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citoyen d i alogue dialogue Atelier citoyen Conseil de quartier Ile de Nantes JUILLET 2012 DYNAMIQUE IDENTITé DE QUARTIER ET

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Page 1: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

citoyendialoguedialogue

”“

Atelier citoyenConseil de quartier Ile de Nantes

Juillet 2012

DyNAmIque IDeNtIté

De quArtIeret

Page 2: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

LexIque SOmmAIre

mandat de participation confié à l’atelier citoyen par la Ville de Nantes ..P.4

Avis de l’atelier citoyen ............................................................................................................P.6

I. Préambule ..................................................................................................................................P.7

II. Les espaces publics de proximité .................................................................................................P.7

III. Le commerce de proximité .........................................................................................................P.9

IV. Animation de quartier et dynamique associative .........................................................................P.11

Annexes .............................................................................................................................................P.13

réponse de la Ville ......................................................................................................................P.25

Pour en savoir plus sur le dialogue citoyen et les engagements de la Ville, ou pour retrouver l’intégralité de la charte du dialogue citoyen, connectez-vous sur le site www.nantes.fr, rubrique dialogue citoyen, ou inscrivez-vous à la lettre d’information numérique en envoyant une demande à [email protected]

Le dialogue citoyen, c’est associer les Nantais et les Nantaises pour améliorer les services et les projets conduits par la Ville.

L’expertise d’usage est la connaissance, les savoirs et les pratiques de ceux qui vivent dans la ville et utilisent ses services publics. Elle ne se résume pas à des intérêts individuels. Elle peut être la base d’une élaboration collective par les citoyens d’avis et de propositions.

L’expertise citoyenne est la capacité à construire l’intérêt commun.

Le mandat de participation, adressé par les élus aux citoyens, précise pourquoi la Ville a besoin de l’expertise d’usage. Les questions précises posées aux citoyens, les modalités de participation qui leur sont proposées et enfin l’engagement de la Ville à prendre en compte les résultats.

L’atelier est le terme choisi par Nantes pour désigner le groupe de travail qui reçoit un mandat de la part de la Ville et s’engage à y répondre.

L’avis citoyen est la production finale d’un atelier : il matérialise l’avis collectif que se sont forgés les participants à l’atelier en réponse au mandat donné par les élus.

La réponse argumentée de la Ville à l’avis citoyen permet d’expliquer ce qu’elle retient des travaux de l’atelier, et comment elle adaptera ses actions grâce à cet avis.

Le Conseil municipal est l’assemblée d’élus délibérant sur la politique menée par la Ville de Nantes.

Les politiques publiques représentent un ensemble d’actions coordonnées, mises en œuvre avec pour objectif d’obtenir une modification ou une évolution d’une situation donnée. À Nantes, elles sont au nombre de 21 (Petite enfance, Personnes âgées, Famille, Développement durable, Sport…).

Les élus de quartier sont les représentants de la municipalité nantaise. Ils jouent un rôle “d’interface” entre les quartiers nantais et la Ville.

La démocratie participative est une forme de partage et d’exercice du pouvoir, fondé sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique.

Au sein de la Ville de Nantes, la mission Cité (équipe de quartier) a piloté cette démarche avec la direction territoriale d’aménagement de Nantes Métropole.

03Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

02Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Page 3: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

mANDAt De PArtICIPAtION

Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur l’Ile de Nantes. L’Ile est un quartier central, de passage, qui connaît beaucoup de mouvements de populations. Les associations peinent à instaurer une dynamique de quartier, les équipements sont mal connus des habitants ou peu ouverts sur le quartier. Il y a peu de commerces de proximité et peu de lieux de vie, notamment le week-end. Il est vrai que physiquement c’est un quartier tout en longueur, qui comprend plusieurs micro-quartiers avec des plans de circulations verticaux qui coupent le territoire. Le quartier peine ainsi à trouver et affirmer son identité, et à faire du lien entre ses habitants.

Cette préoccupation rencontre un enjeu majeur et transversal des politiques publiques menées par la Ville de Nantes : renforcer la cohésion sociale. Un objectif qui paraît d’autant prioritaire dans un quartier en mutation comme celui de l’Ile de Nantes, qui voit arriver en masse de nouveaux habitants et connaît d’importantes évolutions urbaines et sociales.

Les conseillers de quartier et la Ville partagent ainsi la même préoccupation :

Comment soutenir et développer une dynamique de quartier pour que les associations se renforcent et que les habitants s’approprient et investissent des lieux et espaces du quartier en s’y sentant bien ?

ii le mandat de participation confié par la Ville de nantes

i le contexte et la problématique de la démarche de dialogue citoyen L’atelier citoyen se réunira de janvier à octobre 2011.

Il est ouvert largement aux conseillers de quartier et aux habitants et associations du quartier qui souhaitent s’y investir. Les participants s’y inscrivent à la première séance (le 11 janvier 2011) et s’engagent à être assidus jusqu’à la remise de l’avis citoyen.

L’atelier citoyen se déroulera en 3 séquences de travail, à travers environ 5 réunions collectives et des temps de travail en autonomie entre les réunions.

> Séquence 1 : caractériser la « dynamique » du quartier – janvier-mars 2011

- Lancement de l’atelier et premiers échanges sur la dynamique du quartier/ 1 réunion

- Atouts et faiblesses des micro-quartiers, repérage des acteurs et associations porteurs d’une dynamique/ travail en autonomie

- Présentation de l’histoire du quartier/ 1 réunion

- Présentation des orientations du projet urbain (SAMOA) concernant le développement des secteurs de l’Ile de Nantes/ 1 réunion

> Séquences 2 : état des lieux et diagnostic – avril-juin 2011 / travail en autonomie des membres de l’atelier sur la base de grilles ou de questionnaires

- Analyse d’équipements et de lieux existants

- Rencontre avec des responsables associatifs

- Rencontre avec des acteurs du quartier (écoles, commerçants, professionnels, artistes, urbanistes…)

- Entretien avec des responsables institutionnels : direction du développement associatif, direction générale à la culture, direction des sports, de la petite enfance, mission commerce , SAMOA, Nantes habitat et Nantes culture et patrimoine…

-Analyse de projets fédérateurs mis en place sur le territoire (L’Ile était une fois, Au fil de l’Ile….)

> Séquence 3 : synthèse et préconisations – juillet-octobre 2011 / 2 réunions

iii modalités de l’atelier

Alain Robert

Adjoint au Maire de Nantes Quartier Ile de Nantes

C’est autour de cette question que la Ville souhaite associer les citoyens, associations et acteurs locaux, sans qui la vie du quartier n’existe pas.

Deux grandes questions sont posées à l’atelier :

1 Quelles sont les atouts et les faiblesses de la dynamique actuelle du quartier ? Au niveau des micro-quartiers ? Au niveau de « l’offre » associative, culturelle et commerciale ?

2 Quelles sont vos préconisations pour dynamiser le quartier ? En particulier, comment des habitants et acteurs du quartier peuvent-ils se mobiliser autour de projets favorisant la vie de quartier ?

pour répondre à ces questions, l’atelier deVra donc traVailler sur : - les différents micro-quartiers et leur dynamique (histoire, acteurs en présence, équipements, associations,

commerces…) pour voir les atouts et faiblesses et faire émerger des particularités.

- l’offre associative, culturelle et commerciale : recensements des structures petite enfance, écoles, accueil de loisirs, services administratifs… ; offre de services, d’activités, de lieux, d’événements au regard des besoins du quartier (habitants et associations) ; existence de réseaux partenariaux ou non ; atouts et faiblesse du quartier ; l’Agenda des Initiatives…

- la mobilisation citoyenne : des habitants, des associations et autres acteurs (commerçants, écoles…)

À partir des questions posées dans le mandat, l’atelier vise à produire des préconisations pour dynamiser le quartier et ainsi renforcer la cohésion sociale et favoriser l’émergence d’une identité de quartier. Ces préconisations constituent l’avis citoyen de l’atelier.

Cet avis fera l’objet d’une restitution par l’atelier au Conseil de quartier et à l’élu signataire du mandat au cours d’une rencontre spécifique. La Ville prendra le temps d’analyser les propositions décrites dans l’avis citoyen et fera ensuite en retour une réponse écrite et argumentée.

iV l’aVis citoyen

05Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

04Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

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AVIS De L’AteLIer CItOyeN

i préambule

ii les espaces publics de proximité

> Séquence 3 : de mai à décembre 2011

Définir et poser des éléments d’analyse puis des propositions pour chacun des sujets.

Séance du 17 mai 2011 Séance du 22 juin 2011Séance du 14 septembre 2011 : participation des membres de l’atelier au groupe de suivi urbain en présence d’Alain Robert, adjoint du quartier, de la SAMOA et de Marcel Smets, maître d’œuvre du projet urbain sur l’Ile de Nantes

Séance du 14 décembre 2011 : finalisation des préconisations pour chacun des sujets

Pour chaque sujet, le groupe devait se demander :

>>> quelle définition peut-on donner du sujet ?

>>> quels sont les éléments d’analyse et de constat sur le quartier ?

>>> quelles sont les questions posées par le sujet sur l’Ile ?

>>> quelles sont propositions et préconisations ?

>>> La synthèse de ces derniers éléments constitue l’avis citoyen sous forme d’une fiche par sujet.

L’atelier est parvenu à la conclusion que de nombreuses réponses et solutions concrètes ne peuvent être apportées par des citoyens mais davantage par les politiques et les concepteurs du projet urbain.

C’est pourquoi, les préconisations se présentent généralement sous la forme d’orientations, de suggestions – plutôt que d’actions très concrètes à mettre en œuvre – qui devront trouver des réponses dans le cadre de réflexions urbaines et d’aménagements à venir sur le territoire.

Par ailleurs, pour répondre au mieux à la question principale du mandat qui était « Comment soutenir et développer une dynamique de quartier pour que les associations se renforcent et que les habitants s’approprient et investissent des lieux et espaces du quartier en s’y sentant bien ? », les membres de l’atelier ont souhaité poser deux grands principes qui fondent l’ensemble des préconisations.

Ces principes sont :

> permettre aux habitants, aux usagers de l’Ile de Nantes de se déplacer sur le territoire, de se croiser et de parcourir l’Ile pour la fréquenter : il faut décloisonner le territoire ;

> permettre à tous (habitants, associations, usagers) de sortir de chez eux, d’investir l’espace public et de faire des choses ensemble : il faut donner l’envie et la possibilité d’investir le territoire.

qu’eSt-Ce que NOuS APPeLONS DeS eSPACeS De PrOxImIté ?

> Des espaces en proximité des habitations

> Des petits espaces

> Des espaces qui permettent la rencontre entre les habitants

> Des espaces conviviaux

> Des espaces au cœur d’une zone d’habitat : on peut y aller facilement et de manière permanente

> Des espaces « équipés » à minima pour des animations ou activités

Composition et déroulement de l’atelier

composition de l’atelier

14 personnes étaient inscrites initialement pour participer aux travaux de cet atelier. Finalement, ce sont 10 personnes qui ont travaillé activement (dont 7 conseillers de quartier et 1 association).

déroulement de l’atelier, méthode de traVail et d’échanges

L’atelier a été animé par la chargée de quartier de l’équipe de quartier Centre-ville / Ile de Nantes.

Le travail et les échanges se sont déroulés pendant 8 séances de travail entre janvier et décembre 2011 autour de 3 séquences.

Un compte-rendu de chaque séance était transmis aux membres de l’atelier et porté sur l’extranet citoyen.

À partir du mois mai 2011, l’intégralité des travaux, des échanges et des données portée à la connaissance de l’atelier (depuis le mois de janvier 2011) a été synthétisée dans un document appelé « Récapitulatif des travaux de l’atelier » : ce document a été mis en ligne sur l’extranet citoyen et envoyé à chaque membre, chacun pouvant alors amender, apporter des compléments pendant les séances afin d’affiner la réflexion.

Au cours des séances, il est apparu que la notion d’identité de quartier n’était peut-être pas la plus appropriée pour mettre en œuvre une dynamique sur le territoire et l’atelier a proposé une autre notion : celle de PONT – voir en annexe la conclusion de la Séquence 1 - .

Cette démarche un peu longue explique le retard pris sur le calendrier initial mais a permis finalement d’établir des préconisations correspondant davantage à la réalité de l’Ile de Nantes.

> Séquence 1 : de janvier à février 2011

Interroger la notion de « dynamique de quartier » et donner des éléments de connaissance

Séance de travail du 11 janvier 2011 (lancement de l’atelier)Échanges et propositions pour :• identifierlesmicro-quartiersdel’IledeNantesetdeleurdynamique:parsous-groupe,lesparticipants

proposent un découpage géographique, • àpartird’unquestionnairetransmisauxmembresdel’atelierparl’animatrice,chaquepersonnedoit

définir les notions de dynamique et d’identité de quartier.

Séance de travail du 8 février 2011 • Affinerlaconnaissancedesmicro-quartiersparuneprésentationdel’histoireduquartier:construction,

plan de circulation, passé industriel… intervention de Mme Lelièvre du Conseil régional• Restitutionetsynthèsesdesretoursdequestionnaires:propositiondel’ateliersurlesnotionsde

dynamique et identité de quartier

Conclusion de cette séquence

Au regard des analyses et des échanges, le groupe pose comme principe de ne plus parler « d’identité » (qui est un concept trop vague) mais de voir quel est le point commun à tout ce qui se passe ou se développe sur l’Ile ou devrait se développer. L’idée retenue est celle d’un PONT. La question principale à se poser est alors : comment faire mieux fonctionner ce pont ?

> Séquence 2 : mars 2011

Identifier des sujets et des thèmes propres à répondre à la question posée par les membres de l’atelier et par le mandat au regard des éléments d’analyses posées

Séance du 16 mars 2011Identification de 3 thèmes et de 7 sujets pouvant faire l’objet de préconisations :

Le choix s’est effectué entre les participants à partir d’un système de points attribués par chacun à chaque sujet. Un échange a ensuite permis de ne retenir que 3 sujets principaux :

1 les espaces publics de proximité

2 le commerce de proximité

3 l’animation du quartier en ouvrant également sur des questionnements sur la dynamique associative et la pratique de loisirs

06Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

07Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Page 5: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

iii le commerce de proximité

L’AteLIer fAIt L’ANALySe SuIVANte DeS eSPACeS De PrOxImIté Sur Le quArtIer

> Certains espaces existants fonctionnent correctement et sont fréquentés par les habitants du quartier (tel le square Vertais) car suffisamment vastes, bien aménagés et connus ; d’autres sont fréquentés mais plutôt par une majorité de non résidents (parc des Machines) ; d’autres enfin ne sont pratiquement pas fréquentés car non connus (Monzie) ou mal identifiés (jardin des Fonderies).

> Les espaces et équipements sportifs sont tous et exclusivement situés dans la partie Est de l’île ; aucun n’existant dans la partie ouest.

> Il n’existe pas aujourd’hui de « traversées vertes ».

> Le parc des chantiers a été présenté comme un espace de rencontre et de détente mais il ne constitue pas un espace de proximité pour le quartier (tel qu’on a pu le définir plus haut) : il est trop éloigné du secteur de vie et d’habitat. Le boulevard Léon Bureau est dangereux à traverser et constitue par ailleurs une frontière qui limite l’accès à ce parc par les gens du quartier, notamment les enfants qui ne peuvent pas y aller seul.

> Le secteur Mangin : il est isolé du reste du quartier ; il n’est pas valorisé ; le lien avec le quartier Monzie n’existe pas ; il n’y a pas de vie de quartier car les espaces publics ne sont pas reliés entre eux et sont plutôt « sinistres ».

Au regArD De Cette DéfINItION et De L’ANALySe, L’AteLIer POSe LeS queStIONS SuIVANteS

Quelle est la place pour ces espaces publics de proximité dans le projet urbain conçu par les concepteurs de l’Ile de Nantes, et notamment Marcel Smets :

En effet, l’aménagement de l’espace public et les programmes immobiliers ont une incidence sur ces espaces publics de proximité.

• Certains sont amenés à disparaître (jardin des 5 sens ?).

• Quelle place pour des espaces publics de proximité dans les nouveaux aménagements urbains ? par exemple dans le quartier de la Création.

• Les nouvelles constructions seront-elles accompagnées de projets de square ou de lieux de rencontres publics ?

• Qu’est-ce qui sur la pointe Ouest peut contribuer à créer de la convivialité ? Quels aménagements de proximité ? Reste-t-il des marges de manœuvre sur ce secteur ?

Comment les espaces existants peuvent-ils évoluer ?

On peut se demander si certains espaces feront l’objet de réaménagement étant donné l’émergence de programmes immobiliers qui auront une incidence sur leur fonctionnement ; d’autres pourraient être optimisés (comme le square Mabon, par exemple) pour mieux répondre aux attentes d’une population nouvelle.

Quel est le niveau nécessaire d’aménagement pour un espace de proximité ?

Les membres de l’atelier regrettent en effet que les espaces conçus sur l’Ile de Nantes soient trop organisés, trop aménagés, trop pensés et finalement pas utilisés, car ne permettant pas aux habitants d’y trouver leur place.

Ils opposent ainsi le square Vertais, vieil espace du quartier, un peu « délaissé » dans son aménagement mais qui finalement permet la rencontre de populations très diverses et le jardin des Fonderies, très beau, très structuré mais qui n’est investi par personne…

L’espace de proximité doit-il être forcément public ou doit-on développer des espaces de nature privée ? Quels liens entre espaces publics et espaces privés ?

Quel devenir pour certains secteurs ?

> la place de la Galarne

> le secteur de la place Mangin : comment restituer une unité de vie à ce secteur ? Quels projets pourraient conduire à refaire du lien entre les habitants ?

PréCONISAtIONS

1 Créer des « coulées vertes » qui seront à la fois des espaces de liaison (entre des espaces de proximité ou des lieux d’habitation) et sur certaines parties, des espaces permettant la rencontre, voir l’organisation d’événements de quartier (printemps des voisins, vide-grenier…)

Deux axes sont particulièrement identifiés par l’atelier :

> celui des Faubourgs entre la place de la République et la place Mangin qui pourrait à la fois s’appuyer sur des espaces existants (square Victor Hugo, square Vertais) et des espaces en devenir (Paul Nizan…),

> les bords de Loire entre le pont Audibert et le pont Aristide Briand qui seraient conçus comme un espace de liaison mais aussi de repos, de rencontres (avec pourquoi pas des jeux pour enfants à certains endroits, des bancs…).

08Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

2 Améliorer l’accessibilité aux espaces

> Travailler la question de la signalétique : certains lieux sont enclavés, mal connus (exemple : le jardin des Fonderies) et doivent être visibles et connus de tous.

> Rendre possible l’accès et l’usage par tous à des espaces (même privés ou appartenant à des bailleurs) pour que chacun puisse en profiter.Ainsi, les habitants du secteur Monzie devraient pouvoir accéder aux espaces de bords de Loire…

> Réfléchir aux accès à ces espaces : comment on y va ? Depuis où ?

3 Maintenir, améliorer et mieux mettre en valeur l’existant

Il faut se demander si les espaces conçus répondent aux attentes et besoins des habitants, usagers et associations de l’Ile de Nantes : si un espace n’est pas investi ou ne permet pas aux habitants de le fréquenter c’est que sa conception n’est pas adaptée.

> Un exemple : le square Mabon Il n’a pas été conçu comme un square de quartier mais plutôt comme une expérience végétale (on devait voir évoluer la flore sur cet espace). Il s’agit d’un espace où les herbes poussent librement. Aujourd’hui, l’habitat s’est densifié autour de cet espace et les habitants souhaiteraient peut-être pouvoir disposer d’un espace de vie auprès de leur quartier.

La question à se poser aujourd’hui : cet espace répond-il à un besoin, une attente du quartier ? Comment est-il perçu par les riverains ? Faut-il le faire évoluer, au regard de l’évolution urbaine du quartier et des habitants ?

4 Disséminer les espaces et petits équipements sportifs sur l’ensemble de l’île : vers un maillage de lieux de proximité

La dynamique ne peut naître que du mouvement : il faut donc donner à tous (habitants, associations) l’occasion d’investir et de fréquenter le territoire du quartier.

Pour cela, il faudrait que chaque secteur soit « équipé » d’un espace permettant la rencontre, le lien social, avec peut-être des spécificités pour chaque site : terrain multi-sport, espace de jeux, espace pour des animations, espace de repos… ainsi les habitants seraient incités à fréquenter des lieux différents.

5 Des espaces « évolutifs » et équipés a minima : laisser le temps aux habitants de trouver leur place et de définir ensemble un usage

La dynamique et l’envie de fréquenter un lieu sont souvent liées à la manière dont on peut les investir. Or, un aménagement trop figé (qui détermine un usage a priori comme sur le jardin des Fonderies) n’est pas souhaitable.

> Il faudrait donc que les espaces (notamment les nouveaux créés) soit équipés a minima (eau, électricité pour des animations, quelques bancs…) et que le projet d’usage soit ensuite travaillé avec des riverains ou utilisateurs pour améliorer ou apporter des compléments, si nécessaire.Cela pourrait être le cas sur la rue Paul Nizan, par exemple.

qu’eSt-Ce qu’uN COmmerCe De PrOxImIté ?

> Des commerces qui permettent de répondre aux besoins alimentaires des habitants (boulangerie, boucherie, charcuterie, primeurs…)

> Des commerces qui sont des lieux de vie et d’échanges (café, tabacs, restaurant)

> Des commerces proches des logements et des habitants : ils connaissent les habitants, participent à la vie du quartier (pharmacie, fleuristes, boulanger)

> Des commerces qui permettent aux habitants de vivre sans prendre la voiture

> Des commerces qui proposent une offre originale et accessible pour des habitants

09Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Page 6: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

L’AteLIer fAIt L’ANALySe SuIVANte DeS COmmerCeS De PrOxImIté Sur Le quArtIer

Certains points sont bien équipés et fonctionnent bien (Mangin, Louis Blanc, Biesse, République, Galarne…) :

> sur Mangin, par exemple, les commerces sont accessibles, visibles et divers

> sur le secteur de la Galarne, des commerçants proposent même des livraisons à domicile gratuite pour les personnes âgées ou handicapées.

Le quartier de l’Ile de Nantes dispose d’atouts pour le développement commercial :

> un quartier fréquenté et touristique

> une population en hausse : des besoins supplémentaires par une population nouvelle

> des usagers du quartier nombreux : étudiants, travailleurs…

Mais les handicaps sont également nombreux :

> des secteurs de vie mal identifiés : difficultés pour les commerces à trouver leur clientèle

> certains secteurs sont trop tournés vers le tertiaire et les bureaux : il n’y a pas de vie en soirée et le week-end ; les commerces de proximité ne peuvent pas s’y développer car la clientèle ne sera pas là

> certaines écoles et bureaux ont leur cafétéria : cela fait concurrence à des commerces

> le coût des loyers et des baux sur l’Ile de Nantes.

Le centre commercial Beaulieu est à la fois un atout (il attire du monde, il constitue un pôle commercial qui peut-être de proximité pour certains habitants proches) et un handicap (les commerces de proximité alentours ont du mal à résister à cette concurrence ; il ne constitue pas un lieu de vie, de proximité).

Au regArD De Cette DéfINItION et De L’ANALySe, L’AteLIer POSe LeS queStIONS SuIVANteS

Des commerces de proximité pour quoi faire ?

Cela permet de ne pas trop se déplacer.

Cela apporte de la vie dans un quartier : on se croise, on s’y retrouve, on peut parler.

Quelles conditions au développement des commerces de proximité ?

Il faut des locomotives qui peuvent-être :

> des zones de logements importants

> des équipements publics qui attirent familles et enfants.

La future école Aimé Césaire pourrait être une de ces locomotives sur la pointe Est.

Il faut une concentration de commerces diversifiés en rez-de-chaussée des bâtiments (secteur de la Galarne).

Comment le projet urbain prend-il en compte la problématique du développement commercial ?

> Y a-t-il une réflexion entre développement urbain et développement commercial ?

> La question des rez-de-chaussée commerciaux est-elle traitée ?

> Le projet urbain peut-il influer sur le niveau des loyers et des baux ? Quels sont les moyens dont dispose le projet urbain pour agir sur cette problématique ?

> Quels sont les types de commerces imaginés sur le quartier ? Quelle surface ?

> Quel est le lien identifié entre commerce, habitat et espace public ?

PréCONISAtIONS

1 Développer un « modèle » pôle commercial de proximité

Il serait constitué d’un noyau dur de commerces de base considérés comme essentiels et permettant le lien social (boulanger, tabac-presse, bar) puis sur chaque pôle un type de commerce plus spécifique ou original avec une qualité de services et une véritable valeur ajoutée (poissonnier, cordonnier, artisans, réparateur de vélo…) : cela répondrait à la demande des habitants et usagers, qui seraient incités à se déplacer sur l’Ile pour aller vers ces commerces…

Cela ne sera possible que si l’on créé les conditions pour permettre à certains commerçants ou artisans de s’installer (il faut effectivement que ces commerces ou activités soient rentables et que certains coûts – notamment les baux commerciaux- ne soient pas des freins).

2 Développer des « pépinières de commerces et d’artisanat »

À l’image de ce qui a pu se faire dans les halles Alstom ou de ce qui existe parfois dans des zones rurales, il faudrait que la collectivité prenne à sa charge ou crée des surfaces commerciales / artisanales dans lesquelles des professionnels pourraient s’installer moyennant un loyer restreint et contrôlé pendant quelques années. Cela leur permettrait de créer une clientèle, de valoriser leur savoir-faire et de développer une véritable dynamique avec le territoire.

3 Proposer une nouvelle forme de commerce en rotation sur un même site

Un marché était la première idée de l’atelier, mais cela nécessite de trouver une offre originale répondant au besoin du territoire. C’est pourquoi, l’idée serait plutôt d’accueillir sur un même site (des halles ?), des commerces différents chaque jour : les habitants et usagers de l’Ile de Nantes fréquenteraient alors ce lieu soit quotidiennement, soit selon l’offre du jour.

Cette initiative pourrait-être couplée avec la préconisation 2 , l’accueil des commerçants se faisant sur un coût limité ou avec un système d’association pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP).

4 Des locaux commerciaux de tailles variables et surtout petits

Il faut que les locaux commerciaux ne soient pas tous de grands locaux : certaines activités nécessitent peu d’espace et doivent pouvoir trouver leur place sur l’Ile de Nantes - ce qui n’est pas toujours le cas avec une offre importante de grands locaux commerciaux.

iV animation du quartier et dynamique associatiVe

qu’eSt-Ce que L’ANImAtION Du quArtIer et LA DyNAmIque ASSOCIAtIVe ?

> Des activités ouvertes à tous, habitants, usagers et qui proposent une offre variée

> Des échanges entre habitants et associations

> Des projets d’animations portés et organisés ensemble

> Des projets visibles sur le territoire par différentes populations

> Un travail et des actions partagés par différents acteurs du quartier

> Le lien entre des populations d’âges, de classes sociales et de statuts (habitants, usagers du quartier, étudiants, travailleurs) différents

> des échanges, des rencontresL’AteLIer fAIt L’ANALySe SuIVANte

> L’existence de nombreuses manifestations et animations sans lien entre elles et parfois assez peu connues des habitants ou des acteurs du quartier (exemple : l’Ile était une fois)

> Des locaux associatifs disséminés sur l’Ile mais sans maillage entre eux

> L’absence d’un véritable « événement populaire et fédérateur » : par le passé ; il existait une véritable fête de quartier associant de multiples acteurs du quartier (associations, commerçants, individuels) « les Pontofolies » : celle-ci a disparu mais elle manque au quartier

> Une multitude d’associations peu connues des habitants et fréquentées pour certaines par des personnes extérieures au quartier

> Une maison de quartier peu connue, mal identifiée par les habitants, qui ne joue pas un rôle fédérateur et dynamisant pour les associations et acteurs du territoire : beaucoup ne la fréquente pas n’y trouvant pas l’impulsion ou le dynamisme attendus

sinistres ».Au regArD De Cette DéfINItION et De L’ANALySe, L’AteLIer POSe LeS queStIONS SuIVANteS

Qu’est-ce qui peut favoriser l’animation et la vie de quartier ?

Des animations festives, pour quoi faire et pour qui ? Comment donner envie aux habitants d’y participer ?

Quelle est la place des associations dans la vie du quartier ? Comment leur permettre de travailler et d’agir ensemble ?

11Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

10Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Page 7: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

Quels sont les équipements de loisirs ou sportifs qui peuvent être au cœur de la dynamique de quartier ?

La place des associations du quartier dans ces équipements et le lien avec le territoire

Quel rôle doit jouer la maison de quartier sur un territoire comme l’Ile de Nantes ?

Quelle est la place des associations et des habitants dans le fonctionnement de cette maison de quartier ?

PréCONISAtIONS

1 Fédérer, mieux coordonner et mieux faire connaître les différentes associations

Cela pourrait passer par :

- une diffusion plus large via des partenaires nouveaux du guide des activités associatives

- l’organisation, une fois par an, d’une rencontre de toutes les associations de l’Ile de Nantes (temps non ouvert au public) pour leur permettre de se connaître, de réfléchir ensemble à des problématiques ou difficultés, d’échanger sur des pratiques, de croiser des compétences, de proposer des projets à faire à plusieurs.

2 Faire de la maison de quartier le lieu central visible et connu de l’animation de l’Ile de Nantes

Ce qui suppose :

- de rendre visible et accueillante l’activité au sein de la maison de quartier

> Retravailler la signalétique extérieure.

> Revoir le site internet de l’Accoord et de la maison de quartier car il n’est pas attractif et clair.

> Diffuser différemment et plus largement les plaquettes présentant l’activité de la maison de quartier.

> Retravailler l’accueil : il faut que l’on (habitants, associations) se sente accueilli lorsqu’on pénètre dans ce lieu ; les membres de l’atelier évoquent la maison des Haubans qui apparaît comme un lieu chaleureux avec un accueil visible et humain.

> Faire connaître les actions de lien social qui existent (petits déjeuners, cafés) qui sont des moments forts de convivialité, permettant de toucher des personnes de conditions modestes pas assez connus des habitants.

- faire de la maison de quartier un lieu de ressources pour toutes les associations et d’impulsion des projets sur le quartier : un pôle d’animation locale

> Il faut redonner leur place aux associations de l’Ile de Nantes dans le conseil d’équipement : elles ne doivent pas être dirigées, mais soutenues et animées collectivement.

> La maison de quartier devrait impulser des projets et animer le faire ensemble collectif en suscitant les passerelles et les initiatives entre associations, habitants et acteurs du quartier (écoles, centres de formation…).

3 Soutenir les associations et faciliter les projets

Il faut « dé-bureaucratiser » la dynamique associative : les dossiers à remplir (subventions, manifestations) sont lourds, complexes, notamment pour des petites associations. Il faudrait simplifier ces documents, ne pas avoir qu’une approche « technocratique » des projets mais permettre l’expérimentation et le faire ensemble.

On accorde plus d’importance à la forme qu’au fond de certaines actions.

4 Donner aux habitants l’envie de s’investir et de proposer

Il faut pour cela :

- Redonner toute leur place aux bénévoles à qui l’on doit faire confiance pour proposer, prendre en charge, animer des actions en valorisant les compétences du chacun.

- Proposer des projets qui soient construits et animés avec des habitants, des écoles, des associations, des artistes… Il ne faut pas d’événement « clef en main » mais des choses (peut-être moins parfaites) qui soient élaborées par ceux qui vivent le territoire, sur l’ensemble de l’Ile.

- Retrouver le goût du festif.

5 Diffuser aux nouveaux arrivants les éléments clés pour comprendre l’historique et la formation de cette Ile de Nantes

Cette dernière proposition devrait peut-être trouver sa place dans les préconisations de l’atelier « Accueil des nouveaux habitants ».

SéqueNCe 1 : définition des notions d’identité de quartier et de micro-quartiers

SéANCe De trAVAIL Du 11 jANVIer 2011 (LANCemeNt De L’AteLIer)

Constat partagé par les conseillers de quartier :

• un quartier central sur lequel on ne s’installe pas, du passage

• une difficulté pour les associations à instaurer une dynamique de quartier

• deséquipementsmalconnusdeshabitantsoupeuouvertssurlequartier

• peudecommercesdeproximité

• peudelieuxdevie(notammentleweek-end),absencedemarchésurl’IledeNantes

• unterritoirecomprenantplusieursmicro-quartiers

• desplansdecirculationverticauxquicoupentleterritoire

Pour commencer le travail, il a été décidé de définir les sous-quartiers de l’Ile de Nantes à partir desquels il serait possible de faire émerger des particularités et une identité.

Quels sont les micro-quartiers de l’Ile de Nantes ?

Tentative d’identification par le groupe des micro-quartiers de l’Ile de Nantes

Résultat d’un travail en petits groupes pendant la première séance :

Il est demandé aux groupes de dessiner les micro-quartiers qu’ils identifient au regard de leur vécu sur l’Ile de Nantes, leur connaissance du quartier.

Il s’agit également de « qualifier » ces micro-quartiers.

Les résultats sont les suivants :

Synthèse

Les deux approches sont complémentaires.

Certains secteurs semblent faire l’objet d’un accord : > l’Est du quartier

Certains quartiers sont plus difficiles à délimiter : > Mangin > Beaulieu

Certains quartiers sont-ils divisibles ?> Pointe Est > Beaulieu et Tripode

13Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

12Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

ANNexeS

Propositions du Groupe 1 Propositions du Groupe 2

Le groupe n’a pas forcément qualifié les micro-quartiers mais il a identifié, quand cela était possible, des points d’accroche, des lieux phares par secteur.

Page 8: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

SéANCe De trAVAIL Du 8 féVrIer 2011

L’histoire de l’Ile de Nantes : une clef de compréhension pour identifier les micro-quartiers

Il s’agit d’un résumé de la présentation très dense de Mme Lelièvre.

Les cartographies sont en permanence exposées à la Maison des hommes et des techniques et peuvent être visualisées par l’ensemble du groupe.

L’histoire de l’Ile de Nantes est résumée sous la forme de 10 cartes qui s’échelonnent de 1665 à 1987.

1665 – Une ligne de ponts

Au XVIIe siècle, la configuration de la ville s’articule autour de la ville-centre, fortifiée, au confluent du fleuve et de l’Erdre, et la forteresse de Pirmil, située sur la rive sud.

Entre ces deux pôles, une succession de cinq chaussées et de six ponts, enjambant îles, boires, canaux et prairies : c’est la route du sud, la seule, pouvant conduire le voyageur venant de Bretagne ou de Paris vers Bordeaux.

Cette ligne de ponts est un quartier à part entière, où réside une centaine d’habitants sur un axe bâti de faible épaisseur : une population composite de négociants, de commerçants, de voyageurs et d’artisans.

Sur cette route de passage, s’installent en effet rapidement des activités artisanales comme le textile, les tanneries ou les mégisseries. L’implantation proche du fleuve facilite en effet l’alimentation en eau et les rejets, et de larges espaces à proximité permettent le séchage ou l’étendage. Dans le même temps, se développent commerces, magasins de stockage, ateliers, ainsi qu’un habitat de type ouvrier.

Quelques lieux emblématiques marquent cette ligne de ponts comme l’aumônerie de Toussaint, fondée en 1362 par Charles de Blois, qui héberge les voyageurs et pèlerins peu fortunés se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle sera détruite en 1846. Autres lieux importants, le couvent des Récollets, fondé en 1617 pour les moines franciscains réformés, qui fut confisqué et détruit en 1791, ou encore le prieuré de la Madeleine (situé chaussée de la Madeleine).

Cette ligne marque aussi la limite entre la Loire fluviale, en amont, et la Loire maritime, en aval.

XVIIIe siècle : urbanisation et industrie

La spécificité de ce territoire à l’époque est d’être en grande partie composée de petites îles disparates sur la Loire.

La présence de l’eau est déterminante pour la survie du faubourg. Maintenir un chenal navigable sur la Loire menacée d’ensablement est également une préoccupation majeure de l’époque.

En 1753, l’ingénieur de marine Mangin lance une vaste campagne de construction de digues entre les îles pour unifier l’archipel compris entre les bras de Pirmil et de la Madeleine et garantir un espace fluvial et navigable toute l’année. Seuls trois bras seront maintenus : le bras de la Madeleine, celui de Pirmil et, au nord, celui enserrant l’île Feydeau.

À partir de 1766, on voit alors les contours actuels de l’Ile de Nantes se dessiner. L’habitat du quartier des ponts se structure le long de l’axe marchand Grande-Biesse/ Petite-Biesse/Vertais : mixte ouvrier, avec magasins et ateliers en rez-de-chaussée et logement à l’étage, et quelques maisons importantes, souvent propriétés des industriels.

XIXe siècle : un second quartier sort de l’eau

Or, à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la ville de Nantes se développe essentiellement sur la rive nord. Le port, le négoce et les chantiers navals s’étendent peu à peu vers l’ouest le long du quai de la Fosse, du Port-au-Vin à l’embouchure de la Chézine. En 1780, poursuivant son mouvement vers l’aval, plusieurs chantiers quittent l’embouchure de la Chézine vers la commune de Chantenay. Le risque est alors de voir le développement industriel et portuaire quitter le territoire de Nantes.

Décision est prise, en 1835, de lotir la Prairie-au-Duc et celle de la Madeleine pour agrandir le port et conserver, de ce fait, la construction navale et l’activité industrielle dans l’enceinte nantaise.

En 1838, des propriétaires, dont Ulrich Pelloutier, héritier du textile, lancent de vastes travaux sur la Prairie-au-Duc avec la construction d’un réseau de canaux et la mise en valeur de sept parcelles, encore à l’état de prairies. Ces espaces sont destinés à recevoir les futurs chantiers et autres activités industrielles.

Une nouvelle zone d’habitat se dessine alors entre les actuelles rues Arthur III à l’ouest, Conan de Mériadec à l’est et le boulevard de la Prairie-au-Duc au sud.

Ce lotissement privé accueille notamment les ouvriers des chantiers et du port.

Illustrant le lien étroit existant alors entre industrie et religion, ces industriels offrent un terrain plus à l’ouest, entre les rues actuelles de Hercé et de Saint-Hermeland pour ériger une église dédiée à Sainte-Madeleine.

Pour desservir l’ensemble, on perce de nouvelles rues, dont les rues Michel-Colomb et de la Tour d’Auvergne.

Autre symbole de ce développement, la gare de l’État. Le bâtiment érigé de 1884 à 1887, est alors constitué d’un pavillon central. Un tronçon ferroviaire de 4,9 km est également construit entre 1883 et 1886, qui la relie à la gare d’Orléans exploitée par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans.

Parallèlement, à la fin du XIXe, le quartier des Ponts prend de l’épaisseur. Avec le développement industriel et l’arrivée de nouveaux habitants, le logement social collectif commence à se développer. De petits immeubles abritant quelques appartements sont construits, rues Grande-Biesse et Dorgère, par exemple.

XXe siècle : la naissance d’une île

En 1918, des nouveaux comblements sont mis en œuvre à l’ouest de l’île : l’île Sainte-Anne disparaît, reliée à la Prairie-au-Duc.

Le quartier des Ponts voit la construction, en 1928 de la cité-jardin Conan Mériadec, puis en 1932 de la cité Babin Chevaye. À proximité, un établissement de bains-douches ouvre ses portes rue Michel Rocher.

Ce seront ensuite, avec un nouveau palier dans l’échelle de construction, les cent quatre-vingts logements de la cité Gustave Roch, entre 1937 et 1939. Le comblement des boires de Toussaint et des Récollets, effectif de 1930 à 1945, rejettera les industriels sur les rives d’une île unique dont les flux seront désormais canalisés par deux boulevards, Gustave-Roch et Benoni-Goulin. 1947 voit l’émergence du boulevard des Martyrs-de-la Résistance et la reconstruction du pont de Pirmil.

L’urbanisation gagne du terrain, mais il s’agit d’une urbanisation sans projet urbain et sans lien entre ces différents quartiers. Une île unique émerge alors au milieu du fleuve avec un aval industriel et à l’est, rien ou presque, jusque dans les années 1960 : boires, prairies inondables, deux lignes de chemin de fer…

15Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

14Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Arpentage des îles et ilôts de la Loire , par Ambroise Grion, 1665

© Archives municipales

Hugo d’Alesi

© Archives municipales

Beaulieu Ile de Nantes - © Archives municipales

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Après la Seconde Guerre mondiale, le plan Roux-Spitz pour la reconstruction de Nantes propose un « Parc Beaulieu », véritable ville du sport, élément que l’on retrouve dans les plans ultérieurs, celui de Favraud (un forum dans le parc) ou celui de Riehl de 1964. Toutefois, c’est le premier plan Riehl, de 1960, qui est le plus décisif : Beaulieu peut être un terrain pour l’urbanisme moderne, ce qui se concrétise en 1963, avec la zone urbaine prioritaire devant accueillir 20 000 habitants. Sa mise en place est confiée à un opérateur créé au même moment : la Société d’équipement de Loire-Atlantique (Sela).

En 1970, le Tripode est construit et sera suivi de la Proue, de la maison de l’administration nouvelle (MAN) et du Palais des Sports. Des tours très hautes étaient prévues mais elles ne verront pas le jour.

Ce quartier qui a émergé d’une volonté urbaine est un quartier « résidentiel » avec peu de vie et peu de commerces.

Vers le milieu des années 70, des immeubles plus bas seront construits et un petit centre commercial sera aménagé place de la Galarne, qui devient le cœur de ce secteur. On note cependant, que le faible nombre de commerces en rez-de-chaussée des immeubles a limité la vie de quartier, qui reste assez restreinte sur cette pointe est.

La fermeture des chantiers navals en 1987 scelle la fin de l’ère ouvrière du quartier. Arrive alors une ère nouvelle, marquée par des enjeux de reconversion du territoire. Le concept d’Ile de Nantes émerge avec ce projet nouveau.

Qu’en est-il du quartier Mangin qui n’a pas été évoqué ?

Porte de Nantes, la place Mangin, jadis Pirmil, fut longtemps l’unique accès entre le Poitou et la Bretagne.

Au XVIIe siècle, deux petites tours fortifiées érigées à l’extrémité du pont de Pirmil marquaient encore l’entrée de ville. À ce passage obligé, on payait l’octroi. Maurice Ferré ose la modernité. Pour le compte de la Coopérative de reconstruction de Nantes, il conçoit en 1951 deux immeubles hauts de dix étages, chacun abritant cent logements et accueillant des commerces en rez-de-chaussée. Dominant la Loire, une porte monumentale à deux battants résidentiels se dresse au Sud de Nantes.

Ce quartier fonctionne plutôt bien, du fait notamment de la présence de commerce au rez-de-chaussée, au contraire du secteur de la pointe est.

Pourriez-vous nous parler de la seconde ligne de ponts ?

Cette ligne existait plus ou moins au XIXe siècle, avec le pont Haudaudine (1876), qui était plutôt un doublement de la première ligne de ponts.

Au début des années 1960, le développement du trafic automobile et l’engorgement du pont de Pirmil rend nécessaire la construction d’une seconde ligne de ponts. Celle-ci voit le jour en 1966, avec la construction tant attendue de deux nouveaux franchissements nord-sud : les ponts Georges-Clemenceau et Aristide-Briand.

17Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

16Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

> un quartier aux grands espaces

> un trait d’union entre le sud et le nord de la ville, au centre de la métropole

> un vaste chantier> un bétonnage intensif

> un beau quartier tout neuf plein d’avenir (pour les nouveaux habitants)

> un quartier en expansion et en mutation > un espace mal identifié (Ile de Nantes/Beaulieu)

> un point de passage obligé et embouteillé

> la diversité de population de tous horizons

> un quartier qui m’est cher et où il fait bon vivre

> des animations (quartier en scène)

> la diversité de la culture

> le centre commercial Beaulieu

> l’Éléphant

> un quartier assez méconnu

> un quartier empreint d’Histoire (chantiers navals, fonderies, etc.)

> une mauvaise réputation « quartier des ponts »

UNE RÉALITE GÉOGRAPHIQUE ET URBAINE

UN TERRITOIRE GÉOGRAPHIQUE ET URBAIN

UN TERRITOIRE DE VIE

DES LIEUX

UN TERRITOIRE DE VIE

UN TERRITOIRE HISTORIQUE

UN TERRITOIRE HISTORIQUE

> un patchwork

> un déséquilibre d’activité entre l’est et l’ouest

> le creuset de la novation artistique et architecturale

> un vieux quartier populaire avec une image plutôt médiocre pour les Nantais d’origine

> un périmètre mal cerné, voire hétéroclite

POur Ceux quI hAbIteNt Le quArtIer

POur Ceux quI N’y hAbIteNt PAS

L’ILe De NANteS, C’eSt quOI ?

L’identité et la dynamique du quartier Ile de NantesLa synthèse des réponses et des échanges

Page 10: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

19Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

18Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Espace de convergence des nouvelles orientations économiques de la métropole

UN TERRITOIRE INTÉRESSANT

> un quartier où il se passe quelque chose

UNE IMAGE COMMUNE

> développer une image positive

DES ACTIONS COMMUNES

> des projets portés par les habitants et les usagers du quartier

DES PROJETS URBAINS ET ARTISTIQUES

> une architecture originale

> des pôles créatifs

LE LIEN ENTRE DES ACTEURS DIFFÉRENTS DU QUARTIER

uNe DyNAmIque De quArtIer, C’eSt quOI ?

L’IDeNtIté De quArtIer DeVrAIt S’APPuyer Sur…

LeS LIeux Du quArtIer quI eN mArqueNt SON IDeNtIté

La place République, place la plus proche du centre-ville

Le centre commercial Beaulieu

Les machines de l’île / quartier de l’éléphant

La place Mangin

Le hangar à bananes

Le palais de justice

L’église de la Madeleine (témoin du passé ouvrier)

Le quartier de la création, la Fabrique, le pôle des arts graphiques

Les nouveaux ouvrages de franchissement : ponts Senghor et Tabarly

Le site de l’ancien immeuble Tripode

L’aménagement du parc des berges tout autour de l’île, les rives de Loire

Le circuit rustique d’activités en plein air, CRAPA

Le jardin des fonderies

UNE SIGNALÉTIQUE

> panneaux indicateurs

> créer un circuit pour incitation à découvrir les lieux

DES OUTILS DE COMMUNICATION

> une communication uniforme sur l’ensemble du quartier

RASSEMBLER / FÉDÉRER

SENTIMENT D’APPARTENANCE

LA RENCONTRE

> liens interculturels/ liens intergénérationnels

> mixité sociale

> le goût de dire « Bonjour »

DYNAMIQUE COMMERCIALE

> créer des pôles commerciaux de proximité

COMMUNIQUER VERS L’EXTÉRIEUR

> valoriser le quartier

> s’ouvrir vers l’extérieur

LA LOIRE ET LES BERGES

> trait d’union entre les quartiers

> un lieu magique au milieu du fleuve, entre terre et mer

La proximité avec le centre-ville

Point névralgique de la ville entre le sud et le centre

La mutation rapide

INVESTIR LES LIEUX DU QUARTIER

LE TISSU ÉCONOMIQUE

> des commerces de proximité

> des implantations économiques d’envergure

VALORISER LES ASSOCIATIONS DU QUARTIER

La richesse historique et culturelle

L’histoire de l’île

Les arts

LA COMMUNICATION / L’INFORMATION

êTRe eNseMbLe

Le DYNAMIsMe COMMeRCIAL eT ÉCONOMIQUe

VALORIseR Le TeRRITOIRe

L’URbANIsMe eT LA sITUATION GÉOGRAPHIQUe

LA PROxIMITÉ

Le DYNAMIsMe CULTUReL eT TOURIsTIQUe

DÉVeLOPPeR eT sOUTeNIR Des PROjeTs

LA DyNAmIque Du quArtIer

Page 11: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

UNE POPULATION TRÈS MOBILE

> hétérogénéité des habitants

> des habitants qui n’ont rien à partager

> un quartier « dortoir »

MANQUE DE SERVICES ET ÉQUIPEMENTS PUBLICS

> Petite enfance

> Personnes âgées

UNE VOLONTÉ POLITIQUE NON AFFICHÉE

> A-t-on envie de le faire ?

CRÉER DES LIEUX DE RENCONTRE

> faire connaître les lieux existants

> mettre en réseau les lieux

UN JOURNAL DE QUARTIER

UN SITE INTERNET

> fait pour et avec les habitants

DES QUARTIERS SANS ÂME

DES ÉVÉNEMENTS CULTURELS

> festival l’Ile était une fois

S’APPUYER SUR LES RÉALISATIONS NOUVELLES

> opérations immobilières

> équipements et lieux nouveaux (La fabrique)

LeS freINS à Cette DyNAmIque COmmeNt Créer Cette DyNAmIque ?

UNE CONCENTRATION D’INVESTISSEMENTS SUR CERTAINS SECTEURS (Tripode, ilôt gendarme et Prairie-au-Duc)

UN HABITAT TROP DENSE

UN QUARTIER SANS CENTRE

DES SECTEURS ANCIENS ET « DÉLAISSÉS » (République)

> immeubles non rénovés, insalubres

> marchand de biens

PROPOSER UN TRAITEMENT QUALITATIF DE L’ESPACE PUBLIC (places, bord de Loire…)

DÉVELOPPER DES LIAISONS URBAINES

> pistes cyclables autour de l’Ile d’est en ouest

> relier les lieux de vie et équipements

> transports en commun / navettes

UN PARC IMMOBILIER RÉNOVÉ ET ACCESSIBLE

> réhabilitation du parc immobilier ancien avec une identité (modèle Trentemoult)

> développer des logements pour tous

DES COMMERCES DE PROXIMITÉ FRAGILES

DES ASSOCIATIONS FRAGILES

> manque d’animateurs de quartier

LE MANQUE D’ARGENT

DÉVELOPPER DES COMMERCES DE PROXIMITÉ

> commerces sédentaires (maison de la presse…)

> marchés

DÉVELOPPER DES SERVICES PUBLICS

> point poste, écoles, crèches

> répartir ces services sur l’île et les rendre accessibles

DES ANIMATIONS POPULAIRES

> un bal

> Quartier en scène

S’APPUYER SUR L’HISTOIRE RICHE DU QUARTIER

> chantiers navals

> passé industriel (Béghin Say)

ACCOMPAGNER L’ARRIVÉE DES NOUVEAUX habitants, artistes, travailleurs

MANQUE DE SERVICES ET D’ÉQUIPEMENTS PUBLICS

> petite enfance/ personnes âgées

UN DÉVeLOPPeMeNT INÉGAL DU QUARTIeR

AMÉLIOReR L’esPACe URbAIN

LA FRAGILITÉ Des ACTeURs LOCAUx

Le POsITIONNeMeNT Des INsTITUTIONs

DÉVeLOPPeR De LA PROxIMITÉ

DÉVeLOPPeR Des OUTILs De COMMUNICATION

AbseNCe De LIeUx De ReNCONTRe eT De PROxIMITÉ

FAIRe Le LIeN eNTRe Le PAssÉ, Le PRÉseNT eT L’AVeNIR

Le MANQUe De COMMUNICATION

sUsCITeR UNe ANIMATION DU QUARTIeR

21Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

20Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Page 12: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

23Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

22Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

CONSEIL DE QUARTIER

DES LIEUX CULTURELS ET HISTORIQUES

> Maison des hommes et des techniques

> La Fabrique

> Comité national de la résistance

> Les Nefs

MAISON DE QUARTIER

Sur quI et Sur quOI POurrAIt- ON S’APPuyer POur Creer uNe DyNAmIque Sur L’ILe De NANteS ?

LES SALLES DE RÉUNIONS ET SALLES ASSOCIATIVES

LES ÉQUIPEMENTS SPORTIFS

ÉCOLES ET COLLÈGE

LES PROFESSIONNELS DU QUARTIER / LES ENTREPRISES

LES COMMERCANTS

DES ÉTUDIANTS

LES PROPRIETAIRES BAILLEURS

DES ASSOCIATIONS DU QUARTIER

DES ASSOCIATIONS QUI NE SONT PAS DU QUARTIER

LES HABITANTS > Toutes les bonnes volontés

LES BORDS DE LOIRE

LES ESPACES VERTS DU QUARTIER (parcs et jardins/ CRAPA)

DES PLACES (François II / Galarne…)

LES DIRECTIONS DE LA VILLE direction du développement associatif, direction de la culture

LES ÉLUS DE LA VILLE ET DE NANTES MÉTROPOLE

LA RÉGION

Des LIeUx / ÉQUIPeMeNTs

Les ACTeURs LOCAUx PRÉseNTs

Des esPACes PUbLICs Les INsTITUTIONs

fIN De SéqueNCe 1

Suite à cette première restitution et à la présentation de Mme Lelièvre, les membres de l’atelier échangent et des idées émergent :

L’île impossible

On a l’impression que le concept d’Ile de Nantes a été créé pour servir d’appui au développement urbain. Or, l’histoire de ce territoire est intéressante car elle met en évidence à la fois la constitution progressive d’un territoire unique (par les comblements successifs) mais aussi le caractère disparate de ce quartier.

L’identité de l’Ile de Nantes

Dès lors, la notion d’identité territoriale semble davantage une utopie ou une construction intellectuelle qu’une réalité humaine.

Revenir à l’humain

Cette présentation pose aussi les fondements d’une réflexion sur ce que pourrait être l’identité de l’Ile de Nantes. Ce n’est pas seulement un projet urbain qui pourra dessiner cette identité, mais la capacité à animer et faire vivre le territoire.

Une communication à l’échelle humaine

Cette analyse interroge également la communication développée sur le territoire. Celle-ci semble « vendre » un projet urbain et une image. Il faudrait une autre échelle de communication, celle qui correspondrait au territoire de vie, au vécu des habitants et des acteurs de ce quartier.

L’idée d’une communication modeste est évoquée et nécessite de s’interroger sur quoi on communique (L’île rêvée ? l’existant ?).

Le manque d’identité, un atout ?

Certains quartiers de Nantes ont une forte identité. Les habitants développent à la fois fierté, sentiment d’appartenance, voire ostracisme. On est de la butte Sainte-Anne et pas de Chantenay. On habite Graslin ou le Vieux Doulon.

Sur l’Ile de Nantes, personne n’exprime cet attachement.

Finalement, cela peut expliquer que les habitants de l’Ile sont assez ouverts aux autres, sont assez tolérants et voient la diversité sociale comme quelque chose de positif.

Cet état de fait est à préserver, voire conforter.

Le groupe pose comme principe de ne plus parler « d’identité » (qui est un concept trop vague) mais de voir quel est le point commun à tout ce qui se passe ou se développe sur l’Ile de Nantes ou devrait se développer.

L’idée retenue est celle d’un PONT.

>>> L’Ile de Nantes, un pont entre les hommes

>>> L’Ile de Nantes, un pont entre le nord et le sud

>>> L’Ile de Nantes, un pont entre hier et aujourd’hui

>>> L’Ile de Nantes, un pont entre le fleuve et l’océan

La question principale à se poser est alors : comment faire mieux fonctionner ce pont ?

Page 13: DyNAmIque etIDeNtIté quArtIer - Nantes...mANDAt De PArtICIPAtION Les conseillers de quartier ont fait part de leur préoccupation face au constat d’un manque de vie sociale sur

SéqueNCe 2 : identification des thèmes et suJets se rapportant au mandat

SéANCe De trAVAIL Du 16 mArS 2011

Identification de thèmes et de sujets de réflexion pour répondre aux questions du mandat

L’atelier propose 3 thèmes.

Thème 1 : ce qui nous concerne, la proximité

Les sujets d’exploration qui se rattachent à ce thème sont :

•Espaces publics/ espaces de proximité/ espace de rencontre et de convivialité Avec des questionnements sur :

> Les espaces de proximité et petits espaces permettant la rencontre> Le lien entre espace de proximité et qualité de vie> La place de la Galarne, territoire d’expérimentation pour un projet d’espace de proximité ?

•La pratique sportive et de loisirs pour les habitants et usagers du quartier Avec des questionnements sur les équipements de loisirs ou sportifs de proximité et la dynamique associative autour de ces équipements

•Le commerce de proximité Avec des questionnements sur la réalité du commerce, les conditions de son développement et les perspectives

Thème 2 : ce qui nous rassemble

•L’animation du quartier et la vie de quartier Avec des questionnements sur l’animation festive du quartier (à partir d’expériences passées et présentes)

•Des espaces publics et urbains qui rassemblent À partir de l’exemple réussi de la place Mangin, avec des questionnements sur ce qui fonctionne et pourquoi dans ce secteur

Thème 3 : ce qui nous valorise

•Des lieux emblématiques et parfois mal connus du territoire Avec des questionnements sur les lieux à valoriser

•Une communication à l’échelle humaine pour le territoire Avec des questionnements sur l’image que l’on veut donner du quartier et sur les moyens existants et à développer

Choix des sujets à traiter ?À partir de ces propositions assez larges, le groupe a dû prioriser et choisir les sujets parmi ceux qui seraient les plus pertinents pour favoriser la dynamique et la vie de quartier.

Pour aborder cette question, les échanges au sein de l’atelier ont porté sur ce qui est fondateur d’une dynamique de quartier : est-ce que ce sont les lieux, les équipements du quartier (auquel cas, le sujet « espace public de proximité » apparaît essentiel) ? Est-ce que cette dynamique naît avant tout de l’animation du quartier et de l’implication des acteurs et associations du territoire ?> Les avis des membres de l’atelier sont restés partagés sur la question.

Est-ce que la dynamique du quartier a besoin d’une identité forte ?Cette question a déjà fait l’objet d’échanges lors des séances précédentes. Cependant, un consensus semble se faire autour de deux idées importantes : • Pourcréerunedynamique,lesassociations,lesacteurs,leshabitantsd’unquartieronteffectivementbesoin

d’une identité, de quelque chose qui les relie entre eux et le territoire.• Maisl’identitédel’IledeNantes,saspécificitéseraitpeut-êtredenepasavoird’identitémarquée:l’IledeNantes

comme une mosaïque ouverte à tous et sur laquelle tous les échanges et projets peuvent se faire.Quels sont les handicaps de l’Ile de Nantes pour mettre en œuvre une dynamique ?Le handicap majeur identifié (outre la longueur du territoire et la difficulté de réunir l’est à l’ouest) est peut-être l’absence de moteur à la dynamique. Certains évoquent l’absence d’une communauté forte comme sur certains quartiers (communauté ouvrière, culturelle…).> Dès lors, il faudrait, dans les préconisations, identifier quels seraient les leviers, les moteurs à actionner pour

insuffler la dynamique de ce quartier.

Le choix du groupe s’est effectué à partir d’un système de points attribué par chacun à chaque sujet.Un échange a ensuite permis d’identifier 3 sujets principaux :

1 Les espaces publics de proximité mais en abordant également la question des lieux emblématiques

2 L’animation du quartier en ouvrant également sur des questionnements sur la dynamique associative et la pratique de loisirs

3 Le commerce de proximité

25Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

24Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

réPONSe De LA VILLe De NANteS

La Ville de Nantes tient à remercier sincèrement les membres de l’atelier qui ont donné du temps et de l’énergie pour faire vivre cet atelier. Après avoir écouté l’avis citoyen, les élus ont souhaité qu’il soit analysé par les services de la Ville. Voici la réponse présentée le 2 juillet 2012 en séance plénière publique du Conseil de quar-tier. Un tableau en fin de document permet de visualiser les chantiers engagés par la Ville en réponse à cet avis.

i comment la Ville et nantes métropole ont répondu à l’aVis citoyen

Au regard des questionnements soulevés par l’avis citoyen, la mission Cité (équipe de quartier), les directions du développement associatif, de la réglementation, de la culture, des sports et le service des espaces verts et de l’environnement (SEVE) de la Ville de Nantes, les directions des déplacements, de l’espace public, de l’aménagement du territoire, le pôle Nantes Loire et la mission dialogue citoyen de Nantes Métropole ainsi que la SAMOA ont été sollicités pour répondre aux préconisations de l’atelier. Elles ont animé une réflexion, favorisé le débat et présenté des propositions à l’arbitrage des élus. La grille d’analyse pour chaque proposition s’est articulée sur :

> ce que la Ville a compris,

> les propositions qu’elle ne retient pas et pourquoi,

> ce qu’elle a déjà engagé,

> ce qu’elle engage comme nouvelles actions.

Depuis la remise de l’avis le 31 janvier 2012, des réunions techniques et des réunions en présence des élus ont permis d’instruire les réponses aux préconisations de l’atelier.

Les sujets et les questionnements ont ensuite été transmis aux directions de la Ville et de Nantes Métropole concernées ainsi qu’au centre socioculturel Accoord afin que chacun puisse analyser les demandes et y apporter des réponses.

La réponse de la Ville constitue une synthèse de l’ensemble des éléments fournis par les directions, la SAMOA et les acteurs ayant participé à l’instruction de l’avis et validés par les élus.

Toutefois, le projet urbain de l’Ile de Nantes piloté par la SAMOA, aménageur pour le compte de Nantes Métropole, est spécifique. La phase 1 s’est déroulée de 2000 à 2010, sous la direction de l’architecte-urbaniste Alexandre Chemetoff. La phase 2 est en cours de conception par l’équipe Marcel Smets/uapS. Cette équipe travaille depuis vingt-quatre mois pour concevoir un projet qui dessinera les éléments de l’urbanisation future de l’Ile de Nantes. Cette phase 2 s’appuie sur une démarche de dialogue citoyen, avec un atelier sur le projet urbain rassemblant des habitants de l’agglomération, de Nantes et du quartier, en complément des avis citoyens de la Ville de Nantes.

L’ensemble des propositions de la maîtrise d’œuvre sera présenté le 21 septembre 2012. À cette occasion, les réponses de la Ville, de Nantes Métropole et de la SAMOA aux ateliers « déplacements doux » et « projet urbain phase 2 » seront apportées. Des compléments de réponses aux différents ateliers citoyens seront également apportés par la SAMOA et l’équipe de quartier.

Le présent document n’apporte donc pas de réponses exhaustives aux questions et aux demandes.

ii les axes de progrès définis à partir de l’aVis

La réponse est structurée autour de deux axes de progrès qui balaient l’ensemble des propositions et recoupent les deux grands principes énoncés par l’atelier, à savoir :

> décloisonner le territoire : permettre aux habitants, aux usagers de l’Ile de Nantes de se déplacer sur le quartier, de se croiser et de parcourir l’Ile pour la fréquenter,

> donner envie d’investir le territoire : permettre à tous (habitants, associations, usagers) de sortir de chez eux, d’investir l’espace public et de faire des choses ensemble.

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27Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

26Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

ce que la Ville a compris

L’avis met en lumière la problématique du cloisonnement du territoire pour les habitants et les usagers de l’Ile. Ce cloisonnement, né de barrières physiques et géographiques, limite la mobilité ainsi que l’accès à certains lieux. Les espaces sont soient peu accessibles, soient répartis de manière inégale sur le quartier. Les espaces et les équipements sportifs sont essentiellement situés dans la partie Est de l’île. Le parc des chantiers est trop excentré des lieux d’habitation.

L’action publique à travers le projet urbain doit prendre en compte cette problématique. De nouveaux modes de gestion des espaces peuvent également être mis en œuvre.

Le cloisonnement peut venir de l’isolement de certains équipements, services ou commerces, qui fonctionnent sur eux-mêmes et ne s’adressent qu’à certains publics, sans créer de synergie sur le quartier. Sans se substituer à l’initiative privée des habitants, des associations et des acteurs du territoire, il s’agit pour la Ville de lever des barrières, de favoriser la mise en réseau et de créer des opportunités de rencontres entre tous les riverains et usagers de l’Ile de Nantes.

ce que la Ville renVoie à la présentation de la phase 2 du proJet urbain, en septembre 2012

L’urbanisation, la structuration de l’espace et la répartition des usages souhaités sur le quartier

> Créer des « coulées vertes » pour favoriser les liaisons entre des espaces de proximité ou entre des habitations et permettre la rencontre, voire l’organisation d’événements de quartier comme le printemps des voisins, un vide-grenier…

L’atelier citoyen a identifié deux axes importants pour accueillir ces fonctions :

•L’axedes Faubourgs, entre la place de la République et la place Mangin, pourrait s’appuyer sur des espaces existants, les squares Victor Hugo et Vertais, et des espaces en devenir, Paul Nizan…

•Les bords de Loire, entre le pont Audibert et le pont Aristide Briand p seraient conçus comme un espace de liaison, de repos et de rencontres, avec éventuellement des jeux pour enfants à certains endroits, des bancs…

> Améliorer l’accessibilité aux espaces publics

> Disséminer les espaces et les petits équipements sportifs sur l’ensemble de l’Ile

L’équipe de quartier Centre-ville - Ile de Nantes conduit actuellement une étude sur les équipements et les services publics du quartier. Un diagnostic de l’ensemble des équipements, lieux et services présents sur le quartier est réalisé. Des propositions d’équipements et de services nouveaux ou des propositions d’amélioration de l’existant seront faites au regard de l’évolution sociodémographique et des besoins des habitants et des usagers de l’Ile.

Ces préconisations seront transmises à la SAMOA afin d’anticiper et d’appréhender à moyen et long terme les besoins en termes d’équipements nécessaires au développement de l’Ile. La restitution de l’étude est envisagée pour le mois de septembre 2012.

Cette demande sera intégrée et fera l’objet d’échanges avec le service des espaces verts et de l’environnement (SEVE) et la direction des sports notamment, afin de préciser les besoins, les sites potentiels et de concevoir une programmation d’aménagements à moyen et long terme.

> Développer un « modèle » de pôle commercial de proximité constitué d’un noyau dur de commerces de base et, sur chaque pôle, un type de commerce plus spécifique ou original.

Nantes Métropole s’est dotée d’un outil de diagnostic des pôles commerciaux de proximité qui recense l’ensemble des composantes d’un pôle commercial « idéal ». Ces composantes se traduisent par des activités commerciales nécessaires pour répondre aux besoins quasi quotidiens d’un habitant ou d’un foyer : pharmacie, boulangerie, boucherie, poissonnerie, épicerie, banque ou distributeur automatique de billet (DAB), supérette alimentaire, laverie. Une identification des porteurs de projets susceptibles de venir s’installer et compléter l’offre existante est engagée par Nantes Métropole.

Par ailleurs, la SAMOA a confié au bureau d’étude Objectif Ville, une analyse plus fine qui permettra d’identifier les activités manquantes sur les pôles recensés : Galarne, République, Mangin, Beaulieu.

ce que la Ville ne retient pas

L’atelier, au regard de l’enclavement du quartier, préconise de rendre possible l’accès et l’usage par tous à des espaces même privés ou appartenant à des bailleurs, afin que chacun puisse en profiter.

La volonté de la Ville et de la SAMOA a été jusqu’à présent de développer les espaces publics sur l’Ile de Nantes afin d’offrir aux riverains et aux usagers du quartier une possibilité plus importante d’investir le territoire. 50 hectares d’espaces publics, à l’instar de la promenade des bords de Loire quasi-achevée, ont été aménagés sur le quartier. Par ailleurs, limiter la « fragmentation » du territoire se traduit par une logique d’aménagement qui ne permet plus la cession d’emprises cloisonnées.

Mais sur les espaces privés existants, cette idée se heurte à la loi sur la propriété privée. Le code civil définit la propriété comme « le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements ». Ce droit bénéficie d’une protection particulière en droit français, puisqu’il fait partie de la déclaration des droits de l’homme et a valeur constitutionnelle : « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. »

Le propriétaire est donc en principe le seul à exercer le droit de propriété sur la chose, même s’il existe quelques limites, à savoir :

- les servitudes, comme le droit de passage en cas d’enclaves ou les cheminements piétons inscrits au plan local d’urbanisme (PLU),

- l’intérêt général, pour la mise en œuvre d’un projet spécifique peut imposer des restrictions au propriétaire,

- les conventions : des copropriétaires peuvent accepter de limiter leurs droits de propriété respectifs.

Par ailleurs, on constate sur l’ensemble des territoires urbains, une volonté de plus en plus forte d’engager une « résidentialisation » des espaces privés. Ces copropriétés affirment le caractère privé de l’espace en posant des grilles à l’entrée ou en aménageant un jardin au pied de l’immeuble réservé aux seuls résidants, par exemple. L’Ile de Nantes ne constitue pas une exception.

L’accès libre à des espaces appartenant à des copropriétés pour un usage de promenades et de rencontres repose entièrement sur le bon vouloir des copropriétaires. Toutefois, dans la dynamique du projet urbain, la Ville, Nantes Métropole et la SAMOA, pourront inciter certains propriétaires à « ouvrir » leurs espaces.

ce que la Ville propose déJà et peut engager

Améliorer la signalétique pour lutter contre l’enclavement du quartier

Certains lieux comme le jardin des Fonderies sont enclavés, mal connus et devraient être visibles et connus de tous.

La direction des déplacements de Nantes Métropole réalise actuellement un état des lieux de la signalétique et du jalonnement afin de renouveler l’ensemble du mobilier et des panneaux pour septembre 2013.

Désenclaver les équipements et renforcer le lien entre les associations du territoire

L’avis propose notamment :

> de fédérer, mieux coordonner et mieux faire connaître les différentes associations du territoire grâce au guide des activités associatives,

> d’organiser, une fois par an, une rencontre de toutes les associations de l’Ile de Nantes (temps non ouvert au public) pour leur permettre de se connaître et de réfléchir ensemble aux difficultés rencontrées, d’échanger sur leurs pratiques, de croiser des compétences et de proposer des projets communs.

Ces demandes s’inscrivent dans la politique publique d’animation sociale et culturelle engagée en 2010. Cette politique a pour finalité de consolider le lien social entre les habitants, les générations, les acteurs associatifs et les territoires, de favoriser le développement de la citoyenneté, d’améliorer la médiation entre les habitants, les acteurs associatifs, les offres et les équipements du territoire et de faciliter la mobilité, facteur de mixité entre catégories d’habitants.

Le projet d’animation sociale et culturelle de l’Ile de Nantes piloté par la direction du développement associatif est en cours d’élaboration et sera finalisé fin 2012.

axe de progrès 1. DéCLOISONNer Le terrItOIre

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29Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

28Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Les directions et les partenaires associatifs qui ont participé à la phase de diagnostic partagent les constats de l’atelier citoyen :

•Lesidentitésdemicrosquartiersconstituentdesfreinsàlamobilitédeshabitants.

•Desassociationsdequartiersontreferméessurleursecteuretisolées.

•Certainsacteursassociatifsnecherchentpasàdévelopperleursactivitésendirectiondeshabitants

•Ilyapeud’articulationsetdecohérenceentrelesdifférentslieuxd’activitésduquartieretlesgrandsacteurs associatifs.

Pour pallier ces dysfonctionnements, il est proposé de « développer et diversifier les dynamiques partenariales », dont les objectifs sont de :

> fédérer, coordonner et mieux faire connaître les différentes associations (objectif directement inspiré des propositions de l’avis),

> proposer des articulations entre les différentes identités territoriales.

Cela devrait se traduire par une meilleure interconnaissance des acteurs et faciliter l’orientation des habitants vers les offres. Ces objectifs permettraient de travailler en résonnance avec la proposition d’un forum entre associations dont les intentions sont semblables, mieux se connaître et échanger.

Le guide des activités associatives est réalisé tous les deux ans par l’équipe de quartier Centre-ville - Ile de Nantes. Seules les associations qui le souhaitent y figurent. Lors de l’actualisation, l’équipe envoie à toutes les associations connues du quartier un courrier et un questionnaire et les relance.

Certaines associations ne répondent pas à cette démarche et ne sont donc pas présentes dans le guide.

Lors de la réédition de 2014, l’équipe de quartier devra imaginer d’autres moyens pour communiquer afin que le guide soit le plus exhaustif possible.

La diffusion est également réalisée par l’équipe de quartier. Toutes les associations ayant participé reçoivent quelques exemplaires et peuvent en demander davantage. L’équipe se charge du réapprovisionnement des associations à la demande. Le guide est par ailleurs disponible à la mairie annexe, la maison de quartier, l’espace d’animation Beaulieu, le centre médicosocial, etc.

L’équipe de quartier est prête à travailler avec des habitants de l’atelier et des associations pour optimiser cette diffusion. Par contre, il ne sera pas possible d’envoyer un exemplaire à chaque habitant pour des raisons budgétaires.

Ce guide pourrait être transmis à tout nouvel habitant du quartier.

> La maintenance des espaces

Le pôle Nantes Loire est chargé de la maintenance des espaces publics (voirie, places, etc.). Pour ce faire, il réalise un état des lieux, actualisé à partir des constats du technicien de proximité du pôle, de l’équipe de quartier et des demandes des riverains. À partir de ces éléments, le pôle peut améliorer l’entretien, notamment le nettoiement, et programmer des travaux à plus ou moins long terme selon la nature des opérations à réaliser.

Dans les parcs et les squares, deux équipes interviennent : des jardiniers (pour le végétal et les équipements) et le service accueil et surveillance (pour l’ouverture des sites et la gestion de la propreté). L’équipe passe tous les jours, voire plusieurs fois par jour, selon la fréquentation et les usages des sites. Les difficultés rencontrées concernent les tags de plus en plus nombreux, la gente canine et le « zéro désherbant chimique », mis en œuvre depuis quelques temps. Ce dernier point peut donner l’impression d’un manque d’entretien. Le regard porté sur les espaces verts doit changer grâce à une communication plus large sur les enjeux environnementaux.

Le diagnostic réalisé en 2010 sur les éléments de mobilier et les aménagements des espaces verts du quartier a permis de relever des dysfonctionnements comme l’usure du mobilier, des revêtements dangereux, des dégradations, un manque de signalétique. L’amélioration des plantations et des allées, la taille d’arbres ont été réalisées dans certains squares. D’autres propositions sont planifiées et seront réalisées au fur et à mesure des possibilités budgétaires.

Enfin, les équipes en VTT de la police municipale réalisent une surveillance des espaces verts ainsi que sur les bords de Loire.

> L’évolution des espaces verts et des espaces de proximité

Concernant le square Mabon, le service des espaces verts et de l’environnement (SEVE) note que la conception de ce site répond à deux objectifs contradictoires :

> un square de quartier équipé de tables de pique-nique et de tennis de table, favorisant la rencontre et le lien entre habitants, la détente pour les familles et les enfants,

> une expérience végétale unique en France qui laisse la nature se développer sans contrainte.

L’usage de ce square n’a jamais été vraiment défini. La maîtrise d’œuvre doit préciser ce que l’on doit en faire : espace de proximité ou expérience végétale, et le faire valider par les élus.

L’aire de jeu du parc des Chantiers répond en partie à la demande de square de proximité. Le square Gustave Roch, réaménagé, ainsi que l’allée Paul Nizan, dont l’usage de proximité est souhaité, vont dans le sens de la proximité.

Par ailleurs, l’étude sur les équipements et les services publics conduite par l’équipe de quartier prendra en compte cette problématique des espaces de proximité.

Il appartiendra aux élus, à la SAMOA et à la maîtrise d’œuvre d’apporter des réponses en septembre sur le devenir des espaces existants et sur des projets qui pourraient se développer dans le cadre de la phase 2 du projet urbain.

> Le développement du commerce de proximité et de l’artisanat

Ce thème pose la question de la capacité de la Ville et de Nantes Métropole à favoriser l’implantation de commerces qui répondent aux besoins des habitants tout en étant viables économiquement.

L’avis propose d’explorer ou de mettre en œuvre des dispositifs qui faciliteraient l’installation de nouveaux commerces et d’artisans, une sorte de « pépinières de commerces et d’artisanats » ou la création de formes commerciales non sédentaires et originales, comme un système de rotation de commerces et d’exposants sur un même site.

Nantes Métropole et la SAMOA réfléchissent à la possibilité de créer plusieurs cellules artisanales. La difficulté réside dans leur aménagement à des coûts raisonnables dans un quartier où le foncier est rare.

Le concept de commerce non sédentaire développé autour de la cuisine et du goût et de l’offre de produits bio type AMAP est en cours d’étude, à l’ouest de l’Ile. Nantes Métropole réfléchit à la création d’un marché du soir sur l’Ile. Son emplacement reste à définir, des commerçants non sédentaires intéressés par ce nouveau marché à trouver.

Des porteurs d’activités sont déjà présents sur le quartier. L’association « Au fil de l’île » regroupe créateurs et artisans et propose des expositions vente et des défilés sur le quartier. Une association pour le maintien de la l’agriculture paysanne (AMAP) est présente sur la maison de quartier, les Ecossolies interviennent… Tous ces acteurs pourront être associés à la réflexion.

D’autres éléments de réponse seront apportés en septembre.

ce que la Ville a compris

L’atelier montre la difficulté à faire émerger une vie et une dynamique de quartier. Cette difficulté est due aux freins rencontrés par les habitants et les acteurs du quartier pour investir un quartier en évolution constante.

Si la concertation existe pour expliquer les projets urbains et associer les habitants à la réalisation de certains d’entre eux, il reste encore une marge de progrès. Ainsi la dynamique commerciale, vecteur de lien et de dynamisme pour un quartier, est pointée : comment favoriser l’arrivée de commerces de proximité ou des formes économiques innovantes qui répondent aux besoins des habitants et soient créateur de sociabilité sur le territoire ?

Enfin, la dynamique sociale et culturelle est mise en question. Comment favoriser l’implication des habitants dans la mise en œuvre de projets touchant à la vie de quartier ? Comment susciter et soutenir les initiatives citoyennes ? Comment développer des actions innovantes créatrices de lien social et de convivialité ?

C’est toute la problématique du faire ensemble aux niveaux urbain et social.

ce que la Ville renVoie à la présentation de la phase 2 du proJet urbain, en septembre 2012

Développer des espaces de proximité, des lieux de dynamiques pour le quartier

L’avis propose de maintenir, améliorer et mettre en valeur l’existant. Les espaces conçus répondent-ils aux attentes et besoins des habitants, usagers et associations de l’Ile ? Le square Mabon par exemple, présenté comme un square, n’a pas été conçu comme tel et ne joue donc pas ce rôle. La question de son devenir est donc posée.

La réponse est de trois ordres :

• lamaintenancedecesespaces,

• l’évolutiondecesespacesdanslesannéesàvenir,

• ledéveloppementducommercedeproximitéetdel’artisanat.

axe de progrès 2. DONNer LA POSSIbILIté D’INVeStIr Le terrItOIre

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ce que la Ville propose déJà et peut engager

Faire participer les citoyens à l’évolution du quartier

L’envie de s’investir suppose qu’habitants et acteurs du quartier disposent d’une capacité à peser sur l’évolution urbaine d’un territoire. L’atelier citoyen propose que les nouveaux espaces publics soient évolutifs et équipés a minima dans un premier temps, de manière à laisser le temps aux habitants d’y trouver leur place, d’en définir un usage en fonction de leurs attentes.

Cette proposition est intéressante car elle permettrait effectivement de proposer des aménagements correspondant aux besoins, de prendre en compte des usages non identifiés et d’adapter les aménagements au cours du temps.

Le projet Ile de Nantes doit laisser toute latitude aux évolutions actuelles, potentielles ou futures de la ville en préservant un caractère évolutif, en mettant en perspective au travers d’un débat permanent et en intégrant des initiatives privées et publiques. La perspective est bien de mélanger habitants du quartier et nouveaux arrivants, ceux qui passent et ceux qui ne resteront pas, ceux qui participent à cette transformation. Face à la constante évolution des hommes et des usages, il parait judicieux de réfléchir en amont au caractère durable des espaces publics.

Ainsi, le projet du nouveau jardin des Cinq sens a fait l’objet d’une concertation avec les associations de handicapés.

La démarche de co-construction avec les habitants est valorisée dès les prémices d’un aménagement afin d’assurer une meilleure adéquation entre aménagements et usages. L’action entreprise cet été par l’agence map[paysagistes] et les habitants sur le square de la Bollardière en est une illustration.

L’avis interroge la capacité technique, juridique et financière à mettre en œuvre un projet évolutif dans le temps. La réalisation d’un espace public ou d’un aménagement s’inscrit obligatoirement dans le cadre légal des marchés publics. Or, un aménagement est confié à une ou plusieurs entreprises pour réaliser tout ou partie du projet. Il semble difficile de concevoir un marché public évolutif.

Par ailleurs, tout aménagement fait l’objet d’une inscription budgétaire par la SAMOA, Nantes Métropole ou la Ville de Nantes. Là encore, il n’est pas simple de proposer une programmation sur plusieurs exercices budgétaires.

Cependant, la Ville peut décider de mettre en œuvre des procédures qui permettent de mieux intégrer les usages et l’évolution présumée d’un espace public.Pour ce qui relève stricto sensu d’une évolution a posteriori, un traitement a minima d’une bande de terrain sur Paul Nizan va être mené à titre expérimental pour laisser aux habitants le temps de s’approprier cet espace. L’introduction systématique d’évaluation a posteriori est envisagée pour tout aménagement d’espace public afin de corriger éventuellement la réalisation initiale.

Le commerce de proximité et l’artisanat

L’atelier suggère que les locaux commerciaux soient de taille variable et surtout petits, afin de permettre l’installation de commerces de proximité viables économiquement.

La SAMOA s’est dotée de nombreux outils pour définir l’usage des rez-de-chaussée commerciaux dans le cadre des opérations immobilières de l’Ile de Nantes. Le diagnostic commercial réalisé par une société spécialisée permet de déterminer si le rez-de-chaussée doit ou non accueillir une activité commerciale. Le diagnostic estime le potentiel marchand pour le développement d’un commerce.

Lorsque le besoin est avéré, la SAMOA dispose d’un cahier des charges spécifique soumis aux promoteurs lors de la consultation, afin que ceux-ci soient adaptés aux besoins d’un commerçant : taille du commerce, positionnement en façade, profondeur, présence d’une extraction pour la restauration, etc.

L’engagement des habitants et des associations dans une dynamique collective

L’atelier préconise que la maison de quartier de l’Ile devienne un espace central et connu de tous (habitants et associations) pour y développer des projets. Des améliorations en termes de visibilité et de communication sur les activités sont nécessaires. L’atelier propose de faire de la maison de quartier un lieu de ressource pour toutes les associations et les projets sur le quartier : un pôle d’animation locale.

La maison de quartier de l’Ile est cogérée par la direction de développement associatif et le centre socioculturel de l’Accoord, en charge de l’accueil sur cet équipement. L’activité du centre se déploie sur deux lieux, la maison de quartier de l’Ile (rue Conan Mériadec) et l’espace d’animation Beaulieu (rue Marc Vaubourgoin). Un centre de loisirs, situé dans le pôle enfance Aimé Césaire (boulevard la Prairie au Duc, avec la future école et le multi-accueil) viendra compléter l’offre à partir de novembre 2012.Au regard de l’activité de ces équipements, une analyse de l’action du centre socioculturel est nécessaire pour apporter des éléments de réponse.

Un projet social d’équipement détermine les enjeux, les objectifs et présente les actions du centre socioculturel. Il est établi de 2011 à 2014. Ses orientations prioritaires sont :

> Rendre lisible et accessible l’offre socioculturelle sur le quartier.

> Favoriser la mixité des publics.

> Développer un projet d’actions culturelles de proximité.

> Favoriser l’engagement des habitants dans la dynamique du projet.

Pour mettre en œuvre ces objectifs, le centre socioculturel développe un panel d’activités et développe des partenariats avec des acteurs du quartier.

Les orientations prioritaires de ce projet concordent avec les préoccupations de l’avis citoyen, celles du projet d’animation socioculturelle de quartier (PASCQ) et plusieurs actions déjà mises en œuvre et planifiées.

La signalétique

La direction des déplacements de Nantes Métropole renouvellera l’ensemble du mobilier et des panneaux pour septembre 2013. La signalétique de l’espace d’animation Beaulieu, notamment la présence du logo de l’Accoord sur la baie vitrée, sera revue dans un délais assez court.

Un espace plus accueillant et plus adapté

Des travaux sont prévus dans la cour de la maison de quartier de l’Ile pour permettre l’organisation d’autres activités.

La diversification des moyens de communication de l’Accoord pour mieux faire connaître l’activité de la maison de quartier de l’Ile

Un blog de la maison de quartier est en cours de conception. Il sera accessible dans les mois à venir.

Pour faire connaître l’activité de l’espace d’animation Beaulieu, il est prévu d’éditer un support pour chaque sortie et de le distribuer aux habitants du quartier.

Le lien entre la maison de quartier de l’Ile et l’espace d’animation Beaulieu

Comment inciter les habitants à se déplacer sur les équipements dans le quartier et à participer à l’ensemble de l’offre ? La mise en place d’activités et de sorties communes (sorties cueillettes, atelier cuisine, petits déjeuners, sorties familiales sous toutes leurs formes, etc.) avec des inscriptions dans les deux secrétariats.

Toucher le public adulte et « aller vers » les habitants

L’espace d’animation Beaulieu envisage de développer des activités pour adultes. De nombreuses familles fréquentent les activités enfants et résident sur Beaulieu. Ces familles sont identifiées par l’Accoord : il s’agit de proposer des activités aux adultes afin qu’ils participent à l’animation globale du quartier, de poursuivre les actions existantes (la pause-café, les rencontres avec des parents concernant les dispositifs vacances en lien avec le centre médico-social) et de développer des actions nouvelles (apéros sans alcool réguliers facilitant la relation avec les parents, temps d’écoute et d’échanges avec les parents, etc.). Le fait que l’espace d’animation Beaulieu devienne un lieu identifié par et pour les adultes nécessite une reconfiguration des agents qui sont en face à face avec le public.

Développer davantage les initiatives « hors les murs »

Des activités sont prévues à la ludothécaire. Les puéricultrices de la PMI viendront bientôt un après-midi par semaine. Des soirées grillades sont prévues tous les jeudis soirs près de l’espace d’animation Beaulieu avec la participation de bénévoles. Des liens se tissent avec l’association des parents d’élèves de l’école Louise Michel. Des actions de solidarités et d’entraide entre familles seront proposées pour les familles en difficultés repérées dans le quartier de Beaulieu.

Rendre les habitants acteurs du projet

Cette posture, déjà prise sur les deux équipements, devrait être mise en œuvre sur le centre de loisirs Aimé Césaire.

Les parents pourront participer à l’aménagement des espaces, au choix du mobilier, ils seront acteurs de l’accueil de loisirs et plus seulement consommateurs.

Ces actions figurent dans le projet social actuel et feront partie, après validation par la caisse d’allocations familiales (CAF), du nouveau projet d’animation collective familles.

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La « fonction ressource » du centre socioculturel Accoord pour la vie associative

Cette fonction existe pour les associations présentes dans les équipements avec lesquelles l’Accoord établit des conventions. L’axe du projet social nécessite de « consolider la relation inter-équipements Accoord – Ile de Nantes et les partenariats associatifs et institutionnels ».Il n’en demeure pas moins que le « projet d’animation sociale et culturelle » de l’Ile de Nantes, évoqué précédemment, nécessite d’inscrire la maison de quartier dans les dynamiques associatives et collectives du quartier. Or, réaliser une analyse des enjeux et des contraintes liés à la réalité de la vie associative sur le quartier n’est pas envisagé à court terme.

En attendant, une amélioration de l’information du public peut être proposé afin de présenter aux usagers et aux habitants toutes les activités se déroulant dans le centre, celles portées par des associations conventionnées avec l’Accoord et celles proposées par des associations suivies par la direction du développement associatif.Cela permettra de rendre visible l’ensemble de l’offre et d’améliorer l’accueil. Les agents de l’Accoord disposeront alors d’une information exhaustive.

L’atelier demande également un meilleur soutien des associations et une aide à l’émergence des projets sur le quartier. La difficulté à remplir les dossiers de subventions et de manifestations limite le nombre de projets. Il faudrait expérimenter des idées nouvelles dans un cadre plus souple.

Quel soutien la Ville apporte aux associations dans leurs activités et leurs projets ? Les procédures sont encadrées et doivent être respectées (envoi d’un courrier, dossiers à remplir). Elles précisent les besoins et les attentes des associations.La Ville met en œuvre une politique publique qui permet d’accompagner au mieux les associations dans leurs activités et leurs projets.

- Le Cadran (centre pour accompagner et développer les ressources pour les associations Nantaises), mis en place par la Ville de Nantes, en septembre 2010, oriente les associations vers des organismes pouvant les conseiller et les accompagner.

- Les dossiers de subvention sont accessibles sur le site internet nantes.fr- Des locaux sont mis à disposition dans les équipements de la Ville.- Des équipes territorialisées, des fonctionnaires de la Ville conseillent, soutiennent et accompagnent les

associations. Sur le quartier, les associations peuvent contacter le secteur du développement associatif centre sud ou l’équipe de quartier Centre-ville - Ile de Nantes.

La direction du développement associatif, par son action au quotidien, héberge de nombreuses associations sur l’Ile de Nantes, à la maison de quartier, à la maison des associations Mangin Beaulieu, etc. Elle soutient et accompagne par ailleurs les projets des associations qui œuvrent au lien social (vide-grenier, animations festives, etc.).

La direction générale à la culture participe à la volonté de dynamiser la vie de quartier. Elle soutient des associations culturelles implantées sur le quartier et accompagne des manifestations culturelles proposées par ces associations. La mission « Culture et Territoires » met en œuvre des projets culturels réalisés pour et avec les acteurs des quartiers (habitants, associations, institutions, etc.). L’événement L’Ile était une fois en est une illustration.

La direction des sports accueille des associations et des clubs sur les gymnases du quartier. Elle propose une offre variée d’activités. Elle a également mis en place un centre d’initiation sportive pour les enfants sur le gymnase Emile Morice. Elle participe à la vie du territoire en organisant chaque année, au CRAPA, un temps convivial de rencontre sportive « Bouge ton été » destiné aux enfants, aux jeunes et aux familles.

Les dispositifs pour favoriser et soutenir les initiatives

> Le fond d’initiative local (FIL) soutient les petits projets innovants de moins de 1500 € qui favorisent le lien social et les solidarités locales, présentés par les associations et/ou collectifs d’habitants.

> La Ville encourage les convivialités de voisinage en mettant à disposition des organisateurs du printemps des voisins un kit de communication (affiche et invitation pour ses voisins) et dans la mesure du possible des tables et des chaises. Cette démarche constitue une première étape de mobilisation des habitants pour dynamiser le quartier et proposer un cadre d’animation pour des associations de quartier. En 2012, 16 printemps des voisins ont été organisés sur l’Ile de Nantes.

> Le dispositif de « création partagée » porté par la mission « Culture et Territoires » de la direction de la culture soutient des projets culturels dont l’objectif est de tisser des liens avec des habitants et acteurs du quartier. En 2011, l’association MIRE a proposé un projet participatif autour du Jardin C de la Fabrique.

> Le Comité local d’aide aux projets (CLAP), piloté par la direction enfance jeunesse offre l’opportunité aux jeunes de 16 à 25 ans de recevoir un accompagnement et une aide financière pour la réalisation de projets.

Cependant sur l’Ile de Nantes, quartier qui mixe des fonctions de cœur d’agglomération et des fonctionnalités de quartier, la question de la dynamique et de la vie de quartier demeure un enjeu spécifique. Le projet d’animation sociale et culturelle de l’Ile de Nantes pose plusieurs axes stratégiques d’actions qui vont dans ce sens.

> Développer les solidarités, le lien social et le sentiment d’appartenance.

> Renforcer le vivre ensemble sur le quartier.

> Proposer des projets qui soient construits et animés ensemble, en proximité.

> Encourager les associations à travailler avec les habitants de leur quartier d’implantation.

Les possibilités sont notamment :

L’organisation d’initiatives et d’événements de proximité s’appuiera sur des animations existantes (Printemps des Voisins, fête du quartier…) ou sur des nouvelles animations préparées pour et avec les habitants. L’équipe de quartier et la direction du développement associatif seront chargées de développer ces projets, en partenariat avec des directions et des acteurs du quartier.

Dès 2012, le festival l’Ile était une fois sera organisé sur 2 jours, au lieu de 10, et sur un lieu unique, la maison de quartier de l’Ile cette année. Les associations sont toutes conviées et invitées à proposer des animations favorisant le lien social (organisation d’un repas solidaire et partagé, buvettes…). Un travail spécifique permettra d’améliorer la communication et d’inviter les habitants à cette fête (contact par les bailleurs sociaux, invitations dans les cartables des écoliers, présentation en amont à l’occasion de rencontre avec les riverains).

Un moment festif sera organisé en septembre 2012 sur la pointe Beaulieu pour présenter les projets urbains et inviter les habitants à se retrouver autour d’animations conviviales.

D’autres événements sont possibles. L’équipe de quartier reste à l’écoute des propositions des associations et des habitants de l’Ile de Nantes.

L’accueil des nouveaux habitants

Les nouveaux habitants sont nombreux sur le quartier et il serait intéressant de leur communiquer des éléments sur l’histoire et le fonctionnement du quartier.

La question de l’accueil des nouveaux habitants a fait l’objet d’un atelier spécifique, dont les propositions et les éléments de réponses peuvent être consultés sur le site nantes.fr.

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35Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

34Dialogue citoyen I Atelier «Dynamique et identité de quartier» I Conseil de quartier Île de Nantes

Tableau récapitulatif des actions nouvelles

AXE DE PROGRÈS ACTIONS NOUVELLES ÉCHÉANCES

Décloisonner le territoire

> Lancer une étude sur les équipements et les services publics de l’Ile de Nantes

> Améliorer la signalétique des lieux et équipements

> Améliorer la signalétique de l’espace d’animation Beaulieu

> Lancer un projet d’animation sociale et culturelle du quartier

> Associer plus d’acteurs à la fabrication et à la diffusion du guide des activités associatives

Automne 2012

Septembre 2013

Automne 2012

Fin 2012/ début 2013 Courant 2013 pour une parution en 2014

Donner envie et la possibilité d’investir le territoire

> Mettre en place une démarche de concertation avec les habitants

> Expérimenter, sur la rue Paul Nizan, un aménagement progressif de l’espace pour laisser le temps aux habitants et aux usagers de définir ce qu’il sera à l’avenir

> Prévoir des travaux dans la cour de la maison de quartier de l’Ile

> Mettre en service le blog de la maison de quartier de l’Ile

> Mettre en œuvre un programme commun de sorties entre la maison de quartier de l’Ile et l’espace d’animation Beaulieu et des supports de communication communs

> Développer des activités pour adultes sur l’espace d’animation Beaulieu

> Développer des actions nouvelles sur l’espace public autour de l’espace d’animation Beaulieu

> Associer les parents à l’aménagement du centre de loisirs Aimé Césaire

> Améliorer les outils d’information au sein de la maison de quartier de l’Ile

> Organiser un moment festif sur la pointe Est de l’Ile afin de faire connaître et comprendre le quartier et susciter la rencontre

Eté 2012

À partir de l’été 2012

2013

Automne 2012

2012 / 2013

2012 / 2013

2013

Automne 2012

2013

Septembre 2012

Les actions concernant le maillage des espaces publics et leurs usages ainsi que le commerce de proximité et l’artisanat seront détaillées dans l’avis citoyen « projet urbain phase 2 » dont la réponse sera apportée en septembre 2012.

iii conclusion

Suite à l’avis citoyen et l’expression des préconisations, les élus ont pris le temps de la réflexion et de l’étude pour argumenter le plus précisément leurs réponses, qu’elles soient négatives ou positives.

La Ville pense ainsi avoir respecté le contrat établi lors de la création du Conseil de quartier et espère avoir donné corps au dialogue citoyen, initié en 2008, dont cet atelier en a été une illustration.

Et encore merci pour cette contribution.

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Équipe de quartier Ile de Nantes9 rue des Olivettes44000 Nantes02 40 20 68 00