e visite du commissaire européen À la découverte de l ... · agenda > 11 juillet l’office...

23
Visite du commissaire européen À la découverte de l’agriculture girondine Bimensuel 2,50 e www.avenir-aquitain.com N°984 7 juillet 2017 Chambre d’agriculture Cartographie des dégâts du gel, actualité des filières et prospective internationale à l’ordre du jour de la session d’été. AG de la MSA Des services sur mesure Viticulture Premier congrès national Agriculture Un nouveau ministre p. 4 p. 20 page 5 p. 7 p. 12/13 Le commissaire européen en charge de l’agriculture, l’irlandais Phil Hogan, a rencontré les représentants de la viticulture française mais également les acteurs agricoles et viticoles du département. À l’ordre du jour, l’avenir de la PAC et le maintien des outils de compétitivité.

Upload: others

Post on 29-Jul-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Visite du commissaire européenÀ la découverte de l’agriculture girondine

Bimensuel 2,50 e www.avenir-aquitain.com N°984 7 juillet 2017

Chambre d’agriculture

Cartographie des dégâts du gel, actualité des filières et prospective internationale à l’ordre du jour de la session d’été.

AG de la MSADes services sur mesure

Viticulture Premier congrès national

AgricultureUn nouveau ministre

p. 4 p. 20

page 5

p. 7

p. 12/13

Le commissaire européen en charge de l’agriculture, l’irlandais Phil Hogan, a rencontré les représentants de la viticulture française mais également les acteurs agricoles et viticoles du département. À l’ordre du jour, l’avenir de la PAC et le maintien des outils de compétitivité.

Page 2: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Agenda

> 11 JUILLET L’o f f i c e d u To u r i s m e Libournais vous propose une sortie nature entre forêt alluviale, cultures et pâtu-rages, à la découverte de la biodiversité des «palus» de la rivière Dordogne. De 17h30 à 20h à Moulon.

05 57 51 15 04

> DU 11 JUILLET AU 29 JUILLETLes Grands Crus Musicaux, festival international de musique classique ouvri-ra sa nouvelle édition au Château d’Yquem à Sauternes le 11 juillet. Cette 15ème édition du festival se déroulera dans 8 presti-gieux châteaux, fidèles parte-naires de la manifestation : Yquem, Angelus, Pape Clément, Smith-Haut-Lafitte, Lascombes, Agassac, Couvent des Jacobins et Domaine de Chevalier. Elle accueillera de grands inter-prètes (Camille Berthollet, Julie Berthollet, Alexandre K a n t o r o w , G i o v a n n i Bellucci, Tedi Papavrami, François-Frédéric Guy, et bien d’autres).Information et réservationgrandscrusmusicaux.com

> DU 20 JUILLET AU 31 AOÛT : TOUS LES JEUDIS SOIRS

Retrouvez les Festibalades, une soirée dans un château en Blaye Côtes de Bordeaux, guidée par le vigneron à la découverte des vins. Une balade au cœur des vignes et des paysages de la région, ponctuée d’anima-tions ludiques pour toute la famille, suivies d’une visite de l’exploitation et d’une dégustation ; le tout ponc-tué par un dîner champêtre et convivial (25 e/personne et 8€e pour les enfants de 5-12 ans).Quelques dates : 20 juillet au Domaine Maison de la reine, le 27 au Château le Camplat, le 3 août au Clos de Castets…

Information et réserva-tions à l’OT de Blaye :

05 57 42 12 09 – www.boutique.vin-blaye.com

Sorties

Et aussi

Nouveau classement des Crus Artisans du Médoc : appel à candidature à partir du 15 juillet Après la validation du cahier des charges, les Crus Artisans du Médoc franchissent une nouvelle étape vers leur nouveau clas-sement : l’appel à candidature débutera le 15 juillet prochain et se clôturera le 15 septembre. Les candidats ont 61 jours pour retirer le dossier d’inscription auprès de l’organisme de contrôle Qualisud ou du syndicat et doivent le déposer dûment rempli auprès de Qualisud uniquement. En plus du dossier, une visite de l’exploitation ainsi qu’une dégustation à l’aveugle des millésimes 2012, 2014 et 2015 seront menées par un jury d’experts. Le nouveau classement étant valable pour 5 ans, les exploitations seront classées pour les millésimes 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021. Les propriétés déjà classées devront candidater à nouveau. Le dernier classement remonte à 2006 et il avait concerné 44 propriétés. La publication des résultats devrait être révélée au début de l’année 2018.

Plus d’information : qualisud.fr (documents disponibles dans colonne actualité de la page d’accueil).

FÊTE DE LA TERRE 2017 : LE LABOUR REVIENT AU CŒUR DE LA FÊTE !Pour l’édition 2017 de sa traditionnelle Fête de la Terre, les Jeunes Agriculteurs de Gironde célébreront le labour sur les terres du Pays Foyen. Depuis plusieurs dizaines d’années, ce secteur est le terreau des laboureurs en herbe, ayant formé la plupart des grands champions giron-dins. Ainsi, c’est tout natu-rellement que les Jeunes Agriculteurs de Sainte-Foy se sont proposés d’organi-ser cette 64ème édition du concours départemental de labour.Ils vous donnent rendez-vous le samedi 22 juillet dès 10h sur la commune d’Eynesse, au lieu-dit La Caminote. Vous pourrez assister au concours de labour mais aussi déguster des produits locaux cuisinés par les JA du canton pour le repas du midi. Pour les amateurs de matériels agri-coles, plusieurs construc-teurs seront présents afin

de présenter les dernières nouveautés du secteur. Enfin pour prolonger la soirée, les JA de Sainte-Foy se sont associés au comité d’organi-sation de la Fête des Lèves-et-Thoumeyragues pour vous proposer un repas sur place dès 20h.Cette année, six concur-rents vont s’affronter afin de gagner leur place à la Finale Régionale de Labour, qui se tiendra les 2 et 3 septembre en Charente-Maritime. À l’oc-casion de cette deuxième fête au niveau de la grande région Nouvelle-Aquitaine, les visiteurs pourront découvrir des démonstrations de chiens de troupeaux et de battage à l’ancienne mais aussi une mini-ferme et son marché du terroir. La soirée sera animée autour d’un repas gourmand et d’un concert.Venez nombreux soutenir les jeunes concurrents !

Le Festival des vins de Wuhan se prépare

Fort de son succès, le Festival des vins de Bordeaux et Nouvelle-Aquitaine ouvre les rencontres d’acheteurs à de nouvelles villes : Changsha (Province du Hunan) le 5 novembre et Dalian (Province du Liaoning) le 6 novembre.

1 festival et 3 actions de promotion

Tout d’abord, les Trophées

Coup de Cœur réservés aux vins médaillés du Concours de Bordeaux – Vins d’Aqui-taine (gratuit). Les vins seront dégustés par des profession-nels chinois (acheteurs, impor-tateurs, distributeurs…). La mission des jurés : désigner les Trophées Coup de Cœur 2017. Pour les lauréats, obtenir cette récompense, c’est dispo-ser d’un argument commercial

RENDEZ-VOUS La 8ème édition du Festival des Vins de Bordeaux et Nouvelle-Aquitaine se tiendra à Wuhan (Centre Chine) les 3 et 4 novembre. Les viticulteurs ont jusqu’au 28 juillet pour s’inscrire.

négociants ou coopératives aquitains de rencontrer des sociétés spécialisées dans la distribution du vin en Chine. Entre 50 et 80 professionnels sont attendus les 3 novembre à Wuhan, 5 novembre à Changsha et 6 novembre à Dalian.Enfin, la promenade des Vins de Bordeaux et Nouvelle-Aquitaine. Tous les vins parti-cipant aux Trophées Coup de Cœur et aux Tastings seront ensuite proposés à la dégus-tation auprès d’un public plus large. L’an passé plus de 1 500 personnes étaient accueillies sur la Promenade des Vins de Wuhan. Au programme égale-ment, des Master Class animés par les syndicats viticoles parte-naires. Le festival et les événe-ments associés sont organisés par la Chambre d’agriculture de la Gironde et l’Agence de l’Ali-mentation Nouvelle-Aquitaine (AANA), avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine. Attention, les inscriptions seront closes après le 28 juillet.

supplémentaire auprès d’un public d’acheteurs sensibles aux distinctions. C’est aussi l’occasion de profi-ter d’actions de promotion en France et en Chine sur les salons professionnels renom-mée tels que Vinexpo Hong Kong, Tan Jiu Hui à Chengdu… Ensuite, les Tastings Vins et Spiriteux. Organisées en colla-boration avec Business France, ces rencontres commerciales permettent aux producteurs

ContactKaren REYNE - Chargée de Communication Chambre d’Agriculture de la Gironde - 05 56 79 64 07 [email protected]

Page 3: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

> QUESTIONS À… Bernard Artigue, président de la Chambre d’agriculture de la Gironde

Trouver des solutions applicables et viables

ENTRETIEN Le président de la Chambre d’agriculture a profité de la session plénière du 3 juillet de l’assemblée agricole départementale pour faire le point sur plusieurs dossiers d’actualité.Avenir Agricole et Viticole Aquitain : Il y a un an, la Chambre d’agriculture s’engageait au côté de l’État, la Région et le CIVB dans un plan de réduction de l’utilisation des pesticides. Où en êtes-vous aujourd’hui ? Bernard Artigue : Il s’agit d’un dossier prioritaire pour notre compagnie et nous nous sommes fortement mobilisés ce printemps dans plusieurs manifestations : organisation de rencontres techniques sur le désherbage mécanique, tables rondes dans le cadre des groupes Dephy sur la ques-tion des bonnes relations avec le voisinage, participation à des réunions d’information des communes, avec les riverains et les parents d’élèves pour expliquer, rassurer et dialoguer.No u s i n te r ve n o n s d a n s le cadre de la mesure zéro herb ic ide lancée par le Conseil Départemental avec la réalisation de diagnostic des pratiques de l’exploitation et un suivi pendant 3 ans.

Par ailleurs, le plan Ecophyto 2 s’est doté d’une ambition renforcée pour la réduction des usages et des risques des produits phytosanitaires, avec le lancement d’un appel à projets dit des 30 000. Il s’agit notamment de démulti-plier le nombre d’agriculteurs engagés dans l’agroécolo-gie à bas niveaux d’intrants phytosanitaires en passant de 3 000 exploitations Dephy à 30 000 agricul teurs . La Chambre d’agriculture vient de déposer 3 projets de groupes et 4 autres projets devraient suivre au mois d’octobre. Cette action est particulièrement importante pour le succès du Plan d’Action Ecophyto et elle démontre la volonté de notre compagnie de s’impliquer dans l’animation de groupes d’agri-culteurs, sur l’enjeu des phytos.

AAVA : La révision des zones défavorisées est toujours en cours. Pouvez-vous nous en dire plus ?B. A. : Cette révision, imposée par Bruxelles, est effectivement

un sujet à gros enjeu pour notre département, notamment pour l’élevage. Au regard du projet du futur zonage, 121 communes de Gironde seraient classées en zones défavorisées simples en 2018 au lieu de 164 actuel-lement, mais il faut se rappe-ler que le premier projet de zonage excluait totalement notre département.Nous ne comprenons pas pourquoi 13 communes du Nord Gironde et 22 communes du secteur de Sainte-Foy-la-Grande sont exc lues du nouveau zonage, alors que les communes voisines, situées en Charente-Maritime et en Dordogne sont maintenues en ZDS ! Nous avons demandé au ministère de l’Agriculture de reclasser en ZDS les 35 communes exclues du nouveau dispositif, au titre de la conti-nuité territoriale.

AAVA : Et sur les zones vulnérables ?

B. A. : Nous avons appris récemment qu’un jugement du tribunal administratif

a remis en cause le classe-ment de 2012 pour les zones vulnérables du Bassin Adour-Garonne. En revanche le clas-sement 2015 qui impactait lourdement la Gironde et le secteur de l’élevage n’est pas lui remis en cause. Aussi nous continuons notre information aux agriculteurs concernés. Des réunions sont prévues en juillet pour cela. Pour les éleveurs, en particulier, il s’agit de contraintes supplémen-taires avec bien souvent de lourds investissements obli-gatoires de mises aux normes. Ces questions des zonages sont cruciales pour l’avenir de l’élevage dans notre dépar-tement. Nous allons engager une réflexion sur l’avenir de ce secteur de production en Gironde. Nous avons la chance d’avoir des atouts : espace disponible, filières de quali-té... Mais si rien n’est fait pour soutenir l’élevage, nous allons assister à une forte déprise sur certains territoires avec l’aug-mentation de friches, la ferme-ture des paysages, avec des conséquences économiques et sociales catastrophiques.

AAVA : Les Chambres d’agriculture se voient retirer leur compétence en matière de développement forestier.Quelle est votre réaction ?

B. A. : Je suis très en colère, comme l’ensemble du réseau Chambre contre le décret que Stéphane Le Foll a pris avant de quitter le ministère. En effet, ce décret qui instaure la création de services communs régionaux, nous retire toute compétence en matière de conseils, individuels ou collec-tifs, mais aussi de développe-ment forestier, ce qui est la mission première des conseil-lers forestiers des Chambres d’agriculture.De plus, le terme forêt ne figure même plus dans les services communs régionaux que nous devrions mettre en place. En outre, nos ressources fores-tières seraient ponctionnées d’une cotisation nationale de près de 200 000 euros.Nous combattons bien évidem-ment ce mauvais décret, ce qui ne nous empêchera pas de constituer un service commun au sein des Chambres d’agri-culture de Nouvelle-Aquitaine et de continuer à collaborer intelligemment avec le CRPF. Nous sommes persuadés d’ail-leurs que l’application aveugle de ce décret va à l’encontre même des intérêts du CRPF et des sylviculteurs de notre région. Au plan national, l’AP-CA a demandé au nouveau ministre de l’agriculture une réécriture du décret.

Propos recueillis parAlain Monget

03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Panorama

“ Nous allons engager une réflexion sur l’avenir de l’élevage en Gironde. Nous avons la chance d’avoir des atouts.

Une métropole plus agricolePour préserver le foncier agricole et favoriser l’installation de nouveaux exploitants, Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole a signé le 26 juin 2 conventions : l’une avec le président de la Safer Aquitaine-Atlantique Francis Massé et l’autre avec le président de la Chambre d’agriculture de la Gironde Bernard Artigue. Ce double partenariat s’inscrit dans la volonté des élus de la Métropole de conforter l’agriculture périurbaine sur leur territoire. On estime que les espaces agricoles repré-sentent près de 5 800 ha exploités et que l’activité agricole concerne un millier d’emplois directs. La convention passée avec la Safer vise à mettre en place une nouvelle stratégie foncière notam-ment un important travail de veille foncière. L’intervention de la Chambre d’agriculture se situe sur les champs de l’accompagnement (installation, circuits courts, reconquête des friches pour l’agriculture, développement des cultures vivrières, réduction de la vulnérabilité des exploitations aux inondations), mais en n’oubliant pas la nécessité de disposer d’outils collectifs d’abattage et de transformation de proximité.

Zoom sur…

Ils ont dit

“ Le chemin vers l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les pays du Sud passera par l’amplification de l’accompagnement de l’agriculture familiale. Les organisations professionnelles agricoles françaises doivent renforcer leur action car elles ont un rôle majeur à jouer dans cet accompagnement.

a déclaré Henri Bies-Péré, tout nouveau président de l’Afdi, élu le 30 juin 2017.

© M

. Fro

nzes

- SA

FER

AA

Page 4: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Stéphane Travert nouveau ministre de l’AgricultureMINISTÈRE Suite au remaniement du gouvernement après les législatives, c’est donc Stéphane Travert qui a succédé à Jacques Mézard, parti à la Cohésion des Territoires. Après un Auvergnat, c’est au tour d’un Normand d’inves-tir l’hôtel de Villeroy, rue de Varenne. Alors que Jacques Mézard, qui est resté 34 jours ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, dit qu’il ne s’at-tendait pas à son transfert vers le ministère de la Cohésion des territoires, en remplacement de Richard Ferrand, Stéphane Travert, lui, admet qu’il s’at-tendait «un petit peu» à être appelé par Emmanuel Macron, à l’occasion du remaniement du gouvernement d’Édouard Philippe. C’est grâce à un SMS du président de la République lui-même qu’il a appris sa nomi-nation. Il a été l’un des premiers socialistes à «marcher» pour Emmanuel Macron.

Député et Conseiller régional de NormandieStéphane Travert, né à Carentan et âgé de 47 ans, cadre commer-cial, est un militant PS depuis 1988. Il a gravi tous les échelons locaux jusqu’à devenir député 24 ans plus tard. Il va être appelé par Philippe Duron quand celui-ci est élu président du Conseil régional de Basse-Normandie, en 2006, pour devenir son chef de cabinet et il le suit quand Philippe Duron devient maire de Caen. En mars 2010, il est élu conseiller régional PS de Basse-Normandie. Le président Laurent Beauvais va alors lui confier la responsabilité des Affaires maritimes. En 2012, il

est élu député de la 3ème circons-cription de la Manche, puis en 2015, il est élu conseiller régio-nal de Normandie.Mais pourquoi lui en tant que ministre de l’Agriculture ? Élu sur un territoire d’agriculture et d’élevage, il connaît bien les sujets agricoles. Selon Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche, «Stéphane Travert est un député de gauche, mais c’est quelqu’un qui sait écouter et qui cherche à comprendre les sujets, commente-t-il. Il connaît bien les entreprises et a intégré les enjeux de l’agricul-ture tels que la compétitivité, le numérique ou la recherche, mais aussi la question du renfor-cement des organisations de producteurs».

«Pas un environnementaliste»C’est Xavier Lefrançois, agricul-teur centriste et membre de la FNSEA, qui préside la commis-sion «Agriculture et pêche» du conseil régional de Normandie. Il dit avoir été «agréablement surpris» de le voir nommé à la tête de l’Agriculture. «Il était très actif au sein de notre commission, il a beaucoup de connaissances sur la pêche» de par son expérience précé-dente aux Affaires maritimes du conseil régional de Basse-Normandie, «mais il a aussi des connaissances sur l’agricul-ture», confie Xavier Lefrançois. «En un temps record, il s’est fait adopter par les agricul-teurs, car il est très travailleur

et cherche des solutions à leurs problèmes», souligne Jean Bizet sénateur LR de la Manche, qui le connaît bien et considère par ailleurs qu’il «n’est pas un environnementaliste».Ses connaissances sur les dossiers de la pêche ont sans doute pesé en sa faveur pour prendre la succession de Jacques Mézard dans le gouvernement Philippe II car le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation du gouvernement Philippe récupère la pêche qui avait quitté la rue de Varenne pour aller au ministère de l’Eco-logie il y a cinq ans.

04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Politique

Un ministère «de dialogue, de concerta-tion et d’entente»Comme Jacques Mézard, Stéphane Travert est un élu qui est reconnu pour savoir discuter avec d’autres partis politiques, et voter des textes venus d’autres chapelles. «Ce ministère sera un ministère de dialogue, de concertation et d’entente. Je veillerai à ce que l’élaboration des poli-tiques publiques soit parta-gée, comprise par le plus grand nombre», a insisté Stéphane Travert lors de la passation de pouvoirs le 22 juin. Il a insisté sur «les chantiers majeurs» qu’il a à mettre en oeuvre, en particulier les États généraux de l’Alimentation «pour faire en sorte qu’enfin les producteurs puissent vivre du fruit de leur travail, que notre agriculture soit plus compétitive, innovante et que nos différents modèles agricoles ne viennent pas se confronter les uns avec les autres mais en réelle harmo-nie», ajoutant que l’agriculture française doit être «portée à l’international et au niveau européen».

N. O., M. R.

Et aussi-

Selon le rapport 2017 de l’OCDE sur les politiques agricoles, le soutien octroyé aux producteurs par les pays membres de l’organisation a représenté en moyenne 39 % de la valeur ajoutée du secteur en 2014-2017, contre 60 % environ en 1995-1997. Si l’Union Européenne et les Etats-Unis sont proches de

ce taux moyen, d’autres pays s’en écartent : c’est notam-ment le cas de la Suisse (163 %), du Japon (89 %) et de la Corée (74 %) ainsi que, dans le sens inverse, de l’Australie, du Chili et de la Nouvel le-Zélande (moins de 10 %). Dans l’UE, calcule l’OCDE, le soutien total à l’agriculture équi-valait sur la période 2014-2017 à 0,7 % du PNB. Les auteurs formulent une série de recommandations pour une «révision» des régimes en vigueur, notamment le remplacement des aides qui faussent la production et les échanges par la fourniture de services d’intérêt général et le développement d’ou-tils de gestion des risques n’excluant pas les «solutions privées».

Stéphane Travert prend la suite de Jacques Mézard à la tête du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

60 %

39 %

Évolution du soutien à l’agriculturepar les pays de l’OCDEEn % de la valeur ajoutée du secteur

2014-20171995-1997 Sour

ce :

OCDE

- Inf

ogra

phie

Réus

sir

Soutien à l’agriculture dans l’UE : 0,7 % du PNB

© C

heic

k Sa

idou

/ m

in.a

gri.f

r

Page 5: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Phil Hogan sur le terrainRENCONTRE En complément à sa participation au congrès de la Viticulture française, le commissaire européen en charge de l’agriculture Phil Hogan a rencontré sur le terrain le 6 juillet les représentants de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de la Gironde.

Il l’avoue humblement : «j’avais une mauvaise connaissance de votre région, excepté la race Blonde d’Aquitaine et la noto-riété des vins de Bordeaux, et je ne mesurais pas l’importance de l’agriculture pour la région !» Le commissaire à l’agriculture et au développement rural de la commission européenne, l’irlandais Phil Hogan, était en visite à Bordeaux les 5 et 6 juil-let derniers pour rencontrer les professionnels de la viticulture. Il a souhaité visiter une exploita-tion et a répondu à l’invitation lancée par la FDSEA et les JA, qui l’ont accueilli «sur le terrain».Cette visite s’est déroulée sur l’exploitation de Samuel Allix, à Saint-Jean d’Illac. Cette entreprise qui compte 16 sala-riés et s’étend sur 60 ha de cultures légumières (maïs, hari-cots verts, semences de colza, mais aussi des pommes de terre) dispose de son propre centre de conditionnement. Elle travaille en partenariat avec 6 autres agriculteurs locaux pour atteindre 200 ha de pommes de terre dont 5 ha en bio, avec l’objectif d’atteindre les 20 ha bio en 2018. «Cette exploitation qui va de l’avant, investit, est représentative des structures de la Haute Lande en matière de respect de l’environnement, de relations avec les indus-tries agro-alimentaires et la grande distribution» commen-tait le président de la FDSEA

Jean-Louis Dubourg, dans son panorama de l’agriculture de cette région.

Plus et mieux d’EuropePendant plus d’une heure, les professionnels ont pu interpel-ler le commissaire européen et lui faire part de leurs attentes, mais aussi de leurs inquiétudes alors que se profile en 2018 l’ouverture des négociations officielles pour préparer l’après 2020 de la PAC. «Nous voulons plus d’Europe mais surtout mieux d’Europe» déclarait Jean-Louis Dubourg plaidant pour une nécessaire harmonisation européenne des règles fiscales, sociales et environnementales, et regrettant que la France mette en place des réglementations plus dures que l’UE. En matière

d’élevage, le secrétaire général de la fédération Serge Bergeon insistait sur les distorsions de concurrence qui pèsent sur le revenu des producteurs, mais aussi sur les conséquences de l’embargo russe qui pénalisent les producteurs du sud-ouest. Et d’affirmer : «nous avons surtout besoin de stabilité, car on change trop souvent les règles. L’Europe doit être fière de ses productions et de ses agricul-teurs». Il fut également question de conditions d’élevage avec l’ouverture des marchés à l’Amé-rique du Sud et l’importation de viande. «Nous avons besoin d’une vison claire en matière de conduite de nos élevages, tant sur le plan sanitaire qu’environ-nemental» demandait Bérénice Walton.

Dans ce tour d’horizon des productions, le forestier Gilles Joachim soulignait l’impor-tance du massif des Landes de Gascogne, «un atout écono-mique et un patrimoine social et touristique». Et il formulait 3 demandes : la révision des dessertes forestières «inadap-tées» aux massifs du sud de l’Europe, le cofinancement par l’UE des assurances tempête et incendie, et la participation à un fonds de protection sur le volet phytosanitaire.

Le budget en questionLe commissaire européen s’est montré à l’écoute, recon-naissant que «les pratiques actuelles de la PAC ne tiennent pas suffisamment compte des

05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Politique

besoins des agriculteurs et de leur réelle place dans la chaîne de valeurs». Concernant la future PAC, Phil Hogan a énuméré 5 grands points qui devront être pris en compte lors des prochaines négociations : la résilience des agriculteurs face aux fluctuations des marchés et à la volatilité des prix, la dura-bilité de l’agriculture, le renou-vellement des générations, la recherche et développement et le programme de dévelop-pement rural. Par contre, la question du budget européen ciblé sur l’agriculture s’an-nonce délicate au regard des nouvelles orientations comme la défense, la sécurité et les crises migratoires. «Le Brexit a déjà un effet très néfaste avec une réduction de 12 milliards d’euros par an, sauf si les États membres décident d’augmen-ter leur participation» précisait Phil Hogan, ce qui est loin d’être gagné ! Enfin, il se félicitait de l’accord de libéralisation des échanges entre l’UE et le Japon conclu le jour même, «très avantageux pour l’agricul-ture» avec la suppression par Tokyo de ses droits de douane sur «certains fromages» et des quotas pour d’autres produits. Un compromis sur les mesures non tarifaires notamment dans le secteur des denrées alimen-taires et des boissons a été aussi entériné.

Alain Monget

Face au commissaire européen, J.L. Dubourg a déclaré : «nous voulons plus d’Europe mais surtout mieux d’Europe» plaidant pour une nécessaire harmonisation des règles fiscales, sociales et environnementales.

Jérôme Despey au contact des viticulteurs girondinsJérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA et président du Conseil Spécialisé Vin de FranceAgriMer, a rencontré les viticulteurs de la FDSEA à Galgon le 17 juin dernier. Il a été accueilli par le vice-président de la FDSEA Patrick Vasseur et le secrétaire général Serge Bergeon. Cette visite a permis d’évoquer la situation liée à l’épisode de gel, mais aussi l’ensemble des problèmes rencontrés par les viticulteurs sur les dossiers de FranceAgriMer. Des échanges qui ont permis de faire le point également sur plusieurs dossiers d’actualité : aménagement de la fiscalité, assurances climatiques, OCM viti-vinicole, plan de simplication des règles…Jérôme Despey a indiqué que FranceAgriMer s’est engagé à boucler le paiement de 100 % des dossiers de restructuration 2016 pour la mi-septembre 2017. Les viticulteurs girondins ont profité de sa présence pour évoquer des problèmes «très concrets» au niveau des dossiers : excès de contrôle, sanctions démesurées, demande de remboursement de paiement…

Le temps d’une image Et aussi-

Comptes de l’agriculture : recul de 21,9 % du résultat net par actif non salarié en 2016Tout le monde s’y attendait : les résultats économiques du secteur agricole français en 2016 sont particulièrement dégradés. C’est ce que montre l’Insee lors de la publication des chiffres devant la Commission des comptes de l’agriculture nationale le 6 juillet. Selon l’institut de la statistique, le résul-tat net par actif non salarié en 2016 est en retrait de 21,9 % par rapport à 2015. La «valeur ajoutée brute de la branche agricole» (y compris les subventions et en prenant en compte l’inflation) par actif agricole (salarié et non salarié) a baissé de 8,4 % en 2016 par rapport à 2015, selon l’Insee. Un recul très marqué, alors que ce taux était positif sur les deux dernières années : + 4,4 % en 2015 et + 7,5 % en 2014. Dans ce contexte économique difficile, très instable et surtout incertain pour l’avenir, les agriculteurs ont freiné leurs investissements. Ceux-ci atteindraient 10,2 Mrd en 2016 contre 10,8 Mrd en 2015, soit un recul de 5,6 %. L’investissement en bâtiments se redresse, tandis que celui en matériel agricole recule nettement. C’est le secteur des grandes cultures qui plonge le plus, en raison des conditions climatiques déplorables de l’an passé et d’une chute de la production considérable. Et dans le secteur animal, qui a subi globalement une baisse des prix, les exploitations laitières sont les plus affectées.

Page 6: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Syndicat des Bordeaux : l’assurance récolte décryptéeSYNDICAT Le sinistre gel qui a frappé une partie du vignoble incite les viticulteurs à utiliser plus largement un outil de sécurisation existant : l’assurance récolte multi-risque. L’assemblée générale du syndi-cat des Bordeaux et Bordeaux supérieur qui s’est déroulée le 30 juin à la Maison de Beychac-et-Caillau avait déci-dé de traiter ce thème lors de ses travaux. On a «radioscopé» cette disposition à travers des simulations présentées par Florian Reyne, et par des témoi-gnages de viticulteurs. Ainsi un jeune producteur, Loïc Lafoie, qui a gelé à 100%, table sur une indemnité salvatrice de 3 000 € à l’hectare, ce qu’il estime toutefois insuffisant. De son côté, Stéphane Héraud indique qu’à la coopérative de Tutiac où le nombre des assurés ne représentait que 25 % des adhérents, on opte maintenant pour un contrat de groupe afin de garantir la totalité du vignoble, soit 4 000 ha. La démarche de groupe permet de négocier de meilleures conditions auprès de l’assureur. Hervé Grandeau soulignera lui-aussi l’impor-tance de l’assurance «pour les gros coups» indiquant que la charge n’est que de un centime d’euro la bouteille, ou de 10 € le tonneau pour les vins en vrac. «Il s’agit d’une assu-rance survie» selon lui.

Obtenir des améliorationsCependant, tout n’est pas aussi simple. La «mécanique» d’in-demnisation ne se déclenche qu’en fonction d’un seuil de 30 %

de pertes et en fonction d’une franchise. De plus le paiement de l’aide PAC se fait parfois attendre. La profession agit pour obtenir des améliora-tions, en particulier un seuil de 20 %, un versement de l’aide plus rapide, ainsi qu’une simpli-fication des offres des assu-reurs. Une meilleure utilisation du VCI également.Nathalie Fabre de la DDTM indiquait de son côté que pour 2016 le paiement de l’aide eut dû se faire en avril, «mais il n’y a toujours pas de calen-drier établi de ces versements». On peut noter qu’en 2015 il y avait 1 339 assurés en Gironde ce qui représentait 25 % des surfaces pour un capital moyen assuré de 8 000 €, et une coti-sation moyenne de 320 € à l’ha, soit 120 € compte tenu de la prime PAC. Concernant celle-ci, certains se demandent

toutefois si elle sera durable. Le président Bernard Farges indiquait ne pas être inquiet sur ce point. Il importe cependant à ses yeux «que le viticulteur ne s’assure pas avec de mauvais arguments» et «que chacun ait les bons chiffres». Le président du syndicat précise toutefois qu’il est opposé à l’assurance obligatoire.Cette instance a d’autre part été l’occasion d’un regard sur les activités syndicales et sur celles de la Maison des Bordeaux grâce au rapport de la secrétaire générale Céline Wlostowicer. La fréquentation de cette «maison» a connu une hausse de 35 % au cours du dernier exercice sans toute-fois avoir un grand impact sur le chiffre d’affaires. À noter également la mise en place du diagnostic environnemental qui a abouti à intégrer 1 700 ha et

à la participation d’un tiers des exploitations.

Un nouveau plan BordeauxChristophe Chateau du CIVB a évoqué un nouveau projet qui doit succéder au premier Plan Bordeaux, baptisé «Bordeaux ambition 2025», lequel est en gestation avec le concours d’un cabinet d’études. La démarche comporte un large volet colla-boratif, les viticulteurs étant appelés à s’exprimer sur une plate-forme internet. Il s’agi-ra notamment de détecter les faiblesses de la marque Bordeaux et de déterminer les modèles susceptibles de créer de la valeur.De son côté Jean-Philippe Code (CIVB) a fait le point sur

06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Politique

la conjoncture et sur l’évolution des sorties avec un regard sur l’incidence de la petite récolte de 2013 et sur les consé-quences prévisibles du gel de cette année dont l’impact sera surtout sensible en 2019. On note toutefois déjà un redres-sement des prix (sauf en vin blanc tranquille ) et une reprise des exportations, notamment vers la Chine.

Une absence remarquéeAu terme de la réunion, Bernard Farges évoquait notamment la tenue du congrès national de la viticulture à Bordeaux, regrettant l’absence du ministre français de l’Agriculture alors que le Commissaire européen devait participer. Il se félici-tait de certaines dispositions favorables obtenues, comme l’inscription dans le catalogue français de variétés résistantes ce qui évitera de longues années d’expérimentation. Autre acquis : un dispositif qui permet aux banques d’obte-nir la garantie financière de la BPI dans le cas de prêts aux victimes du gel. Des négocia-tions sont également en cours en vue de mieux se protéger de la contrefaçon par un nouveau système remplaçant la capsule CRD.

Et aussi-

«L’A.S.A.R.» fait bien les choses ! L’ADAR de Castillon-Pujols-Sainte-Foy et l’ASCAR qui portait l’activité de Bilan Pulvé et de bulletins de paye ne forment plus désormais qu’une seule et même structure baptisée «A.S.A.R» pour Antenne de Service Agricole et Rural. Cette décision de fusion a été entérinée le 28 juin lors des assemblées générales extraordinaires des 2 structures à Margueron. Elle correspond à une volonté de rationalisation et d’optimisation de fonctionnement, de simplification adminis-trative car les 2 structures qui partageaient les mêmes locaux à Sainte-Foy-la-Grande et Castillon-la-Bataille étaient animées par la même équipe professionnelle.Présidée par Patrick Festal et dirigée par Bruno Samie, l’A.S.A.R. s’inscrit dans la continuité des actions menées par les 2 anciennes structures et demeure le relais privilégié de la Chambre d’agriculture sur le secteur : actions de dévelop-pement, conseil d’entreprise, conseil viticole, services indivi-duels... Le périmètre d’intervention a été revu pour tenir compte des nouveaux découpages des intercommunalités. L’A.S.A.R. intervient sur l’ensemble des communautés de communes du Grand Saint-Emilionnais, de Castillon-Pujols, du pays Foyen et de la communauté d’agglomération du Libournais.

Contact : A.S.A.R. - Tél. 05 57 46 00 74

L’assurance récolte était à l’ordre du jour de l’assemblée générale du syndicat des Bordeaux.

PUB UNION DES COOPERATIVES

Citadelles du Vin 2017 – Le PalmarèsDu 10 au 12 juin à Bourg en Gironde, s’est déroulée la 17ème édition des Citadelles du Vin. Le Palmarès 2017 et les Prix Spéciaux ont été dévoilés en avant-première de l’ouverture du salon international Vinexpo au Casino Barrière de Bordeaux. Pendant ces 3 jours de concours, quelques 1 074 vins ont été soumis à la dégustation (provenant d’une trentaine de pays). 45 dégustateurs (représentant 18 nationalités) ont jugé les vins présen-tés. 178 médailles d’Or et 131 médailles d’Argent (elles représentent un pourcentage de 28,7 % des vins en lice) et 21 Prix Spéciaux ont ainsi été décernés. Le prix spécial pour la France a été décerné au Château du Barrailh (Earl Vignobles Labuzan - AOC/AOP GRAVES).

Palmarès complet à retrouver sur citadellesduvin.com

Le temps d’une image

Page 7: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Plus forts ensembleVITICULTURE Le premier congrès de la Viticulture française s’est tenu à Bordeaux en présence de toute une filière soudée portant le même message.

COOPÉRATIVES CCVF et FranceAgriMer se sont livrés à l’exercice bien particulier de la prospective, à travers divers scénarios de développement à l’horizon 2035.

C’était l’événement viticole de ce mois de juillet, pour ne pas dire plus. À l’occa-sion du congrès annuel de la Confédération des Coopératives Vinicoles de France (CCVF), dont les travaux se sont déroulés mercredi 5 et jeudi 6 juillet au matin, toute la filière s’était réunie à Bordeaux pour un autre rassemblement. En effet, ce jeudi 6 juillet au palais des Congrès de Bordeaux-Lac s’est tenu le premier congrès de la viticulture française.Un congrès réunissant l’en-semble des organisations de la filière de production. Aux manettes, l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV), présidée par Stéphane Héraud. Sous la même bannière donc pour ce congrès, la Confédération Nationale des producteurs de vins et d’eaux de vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (CNAOC), la CCVF, les Vignerons Indépendants de France, et la Confédération des Vins à IGP (VinIGP).«C’est le bon moment pour montrer un visage unitaire. On sort d’élections législatives et d’un renouvellement du paysage politique français, on est à la veille du lancement des États Généraux de l’Ali-mentation, et en pleine discus-sion pour la réforme de la PAC 2020», explique Stéphane Héraud.La longue liste des intervenants

ne peut que renforcer sa position. En compagnie des présidents des organisa-tions, mais aussi de Jérôme Despey (FranceAgriMer), et de Thierry Coste (Copa-Cogeca), le commissaire européen à l’agri-culture et au développement rural, Phil Hogan. Le nouveau ministre de l ’agriculture Stéphane Travert, s’il n’a pu être présent, a quant à lui témoi-gné par un message vidéo. Il a reconnu la force de la filière, rappelant «l’année blanche que représente l’exercice 2017», et évoqué les thèmes de la gestion des risques ou le Brexit.

PAC et gestion des risquesPour ce congrès, c’est globa-lement de la réforme de la PAC dont il a été question. Ces thèmes, Phil Hogan les a lui

aussi abordés. Très vite dans son intervention, il s’est penché sur le cas de la viticulture au sein de la politique agricole commune. Car la filière a bien un statut à part. Un statut qu’elle veut garder, ce que partage le commissaire : «c’est un secteur spécial, sur lequel l’Europe doit continuer sa poli-tique, et renforcer encore ses positions».Mais qu’en est-il des budgets ? En France, ce sont 280 millions d’euros qui sont accordés à la filière viticole chaque année. Un budget mis en danger par le Brexit, et qui, pour rester au même niveau, va supposer un investissement plus lourd des pays membres, comme l’a suggéré le commissaire.Les négociations en cours pour la future PAC 2020 soulèvent par ailleurs en viticulture un

certain nombre de questions. Parmi celles-ci, l’étiquetage. «On a là-aussi une réglemen-tation spécifique, suite logique de notre politique de qualité, où l’étiquette est un moyen de communiquer avec le consom-mateur», lance Michel Servage, président des Vins IGP.«Le vin est déjà un produit très contrôlé, il est à part, il ne peut pas y avoir la même chose que pour le reste. Certaines informations ne sont pas essentielles pour ce produit», continue Thomas Montagne, président des Vignerons Indépendants. Et de défendre encore et toujours la spécificité de la viticulture à l’échelle des politiques européennes.En compagnie du commis-saire européen, la question des cépages résistants a aussi été évoquée, faisant écho à la

07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Politique

politique générale dans laquelle la filière est évidemment enga-gée de «diminution voire de sortie des pesticides», comme l’a précisé Bernard Farges, président de la CNAOC. «Il faut que nous soyons accompa-gnés. Par l’innovation du maté-riel, mais aussi par l’innovation végétale», continue-t-il, alors qu’une délégation dont faisait partie Phil Hogan a visité l’Insti-tut des Sciences de la Vigne et du Vin, qui travaille justement sur des cépages résistants. Le tout supposant un suivi de la recherche, mais aussi des questions réglementaires pour introduire ces cépages dans les cahiers des charges des appellations.Enfin, parmi les autres sujets évoqués, et non des moindres, celui de la gestion des risques. Et donc du règlement Omnibus. «Il y est proposé une chose essentielle pour renforcer le dispositif assurantiel, l’abais-sement du taux d’intervention de 30 % à 20 %. Sans oublier la question de la révision du calcul de la moyenne de production quinquennale», résume Boris Calmette, président de la CCVF.Autant de questions pour lesquels Phil Hogan s’est montré particulièrement récep-tif. Ce premier congrès, bien accueilli par la profession, en appellera probablement d’autres.

Sylvain Desgroppes

Les 4 présidents, côte à côte (CNAOC, VinIGP, Vignerons Indépendants, CCVF), ont montré l’unité de la filière à travers ce premier congrès de la Viticulture.

© S

ylva

in D

esgr

oppe

s.

Quelles stratégies futures ?

Quels sont les avenirs possibles pour la coopération vinicole ? Comment y aller, et comment inf luencer ce «destin» ? C’est à ces questions que les participants présents au 45ème congrès de la Confédération des Coopératives Vinicoles de France ont essayé de répondre.Pour la dernière matinée de travail de son congrès, la CCVF faisait intervenir FranceAgriMer dans la restitution d’un travail de prospective pour l’avenir de la filière. Un travail qui a suscité l’engouement des congressistes. En jeu : l’étude de divers scénarios possibles de développement de la filière. Ici, pas question

de prévoir l’avenir, comme l’a précisé Patrick Aigrain, de FranceAgriMer : «On ne proba-bilise pas l’avenir, on écrit des histoires possibles, en fonction d’hypothèses et de leur réali-sation ou non, pour obtenir une matrice d’hypothèses d’où divers scénarios vont sortir».Ce travail a été mené par l’organisme de janvier 2015 à février 2017. En deux ans, quinze réunions de travail se sont tenues, pour ressor-tir quatre grands scénarios possibles de l’évolution de la coopération vinicole à l’hori-zon 2035. Des scénarios tous présentés lors du congrès.

Être acteurs Le premier, le moins réjouis-sant pour la filière, se dirige vers une perte de l’intérêt du modèle économique coopéra-tif, dépassé dans un monde de progrès techniques rapides et permanents. Le deuxième, dit du «modèle coopératif pour temps de crise», présente un avenir où la coopérative représente une sécurité, une valeur refuge locale dans un monde globalisé. Le troisième scénario est celui où, dans un univers de concentration du marché et de nouvelles pratiques œnologiques, les coopératives, qui cherchent à se concentrer, trouvent une solution dans le regroupement

de l’offre à travers des unions multi-territoriales. Il s’agit du modèle de coopérative «comme incontournable outil industriel». Enfin, dernière situation envisagée par les experts de FranceAgriMer, celui de «la coopération vini-cole rayonnante». Dans celui-ci, pris dans un contexte de croissance du marché mondial du vin, mais soumis à des pressions sociales et socié-tales face à une économie dérégulée et financiarisée, les coopératives sont une réponse sécurisante par leur ancrage territorial, et leur modèle économique et social vertueux. Par petits groupes et munis de tablettes, les congressistes

auront pu débattre de ces scénarios et émettre leurs remarques. Avant, et de façon individuelle, de donner leur position et leur façon d’agir par rapport à chacun d’entre eux. Sans surprise, la salle a été proactive négativement à 72% concernant le premier scénario. De même, à 78%, la salle est proactive positive-ment au scénario 4. Dans le cadre du deuxième scénario, les réactions sont plus parta-gées. Enfin, dans le cadre du troisième scénario, si 33 % des participants affirment faire preuve d’une réactivité antici-pée, 40 % se mettent en posi-tion de veille des évolutions.

S. D.

Page 8: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

ASTREINTE Des essais conduits par l’Inra montrent qu’il est possible de rapprocher les deux traites quotidiennes afin de réduire l’amplitude horaire de la journée de travail.

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Technique

Réduire l’intervalle de traite pour se libérer plus tôt

Selon une enquête dans les élevages bretons, l’intervalle de traite moyen s’affiche à 10h20, contraignant les éleveurs à une forte amplitude horaire de travail. «Beaucoup souhaitent simplifier leurs pratiques d’éle-vage et passer du temps en famille le matin ou le soir. Par ailleurs, l’agrandissement des troupeaux peut engendrer un recours accru au salariat. Or, les salariés sont rebutés par cette large amplitude horaire

et les éleveurs peinent à recru-ter. La monotraite allège cette contrainte mais cette solution a pour conséquence une forte réduction de la production laitière. Une réponse alterna-tive peut être le rapprochement horaire des deux traites pour pouvoir se libérer plus tôt en fin d’après-midi, ou commencer plus tard le matin», observe Valérie Brocard de l’Institut de l’élevage, lors des Prairiales de Normandie. Aussi, les équipes

de l’URH de Theix (Inra-Enita) ont analysé différents inter-valles entre traites en mesu-rant les impacts en termes de production laitière.

Un écart supérieur à 5 heuresTrois essais ont ainsi été réali-sés en testant des intervalles entre deux traites consécutives allant de 2h30 à 24 heures (monotraite). Au-delà de 50 jours de lactation, la réduc-tion de 11 heures jusqu’à 5 heures d’écart entre traites a peu d’effet sur la production laitière (- 5 % environ). «Par contre, pour des écarts infé-rieurs à 5 heures, la diminution de production s’accentue pour atteindre 10 % et jusqu’à 28 % dans le cas de monotraite. Le retour à deux traites réguliè-rement espacées montre par

ailleurs qu’il n’y a pas d’effet rémanent de la réduction de l’écart entre traites sur la production laitière», souligne Valérie Brocard. Un essai sur de fraîches vêlées, avec un inter-valle entre traites de 5 heures, montre une production de 10 % de lait en moins que pour le lot témoin à 10 heures d’intervalle.Les essais conduits n’ont mis aucun effet significa-tif en évidence ni sur le taux protéique, ni sur le taux de matière grasse tant que deux traites par jour sont conservées et ce, même séparées d’un faible intervalle de temps de trois ou cinq heures. En ce qui concerne les cellules, seuls les lots avec un intervalle de traite de 2h30 et en monotraite ont subi une détérioration : passage de 100 000 à 150 000 cellules pour le lot 2h30 et à 500 000 pour le lot monotraite.

Une journée plus courte avec une même charge de travail«Ces résultats révèlent qu’il est possible de réduire fortement l’intervalle entre les deux traites de la journée pour pouvoir se libérer plus tôt en soirée. Les vaches sont relativement souples et peuvent s’adapter au besoin de l’éleveur pour amélio-rer l’attractivité du métier.» La perte de lait reste modérée tant qu’on ne descend pas en-dessous de 5 heures entre traites. «Cet aménagement ne réduit pas le temps de travail total mais offre une souplesse supplémentaire d’organisation. Ce choix est réversible du jour au lendemain. Il n’entraîne pas de modification du système d’exploitation et n’a pas d’effet rémanent.»

Cyrielle Delisle

Si les chiffres concernant les vols enregistrés dans les exploi-tations agricoles confirment la baisse de la délinquance en milieu rural depuis juillet 2014, force est de constater

qu’une nouvelle tendance se dessine. Il s’agit du vol de GPS ultra-performants sur tracteurs. Dans ce domaine, les services de police et de gendarmerie observent une recrudescence des vols jusqu’à 50% dans certains départements. Pour les agriculteurs, le montant des préjudices peut s’élever rapidement à plusieurs milliers d’euros.Selon la gendarmerie, on estime que plus d’un vol sur deux est un vol simple, commis sans effraction. C’est souvent le cas dans l’atelier d’entretien ou le hangar à matériel (transmissions à cardan et autres accessoires). Cette nouvelle forme de délin-quance intervient au moment où les exploitations, quelque soit le type d’élevage, adoptent des technologies de pointe. Depuis 2000, les tracteurs disposent de systèmes de guidage GPS à l’intérieur des cabines. Objectif ? Fournir des modèles d’analyses permettant aux agriculteurs de moduler la dose d’intrants.

Groupama Centre-Atlantique - Caisse de Réassurance Mutuelle Agricole - 2 avenue de Limoges CS 60001 79044 Niort Cedex 9 - 381 043 686 RCS Niort - Emetteur de Certificats Mutualistes - Entreprise régie par le Code des assurances et soumise à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution située 61 rue Taitbout 75009 Paris - 0 800 250 250 (Service & appel gratuits) - groupama.fr

Vol sur exploitation, le GPS sur tracteurs pris pour cible

Depuis quelques années, les exploitations agricoles subissent des vols en tout genre : fuel, matériels petits et gros, câbles électriques, produits phytosanitaires, produits de la ferme. Aujourd’hui un nouveau phénomène se dessine : le vol de GPS sur tracteurs. Pour les agriculteurs, le montant du préjudice est important. Pour faire face à cette nouvelle délinquance agricole, Groupama vous incite à la prévention

Alexandre Dournois, expert automobiles, spécialiste Tracteurs Matériels Agricoles (TMA) à Groupama Centre-Atlantique témoigne

« Depuis le début de l’année, plusieurs hangars agricoles ont été visités et leurs propriétaires victimes de vols de matériels agricoles de type antenne GPS et console de contrôle. Une console coûte en moyenne 4500 E HT, l’activation représente 1500 à 5000 E HT suivant le niveau (coupures tronçons, autoguidage...). Le mode opératoire est toujours le même, les auteurs démontent sans dégradation les équipements sur des tracteurs, qu’ils soient ouverts ou

fermés. Pour le moment, le constructeur John Deere est visé et ce sont uniquement les accessoires de la marque américaine qui sont dérobés, comme des antennes GPS de type Starfire 3000 ou encore les consoles de contrôle associées Green Star 2600/2630. Il faut savoir que sur ce type d’engin, une seule clé suffit pour ouvrir n’importe quelle autre machine du même type. Pour prévenir le vol de GPS, nous encourageons nos assurés à démonter leur console, à s’assurer que les cabines des tracteurs sont fermées à clé, et à relever les numéros de série et code d’activation des consoles lors de leurs mises en service ».

témoignage«

© C

. Pru

ihl

Il est possible de réduire fortement l’intervalle entre les deux traites de la journée pour offrir une souplesse d’organisation.

Page 9: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

FILIÈRE 2016 a été une année satisfaisante pour l’IGP Bœuf de Bazas et le label Bœuf de nos Campagnes, avec des activités en progression.

09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Technique

Tenir le cap

Réunie en assemblée géné-rale le 19 juin à Gajac, l’asso-ciation de défense du Bœuf de Bazas, présidée par Bruno Dionis, a fait le point sur l’acti-vité de production sous IGP mais également pour le label Bœuf de nos Campagnes. Rappelons que l’IGP qui fête-ra l’an prochain son dixième anniversaire concerne les animaux uniquement de races Bazadaise et Blonde d’Aqui-taine (et leurs croisements), nés, élevés et engraissés sur un territoire bien défini, déli-mité par la Gironde, les cantons limitrophes des Landes et du Lot-et-Garonne et une partie du Gers. Plus récent, le label Bœuf de nos Campagnes s’ap-puie quant à lui sur les 3 races Blonde d’Aquitaine, Bazadaise et Limousine et permet aux éleveurs situés sur un secteur géographique beaucoup plus grand (élargi aux départements de la Dordogne, du Lot, des Pyrénées-Atlantiques, du Tarn-et-Garonne) de rentrer aussi dans une démarché de qualité.

Ces deux démarches qui représentaient, en 2016, 265 éleveurs, sont portées par la coopérative Expalliance avec un abattage centralisé à Bazas.

En progressionL’ IGP Bœuf de Bazas ne concerne que 105 éleveurs contre 252 pour le label Boeuf

de nos Campagnes. Cependant, les premiers ont livré 451 animaux contre 197 pour le label. L’année 2016 a connu une augmentation de l’activité avec pour l’IGP Bœuf de Bazas 451 carcasses (+7,4 % par rapport à 2015) pour un poids total de 235,5 tonnes avec un taux de labellisation de 85 %.

L’activité label a également connu une progression avec 197 carcasses livrées (+14,5 %) pour un poids total de 101,1 tonnes et un taux de labellisa-tion de 67 %.

Les projets de 2017Ces deux productions collent parfaitement à la demande

L’IGP Bœuf de Bazas fêtera en 2018 son 10ème anniversaire. Il concerne 105 éleveurs.

Une formation pour le transport des volailles et des palmipèdesDepuis déjà plusieurs années, tout transporteur de volailles et/ou palmipèdes vivants sur une distance supé-rieure à 65 km doit impérativement être détenteur du «certificat de compétences au transport d’ongulés domestiques et de volailles» dit CCTROV. La quasi-absence d’abattoirs publics de volailles et de palmipèdes en Gironde contraint un certain nombre d’éleveurs à transporter leurs volailles vers des outils situés dans les départements voisins. Lors de tout contrôle routier, ce certificat peut être exigé et contrôlé par la police de la route. Celui-ci est délivré par les services vétérinaires du département sur justification d’une formation de deux jours réalisée par un organisme agréé. La Chambre d’agriculture vous propose de suivre cette formation permettant d’obtenir ce certificat les 25 et 26 septembre prochains à l’ADAR de Monségur avec l’organisme agréé intervenant RESAGRO.

Le temps d’une image Et encore

Expalliance en assemblée générale Les éleveurs d’Expalliance étaient réunis en assemblée géné-rale le 15 juin pour faire le bilan 2016 et surtout aborder les perspectives 2017. Sur cet exercice, Expalliance a commer-cialisé 17 109 bovins soit une hausse de 165 animaux. Sur le département de la Gironde, plus de 5500 animaux ont été commercialisés et plus de 1 000 tonnes ont été abattues sur Bazas. Au niveau des cours de la viande, une baisse est observée dans la plupart des catégories. Les filières qualité comme l’IGP «Bœuf de Bazas» tirent encore leur épingle du jeu.Trois interventions ont permis de rappeler les orientations innovantes prises par Expalliance :• Le site extranet : les adhérents peuvent consulter leurs

ventes, faire des statistiques, avoir accès aux données d’abattage, aux articles techniques, faire les annonces…Ce sera aussi une étape vers la dématérialisation des docu-ments (tickets de pesée, passeport…).

• La filière «Bleu-Blanc-Cœur». Déjà 2 boucheries sont appro-visionnées toutes les semaines avec la production des éleveurs d’Expalliance. Les éleveurs engagés dans cette démarche reçoivent une plus-value.

• Le marché japonais : après le veau sous la mère et le bœuf, 2017 a vu la réouverture des frontières nippones pour l’agneau. Expalliance, ses adhérents et l’abattoir du bazadais ont été retenus en mars 2017 par l’ambassade de France au Japon pour fournir la viande servie au repas de lancement de l’agneau français. Depuis, toutes les semaines, 10 à 20 agneaux sont expédiés vers Tokyo.

«L’implication de notre coopérative et de sa filiale Tradisud dans l’abattoir du Bazadais est toujours très forte.» a rappelé Philippe Gary, le président d’Expalliance. «Elle se traduit en 2017 par une prise de participation dans la nouvelle société d’exploita-tion de l’abattoir du bazadais avec la CdC du Bazadais. Tout doit être mis en place au niveau départemental et régional pour développer et pérenniser cet outil».

des marchés de proximité, comme en témoignent les 4 nouveaux points de vente qui sont venus renforcer la ving-taine de points du réseau de distribution, présents en majorité dans l’agglomération bordelaise et le sud Gironde. Pour le président Bruno Dionis, «2017 doit s’inscrire dans la dynamique amorcée depuis les dernières années entre l’amont et la recherche de nouveaux éleveurs et l’aval représenté par des points de distribution supplémentaires. L’objectif est également de conforter l’outil d’abattage de Bazas». À noter que l’IGP Bœuf de Bazas souhaite jouer la carte santé en s’associant à la démarche nationale «Bleu-Blanc-Cœur». Ce mode de production plus favorable à la biodiversité et à l’environnement est basé sur une alimentation des animaux riche en lin permettant d’obte-nir une viande plus saine riche en Oméga 3 (bon gras anti cholestérol).

A. M.

© R

éuss

ir - S

ophi

e C

hate

net.

Page 10: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

EXPÉRIMENTATION Le Vinopôle Bordeaux Aquitaine a expérimenté sur les millésimes 2011 à 2015 un équipement automatisé de suivi de la maturité : le Spectron. Résultats.

10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Technique

Le Spectron à l’essai

Développé par l’équipemen-tier Pellenc, le SpectronTM a pour intérêt de pouvoir évaluer de manière rapide et non destructive différents para-mètres chimiques des grappes de raisins. C’est une mesure par spectrophotométrie qui permet d’obtenir la teneur en sucres, l’acidité totale, la teneur en anthocyanes et l’indice de maturité. L’appareil est associé

à un logiciel de traitement et de visualisation des données sur ordinateur, le Spectron Viewer.En 2010, l’équipementier s’est rapproché de différents parte-naires techniques et scienti-fiques dont l’IFV et la Chambre d’agriculture de la Gironde mais également d’autres parte-naires dans les grandes régions productrices de vin en France (Bourgogne par exemple) ainsi

qu’à l’étranger (Afrique du Sud). En Gironde, l’IFV Bordeaux-Aquitaine et la Chambre d’agri-culture ont réalisé des essais sur 5 millésimes différents et plus particulièrement sur les cépages rouges : Merlot Noir, Cabernet-Sauvignon et Cabernet franc. Les essais mis en œuvre avaient pour principal objectif d’étudier les possibi-lités offertes par cet équipe-ment automatisé de mesure du potentiel technologique et phénolique des baies de raisin sans destruction des échantil-lons. Il s’agissait également de valider son utilité lors du suivi de l’avancement de la maturité et du choix de la date de récolte.

MétrologieLes aspects métrologiques de l’équipement ont été également évalués. L’étude menée lors du millésime 2011 a permis de tester la répétabilité et la répétitivité de l’équipement. Les résultats des essais sur la teneur en sucres et l’acidité ont montré que l’équipement était répétable à 5 % (coefficient de variation inférieur à 5 % pour les deux critères). De même, l’équipement était répétitif à

Et aussi

5 % (coefficient de variation inférieur à 5 % pour les deux critères).En 2013, c’est l’influence de l’eau sur la mesure qui a été étudiée. Les résultats des essais ont montré que la présence d’humidité influençait la qualité des résultats dans 20 % des cas seulement.Le bilan des résultats de métro-logie, sur l’ensemble de la période d’essais, montre que l’équipement Spectron est répé-table, répétitif et que l’humidité sur baies a peu d’influence sur la qualité de la mesure.

Que retenir ?L’équipement est s imple d’utilisation, léger et ergono-mique. Le logiciel s’utilise de manière simplifiée et logique. Il est à noter cependant un problème non résolu concer-nant l’absence d’affichage du fond cartographique. Les transferts de données du logi-ciel à l’appareil et vice-versa sont faciles. Sur le terrain, la localisation GPS est un peu lente et pourrait être amélio-rée. L’analyse des résultats du suivi de parcelles sur Merlot, Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, a permis de comparer les prédictions de l’équipement aux valeurs des analyses du laboratoire. Pour le suivi de la maturité, concernant les teneurs en sucres, les courbes des données Spectron™ et des analyses de laboratoire sont presque confondues pour les 3 cépages. Concernant l’aci-dité totale, les courbes suivent la même évolution mais on observe quelques nuances, notamment une surestimation

de l’acidité totale en fin de suivi avec le Spectron. Concernant les anthocyanes, les courbes des valeurs Spectron™ et des valeurs de la méthode CASV sont quasiment confondues pour le Merlot et le cabernet sauvignon. Les calculs des coefficients de corrélations pour les paramètres sucres, AT et anthocyanes IFV montrent que les corrélations sont satisfaisantes à très satisfai-santes. Concernant les ratios calculés entre anthocyanes IFV et anthocyanes Spectron, des différences importantes existent pour les Merlot (2,90) et Cabernet Sauvignon (3,73).

En conclusionDes améliorations peuvent encore être apportées au Spectron™ par l’ajustement des modèles en particulier sur le cépage Cabernet Franc. Sans remplacer pour autant les analyses de laboratoire et la dégustation des baies, cet appareil constitue un outil de suivi de la maturité puissant pour réaliser des contrôles sur un grand nombre de parcelles. Bien utilisé après une formation rapide lors de sa prise en main, il permet au technicien d’obte-nir rapidement une information suffisante pour connaître le potentiel de ses parcelles et de suivre l’évolution de la maturité sur 4 à 5 semaines, sur les principaux critères analytiques et déterminer ainsi sa date de récolte. Cependant, avant récolte, un bilan analytique, réalisé par son laboratoire, en complément des données du Spectron, est nécessaire.

ContactsEmmanuel VinsonneauIFV Pôle Bordeaux-Aquitaine - Tél. 05 56 16 14 [email protected] FuretChambre d’agriculture de la GirondeTél. 05 56 35 00 00 - [email protected]

Réunion Bio sur les parcellesLa Chambre d’agriculture de la Gironde organise sa troisième réunion «Bout de parcelle Bio» le jeudi 20 juillet à 14h30 au château Moulin à Vent à Moulis. L’occasion pour les viticulteurs de faire le point sur les sujets d’actualité du vignoble avec le conseiller viticole Bio de la Chambre d’agriculture de la Gironde, Rodolphe Montangon. Une autopsie de souche détruite par le gel sera faite.

Page 11: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

11 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Technique

Et encore

Une présence dans les vignes exigeanteCe millésime se caractérise également par une difficulté de se tenir à jour dans les différents chantiers viticoles. Depuis le débourrement, la croissance végétative de la vigne s’est montrée extrêmement active et les stades phénologiques se sont succédés rapidement. Les raisons de cette croissance active peuvent en partie s’expliquer par une climatologie favorable : les températures douces associées à des épisodes pluvieux courts mais régu-liers ont permis à la vigne mais aussi à l’herbe d’avoir une activité soutenue.

CONSEIL Tous les mois, les conseillers viticoles de la Chambre d’agriculture font le point sur la vie du vignoble.Le millésime 2017 semble actuellement se caractériser par une précocité certaine, une sécheresse importante doublée d’un déficit hydrique, ainsi qu’une faible pression des maladies cryptogamiques.Depuis le mois de janvier (et avant le fort épisode pluvieux de fin juin) sur l’exemple de la station de Pauillac, le défi-cit hydrique est en moyenne de 40 % soit environ 180 mm par rapport aux moyennes trentenaires. Depuis le début de l’année, hormis janvier, les températures moyennes mensuelles dépassent de 1 à 1,5 °C les moyennes tren-tenaires. Cette climatologie a entraîné une phénologie de la vigne plutôt précoce. En effet, les premiers signes de débourrement de la vigne ont été visibles cette année à partir de la troisième semaine de mars. Il s’est généralisé début avril. Les premières fleurs ont été observables dès le 18 mai et on peut estimer la mi-florai-son entre les 25 et 28 mai. Cette floraison s’est déroulée globalement dans de bonnes conditions et elle a été relative-ment rapide. Sur les parcelles âgées, on peut cependant observer des phénomènes de coulure et de millerandage. Malheureusement, ce début

de saison a été marqué par les épisodes de gel des 20-21 et 27-28 avril qui ont fortement touché le vignoble girondin avec des pertes de récolte à l’échelle de l’exploitation allant de 10 % à 100 %.

Seconde génération de grappes Sur ces vignes gelées, la repousse des rameaux secon-daires ou tertiaires a entraîné une seconde génération de grappes en décalage actuel-lement d’un mois environ par rapport à la première géné-ration mais cet écart tend à diminuer avec l’avancement de la saison. Il est cependant difficile à l’heure actuelle de savoir si ces grappes bénéfi-cieront des conditions clima-tiques optimales pour arriver à maturité et si les conditions techniques et économiques seront réunies pour les récolter. Au 28 juin, le stade moyen des cépages était proche du stade L33 «fermeture de grappe». Les parcelles gelées présentaient des grappes aux stades phéno-logiques hétérogènes dont le stade moyen se situe autour de J29 «Grains de plomb». Il faudra être vigilant, dans le cas de ces parcelles, avec une protection anti-oïdium adaptée en veillant à la prolonger tant que le stade

moyen «fermeture de grappe» n’est pas atteint. La difficulté cette année est également la gestion des vignes gelées, l’en-jeu étant d’éviter une repousse buissonnante et désordonnée de chaque pied de vigne. Les conséquences de ce gel vont se répercuter au moment de la taille de la vigne où il faudra sélectionner le meilleur rameau possible. L’idée est donc de favoriser la repousse d’un rameau bien placé et d’une vigueur correcte, en réali-sant un travail d’épamprage et de sélection tant que le rameau n’est pas aoûté. Il est préférable en effet d’effectuer ce travail en saison végétative plutôt que l’hiver où les plaies de taille seront multipliées.

Pression sanitaire Côté maladies cryptogamiques, il semble que 2017 ne soit pas marqué par une pression très forte. Le mildiou, malgré une modélisation très favorable à la maladie, s’exprime peu. Les toutes premières taches ont été visibles aux alentours de la dernière semaine de mai. Elles restent à ce jour sporadiques et peu virulentes. Quelques exceptions sont cependant à noter mais il s’agit souvent d’accidents de protection et de cas particulier de vignes gelées

Vignoble à la loupe

Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales.

ContactCaroline Cazenave, Conseillère viticoleChambre d’Agriculture de la Gironde ADAR du MédocTél. 05 56 59 00 [email protected]

Des parasites au service du vigneronLes larves de vers de grappe ont des ennemis naturels : les parasitoïdes type Trichogrammes ou Anagrus Atomus qui pondent dans leur proie (à terme, la proie meurt), des micro-organismes entomopathogènes qui se développent l’hiver à la faveur d’un automne humide. De nombreux prédateurs-chasseurs existent également tels que les chrysopes, les punaises, les forficules, les fourmis, les coccinelles…

Le temps d’une image

qui n’ont pas été traitées. Les symptômes sur grappes restent rares. Le black rot s’exprime également peu cette année malgré des conditions clima-tiques favorables. À l’inverse, pour l’oïdium, la modélisation indique une pression relativement faible. Quelques symptômes ont été relevés mais de manière sporadique et sur des parcelles sensibles. Les TNT réagissent doucement.

Côté ravageurs, il convient d’être très vigilant envers les vers de grappe cette année. 2016 était une année très favo-rable avec une 3ème généra-tion qui s’est révélée longue et intense. Elle s’est traduite par un fort potentiel pour 2017. En effet, cette année la première génération s’est révélée impor-tante. La prudence est de mise pour la seconde et surtout la 3ème génération.

© E

. Lav

eau

© G

. Cai

llard

Page 12: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Dégâts Gel Vigne 20/21 et 27/28/29 Avril 2017Taux de perte de récolte sur pied

Moins de 30% de la récolte

Entre 30% et 50% de la récolte

Entre 50% et 80% de la récolte

Plus de 80% de la récolte

Commune non enquêtée

0 2010 Kilomètres

Source : IGN, BD TOPOChambre d'Agriculture de la Gironde, Relevés Terrain, Juin 2017

Cartographie des dégâts du gel 2017 sur le vignoble bordelais

Taux moyen de pertes à la commune

12 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Dossier

ACTUALITÉ Ambiance à la fois champêtre et urbaine pour la dernière session de la Chambre d’agriculture le 3 juillet. Elle s’est déroulée sur le site de la «Vacherie» de Blanquefort, une ancienne exploitation d’élevage entièrement restaurée par la municipalité et qui a permis l’installation en fermage d’un éleveur de brebis laitières.

La Chambre d’agriculture aux côtés des agriculteurs sinistrés

L’un des premiers constats est la dégradation de ce qui pendant 30 ans était un pilier des échanges commerciaux de la France : la balance des échanges agroali-mentaires qui affiche une courbe descendante. D’une situation excédentaire, elle pourrait bien-tôt se retrouver en déficit, ce qui fait dire à Thierry Pouch que le commerce extérieur agroalimen-taire français est en panne. La France n’est pas la seule touchée –les Etats-Unis et les Pays-Bas le sont également- mais le mouve-ment vers le bas ne concerne pas seulement l’agriculture, mais aussi les industries alimentaires. Autre phénomène : l’Union euro-péenne n’est plus notre débouché naturel privilégié. On est pour-tant en présence d’un prix du baril de pétrole plutôt bas –ce qui

Nuages sur l’agroalimentaire et la PACANALYSE Mauvais chiffres français, Brexit… Thierry Pouch, responsable du service économie et prospective de l’APCA, a brossé un tableau de la conjoncture économique mondiale et européenne riche d’indications.

Ils ont dit> Dominique Beauté (Conseil départemental) «En ce qui concerne le gel, le Département a adopté une délibération qui permettra d’examiner les cas les plus difficiles. Il y a déjà 1 000 béné-ficiaires agricoles au RSA en Gironde, et le département aura un regard particulier sur ce plan. Ce sera le rôle d’une commission départementale de suivi.»> Patrick Vasseur «Le social est nécessaire, mais il faut aussi se soucier de la relance de l’activité écono-mique, et de la recherche de solutions».> Rémi Garuz«S’il n’avait pas gelé, les cours du vin ne seraient peut-être pas ce qu’ils sont aujourd’hui. Mais nous (Crédit Agricole) ferons ce qu’il faudra pour venir en aide aux viticulteurs en difficultés.»> Bernard Bouchon «Il y a un tiers des viticulteurs qui s’en sort bien, un autre tiers qui est à l’équilibre mais qui ne gagne pas d’argent, et un autre tiers qui en perd. Ce troisième tiers ne va-t-il pas disparaître dans l’indifférence générale ?»> Bernard Solans«L’épisode de gel met en évidence l’utilité de l’assu-rance. Il va falloir l’intégrer, même si la formule n’est pas totalement satisfaisante».> Marie-Henriette Gillet«Le prix du lait ne se redresse pas alors que sur le marché certains voyants sont au vert.

On assiste au découragement de nombreux producteurs. D’autant que se rajoutent les problèmes de zonage».> Jean-Louis Dubourg«Les agriculteurs sont perdus au regard de la nouvelle carto-graphie des cours d’eau».> Denis Lurton«Nous avons négocié en Gironde un accord sur la nouvelle grille des salaires depuis février. Cinq mois après il n’est pas validé. Nous atten-dons toujours la validation de la DIRECCTE».> Marie-Thérèse Lacosse«Les retraités agricoles doivent être considérés comme les autres. Il faut atteindre les 85 % du SMIC dans les 5 ans».> Dominique Techer demande un moratoire temporaire sur les contrôles en exploitation en 2017 et propose une motion en ce sens à la Chambre d’agriculture.> Frédéric Faux regrette que les élus salariés n’aient pas été invités à la réunion du 5 mai sur le gel, qui réunissait les principaux acteurs de la filière viticole.> Thomas Fonteyraud (ADAR de Langon) évoque un projet de méthanisation sur le secteur d’Auros et sollicite le soutien de la Chambre d’agriculture.> Denis Chaussié évoque le projet des Halles de Bacalan en face de la Cité du Vin avec la création d’un carreau des producteurs.

Conjoncture, actualités et prospectives à l’ordre du jour de la session d’été de la Chambre d’agriculture présidée par Bernard Artigue (entouré de Pierre Got, directeur général, Hervé Servat, DDTM et Bernard Solans, vice-président de la Chambre).

Thierry Pouch, responsable du service économie et prospective de l’APCA.

Ce cadre offrait toute la sérénité nécessaire à l’examen des soucis de l’heure, en particulier ceux qui se rapportent à la conjoncture et aux conséquences du Brexit, et surtout à l’impact du gel qui a frappé les cultures au printemps dernier.

La carte des dégâtsConcernant ce dernier dossier, la Chambre d’agriculture, avec la contribution de Phil ippe Abadie, responsable du service Entreprises, a dressé un utile bilan dont la pièce maîtresse est la réalisation d’une cartographie des gelées sur le vignoble en fonction

des niveaux de dégâts. Cette carte a été établie à partir d’un millier de relevés de terrain effectués par une cinquantaine de conseillers. Les zones les plus touchées (plus de 80% de pertes) sont définies en rouge. Il s’agit surtout de la vallée de la Dordogne, du Blayais, des Graves et de certains secteurs du Médoc. Globalement, plus de la moitié du vignoble est sévè-rement touchée. Il apparaît que c’est davantage la durée de l’épi-sode de froid que le bas niveau des températures qui est respon-sable du sinistre. Il a gelé en effet les 20 et 21 avril, puis les 26, 27, 28 du même mois, et pendant

de longues durées nocturnes. Si bien que des interventions, comme l’indiquait Bernard Solans vice-président de la Chambre, effectuées seulement en matinée, se sont révélées inefficaces car trop tardives.

Comment se protéger?Cette calamité qui a frappé la viticulture, mais aussi d’autres productions, pose la question de la protection de la vigne contre les gelées. Bernard Solans a indiqué avoir demandé à l’ADELFA de se pencher sur ce dossier. Le président Bernard Artigue signa-lait de son côté avoir demandé au plan national que tous les moyens existants soient recensés. L’un d’entre eux est le brassage d’air à l’aide d’éoliennes antigel. Mais le système est coûteux : une machine coûte 40 000 € et ne protège que 5 ha… La problé-matique d’une couverture anti-gel porte en fait les viticulteurs à réfléchir à l’assurance, et à mieux exploiter les possibilités du VCI (Volume Complémentaire Individuel). Selon les chiffres communiqués par Phil ippe Abadie, le gel n’a pas touché que la vigne, mais aussi des céréales à paille, du maïs, des pommes de terre, des petits pois de conserve, des haricots verts, des vergers…

La Chambre mobiliséeLa Chambre d’agriculture s’est immédiatement mobilisée avec ses partenaires. Le 25 avril, elle saisissait le préfet d’une demande d’autorisation de feux préventifs dans le vignoble. Le 3 mai, c’était une première visite sur le terrain en compagnie des représentants de l’administration et de la presse. Le 5 mai, suivait une réunion de crise en compagnie du préfet et de tous les acteurs concernés qui permettait de recenser les moyens d’accompagnement des sinistrés. La Chambre d’agricul-ture mettait pour sa part en place un numéro d’appel spécial, tandis qu’un questionnaire était mis en ligne afin de recenser les dégâts. Par la suite, cinq commissions d’enquête ont été organisées pour la DDTM sur les vergers, les fruits rouges, le ginkgo biloba, les

La cartographie des dégâts du gel présentant le taux moyen de pertes à l’échelle de chaque commune a été présentée lors de la session. Cette carte va être présentée à partir du 11 juillet aux services fiscaux. Une fois validée définitivement, elle va servir à l’application du taux de dégrèvement de la taxe foncière sur les parcelles viticoles sinistrées. Ce dégrèvement sera collectif sur les parcelles de la commune sans dé-marches à effectuer. Attention : ce dégrèvement ne s’appliquera que si la perte de la commune est supérieure à 30%. Les viticulteurs ayant des taux de pertes significativement plus élevés que le taux de leur com-mune pourront faire une demande individuelle de dégrèvement calée sur leur taux de pertes (en fournissant leur déclaration de récolte et les déclarations des 5 années précédentes).

jeunes plantations de vigne, et sur les pépinières forestières. La Chambre a également program-mé le recensement des pertes de fonds en vue du dossier de reconnaissance de calamité. Les services de la compagnie consu-laire ont listé toutes les disposi-tions auxquelles les sinistrés du gel ont la possibilité de recourir. En voici le rappel :- l’assurance : le gel comme la grêle est un risque assurable ;

- le système des calamités agri-coles réservé aux cultures non assurables et aux pertes de fonds ;

- les mesures fiscales : dégrève-ment de la taxe sur le foncier non bâti, déduction pour aléas (DPA) ; activation du régime de la sous-activité ;

- l’agriculteur sinistré peut aussi, s’il est employeur de main d’œuvre, avoir recours au chômage partiel. En matière de cotisations sociales, il peut solliciter auprès de la MSA des reports de cotisations, ou deman-der une prise en charge partielle. Toujours dans le domaine finan-cier, sont envisageables prêts de trésorerie, report d’annui-tés, aménagement de l’endet-tement. Dans ce domaine, on notera aussi que, au cours de la discussion, le président du Crédit Agricole, Rémi Garuz a assuré que la banque «fera ce qu’il faudra», ce qui devrait s’ex-primer sous la forme de reports d’annuités de prêts.

aide la compétitivité- mais cette «bonne nouvelle» ne l’est pas pour les pays fournisseurs qui voient leurs recettes diminuer et de ce fait sont moins importateurs, en particulier de céréales. La tendance n’inquiète pas cepen-dant la Confédération Paysanne comme l’a laissé entendre Dominique Techer, qui a indiqué que les exportations européennes vers l’Afrique condamnent les agricultures locales. Ce n’est pas tout à fait l’avis de Thierry Pouch qui estime que ces exportations sont aussi un élément d’équilibre géopolitique.Néanmoins l’agriculture française semble «convalescente» avec l’amélioration de la situation porcine, mais aussi laitière grâce notamment «au retour du beurre» qui ne présenterait pas autant d’inconvénients pour la santé qu’on l’a dit. Cependant dans une économie mondialisée, il faut compter avec les conséquences des politiques des Etats, en parti-culier celle de Donald Trump qui se propose de revoir les accords commerciaux. Un nouveau Farm Bill est aussi au programme dès novembre.

Le Brexit ampute le budget de l’UEL’autre grande question est l’inci-dence du Brexit. Elle sera d’abord réelle sur les finances de l’Union européenne, donc sur les moyens de la future PAC, ainsi que sur les budgets des États membres. Le Royaume-Uni contribuait au budget communautaire pour 14 milliards d’euros, soit 10,5% du budget total, pour un retour de 7 milliards d’euros. Le 4ème pays fournisseur alors que la France est le second avec 19,5 milliards. Selon Thierry Pouch, il va manquer 10 milliards d’euros dans le budget européen.

Comment compenser ?«Soit on demande plus aux États, soit on demande à l’Allemagne qui a des comptes excédentaires, soit on réduit les dépenses». Un petit avantage toutefois pour la France : elle n’aura plus à supporter 27 % du rabais de cotisation qui avait précédemment été accordé aux Britanniques…

Des retombées à craindrePour l’économiste de l’APCA, le Brexit a des conséquences pour les Britanniques eux-mêmes. La dépréciation de la livre renché-rit les produits alimentaires importés. Or, le Royaume-Uni est traditionnellement largement importateur en ce domaine. On se trouve cependant face à l’inconnu sur ce point : Teresa May peut opter soit pour des barrières doua-nières, soit pour un libre échange total ouvrant le marché anglais à toutes les concurrences. Côté agri-culture, la perte des aides PAC, selon les études, fragiliserait 80 % des exploitations d’Outre-Manche. Pourtant 60 % des agriculteurs britanniques avaient choisi la rupture avec la PAC. Mais il se peut que le gouvernement de Sa Majesté compense.Thierry Pouch considère que la France serait le 6e pays le plus touché par le retrait britannique, le premier étant l’Allemagne. Un marché d’Outre-Manche ouvert à toutes les concurrences ne serait pas sans conséquences pour les exportations françaises agroali-mentaires, mais surtout sur celles de vins estimées à près de 1,5 milliard de $.Par ailleurs Thierry Pouch a fait le point sur l’embargo russe -qui continue de frapper l’agroalimen-taire européen- et qui a surtout pour effet de booster l’agriculture de l’ex-URSS qui est devenue la première exportatrice mondiale de blé.

Et encore

Gel d’avril 2017 : cas des jeunes plantations de vigne Une première mission d’enquête organisée par la DDTM et la Chambre d’agriculture pour une reconnaissance en calamités agricoles (perte de fonds) a eu lieu le 14 juin et a été complétée par une seconde le 26 juin. Les pertes de fonds correspondent au remplacement des jeunes plantations de vignes non encore arrivés en production (déclarations de plantation 2014/2015, 2015/2016 et/ou 2016/2017) jeunes ceps morts suite au gel d’avril 2017. La valeur des pertes de fonds doit représenter un minimum de 1 000 d’euros et le montant des dommages est estimé forfaitairement sur la base du barème des calamités agricoles du département. Le taux d’indemnisation pour les pertes de fonds est de 25 % du montant des dommages (coût des plants et du travail). Attention, les pertes de fonds ne concernent que les parcelles nouvellement plantées et les complants ne sont pas pris en compte pour les pertes de fonds !Ces missions d’enquête sont complétées par un recensement des pertes, coordonné par la Chambre d’agriculture auprès de tous les viticulteurs concernés. Il est donc nécessaire que les viticulteurs sinistrés participent à cet état des lieux pour quan-tifier l’ampleur du sinistre afin d’obtenir la reconnaissance en calamités agricoles.

Note d’information et tableau de recensement accessible sur le site internet du journal www.avenir-aquitain.com

À la rentrée, le comité départemental d’expertise se réunira pour une reconnaissance du sinistre au niveau départemental. Puis la demande sera remontée au niveau national. Si le sinistre est reconnu, le dépôt des dossiers individuels de demande d’indem-nisation interviendra début 2018.

ContactService Entreprises, Chambre d’agricultureTél. 05 56 79 [email protected]

Page 13: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

CONSEIL Avec les chaleurs caniculaires du mois de juin, la maturité des orges, pois et colzas s’est accélérée. C’est l’occasion d’envisager la mise en place d’une culture en dérobé, à condition d’avoir de l’eau et de semer très rapidement après la récolte du précédent.

14 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Technique

Soja ou tournesol en dérobé : opportunité à saisir

L’objectif est de récolter tôt et dans les meilleures conditions tout en limitant les coûts de séchage (notamment pour le tournesol). Il est donc indispen-sable d’être très réactif après la récolte du précédent : un jour de gagné au semis, c’est 4 jours de gagné à la récolte ! Il convient de semer le plus rapidement possible pour profi-ter au maximum de l’humidité résiduelle du sol après récolte du précédent. Dans le cas d’un précédent de type orge, l’exportation des pailles permet une meilleure implantation de la culture déro-bée, si celles-ci sont restituées elles doivent impérativement être finement broyées et épar-pillées sur l’ensemble de la parcelle. Afin de préserver l’humidité résiduelle du sol, il convient de minimiser les interventions. Il est important également d’éva-luer l’état de surface pour véri-fier la présence ou non de terre fine. Le semis direct se prête bien à ce type d’implantation si la paille a été bien gérée et de préférence enlevée. La tech-nique du strip-till peut égale-ment être utilisée pour créer de la terre fine sur la ligne de semis, les outils devant alors être utilisés sans la dent de travail profond. Ces techniques

permettent en outre de limiter les relevées d’adventices alors que le travail superficiel peut provoquer des levées d’adven-tices estivales. Un passage superficiel d’outil de déchau-mage, puis semis est égale-ment envisageable, surtout si la surface du sol est compac-tée. Enfin, il est nécessaire de rechercher un lit de semence bien nivelé suite à la récolte de la culture précédente pour faciliter la récolte des gousses les plus basses du soja.

Désherbage, choisir la simplicitéPour le soja, en cas de salisse-ment, la pratique la plus simple sera l’utilisation de Pulsar 40 en postlevée, en application unique ou en fractionnée. Pour le tournesol avec un précédent orge, le désherbage des repousses est incontour-nable en rattrapage ou en prélevée ; avec un précédent pois, le binage reste la meil-leure solution pour contrôler les repousses. C’est le précé-dent colza qui est le plus déli-cat en termes de désherbage des repousses (à contrôler en prélevée).

L’eau, facteur discriminant Le choix de la culture doit

se faire selon le contexte de chaque exploitant : volume d’eau probable disponible, capacité d’irrigation (mm/jour) et main d’oeuvre disponible L’eau est l’élément discrimi-nant, sachant que les besoins en eau du soja sont supérieurs à ceux du tournesol.Pour des apports d’eau limités (≤ 4 tours d’eau), la culture de tournesol en dérobée appa-raît plus adaptée que le soja. Attention toutefois à prendre en compte les contraintes locales parfois limitantes pour assurer une maturité et une récolte avant les pluies automnales.Dans un contexte de disponibi-lité en eau relativement impor-tante (5 à 8 tours d’eau de 30 à 40 mm chacun) et de prix élevés, le soja permet de déga-ger des marges brutes supé-rieures à celles du tournesol.

Terres Inovia

Pour mettre en place une culture en dérobé, l’eau est un élément important. Le 21 juillet c’est le périgée et le 23 juillet la nouvelle lune. La conjonction de ces deux cycles est responsable d’une attraction amplifiée de l’eau. Les coefficients de marée dépassent les 100 sur ces jours.À l’annonce d’une dégradation pluvieuse, cette période est considérée à risque renforcé : vous devez avoir une couverture efficiente de votre vi-gnoble en amont le 19 ou 20 juillet. La lune redevient descendante du 22 juillet jusqu’au 4 août. Privilégiez cette période pour vos tontes et rognages de préférence en jour fleur ou racine.

Le 25 juillet sera un jour avec un nœud lunaire. Dans la mesure du possible, évitez tous travaux liés au sol, à la plante ou sur le vin ce jour-là. À partir du 25 juillet, la durée de jour perd 40 min sur les jours les plus longs de juin.

Mardi 25 Mer.26 Jeudi 27 vend. 28 Samedi 29 Dim. 30 Lundi 31

-2 min. -2 min. -2 min. -2 min. -2 min. -2 min. -2 min.

Lever 06h40  06h41 06h42 06h43 06h45 06h46 06h47

 Coucher 21h36 21h35 21h33 21h32 21h31 21h30 21h29

Durée du jour 14h55 14h53 14h51 14h48 14h46 14h44 14h41

Descendante Descendante Descendante Descendante Descendante Descendante DescendanteCroissante Croissante Croissante Croissante Croissante Croissante Croissante

NœudLunaire Périgée

Semaine 30 / du 25 au 31 Juillet

Mardi 18 Mer.19 Jeudi 20 vend. 21 Samedi 22 Dim. 23 Lundi 24

-2 min. -2 min. -2 min. -2 min. -2 min. -2 min. -2 min.

Lever 06h33 06h34 06h35 06h36 06h37 06h38 06h39

 Coucher 21h42 21h42 21h41 21h40 21h39 21h38 21h37

Durée du jour 15h09 15h07 15h05 15h03 15h01 14h59 14h57

Montante Montante Montante Montante Descendante Descendante DescendanteDécroissante Décroissante Décroissante Décroissante Décroissante Nouvelle Lune Croissante

NœudLunairePérigée

Semaine 29 / du 18 au 24 Juillet

Mardi 11 Mer.12 Jeudi 13 vend. 14 Samedi 15 Dim. 16 Lundi 17

-1 min. -1 min. -1 min. -2 min. -2 min. -2 min. -2 min.

Lever 06h27 06h28  06h29 06h29 06h30 06h31 06h32

 Coucher 21h47 21h47 21h46 21h45 21h45 21h44 21h43

Durée du jour 15h20 15h19 15h17 15h16 15h14 15h12 15h11

Montante Montante Montante Montante Montante Montante Montante

Décroissante Décroissante Décroissante Décroissante Décroissante Décroissante Décroissante

Nœud Lunaire Apogée

Semaine 28 / du 11 au 17 Juillet

Éphéméride

ContactRodolphe Montangon, Chambre d’agriculture Référent départemental viticulture biologiqueService Vigne et Vin, Tél. 06 74 82 35 [email protected]

Et aussiRendez-vous Bio grandes cultures et légumes de plein champLa Chambre d’agriculture et le GRCETA organisent 2 rencontres sur le terrain.Mercredi 12 juillet à Lanton - route Du Temple (33138) à 14h. Point sur les cultures en conversion. Témoignage de Patrick Minjat et visite de cultures de soja et maïs doux. Bilan culture blé Bio. Témoignage de Jean-Luc Pallin au Temple avec des échanges autour de la culture de tournesol Bio.Mardi 18 juillet à Trensacq - route de Trensacq (40630) à 14h. Démonstration de matériels de désherbage chez Estelle Tanière (herse rotative, bineuse à disques étoilés et guidage caméra). Visite de parcelle avec variétés de sarrasin et millet Bio.

Inscriptions : 05 56 79 64 13 / 05 56 88 01 98

© C

A33

- Ph

. Mou

quot

Plus d’infosPhilippe Mouquot, Conseiller

Grandes Cultures/Bio/ Marché à TermeChambre d’agriculture de la GirondeTél. 05 56 79 64 [email protected]

Depuis la Saint-Jean, les jours raccourcissent et nous perdons en moyenne une minute par jour. Mercredi 12 juillet, il y aura un nœud lunaire. Évitez tous les travaux liés au sol ou à la plante ce jour-là.

Page 14: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

TRAVAIL DU SOL Les pièces d’usure au carbure de tungstène sur les outils de travail du sol rencontrent de plus en plus d’adeptes en viticulture.

15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Machinisme

Le carbure fait son trou dans les vignes

Les pièces d’usure renforcées au carbure de tungstène sont particulièrement appréciées des viticulteurs ayant des sols usants. Ces pièces en acier comportent en effet des petites plaques de renfort sur les parties qui s’usent le plus. Même si elles sont trois à quatre fois plus onéreuses que des pièces en acier classique, elles offrent une durée de vie trois à dix fois plus élevée, selon la nature du sol, la période d’intervention - un sol sec est plus usant - et bien entendu la vitesse de travail, qui peut être élevée. Outre le prix d’achat de la pièce, il faut ajouter le prix de la boulonnerie et le temps passé à l’atelier pour changer les pièces. Pendant que l’opérateur change les pièces, il n’est pas à travailler dans les parcelles alors que les conditions sont bonnes. Au final, le coût à l’hec-tare travaillé est favorable aux pièces au carbure.

Deux types de pièces sont actuellement disponiblesÀ l’inverse de la grande culture où les pièces sont construites en grande série, la viticulture doit jouer avec les spécificités régionales. Il y a une diversité importante d’outils de travail du sol et donc de pièces travail-lantes. Et ces dernières peuvent être utilisées différemment d’une région à une autre. Qui plus est, ce sont des pièces

fines, qui travaillent de manière précise, ce qui rend plus déli-cat le brasage de pastilles de carbure, qui doit être millimétré. L’application des pastilles de carbure (par brasage) impacte la pièce d’origine. Lorsque l’on brase une pastille de carbure sur une pièce classique, l’opé-ration chauffe l’acier trempé et en modifie ses propriétés, d’autant plus quand l’épaisseur de la pièce est faible. Certains spécialistes de la pièce d’usure tiennent compte de l’effet du brasage de façon à conser-ver les propriétés de l’acier. C’est pour cette raison qu’ADI Carbures et Agricarb étoffent leur offre de pièces maison.

Il y a carbure et carbureNéanmoins, les vitesses de travail en viticulture sont plus faibles et les sécurités plus sensibles qu’en grande culture, limitant les risques de casse sur les pièces brasées. Les équipementiers mettent égale-ment en garde sur la qualité des plaquettes, constituées d’un mélange d’un liant (cobalt) et de grains de carbure de tungstène. Plus c’est cher, plus la concen-tration en carbure de tungstène est élevée, plus la pièce est résistante à l’usure. Hier, les céréaliers comparaient pièces classiques et pièces renfor-cées au carbure. Aujourd’hui, ils comparent les pièces au carbure entre elles. Les viticul-teurs doivent également être vigilants.

Ludovic Vimond

Et aussi

Frayssinet : un nouveau site Internet Marque leader en France sur le marché de la fertilisa-tion organique des sols et de la stimulation naturelle des plantes, Frayssinet lance son nouveau site internet : www.groupe-frayssinet.fr Entièrement «responsive», il s’adapte à tous les écrans et tous les terminaux, proposant ainsi une expérience fluide et homogène, du smartphone à la TV haute définition. Avec des contenus parti-culièrement étoffés, le site permet une navigation qui s’adapte aux différents univers métiers du groupe (marchés agricoles, espaces verts et jardin), apporte des réponses concrètes aux problématiques culturales et saisonnières et présente des infor-mations détaillées sur l’entreprise et ses produits. Un accès direct et rapide à tous les fertilisants solides et liquides est optimisé par un système de filtres simples et efficaces permettant d’afficher en quelques clics les produits et images.

© L

.Vim

ond

3 à 4 fois plus chères, les pièces d’usures de travail du sol durent 3 à 10 fois plus longtemps.

Page 15: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

L’avenir est devant 16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Économie

BIO La première assemblée générale d’Interbio Nouvelle-Aquitaine était l’occasion de faire le point sur le programme de développement à venir.

dynamique actuelle. Une dyna-mique ressentie au quotidien, et qui se traduit dans les chiffres. Du côté de la profession tout d’abord. L’association Interbio Nouvelle-Aquitaine compte désormais deux cents adhé-rents. De la même façon, la barre des 5 000 agriculteurs bio

a été dépassée au mois de mai 2017. Du côté du marché aussi, les signes sont positifs. «On observe une croissance excep-tionnelle de la filière bio dans un marché alimentaire global peu dynamique. Entre 2006 et 2016, le marché alimentaire bio des ménages a été multiplié

Le président d’Interbio Nouvelle-Aquitaine Philippe Lassalle Saint-Jean peut être satisfait du développement de la filière.

Nouvelle-Aquitaine : signature d’un pacte d’ambition pour l’agriculture biologiqueLa région Nouvelle-Aquitaine a signé le 5 juillet à Bordeaux un «pacte d’ambition pour l’agriculture biologique» avec la préfecture de région, les chambres d’agriculture, la fédération régionale de l’agriculture biologique (Frab) et l’association interprofessionnelle régionale Interbio, pour développer la production de l’agriculture biologique dans cette région. Cette signature s’est tenue en présence de Phil Hogan, commissaire européen à l’Agriculture, à l’Institut des sciences de la vigne et du vin. L’objectif de ce pacte est d’augmenter de 70 000 hectares les surfaces de bio, soit de doubler le taux de SAU passant ainsi de 5 % à 10 % à l’horizon 2020. Le pacte comprend des engagements sur l’accompagnement des agriculteurs, l’accès au foncier, la mise en place d’un observatoire régional, l’absorption des retards de paiement des aides bio d’ici la fin 2018, l’«adéquation entre l’offre et la demande et une juste répartition de la valeur ajoutée». Dominique Marion, président de la Frab, n’a pas caché au commissaire «qu’il y aura beaucoup à faire pour intégrer les critères sociaux et environnementaux dans la Pac 2020». Bernard Artigue pour les Chambres d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine à interpeller le commissaire européen sur l’évolution de la réglementation européenne en rappelant les positions suivantes : «pas de dérogation au contrôle annuel, pas d’autorisation de la culture en bacs qui s’apparente à de la culture hors-sol, pas de fixation de seuils de déclassement laissée au libre choix des Etats-Membres qui risquerait de réduire la bio à de simples résultats d’analyses».

Le temps d’une image

Pour sa première assemblée générale sous la bannière de la grande région, Interbio Nouvelle-Aquitaine a présenté ses envies et perspectives de développement pour les années à venir. Les mots-clés sont nombreux pour cette filière qui doit composer entre écono-mie, social, environnement.Et le président Philippe Lassalle Saint-Jean de résumer l’en-semble de ces aspects en une phrase résonnant comme une véritable feuille de route : «Il faut continuer à développer des filières bio régionales porteuses de valeurs sociales et environ-nementales et trouver le bon équilibre économique entre agriculture, production alimen-taire, territoires et consomma-tion». Le grand intervenant de cette journée de travail était Christian Renault, gérant d’AND International, bureau d’études spécialisé dans l’agro-alimen-taire. Celui-ci s’est attaché à dresser l’état des lieux de la filière bio en région et la straté-gie de développement à mener pour prolonger et renforcer la

par 3,7», détaille Christian Renault . En 2015, 25 % de la croissance du marché alimentaire s’explique par la seule hausse de la filière bio. En 2016, ce pourcentage monte à 37 %.

Quel modèle ?Une dynamique encourageante, motivante pour la filière, même si l’expert d’AND International lance très vite un message d’alerte à l’assemblée : «Par le passé, on a parlé de la bio comme d’un mouvement, entouré d’un concept et avec des idées. Mais aujourd’hui, on est plutôt dans une mode, attention à ce que cette mode ne détruise pas le mouve-ment initial». La solution, c’est évidemment dans les idées qu’elle se trouve. Plus les idées seront claires, plus les lignes directrices seront matériali-sées et les volontés exprimées clairement, plus le mouvement sera fort pour résister aux effets de mode. Car pour le reste, les perspectives économiques sont

très séduisantes.«Le marché est particulier. La demande y est supérieure à l’offre, les bassins de produc-tion diversifiés, les relations amont/aval meilleures, et la «préférence nationale» des consommateurs plus claire-ment exprimée», continue Christian Renault. Le potentiel de développement est donc là pour une région qui est déjà sur le podium français dans cette filière bio.Ce développement doit impé-rativement se faire autour de valeurs fortes, au niveau social et environnemental, mais aussi au niveau économique. «Le consommateur est prêt à payer le bio plus cher, mais il ne faut pas d’abus», glisse le conseil-ler, qui ajoute que le modèle doit garder sa spécificité «de construction collective dans les relations commerciales et la transparence de la chaîne de valeurs».Pour accompagner ce mouve-ment auprès des consomma-teurs finaux, une présentation a été réalisée de la marque Bio Sud-Ouest France. Marque c ré é e e n 2 01 2 p a r l e s ex-conseils régionaux d’Aqui-taine et de Midi-Pyrénées, qui peut aujourd’hui s’utiliser pour les deux régions, et qui a été étendue aux frontières de la Nouvelle-Aquitaine.Pour Jérôme Orvain, conseiller régional et délégué agroécolo-gie et agriculture biologique, les objectifs sont multiples : «favori-ser la recherche, donner priorité lors de l’accès au foncier, créer un observatoire, encourager la communication et la formation». Des objectifs rejoignant le pacte régional signé entre la filière et la région.

S. D.

© S

ylva

in D

esgr

oppe

s

Et encore

Une alimentation bio À la suite de l’assemblée générale, la «Charte d’engagement des collectivités locales vers une alimentation bio, locale, et de qualité» a été signée entre le président d’Interbio Nouvelle-Aquitaine Philippe Lassalle Saint-Jean et Geneviève Barat, vice-présidente du Conseil régional en charge de la ruralité.Charte dont l’objectif est d’augmenter le pourcentage de produits issus de l’agriculture biologique proposés au restau-rant collectif du Conseil régional. «Si cette charte est une anecdote pour montrer l’engagement de la région, elle rappelle surtout la volonté de campagne d’Alain Rousset d’avoir 60 % de produits locaux et 20 % de produits bio dans tous les lycées», explique Geneviève Barat.

Page 16: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Une Safer pleine d’espoir17 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Économie

FONCIER Bilan 2016, mais aussi thématiques émergentes, régionalisation, changement de directeur, les sujets étaient nombreux à l’assemblée générale de la Safer.

en loisirs ou bien rural pour 3 %.L’installation est particulière-ment dynamique en Lot-et-Garonne, avec 57 dossiers gérés pour un total de 660 hectares. Parmi les autres activités phares de 2016, les évaluations. L’expertise de la Safer y est appréciée, et dans plusieurs départements comme la Gironde, leur déve-loppement a demandé la créa-tion d’un poste spécifique. «En 2016, ce sont 52 propriétés qui ont été évaluées, pour une

surface totale de 2 155 ha, avec certains dossiers très complexes» a précisé le direc-teur départemental Michel Lachat.Enfin, comme l’a souligné notamment Stéphanie Gressier, directrice départementale de la Safer Dordogne, l’outil de la préemption partielle, permet-tant d’acquérir le foncier sans le bâti, a emmené une nouvelle solution pour la préservation des espaces agricoles. Ce nouveau dispositif adopté dans

Le président de la Safer Aquitaine-Atlantique Francis Massé, entouré de Pierre Pouget à gauche et de Philippe Tuzelet à droite de la photo.

La Safer Aquitaine-Atlantique, regroupant les cinq dépar-tements de l’ex-Aquitaine, a tenu son assemblée générale à Bazas le 22 juin dernier. Côté bilan économique, l’année 2016 témoigne d’une bonne santé avec un résultat net de 1,3 million d’euros, pour des capitaux propres désormais à plus de 21 millions d’euros. Plaçant la Safer Aquitaine-Atlantique sur le podium au niveau national. De bons chiffres qui se traduisent par une activité soutenue tout au long de l’année, puisque, même si le nombre d’acquisitions a baissé (883 en 2016), le total des acquisitions est en hausse en termes de surface avec 6 544 hectares (+12,3 % par rapport à 2015), et en termes de valeur avec 151,2 millions d’euros (+29,5 %). La très grande majorité des transac-tions se fait à l’amiable, la Safer n’ayant activé son droit de préemption que dans 7,5 % des dossiers.Dans la répartition des surfaces rétrocédées (6 637 ha pour 1 089 candidats retenus), plus de la moitié va à la consoli-dation des exploitations et au remaniement parcellaire (3 758 ha) et 28 % à l’ins-tallation agricole (1 868 ha), avec 191 dossiers. Le solde concerne l’environnement et les opérations foncières pour 13 % et une réorientation du foncier

le cadre de la loi d’Avenir pour l’agriculture d’octobre 2014 se met en œuvre depuis le 1er

janvier 2016.

RégionalisationAu-delà des chiffres, l’assem-blée générale de la Safer était l ’occasion pour son président Francis Massé de resituer le contexte global de développement. «L’entreprise continue de fonctionner avec les cinq départements. Il y a une orga-nisation à découvrir, on a aussi donné plus de responsabilités aux présidents des comités

départementaux», glisse-t-il.Une analyse rejoignant direc-tement la régionalisation qui se profile avec la Safer Poitou-Charentes et la Safer Marche-Limousin. L’officialisation de la fusion est prévue pour le 1er janvier 2019. «On a déjà commencé à mutualiser, à évoluer par groupes de travail, et on s’est engagé à faire cette fusion sans aucun licencie-ment», continue Francis Massé. Pour le président de la Safer Aquitaine-Atlantique, «l’entre-prise devra continuer à grandir en restant proche des terri-toires, proche des agriculteurs, et proche des collectivités». Au niveau de l’ex-Aquitaine, les évolutions se précipitent aussi, avec le départ à la retraite du directeur Pierre Pouget, arrivé en 2007.«Son passage et ses résultats parlent pour lui», lance Francis Massé, quand Sabine Brun, directrice adjointe de la DRAAF, a tenu à saluer «le travail effec-tué par Pierre Pouget à la Safer, notamment depuis deux ans pour mener tambour battant ce combat de la régionalisation, dans le respect des hommes et des femmes». Son successeur sera Philippe Tuzelet. Âgé de 47 ans, originaire du nord des Deux-Sèvres, celui-ci est présent dans le réseau Safer Poitou-Charentes depuis 2011. Il était déjà depuis février 2017 aux côtés de Pierre Pouget pour préparer la transition sans heurt.

S. D.

© S

ylva

in D

esgr

oppe

s

Et aussiUn agriculteur sur deux aurait gagné moins de 350 e/mois en 2016 L’année 2016 a été particulièrement difficile pour les agricul-teurs. Si ce constat faisait déjà peu de doutes, les chiffres de la Caisse centrale de MSA (CCMSA) viennent le confirmer. Entre 2013 et 2015, les revenus moyens des 1,2 million de professionnels agricoles ont diminué de 31 %, passant de 14 000 e à 9 770 e, a souligné la MSA lors d’une conférence de presse, le 22 juin, suite à son assemblée générale annuelle. Et l’organisme craint qu’en 2016, 50 % des agriculteurs n’aient pas gagné plus de 350 euros par mois, alors qu’ils étaient déjà 30 % dans cette situation en 2015. Si les chiffres pour l’année dernière ne sont pas encore définitifs, les déclarations de reve-nus 2016 venant tout juste d’être faites, la MSA note un niveau élevé de demandes de primes d’activité : contre 153 000 dépôts de demande en juin 2016, elle en dénombre 254 000 au 2 juin 2017. Par ailleurs, 26 170 foyers bénéficient du RSA (54 110 personnes couvertes). Il faut dire que la succession de crises – climatiques, économiques, sanitaires – conduisent à «des baisses de chiffres d’affaires de 400 à 500 euros par hectare pour un exploitant en polyculture-élevage», précise Pascal Cormery, président de la MSA, une situation générale qui conduit pour lui à «une crise morale de la production».

TROIS QUESTIONS À PIERRE POUGET

Quel regard portez-vous sur votre parcours ?J’ai eu beaucoup de chance dans mon parcours. J’ai d’abord eu la chance, par le hasard des choses, de travailler dans cette noble institution des maisons fami-liales. Puis j’ai retrouvé la formation pour les adultes, manière de faire de la promo-tion sociale. Avant de travail-ler à la Chambre d’agriculture régionale, embauché par une figure, Jacques Castaing. Je me croyais incompétent

pour être directeur, je me suis finalement régalé à ce poste, avant d’arriver à la Safer en 2007.

Comment voyez-vous ces dix années passées comme directeur ?En tant que directeur de la Chambre régionale d’agricul-ture d’abord, j’ai acquis cette culture du compromis, qui m’a été très utile ensuite. A la Safer, j’ai apprécié travailler sous ce statut de Société Anonyme, cela laisse une forme de liberté d’action. On a fait des choses, comme le dispositif de location/vente de foncier, comme le système de veille foncière... Mais le sujet de la transmission est tellement vaste, il y a encore beaucoup à faire notamment

d a n s l a re c h e rc h e d e complémentarité.

Quel est votre avenir ?Je vais d’abord essayer d’être un grand-père présent pour mes petits-enfants. Je donnera is auss i un coup de main sur la partie commerciale pour un GAEC familial dans la région de Bergerac. Et je vais m’investir à la Banque Alimentaire, j’y retrouverais avec plaisir des gens que j’ai côtoyés par le passé. Surtout, j’estime que j’ai beaucoup reçu au cours de ma carrière, j’ai envie aujourd’hui de redonner.

Propos recueillis par Sylvain Desgroppes

Page 17: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Pour une discipline commerciale réussie

18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Économie

CONSEIL La discipline commerciale est une composante essentielle au bon fonctionnement de l’entreprise. Voici quelques conseils pour partir sur de bonnes bases.

vision claire du projet commer-cial : les cibles de prospection doivent être connues (profes-sionnels et particuliers) ainsi que les circuits de distribution à prospecter (cavistes, grossistes, CHR, export, particuliers…). Une fois ce projet commercial posé, le dirigeant est en capacité de créer et d’imposer une disci-pline commerciale.

6 conseils primordiaux

1er conseil : Définir les objec-tifs commerciaux, c’est-à-dire le volume de ventes souhaité par l’entreprise. Ces objectifs doivent être atteignables afin d’entretenir la motivation de votre force de vente.

2ème conseil : Il faut être réaliste, rares sont les commerciaux enthousiasmés par la pros-pection… Pourtant c’est une étape incontournable afin de décrocher un rendez-vous et un nouveau client. L’organisation d’une réunion de lancement

Avant tout, un rappel s’impose. Le management commercial se définit comme étant la disci-pline qui organise le travail de la force de vente (appelée aussi commerciaux). Dans le cas des exploitations viticoles, la force de vente peut avoir plusieurs statuts. Le gérant de l’entre-prise et/ou le chef d’exploitation peuvent faire du commerce ; il en est de même des salariés commerciaux (commerciaux, assistants) ainsi que des pres-tataires commerciaux (agents, multicartes, VRP, etc.). Toutes ces personnes, quel que soit leur statut, doivent respecter et appliquer cette discipline commerciale.Bien entendu, avant de faire respecter cette discipline, il convient de s’assurer qu’elle existe réellement au sein de l’exploitation, et qu’elle est connue des commerciaux. Le premier conseil incontournable est à destination de la direction de l’entreprise qui doit avoir une

de prospection est impérative, ainsi que l’annonce claire du rythme de prospection et des résultats espérés dans l’année. Il convient de programmer avec les commerciaux les réunions de suivis (hebdomadaire, mensuelle, etc). À chacun de choisir leur fréquence.

3ème conseil : Être le facilitateur de la prospection ! Comment ? Deux solutions apparaissent.• La prospection est un acte fastidieux car c’est difficile d’ob-tenir des rendez-vous auprès de prospects. Alors il est néces-saire d’accompagner la force commerciale en lui donnant un fichier de prospection quali-fié récemment (nom, prénom, fonction, téléphone, email, réseau social, typologie de vins achetés, etc.). Si la dernière actualisation remonte à plus de 2 ans, le fichier risque d’être peu efficace. Alors la question suivante s’impose : pourquoi payer des commerciaux ? Pour qualifier une base de données,

pour décrocher des nouvelles ventes, ou bien les deux à la fois ? La réponse à cette question donnera une réponse utile sur le temps de prospection qu’il faut accorder aux commerciaux. Il est évident que la qualification d’une base de données est un travail très chronophage. • Par ailleurs, il est toujours plus facile de commencer la prospection par la réactivation des anciens clients. Le fait de donner une base de données des clients existant mais qui n’ont pas commandé depuis 2 à 3 ans, facilitera le travail des commerciaux pour démar-rer la prospection, une «mise en chauffe» qui les rassurera dans leur capacité à faire du commerce.

4ème conseil : Si l’équipe commer-ciale est au sein de l’entreprise, il convient d’imposer des plages horaires de prospection dans son emploi du temps. La pros-pection avec l’aide de collègues

est beaucoup plus motivante.

5ème conseil : On ne parle jamais assez des trains qui arrivent à l’heure… autrement dit, il est important de prendre le temps de célébrer les succès commer-ciaux. C’est très motivant pour les commerciaux d’être recon-nus dans leur travail.

6ème conseil : Enfin, le suivi des contacts commerciaux.Bon nombre d’opportunités de ventes sont ratées juste parce qu’on ne prend pas le temps nécessaire de les rappeler, d’aller les voir, de leur envoyer un e-mail ! Bref de communi-quer et ainsi d’avancer dans une possible relation client/ fournisseur.

cas pratique Concilier croissance commerciale et rentabilité I 46

enjeuxL’Espagne, championne du low cost I 6

produireTout savoir sur les engrais verts I 12

la passion de la vigne et du vin

numéro 241juin 2017

Cinq solutions pour se financer autrement

regardIl fait écrire

les ceps de vigne I 50

10,30 euros • ISSN 1261-0208

dossier I 36

Concilier croissance commerciale et rentabilité

Cinq solutionsfinancer

www.avenir-aquitain.com

POUR

95 €SEULEMENT

au lieu de 143€

OUI, je souhaite profiter de cette offre et je choisis de m’abonner pour : 1 AN à L’Avenir Aquitain et à la revue RÉUSSIR de mon choix.

Je paie 95 € seulement au lieu 143 €

OU, je souhaite m’abonner à L’Avenir Aquitain seul : 1 AN, je paie 52 € seulement 2 ANS, je paie 90 € seulement

A retourner sous enveloppe affranchie accompagnée de votre règlement à : L’Avenir Agricole et Viticole Aquitain

17 cours Xavier Arnozan - 33082 BORDEAUX CEDEXTél. 05 56 00 73 68 - [email protected]

Cochez la revue de votre choix :

10N°/AN

11N°/AN

11N°/AN

10N°/AN

11N°/AN

11N°/AN

11N°/AN

11N°/AN

6N°/AN

E170

1-04

- O

ffre

vala

ble

jusq

u’au

31

déce

mbr

e 20

17 e

n Fr

ance

mét

ropo

litai

ne.

AGRICULTEUR Exploitation individuelle Société SAU : ha Vigne (ha) :

Céréales (Ha) :

Nombre de vaches laitières :

Nombre de vaches allaitantes :

Nombre caprins :

Nombre ovins :

Nombre truies mère :

Aviculture (Nb m2) :

Autres, précisez :

Conformément à la loi « informatique et libertés » vous disposez d’un droit d’accèset de rectifi cation aux informations vous concernant.

10,90 € • ISSN 04759141 numéro 644 • mai 2017

DossierP. 20-27

Des races rustiques pour les massifs

www.patre.fr

Zonage ICHN Près de 760 communesen plus P. 6

Énergies renouvelablesDes brebis sous des panneaux solaires P. 38

Dans la CreuseBenoît Daudon s’est installéprogressivement P. 37

S’informer Jeune installé Découvrir

16,50 € • ISSN 00456608 numéro 340 • mai-juin 2017

DossierP. 22-29

Maîtriser lespseudomonas sans les éliminer

Alpes-de-Haute-Provence Du fromage à contre saison pour la clientèle P. 30

Santé Un dentiste pour que les chèvres mangent mieux P. 46

AG de la Fnec Le renouvellement des éleveurs, l’enjeu crucial P. 6

ÉleverS’informer

www.la-chevre.fr

Découvrir

sans les éliminersans les éliminersans les éliminersans les éliminersans les éliminersans les éliminerAG de la Fnec Le renouvellement des éleveurs, l’enjeu crucial

S’informer

RéférencesLes vergers d’abricot

se mécanisent

10,30 ¤ • ISSN 1761-5348 • ISSN 1761-5348

numéro 369février 2017

dossier

41

technique

22

Autoconstruction : mode d’emploi

enquête I 8

ailleurs

54

rustiques pour les massifspour les massifs

rustiques pour les massifs

rustiques

Aux JRASavoir etfaire savoir

P. 10-17 Dossier

11,33 € • ISSN 1261-4319 numéro 226 • mai 2017

aviculture.reussir.fr

Industrie avicoleMieux coller aux cahiers des charges clients P. 4

ComprendreBâtiment de demain Le premier élevage à énergie positive P. 18

ProduireRecherche biomoléculaireLa technique CRISPR-CAS 9 va révolutionner la génétique P. 28

Découvrir

mode d’emploi

l’enquêteLes GIEE

en manque de financement I 6

9,50 Ð • ISSN 2104-8606 • numéro 279 • avril 2014

Les protéagineuxen quête d’un secondsouffle

dossier I 18

10,30 ¤ • ISSN 2104-8606

numéro 313mai 2017

l’enquête

en manque de I 6

en manque de 6

en manque de

gestionLes contributions sur vos céréales décryptées I 58

prise en mainLe Fendt 724 Vario ou l’excellence à prix fort I 44

protéagineux protéagineux protéagineux protéagineux protéagineux protéagineuxen quête d’un seconden quête d’un seconden quête d’un seconden quête d’un seconden quête d’un seconden quête d’un seconden quête d’un seconden quête d’un secondsoufflesoufflesoufflesoufflesouffle

10,30 € • ISSN 2111-8841 numéro 313 • mai 2017

Hygiène de traiteTrois façons de préparer les trayons en traite robotisée P. 66

CommunicationLes éleveurs parlent aux consommateurs ! P. 8

Dans le Pas-de-Calais À l’EARL des Flandres, la relève est assurée P. 54

lait.reussir.fr

Comprendre Rentabiliser S’équiper

Vos vaches ont des

choses à vous dire

P. 24-39

Dossier

+22

N° / AN

Votre abonnement à

L’Avenir Aquitain+ LA REVUEde votre choix

Je complète les informations ci-dessous : Viticulteur Céréalier Éleveur

M Mme Société

Nom Prénom

Adresse

Code postal Ville

Tél. Mob. Année de naissance E-mail

Mode de paiement : Chèque bancaire ou postal (à l’ordre de L’Avenir Aquitain)

Virement bancaire (sur le compte de la SARL SEDIGA)

IBAN : FR76 1330 6000 1300 2734 7300 054BIC : AGRIFRPP833BANQUE : Crédit Agricole AQUITAINE

Date et signature :

BULLETIN D’ABONNEMENT

faire savoirfaire savoir

P. 28

porc.reussir.fr

DossierP. 14-23

Communiquons !Gaec du Clos de la Pierre Une FAF optimiséedans sa conception P. 24

Coop de ChanteloupColiprotec F4/F18 a vaincu la colibacillose P. 34

Christiane Lambert« Redonnons l’envie d’entreprendre » P. 8

Produire PartenaireS’informer

10,30 € • ISSN 1261-4327 numéro 248 • mai 2017

Communiquons !Communiquons !Gaec du Clos de la Pierre Une FAF optimiséedans sa conception P. 24

Coop de ChanteloupColiprotec F4/F18 a vaincu Coliprotec F4/F18 a vaincu la colibacillose P. 34

Christiane Lambert« Redonnons l’envie d’entreprendre » P. 8

Produire PartenaireS’informer

10,30 € • ISSN 1260-1799 numéro 248 • mai 2017

bovins-viande.reussir.fr

DossierP. 18-25

Récolter autrement le maïs fourrage

Marchés aux bestiauxLe gré à gré recule,le cadran progresse P. 6

SavoirRace Charolaise Bientôt deux organismes de sélection ? P. 42

ÉleverEssai du Volkswagen CaddyUn utilitaire avec une finitionet des équipements au top P. 46

S’équiper

facebook.com/aveniraquitain

E1701-04 L'Avenir Aquitain BA.indd 1 11/05/2017 16:54

ContactLaëtitia MirouxChambre

d’agriculture de la GirondeConseillère commercialePort. 06 60 91 58 44 [email protected]

Page 18: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Vive le chlore libre !19 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Éco Nouvelle-Aquitaine

START-UP Les sels minéraux de l’eau sont transformés en chlore par électrolyse. Une société rochelaise purifie l’eau des élevages.

«Regardez les propriétés de notre eau traitée… L’eau est saine.» Cette petite phrase résume la nouvelle société rochelaise, créée en 2015 avec Bruno Ferchaud et Nadège Klein, dirigeants d’une société d’électronique en Vendée et le rochelais Stéphane Leysalle. «Ce sont les inventeurs de la technologie, Olimpe agri, que nous commercialisons actuel-lement. Le concept de traite-ment d’eau, ce sont eux qui l’ont inventé, mais ils n’avaient pas développé la technologie.» Resté au stade de prototype. Ils avaient commencé sur la partie élevage et sur la partie piscine.

L’élevage pour cibleAncien dirigeant de société d’électronique, Stéphane Leysalle change de vie et vient vivre à La Rochelle. «On a déci-dé de mettre un peu d’argent et de finaliser ces appareils. Nous avons testé les appareils auprès des éleveurs. Lorsque nous avons vu l’intérêt de ces appareils dans le traitement de l’eau pour l’élevage, nous avons décidé de monter une entreprise en juillet 2015.» Après une levée de fonds avec Synergence, le business angel de l’ex-région Poitou-Charentes et la BPI, les structures commer-ciales sont mises en place en France et à l’étranger. Windwest est dans le bâtiment dédié aux nouvelles technologies de la CdA, Creatio’tech. «3 personnes et un commercial sur la région

normande et un autre pour la Bretagne et le littoral» compte Stéphane Leysalle. Quelques mois plus tard, il y a des contrats de commercialisation avec l’Espagne et l’Afrique du Nord. «Nous sommes sur la base d’une électrolyse en ligne pour traiter l’eau de tous types d’élevage, bovins, avicoles, lapins, porcheries, chèvreries. En sortie de pompage ou de réseau, le principe part d’une cellule où passe l’eau, avec une adaptation du débit nous adap-tons la force de traitement. Un champ électrique vient détruire bactéries et virus présents dans l’eau. Et avec les sels miné-raux naturellement dans l’eau ou par injection (maximum 1 kg pour 10 m3 d’eau), nous générons des oxydants, princi-palement du chlore. Ce n’est que du chlore libre, de l’acide hypo chloreux c’est à dire que c’est un hyper désinfectant et sans odeur. Les animaux ne le ressentent pas, donc boivent cette eau désinfectée. 2,5 mg/l produit peuvent ainsi amener la rémanence du traitement de l’eau dans les abreuvoirs et les pipettes. Et surtout cela détruit tout ce qui est biofilm (mince couche visqueuse de substances organiques qui se fixe sur les parois des tuyaux) dans les canalisations. C’est la garantie d’avoir des cana-lisations toujours saines qui ne vont pas être re-contami-nées par les biofilms, problème qui existe sur bon nombre d’installations.»

Et aussiHaute-Vienne > Le leader des études archéologiques à Limoges Éveha, principal bureau privé d’études archéologiques en France est basé à Limoges. La société a été créée en 2006 et compte aujourd’hui 200 collaborateurs répartis dans 14 agences. Éveha développe des projets de recherche archéologique à l’international et travaille également en collaboration avec des institutions publiques de recherche (CNRS, Universités, Musée du Louvre…). Fouilles archéolo-giques, études de bâti, topographie, modélisation en 3D, ses compétences sont diverses.

Corrèze > Des blocs en béton empilables La société Lachaux Bétons s’est spécialisée il y a quelques années dans la fabrication de blocs en béton empilables. Dernièrement elle a racheté une licence américaine, lui permettant de produire une nouvelle gamme dont elle a l’exclusivité en Nouvelle-Aquitaine. Uniquement avec les systèmes de blocs empilables, la société annonce avoir triplé son chiffre d’affaires et doublé ses effectifs. En janvier 2017, l’entreprise a acquis un nouvel entrepôt et un terrain de 8 000 m² pour y établir un nouveau site de production. La société réfléchit maintenant à fusionner avec une entreprise de Bort-les-Orgues.

Vienne > Du Wipeout à côté du FuturoscopeUn nouvel équipement de loisirs est sur le point d’ouvrir, entre Poitiers et Châtellerault. C’est la société AquaZone, basée dans les Pyrénées-Atlantiques, qui vient d’installer sur le lac de Saint-Cyr une aire de jeux gonflables, semblable à celle qu’elle possède déjà à Saint-Pée-sur-Nivelle. Dès le 1er juillet, les amateurs d’eau pourront s’essayer à la nage, l’escalade, les glissades, sauts, trampolines, toboggans et autres cata-pultes. De quoi rappeler l’émission «Total Wipeout». C’est d’ailleurs le nom AquaZone Wipeout qui a été choisi pour cet aménagement.

Stéphane Leysalle, dirigeant de l’entreprise rochelaise Windwest.

Traitement naturel sans produits chimiques Le coût d’exploitation pour l’éle-veur est quasiment nul. Le côté protection de l’environnement n’est pas négligeable non plus. «Le chlore produit revient à son état initial au bout de 24 h. Cette eau est hyper désinfec-tante et beaucoup d’éleveurs s’en servent pour nettoyer leurs installations. L’eau ainsi reje-tée ne pollue ni les systèmes d’assainissement, ni la nature. Le but est de garantir à l’éle-veur une eau vraiment saine.» Conséquence : pas d’utilisation de médicaments. «Ce n’est pas une assurance tout risque. Mais un éleveur qui maîtrise tous ces paramètres d’alimentation, de ventilation, d’eau saine, a plus de chances d’avoir un animal qui se développera mieux et plus vite qu’ailleurs.» L’eau de mauvaise qualité provoque des diarrhées, des problèmes de croissance, des dysfonctionne-ments sanitaires. «Aujourd’hui, le lien entre l’eau et la santé animale a besoin d’être appro-fondi.» Implanté dans une cinquantaine d’élevages, dont une grande partie en avicul-ture, le système a été primé au Space 2016. «Avec un appareil, une cellule, nous traitions un 40 m3/jour. C’est la quasi-tota-lité des élevages en eaux de forage. Des eaux de natures différentes en qualité, calcaire ou pas, en conductivité, en sels minéraux.» Système breveté, il est étalonné au départ et s’auto-régule ensuite. «Nous produisons à 99,5 % du chlore libre dans la manière dont nous gérons les électrodes. Nous avons conçu un système hyper simple qui ne nécessite pas d’interventions constantes de l’éleveur. Nous avons mis quatre ans pour le mettre au point pour avoir un appareil fiable.» L’investissement varie autour de 8 500 € installé.

Développement à l’internationalLa fabrication est réalisée en Vendée avec des éléments 100 % français. Concepteur, fabri-cant de ces appareils Olimpe, Winwest s’est fixé plus de 100 ventes en 2017 et de partir à l’international rapidement en Europe, au Maghreb. «Notre notoriété s’est faite par le

Cotation des vinsCourtiers de Bordeaux, Semaine du 26 au 30 juin 2017

VIN DE FRANCEVSIG ROUGE 65

VINS ROUGES RÉCOLTE 2016 RÉCOLTE 2015

BORDEAUX 1300/1400

BORDEAUX ROSÉ 1200/1300BORDEAUX SUPERIEUR 1500/1600 1500/1600COTES 1400/1500

GRAVES 2000/2200

MEDOC 2200/2400

SAINT-EMILION 4000/4400SATELLITES St Emilion 2900/3100LALANDE DE POMEROL 4000/4200

VINS BLANCS RÉCOLTE 2016 RÉCOLTE 2015BORDEAUX 950/1250ENTRE-DEUX-MERS 1100/1250 GRAVES 1600/1700GRAVES SUPERIEUR s/s cotSAUTERNES 5500/5800

bouche-à-oreille et dans les essais.» Les prescripteurs, les techniciens, ont fait le reste. Aux côtés de l’agriculture, Winwest commercialise ses appareils pour les piscines privées, lieu très concurrentiel. «L’injection de chlore est obligatoire et réglementée dans les piscines collectives. Notre système n’est

pas homologué.» Autre dévelop-pement possible : la purification naturelle de l’eau pour l’ali-mentation humaine. Un autre secteur qui demande beaucoup de certifications et homolo-gations. Un secteur «porteur.» Des tests sont en cours avec un laboratoire.

Bernard Aumailley

Page 19: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

MSA : une offre de services sur mesure pour les jeunes et les actifs

La MSA relève les défis

20 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Social

Alain Duc, Président de la MSA Gironde, a ouvert l’assemblée générale placée sous le thème de «l’offre de services de la MSA en direction des jeunes et des actifs». Il a présenté à cette occasion, le rapport moral du Conseil d’administration, après avoir salué les élus, partenaires et personnalités présents et plus particulièrement Michel Brault - directeur général de la Caisse Centrale de la MSA.

Réglementation : des évolutions significativesL’année 2016 a été porteuse d’évolutions significatives sur le plan de la réglementation avec la mise en œuvre notamment de l’offre agricole en complé-mentaire santé ou encore de la prime d’activité. Alain Duc a ensuite rappelé que l’année 2017 «s’annonce délicate avec la généralisation de la Déclaration Sociale Nominative (DSN) et de la Liquidation Unique des Régimes Alignés (LURA)».

Un rôle d’amortisseur socialL’année 2016 aura été aussi l’année de l’adoption du Plan

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Près de 200 élus et partenaires du monde agricole ont répondu présent le 27 juin dernier à Gradignan auprès de la MSA Gironde.

Michel Brault, directeur général de la Caisse Centrale de la MSA (CCMSA), lors de son interven-tion est revenu sur le contexte de gestion contraint puis sur la dynamique impulsée par la MSA pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain.

Un contexte de gestion délicatLe contexte national agricole économique est difficile avec un revenu moyen en baisse de 31 % sur 2 ans et 38 % des exploitants agricoles qui ont un revenu inférieur à 354 E

par mois. À cela s’ajoute un contexte politique incertain, des réformes permanentes qui sont parfois génératrices d’in-compréhension et de retards avec des moyens alloués sous dimensionnés. Michel Brault a illustré ses propos par la mise en place de la prime d’activité : «une bonne réforme mais avec des moyens alloués

bien en dessous de la réalité. L’estimation était de 60 000 demandes alors que le réseau MSA a enregistré plus de 240 000 demandes». Enfin, une Convention d’Objectifs et de Gestion (2015-2020) dans laquelle l’Etat demande au régime agricole une réduction de 10 % des effectifs sur 5 ans et une baisse des dépenses de fonctionnement de 15 % en 4 ans.

Une dynamique pour relever des défisCette dynamique de la MSA repose sur sa faculté à rele-ver les défis imposés par la tutelle, les réformes ou encore les crises. En termes d’orga-nisation, la tutelle demandait au réseau MSA de s’engager dans un processus de fusion. Mais «soucieuse de préser-ver son ancrage territorial, la relation de proximité avec les adhérents et d’accompagner

les salariés, nous avons refusé ce modèle au profit de mutuali-sations d’activités de proximité entre caisses de MSA» rappelait Michel Brault. Dans un contexte de réformes successives, la MSA se doit de défendre les spécificités du monde agricole pour obtenir autant qu’il est possible des adaptations ou mesures d’accompagnement. C’est pourquoi pour la DSN et le TESA, «une réforme qui a été pensée régime général et grandes entreprises», nous avons milité et obtenu l’exten-sion du TESA (élargissement à compter du 1er janvier 2018 à l’intégration des CDI jusqu’à 20) et rendu possible le cumul DSN / TESA élargi.

Un acteur légitime et influentLa MSA reste vigilante auprès des pouvoirs publics. Elle est aujourd’hui auprès des déci-deurs politiques pour mettre

d’Action Sanitaire et Sociale 2016-2020. Ce plan, réel projet participatif, a été l’occasion pour le Président de «renouve-ler nos volontés et ambitions pour répondre au mieux aux besoins sociaux des adhérents, et de conforter voire d’affirmer la place de la MSA dans la gouvernance des politiques de l’action sociale locale».

Crises : agir et être vigilantL’agriculture française vit depuis plusieurs années des crises économiques et clima-tiques majeures et la Gironde n’a pas été épargnée. Face à cette situation, le Président a été ferme et clair : «il nous faut agir ! C’est ce que nous

avons fait, dans un premier temps avec la mise en place de mesures exceptionnelles dans le cadre du pacte de consolida-tion et de refinancement des exploitations agricoles mais également par la mobilisation de fonds d’action sanitaire et sociale». Rappelons qu’en Gironde en 2016, 242 000 euros ont été attribués au titre

des prises en charges de coti-sations, 750 échéanciers de paiement ont été accordés pour 6,1 millions d’euros, et près de 1 700 remises gracieuses ont été consenties. Puis il a ajouté que dans un second temps « face à la crise que nous risquons de vivre en 2018 et 2019 à la suite du gel, la MSA a alerté le Préfet de Région. Nous avons fait aux pouvoirs publics des propositions qui s’appuient sur des dispositifs qui ont déjà démontré leur efficacité. Nous serons vigilants afin que des actions concrètes soient mises en œuvre».Au terme de cette assemblée générale, un nouvel adminis-trateur a été élu. Il s’agit de Madame Thérèse Charlassier, filière élevage laitier, du canton de Blaye pour le collège des exploitants agricoles. Enfin, avec conviction et positivité, le Président a conclu ainsi son intervention : «je suis d’un natu-rel optimiste, c’est pourquoi je crois en l’avenir de la MSA, deuxième régime de France, qui a démontré ses capacités de gestion et d’innovation».

Alain Duc, Président de la MSA Gironde.

Michel Brault, directeur général de la CCMSA.

en avant les atouts du guichet unique gage de simplification et d’accès aux droits, développer le périmètre d’activité et faire de la MSA un opérateur de référence sur les territoires.Le discours du directeur général s’est terminé sur ces mots : «l’Etat sait qu’il peut compter sur une MSA compé-tente, proche des réalités de

terrain, avec une gouvernance responsable, démocratique et impliquée, avec une gestion pragmatique. La force de la MSA, c’est sa décentralisation, l’ancrage sur les territoires, la capacité à innover pour rendre les services attendus, le réseau d’élus la complémentarité élus/administratifs».

Page 20: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

L’élu MSA : un rempart pour les agriculteurs

La MSA et ses partenaires mobilisés : la preuve par 4

21 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Social

2016 : LA MSA ENGAGÉE AUPRÈS DE LA FILIÈRE AGRICOLE

Quels faits majeurs retenez-vous de cette année 2016 ? L’année 2016 aura marqué l’agriculture française et girondine, par de nombreuses crises dans l’agriculture qu’elles soient de nature économique ou climatique. La MSA a mis en œuvre des mesures dans le cadre du pacte de consolidation et de refinancement des exploita-tions agricoles : • la suppression de l’assiette

minimum de la cotisation d’assurance maladie mater-nité AMEXA,

• l’abaissement de 7 points de cette cotisation,

• le choix de l’option annuelle pour l’assiette des cotisa-tions (option N-1),

• le report dans la limite de trois ans des cotisations sociales des exploitants ayant déclaré, en 2016, un revenu inférieur à 4 248 euros.

Quel bilan peut-on faire de l’activité de la MSA Gironde en 2016 ?De nombreuses réformes ont impacté le guichet unique qu’est la MSA, et les diffé-rentes législations de la protection sociale qu’elle assure. Au niveau des entre-prises, la Déclaration Sociale Nominative (DSN) vient révo-lutionner la relation entre la MSA et l’entreprise agricole et ce, dans un contexte de simplification des démarches administratives voulue par les pouvoirs publics. Pour soute-nir les revenus modestes, le RSA activité et la prime pour l’emploi ont fusionné au 1er janvier 2016 pour être

remplacés par la prime d’acti-vité. La MSA Gironde a reçu plus de 6 000 demandes et en a payé mensuellement plus de 3 000, générant une charge très importante de gestion de dossiers sans moyens supplémentaires. Enfin, dans le cadre du plan quinquennal d’action sanitaire et sociale, près de 6 millions d’euros d’aides financières d’action sociale ont été versés et 10 500 inter-ventions sociales effectuées.

Quelles sont les perspectives pour 2017 ?Face aux profondes mutations de notre économie, aux aléas climatiques malheureuse-ment répétitifs, la MSA se doit d’être à l’écoute de ses adhé-rents et force de propositions auprès des pouvoirs publics et des acteurs économiques. C’est l’exigence que s’est fixée notre institution. Il appartient à la MSA d’accompagner au quotidien l’ensemble du monde agricole et rural sans exception, en s’appuyant sur son réseau d’élus et l’ensemble des agents de la caisse dont je veux ici remer-cier l’implication. Au quoti-dien la MSA devra continuer à jouer deux rôles essentiels : celui d’amortisseur social et celui d’acteur économique de notre département.

Francis Largeaud, 1er Vice-président de la MSA Gironde nous a invités à un tour d’hori-zon de l’année 2016 des 583 élus de la MSA Gironde en présentant le rapport mutua-liste. Une année qui a été riche en activités et en évènements. En témoignent, les réunions organisées pour recenser les besoins des territoires et des populations pour construire le plan d’Action Sanitaire et Sociale 2016-2020. Ou encore

les réunions cantonales et inter-cantonales qui ont été l’occa-sion d’échanges riches autour de sujets d’actualité comme la protection maladie universelle (PUMA) ou le dispositif ERAF «Ensemble pour la Relance des Agriculteurs Fragilisés». La rencontre des élus et des salariés de la MSA Gironde lors d’une Journée Portes Ouvertes a permis de créer du lien mais surtout d’identifier une devise commune à chacun : «être au

service des assurés». Enfin, parce que les élus portent les valeurs fondamentales de la MSA, Francis Largeaud a réaf-firmé haut et fort : «notre protec-tion sociale est un rempart contre les aléas spécifiques subis par les agriculteurs» alors «plus que jamais dans ces périodes difficiles, la MSA et ses élus doivent jouer pleinement leurs rôles en étant disponibles, attentifs et à l’écoute».

Le partenariat avec les Jeunes AgriculteursBérénice Walton, Présidente des Jeunes Agriculteurs de Gironde a présenté le partena-riat en lien avec la création de la rubrique «stage agricole.com» sur le site Internet des Jeunes Agriculteurs. L’objectif étant de mettre en relation des jeunes recherchant une exploitation pour y effectuer un stage ou un apprentissage, et des exploi-tants en recherche de jeunes «apprentis / stagiaires».

Crises agricoles : l’accompagnement de la MSAEn Gironde, plusieurs filières ont été touchées par des crises et ont d’ailleurs fait l’objet de mesures spécifiques. Face à ces situations, Patricia Bonnin, administratrice de la MSA Gironde, a notamment rappelé la volonté de la MSA Gironde

d’être présente pour soutenir, accompagner les ressortis-sants, et agir sur les impacts économiques. L’exemple de l’accompagnement déployé par la MSA, suite à l’épisode de gel en avril dernier, a été détaillé.

L’accueil du jeune enfant sur des horaires étendusLa MSA Gironde développe une politique qui vise à amélio-rer les conditions de vie des familles du régime agricole. Ainsi, elle a mis en place avec l’association «Brins d’Eveil» un accueil de jeunes enfants sur des horaires d’ouverture étendus dans des structures d’accueil. Comme l’ont préci-sé, Pierre Barbé, Président et Laurence Garcia, Coordonatrice de cette association, l’idée était de permettre aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle. En conclusion

un partenariat fructueux et demain de nouveaux projets selon les besoins de chaque territoire.

MFR et MSA : la prévention santé et les jeunes MFR et MSA souhaitaient inté-resser les jeunes à la santé, les inciter à réfléchir et à libérer leur parole, sur les notions de bien-être et mal-être. C’est de ce point de départ, avec l’aide d’une compagnie théâtrale, que l’action a été initiée. «Puis, nous avons mobilisé des élèves volontaires des MFR qui ont travaillé en groupe sur l’écri-ture de scenarii de pièces de théâtre jusqu’à l’interpréta-tion en tant qu’acteurs devant leurs pairs dans chacune des MFR» raconte Florence Lafon - Directrice de la Fédération des MFR Gironde/Landes/Pyrénées-Atlantiques.

Francis Largeaud, 1er Vice-président de la MSA Gironde.

De gauche à droite : F. Lafon Directrice de la Fédération des MFR Gironde/Landes/Pyrénées-Atlantiques – L. Garcia Coordinatrice «Brins d’Eveil» - P. Barbe Président «Brins d’Eveil» - P. Bonnin Administratrice de la MSA Gironde – B. Walton Présidente des JA 33 et C. Chaussée Directeur Adjoint de la MSA 33.

Autour d’une table ronde animée par Claude Chaussée - Directeur Adjoint de la MSA Gironde - quatre actions concrètes ont illustré la thématique de l’assemblée générale «l’offre de services en direction des jeunes et des actifs».

Trois questions à Daniel Abaléa, Directeur de la MSA Gironde

Page 21: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

22 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Petites annonces

Édité par la SARL SEDIGA17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

Gérants :Joël BONNEAU - Patrick VASSEUR

Directeur de la publication :Joël BONNEAU

Directeur délégué Rédacteur en Chef

Alain MONGETSecrétariat de rédaction

Myriam ROBERTSecrétariat et publicité régionale :

17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux CedexTél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24E-mail: [email protected]

Régie NationaleRÉUSSIR - Tél. 01 49 84 03 30

Composition :KA2 Communication - Bordeaux

Imprimeur :Pyrénées Presse SA

6/8 rue Despourrins 64000 PAU CedexAbonnement annuel 52 e (22 numéros, bi-mensuel)

ISSN : 0300-2942Commission paritaire 0320 T 79610

Dépot légal à parution.

Ce journal est imprimé sur un papier de fabrication Allemande et produit en totalité à partir de fibres de

récupération papier 100% recyclé.

MATÉRIEL24 - Recherche presse MD + round baller à rouleaux. Tél. 06.69.02.93.09.

24 - AV Pompe électr. 380 de jardin Multi Eco 36, 4 D 1 100 w, 4 m3/h, servi 4 sai-sons, 350 e. Tél. 06.02.39.49.36.

24 - AV machines à bois. Combiné Dubus L’Idéale 420, 5 opérations, avec outil-lages et chariot à tenons. Scie ruban de 700. Volants pleins. Bâti fonte. Ponceuse longue bande. T.B.E. Livraison possible. Tél. 05..55.78.44.52.

Si une offre ou une demande vous intéresse, veuillez contacter : ADEFA GIRONDE Espace Kennedy 69, avenue Kennedy 33700 MERIGNAC Tél : 05 56 52 84 09 - Fax : 05 56 48 94 74 [email protected] Heures d'ouvertures : 9h-17h du lundi au vendredi

L’ADEFA Gironde recherche : > BARSAC – Paysage Jardins et Espaces Verts – Jardinier-ère paysagiste h/f - Réf : OPA101153-33 Formation souhaitée : IndifférentExpérience souhaitée : Débutant acceptéSalaire : % convention collective de la Gironde en fonction de l’âgeDescriptif : Domaine viticole en Graves et 1ère Côtes, recherche un(e) apprenti(e) paysagiste en vue de préparer un CAP ou un BAC Pro en aménagement jardins espaces verts. Avec et sur les directives du responsable des jardins vous interviendrez sur plusieurs propriétés pour l’entretien paysagers et l’aménagement de nouveaux jardins. Permis B serait un plus.Condition : Contrat d’apprentissage 24 mois

ST LAURENT DU BOIS - Viticulture - Agent tractoriste en viticulture h/f - Réf : OVI100231-33Formation souhaitée : IndifférentExpérience souhaitée : Débutant acceptéSalaire : % convention collective agricole de la Gironde en fonction de l’âgeDescriptif : Propriété viticole de l'Entre Deux Mers, dans le cadre d'un contrat d'apprentissage (BPA, Bac pro ...) vous réaliserez et serez formé à l'ensemble des activités production de la propriété : viticulture, machinisme, chai avec pour objectif de remplacer à terme un salarié en départ à la retraite. Condition : Contrat d’apprentissage 24 à 36 mois selon formation

LIBOURNE – Viticulture - Agent tractoriste en viticulture h/f - Réf : OVI100448-33Formation souhaitée : Indifférent

Expérience souhaitée : Débutant acceptéSalaire : % convention collective agricole de la Gironde en fonction de l’âgeDescriptif : Pour une propriété viticole de 20 hectares sur Libourne, dans le cadre d'un contrat d'apprentissage, vous réaliserez les travaux viticoles manuels (taille, sécaillage, travaux en vert) et mécanisés (conduite interligne, travaux du sol, traitements...) ainsi que les travaux de chai (réception vinification, préparation de commandes ...); Vous serez formé par le propriétaire sur ces activités. Condition : Contrat d’apprentissage 24 à 36 mois selon formation

LANGOIRAN - Viticulture - Agent tractoriste en viticulture h/f – Réf : OVI101331-33Formation souhaitée : BACExpérience souhaitée : Débutant acceptéSalaire : % convention collective agricole de la Gironde en fonction de l’âgeDescriptif : Pour une exploitation viticole 15 hectares en culture biologique, vous réaliserez l'ensemble des travaux viticoles, les travaux mécanisés et les travaux de chai avec les exploitants. Vous serez formés sur les compétences nécessaires dans l'objectif de développer vos connaissances techniques et votre autonomie afin de seconder les exploitants. Condition : Contrat d’apprentissage 24 à 36 mois selon formation

L’ADEFA Gironde propose : > BORDEAUX – Maraîchage – PMA-147376Expérience : < 1 anMobilité géographique : Gironde et Maine et LoireCompétences : Cueillette, effeuillage,

plantation, semis, récolteContrat recherché : Contrat d’apprentissageDiplôme : BTS Horticulture/Maraîchage

> ST MACAIRE – Viticulture/Grandes Cultures/Elevages/ Paysage Jardins et Espaces Verts PVI-147575Expérience : DébutantMobilité géographique : Langonnais, LibournaisCompétences : AucuneContrat recherché : Contrat d’apprentissageDiplôme préparé : BAC Pro

> BORDEAUX – Viticulture – PVI-145332Expérience : < 1 anMobilité géographique : 40-50 kmCompétences : Travaux en vert, conditionnementContrat recherché : Contrat de professionnalisation Diplôme préparé : BTSA Viti-Oeno

> LANGON – Viticulture – PVI-145665Expérience : Entre 1 et 5 ansMobilité géographique : CantonCompétences : Conditionnement, épamprage, Etiquetage, récolte, travail du chai, travaux en vertContrat recherché : Contrat de professionnalisationDiplôme préparé : BTSA Viti-Oeno

> LIBOURNE – Viticulture – PVI-143645Expérience : < 1 anMobilité géographique : CantonCompétences : conditionnement, épamprage, récolte, relevage, travaux en vertContrat recherché : Contrat d’apprentissageDiplôme préparé : BAC Pro vigne et vin

Encartage PAROLES DE FONCIER - SAFER AQUITAINE-ATLANTIQUE

à tous nos lecteurs.

Offre spéciale d'abonnement à certains de nos lecteurs

LOCATION40 - A louer Mimizan plage (40) apparte-ment 39 m² avec balcon, pour 4 personnes, cuisine équipée.Idéalement situé à 150 mètres de l'océan. Vue panoramique. Proxi-mité piste cyclable. Tél : 06.32.20.34.77.

DIVERS24 - AV 8 à 10 mangeoires contenant 500 kg aliments, pour alimenter canards en extérieur, modèle Elevage Service. Tél. 05.53.28.51.91. ou 06.32.72.77.98.

24 - AV vaisselier, 80 e. Salle à manger complète : table ronde diam. 112 et 3 ral-longes de 48 cm, 6 chaises paillées et buf-fet en chêne massif (fabrication artisanale), 4 950 e. Table basse de salon, dim. 100 x 50, 50 e. Meuble télé, 4 portes et 2 tiroirs,

H 210 x l 120 x p 55. Fauteuil électr. avec télécommande, 150 e. Chambre complète avec matelas, sommier en T.B.E., 250 e. 2 fauteuils rouges en tissu, 100 e. Biblio-thèque, l 90 x h 180 x p 30, 80 e. Armoire en pin, l 90 x p 55 x h 177, 50 e. Bz en 140, 150 e. Cuisinière 3 feux, gaz et 1 plaque électr. Siemens, 80 e. Meuble hifi, h 76 x l 54 x p 39, 20 e. Table roulante bois, 10 e. Grand tapis à donner, tons bleu marine. Tél. 06.82.23.87.47.

ANIMAUX24 - AV troupeau blondes d’Aquitaine : 67 mères, 8 génisses, 3 taureaux. Dispo. Début août. Indemne IBR. Ttes garanties sanitaires. Tél. 06.78.95.98.68.

24 - AV jeune taureau hosltein, 9 mois, père Superpower. Béliers rouge de l’Ouest, 16 mois, ARR-ARR, inscrits, issus d’insémi-nation. Tél. 06.70.51.47.26.

64- AV chiots Patous, très bonne origine, mère n° 250269500343846 Tél. 05 59 05 64 23 HR ou 06 46 75 09 13

64 - AV chiot Patou des Pyrénées, 2 mois, n° mère FRSN 08032711 Tél. 05 59 34 37 45 ou 06 42 62 96 35

FONCIER24 - AV exploitation agricole bovins viande, veaux de lait. Surface : 30 ha et bâtiments. Région Miallet. Tél. 06.11.85.09.72.

24 - AV ensemble de bâtiments : ancien corps de ferme, maison d’habitation avec chauffage central, W.C., salle de bains, 6 904 m2 attenant. Région Brantôme. Pas sérieux s’abstenir. Tél. 06.81.65.87.13.

64 - AV Osses 3 ha de prairie classée AOC vin d'Irouléguy, 3 e/m, situation plein sud. Tél : 06 14 04 48 02

24 - AV tract. Som 35 équipé d’un gyrobroyeur, état exceptionnel. Tél. 06.09.32.22.25.

24 - AV remorque benne monocoque IH, 10 t, avec lames ressort, amortisseurs, pneus neufs, T.B.E., 2 800 e. Issigeac. Tél. 06.24.57.12.79

EMPLOI24 - Recherche ouvrier viticole en CDD évolutif en CDI, pour tous les travaux de la taille aux vendanges et conduite matériel agricole. Bonne rémunération si plusieurs années d’expérience. Tél. 09.65.32.38.49.

Pour votre comptabilité, facture acquittée par retour de courrier.

Nom, Prénom ou raison sociale ....................................................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................................................................................................................

N° appart. ou boîte à lettre - étage - escalier ou service - identité destinataire

.....................................................................................................................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................................................................................................................

N° de voie ou hameau (ex. Avenue des fleurs)

.....................................................................................................................................................................................................................................................

Mention spéciale de distribution et n° (ex. BP-TSA-poste restante) ou lieu dit

.....................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal

Ville ...........................................................................................................................................................................................................................................

Tél. : .................................................................................................................... Port. : ..........................................................................................................

Email : .....................................................................................................................................................................................................................................

VOS COORDONNÉES

TEXTE À PUBLIER

17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux CedexTél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24E-mail: [email protected]

ÉCRIRE EN LETTRES CAPITALES, UNE LETTRE PAR CASE, UNE CASE VIDE ENTRE CHAQUE MOTATTENTION : NE PAS OUBLIER D’INDIQUER VOTRE N° DE TÉLÉPHONE DANS LA GRILLE

VOTRE PETITE ANNONCE

RUBRIQUE

TARIFS 2 POSSIBILITÉS

Forfait4 lignes

10€

Forfait4 lignes

15€

EN GIRONDE EN AQUITAINE

VOTRE RÉGLEMENT : chèque à l’ordre de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain.

o OFFRE D’EMPLOIo DEMANDE D’EMPLOIo DIVERSo RÉCOLTES

o MATÉRIELo ANIMAUXo FONCIERo ACHATS

1

2

3

4

Zone Industrielle - 64130 MAULÉON - Tél. : 05 59 28 30 79 - www.alkar.fr

Bâtiments agricoles Depuis 30 ans, Alkar est votre partenaire pour l’étude et la réalisation de vos bâtiments. N’hésitez pas à nous contacter pour que nous discutions ensemble de votre projet.

30 ans au service de la qualité.

Ossature métallique - cOuverture - bardage - serrurerie - désamiantage certificatiOn 1552

Page 22: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

23 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Petites annoncesSAFER AQUITAINE ATLANTIQUE

Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-2, L141-3 et 142-3 du Code Rural

La SAFER Aquitaine-Atlantique se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens suivants :

GAILLAN-EN-MEDOC : 7 ha 09 a 75 ca - Gadet-sud - La brandette-sud - Moulin rouge

JAU-DIGNAC-ET-LOIRAC : 1 ha 00 a 00 ca - Matte de bellevue ouest

LANGOIRAN : 16 ha 49 a 82 ca - Berard d albret - Chateau lataste - Le chateau - Plas-san ouest

LESTIAC-SUR-GARONNE : 5 ha 72 a 23 ca - La gue - Miqueou

SAINTE-RADEGONDE : 2 ha 00 a 88 ca -

Croix de fonsalade

VERTHEUIL : 4 ha 21 a 09 ca - Le haut

gouat

Soyez efficace. Faites paraître votre annonce dans l’Avenir Aquitain 05 56 00 73 68

RAINURAGE OU SCARIFICATIONDES BÉTONS GLISSANTS

RAINURAGE CAILLEBOTISDÉCOUPE BÉTON

POUR POSE DE [email protected] ● wwww.boue-sarl.com

02 99 47 89 36

www.lambert-sa.com53440 La Chapelle au Riboul 02 43 00 75 31

Remorque Lambert 16TTandem 110 colaert

Roues Kargo Radial

15 990 € Démo

L b t 16T

Toutes les annonces de matériels et de services

minibatt +03 23 66 20 05www.gode.fr

PRELEVEZ VOS ECHANTILLONS SANS SORTIRVOTRE MOISSONNEUSE BATTEUSE

Simplicité – Rapidité-Performances

0 800 77 01 85N°VertAPPEL GRATUIT DEPUIS UN POSTE FIXE

CASE JX 90 U, char quicke Q 730. ...........................2003 ....... 4700 ...... 90CASE JX 90 U, char case LRZ 120. ...........................2004 ....... 4100 ...... 90CLAAS Celtis 426 RA + char MX T6 arceau ..............2005 ....... 2000 ...... 74CLAAS Celtis 456 RX, invers hydro-3 DE .................2008 ....... 5400 .... 102CLAAS Axos 310, batis MX ......................................2011 ....... 2100 ...... 75CLAAS Axos 330CX, char MX 80,5 ..........................2011 ....... 3500 ...... 90DEUTZ Agroton 730, rel&PDF av .................................2012 .........2600 .... 220 JOHN DEERE 5080 R, char JD 551-BMS 130 ..........2009 ....... 5500 ...... 80JOHN DEERE 5085 M, arceau - char JD 563 ...........2011 ....... 5200 ...... 85JOHN DEERE 5090 MC, char JD H 310 BMS 190 ......2014 ....... 1900 ...... 90JOHN DEERE 6430 AP, rel av - TLS HCS .................2010 ....... 4400 .... 125JOHN DEERE 6520 P, cab et pont susp. .....................2006 ....... 6800 .... 115JOHN DEERE 6630 P, PQ + 24/24 pont susp ...........2010 ....... 4300 .... 135JOHN DEERE 6105 R, chargeur JD 310 H ...................2013 .........1950 .... 105JOHN DEERE 6130 R, TLS - rel avant ........................2013 ....... 2900 .... 130MC CORMICK MC 130, char MX 120 - croco 160 ...2010 ....... 4700 .... 130M. FERGUSON 4245, chargeur MF 874 ...................2000 ....... 7500 ...... 85M. FERGUSON 4270, boite 24/24 ............................2000 ....... 4200 .... 110M. FERGUSON 5440, dyna 4-char MX u8 ...................2011 .........4700 .... 100M. FERGUSON 6140, boite meca rel avant ..............1997 ....... 6800 ...... 90M. FERGUSON 6455, dyna 6 - char MF 955 ............2007 ....... 6500 .... 100

Faucheuse ..... KUHN - GMD 600 HD, 6 disques .................................2001 .... 2,40 mFaucheuse ..... KUHN - GMD 800 GII FF, changements rap couteaux ..2011 .... 3,10 mConditionneuse CLAAS - 260 C, conditionneur fléaux ..........................1998 .... 2,60 mConditionneuse KRONE - Easycut 32 cv, frontale, change rap couteaux ...2007 .......3,20 mConditionneuse KRONE - EC 2800 CV, conditionneur fléaux ................... 2003 .....2,80 mConditionneuse KUHN - FC 313 TG, trainée - doigts téflon ...................2005 .... 3,10 mPresse h. densité SUPERTINO - SR 60 80, groupeur, 4 noueurs .............1999 ......... 2 mPresse h. densité SUPERTINO - SR 60 80, balle 60 80, 4 noueurs ..........2007 ......... 2 mRemor. Mono. AGRAM - Bigben 12, prte automatique, rehausse ..... 2007 ......... 12 tRemor. Mono. LYONNET - BML 110, prte automatique, rehausse ... 1999 ......... 11 tRemor. Mono. LEBOULCH - 14000 BO, prte automatique, tamdem . 2005 ......... 14 tÉpand. à fum. GILIBERT - HELIOS 14, boitier en cab., centrale hydrau ...2005 ...... 14 m3

Épand. à fum. GILIBERT - HELIX 8, tapis noix neuf ......................... 2009 ........ 8 m3

Charrue .......... KUHN - MM 122, 4 corps ext., deport devers hydro ... 2009 ...............Déchaumeur .. AGRISEM - DOM SUPER 5RE, prte 24 disq. roul cage ...... 2011 ......... 3 mDéchaumeur .. KUHN - XS 24, 24 disques, pivotement hydro .......... 2003 ......... 3 mS. monograine . MONOSEM - NG+4, 4 RGS-micro granulateur ......... 1999 ......... 3 mS. monograine . AMAZONE ED 452, 6 rgs micro granulateur ............. 2005 ...............Sem. en ligne .. AMAZONE CombiHR, semoir + herse-bon etat ......... 2003 ......... 3 mMoissonneuse bat.LAVERDA - 255 AL 4WD, 2056H, conv., 5 sec . 2004 .... 4,80 m

an Heures CVTRACTEUR

MATERIEL DIVERS an capacité

Enfonce pieux YANIGAV - HTG5, pince hydraulique ........................ 2003 ...............Epareuse........ GYRAX - 1051, bras 5m com elec ............................ 2011 ......... 1 mEpareuse........ AGRAM - Alpinist 460, bras 4,60 - repliage ar ......... 2002 .... 1,20 mGodet à désiler QUICKE - Silocut 5 g, attelage euro .......................... 2010 .... 1,50 mDésil. pailleuse .. KUHN - Minotor 3060, goul fixe com teleflex ........... 1997 ........ 3 m3

Désil. pailleuse .. LUCAS - Castor + 30 rc, goul fixe com élec ............. 2007 ........ 3 m3

Mélangeuse ...... TRIOLIET - Solomix 1 -1400, com élect, tapis av ..... 2008 ...... 14 m3

Distrib/engrais KUHN - MDS 935, 800 L double plateaux ................ 2008 ....... 18 mDistrib/engrais PROLOG - CNX6120, tapis DPA - double disque ..... 2007 ........ 8 m3

Andaineur ...... KUHN - GA 3501 GM, essieu simple ........................ 1999 .... 3,50 mAndaineur ...... CLAAS - liner 390 s, tandem .................................... 2001 .... 3,90 mAndaineur ...... CLAAS - liner 430, essieu tandem ............................ 2008 .... 4,30 mAndaineur ...... KRONE - swadro 46, tandem, TBE ........................... 2008 .... 4,60 mEnrubanneuse .. Kverneland - 7550, com teleflexible ......................... 1990 ....film 500Faneuse ......... FELLA - TH 680, 6 toupies, portée ........................... 2003 .... 6,80 mFaneuse ......... FELLA - TH901 TRANS, 8 toupies, semi-portée ....... 2009 ......... 9 mFaneuse ......... KUHN - GF8501 T, trainée, état moyen, petit prix ..... 1996 .... 8,50 m

M. FERGUSON 7465, dyna VT - cab et pont susp ....2012 ......... 950 .... 135VALTRA N 103, char quicke Q61 - BMS 190.............2014 ....... 1600 .... 100

Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit au plus tard le 22/07/2017 à Safer Aquitaine-Atlantique, 16 Avenue de Chavailles CS 10235 33520 BRUGES Cedex, Tél. : 05.56.69.29.99, où des compléments d’information peuvent être obtenus.

Contact : Nathalie 06 32 20 34 77

Mon tracteur, je l’ai vendu grâce aux petites annonces

de l’Avenir Aquitain

Préfecture de la GirondeDirection Départementale des Territoires et de la Mer

AVISCode de l’Environnement

Protection du milieu aquatique

Par arrêté préfectoral n°SEN-2017/04/10-59 du 26 juin 2017 sont autorisés, selon les modalités annexées à cet arrêté, les prélèvements d’eaux superficielles en pé-riode estivale à usage agricole pour le département de la Gironde sur les communes de : Braud et Saint Louis, Cissac, Civrac en Médoc, Cursan, Etauliers, Martillac, Mazères, Mios, Prignac en Médoc, Reignac, Saint Médard d’Eyrans, Saint Michel de Fronsac, Saint Yzans de Médoc et Saint Sauveur.

Les personnes intéressées peuvent prendre connaissance du texte intégral de l’ar-rêté préfectoral auprès des mairies des communes concernées, de la Préfecture de la Gironde, de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer et sur le site internet http://www.gironde.gouv.fr/.

RÉCOLTES24 - AV round baller Krone Vario Pack 1500, 2008, pick-up 2 m, liage ficelle, 4 000 balles, T.B.E., 10 500 e. Tél. 06.81.54.75.40.

24 - AV cellule à grains, 100 qx. Foin 2017 en petites bottes carrées, 150 env. Hélicoptère talocheuse, état neuf, cse cess. activité. Tél. 05.53.60.93.97. ou 06.28.27.86.67. H.R.

24 - AV enrubannage 2016, bottes de 120 x 120. Secteur Montpon. Tél. 06.81.19.84.70.

24 - AV paille hachée rotocup blé et orge, bottes carrées 120 x 70. Foin de prairie, luzerne, mélange avoine, vesce, trèfle. L’ensemble dispo en bio. Livraison possible. Beaumontois en Périgord. Tél. 06.81.07.24.36.

40 - A VENDRE 6 Ha de paille d’avoine en andains, fin juillet à Latrille -40- Tél. 07 86 20 83 64

Exploitant forestier de la Dordogne, vend toute l’année, piquets, tuteurs en châtaignier et acacia.

NOUVEAU : Clôtures girondines et grillages tous typesSarl LACOUVE 24400 St Géry

Tél. 05 53 58 79 30 - Fax 05 53 58 80 51Portable : 06 09 38 05 [email protected]

NOUVEAU ! Embouteillage du vin.Tél : 06.71.36.89.02.

Page 23: e Visite du commissaire européen À la découverte de l ... · Agenda > 11 JUILLET L’office du Tourisme Libournais vous propose ... d’un dossier prioritaire pour notre compagnie

Cofarming : le faire ensemble en réseauAGRINUMÉRIQUE Les plateformes collaboratives fleurissent sur le net. Leur objectif : améliorer la compétitivité des exploitants agricoles.

24 Avenir Agricole et Viticole Aquitain - Vendredi 7 juillet 2017 Société

«L’agriculture s’est toujours structurée autour du «faire ensemble» et ce, à différentes échelles : entraide entre agri-culteurs, mise en commun des moyens de production (asso-lement...), mutualisation d’un ensemble de moyens de produc-tion (Gaec), action de groupes (organisations professionnelles agricoles notamment). C’est une production extrêmement organisée depuis 1960. Le faire ensemble fait partie des gènes de l’agriculture. Or, le contexte économique a énormément évolué (marchés volatils, baisse des soutiens) et l’agriculture doit faire face à de nombreux enjeux : environnemental, social et économique, pour répondre à trois questions : comment vivre de son métier ? Comment produire mieux avec moins ? Et comment conci-lier vie professionnelle et vie privée ? Le numérique permet de continuer à «faire ensemble» mais différemment. C’est un multiplicateur de possibilités», souligne Marion Seiller de WeFarmUp et animatrice de l’écosystème des entreprises de cofarming.

Révolution numériqueLes plateformes de partage bousculent les codes et se situent au coeur du numérique. Elles tirent leurs revenus de la mise en relation et dégagent une valeur économique de la coordination de millions d’indi-vidus et d’entreprises. C’est l’économie collaborative. Elle repose sur la confiance et la

communauté. Ces start-up qui proposent du faire ensemble ont su saisir le virage du numé-rique. «Le numérique c’est la fin de l’interlocuteur unique. La construction pyramidale des réseaux agricoles se trans-forme en structures plus hori-zontales, où chacun peut être acteur. En connectant toutes les exploitations agricoles, les plateformes de Cofarming

Et aussi

Mon canard, ma bataille… Petite-fille d’agriculteurs et d’éleveurs du Béarn, la journaliste Brigitte Ducasse vient de publier un ouvrage sur le canard à foie gras du Sud-Ouest, défense d’un patrimoine gastronomique.À l’heure du «made in France», un produit estampillé IGP (Indication Géographique Protégée) assure les consomma-teurs sur la qualité et la provenance d’un produit du territoire mentionné. Le «Canard à foie gras du Sud-Ouest» bénéficie de cette indication depuis juin 2000 seulement. Et pourtant, l’obtention de l’IGP pour le canard à foie gras du Sud-Ouest, bien qu’évidente, n’était pas gagnée d’avance. Pour dénoncer les usurpations d’identités sur ce type d’aliments, les fervents défenseurs de la qualité et de l’origine se sont lancés dans un parcours du combattant. C’est ce chemin, fruit d’une volonté collective, parsemé d’histoires d’hommes et de femmes atta-chés à préserver cette ancienne tradition du Sud-Ouest, que raconte l’auteure.

Éditions Sud-Ouest - 16 €

Bordeaux capitale du vin… et de la voile en 2018Du 14 au 18 juin 2018, Bordeaux Fête le Vin, consacré aux vins de Bordeaux et de Nouvelle-Aquitaine célébre-ra ses 20 ans avec un programme d’exception : dégustations, rencontres, rendez-vous artistiques, spectacles culturels et surtout l’accueil de la Tall Ships Regatta (régate des Grands Voiliers), invitée d’honneur de cette édition anniversaire ! Partant de Liverpool, et après une étape à Dublin, une trentaine de bateaux d’exception, dont certains mesurent entre 80 et 100 mètres de long, sont en effet attendus sur les quais bordelais, du Pont de Pierre jusqu’au Hangar 14. En 2018, ce sont entre 1,5 million et 2 millions de visiteurs de la région et du monde entier qui vont être accueillis pour ce rendez-vous biennal incontournable !

Le temps d’une image

rendent visibles des biens, des actifs, de la production, du temps et des talents sans délai. Notre principal frein au développement réside dans les relations dématérialisées.» Nous sommes aux prémices des plateformes de partage agricole en France. La première à se lancer fut WeFarmUp en 2015 - plateforme d’échanges de locations de matériels agri-coles. Elle compte aujourd’hui 4 300 membres et environ 4 500 matériels disponibles à la location.

Un florilège de plate-formes de partageSi WeFarmUp a été la pionnière

© R

. Sai

nt-A

ndré

- U

nion

du

Can

tal

dans ce domaine, on voit appa-raître depuis quelques mois, en France, de nombreuses start-up : Echangeparcelle facilite l’échange des parcelles éloignées entre agriculteurs intéressés, AgriFind est une plateforme web de mise en relations dédiée au monde agri-cole, donnant possibilité aux agriculteurs de valoriser leur savoir auprès d’autres exploi-tants désireux de progresser dans leur métier, FarmLeap a pour ambition de procurer à ses utilisateurs des réfé-rences sur l’ensemble de la conduite de leurs exploitations. Laballeronde cherche à faire connaître les stocks de four-rages et de paille disponibles à proximité des exploitations. Yojob-agriculture.fr est une plateforme consacrée à l’em-ploi agricole. Travaux-agri.fr et Prestagri.com permettent de déposer ou de trouver des offres de prestations de travaux agricoles... «Nous avons lancé WeFarmUp en novembre 2015. Quelques mois plus tard, nous nous sommes rendu compte que d’autres plateformes de mises en relation entre agriculteurs existaient. Une association est née de notre collaboration et un livre blanc sur le cofarming a vu le jour», observe Marion Seiller.

Cyrielle Delisle

Le monde agricole s’est depuis toujours organisé autour de la notion de «faire ensemble». Le numérique mul-tiplie le champ des possibles en la matière.

© V

ince

nt B

ango

ld.