e n né t é d ucation à l a s a la...

6
Mettre en œuvre la formation La finalité du travail de formation n’est pas de transformer chaque professeur en expert de la santé mais de permettre à chacun d’identifier dans le quotidien de l’enseignement à l’Ecole, en quoi il peut contribuer à la santé des élèves dans toutes ses dimensions. Cette démarche, consiste moins à donner une progression à suivre sur un ensemble de thèmes que de conduire les étudiants ou les stagiaires, avec leurs propres spécificités (discipline, niveau et milieu d’en- seignement, compétences propres, centres d’intérêt …), à percevoir comment ils peuvent contribuer à la promotion de la santé des élèves. Chaque utilisateur pourra faire usage des ressources propo- sées en fonction de ses besoins et du contexte de formation dans lequel il intervient. Les différentes fiches donnent une place centrale à l’explicitation des contradictions inhérentes à l’exercice du métier d’enseignant et à la compréhension des tensions éthiques générées par les pratiques en matière d’éducation à la santé. En formation, il s’agit d’approfondir le projet de l’école, du collège ou du lycée et la mission de l’enseignant en matière d’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la santé étant l’une de ses multiples composantes. La finalité est de donner les moyens aux élèves de se construire en référence aux conduites à risques (drogues illégales, alcool, tabac, prise de risque routier, violence …), à être capable de prendre soin de soi et de respecter les autres (dans les domaines de la nutrition ou de la sexualité par exemple). Éduquer à la santé, c’est ainsi permettre à la personne de faire des choix éclairés et responsables, de garder sa liberté vis-à-vis des drogues mais aussi des stéréotypes ou de la pression des médias et des pairs. Les activités pédagogiques en éducation à la santé visent à conduire les élèves à accéder à cette capacité à choisir en matière de comportements de santé suppose de prendre en compte les différents aspects impliqués dans le déve- loppement des conduites à risque : les facteurs liés au comportement lui-même, ceux liés à la personne et ceux liés à l’environnement. Il est donc possible en se basant sur la bibliographie internationale et les spécificités du système éducatif français, d’organiser les finalités de l’éducation à la santé autour de ces trois pôles (figure ci-dessous) : • Permettre l’acquisition de savoirs et savoir faire relatifs au corps et à la santé, aborder et permettre l’expression des élèves sur des problèmes de société qui font appel à la fois à des valeurs, des lois, des savoirs scientifiques. • Contribuer, en cours, à l’apprentissage de savoir-être (compétences psychosociales). • Développer chez les élèves la résistance à l’emprise de l’environnement (stéréotypes, médias, pairs…) P r o m o u v o i r l a f o r m a t i o n d e s e n s e i g n a n t s e n é d u c a t i o n à l a S a n t é La figure ci-contre présente les différentes dimensions de l’éducation à la santé en milieu scolaire. Cette illustration a été élaborée sur la base de la circulaire n° 98-237 du 24 novembre 1998, qui concerne l’éducation à la santé.

Upload: hatu

Post on 10-May-2018

215 views

Category:

Documents


2 download

TRANSCRIPT

Mettre en œuvre la formation

La finalité du travail de formation n’est pas de transformer chaque professeur en expert de la santé mais de permettre à chacun d’identifier dans le quotidien de l’enseignement à l’Ecole, en quoi il peut contribuer à la santé des élèves dans toutes ses dimensions. Cette démarche, consiste moins à donner une progression à suivre sur un ensemble de thèmes que de conduire les étudiants ou les stagiaires, avec leurs propres spécificités (discipline, niveau et milieu d’en-seignement, compétences propres, centres d’intérêt …), à percevoir comment ils peuvent contribuer à la promotion de la santé des élèves.

Chaque utilisateur pourra faire usage des ressources propo-sées en fonction de ses besoins et du contexte de formation dans lequel il intervient. Les différentes fiches donnent une place centrale à l’explicitation des contradictions inhérentes à l’exercice du métier d’enseignant et à la compréhension des tensions éthiques générées par les pratiques en matière d’éducation à la santé.

En formation, il s’agit d’approfondir le projet de l’école, du collège ou du lycée et la mission de l’enseignant en matière d’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la santé étant l’une de ses multiples composantes. La finalité est de donner les moyens aux élèves de se construire en référence aux conduites à risques (drogues illégales, alcool, tabac, prise de risque routier, violence …), à être capable de prendre soin

de soi et de respecter les autres (dans les domaines de la nutrition ou de la sexualité par exemple). Éduquer à la santé, c’est ainsi permettre à la personne de faire des choix éclairés et responsables, de garder sa liberté vis-à-vis des drogues mais aussi des stéréotypes ou de la pression des médias et des pairs.

Les activités pédagogiques en éducation à la santé visent à conduire les élèves à accéder à cette capacité à choisir en matière de comportements de santé suppose de prendre en compte les différents aspects impliqués dans le déve-loppement des conduites à risque : les facteurs liés au comportement lui-même, ceux liés à la personne et ceux liés à l’environnement. Il est donc possible en se basant sur la bibliographie internationale et les spécificités du système éducatif français, d’organiser les finalités de l’éducation à la santé autour de ces trois pôles (figure ci-dessous) :

• Permettre l’acquisition de savoirs et savoir faire relatifs au corps et à la santé, aborder et permettre l’expression des élèves sur des problèmes de société qui font appel à la fois à des valeurs, des lois, des savoirs scientifiques.

• Contribuer, en cours, à l’apprentissage de savoir-être (compétences psychosociales).

• Développer chez les élèves la résistance à l’emprise de l’environnement (stéréotypes, médias, pairs…)

Pro

mo

uvo

ir la

formation des enseig

nan

ts

en éducation à la Santé

La figure ci-contre présente les différentes dimensions de l’éducation à la santé en milieu scolaire.Cette illustration a été élaborée sur la base de la circulaire n° 98-237 du 24 novembre 1998, qui concerne l’éducation à la santé.

1/5

Activités de classe à l’école

D1.10 Grandir, être soi

Pro

mo

uvo

ir la

formation des enseig

nan

ts

en éducation à la Santé

INTÉRÊTS

L’étude de cet album permet de travailler l’expression et la communication orale en regard des objectifs disciplinaires attendus en cycle II et dans la continuité de l’école ma-ternelle. Cet album est utilisable en classe selon diverses entrées ; les thèmes de la vie, des sentiments, traités sous forme littéraire, autorisent l’identification du lecteur au personnage, confronté à ses propres peurs, avec toute la distance nécessaire.Il est centré sur la construction identitaire et les difficultés que l’on peut rencontrer, et offre un support pour travailler le développement des compétences personnelles, sociales et civiques. Il laisse aussi une large place aux conduites à risques et permet de les aborder, de les comprendre. Com-me d’autres albums, il permet de travailer sur le développe-ment des compétences pour prendre en charge sa propre santé, non pas dans la perspective d’une succession de préceptes à appliquer, mais en référence à la capacité à s’accepter, à comprendre les situations dans lesquelles nous sommes impliqués, à choisir…La séquence de lecture s’appuie sur l’identification, la ver-balisation, la classification des émotions, autant de connais-sances sur lesquelles travailler l’image de soi, le rapport à la loi, la place dans la famille et la société.

MODALITÉS D’ORGANISATION

� Le déroulement pédagogique de l’activité : la progres-sion alterne lecture, débats et représentation graphique de l’histoire et des thématiques abordées.

� La structure de l’activité : 6 séances de 45 minutes. � Le support de l’activité :

Album : Ne m’appelez plus jamais mon petit lapin.Auteur : Grégoire Solotareff.Éditions : L’École des loisirs, 1987.

� Le résumé de l’album : Jean Carotte, petit lapin, ne supporte pas qu’on l’appelle « mon petit lapin ». Il discute du problème avec son grand-père, dont la réponse : « Plus tard, on t’appellera mon lapin » ne le satisfait pas. Mais Jean vit très mal la situation et sombre dans la « délinquance » afin de se révolter. Il est arrêté et jeté en prison après le cambriolage de la banque. Il rencontre alors plus petit que lui...

Grandir, être soi1Un récit de fiction pour travailler sur la construction de l’identité.

D1.10

Connaître son corps, sa santé, les comportements et leurs effets Savoir prendre soin de soi et des autres.

Développer ses compétences personnelles, sociales et civiques Connaître les règles de la vie collective. Avoir confiance en soi, développer une image positive

de soi, s’affirmer de manière constructive. Échanger et coopérer, savoir gérer les conflits. Exprimer et communiquer les émotions ressenties, savoir

gérer le stress.

Acquérir les moyens d’un regard critique vis-à-vis de son environnement Avoir conscience de la place et de l’influence des préjugés, des stéréotypes

sociaux et des médias, savoir résister à leur pression. Savoir résister à la pression des pairs.

Niveau(x) concerné(s) Cycle II, CE1

Discipline dominante Langue orale et écrite

Mots-clés Émotions - image de soi - rapport à la loi

1. Cette fiche, issue d’un travail réalisé dans une école, est un exemple d’activité de classe.

2/5

Activités de classe à l’école

D1.10 Grandir, être soi

Pro

mo

uvo

ir la

formation des enseig

nan

ts

en éducation à la Santé

Déclinaison des objectifs2

Maîtrise de la langue française Manifester sa compréhension d’un texte litté-raire.

Résumer un texte. Prendre la parole, prendre part à un dialogue avec prise en compte des propos d’autrui.

Adapter sa prise de parole à la situation de communication.

Exprimer un point de vue sur une situation.

Culture humaniste Acquérir le sens de la continuité et de la rupture, de l’identité et de l’altérité.

Enrichir sa perception du réel, ouvrir son esprit à la diversité des situations humaines par l’ana-lyse et l’interprétation de textes et d’images.

Avoir une approche sensible de la réalité.

Démarche L’activité est essentiellement présentée sous forme de lectures, de débats, de mises en situation, d’invitation à la réflexion…

La lecture par l’enseignant des extraits de l’album allège la tâche des élèves. Ces moments de lecture alternent avec des résumés élaborés par les élèves, suivis de leurs analyses et de leurs interprétations du texte et des illustrations. Les diverses entrées proposées pour le récit (lecture à haute voix par l’enseignant, interprétation des illustrations et mise en scène des dialogues du récit) sont autant de modes d’accès pour les élèves. Ces cheminements individuels sont ensuite croisés pour nourrir la réflexion et le débat au sein du groupe. La séquence de lecture s’appuie sur l’identification, la verbalisation, la classification des émotions, autant de connaissances sur lesquelles travailler l’image de soi, le rapport à la loi, la place dans la famille et la société...

OBJECTIFS Mettre en regard la fiction et la réalité par des débats contribue, pour chacun, à prendre place dans le réseau de com-munications, en apprenant à écouter ses pairs sous la conduite de l’enseignant.

Le rappel du texte par oralisation du récit, articulé avec la compréhension de ce texte, vise à améliorer la maîtrise et l’autonomie dans l’usage du langage.

L’alternance entre lecture de l’enseignant, rappel du texte avec les propres mots des élèves, dialogue sur les difficultés, relecture de l’enseignant, permet aux élèves de se familiariser avec le texte et le thème de réflexion.

La discussion sur la compréhension du texte structure et augmente le lexique et la syntaxe disponibles en ajoutant précision et rigueur au réemploi des mots rencontrés.

2. République française. Décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006 relatif au socle commun de connaissances et de compétences. En ligne : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0601554D

Compétences sociales et civiques Communiquer et savoir écouter, faire valoir son point de vue. Évaluer les conséquences de ses actes : reconnaître et nommer des émotions, impressions, s’affirmer de façon constructive.

Acquérir le respect de soi, des autres, la volonté de résoudre pacifiquement les conflits, la conscience que nul ne peut exister sans autrui.

Construire son opinion personnelle, pouvoir la remettre en question, la nuancer par la prise en compte de l’affectif, de l’influence des préjugés.

Autonomie et initiative Acquérir motivation, confiance en soi, désir de réussir et de progresser par la volonté de se prendre en charge personnellement.

3/5

Activités de classe à l’école

D1.10 Grandir, être soi

Pro

mo

uvo

ir la

formation des enseig

nan

ts

en éducation à la Santé

DES PISTES PÉDAGOGIQUES

Objectifs DéroulementSéance 1 - Découverte du livre

Comprendre un texte par la découverte collective, prendre la parole en public. Lire et utiliser les images.

Les élèves découvrent l’album en étudiant la couverture et en émettant des hypothèses sur l’histoire à partir du titre et de la première de couverture. Ils proposent des interprétations à partir de la description d’images.

Séance 2 - Découverte du récit en lecture accompagnée

Faciliter la compréhension de textes narratifs en situation d’écoute et de reformulations alternées. Découvrir le récit par interprétation et émission d’hypothèses. Prendre la parole en public, participer à un débat.

La lecture du récit peut se faire progressivement, en alternant anticipation et interprétation. Le découpage suivant peut être fait. Lecture par le maître jusqu’à « mon lapin » :

des échanges peuvent avoir lieu autour des informations recueillies sur le héros et les autres personnages. Lecture de « un jour » à « comme ça » :

les élèves sont amenés à résumer et à émettre des hypothèses sur l’intention du héros de devenir le pire des lapins. Lecture de « il commença » à « mal finir » :

une comparaison entre le récit et les hypothèses précédentes amène à anticiper « cela devait, de toute façon, mal finir ». Lecture de « un jour » à « dans la neige » :

les élèves peuvent émettre de nouvelles hypothèses sur le devenir de Jean. Lecture de « quand il se réveilla » à « les autres lapins » :

les élèves sont amenés à résumer et à émettre des hypothèses sur le devenir des deux lapins. Lecture de « pour sortir » à la fin :

une comparaison des hypothèses et du récit peut être faite. La séance peut se terminer par un résumé et une relecture.

Séance 3 - Les émotions : des mots pour le ressenti

Parler sur des images. Exprimer des sentiments par le jeu dramatique.

L’étude des illustrations une fois agrandies aide à l’interprétation des mimiques des person-nages. Il est également possible de les mettre en regard avec le texte et les mots indiquant le ressenti du héros.Les élèves sont amenés à classer ces mots en associant des sentiments et à rechercher des expressions comme « mon petit lapin », témoignant de sentiments envers autrui et à en analyser la portée.Les dialogues peuvent être lus de façon théâtralisée.

Séance 4 - L’image de soi

Construire une meilleure compréhension et expression.

Un débat peut être initié pour échanger les points de vue à propos du regard porté par les autres sur les actes de Jean Carotte et sur ce qu’il est.

Séance 5 - Le rapport à la loi

Relever un passage préféré et expliciter. Entendre l’histoire dans sa continuité.

Un débat peut être initié à partir de la situation initiale pour : comprendre la décision du héros en fonction de son état d’esprit ; commenter cette décision et ce que Jean comprend des statuts (droits, devoirs) des grands,

des petits ; imaginer son attitude quand on sera adulte.

Séance 6 - La place dans la famille, dans la société

Réfléchir aux besoins fondamentaux de l’être humain.

En guise de conclusion de la progression et de synthèse, les élèves peuvent représenter sous forme d’organigramme les personnages et leurs relations, en fonction des informations du texte. Le rôle de l’amitié pour la résolution de problèmes personnels peut être abordé et soumis à débat.

4/5

Activités de classe à l’école

D1.10 Grandir, être soi

Pro

mo

uvo

ir la

formation des enseig

nan

ts

en éducation à la Santé

PROLONGEMENTS POSSIBLES Poursuivre les objectifs visés en éducation à la santé et à la citoyenneté Avec de nouveaux supports de réflexion tels que des films, des documentaires ou d’autres albums, une étude plus fine peut être opérée sur un thème plus spécifique, plus ciblé : le respect de l’autre, la relation aux autres…

Poursuivre la lecture de l’œuvre de Solotareff Le même cheminement peut être repris pour étudier la mise en scène du même personnage dans Mon petit lapin est amoureux. D’autres personnages sont à découvrir (Solotareff est très représenté dans les BCD et a plusieurs œuvres portées à l’écran) et peuvent être utilisés pour aborder d’autres thèmes à étudier et à croiser : confrontation à la mort, à la peur (Loulou), à la laideur, à l’exclusion (Le diable des rochers), à l’égarement (Moi, Fifi), au réconfort et aux incer-titudes de l’amitié (Loulou)…

Poursuivre les objectifs visés en maîtrise de la langue Le questionnement peut être repris en imaginant une autre suite à l’album avec d’autres rencontres, d’autres situa-tions pour le héros. Ces suites peuvent ensuite être mises en scène et jouées par les enfants.

Littérature jeunesse Arkin A. Moi, un lemming. Paris : Flammarion, coll. Castor poche,

2003 : 80 p.

Dedieu T. Yakouba. Paris : Seuil jeunesse, coll. Les minis, 2007 : 28 p.

Fromental J-L. Hyman, M. Ill. Le poulet de Broadway. Paris : Seuil Jeunesse, 1993 : 40 p.

Noël G. Personne ne m’aime. Paris : Flammarion, coll. Père cas-tor,2001 : 32 p.

Perret D. Les jours bêtes. Lachaux : l’Atelier du poisson soluble, 2004 : 17 p.

Rascal, Joos L. Le voyage d’Oregon. Paris : l’École des loisirs, coll. Pastel, 1996 : 35 p.

Serres A. Le petit humain. Paris : Gallimard jeunesse, coll. Folio cadet, 2003 : 45 p.

Solotareff G. Le diable des rochers. Paris : l’École des loisirs, coll. Lutin poche, 1994 : 32 p.

Solotareff G. Le lapin à roulettes. Paris : l’École des loisirs, coll. Lutin poche, 2000 : 40 p.

Solotareff G. Loulou. Paris : l’École des loisirs, coll. Lutin poche, 1999 : 31 p.

Solotareff G. Moi, Fifi. Paris : l’École des loisirs, coll. Lutin poche, 1993 : 40 p.

Solotareff G. Mon petit lapin est amoureux. Paris : l’École des loisirs, coll. Lutin poche, 1996 : 33 p.

Solotareff G. Ne m’appelez plus jamais mon petit lapin. Paris : l’Ecole des loisirs, coll. Lutin poche, 1995 : 34 p.

Outils pédagogiques Auderset M-J., Louis C. Amidou et l’estime de soi [fichier d’activi-

tés]. Institut Suisse de Prévention de l’Alcoolisme et autres toxi-comanies (SFA / ISPA), 2002 : 34 p.

Beauregard L-A., Bouffard R., Duclos G. Estime de soi et compé-tence sociale chez les 8 à 12 ans [outil pédagogique]. Éditions de Hôpital Sainte-Justine, coll. Estime de soi, 2001 : 192 p.

Breton M., Catto S., Mordoj D. Papillagou et les enfants de Croque-Lune [kit pédagogique]. CDPA de Côte-d’Or, 1998.

Duclos G., Bertrand D. Quand les tout-petits apprennent à s’esti-mer. Guide théorique et recueil d’activités pour favoriser l’estime de soi des enfants de 3 à 6. [fichier d’activités]. Éditions Hôpital Sainte-Justine, coll. Estime de soi, 1997 : 119 p.

Grandir [DVD]. Perriault M. (auteur), Treille F. (auteur). Paris : SCÉ-RÉN-CNDP, MGEN, coll. Raconte-moi, 2006, 180’.

Sites Internet Ministère de l’Éducation national. Eduscol. Les compétences so-

ciales et civiques (pillier 6). [site Internet]. 2009. En ligne : http://eduscol.education.fr/D0231/socle_pilier6.htm [dernière consultation le 10/12/2009].

L’INPES propose sur son site Internet des fiches activités en éduca-tion à la santé à partir de l’étude d’albums de littérature jeunesse :

Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). Les outils d’intervention en éducation pour la santé [site Internet]. 2009. En ligne : http://www.inpes.sante.fr/index.asp?page=60000/62000.htm [dernière consultation le 10/12/2009].

Bibliographie3

3. Voir « Ressources documentaires », partie « Mettre en œuvre la formation », sur le DVD.

5/5

Activités de classe à l’école

D1.10 Grandir, être soi

Pro

mo

uvo

ir la

formation des enseig

nan

ts

en éducation à la Santé

Ce travail est centré sur le développement des compétences personnelles, sociales et civiques au sens du socle commun de connaissances et de compé-tences. Il constitue une contribution fondamentale à l’éducation à la santé. Le développement d’une estime de soi positive, la gestion des émotions, du stress… sont en effet des déterminants de la santé et, plus généralement, de l’épanouisse-ment de la personne. Il est évidemment nécessaire d’être vigilant sur l’impact des propos tenus, et sur le respect de l’intimité. L’enseignant donne les formes et les limites de l’expression de l’intime, du conflit, des croyances. L’enseignant est aussi garant de l’évolution de la réflexion collective fondée sur l’échange, l’écoute des ressentis, des émo-tions comme des faits ou de la référence à la loi. Ceci demande à la fois une réserve quant au jugement à porter sur la sphère privée, et un guidage clair pour le raisonnement qui doit se bâtir. Enfin, il doit accepter de ne pas avoir de regard sur l’intégralité du chemin parcouru par l’enfant, en tant que personne. Il ne s’agit, en tout cas, jamais pour le maître de se transformer en psychologue ! C’est grâce à la médiation de l’album que les élèves sont conduits à acquérir les moyens de reconnaissance et d’expression des émotions. En tout état de cause, il convient de prendre en compte la diversité des élèves, de rester à l’écoute de chacun tout en maintenant une cohérence de groupe dans les différentes activités proposées. Il peut arriver que des élèves expriment des difficultés spécifiques au cours de telles progressions. Le maître fera alors appel aux équipes médico-scolaires et au RASED pour être conseillé sur son action.

Le mot du formateur