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AgroLigne Magazine Mensuel de l’Agroalimentaire et de l’Agriculture Siège social 27, place d’Aguesseau 34.000 Montpellier [email protected] Editeur TNS Communication Directeur de la publication Elias Cherif Coordination Internationale Nabila Cherif Information-promotion Emmanuel Cau Information-Rédaction Liams B., Mme Raphalen, Mme Shaffer, Mme Diagne, Mme Bouhaddi, M. Tahar, M. Ould oudaa, Mme.Paule Neyrat Conception-Montage-Maquette Fatima Bouchefa & B.Liams AgroLigne Europe Contact : N.Shaffer / A.Bouslama Tél.: 33 4 67 65 03 39 Fax : 33 4 67 65 22 12 27 place d’Aguesseau - 34.000. Montpellier. e-mail: [email protected] AgroLigne Canada Contact: Ida Jafer Tél.: 00 1.514.572 0386 e-mail: [email protected] AgroLigne Algérie Contact : Naouel Aissani, Farah B./ Salima B Tél.: 213 21 21 91 43 Fax: 213 21 21 02 32 4, Impasse de Biarritz. Pins Maritimes, Mohammadia, 16130 Algérie e-mail: [email protected] AgroLigne Tunisie Contact : Nassima AYADI MEZGHANI e-mail : [email protected] Tarek Mamy e-mail : [email protected] AgroLigne Maroc contact : F. Diagne 42, Rue Omar Slaoui - 3ème étage, Appart 7 - Quartier du Parc 30 000 Casablanca - Sidi Belyout Casablanca 20000 GSM : 212.63.88.44.83 Tél/Fax : 00 212 22 48 62 68 e-mail : [email protected] Abonnement - Promotion - Publicité Tarifs abonnement: France 74 Euros et étranger 104 Euros Photogravure - Impression CLARCOM 34000 Montpellier ISSN: 0249 - 020 X Dépot légal: à parution Commission paritaire n° 0207T79437 La Méditerranée peut-elle devenir un axe d'intégra- tion Nord-Sud ? Pourquoi pas ? Cette question a l’avantage de poser le devenir de la région méditerranéenne et des perspectives pour le partenariat euro- méditerranéen. Ce scénario exige la mise en place d'un nouveau système institutionnel dans lequel ne devraient prendre part que les Méditerranéens eux-mêmes et qui ne traitera que des problèmes méditerranéens, tels les créneaux comme le littoral, le tourisme, l'énergie, le transport etc. Ainsi, l'Europe aura à entamer le concept de voisina- ge, un concept qui commence déjà à se développer et concerne trois régions, la Russie, le Moyen-Orient et le sud de la Méditerranée. Le voisinage avec les pays du sud de la Méditerranée, et avec l'Afrique du Nord en particulier, se base sur l'encouragement de l'intégration de cet ensemble lui- même pour aboutir, à terme, à une espèce d'allonge- ment du marché unique avec l'Europe. Dans cette perspective, l’harmonisation et le dévelop- pement des infrastructures portuaires des pays médi- terranéens, et plus particulièrement celles de la rive Sud, en leurs qualités de façades et de portes mari- times, devraient requérir toute l’attention et mobiliser les énergies des Etats, ceux de l’Europe méditerranée- ne en particulier. Elias CHERIF E D I T O R I A L S O M M A I R E 3 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥ Economie Maroc La pêche, un secteur qui fait vivre le pays 4 Interview L'OFIMER 9 Algérie La pêche, un secteur en développement 11 L’invité du mois Interview M. Hassan SENTISSI , Président de la FENIP 15 Dossier du Mois France La gestion des ports autonomes 17 Transport-Stockage Acteurs de la chaîne alimentaire 22 Buhler Portalink, une technique performante déjà éprouvée 26 Algérie Prévision du trafic des infrastructures portuaires 28 Algérie Infrastructures inadéquates 30 Projet « Port Tanger-Med “ Une réglementation adaptée 31 Tanger-Med De grandes infrastructures portuaires 32 Pêche Artisanale Un plan à l'origine de problèmes 33 Mauritanie Un centre d'examen hygiénique des produits maritimes 34 Transactions La Politique agricole au Maroc 35 Innovations Encore plus d’innovations 38 Formation EIM Se préparer aux métiers des affaires internationales 39 EIM Les résultats de la promotion 2004 40 Où se Rencontre-ils Salon Agadir Fish Morocco un véritable événement international 41 Le SIPA Pour un cadre maghrébin de la pêche et de l’aquaculture 42 Le SIAL Chine Une renommée incontournable 43 Alimentation Santé Poissons, coquillages et crustacés L’équilibre alimentaire 44 News entreprises Maroc 780 millions Dh d'investissements 46 7° CRIRLEA Les lois environnementales dans les pays du Maghreb 47 Marrakech 210 millions de Dh pour la construction du Barrage Ouirgane 48 Maroc Amélioration de la ressource en poulpe 49 Maroc 4,9 millions d’ha semés en Céréales 50

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AgroLigne MagazineMensuel de l’Agroalimentaire

et de l’Agriculture

Siège social27, place d’Aguesseau 34.000 Montpellier

[email protected]

EditeurTNS Communication

Directeur de la publication Elias Cherif

Coordination InternationaleNabila Cherif

Information-promotion Emmanuel Cau

Information-RédactionLiams B., Mme Raphalen, Mme Shaffer, Mme Diagne, Mme Bouhaddi, M. Tahar, M. Ould oudaa, Mme.PauleNeyrat

Conception-Montage-MaquetteFatima Bouchefa & B.Liams

AgroLigne EuropeContact : N.Shaffer / A.BouslamaTél.: 33 4 67 65 03 39Fax : 33 4 67 65 22 1227 place d’Aguesseau - 34.000. Montpellier. e-mail: [email protected]

AgroLigne CanadaContact: Ida JaferTél.: 00 1.514.572 0386e-mail: [email protected]

AgroLigne AlgérieContact : Naouel Aissani, Farah B./ Salima B Tél.: 213 21 21 91 43Fax: 213 21 21 02 324, Impasse de Biarritz. Pins Maritimes, Mohammadia, 16130 Algériee-mail: [email protected]

AgroLigne TunisieContact : Nassima AYADI MEZGHANIe-mail : [email protected] Mamye-mail : [email protected]

AgroLigne Maroccontact : F. Diagne42, Rue Omar Slaoui - 3ème étage, Appart 7 - Quartierdu Parc 30 000 Casablanca - Sidi BelyoutCasablanca 20000GSM : 212.63.88.44.83Tél/Fax : 00 212 22 48 62 68e-mail : [email protected]

Abonnement - Promotion - PublicitéTarifs abonnement: France 74 Euros et étranger 104 Euros

Photogravure - ImpressionCLARCOM34000 Montpellier

ISSN: 0249 - 020 XDépot légal: à parutionCommission paritaire n° 0207T79437

La Méditerranée peut-elle devenir un axe d'intégra-

tion Nord-Sud ? Pourquoi pas ?

Cette question a l’avantage de poser le devenir de la

région méditerranéenne et des perspectives pour le

partenariat euro- méditerranéen. Ce scénario exige la

mise en place d'un nouveau système institutionnel

dans lequel ne devraient prendre part que les

Méditerranéens eux-mêmes et qui ne traitera que des

problèmes méditerranéens, tels les créneaux comme le

littoral, le tourisme, l'énergie, le transport etc.

Ainsi, l'Europe aura à entamer le concept de voisina-

ge, un concept qui commence déjà à se développer et

concerne trois régions, la Russie, le Moyen-Orient et

le sud de la Méditerranée.

Le voisinage avec les pays du sud de la Méditerranée,

et avec l'Afrique du Nord en particulier, se base sur

l'encouragement de l'intégration de cet ensemble lui-

même pour aboutir, à terme, à une espèce d'allonge-

ment du marché unique avec l'Europe.

Dans cette perspective, l’harmonisation et le dévelop-

pement des infrastructures portuaires des pays médi-

terranéens, et plus particulièrement celles de la rive

Sud, en leurs qualités de façades et de portes mari-

times, devraient requérir toute l’attention et mobiliser

les énergies des Etats, ceux de l’Europe méditerranée-

ne en particulier.

Elias CHERIF

E D I T O R I A L S O M M A I R E

3¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

EconomieMarocLa pêche, un secteur qui fait vivre le pays 4

InterviewL'OFIMER 9

AlgérieLa pêche, un secteur en développement 11

L’invité du moisInterview M. Hassan SENTISSI , Président de la FENIP 15

Dossier du MoisFranceLa gestion des ports autonomes 17

Transport-Stockage Acteurs de la chaîne alimentaire 22

Buhler Portalink, une technique performante déjà éprouvée 26

AlgériePrévision du trafic des infrastructures portuaires 28

AlgérieInfrastructures inadéquates 30

Projet « Port Tanger-Med “Une réglementation adaptée 31

Tanger-Med De grandes infrastructures portuaires 32

Pêche Artisanale Un plan à l'origine de problèmes 33

Mauritanie Un centre d'examen hygiénique des produits maritimes 34

TransactionsLa Politique agricole au Maroc 35

InnovationsEncore plus d’innovations 38

FormationEIM Se préparer aux métiers des affaires internationales 39

EIMLes résultats de la promotion 2004 40

Où se Rencontre-ilsSalon Agadir Fish Moroccoun véritable événement international 41

Le SIPA Pour un cadre maghrébin de la pêche et de l’aquaculture 42

Le SIAL ChineUne renommée incontournable 43

Alimentation SantéPoissons, coquillages et crustacés L’équilibre alimentaire 44

News entreprisesMaroc780 millions Dh d'investissements 46

7° CRIRLEALes lois environnementales dans les pays du Maghreb 47

Marrakech210 millions de Dh pour la construction du Barrage Ouirgane 48

MarocAmélioration de la ressource en poulpe 49

Maroc4,9 millions d’ha semés en Céréales 50

4 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

E c o n o m i e

DONNÉES ÉCONOMIQUESAvec une croissance de 5,5% et uneinflation maîtrisée à 1,2%, le défi-cit n’est que de 3% et le PIB de 38milliards d’Euros soit un PIB/hab1350 $ par an pour 30 millionsd’habitants.La France est le premier partenairecommercial du Maroc avec 22%des importations marocaines, 33%de ses exportations pour une valeurdes échanges globaux de 5,5d’Euros. Le Maroc importe essen-tiellement des Biens intermédiaires(49%), des Biens d’équipement(22%), agro-alimentaires (11%) etBiens de consommation (11%) etexporte vers la France des Biens deconsommation (43%), des Biensintermédiaires (31%) et des pro-duits agro-alimentaires (26%).Par ailleurs, la France est le premierinvestisseur et le premier préteurdu Maroc avec un investissementmoyen par année de 1,495 milliardd’Euros sur les dix dernièresannées. Au-delà des grandsGroupes comme VivendiUniversal, Lafarge, Auchan ClubMed, Accor …, plus de 450 filialesd’entreprises françaises sont instal-lées au Maroc, grands Groupes etPME/PMI.

LES SECTEURS QUI FONT VIVRE LE PAYSL’économie marocaine est portéeglobalement par les secteurs de

l’Agro-alimentaire, les Assurances,l’Automobile et Equipements, lesBanques et Services financiers, leBois et Papier, le BTP-Infrastructures, la ChimiePlasturgie, l’Electricité –Electronique, Informatique, NTICet Télécoms, la Pharmacie –Cosmétique, les Services, les Textile– Cuir – Habillement, le TourismeHôtellerie et Restauration et leTransport.L’agroalimentaire est le pilier del’économie marocaine, composéequasi exclusivement de PMI demoins de 200 salariés. Il est le pre-mier secteur industriel et représen-te 10 à 15% du PIB et 36% du PIBindustriel, devant la Chimie etparachimie.L’UE demeure un débouché pluslucratif que le marché local. Ellereprésente 80% des exportationsmarocaines de produits végétauxtransformés et 60% des exporta-tions de produits de la pêche, prin-cipalement vers les marchés espa-gnol et italien. Dans le secteur des IAA, la Franceest présente depuis longtemps avecdes références comme Danone, Bel,Yoplait, Tramier, Bongrain, Lesieur,Orangina, Amora, Lesaffre, Castel,Vanelli…La grande distribution alimentaireest un mode existant seulementdepuis les années 1990 et concentréprincipalement sur la région de

Casablanca et Rabat et dans lesgrandes villes du Maroc.Face à la nécessité de produire avecplus de rigueur en terme de qualité,de conditionnement, d’emballage,la GSM entraîne une mise à niveaunécessaire des producteurs agroali-mentaires locaux ainsi qu’une orga-nisation logistique, une organisa-tion des achats, un meilleur respectde la chaîne du froid et une meilleu-re présentation des produits.Les demandes dans le domaine sefont sentir en matière de formationdu personnel, aménagement dessurfaces, nouveaux référence-ments… Très peu d’enseignes sontouvertes dans d’autres secteurs quel’alimentaire. L’offre locale en équipementsagroalimentaires pour les IAA estréduite et inférieure en qualité auxproduits importés. La productionlocale est limitée et souvent de qua-lité moyenne ne répondant pas auxinvestissements de modernisationnécessaires aux entreprises locales.

PORTES OUVERTES AUX IDEStratégie de délocalisation, déve-loppement de produits pour lemarché local, plate-forme pour lemarché africain, à la veille de lazone de libre-échange avec l’Europeprogrammée pour 2012, le Marocmet tout en œuvre pour accueillirles investisseurs étrangers poten-tiels.

M A R O C

La pêche, un secteur qui fait vivre le pays

Liams BenSource FENIP et « Bretagne International »

2003 avait été une bonne année économique pour le Maroc malgré la guerre enIrak et les attentats de Casablanca. Qu’en est-il de 2004 grâce aux secteurs quifont vivre le pays ?

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Une panoplie d’aides à l’implanta-tion dans les zones industrielles, deréductions fiscales, de transfertssont proposés. Le Maroc à besoinde transfert de compétences, demise à niveau et d’investissements.

LE SECTEUR DE LA PÊCHE AUSSILa Fédération Nationale desIndustries de Transformation et deValorisation des Produits de laPêche (FENIP) est constitué parcinq Associations à savoirl’UNICOP, l’AMASCOP,l’ANAFAP, l’APROMER, laFIPROMER. Ces associations regroupent toutesles entreprises qui sont dans le sec-teur de l’industrie de transforma-tion et de valorisation de la pêcheau Maroc.

L’UNICOP : L’UNION NATIONALEDES INDUSTRIES DE LA CONSERVE DEPOISSONUne Sardine abondante et au goûtunique, celui de la sardinaPichardus Walbaum, une maind'oeuvre d'une dextérité inégalable,forgée au fil du temps, des tech-niques de production à la pointe duprogrès, répondant aux normes lesplus exigeantes en matières de qua-lité et de sécurité, sont les princi-paux ingrédients qui font duMaroc l’un des plus performantspays producteur/exportateur deconserves de sardine.Réparties le long du littoral maro-

cain, à proximité des lieux dedébarquement du poisson, unequarantaine d'unités de traitementexportent, partout dans le monde,des conserves de poisson compo-sées de sardine, de maquereaux etde thon.Activité couverte : conserve depoissonEspèces traitées : sardines, thon,maquereaux.Nombre d’unités : 40 en activitépour 28 entreprises dont 2 cotéesen bourseProduction par an : environ300.000 T en 2004.Capacité de traitement installée :400 000 T par an.Chiffre d’affaires total : 2,5 MMDhs à l’export soit 300 millions dedollars en 2003.

Masse salariale : plus 200.000.000DhsNombre d’emplois : environ 25000

L’AMASCOP : ASSOCIATIONMAROCAINE DE LA SEMI-CONSERVEDE POISSONLa technique de l'anchoitage, quitrouve son origine chez les Égyp-tiens et les Grecs, n'a cessé de sedévelopper au cours du temps et augrès des habitudes culinaires pouratteindre sa perfection dans les uni-tés marocaines. Les semi-conservessont obtenues par un traitement desalage d'anchois frais de l'espèceunique, l'Engraulis Encrasicolus,suivant des normes de qualité etd'hygiène très strictes qui les distin-guent. Les gammes de produits compren-nent :- Le Filet d'anchois sans peau (àl'huile à la sauce piquante, en sau-mure).- L'Anchois ou filet d'anchois avecpeau (au sel, au vinaigre ou à "laprovençale").

LA PÂTE ET CRÈME D'ANCHOIS. Différentes variantes de produitsmarinés Activité couverte : semi-conservesde poissonEspèces traitées : anchois, maque-reaux, poulpes, calamars, sardines.Nombre d’unités : 20 unités.Production par an : 16 000 T de

6 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

produits finis.

Chiffre d’affaires total : 855M Dhsà l’export en 2004, sur les cinqcontinents.Masse salariale : 140 000 000 DhsNombre d’emplois : 6000.

L’ANAFAP : ASSOCIATIONNATIONALE DES FABRICANTS DEFARINE ET D’HUILE DE POISSONL’industrie de la farine et d’huile depoisson, installée au Maroc à partirdes années 40, a pris son essordepuis une vingtaine d'annéesCette activité est assurée par 25unités localisées essentiellementdans les ports sardiniersd’Essaouira, Safi, Agadir, Tan Tan,et Laâyoune. La farine de poisson, aliment àforte teneur en protéines, est prin-

cipalement destinée à la provende

avicole. L’huile de poisson, aprèstransformation, entre dans la com-position de nombreux produitscosmétiques et diététiques.

La farine de poisson est devenue unproduit stratégique, incontour-nable à travers le monde. Son utili-sation principalement pour l’avi-culture, permet l’alimentation de lavolaille qui à son tour est devenueune viande à la portée de toutes lesclasses sociales, en raison de soncoût nettement inférieur à celui dela viande rouge.Il est opportun de signaler quecette industrie s’est organisée enassociation mondiale : IFFO(International Fish Meal & FishOil), dont le Maroc fait partiesdepuis 2004. La production mon-diale a atteint 6 millions de tonnes.Le Maroc est le 6ème producteurmondial et ses produits sont expor-tés à travers le monde entier. LaChine étant devenue le plus grandconsommateur, de l’ordre de 3 mil-lions de tonnes, la profession maro-caine s’est attelée à intégrer le mar-ché chinois et espère augmenter saproduction pour faire face à cettenouvelle demande.Il est à noter qu’hormis la farine, lesmêmes unités produisent concomi-tamment de l’huile. Cette dernièrecontient des omega3, incontour-nable de l’assiette. Les vertus pourle cœur de ces matières ne sont plusà démontrer. On les trouve princi-palement dans l’huile de poisson,de colza ou de soja.

L’industrie de fabrication de farine

Production annuelle

Valeur de la production (en million de Dh)

7¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

et d’huile de poisson présente beau-coup d’atouts :1. Aucun intrant importé ne rentredans la valorisation du produit fini;2. Une valorisation à 100% de lamatière première, en farine et huilede poisson ; 3. Des outils de productionmodernes et de pointe ; 4. Le qualité d’un premier exporta-teur africain de farine et huile depoisson ;5. Une qualité nutritionnelle duproduit fini, très appréciée par lesfabricants d’aliments de bétail(riche en protéines et en oméga3).

Activité couverte : fabrication defarine et huile de poisson.Espèces traitées : pélagique essen-tiellement.Nombre d’unités : 25 Capacité de traitement installée :indéterminée.Nombre d’emplois : permanents :1600 ; saisonniers : 1400 ; indi-rects: 20 000

L’APROMER : ASSOCIATIONMAROCAINE DES EXPORTATIONS DESPRODUITS DE LA MERDes espèces benthiques nobles,diversifiées, sont pêchées au moyend'engins sélectifs et débarquéesquotidiennement dans un état deconservation et de fraîcheur parfait.Acheminé rapidement par des

camions réfrigérés vers les unités deconditionnement respectant lesnormes internationales de qualitéet d'hygiène, le poisson est transfé-ré dans des délais record, sur les

lieux de sa consommation, à traversle bassin méditerranéen. Des varié-tés de poisson frais sont présentéessur les étalages des poissonniersdans les différents pays d'expédi-tion dans un délai de 24 heuresmaximum, depuis leur capture.Activité couverte : conditionne-ment de produit de mer frais à l’ex-port.Espèces traitées : poisson blanc etbleu, crustacés, et coquillages.Nombre d’unités : 80 dont 50

environ en activité.Production par an : pourrait facile-ment dépasser 100 000 T, maisn’atteint que 34 000 T par manquede produits.Capacité de traitement installée :120 000T par an.Chiffre d’affaires total : 1,3 MMde Dhs à l’export en 2004.Masse salariale : 200 000 000 DhsNombre d’emplois : permanents :2000 ; saisonniers : 1000 ; indi-rects: 20 000

FIPROMER : FÉDÉRATIONINDUSTRIELLE DES PRODUITS DE LAMERAgadir se présente actuellementcomme un pôle de concentrationou se rencontrent, une activité depremier port de pêche du pays et

une industrie de valorisation floris-sante qui regroupe des activitésaussi diverses que la conserve, lasemi-conserve la fabrication defarine et d'huile de poisson que lacongélation et l'élaboration dupoisson à l'état frais ou congelé.A ce titre, la FIPROMER est l’an-tenne régionale de la FENIP, pourle sud du Maroc. Activité couverte : traitement, valo-risation et congélation des produitsde la Mer.

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Espèces traitées : poulpe, seiche,calamar, sardine, crevette, sole,ombrine, divers poisson benthique.Capacité de traitement installée :Capacité de congélation : 4 000T; Capacité de stockage : 75 000T.

Chiffre d’affaires total : 2,4 M deDhs soit 218 millions d’euros en2003.Masse salariale : 200 000 000 Dhs

Nombre d’emplois : permanents :5000 ; saisonniers : 15 000.

SETEXAM THE AGAR SPECIA-LISTS Activité couverte : productiond’agar-agar.Espèces traitées : algues Geldium,algues Gracilaria .Production par an : 1 400T

Capacité de traitement : 1 700T.Chiffre d’affaires total : 178 M deDhs.Masse salariale : 28 M de DhsNombre d’emplois : permanents :500 ; saisonniers : 1000 ; indirects :6000.

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E c o n o m i e

Agroligne : Quelles sont lesprincipales missions del’Observatoire Economique ? M.Philippe PAQUOTTE :D’un point de vue quantitatif,l’Observatoire s’emploie à obte-nir un maximum de donnéesstatistiques afin de fournir uneanalyse du marché français surles produits de la mer et del’aquaculture la plus complètepossible. Cette division de l’OFIMERcrée ainsi des statistiques à par-tir des données concernant lavente des bateaux de pêche encriée. Il faut savoir qu’en France, 41lieux de vente à la criée distri-buent près de 250.000 tonnesde poissons par an.Parallèlement, la division danssa charge de création de statis-tique, réalise des enquêtes

auprès des mareyeurs et destransformateurs de poissons. L’observatoire achète aussi lesstatistiques concernant le com-merce extérieur, les achats desménages pour une consomma-tion à domicile, ceux des entre-prises à l’aval de la filière,mareyeurs et transformateurs depoissons ainsi que les achatsdes produits de la mer par lesrestaurants. Environ un quartde la production en mer et enaquaculture est en effet réservéeaux restaurants. La création et la récolte de don-nées permet à l’observatoired’accomplir un rôle de diffu-sion et d’expertise auprès desprofessionnels de la filière.L’observatoire leur offre ainsiune analyse de la production,des échanges, du commerceextérieur, de la consommation

française et de ce qui se passesur les marchés de gros commeRungis. D’un point de vue qualitatif,l’Observatoire économique réa-lise des études d’image sur laconsommation des ménages ousur les poissons ou coquillages. Nous avons plusieurs possibili-tés pour informer les orga-nismes de la pêches et entre-prises du secteur, en envoyantune lettre hebdomadaire sur lesventes réalisées, une note avan-cée mensuelle avec des bilansplus approfondis, une note tri-mestrielle avec les ventes à lacriée, le commerce extérieur etla consommation et enfin unenote annuelle distribuée à prèsde 600 destinataires majoritai-rement organisations profes-sionnelles, CCI, producteurs etcellules pêche.

I N T E R V I E W

L'OFIMER

“Nous travail lons peu avec leMaghreb. Nous avions prévu unprojet d’aquaculture avec le Marocmais i l n’était pas suffisammentviable pour perdurer. Nous impor-tons par contre pour près de 70mill ions d’euros des conservesd’anchois et de sardines.”

L'OFIMER (Office national interprofessionnel des produits de la mer et de l'aqua-culture) est l'office d'intervention dans le secteur des produits de la pêche et del'aquaculture. Ses missions principales sont la régulation des marchés, la structu-ration de la filière et la promotion des produits.

10 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

D’une manière générale, nousintervenons auprès des entre-prises pour leur fournir un suivid’étude, des données deconsommations que nous ache-tons à l’organisme TaylorNelson Sofres SECODIP. Maisnous répondons aussi très sou-vent à des questions ponctuellesdes entreprises.

Agroligne : Quel est le posi-tionnement des entreprisesfrançaises en matière de pro-duits de la pêche et de l’aqua-culture ?M.Philippe PAQUOTTE : Auniveau de la transformation, età la dimension européenne, lesentreprises françaises possèdentun véritable savoir-faire auniveau du fumage et de la cuis-son des crevettes qu’elles parta-gent avec la Grande-Bretagne. Elles possèdent aussi une lon-gueur d’avance quant à la tech-nologie et au marketing utiliséspour cette filière. Ceci-ditl’offre française (baudroie,bar…) demeure sophistiquée etchère. Les débouchés, majori-tairement traiteurs, sont plusdifficile à l’export.

Agroligne : Que peut-on diredu développement secteurpêche français à l’étranger ?Quels sont ses principaux par-tenaires ?M.Philippe PAQUOTTE : Iln’y a pas de grande évolutionenregistrée au cours des cinqdernières années. Les exporta-tions concernent pour les troisquart l’Union Européenne. Nosprincipaux pays partenairessont la Belgique et l’Allemagnepour les filets de poissons, lesPays-Bas et l’Espagne pour lesproductions telles que lesanchois, la Plie, la cartine quine sont destinées qu’à l’export.La Grande-Bretagne etl’Allemagne interviennent sur le

marché des poissons d’élevage(bar, daurade, crevettes cuites,saumon..), enfin les produc-tions dites nobles intéressentl’Italie et l’Espagne. Nous tra-vaillons avec Madagascar et lesSeychelles sur le marché duthon pêché en eaux tropicales.Ces pays achètent le poissonqu’ils transforment et que nousréimportons. Nous travaillons peu avec leMaghreb. Nous avions prévu unprojet d’aquaculture avec leMaroc mais il n’était pas suffi-samment viable pour perdurer.Nous importons par contrepour près de 70 millions d’eu-ros des conserves d’anchois etde sardines.

Agroligne : Quelles sont lespriorités des entreprises fran-çaises en 2005 ?M.Philippe PAQUOTTE :Pour ce qui est de la produc-tion, les entreprises françaises seheurtent à des problèmes derentabilité. Il y a d’un côté bais-se des apports de poissons, dufait de la hausse des quotas et dela hausse du gasoil. C’est doncplus un problème de ressourcesque de marché. Il est importantde se positionner sur ces pro-blèmes afin de soulager les pro-ducteurs français de la filière. Du côté des mareyeurs, le pro-blème intervient au niveau de larépercussion des coûts. C’est leproblème des marges qui sontdifficiles à sauvegarder. Lestransformateurs qui font face àune clientèle plus exigeante quirecherche des produits plussimples d’utilisation, sont gênéspar la matière première en peti-te quantité.

LE SECTEUR FRANCAIS DE LA PÊCHEEN CHIFFRES

PRODUCTION• Flottille de pêche (en 2003)Nombre de navires par longueur Total métropole 5556Total DOM 2350Total 7906Métropole-12 m : 4123De 12 à 16 m : 504De 16 à 25 m : 780De 25 à 38 m : 8138 m et plus : 68• Nombre de navires par type de pêche Grande pêche : 34 Pêche au large : 398 Pêche côtière : 649 Petite pêche : 4475 • Évolution du nombre de navires enmétropole-12 m : 9072 en 88 ; 4123 en 2003De 12 à 25 m : 1941 en 88 ; 1284 en2003De 25 m et plus : 231 en 88 ; 149 « n2003• Nombres d’entreprises d’aquacultureConchyliculture : 3719Pisciculture marine : 67Pisciculture en eau douce : 363

EMPLOI EN 2004• Nombre de marins, toutes nationalités,embarqués plus de 3 mois sur des naviresfrançaisMétropole : 19937DOM : 2956Total France : 22893

VENTES EN 2004 DES PRODUITS DE LAPÊCHE DANS LES HALLES À MARÉEPar des bateaux français : Quantité(253.143 tonnes), valeur (692 mil-lions d’Euros)Par des bateaux étrangers : Quantité(6.868 tonnes), valeur (20 millionsd’Euros)ÉCHANGES EN 2004• Importations de produits aquatiques :Volume : 1.089.258 tonnesValeur : 3.374 millions d’Euros• Exportation de produits aqua-tiquesVolume : 451.311 tonnesValeur : 1.215 millions d’Euros

11¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

E c o n o m i e

2004, UNE ANNÉE CHARNIÈREDeux premières étapes ont étéfranchies: la planification desobjectifs sur deux décennies etl’organisation.A l’horizon 2007, il est projetéun ratio de consommation percapita de 6,2 kg/an conformé-ment aux recommandations del’Organisation Mondiale de laSanté; grâce à un supplémentde production de 151.000tonnes, doublant la capacitéactuelle qui se situe autour de

145.000 tonnes produites.Le développement de l’aquacul-ture en eau douce et saumâtre,la réalisation de projets intégréset l’injection de nouvelles uni-tés de pêche que sous-tend lePlan de relance économique,sont en train de porter leursfruits avec un ratio de consom-mation porté à 5,12 k/ an. Desrésultats en évolution sontattendus si l’on tient comptedes nouvelles unités de pêchesur une surface d’exploitation

de 9,5 millions d’hectares sousjuridiction nationale, grâce audéveloppement de la pêchemaritime et océanique, la pêchehauturière, côtière et artisanale,auxquelles est en train des’ajouter une véritable industriede la pêche dans le cadre d’unprogramme d’accompagnementet d’encadrement à la fois éco-nomique, financier; juridique,technique et scientifique por-tant sur la formation, la vulga-risation et la recherche.

A L G É R I E

La pêche, un secteur en développement

Liams BenSource MPRH

Le secteur de la pêche en Algérie est en train de se hisser au rang de secteur pro-ductif et rentable grâce à un développement volontariste tous azimuts des pou-voirs publics. Ainsi, à l’instar d’autres secteurs vitaux de l’économie nationale, ils’affiche et s’affirme progressivement comme acteur stratégique incontournable,de plus en plus actif dans le processus de développement national, non seulementrentable et créateur d’emplois mais assi agent de désenclavement et de fixationdes populations rurales, à même de participer aux exportations hors hydrocar-bures, la première ressource du pays.

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Le partenariat dans l’exploita-tion de certaines espèces rarescomme les crustacées, les mol-lusques, le thon rouge etc. estvivement recherché et encoura-gé.

LA PRODUCTION HALIEUTIQUEAvec 141.528 tonnes en 2003,la production halieutiquenationale a enregistré un tauxd’accroissement de 42% parrapport à la moyenne des dixdernières années, résultat desdifférents plans et la détermina-tion de nouvelles zones depêche halieutique lancéesdurant cette année là.

L’augmentation de la produc-tion nationale a fait passer le

ratio alimentaire de 4,58 kg/hab en 2001 à 5,12 kg/hab en2003

EMPLOIGrâce au lancement d’activitésprogrammées dans le PlanNational de Développement dela Pêche de l’aquaculture(PNDPA), l’emploi a pratique-ment explosé passant de 6105

en 2002 à 11.016 en 2003.

Retombées économiques

Les recettes générées ont induitun volume de redevances sup-plémentaires conséquentes au

niveau du Trésor public.

FLOTTILLE DE PÊCHEAvec l’injection de 523 nou-velles embarcations dont unthonier, la flottille de pêcheenregistrée à l’issue de l’année 2003est de 3.292 unités. L’acquisitiondes nouvelles embarcations s’inscritdans une action volontariste, enga-gée par les voies et les moyensles plus diverses des pouvoirs

publics : convention intermi-nistérielle « Pêche »/ «Solidarité », plan de relanceéconomique, création de socié-tés mixtes.

POPULATION MARINELa population marine est

estimée à quelque 35.000personnes.

INFRASTRUCTURES ETSUPERSTRUCTURESLe secteur enregistre désor-mais un tissus d’investisse-ments à terre à même desoutenir le développementde la pêche et de l’aquacul-

ture.

ORGANISATION DE LA PRO-FESS IONParmi les réal i sat ions enmatière d’organisation dela profession, la créationde la Chambre Nationalepour la Pêche et l’aquacul-ture; de même que la miseen place des Chambres depêche de Wilaya .L’ensemble tota l i sequelque 2300 adhérents .Le nombre d’associat ionsprofess ionnel les qui es tpassé de 78 à 119, traduitl ’ engagement des profes-sionnels à s’organiser pourprotéger leur activité.

LES ÉCHANGESLe déve loppement de laproduction a eu un effetimmédiat sur les mouve-ments des marchandisesavec un arrêt de la progres-sion régulière des importa-tions et un développementspectaculaire des exporta-tions.

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Agroligne : Madame Laidani : vous êtesDirectrice Générale, gérante de la sociétéPROMAL. Pouvez-vous nous direquelques mots de votre activité ?Mme LAIDANI : Notre activité concer-ne les produits de mer et le poisson frais… de la méditerranéen bien sûr. Nousavons réalisé plusieurs projets comme « lasalade du pêcheur » qui existe actuelle-ment sur le marché. Nous produisonsaussi d’autres salades ….. Nous réalisonsaussi des expéditions de poissons fraisdans le but de le congeler.

Agroligne : Quel genre de poissons ? Mme LAIDANI: Pour le frais, on les faittous. Tout ! La pièce, les crustacés … Etpour le congelé nous avons le poulpe pourspécialité.

Agroligne : Le congelé, vous l’importezpuis vous l’exportez ? Ou bien est-ce quevous le congelez sur place puis vous l’ex-portez ?Mme LAIDANI : Nous exportons lepoulpe congelé.

Agroligne : Le poulpe, c’est vous qui lecongelez ?Mme LAIDANI : Oui, c’est nous lepoulpe mais pas tous les poissons.

Agroligne : Votre entreprise existe sur lemarché algérien depuis longtemps ?Mme LAIDANI: Oui, bien sur ; ça fait11 années je crois ….

Agroligne : Vous faites vos offres de pois-sons frais sur le marché algérien le plus

large ou bien dans une région bien parti-culière?Mme LAIDANI : Pour le marché algé-rien, ce n’est pas limité mais …..on restequant même sur le territoire algérien.Mais, à l’étranger aussi, ça fait longtempsqu’on travaille avec l’Espagne par exemple

Agroligne : Et quel est votre relation avecles pays du Maghreb ?Mme LAIDANI : Avec les autres pays duMaghreb je n’ai aucune relation … pourl’instant. Mais, j’espère bientôt le faire,parce que le Maghreb est très riche et ilm’intéresse beaucoup. Mais l’Algériecomme tous les pays du Maghreb ont desrelations avec les pays européen mais pasentre eux.

Agroligne : C’est votre première par-ticipation au SIPA 2005 (Salon inter-national de la pêche et de l’aquacultu-re), quels en sont vos objectifs ?M. Hamel : En effet, c’est notre pre-mière participation au SIPA qui, il fautle préciser , n’en est qu’à sa deuxièmeédition. L’objectif de notre participa-tion à ce salon est de faire connaîtreencore plus de standards EAN auxopérateurs de ce secteur. Il s’agissaitpour nous d’augmenter encore lenombre de ces entreprises.

Agroligne : Comment envisagez-vousd’adapter vos services à l’activité de lapêche et de la production halieutiqueen Algérie?M. Hamel : L’avantage des standardsEAN est qu’ils sont multi-sectoriels. Ilspeuvent répondre aux besoins de tous

les secteurs d’activités et notammentcelui de la pêche. Ces standards per-mettent d’optimiser les processus degestion tout le long de la chaîne com-merciale ( du fournisseur initial jus-qu’au distributeur final) en permettantà tous les opérateurs intervenant lelong de la chaîne de réaliser des gainsde productivité.Cependant, la mise en œuvre de cesstandards dans une filière particulièretelle que celle de la pêche, nécessite unetotale adhésion et un travail concertéentre tous les acteurs de la filière.Par ailleurs, il est important de savoiraussi que des pays étrangers tels queceux de la communauté européenneont adopté des réglementations sévèresen matière de sécurité alimentaire etexpriment par exemple des exigencesen matière de traçabilité des produits

alimentaires. Il y va de l’intérêt de nosexportateurs dans les secteurs alimen-taires(notamment celui de la pêche)d’accorder une plus grande importan-ce aux standards EAN qui sont aujour-d’hui les outils de mise en œuvre de latraçabilité

Agroligne : Quel bilan faites-vous devotre contact avec les professionnelsde la pêche en Algérie ?M. Hamel : Nous avons eu descontacts très intéressants. Il est à noterqu’en marge des expositions, s’estdéroulé un séminaire au cours duquelnous avons beaucoup appris sur desquestions touchant le secteur de lapêche. Cela nous permettra de mieuxrépondre aux besoins particuliers de cesecteur.

E A N A L G É R I E

Interview de M. HAMEL

P R O M A L

Interview de Madame LAIDANI

E c o n o m i e

Mme Laidani OuahibaGérante de Promal

et Monsieur Laidani

SIPA

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Agroligne : Quelle évolu-tion pour les industriesde transformation desproduits de la pêche,l’adaptation de ces entre-prises face à la normalisa-t ion des produits auniveau national et inter-national et le rôle de laFENIP dans ce processus?M. Hassan SENTISSI :Avec plus de 400.000emplois et une productionannuelle d’une valeur de

600 millions de dirhamsen 2004, la FENIP comp-te, à l ’horizon 2010,atteindre le mil l iard dedirhams et 500.000emplois.La Fédération Nationaledes Industries deTransformation et deValorisation des Produitsde la Pêche (FENIP) estconstituée par cinq asso-ciat ions à savoirl’UNICOP, l’AMASCOP,

l’ANAFAP, l’APROMER,la FIPROMER. Ces associations regrou-pent toutes les entreprisesqui sont dans le secteur del’industrie de transforma-tion et de valorisation dela pêche au Maroc. I ls’agit de la conserve, lasemi-conserve, la congéla-tion, le conditionnementet l ’exportation à l 'étatfrais , la fabrication defarine et d’huile de pois-

I N T E R V I E W

Une fédération et des associationsprofessionnelles de la pêche

M. Hassan SENTISSI Président de la FENIP

“La valorisation des ressources halieu-tiques apparaît aujourd'hui comme unecomposante d'avenir de la filièrepêche”.

L ’ i n v i t é d u m o i s

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sons ainsi que le traite-ment des algues marines.Le littoral national consti-tue un réservoir en res-sources hal ieutiques etpermet au Maroc de réali-ser d'importantes entréesen devises . Les unitésindustrielles sont répartiesà proximité des lieux dedébarquement des cap-tures et se sont dévelop-pées et modernisées grâceà l ' importance et à ladiversité des richesses querecèlent les eaux mari -times du pays. Et, afin desatisfaire les consomma-teurs nationaux et inter-nationaux, la FENIP s’estdonnée pour principalobjectif la fourniture enproduits finis de premierchoix qui répondent auxnormes mondiales de qua-lité, sachant que notreLabel est l ' image demarque de nos produits.

Agroligne : Quels sontvos objectifs immédiats ?M. Hassan SENTISSI :Dans un marché mondialcaractérisé par une crois-sance continue de lademande en produits demer et face aux exigencesdes consommateurs, à larecherche de produits dequalité répondant auxnouvel les habitudes deconsommation, la valori-sat ion des ressourceshal ieutiques apparaîtaujourd'hui comme unecomposante d'avenir de lafilière pêche. Les change-

ments intervenus dans lecadre réglementaire inter-national en matière d'hy-giène et de qualité nousont conduit aujourd’hui ànous engager dans un véri-table processus de moder-nisat ion des techniquesd'analyse et de surveillan-ce, par la normalisationdes procédés de fabrica-tion, par la mise en placede systèmes d'autocontrô-le et le développement deprogramme d'assurancequalité. L’amélioration de la renta-bi l i té des industries detransformation par la maî-trise de la qualité des pro-duits de mer et la mise enplace du Label Maroc restedonc une des priorités dela FENIP.

Agroligne : Les perspec-tives ?M. Hassan SENTISSI :Concernant les perspec-t ives du secteur de latransformation et valorisa-t ion des produits de lamer, dans les années àvenir et les opportunitésd'investissement, je pensequ’une bonne vis ibi l i tédoit être donnée et ce parla sécurisation de l’appro-visionnement des unitésexistantes et celles qui ver-ront le jour, en quantité eten qualité et avec toute larégularité possible. Pource faire, la modernisationde la f lotte côtière estdevenue vitale, d’ou lanécessité d’une coopéra-

t ion Maroc – UnionEuropéenne pour mettreen place, tout au long dela côte marocaine deschantiers navals, capablesde faire face à la mise àniveau et au renouvelle-ment de la flotte.D’autre part, l’idée de ladélocalisation des entre-prises de fabrication d’in-trants, destinés à la pêche,serait bénéfique à nos voi-s ins et ce, à plus d’untitre. S’agissant de la transfor-mation et la valorisationdes produits de la mer, ilest certain que les entre-prises européennes doi-vent délocaliser leurs uni-tés de transformation auMaroc, pour de nom-breuses raisons:• Richesses hal ieutiquesdébarquées en abondance,• Une main d’œuvre quali-fiée,• Beaucoup d’avantagesfiscaux,• Etc.En résumé, ne serait-il pasopportun de penser audevenir de l’industrie de latransformation et valorisa-t ion des produits de lamer, par l ’é laborationd’un plan stratégique dedéveloppement à longterme, à l’instar du PlanAzur mis en place pourl’industrie du tourisme?

D o s s i e r d u M o i s

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I. – L’ORGANISATION FINANCIRE

LA COMPTABILITÉ ET LECONTRÔLE DE GESTIONPour la production et la tenuedes comptes, le code des portsmaritimes dispose que le fonc-tionnement comptable du portautonome est assuré dans lesconditions prévues pour les éta-blissements publics à caractèreindustriel et commercial dotésd’un agent comptable, respon-sable de la régularité et de la

sincérité des écritures du comp-te financier. Les défaillancesrelevées à cet égard au portautonome de Dunkerque mon-trent que les comptes produitspour les exercices 1991 à 1995donnaient une image imparfaitede la situation financière et desrésultats de l’établissement.Le code prévoit l’élaborationd’un plan comptable communaux ports autonomes qui devaitdéterminer « notamment lesrègles applicables en matière

d’évaluation et de réévaluationdes immobilisations, la naturedes immobilisations amortis-sables qui devront être indivi-dualisées au bilan, les règles decalcul des amortissements etprovisions, les méthodes d’éva-luation des stocks et les normesd’élaboration de la comptabilitéanalytique d’exploitation, demanière à assurer la connaissan-ce de prix de revient établis surdes bases homogènes ». Or le «plan comptable des ports mari-

F R A N C E

La gestion des ports autonomes

Plutôt que d’être un outil de gestion et d’évaluation de l’établissement, pour leport et pour sa tutelle, les documents budgétaires, surtout en matière d’investis-sement, répondent souvent à des préoccupations d’«affichage » vis-à-vis duconseil d’administration et des partenaires extérieurs du port.

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times » approuvé par arrêté du30 novembre 1983 se borne àénumérer des comptes et neprécise aucune de ces règles,normes et méthodes. Les contrôles de la Cour sur lescomptes des établissementsmontrent que les méthodes etpratiques varient d’un port àl’autre.Les spécificités de l’activité desports autonomes, la qualitéinégale des comptes produits etla faiblesse des contrôles exercéspar les agents comptables inci-tent la Cour à recommanderque les conséquences d’une tellesituation soient tirées en ce quiconcerne le statut des portsautonomes.En ce qui concerne, la compta-bilité analytique et le contrôlede gestion, au-delà du rôle deconseil de l’ordonnateur quepeut jouer le comptable public,les établissements ont besoind’un véritable contrôle de ges-tion, rattaché au directeur.Cette fonction a été créée en1998 et 1999 dans plusieursports. Jusqu’alors, le contrôlede gestion se limitait au suivides réalisations et à l’analysedes écarts par rapport aux pré-visions budgétaires. Contrairement aux dispositionsdu code des ports maritimes, lestutelles se sont abstenues defixer des normes d’élaborationde la comptabilité analytiqued’exploitation qui auraient per-mis de disposer de prix derevient établis sur des baseshomogènes. Pour l’appréciation de la situa-tion financière des établisse-ments, les incertitudes dontsouffrent les méthodes et lesoutils comptables utilisés parles ports autonomes rendentdifficiles l’appréciation de lasituation financière réelle dechacun d’entre eux et, a fortio-ri, de l’ensemble qu’ils consti-tuent. Néanmoins, les évolu-tions suivantes peuvent être

observées. De 1985 à 1997, laproduction vendue des portsautonomes métropolitains aaugmenté de 15%. Leur résultatnet cumulé a été négatif de1985 à 1988 (- 107 MF) et de1993 à 1995 (- 96 MF) et posi-tif de 1989 à 1992 (204 MF) eten 1996-1997 (245 MF). De1985 à 1997, leur résultat netcumulé atteint 247 MF. Il nereprésente que 0,65 % de laproduction vendue cumulée dela période, ce qui reflète unefaible rentabilité. Au cours de lamême période, les ports auto-nomes métropolitains se sontfortement désendettés : leursdettes annuelles sont passées de3 836 MF en 1985 à 1 034,5MF en 1997.

LE FONCTIONNEMENTDES ÉTABLISSEMENTSPour les fonctions de recouvre-ment des recettes et d’achats, degraves problèmes ont été obser-vés au port autonome deGuadeloupe. De façon générale,l’apurement des comptes desclients douteux est inégalementassuré selon les ports. Les opé-rations d’admissions en nonvaleur, notamment, devraientêtre limitées aux cas d’insolva-bilité des débiteurs. La Cour observe globalementune tendance des ports à faireun appel restreint à la concur-rence. Elle a aussi constaté unrecours abusif aux dispositionsdes articles 104-I (marchésnégociés après mise en concur-rence) et 104-II (marchés négo-ciés sans mise en concurrencepréalable «lorsque l’exécutionne peut être réalisée que par unentrepreneur ou un fournisseurdéterminé ») du code des mar-chés publics. Suite aux observa-tions de la Cour, la directiondes ports avait indiqué fin 1997qu’un groupe de travail devaitélaborer un guide des procé-dures de la commande publiquedans les ports autonomes mari-

times. Ce guide n’est pas ache-vé.Les marchés des ports auto-nomes relatifs à des opérationsdonnant lieu à participationfinancière de l’Etat étaient lesseuls soumis à la réglementa-tion des marchés de l’Etat. Ledécret du 9 septembre 1999prévoit un alignement pluscomplet des procédures d’achatsur les règles posées par le codedes marchés publics : celui-ciest désormais applicable auxmarchés ne donnant pas lieu àparticipation financière del’Etat et dont le montant del’opération est supérieur à 700000 francs (TTC).Pour les autres difficultés defonctionnement, plusieurstypes d’intervention financièredes ports autonomes ne relèventpas de leur spécialité ; ils sub-ventionnent ainsi parfois desactivités sans intérêt portuaire,au motif d’un «intérêt de place» sans contour défini. Certainsd’entre eux se sont comportésen organismes de crédit vis-à-vis d’organismes publics oud’usagers. En dépit de quelques tentatives,l’évolution de la gestion despersonnels grutiers et de l’ou-tillage n’a pas été prioritaire cesdernières années. Dans l’attented’une intégration plus pousséeentre les personnels des entre-prises de manutention et ceuxdes ports autonomes, l’évolu-tion du mode de travail des gru-tiers et portiqueurs des ports,dans le sens d’une meilleureadaptation aux contraintes detravail des manutentionnaireset d’une réduction des effectifs,apparaît inéluctable.

II. – La stratégieéconomique et lagestion des ports

19¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

autonomesLA GESTION DES INVESTISSE-MENTSET DE L’ÉQUIPEMENTLes programmes d’investisse-ment des ports découlent deplans de développement plu-riannuels, souvent caractériséspar des ambitions irréalistes etfondés sur des études préalablesinsuffisantes.Les coûts de certains investisse-ments sont souvent très malmaîtrisés et l’exécution des opé-rations elles-mêmes n’est pastoujours bien suivie sur le planfinancier. Ces défauts sontaccentués lorsque l’ampleur del’assiette à prendre en compte,la valeur des estimations et lapertinence des procéduresinternes posent problème.La Cour a examiné la situationdes équipements de l’ensembledes terminaux portuaires de lafaçade Atlantique, distinguéspar grands types de trafic : vracsliquides, vracs solides, conte-neurs et marchandises diverses.Elle a constaté que les équipe-ments portuaires, infra- etsuperstructures, sont suffisantset plutôt sous-employés. Ilconvient donc principalementde les entretenir et de les renta-biliser davantage. L’examen desdifférents types de terminauxfait aussi ressortir des pro-blèmes de cohérence et de ren-tabilité des équipements qui,indépendamment du rôle d’ar-bitrage de l’Etat examiné enpremière partie, relèvent aupremier chef de la responsabili-té des ports autonomes. Ces derniers ont une responsa-bilité encore plus directe pourles investissements liés à leurfonctionnement interne telsque l’informatique, facteur cléde la compétitivité d’un port àvocation internationale. Lessystèmes informatiques perfor-mants mais onéreux qui

auraient eu vocation, en consé-quence, pour des questions decoût et de facilité d’intercon-nexion, à être développés encommun, l’ont néanmoins étéséparément par Marseille(PROTIS) et Le Havre (ADE-MAR+). Les deux établisse-ments ont en outre longtempssupporté l’essentiel du coût etdes risques de systèmes qui pro-fitaient à l’ensemble de la com-munauté portuaire, sans que lesresponsabilités aient été défi-nies avec assez de précision. Ilserait aujourd’hui utile, grâce àune expertise externe, de vali-der les hypothèses de dévelop-pement des deux systèmes.

LA POLITIQUE COMMERCIALE ETTARIFAIREEn ce qui concerne les missionsdes ports autonomes, faute sou-vent d’autres professionnels desactivités portuaires suffisam-ment forts, le port autonome seretrouve de facto dans un rôled’animateur de la place portuai-re et remplit des missions étran-gères à sa spécialité. Il paraîtainsi peu justifié qu’un portautonome prenne seul en char-ge la promotion commercialed’une place portuaire. Enrevanche, la création d’outils degestion commune de la poli-tique commerciale portuaireavec les autres acteurs de laplace présente l’intérêt de res-ponsabiliser ces derniers, touten partageant des coûts crois-sants. Le recours à ce type destructure suppose cependantqu’au préalable, les charges res-pectives soient clairementréparties. Pour la gestion des tarifs dans lecadre de la politique de concur-rence, la Commission euro-péenne s’est intéressée récem-ment, à plusieurs reprises, à latarification des infrastructuresportuaires. Elle prévoit d’inven-torier les principes de tarifica-

tion et les systèmes de finance-ment des principaux ports com-munautaires. Compte tenu del’opacité des comptes et des sys-tèmes de financement des portsdu Benelux, les ports françaisont tout à gagner à ce que cessujets soient étudiés avec préci-sion. En ce qui concerne le finance-ment des infrastructures por-tuaires, la Commission estimeque les tarifs de ces infrastruc-tures doivent être fixés de tellesorte que les utilisateurs sup-portent les coûts réels des ser-vices et installations. Une tarifi-cation au coût réel constitueraitune vive incitation à restructu-rer l’organisation interne desports français ou, dans lesgrands ports, à déléguer au sec-teur privé la gestion de l’ou-tillage public. Sur ce point, iln’est pas sûr que toutes lesentreprises de manutentionfrançaises soient actuellementprêtes à assumer cette gestion età supporter les investissementsnécessaires.La politique commerciale desports est en outre confrontée àdes risques de concurrencedéloyale, tant entre ports fran-çais qu’entre ports européens.En effet, les règles communau-taires relatives aux aides d’Etatou aux abus de position domi-nante, les règles de concurrenceposées par l’ordonnance du 1erdécembre 1986, ainsi que leprincipe d’égalité des usagersdu service public peuvent n’êtrepas respectés. Pour retrouver unfondement économique et juri-dique plus justifié, la politiquetarifaire des ports autonomesdevrait évoluer dans le sensd’une adéquation progressivedes tarifs avec les prix derevient des prestations fournies,d’une suppression des ris-tournes à caractère permanentet d’une évaluation régulière del’efficacité et de l’efficience desristournes résiduelles qui

20 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

seraient pratiquées. Cette évo-lution devrait être accompagnéed’une réflexion de fond destutelles sur l’inadéquation ducadre juridique français aucontexte économique danslequel évoluent les établisse-ments portuaires.

LA GESTION DE L’OUTILLAGEEn ce qui concerne le coût etl’absence d’unité de la gestionde l’outillage portuaire, l’activi-té d’outillage public est lourde-ment déficitaire dans l’en-semble des ports français. Lesraisons d’une telle situationtiennent à l’importance descharges de structure telles quel’amortissement, l’entretien etexploitation, y compris les fraisdes personnels grutiers, ausous-emploi de l’outillage et àune tarification insuffisante. Orce coût, facturé au manuten-tionnaire utilisant l’outillage etle personnel grutier et porti-queur du port, est répercuté parle manutentionnaire à l’arma-teur. Les ports français souffrentaussi de l’absence d’unité degestion des activités de chacunde leurs terminaux, qui contras-te avec l’organisation unifiéedes terminaux dont bénéficientles clients d’autres ports euro-péens. En effet, en France, laplupart de ces infrastructuressont publiques et dotées d’unoutillage appartenant au portautonome mais utilisé par desopérateurs portuaires privés : lepersonnel du port autonomefait fonctionner l’outillage, auprofit de manutentionnairesqui en paient l’utilisation. Il enrésulte un éclatement des res-ponsabilités entre le port, lesmanutentionnaires et les entre-prises de stockage et de distri-bution. En ce qui concerne, les expé-riences d’unité de gestion, cer-tains terminaux sont entière-ment privés, en dehors du bord

à quai qui appartient au domai-ne public maritime. Quelquesentreprises de manutention,peu nombreuses, possèdentdonc déjà leur outillage, ce quiassure une meilleure unité degestion d’un terminal. En revanche, l’intégration del’outillage public dans les entre-prises de manutention est enco-re peu avancée en France.Pourtant, l’importance et larelative stabilité du marchédevraient permettre l’émergen-ce d’opérateurs de taille suffi-sante pour gérer l’outillage dansles plus grands des ports auto-nomes, au moins pour certainstypes de trafic.Le principal projet d’intégra-tion de l’outillage public dansles entreprises de manutentionest celui du port autonome deDunkerque. L'objectif visé - àmoyen terme - est de mettre enplace un opérateur unique parterminal. Le projet d'opérateurunique au quai à pondéreuxOuest (QPO) devait en êtrel'exemple. Toutefois, on peutconstater que l’Etat et le portautonome n’ont pas réellementpris les moyens ni les précau-tions juridiques nécessairespour le faire aboutir : la faisabi-lité juridique du projet, lancédès 1992, n'a été abordée qu'en1995. Un autre projet d’opéra-teur unique a été lancé en 1997pour la gestion du terminal àconteneurs. HormisDunkerque, les progrès limitésde ce type de projet témoignentd’une certaine prudence desports.La direction des ports s’est pro-noncée en 1997 en faveur d’unfinancement plus massif desinfrastructures et de l’outillagepar les opérateurs privés, consi-dérant cette évolution commela meilleure garantie de la ren-tabilité économique des inves-tissements et la meilleure façonde se prémunir contre toutrisque de surinvestissement. Il

convient que cette position seconcrétise. Il importe surtoutque les problèmes juridiquesposés soient résolus le plus rapi-dement possible afin que lesports européens concurrents nesoient pas les seuls à bénéficierde terminaux gérés selon desmodalités performantes.Jusqu’ici, les tutelles n’ont passuffisamment accompagné lesprojets d’opérateur unique,dont le résultat pourrait êtredéterminant pour la rentabilitédes terminaux et donc pour lacompétitivité des ports français.Recommandations :- l’activité de l’outillage publicétant déficitaire, engager uneréflexion en vue de restructurerl’organisation interne des portsfrançais ;- adopter rapidement les textesnécessaires pour faire aboutirles projets d’opérateur unique,visant à intégrer l’activité d’ou-tillage public dans les entre-prises de manutention ; clarifiernotamment la question desavoir s’il n’y aurait pas lieu deconsidérer ces futurs contratsd’exploitation comme une délé-gation de service public ;- veiller à ce que les contratsd’exploitation des terminauxpréservent la concurrence aumoment du choix de l'opéra-teur et comportent un contrôlede l'efficacité de la formule, defaçon à ne pas créer de positionabusive, notamment par desprix de vente hors marché ouune insuffisante répercussiondes gains de productivité.

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LA PRODUCTIONLa production mondiale de farinede poisson est relativement stableà 6,5 Millions de tonnes enmoyenne, correspondant à unepêche industrielle d’environ 30millions de tonnes dont un tiersenviron se situe au Pérou, auChili, au Danemark, en Islande, eten Norvège (les pays nommésIFFO-5) dont les pêcheries sontparfaitement contruites dans uneoptique de durabilité soit par dessystèmes de suspension de pÍche(Pérou/Chili) soit pas des quotas.Les principaux marchés mondiauxsont la Chine (environ 1/3 desexportations y sont destinées),Taiwan, le Japon et l’Europe (sur-tout la Norvège et le Royaume-Uni).La production mondiale d’huilede poisson se situe, quant à elle,aux alentours de 1,2 millions detonnes avec une tendance baissièredepuis quelques années. Lesexportations d’huiles n’excédentguère 0,8 millions MT dont unegrande majorité est destinée àl’Europe.

LE MARCHÉContrairement aux autres grandesmatiËres premiËres qui ont subiesdes hausses importantes en 2004,les prix de la farine et de l’huile depoisson sont restés globalementstables au cours de l’année passée.Rappelons que la farine de poisson

est un produit complexe issu de latransformation industrielle depoisson frais, d’origine sauvage.Ce n’est ni une farine animale niune farine OGM. Sa compositionen fait le produit naturel le plusriche en protÈines du marchémondial caractérisé aussi par deszones de production éloignées deszones de consommation. Elle s’estadaptée aux besoins de la demandegrâce à une forte évolution tech-nologique, notamment par le biaisde la modernisation des usines,entraînant une segmentation dumarché en fonction des qualités.L’aquaculture est le principal utili-sateur des farines et huiles de pois-son, notamment pour l’élevage depoissons carnivores, un secteur enforte croissance particuliérementen Chine. On estime qu’en 2012,l’aquaculture représentera plus dela moitié de l’usage de farine depoisson et presque 90% de celled’huile de poisson.L’industrie a pu faire face à l’évo-lution des marchés liés à la deman-de croissante de protéines dans lemonde, à la préoccupationconstante de la qualité, au déve-loppement des besoins en aqua-culture, notre marché principaltout en développant une politiquede niche.

LA QUALITÉElle est confrontée à une véritablerévolution à quatre niveaux.

Les préoccupations de santépublique des milieux politiquesont pris une importance considé-rable, notamment en Europe suiteà l’affaire de l’ESB.Les nouveaux schémas de certifi-cation mis en oeuvre en Europeconstituent une nouvelle étapepour les producteurs dans leurrelation avec leurs clients.La hausse récente des matières pre-mières, et particulièrement dupétrole, modifie sensiblement lescomportements des marchés.Enfin, par le biais d’une révolu-tion économique soutenue et puis-sante, la Chine est devenue unacteur majeur de notre secteur.Les objectifs de l’industrie seconcentrent sur quelques pointsessentiels :• Une amlioration permanente dela qualité en association avec tousles partenaires de la filière,• Une présence accrue auprès desinstitutions publiques par le biaisd’une communication positive,• Une réponse constructive àl’image négative de l’industrieauprès des consommateurs,• Le développement d’une associa-tion internationale forte au niveaude toute la chaîne de valeur,• Développer une industrialisationdes relations avec les utilisateurs,• Se positionner comme un parte-naire fiable au sein de la chaîne devaleur.

F A R I N E S E T H U I L E S D E P O I S S O N S

Situation et Èvolution par M. Hassan SENTISSI,Président de la FENIP

L’international Fishmeal and Fish Oil Organisation (IFFO), l’organisation mondialedes producteurs de farine et huile de poisson et ses 60 adhèrents, représententenviron 80% de la production mondiale de ces produits et environ 95% desexportations mondiales directes (hors transbordements). Créée en 2001 suite à lafusion de la FEO et de l’IFOMA, toutes deux fondées en 1960, IFFO associe à sesactivités, notamment lors de sa conférence annuelle, plus de 130 membres asso-ciés issus de toutes les industries directement ou indirectement liées à la produc-tion.

D o s s i e r d u M o i s

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De tout temps, la conservationdes denrées périssables a été unsouci. On observait empirique-ment qu’au bout d'un certaintemps, les denrées se dégra-daient, pouvant aller jusqu'àprovoquer une maladie chezcelui qui les consommait à cestade. A travers les découvertes empi-riques de traitement des den-rées alimentaires (salage, dessic-cation) jusqu'aux découvertesscientifiques du XIX siècle,s'est mis en place une logiquede la conservation des denréesqui a trouvé son expression laplus aboutie dans la chaîne dufroid. La réglementation sanitaire quifixe les températures optimalesde conservation de denrées,s'appuie sur des bases scienti-fiques traditionnelles, mais elledoit, aujourd'hui, prendre encompte l'évolution des habi-tudes de consommation, lesprogrès techniques agro-ali-mentaires et leurs risques inhé-rents, son objectif étant degarantir la sécurité du consom-mateur.

CONSERVATION DES ALIMENTS :UN SOUCIS CONSTANT AU COURSDE L’HISTOIRELes aliments périssables, aussibien d'origine végétale qu'ani-male ont de tout temps posé unproblème de conservation.Cette conservation était souhai-tée pour permettre le transport,l'exportation vers d'autres pays,

la régulation de la saisonnalité,l'adaptation de l'approvisionne-ment des ménages à leur capaci-té économique (famines,disettes). Les premiers moyens de conser-vation, dans l'antiquité parexemple, étaient le salage et lefumage, le séchage des viandes.Ces modes de conservation sontencore utilisés soit de façonrudimentaire dans certainespopulations (esquimaux, etc.)soit de façon industrielle ougastronomique. Ils ont permis notamment auxgrands découvreurs européensde partir de longs mois sur leursbateaux. Cependant, leurinconvénient majeur était dedénaturer le goût des aliments(salaison, fumaison) et de pri-ver les produits frais de leurapport minéral et vitaminiqueavec comme conséquencemajeure l'apparition de mala-dies graves (scorbut : carence envitamine C).

LES PROGRÈS TECHNIQUESET SCIENTIFIQUESAu XIX siècle, de nouveau pro-cédés ont vu le jour, fruit del'ère pastorienne qui a mis enévidence le rôle majeur desmicro-organismes dans l'appa-rition des maladies, d'une part,mais aussi dans la conservationdes aliments. C'est ainsi que la pasteurisationa permis de lutter contre lesmaladies transmises par le laitmais aussi d'éviter son évolu-

tion microbienne. La tyndalli-sation a permis la fabrication deconserves pouvant se révélerstables plusieurs années. Cesprocédés parfois moderniséssont toujours utilisés. Le laitUltra-Haute Température per-met d'obtenir un produit seconservant plusieurs mois àtempérature ambiante, et dansle même temps, on continue defabriquer des fromages au laitcru en assurant la maîtrise deleur évolution microbiologique. En effet, l'évolution au coursdu temps des denrées animalesou d'origine animale est multi-factorielle : • les micro-organismes qui sedéveloppent et présentent unrisque pour la santé humaine ; • ceux dont le développementest recherché comme appuitechnique pour la transforma-tion en d'autres denrées(yaourts, fromages) ; • les moisissures ; • les dégradations enzyma-tiques; • l'oxydation des graisses desaliments ayant pour résultat legoût rance.Certains moyens de conserva-tion peuvent accidentellementfavoriser ou sélectionner ledéveloppement prépondérantde certains phénomènes parrapport à d'autres. Certains autres privent les ali-ments de vitamines et minérauxmais la plupart des traitementsthermiques chauds assurent ladestruction définitive de cer-

T R A N S P O R T - S T O C K A G E

Acteurs de la chaîne alimentaire

Chaînon discret de la chaîne alimentaire, les transporteurs jouent un rôle centraldans le circuit des denrées alimentaires. L'une de leurs obligations est de mainte-nir la chaîne du froid. Et, bien évidement, le transport maritime n’échappe pas àla règle.

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tains germes ou de certainestoxines spécifiquement visées.L'adaptation des procédés tech-nologiques découle toujours dela connaissance des tempéra-tures optimales de développe-ment, d'inhibition de la multi-plication, de destruction desmicro-organismes. Au début du 20ème siècle, lesprogrès dans le domaine de laphysique ont permis la mise enplace de systèmes de réfrigéra-tion de plus en plus perfor-mants. La production de froid, de l'en-trepôt ou de l'abattoir, de la lai-terie jusqu'au commerçant et auréfrigérateur domestique a per-mis la mise en place d'une chaî-ne où chacun a un rôle à jouer.

AVANTAGES DU FROID COMMEMOYEN DE CONSERVATIONLe froid inhibe la multiplica-tion du développement micro-bien et plus la température estbasse, plus l'inhibition durelongtemps (les surgelés se révè-lent plus stables que les réfrigé-rés). Il inhibe aussi le développe-ment des moisissures, ralentitles phénomènes enzymatiques,préserve les qualités organolep-tiques des produits (saisons desfruits et légumes) et certainesqualités diététiques (apports devitamines et de minéraux). En revanche, il n'empêche pasle rancissement des graisses quiest lié à des phénomènes d'oxy-dation et il nécessite une sur-veillance accrue de l'hygromé-trie car il est un facteur dedéshydratation. Lorsque l'on évoque la conser-vation des aliments par le froidd'un point de vue réglementai-re, il faut toujours considérer lecouple temps-température. Eneffet, le choix des températuresréglementaires inhérentes à laconservation par le froid dechaque type de denrées estétroitement lié à l'observation

scientifique du développementmicrobien ou des phénomènesde lyse enzymatique qui luisont propres.

CHOIX DES TEMPÉRATURESRÉGLEMENTAIRES DE CONSERVA-TIONLe choix des températuresréglementaires de conservationde chaque denrée est basé surdes critères précis et spécifiquesà chaque grande famille. Cescritères sont de plusieurs types.

1- Nature de la denrée Chaque type de denrée possèdeun facteur limitant dans lechoix de la température deconservation. Souvent, il s'agitd'un micro-organisme qui peutêtre naturellement présent (plu-sieurs espèces non pathogènesde salmonelles sont des hôtesnormaux du tube digestif desvolailles). Dans ce cas, la tem-pérature de conservation par lefroid préconisée pour la denrées'inspire des connaissancesmicrobiologiques du milieu cri-tique de vie du micro-organis-me, en gardant à l'esprit que lefroid ne permet qu'une inhibi-tion c'est à dire un arrêt ou unralentissement de la multiplica-tion et que ce phénomène estréversible sitôt que la denrée setrouve exposée à une tempéra-ture plus élevée, coïncidantalors avec un milieu de vie opti-mal pour la bactérie. Le traitement thermique partrès basse température (congéla-tion ou surgélation) pendantune durée plus ou moins longuepeut également s'appliquerpour l'assainissement desviandes trichinées ou ladres(ténia). Au contraire, les oeufsen coquille, s'ils doivent biensûr être conservés à une tempé-rature ambiante normale (20C),à l'abri du soleil, ne doivent passubir de chocs thermiques répé-tés, ce qui diminue la protec-tion naturelle de la coquille. En

revanche, chez le consomma-teur final, la réfrigération desoeufs optimise leur conserva-tion. Le poisson frais subit des phé-nomènes enzymatiques très fra-gilisant, aussi la conservationest-elle demandée à la tempéra-ture de la glace fondante, c'est àdire entre 0C et +2 C. Lesviandes hachées et les filets depoisson demandent égalementune température comprise danscette plage car le morcelage oule filetage sont des transforma-tions qui, en déstructurant lachair, la rendent plus vulné-rable . Les coquillages commer-cialisés vivants ne doivent sur-tout pas être entreposés auxmêmes températures que lespoissons, auxquels ils sontpourtant couramment associéspour des raisons commercialesévidentes.

2- Condition d'obtention de ladenrée Le gibier chassé non saigné estune denrée plus fragile qu'uneviande obtenue en abattoir. Endehors du faisandage qui doitrester une opération pratiquéepar le consommateur finalepour sa propre consommation,les températures de conserva-tion s'alignent sur celles desespèces domestiques correspon-dantes (viandes bouchères pourle cerf et le sanglier, volaillespour le gibier à plumes). Le lait cru, le lait pasteurisé, lesvolailles de tradition gastrono-mique voient raccourcir leurdurée de conservation à tempé-rature égale ou proche des den-rées correspondantes traitéesnormalement. Les fromages, en particulierceux bénéficiant d'uneAppellation d'OrigineContrôlée ont un cahier descharges spécifiques qui prenden compte bien sûr la sécuritéalimentaire et les contraintesliées à l'affinage. La températu-

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re de conservation est alorsconseillée sur l'étiquetage.

3- Transformations subies parla denrée avant sa remise auconsommateur

A) MORCELAGE

Le morcelage est un facteuraggravant de la contaminationmicrobienne. En effet, la perte de structurede la chair s'accompagne de lalibération des enzymes présentsdans la cellule et la manipula-tion du hachage favorise l'in-troduction des germes présentsen surface à l'intérieur de lapréparation. De plus, le parage des viandesenlève les tendons et les aponé-vroses, celui des poissons retirele mucus et les écailles quiconstituent des remparts sur letrès court terme contre lacontamination externe (bro-chettes, filets de poissons steakhaché reconstitué).

b) AUTRES TRANSFORMATIONS

L'ajout de sel, le saumurage, lefumage constituent une premiè-re étape de conservation, com-plétée par une conservationsous température dirigée. Làencore, c'est le professionnel,qui maîtrise le procédé de fabri-cation et contrôle le résultat enmatière de salubrité, qui fixe ladate limite d'utilisation opti-male prévisible si l'on respectela température de conservationpréconisée sur l'étiquetage.

C) DEVENIR CHEZ LE CONSOMMATEUR

L'évolution des pratiques gas-tronomiques et des habitudesalimentaires est un facteur quipeut amener la réglementationà évoluer. La consommation d'un steakhaché cru, de poissons etcoquillages dégustés en sushi ouen tartare, marinés dans ducitron ou de foie-gras mi-cuit,doit offrir la même sécurité ali-

mentaire au consommateur. Les critères microbiologiques etles températures de conserva-tion sont donc choisis danscette perspective, ce quiexplique la mosaïque des tem-pératures réglementaires quiveut respecter la nature dechaque produit alimentaire.

FROID ET QUALITÉ ALIMENTAIRELe cahier des charges d'unfabricant ou d'un condition-neur, voire d'un distributeurpeut aller plus loin que la régle-mentation. Pour des raisons de présenta-tion commerciale ou pourgarantir le maintien de cer-taines qualités organoleptiques,un client ou un fournisseurpeut demander que le produitsoit conservé à des températuresinférieures aux températuresréglementaires (crèmes glacées).Toutefois, il convient que cecahier reste du domaine du pos-sible et d'éviter une surenchèreinapplicable. De plus, lorsque la durabilitédu produit est fixée sous la res-ponsabilité du fabricant ou duconditionneur, il est importantque tous les autres intermé-diaires assurent une parfaitemaîtrise de la température duproduit au cours des étapes quipréludent à sa mise sur le mar-ché.

SURGELÉSLa dénomination "surgelés" estliée au procédé technologiqued'obtention qui allie trois cri-tères majeurs :

1- abaissement très rapide de latempérature permettant la sau-vegarde des structures cellu-laires et donc une meilleurequalité organoleptique et unemeilleure conservation,

2-matières premières de choix,

3-conservation à -18C inhibant

le développement de la plupartdes micro-organismes, y com-pris les moisissures. La réglementation doit être uncompromis entre la probabilitéde développement de germes etde phénomènes enzymatiques,la conservation des qualitésorganoleptiques attendues parle consommateur. Mais, elle est surtout le cadreoù chacun doit exercer sa res-ponsabilité pour assurer unesécurité alimentaire maximale. Ainsi, la température imposéepar le législateur ou par unconditionneur pour la conser-vation d'une denrée lui permet,sur la base de données scienti-fiques et/ou d'autocontrôles, deprésumer de sa durabilité. Or, la durabilité est un capitalfixe, que chaque rupture de lachaîne du froid (choc ther-mique, élévation régulière dequelques degrés) vient entamer.Ce capital doit être sauvegardépar tous les intervenants de lachaîne, y compris par leconsommateur final qui doiventconsidérer le froid comme unfacteur de qualité et de sécuritéà part entière. Enfin, la maîtrise de l'hygromé-trie, le choix de l'emplacementdes capteurs de température, leplacement des denrées dans lesmeubles de vente, la fréquencedes opérations de dégivrage, lacélérité du chargement et dudéchargement, ainsi que l'opti-misation des opérations logis-tiques en général sont autant decritères qui doivent rentrer encompte dans l'appréciation et lamaîtrise de la chaîne du froid.

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PORTALINK, DÉCHARGEUR MÉCANIQUE DENAVIRELes déchargeurs mécaniques Buhler -adaptés à une large gamme de produits envrac à écoulement libre – se distinguententre autre par le fait qu'un seul fournis-seur traite le projet du début à la fin. Celasignifie que nos spécialistes, hautementqualifiés et expérimentés, évaluent etsimulent un déchargement performant,étudient le design, l'engineering et la sta-tique du matériel, puis s'occupent de lafabrication, du montage et de la mise enservice. Ils peuvent ainsi différencier etjuger de l'influence de certains paramètressur l'ensemble du projet, contribuant ainsià son optimisation. Un entretien régulierdu matériel et l'utilisation de pièces derechange originales garantissent le fonc-tionnement et la disponibilité de l'installa-tion pendant de très longues années. Letransporteur maritime à chaîne PortalinkBuhler (HL-SKT) est un produit qui a étélonguement étudié et qui offre aujour-d'hui le maximum d'avantages:-Transfert assuré en douceur-Faible usure-Faible puissance installée-Déchargement respectant l'environne-ment.

DÉCHARGEMENT ÉCONOMIQUELe système automatique de descente duHL-SKT permet de positionner exacte-ment à l'endroit voulu le pied d'extraction

dans le produit et de le décharger automa-tiquement. Seule une très faible épaisseurrésiduelle reste dans le fond du navire.Une large zone de manœuvre est possibledans le fond du navire grâce:• au déplacement du déchargeur,• à la montée, la descente et la rotation dela flèche,• au système d'articulation kick-in/kick-out. Ces manœuvres peuvent également êtretélécommandées, ce qui permet d'aug-menter les débits de déchargement et parconséquent d'abréger les temps d'attentesà quai:• Grande disponibilité et faible coût d'ex-ploitation,• Sécurité du fonctionnement lorsque lescaractéristiques du produit changent,• Peu sensible aux corps étrangers,• Echange rapide des maillons de chaîne,• Conduite aisée,• Technique éprouvée grâce à des compo-sants de machines bien étudiés,• Faible consommation d'énergie,• Peu d'usure;• Longue durée de vie des chaînes detransfert/

INSTALLATION HYDRAULIQUEUn groupe hydraulique centralisé, installédans un caisson séparé, alimente les prin-cipaux consommateurs d'énergie. Lescomposants sont très bien protégés et desouvertures de montage facilitent les tra-

B U H L E R

Portalink, une technique performante déjà éprouvée

Les lieux d’utilisationdes installations dedéchargement ne corres-pondent à leurs lieux defabrication que dans descas exceptionnels. Danscertains, on se sert debateaux spéciaux pour letransport des appareilsde déchargement, par-tiellement ou complète-ment assemblés.Les adaptations néces-saires à la sécurité dutransport, ainsi qu’auxtravaux de chargementet de déchargementsont déjà effectuées lorsde la planification del’installation. De cette façon, on assu-re un transport rapide etéconomique d’un char-gement peu coutumier.

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vaux d'entretien.Avantages d'un entraînement hydrau-lique:• Démarrage et freinage en douceur,• Protection des ruptures de chaîne grâce àdes vannes de surpression, • Inversion rapide du sens de marche de lachaîne de transport,• Réglage simple de la vitesse de la chaîne,• Fiabilité du fonctionnement. L'écran de visualisation de la commandepar automate programmable permet d'af-ficher les conditions d'exploitation et lesmessages d'erreur.

PORTALINK, DÉCHARGEMENTDES PRODUITS EN VRAC À GRAND DÉBITLe HL-SKT est un transporteur à chaînede haute puissance qui répond aux exi-gences élevées qu’on pose à une installa-tion de manutention rationnelle et sansdérangement pour les produits en vrac. Ils’agit d’un élevateur de transport robuste,étanche à la pluie et à la poussière ce quilui permet d'assurer un déchargement qui

ne détériore pas le produit et respecte l'en-vironnement. Grâce à son besoin en éner-gie très restreint et la simplicité de samanutention, le HL-SKT prouve en trèspeu de temps ses capacités d’élément dedéchargement de haute efficacité.

MODE DE FONCTIONNEMENTET COMPOSANTSLe pied d'extraction du HL-SKT est plon-gé dans le produit qui doit avoir une cer-taine fluidité. Un bulldozer pousse les pro-duits en vrac à écoulement difficile vers leHL-SKT.La chaîne de transport sans fin, deconstruction spéciale, extrait le produitqui forme une colonne compacte dans lagaine verticale du transporteur. Elle sedéplace lentement et à vitesse régulièrevers la sortie de la station d'entraînement.De là, le produit est transféré par desconvoyeurs vers les camions ou les trans-porteurs de quai. Le déchargeur de navires Portalink HL-SKT comprend un portique, une partie

supérieure pivotante équipée d'une flècheet d'un système d'articulation kick-in/kickout.Le vérin de cette articulation est fixé sur laflèche et déplace le HL-SKT en positioninclinée de +30° à –30°.Des vérins hydrauliques commandent lamontée et la descente de la flèche. La com-mande hydraulique déclenche égalementsa rotation et tous les mouvements sontsécurisés par des soupapes de surpression.Le système de rotation, lui, est sécurisé enposition de repos par un verrou à com-mande hydraulique. Les vannes propor-tionnelles assurent des déplacements régu-liers et continus.La commande est équipée d'élémentsd’automatisme. Un écran affiche lesconditions d'exploitation, les messagesd'erreur et le planning préventif de main-tenance. Toutes ces données peuvent êtreimprimées à tout moment. En cas d'urgence, un moteur diesel entraî-nant une pompe hydraulique de secourspeut relever et faire pivoter la flèche poursortir le transporteur HL-SKT du navire.

APPAREIL D’ALIMENTATION EN VRACPour atteindre la capacité de décharge-ment nominale du LSK SKT avec desproduits en vrac difficilement ruisselants,on utilise le RZH placé au dessus du piedd’extraction. Grâce à sa gamme de travailde 360° et son rayon d’action atteignant 8m, on peut traiter une surface de 200 m2représentant 1000 m3 sans déplacer le HLSKT. La cabine de commande qui pivoteen même temps que la flèche permet decommander l’ensemble de l’installation dedéchargement.

PRODUITS EN VRACLe Portalink permet la manutention detous les types de céréales, les graines oléa-gineuses, la farine de soja, les engrais artifi-ciels, les phosphates; les dérivés, le glutende mais...

Buhler AGde,CH - 9240 Uzwil, SuisseTél. +41 71 955 11 11Fax +41 71 955 39 49www.buhlergroup.com

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L’arrière pays (ou hinterland) dechaque port, déterminé par lesinformations des entreprisespubliques d’envergure nationale,grosses importatrices des principauxproduits, tels que les céréales, lesaliments de bétail et le ciment, estégalement déterminé à partir desdonnées relatives à l’origine et ladestination des cargaisons impor-tantes (plus de 10.000 tonnes)transportées par voie ferroviaire(transport de masse de cargaisonsen vrac) et des déclarations de car-gaisons (manifeste) au niveau desports pour une courte période.Parmi les deux critères utilisés pourdéterminer le cadre socioécono-mique dans lequel va évoluer lademande, on note l’évolution de lapopulation et de sa consommationdirecte (sans subir de transforma-tion) et l’évolution de la croissance

du Produit Intérieur Brut (PIB) éta-blie par les organismes nationaux deplanification dépendant duMinistère des finances.

MÉTHODOLOGIES ADOPTÉES.Une première consiste à établir larelation (coefficient de corrélation)entre l’évolution du volume de car-gaison manutentionné pour unepériode passée (souvent 10 ans) etl’évolution des indices socio-écono-miques du pays ( PIB ou popula-tion) et à prévoir le volume futurdes cargaisons à partir de la projec-tion des indices socio-économiquesnationaux conjuguée avec le coeffi-cient de corrélation.Une seconde méthode consiste àestimer le volume de cargaison pourchaque produit pris individuelle-ment. On procède ensuite à l’éva-luation des niveaux de l’offre et de

la demande de l’ensemble du payspendant les années limites (hori-zons de l’étude). Le volume àimporter est déduit de la différenceentre le volume de la productionnationale et celui de la consomma-tion. Pour les besoins de cette méthode,les cargaisons manutentionnéesdans les ports nationaux sont classi-fiées selon les principales catégories,en fonction du volume actuel de lacargaison, de la tendance à longterme et du type d’emballage. Ladétermination du trafic portuairepour les principales catégories demarchandises passe par l’évaluationde l’offre et de la demande prévi-sionnelle pour chaque catégorie,pour pouvoir par la suite en dédui-re le volume prévu des importa-tions. Les exemples ci-après explici-tent mieux le mode de calcul.

PLANIFICATION DES INFRASTRUCTURESET INSTALLATIONS PORTUAIRES.Pour établir la nécessité de la plani-fication et la construction de nou-velles infrastructures et installationsportuaires, il est nécessaire d’arriverà la conclusion de la saturation descapacités existantes.Parmi les paramètres pris en consi-dération, le volume total des cargai-sons à traiter (chargées et déchar-gées), la taille moyenne des navirespouvant accoster aux infrastruc-tures existantes, le nombre denavires faisant escale, la productivi-té de la manutention (Nombre degrues, taux de rendement, etc), ladurée de séjour moyen de la cargai-son au port (hangars, magasins spé-cialisés, terre pleins, ainsi que les

A L G É R I E

Prévision du trafic des infrastructures portuaires

Toute prévision de trafic doit d’abord être précédée par la détermination de l’ar-rière-pays de chaque port et de l’évolution du cadre socio-économique du pays.

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Smaïl Mimoun, qui s’exprimait àl’occasion de la réunion-bilan qu’il atenue avec les directeurs de wilaya dela pêche, a révélé à cette occasionqu’une nouvelle flottille de thoniersd’un coût global de 12 milliards dedinars a été acquise par son départe-ment, ce qui constitue, à ses yeux, unepremière en Algérie. " En outre, etdans le but de renouveler la flotte, ilest prévu au courant de cette annéel’importation de plusieurs bateaux depêche de moins de 10 ans qui serontacquis à 60% des prix réels " a-t-ilaffirmé A propos du bilan 2004, ilindiquera que les chiffres définitifs nesont pas encore disponibles; il leseront dans quelques semaines.Même s’il ne semblait pas totalementsatisfait des performances réalisées parson secteur, lors de l’exercice passé,estimant à ce titre " qu’on pouvaitfaire mieux " pour aspirer à atteindreune production annuelle de 22.500tonnes que s’est fixé l’ambitieux plannational de développement de lapêche et de l’aquaculture 2003-2007,le ministre de la Pêche et desRessources halieutiques s’est félicitétoutefois de la création de quelque12.000 postes d’emploi contre 6 500postes en 2003.Il s’est réjoui également de l’élabora-

tion par son département de la cartede formation qui aura un rôle non

négligeable dans le futur en vue decontribuer au développement du sec-teur. D’ailleurs, le ministre a profitéde cette opportunité pour procéder àl’installation de la cellule nationale dela pédagogie et de la vulgarisation dela pêche et de l’aquaculture qui vise àremédier au déficit constaté en matiè-re d’élaboration et d’actualisation desprogrammes de formation, de sup-ports de cours et de suivi pédago-gique.La mise en place d’une telle structures’est avérée plus que primordiale etdevra, de ce fait, répondre aux besoinsexprimés par l’Institut de Technologiedes Pêches et de l’Aquaculture enmatière de programmes de forma-tion et de formation continue.Il annoncera aussi le lancement,cette année, de plusieurs projetsd’aquaculture, à l’image de celui del’élevage de 1.500 tonnes de loupsmer et de dorade à Tizi Ouzou et quidevront créer 100 postes d’emploi.Par ailleurs, Smaïl Mimoun a faitsavoir que le stock "pêchable"dans les côtes algériennes est esti-mé à 200.000 tonnes sur unecapacité totale de 500.000tonnes. " Il faut préserver unegrande partie pour les besoins dela reproduction " signale-t-il.

Source quotidien algérien Sid ahmed

A L G É R I E

Les dons de la merLe ministre de la Pêche et des Ressources halieu-tiques a indiqué que 80 projets d’investissement,sur les 500 inscrits dans le cadre du plan nationalde développement de la pêche et de l’aquacultureet adoptés par la commission nationale, ont étéréalisés au cours de l’année 2004.

voies de desserte (route et rail).Une fois la saturation des infra-structures et autres installationsportuaires mise en évidence parl’étude pour chaque région (Ouest,Centre et Est), la planification et laconception des infrastructurescommence avec le type de naviresprévu (tendance), la taille, le modede conditionnement, les conditionsgéologique, océanologiques (vents,houle, courants, etc.).Les capacités portuaires addition-nelles nécessaires pour faire face àl’évolution du trafic sont détermi-nées pour les trois régions. Chacuned’elles comprend les ports suivants :- Région Ouest : Ports deGhazaouet, Oran, Arzew etMostaganem ;- Région Centre : Ports de Ténès,Alger et Béjaia ;- Région Est : Ports de Djen-Djen,Skikda et Annaba.

DES INSUFFISANCES RELEVÉES

A la lumière des différentes étudeset réflexions engagées pour la plani-fication des infrastructures, précé-dée évidemment par des prévisionsde trafic, il ressort que :

1. Les prévisions de trafic élaboréessont, à quelques exceptions près,supérieures aux réalisations du faitdu :a) Changement fréquent de la poli-tique économique du gouvernement,suite à la fluctuation du prix dupétrole, engendrant une réductiondes recettes des exportations deshydrocarbures ; politique qui viseune meilleure maîtrise des équi-libres macro-économiques et quis’est traduite notamment par laréduction des importations debiens et autres produits.b) Changement dans le mode de viede la population se traduisant pardes modifications des habitudes deconsommation.2) Manque de ressources financièresqui n’a pas permis la réalisation descapacités portuaires planifiées dansleur totalité et aux horizons prévus.

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POTENTIELS ET RÉSULTATS

D’après une étude d’une équipe océano-graphique espagnole en 2003, le poten-tiel halieutique de Tizi Ouzou dépasseles 26.000 tonnes, à savoir 12.000tonnes de poisson bleu et 14.000 depoisson blanc. Mais, de cette biomasse,seul un tiers est toléré à la pêche. Soitprès de 9.000 tonnes par an.Concrètement, la production totale2003 a à peine dépassé les 700 tonnes,alors quelle a atteint en 2004, 1350tonnes. L’exploitation se fait de manièreconventionnelle par une flottille de 10sardiniers et 112 petits métiers avec unepopulation maritime composée de 100patrons, 14 mécaniciens et 122 marins. Au port d’Azeffoun, la productionmoyenne est de 1.137 tonnes par an etles espèces pêchées et mises en ventesont la sardine (300 t/an), l’espadon(18t /an), le mérou (16 t/an) et le rouget(15 t/an). A Tigzirt, seules 130 tonnes sont pro-duites annuellement, essentiellementl’espadon (30 t/an). La production dupetit pélagique (poissons vivants enhaute mer) a connu une augmentationsignificative passant de 450 tonnes à860 tonnes entre 2003 et 2004, alorsque l’espèce du grand pélagique a vu saproduction stagner à 70 t à la mêmepériode. Quant aux mollusques (cala-mar et poulpe), un peu plus de 3 t ontété péchées et vendues en 2003 et plusde 5 t en 2004, contrairement aux crus-tacées (langoustine, crabe et crevette)dont la production est passée du simple

au triple avec 40 t en 2003 et près 140 ten 2004.

PORTS : RETARDS DE RÉALISATIONEn théorie, la wilaya de Tizi Ouzou dis-pose de deux infrastructures portuaires :le port mixte d’Azeffoun et celui deTigzirt. Les travaux d’aménagement duport d’Azzefoun, une infrastructure des-tinée aux activités commerciales et de lapêche, ont été entamés au début de1990 et confiés à la société des travauxmaritimes Meditram. Le chantier a connu d’énormes retards.A la direction des travaux publics, l’onexplique que le projet a été scindé endeux tranches. Conçu pour accueillir unbateau commercial de 3 000 t, 5 chalu-tiers, 15 sardiniers et une trentaine depetits métiers, le port mixte d’Azeffoun,« dont le coût a été estimé à 1,2 milliardde dinars, a connu des retards dus à lafois à l’insécurité, aux contraintes clima-tiques et aux problèmes d’installation duchantier». La date de sa livraison demeu-re incertaine. « Seuls le renouvellementet la réparation par Meditram de sonéquipement endommagé lors de la der-nière tempête qu’a connue la côte algé-rienne à la fin du mois de décembre der-nier, pourra déterminer l’inaugurationofficielle du port », selon la DTP. Pourl’heure, le chantier est doté de cases pourpêcheurs, d’une halle de vente et d’unbloc administratif abritant les bureauxde l’entreprise portuaire de Béjaïa. Si ceport est doté « d’une poissonnerie de480 m2, celle-ci est non opérationnel-le». Hormis une chambre froide de 18m3 et une fabrique de glace de 9 m2d’une capacité d’une tonne par jour, iln’existe « aucune construction de répa-ration navale ni station d’avitaillementou conserverie», apprend-on. D’autrepart, la réalisation du port de Tigzirt(plaisance et pêche) est de près de 40%.Entamée en mars 2002, par le groupe-ment d’entreprise Meditram et

Sotramest, les travaux ont là aussi, étéquelque peu retardés « par des difficultésopérationnelles, d’insécurité et d’exploi-tation de carrière pour l’extraction desroches utilisées pour la jetée en mer,dont 210 mètres linéaires ont été réalisésà ce jour», apprend-on. Ce port, quicoûtera un milliard de dinars, pourraaccueillir 5 sardiniers et 25 petits métierssans compter les 2 chalutiers ainsiqu’une cinquantaine de plaisanciers. Sid’autres difficultés ne surviennent pas,sa livraison est prévue fin 2005 ». Deuxplages d’échouage pouvant abriter unequarantaine de petits métiers chacune,ont été conçues, mais ne trouvent paspour l’heure, de financement. L’une està Aït Chafaâ et l’autre à Azeffoun. Leursétudes ont été faites par le laboratoired’études maritimes (LEM) et la réalisa-tion est estimée à près de 30 millions dedinars chacune. Ces infrastructures por-tuaires « sont gérées par une filiale ratta-chée à l’Entreprise portuaire de Béjaïa(EPB), détenue en portefeuille par laSGP Sogeport », affectation entrée envigueur en janvier 2004. C’est l’une des mesures prises pourrelancer un secteur, où même le constat« officiel », datant d’avant la création duministère de la Pêche et des Ressourceshalieutiques en 1999, relevait « beau-coup de retard enregistré dans la réalisa-tion des programmes et caractérisé parl’insuffisance de crédits financiers, deséquipements et des pièces de rechange,avec une flottille de pêche âgée, unepêche côtière et des procédés tradition-nels ». Aussi, le 22 mai 2001, a été créée ladirection de la pêche, des ressourceshalieutiques et de l’aquaculture, par ledécret exécutif n° 01-135, dotée de deuxantennes : à Tigzirt et à Azeffoun.

Source quotidien algérien XY Bouhired

A L G É R I E

Infrastructures inadéquatesLa façade maritime de la wilaya de Tizi Ouzou, d’une longueur de 85 km, s’étendsur cinq communes : Mizrana, Tigzirt, Iflissen, Azzefoun et Aït Chafaâ. Sur unesurface maritime économique de près de 1400 km2, seuls 1100 km2 sont réser-vés à la pêche avec une surface de 263 km2 réservée à la reproduction.

D o s s i e r d u M o i s

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D’IMPORTANTS CHANGEMENTSDans un entretien publié lundi11 avril par le quotidien"Libération", M. Diouri aexpliqué que grâce au systèmed'exploitation qui sera celui dunouveau port, d'importantschangements verront le jourdans le secteur de la marinemarchande qui assure 97 à 98pc, en tonnage, et 94 pc envaleur des échanges marocains.Parmi ces changements, il a citéen premier lieu celui du trans-bordement, expliquant que lesconteneurs qui proviennentd'Asie ou des Amériques pour-ront être déchargés à Tanger-Med au lieu d'être transbordésdans des ports internationaux,et que les exportations maro-caines à destination del'Afrique, de l'Amérique du sudou de l'Asie, vont pouvoir êtreembarquées directement à par-tir de ce port."C'est donc une véritable révo-lution et une échéance trèsimportante dans la mesure où ilva falloir que la réglementationmaritime marocaine soit auniveau du standard du port deTanger-Med", a-t-il souligné.Outre la privatisation de laCOMANAV, prévue pour2006, le haut fonctionnaire aégalement cité la possibilitéqu'offrira le nouveau port auxnavires qui font escale de char-ger des marchandises destinéesau Maroc, ou encore les

diverses possibilités qui se pré-senteront dans le secteur à lafaveur notamment de l'instau-ration des "autoroutes de lamer" et de l'entrée en vigueurdu libre échange avec l'UE àl'horizon 2010.

UN PROJET D’ENVERGURERappelant que la Marine mar-chande est régie par une législa-tion ancienne, datant de 1919et non adaptée au contexteactuel, M. Diouri a indiquéqu'un projet de code -avec unmillier d'articles- a été préparéentre 1985 et 1990, mais n'apas abouti.Le projet a ensuite été subdivi-sé en sept parties qui ferontchacune l'objet d'un projet deloi: navigation maritime etnavire, armement et transportmaritime, assurances et ventesmaritimes, gens de mer, protec-tion de l'environnement marin,événements de mer et naviga-tion de plaisance. Deux parmi ces projets de loiont été finalisés, celui relatif àla navigation de plaisance etcelui sur le métier d'agent mari-time cosignataire de navires, a-t-il précisé.Quant à la stratégie à adopterpour faire face à ces échéances,M.Diouri a indiqué que l'auto-rité de tutelle, le ministère del'Equipement et du Transport, aconfié à un cabinet internatio-nal la réalisation d'une étude àce sujet.

UN SYSTÈME DE TRANSPORT

PÉRENNE

Le Maroc doit disposer d'unsystème de transport maritime"pérenne, de qualité, à faiblecoût et au service de l'économienationale". Un plan d'action est en traind'être élaboré et toutes lesréflexions à ce sujet sont "enconcertation avec les profes-sionnels", a dit M. Diouri,ajoutant qu'il ne faudrait pasque le transport maritime soit"un boulet" pour les exporta-tions marocaines.Le directeur de la Marine mar-chande a, par ailleurs, indiquéque la totalité du transportmaritime en vrac, solide etliquide, à savoir le pétrole, lesphosphates, les céréales et lecharbon, a été totalement libé-ralisé et que la flotte marocainea complètement disparu de cesegment.Ce vrac, a-t-il ajouté, représen-te 78 pc du tonnage du traficglobal du Maroc à l'étranger,estimé à 60 millions de tonnespar an. "Les compagnies mari-times marocaines n'ont pas pufaire face à la concurrenceétrangère"signalant à ce sujet"le handicap du retour à vide"dont souffraient les vraquiersmarocains.

P R O J E T ” P O R T T A N G E R - M E D “

Une réglementation adaptéeSource MAP

La mise en service du port Tanger-Med, prévue pour 2007, "va révolutionner" letransport maritime marocain, a déclaré M. Azzeddine Diouri, directeur de laMarine marchande, qui a plaidé dans ce contexte en faveur d'une réglementationmaritime qui soit au niveau des changements qu'apportera la nouvelle infrastruc-ture.

D o s s i e r d u M o i s

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Dans une déclaration à l'agenceMAP, Mustapha Barroug, direc-teur général de l'Office d'ex-ploitation des ports (ODEP),qui participe au Conseil del'Union des administrationsportuaires du nord de l'Afrique(UAPNA) en Libye, a soulignéque les équipements de ce portactuellement en construction,vont lui permettre d'accueillirdes bateaux capable de transpor-ter 2000 conteneurs.M. Barroug, également prési-dent de l'UAPNA, a souligné lesdéfis qui se posent aux ports,notamment en matière de com-pétitivité, ajoutant que, dans cecontexte, de nombreux portssont en mesure d'accueillir et detraiter le trafic des autres ports.Qualifiant la formation de"pilier incontournable" dans lagestion et l'exploitation desports, M. Barroug a souligné

que le Maroc qui assure la prési-dence de cette Union depuis1993, dispose d'un Institut deformation portuaire qui joue unrôle majeur dans l'encadrementdes ressources humaines desports dans les pays membres. Etd'ajouter que le Maroc contri-bue à assurer la continuité del'Union et de développer lesports des pays membres afin deleur permettre de relever lesdéfis de la mondialisation.Dans une allocution à l'ouver-ture de cette session, M.Barroug avait indiqué que lesports de la région de l'Afriquedu Nord se doivent de relever ledéfi de la sécurité conformé-ment aux normes internatio-nales en matière de transit desproduits dangereux et de sûretédes installations, des navires etdes personnes, estimant que laprotection de l'environnement

doit figurer parmi les priorités,étant donné que 50% deséchanges sont constitués de pro-duits polluants et dangereux.L'actuelle session de l'Union,créée en 1974 sous le patronagede la commission économiqued'Afrique relevant de l'ONU,sera consacrée à l'examen de sesrapports moral et financier et deson programme d'action pourcette année et à la créationd'une fédération des institu-tions de formation dans ledomaine portuaire.Au cours de cette 31ème ren-contre à laquelle prennent partdes représentants de plusieursorganisations portuaires afri-caines, notamment l'Associationafricaine de coopération por-tuaire, l'Association de gestiondes ports de l'ouest et du centred'Afrique, l'Association de ges-tion des ports de l'est et du sudd'Afrique et l'Union des portsarabes, les participantsdevraient se pencher sur les pos-sibilités de coopération avec cesassociations.Parmi les personnalités partici-pant aux travaux de cette ses-sion figuraient les présidents etles directeurs généraux desadministrations portuaires despays membres de l'UAPNA:Maroc, Libye, Mauritanie,Tunisie, Algérie, Egypte etSoudan.

T A N G E R - M E D

De grandes infrastructures portuaires

Fatou Diagne

Le futur port pourrait accueillir la nouvelle génération de gros navires.

D o s s i e r d u M o i s

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Pour le secrétaire général de lapêche artisanale, M. Salek BenAbd Layachi, le plan d'aménage-ment a été conçu pour satisfairedes "intérêts spécifiques, dans lamesure où les véritables profes-sionnels qui représentent lapêche artisanale ont été exclusdes consultations"."C'est ce plan qui a été à l'origi-ne de tous les problèmes", esti-me-t-il, faisant remarquer que lapêche artisanale participe à lapréservation de la ressource, alorsque, dit-il, la pêche hauturièrequi opère avec de gros navires,"contribue à la dégradation dusystème écologique marin".Le président de l'Association desindustries des produits halieu-tiques à Dakhla, l'homme d'af-faires Hammoudi Hmeida, s'estdéclaré du même avis, soulignantl'importance particulière de cesecteur, notamment de son voletdes céphalopodes.Selon M. Hmeida, ce plan privi-légie la pêche hauturière au détri-ment de l'artisanale et affaiblitcette dernière qui, pourtant,constitue "le pilier sur lequelrepose l'économie de la région"(65 pc des céphalopodes accordésà la pêche hauturière contre seu-lement 26 pc au profit du secteurartisanal)."En tant qu'association profes-sionnelle, a-t-il fait remarquer,nous rejetons catégoriquement ceplan en raison de la détériora-tion, ces dernières années, des

richesses halieutiques du faitd'une forte pression de la pêche".Pour lui, la solution réside dansla "réduction de la flotte depêche hauturière et l'encourage-ment du secteur de la pêche arti-sanale, une activité créatriced'emplois et non préjudiciable àl'environnement écologiquemarin".Le secrétaire général de laFédération des associations de lapêche maritime dans la régiond'Oued Eddahab-Lagouira,M.Habate Michane Mohamed,ne partage pas ce point de vue,estimant que le plan d'aménage-ment favorise le développementsocial en assurant des revenusdurables au profit des marins.Le point de pêche Lasarga, pre-mier site d'application de ceplan, en constitue un "modèlepilote", a dit M. HabateMichane, déplorant la situationcréée récemment à Aarich en rai-son de l'action d'un certain lobbyagissant à l'intérieur et à l'exté-rieur du secteur de la pêche arti-sanale au profit d'intérêts parti-culiers.Dans une bande de terrain sur-plombant le village de pêcheN'tirift (connu aussi sous le nomd'Aarich, à quelque 75 km aunord de Dakhla), environ 350 à400 marins-pêcheurs saisonniersont poursuivi samedi un sit-insous le regard d'une troupe desforces de l'ordre qui n'est cepen-dant pas intervenue.

Plusieurs intervenants déclarantexercer depuis des années dans larégion, se sont plaints de leurexclusion de cette opération,imputant la responsabilité à cer-tains professionnels, soucieux detirer le maximum de profit desrevenus de la pêche artisanale audétriment, selon eux, d'une fran-ge de marins saisonniers.Le ministre de l'agriculture, dudéveloppement rural et despêches maritimes, M. MohandLaenser, avait fait état à Dakhlad'une "amélioration très sensiblede la ressource en poulpe" cetteannée.En marge de deux rencontrestenues avec les associations pro-fessionnelles du secteur de lapêche artisanale, M. Laenseravait indiqué que le plan d'amé-nagement a commencé à donnerses fruits et qu'"il est bien évi-dent que nous n'avons pas atteintles quotas arrêtés", du fait de la"réduction de la masse biolo-gique du poulpe"."Cette année, nous venons deconstater une amélioration trèssensible de cette ressource, preu-ve en est que l'objectif de protec-tion et de renouvellement de laressource est atteint", a-t-il dit,soulignant que le renouvellementde cette ressource signifie la limi-tation de "l'effort de pêche".Le ministre a, en outre, indiquéque les autorités locales et les ser-vices centraux et extérieurs "sonten train de se mettre d'accord

P Ê C H E A R T I S A N A L E

Un plan à l'origine de problèmesSource MAP

Plusieurs professionnels du secteur de la pêche ont souligné que le plan d'aména-gement de la pêche est à l'origine de problèmes dans le secteur dans cette région.Dans des impressions livrées à la MAP, ils ont estimé que ce plan a été élaboré"sans consultations avec les vrais professionnels du secteur, et ce dans le but desatisfaire des intérêts particuliers".

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avec les associations pour mettreau point un certain nombre demesures visant la limitation dunombre de barques" en activitédans le secteur, conformément auplan, tout en procédant, enmême temps, à la recherche de"solutions pour les barques quidoivent céder la place", sur labase de propositions telles "lerepli sur d'autres points depêche, ou le repli sur d'autressegments de pêche qui ne sontpas le poulpe, ou bien carrémentune indemnisation pour ceux quidoivent quitter le secteur"."Il est évident que ce genre demesures a besoin d'un peu detemps et surtout de formalitésadministratives ( ), sachant trèsbien que le nombre de barques,arrêté dans le plan d'aménage-ment, n'est pas un chiffreimmuable.C'est un chiffre qui correspond àce que permet la ressource à unmoment donné et qui peut effec-tivement s'accroître en fonctiondu développement de cette res-source", a-t-il précisé.M. Laenser a souligné qu'uneévaluation sera faite à la fin decette période de pêche et qu'encas de confirmation "que la res-source est en train de reprendre,nous sommes disposés à revoir lesobjectifs"."Tout cela, c'est dans une pers-pective de développement del'activité dans la région et quandje parle du secteur artisanal, iln'est pas le seul concerné pour ledéveloppement dans la région",a-t-il tenu à souligner."Nous avons un accord avec lapêche hauturière qui va com-mencer à travailler sur le port deDakhla". "Nous sommes égale-ment en train de travailler sur lesplans du pélagique et d'autresformes de pêche pour permettreeffectivement le développementde la région de Dakhla" a-t-ilégalement rappelé.

Ce centre consiste en un labo-ratoire d'inspections hygié-niques des produits maritimesen vue d'améliorer la qualitédu poisson à Nouakchottgrâce au respect des normessanitaires internationales. Financé par le Japon pour unmontant de 2.140 millionsd'ouguiya (5 millions euroenviron), cette infrastructurevient renforcer l'applicationdes normes d'hygiène et desalubrité des produits de pêchemauritaniens, pérennisantainsi les exportations de cesproduits vers les marchés exté-rieurs. Les exportations de poisson àpartir de Nouakchott attei-gnent environ 15.000tonnes/an dont 5000 t desti-nées aux marchés de l'Union

Européenne. Mais les analysesde contrôle sanitaire, étanteffectuées pour la plupart aulaboratoire de l'IMROP àNouadhibou, posent desérieux problèmes d'achemine-ment des échantillons et derestitution des résultats entemps réel, surtout pour lesproduits frais. La cérémonie de pose de lapremière pierre a été présidée conjointement par le ministremauritanien des affaires étran-gères M. Ba M’baré et l’am-bassadeur du Japon enMauritanie M. AkiraNakajima.Le Japon a déjà financé 12projets, tous axés sur les prio-rités du programme du gou-vernement de Nouakchott.

M A U R I T A N I E

Un centre d'examenhygiénique des produits maritimes

Maarouf Ould Oudaa, Nouakchott,

La pose de la première pierre d'un centre d'exa-mens hygiéniques de produits maritimes àNouakchott a eu lieu mardi.

D o s s i e r d u M o i s

T r a n s a c t i o n s

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T R A N S A C T I O N S

La Politique agricole au Maroc

L’examen de l’évolution des politiques de développement économique et social,mises en œuvre depuis l’indépendance du pays, permet de distinguer trois phasesprincipales marquées chacune, selon les objectifs retenus, par un intérêt particu-lier envers le secteur de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.

LES ÉTAPES D’UNE POLITIQUELa première phase, allant de l’in-dépendance jusqu’à la fin desannées 70, a été consacrée à lamise en œuvre, dans le cadre de lapolitique du développement desexportations et de substitutiondes importations, de programmesvisant l’amélioration du tauxd’autosuffisance alimentaire desproduits dits de base. Durantcette phase, marquée par uneintervention forte de l’Etat, lapriorité a été accordée à l’agricul-ture irriguée qui a été implantéeprincipalement dans des zonesinitialement arides et semi-arides.Les zones d’agriculture pluviale,proprement dite, n’ont pas béné-ficié d’une grande attention de lapart des pouvoirs publics à l’ex-ception d’actions disparates inci-tant à l’utilisation des facteursmodernes de production (opéra-tion labour, opérations engrais,…etc.)La deuxième phase, amorcée audébut des années 80, a été carac-térisée par la mise en œuvre deréformes importantes à travers lesprogrammes de stabilisation etd’ajustement structurel. Cettepolitique fut amorcée en 1983 eta été élargie au secteur agricole àpartir de 1985 dans le cadre desprogrammes d’ajustement struc-turels du secteur agricole (PASA).Cette période s'est signalée parun regain d’intérêt envers l’agri-culture pluviale favorable qui afait l’objet d’un ensemble de pro-jets de développement intégrés

(PDI) destinés à corriger le désé-quilibre important qui existaitentre les zones d’agriculture plu-viale et les zones irriguées. Cesprojets ne se limitaient pas à l’ac-croissement de la productivité àtravers l’utilisation des facteursmodernes de production, maisintégraient aussi d’autres compo-santes importantes telles que lesroutes, l’eau potable, l’éducationet la santé. Le but recherché étaitl’amélioration des revenus et desconditions de vie des populationsdes zones bénéficiaires de ces pro-jets.La troisième phase, qui a démarrévers la fin des années 90, se dis-tingue par des changementsimportants introduits par les dif-férents programmes d’ajustementstructurel, appliqués antérieure-ment, et les décisions de libérali-sation de 1996. Au cours de cettephase, l'extension de la politiquede libéralisation a concerné l’en-semble des secteurs de l’économiedu pays, visant aussi bien les prixque le budget de l’Etat et les ins-titutions. Il est à noter que cesréformes ont connu un dévelop-pement accéléré suite à l’entréeen vigueur de l’accord du cycled'Uruguay (conclu à Marrakechen 1994), de l’institutionnalisa-tion officielle de l’OMC à partirde janvier 1995, et de la signatu-re de l’accord d’association avecl’UE en 1996.Ces réformes ont impulsé un pro-cessus qui est, certes, encore à cesdébuts, mais qui n’a pas manquéde soulever des inquiétudes en ce

qui concerne la viabilité du sec-teur agricole et de la durabilitédes rôles économiques, alimen-taires, sociaux et environnemen-taux qu'il assure au niveau natio-nal et dans les zones difficiles, àfaible potentiel de production, enparticulier.Ce nouveau contexte, a amené lesautorités marocaines à élaborer,en 1999, une stratégie de déve-loppement rurale. Cette initiativefut suivie par l’organisation, en2000, du Colloque National del'Agriculture et duDéveloppement Rural, au coursduquel a été discutée et validéeune stratégie de développement along terme de l'agriculture maro-caine. Tout en optant pour ledéveloppement de l’agriculturedans le cadre de son intégrationdans l’économie nationale etinternationale, et en réitérant sesfonctions économiques et alimen-taires classiques, la nouvelle stra-tégie a davantage mis en valeur lesrôles sociaux et environnemen-taux non marchands de l’agricul-ture. Considérée comme le pilierdu développement rural, l’activitéagricole est désormais appelée àcontribuer à la gestion durabledes ressources naturelles, à lalutte contre la pauvreté et à l'em-ploi.Cette volonté affichée a étéconcrétisée, dans un premiertemps par le lancement de l'opé-ration labour destinée à la moder-nisation de l’agriculture paysanneau moyen de la mécanisation desopérations culturales, le remem-

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brement et l'encadrement. Au vudes limites de cette opération, lapriorité a, ensuite, été accordée àl'agriculture irriguée.La création de l'Office Nationald'Irrigation (ONI) et sa dotationen moyens matériels et juridiquestraduisaient la volonté de l'étatd'aller de l'avant dans le proces-sus de développement du secteurde la Grande Hydraulique (GH).Malgré que ce secteur ne repré-sente que 10% de la SuperficieAgricole Utile (SAU), il bénéfi-ciait de prés de 42% de l'envelop-pe budgétaire allouée au secteuragricole. En accordant toute lapriorité à la Grande Hydrauliqueau détriment de l'agriculture plu-viale et l'irrigation traditionnelledans les périmètres de petite etmoyenne hydraulique (PMH),l'Etat avait contribué à accentuerla dualité du développement agri-cole, datant du temps du protec-torat et qui continue, aujourd’huià handicaper le fonctionnementsl'agriculture marocaine.

LES MESURES DE SOUTIENÀ LA PRODUCTION AGRICOLEParmi les mesures influençant laformation des prix agricoles, onpeut distinguer trois principalesformes d'interventions directes:les subventions, les taxes et laprotection à la frontière. Les ins-truments utilisés en la matièreont subi des réformes pours’adapter aux objectifs des poli-tiques appliquées successivementdepuis le lancement du premierProgramme d’Ajustement deSecteur Agricole.Ainsi, Les subventions auxintrants agricoles qui consti-tuaient l’essentiel de la politiqued’incitation en agriculture, ontété progressivement réduites outotalement supprimées pour lesintrants. Par contre, les subven-tions d'encouragement aux inves-tissements privés, tel que prévuespar le Code des InvestissementsAgricoles, ont été renforcées,notamment par la mise en place

du Fonds de DéveloppementAgricole (FDA).Par ailleurs, malgré l’exonération,de l’impôt direct sur le revenuagricole, le secteur agricole n'apas été totalement détaxé ; il restesoumis à un ensemble de taxesindirectes et parafiscales (TIC surl’énergie, TVA, droits d’abattage).La libéralisation du commerceextérieur, dans le cadre du pro-gramme d'ajustement structurelet la signature des accords ducycle d’Uruguay (1994), s'est tra-duite par le remplacement desrestrictions quantitatives par desdroits et taxes à l'importation.En plus de ces instruments depolitique qui influencent directe-ment les prix dans le secteur agri-cole, d'autres instruments peu-vent agir indirectement, telles ladétermination du taux de changeet la fixation des taux d'intérêt..

LES MESURES RÉCENTESDE MODERNISATION DE L’ENVIRON-NEMENT ÉCONOMIQUE AGRICOLELes pouvoirs publics ont, depuis1999, mis en chantier plusieursréformes touchant directement etindirectement la production agri-cole et portant en particulier, surla libéralisation des prix et de lacommercialisation, l’adaptationdes textes relatifs au commerceextérieur et sur l’organisation del’activité économique. Cesréformes comprennent:• La révision du code des douaneset des impôts indirects ;• La promulgation de textes sur lerecouvrement des créances et surles marchés publics ;• La promulgation de la loi sur laconcurrence et les prix et la loisur la propriété industrielle ;• L’adaptation de la loi sur lecommerce extérieur ;• La promulgation de la loi sur lesobtentions végétales en conformi-té avec l’accord sur les droits depropriété intellectuelle qui tou-chent le commerce ;• La libéralisation de certainesfilières de produits de base (huiles

et sucre en cours) ;• La réforme tarifaire qui consisteen la compression de la fourchet-te des tarifs actuels ;• La conversion des conventionscommerciales et tarifaires bilaté-rales en accords de libre échange ;• La conclusion d’accords régio-naux (La Ligue Arabe, la quadri-latérale qui est en cours de négo-ciation avec la Tunisie, l’Egypte,la Jordanie) ;• L’institution de guichets régio-naux d’investissement pour rap-procher les structures d’accueil del’investisseur non seulement enles décentralisant mais égalementen leur déléguant tous les pou-voirs nécessaires pour prendre lesdécisions nécessaires.Aujourd’hui, la priorité du Marocest de développer durablement lesactivités liées à l’agriculture enfaisant de plus en plus appel à desinvestisseurs privés étrangers.C’est l’une des priorités natio-nales. Et pour ce faire, depuisdeux ans seulement les étrangerspeuvent louer de la terre sur 99ans pour en faire une exploita-tion. Mais surtout les avantagesproposés et incitations de toutesnatures sont significatifs; toute-fois les potentiels de développe-ment et le marché restent les deuxaspects essentiels.

CINQ ORIENTATIONS MAJEURESLa politique agricole marocainese base sur cinq orientationsmajeures:• L’amélioration des revenus desagriculteurs, • La contribution à la sécurité ali-mentaire du pay,s • L’intégration du secteur agricoledans l’économie nationale, • La préservation et la protectiondes ressources naturelles et la pro-motion de la femme rurale La réalisation de ces objectifs esttributaire, entre autres, du déve-loppement du niveau de l’inves-tissement public et privé dans ledomaine agricole.

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POURQUOI INVESTIR DANSL’AGRICULTURE MAROCAINE ?S’agissant de l’investissementprivé, le gouvernement de SAMAJESTE a pris récemment uncertain nombre de dispositions envue de renforcer le soutien appor-té par l’Etat, pour sa promotionet sa diversification. Conscient dela nécessité d’une mobilisationdes moyens de nature à faciliterles démarches de l’investisseurprivé, le Ministère del’Agriculture a créé une structurespéciale, servant d’interlocuteurvis-à-vis des investisseurs. Il s’agitdu Centre d’Information pourl’Investissement Agricole. Cecentre a pour vocation d’accom-pagner les promoteurs jusqu’à laréalisation de leur projet et dispo-se d’un réseau de cellules instal-lées dans chaque région. En plusde ces informations le centre pro-pose des opportunités d’investis-sement dans divers domainesagricoles à l’intention des inves-tisseurs nationaux et internatio-naux à la recherche de projets oude réalisations de partenariat.Le Maroc dispose d’un potentielagricole considérable à mettre envaleur. En effet, de par sa situa-tion géographique, il disposed’une diversité écologique(plaines fertiles, zones humides,zone côtière, micro climats, zonesmontagneuses, zones semi-arideset arides, désert, etc.) permettantune offre variée de possibilités deproductions végétales et ani-males. La S.A.U. (surface agricoleutile), s’élève à 8,7 millionsd’hectares.Compte tenu de la spécificité duclimat marocain, l’irrigation revêtune importance primordiale. Lepotentiel hydraulique mobilisableest de 21 milliards de m3, dont17 milliards destinés à l’agricultu-re. L’irrigation a constitué l’unedes priorités de la nouvelle poli-tique économique et sociale dupays. Les efforts de mobilisationdes ressources en eau ont permisd’édifier 90 barrages, d’une capa-

cité de 14 milliards de m3, ce quipermet d’irriguer plus d’un mil-lion d’hectares. La superficiepotentielle irrigable de façonpérenne s’élève à 1.363.380 ha, àlaquelle s’ajoutent quelques300.000 ha pouvant bénéficierd’une irrigation saisonnière.L’agriculture représente prés de16% du PIB et emploie 40% dela population active marocaine,près de 7 millions de personnes.Les salaires varient entre 5 eurospar journée de huit heures ce quireprésente le SMIG agricole. Les échanges extérieurs agricoles,en importation et en exportationsont estimés à 20% des produitséchangés au Maroc. Les importa-tions sont constituées essentielle-ment de produits de base. Au vude la croissance démographiqueencore élevée et de la taille dumarché, les produits de base pré-sentent un énorme potentiel àexploiter.Le Maroc importe du blé tendre,du sucre, de l’huile végétale, desolives, des fruits, des graines oléa-gineuses, des produits laitiers, duthé, du café, des semences, desaliments pour le bétail, desengrais, des produits phytosani-taires et du matériel agricole.Elle exporte des Agrumes, desfruits frais, des primeurs, desconserves végétales, de l’huiled’olive, des produits de la flori-culture (en forte baisse), deshuiles essentielles, des plantesaromatiques, des plantes médici-nales, du liège, du raisin de table(bientôt sans pépin) et du vin. Les produits exportés présententdes avantages comparatifs consi-dérables. Ces avantages sont liés àla qualité réputée des produitsmarocains, aux coûts de produc-tions compétitifs et d’une maind’œuvre qualifiée et abondante,et à un calendrier de productionplus précoce que celui des paysconcurrents.Les objectifs de la politique agri-cole sont orientés vers :• la recherche de la sécurité ali-

mentaire ;• une augmentation significativede l’exportation dans le cadre dulibre échange programmé en2010 avec l’Europe et en cours denégociation avec les USA; • la préservation des ressourcesnaturelles pour une garantie dedurabilité consécutive à la fragili-té de l’écosystème et du climatsemi-aride. Les données fondamentales surles productions agricoles, secteurspar secteur, produit par produit,dans le cadre d’une étude de fai-sabilité pour un investissementsont à disposition. Sous réserveque la demande d’investissementsoit sérieuse et exprimée claire-ment sur les plans techniques etles objectifs recherchés, dans lessecteurs végétal ou animal.Les aides et subventions sontnombreuses et réelles. Primes àl’investissement, subvention surle matériel agricole, sont répartiespar zones géographiques et partypes de matériels ou de produc-tion. La banque du CréditAgricole apporte une assistancede qualité dans tous les domaines,sous réserve de sa participationfinancière à l’investissementInvestir au Maroc dans la produc-tion agricole est une opportunitéde grande qualité, car le secteuroffre un potentiel certain de réus-site pour plusieurs raisons fonda-mentales: 1. Les demandes locales et à l’ex-portation sont très fortes ; 2. Les terres de grande qualité,disponibles en location 99 ans ; 3. Les ressources humaines sontimportantes ; 4. La qualité de la main d’œuvreest excellente ; 5. Le coût de la main d’œuvre estfaible ; 6. Le développement de la méca-nisation est possible.

I n n o v a t i o n s

38 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

T R O P H É E S D E

L ' I N N O V AT I O N

C F I A 2 0 0 5

Entrepriseslauréates &nominéesl Catégorie

Qualité/Hygiène/Services

Lauréat : RONDEAU Frères,

pour le " FITJET", buse à jet

droit rotatif longue distance,

moyenne pression.

l Catégorie Equipements/Procédés:

Nominé : IONIX, pour le

"SENTINEL fine ", système de

contrôle non destructif haute

résolution par rayon X.

l Prix Spécial

Recherche/Innovation

CRYOLOG/ ADRIA DEVE-

LOPPEMENT pour le

TRACEO, étiquette fraîcheur

microbiologique (axée sur les

emballages de produits haut de

gamme et fragiles).

JOHNSONDIVERSEY

Une innovation pour le conditionnement aseptique

La société JohnsonDiversey met actuel-lement sur le marché une solution inno-vante pour la stérilisation des bouteilleset des bouchons lors du conditionne-ment aseptique. Elle propose doncdepuis le mois de novembre 2004 unnouvel acide péracétique concentré : leSU 389. Le Control Plus est un équi-pement permettant de réaliser parméthode chimique le dosage en continude la concentration en acide péracétiquede la solution désinfectante. La solution(produit + matériel) amène les avantagessuivants : • Un gain de productivité ensupprimant les contrôles chimiquesmanuels qui sont généralement réalisésune fois par heure. • Une utilisation plussécurisée en divisant au minimum partrois la quantité de produit employée etdonc les manipulations. • Une amélio-ration significative des conditions de tra-vail du personnel évoluant dans l'envi-ronnement de la conditionneuse asep-tique grâce au faible taux d'H2O2 pré-sent dans l'air. • Une amélioration de lasécurité de la désinfection des bouteilleset des bouchons grâce au contrôle encontinu de la concentration d'APAemployée et aux alarmes installées en casde sous-concentration. • Une économiesignificative en terme de coûts produit.• Une sécurité pour le contrôle qualitédes sites grâce à la traçabilité permanen-te du dosage de l'APA. • Une diminu-tion du nombre d'emballages vides. •Une validation de l'efficacité du SU 389par les principaux équipementiers. Pour assurer une parfaite stérilisation desbouteilles et des bouchons, le SU 389doit être additivé d'un agent mouillant :le Kristalle qui a pour but d'abaisser latension superficielle de la solution afinqu'elle puisse être en contact intime

avec les surfaces de la bouteille. LeKristalle est stable avec les solutions deSU 389, ne provoque pas de mousse etne trouble pas les solutions désinfec-tantes, ce qui est très difficile à réaliserd'un point de vue chimique.

SERACNouveau système de dosage : leDynaflow®

Pour sa nouvelle machine Canopy®,remplisseuse-boucheuse monoblocrotative entièrement dédiée au condi-tionnement des liquides plats en bou-teille PET, SERAC a développé unnouveau système de dosage : leDynaflow®. Il calcule le débit direc-tement dans la bouteille en grammespar seconde. On s’affranchit donc dutarage. En divisant le poids de consignepar le débit calculé, le Dynaflow® cal-cule le temps de remplissage et le pointde coupure. C’est le seul système à utili-ser les 3 variables poids, débit et tempset à en tirer le meilleur parti. À ce titre,on peut parler de débitmètre intelligent.Ce système s’affranchit des variationsdes caractéristiques physiques qui affec-tent les systèmes débitmétriques. LeDynaflow® reste précis en toutes cir-constances. On associe donc les avan-tages du débitmétrique et du pondéral.Le faible encombrement de ce système apermis d’équiper le carrousel de 810mm de la Canopy de 27 becs de dosageafin d’obtenir une cadence de 18.000emballages à l’heure (1 litre). En surfa-ce au sol, la Canopy® est ainsi, à caden-ce égale, près de moitié inférieure à unemachine rotative pondérale de concep-tion standard.Cela a bien sûr des consé-quences finales sur la machine.

C F I A 2 0 0 5

Encore plus d’innovations

F o r m a t i o n

39¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

Agroligne : Le Groupe Sup de CoMontpellier de la Chambre deCommerce et d'industrie deMontpellier est, aujourd'hui, recon-nu comme un de plus grandsgroupes de formation français dispo-sant d'une Grande Ecole, l'EcoleSupérieure de Commerce deMontpellier. On peut dès lors sedemander pourquoi avoir créél'Ecole Internationale deMontpellier (EIM) ? Melle. Linda Agugliaro. : La créationde cette nouvelle école répond à uneforte demande des entreprises et, plusparticulièrement des PME qui,conscientes de l'impact de la mondia-lisation des échanges sur leurs affaireset, bien évidemment, sur les nouvellescompétences humaines dont ellesdoivent se doter, constatent avecinquiétude les difficultés qu'elles ren-contrent pour trouver les personnelsd'encadrement possédant une " véri-table culture des affaires internatio-nales, des savoir-faire internatio-naux". L'Etat français ne s'y est pas trompéen reconnaissant cet établissement. Par ailleurs, les 200 élèves que nousavons recruté en octobre 2003 parmides centaines de candidats auconcours Ulysse confirment l'intérêtque suscite déjà cette nouvelle Ecole.

Agroligne : Vous apportez donc uneréponse aux attentes des entrepriseset des jeunes. Quelle est-elle?Melle. Linda Agugliaro : Le pro-gramme pédagogique développé àl'EIM sur 4 années après le baccalau-réat ne vise pas uniquement à l'accu-mulation de connaissances, mais àprofessionnaliser progressivement etméthodiquement des jeunes auxmétiers de l'entreprise en environne-ment internationalisé. Nous ne pré-

parons donc pas au seul commerceinternational qui est une vision extrê-mement réductrice de l'entreprisemais aux affaires internationales. Tous les métiers de gestion et demanagement sont donc concernés. En parallèle des enseignements desdisciplines de la gestion, réalisés enfrançais et en anglais, les élèves réali-sent des missions pour les entrepriseset concluent chaque année d'étudepar un stage qui se déroule obligatoi-rement en environnement internatio-nal (France ou étranger). Au total, en 4 années, chaque élèvedoit effectuer 20 mois minimumdans des entreprises différentes.L'international " pratique " ne seréduit bien évidemment pas à cela. Les résultats professionnels des pre-miers diplômés de l'EIM traduisentl'efficacité de notre programme : 78%des élèves de la dernière promotionont été recrutés avant la fin de leurcursus, pour un salaire moyen de30000 euros brut annuel!

Agroligne : Pouvez-vous nous en direplus à propos de cette internationali-sation professionnelle des élèves del'Ecole Internationale deMontpellier ? Melle. Linda Agugliaro : Rappelonsque la dimension culturelle est large-ment traitée. Les esprits doivent êtreouverts, créatifs et rigoureux. Il estbien évident que l'EIM s'appuie surl'extraordinaire réseau qu'a su créer le Groupe Sup de Co Montpellier, qu'ilsoit entrepreneurial ou de partenairesétrangers (136 Business Schools).C'est ainsi que les élèves de l'EIMpeuvent, après sélection, effectuer unepartie de leur formation dans cer-taines desdites Business Schools par-tenaires du Groupe Sup de CoMontpellier. Chaque élève obtient,

en sus du Bachelor of BusinessAdministration délivré par l'EIM, undiplôme étranger reconnu internatio-nalement.

Agroligne : A quels étudiants l'EIMest-elle ouverte ? Melle. Linda Agugliaro : L'EIM estaujourd'hui ouverte aux bacheliers,qui intègrent le cursus en 1ère année,et aux titulaires d'un Bac+2 qui ont,eux, la possibilité d'entrer directe-ment en 2ème année. Nous avonségalement décidé d'ouvrir cette annéenotre recrutement aux titulaires d'unBac+3 qui auront ainsi la possibilitéde suivre la dernière année d'étudesdu cursus, et d'obtenir « on line » leBachelor de l'Université de La Trobe,Business School australienne parte-naire de l'Ecole, en plus du Bachelorde l'EIM.

Agroligne :Les métiers préparés àl'EIM ?Melle. Linda Agugliaro : En fonctiondu secteur d'activité dans lequel ilsinterviennent et selon leurs compé-tences personnelles, les étudiants del'EIM occupent les postes suivants : Négociateur et gestionnaire decontrats internationaux -Gestionnaire de filiales - Spécialiste enmarketing international -Responsable d'opérations bancairesinternationales - Analyste de marchés- Chef de produit international -Acheteur - Ingénieur Commercial -Consultant - Responsable des RessourcesHumaines - Créateur d'Entreprise -Responsable d'agence bancaire -Trader - Responsable commercialexport - Responsable de centres deprofits...

E I M

Se préparer aux métiers des affaires internationales

« Obtenez un degré international Bac + 4 ! »Interview de Linda Agugliaro Directrice de l'EIM, Etablissement reconnu par l'Etat

F o r m a t i o n

40 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

Un gala de prestige pourune promotion 2004 excep-tionnelle 82 % des étudiants ont étérecrutés avant la fin de leurcursus, en CDI pour plus dela moitié. Leur salairemoyen est de 30 000 eurosbruts annuels.Ils sont directeur marketing,responsable d’agence ban-caire, consultant en E-busi-ness, acheteur, chasseur detêtes, chef de publicité ouingénieur d’affaires.. 5d’entre eux sont créateursd’entreprises internatio-nales.Un palmarès qui repose surun des objectifs majeurs del’EIM : promouvoir uneinsertion professionnelleefficace, rapide et durablede ses diplômés et mettre enexergue leur valeur et quali-té personnelle. C’est danscette perspective que l’Ecoleet l’Association des diplô-més du Groupe Sup de CoMontpellier développentdes actions spécifiques etcoordonnées destinées àl’après EIM.

ENTRETENIR LA CONTINUITÉ

L’EIM et l’Association sepréoccupent d’assurer lacontinuité en relation entreles générations de diplômés.L’édition d’un bulletin deliaison, d’un annuaire, ainsiqu’un site web permettentaux diplômés de rester encontact avec l’association.L’EIM par un suivi post-diplôme permet de rester enrelation professionnelle avecses diplômés : « avez-vouschangez d’emploi », quelposte occupez vous mainte-nant » , êtes-vous enrecherche d’un nouveauposte » sont autant de ques-tions que posent la directri-ce de l’EIM afin de suivrede façon personnalisée sesanciens étudiants. Un trem-plin pour l’emploi est égale-ment mis à leur disposition:simulation d’entretiend’embauche, coaching etmise à disposition desbanques de données entre-prises.Quant aux enquêtesannuelles menées sur lespromotions de concert avec

l’Association, elles permet-

tent de mesurer avec préci-

sion la performance du pro-

gramme pédagogique et de

l’accompagnement post-

école.

Par ailleurs, des antennes

internationales de

l’Association rapprochent

tous les diplômés d’un

centre de réunion et d’ac-

tions, même pour ceux qui

ont fait le choix de l’expa-

triation.

L’Association propose égale-

ment un accompagnement

dans la recherche d’emploi

et centralise les offres (près

d’une centaine par semai-

ne).

Le caractère ouvert aux

affaires internationales de

l’Ecole Internationale de

Montpellier a permis, pour

une grande partie de cette

promotion 2004, de s’orien-

ter vers des embauches au

Mexique, Royaume Uni,

Vietnam, Espagne,

Shangaï…

E I M

Les résultats de la promotion 2004

Le 5 novembre 2004, le gala de fin d’année des étudiants EIM a réuni plus de500 personnes dont 101 diplômés, leurs parents et bien sur leurs entreprises.

O ù s e R e n c o n t r e - i l s

41¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

Rassembler des profes-sionnels nationaux etinternationaux, privilégierles rencontres, les oppor-tunités d’affaires mais éga-lement les débats et leséchanges sur des thèmesd’actualités de l’ensembledu secteur de la pêche etla valorisation des pro-duits de la mer, sontautant d’objectifs fixés parles organisateurs.

Au programme pour cettetroisième édition:“Radioscopie du secteurdes pêches maritimes, lesoutils d’une stratégie dedéveloppement durable”;“Le rôle de la recherchescientifique dans le déve-loppement durable de lapêche maritime”, “Lesstocks halieutiques etl’état de leur exploitationau Maroc” etc. ;

“L’expérience canadienneen matières d’évaluationdes stocks halieutiquesexploitables (transfert detechnologies)”. L’édition 2003, avait déjàréuni plus de 100 entre-prises dont la moitié estissue d’une quinzaine depays européens, duCanada, de la Turquie etde l’Inde, et environ 5000visiteurs, exclusivementdes professionnels du sec-teur des pêches maritimes,des industries de transfor-mation et des responsablesinstitutionnels, sur unespace de 6000m2.

L’édition 2005, pérennise,selon les organisateurs, lesefforts jusqu’ici fournis.

S A L O N A G A D I R F I S H

M O R O C C O

un véritable événement international

Avec comme partenaires officiels l’O.N.P. (l’OfficeNational des Pêches), la FENIP (Fédération Nationaledes Industries de Transformation et de valorisationdes Produits de la Pêche), le salon Agadir FishMorocco initié par C.A.P se révèle être un véritableévénement international

LANCEMENT À AGADIR DU

SYMPOSIUM SUR "LES

PRODUITS ELABORES"

Un symposium sur les produits élabo-rés dits de la 4ème et 5ème gammes defruits et légumes a été lancé le vendre-di 08 avril à Agadir par M.MustaphaMechahouri, ministre du CommerceExtérieur.Initié par l'Association Marocaine desProducteurs Exportateurs de Fruits etlégumes (APEFEL) sous l'égide duMinistère du Commerce Extérieur, cesymposium a pour thème "Produitsélaborés, nouvelle approche commer-ciale des fruits et légumes frais".Durant les deux journées consacrées àcet événement, des experts nationauxet Internationaux présenteront les dif-férents aspects techniques relatifs à laproduction et à la commercialisationdes dites gammes de fruits et légumes.Lors de la séance d'ouverture, leministre a indiqué que "le thème choi-si pour cette rencontre vise à répondreà un besoin de plus en plus pressant,celui de l'adaptation de la filière defruits et légumes à la demande d'unmarché international en mutationcontinue". Il a ajouté que "l'adaptationau marché international ne peut êtreque renforcée à travers une orientationstratégique vers des produits de fruitset légumes élaborés, de 4ème et 5èmegammes, lesquels produits sont de plusen plus prisés en raison des conditionsde vie de plus en plus simplifiées desconsommateurs de par le monde".M. Mechahouri a rappelé que lesexportations des fruits et légumes ontenregistré, lors de la dernière cam-pagne 2003-2004, en volume, uneévolution positive de 5,5 pc. En valeur,elles ont représenté près de 6 pc dutotal des exportations durant les 6 der-nières campagnes, c'est-à-dire de 1998à 2000. En terme du marché, leministre a rappelé que la concentrationdes exportations des fruits et légumessur l'Union Européenne fait que cetespace régional a absorbé 75 pc desexportations totales au titre de la cam-pagne 2003-2004. L'union européen-ne demeurera, certes, une "destinationconstante et incontournable de par laposition géographique du Maroc",toutefois il faut développer "des rela-tions de coopération de plus en plusapprofondies avec les autres pays del'espace européen", souligne leministre.

Source MAP

42 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

Mais ce salon est également l’op-portunité pour les opérateursétrangers de différentes nationali-tés de connaître les énormespotentialités naturelles et d’inves-tissement que recèle l’Algérie, etd’établir un contact effectif etdirect avec les opérateursAlgériens et débattre des perspec-tives de coopération.

EN TÊTE DES SALONSDE SA CATÉGORIE1er : grâce aux pays participantsde sept nationalités étrangères (LaFrance, l’Italie, l’Espagne, laTunisie, la Pologne, la Hongrie etla Turquie) avec leurs différentesentreprises et sociétés exposantesau niveau de l’industrie aquacole,de l’aquaculture avec ses diffé-rentes espèces, froid, transforma-tion, conserveries, l’étude et l’ex-périence, équipement de naviga-tion, fabrication du matériel depêche et les engins de l’aquacultu-re.2e : grâce à la présence de sixDélégations Officielles étrangères(Egyptienne Soudanaise,Polonaise, Anglaise (Hommesd’Affaires et Ministère),Portugaise et Tunisienne.3e : grâce aux 350 visiteurs jour-naliers de moyenne

Les différents contacts entre lesopérateurs Algériens et étrangersont abouti à la création de com-missions chargées de préparer lamise en place d’associations pro-fessionnelles, dont l’AssociationNationale de l’Aquaculture,l’Association Nationale en matièrede Transmission sans fil deNavigation dans le domaine de laPêche, l’Association Nationale desTransformateurs, et Conservateursdes produits Aquacole et de relan-cer l’association des réparateurs etconstructeurs navals.Outre ces bons résultats, le SIPArenforce l’idée et les actions d’uncadre Maghrébin de la Pêche et del’Aquaculture. Par ailleurs, ceSalon a eu le mérite de voir orga-nisé une table ronde, au sujet de laChambre Nationale de la Pêche etde l’Aquaculture, pour faireconnaître ce nouvel organisme quine manquera pas d’être bénéfiquepour l’ensemble des profession-nelles du secteur mais aussi debénéficier de la présence de res-ponsables de nombreux orga-nismes professionnelles Européenset Arabes en procédant à l’échangede point de vue relatif aux méca-nismes et les moyens de l’organi-sation de la profession.

L E S I P A

Pour un cadre maghrébin de la pêche et de l’aquacultureLe SIPA est l’opportunité pour les opérateurs algé-riens du secteur Pêche et Aquaculture d’exposer lescapacités concurrentielles en la matière, de faireconnaître leurs entreprises et sociétés, et en parallèlede prendre connaissance des dernières avancéestechniques et technologiques universelles concernantles professions liées au domaine de la mer et de l’éle-vage de poisson.

LE PREMIER SALON AGRO-ALIMENTAIRE DES PAYS

MEMBRES DE

L'ORGANISATION DE LA

CONFÉRENCE ISLAMIQUE

Placé sous le thème "le secteur agro-alimentaire : modèle pour le partena-riat entre les pays membres del'Organisation de la ConférenceIslamique", cette manifestation, ini-tiée par le Centre Islamique pour leDéveloppement du Commerce(CIDC) en collaboration avec lasociété algérienne des Foires etExpositions, a pour objectif de pro-mouvoir les échanges commerciauxentre les pays membres de l'OCI.Cette rencontre a aussi pour objectifde dynamiser le partenariat entretous les opérateurs du secteur agro-alimentaire et de renforcer le dia-logue entre consommateur et pro-ducteur, a indiqué un communiquédu CIDC rendu public àCasablanca.C’est une excellente opportunitépour les entreprises marocaines dusecteur de promouvoir leurs produitsnon seulement sur le marché algé-rien, très porteur à moyen et longterme, mais également en directiondes autres pays membres de l'OCIqui représentent un marché de plusd'un milliard de consommateurs,précise le communiqué.La manifestation est ouverte aux 57pays membres de l'OCI, aux institu-tionnels et organismes nationaux depromotion, aux opérateurs écono-miques musulmans des paysmembres et aux institutions del'OCI, notamment la BanqueIslamique de Développement (BID),dont sa présence augure déjà ducontenu qui sera donné aux mises enrelation qui résulteront de ce salon,ajoute-on de même source.Tous les produits du secteurs serontprésentés à ce salon : les produits agri-coles frais et transformés, les produitsde la mer et leurs dérivés, les produitsd'élevage, les dérivés des céréales, lesboissons, le matériel de productionagricole, ainsi que toutes les activitésliées directement ou indirectement àla filière agro-alimentaire, conclut lecommuniqué.

Fatou DIAGNE

O ù s e R e n c o n t r e - i l s

43¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

SHANGHAI, LA PLATE-FORMECOMMERCIALE DE L’ASIELe succès était déjà au rendez-vousen 2004 à Shanghai, grâce à la pré-sence d’acheteurs professionnels denombreux pays non asiatiques. Plus de 500 exposants issus de 40pays différents! Mais au-delà desstatistiques, l’inauguration par leconseiller de la CommissionEuropéenne de la Pêche, del’Agriculture et du DéveloppementRural, M. Franz Fischler a placél’événement organisé par ExposiumGroup en tête des salons internatio-naux de l’alimentation et des bois-sons en Chine.

Parmi les secteurs les plus appréciés,ceux de la viande du vin et des spi-ritueux. Si la croissance s’enregistredans tous les secteurs, celle des pro-duits organiques et des produitsbébé devient visible du fait du mar-ché chinois en constante maturité.

PROFESSIONNEL ET INTERNATIONALLes visiteurs majoritairement pro-

fessionnels s’internationalisent.C’est le résultat du changement dulieu de la manifestation, mais ausside la campagne de promotion réali-sée dans les régions et pays voisins.Il est vrai qu’avoir misé sur les par-tenariats à fait la différence : lesaccords du SIAL Chine avec CAR-REFOUR et METRO ont conduità l’organisation de plus de 350 ren-dez-vous personnalisés lors du salonentre les exposants et les acheteursreprésentants ces chaînes de distri-bution en Chine.

2005 : Cette année le rendez-vousdu 18 et 20 mai, réunit différentspavillons tels que la France, lesUSA, l’Union Européenne, leJapon, la Malasie, la Thailande, leSri Lanka, la Belgique, l’Allemagne,l’Australie, la Chine, l’Esapgne,l’Argentine, le Brésil, le Mexique, lePérou, la Nouvell-zélande, la Coréedu Sud, l’Inde, la Turquie… etc.

L’espace d’exposition et le nombrede visiteurs continuent d’augmen-ter.

De 2002 à 2004, plus 21% de fré-quentation et plus de 14% d’expo-sants. Et tout est fait au SIAL pourpérenniser la tendance et dévelop-per le commerce, ainsi que les par-tenariats entre les entreprises chi-noises et internationales et leséchanges d’informations entre lesvisiteurs et les exposants : rendez-vous d’affaires, expositions spécialesPacktech et Foodtech, les compéti-tions internationales pour les vins etspiritueux …. Les exposants reçoi-vent en outre chaque année uneliste actualisée des 600 acheteursincontournables des secteurs ali-mentation et boissons en Chine.

80% SATISFAITSAvec ceci, le taux de satisfaction àl’issue d’un sondage, atteint les80% en 2004, comptabilisant lespersonnes se déclarant « satisfait »ou « très satisfait » de leur participa-tion. Le SIAL Chine, définitivement à nepas manquer pour pénétrer le mar-ché asiatique !!!!

L E S I A L C H I N E

Une renommée incontournable18 et 20 mai 2005

O ù s e R e n c o n t r e - i l s

44 ¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

La consommation actuelle révèleque coquillages et crustacés sontaujourd’hui des produits de luxe,chers, surtout réservés aux occa-sions festives.

Bien que la consommation de pois-son reste faible par rapport àd'autres pays. 20 kg en moyennepar an et par habitant contre 72 kgau Japon, les poissons ont néan-moins une image positive bien ins-tallée. ils sont un aliment " régime", ils sont bons pour la santé. Il estvivement recommandé d'en manger3 fois par semaine afin de se pré-munir contre la maladie cardio-vas-culaire et d'équilibrer son alimenta-tion.

Alors profitez des efforts des indus-triels qui s’emploient à proposer despoissons surgelés ou en conserve,d'un emploi souvent bien plus pra-tique, sous forme de poissonsentiers, en filets sans arrêtes, apprê-tés en croquettes, panés, séchés,fumés pour relancer votre consom-mation de poissons.

CLASSIFICATION DE POISSONS On distingue les poissons de mer. Ilen existe plus de 30 000 espèces.Les poissons d'eau douce sont beau-coup moins nombreux. Certainsd'entre eux (anguille, saumon)vivent en partie dans la mer. Onretrouve souvent ces poissons clas-sés selon leur valeur nutritive :poissons gras : Les poissons " gras "sont assez peu nombreux, et sont lesplus riches en acides gras polyinsa-turés, en Oméga 3 et en vitaminesliposolubles A et D

poissons demi-gras : Les poissons "demi-gras " contiennent de 4 à 10% de lipides. Les teneurs en acides

gras polyinsaturés et en Omega 3et en vitamines liposolubles A etD, sont bien évidemment propor-tionnelles à celle des lipides.

poisson maigres : Les poissonsdits " maigres " sont de loin lesplus nombreux.Ils rassemblent les familles desgadidés, pleuronectes, dorades,grondins, rougets et raies. Ils contiennent de 0,5 à 4 % delipides. Du fait de la pauvreté deces poissons en graisses, lesteneurs en acides gras polyinsatu-rés et en Omega 3 et en vitaminesliposolubles A et D, sont bienévidemment proportionnelles.

POISSONS D'AQUACULTURECette industrie s'est énormémentdéveloppée dans les 15 dernièresannées. Parmi les principaux pois-

sons élevés, on retrouve dans desfermes marines le saumon, le bar, ladorade et le turbot et en eau doucela truite.

PRECAUTIONS D'HYGIENELe poisson est un produit très fragi-le qui s'altère très vite. Il doit tou-jours être présenté sur glace chez lepoissonnier que ce soit en ville ouau marché. Sauf sur les lieux depêche, il n'est pas vendu immédia-tement après sa capture mais plu-sieurs jours après.

P O I S S O N S , C O Q U I L L A G E S E T C R U S T A C É S

L’équilibre alimentairePaule Neyrat, Diététicienne

Réputés pour leurs qualités diététiques, ces produits restent peu consommés.

A l i m e n t a t i o n S a n t é

45¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

La fraîcheur est donc sa qualitépremière.

Petit tour des critères de fraî-cheur :u L’odeur est fraîche, légère : il nefaut jamais acheter un poissonsentant l'ammoniac, sauf la raiedont c'est l'odeur naturelle ; u L’œil est clair, vif, brillant,convexe et occupant tout l'orbite; u Les branchies sont humides,brillantes, rose ou rouge sang ; u La chair des poissons en filet eten tranche doit être ferme et élas-tique, celle des poissons vidésdoit laisser entrevoir une paroiabdominale claire (ni rouge, nifoncé, ni brune). u Les écailles doivent être bienadhérentes ; u L’ensemble d'un poisson nonvidé doit être bien humide,recouvert d'un léger mucustransparent, son abdomen nedoit être ni gonflé, ni tendu, nidéchiré, ni affaissé.

Pour préserver cette fraîcheur, il

faut :u acheter le poisson au derniermoment ; u le mettre immédiatement auréfrigérateur ; u le cuisiner le plus rapidementpossible.

NUTRITIONTous les poissons contiennent

plus ou moins selon les espèces,18 à 25 % de protéines, 0,5 à 20% de lipides, peu de cholestérol(entre 20 et 70 mg pour 100 g),des sels minéraux et des oligo-éléments (phosphore, magné-sium, calcium, fer, sélénium,iode, vitamines A et D)Au cours de la cuisson, protéines,fer, vitamines et sels minérauxsont préservés.Le mode de cuisson peut fairevarier la teneur en lipides : seulsles poissons cuits à l'eau, à lavapeur au court-bouillon ou aufour conservent le même taux. Acondition qu'ils ne soient pasconsommés avec une sauce (hol-landaise, beurre blanc, etc.). Lespoissons ne contiennent pas deglucides ni de fibres.

QUELLES SONT LES QUAN-TITES A CONSOMMER ?Les avantages du poisson étantcertainement plus importantsque les inconvénients, on peuttrès bien en consommer tous lesjours quand on l'aime. Il est, detoutes façons, recommandé d'enmanger au moins 2 fois parsemaine, à tous les âges.

D’une manière générale on pré-conise :

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LE PLAN ONP 2005-2009

L’Office National des Pêches(ONP) a tenu son Conseild’Administration, le mardi 1erfévrier 2005, à Rabat, sous la prési-dence de Monsieur MohandLaenser, Ministre de l’Agriculture,du Développement Rural et desPêches Maritimes.Le conseil a examiné le plan d’orien-tation stratégique de l’ONP pour lapériode 2005-2009, ainsi que leplan d’action et le budget pour l’an-née 2005 qui en découlent. Ce pland’orientation quinquennal, présentépar M. El Ghaïb, Directeur Généralde l’Office, axé essentiellement surla mise à niveau de la filière pêchecôtière et artisanale, prévoit uninvestissement global de l’ordre de780 MDH. Il est à signaler que72% de cette enveloppe sera consa-cré au renforcement et à la poursui-te de la mise à niveau des infrastruc-tures de commercialisation, 22%sera réservé au développement dusecteur et 6% à la modernisation del’administration de cet établisse-ment.Par ailleurs, il est à noter que cesinvestissements programmés parl’ONP devraient engendrer, pareffet de levier, des investissementssupplémentaires de l’ordre de 2 mil-liards de dirhams. Il est à souligner que le programmede construction de villages de pêchedans les provinces du sud s’inscritparmi les axes prioritaires de ce plan,pour lequel l’ONP a réservé unmontant de 150 MDH. Cet impor-tant programme vise l’accompagne-ment et l’encadrement de la filièrede pêche artisanale, afin de lui per-mettre de participer de manière plussignificative au développementsocio-économique des Provinces duSud. De même, la mise à niveau dela flotte de pêche côtière et artisana-le et sa modernisation constituentun volet essentiel de l’action del’ONP et pour lesquelles un fondsde garantie spécifique sera mis enplace.Parmi les projets également retenusdans ce plan d’orientation figure laconstruction d’un réseau de mar-chés de gros à l’intérieur du pays,afin de mettre à niveau les circuits dedistribution et permettre le dévelop-pement de la consommation natio-nale des produits de la mer.www.onp.co.ma

Ce plan d'orientation quinquen-nal a été présenté par le directeurgénéral de l'ONP, M. Majid ElGhaïb, lors du Conseil d'admi-nistration de l'Office qui s'esttenu, mardi à Rabat, sous la pré-sidence du ministre del'Agriculture, du Développementrural et des Pêches maritimes, M.Mohand Laenser.

L'Office précise que 72 pc decette enveloppe sera consacrée aurenforcement et à la poursuite dela mise à niveau des infrastruc-tures de commercialisation, alorsque le reste sera réservé au déve-loppement du secteur et à lamodernisation de l'Office.

Intervenant à cette occasion, M.Laenser a souligné qu'au-delà dela problématique du poulpe,pour laquelle le gouvernement apris une série de mesures appro-priées, le secteur est appelé àrelever les défis de la qualité desproduits et, son corollaire, lanécessaire mise à niveau de l'en-semble des maillons de la filièrepêche.

"La compétitivité du secteur surle marché mondial et le dévelop-pement du marché national endépendent", a-t-il dit, cité par lecommuniqué de l'ONP rendupublic à l'issue du Conseil d'ad-ministration, qui a examiné éga-lement le plan d'action et le bud-get de l'Office pour l'année

2005. Les investissements pro-grammés par l'ONP devraientengendrer, par effet de levier, desinvestissements supplémentairesde l'ordre de 2 milliards dedirhams, précise le même com-muniqué.

Le programme de constructionde villages de pêche dans les pro-vinces du sud s'inscrit parmi lesaxes prioritaires de ce plan, pourlequel l'ONP a réservé un mon-tant de 150 millions DH, ajoutela même source indiquant que ceprogramme vise l'accompagne-ment et l'encadrement de la filiè-re de pêche artisanale, afin de luipermettre de participer demanière plus significative audéveloppement socio-écono-mique des provinces du Sud.

De même, la mise à niveau de laflotte de pêche côtière et artisa-nale et sa modernisation consti-tuent un volet essentiel de l'ac-tion de l'ONP et pour lesquellesun fonds de garantie spécifiquesera mis en place.

Parmi les projets également rete-nus dans ce plan d'orientationfigure la construction d'unréseau de marchés de gros à l'in-térieur du pays, afin de mettre àniveau les circuits de distributionet permettre le développement dela consommation nationale desproduits de la mer.

M A R O C

780 millions Dh d'investissements

Fatou Diagne

L'Office national des pêches (ONP) prévoit d'investir780 millions Dh sur la période 2005-2009, dans lecadre d'un plan d'orientation stratégique visant lamise à niveau de la filière pêche côtière et artisanale,indique un communiqué de l'Office.

N e w s e n t r e p r i s e s

47¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

L'ODEP REÇOIS

UNE DÉLÉGATION

D'HOMMES

D'AFFAIRES

FRANÇAIS

Le Directeur Général de l'Officed'Exploitation des Ports(ODEP), M. Mustapha Barrouga reçu une délégation d'hommesd'affaires français, conduite parM. Jean Roatta, député àl'Assemblée Nationale françaiseet qui est en même temps prési-dent du Groupe d'AmitiéMaroc-France ; a indiqué uncommuniqué de l'ODEP.

Dans son discours, M. Barroug asouligné la coopération des portsmarocains et français en matièrede gestion portuaire qui se carac-térise par son intensité, mettantégalement l’accent sur le fait queles relations entre le Maroc et laFrance, inscrites dans la durée,sont devenues une constante desliens historiques entre les deuxpays. M. Barroug a invité lesentreprises françaises à s'impli-quer dans les projets de l'ODEPinscrits, dans le cadre de sonprogramme d'investissementactuel, ajoute le communiqué.

Pour sa part, M. Roatta a rappe-lé lui aussi l'excellence des rela-tions qui lient les deux pays et aexprimé sa satisfaction des pro-grès accomplis par le port deCasablanca, particulièrement enmatière de traitement du traficconteneurs. A cet effet il propo-se la relance des trafics passagersavec le port de Marseille et sou-ligne l’importance de multiplierles rencontres pour une meilleu-re concrétisation des projets departenariat.

Fatou DIAGNE

Lors de cette rencontre, M. Fouad Zyadi,chef de la division du contrôle au minis-tère de l'Aménagement du territoire, del'Eau et de l'Environnement, a présentéun exposé sur les nouvelles lois maro-caines portant sur la protection et la miseen valeur de l'environnement, les étudesd'impact sur l'environnement et la luttecontre la pollution de l'air.La première loi a pour objectifs notam-ment de protéger, restaurer et mettre envaleur l'environnement contre touteforme de pollution et de dégradation,ainsi que d'améliorer les conditions de laqualité de vie de l'Homme et prévoir lesinstruments techniques et financiers degestions de l'environnement, a-t-il préci-sé.La loi relative aux études d'impact surl'environnement vise, quant à elle, l'inté-gration des enjeux de l'environnementdans la stratégie globale du développe-ment économique et sociale, a poursuiviM. Zyadi, ajoutant que la loi contre lapollution de l'air a pour but de prévenir etcombattre les émissions des polluantsatmosphériques susceptibles de porteratteinte à la santé de l'homme et à l'envi-ronnement. Pour sa part, M. MohamedBen Houssein, représentant du ministèretunisien de l'Environnement et duDéveloppement durable, a souligné quel'expérience de son pays en la matière sebase sur la prévention et le contrôle, rap-pelant que la Tunisie dispose égalementd'une législation destinée à lutter contre lapollution. Il a fait savoir, en outre, qu'unfonds spécial a été créé en vue de soutenirles différentes entreprises et unités de pro-duction dans la lutte contre la pollutionqu'ils génèrent.De son côté, le représentant du ministèrealgérien de l'Environnement,M.Outhman Zehar, a souligné que sonpays connaît depuis l'année 2000 une

nouvelle dynamique dans le domaine dela lutte contre la pollution qui a débouchésur la mise en place d'une stratégie et d'unplan d'action nationaux pour l'environne-ment, ainsi que de mécanismes de leurapplication. La mise en application effec-tive de cette stratégie requiert une sensibi-lisation des partenaires, notamment lesorganisations de la société civile, a-t-il rele-vé. M. Mohamed Lamine Oueld Cheihk,du ministère mauritanien chargé del'Environnement et du Développementrural, a noté que cette conférence consti-tue une occasion d'échanger les expé-riences environnementales entre les paysdu Maghreb arabe et d'en tirer profit réci-proquement. L'expérience mauritanienneen la matière est récente, a-t-il dit, ajou-tant que son pays est en train d'élaborerune étude sur la gestion de l'environne-ment en Mauritanie, qui fait face à desérieux défis à ce niveau. Les travaux de la7ème conférence du Réseau internationalpour le respect des lois environnementaleset leur application, qui débuteront lundiavec la participation de plus de 300experts internationaux venant de plus de100 pays, s'articuleront notammentautour de panels thématiques animés pardes experts et des personnalités de renom-mée internationale appartenant à desONG, à des administrations publiques età des Organisations internationales.Depuis sa création en 1989, le Réseauinternational pour le respect des lois envi-ronnementales et leur application, quiregroupe des agences gouvernementales etnon-gouvernementales chargées de l'ap-plication et du respect des lois environne-mentales, a organisé six conférences inter-nationales respectivement aux Pays-Bas(1990), en Hongrie (1992), au Mexique(1994), en Thaïlande (1996), aux Etats-Unis (2000) et au Costa Rica (2002).

Source MAP

7 ° C R I R L E A

Les lois environnementalesdans les pays du Maghreb Les lois environnementales dans les pays du Maghrebarabe et leur mise en application a été le thème centrald'une conférence régionale organisée, à Marrakech, àl'occasion de la 7ème conférence du Réseau internationalpour le respect des lois environnementales et leur appli-cation, prévue du 11 au 15 avril 2005 dans la cité ocre.

N e w s e n t r e p r i s e s

N e w s e n t r e p r i s e s

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Le Fonds Arabe de DéveloppementEconomique et Social (FADES) aaccordé au Maroc un prêt de 210millions de DH destiné à la contri-bution au financement du barrageOuirgane à Marrakech.Ce prêt a fait l'objet d'un accordsigné à Rabat par le ministre desFinances et de la Privatisation M.Fathallah Oualalou et le DirecteurGénéral, Président du conseil d'ad-ministration du FADES M.Abdellatif Youssef Al Hamad. Il viseà garantir des approvisionnementssupplémentaires en eau potablepour répondre aux besoins de laville de Marrakech, en améliorantles sources superficielles de l'OuedNfis et en remplaçant les pertes deOued Takarkoust, à cause de laboue, outre la protection des zonessituées aux alentours du barrage.Le remboursement de ce prêt seraéchelonné sur 22 ans avec un inté-rêt de 4,5 pc et 5 années d'exonéra-tion.

Le Fonds OPEP du développementinternational participe au finance-ment du projet du barrage deWirgane à Marrakech, dont le coûtglobal s'élève à 650 millions deDH, avec un prêt de 20 millions deDH.M. Oualalou a relevé que l'accordsigné "est un autre jalon qui s'ajou-te aux accords de prêts destinés aufinancement de projets dans les sec-teurs de l'agriculture, de l'irrigation,de l'industrie, des télécoms, del'électricité, du transport et de l'ha-bitat".Il a souligné, à ce propos, l'intérêtaccordé par le fonds au financementd'autres projets au Royaume. Selonle ministère des Finances et de laprivatisation, le montant global desprêts du FADES au Maroc a atteint,après la signature de cet accord, 18milliards DH, destinés au finance-ment de 46 projets.

Sources MAP

M A R R A K E C H

210 millions de Dh pourla construction duBarrage Ouirgane

L'INTÉGRATION

ÉCONOMIQUE ENTRE

PAYS DU MAGHREB

L'Union des économistes magh-rébins a appelé à traduire dansles faits de façon "urgente" lesobjectifs de l'Union du MaghrebArabe (UMA), afin de réaliserune intégration économiquemaghrébine capable d'accompa-gner les changements qui s'opè-rent sur les plans régional, conti-nental et international.Dans un communiqué publié,mercredi, à l'occasion du 16èmeanniversaire de l'UMA, l'Uniondes économistes maghrébins asouligné que sa marche a étéentravée pendant des années, cequi s'est traduit négativementsur son dynamisme et sur sesperformances dans les domaineséconomique, social et culturel.L'Union, dont le siège se trouveà Rabat, a souligné que les réali-sations accomplies jusqu'à pré-sent ne sont pas à la hauteur desatouts de la région, ajoutant quela non application des accordscommerciaux et projets écono-miques, conclus entre les pays dela région, a eu des répercussionsnégatives sur le processus dedéveloppement durable auMaghreb.Les économistes maghrébins ontsalué par ailleurs les initiativesmaghrébines sérieuses et respon-sables visant le rapprochemententre les pays de la région, afinqu'ils multiplient leurs effortspour l'édification d'un GrandMaghreb Arabe, dans le respectde la souveraineté nationale, l'in-tégrité territoriale et les acquisnationaux des pays membres.

49¥ N¡40¥ Avril - Mai 2005 ¥

Dans une déclaration à la MAP,en marge de deux rencontrestenues avec les associations pro-fessionnelles du secteur de lapêche artisanale, M. Laenser aindiqué que le plan d'aménage-ment a commencé à donner sesfruits, relevant qu'il “est bien évi-dent que nous n'avons pas atteintles quotas arrêtés”, du fait de la"réduction de la masse biolo-gique du poulpe"."Cette année, nous venons deconstater une amélioration trèssensible de cette ressource, preu-ve en est que l'objectif de protec-tion et de renouvellement de laressource est atteint", a-t-il tenuà souligner, rappelant que lerenouvellement de cette ressourcesignifie la limitation de "l'effortde pêche".Le ministre a, en outre, indiquéque les autorités locales et les ser-vices centraux et extérieurs "sonten train de se mettre d'accordavec les associations pour mettreau point un certain nombre demesures visant la limitation du

nombre de barques" en activitédans le secteur, conformément auplan, tout en procédant, enmême temps, à la recherche de"solutions pour les barques quidoivent céder la place", sur labase de propositions telles "lerepli sur d'autres points depêche, ou le repli sur d'autressegments de pêche qui ne sontpas le poulpe, ou bien carrémentune indemnisation pour ceux quidoivent quitter le secteur"."Il est évident que ce genre demesures a besoin d'un peu detemps et surtout de formalitésadministratives ( ), sachant trèsbien que le nombre de barques,arrêté dans le plan d'aménage-ment, n'est pas un chiffreimmuable.C'est un chiffre qui correspond àce que permet la ressource à unmoment donné et qui peut effec-tivement s'accroître en fonctiondu développement de cette res-source", a-t-il précisé.Après avoir souligné qu'une éva-luation sera faite à la fin de cette

période de pêche, M. Laenser aindiqué qu'en cas de confirma-tion "que la ressource est en trainde reprendre ( ), nous sommesdisposés à revoir les objectifs".A signaler que M. MohandLaenser a tenu successivementvendredi soir deux réunions avecles professionnels et les associa-tions de la pêche artisanale, etavec des représentants de la par-tie qui a manifesté des réticencesvis-à-vis du récent plan d'aména-gement du secteur.Lors de ces rencontres, tenues enprésence du wali de la région deOued Eddahab-Lagouira et gou-verneur de la province de OuedEddahab, M. Mohamed Tricha,et du gouverneur de la provinced'Aousserd, il a été procédé à unepremière évaluation concernantla situation de la pêche artisana-le, dont la période a été inaugu-rée dernièrement, conformémentaux mesures fixées par le pland'aménagement.

Source MAP

M A R O C

Sensible amélioration de la ressourceen poulpeLe ministre de l'agriculture, du développement rural et des pêches maritimes, M. Mohand Laenser, a fait état vendredi 8 avril à Dakhla d'une "amélioration trèssensible de la ressource en poulpe" cette année.

N e w s e n t r e p r i s e s

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La superficie semée en céréales d'au-tomne, au 18 février courant, s'estélevée à 4,9 millions ha, représentant63 pc de la superficie totale seméedurant l'actuelle campagne agricole,indique le ministère de l'Agriculture,du Développement rural et desPêches maritimes. Ces superficies, qui se situentpresque au niveau de la moyenne descinq dernières campagnes, présententun état végétatif bon à moyen, ajou-te la même source.Les superficies à état végétatif affectépar le déficit hydrique sont de l'ordrede 1,6 million ha. Elles sont locali-sées essentiellement au niveau deTensift, l'Oriental, Doukkala et lePré-Rif, précise le ministère.Pour ce qui est des légumineuses ali-mentaires, la superficie semée est del'ordre de 300.000 ha, soit le mêmeniveau que celui de la campagne pré-cédente, indique le communiqué,précisant que la superficie végétativebonne à moyenne représente 65 pcdu total.Quant aux superficies semées en cul-

tures fourragères et en betterave àsucre, elles s'élèvent respectivement à329.000 ha (+8 pc) et 70.600 ha(+17 pc), selon la même source.Le communiqué du ministère a éga-lement indiqué, que les exportationsglobales de primeurs ont atteint, au14 février courant, 234.000 tonnes(+2 pc), alors que celles des pommesde terre, des tomates et des légumeset fruits divers ont totalisé respective-ment 7.600 tonnes, 145.000 tonneset 81.000 tonnes. Les principauxlégumes exportés sont l'haricot vert,(32.000 tonnes), la courgette(18.000 tonnes), le piment poivron(17.000 tonnes) et la fraise (5.000tonnes). Concernant les exportationsdes agrumes, le ministère précisequ'elles se sont chiffrées à 296.000tonnes (+12 pc). Cette hausse s'explique par le boncomportement des ventes enregis-trées par les variétés clémentines etNavel au cours du premier semestrede la campagne.

Sources Ministère de l’Agriculture

M A R O C

4,9 millions d’ha semésen Céréales

PLUS DE 18.000 HA

DE CULTURES RAVAGÉES

PAR LE GELFatou DIAGNE

Selon un rapport préliminaire, lavague de froid inhabituel qui a sévit auMaroc a causé des dégâts considérablesaux cultures dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Plus de 18.180ha des superficies cultivées ont étédétruites par le gel. 7.624 ha decéréales (2.200 ha de blé dur, 600 hade blé tendre et 4.824 ha d'orge) ontété gravement affectés par le gel et lafaiblesse des précipitations.Cette éva-luation faite par une commissionindique que les cultures maraîchèressont les plus touchées. Sur un total de3.166 ha, 1.393 ha ont été détruits. Concernant les légumineuses, environ5.463 ha, dont 5.375 ha dans la pro-vince de Khémisset et 88 ha dans lapréfecture de Skhirat-Témara, ontsubi le même sort, selon la mêmesource.Pour ce qui est des cultures fourra-gères, 3.000 ha ont été perdus dans laprovince de Khémisset. De cette éva-luation préliminaire, exposée lors de latenue à Rabat d'une réunion extraor-dinaire de la Chambre d'agriculture dela région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, il ressort également que quelque672 ha d'arbres fruitiers ont été tou-chés par le gel. Les membres de lachambre considèrent que la situationactuelle que connaît le secteur agricoledans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, est préoccupante etnécessite une intervention urgente dela part des autorités des secteursconcernés. Les différents intervenantsont relevé que la majorité des cultures(céréales, cultures maraîchères, légu-mineuses, cultures fruitières) ont ététouchées, rappelant qu'une partie de laproduction fruitière de la région estdestinée à l'exportation. Les dégâts ontégalement affecté les cultures sousserre, notamment les bananeraies, ont-ils ajouté. Les intervenants ont appeléà soutenir d'urgence les agriculteurs etles éleveurs, en mettant à leur disposi-tion des fourrages à des prix abor-dables, compte tenu de leur situationsociale. Ils ont suggéré la création dedeux commissions mixtes, l'une char-gée d'examiner les modalités de sou-tien et d'indemnisation des paysanstouchés et l'autre se penchera sur lesdettes des agriculteurs.

N e w s e n t r e p r i s e s