du louvre - université du québec à montréal · 2009. 4. 6. · influence à travers le monde....

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NOUVEAU DOCTORAT EN CHIMIE P03 VIRTUOSE REMPLACE MANITOU P04 Anne-Marie Brunet L’École du Louvre à Paris a sélec- tionné le doctorat en muséologie, médiation et patrimoine, offert conjointement par l’UQAM et l’Université d’Avignon. Réputée mondialement pour son enseigne- ment de histoire de l’art, de la muséologie et de l’archéologie, elle a en effet signé un protocole de coopération avec l’UQAM qui for- malise une collaboration déjà bien établie entre les deux institutions. Elle permettra notamment plus d’échanges d’étudiants et de pro- fesseurs. Fondée en 1882, l’École du Louvre ne relève pas du ministère français de l'Éducation, mais de celui de la Culture. Les cours qui y sont offerts aux trois cycles d’en- seignement sont donnés majori- tairement par des conservateurs et des professionnels des musées et du patrimoine. L’École doit s’as- socier à des universités pour pou- voir offrir un diplôme de doctorat, souligne Yves Bergeron, directeur du programme de doctorat interna- tional en muséologie, médiation et patrimoine. Rappelons que le pro- gramme qu’il dirige a été créé en 2005 par Bernard Schiele et Jean Davallon. Il est unique dans toute la Francophonie, de là l’intérêt que lui porte l’École du Louvre. Pour celle-ci, s’associer à l’UQAM, c’est aussi s’ouvrir à la muséologie québécoise et nord- américaine, centrée davantage sur l’interprétation et la communica- tion avec les visiteurs que sur les collections, comme c’est le cas pour les musées classiques européens. Yves Bergeron a été directeur de la recherche du Musée de la civilisa- tion à Québec, pendant de nom- breuses années. Il raconte comment le Québec s’est distingué dans le HABITAT 67 CLASSÉ APRÈS 42 ANS P16 LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL. UQAM.CA | VOLUME 35 | NUMÉRO 15 | 6 AVRIL 2009 DARWIN, LA RELIGION ET LA SCIENCE P11 GRÂCE À UNE NOUVELLE ENTENTE, LES DOCTORANTS EN MUSÉOLOGIE DE L’UQAM POURRONT ÉTUDIER À L’ÉCOLE DU LOUVRE. suite en P02 ÉTUDIER À L’ÉCOLE DU LOUVRE Photo: photos.com

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Page 1: DU LOUVRE - Université du Québec à Montréal · 2009. 4. 6. · influence à travers le monde. Le concept de ce musée a été repris et est à l’origine de musées comme le

NOUVEAU DOCTORAT EN CHIMIE P03

VIRTUOSEREMPLACEMANITOU P04

Anne-Marie Brunet

L’École du Louvre à Paris a sélec-tionné le doctorat en muséologie,médiation et patrimoine, offert conjointement par l’UQAM etl’Université d’Avignon. Réputéemondialement pour son enseigne-ment de histoire de l’art, de lamuséologie et de l’archéologie, ellea en effet signé un protocole decoopération avec l’UQAM qui for-malise une collaboration déjà bienétablie entre les deux institutions.Elle permettra notamment plusd’échanges d’étudiants et de pro-fesseurs.

Fondée en 1882, l’École duLouvre ne relève pas du ministèrefrançais de l'Éducation, mais decelui de la Culture. Les cours qui ysont offerts aux trois cycles d’en-seignement sont donnés majori-tairement par des conservateurs etdes professionnels des musées etdu patrimoine. L’École doit s’as-socier à des universités pour pou-voir offrir un diplôme de doctorat,souligne Yves Bergeron, directeurdu programme de doctorat interna-tional en muséologie, médiation etpatrimoine. Rappelons que le pro-gramme qu’il dirige a été créé en2005 par Bernard Schiele et Jean

Davallon. Il est unique dans toute laFrancophonie, de là l’intérêt que luiporte l’École du Louvre.

Pour celle-ci, s’associer àl’UQAM, c’est aussi s’ouvrir à lamuséologie québécoise et nord-américaine, centrée davantage surl’interprétation et la communica-tion avec les visiteurs que sur lescollections, comme c’est le cas pourles musées classiques européens.Yves Bergeron a été directeur de larecherche du Musée de la civilisa-tion à Québec, pendant de nom-breuses années. Il raconte commentle Québec s’est distingué dans le

HABITAT 67 CLASSÉ APRÈS 42 ANS P16

LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DUQUÉBEC À MONTRÉAL

BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL.UQAM.CA | VOLUME 35 | NUMÉRO 15 | 6 AVRIL 2009

DARWIN, LA RELIGION ET LA SCIENCE P11

GRÂCE À UNE NOUVELLE ENTENTE, LES DOCTORANTS EN MUSÉOLOGIE DE L’UQAMPOURRONT ÉTUDIER À L’ÉCOLE DU LOUVRE.

suite en P02 �

ÉTUDIER À L’ÉCOLE DU LOUVRE

Photo: photos.com

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02 6 AVRIL 2009 L’UQAM

Le journal L’UQAM est publiépar le Service des communica-tions, Division de l’information.

Directeur des communicationsDaniel Hébert

Directrice du journalAngèle Dufresne

RédactionMarie-Claude Bourdon,

Anne-Marie Brunet, Pierre-Etienne Caza,

Pierre Lacerte

PhotographeNathalie St-Pierre

Direction artistiqueMélanie Dubuc

PublicitéChristophe Verhelst

514 467-9597

ImpressionHebdo-Litho

Adresse du journalPavillon Berri, local WB-5300

Tél.: 514 987-6177Téléc.: 514 987-0306

Adresse [email protected]

Version Web du journalwww.journal.uqam.ca

Dépôt légalBibliothèque nationale

du QuébecBibliothèque nationale

du CanadaISSN 0831-7216

Les textes de L’UQAM peuvent être reproduits, sans

autorisation, avec mention obligatoire de la source.

Université du Québec à MontréalC. P. 8888, succ. Centre-ville,

Montréal (Québec) • H3C 3P8

domaine de la muséologie. «En1992, l’année où le Congrès interna-tional des musées s’est tenu àQuébec, des représentants de tousles grands musées du monde et desgrandes associations muséales ontdécouvert la muséologie québécoiseet particulièrement le Musée de lacivilisation, qui a exercé une grandeinfluence à travers le monde. Leconcept de ce musée a été repris etest à l’origine de musées comme leMusée d’Orsay à Paris, le Musée del’Europe à Bruxelles ou le Musée dela civilisation égyptienne au Caire,encore en chantier.»

DEUX PROFILS OFFERTS L’entente entre l’UQAM et l’École duLouvre permettra aux étudiantsfrançais de s’inscrire au doctorat enmuséologie et de suivre une partiedu programme à Montréal. Les étu-diants de l’UQAM inscrits au profilinternational de ce doctorat pour-ront, pour leur part, opter pour l’École du Louvre ou l’Universitéd’Avignon pour la partie françaisede leurs études.

Un second profil de doctorat a étécréé pour mieux répondre auxbesoins de la clientèle. À compter de

septembre 2009, les étudiants pour-ront faire toute leur scolarité àMontréal. Un plus grand nombre deséminaires seront offerts à l’UQAMpar des collaborateurs de l’École duLouvre tels le directeur PhilippeDurey, la directrice des relationsinternationales Claire Merleau-Ponty ou la chercheuse JacquelineEidelman. «Les étudiants inscrits aunouveau profil pourront ainsi béné-ficier, eux aussi, de la dimensioninternationale de notre formation»,affirme Yves Bergeron, responsablede l’application du protocole decoopération entre les deux institu-tions. De plus, des professeurs d’iciiront donner des séminaires là-bas.

Pour certains des étudiantsinscrits au doctorat en muséologieà l’UQAM, l’entente pourrait setraduire par un séjour d’un an à l’École du Louvre. Unechance exceptionnelle, selon YvesBergeron, car n’entre pas qui veutdans cette grande école installéeau cœur du prestigieux musée dumême nom. «Les étudiants ont lachance de suivre leurs cours dansun cadre merveilleux. Ils voient lepublic, fréquentent les salles d’expositions, les conservateurs.S‘il y a une nouvelle exposition,une partie de cours peut se tenirdans une des salles. Ils vivent en symbiose avec le musée.» YvesBergeron compare cette école à unhôpital universitaire. «Quand onenseigne la muséologie, on formeles étudiants professionnellementà des connaissances, à des savoirs,à des savoir-faire. Il y a cependantune composante plus délicatequ’ils apprennent seulementquand ils sont en stage, c’est lesavoir-être, la culture des musées.Et la proximité avec des muséespermet de les initier à cela. �

suite de la P1 |Étudier à l’École du Louvre

Photo: photos.com

«LES ÉTUDIANTS ONT LA

CHANCE DE SUIVRE LEURS

COURS DANS UN CADRE

MERVEILLEUX. ILS VOIENT

LE PUBLIC, FRÉQUENTENT

LES SALLES D’EXPOSITIONS,

LES CONSERVATEURS.»— Yves Bergeron, professeur au

Département d’histoire de l’art

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L’UQAM 6 AVRIL 2009 03

Dominique Forget

Mario Morin, vice-doyen à larecherche à la Faculté des sciences,et Daniel Bélanger, directeur duDépartement de chimie, ont vu qua-tre années d’efforts récompenséesau mois de février dernier. Le pro-gramme de doctorat en chimie, surlequel ils planchaient depuis 2005,a enfin vu le jour. Une excellentenouvelle pour un département enplein essor.

«Depuis 2001, nous avons rem-placé la moitié du corps professoralen chimie, à cause des départs à laretraite», souligne Mario Morin, quia dirigé le Département avantDaniel Bélanger. «Les jeunesrecrues ont d’excellents profils enrecherche. Nous avons cependantréalisé, lors des entrevues d’em-bauche, que le fait de ne pas avoirde doctorat nous nuisait pour atti-rer les meilleurs candidats. Les doc-torants jouent un rôle importantdans la poursuite de la recherche àl’université.»

Jusqu’ici, les professeurs dechimie avaient réussi à contournerle problème en codirigeant des étu-diants officiellement inscrits à desuniversités partenaires comme

McGill, Concordia, l’Université deMontréal ou l’Institut national de larecherche scientifique. «Souvent,ça voulait dire qu’on se payait unebonne partie du boulot d’en-cadrement, sans avoir la reconnais-sance», note Daniel Bélanger.Jusqu’à tout récemment, 25 étu-diants étaient dirigés par des professeurs de chimie de l’UQAM,mais inscrits ailleurs. «En rapa-triant ces étudiants chez nous, nous

recevrons entre 400 000 et 500 000 $par année des ministère de l’Édu-cation», poursuit le directeur.

SANTÉ ET MATÉRIAUX Pour les deux chimistes qui ontélaboré le projet, en collaborationavec Gwenaël Chamouland,directeur technique de NanoQAM,il n’était pas question d’offrir unprogramme en tous points iden-tique à ceux qui existent déjà dansles trois autres universités mon-tréalaises. Ils ont mis sur pied undoctorat propre à l’UQAM, quireflète les forces de ses professeurs.

«Nous avons retenu deuxgrandes orientations, expliqueMario Morin. D’abord, la chimiepharmaceutique et médicinale.Ensuite, la chimie des matériaux.»Les étudiants dont les recherchess’inscriront dans le premier volettravailleront à l’identification et audéveloppement de molécules ayantun potentiel thérapeutique. Lesautres se frotteront à la conceptionde matériaux inusités, comme les

polymères biodégradables ou lesalliages utiles au domaine des éner-gies nouvelles. «Il y a beaucoup dedéfis de ce côté, explique DanielBélanger. Prenons la voiture élec-trique. On doit trouver des matéri-aux légers qui lui donneront uneautonomie suffisante.»

Quelques entreprises privéessont déjà associées aux recherchesdu Département de chimie, commePhostech Lithium, un des plusgrands fabricants de piles au lithium du monde, qui distribue sesproduits aux quatre coins de laplanète. Les futurs doctorants de

l’UQAM pourront profiter de cegenre de partenariat pour s’initierau monde de la recherche dans leprivé.

APPRENDRE À GÉRERDES PROJETSEn Amérique du Nord, on estimeque parmi les finissants au doctoraten sciences pures, seulement 20 %poursuivent une carrière dans lemilieu de la recherche académique.D’où l’importance d’ouvrir les hori-zons professionnels des étudiantspendant leurs études doctorales.Bien que le nouveau programme del’UQAM soit orienté «recherche», ilcomprendra un cours en gestiondes ressources humaines. «Lesentreprises nous assurent que nosdiplômés sont impeccables en cequi concerne le travail de labora-toire, dit Mario Morin. Mais il leurmanque certaines habiletés en gestion. C’est cette lacune que vous voulons pallier.» Un cours depédagogie est également prévu,pour les finissants qui choisirontl’enseignement, au cégep par exem-ple. Mario Morin aimerait éven-tuellement ajouter un cours en gestion de projets.

Ce type de programme, qui tientcompte des réalités du marché, auratout pour attirer les étudiants. Lesalaire minimum garanti, de 15 000 $ par année, est aussialléchant. «Certaines études mon-trent que chez les étudiants auxcycles supérieurs qui ne reçoiventpas de soutien financier, le taux dediplomation est de 50 %, dit MarioMorin. Chez ceux qui reçoivent uncoup de pouce, il est de 80 %.»

Lorsque le programme auraatteint son rythme de croisière, ildevrait accueillir une trentaine d’étudiants. Dès l’été, une dizainede doctorants actuellement en codirection, devraient être rapatriésà l’UQAM. «Ils sont contents devenir chez nous, dit DanielBélanger. Et nous sommes toutaussi heureux de les accueillir.» �

NOUVEAU DOCTORAT EN CHIMIEAVEC LA CRÉATION DE CE NOUVEAU DOCTORAT, L’UQAM POURRA RAPATRIER DÈS L’ÉTÉ UNE DIZAINE DE DOCTORANTS CODIRIGÉS PAR DES PROFESSEURS DE L’UQAM, MAIS INSCRITS DANS UNE AUTRE UNIVERSITÉ.

Daniel Bélanger, Mario Morin et Gwenaël Chamouland, responsables de la mise en œuvre du nouveau doctorat en chimie. Photo: Nathalie St-Pierre

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«LES DOCTORANTS JOUENT UN RÔLE IMPORTANT DANS

LA POURSUITE DE LA RECHERCHE À L’UNIVERSITÉ.» — Mario Morin, vice-doyen à la recherche à la Faculté des sciences

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04 6 AVRIL 2009 L’UQAM

Pierre-Etienne Caza

«À l’ère de Google, il étaitimpératif que notre outil derecherche soit simplifié et donneaccès à l’ensemble de nos collec-tions», affirme Lucie Gardner,directrice générale du Service desbibliothèques de l’UQAM. Vousavez bien lu ! Virtuose, la nouvelleinterface, permettra à l’usager devoir apparaître à l’écran une listede résultats de recherche qui prendra en compte toutes les col-lections du Service des biblio-thèques.

Cela inclut 1,5 million de docu-ments imprimés, 22 000 abon-nements à des périodiques élec-troniques, 450 bases de données,ainsi que près de 15 000 livresélectroniques, sans oublier lesrecensions d’Archipel, le site Webdes publications électroniques del'UQAM, constitué de documentsissus des travaux de recherche desprofesseurs et des étudiants del'Université. Mieux : les textescomplets des articles de pério-diques ou des articles tirés de base

de données électroniques serontaccessibles en un seul clic.

Cette année, le Service des bibliothèques a alloué près de lamoitié de son budget d’acquisition

de plus de quatre millions de dol-lars aux ressources électroniques.«Notre budget est modeste com-paré à ceux d’autres institutions,reconnaît Lucie Gardner. Nous

croyons toutefois que nous possé-dons des ressources qui n’ont pas été suffisamment mises envaleur par le passé, faute d’outils.Virtuose vient corriger cettelacune pour le bénéfice desusagers.»

La recherche par facettes de lanouvelle interface permettra deraffiner la recherche en spécifiantau fur et à mesure des critères deplus en plus pointus, comme c’estle cas par exemple sur les sitesd’eBay ou d’Amazon. De quoiréjouir les chercheurs qui pour-ront trouver plus rapidement lesdocuments qu’ils désirent !

L’accès au système sera égale-ment simplifié grâce au code MS,présentement utilisé par les étu-diants dans les laboratoires infor-matiques, pour accéder à Moodleet pour se connecter au réseausans fil de l’UQAM. Ce code estégalement celui qu’emploient lesemployés pour se connecter à leurposte de travail chaque matin.

PLUS DE FONCTIONNALITÉS AU MÊME COÛTVirtuose est le nom choisi parl’équipe du Service des biblio-thèques pour désigner l’interfacevisuelle de deux logiciels – Aleph500 et Primo – produits par lacompagnie ExLibris. «Cette com-pagnie, dont le siège social est àJérusalem, est reconnue pour sesimplantations en milieu universi-taire», souligne Lucie Gardner.«Plus de 1 600 bibliothèquesutilisent leurs produits à travers lemonde, parmi lesquelles les uni-versités Harvard, Duke et McGill»,ajoute Pierre Roberge, le directeurdes technologies de l’informationdu Service des bibliothèques, quipilote l’implantation de Virtuose.

Pourquoi avoir choisi ce nom ?«On peut y lire "oser le virtuel", enréférence au nombre croissant de ressources électroniques, maisil sous-entend aussi la possibilitépour l’usager de jouer avec plu-sieurs sources d’information perti-nentes afin d’obtenir les résultatsde recherche souhaités, un peu àla manière d’un chef d’orchestre»,explique Pierre Roberge.

C’est la première fois que leService des bibliothèques del’UQAM utilise un logiciel com-

DE MANITOU À VIRTUOSEUne page Web contenant les principales informations sur Virtuose sera mise à jour régulièrementau www.bibliotheques.uqam.ca/virtuose

Celle-ci est déjà affichée bien en vue sur le site du Service des bibliothèques, ainsi que sur la pageactuelle de Manitou. Elle contient notamment la procédure à suivre pour les usagers qui souhai-tent sauvegarder leurs dossiers de recherche, car Virtuose ne pourra importer ces données deManitou.

«Le passage de Manitou à Virtuose se fera sans problème, assure Lucie Gardner. Le nouveau sys-tème est très convivial et les usagers sauront s’y retrouver facilement. Comme à l’habitude, notrepersonnel sera sur place pour répondre aux questions des usagers et leur venir en aide au besoin.»

PLACE À VIRTUOSE !MANITOU, QUI A FAIT SA MARQUE EN SON TEMPS, CÈDERA SA PLACE EN JUINPROCHAIN À VIRTUOSE, UNE NOUVELLE INTERFACE QUI RISQUE DE FAIRE LE BON-HEUR DE PLUSIEURS USAGERS DES BIBLIOTHÈQUES DE L’UQAM.

Lucie Gardner et Pierre Roberge. | Photo: Nathalie St-Pierre

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L’UQAM 6 AVRIL 2009 05

mercial. «Selon une étude duCRIM, le Centre de rechercheappliquée en technologies de l’information, il était plus coû-teux de faire la mise à niveau de Manitou pour l’adapter auxbesoins actuels et futurs desusagers que d’acquérir un nouveau système», souligne M. Roberge. Le budget alloué à

Virtuose, incluant l’amortisse-ment de l’achat ainsi que la main-tenance du système et des infra-structures, équivaudra à celuiconsacré à Manitou, précise MmeGardner.

On se rappellera queBADADUQ (Banque de données àaccès direct de l’UQ), le premiercatalogue informatisé interactifen Amérique du Nord, avait étécréé par le Service des biblio-

thèques et implanté en 1972,suivi de SIGIRD (Système intégréde gestion informatisée desressources documentaires) en1981, puis de Manitou, en 1998.

Une trentaine d’employés duService des bibliothèques travail-lent depuis juillet 2008 à l’im-plantation de Virtuose, en colla-boration avec une équipe du

Service de l’informatique et des télécommunications (SITeL).«Tous les services des biblio-thèques ont été impliqués dans le processus», précise LucieGardner, fière de ses troupes etimpatiente de voir les usagerss’approprier la nouvelle interface,dès le mois de juin prochain. �

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

VIRTUOSE PERMETTRA À L’USAGER DE VOIR

APPARAÎTRE À L’ÉCRAN UNE LISTE DE RÉSULTATS DE

RECHERCHE QUI PRENDRA EN COMPTE TOUTES LES

COLLECTIONS DU SERVICE DES BIBLIOTHÈQUES.

Il y a 40 ans, le 9 avril 1969, legouvernement du Québecinstituait par lettres patentesla constituante montréalaisede l’Université du Québec,sous le nom d’Université duQuébec à Montréal. Les qua-tre premiers membres duConseil d’administration del’UQAM et signataires des lettres patentes étaient MM.Léo-A. Dorais, à ce momentdirecteur du service de l’édu-cation permanente del’Université de Montréal –nommé premier recteur del’UQAM –, Hervé Belzile, c.a.,président de la compagnied’assurance l’Alliance, MauriceChartrand, directeur de larevue Commerce et Me

Marcel Laurin, notaire.

En quatre décennies, l’UQAM aura permis à plus de 200 000 étu-diants de terminer un grade de premier, deuxième ou troisième cycle.Plus de 50 % de ces diplômés proviennent de familles dont les parents n’ont pas eu la chance de fréquenter l’université.

Cette extraordinaire réussite éducative et sociale sera soulignée,notamment, lors du gala Reconnaissance, le jeudi 23 avril, qui hono-rera un diplômé de chacune des facultés de l’UQAM et de la Télé-Université. �

M. Léo-A. Dorais, premier recteur de l’UQAM Photo: Archives UQAM

UQAM 40 ANS

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06 6 AVRIL 2009 L’UQAM

Pierre Lacerte

Entraînés pendant 13 jours par unemarée de 120 000 militants alter-mondialistes, Joëlle Naud, Marie-Claire Dumont, Guillaume Loiselle-Boudreau, Francisco Reina et 14 deleurs collègues de deuxième annéeont pu donner libre cours à leursrêves altruistes et scander leurindignation sans réserve.

Ensemble, ils se sont insurgéscontre les inégalités sociales, la vio-lence faite aux femmes et le sortréservé aux autochtones. Ils ontfustigé les compagnies minièrescanadiennes, les dévastations envi-ronnementales et les Monsanto dumonde. Ils ont conspué les sommetsde Davos, le capitalisme sauvage etles spéculateurs véreux. En qualitéde citoyens planétaires, ils ont aussidiscuté de leurs expériences avecdes activistes du mouvement des Sans-Terres et choisi parmi 2 500 conférences offertes sur place.

Quel ciment avait bien pu lier cesjeunes universitaires? Il semble bienque ce soit un mélange de noblescauses à adopter et d’une grande

soif de découvertes. Au secondaire,pendant que Joëlle participait à unéchange en Allemagne, Marie-Claude, elle, découvrait la Chine. À19 ans, Guillaume s’était portévolontaire pour secourir les tortuesmarines du Mexique dans le cadred’un projet de coopération interna-tional. Francisco, lui, s’était envolé

avec Jeunesse Canada Monde pourune expérience d’agriculture bio-logique au Mali. Il avait alors 20 ans.En plus de former la jeunesse, voilàque les voyages changent le monde,au XXIe siècle.

Mais pour vivre cette expérienceunique, il ne suffisait pas de pren-dre l’avion et de se faire parachuterau-dessus de ce grand bouillon-nement révolutionnaire. «On a misun an à préparer notre voyage, dit

Marie-Claire. Nous avons dû monterdes campagnes de financement,faire des tonnes de lectures, prépa-rer nos dossiers et établir ce quenous ferions une fois sur place.» Illeur fallait aussi prévoir l’après-forum. Ils avaient convenu avecRaphaël Canet, professeur associé àla Chaire de recherche du Canada

en mondialisation, citoyenneté etdémocratie, qu’à la suite de leurpériple au Brésil, ils tiendraient leurpropre forum social, rien de moins : 48 heures de colloques et de con-férences sur le campus.

LE CHOC CAPITALEn rentrant au bercail, ils étaientconscients du travail à abattre pourmener à bien leur fameux forumqu’ils ont baptisé Forum Social

UQAM. Ce qu’ils ne prévoyaientpas, cependant, c’était le choc cul-turel du retour.

«Quand tu reviens d’un endroitoù les gens pleurent en te racontantque des entreprises de ton pays ontdévasté leur habitat et leurs vies,c’est très troublant», confesseGuillaume. Le pire, selon Joëlle,c’est la désinformation véhiculéepar les médias. «On nous fait croireque notre pays est un exemple àsuivre dans le monde au niveausocial et écologique alors que nous bâtissons notre richesse enexploitant et en dévastant les paysdu Sud.»

Déçus tout autant par la rhé-torique politique des Chavez,Morales et compagnie, ils n’ont pasl’intention de devenir de nouveauxChe. «Ce que nous souhaitons, ex-plique Guillaume, c’est que l’ontienne davantage compte de l’éco-nomie sociale dans nos politiques.»La tenue de leur forum social, les 19 et 20 mars derniers, leur a juste-ment permis de lancer une réflexionalternative et de mettre en pratiqueleur nouvelle devise : Penser glo-balement, agir localement.

LA DÉMOCRATIE RÉINVENTÉESur le campus, pendant 48 heures,près de 200 personnes ont pu par-ticiper à des ateliers-conférences surdes thèmes tels que la situation en Palestine, l’altermondialisme, lacrise financière, les droits desautochtones et l’environnement. Lesorganisateurs sont particulièrementfiers d’avoir réussi à attirer à leurforum le Prix Nobel alternatif ChicoWhitaker, un des fondateurs duForum social mondial de PortoAlegre. «Nous avons gagné notrepari, estime Guillaume, même sinotre forum ne peut évidemmentpas se comparer à celui de Belém.»

Où seront-ils dans dix ans? Ils nesont pas devins, mais ils se voienttous ailleurs qu’en Occident. Joëllerêve de simplicité volontaire. Marie-Claude se projette sur le terrain,mais jamais dans un bureau gou-vernemental. Francisco souhaiteraitenseigner et nourrir sa réflexiondans un pays du Sud. Guillaume,lui, s’imagine père de famille, coo-pérant et parlant huit langues.Aucun ne parle de condo et d’auto! �

LE SORT DU MONDE EN 13 JOURS ET… 48 HEURES!EN JANVIER 2009, 18 ÉTUDIANTS DU PROGRAMME EN RELATIONS INTERNATIONALES ETDROIT INTERNATIONAL SE SONT RETROUVÉS À BELÉM, AU NORD DU BRÉSIL, POUR PARTICIPER AU FORUM SOCIAL MONDIAL. UN SÉJOUR QUI LES A TRANSFORMÉS!

Marie-Claude Dumont, Guillaume Loiselle-Boudreau, Joëlle Naud et Francisco Reina, les quatre organisateurs du Forum Social UQAM| Photo: Nathalie St-Pierre

SUR LE CAMPUS, PENDANT 48 HEURES, PRÈS DE

200 PERSONNES ONT PU RÉINVENTER LA DÉMOCRATIE

EN PARTICIPANT À DES ATELIERS-CONFÉRENCES SUR

DES THÈMES TELS QUE LA SITUATION EN PALESTINE,

L’ALTERMONDIALISME, LA CRISE FINANCIÈRE, LES

DROITS DES AUTOCHTONES ET L’ENVIRONNEMENT.

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08 6 AVRIL 2009 L’UQAM

Pierre-Etienne Caza

Scandale au CHSLD Saint-Charles-Borromée, recours collec-tif au nom des familles des vic-times de la bactérie C. difficile àl’hôpital Honoré-Mercier, mise enlumière du dysfonctionnement dutriage et de l’évaluation dans lessalles d’urgences du réseau de lasanté, toutes ces causes – et biend’autres – ont été défendues avecbrio et portées à la connaissancedu grand public par Me Jean-Pierre Ménard. Spécialisé depuisplus de 25 ans en responsabilitémédicale, cet avocat passionnéobtient le Prix ReconnaissanceUQAM 2009 de la Faculté de sci-ence politique et de droit.

En choisissant de privilégier lecréneau de la responsabilité médi-cale dès le début de sa carrière, en1981, Jean-Pierre Ménard s’estinscrit directement dans la lignéephilosophique du Département dessciences juridiques de l’UQAM. «Àl’époque, il n’était pas questiond’une formation nous préparant àêtre embauchés par les grandsbureaux d’avocats, mais plutôt denous sensibiliser à d’autres types declientèle, raconte-t-il. J’étais très àl’aise dans cet environnement, carje n’ai jamais voulu servir l’esta-blishment. Je souhaitais développerune pratique citoyenne et unengagement social auprès des gensordinaires.»

L’illustre carrière de Me Ménarda débuté bien modestement dansun sous-sol du boulevard Saint-Joseph, à Montréal. «La quatrièmeou cinquième cause qui a atterri surmon bureau était celle d’unefemme victime d’une stérilisationsans son consentement, se rappellel’avocat. J’ai immédiatement étéfrappé par l’inégalité des moyensentre les victimes, souvent sans lesou, et les hôpitaux qui ont le loisir

de recourir à une tonne d’experts.»En 1985, il s’associe à Me Denise

Martin et ils fondent Ménard,Martin Avocats. Leur étude légalecompte aujourd’hui une quaran-taine d’employés, dont 17 avocatspossédant tous une maîtrise endroit de la santé. Ils réalisentaujourd’hui plus de 50 % del’ensemble des poursuites enresponsabilité médicale déposéespar les victimes, ce qui en fait leplus important cabinet du genre auCanada.

Leurs objectifs sont demeurés lesmêmes au fil des ans : favoriser l’ac-cessibilité, la qualité et la sécuritédes soins, et offrir une défense auxclientèles vulnérables, celles despersonnes âgées, handicapées, psy-chiatrisées, etc. «Nous n’avons

jamais refusé un client qui n’avaitpas d’argent si sa cause est bonne. Ily a toujours moyen de s’arranger»,souligne Me Ménard, qui ditrecevoir entre 10 à 15 appels parjour de la part de victimes du sys-tème de santé.

L’avocat n’hésite pas à recouriraux médias, mais «uniquementpour les causes impliquant desproblèmes systémiques exigeantdes changements dans l’ensembledu réseau de la santé ou dans l’en-cadrement juridique», précise-t-ilen donnant l’exemple du recourscollectif concernant la bactérie C.difficile. «Les travailleurs dumilieu de la santé me félicitentencore d’avoir attiré l’attention surles infections nosocomiales. Ils medisent que les niveaux de protec-

tion ont augmenté et qu’ils sontdavantage sensibilisés à cette pro-blématique.»

Conférencier apprécié dans lemilieu de la santé, Jean-PierreMénard avoue qu’il est bienaccueilli lorsqu’il doit à son tourbénéficier de soins hospitaliers.«Les médecins me disent : Nousallons bien vous soigner car nousavons besoin de vous. Mon métierconsiste à promouvoir des soins dequalité et l’immense majorité destravailleurs du secteur de la santépartagent cette vision.»

LE PLUS NOBLE MÉTIER DU MONDE«Chaque avocat rêve secrètement dedéfendre la veuve et l’orphelin,déclare sans détour Me Ménard.C’est exactement ce que nous fai-sons. Nous rendons le monde moinsdur pour les plus vulnérables de lasociété, nous leur redonnons unecertaine qualité de vie en ayant unimpact sur la qualité des soins. Ils’agit de la plus belle pratique possi-ble pour un avocat !»

Le prix que lui remet la Facultéde science politique et de droitl’encourage à poursuivre son tra-vail. «Je crois que l’on a perçu l’u-tilité sociale de notre mission»,affirme Me Ménard, qui enseigneégalement en droit de la santé àSherbrooke et à Montréal. «Cer-tains jouent au golf à ce stade deleur carrière, je préfère enseigner,dit-il en riant. Partager mon savoiravec les jeunes me force à réfléchirsur ma pratique, ce qui me garde à la fine pointe et me stimuleintellectuellement.» Son équipetravaille présentement à la réalisa-tion d’un site Internet de plus de 1 200 pages contenant un Guidedes droits des usagers du systèmede la santé. À suivre… �

DÉFENSEUR DE LA VEUVE ET DE L’ORPHELINLA FACULTÉ DE SCIENCE POLITIQUE ET DE DROIT DÉCERNE SON PRIX RECONNAISSANCE UQAM 2009 À JEAN-PIERREMÉNARD, POUR SON ENGAGEMENT EN FAVEUR DE L'ACCESSIBILITÉ À LA JUSTICE POUR LES USAGERS DU SYSTÈME DESANTÉ ET DE LA PROMOTION DU RESPECT DE LEURS DROITS.

PRIX RECONNAISSANCE UQAM 2009

«JE N’AI JAMAIS

VOULU SERVIR

L’ESTABLISHMENT.

JE SOUHAITAIS

DÉVELOPPER

UNE PRATIQUE

CITOYENNE

ET UN ENGAGEMENT

SOCIAL AUPRÈS

DES GENS

ORDINAIRES.»

Jean-Pierre Ménard. | Photo : Nathalie St-Pierre

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L’UQAM 6 AVRIL 2009 9

Pierre-Etienne Caza

Chaque été, Sylvie Bernier est lapremière à plonger dans la piscinefamiliale. Ni son mari ni ses troisfilles âgées de 13, 16 et 17 ansn’oseraient mettre un pied à l’eauavant qu’elle n’ait exécuté son tra-ditionnel saut périlleux, un clind’œil sympathique au passé. «Ilarrive encore que des gens mefélicitent pour ma performance àLos Angeles», confie SylvieBernier, qui fut en 1984 la pre-mière plongeuse canadienne (toujours la seule à ce jour) et lapremière Québécoise à remporterune médaille d’or aux Jeux olym-piques. Chef de mission del’équipe olympique canadiennelors des Jeux de Beijing, à l’été2008, l’ancienne plongeuse, de-venue communicatrice, est la lau-réate du Prix ReconnaissanceUQAM 2009 décerné par laTÉLUQ.

«Cette femme-là devrait donnerdes conférences aux athlètes en finde carrière sur comment dé-crocher quand c’est fini. Elle évi-terait bien des drames», écrivaiten 2006 le chroniqueur PierreFoglia, de La Presse, en parlant deSylvie Bernier, qui a annoncé saretraite sportive une semaineaprès son éclatante victoire à LosAngeles. «J’avais participé à toutesles compétitions internationales,je ne pouvais faire mieux qu’unemédaille d’or olympique, ex-plique-t-elle. La décision n’a pasété facile, cela supposait de grandsbouleversements, mais j’avais 20 ans et toute la vie devant moi.»L’idée de devenir entraîneuse nelui a même pas traversé l’esprit.«J’avais trop de projets à entre-prendre, je ne voulais surtout pas demeurer sur le bord de lapiscine!» dit-elle en riant.

Son objectif principal était deretourner aux études et dedécrocher un diplôme. «Je viensd’une famille où les études sontvalorisées», note-t-elle – son père,Raymond Bernier, est docteur en

médecine nucléaire. Elle a doncplongé à l’UQAM, au certificat enmarketing, à l’automne 1985, puisau certificat en administration.Elle a complété son bac en admi-nistration des affaires à la TÉLUQ.«Les deux institutions m’ont per-

mis d’étudier pendant que je travaillais et que j’élevais mesenfants», souligne-t-elle.

UNE COMMUNICATRICEAGUERRIEAprès sa carrière d’athlète, SylvieBernier est devenue commenta-trice et analyste pour divers

médias, participant entre autres àla couverture des Jeux de Calgaryet de Séoul (1988), de Barcelone(1992), Lillehammer (1994),Sydney (2000), Athènes (2004) etTurin (2006). «À Séoul, j’avaisencore un pied sur le tremplin et

un autre dans les estrades, dit-elle,car j’avais côtoyé la plupart des athlètes qui participaient auxJeux. C’était une étape transitoire,mais je n’avais et je n’ai jamais eupar la suite des relents de nostal-gie, de regrets ou d’amertume.»

Devenir une communicatriceaguerrie lui a demandé beaucoup

d’efforts, se rappelle-t-elle. «Sur-tout lorsqu’on est par définitionune solitaire qui s’entraînait 35 heures par semaine ! J’ai suivides cours privés et j’ai appris lemétier étape par étape.» Elle salueau passage ses mentors, SergeArsenault, Richard Garneau etGuy Mongrain. Ce dernier lui adonné un bon coup de pouce tan-dis qu’elle débutait l’aventure à l’émission Salut Bonjour!, à laquelle elle a collaboré à titre dechroniqueuse de 1989 à 2004. «Cefut mon école de la télévision, se souvient-elle. J’y avais unechronique qui portait sur lafamille et la santé, où j’abordaisdifférents thèmes, comme l’acti-vité physique, la nutrition, lesactivités familiales, etc.»

Depuis près de 20 ans, SylvieBernier gère sa propre entreprisede communications. Elle est asso-ciée au Groupe Investors, pourlequel elle anime divers événe-ments corporatifs. Elle donneégalement des conférences et participe à des rencontres parents/enfants pour le compte de la compagnie pharmaceutiqueGlaxoSmithKline. «Il s’agit de par-ler de la prévention et des saineshabitudes de vie, notamment enregard de l’asthme et du diabètede type 2, précise-t-elle. J’aimebien rappeler aux gens que ma car-rière de plongeuse a débuté àcause de mes problèmes d’asthme,car le médecin avait conseillé àmes parents de me faire pratiquerune activité physique. J’ai racontécette histoire après les Jeux de LosAngeles et GlaxoSmithKline m’aapproché. Je suis devenue leurporte-parole.»

Après le dernier examen de sonbaccalauréat – obtenu en 2003 –Sylvie Bernier a appelé ses parentsà Sainte-Foy, puis a célébré enfamille. «L’obtention de mondiplôme, après 15 années d’étudesà temps partiel, m’a rendue plusfière que ma médaille d’or», dit-elle en précisant qu’elle ne comptepas s’arrêter en si bon chemin. Desprojets de maîtrise sont dans l’air.«L’important est de continuer àévoluer et à apprendre», conclut-elle. �

LA VIE APRÈS L’OR OLYMPIQUE…LA TÉLUQ DÉCERNE SON PRIX RECONNAISSANCE UQAM 2009 À SYLVIE BERNIERPOUR SON EXCEPTIONNELLE CARRIÈRE SPORTIVE ET SA CONTRIBUTION AUXSPORTS D'ÉLITES CANADIENS.

Sylvie Bernier. | Photo: Sylvain Lalande

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«L’OBTENTION DE MON DIPLÔME, APRÈS 15 ANNÉES

D’ÉTUDES À TEMPS PARTIEL, M’A RENDUE PLUS FIÈRE

QUE MA MÉDAILLE D’OR.»

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10 6 AVRIL 2009 L’UQAM

Pierre Lacerte

C’est à la petite école que DianeTrudel a découvert que la lignedroite était le chemin le plus courtentre deux points. Ce principe élé-mentaire, elle s’en inspirera tout aulong de sa vie. «Depuis que j’aiappris à lire, j’ai su que ma voieétait tracée.» Une route rectilignequi l’a menée tout droit au pays dela bibliothéconomie.

Le 25 juin 1975, pas même troissemaines après avoir décroché sondiplôme de bibliotechnicienne ducollège Maisonneuve, Diane Trudelétait embauchée par l’UQAM. Ellen’avait que 21 ans. Jeune fiancée,elle épousera l’institution. Pour lemeilleur et pour le pire, fidèle auposte comme en amour, Diane nequittera plus ni l’homme, ni leService du prêt de la bibliothèquecentrale. Sa double histoired’amour dure depuis 34 ans.

Au fil des ans, sans qu’on ne luidemande son avis, la bibliotechnici-enne sera rebaptisée technicienneen documentation. Mais elle insiste : «Je n’ai jamais changé d’em-ploi. C’est l’emploi qui a évoluéavec le temps.» Après avoir étéassignée au comptoir du prêt, on luipropose de prendre en main leService du prêt. Cela lui donneral’occasion de développer uneexpertise dont elle est encore laseule à connaître vraiment tous lesrouages et à pouvoir manier lesficelles. «On vient même de d’au-tres universités pour voir le systèmeque nous avons développé ici.»

LES BONS DÉBARRAS!En 34 ans, Diane Trudel a vécu l’im-plantation de quatre systèmes degestion de la bibliothèque. Avecplus d’un millions de livres et dedocuments à gérer, l’informatiques’impose. Qu’il est loin le temps oùelle tapait les données à la machineà écrire sur des fiches en papier car-tonné. Diane se souvient de cettejournée historique de 1981 où lesystème bibliographique intégréSIGIRD a été mis en opération. «Ce

matin-là, les gens du catalogagesont débarqués ici et ont sorti tousles classeurs en bois avec leurspetits tiroirs remplis de fiches cata-lographiques. Nous nous sommestous arrêtés de travailler pour assis-ter à la scène. Croyez-moi, personnen’avait les larmes aux yeux!»

Diane occupe exactement lemême bureau depuis un quart desiècle. Même les grands travaux derénovation qui ont complètementchamboulé les espaces de travail, ily a quatre ans, n’ont pas permis dela déloger.

Pilier des groupes de travail dela bibliothèque centrale et desautres services techniques, DianeTrudel est un peu comme le pôlenord magnétique. «Quel que soit le

problème qui se présente, tout con-verge vers moi.» Avec une ving-taine de personnes sous son aile, latechnicienne en documentation n’apas le temps de s’ennuyer. C’estsans compter les imprévus quioccupent entre 15 et 20% de sontemps. Avec elle, même l’aléatoiren’est pas laissé au hasard!

Sa journée commence pile à8h30. Gestion des courriels pen-dant une quarantaine de minutesavant de s’attaquer à la petite caisse.«Mine de rien, à 50 cents par jourpar livre en retard, c’est entre 300 et600 dollars que je dois balancerquotidiennement dans les livrescomptables.» Suit la facturationpour les ouvrages qui accusent plusde deux mois de retard. Diane

avoue ici qu’elle a plus de succèsavec son tact légendaire qu’avec sesmissives officielles. «J’ai appris àaborder les gens et à désamorcer lessituations conflictuelles. Ça fonc-tionne mieux que tout le reste.»

Sa table de travail est impecca-ble… sauf, peut-être, pour cette pilede feuilles de deux pouces d’épais-seur. Qu’est-ce donc? «Ah! Ça, cesont toutes les requêtes des pro-fesseurs qui souhaitent que je mettedes livres et des documents enréserve pour leurs cours.»

LA ROUTINE DU VENDREDIDepuis la retraite de RénaldBeaumier qui a été pendant plus de30 ans son patron, Diane ne s’oc-cupe plus de l’organisation des par-tys de départ et de Noël. Elle necourt plus les succursales de laSAQ, ni les maisons de traiteurs.«J’ai rangé mon tablier!», dit-elle enrappelant qu’elle conserve tout demême sa routine du vendredi. «Jeprends trois quart d’heure chaquevendredi matin pour arroser toutesles plantes de la bibliothèque, ycompris le grand hibiscus qui nedonne plus de fleur depuis un cer-tain temps.»

De toute évidence, elle ne changepas et on ne la changera pas. Àpreuve, cette anecdote qui ne s’in-vente pas. Tout récemment, alorsqu’elle retournait chez elle enmétro, une femme s’est approchéed’elle dans le wagon et lui ademandé : «Vous ne seriez pasDiane Trudel, par hasard?» Dianen’en est tout simplement pas revenue. «Imaginez. C’était une fillequi avait été dans ma classe en troi-sième année primaire. Je ne l’avaisjamais revue. Elle m’a reconnue.»

Diane sera éligible à la retraite lepremier juillet 2009. Quand on luidit qu’elle ne pourra jamais partird’ici, elle répond tout simplement :«Vous savez, les cimetières sontremplis de gens indispensables!» �

LA CONSTANCE DE LA JARDINIÈRELE 25 JUIN 2009, DIANE TRUDEL FÊTERA SES 34 ANS DE SERVICES À TITRE DE TECHNICIENNE EN DOCUMENTA-TION DE LA BIBLIOTHÈQUE CENTRALE. ELLE Y AURA PASSÉ CHAQUE MINUTE DE SA VIE ACTIVE. C’EST CE QU’ONAPPELLE DE LA CONSTANCE.

Photo: Nathalie St-Pierre

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L’UQAM 6 AVRIL 2009 11

Marie-Claude Bourdon

Dans une lettre datée du 20 marsdernier, l’Association des commu-nicateurs scientifiques du Québec(ACSQ) réclame la démission duministre fédéral des Sciences et desTechnologies, M. Gary Goodyear.L’Association juge en effet indignesd’un ministre censé représenté lascience les propos que celui-ci atenus sur l’évolutionnisme dansune entrevue accordée au journalThe Globe and Mail. Gary Goodyeara en effet refusé de dire s’il croyait àla théorie de l’évolution de CharlesDarwin, alléguant qu’il n’avait pas àrépondre à une question touchantses croyances religieuses. La ques-tion, a-t-il dit, n’était pas pertinente!

«Faire de la théorie de l’évolu-tion une question d’opinion ou decroyance, c’est montrer qu’on necomprend rien à la science! s’ex-clame l’historien des sciences YvesGingras. Une théorie, on peut ladémontrer ou la réfuter en s’ap-puyant sur des faits; la questionn’est pas d’y croire ou de ne pas ycroire. Or, la théorie de Darwin n’apas encore été réfutée.»

LES CONSERVATEURS ET DARWINEn cette année de commémorationde la naissance de Charles Darwin(1809-1882) et de la publication del’un des ouvrages marquants del’histoire de la science, De l’évolu-tion des espèces (1859), il est inac-ceptable qu’un ministre respons-able des budgets destinés à larecherche mette en doute la vali-dité de la théorie darwinienne,s’indigne l’ACSQ. Mais GaryGoodyear n’est pas seul dans soncamp. Le 3 mars dernier, plusieursdéputés du Parti conservateur sesont opposés à une motion du Bloc québécois soulignant le 200e anniversaire de naissance deDarwin.

Pourquoi la théorie darwiniennecrée-t-elle tant de remous, encoreaujourd’hui? Pourquoi la théorie duBig Bang, par exemple, ne suscitepas la même controverse? «On peut

croire que Dieu a créé le Big Bang etdonc croire que tout ce qui endécoule vient de Dieu, répond YvesGingras. Ce qui dérange, dans lathéorie de Darwin, ce n’est pasl’idée de l’évolution en soi. C’estl’explication qu’il en donne.»

AU HASARD DES MUTATIONS

Dans une population donnée, depetites différences, dues au hasarddes mutations (ce que la génétique aconfirmé depuis Darwin) apportentcertains avantages qui, selon lehasard des conditions naturelles,

feront que certains individus serontmieux adaptés et auront davantagede chances de transmettre leurs ca-ractéristiques à leurs descendants.C’est le mécanisme de la sélection

naturelle, largement démontré, quisert de fondement à la théorie dar-winienne. «Le darwinisme est révo-lutionnaire parce que, en faisantintervenir la sélection naturelle,Darwin fait disparaître Dieu, ditYves Gingras. L’idée que l’évolutionest due au hasard est en effet trèsdifficile à concilier avec une posi-tion voulant que l’évolution soitdirigée vers une finalité, qui estl’apparition de l’être humain.»

Selon l’historien des sciences, laplupart des opposants à Darwin nesont pas des créationnistes purs etdurs tels qu’on nous les présente

dans les médias. «Seule une petiteminorité fondamentaliste penseque le monde et toutes les espècesont été créés en six jours il y a sixmille ans, dit Yves Gingras. En fait,

plusieurs opposants à Darwinadmettent que du singe à l’homme,il y a eu une évolution. Ce qu’ilscontestent dans sa théorie, c’est lerôle central qu’y joue le hasard.»

LE DESSEIN INTELLIGENTLors d’un colloque tenu au mois demars dernier sur la théorie de l’évo-lution, des théologiens du Vaticanont discuté du «dessein intelli-gent», une «théorie» qui se donneles apparences de la science et quitente de réconcilier croyancesreligieuses et évolutionnisme enremplaçant le hasard par la main deDieu. «Les adeptes du dessein intel-ligent parlent d’une complexitéintrinsèque qui nécessiterait l’inter-vention de Dieu pour que l’évo-lution suive son cours jusqu’àl’homme, explique Yves Gingras.Le problème, c’est que cette expli-cation ne se situe pas sur le terrainde la science.»

Pour qu’une théorie mérite l’éti-quette de scientifique, elle doitreposer sur des faits observables.C’est une condition essentielle.«Or, dès qu’on explique un phé-nomène par autre chose qu’unphénomène naturel, par exempleDieu, on quitte le terrain de la science», réitère Yves Gingras.

Régulièrement, l’historien estinvité à donner une conférence surDarwin, la science et la religiondans les cégeps. «Aux États-Unis,les créationnistes se battent auniveau institutionnel pour le contrôle des programmes d’en-seignement parce que les écolescontrôlent leurs programmes, dit-il.Ici, le programme est national et onn’a pas ce problème. Ce qui inter-pelle les enseignants, par contre,c’est la notion de relativisme cul-turel : comment parler de la sciencesans heurter les croyances de certains étudiants? C’est pourquoiil est très important de faire la dis-tinction entre science et religion etde rappeler que la science n’est pasune affaire de croyance.» �

DARWIN, LA RELIGION ET LA SCIENCECENT CINQUANTE ANS APRÈS SA PUBLICATION, LA CÉLÈBRE THÉORIE DE L’ÉVOLUTION DE DARWIN CONTINUED’ALIMENTER LES PASSIONS.

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«SEULE UNE PETITE MINORITÉ FONDAMENTALISTE

PENSE QUE LE MONDE ET TOUTES LES ESPÈCES ONT

ÉTÉ CRÉÉS EN SIX JOURS IL Y A SIX MILLE ANS. EN

FAIT, PLUSIEURS OPPOSANTS À DARWIN ADMETTENT

QUE DU SINGE À L’HOMME, IL Y A EU UNE ÉVOLUTION.

CE QU’ILS CONTESTENT DANS SA THÉORIE, C’EST LE

RÔLE CENTRAL QU’Y JOUE LE HASARD.»— Yves Gingras, professeur au Département d’histoire

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12 6 AVRIL 2009 L’UQAM

ZOOMLa Fondation del’UQAM a reçu undon de 50 000 $de Martin Inter-national et desGrands Explora-teurs pour le finan-cement des acti-vités de recherchedu Centre interna-tional de formationet de recherche entourisme (CIFORT)de l’ESG UQAM.Cette contributionéchelonnée sur une

période de dix ans permettra au CIFORT de poursuivre ses travaux derecherche sur le développement durable et l’offre touristique dans lapéninsule arabique (Arabie saoudite, Yémen, Oman, Qatar, Émiratsarabes unis, Koweit et Bahreïn). Dirigées par le professeur FrançoisBédard, les recherches porteront particulièrement sur le tourisme culturel, patrimonial et l’écotourisme.

Sur la photo, on aperçoit Reda Mohamed Khomsi, responsable de la pla-nification et de la recherche au CIFORT, Diane Veilleux, directricegénérale de la Fondation de l’UQAM, Serge Martin, président de MartinInternational et Anne-Catherine Rioux, conseillère en développementphilanthropique de la Fondation de l’UQAM.

Le nageur paralympique Benoit Huot a fait leplein de médailles d'or aux Championnats Can-Am, disputés à Gresham, en Oregon, du 19 au 21 mars dernier. L'étudiant en communi-cation, qui évolue dans la catégorie S10, a remporté l'or dans six des sept épreuves aux-quelles il était inscrit. Victorieux aux 50 m dos,50 m libre, 50 m papillon, 100 m libre, 200 m

libre et 200 m quatre nages, Benoît Huot n’a raté l’or qu’à l’épreuve du100 m dos, où il a terminé à 16 centièmes de seconde du vainqueur. Il a réécrit le livre des records canadien au 50 m papillon grâce à une marque de 27,62 s.

SIX MÉDAILLES D’OR POUR BENOÎT HUOT

DON DE 50 000 $ POUR LE CIFORT

Les étudiants en droit Louis-Alexandre Martin, Alexis Thomas Renaud,Sara Tridi, Olivier Trudel, Élaine Prud’homme et Shanel LabontéDemers ont participé avec brio au Concours pancanadien de plaidoirieGale en droit pénal et constitutionnel, remportant le titre de meilleureuniversité francophone. Le concours avait lieu les 20 et 21 févrierdernier, au Osgoode Hall de Toronto, là où siège la Cour d’appel del’Ontario. Ce concours national, qui existe depuis 1974, regroupait cetteannée 18 universités, parmi lesquelles l’UQAM, McGill, Sherbrooke etl’Université de Montréal.

L’équipe de l’UQAM était entraînée par deux chargés de cours, Me Denis Galland et Me Khalid M’Seffar. Ce dernier est un diplômé del’UQAM (2005) et un vétéran du Concours Gale. «Le concours consisteen un tribunal-école pour les appels en droit constitutionnel et criminel,explique Me M’Seffar. Les étudiants préparent des mémoires et plaidenten appel d’une décision récente de la Cour suprême du Canada, nor-malement une décision avec dissidence. Les étudiants portent leurpourvoi devant un tribunal composé de juges de toutes les provinces etont l’occasion de plaider comme appelant et intimé.»

CONCOURS GALE 2009

La délégation de l’ESG UQAM a obtenu quatre podiums dans lecadre du Happening Marketing 2009, dont la 17e édition avaitlieu à HEC Montréal, du 27 au 29 mars derniers. Le HappeningMarketing est une compétition interuniversitaire de casacadémiques, de compétitions sportives et d’activités socialesralliant environ 500 étudiants provenant d’une dizaine d’univer-sités de l’Est du Canada.

La délégation de l’ESG UQAM a remporté la deuxième place del’épreuve de marketing relationnel grâce à Isabelle Grégoire,Nancy Cholette et Lydia Sidaros. Karine Iachetta, Vanessa Pilonet Manuel Charbonneau ont aussi obtenu une deuxième place enmarketing international.

Les étudiantes Karine-Amélie Lévesque, Marie-Élaine Jacombeet Sophie Mokbel ont permis à la délégation de l’UQAM de seclasser au troisième rang en communication marketing, tandisque Julien Canieau, Tony Voyer, Patrick Lachance, FrédéricSauvé, Marie-Ève Aubry, Anaïs Beaudry, Élène Verhoeven,Ariane Vaillancourt et leur entraîneur Xavier-Justin Asselin ontaussi obtenu une troisième place lors de la compétition sportive.

Jean Piché était coordonnateur de l’événement pour l’ESGUQAM et entraîneur de l’équipe avec ses collègues chargés decours Cathy Beausoleil, Makrem Saadi et Eugen Pétrila.

HAPPENING MARKETING 2009

L’École des sciences de la gestion (ESG UQAM) a signé le 19 mars uneentente de partenariat avec le Project Management Institute (PMI-Montréal), une association professionnelle visant le développement et lapromotion de la gestion de projet. L’entente vise la poursuite et ledéveloppement d’une collaboration de plus de 30 ans entre les deuxorganisations, tant sur le plan de l’enseignement que de la recherche.

La supervision de l’ensemble des projets et travaux qui seront effectuésdans le cadre de cette entente sera confiée au titulaire de la Chaire degestion de projet de l’ESG UQAM, le professeur Brian Hobbs.

«Cette entente s’inscrit dans une volonté de l’ESG UQAM de resserrerdavantage ses liens avec le monde des affaires et plus particulièrementdans le domaine de la gestion de projet où nous avons un position-nement fort et unique au Québec», a souligné la doyenne de l’ESGUQAM, Ginette Legault.

Sur la photo, on aperçoit, à l’avant, Ginette Legault, doyenne de l’ESGUQAM et Michael Kamel, président, PMI-Montréal. À l’arrière : Gabriel dePuyjalon, Directeur général, PMI-Montréal, Guy Berthiaume, vice-recteurà la Recherche et à la création de l’UQAM, et Brian Hobbs, professeur auDépartement de management et technologie, titulaire de la Chaire degestion de projet de l’ESG UQAM.

PARTENARIAT

Photo : Jean-François Leblanc

Photo : Nathalie St-Pierre

Photo : François L. Delagrave

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L’UQAM 6 AVRIL 2009 13

SUR LE BOUTDE LA LANGUE

QUELQUE(S) OU QUEL(LES)… QUE?

1. As-tu …….. opinion sur la question?

2. Tu dois finir ce devoir, …….. soit l’heure.

3. J’ai emprunté …….. dollars à mon frère.

4. Le ciel était rempli de …….. mille cerf-volants.

5. …….. soient vos atouts, vous ne pouvez gagner à ce jeu.

6. Dans …….. temps, je serai enfin disponible.

7. N’ont-ils pas …….. pitié pour ce prisonnier?

8. …….. rares personnes ont visité l’appartement.

9. … lentement que vous me l’expliquiez, je ne parviendrai pas à comprendre

ce problème.

10. …….. riches qu’ils soient, ils ne pourront payer la note.

Avec la collaboration de Sophie Piron, professeure au Département de linguistique etde didactique des langues

SUDOKUSolution : www.journal.uqam.ca

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L’équipe masculine des Citadins a remporté la grande finale québé-coise de soccer intérieur aux dépens du Rouge et Or de l’UniversitéLaval par la marque de 3 à 2 en prolongation, le 29 mars, au CentreAlphonse-Desjardins de Trois-Rivières.

«Cette équipe a encore une fois démontré sa force de caractère, adéclaré l’entraîneur-chef des Citadins, Christophe Dutarte, aprèsavoir vu les siens combler à deux reprises un retard d’un but, avantde l’emporter en prolongation grâce à un filet de Francis Molassoko.Nous avons connu une superbe saison et nous méritions de gagner.»

Ce dernier match de la saison représentait encore plus qu’un titre dechampion québécois pour Hassan Tounkara, le capitaine desCitadins. Le milieu de terrain disputait sa dernière partie dans l’uni-forme bleu et blanc, ses années d’admissibilité étant épuisées. «C’estextraordinaire de terminer sa carrière avec un titre, a soutenu ledoyen de l’équipe. Cette formation est la plus unie avec laquelle j’aijoué», a-t-il mentionné en fin de partie. �

LES CITADINS SONT CHAMPIONS QUÉBÉCOIS EN SOCCER INTÉRIEUR

Photo : Guillaume Proulx Goulet

CORRIGÉ1. quelque 2. quelle que 3. quelques 4. quelque 5. quels que 6. quelque 7. quelque 8. quelques 9. quelque 10. quelque

Quelque en un mot peut être soit déterminant soit adverbe. S’il estdéterminant, il précède un nom et s’accorde avec lui. Un adjectif peutêtre intercalé entre quelque et le nom. Au pluriel, quelques signifie «unpetit nombre» (quelques dollars, quelques rares personnes). Au singuli-er, il peut vouloir dire «un certain, une certaine» ou «un peu» (quelqueopinion, quelque temps, quelque pitié). Quelque peut aussi être adverbe.Dans ce cas, il précède un chiffre, un adjectif ou un autre adverbe et ilest alors invariable (quelque mille cerfs-volants, quelque riches qu’ilssoient, quelque lentement). Il a alors le sens d’«environ» ou de «si».

En deux mots, quel(les) que s’emploie avec le verbe être au subjonctif(quelle que soit l’heure, quels que soient vos atouts). Quel(les) est alorspronom et s’accorde avec le sujet du verbe dont il est l’attribut. Il signi-fie «peu importe».

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14 6 AVRIL 2009 L’UQAM

6 AVRILCHAIRE DE TOURISMETRANSAT Gueuletons touristiques : «Le Websocial peut-il avoir raison de votreentreprise?», de 12h à 13h45.Conférenciers : Philippe Le Roux,président de VDL2Communications Inc.; ClaudeGuay, analyste sénior, stratégiePhoCusWright Inc. et présidentet chef de la direction chez MTI Services Inc.Pavillon Athanase-David, salle D-R200Renseignements :Stéphanie Halley(514) 987-3000, poste [email protected]/fr/info/gueuleton.asp

7 AVRILDÉPARTEMENT DE MUSIQUERésonances, concert de musiqueclassique et jazz, de 20h à 22h.Direction artistique : FrançoisBourassa et Henri Brassard.Au programme des œuvres deMichel Camilo, Keith Jarrett,Antonio Carlos Jobim, Franz Liszt,Charlie Parker, Sergueï Prokofiev,Kurt Rosenwinkel et Victor Young.Centre Pierre-Péladeau, 300, rue de Maisonneuve Est.Renseignements :Suzanne Crocker(514) 987-3000, poste [email protected]/default.aspx?pId=38

8 AVRILCENTRE DE DESIGN Exposition : La typographie animée, jusqu’au 19 avril, du mercredi au dimanche, de midi à 18h.Artistes : Philippe Apeloig etJudith Poirier.Pavillon de design, 1440, rueSanguinet (Métro Berri-UQAM),salle DE-R200.Renseignements :(514) [email protected]

ÉCOLE SUPÉRIEURE DE THÉÂTREPièce de théâtre : L'enjôleur desterres de l'Ouest, jusqu’au 11avril, à 20h et le 10 avril, à 14h.Pavillon Judith-Jasmin, Studio-théâtre Alfred-Laliberté (J-M400).Renseignements :Natacha Brouillette(514) 987-3000, poste [email protected]

9 AVRILCHAIRE C.-A.-POISSANT DE RECHERCHE SUR LA GOUVERNANCE ET L'AIDE AU DÉVELOPPEMENTTable ronde : «Lancement dunouveau Rapport Canadien sur le Développement (2009),produit par l’Institut Nord-Sud»,de 18h à 21h.Participants : Bonnie Campbell,titulaire, Chaire C.-A.-Poissant derecherche sur la gouvernance etl’aide au développement, UQAM;Roy Culpeper, pdg, Institut Nord-Sud; Rodney Schmidt,chercheur principal, INS; Jacques B. Gélinas, sociologue .Pavillon Athanase-David, salle D-R200.

Renseignements : Sarah Elola(514) 987-3000, poste [email protected]

ASSOCIATION FACULTAIREÉTUDIANTE DES LETTRES,LANGUES ET COMMUNICA-TIONS DE L’UQAMLe Spect'ARC 2009 : «Le palaisdes fous», de 18h à 3h.Spectacle de variétés des étudi-ants du baccalauréat en animationet recherche culturelles, UQAM.Théâtre Telus, sur Saint-Denis ausud de Sainte-Catherine.Renseignements : Jessyca Cloutier(514) [email protected]

15 AVRILÉCOLE SUPÉRIEURE DE THÉÂTREPièce de théâtre : Wouf Wouf,jusqu'au 18 avril, à 20h et le 17 avril, à 14h.Création présentée dans le cadredu cours Production libre et réalisée par des étudiants des profils Études théâtrales,Scénographie et jeu.Texte d'Yves Sauvageau; mise enscène de Louis-Philippe Labrèche.Pavillon Judith-Jasmin, Studio-

SUR LE CAMPUS

14 AVRILCŒUR DES SCIENCESConférence : «Pour sauver laplanète, sortez du capitalisme», à 19h.Le capitalisme gé-nère à la fois unecrise économiquemajeure et une criseécologique d’am-pleur historique. Leconférencier HervéKempf, journalisteau quotidien LeMonde et spécialistede l’environnement,croit qu’il faut tenterd’en sortir au plus

vite et cesser notamment de croire que la technologie va nous per-mettre de surmonter tous les obstacles. Bref, reconstruire une sociétéoù l’écologique et le social sont intimement liés. Hervé Kempf anotamment publié La Guerre secrète des OGM (2003) et Commentles riches détruisent la planète (2007).Amphithéâtre du Cœur des sciences (SH-2800), 200, rue Sherbrooke O.

Renseignements : (514) [email protected] • www.coeurdessciences.uqam.ca

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L’UQAM 6 AVRIL 2009 15

d'essai Claude-Gauvreau (J-2020).Renseignements :Natacha Brouillette(514) 987-3000, poste [email protected]

UQAMColloque : « L'université au cœurde la ville», de 9h30 à 18h.Événement organisé par l'UQAMen collaboration avec le CentreJacques-Cartier et le Conseil derecherches en sciences humainesdu Canada (CRSH).Nombreux conférenciers.Agora Hydro-Québec, Cœur des sciences, 175, av. du Président-Kennedy.Renseignements : Anik Veilleux(514) 987-3000, poste [email protected]/colloqueCRSH

17 AVRILCIRST (CENTRE INTERUNI-VERSITAIRE DE RECHERCHESUR LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE)Conférence : «Perception desrisques liés aux collaborations et partenariats dans les PME de

biotechnologie : résultats d’uneenquête menée au Québec» , de 12h30 à 14h.Conférencière : Nathalie deMarcellis-Warin, Département degénie industriel et mathématiques,École Polytechnique.Pavillon Thérèse-Casgrain, salle W-3235.Renseignements :Sengsoury Chanthavimone(514) [email protected]

GALERIE DE L'UQAMExposition : Passage àdécouvert, jusqu’au 25 avril, dumardi au samedi, de 12h à 18h.Vernissage le 16 avril à 17h30Œuvres des finissants du baccalauréat en arts visuels etmédiatiques de l'UQAM.Pavillon Judith-Jasmin,1400, rue Berri, salle J-R120 .Renseignements : (514) [email protected]

FORMULAIRE WEBwww.evenements.uqam.ca10 jours avant la parution

du journal.

Un chargé de cours, Chalmers Larose, uneétudiante, Nesrine Sehili, et une professeuredu Département de science politique del’UQAM, Micheline Nadeau DeSève, demême qu’un professeur de l’Université deMontréal, Robert Dalpé, lançaient à la salledes Boiseries, le 29 mars dernier, le CollectifInternational dans le but de permettre à des

universitaires et des professionnels des diasporas de participer àdes stratégies de coopération internationale et de développementavec leur pays d’origine.

Le Collectif International vise ainsi à constituer un réseau de talents et de compétences scientifiques et techniques issus desdiasporas pour encourager et encadrer les échanges avec des paysdu Sud, principalement. Avec cet ajout de ressources humaines, le Collectif souhaite donner «un nouveau visage à la coopérationinteruniversitaire».

Les quatre membres fondateurs, à l’œuvre depuis six mois avec unepetite équipe de collaborateurs, ont réuni près d’une centaine deboîtes d’ouvrages académiques à destination de l’Institut nationald’administration de gestion et des hautes études internationales(INAGHEI) d’Haïti. Un ambitieux projet d’école d’été pour 2010 sousle thème de «Diasporas et développement» est également dans lescartons du Collectif qui espère s’associer avec l’Institut d’étudesinternationales de Montréal (UQAM) ou la Chaire de recherche surl’immigration, l’ethnicité et la citoyenneté (CRIEC), pour ce faire.

Entretemps, le collectif compte mettre sur pied une base de don-nées interactive pour faciliter les échanges entre membres des diasporas et étudiants, enseignants, chercheurs et gestionnaires depays à faibles ressources et capacités. Le Collectif International doitaussi procéder à une collecte de fonds à la mi-mai pour soutenir ses activités, à titre d’organisme sans but lucratif. �

LANCEMENT DU COLLECTIF INTERNATIONAL

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Marie-Claude Bourdon

Quarante ans plus tard, l’œuvre dejeunesse Moshe Safdie, alors étu-diant en architecture à l’UniversitéMcGill, conserve son caractèreavant-gardiste. Ses formes à la foisfuturistes et organiques continuentde surprendre dans le ciel de la Citédu Havre. Chef-d’œuvre du patri-moine moderne montréalais, Habitat67 traverse le temps sans se démo-der. Pour protéger ce trésor, la mi-nistre de la Culture, des Commu-nications et de la Condition fémi-nine, Christine Saint-Pierre, lui aconféré le statut de bien culturelclassé, le 27 mars dernier, une pre-mière pour un bâtiment de l’époquemoderne.

«Sur le plan international,Habitat est une icône de l’architec-ture montréalaise, souligne FranceVanlaethem, professeure à l’Écolede design et responsable duDiplôme d’études supérieures spé-cialisées (D.E.S.S.) en architecturemoderne et patrimoine. Tous les

architectes et les étudiants en archi-tecture de passage à Montréal vontvisiter Habitat, au moins de l’ex-térieur.»

LE RÔLE DE L’UQAMDans les démarches pour obtenir ceclassement, entamées par HéritageMontréal en 2002, l’École de designa joué un rôle important. L’étudepatrimoniale du bâtiment et sondossier d’évaluation, complété en 2004 par le Laboratoire derecherche sur le design, l'architec-ture et le patrimoine modernes, onten effet découlé des travaux derecherche effectués dans le cadredu D.E.S.S. en architecture et patri-moine, qui lui consacrait son toutpremier séminaire méthodologique,à l’hiver 2001.

En 1994, Habitat obtenait déjà une reconnaissance deDocomomo International, l’orga-nisme de sauvegarde du patrimoinearchitectural moderne dont l’an-tenne québécoise loge à l’UQAM.Le bâtiment bénéficie aussi de la

protection conférée par sa citationcomme immeuble significatif par laVille de Montréal. «En vertu de laLoi sur les biens culturels, le ou laministre peut déléguer une partiede ses pouvoirs de protection desbiens culturels aux municipalités,explique France Vanlaethem. Maisune citation ne porte que sur l’ex-térieur du bâtiment. Un classementa beaucoup plus de valeur.»

En fait, en plus de la structureextérieure, un appartement appar-tenant à l’architecte lui-même etconstruit à l’origine pour le com-missaire d’Expo 67, Pierre Dupuy,a été classé et sera donc protégédans son intégralité, à l’abri desmodifications que pourraientvouloir lui faire subir ses proprié-taires successifs.

«Les unités standards compor-taient seulement deux ou trois cel-lules», dit la professeure, rappelantque le projet architectural était initialement destiné à la classemoyenne. «L’idée d’Habitat 67 étaitd’offrir une alternative à la banlieue

en proposant un habitat urbain dehaute densité comportant certainsdes avantages de la banlieue,notamment l’intimité de chaqueunité et une extension extérieureavec la terrasse.»

UNE VICTOIRE IMPORTANTELe classement d’Habitat commemonument historique représenteune première victoire importantepour le mouvement en faveur de lasauvegarde du patrimoine moderneà Montréal. «C’est un dossier quenous défendons à l’UQAM depuisla fin des années 80, alors que nousnous étions mobilisés pour la pro-tection du Westmount Square,raconte France Vanlaethem. Àl’époque, le patrimoine moderneétait très dévalorisé et on rénovaitles bâtiments sans aucun respectpour leur architecture d’origine.»

Habitat 67 est aujourd’hui de-venu une résidence de luxe, riva-lisant avec les complexes d’apparte-ments les mieux cotés en ville.Heureusement, sa structure exté-rieure en béton armé, matériauphare du modernisme, s’est bienconservée. «Ce projet architecturalconstituait tout un défi technolo-gique», souligne la professeure.Ainsi, les unités étaient préfa-briquées au sol avant d’être assem-blées. Chaque cellule, dont le poidsvariait entre 70 et 90 tonnes, étaitensuite hissée par une grue géante et arrimée aux autres. «CommeHabitat est maintenant protégé à lafois par la Ville et par le ministèrede la Culture, on va mettre en œuvreun programme de conservationvisant à le préserver», affirme avecsatisfaction France Vanlaethem.

À l’occasion de l’annonce faitepar la ministre, les étudiants et lesprofesseurs du D.E.S.S. en architec-ture et patrimoine ont organisé unevisite publique gratuite d’Habitat, lesamedi 4 avril dernier. Il s’agissaitd’une chance exceptionnelle de vi-siter cette propriété privée, parti-culièrement l’appartement classé. �

HABITAT 67 CLASSÉ APRÈS 42 ANSICÔNE ARCHITECTURALE DU PAYSAGE MONTRÉALAIS, HABITAT 67 CONSTITUE LE PREMIER ÉDIFICE MODERNE ÀÊTRE CLASSÉ MONUMENT HISTORIQUE PAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE.

Photo: Timothy Hursley

«L’IDÉE D’HABITAT ÉTAIT D’OFFRIR UNE ALTERNATIVE À LA

BANLIEUE EN PROPOSANT UN HABITAT URBAIN DE HAUTE

DENSITÉ COMPORTANT CERTAINS DES AVANTAGES DE LA

BANLIEUE, NOTAMMENT L’INTIMITÉ DE CHAQUE UNITÉ ET

UNE EXTENSION EXTÉRIEURE AVEC LA TERRASSE.» — France Vanlaethem, professeure à l’École de design