ADOUM, PH D, Secrétaire Exécutif du CILSS

DIRECTEUR DE PUBLICATION DÉLÉGUÉE

Maty BA- DIAO, Coordonnatrice Régionale du PRAPS

DIRECTRICE DE REDACTION

Régina BANDE, Experte en Communication PRAPS-CILSS

ONT COLLABORE A CE NUMERO

Romuald SOMDA, PRAPS -Burkina Faso

Maimounatou TOURE, PRAPS- Mali

Danifaba DEWA, PRAPS- Mauritanie

Saidou DAOURA, PRAPS- Niger

Yoro SARR, Sénégal, PRAPS- Sénégal

Souleymane Abdermane, PRAPS-Tchad

Ahmadou SANKARE, PASSHA

Samuel BACYE, SNV

Régina BANDE, PRAPS-CILSS

CONSEILLER A LA REDACTION ET A L’ EDITION

Dan Koulou Abdoul Karim, Chef de l’Unité d’Appui au Management Communication-Information- do-cumentation du CILSS

ECHOS DU PRAPS

« Pour une transhumance apaisée effective et pour renforcer la cohésion sociale en vue d’une croissance économique bénéfique à tous, les droits et les devoirs de chacun des acteurs notamment les transhumants doivent être connus et vulgariser dans les différents pays. Il s’agit entre autres pour les pays de départ, de transit et d’accueil d’investir dans les campagnes d’information et de communication pour une mobilité effective des cheptels et des individus autour du pastoralisme et la mise en place des cadres de concertation locaux, nationaux et régionaux tout en respectant les réglementations communautaires ». Innoncent TOGOLA , Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche du Bénin

Parole digne d’intérêt