e-profsdocs - documents et ressources numériques … · l’utilisation d’outils de veille, et...

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1 MARCADENT Florence. Le portail E-sidoc, un équilibre entre exigences professionnelles et pratiques numériques des usagers. http://www.eprofsdocs.fr/spip.php?article148 / 17/04/2014. e-profsdocs - Documents et ressources numériques pour tous les enseignants e-profsdocs est un site édité par le CRDP de l’académie d’Aix-Marseille, destiné aux personnels éducatifs utilisateurs de documents et ressources numériques - Un article de Florence Marcadent, professeure documentaliste au collège Fraissinet, à Marseille. Avertissement Les contenus du site e-profsdocs peuvent être consultés et reproduits sur support papier ou numérique, selon les termes de la licence Creative commons BY-NC-ND 3.0 FR. BY - Vous devez attribuer l’œuvre de la manière indiquée par l’auteur de l’œuvre ou le titulaire des droits (mais pas d’une manière qui suggérerait qu’ils vous approuvent, vous ou votre utilisation de l’œuvre). NC - Vous n’avez pas le droit d’utiliser ces œuvres à des fins commerciales. ND - Vous n’avez pas le droit de modifier, transformer ou d’adapter cette œuvre. N’importe laquelle de ces conditions peut être levée sur autorisation du titulaire des droits. Le texte intégral de la licence est disponible à l’adresse http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr/ Référence électronique du document intégral MARCADENT Florence. Le portail E-sidoc, un équilibre entre exigences professionnelles et pratiques numériques des usagers. http://www.eprofsdocs.fr/spip.php?article148 Éditeur CRDP de l’académie d’Aix-Marseille http://www.crdp-aix-marseille.fr

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MARCADENT Florence. Le portail E-sidoc, un équilibre entre exigences professionnelles et pratiques numériques des usagers. http://www.eprofsdocs.fr/spip.php?article148 / 17/04/2014.

e-profsdocs - Documents et ressources numériques pour tous les enseignants

e-profsdocs est un site édité par le CRDP de l’académie d’Aix-Marseille, destiné aux personnels éducatifs utilisateurs de documents et ressources numériques

-

Un article de Florence Marcadent, professeure documentaliste au collège Fraissinet, à Marseille.

Avertissement Les contenus du site e-profsdocs peuvent être consultés et reproduits sur support papier ou numérique, selon les termes de la licence Creative commons BY-NC-ND 3.0 FR. BY - Vous devez attribuer l’œuvre de la manière indiquée par l’auteur de l’œuvre ou le titulaire des droits (mais pas d’une manière qui suggérerait qu’ils vous approuvent, vous ou votre utilisation de l’œuvre) . NC - Vous n’avez pas le droit d’utiliser ces œuvres à des fins commerciales. ND - Vous n’avez pas le droit de modifier, transformer ou d’adapter cette œuvre. N’importe laquelle de ces conditions peut être levée sur autorisation du titulaire des droits. Le texte intégral de la licence est disponible à l’adresse http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr/

Référence électronique du document intégral

MARCADENT Florence. Le portail E-sidoc, un équilibre entre exigences professionnelles et pratiques numériques des usagers. http://www.eprofsdocs.fr/spip.php?article148

Éditeur CRDP de l’académie d’Aix-Marseille http://www.crdp-aix-marseille.fr

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MARCADENT Florence. Le portail E-sidoc, un équilibre entre exigences professionnelles et pratiques numériques des usagers. http://www.eprofsdocs.fr/spip.php?article148 / 17/04/2014.

En 2007-2008, apparaissaient les premiers portails Netvibes dans les CDI 1, associant

déjà des accès vers des sites, des flux RSS pour veiller, et des zones de publication. Nous avions

alors le souci de créer des portails de ressources qui guideraient les utilisateurs dans le dédale

des contenus en ligne. Aujourd’hui, la situation a évolué, les contenus sont toujours plus

nombreux, plus riches, les outils dont nous disposons répondent à d’autres logiques. Plus que

jamais sans doute, nous faut-il un outil pour fédérer cette gestion des ressources.

Le portail E-sidoc, avec son design et son organisation, m’est apparu dès son lancement comme

une opportunité à saisir pour conquérir le terrain du numérique au nom du CDI, donner une

visibilité au fonds documentaire, et l’élargir en proposant des ressources en ligne de qualité

dans un ensemble structuré, cohérent et à l’ergonomie attrayante.

Le portail a été installé dans mon établissement en juin 2011. Entre la version clé en

main livrée au départ par le CRDP de Poitou Charentes (en 2010) et celle d’aujourd’hui, il a

largement évolué. Au fil du temps, de mes réflexions et de mes observations, j’ai rajouté des

rubriques (j’en ai enlevé aussi), créé deux nouveaux espaces, modifié plusieurs fois certains

intitulés, changé des éléments de place, intégré dans les pages du portail des documents en

PDF, des outils externes, des images associées à des hyperliens, des animations personnalisées

en ligne. Tout cela avec de nombreux tâtonnements et le sentiment d’un travail jamais achevé.

Au bout du compte, il me semble que ce portail doit constituer la clé de voûte du système

d’information documentaire qui s’est mis en place dans l’établissement - système dont on peut

dire qu’il devient de plus en plus complexe avec le développement des usages numériques,

l’utilisation d’outils de veille, et toutes les offres de services en ligne dont on peut se servir dans

le cadre de notre travail. Comment organiser cet ensemble ? Et comment E-sidoc permet-il de

donner de la cohérence à cet ensemble ?

1 Voir l’article « De Netvibes et de son exploitation pédagogique » de Marion Carbillet,

publié dans son blog Mes docs de doc en février 2009 : http://mesdocsdedoc.over-blog.com/article-24670459.html (Attention, forte présence de publicité).

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1. D’un portail « clé en main » à mon portail personnalisé

Il serait difficile de présenter le portail du collège Fraissinet sans tout d’abord m’expliquer sur

les principes qui le sous-tendent. C’est pourquoi je livre ici certaines réflexions que j’ai pu avoir

autour de ce portail depuis sa mise en place.

Qu’est-ce qu’un portail documentaire ?

Commençons par nous interroger sur ce qu’on entend par portail documentaire. Des quelques

définitions glanées sur le net, celle qui suit me semble être la plus intéressante, en tout cas la

plus proche du terrain que je connais. Elle est extraite du site de l’ENSSIB, dans sa partie

questions/réponses :

« Aujourd’hui les bibliothèques, qu’elles soient au service du grand public ou de la

communauté universitaire, donnent accès à des contenus de plus en plus divers : le traditionnel

catalogue de la bibliothèque, mais également des banques de données en ligne, des sélections

de sites web, des fils RSS, des périodiques ou des thèses en ligne, des documents numérisés, etc.

Les sites web traditionnels ont donc laissé la place à des portails documentaires permettant

d’accéder à toutes ces ressources par une porte d’entrée unique et de profiter de manière plus

personnalisée des services offerts par la bibliothèque en fonction de son profil d’utilisateur. » 2

Trois idées sont à retenir: la grande diversité des contenus actuellement proposés dans un

portail, le portail comme porte d’entrée unique vers des ressources multiples, le fait de penser

les services selon des profils d’utilisateur.

Par définition, le portail documentaire doit fonctionner en relation étroite avec le système mis

en place au sein de l’établissement pour favoriser la circulation de l’information et des

ressources. Ce système a pour vocation d’aider, à sa façon, les différents utilisateurs que sont

les élèves et l’équipe éducative au sens large (composée des enseignants, des personnels de

santé, de la COP, des AED, du CPE…), et peut-être les parents, la question peut se poser, à faire

ce pour quoi ils sont là (apprendre/enseigner/éduquer/accompagner…) en mettant à leur

disposition des ressources, c’est-à-dire des contenus et des informations potentiellement

utiles. E-sidoc doit donc comporter, au-delà de l’accès à la base documentaire et des

sitographies livrées au départ, des ressources spécifiques identifiées comme pertinentes dans

l’établissement à un moment donné pour des utilisateurs identifiés.

Des ressources en lien avec l’établissement

Ces ressources vont pouvoir être repérées au cours d’un travail de veille formel ou informel,

organisé ou pas, réalisé principalement par le professeur documentaliste. Ce travail sur les

ressources est d’autant plus nécessaire que l’information en ligne au départ est riche, massive

et hétérogène, et d’autant plus pertinent que l’outil E-sidoc permet facilement de mettre en

valeur ces ressources.

Pour déterminer la nature de ces ressources, et surtout les domaines dans lesquels elles seront

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utiles, je me suis appuyée sur :

les axes du projet d’établissement (que je sois directement impliquée ou non). J’ai fait

le choix de m’en tenir à des besoins transversaux, hors disciplines, et s’inscrivant dans

une certaine longévité. Je me suis donc interrogée sur la place accordée dans mon

établissement à l’histoire des arts, aux élèves souffrant de troubles des

apprentissages, à l’orientation, à certaines éducations à…

Les besoins exprimés, de façon plus ou moins explicite, par les différents acteurs de la

communauté éducative.

Les actions menées dans le cadre du projet documentaire du CDI : prix littéraires,

concours, expositions, travaux pédagogiques.

Les demandes institutionnelles émises au niveau national et/ou académique : par

exemple, le numérique.

Dans tous ces domaines, il faut s’interroger. Qu’est-ce que moi, professeure documentaliste, je

peux apporter comme accompagnement en termes de ressources ? Et comment m’appuyer sur

le portail documentaire E-sidoc pour rendre ces ressources visibles et facilement accessibles?

Nous pouvons aussi être force de propositions en anticipant des besoins éventuels chez les

destinataires du portail. Par exemple, il m’a semblé important de pouvoir proposer des

contenus en ligne de qualité, attractifs et utiles aux élèves qui viennent passer un moment au

CDI. Ou bien, il m’est arrivé de créer une rubrique parce qu’elle correspondait à une action

inscrite dans le projet d’établissement, alors que cet axe de travail n’était pas réellement pris

en charge par les professeurs. La rubrique se veut alors plutôt incitative, et disons, déjà prête

dans l’éventualité que les besoins soient perçus comme tels.

Bien sûr, tout doit être examiné sous l’éclairage de la politique documentaire de

l’établissement. Mais il faut aussi faire preuve de souplesse afin que soient éventuellement

intégrées des demandes et des besoins émergeant en cours d’année. Par exemple, l’arrivée

d’un ou plusieurs élèves allophones dans l’établissement fait naitre un besoin immédiat de

ressources en FLE, ou encore, des priorités sont nouvellement définies au niveau académique

et peuvent être répercutées dans l’établissement et donc via les ressources, comme par

exemple, tout récemment, la lutte contre le décrochage scolaire et l’absentéisme.

Des choix à faire

Pour construire ce portail et déterminer quels types de ressources je devais y insérer, j’ai gardé

à l’esprit au moins trois éléments :

le fait de créer trop de rubriques entrainerait une surcharge visuelle qui serait contre-

productive (comme nous l’avons vu précédemment, la structuration du portail E-sidoc

ne permet pas d’organiser les contenus selon une arborescence : on ne peut créer de

sous-sous-rubrique) ;

une partie des ressources et des contenus nécessaires aux utilisateurs sont fonction

de besoins qui évoluent et peuvent même disparaitre avec le temps ;

la publication de contenu prend toujours du temps (même si E-sidoc est très simple

de ce point de vue). Il faut donc viser une économie de moyen face à cette gestion

chronophage de l’information et des ressources.

Ensuite se pose la question de savoir ce qui vaut la peine d’être intégré directement et donc

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durablement dans le portail par la voie de la publication de contenu. Faut-il immédiatement

intégrer un site internet lorsqu’on l’estime légitime dans l’une des rubriques ? Faut-il créer une

nouvelle rubrique dans le portail à chaque fois que l’on repère un domaine appelant une offre

de ressources ? Faut-il d’abord passer par un outil de curation qui permettra de disposer de

ressources mais de façon moins « officielle » ?

2. E-sidoc : un espace informationnel structuré qui reste ouvert

Analyse (non exhaustive) de l’outil

Il m’a fallu plusieurs mois pour découvrir les possibilités et les limites de cet outil et l’avoir un

peu mieux en main.

Ce portail documentaire livré « clé en main » a l’énorme avantage d’être immédiatement

opérationnel. Mais il se veut aussi un outil ouvert, conçu pour être évolutif et personnalisable.

Par son aspect et sa dénomination, il remplit le rôle de portail officiel et présente un côté

institutionnel appréciable. Il est affiché en bonne place dans le site du collège, a été

officiellement déclaré à la CNIL, et se trouve donc officiellement avalisé par le chef

d’établissement.

Des fonctionnalités intéressantes

C’est un très bel outil pour mettre en valeur le CDI, ses documents et ses activités ainsi que les

ressources en ligne. Il comporte de nombreux aspects positifs. Tout d’abord, l’interface de

recherche de documents dans la base documentaire avec une terminologie plus proche du

langage courant et un mode de recherche plus intuitif que ceux que nous proposions jusque-là

via les logiciels de gestion documentaire. La structuration du portail par rubriques et espaces,

classique mais assez claire, les entrées par profil d’utilisateur, l’habillage en couleur et

personnalisable, l’aspect visuel et dynamique des carrousels, l’aspect social avec le partage des

ressources sur les réseaux sociaux, l’aspect participatif avec les avis des lecteurs, l’aspect veille

informationnelle avec les flux RSS. La présentation est uniforme et ne demande aucun effort, la

publication se fait simplement. Enfin il est conçu pour favoriser la communication avec les

publics (publication d’actualités, de fils RSS).

La nouvelle version d’e-sidoc prévue fin mars va apporter une plasticité intéressante puisqu’il

sera désormais possible de classer les sous-rubriques et les rubriques différemment et de

déplacer les articles et les actualités d’une sous-rubrique à l’autre.

Mais des fonctionnalités limitées

En contrepartie, E-sidoc, étant un portail préstructuré, repose sur une structuration rigide.

Ainsi, dans les sous-rubriques, les contenus sont obligatoirement classés d’abord par type de

ressource (articles, sites internet, galerie d’images, sélection thématique…) et non par thème.

Le classement par thème ne peut se faire qu’au niveau de la colonne des rubriques, ce qui peut

entraîner une surcharge visuelle, laquelle ne favorisera pas la compréhension de l’organisation

du portail. Cette question du « rubriquage » est d’autant plus sensible qu’il s’agit là du seul

moyen dont dispose le visiteur pour retrouver une information, une ressource ou tout autre

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élément dans le portail 3.

Ensuite, E-sidoc étant un portail, il n'a pas vocation à héberger des documents, il n’est donc pas

prévu de rajouter simplement des documents déjà prêts ou d’insérer des images dans le corps

d’un article ou d’une rubrique.

Enfin, le portail ne permet pas de faire une veille élaborée. Les fils RSS (comportant seulement

trois occurrences) que l’on peut insérer dans la colonne de droite, fonctionnent plutôt comme

des informations d’appel adressées aux utilisateurs du portail.

Conclusion

E-sidoc a apporté une grande bouffée d’air frais dans l’univers des CDI, tout particulièrement en

donnant une belle visibilité au fonds documentaire selon un design dynamique et attractif. Il

offre de plus un environnement de publication très riche qui permet d’aller loin, bien au-delà

du simple accès au catalogue du CDI. Son grand avantage réside dans l’équilibre entre le

principe du « clé en main » et la part de liberté sur l’aspect visuel de l’ensemble (on peut

choisir l’habillage), la modification (dans une certaine limite) de l’architecture du site, la

publication de contenus, le fait de générer manuellement des carrousels, des sélections

thématiques, etc.

Globalement, on peut dire que ses composantes « design », « publication » et

« personnalisation » font du portail E-sidoc un outil riche et bien adapté à nos besoins de

professeur documentaliste. Son défaut majeur réside dans le manque de souplesse lié à son

architecture, mais ce problème tend à s’améliorer au fil des nouvelles mises à jour.

Fort heureusement en regard de ces limites, les concepteurs ont choisi de laisser accessible

une clé essentielle pour la publication : le code html, grâce auquel on va pouvoir contourner

certaines faiblesses du portail. On pourra, par ce moyen-là, insérer des images (interactives ou

non) dans le corps des rubriques ou des articles, des modules autonomes, mais aussi des

fenêtres ouvrant sur des documents, des outils ou des services en ligne externalisés. Rajoutons

qu’il n’est pas nécessaire d’être un virtuose du langage codé pour réussir ces insertions. Le

principe est toujours le même : trouver le code (et non le générer soi-même), l’adapter en

changeant les hyperliens et quelques paramètres, puis procéder par copier-coller dans la partie

html de l’interface de publication dans E-sidoc. Voir ici pour exemple le tutoriel sur l’insertion

d’une image associée à un hyperlien, à télécharger.

3. Une brique dynamique du système d’information

Avec l’avènement du web 2.0 collaboratif, nos activités sur le net se sont développées et

diversifiées. Grâce aux possibilités du numérique, nous sommes devenus des producteurs de

documents multimédias, nous publions (portail documentaire, site d’établissement, blog, site

professionnel), nous échangeons et partageons, nous enseignons avec le numérique ou au

sujet du numérique, et nous pouvons aussi vouloir être présents sur les réseaux sociaux. Ce

déploiement d’activités entraîne une gestion de contenus multiples et multiformes, contenus

dont certains peuvent devenir des ressources numériques pour les élèves, les enseignants ou

nous-mêmes, et donc trouver leur place dans le portail documentaire soit par insertion directe

dans les rubriques soit par l’intermédiaire d’outils externes. Face à cette richesse des contenus

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En effet, il n’existe pas de moteur interne de recherche par mot-clé sur les pages du portail.

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et des échanges sur le net, et à la surabondance qui en découle, ne faut-il pas adopter une

attitude dynamique, faite à la fois d’ouverture et de vigilance ?

Comme pour nombre de mes pairs, le système d’information documentaire tel que je l’ai bâti

aujourd’hui prend largement en compte les contenus en ligne et repose sur plusieurs sortes

d’activités numériques. Il s’agit d’un ensemble relativement complexe, certes, mais dont les

éléments interagissent les uns avec les autres comme dans tout système. C’est ce que l’on

appelle aujourd’hui un écosystème informationnel.

Les outils utilisés pour ma veille

Ainsi, dans le cadre de ma veille, j’utilise principalement trois outils de curation, Scoop.it,

Pinterest et Pearltrees, chacun présentant des spécificités intéressantes en regard de mes

activités de veilleuse. Au cours du processus de veille, un premier tri s’effectue à la lecture des

titres, puis un second à l’occasion d’une lecture survol plus ou moins poussée. Certains

contenus vont devoir être lus jusqu’au bout pour être validés ou non, ce qui peut parfois se

faire dans la foulée parce qu’on a le temps ou par intérêt personnel, mais la plupart reste en

attente pour un usage ou un traitement ultérieur, tandis que d’autres contenus sont validés et

peuvent être retransmis sans délai.

J’avais donc besoin d’un outil pour conserver la trace des contenus repérés dans une visée

prospective pour les jours ou les mois à venir. Archiver signifiant classer rigoureusement, j’ai

choisi Pearltrees. En effet, son grand intérêt réside dans son organisation arborescente, ce qui

permet un classement logique toujours plus poussé du plus général vers le plus précis.

En revanche, certains contenus me paraissent présenter un intérêt immédiat pour la

communauté éducative ou pour les élèves : ressources pour travailler avec les élèves dys, pour

accompagner une action en cours (Prix Bulles de Marseille, par exemple), etc. Je souhaite alors

les montrer aux intéressés. J’utilise pour cela Pinterest, outil avec lequel on peut créer un

nombre infini de tableaux (un tableau par thème), et qui offre dans chaque tableau une vision

d’ensemble sur les ressources (aspect tableau) selon une présentation très visuelle

(prépondérance de l’image).

Enfin, certaines ressources doivent à la fois être montrées et accompagnées. Scoop.it répond

bien à ce double objectif. L’aspect visuel reste fort mais une grande place est laissée à

l’éditorialisation des ressources avec deux niveaux d’intervention, le texte de présentation et le

commentaire. L’empilement des ressources sur deux colonnes donne une impression de

renouvellement appréciable, les dernières ressources intégrées étant les premières visibles. Les

tags permettent de les retrouver facilement. Je m’en sers par exemple pour proposer aux

élèves une sélection de jeux sérieux et de quiz. Je peux ainsi présenter chaque jeu, et

commenter en indiquant le niveau scolaire concerné et les thèmes abordés. Les élèves voient

les nouveautés tout de suite puisqu’elles apparaissent en tête de liste mais ils peuvent aussi

chercher un jeu à partir de mots (tags).

J’ai ouvert deux comptes Twitter, l’un étant destiné à l’équipe éducative et l’autre aux élèves.

Ces comptes permettent de mener une veille tout en faisant passer des informations et des

contenus en ligne dans des domaines ciblés vers des utilisateurs différenciés. Je me suis

intéressée également à Babelio, le réseau social des amateurs de lecture : j’ai donc ouvert un

compte au nom du CDI. Puis dernièrement j’ai créé une page Facebook au nom du CDI afin de

mieux diffuser auprès des élèves des informations pouvant les intéresser concernant soit le CDI

(actualités, nouveautés) et parfois le collège, soit le monde extérieur (infos culturelles,

actualités locales), soit les thèmes transversaux tels que la santé, l’orientation, l’édition

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jeunesse. J’utilise également l’outil Padlet pour ses qualités de présentation, par exemple pour

mettre en valeur des pièces radiophoniques destinées aux élèves dans E-sidoc.

Occuper le terrain du numérique

Pourquoi vouloir ainsi occuper le terrain du numérique ? Parce qu’il semble fondamental de

s’emparer dès à présent de ces nouveaux espaces dans lesquels le CDI trouve toute sa place.

Les enjeux sont multiples : donner de la visibilité aux activités et aux ressources du CDI bien sûr,

mais aussi faire circuler par d’autres voies, de façon mieux ciblée, des informations utiles,

donner à voir aux élèves des usages plus spécifiques des réseaux sociaux, disposer de comptes

pour travailler en classe avec les élèves, moderniser l’image du CDI (et de l’établissement ?) et

enfin, développer mes propres compétences par un usage régulier de ces réseaux et outils.

A un moment donné, face à la complexité croissante de cet écosystème, j’ai trouvé nécessaire

de définir noir sur blanc, pour chaque outil ou compte, le public visé, le but recherché, l’apport

pour le destinataire et pour le CDI, le type de contenu, la périodicité des connexions et les

difficultés, le tout réuni dans un document intitulé Feuille de route.

Ces outils sont nombreux, il est vrai, et divers par leur apparence et leurs objectifs. Présentés

séparément les uns des autres, ils peuvent être perçus comme isolés et disparates4. Mais leur

singularité tend à s’estomper si on leur trouve une place logique dans l’architecture du portail.

D’ailleurs, si les thématiques portées par ces outils sont cohérentes au sein du système

d’information, leur intégration doit pouvoir se faire tout naturellement au sein du portail

documentaire.

Dans un jeu de réciprocité, le portail va donner de la visibilité aux outils de curation et aux

comptes, tandis que ceux-ci vont venir compléter avantageusement les sitographies de départ

ou enrichies déjà insérées dans les rubriques. En termes de publication, on peut également

relier les outils externes au portail par un outil comme IFTTT. IFTTT permet de construire des

sortes d’algorithmes simples (si telle chose se passe dans tel outil, alors faire telle autre chose

dans tel autre outil). Par exemple, chaque document intégré dans le fonds - et donc

apparaissant dans la liste des nouveautés dans E-sidoc, fait l’objet d’une annonce automatique

dans la page Facebook et dans le compte Twitter du CDI. Il en va de même avec la publication

d’une actualité. Cependant, à mon sens, il faut rester vigilant avec cette automatisation de la

publication, car ces outils ont justement pour qualité principale de reposer sur l’intervention

humaine.

J’ai trouvé ensuite que toutes ces propositions numériques étant disséminées dans le portail, il

manquait un accès simple et direct à chacune d’entre elles. J’ai donc rassemblé dans une seule

rubrique (Accueil pour tous/Découvrir/Le CDI connecté) les accès vers les outils de curation et

les comptes sur les réseaux sociaux mis en place au nom du CDI ou en tant que professeure

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documentaliste.

4. Le portail E-sidoc du collège aujourd‘hui

La construction du portail s’inscrit dans la durée et reste en (perpétuelle) évolution. C’est en

observant les usages et les réactions des utilisateurs que l’on comprend ce qui fonctionne bien

et ce qui, a contrario, n’est pas compréhensible, n’est pas évident, ne relève pas assez de

l’intuitif. J’ai ainsi validé ou invalidé certains choix que j’avais faits.

C’est aussi en regardant régulièrement les portails réalisés par les collègues que j’ai pu nourrir

ma réflexion ou trouver des idées. Les portails sont plus ou moins avancés, chacun œuvrant

dans son établissement selon son rythme et ses possibilités. Ce que l’on peut souligner dans

tous les cas, c’est la diversité des approches avec cet outil unique, diversité qui transparaît au

travers de la création des espaces et des rubriques, des choix des destinataires de ces espaces,

des contenus et des liens proposés, de l’insertion d’éléments externes, du ton employé…

Comment s’organiser pour mener cette entreprise de bâtissage ? Pour abonder le portail et le

système d’information documentaire en général, il parait judicieux d’intégrer cette tâche dans

son travail quotidien. Cela est facilité si l’on établit un environnement numérique de travail

propice à la réactivité, dans lequel on va disposer en un ou deux clics des accès aux comptes,

applications et services qu’on utilise. J’utilise pour ma part un bureau numérique personnalisé

créé avec Symbaloo, qui reste ouvert en permanence sur mon poste de travail.

Le design du site est un aspect important du portail. J’ai donc voulu respecter le principe de

formulation des rubriques (un verbe comme titre de rubrique et des compléments du verbe

pour les sous-rubriques) même si cela s’est avéré parfois contraignant. Là aussi, j’ai dû revenir

sur certains choix que j’avais faits.

Trois animations réalisées avec le service en ligne Loxia studio permettent d’attirer l’attention

du visiteur sur certaines ressources (par exemple, en page d’accueil de l’équipe éducative et de

l’espace Histoire des arts). L’objectif est de maintenir un certain dynamisme en les modifiant de

temps en temps.

Les avis de lecteurs sont vivement encouragés. A ce jour, une trentaine d’avis figurent dans le

portail (je précise que chaque avis est dûment corrigé avant d’être publié). C’est une activité

appréciée des élèves. Le but est triple : leur donner le goût de la publication, les pousser à se

familiariser avec le portail et les amener à rédiger des avis mieux construits.

Quels choix pour quels publics ?

Aujourd’hui, le portail du collège Fraissinet comprend quatre espaces : les deux espaces de

départ, remaniés et enrichis, et deux espaces supplémentaires, Des clics plus loin et Histoire

des arts.

L’espace Élève

Il a été renommé « Accueil pour tous » parce qu’il constitue l’entrée principale dans le portail,

ses composantes étant utiles à tous, élèves, équipe éducative, parents ou grand public. C’est

par cette entrée, par exemple, que l’on accède à la recherche dans la base documentaire ou

que l’on peut consulter les dernières acquisitions du CDI. Toutefois, si cet espace est commun à

l’ensemble des publics, il doit quand même être pensé en fonction de son principal utilisateur :

l’élève. C’est pourquoi toutes les sous-rubriques ont été remaniées dans l’objectif de pouvoir

convenir avant tout aux élèves.

Partant de là, certaines rubriques ont été simplifiées (Des bibliothèques numériques est

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devenue Des livres numériques et audio), et d’autres développées, notamment la partie

méthodologique Apprendre à, avec l’ajout de fiches méthodologiques faites maison (via le

service Calaméo) et de deux modules pratiques (trouver des indices Dewey à partir d’un sujet

et Savoir citer ses sources en fonction du support)5, et s’informer sur avec deux dossiers

supplémentaires (les médias, l’art et la culture en région).

L’espace équipe éducative

Un espace unique pour une équipe éducative hétérogène

Cet espace, comprenant par défaut seulement deux rubriques, a été largement abondé, car à

mon sens l’équipe éducative est un partenaire qu’il faut pleinement prendre en compte. Les

acteurs rassemblés sous cette appellation ne sont-ils pas les premiers à œuvrer auprès des

élèves ? Je suis donc partie en quête de ressources pouvant répondre aux besoins de

l’hétérogène « équipe éducative » : enseignants bien sûr, mais aussi infirmière, COP, CPE, AED,

etc.

La construction de cet espace a permis de réaliser un tri parmi les très nombreux sites

consacrés à l’éducation et à l’enseignement disponibles sur le net. Les ressources retenues

pour l’établissement sont désormais présentées dans un ensemble structuré, selon un

rubriquage mettant en évidence les différents axes de travail propres à l’établissement.

La première rubrique (Chercher) est entièrement consacrée à des ressources utiles à l’exercice

du métier en général, organisées par type ou par nature (issues de la recherche, pour

construire son enseignement, pour se former, de type audiovisuel).

Dans Approfondir, rubrique à visée méthodologique jumelle de Apprendre à dans Accueil pour

tous, il m’a paru intéressant de sélectionner des contenus qui permettraient aux adultes de

l’établissement de développer leurs compétences dans les domaines de l’information et du

numérique (domaines qui se croisent ici).

On retrouve ensuite les thématiques en lien avec les axes du projet d’établissement ou avec les

enseignements : certaines regroupées sous la rubrique Eduquer à (le PDMF, l’égalité fille-

garçon, l’image fixe et animée…), d’autres sous la rubrique Intégrer dans ses pratiques : le

handicap - les troubles dys...

Bien sûr, le collège n’a pas l’exclusivité de ces thèmes, mais les enseignants ont exprimé de

façon plus ou moins formelle un besoin de contenus et d’outils sur ces questions. Ces axes font

l’objet d’une veille dont certains résultats sont partagés via des outils de curation. On trouvera

des exemples d’inclusion de ces outils dans Intégrer dans ses pratiques / Handicap-troubles des

apprentissages ou bien Éduquer à / L’orientation (PDMF).

De nombreux fils RSS ont été ajoutés afin de dynamiser les contenus et de susciter l’envie de

visiter les articles cités dans les fils.

Prémisses d’un travail collaboratif sur les ressources

Dans certains domaines et de façon assez récente, un travail collaboratif sur les ressources

numériques (mais aussi physiques) semble se mettre en place avec certains membres de

l’équipe éducative autour de besoins émergents.

5 Respectivement créés par les collègues professeurs documentalistes Denis Weiss et Claire

Cassaigne.

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MARCADENT Florence. Le portail E-sidoc, un équilibre entre exigences professionnelles et pratiques numériques des usagers. http://www.eprofsdocs.fr/spip.php?article148 / 17/04/2014.

Ainsi, les élèves souffrant de troubles des apprentissages sont de plus en plus nombreux dans

les classes, alors que leurs difficultés ne sont pas réellement prises en compte au quotidien. Il y

a donc un travail de fond à faire sur les contenus, les méthodes, les outils, les logiciels qui

pourraient aider d’une part les enseignants à adapter leur enseignement, et d’autre part les

élèves à contourner les problèmes auxquels ils sont confrontés. L’idée est de trouver deux ou

trois enseignants volontaires qui essaieraient certaines ressources d’ici la fin de l’année scolaire

en cours. A partir de leurs appréciations, les plus pertinentes seraient insérées dans la rubrique

directement, tandis qu’une veille continuerait d’être proposée via Pinterest. Même démarche

concernant les élèves allophones arrivés cette année. Les résultats de la veille devraient être

repris par des expérimentateurs : l’assistante d’éducation qui s’occupe de ces élèves

actuellement, et l’enseignante qui prendra en charge ces élèves l’an prochain.

Nous réfléchissons également, avec l’enseignante Co-TICE de l’établissement, à un moyen de

rassembler les outils et logiciels indispensables pour créer des ressources numériques propres -

une sorte de trousse à outils (que me faut-il pour créer une vidéo à partir d’images fixes, pour

extraire un passage d’une vidéo, pour réaliser une carte mentale collective, un diaporama en

ligne, etc.). Pour le moment, un pearltrees « outils numériques » répertorie certains de ces

outils, mais un travail de tri et de présentation est maintenant nécessaire pour faciliter la prise

en main de ces outils par les enseignants et autres personnels.

De même, la Conseillère d’orientation-psychologue de l’établissement serait d’accord pour être

désormais associée à l’analyse des sites proposés aux élèves et aux enseignants dans le portail ;

tout comme l’infirmière pourrait apporter son expertise concernant les sites proposés dans

S’informer sur / La santé, en vue d’alléger la rubrique et de vérifier aussi la pertinence et la

qualité des sites.

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MARCADENT Florence. Le portail E-sidoc, un équilibre entre exigences professionnelles et pratiques numériques des usagers. http://www.eprofsdocs.fr/spip.php?article148 / 17/04/2014.

Conclusion

Depuis quelques temps, le portail semble atteindre un « seuil de pertinence », autrement dit, il

comporte de quoi répondre aux besoins principaux des utilisateurs, et donc il est en passe de

se stabiliser (cela n’empêche pas bien sûr de continuer à le faire évoluer et à l’enrichir). Je peux

dire, à partir des observations que je fais dans l’établissement et des statistiques de connexion,

qu’il commence à être connu de ses usagers, ce qui est une première étape indispensable.

L’objectif désormais est de faire en sorte qu’il soit véritablement et couramment utilisé.

J’ai eu l’occasion de présenter le portail E-sidoc du collège aux enseignants en mai 2012 grâce à

l’appui du chef d’établissement. Mais une présentation de ce genre n’est pas suffisante, il faut

aussi que les destinataires puissent en éprouver l’intérêt dans leur travail au quotidien. Souvent

maintenant, j’ai la satisfaction de pouvoir orienter les différents usagers, lorsqu’ils ont des

demandes, vers cet ensemble de ressources. Généralement, les réactions à l’usage sont

positives voire mêmes enthousiastes.

Il faut maintenant consolider la troisième branche du triangle, c’est-à-dire amener l’équipe

éducative à utiliser régulièrement le portail avec les élèves sans mon intermédiaire : par

exemple, l’utiliser en classe, ou bien demander aux élèves une trace de leur recherche de

documents via E-sidoc, ou encore utiliser le portail pour choisir un ouvrage dans le cadre du

cours de français. Des actions vont déjà dans ce sens.

Du côté des élèves, le portail E-sidoc est un levier pour ouvrir les horizons culturels des élèves,

et pour les aider à progresser en autonomie dans leurs apprentissages disciplinaires,

transversaux ou info-documentaires. L’objectif à terme est que le portail soit véritablement

intégré dans leurs usages courants : rechercher des documents, trouver des idées de lecture,

s’intéresser aux nouveautés, découvrir des univers, s’appuyer sur les conseils méthodologiques,

s’intéresser à l’actualité, etc. Mais cela signifie de saisir la moindre occasion pour montrer

l’intérêt et la richesse d’un tel portail. Cela suppose aussi d’apprendre aux élèves à se repérer

dans cet ensemble complexe et à en comprendre l’architecture, pour qu’ils s’approprient

finalement cet espace immatériel. Des activités de découverte du portail sont menées selon

ces principes en 6e au cours de séances d’IRD au CDI, et il est question (à la demande des

enseignants, notamment) de présenter le portail dans les autres niveaux.

Comme on le voit, cette question du portail et de sa place dans le système info-documentaire

est vaste et riche de questions et de réflexions. Le portail E-sidoc se situe à l’interface des

différents acteurs de l’établissement et peut en cela devenir un terrain commun (de travail,

d’expérimentation). Il peut porter un certain nombre d’évolutions en cours dans nos usages et

nos pratiques d’enseignants et de citoyens. Il reflète un espace réel mais nous permet aussi

d’aller ailleurs, dans des espaces neufs, à construire, à inventer.

Pour les élèves, le portail se situe avant tout comme un outil pour apprendre, un espace dans

lequel développer leur autonomie, mais aussi comme une belle fenêtre ouverte sur le monde.