du grau de vendres À port camargue

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Gratuit Bilingue Languedoc DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE Du 18 juin au 30 septembre 2012 Participez en postant votre photo : www.salonnautiqueparis.com

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Languedoc DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

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Page 1: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

GratuitBilingue

LanguedocDU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Du 18 juin au 30 septembre 2012Participez en postant votre photo :www.salonnautiqueparis.com

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Propriétaire de 8 ports départementaux, le Conseil général soutient les filières pêche et conchyliculture en favorisant la modernisation des infrastructures. L’action du Département, c’est aussi la préservation du littoral, le développement de la plaisance et du tourisme, pour une identité forte, côté mer.

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Alain Pasquet, Directeur de la [email protected] Chaine, Assistante de direction et gestion intranet [email protected] -publicité : Thierry Dutto : [email protected] Arnaud : [email protected]

Direction de la rédaction, rédacteur en chef :Christophe Naigeon : [email protected]

Rédacteurs navigateurs :Djinn et Christophe NaigeonEmma et Bastien ChazellesGuy Brevet, Claude Roger Emmanuel Van Deth

www.cabotages.fr

Fabrication, iconographie:Emmanuelle Grimaud, Nicolas Pasquetmaquette, infographie : [email protected]

Site web www.cabotages.frClaude Despretz, [email protected]

Imprimerie : Tugrupografico - EspagneISSN : en cours - Dépôt légal Juin 2012Papier : PEFC libre de chlore

Copyright texte : CabotagesTous droits de reproduction même partielle, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous pays.Copyright photos : Cabotages. Bénéteau/Jérôme Kélogapian, Office de tourisme Marseille, Office de tourisme de Hyères, CG 66, CCIV, Claude Roger, Fotolia, David Gaya, H. Moreau, Duch.seb

Cabotages est édité par la SARL Bastaque Editions, 16 rue Garenne, 34200 Sète Alain Pasquet, gérant - Tél : 04 67 17 14 30 / Fax : 04 67 17 14 32

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SOMMAIRELES BATEAUXNos 20 coups de cœur

LES PORTSA la découverte de nos escales

LA FORMATIONLes métiers de la mer

LES PARCS MARINSDes Pyrénées aux Îles d’Or

Page 4: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

À VOILE OU À MOTEURBien choisir son caboteur

En Méditerranée, il fait sou-vent beau et chaud, on y préfère le bimini qui pro-

tège le cockpit du soleil à la capote ou le pare-brise envelop-pant qui coupe du vent et des embruns… océaniques. Preuve que les bateaux ne sont pas tout à fait les mêmes. Mais la Méditer-ranée sait se montrer méchante : Mistral, Tramontane et Marin soufflent parfois fort. Nos ba-teaux doivent être assez solides pour résister à ces conditions difficiles assorties d’une mer très courte. Mais aussi capables de se déhaler pendant quelques dizaines de milles dans une mer d’huile : moteur efficace obliga-toire.

UNE CARÈNE TOUS TEMPSSous le cagnard et la pétole, toutes les coques se valent… C’est dans le gros temps qu’on fait la différence entre un bon et un mauvais bateau. Et en Méditerranée, le vent souffle souvent très fort : à Collioure, on compte tout de même 130 jours

par an avec un anémomètre qui dépasse les 30 nœuds. Et pas au large, non, à quelques enca-blures des côtes... Votre embar-cation doit être non seulement solide, mais également ne pas taper dans les vagues, et si pos-sible, ne pas mouiller. On évitera

Naviguez en Méditerranée est un plaisir sans cesse renouvelé : climat ensoleillé, calanques, ports de charme, plages, îles… cette mer nous offre tout ce dont peut rêver le caboteur. Un impératif : bien choisir le bon bateau ! Les conseils d’Emmanuel van Deth pour vous y aider.

toutes les constructions approxi-matives, les engins trop légers ou si vieux qu’ils ont perdu toute rigidité – c’est le cas de certaines unités en polyester des années 1960. Certains catamarans de la première génération, avec leur nacelle très basse, sont égale-

ment insupportables en naviga-tion au près serré ou au moteur vent de face.

TIRANT D’EAUIci, pas de marée ou presque : les dériveurs, lestés ou intégraux perdent tout ou presque de leur attrait sur les côtes de l’Océan et de la Manche. Les propriétaires privilégient logiquement l’ap-pendice le plus simple et le plus efficace, cette bonne vieille quille fixe, la plus profonde possible pour assurer une raideur maxi-mum et un bon angle de remon-tée au près. Certains caboteurs apprécient toutefois de musar-der au ras du sable. Un exercice réservé aux plus petits voiliers et aux bateaux à moteur les plus modestes. Il reste indispensable de prévoir un mouillage arrière afin de se déhaler rapidement si le vent se met à tourner. Un cas relativement fréquent l’après- midi, à la faveur d’un effet de brise.

PLAN DE VOILURESur la Grande Bleue, il est indis-pensable d’adapter son plan de voilure rapidement aux condi-

En Méditerranée, les conditions météo changent très vite. Votre coque doit pouvoir supporter les pires traitements.

Un très faible tirant d’eau permet de s’approcher au plus près de la plage… Mais la plupart des mouillages affichent plus de deux mètres d’eau au sondeur.

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Cabotages Méditerranée

tions du moment. Le système de ris, automatique ou non, de la grand-voile doit fonctionner parfaitement, sans frottements ni efforts excessifs. Quant au génois, un équipage familial optera logiquement pour un enrouleur, mais ce dernier res-tera toujours moins fiables que les bons vieux mousquetons. Prévoyez une voile de brise effi-cace et testez votre tourmentin, en particulier l’angle de tire des écoutes. Sur les grosses unités, l’étai largable et la meilleure for-mule pour combiner enrouleur de génois et trinquette de gros temps.

PLAN DE PONTDe mai à septembre, surtout au sud du bassin Méditerranéen, rester à cuire dans le cockpit est insupportable aux heures chaudes de la journée. Votre ba-teau, à moins de ne sortir qu’à la journée – et encore – doit vous offrir une protection. Rigide ou toile, peu importe ! L’ancre doit être fonctionnelle : on mouille souvent en Méditerranée. Un guindeau est une aide précieuse pour un équipage familial/et ou

un bateau relativement lourd. L’annexe, indispensable sur la Grande Bleue, peut-être tirée d’une calanque à l’autre. Mais dès que la distance excède 20 milles ou si la mer se lève, il faut l’amarrer sur le pont… Si c’est possible ! Sinon, on la dégonfle

avant de la stocker dans un coffre.

EMMÉNAGEMENTSOn se souvient tous d’être rentré dans un bateau tout fermé en pleine journée… un four ! On comprend vite l’inté-

rêt d’une aération efficace : chaque cabine et plus encore le carré doit être équipé de deux ouvertures de façon à créer des courants d’air. Par vent faible, la manche à air en nylon donne de très bons résultats. Sinon, pour les grosses unités, il y a la

Se protéger du soleil est indispensable pendant les longues navigations.

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Cabotages Méditerranée

clim… Pas très caboteur, tout ça ! En croisière, faites le point des rangements disponibles et tenter de centrer les poids autant que faire se peut. Une cuisine fonctionnelle sera ap-précié au mouillage… surtout quand il est désert.

MOTORISATIONLe moteur ? Indispensable en Méditerranée ! D’abord parce que les calmes blancs sont peut-être aussi fréquents que les coups de vent. Et il faut bien une sérieuse mécanique pour vous déhaler à 20 ou 30 milles. Ne comptez pas trop sur la pro-pulsion électrique, dont l’auto-nomie est encore bien trop juste. Privilégiez plutôt un clas-sique diesel, fiable et économe. Les plus petites embarcations se contenteront d’un hors-bord. Sur les voiliers, attention au po-sitionnement du moteur, qui ne doit pas caviter dans le clapot. Prévoyez large en carburant, à l’aide de bidons – de 10 litres, plus faciles à manutentionner : les traversées au moteur non stop vers la Corse ou la Sar-daigne ne sont pas rares.

ET LA PLACE DE PORT, ALORS ?Ce n’est pas une nouveauté… Dénicher une place de port sur nos rivages du Midi tient de la gageure. Et quand on a une, ce n’est pas donné ! Autant de données qui impliquent de s’adapter. Des anneaux sans liste d’attente interminable, ils en restent dans certains ports

du Languedoc. Certes, ce n’est pas la zone de navigation la plus séduisante, mais c’est déjà la Méditerranée. Pensez égale-ment aux ports à sec, en plein essor en Languedoc-Roussil-lon et près de Marseille… et les autres pays bordés par la Grande Bleue : Tunisie, Turquie et Grèce offrent d’excellentes prestations

– chantiers, commodités, mouil-lages attrayants – doublées de tarifs attractifs. Pour les tarifs, se souvenir qu’un petit bateau à une coque coûte bien moins cher qu’un grand catamaran. Ce dernier a décidément sa place en navigation et au mouillage, moins au sein de nos infrastruc-tures congestionnées !

Votre moteur doit être régulièrement entretenu. Et pensez à faire le plein !

Une bonne aération permet de maintenir une température

supportable à l’intérieur.

Le port à sec – ici à Port Corbières, près de Marseille – est une formule qui convainc de nombreux plaisanciers.

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Cabotages Méditerranée

PLAISIR, CONFORT, SÉCURITÉNos 20 coups de cœur

À VOILE

Solenn 32Dufour 36 PerformanceBi-loup 30J111Astus 18.2Hanse 385First 25.7Lagoon 380Django 670Petit Monde

À MOTEUR

Cap-Ferret 752 DCAnytech 750Bénéteau Barracuda 9Sessa C32NomadFjord 40Cap Camarat 6.5 CC StyleQuicksilver Activ 605 OpenOcqueteau 695Bavaria 31 Sport Open

Classique et élégant Solenn 32

Pétillant Django 670

Fort du succès du Solenn, Franck Roy a tenté au dernier

Grand Pavois une déclinaison croiseur de son petit day boat. Les 10 m de coque se jouent des codes établis, mariant avec ma-lice un tableau à l’ancienne et sa longue voûte avec une étrave droite, des entrées d’eau très fines et des appendices dignes des croiseurs les plus affûtés… Résultat, un voilier particulière-ment élégant avec ses hiloires de rouf et son bout-dehors en acajou assorti de performances très convaincantes : le Solenn 32 se révèle en effet raide à la toile – il peut sans complexe louvoyer contre 30 nœuds de Mistral – et particulièrement plaisant dans les petits airs, si fréquents en Méditerranée. Au débridé, tiré par son gennaker, ce croiseur

Après le succès du Django 770, élu il y a un peu moins

de deux ans voilier de l’année par notre confrère Voile Maga-zine, le chantier Marée Haute transforme l’essai et annonce pour les prochains salons d’au-tomne un séduisant bolide. Le concept de base est très proche de celui du Yaka 650 : on prend une carène de Mini qui marche et on la transforme en voilier de croisière (très) rapide. C’est donc la coque du D2 qui fait office de support au Django 670, coiffée d’un rouf proche de celui du 770. 20 cm de plus, mais toujours trois mètres de largeur pour une puissance maximum, même en équipage réduit. En revanche la quille fixe très profonde du Mini

flirte avec les 7 nœuds dès 10 nœuds de vent. Le diesel de 14 ch est assez puissant pour se sortir d’un mauvais pas et filer à 6 nœuds sur mer plate, le tout avec une consommation très raisonnable d’un litre/heure. Le plan de pont est très simple, pas de manœuvres compliquées à redouter, un accastillage tout Harken d’excellente facture et des taquets escamotables du plus bel effet. En revanche, le modèle présenté à La Rochelle n’était pas équipé de filières ni balcons. C’est incontestable-ment plus joli, mais réclame un peu d’attention à l’heure de préparer le mouillage. Mais pas de craintes en navigation ; le foc monté sur enrouleur et le gennaker sur emmagasineur se manoeuvrent depuis le cockpit,

laisse place à une quille sabre dotée d’un bulble : le tirant d’eau se réduit à 50 cm pour faciliter les opérations de grutage, de trans-port (le bateau roulera “gîté” pour ne pas excéder le gabarit routier soit 2,55 m)… et les explorations au fond des criques. Le chantier proposera également une quille fixe classique. Plutôt léger – une tonne lège – et propulsé par près de 40 m2 de toile au près, le 670 devrait affoler les speedos… Le tout sans exiger beaucoup de l’équipage grâce à un accastil-lage très complet : le chantier de Tregunc, à deux pas de Concar-neau, maîtrise en effet parfaite-ment la préparation des plans de pont. A l’intérieur, le strict mini-mum pour vivre une semaine

lequel est profond et sécuri-sant. A l’intérieur, un carré avec une table mobile – basse pour l’apéritif, haute pour les repas –, quatre couchettes et des boise-ries très soignées.

à bord. Au final, un engin idéal pour s’enivrer seul ou à deux à haute vitesse… à l’occasion de traversées semi-hauturières vers les Baléares ou la Sardaigne. Avant de musarder d’une cala à l’autre.

Fiche technique :Chantier : CN Franck Roy

Architecte : Mortain/Mavrikios/Chabaud

Longueur de coque : 9,90 mLongueur à la flottaison : 7,90 m

Largeur : 2,75 mDéplacement : 2 890 kg

Lest : 922 kgTirant d’eau : 1,70 m

Surface de grand-voile : 24,80 m2

Surface de génois : 15,80 m2

Moteur : IB diesel 14 chPrix : 164 800 €

Fiche technique :Chantier : Marée Haute

Architecte : Pierre RollandLongueur de coque : 6,70 m

Longueur à la flottaison : 6,70 mLargeur : 3,00 m

Tirant d’eau : 0,50/1,60 mPoids : 1 000 kg

Lest : 450 kgSurface de grand-voile : 19,00 m2

Génois : 18,00 m2

Moteur : hors-bord 4 à 6 chPrix : 41 500 €

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Cabotages Méditerranée

Très classieux Dufour 36 Performance

Familial et facile Hanse 385

Confortable et rassurant Bi-loup 30

Présenté en Méditerranée aux Nauticales de La Ciotat,

ce nouveau 36 pieds entend bouger les lignes de la gamme Performance du chantier Dufour. Entendez une ligne nettement plus sportive que les Grand Large, dédiés à la croisière : étrave droite, bouchain mar-qué à l’arrière et plan de voilure élancé. Les bonnes recettes pour naviguer avec aisance dans les premiers souffles d’air, mais sur-tout une classe toute italienne. Pas très étonnant puisque l’architecte, Umberto Felci est basé sur le Lac de Garde! Et le chantier a surjoué la carte du design avec un mât, des taquets et des filières noirs. Même les drisses sont toutes grises – avec

Ce tout nouveau 385 adopte le design élégant et affirmé

des plus grands modèles de la gamme… sans en afficher la longueur et le coût ! Cette coque de moins de 11 m, assez haute de franc-bord, offre des presta-tions de confort très convain-cantes pour un équipage fami-lial désireux de passer quelques semaines – ou plus – à caboter en Méditerranée : grande cuisine en L près de la descente, deux ou trois cabines, des rangements nombreux et bien répartis, fini-tion nette et carré transformable (en option) en couchette double d’appoint. Sur le pont, les pas-savants sont un peu étroits… Pour le reste, on apprécie les ma-nœuvres qui reviennent toutes

Franchement, il fait figure d’in-trus en Méditerranée avec ses

deux quilles, ce Bi-loup 30 ! Il est parfait pour s’échouer au fond des rias et des ports à marée de l’Atlantique, mais ses deux ap-pendices semblent inutiles dans les profonds mouillages médi-terranéens… Il faut croire que non : le chantier Wrighton vend en effet la moitié de sa produc-tion française sur les rivages du Sud. « Nos clients apprécie le faible tirant d’eau pour s’approcher au plus près des plages, le rouf pano-ramique et la facilité de manœuvre de nos Bi-loup », constate Mede-ric Thioux, le patron du chantier. Le 30 est la première nouveauté du jeune repreneur. La philo-sophie de chantier – costaud

un discret code couleur tout de même pour les reconnaître. Un voilier qui pourra sans com-plexe s’afficher dans des ports aussi prestigieux que Cannes ou Saint-Tropez. Pour optimiser les performances, optez bien sûr pour le lest long de 2,20 m, qui rentre dans toutes les calanques ou presque, et offrez-vous de belles voiles pour cavaler des îles du Levant vers la Corse ou les Baléares… Car le Dufour 36, sous ces allures de racer, est un bon vivant : carré cossu, rangements partout et cabines confortables invitent l’équipage à prolonger la croisière. A bord, de nombreuses astuces à l’image de la table à cartes adaptée à un ordinateur portable ou une tablette et des

au cockpit, les mains courantes en inox sur le rouf et les deux barres à roues. Mais les deux vrais plus du 385 sont ailleurs : au mouillage ou cul à quai, on met en place en quelques secondes une immense plage arrière. Un équipement bien plus agréable que la traditionnelle jupe arrière car il n’empiète pas sur le cock-pit et offre une surface bien plus grande. Second atout, le foc autovireur. Le chantier, sur cette nouvelle génération, a reculé et allongé encore le mât. La sur-face de voilure au près est com-parable aux autres croiseurs de la catégorie… mais on vire sans toucher à rien ! Le 385 se révèle véloce même dans les petits airs : le génois à faible recouvrement

et confortable – reste de mise, mais désormais assortie d’un niveau de finition comparable à celui des autres unités de grande série. En Méditerranée, les pro-priétaires apprécient la jupe arrière équipée d’une échelle de bains avec de larges marches en polyester. Rien à voir avec une échelle en inox ! Sous voiles, les performantes sont honnêtes, il faut juste s’accommoder d’un génois à fort recouvrement – toujours pénible à border plat. Bien défendu par un franc-bord important, le Bi-loup 30 mouille très peu. A l’intérieur, 1,86 m de hauteur sous barrots et une belle cuisine en L près de la descente. Le carré dînette permet à quatre convives de s’attabler. Une ral-

éléments démontables –table et coffres de cockpit. A l’évidence, le bureau d’études s’est creusé la tête pour offrir au plaisancier des solutions innovantes sans oublier les grands classiques de la maison comme le ramasse-miette. Des petits détails qui changent tout !

ne sera retenu que par les réga-tiers. Les caboteurs, eux, peuvent s’en passer. Mais nous vous conseillons le grand tirant d’eau pour des performances opti-mum aux allures près du vent.

longe porte la table à 80 x 136 cm pour atteindre la banquette bâbord. Pour la nuit, possibi-lité d’aménager une couchette double d’appoint.

Fiche technique :Chantier : Dufour Yachts

Architecte : Umberto FelciLongueur de coque : 10,99 m

Longueur à la flottaison : 10,21 mLargeur : 3,61 m

Déplacement : 6 400 kgLest : 1 900 kg

Tirant d’eau : 2,20 mSurface de grand-voile : 40,60 m2

Surface de génois : 31,50 m2

Moteur : 30 ou 40 ch diesel141 128 €

Fiche technique :Architecte : Judel/Vrollijk

Constructeur : Hanse YachtsLongueur : 10,90 m

Longueur à la flottaison : 10,40 mLargeur : 3,88 m

Déplacement : 7 600 kgLest : 2 200 kg

Tirant d’eau : 1,62 ou 1,99 mSurface de grand-voile : 44 m2

Surface de génois : 30 m2

Moteur : 27 ch dieselPrix : 116 610 €

Fiche technique :Chantier : Wrighton

Architecte : Richard WrightonLongueur de coque : 8,90 m

Longueur à la flottaison : 7,70 mLargeur : 3,00 m

Tirant d’eau : 1,10 mDéplacement lège : 3,00 t

Lest : 1,20 tSurface de grand-voile : 18,00 m2

Surface de génois : 28,00 m2

Moteur : 14 ch dieselPrix : 82 545 €

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En faisant la mise à jour d’une carte Gold XL9 ou une Platinum+ vous pourrez télécharger gratuitementl’Application PC Navionics dans votre ordinateur (PC, MAC).

* Du fait d’une réglementation particulière les données cartographiques danoises ne sont pas concernées

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Cabotages Méditerranée

Aventurier Astus 18.2

Incontournable Lagoon 380

Excitant et performant J111

Un petit trimaran pour la Mé-diterranée ? Et pourquoi

pas ? Facilement transportable – grâce à ses bras de liaison téles-copiques - derrière une voiture de petite cylindrée, vous pour-rez facilement l’embarquer sur le ferry et enchaîner un tour de Corse ! Au programme, haltes la nuit dans les calanques les plus étroites et dodo sur les trampo-lines, juste à l’abri d’un taud ou d’une petite tente Queschua. Car à bord de l’Astus 18.2, il y a juste un grand coffre pour gar-der matériel et vêtements au sec, rien de plus. Un engin taillé pour les navigations estivales, mais surtout capable de vous offrir la grande aventure. Le tout sur un support ludique et abordable

C’est le seul catamaran habi-table de cette sélection

méditerranéenne… Et il n’a pas volé sa place ! Diffusé à près de 700 exemplaires, il est devenu un incontournable bestseller de la catégorie et bat tous les records : le 380, plus petit cata-maran du chantier Lagoon, est au catalogue depuis plus de 10 ans. Aucun autre modèle n’a connu une telle longévité chez le constructeur bordelais ! Quel est son secret ? Un volume excep-tionnel pour une unité de moins de 12 m qui permet de loger sans encombre deux familles pendant plusieurs semaines. La disposi-tion des cabines – elles occupent les extrémités des coques – as-surent une excellente intimité

Si le J105 a fait le bonheur de nombreux skippers de la côte

Est américaine et du Sud de l’An-gleterre, ses emménagements plutôt rustiques et surtout la faible hauteur sous barrots ont pu dissuader les plaisanciers méditerranéens… C’est au-jourd’hui une histoire ancienne avec le 111 : plus haut de franc-bord, il arbore également un rouf plus volumineux. Sans être douillets, les emménagements permettent désormais de vivre à bord une bonne semaine en famille. Deux cabines doubles, un grand cabinet de toilette, un vaste carré, une cuisine en L, il ne manque rien. Certes, les boise-ries blanches manquent de fan-taisie et l’ambiance vieille marine

financièrement – moins de 15 000 euros en version Open. Les ama-teurs de performances opteront pour la déclinaison Sport, sensi-blement plus toilé avec 20 m2 au près contre 17 pour l’Open. On gagne également des voiles en mylar, une bôme, un rail de cha-riot d’écoute à bille et un accas-tillage plus complet. Solidement assemblé et doté de flotteurs très volumineux (400 l chacun pour un déplacement de 260 kg lège), l’Astus 18.2 offre de vraies qualités marines. Certes, au-delà de 25 nœuds de vent, il faut bien penser à relâcher… comme pour la plupart des monocoques de 18 pieds. L’atout principal de ce petit trimaran, c’est d’être capable de glisser à plus de 10

et la nacelle particulièrement volumineuse offre une convivia-lité maximum, même quand tout l’équipage est présent. Ajoutez une circulation fluide, une vision panoramique et une cuisine bien placée contre le cockpit, voilà les ingrédients du succès du 380. Sans oublier le rouf à casquette et les hublots verticaux, très effi-caces pour limiter l’effet de serre aux heures les plus chaudes. Sur le pont, le cockpit est fonctionnel avec sa grand table et ses deux jupes arrière, bien appréciées à l’heure de la baignade… mais aussi pratiques pour grimper dans l’annexe. Certes, un cata-maran de près de 6 tonnes – soit le même déplacement qu’un monocoque de même longueur

répond aux abonnés absents… Mais ce n’est pas le confort de la maison que l’on vient chercher à bord du J111 : ce qu’on adore ici, c’est avant tout le plaisir de barre offert par cette grande roue ultrasensible de 1,30 m de dia-mètre, la raideur à la toile assu-rée par les 1 570 kg de lest – soit 37% du déplacement concentré dans un bulbe à plus de deux mètres sous la surface -, le plan de pont parfaitement étudié… sans oublier bien sûr les perfor-mances hors normes de cette machine à avaler les milles. Par-fait pour agrandir son rayon d’action et s’enhardir le long des côtes italiennes, sans craindre les petits airs tant le 111 s’anime au moindre souffle. Certes, dans le

nœuds pendant de longues heures et de se passer de moteur jusqu’au calme plat. Là, il faudra bien jouer du lanceur. Le chan-tier a prévu une chaise moteur en option. Un simple hors-bord de 2 ou 3 chevaux suffit à propul-ser cette libellule…

ne se déhale pas si facilement en dessous de Force 2… Mais dans la brise, ça marche fort. Reste à caser l’engin dans un port : possible en Grèce, Turquie ou Espagne, plus compliqué sur nos côtes. L’idéal est donc de partir à bord !

cockpit, un bimini serait du plus mauvais effet… alors c’est cha-peau et crème solaire en navi-gation : on installera le taud de bôme au mouillage !

Fiche technique :Chantier : Astus Boats

Architecte : Perspective Yacht Design

Longueur de coque : 5,49 mLongueur à la flottaison : 5,35 m

Largeur : 2,50/3,85 mTirant d’eau : 0,20/1,25 m

Déplacement lège : 260 kgGrand-voile : 12,00 ou 13,50 m2

Foc : 5,00 ou 6,50 m2

Moteur : hors-bord 2 à 4 chPrix : à partir de 14 400 €

Fiche technique :Chantier : Lagoon CNB

Architectes : Van Peteghem/Lauriot Prévost

Longueur de coque : 11,55 mLongueur à la flottaison : 11,55 m

Largeur : 6,53 mTirant d’eau : 1,15 m

Poids lège : 5,90 tSurface de grand-voile : 47 m2

Surface de génois : 30,40 m2

Moteur : IB 2 x 18 ou 28 ch dieselPrix neuf : 224 848 €

Prix occasion : à partir de 125 000 €

Fiche technique :Chantier : J Composites

Architecte : Alan JohnstoneLongueur de coque : 11,00 m

Longueur à la flottaison : 9,97 mLargeur : 3,29 m

Déplacement : 4 250 kgLest : 1 570 kg

Tirant d’eau : 2,19 mSurface de grand-voile : 37,00 m2

Surface de génois : 33,00 m2

Moteur : IB 21 ch dieselPrix : 179 000 €

Page 15: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

GO = 80 litresGO = 80 litres

CG lest 1000 kgCG lest 1000 kg

SURFACES

Grand - Voile : 21 m² 00Génois : 27 m² 00

HAUTEURS

Grand mât : 11 m 30 Tirant d'air : 12 m 50

"PETIT MONDE"

PrésentationEchelle 1 / 66.66

CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES

Longueur de coque = 8 m 80

Longueur au pont = 9 m 30

Longueur hors tout = 9 m 90

Longueur flottaison = 8 m 46

Largeur au pont = 2 m 95

Largeur hors tout = 3 m 00

Largeur flottaison = 2 m 23

Déplacement en charge = 4.360 kg

Poids en ordre à vide = 3.300 kg

Poids du lest plomb = 1.100 kg

Réservoir Gazole = 120 l.

Charge admissible = 1200 kg

Catégorie navigation = A (en cours)

Echelle 1/1

Alu Epais

HYPER-ROBUSTE

STRONGALL R

8mm

Une exclusivité de META

Aventurier Petit Monde

Séduisant Bénéteau Barracuda 9

Indétrônable First 25.7s

Le p re m i e r Pe t i t M o n d e construit ? C’est l’histoire

d’une longue réflexion de Patrice Passinge, actuel responsable du chantier Méta et du coup de foudre d’un moustachu bien plus connu pour son engage-ment politique que ses talents de navigateurs. Et pourtant… c’est bien José Bové qui a pris la barre de son baroudeur en alu un 1er avril à Hyères – histoire de faire un pied de nez. Son voilier bleu, réalisé en aluminium épais (coque de 8 mm d’épaisseur !) est absolument indestructible. C’est sans doute le plus petit croiseur en aluminium homologué en catégorie A. Le Petit Monde est donc parfaitement adapté à des périples exigeants : à vous

Nouvelle gamme… et gros succès pour le chantier

vendéen avec ce Barracuda 9, présenté au dernier salon de Cannes. Son timonier s’est vendu en moins d’un an à une centaine d’exemplaires et son petit frère de 7 mètres est déjà dans les cartons. Le programme est plus axée sur la pêche et la ballade que les Antarès, délibérément typée croisière. Mais la présence de la timonerie, équipée d’une couchette double, d’un cabinet de toilette et d’un coin carré/repas modulable (comme dans un camping car, avec des sièges qui pivotent à 180°) permet au final tous les usages, avec en prime une vue parfaite sur l’ex-térieur, les caboteurs apprécie-

Mo i n s d i f f u s é q u e s o n petit frère – le fameux

210/211/21.7/21.7s – le First 25.7s poursuit une carrière très hono-rable : voilà 17 ans qu’il figure au catalogue du premier fabricant mondial de voiliers. D’abord dif-fusé avec une quille pivotante, il est proposé depuis quelques années en quille fixe également. Un choix logique pour les plai-sanciers méditerranéens, qui s’accommoderont facilement d’un tirant d’eau de 1,45 m et surtout d’un appendice moins coûteux et surtout sans entre-tien. Sous voiles, le First 25.7 est rapide à toutes les allures mais la barre – avec double safrans – est lourde et présente souvent un peu de jeu. Dommage. Elégant

la sérénité dans le très mauvais temps – le bateau se redresse encore chaviré à 140° là où les autres croiseurs restent quille en l’air dès 120° –, découvertes de zones mal pavées, remontées de rivières… Ce quillard, capable d’engloutir plus d’une tonne de charge utile, se comporte d’ail-leurs bien mieux en configura-tion voyage que lège, configu-ration où il manque de raideur à la toile. Plutôt bien toilé grâce à une delphinière qui déporte l’an-crage de l’étai, ce croiseur aty-pique se comporte plutôt bien par petit temps et le contrôle est excellent depuis que l’unique pelle a été remplacée par un double safran. Mais les rails de foc très excentrés et les grandes

ront. Bénéteau propose une motorisation hors-bord – mono ou bimoteur – pour limiter les coûts et de nombreuses options pour personnaliser le bateau : la timonerie peut ainsi être coiffée d’un fly bridge – dont l’échelle d’accès rogne malheureusement sur des passavants déjà étroits -, d’une cuisine extérieure ou encore d’un bain de soleil avant. La plage avant et le cockpit sont remarquablement protégés par des pavois assez haut pour se passer de bastingage. En naviga-tion, la motorisation maximum, 2 x 200 ch, permet d’accrocher les 40 nœuds… au prix d’une consommation exorbitante de 150 litres heures. C’est aux alen-tours de 20 nœuds qu’on obtient

sur l’eau, ce petit First adopte une disposition d’emménage-ments à l’ancienne : comprenez que l’architecte, Jean-Marie Fi-not, a fait l’impasse sur la cabine arrière au profit de grands coffres – ils sont capables d’engloutir an-nexe, moteur hors-bord, pagaies, mouillage arrière, pare-battages et tout le toutim –, mais surtout préserve un cockpit confortables avec de vraies banquettes. Le plan de pont est convaincant, avec un antidérapant efficace et un accastillage simple et robuste. A l’intérieur, la table à cartes dos à la route et la petite cuisine sont un peu chiches… mais presque généreuses com-parée à la cabine double nichée à l’étrave : pincé par la carène aux

barre de flèche interdisent de border plat le génois : pas bon pour le cap au près. A l’intérieur, confort minimum avec une seule cabine double, mais beaucoup de rangements et une hauteur sous barrots généreuse. Un petit voilier pour grands voyageurs.

la meilleure autonomie, soit près de 350 milles avec les 400 l de carburant. La carène n’est pas nouvelle : c’est celle de l’Antarès 880, qui n’a rien perdu de ses qualités. On apprécie la quasi ab-sence de cabrage lors des accé-lérations et la gîte très modérée, même en virage très serré.

lignes d’eau très fines, le matelas est réservé à un couple de petit gabarit. Mais le carré est quant à lui bien plus convaincant. Et il est possible d’installer à tribord une couchette double pour la nuit. Un excellent voilier sûr et costaud pour découvrir les joies du cabotage.

Fiche technique :Architecte : Jean-Pierre Brouns

Chantier : MétaLongueur de coque : 8,80 m

Largeur : 3,00 mDéplacement : 3 300 kg

Lest : 1 100 kgTirant d’eau : 1,60 m

Surface de grand-voile : 21,00 m2

Surface de génois : 27,00 m2

Moteur : IB 14 à 30 ch diesel ou hors-bord

Prix : à partir de 120 000 € barre en main

Fiche technique :Constructeur : Bénéteau

Longueur de coque : 7,98 mLargeur : 2,98 m

Déplacement : 3 200 kgTirant d’eau : 0,50/0,80 m

Puissance moteur maxi : 2 x 200 chPrix sans moteur : 60 158 €

Fiche technique :Chantier : Bénéteau

Architecte : Groupe FinotLongueur de coque : 7,50 m

Longueur à la flottaison : 7,35 mLargeur : 2,76 m

Tirant d’eau : 0,85/1,85 m ou 1,45 mPoids lège : 2 300 kg

Lest : 650 kgSurface de grand-voile : 19,20 m2

Surface de génois : 17,00 m2

Moteur : IB diesel 10 ou 14 chPrix occasion : à partir

de 19 000 €Prix neuf : 46 764 €

Bénéteau/Jérôme Kélogapian

DO

SSIER B

ATEAU

X

Page 16: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

Habitable Nomad

Très italien Fjord 40

Décapotable Sessa C32

C’est vrai qu’à ce prix-là, on peut s’acheter une maison…

Mais ce Nomad est sans doute un des seul bateau du marché prévu avant tout pour la vie à bord. Les volumes proposés dans le carré, la cuisine et les deux ca-bines sont ceux d’un confortable appartement, doublés de deux balcons… et d’une immense terrasse ! Les concepteurs ont retenu la configuration cata-maran, avec des coques symé-triques (un seul moule, donc des coûts en moins) et très fines pour consommer le moins possible. Le programme, jusque-là, tient du subtil croisement du bateau de rivière et la vedette. Mais le chan-tier a tenu à mettre en avant une construction particulièrement

Le comble, pour un chantier suédois, ne serait-ce pas de

produire des bateaux sédui-sants au design… furieuse-ment italien ? C’est en tous cas le premier bateau lancé par le chantier après son rachat par le constructeur de voilier allemand Hanse. Echappant à tous les codes établis, le Fjord 40 décline

Ouvert ? Fermé ? C’est vous qui voyez… Le rempla-

çant du C30 vous permet de naviguer au soleil et cheveux au vent ou protégé par une toile noire qu’on actionne manuelle-ment. Elégant et sobre dans sa robe blanche, le C32 en jette un peu plus dans sa robe noire ou

robuste assortie d’une finition rustique, façon bateau de tra-vail : écubiers XXL, bande molle de protection et gros taquets en aluminium. A l’arrière, le Nomad est équipé d’une vaste plate-forme ; le tableau arrière bascule pour un accès parfait au quai, à l’annexe… ou à l’eau. Le fardage ne semble pas trop gêner le No-mad lors des manœuvres… En réalité, c’étaient les ailerons qui lui manquaient ! Rapportés à l’is-sue des premiers essais, ces ap-pendices permettent au bateau d’évoluer avec précision grâce à ses deux moteurs. Volontaire-ment sous-motorisé, le bateau peut atteindre 10 à 12 nœuds avec des hélices adaptées. Mais il faut plutôt tabler sur une vi-

le concept Open (ce modèle est également décliné en cabin crui-ser) dans une taille jusqu’alors inusitée dans la grande série. Ajoutez un design radical et épu-ré – mis en valeur par la relative étroitesse du bateau - avec une étrave droite, des pavois rehaus-sés, un tableau arrière complète-ment ouvert : nous voilà bien sur les plates-bandes de Wally. C’est un peu comme si Renault lançait une Ferrari ! La bonne surprise, à bord du Fjord 40, c’est que les standards des voiliers ont pris place : taquets escamotables et même de garde, passavants larges, prises et mains courantes sont au rendez-vous. Autre sur-prise : les emménagements qu’on pourrait imaginer succints

métallisée (en option). Ce cabin cruiser compact parvient à caser deux vrais couchages doubles – une belle mid cabine dont le matelas est certainement plus grand que celui sur lequel vous dormez chez vous, à la maison et celui du carré, dont la table s’abaisse pour la nuit. Avec près de 1,90 m de hauteur sous bar-rots, une cuisine américaine le long du bordé bâbord et un grand cabinet de toilette, les emménagements permettent donc de caboter à quatre dans d’excellentes conditions de confort, d’autant que la finition est flatteuse. Juste à bâbord et derrière le poste de pilotage, le cockpit en donne beaucoup : banquette inclinée puis table

tesse de croisière de 8 nœuds. Certes, c’est deux ou trois fois moins rapide que tous les autres bateaux à moteur de cette taille, mais le rendement grimpe à 0,58 mille par litre de gazole, soit une autonomie de 700 milles. Le far-dage ne semble pas trop gêner le Nomad lors des manœuvres… En réalité, c’étaient les ailerons qui lui manquaient ! Rappor-tés à l’issue des premiers essais, ces appendices permettent au bateau d’évoluer avec précision grâce à ses deux moteurs.

sont en fait très confortables et parfaitement finis. Le pont se di-vise en trois zones : rouf et passa-vants à l’avant, poste de pilotage au centre et vaste cockpit avec table et bain de soleil à l’arrière. Sur l’eau, le chantier a opté pour des motorisations puissantes – 2 x 370 à 425 ch – équipées du système IPS. Quand on prend un virage très court, les gaz sont automatiquement réduits pour faciliter le pilotage… Les qualités de la carène sont indéniables : souplesse dans le clapot, gîte modérée en courbe. Il faut juste s’accommoder lors de l’accélé-ration d’un angle de cabrage critique qui masque la vue vers l’avant. Un parfait épicurien pour la Méditerranée.

face à une cuisine extérieure et plate-forme de bains. A l’avant, un grand solarium s’étend de la baille à mouillage à la naissance du pare-brise. Mais comme sou-vent sur les bateaux à moteur, les passavants sont très, très étroits – moins de 15 cm. Dire que le double paraît encore insuffisant à bord d’un voilier ! Sur l’eau, propulsé par deux die-sels (de 200 à 270 ch), le C32 en-chaîne les virages à loisirs mais affiche une gîte sensible. C’est à 20 nœuds que le nouveau Sessa affiche le meilleur rendement : avec les 515 litres de carburant, vous disposez d’une autonomie de 280 milles. De quoi rallier toutes les îles sans crainte de la panne sèche.

Fiche technique :Constructeur : CN Fernand Hervé

Longueur de coque : 14,75 mLargeur : 4,85 m

Tirant d’eau : 0,9 mPoids : 13 000 kg

Motorisation : 2 x 115, 144 ou 150 ch

Prix : 944 840 €

Fiche technique :Constructeur : Hanse Yachts

Longueur : 11,90 mLargeur : 3,99 m

Déplacement : 7 700 kgMotorisation : 2 x 270 ou 435 ch

Capacité carburant : 1 000 lVitesse de croisière : 27,5 l

Prix : 299 200 €

Fiche technique :Constructeur : Sessa MarineLongueur de coque : 9,50 m

Largeur : 3,00 mDéplacement : 5 200 kg

Tirant d’eau : 1,09 mMoteur : 2 x 200 ch diesel

ou 2 x 270 essencePrix : à partir de 173 420 €

Page 17: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

Abordable Cap Camarat 6.5 CC Style

Anti frime Ocqueteau 695

Efficace Quicksilver Activ 605 Open

C’est le successeur du 625, un incroyable bestseller du

chantier Jeanneau présent dans tous les ports ou presque… Elé-gant – le design est estampillé Garroni –, sobre et diablement efficace, le 6.5 CC (pour console centrale) est dans la digne lignée des Cap Camarat – 30 ans que ça dure, tout de même ! Le point fort de cette unité, c’est son prix : la coque nue est proposée à par-tir de 17 000 €, ce qui en fait un choix tout indiqué pour les cabo-teurs qui démarrent et veulent un bateau neuf. Une coque Open dépouillée, certes, mais tout de même capable d’emmener sept adultes en ballade sur l’eau. Le plan de pont, très simple, fait la part belle au farniente avec de

Ce timonier construit au Sud de l’île d’Oléron est le clin

d’œil de cette sélection : il s’agit au départ d’un bateau dédié à la pêche… 100/100 Atlantique, serait-on tenté d’écrire ! Les ca-rènes du chantier sont testées dans des conditions terribles, dans le très redouté Pertuis de Maumusson. Lors des tous pre-miers essais, face à des vagues gorgées de sable, ça passe ou ça casse ! Du coup, les responsables d’Ocqueteau sont sereins : ils savent que leurs vedettes ne connaîtront jamais un pire trai-tement. Design sobre qui laisse le pas à l’ergonomie, puissance moteur raisonnable – même si un bloc Yanmar de 150 ch a été préféré au 130 ch Nanni – , le

Une belle coque signée Cars-ten Astheimer, un plan de

pont tout simple qui fait la part belle au confort en navigation, un moteur de puissance rai-sonnable pour limiter le coût d’achat et la consommation, tels sont les atouts de ce 605,

vastes assises à l’avant et à l’ar-rière (matelas en option), un pas-sage aisé autour de la console et deux sièges – pilote et co-pilote – confortables et prévus pour la position debout. Toute la sellerie peut prendre place dans le coffre central, à l’exception du dossier de la banquette arrière. Une échelle de bains escamotable est prévue. Au cinquième mouil-lage de la journée, le Nautou-risme pestera peut-être contre la baille un peu exiguë : y tasser la chaîne et le câblot demande une certaine habitude. Et si le feu rouge/vert à l’avant de la console est plus économique (une seule ampoule et un seul câblage) que deux feux latéraux, il fait mal au dos… Le pilotage est très précis

695 suit la droite ligne du chan-tier : pas de frime, rien que des solutions éprouvées. Le résultat pourrait séduire de nombreux Méditerranéens lassés du show off, des gadgets clinquants et des coûteux pleins à la pompe. Un choix de crise, d’overdose, de raison, c’est comme vous voulez… n’empêche que le 695, avec son immense cockpit – 2,45 x 2,25 m – , ravira les contempla-tifs comme les pêcheurs. Qui apprécieront la stabilité de la carène en navigation comme à l’arrêt. Et les jours de Mistral, la timonerie offre un abri impec-cable tout en offrant une vue panoramique imprenable grâce aux grandes baies vitrées. Sans compter les 1,98 m de hauteur

le plus récent de la gamme qui compte déjà un 555 et un 675. La carène bien pleine assortie de virures agressives et d’un bouchain marqué offre un ex-cellent comportement marin : vous ne serez pas pris en défaut aux commandes, même par mer formée. Le 115 ch franchit allègrement les 30 nœuds : le 150 ch ne semble pas indispen-sable au caboteur, qui préfèrera jouer tout doucement avec la manette des gaz pour mieux profiter des calanques de Cassis ou des roches rouges de l’Este-rel… Chacun son truc ! Sur le pont, les deux banquettes en vis-à-vis devant la console font office de carré extérieur ou de bain de soleil – il suffit de glis-

grâce à la direction hydraulique alors que la manette des gaz se révèle plus ferme. En revanche, le comportement de la carène est remarquable dans toutes les conditions de mer : dans le cla-pot court typique de la Méditer-ranée, la coque ne tape pratique-ment pas et se joue des plus gros paquets de mer. Un petit qui sait jouer les gros bras quand il faut !

sous barrots ! A l’intérieur, on peut également compter sur une cabine double : de quoi envisager une croisière côtière dans d’excellentes conditions. Il n’a peut-être pas le look, cet Ocqueteau, mais des qualités à revendre !

ser un panneau et son matelas ad-hoc. A l’arrière, derrière les deux sièges, la partie bâbord de la banquette pivote pour libé-rer un accès direct vers l’eau. Le constructeur a pensé aux range-ments : des coffres, il y en a par-tout. Pour se protéger du soleil, possibilité de commander un bimini, une option facturée 910 euros. Les amateurs de camping nautique opteront pour la ver-sion Sundeck : la plage avant surélevée forme un grand bain de soleil presque carré. Et juste en dessous, un matelas de plus de deux mètres par 1,60 de lar-geur permet à un couple de pas-ser une nuit à bord. On n’est pas obligé de rentrer, après tout !

Fiche technique :Constructeur : Jeanneau

Longueur : 6,23mLargeur : 2,48 m

Déplacement sans moteur : 1 050 kg

Motorisation conseillée : hors-bord 150 ch

Motorisation maxi : 200 chPrix avec un 150 ch : 28 000 €

Fiche technique :Constructeur : Ocqueteau

Longueur : 6,72 mLargeur : 2,65 m

Déplacement : 1 750 kgTirant d’eau : 0,83 m

Moteur : 130 ou 150 ch dieselCertification CE : C8

Prix : 60354 €

Fiche technique :Constructeur : Quicksilver

Longueur : 6,12 mLargeur : 2,40 m

Déplacement : 950 kgPuissance moteur conseillée : 115 ch

Puissance moteur maxi : 150 chPrix avec un 115 ch : 25 890 €

DO

SSIER B

ATEAU

X

Page 18: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

Extrême et rustique Anyteck 750 SPD

Polyvalent Cap Ferret 752 Day Cruiser

Elégant et pas cher Bavaria 31 Sport Open

Amateur de bains de soleil bercés par le chant des

cigales, passez votre chemin… A bord, pas de table de cock-pit ni bain de soleil. La vedette présentée ici est réservée aux amateurs de sensations fortes qui aiment s’aventurer dans les eaux remuantes des Bouches de Bonifacio par fort Mistral… Bref un engin tous temps taillé pour les pires conditions de mer. Construit en aluminium par le chantier suédois Anytec, basé à Öregrund, en mer Baltique, le 750 SPD affiche des qualités marines hors normes grâce à un dessin de carène particulière-ment réussi. Le bateau se montre particulièrement à l’aise par mer formée, une embarcation par-

Il est tout petit, ce bateau ami-ral du chantier B2 Marine !

On mesure ici les différences des deux façades maritimes : pour le chantier bordelais, qui vend une bonne partie de sa production (petits voiliers déri-veurs et vedettes) sur le Bassin d’Arcachon et les lacs aquitains, une vedette de 7 m est déjà un bateau respectable ! En Médi-terranée, elle permet tout juste d’envisager le cabotage. En réalité, c’est évidemment une

vue de l’es-prit…La 752, cer-tifiée en catégorie C, permet d é j à d e

Le chantier allemand, un an après le lancement de sa 34

Sport Open, lance une vedette à peine plus courte. Look quasi identique, nombreux éléments en commun, la recette de la grande série pour faire baisser les coûts. Et Bavaria propose de très nombreuses motorisations : deux gros blocs essence de 260 ou 320 ch, deux diesels de 220 ou 260 ch ou encore un seul die-sel de 370 ch. C’est cette version que choisiront les caboteurs, économie de carburant oblige… Parce qu’avec les 85 l/h de la version essence la plus motori-sée en régime de croisière – 25 nœuds – , l’autonomie n’excède pas 150 milles. Insuffisant pour rallier les Baléares direct depuis

faite pour les commandos de la Marine ! Les tôles en aluminium de 4 mm forment d’ailleurs un double fond : un vrai coffre-fort, cet Anyteck. Avec un 350 ch, il est possible d’accrocher les 54 nœuds, mais le pilotage à cette vitesse devient un métier… Contentez-vous d’un 150 ch, ce sera bien suffisant pour musar-der à la découverte des îles et des cailloux. Le plan de pont est par-ticulièrement bien étudié : une porte mène à un cockpit avant – accès facile aux taquets et à la baille à mouillage, coffres sous les banquettes et équipets – , les deux sièges baquets sont confor-tables et parfaitement protégés du vent et des embruns grâce au grand pare-brise incliné coiffé

jolis vagabondages le long des côtes. La carène est efficace, elle ne tape pas et vire court sans déraper. Le 150 ch monte à 35 nœuds (il faut plus de 200 ch pour dépasser les 40 nœuds). Mais c’est la vitesse de croi-sière et la consommation qui intéressent les Nautouristes : 22 nœuds au GPS pour 27 litres/heure. A bord du 752, on ap-précie les quatre espaces bien marqués : le poste de pilotage surélevé offre une vue impre-nable, même lors du cabrage, le cockpit autovideur est équipé de nombreux coffres et d’une cuisine – conforme à un usage estival -, le bain de soleil avant est ceinturé par des passavants bien étudiés, comprenez qu’il

Sète, il faudra refaire le plein des 520 litres du réservoir à Barce-lone. Derrière le poste de barre, une banquette en U assortie d’une table amovible et un grand bain de soleil qui fait également office de coffre. Toute la proue du 31 est prolongée par une impo-sante plate-forme rapportée (une option indispensable pour profiter des beaux jours !). Pas de pavois pour défendre les passa-vants qui mènent vers l’étrave et son guindeau, le pont est rehaus-sé au niveau du liston pour offrir un maximum de volume à l’inté-rieur : le chantier est parvenu à installer deux cabines doubles – celle de l’avant est plus précisé-ment un lit breton, elle peut être isolée grâce à un simple rideau.

d’un bimini et le cockpit arrière offre tout de même une vraie banquette. Deux plate-formes de bains sont aménagées de part et d’autre du moteur. Pas si sau-vage que ça, l’Anyteck !

est enfin possible d’atteindre sans difficultés la plage avant, son davier (électrique) et ses deux taquets…Quant à la cabine, elle offre un vaste couchage à l’avant de 2 m de longueur par 1,60 de largeur à la tête, un autre couchage d’appoint dans le carré et un vrai cabinet de toilette. Le chantier propose en option un gel coat de coque gris anthracite du plus bel effet et de nombreuses possibili-tés pour se protéger du cagnard : bimini quatre arceaux avec housse et supports arrière, ca-briolet avec joues latérales, taud de soleil avec son arceau alu et même des toiles de tour. S avec tout ça vous attrapez des coups de soleil…

A l’arrière, les banquettes sont modulables, elles forment deux lits simples ou un double. Le car-ré de la mid cabin est décalé sur bâbord, face à une cuisine amé-ricaine et au cabinet de toilette. Bref : du style et un prix serré.

Fiche technique :Constructeur : Anyteck

Longueur de coque : 8,03 mLargeur : 2,32 m

Tirant d’eau : 0,55 m embase relevée

Déplacement sans moteur : 1 120 kg

Puissance moteur : 150 à 350 ch hors-bord

Vitesse de croisière : 25 nœudsCarburant : 230 l

Homologation CE : C 6 personnesPrix sans moteur : 54 680 €

Prix avec moteur 300 ch : 86 590 €

Fiche technique :Constructeur : B2 Marine

Longueur : 6,95 mLargeur : 2,48 m

Déplacement : 1 300 kg sans moteurPuissance moteur maxi : 250 chVitesse de croisière : 22 noeuds

Prix : 45 972 euros avec un 150 ch

Fiche technique :Constructeur : Bavaria Yachtbau

Longueur de coque : 9,61 mLargeur : 3,31 m

Déplacement : 5 470 kgTirant d’eau : 0,73/1,21 m

Moteur : 2 x 260 ou 320 ch essence,

2 x 220 ou 260 ch diesel, 370 ch diesel

Prix : à partir de 118 284 €

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Cabotages Méditerranée

GRAU DE VENDRESProfiter de l’avant-premiere…

Les aménagements en cours à Port Chichoulet incitent à ne pas attendre pour

bénéficier d’une étape rare et précieuse. Il y a fort à parier que le site devienne rapidement une “étape incontournable” dans de nombreux guides marins et touristiques alors qu’il est en-core réservé aux caboteurs à la recherche de coins perdus dans une nature brute de décoffrage !

UNE ESCALE CHAMPÊTRE A trois milles à l’ouest de Valras, l’Aude se jette dans la mer après une dernière traversée d’un mi-lieu plat et marécageux. Un fort épi en enrochement s’avance dans la mer à l’est pour tenter de limiter l’ensablement qui me-nace en permanence l’entré du grau : les sondes ne dépassent pas toujours le mètre cinquante

avant les deux mètres et plus de l’entrée du chenal et les trois mètres de l’Aude à cet endroit.Prudence donc à l’entrée mais le plan d’eau est très tranquille une fois sur le fleuve dont le courant occasionne rarement des pro-blèmes. Les deux ports sont face à face à quelques centaines de mètres de l’embouchure. Port Chichoulet sur la rive Est est facilement repérable : l’entré est juste avant un port à sec pour 140 bateaux dont le choix de l’emplacement n’est pas du plus bel effet dans le paysage. Mais avoir installé ici un port confor-table où une belle mixité est or-ganisée avec les conchyliculteurs est une belle idée et sa réalisa-tion un joli petit succès qui ré-jouit les plaisanciers gourmand sans avoir besoin d’aller bien loin pour se régaler. Une fois la passe prise, un éton-nant bloc de béton balise le fond du port… Port Cabanes sur la rive ouest comprend deux bas-sins très proches, la capitainerie étant au second dit Port Cabanes 1, le plus nord. Mais les places y sont plus rares. Si Port Chichoulet présente les aspects d’un port «moderne», le port des Cabanes demeure rus-tique et sa bourgade qui offre peu de services, conserve un charme et un calme encore indéniable alors que la pression touristique commence à se faire sentir. L’Aude se remonte sans diffi-culté jusqu’au pont permettant de changer de rives à quelques kilomètres au Nord mais les rives ne sont pas accostables : les pontons bricolés existants sont privatifs (même si les actes de propriété en bonne et due forme

A l’embouchure de l’Aude, deux petits hameaux ont poussé l’un en face de l’autre : les Cabanes de Fleury sur la rive Sud et Port Chichoulet sur la rive Nord à l’intérieur des terres dans l’environnement préservé de l’étang de Pissevache.

43°12’677”N - 3°14’415”E

The Grau de Vendres (Vendres canal) is a unique port of call for small boats. A tiny but very enjoyable harbour in Les Cabanes de Fleury.

The Grau de Vendres is the estuary of the river Aude. Prior to the 1980s, the river silted and the

few fishermen of Fleury d’Aude took their boats in Valras. Since 1984, the estuary has been dredged and jetties installed. On the right bank lies Les Cabanes de Fleury with a famous grocer’s which is the social hub, a campsite and three seasonal restaurants for when the population swells from 60 to 5,000 inhabitants. “La pêche au globe” (dragnet fishing) is a sight to behold – a huge net is stretched from one river bank to the other on four stakes bearing steel cables to the four corners of the net, two on each side. The fisherman sails out and lifts the fish caught in the net out by hand while a large winch raises the net.

Page 21: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Les rives de l’Aude bordées de che-mins de halage appellent à des balades à pied ou en vélo au milieu des roselières. Un petit pont facilite le passage d’une rive à l’autre pour une boucle de quelques kilomètres dans des paysages somptueux. De quoi satisfaire joggers et marcheurs

tranquilles plus à la recherche de tranquillité que de commerces ou boites… Les plus courageux pousse-ront du côté de Fleury par l’étang de Pissevache. Remonter un peu l’Aude en annexe est également un bon plan. L’univers de landes salées plan-tées de roseaux rappelle l’ambiance camarguaise par de nombreux points, en moins fréquentée. Possi-bilités aussi de se promener à cheval. Demander à l’Office de tourisme offi-cieux qu’est l’accueillant patron de l’excellent restaurant Lou Cabanaïre qui se fera un plaisir de vous parler des autres raretés du site.

4 pasà terre

Balades tranquilles

doivent être rares…). La balade permet toutefois de passer aux Cabanes de Fleury, petit abri sur la rive ouest isolé au milieu des roseaux et de terre-pleins plats balayés par le vent, à un mille de l’embouchure.

UNE NATURE A L’ETAT PURIci, marais et roseaux envahis-saient l’embouchure de l’Aude depuis des lustres. Quelques barques passaient dans le pay-sage ; quelques bateaux trou-vaient un ponton bricolé pour hiverner au calme.Parfois le fleuve se trouve barré plus ou moins longtemps par une pêche au «globe» : un vaste filet est tendu de part et d’autre des rives sur quatre piquets por-teurs de câbles d’acier aux quatre coins du filet, deux de part et d’autre. Le pêcheur va en barque enlever à la main les poissons restés dans les mailles ou avec un seau, ceux qui sautent dans la poche au fur et à mesure que le filet est levé à l’aide d’un gros treuil sur chaque rive manœuvré sur la terre ferme par un acolyte.Prudence donc si vous remontez l’Aude : cette pêche se pratique encore pour votre plus grand plai-sir de touriste amateur de photos et… amateur de poissons frais ! Vous trouverez encore tout cela ici dans un cadre très nature…De même que les chalets sur pilotis de Gruissan Plage ont

bénéficié de la publicité faite par le film de Beineix 37,2° le Matin, la pointe de Chichoulet a connu Louis De Funès et Michel Galabru embarqués par Robert Dhéry sur le Petit Baigneur pour quelques scènes d’anthologie en 1967. Une fois la fine équipe envolée, le lieu est retourné à l’oubli en dehors de quelques initiés qui se sont bien gardé d’en faire trop la publicité. Il faudra attendre 1989 pour que quelques autres fadas res-suscitent la conchyliculture, née sous les Romains, disparue depuis. Au départ, une coopéra-tive conchylicole commence la réhabilitation du site avec l’aide de fonds européens. La plaisance est associée dès l’origine au pro-jet, d’où la restructuration des jetées de l’Aude et la création de cent anneaux. Certains conchy-liculteurs abandonnent, des pêcheurs s’installent, le Conseil Général apporte son soutien : une amélioration de la voirie, un parc de stationnement, une aire de carénage, une centaine d’anneaux en plus. Petit à petit, un port émerge dans le calme, loin du bétonnage généralisé de la côte. Avis donc aux caboteurs à la recherche de calme et de nature qui passeraient au large sans même une courte visite : ils risquent fort de s’en mordre les doigts la prochaine fois !!!

Tél : 04.67.32.26.05 / Fax : 04.67.31.40.83 [email protected] www.ladomitienne.com

ESCALE “coup de cœur”Une équipe à votre service 7 j/7 pour vous accueillir et rendre votre escale encore plus agréable Dimension des bateaux : maxi 12 mTirant d’eau maxi : 1,80 mAccès wifi

ESCALE natureAu cœur de milieux naturels préservés, étangs, plage sauvage.Proche de lieux patrimoniaux marquants :le Canal du Midi, le site gallo-romain d’Ensérune, l’incroyable étang asséché de Montady et le port sur canal de Colombiers

ESCALE détenteBase nautique : location bateaux, jet-ski, kayak…Sentier littoralPiste cyclable

.

ESCALE gourmandeMas conchylicoles (vente de fruits de mer)Kiosques de dégustation (coquillages et poissons fraîchement péchés)Restaurant

ESCALE protégéeParkings réservés à la plaisance et sécurisés

Gardiennage juillet et août 24h/24

Escale plaisir6 juillet : Nuit blanche du Pavillon bleu19 /20 juillet : Vinoplage (la rencontre des vins et de la gastronomie)9 août : Fête de la Mer

Un jour ne suffi t pas pour apprécier ce lieu unique où la nature s’exprime si bien

Phot

os ©

G.V

itaux

Le Chichoulet

Port départemental

Vendres en Domitienne

Cabotage : pour 2 nuits 1 offerte

Pavillon Bleu

Page 22: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

VALRASSÉRIGNANHistoire de se dessaler un peu…

Le long et rectiligne cordon de sable qu’on peut suivre sans crainte sur la ligne de

fond des trois mètres entre le Cap d’Agde et Cap Leucate est largement débordé par deux puissantes digues d’enroche-ments incurvées qui protègent l’embouchure de l’Orb de l’ensa-blement et d’une barre houleuse dès Force 5-6 de Sud-Ouest.L’entrée du fleuve ainsi canalisée en est très facilitée. De grands im-meubles et un château d’eau ca-ractéristique aident l’atterrissage en venant du large. Mais l’amer le plus remarquable est un haut immeuble carré d’habitation un peu à l’ouest de la station, visible de très loin et aussi incongru que celui de Carry le Rouet pour ceux qui connaissent…Le port de Valras est creusé dans la rive ouest du fleuve. La passe d’entrée se détache mal entre les digues orientées Est mais la tour d’habitation de quinze étages dans l’ouest du lit du fleuve lève le doute : on peut l’embouquer sans crainte. Un ponton flot-tant accueille les visiteurs l’été à l’extérieur ; deux bassins de part et d’autre de l’entrée, face à un terre-plein avec carburant, accueil et capitainerie.

LE PLAISIR DE S’ENFONCER DANS LES TERRESEn patois local, un valras est une zone ou une vallée plate. Dans la région, ça a été longtemps un peu synonyme de roseaux, maré-cages, moustiques. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle qu’une pe-tite communauté de pêcheurs s’est installée par ici. Leur em-blème : l’hippocampe, toujours d’actualité dans les armes de la

station ! Cette dernière est née de l’engouement lors de la Res-tauration pour les bains de mer : la station balnéaire va se déve-lopper à partir de 1850 ; la vague des congés payés post 1936 lan-cera la plage et des loisirs plus sportifs.L’activité de la pêche cèdera la place à la plaisance à partir des années 60 – il ne reste plus qu’un seul chalutier actif - mais sans passer par les aménagements type Mission Racine : du coup, vous découvrirez au gré d’une balade d’anciennes villas de cé-lébrités comme Vincent Scotto du côté de la rue des Muriers et des vestiges des temps anciens le long du front de mer…

SE LA JOUER TRANQUILLE…Tranquillité donc : des familles de canards risquent d’escalader votre jupe arrière pour récla-mer leur dû. Animation aussi : le large terre-plein du port, envahi le jour par la fête foraine qui se déchaîne le soir, se transforme en caverne d’Ali-baba tentatrice pour petits et grands dès la tom-bée du jour.Et pourquoi pas continuer la re-montée de l’Orb, fleuve ici navi-gable sans problème ? A un demi mille en amont, le Bassin Jean Gau également sur la rive ouest, est réservé aux caboteurs ayant moins de 1,40 m de tirant d’eau. Son nom est celui de la célébrité locale née à Sérignan en 1902 (voir l’encadré). Et on continue ! A un mille de l’embouchure, Sérigan-Port de l’Orb ravira les amateurs d’iso-lement : comptez un bon kilo-mètre pour le ravitaillement et plus… pour aller à la fête foraine

Un des plus grands ports de plaisance du littoral, des bassins gigantesques mais des marinas plutôt réussies, une réputation sportive reconnue, un attrait culturel confirmé par plusieurs musées, de larges espaces verts : Saint Cyp’ a de beaux atouts.

43°14’713”N - 3°17’969”E

Valras-Plage and Port-Sérignan complement one another: one a harbour in the town centre and the other a harbour in the stillness of a peaceful river

The marina in Valras-Plage is at the mouth of the Orb river, a part navigable coastal river. Sailing upstream,

you reach another small harbour – named after Jean Gau, a native of the area who explored the world in his sail boat – and continuing on, you reach Port Sérignan. These two harbours are peaceful havens, whereas the harbour at Valras-Plage is in the pulsating heart of the seaside town. Once moored, there is a peaceful walk along the Orb river, which is especially visited by fresh/salt water anglers. A bicycle makes various long or short round trips possible, towards the left bank, the dunes, the Canal du Midi and the Grande Mouïre lagoon, with the Biterrois vineyards and some tasting sessions…

Page 23: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Ici, vous avez le choix entre flâner en ville et aller le long des rives de l’Orb

– ou de pratiquer les deux. En ville et en front de mer : les ruelles de l’an-cienne station, les boutiques, le front de mer guideront naturellement vos pas entre des traces du XIXe siècle balnéaire triomphant et les villas ré-centes. La ballade est assez agréable. En balade le long de l’Orb : du port et de son Théâtre de la Mer, pourquoi ne pas longer la rive ouest de l’Orb vers le port de pêche, le bassin Jean Gau (voir l’encadré) ? La promenade est paisible, fréquentée en particulier par les pêcheurs à la ligne d’eau douce/salée. Le vélo autorise différents cir-cuits en boucle plus ou moins longue

vers la rive gauche, les dunes, le Canal du Midi, l’étang de la Grande Mouïre avec en sus, les vignobles du Biterrois et ses promesses de dégustation… Plus loin : la ville de Molière, Pézenas, outre ses vieilles maisons, propose sa Maison des Métiers d’Art où toutes les tentations de l’artisanat d’art de qualité s’offrent à votre convoitise. Pour les enfants, juste à côté du port, ne pas rater le musée de la maquette !De quoi passer une journée-repos.

4 pasà terre

La ville ou l’Orb

de Valras-Plage dont on n’enten-dra pas les échos du soir. Située sur la rive ouest, la passe est donc à bâbord en remontant le fleuve, entre deux petites digues bordées de pontons flottants parallèles au fleuve. La capitaine-rie toute blanche au milieu d’un

bosquet de pins a des airs d’opé-rette anglo-caribéenne.Valras la trépidante le soir, et Sérignan l’isolée au calme, deux étapes bien abritées loin des fréquents murs de béton des grandes stations languedo-ciennes ! A vous de choisir…

Jean Gau, mer à gogo !

Je veux chanter Jean Gau, célèbre phé-nomène / Enfant de

Sérignan, dans l’onde son domaine / Affrontant la tempête à la terrible voix / Narguant les océans dans sa coque de noix / Gau, si petit et si grand entre le ciel et l’eau / Audacieux, tout seul, dans son frêle bateau / Unique dans le

monde et géant sur les flots.Ces vers de mirliton qui reprennent les lettres du nom de Jean Gau, disent très bien le respect que lui doivent les marins. Neuvième circumnavigateur solitaire depuis Joshua Slocum, 60 ans plus tôt, ce natif de Sérignan (1902) a bouclé son premier tour du monde sur Atom, un Tahiti ketch de 9,14 m en 1957, après 1.300 jours de mer, 23 escales, un nombre incalculable de péripéties, dont la rencontre avec une déferlante géante et un échouage...Son deuxième tour du monde, achevé en 1968, lui fera connaître un chavirage au cap de Bonne Espérance et un échouage dans les récifs des Warriors. Quand, en 1973, une énième tempête le fera couler devant Bizerte, Jean Gau, sera sauvé par un berger qui le ramènera sur son âne, épuisé, vers le premier lieu habité.Quelle vie ! Plus attiré par l’eau salée que par le jus de la vigne, lui qui ne connaissait rien à la navigation, commence par une traversée Valras – New York. Là, il prend la nationalité américaine et travaille dans des restaurants pour financer ses rêves. À 27 ans, il achète une goélette de 12 m, l’Onda. Sa première traversée en solitaire de l’Atlantique, en 1937, s’achève par un échouage en Espagne. Sans se décourager, à la plonge et aux fourneaux, il économise encore pour acheter Atom.Modeste, il n’a jamais fait la Une des médias. Mais il a été, le temps de quelques escales, l’ami de Bernard Moitessier, d’Eroll Flynn, de Winston Churchill... et de milliers d’inconnus qui l’accueillaient partout en héros. À Sérignan, il revenait de temps en temps, fidèle à son village. Mort à Pézenas en 1979, il avait 77 ans, dont plus de 50 passés en mer.

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Page 24: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

LES “TROIS” AGDE Cap d’Agde : port des années twist

Ne pas confondre ! Vus de loin, le mont Saint Clair de Sète et le Mont Saint

Loup d’Agde peuvent vous faire commettre une erreur de onze milles nautiques et de 150 mil-lions d’années... Le premier est un massif calcaire Jurassique formé alors que vivaient ici des dinosaures dans une sorte de forêt tropicale, le second est un volcan éteint depuis 700.000 ans – autant dire hier – à l’époque où l’auroch, le renne et l’Homo an-tecessor subsistaient par un froid plus que polaire et que la mer était plus basse d’environ 120 m. Si l’on s’approche, le doute dispa-raît. À la différence de la colline urbaine de Sète, celle d’Agde (113m, 43°17’57“N – 3°30’04“E) est boisée. Elle porte à son som-met un sémaphore, une tour cré-nelée dite “Tour des Anglais” et

un émetteur de radio-télévision facilement reconnaissables.

BRESCOU, “CHÂTEAU D’IF”La seconde découverte est le fort de Brescou (43°15’47“N – 3°30’05“E) qui barre l’entrée de la passe. Bien visible quand on vient en longeant le rivage, il se détache moins en arrivant du large. Attention aux cailloux ! Construit en 1586 par le Vicomte de Joyeuse sur une petite partie immergée du massif volcanique qui se prolonge sous la mer, le fort primitif avait pour mission la défense de l’entrée du Grau d’Agde. Détruit en 1632 et re-construit en 1680, il fut surtout une prison qui reçut de nom-breux suspect sous la révolution. Mais on sait moins que pendant les guerres de religion il eut pour prisonnier le Protestant Étienne

Creusé dans les alluvions de l’Hérault sur les vestiges d’anciens volcans, ce fleuron de l’aménagement littoral des années soixante est un ancien port phénicien.

43°16’102”N - 3°30’324”E

Cap d’Agde is not just a block of concrete planted on the sand; there is also the Brescou fort, the Éphèbe museum, the volcanic seabed etc.

Cap d’Agde is one of the big success stories to come out of the “Racine” coastal development

plan from the 1960s and 70s. Its location at the foot of the former volcano Mount Saint-Loup, its rocky seabed, Brescou island and fort at the harbour entrance, the layout of the harbour’s basins all combine to make it one of the best modern marinas. The nearby historical town is yet another asset. Cap d’Agde is a very “surfy” resort which has been able to shake off its unsophisticated image as a nudist colony. It has done this by investing in a must-see attraction: the Éphèbe museum which displays some of the ancient wonders found in the Hérault, with many more still to come.

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Cabotages Méditerranée

Durand, père de la célèbre Ma-rie, arrêtée en 1728 à l’âge de 18 ans et enfermée pendant 38 ans dans la tour de Constance à Aigues Mortes et de Pierre, pas-teur, pendu à Montpellier. Passez donc votre chemin et dé-couvrez sur tribord une jolie baie où il n’est pas possible de mouil-ler l’été : la Grande Conque et sa plage de sable noir, petit cratère partiellement ouvert sur la mer. Ce site unique dans la région est une merveille pour l’exploration subaquatique. Un sentier sous-marin accessible à tous avec palmes et masque a été tracé sur 400 m.

DEUX GALÈRES PHÉNICIENNESEntrez dans le port, un géant de 33 ha (un mille d’un bout à l’autre). Après l’avant-port, face à vous, la capitainerie. Là, un sym-pathique marché aux poissons. Vers le centre-port, vous passez devant l’Ile aux Loisirs avec le ca-sino et quelques boîtes de nuit, son luna-park visible de loin en mer la nuit à cause de sa grande roue. Mais la curiosité, c’est le Mobi-Deck, sorte de bibliothèque

à bateaux aux catways mobiles qui se resserrent d’une travée à l’autre et ne laissent qu’un seul chenal libre pour l’entrée et la sor-tie. Expérimenté pour la première fois en France au Cap d’Agde, le Mobi-Deck coûte 30 % plus cher qu’un système classique mais permet de gagner 30% de place en plus. Utile, sans doute, alors que les 3 300 places sont pleines depuis longtemps. Parmi les cinq pro-jets de la Mission Racine d’amé-nagement du littoral dans les années soixante, le Cap d’Agde a vu son port creusé jusqu’à trois mètres dans des marécages, des fonds de sable, des alluvions de l’Hérault. Exploit technique des “30 Glorieuses” qui permit acces-soirement de découvrir deux galères phéniciennes. Bien long-temps avant les années yéyé, les Antiques faisaient du dévelop-pement territorial... Aujourd’hui, pas de galère. Le Cap d’Agde, surgi de nulle part, sait conserver un peu de vie l’hiver, notamment grâce à la présence d’une vraie ville juste à côté.

Grau d’Agde : l’estuaire de charme

À un peu moins de trois milles à l’ouest de l’îlot de fort Brescou vous pouvez difficilement rater l’entrée du Grau d’Agde. Les deux phares jumeaux que l’on croirait faits en pâte à mode-

ler blanche en sont les repères évidents, au bout de deux digues construites en blocs de roches sombres qui rappellent le passé volcanique des lieux. La passe n’est pas une simple entrée de port. C’est l’estuaire de l’Hérault, qui sait se montrer violent. Généralement, ses crues surviennent pendant les «moussons» d’automne et de printemps, lorsque l’air chaud et humide de la mer rencontre les terres froides de l’intérieur. Or, ce vent d’est à sud, chargé de pluie, le «marin», crée aussi de fortes houles qui peuvent rendre dangereuses les entrées de port. Dans le Grau d’Agde, si un fort courant sortant de l’Hérault vient à s’opposer à un train de houle entrant, mieux vaut ne pas chercher à passer.

Une croisière à remonter le temps À un peu moins de trois milles à l’ouest de l’îlot de fort Brescou vous pouvez difficilement rater l’entrée du Grau d’Agde. Les deux phares jumeaux que l’on croirait faits en pâte à modeler blanche en sont les repères évidents, au bout de deux digues construites en blocs de roches sombres qui rappellent le passé volcanique des lieux. La passe n’est pas une simple entrée de port. C’est l’estuaire de l’Hérault, qui sait se montrer violent. Généralement, ses crues surviennent pendant les «moussons» d’automne et de printemps, lorsque l’air chaud et humide de la mer rencontre les terres froides de l’intérieur. Or, ce vent d’est à sud, chargé de pluie, le «marin», crée aussi de fortes houles qui peuvent rendre dangereuses les entrées de port. Dans le Grau d’Agde, si un fort courant sortant de l’Hérault vient à s’opposer à un train de houle entrant, mieux vaut ne pas chercher à passer.

Agde : la belle inaccessible

La croisière sur l’Hérault jusqu’à la vieille cité agathoise vaut la peine d’être tentée au moteur et à petite vitesse pour profiter du charme de cette jolie incursion en eau douce.

Si votre tirant d’air est inférieur à 10 m, vous pourrez aller jusqu’aux quais de basalte qui forment l’ancien port d’Agde, au cœur de la ville. Mais là aussi, faute de ponton flottant sur la rive droite, il est à peine pensable de faire escale. Sur la rive gauche, des restaurants flottants ont été installés et donnent envie de s’y arrêter. Alors ?On se prend à rêver d’un accueil pour une vingtaine de petits bateaux… Ce serait si agréable de faire halte une heure ou deux, le temps de flâner dans les ruelles de cette ville historique où chaque détail est une évocation : sculptures de pierre noire, portes de bois joliment patinées, perspectives étroites sur des maisons tantôt en roche volcanique nue, tantôt chaulées à l’italienne, des pans de petits palais des temps de fortune, des demeures bourgeoises un peu sur le retour, des maisons prolétaires rapetassées, des blocs entiers joliment refaits, des trompe l’œil grandioses, du linge aux fenêtres pour mettre de la couleur, et une vie de quartier gouailleuse et que la mode n’est pas encore venue standardiser, «Côté-Sudi-ser» comme le Panier à Marseille ou l’ancien quartier des pêcheurs à Saint-Tropez…

Page 27: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

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Page 28: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Un bateaU aUx coUleUrs de l’HéraUlt

Le Département soutient un jeune skipper qui va porter les couleurs de l’Hérault. Intégré au Centre d’Entraînement Méditerranéen de la Grande-Motte, il bénéficie d’une formation sportive et professionnelle. Objectif : participer à des compétitions pendant deux ans et sensibiliser les collégiens et les jeunes à la voile.

André Vezinhet Président du COnseil général de l’Hérault

Xavier MaCaire / skiPPer

« Promouvoir la pratique sportive est au cœur de notre ambition pour le bien-vivre ensemble. Le succès de la tournée d’été d’Hérault Sport en est une illustration. »

Christian Bénézis viCe-Président du COnseil général délégué à la santé, la PréventiOn, la jeunesse, le sPOrt, les lOisirs et le bien vieillir.

VoUs imaginez l’HéraUlt sans son littoral ?Non c’est impensable car c’est une réalité géographique qui est fondamentale pour l’identité de notre département. Les habitants sont naturellement tournés vers la mer. Pour moi, c’est un grand et rare espace de mixité.

cet engoUement poUr notre littoral, n’est-il pas Un facteUr de risqUe poUr son enVironnement ?Le littoral est fragile. Il faut le protéger de l’urbanisation et des pollutions générées par l’homme. Il est également menacé par des phénomènes naturels comme l’érosion des plages. Mais protéger ne doit pas dire fermer. L’espace côtier doit rester un domaine public, libre d’accès. Le littoral est véritablement le lieu où doivent s’exercer les principes du développement durable : sauvegarder cet environnement tout en lui conservant sa vocation économique et sociale.

JUstement, comment cela se tradUit-il ?Les enjeux sont multiples : sauvegarder par exemple les lidos. Le Département est pilote dans l’opération de préservation entre Carnon et la Grande-Motte. Après le réensablement nécessaire, nous avons fait le choix d’aménager des parkings gratuits, tout en encourageant des modes de transports alternatifs à la voiture (avec le ticket de bus Hérault Transport à un euro). Autre domaine, la ressource des milieux marins. L’Europe, via la Directive Cadre Stratégie Milieu Marin (DCSMM), impose d’atteindre le bon état écologique de la Méditerranée en 2020. Nous sommes évidemment tous d’accord sur cet objectif et le Département y contribue déjà ! Mais il faut veiller à ne pas sacrifier les hommes et leurs activités, notamment la pêche.

la concHYlicUltUre doit faire face a des crises sUccessiVes, qUelle est l’action dU département poUr soUtenir la filiÈre ?Dans l’Hérault, la conchyliculture est une activité qui compte : elle représente 90 % de la production méditerranéenne. Le Département soutient les 400 exploitants en finançant des programmes de recherche avec l’IFREMER, notamment pour trouver des solutions face à la mortalité des naissains mais aussi par des aides exceptionnelles et une réflexion sur la diversification : coquilles Saint-Jacques, pétoncles.... En assumant l’aménagement des ports, le Conseil général prend également en compte l’évolution du métier. En effet, beaucoup de conchyliculteurs ont compris qu’il fallait diversifier leur activité. Les mas s’ouvrent au public pour des dégustations et pour permettre de comprendre le métier de ces hommes qui façonnent notre bassin de Thau. Dans tous les secteurs, nous allons privilégier les projets respectant l’environnement, au niveau de la gestion des déchets, de l’assainissement… Cela se fera en totale concertation avec les professionnels et les communes concernées.

les plagesLes plages de l’Hérault, apparemment éternelles, sont en réalité soumisesà l’érosion, qu’elle soit d’origine naturelle (montée du niveau de la mer liée au changement climatique, tempêtes de plus en plus nombreuses...) ou causée directement par l’activité humaine (urbanisation, constructions de barrages

sur les fleuves côtiers...). Face à ce constat, le Département soutient ou conduit depuis longtemps des opérations d’aménagement et de préservation vitales pour la survie de nos côtes. Sur la seule période 2007-2012, cet effort représente 100 millions d’euros, dont 20 apportés par le Conseil général de l’Hérault.

le toUrismeL’Hérault compte parmi les quatre départements français les plus touristiques. L’activité induite par les ports de plaisance est estimée à plus de 160 M€, représentant plus de 2 000 emplois. Cette économie est générée d’une part par les dépenses que réalisent les plaisanciers, mais aussi et surtout par l’attractivité que représente un port de plaisance pour les commerces.

Louis VillaretviCe-Président du COnseil général de l’Hérault délégué au tOurisMe, Président d’Hérault tOurisMe

« En mettant en place son schéma nautisme, le Département fédère les acteurs du secteur et soutient leur développement. »

Henri CabanelviCe-Président du COnseil général délégué à l’agriCulture, auX POrts, à la COnCHyliCulture et à la fOrêt

« Toutes nos actions en faveur du littoral s’inscrivent dans une volonté de développement durable, pour le bénéfice des populations. »

qUand on aborde la problématiqUe des ports, on a soUVent l’HabitUde d’opposer la plaisance aUx filiÈres traditionnelles. qU’en pensez-VoUs ?C’est une erreur fondamentale car il est possible de conjuguer plusieurs activités sur un même espace. La preuve, l’exemplarité du port de Vendres. D’un côté la plaisance, de l’autre des mas conchylicoles. Ce projet, réalisé avec un investissement du Département de 11 millions d’euros, montre que ces postures de clivage ne font pas avancer le développement économique de ce secteur déjà en crise. Au contraire, nous sommes dans une démarche de rassemblement des professionnels et de valorisation de notre image maritime.

qUel message soUHaitez-VoUs transmettre à ces professionnels ?Le Département a la volonté de conserver ces filières tout en développant le nautisme car elles font partie de notre patrimoine et de notre culture. Nous soutenons activement l’Association de défense des métiers maritimes (ADMM) qui a pour objectif de valoriser les métiers et produits de la mer. Concernant la pêche, nous ne pouvons cautionner les orientations européennes qui conduisent à la destruction des bateaux. L’encadrement réglementaire, issu de la politique commune de la pêche, imposera des quotas toujours plus nombreux qui ne sont pas adaptés à la réalité locale. Le Département, propriétaire de 8 ports, investit pour moderniser les infrastructures. Un exemple fort : celui de la criée d’Agde. Nous avons financé 7,3 millions d’euros soit 90 % du total, pour le réaménagement et l’agrandissement des quais.

L’HérauLt, Département marin !

L’HérauLt, Département marin !

CHIFFRES CléS

1 782 marins

8ports départementaux

250 entreprises du nautisme

10 220 anneaux de plaisance

herault.fr

Monique Pétard, viCe-Présidente du COnseil général déléguée à l’envirOnneMent, au dévelOPPeMent durable et à l’agenda 21

460x300DP-PP-Cabotages.indd 1 26/04/12 11:05

Page 29: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Un bateaU aUx coUleUrs de l’HéraUlt

Le Département soutient un jeune skipper qui va porter les couleurs de l’Hérault. Intégré au Centre d’Entraînement Méditerranéen de la Grande-Motte, il bénéficie d’une formation sportive et professionnelle. Objectif : participer à des compétitions pendant deux ans et sensibiliser les collégiens et les jeunes à la voile.

André Vezinhet Président du COnseil général de l’Hérault

Xavier MaCaire / skiPPer

« Promouvoir la pratique sportive est au cœur de notre ambition pour le bien-vivre ensemble. Le succès de la tournée d’été d’Hérault Sport en est une illustration. »

Christian Bénézis viCe-Président du COnseil général délégué à la santé, la PréventiOn, la jeunesse, le sPOrt, les lOisirs et le bien vieillir.

VoUs imaginez l’HéraUlt sans son littoral ?Non c’est impensable car c’est une réalité géographique qui est fondamentale pour l’identité de notre département. Les habitants sont naturellement tournés vers la mer. Pour moi, c’est un grand et rare espace de mixité.

cet engoUement poUr notre littoral, n’est-il pas Un facteUr de risqUe poUr son enVironnement ?Le littoral est fragile. Il faut le protéger de l’urbanisation et des pollutions générées par l’homme. Il est également menacé par des phénomènes naturels comme l’érosion des plages. Mais protéger ne doit pas dire fermer. L’espace côtier doit rester un domaine public, libre d’accès. Le littoral est véritablement le lieu où doivent s’exercer les principes du développement durable : sauvegarder cet environnement tout en lui conservant sa vocation économique et sociale.

JUstement, comment cela se tradUit-il ?Les enjeux sont multiples : sauvegarder par exemple les lidos. Le Département est pilote dans l’opération de préservation entre Carnon et la Grande-Motte. Après le réensablement nécessaire, nous avons fait le choix d’aménager des parkings gratuits, tout en encourageant des modes de transports alternatifs à la voiture (avec le ticket de bus Hérault Transport à un euro). Autre domaine, la ressource des milieux marins. L’Europe, via la Directive Cadre Stratégie Milieu Marin (DCSMM), impose d’atteindre le bon état écologique de la Méditerranée en 2020. Nous sommes évidemment tous d’accord sur cet objectif et le Département y contribue déjà ! Mais il faut veiller à ne pas sacrifier les hommes et leurs activités, notamment la pêche.

la concHYlicUltUre doit faire face a des crises sUccessiVes, qUelle est l’action dU département poUr soUtenir la filiÈre ?Dans l’Hérault, la conchyliculture est une activité qui compte : elle représente 90 % de la production méditerranéenne. Le Département soutient les 400 exploitants en finançant des programmes de recherche avec l’IFREMER, notamment pour trouver des solutions face à la mortalité des naissains mais aussi par des aides exceptionnelles et une réflexion sur la diversification : coquilles Saint-Jacques, pétoncles.... En assumant l’aménagement des ports, le Conseil général prend également en compte l’évolution du métier. En effet, beaucoup de conchyliculteurs ont compris qu’il fallait diversifier leur activité. Les mas s’ouvrent au public pour des dégustations et pour permettre de comprendre le métier de ces hommes qui façonnent notre bassin de Thau. Dans tous les secteurs, nous allons privilégier les projets respectant l’environnement, au niveau de la gestion des déchets, de l’assainissement… Cela se fera en totale concertation avec les professionnels et les communes concernées.

les plagesLes plages de l’Hérault, apparemment éternelles, sont en réalité soumisesà l’érosion, qu’elle soit d’origine naturelle (montée du niveau de la mer liée au changement climatique, tempêtes de plus en plus nombreuses...) ou causée directement par l’activité humaine (urbanisation, constructions de barrages

sur les fleuves côtiers...). Face à ce constat, le Département soutient ou conduit depuis longtemps des opérations d’aménagement et de préservation vitales pour la survie de nos côtes. Sur la seule période 2007-2012, cet effort représente 100 millions d’euros, dont 20 apportés par le Conseil général de l’Hérault.

le toUrismeL’Hérault compte parmi les quatre départements français les plus touristiques. L’activité induite par les ports de plaisance est estimée à plus de 160 M€, représentant plus de 2 000 emplois. Cette économie est générée d’une part par les dépenses que réalisent les plaisanciers, mais aussi et surtout par l’attractivité que représente un port de plaisance pour les commerces.

Louis VillaretviCe-Président du COnseil général de l’Hérault délégué au tOurisMe, Président d’Hérault tOurisMe

« En mettant en place son schéma nautisme, le Département fédère les acteurs du secteur et soutient leur développement. »

Henri CabanelviCe-Président du COnseil général délégué à l’agriCulture, auX POrts, à la COnCHyliCulture et à la fOrêt

« Toutes nos actions en faveur du littoral s’inscrivent dans une volonté de développement durable, pour le bénéfice des populations. »

qUand on aborde la problématiqUe des ports, on a soUVent l’HabitUde d’opposer la plaisance aUx filiÈres traditionnelles. qU’en pensez-VoUs ?C’est une erreur fondamentale car il est possible de conjuguer plusieurs activités sur un même espace. La preuve, l’exemplarité du port de Vendres. D’un côté la plaisance, de l’autre des mas conchylicoles. Ce projet, réalisé avec un investissement du Département de 11 millions d’euros, montre que ces postures de clivage ne font pas avancer le développement économique de ce secteur déjà en crise. Au contraire, nous sommes dans une démarche de rassemblement des professionnels et de valorisation de notre image maritime.

qUel message soUHaitez-VoUs transmettre à ces professionnels ?Le Département a la volonté de conserver ces filières tout en développant le nautisme car elles font partie de notre patrimoine et de notre culture. Nous soutenons activement l’Association de défense des métiers maritimes (ADMM) qui a pour objectif de valoriser les métiers et produits de la mer. Concernant la pêche, nous ne pouvons cautionner les orientations européennes qui conduisent à la destruction des bateaux. L’encadrement réglementaire, issu de la politique commune de la pêche, imposera des quotas toujours plus nombreux qui ne sont pas adaptés à la réalité locale. Le Département, propriétaire de 8 ports, investit pour moderniser les infrastructures. Un exemple fort : celui de la criée d’Agde. Nous avons financé 7,3 millions d’euros soit 90 % du total, pour le réaménagement et l’agrandissement des quais.

L’HérauLt, Département marin !

L’HérauLt, Département marin !

CHIFFRES CléS

1 782 marins

8ports départementaux

250 entreprises du nautisme

10 220 anneaux de plaisance

herault.fr

Monique Pétard, viCe-Présidente du COnseil général déléguée à l’envirOnneMent, au dévelOPPeMent durable et à l’agenda 21

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Cabotages Méditerranée

MARSEILLANPort du vin et patrie du Vermouth

Tout au fond sud-ouest de l’étang de Thau, il est un petit port pittoresque, Mar-

seillan. N’y cherchez pas un canal, c’est un cul-de-sac ! Pour y entrer ou sortir de la “petite mer du Lan-guedoc”, il faut aller à plus d’un kilomètre vers le sud au fond du bassin de Thau. Le grau de Pisse Saume dragué à deux mètres offre un accès à la mer pour les embarcations de moins de trois mètres de tirant d’air pour passer sous les ponts routiers à Mar-seillan-plage. Et, tout à côté à la Pointe des Onglous signalée par une tourelle blanche à chapeau rouge, le Canal du Midi offre la possibilité de regagner la mer à Port la Nouvelle via le canal de la Robine.

QUAI RICHE, QUAI PAUVRELe caboteur est donc amené à pénétrer dans ce port couloir jusqu’à trouver sur sa gauche la capitainerie à clocheton dont on

dit qu’elle serait la plus petite du monde construite en dur !Les quelques pontons sur ce bord sont en général complets. On s’amarre le plus souvent à couple le long du quai rive Est. Côté “pauvre”. Car ce port présente une particularité : rive Ouest, les riches, rive Est, les pauvres. Côté riches, deux grands négo-ciants tiennent tout le pavé. Côté pauvres, les habitations, plus nombreuses et plus modestes, se trouvent au-dessus de rez-de-chaussée à haute porte charre-tière, consacrés au travail.Et comme Marseillan a été – par la superficie – le second port de l’Hérault après Sète pour les vins et spiritueux, certaines demeures ont encore fière allure, témoi-gnant que du sang très bour-geois coulait sans ses veines.Mais aussi du sang républicain : place de la République se trouve la première Marianne jamais éri-gée en France, dès 1878, en sou-

La porte d’entrée du Bassin de Thau par la porte fluviale ! A vous le canal du Midi et l’Atlantique au Nord, la Méditerranée et la côte d’Azur au sud ! Un lieu d’échange, un peu le bout du monde donc où la vie coule tranquille…

43°21’109”N - 3°31’765”E

Marseillan, the first/last stop before/after the Canal du Midi is a delightful, busy and friendly port of call.

There are two sides to Marseillan. Marseillan-Plage, the recent small harbour beside Cap d’Agde is only of

interest because of its beach. On the other hand, the town of Marseillan on the Thau basin is a little gem painted in the colours of the vine – wines and vermouths, the most famous being Noilly-Prat whose cellars are still open for visits. In summer, the narrow corridor-shaped harbour is crowded with boathouses and attractive river-sea boats that arrive from northern Europe via the canals. Double mooring isn’t a problem as long as you stay nearby because, this close to the Canal du Midi, arrivals and departures are frequent. There are also nice remnants of its 19th century prosperity in this market town – a theatre, a church, and a mansion on the quays that is now a restaurant.

Page 31: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Marseillan a su conserver son âme tout en restaurant l’essentiel : ça

sent encore la bourgeoisie et le cossu du commerce de vin. L’église Saint Jean Baptiste et son orgue du XVIIe comme la place du marché couvert méritent le détour. La belle ancienne maison du Château du Prieuré trans-formée en restaurant puis en villa !

4 pasà terre

Belle vue, bon goût

venir de la résistance des Mar-seillanais contre le coup d’État, en 1851, de Louis Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III. Pour mettre fin à la lutte des classes, disons que c’est à la Royauté que Marseillan doit sa naissance et son essor. Ses pre-miers quais émergèrent au XVIIIe alors que se construisait le Canal du Midi. Et grâce à lui.Quand Paul Riquet imagina le tracé de cette véritable folie d’ar-chitecture, le port de Marseillan n’était pas le centre du village. Il n’y avait là qu’une poignée de maisons. En bout d’étang, peu profond, sujet à l’envasement, il fallait périodiquement le dra-guer et le curer.

VINS ET SPIRITUEUX A TOUS LES ETAGES…Par chance, l’endroit fut retenu pour être le débouché au canal du Midi. Avec l’ouverture du canal, du jour au lendemain Mar-seillan ne fut plus au bout du monde mais à un carrefour com-mercial de première importance. Au XIXe siècle avec de dévelop-pement de la viticulture et l’essor des apéritifs à base de vin, le port connut un boom considérable. Ici furent inventés et fabriqués le

Quinquina, l’apéritif Mignon et le Noilly Prat le “martini” de James Bond !). Ce dernier est d’ailleurs toujours produit dans un chai au fond du port dont la visite est agrémentée par une dégusta-tion. On y admirera des alambics et autres instruments d’époque.Puis, avec les crises succes-sives de la viticulture du Midi et l’engouement pour d’autres boissons à l’heure de l’apéro, fabriques et négoces de Marseil-lan ont périclité pour s’éteindre presque totalement dans les années 50-60.Marseillan aurait pu retourner à son sommeil d’antan, son port aux vases d’autrefois. Mais la fée Tourisme est passée par là. Pas de plage à perte de vue, pas de sta-tion balnéaire champignon, pas de cabanes à frites. La plaisance et la croisière fluviale ont donné à Marseillan un second souffle dans les années 70. Sa situa-tion exceptionnelle payait une seconde fois. Son plan d’eau ma-gnifique a attiré la prestigieuse école de voile des Glénans, don-nant à la rombière vieillie en fûts de chêne des allures de skipper bronzé… Mais il ne faudrait pas que Marseillan en perde son âme. Elle est forte et belle.

Un peu au nord du bassin de plai-sance, derrière deux petites jetées, s’abritent les bateaux de pêche et des services conchylicoles dans le Bassin Tabarka. Une balade vers le sud le long du chemin de halage mènera jusqu’à la Pointe des Onglous et le départ du canal du Midi et, au-delà, à la réserve naturelle du Bagnas.

Page 32: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

MEZEOeufs, coquilles, futailles et régates

Du milieu du Bassin de Thau, en regardant vers Mèze, jetez un œil à

l’arrière-pays avant d’être trop occupé par les manœuvres d’ap-proche : là où pousse aujourd’hui le Picpoul de Pinet vivaient au crétacé supérieur (70-65 millions d’années avant notre ère) des colonies de dinosaures. Impor-tantes si on en juge par la quan-tité de traces, d’os et surtout d’œufs et de nids découverts dans les années 90 à quelques ki-lomètres du centre-ville de Mèze.Regardez maintenant la petite hauteur derrière la ville. Vous vous transportez en -600 avant J.-C. Lieu élevé d’où monte une fumée… ce serait le sens antique du nom de Mèze, autrement dit “Mansa” dans la langue des Pho-céens qui ont fondé le bourg en même temps que Marseille et Agde. En ces temps sans phares ni balises, sur cette côte incer-taine, des feux sur des monti-cules faisaient office de repères à la navigation.

MÈZE CULTIVE DES HUÎTRES !À l’ère des GPS, le seul danger est la zone des tables ostréicoles autour desquelles il faut enrouler large pour entrer dans le large chenal d’accès. La nuit, il n’y a pas de signalisation. À part cet inconvénient, les espaces ostréi-coles sont plutôt de fort bon augure. Ils annoncent des pla-teaux de coquillages à déguster en ville. Car contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’huître dite de Bouzigues pousse très large-ment dans les eaux territoriales de Mèze ! En croisant le long de ces belles géométries, dites mer-ci aux navigateurs qui, entrés ici il y a vingt-cinq siècles, ont appor-té la culture de l’huître.Le passage entre les tables per-met de voir la ville de Mèze de loin. Son clocher carré émerge

des toits. C’est l’église Saint Hilaire qui mérite un crochet, capitaine ! Avec sa nef unique à quatre travées, ses voûtes d’ogives en brique, elle aurait été érigée en collégiale dès 446.Puis on découvre la tourelle blanche au musoir d’une jetée coudée. Passée la capitainerie moderne, vous vous amarrez rive Ouest à des pontons ancrés sur le quai Augustin, ou bien sur poteaux rive Est. N’allez pas au fond, c’est réservé à la flottille de pêche. Vous y trouverez aussi le bateau bigarré d’un marin lui-même très haut en couleur, même s’il dit être Vert avant tout (voir l’encadré).

MÈZE ATTIRE LES FOUDRES !Mèze n’a rien d’une station bétonnée. Elle vit toute l’année et a conservé sa personnalité. Comme Marseillan, le port a longtemps profité de l’activité maritime de Sète vers l’intérieur avec une batellerie tournée en-tièrement vers l’économie viti-cole. Difficile d’imaginer les quais du tranquille port de Mèze encom-brés de fûts, résonnant des coups de marteaux des tonne-liers. C’est à ce rythme qu’a vécu ce gros bourg du XVIIIe au XIXe siècle : premier port du Langue-doc avant Sète, cité prospère et industrielle à partir des années 1700, c’est là que se stockaient et s’exportaient les vins de la plaine de l’Hérault.La ville des tonneaux et foudres en tous genres de toutes tailles comptera jusqu’à 5.800 hab. en 1886. Une multitude de métiers participaient à la vie écono-mique «vinophile» tournée vers une clientèle plus nationale et internationale que locale : courtiers, tonneliers, charrons, maîtres de chais, distillateurs, transporteurs, transitaires… riva-

Étape fluviale pour les pénichettes plutôt négligée au profit de Marseillan, Mèze est aussi une escale pour caboteurs plaisanciers à la recherche d’un certain art de vivre au calme.

43°25’284”N - 3°36’347”E

Mèze, the largest harbour in the Thau basin, is the most touristy port of call. There is a nice village and a beach with seafood aplenty.

Mèze is the largest harbour in the Thau basin; it has visitor moorings, a large harbour master’s office etc.

It is also a very popular tourist spot where the restaurants are packed. Mèze is also a small town that still shows signs of its former prosperity in the 18th and 19th centuries; as the Languedoc’s premier port before Sète, a prosperous industrial town from the 1700s onwards, and this was where the wines of the Hérault region were stocked and exported. All kinds and sizes of casks and barrels were made there and the town had as many as 5,800 inhabitants, brokers, coopers, wheelwrights, wine cellar masters, distillers, transporters, freight forwarders etc. This period is reflected in the architecture of the quays.

Page 33: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

Quelques pas à terre vous mène-ront au fond du port dont la par-

tie nord débouche sur le basin des Na-celles, tout en longueur au pied d’un vieux rempart. Les petites embarca-tions et bateaux de pêche y trouvent la tranquillité d’un abri parfait. Suivez la rive sud ouest : peut-être avez-vous remarqué lors de votre entrée dans le port à 500 m de la passe, deux petites

jetées en enrochement. Elles abritent Port Taurus, la base nautique de sport qui accueille également quelques voi-liers de croisière chanceux d’y avoir trouvé un mouillage paisible tout en étant proche du centre. De toute façon, le vieux Mèze est un gros bourg sympathique ramassé autour de son port. Il a conservé une belle personnalité qu’il fait bon de découvrir le nez en l’air sans guide en suivant son instinct : le marché cou-vert, la place, une maison de maître ou un ancien chai attireront votre attention.

4 pasà terre

Vers les nacelles

lisaient d’activité, même après la crise du phylloxera de 1876 et la Grande Guerre.Le déclin est arrivé quand les né-gociants ont loué leurs futailles au lieu de les faire fabriquer sur place. Délocalisation… Puis sont arrivés les “pinardiers”, bateaux-citernes, camions-citernes, et le coup de grâce, le décollage du port de Sète. À la fin des années

40, les derniers tonneliers ont fermé boutique. Sans l’ostréicul-ture, le port serait totalement tombé dans l’oubli.Puis la plaisance et la voile légère ont apporté leur écot. La voilerie Begot s’y est installée. Comme à Marseillan, la qualité vélistique du plan d’eau – beaucoup de vent, peu de vagues – est un for-midable atout.

Page 34: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

BOUZIGUESPas vraiment un port, tout à fait un régal !

Bouzigues ! Un nom qui fait rêver et saliver à la fois. Ce-lui d’un village comme un

romancier aimerait en inventer pour faire “Sud”, celui d’un grand cru d’huîtres qu’on remercie chaque jour les marins Phocéens d’avoir apporté ici, même si cela n’est pas bien certain.Ce qui est sûr, c’est que la fa-meuse et unique conchylicul-ture bouzigote y a été mise au point au début du XXe siècle et a démarré à grande échelle après la seconde guerre mondiale. Le traditionnel ramassage de clo-visses et de palourdes en apnée par six à huit mètres de fond a incité quelques précurseurs à se lancer dans l’ostréiculture et – in-novation également importante – l’aquaculture du loup.

Après le déclin de la viticulture – autre apport des Grecs ! – l’éle-vage de l’huître a sauvé le bassin de Thau.

A TABLE LES HUÎTRES !Aujourd’hui, d’où que vous ve-niez, Bouzigues se signale der-rière la géométrie transparente des tables ostréicoles auxquelles sont suspendues de longues cordes où sont fixées les huîtres. Contrairement à celles de l’Atlan-tique, les “Bouzigues” ne sont pas mises à l’air par la marée basse. Jamais privées d’eau et de nour-riture, elles grossissent trois fois plus vite, sans forçage. Les res-sources nutritives du bassin, la qualité et les écarts de salinité de son eau n’y sont pas non plus pour rien.

Vous passez les ponts de la Pointe Courte à Sète et entrez dans le bassin de Thau. À moins d’une heure de là, faites une première escale à Bouzigues. Un tour en ville et mettez-vous devant une table à huîtres !

43°26’866”N - 3°39’581”E

Bouzigues is a mooring jetty, often you have to double moor. But calling in here has pleasant, gourmet and educational rewards thanks to the Thau lagoon museum.

Bouzigues is the oyster capital, although they are also farmed in Mèze. Sailing across the Thau basin, you

pass alongside the shellfish “tables” which made the basin’s name and fortune. Bouzigues is a tiny port where very often you have to double moor with the rented houseboats travelling from the Canal du Rhône in Sète to the Canal du Midi. If your boat is over 8m, it’s best to anchor just in front. Once on land, a walk along the quays is a must, as is a visit to the Étang du Thau museum, right in the harbour. Following your visit, you will have a better understanding of what you will discover on the next day’s sailing. Something else to do: go diving in the pure lagoon waters in search of the elusive golden seahorse!

Page 35: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Le meilleurde l’info locale

Votre été bouge votre journal aussi !

Les deux supplémentscompagnons de votre week-end

Votre été commence chez votre marchand de journaux

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Page 36: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

Comme Balaruc et Mèze, l’arrière pays n’offre guère de possibilités

de belles balades à pied sauf à faire nettement plus de 4 pas ! Peu im-porte. Flâner le long de la rive permet d’apprécier le charme et la tranquil-lité de l’escale. L’incursion dans les ruelles du vieux village de pêcheurs ou pousser jusqu’aux installations conchylicoles ravira tout un chacun sans demander un exploit physique ! Plus d’un caboteur se satisfait d’hu-mer les parfums de l’étang en regar-dant les boulistes dans l’attente que le soleil fasse jouer les couleurs au fil des heures.

4 pasà terre

Tranquille !

Mais Bouzigues crée plus d’en-vies qu’il ne lui est possible d’en satisfaire. Les plus de 2 000 tables ostréicoles du bassin de Thau ne suffisent pas à combler la demande. Même si on ajoutait la production de Leucate. Heu-reusement, il y a la pleine mer. Les caboteurs le savent : entre le Cap d’Agde et Sète, ils doivent s’écarter à plusieurs reprises de la route directe pour contourner les grandes fermes conchylicoles. Le village de Bouzigues est bien visible le long d’une falaise, der-rière les tables dont vous longez le coté Est. A l’ouest, le caphar-naüm de pontons, de grues, de tapis roulants et de cabanes as-

sez incompréhensible vu de loin, signale la zone technique des conchyliculteurs. Deux courtes jetées s’avancent sur l’étang ouvrant sur deux passes : à droite, le bassin de pêche et des petites embarcations à moteur, à gauche le mini port de plaisance et un ponton central.

UN QUAI PLUS QU’UN PORTEn règle générale, il n’y a pas de place pour accoster autrement qu’à couple d’une pénichouette le long du quai sur la gauche par 1,80 m d’eau en moyenne. Un ponton flottant à l’extérieur aug-mente la capacité d’accueil en belle saison.

Il s’agit plus d’un quai que d’un port. Ici, dans les pires moments, la tempête ne lève jamais d’énormes vagues. Grâce à la pointe de Balaruc, Bouzigues est mieux abrité du clapot d’Est à Sud-Est que Mèze et Marseillan. Pour les pêcheurs et les conchy-liculteurs, la nécessité de créer d’importantes infrastructures portuaires ne s’est pas faite sentir.Cependant, le “port” de Bouzi-gues a profité de l’âge d’or du commerce de la vigne. A par-tir de 1671, les Bouziguauds s’unirent pour

construire un premier quai et creuser sur 80 m de long pour ac-cueillir les bateaux chargés des

barriques qui s’échangeaient ici. E n 6 8 2 , f u t e nt re p r i s e l a construction de deux jetées, à l’Est et à l’Ouest, pour protéger le quai du vent marin. Dix ans plus tard elles furent allongées et consolidées. Encore davantage en 1820 et 1840. Mais comme les autres ports commerciaux du bassin, l’activité de transport vinicole par voie maritime s’ef-

fondre à la fin du XIXe siècle avec les arrivées successives du phylloxéra, du train, des transports routiers.

LES HOMMES DES TAVERNESLes premiers habitants de Posygium ou Bosygium ou “terre-en-friche”, l’ancien

nom de Bouzigues, nichaient dans des grottes naturelles amé-nagées dans la petite falaise qui borde toute la rive de Bouzigues. Aujourd’hui tout le long de la rive au pied des anciennes grottes les ostréiculteurs, devenus hommes des tavernes, ouvrent des lieux de dégustation, restaurants plus ou moins finis, plus ou moins sophistiqués, mais souvent bien sympathiques où il convient, en toute saison, de retenir sa place ! Car dès qu’apparaît un rayon de soleil hivernal, les Montpel-liérains viennent ici en terrasse déguster leurs plateaux. Et l’été, le musée de l’Étang de Thau, à deux pas du quai d’accueil, la beauté du site et sa renommée n’attirent pas que les caboteurs gourmands et curieux que nous sommes !

Page 37: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

- 444 postes d’amarrage en centre ville- 20 postes dédiés à l’accueil des passagers- 8 postes dédiés à la Grande Plaisance (30m)- Tirant d’eau maximum : 3.50 à 7.00 mètres- Téléphone : cabines publiques- Météo : affichée tous les matins- Prestations : eau douce / électricité distribution sur tous les postes Sanitaires / Douches : Blocs douches et toilettes disponibles 7/7 accès avec badges électroniques- 1 grue 8T- Aire de carénage : mise aux normes effectuée en 2012

Le Port

Situation géographique : Longitude 3°, 42 E - Latitude 43°, 22 NSHOM 6839 - 7053 – 7054 – 7072Navicarte : 508 - 509

Navigation

1LES INCONTOURNABLESRéservation par téléphone, VHF 9, fax, courrier, ou directement par email

Accueil des navires : mise à disposition d’un agent d’accueil pour toutes assistances durant les heures d’ouverture. Aide à l’amarrage du navire.Départ du navire : sur demande, aide au largage des amarres

Nos services

2 LES BASIQUESPrestations fluides (eau douce / électricité) distribution sur tous les postes à quai du port

Téléphone : cabines publiquesMétéo  : la capitainerie affiche la météo tous les matins. VHF 9 Météo marine : tel. 0 892680834 / 0 892680234Ramassage des ordures ménagères  : Containers disponibles sur les quais. Le ramassage est effectué tous les jours avant 06h00.Sanitaires / Douches : Blocs douches et toilettes disponibles 7/7 accès avec clés électroniques.

3 LES PLUSL’assistance portuaire (mise à disposition sur demande) : Assistance nautique / Remorquage de bateau

Sécurité : fermetures des accès aux pontons (voir horaires à la capitainerie)

PORT ST CLAIR - SETEMôle Saint Louis34200 SETE FranceCapitainerie : 04 67 74 98 97

Fax : 04 67 74 15 57 Mail : [email protected]

Page 38: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

BALARUCLES BAINSUn drôle de port en plein changement

Si on vient de l’Ouest, Bala-ruc est un peu chaché et il faut enrouler large pour

prendre le chenal. Si on vient de Sète, l’entrée du bassin par l’étang des Eaux Blanches entre la pointe du Barrou et celle de Balaruc est tout aussi grandiose.Dans les deux cas, la tourelle de Roquerols émerge d’un haut fond qui déborde une pointe où se trouve Balaruc-les-Bains. Là, on peut aller droit vers la tourelle où l’on pourra choisir entre Bou-zigues et Mèze selon qu’on pas-sera à sa gauche ou à sa droite. Pour Balaruc, il faut bifurquer tout de suite à l’Est et suivre le chenal balisé qui rejoint le Canal du Rhône à Sète. Sur la rive gauche du chenal, vous pouvez apercevoir les quelques pontons de Balaruc les Bains d’où vous pourrez visiter Balaruc le Vieux. Balaruc les Bains est la seconde station thermale française avec près de 2.000 touristes par jour. Et ceci depuis les gallo-romains qui déjà trouvaient la source thermale à 40° mélangée aux boues marines, excellentes contre les rhumatismes.Balaruc le Vieux, à quelques en-cablures de là vite parcoures en bus, est un ancien village médié-val en circulade à l’intérieur de ses remparts a su conserver tout son charme. La citadelle domine le fond du Bassin et de ses rem-parts, la vue est superbe. Sur la droite, vous voyez des usines, en particulier une vieille cimenterie à moitié à l’aban-don, au fond de l’étang des Eaux Blanches, séparé de l’étang de Thau par un étranglement d’un kilomètre de large. Au fond,

Balaruc les Usines où se trouve le port.

UN PORT EN DEVENIR ?Un drôle de port que celui de Balaruc les Usines. D’abord son histoire et le statut qui en découle. L’histoire d’abord : cette partie du bassin de Thau, l’étang des Eaux Blanches, est propriété privée des Raffineries du Midi. Cette grosse société de raffinage et de stockage de carburants s’est installée ici à la fin du XIXe siècle après avoir fait creuser un bassin entre 5 et 6 m de profondeur et baliser un che-nal d’accès depuis Sète. Toute activité a cessé en 1990. Depuis, peu à peu et d’une façon d’une façon sauvage, la plaisance a grignoté le plan d’eau de la raffinerie qui s’est spontané-ment transformé en port franc. Un squat à bateaux autogéré : pas de capitainerie, pas d’eau ni d’électricité, pas d’apponte-ments et, par conséquent, ni taxe ni redevance.L’Association des Pêcheurs Plai-sanciers de Balaruc les Bains s’est créée en 1996 et a joint ses ef-forts avec l’Association Sportive pour obtenir un droit d’occupa-tion légale, au moins temporaire, pour gérer le “port” et, surtout, le faire dépolluer. C’est urgent car les hydrocarbures remontent et menacent tout le bassin dès que les vases du fond sont agitées. Un gros risque car les 250 bateaux qui y sont actuellement mêlent ancres, piquets, passerelles et coques à l’abandon derrière un barrage flottant peu esthétique mais qui a le mérite de contenir la nappe de pollution depuis 2007.

Balaruc n’est pas une étape courante. Baraluc les Usines, le port d’accueil des “trois villes”, a un charme… spécial. Et une histoire peu banale dont la fin est encore loin d’être écrite.

43°26’646”N - 3°41’438”E

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There are three sides to Balaruc. A typical village, a spa town, a “natural” port that gives access to the Canal du Rhône in Sète and many other distant journeys.

Balaruc-le-Vieux: a medieval village with strong 19th century architectural influences and its must-see

“circular form”; Balaruc-les-Bains: a thermal spa resort developed around the Thau lagoon’s springs; and Balaruc-les-Usines: a rather unattractive port that has been ran like an old fashioned cooperative, along the lines of unsustainable industrialisation... It does, however, have some charm with palm trees lining the quays and a lovely view over the shellfish farms and the Sète hill. Balaruc is also the entrance to the Canal du Rhône at Sète towards Frontignan and the humid regions rich with all kinds of fauna. There are also boatyards still working with wood here!

Pour combien de temps ? Quand on connaît les enjeux écono-miques autour de la propreté des eaux dans un bassin qui vit essentiellement de la conchyli-culture, de la plaisance et du tou-risme, cette poche “sale” est une bombe à retardement.

Mais ne vous laissez pas impres-sionner. L’escale a son charme propre et, dans quelques an-nées, aura vraisemblablement un tout autre aspect comme le laissent imaginer les nouveaux immeubles qui dominent le port. Alors, patience.

Musée Paul Valérysète15 juin 28 octobre 2012ouvert tous les jours

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Cabotages Méditerranée

SÈTEUn atterrissage historique

La colline de Sète se repère de loin. Le Mont Saint-Clair ! Que de légendes à

son sujet ! Un volcan, comme à Agde ? Non, rien à voir avec le basaltique mont Saint-Loup, très jeune loup de 640.000 ans qui a explosé, apportant un peu de chaleur alors que, par un froid glaciaire, des pré-néandetha-liens fabriquaient les premiers bifaces pour chasser le renne ! Le Jurassique mont Saint-Clair fait figure de doyen avec ces quelques 150 millions d’années. Son calcaire est l’œuvre de Thé-tis, l’ancêtre de la Méditerranée, avant qu’elle ne décide de tirer sa révérence, laissant un paysage de marécages.Tout de suite – quelques dizaines de millions d’années plus tard – s’installa ici une grande colonie de dinosaures. Et c’est là, il y a à peu près 35 millions d’années, que le Saint-Clair devînt un mont.

L’île Bleue, ou Singulière, res-semble à une grosse baleine. Cetus, le cétacé des latins, deve-nu Ceta, Cète ou Cette comme on le lit sur les cartes anciennes. Les armes de la ville portent un animal marin plutôt imaginaire. Légende ?

SETTIM, CETARIUM, SETORID ’a u t re s s o u rc e s fe r a i e n t remonter le nom de Sète au temps des phéniciens : Set-tim, un promontoire boisé. Il y aurait même une troisième explication selon laquelle l’ori-gine serait Cetarium, le vivier des pêcheurs. Sète est donc un promontoire boisé en forme de baleine au pied duquel vivent des pêcheurs... Quoi qu’il en soit, ces Setori se sont installés là en nombre dès que le môle Saint-Louis fut achevé et qu’une ville pût se dévelop-per ici. Son nom

Il y a tant à raconter sur Sète… Une escale d’une vie n’y suffirait pas. Alors, pour commencer, en voici une approche par la mer.

43°24’079”N - 3°43’635”E

Sète is the best place on the coast to shelter from an easterly or south-easterly storm. It’s also a fun and colourful port of call, in a real harbour.

Sète as they say is a “Little Marseilles”. Well, not quite: although there is a mixture of all kinds of boats,

boating is a minor affair: it’s all about fishing here. And the passengers from ferries and cruise ships disembark in the town centre. Sète has many harbour projects and boating is bound to become more important in the future with a larger, more welcoming and more modern harbour. However, the town is already a real delight – lively, artistic, historical and lots of fun, especially during the jousts and many summer festivals. Its other advantage is being the only port where you can shelter in the channel used by the cargo ships and ferries in all weathers along this coast which is often battered by easterly winds.

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Cabotages Méditerranée

s’écrivit d’abord comme au-jourd’hui : Sète. Puis ce fût Cette. En 1928, l’orthographe officielle redevînt Sète.Le môle fondateur du port a eu sa première pierre posée le 29 juillet 1666. Louis XIV voulait donner un grand retentissement à la création d’un “port facile et assuré”. Il profita que chaque an-née se tenait en juillet la grande foire de Beaucaire où « mar-chands et négociants de presque toutes les nations ont coutume de se rendre ». Il les invita pour qu’ils « portent eux-mêmes la nouvelle dans leur pays ».

À l’Ouest, à l’extrémité terrestre du môle, c’est le fort Saint-Pierre. Non, ce n’est pas un fort “Vauban”, malgré les apparences. Quand il fut construit, en 1711, le Maré-chal de France qui voulait ériger une “ceinture de fer” autour du royaume de Louis XIV était mort depuis quatre ans. Sète était un trou de ce cette ceinture. On va voir pourquoi.Au bout du môle, la base Tabarly où se trouvent la SNSM, l’école de voile et la société Nautique de Sète, qui se revendique comme la plus ancienne de France. Là, au pied du phare, après le carénage

des chalutiers, un terre-plein avec des pêcheurs à la ligne. C’est là que se trouvait le pre-mier fort. Bien équipé et armé, il interdisait à tout navire ennemi d’entrer. Mais, comme la ligne Maginot, il n’empêchait pas les armées d’arriver par l’autre côté.

UNE COURTE PROMENADE DES ANGLAISC’est ce que firent les troupes du commandant Norris de la marine royale britannique en débarquant le 24 juillet 1710 dans la baie du Lazaret, du côté où se trouve aujourd’hui le port des Quilles et

où le premier projet de port pour Sète avait été tenté puis aban-donné aux sables. Après cinq jours de bataille le duc de Noailles repoussa l’ennemi. Les Sétois, terrorisés par la canonnade des 26 navires et l’invasion des 1500 soldats anglais, avaient fui ou s’étaient réfugiés dans le seul en-droit solide du Saint Clair, l’église Saint Louis dont vous apercevez la statue au dessus des toits du Quartier Haut.C’est pourquoi, à la suite de cette affaire, il fut décidé que Sète de-vait être défendue. C’est ainsi que quatre forts furent construits, parmi lesquels, en 1711, le fort Saint Pierre qui, depuis que les Anglais sont devenus des tou-ristes pacifiques, s’est changé en ce magnifique Théâtre de la Mer où vous attendent les concerts de l’été au clair de lune.Vous êtes arrivés, la capitai-nerie-péniche fait aussi partie des monuments locaux. Et si les sanitaires vous semblent un peu tristounets, sachez qu’ils sont l’ancienne partie basse de la construction qui existait en amont du phare, détruite pen-dant les bombardements de 1944. Mais c’est une autre his-toire, et il y en a tant à raconter…

UN PREMIER TOUR EN VILLE…Nous voici en ville. Il y en a qui détestent. D’autres en tombent

LES PO

RTS - ESC

ALES

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Cabotages Méditerranée

amoureux. Sète laisse rarement indifférent. C’est une quintes-sence de Méditerranée. Elle est italienne, elle pourrait être ma-rocaine, espagnole, grecque, à quelques détails près. Elle a plus d’affinités avec La Ciotat que

Saint-Tropez, magni-fique, in-

dustrieuse et populaire à la fois. Un peu sale, un peu fouillis mais son chaos créatif est un terreau pour artistes, flâneurs et rêveurs.Si vous êtes ici pour une seule journée, voici un petit circuit à faire à pied. Vous pouvez com-mencer la balade par un footing le long de la corniche. Du môle Saint-Louis, longez la mer en

passant devant l’Amé-riklub (réservez-vous

l’apéro sur la terrasse) puis le théâtre de la mer (n’y ratez pas un spectacle !) sur le sentier pié-ton en surplomb et finissez sur le sable d’une petite crique. Rafraîchis, vous voici d’attaque pour l’ascension du Mont Saint-Clair par la face ouest. Là haut, une récompense vous attend : de splendides panoramas sur le lido qui sépare la mer de l’étang de Thau et, de l’autre côté, sur

la ville, les canaux et les ports. Maintenant, vous pouvez des-cendre tout schuss vers la pointe courte. Elle ne paie pas de mine : caché par une bretelle de route surélevée, bordé par le chemin de fer, ce petit cap de Sète dans le bassin de Thau recèle un quar-tier - un village - extraordinaire. Un port minuscule, des ruelles sans voitures, des cabanons où ça bavarde dur autour des sardi-nades, un quai au bord du canal. Après un dernier verre au Bar du Passage, passez sous les ponts métalliques qui se lèvent soir et matin pour laisser passer les voi-liers et piquez cap au sud vers le Triangle d’Or, confluent de ca-naux où trône le Palais Consulaire. Les bourgeois qui ne voulaient pas habiter trop près du port ont construit là un ensemble architec-tural qui vaut le coup d’œil. Jetez au passage un regard dans le hall et la salle à manger du Grand Hô-tel. De grands artistes sétois y ont travaillé.Léchez les vitrines du canal et remontez à flanc de coteau vers la mairie et l’église, la décanale Saint-Louis. Grimpez la Grande rue Haute pour la vue et l’am-biance des ruelles de ce quartier bien popu que tous les Bobos convoitent désormais et arrê-tez-vous au Bar du Plateau chez Sarah et Rébecca pour écouter vivre la vraie ville italienne.

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 Théâtre de la Mer - Sète - 21h00 

2 août : Electro-Swing

AXEL KRYGIER - CARAVAN PALACE3 août : Soul & Groove session - Date unique en Europe - En partenariat avec Cosmic Groove

BLITZ THE AMBASSADOR - SLIM MOORE & THE MAR-KAYS4 août : Blues d’Afrique BOUBACAR TRAORE - JUJU : Justin Adams & Juldeh Camara5 août : African kings HUGH MASEKELA - MANU DIBANGO6 août : Latinos singuliers, cubanos pluriels ROBERTO FONSECA - MANOLITO SIMONET Y SU TRABUCO7 août : Alger/Oran : chaâbi et judeo oriental MAURICE EL MEDIONI - EL GUSTO8 août : Reggae & Caribbean JazzFRANCK NICOLAS & ALAIN JEAN-MARIE : Jazz Ka PhilosophyJamaican Legends : ERNEST RANGLIN, MONTY ALEXANDER, SLY & ROBBIE

 Bassin de Thau et quartiers sétois - 20h30 

21 juillet : Poussan : ASTAN KIDA - LOS PATA E CUMBIA28 juillet : Balaruc-les-Bains : HAMELMAL ABATE & IMPERIAL TIGER ORCHESTRA GRUPO FANTASMA29 juillet : Marseillan : LE CHAUFFEUR EST DANS LE PRE - CELSO PIÑA31 juillet : Ile de Thau - Sète : CACHAÏ - FLAVIA COELHO1er août : Plage de Sète - La Ola : SAMBATUDO - EleKtropiK Night avec DJ RKK

Informations : 04 67 74 48 44 - www.fiestasete.com Réservations : points de location habituels

L’association Métisète présente

Du 21 juillet au 8 août - 16ème éditionFinissez rue Vilaret Joyeuse au bar Le Social. Une ambiance sympathique, une belle vue. Puis

laissez-vous rouler vers le port, le môle Saint-Louis et votre bateau qui vous attend.

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Cabotages Méditerranée

FRONTIGNANViticole, industrieuse et nautique

De loin, c’est le massif de la Gardiole que l’on voit. Séparé de la côte par la

mince bande des étangs, ces col-lines illuminent le décor bleu et vert du blanc de la roche calcaire. La Gardiole est un domaine pro-tégé. On le comprend. Là, dans cette garrigue, s’épanouissent une flore et une faune spéci-fiques, inconnues ailleurs, adap-tées au climat et aux milieux mé-diterranéens, ouverts, lumineux, secs et chauds. Si vos pas cou-rageux vous portent jusque là-bas, vous y rencontrerez dans les herbes sèches, les chênes kermès rabougris ou les rares buissons épineux de genêt et de cade, la Magicienne Dentelée, qui est la plus grosse sauterelle de France (17 cm), sous les pierres, le Scor-pion Jaune du Languedoc, dans

les airs l’Aigle de Bonelli, menacé de disparition. Au pied du massif pousse la vigne. Frontignan c’est le régime salé-sucré. Il y a Frontignan Plage, tourné vers la mer et l’étang, et Frontignan Vignes qui produit le muscat, divine douceur pour le gosier du marin gavé d’embruns au chlorure de sodium.Plus bas, vous devinez la ville. Comme beaucoup de hameaux du Languedoc devenus villages et dont certains ont poussé en cités, Frontignan aurait été la ferme d’un Romain. Ave Fronti-nius! Avais-tu aussi une vigne ? Adorais-tu Bacchus ? Sans doute, car la culture du cep et la science du vin avaient été apportées ici par un dieu bien plus ancien, Dionysos, celui des Grecs qui s’installèrent ici alors que Romu-lus et Remus venaient à peine de sortir de dessous la louve pour fonder Rome.

VIVE LE SECOND EMPIRE !Approchez. Amenez les voiles. Adieu poésie. Ce que vous voyez, ces gros camemberts blancs, sont des réservoirs d’hydrocar-bures. Ils révèlent la vie indus-trieuse de Frontignan la Peyrade. Au XIXe siècle et au tout début du XXe, la Compagnie Bordelaise de Produits Chimiques, la Compa-gnie Industrielle des Pétroles, les Ciments Lafarge et d’autres so-ciétés profitèrent de la proximité des quatre voies essentielles qui se rejoignent ici : route, train, ca-nal, mer. Espagne, Italie, Europe et Afrique du Nord à portée.Ainsi s’est crée ce paysage que d’aucuns regrettent. Pas ceux, nombreux, qui y ont trouvé du travail. Devenue ouvrière, la ville rurale s’est aussi – corollairement

Frontignan a des vies multiples : avec sa grande voisine, Sète, elle est industrieuse ; avec la mer, c’est un port accueillant et une belle plage protégée ; avec la terre, elle produit un nectar, le Muscat.

43°25’667”N - 3°46’686”E

Frontignan, famous for its muscatel, is also a pretty town and a restful stopover where you will find an excellent reception and boatyard.

Frontignan bears a hallowed name – muscatel: drink of the gods in its twisted bottle, said to have been “wrung

out” to the last drop of nectar by the greedy Hercules. A few bus stops from the port in the town centre is where you can stock up at the cooperative wine cellar. Take time while you are there to visit the town – typical of 19th century wine production, and stroll along the delightful canal. Frontignan-Plage, which might seem a bit out of the way, is where the harbour is located, and, for its part, is very quiet with good restaurants and a beach library as part of the Hérault regional council’s “Lire à la plage” (A book on the beach) initiative. Bravo! Lastly, Frontignan has an excellent boatyard, popular with Sète residents.

Entre Méditerranée et collines de la Gardiole, tout près du Bassin de Thau, sur plus de sept kilomètres de littoral préservé et d’espaces naturels protégés, le territoire de Frontignan offre un éventail complet d’activités nautiques et d’escapades multiples. En été, bien sûr, mais aussi tout au long de l’année. Promeneur ou sportif, partez à la découverte de nos plus beaux paysages : plages, anciens salins, garrigues, vignoble de muscat et étangs. Séjourner à Frontignan, c’est aussi croiser des hommes et leur savoir faire, et partager avec eux un art de vivre, des traditions et une culture. Vous y serez toujours les bienvenus pour vivre des vacances côté nature !

Renseignements : office de tourisme 04 67 18 31 60

Frontignan, mes vacances côté naturewww. frontignan-tourisme.com

Insertion-Pub230x148-2012.indd 1 04/05/12 10:29

Page 45: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

– embourgeoisée et le centre ville en porte les marques archi-tecturales. On peut lire sur les fa-çades patriciennes les rêves jux-taposés des magnats du négoce et des capitaines d’industrie. La ville est remaniée pour ré-pondre à son nouveau standing. On s’inspire de Paris pour recons-truire la Mairie démolie en 1895 : « La façade principale est la copie presque conforme – un peu plus chargée en décorations – de celle de la mairie du XIe arrondissement de Paris » (« Exposition sur les mai-ries des chefs-lieux de cantons de l’Hérault »).À ces demeures Second Empire, de belles traces des splendeurs passées se voient encore dans les pierres de Frontignan et en ra-content l’histoire plus ancienne.

PETITE SŒUR DE SÈTEAu XVIIe siècle, Frontignan était un port important. En 1630, la ville devint l’un des quatre prin-cipaux sièges de l’amirauté en Languedoc. En 1666, les Fronti-gnanais participèrent à la créa-tion de la ville et du port royal de Sète, décidée par Louis XIV. Ils n’en furent pas récompensés

car Sète, mieux située, mieux protégée allait s’imposer comme port principal. Mais la ville n’a pas périclité pour autant. Elle est devenue la partenaire de Sète, sa petite soeur en développement. Depuis qu’on a démoli l’ancien Kursaal sur la plage de Sète pour y installer les nouveaux quais, le port de Sète déborde large-ment sur La Peyrade, autant pour ses activités commerciales et industrielles que pour la pêche. Quant au port de plaisance de Frontignan, il offre à la plupart des plaisanciers sétois la zone technique qui manque cruelle-ment chez eux. Coup de chance, à part quelques problèmes d’en-sablement de la passe quand les tempêtes ont été trop fortes, il est très professionnel et très aimable. Les grutiers y trans-portent votre bateau comme si c’était un œuf… Avant d’entrer dans le port en virant sur tribord, jetez un œil à la côte : à l’est, le domaine natu-rel protégé des Aresquiers est une plage, un site très apprécié de plongée et de surfcasting. Là, plus d’industrie, c’est Frontignan Plage, votre résidence provisoire.

L’escale de Frontignan incite à la balade hors-les-murs. Côté sel, allez vers l’est en direction de la plage des Aresquiers en longeant l’étang d’In-gril. Ou bien prenez le bus (horaires disponibles à l’Office de tourisme de la capitainerie). Au-delà du pont qui enjambe le canal du Midi, la côte est protégée. Ou passez le pont et offrez-vous une balade à cheval dans le parc protégé de la Gardiole. À vélo, le chemin de halage du canal est aussi une belle idée de promenade et une

source de découvertes loin des autos.Côté sucre, il faut prendre le bus dans l’autre sens, vers Frontignan Ville. Allez tout droit à la coopérative et dégustez certains muscats de 12 ans d’âge tels que Voltaire en réclamait comme extrême onction. En atten-dant ce dernier verre, à votre bonne santé !

4 pasà terre

De belles balades

Entre Méditerranée et collines de la Gardiole, tout près du Bassin de Thau, sur plus de sept kilomètres de littoral préservé et d’espaces naturels protégés, le territoire de Frontignan offre un éventail complet d’activités nautiques et d’escapades multiples. En été, bien sûr, mais aussi tout au long de l’année. Promeneur ou sportif, partez à la découverte de nos plus beaux paysages : plages, anciens salins, garrigues, vignoble de muscat et étangs. Séjourner à Frontignan, c’est aussi croiser des hommes et leur savoir faire, et partager avec eux un art de vivre, des traditions et une culture. Vous y serez toujours les bienvenus pour vivre des vacances côté nature !

Renseignements : office de tourisme 04 67 18 31 60

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LES PO

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Cabotages Méditerranée

PALAVASLES FLOTSUn port cent pour cent pur sel

Situé à l’estuaire du Lez et au débouché naturel des étangs du Méjean et du

Grec, le port de Palavas les Flots, gagné sur la mer, en est indé-pendant. C’est un port en eau claire (sauf si le vent et la mer re-poussent le cours du Lez vers l’in-térieur), en eau profonde (assez pour les grandes unités avec 4 à 5 m) et en eau parfois agitée – à entrée – lorsque souffle le Marin.C’est aussi un port facilement reconnaissable avec sa longue et puissante jetée d’enrochements, mais surtout grâce à un amer remarquable : le Phare de la Méditerranée. L’ancien château d’eau de la ville, transformé en restaurant panoramique, sorte de soucoupe volante aux cou-leurs changeantes, surmontée d’une fusée clignotante du plus bel effet la nuit…

Malgré cet apparence futuriste, le site est ancien. Pavallanium serait “le domaine de Papilus”, riche Romain. Pour d’autres, l’ori-gine du nom viendrait plutôt de palus, marais, en latin, comme dans paludier, paludisme… Rien d’étonnant.

UN OVNI ET UN TRAIN

D’abord réduit à quelques ca-banes de pêcheurs, le bourg est devenu une station balnéaire en vogue bien avant le Front Popu-laire. La preuve ? Son célèbre Petit Train entre Montpellier et Palavas a été déclaré d’utilité pu-blique par Napoléon III en 1872, 64 ans avant les Congés payés !Il circulera jusqu’en 1968. Son histoire est racontée à côté du musée Albert Dubout, célébrité locale qui a immortalisé dans ses dessins humoristiques une population de vacanciers fran-chouillards et gouailleurs. C’est un village plein de charme qui vit toute l’année, avec 6.000 ha-bitants permanents (un zéro de plus pour le chiffre de l’été) dans un cadre de vie qui reste avant tout marqué par la mer, le canal et les étangs.La municipalité assume l’héri-tage de cette image “popu”, l’assume, en ravive même les couleurs et l’identité, valorise sa diversité architecturale que des étudiants en architecture viennent de loin voir de près. Autre curiosité, moins connue : le fortin qui abrite le musée Dubout à la sortie de la ville vers Carnon était le château d’eau en lieu et place du phare actuel. Régulière-ment confrontés à la piraterie, les États du Languedoc décidèrent la construction de huit tours de guet entre le Grau du Roi et le

Le nom même de Palavas-les-Flots est évocateur : congés payés, vacances populaires de l’après guerre, le petit train et Albert Dubout le dessinateur fou… Un cliché ? Pas si sûr.

43°31’449”N - 3°56’174”E

Palavas-les-Flots is the opposite of the Côte d’Azur. A popular sporting harbour trying to change its image without losing its friendly nature.

Palavas-les-Flots suffers from its 1930s and post-war image as a “paid vacation” resort. The little train to

Montpellier, the “cabanons” (huts) along the canal banks, the small beachfront villas and above all the cartoons by caricaturist Albert Dubout showing fat grannies and their short husbands – or the other way around – all added to this lovely local colour. Yet Palavas is also a lively canal where every morning fishermen sell their catch, and in the harbour there is quite a collection of traditional boats. And there’s sporting ambition from the harbour master’s office led by Bruno Jeanjean, a winner of the Jules Verne Trophy. A far cry from the days when it was just Sunday fishermen out in their boats...

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Cabotages Méditerranée

Luna Park, jeux de plage, course ca-marguaise et corrida, joutes, galeries d’art, casino, animations incessantes, boutiques, restos, marché au poisson tous les matins, glaciers sur les deux rives du Lez reliées par un… téléphé-rique, le “Transmickey“, qui ravira les enfants... Vos quatre pas à terre pour-

ront vous conduire en bien des lieux !Pour avoir une vue sur la ville, les étangs, Montpellier et l’arrière pays, rien ne vaut l’ascension en ascenseur – et payante – du Phare de la Médi-terranée. Le chef de cuisine du lieu venant de changer une nouvelle fois, à vous de tester si le restaurant tour-nant vaut le panorama ! Et bien sûr, le Musée Albert Dubout, cette “Ballestras” est accessible à pied mais pour se plonger immédiate-ment dans l’ambiance des dessins de Dubout, mieux vaut prendre le drôle de bateau à roue qui y va depuis la rive gauche.

4 pasà terre

Loisirs, culture,gastronomie

Cap D’Agde. Celle de Palavas, la redoute de Ballestras, fut édifiée en 1743 à l’emplacement actuel du “Phare”.Une communauté de pêcheurs s’est installée à ses pieds, consti-tuant le premier embryon de population palavasienne. Au XXe siècle, la demande d’eau croissant au rythme de l’ac-croissement de la population, la redoute fut d’abord transfor-mée en réservoir d’eau, avant d’être ensevelie en 1943 lors de la construction d’un château

d’eau grand format en béton. Fin 1980, la municipalité s’est intéressée à la reconversion du château d’eau et à la restaura-tion de la Redoute. Celle-ci est démontée pierre par pierre par les Compagnons du Devoir, puis remontée à quelques centaines de mètres de là pour abriter le musée Dubout.

TROIS PORTSIl y a trois ports à Palavas. Le pre-mier est le port de pêche. En re-montant le Lez qui coupe la ville

en deux, les rives très fréquen-tées par les piétons sont encom-brées de filets de pêche : le tou-risme n’a pas tué les “petits mé-tiers” qui, au contraire, y trouvent chaque matin un débouché pour leurs produits. Pas de vente à la criée, un contact direct avec le client ! Le second est le bassin fluvial Paul Riquet du nom du créateur du Canal du Midi, aménagé un peu en amont pour 250 embar-cations à moteur qui peuvent passer sous le pont. Sur le canal

du Rhône à Sète qui passe der-rière, une base fluviale de péni-chettes complète cette halte citadine à la croisée de la mer et des canaux.Et enfin le port de plaisance, en cœur de ville, entre restaurants et casino, pour le plus grand plaisir des touristes assis aux terrasses. Sans compter le plaisir de voir, à côté de la capitainerie, les esquifs colorés et gréés “latin” qui rap-pellent que le port, amoureux des vieux gréements et un lieu très actif de la voile traditionnelle.

■ CANDILLARGUES ■ LA GRANDE MOTTE ■ LANSARGUES ■ MAUGUIO CARNON ■ MUDAISON ■ PALAVAS-LES-FLOTS ■ SAINT-AUNÈS ■ VALERGUES

Durant l’été,gardez l’habitudegardez l’habitude

du tri sélectif

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même sur les plages.

Page 49: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

■ CANDILLARGUES ■ LA GRANDE MOTTE ■ LANSARGUES ■ MAUGUIO CARNON ■ MUDAISON ■ PALAVAS-LES-FLOTS ■ SAINT-AUNÈS ■ VALERGUES

Durant l’été,gardez l’habitudegardez l’habitude

du tri sélectif

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même sur les plages.

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Cabotages Méditerranée

CARNONUn abri sûr entre dunes et potagers

Palavas a sa tour restaurant pa-noramique, Carnon sa grande roue, encore plus tournante, plus lumineuse. De nuit et de loin, c’est un bon amer. De près, attention, c’est une lanterne de naufrageur : foncez droit dessus, vous finirez sur la plage. Il faut chercher, un demi mille à l’ouest dans les lumières de la ville, les feux rouge et vert de l’entrée balisée aussi par le grand im-meuble clair planté au débouché du chenal.Les immeubles qui entourent le bassin de la plaisance et qui vont vous abriter des vents de terre ne sont pas les habitations bal-néaires “historiques“ de Carnon. Le paysage urbain typique, c’est l’alignement de “Villa Mon Rêve“ d’après-guerre le long des belles plages du Travers ourlées par une dune.Avant, il n’y avait que quelques cabanons de pêcheurs installés le long du grau naturel entre mer et étang, transformés en résidences de vacances. On

en trouve encore au bord des canaux.

LE SABLE VAUT DE L’ORSi vous êtes arrivés par l’Ouest, vous avez observé de nombreux “épis“ le long de la côte. Si vous êtes venus par l’Est, vous avez longé le plus ancien parc de “ganivelles“ du Languedoc. L’un comme l’autre sont des moyens de retenir le sable, de préser-ver l’environnement littoral, gagne-pain des stations d’été. Plus de plage, plus de sous… aujourd’hui, toutes l’ont compris et investissent dans l’économie verte !De moins en moins riche en allu-vions pour cause de domestica-tion croissante et de bétonnage des berges, le Rhône et le cou-rant ligure ne rechargent plus les côtes en sable. Alors, le peu qui reste, les stations font tout pour se le garder… Carnon, en plantant des claies faites de piquets de châtaignier il y a déjà une vingtaine d’années,

Carnon, port accueillant pour les bateaux, cultive son littoral et son arrière-pays. En sauvant ses dunes et en soignant son agriculture, il joue une carte verte qui vaut de l’or.

43°32’531”N - 3°58’28”E

Although Carnon is difficult to enter in rough seas, the harbour is tranquil once you are inside. With its proximity to Montpellier, it’s also a cultural port of call.

Carnon is undoubtedly the most tranquil harbour in the Bay of Aigues-Mortes. The outer harbour is huge;

the long canal where the fishermen sell their catch in the morning and the harbour is fed as much by the waters flowing out of the Étang de l’Or as in from the sea. The only difficulty is the “tidal” current in the canal which at times can take you by surprise. Carnon is a recent resort, sometimes thought of as the port of nearby Montpellier, which is great for fans of the summer festivals. Being close to the airport can sometimes be an advantage too. In summer it can be a bit noisy, but if you’ve got little shipmates onboard they’ll love it, since Carnon town has plenty of entertainment and a beautiful beach where the dunes have “grown back” thanks to the use of “ganivelles” (barriers made of wooden slats).

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a été pionnière. Disposées en casiers sur les dunes, les “gani-velles“ présentent un double avantage : elles interceptent le sable transporté par le vent et préservent la dune contre le pié-tinement en partie responsable de la disparition de la végétation. Et ça marche. Un premier étage de ganivelles a été souvent re-couvert de sable et un second a été réinstallé par dessus. Mainte-nant, d’Argelès à Port Camargue, leur géométrie fait partie du paysage.

DE L’OR VERT CAROTTEVous entrez maintenant dans l’avant-port, tellement grand qu’il sert de plan d’eau pour les flottilles d’Optimists de l’école de voile. Puis vous embouquez le canal dans lequel il peut y avoir jusqu’à deux nœuds de cou-rant. Pas d’amarrage le long des berges : c’est le port de pêche, petit mais qui offre tous les ma-tins ses produits frais aux esti-vants, habitants et restaurateurs de Carnon.Au bout à droite, quai d’accueil, gazole et capitainerie. Alors, le grand bassin s’offre à vous. Vous en remarquez aussitôt l’eau verte comme dans une piscine qui au-rait “tourné”. Ne vous y méprenez pas, elle n’est pas sale, seulement très riche en éléments orga-niques, micro algues, plancton et toutes sortes de végétaux qui adorent les eaux très saumâtres.Car, contrairement à Palavas et à

beaucoup d’autres, le port n’est pas gagné sur la mer mais sur l’étang de l’Or (ou de Mauguio), non navigable, dans le déver-soir duquel il se trouve. D’où la vitesse du courant et la couleur très végétale de l’eau.Couleur qui a bien plus à voir avec le nom de l’étang de l’Or qu’on pourrait le croire. Cet “Or“ n’est pas jaune mais vert : estanh de l’òrt en occitan signifie “étang du jardin”. Tout s’explique : la plaine de Mauguio (commune de rattachement de Carnon) est le potager du Montpellierais. Ainsi, en plus des poissons frais, vous y trouverez d’excellents légumes.Vous vous amarrez à la place qu’on vous a assignée... entre les piquets. Côté Ouest, vous êtes au calme mais vous devez marcher un peu, côté Est, vous êtes dans la joyeuse animation des quais. Mais toujours sur une eau calme, civilisée comme ce qui vous entoure, pur produit des grands aménagements imaginés dans les années soixante. Le port voit le jour en 1970 et de-vient le nouveau centre ville, les immeubles y poussent comme des champignons, la population, de 3 000 permanents, décuple l’été. Port de plaisance et plage des Montpelliérais, Carnon s’éveille dès que brille le soleil, même en hiver. Et vous, en sens inverse, vous trouverez facile-ment un transport public pour al-ler visiter la “capitale”, à deux pas.

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Cabotages Méditerranée

LA GRANDE MOTTEUne sculpture des années 1970

Une rangée de pyramides d’un blanc immaculé flotte sur la mer… Ce

n’est pas un mirage, vous arrivez sur la Grande Motte et la côte basse de Petite Camargue n’est pas encore visible.Jean Balladur émerveillé par le site de Teotihuacan au Mexique, il a placé la cité sous le signe des temples du Nouveau Monde et d’un “nouveau baroque” de courbes et de géométries très Seventies. Précolombiens et contemporains se rejoignant dans l’adoration du Soleil, ces formes libèrent des espaces en degrés qui recueillent tous les rayons de l’astre solaire.Pari architectural audacieux, polémiques virulentes, mais, au bout du compte le succès. La Grande-Motte fait partie d e s p o r t s l a n g u e d o c i e n s issus de la “mission Racine”, (mission interministérielle pour l’aménagement touristique du littoral Languedoc-Roussillon)

mandatée dans les années 60 pour favoriser le tourisme balnéaire dans le golfe du Lion sans aligner les cubes de béton sur toute la côte.Le temps a vêtu d’une abondance d’espaces verts le béton étalé nu sur le sable des premières années. Le rideau d’immeubles du front de mer protège les arrières des nuisances salines promptes à tout brûler. Près d’un tiers de la cité est occupé par le végétal. Au point que l’association Les Écologistes de l’Euzière organise des visites de cet écosystème original dans lequel on peut circuler à pied ou à vélo par des «voies vertes» sur près de 7 km.Au fil du temps, la clientèle a évolué. Le tour isme de masse s’est dilué alentour et le standing de la station a été tiré vers le haut. La proximité de Montpellier y est pour quelque chose. Dès les premiers beaux jours, l ’immense plage du Grand Travers est investie par la population des communes des alentours, y compris entre douze et quatorze heures en semaine par les employés et étudiants de l’agglomération. Qualité de vie “Sud de France” oblige !

D’UNE STATION, UNE VILLEComme Por t Camargue sa voisine d’en face, la Grande Motte essaie de vivre toute l’année et diversifie ses activités. Mais, ici, c’est plus facile : il faut deux fois moins de temps pour venir de Montpellier. Alors, de plus en plus nombreux sont ceux qui travaillent à la “capitale” et habitent là, au bord de la mer. Les étudiants aussi, se font des

On l’aime ou on ne l’aime pas. Mais on ne discute pas une œuvre. Car la Grande Motte en est celle d’un seul architecte qui en a dessiné chaque immeuble, chaque fenêtre, comme une robe de Courrèges dans les années soixante-dix. Et, le matin, quand le soleil éclaire ses façades, on en est convaincu.

43°33’154”N - 4°4’865”E

Page 53: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Port de La Grande Motte

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Un port pensé pour votre confortParfaitement équipé, le Port de La Grande Motte vous offre tous les services 24h/24 et les aménagements qui vous facilitent la vie à quai.Profitez de votre escale sous les pyramides pour découvrir les équipements haut de gamme : le Golf, les Tennis, le Parc Aquatique, la Thalasso, le nouveau Pasino, les plages privées et les restaurants de qualité.

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Page 54: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

La Grande Motte, the jewel in the crown of 1970s urban architecture, is also an excellent harbour, save for during an easterly or south-easterly storm.

La Grande Motte isn’t a seaside resort; it’s a piece of sculpture planted on the coastline. As a piece of art,

you either love it or you hate it. Boaters are in luck, since the white pyramids look their best when viewed from the sea at night time, unpolluted by other buildings. La Grande Motte is also an urban project. The architect Jean Balladur dreamed of a city in the utopian days of the late 1960s. The outcome is easy to judge: the locality is inhabited and lively throughout the year. Just like Sète on the other side and with its own assets, La Grande Motte is more of a “city annexe” than a suburb of Montpellier. Boaters will find a full-service port, a large boatyard and services at hand. But not all of it is quiet.

Aux portes de la ville, à quelques pas des pyramides contem-

poraines de la Grande -Motte, ondulent les lignes courbes d’un immense champ de dunes : étrange sentiment que celui de se sentir ici isolé, au bout du monde, à quelques

encablures d’une des plages les plus fréquentées du littoral langue-docien. Situé en bordure de l’étang de l’Or, vaste espace lacustre où se rassemblent au moment des mi-grations d’innombrables colonies d’oiseaux, le Grand Travers diffuse comme un parfum de Camargue. Le Conservatoire du littoral parti-cipe avec les activités agricoles à la préservation de cette côte sableuse; le cordon dunaire est l’objet de toutes les attentions (défens en recul, réactivation de la dynamique sableuse).

4 pasà terre

Dunes de la Grande Motte

“colocs” pendant la saison d’hiver dans les studios qui seront repris l’été venu par les estivants.Ainsi, la Grande Motte évolue de station touristique à ville à part entière (8 500 hab permanents pour une capacité d’accueil estivale de 11 000). Malgré ce changement, sa cohérence urbanistique a protégé la cité des intrusions architecturales parasites qui l’auraient dénaturé. Qu’on l’aime ou pas, la Grande Motte est restée elle-même, une sculpture sur le sable.Pour la petite histoire la Grande Motte tire son nom de la dune la plus haute du littoral (plus de cinq mètres) qui se trouvait là, aujourd’hui appelée Point Zéro sur le plan de la ville.

UN “SACRÉ CHANTIER”Ce fut aussi un sacré chantier ! « Quand je suis arrivé à mon poste en 1977, la construction du port était déjà entamée. En fait, il ne se termine jamais, au fil des ans, nous avons rajouté des pontons et des équipements. Il y a toujours des agrandissements » se souvient Pierre Penas, adjoint au maître de port et responsable technique au port de La Grande Motte. Les grands immeubles en forme de pyramides étaient déjà sortis. Mais Pierre Penas assiste à la construction de tout le côté ouest, vers la discothèque La Dune et le port. « C’était un sacré chantier. Une ambiance familiale régnait à cette époque, perdue aujourd’hui. Le matin, avant de sortir les bateaux, on buvait un café tous ensemble. Les gens de

l’extérieur, touristes de tous pays, se mélangeaient aux locaux » raconte encore Pierre Penas. Au départ le port prévoit 1 000 places, prises d’assaut dès la fin des travaux (aujourd’hui, 1 500 bateaux y sont amarrés et 800 vont s’y ajouter incessamment). La Grande-Motte fait figure de station balnéaire chic et b r a n c h é e d u L a n g u e d o c -R o u s s i l l o n , a p p ré c i é e d e s Parisiens. À la fin des années 70, les célébrités y ont leurs anneaux. « Nous avons mis à l’eau les bateaux de Thierry Lhermitte, de Jean-Pierre Foucault et de Jean-Louis Trintignant » se rappelle Pierre Penas.Le port, creusé entre 3 et 4 m de profondeur accueille des voiliers dont le plus grand fait ses 55 pieds. Bateaux à voile et vedettes à moteur se partagent à égalité la fréquentation des bassins. « Il y a 70 % de gens du coin, Gard et l’Hérault pour l’essentiel mais aussi Vaucluse et Bouches du Rhône », indique Eric Pallier, maître de port, qui précise que « la clientèle est internationale depuis le début, avec surtout des Belges, des Allemands et des Anglais ». Comme dans tous les ports récents, la zone technique, prévue confortable et bien achalandée, est particulièrement appréciée.

Le nautipass, vitrine de l’offre nautique

En avril dernier, l’Office de Tourisme de La Grande

Motte a lancé le NauTipass dont le but est de renforcer l’image nautique de la ville en s’appuyant sur ses points forts : architecture, nautisme, patrimoine naturel.Le Nautipass est une vitrine de l’offre. Il donne accès

à pas moins de 20 activités nautiques possibles. Accessible pour seulement 6 €, il est valable pour toute la famille. Les résidents sont les premiers à profiter de cette offre nouvelle qui démarre pendant les vacances de Pâques pour prendre fin à celles de la Toussaint. La clientèle régionale est aussi en mesure d’en profiter lors des week-ends ensoleillés. Les estivants, bien entendu, en seront les bénéficiaires en juillet et août. Renseignements : 04 67 56 42 00 - www.lagrandemotte.com

Page 56: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

PORT CAMARGUELa station du loisir nautique

En venant du Grau du Roi, l’amer principal est le phare de l’Espiguette. Attention,

bancs de sable ! Approchez, l’ar-chitecture homogène de la mari-na puis la capitainerie vous gui-deront. La passe est large, l’accès facile, mais restez à distance des enrochements.Bienvenue dans le plus grand port de plaisance d’Europe ! Avant d’atterrir, faites le tour des marinas. Sauf en hélico, il n’y a qu’en bateau qu’on prend la mesure de cette opération de 80 hectares.Imaginez que là, à la fin des an-nées 50, avant que l’on assèche les marais, qu’on assainisse, qu’on amène l’eau potable et qu’on reboise, ce n’était qu’un bout de côte insalubre, plus couru par les moustiques que par les touristes. Ce qui deviendra Port Camargue est encore un espace naturel, vierge de toute construction.

LA FAUSSE JUMELLECette ville aquatique entière-ment dédiée au nautisme qui voit le jour à la fin des années 60, n’est pas un produit de la “Mis-sion Racine” comme sa fausse ju-melle d’en face, la Grande Motte qui a pourtant le même père architecte, Jean Balladur.C’est l’ensablement du Grau-du-Roi (Port Camargue en est un quartier) qui provoque la déci-sion d’aménager une digue. Le maire du Grau et la CCI de Nîmes décident de la création de Port Camargue. À construire une pro-tection, autant en profiter pour développer un port plaisance.Voilà donc 240 ha de marais à draguer pour un projet des plus ambitieux, une ville aquatique, constituée de marinas où l’on

circule autant par voie d’eau que par voie terrestre. Les travaux débutent en 1969. Ils durent dix ans. Au départ sont prévus 2 500 marinas et 4 500 appartements. Les postes à quai sont au nombre de 4 650, aujourd’hui 5 000. Port Camargue se déploie sur une superficie de 140 ha dont 78 ha de plans d’eau. Avec une profon-deur de trois mètres minimum. Port Camargue reçoit plutôt des bateaux de moyenne plaisance, de 16 à 22 m.Ses 30 % de clientèle étrangère viennent essentiellement du Luxembourg, de Belgique, d’Alle-magne, de Suisse. L’aéroport de Nîmes qui accueille des compa-gnies low-cost ajoute à l’intérêt de l’endroit pour les étrangers.Pour les navigateurs, Port Ca-margue se situe idéalement à égale distance (220 milles) de la Corse et des Baléares. C’est, par coup d’Est sur la Camargue, le seul abri où l’on peut entrer sans risque car la pointe de l’Espi-guette protège ce qui s’appelait autrefois la Baie du Repos. Mais attention aux bancs de sable au virage de l’Espiguette !

EFFORT SUR LE HORS-SAISONLa station a réussi son pari. Plus d’ensablement au Grau-du-Roi et elle affiche complet. Les demandeurs d’anneaux sont en liste d’attente. À ceux qui cri-tiquent ce port «tout béton», Port Camargue répond par une collection de «bons points» : elle obtient le Pavillon bleu chaque année depuis sa création et elle se propose ville pilote de l’opé-ration Port propre. Cerise sur le gâteau, 60 entreprises travaillent à l’année sur le site – dont 38 shipchandlers ! – et font de Port

Surgie des sables vierges en 1968, Port Camargue, ville amphibie, se voue entièrement aux activités nautiques. Premier port de plaisance européen louer des places ne lui suffit pas. Le port est aujourd’hui la plus grande base de loisirs nautiques du Golfe du Lion.

43°31’290“N - 4°7’203“ E

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LA CAMARGUE À VÉLO• La découverte du Grau du Roi - Port Camargue avec son port de pêche, ses 18 km de plage et de  sable,  et  ses zones protégées par  le Conservatoire du  littoral (espace naturel et sauvage de la Camargue préservée, 42 km de pistes cyclables et de sentiers de randonnée).

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Page 58: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

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Port Camargue is a giant that still looks smaller than others. Laid out like a daisy and with houses on the quays, this is not a boathouse!

Port Camargue is an amphibious town, entirely dedicated to water sports that rose from the virgin sands in 1968.

Today, it is Europe’s premier marina and is known the world over. The challenge facing the same architect who built La Grande Motte – dredging 240 hectares of marshland for this extremely ambitious project; an aquatic city composed of marinas where you can move around as easily on the waterways as along the roads on dry land. Works that began in 1969 lasted ten years. The initial plan was for 2,500 marinas and 4 500 apartments. 4,650 mooring posts were planned: today there are 5,000. Port Camargue stretches over an area of 140 hectares, of which 78 hectares are bodies of water. Protected from easterly winds, this is also the home port of Kito de Pavant.

Quinze mètres ! Tel est le point culminant de Camargue à deux

pas des dunes de l’Espiguette fières de leurs 12 m. Un vrai atout qui offre une perspective rare dans la platitude du delta du Rhône et fait découvrir un paysage particulièrement surpre-nant. L’Espiguette, à l’ouest de la Petite Camargue, constitue la limite entre une nature sauvage et l’urbanisation touristique du Grau du Roi et de Port-Camargue. C’est l’action combinée des vents et des courants marins qui a façonné cette côte au fil des siècles.

4 pasà terre

Le toit de la Camargue !

Camargue le premier pôle tech-nique en Méditerranée française pour l’entretien des bateaux jusqu’à 30 mètres. Mais ce suc-cès n’empêche pas la recherche permanente de développement selon deux axes.Le premier vise le “contenant” : optimiser et agrandir le port. Mais cela a des limites et peu reste à entreprendre dans ce sens.Le second s’applique au ”conte-nu“ : s’intéresser à ceux qui n’ont pas de bateau mais veulent quand même profiter des plaisirs qu’offrent la mer et la navigation. L’idée est de multiplier l’offre nautique en location : du grand voilier habitable au dériveur de sport, du jet-ski à la vedette à moteur avec ou sans permis, avec ou sans skipper, planches, kites, kayaks… toute la gamme y est avec 37 professionnels que l’on peut solliciter sur la plate-forme portcamargue.com avant d’arriver ici avec rien de plus que sa valise.

Pour attirer une clientèle hors-saison, grand enjeu pour toutes les stations, Port Camargue déve-loppe le concept de loisirs nau-tiques d’entreprises. Avec ou sans séminaire ou conférence (des salles sont là pour ça), le port pro-pose aux comités ou aux chefs d’entreprise la possibilité de dé-couvrir ou de se mesurer en régate avec une flotte de monotypes Bénéteau First 31.7, voiliers de 9,5 m proposés par Thalassa Cup. Port Camargue est en quelque sorte la préfiguration d’une des évolutions possibles pour les ports d’aujourd’hui qui cherchent à être autre chose que des garages à bateau. Ceux qui sont implantés dans une ville peuvent proposer des loi-sirs culturels pour garder le plus longtemps possible les plaisan-ciers de passage. Ceux qui sont simplement au bord d’un plan d’eau qui invite au nautisme peuvent envoyer sur l’eau ceux qui sont arrivés par la terre. Facile à dire. Port Camargue l’a fait.

Le plus grand d’Europe

Port Camargue compte aujourd’hui plus de 5.000 anneaux – dont 2.239 en marinas privées – et 4.500 appartements. Mille personnes y vivent à l’année. L’ancien casino a été récupéré

pour en faire un Centre Européen du Nautisme et un hôtel trois étoiles doit compléter l’offre d’hébergement tandis que s’affirme le tourisme d’affaires en “pack” (sports nautiques + séminaire + hôtel-lerie). Pour la commune du Grau du Roi, Port Camargue est un très gros poumon économique : la station abrite 80 associations et entreprises, dont 30 sur le plateau technique et plus de 380 emplois permanents.

Des formations Dunaires exception-nelles par leur taille, leur diversité et leur dynamique s’y observent : dunes embryonnaires, blanches, grises, boi-sées à genévrier de Phénicie et à pin pignon, steppes salées, sansouires, lagunes… Les grandes étendues de sable donnent à ces lieux une véri-table allure de désert. Le caractère insolite de ce site est renforcé par la présence d’un phare ensablé à plus de 500 m du rivage. Le site de l’Espiguette est particuliè-rement intéressant pour comprendre le processus d’évolution du trait de côte. La pointe, située à l’ouest engraisse de manière conséquente (plusieurs mètres par an) alors que la partie orientale du site est attaquée par la mer et régresse. La mobilité incessante du terrain rend toute ins-tallation d’une végétation pérenne extrêmement difficile.

Page 59: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Cabotages Méditerranée

SÈTE : 160 ANS ETUN BAC PRO “PLAISANCE”

Pour fêter ses 160 ans, le lycée de la mer Paul Bousquet de Sète vient d’innover avec une formation unique en France : le Baccalau-

réat Professionnel de Conduite et Gestion des entreprises Maritimes à la Plaisance. Après avoir formé des milliers d’élèves aux métiers de la mer depuis sa création en 1851, l’établissement sétois montre son dynamisme en créant une formation diplômante pour une filière économique maritime d’avenir. La première rentrée 2011/2012 a été un succès et la sélection sévère pour choisir les 24 élèves qui ont commencé le cycle à partir de la classe de seconde, se destinant à des emplois d’enca-drement ou de commandement, selon la taille du navire et son mode de propulsion, voile ou moteur.Outre les capacités communes nécessaires à tous les candidats au Bac Professionnel, les nouveaux venus vont devoir développer pour cela des qualités spécifiques. Sens du service, discrétion, courtoisie, parfaite maîtrise de l’Anglais, adapta-bilité ou encore hygiène de vie exemplaire sont requis pour évoluer dans l’univers exigeant du yachting de luxe. Afin d’acquérir une solide ex-périence des métiers de la plaisance profession-nelle, les élèves bénéficient de 22 semaines de stages embarqués et de Projets d’Actions Educa-tives destinés à découvrir les plus grands ports de commerce européens.Des modules de formations axés sur la sécu-rité sont concomitamment enseignés au cours du cursus : Certificat de Formation de Base à la Sécurité (CFBS), Brevet d’Aptitude à l’Exploita-tion des Embarcations et Radeaux de Sauvetage (BAEERS), Formation Avancée à la Lutte contre l’Incendie (FALI), Médical II, Certificat Général d’Opérateur (CGO), etc. Sous réserve de l’obten-tion de ces derniers, le titulaire du Bac Pro CGEM Plaisance pourra valider successivement, à l’is-sue des périodes d’embarquement conformes à la réglementation, les brevets maritimes de Capitaine 200, Chef de Quart 500, Capitaine 500, Chef de Quart Yacht 500 et Capitaine de Yacht 500 (avec un module médical supplémentaire).

TU AIMES LA MER ET LES BATEAUX ?fais-en ton futur métier !Jeune équipier, tu es peut-être en train de naviguer avec ta famille en Méditerranée. Ou bien tu te promènes et tu rêves sur les pontons en regardant les bateaux. Tu habites peut-être le Midi si tu as de la chance, sinon, tu essaies de chasser de tes pensées l’idée que cet été finira et qu’il faudra reprendre les chemins gris du collège... Tu aimes la mer et les bateaux et tu te dis qu’il faudra attendre un bout de temps avant de t’offrir de quoi naviguer. Tu voudrais un métier manuel et tu te dis que la plaisance est peut-être un débouché plus sympa qu’un emploi dans l’industrie ou la construction. Alors, pourquoi pas une formation dès le lycée ? Ce dossier pourra t’aider à découvrir les nombreuses formations qui existent. Et, pour commencer, trois centres de formation en région Languedoc-Roussillon, pionnière en la matière.

Situé à Sète, au cœur de l’arc méditerranéen, le lycée de la mer Paul Bousquet forme des marins depuis 1851. Il appartient au réseau public de l’enseignement maritime constitué de 12 lycées et de l’École Nationale Supérieure Maritime. Seul établissement a disposé de l’exhaustivité des formations initiales existantes, le LPM sétois propose 4 filières en Bac Professionnels (Pêche, Commerce/Plaisance, Culture Marines et Électromécanique Navale) ainsi que 2 autres en CAP Maritimes (Conchyliculteur et Matelot).La filière aquacole se poursuit avec un BTS par la voie de l’apprentissage et sera complétée à la rentrée 2012 par CTA (certificat technique aqua-cole) du CNAM (licence professionnelle) un niveau inédit en lycée professionnel. Il est à noter que le Lycée de la Mer Paul Bousquet œuvre également en formations continues. Les adultes peuvent ainsi parfaire leur cursus professionnel dans l’ensemble des filières Pêche, Culture Ma-rines, Électromécanique Navale, Produit et Valorisation ou encore Sécurité Maritime et Plongée Subaquatique. Concernant la filière Commerce/Plaisance, l’établissement propose les formations aux brevets de Capitaine 200, de Capitaine 200 Voile ainsi que nouvellement au Capitaine 500. Comme tous les lycées, c’est un établissement de la Région Languedoc-Roussillon.

LE LYCÉE DE LA MERPAUL BOUSQUET À SÈTE

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Aidez-nous à vous sauver.DONNEZ.

Les Sauveteurs en Mer sont tous bénévoles et dépendent de vos dons pour acheter des bateaux, du carburant,des équipements de secours et former les jeunes nageurs sauveteurs.

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Les Sauveteurs en Mer : 31, Cité d’Antin, 75009 Paris - tél : 01 56 02 64 64. Association loi 1901, reconnue d’utilité publique. Bénéfi ciez d’une réduction d’impôts de 66 % du montant de votre don.

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Saint-Cyprien, la dernière (première) grande marina avant (après) l’Espagne, dispose de 2 200 places à quai mais aussi d’un centre de formation aux métiers de la mer tout à fait original, l’Ins-titut Nautique de Méditerranée, l’INM. Situé dans un bâtiment moderne récemment agrandi au bout du quai Rimbaud, face aux bassins de plaisance, cet établissement voulu par la CCI de Perpi-gnan, soutenu par les fédérations nautiques, est géré par une association regroupant ces entités au côté de nombreux autres partenaires publics et privés. Il fait partie intégrante du technopôle nautique de Méditerranée Nautéa dont l’objectif est de structurer l’industrie nautique dans le département des Pyrénées-Orientales, notamment en matière de formation.L’INM pratique une pédagogie en situation pour répondre aux besoins de formation des entre-prises. Il dispose d’ateliers spécialisés, de matériel professionnel et de formateurs techniques professionnels pour dispenser des formations initiales qualifiantes homologuées par la Fédéra-tion des industries (FIN) ainsi que la formation continue des salariés de la filière nautique.La Région Languedoc-Roussillon y finance notamment les formations suivantes : • CQP Agent de Maintenance et de Services dans les Industries Nautiques pour devenir un agent qua-lifié polyvalent du nautisme capable d’entretenir, d’hiverner et d’effectuer des réparations sur des bateaux de plaisance.• CQP Matériaux Composites pour acquérir les connaissances relatives aux matières et aux pro-duits et maîtriser les techniques de transformation (gel coat, moulage, projection simultanée, approche de l’infusion) et devenir agent qualifié dans la stratification.• CQP Menuisier d’Agencement Nautisme pour devenir ouvrier qualifié en menuiserie nautique, capable d’aménager et d’agencer l’intérieur et l’équipement en bois d’un bateau. Assurer égale-ment l’entretien et l’amélioration des installations existantes.

Depuis 2007 est installé à Canet-en-Rous-sillon un lycée de la mer spécialement destiné à former de jeunes recrues pour

les industries nautiques de pointe qui ont élu domicile dans cette station nautique qui ne cesse d’innover.Ce port de 1 300 anneaux, construit dans les années 1970 par une bande de copains pas-sionnés et de quelques élus courageux, a très vite joué la carte du catamaran haut de gamme en attirant ici des entreprises comme Catana, Phisa et une vingtaine de sous-traitants et en créant des espaces portuaires capables d’accueillir des unités multicoques jusqu’ à 25 mètres et des monocoques calant jusqu’à 3,5 mètres dans le bassin principal.Avec une belle collection de bateaux clas-siques et de vieux gréements ainsi qu’un

SAINT-CYPRIEN : L’INM AU COEUR DE LA PLAISANCE

CANET-EN-ROUSSILLON :ÉTUDIÉ POUR L’INDUSTRIE NAUTIQUE

chantier capable de les restaurer, Canet offre tout l’éventail de la plaisance, grande et petite, moderne ou patrimoniale, regroupé au sein du “Pôle nautique”. Et, en conséquence, près d’un millier d’emplois.L’idée d’y créer un lycée de la Mer est donc venue presque naturellement. C’est chose faite depuis 2007 avec la création du Lycée Rosa Luxembourg, au départ un peu à l’intérieur des terres mais peu à peu rattrapé par les successifs projets d’expansion du port par le creusement de nouveaux bassins.Sur 13 800 mètres carrés, la bâtiment à haute qualité environnementale (HQE) très moderne et équipé des machines les plus modernes peut accueillir 1 200 élèves pour des formations très professionnelles dans trois domaines d’excel-lence, la mécanique, la sellerie et la plasturgie :• CAP et BEP Mécanique option plaisance : pour maîtriser les moteurs à essence ou diesel et tous les organes qui permettent à un bateau de naviguer. • BEP Métiers de la mode et industries connexes option sellerie générale : pour toutes les tâches d’aménagement intérieur des véhicules auto-mobiles, des avions, des trains et... des bateaux. • BEP Métiers de la plasturgie : pour concevoir et réaliser les produits en matières plastiques. La formation permet d’acquérir les bases du mé-tier sur des machines de haute technologie et les bases fondamentales dans le domaine des composites.Comme le Lycée de la Mer de Sète qui forme ses élèves aux métiers de la navigation et de la biologie marine peut profiter d’un environ-nement professionnel (pêche, conchyliculture, port de commerce...) celui de Canet-en-Rous-sillon bénéficie de la présence des entreprises du Pôle nautique, permettant aux jeunes de se faire l’idée la plus précise possible des profes-sions auxquelles ils se destinent. Pour l’un comme pour l’autre, l’enjeu est de savoir s’adapter aux besoins de métiers qui changent de plus en plus vite et de préparer les futurs professionnels aux réalités des tech-niques et de l’économie de la plaisance. Alors, pourquoi pas s’inscrire dans l’un de ces lycées pas comme les autres qui permettront de prolonger toute la vie la passion pour la mer et les bateaux.

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Les métiersdu nautisme

Il doit également être capable de travailler les matières plastiques et composites. Partant des plans de l’architecte et du dossier technique, il trace la forme du bateau en grandeur nature, choisit les matériaux adéquats, découpe les bois et l’assemble. Il réalise le squelette de la coque et intervient aussi dans les aménagements inté-rieurs. Il confectionne les bordés, calfate ou en-duit la coque. Le charpentier construit et assure les réparations des bateaux. Il fabrique et installe également le pont du bateau et parfois le mât et l’accastillage.Le charpentier prototypiste travaille en atelier et en équipe. Il sait s’adapter et mettre en œuvre les techniques en fonction des différentes es-sences de bois et des types de bateaux. Le port d’équipements de sécurité est indispensable car le métier nécessite d’utiliser des produits et outils spécifiques au travail du bois.

MENUISIER D’ÉTABLILe menuisier d’établi, à l’aide de plans d’un ar-chitecte d’intérieur, crée ou adapte les meubles, planches, éléments en bois afin de les intégrer au bateau. Il travaille dans les chantiers avec de l‘outillage spécialisé performant. Il officie dans les chantiers de construction de bateaux ou dans les entreprises spécialisées. Installé dans des ateliers spécifiques, ce travail se fait beau-coup en équipe. L’utilisation de machines ou d’outillage de découpe nécessite un respect strict des risques de sécurité.

ÉBÉNISTEL’ébéniste conçoit, crée ou personnalise le mobi-lier en bois spécifique (tables de carrés, tables à cartes, rangements…). Il vernit et effectue la pose de ses réalisations. Il travaille dans les chan-tiers de construction, souvent sur des bateaux de taille importante, et en fonction des desidera-tas d’une clientèle exigeante. Il peut être amené à réaliser des ouvrages en marqueterie. Tantôt dans l’atelier pour réaliser, tantôt sur le bateau pour essayer et ajuster, l’ébéniste exerce son art en pleine autonomie, souvent avec le support d’un architecte d’intérieur.

MENUISIER D’AGENCEMENTIl réalise l’aménagement, l’agencement intérieur et l’équipement en bois du bateau : carré, cou-chette, plafond, plancher, décorations bois … Il assure également l’entretien et l’amélioration des installations existantes. Il travaille en étroite collaboration avec d’autres ouvriers et techni-ciens comme les électriciens et les mécaniciens monteurs de bateaux au sein d’un atelier. Le charpentier agenceur finit l’intérieur du navire, il faut surtout savoir s’adapter au groupe.

MÉCANIQUE – MOTORISATION

MÉCANICIENDans les chantiers de construction ou chez les motoristes, le mécanicien de première monte, installe et met au point la motorisation du na-vire : moteur hors-bord, in-bord, essence ou die-sel, organes de transmission, circuits électriques ou de refroidissement des moteurs, systèmes hydrauliques, propulseurs d’étraves. Dans les entreprises de maintenance, le mécanicien- réparteur entretient, vérifie, répare ou hiverne les moteurs marins. Il doit également, dans ce cas précis, les amarrer au quai pour effectuer les réparations. Cette fonction s’exerce soit en inté-rieur, dans un atelier sur les chantiers de répa-rations nautiques soit à l’extérieur, sur une zone technique ou sur les bateaux à quai.

CONSTRUCTION COMPOSITE

DESSINATEUR DE BUREAU D’ÉTUDESA partir du dossier technique et des plans d’ar-chitecte, le dessinateur-industriel réalise l’étude du projet, produit les cotes, les ajustements, les dessins de définition du produit. Il doit veiller à ce que ses plans correspondent aux normes de fabrication des sociétés de classification. Ensuite, il procède à la représentation graphique des pièces, organes, machines ou projet global de construction. Il doit donc établir des dessins extrêmement détaillés et en définir la nomenclature : cette tâche précède la mise en fabrication du produit. Le dessinateur-industriel collabore étroitement avec l’ingénieur chef du projet. Il peut soit tra-vailler au sein du bureau d’études avec toute l’équipe, soit directement en usine ou le chantier de construction.

MODELEUREn partant des plans établis par le bureau d’études, le modeleur doit réaliser une pièce-mère (un modèle) représentant la forme de la coque et du pont. De ce spécimen, on tirera

le moule qui servira à construire des bateaux en série et en stratifié. Pour les autres types de construction (bois, métal), il réalise une série de gabarits qui définiront la coque et pourrons constituer une partie de la structure du bateau (cloison, membrures). Le modeleur travaille en équipe restreinte. En contact direct avec le bureau d’études, il ajuste quotidiennement son travail. Concevoir, adapter sont ses maîtres mots.

STRATIFIEUR INDUSTRIELCe métier est lié à la généralisation de la construction en plastique des bateaux de plaisance et embarcations de sport de glisse (planches à voile, surfs …), la plus grande partie de leurs coques et superstructures étant mou-lées dans les chantiers nautique.Le stratifieur industriel réalise les différentes pièces nécessaires à la construction du bateau (coque, pont), que se soit à l’unité ou en série. Il travaille à partir d’un moule, par applications successives ou simultanées d’armatures et de résine. Chargé de la préparation des moules, il doit également en assurer la maintenance (entretien, réparation, modification…). C’est lui qui réalise les premières pièces du bateau. Ins-tallé dans les ateliers des chantiers de construc-tions nautiques, le stratifieur industriel travaille essentiellement debout. Ce métier qui nécessite beaucoup de minutie est de plus en plus prati-qué par les femmes.

CONSTRUCTION MÉTALLIQUE

CHAUDRONNIER SOUDEURLe chaudronnier soudeur travaille le métal, les tubes et les profilés en vue de fabriquer des pièces aux formes demandées. Pour cela, il uti-lise des outils à mains ou mécaniques (guillo-tine, plieuse, rouleuse …). Sa mission consiste à tracer, découper, percer, mettre en forme et assembler des feuilles. Il exécute les dessins et le traçage, prépare les tôles, les tubes, les profilés et procède au découpage. Il peut être amené à travailler sur des machines à commande numé-rique. Le chaudronnier soudeur travaille autant dans les chantiers de construction, dans les ateliers de fabrication/réparation que chez les équipementiers (mât, accastillage). Ce métier nécessite d’être véritablement passionné. Mais quel plaisir de transformer un plan-papier en un véritable projet.

MENUISERIE INTÉRIEURE

CHARPENTIER PROTOTYPISTELe charpentier réalise et répare les bateaux en construction traditionnelle ou en bois moulé avec des techniques modernes.

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PLOMBERIE

PLOMBIERLe plombier participe aux opérations de mon-tage en réalisant l’ensemble des travaux de plomberie du bateau. Il prépare et pose tous les éléments nécessaires à l’installation complète des équipements sanitaires et des différents réseaux (eau douce, …) et assure le bon fonc-tionnement. Il peut parfois effectuer des tra-vaux complémentaires de menuiserie. L’emploi s’exerce au sein d’une équipe en atelier, plus pré-cisément sur le bateau, parfois dans des espaces réduits et confinés. L’intégration dans l’équipe est primordiale. Même si l’autocontrôle est de mise, le respect des consignes de sécurité est essentiel.

FROID

LE TECHNICIEN EN FROIDLa plupart des bateaux d’aujourd’hui sont équi-pés de systèmes de climatisation, de systèmes de conservation par le froid (réfrigérateurs/congélateurs). Le technicien en froid prévoit les installations nécessaires en fonction de la taille du navire, de son utilisation, et du nombre de personnes à bord. Chargé des installations nécessaires en fonction de la taille du navire, de son réglage, essais et à la mise en service des installations réalisées. Il est souvent amené à dépanner ces systèmes complexes. En chantier ou sur les zones techniques de refit, le travail est très différent d’un navire à l’autre. Le technicien de froid travaille régulièrement avec d’autres corps de métiers comme l’électricien, le menui-sier …

ÉLECTRICIEN – ÉLECTRONIQUE

ÉLECTRICIENL’électricien installe les systèmes électriques complets et réalise à la fois les interventions d’entretien et celles de réparations. Il s’occupe aussi du bilan électrique, du stockage et de la distribution de l’énergie : alternateurs, batteries, tableaux, panneaux solaires ….Véritable détective, il cherche les causes des défaillances puis établit une série d’hypothèses qu’il vérifie. Au final, il répare et procède aux essais, réglages et vérifications de fonctionne-ment. En atelier sur les chantiers nautiques de fabrication ou de réparation, l’électricien réalise toute la partie câblage pour assurer la distribu-tion d’énergie (12V, 24V et 220V). Il est le garant de la sécurité et du fonctionnement du navire.

ÉLECTRONICIEN Véritablement essentielle à toute navigation actuelle, l’électronique doit être en permanence surveillée et testée.L’électronicien marine installe et câble tous les instruments de bord : sondeur, girouette, loch, VHF, BLU, radar, pilote … En 12, 24 ou 220V, il en-tretient les appareils électroniques et de naviga-tion. Il doit donc détecter les pannes, définir leur origine, réparer et surtout tester et vérifier leur bon fonctionnement. Présent sur les chantiers nautiques en fabrication ou en réparation, l’élec-tronicien peut également exercer en agences de location de bateaux. Les techniques évoluant très vite en électronique, il doit se former en per-manence pour toujours garantir son bon niveau de prestation.

* Sources F.I.N 2005-2006et Lycée de la mer Paul Bousquet à Sète

Le voilier sellier peut soir travailler dans un chan-tier de fabrication de voile, soit s’installer à son compte pour fabriquer les voiles à la commande ou effectuer des réparations.

MAINTENANCE

AGENT DE MAINTENANCEL’agent de maintenance assure l’entretien et la réparation des bateaux de plaisance ainsi que les opérations de dépannage technique des plaisanciers. Pour cela, en véritable généraliste, il a également des connaissances en mécanique, en accastillage, en électricité ou en plomberie. Il commande les pièces, manutentionne, démâte/re-mâte les bateaux, réalise le réglage du grée-ment dormant et courant. Capable d’exécuter les nœuds les plus courants, il entretient, vérifie, monte, démonte, règle l’accastillage en général. Il réalise les réparations et l’entretien des coques polyester et peux opérer des branchements électriques simples.Il vérifie le bon fonctionnement général d’un ba-teau à partir d’une check-list ainsi que la confor-mité du matériel de sécurité. Il a également un rôle commercial en établissant le devis de répa-ration et en conseillant le client. Polyvalent, vous appréciez effectuer des tâches variées et non répétitives. Vous aimez le travail en extérieur, vous maîtrisez les termes techniques liés au sec-teur nautique. La sécurité est pour vous primor-diale et vous êtes particulièrement soigneux. Ce métier est fait pour vous.

PEINTURE

PEINTREDe la qualité de la peinture dépend la protection du navire contre les corrosions et en particu-lier la rouille. Le peintre est chargé de préparer les surfaces à peindre (pose d’enduit, ponçage, sablage, carénage…) et il réalise les travaux de peinture par le balayage au pistolet. Il effectue les finitions, vernis et polissage sur le chantier. Il exécute certaines tâches de retouches lorsque le bateau est mis à l’eau. Le peintre travaille en atelier, le plus souvent en cabine de peinture ou de vernissage. Il est parfois amené à travailler à l’extérieur lors de la mise à l’eau. Pour manipuler les produits, le port de protections particulières est indispensable.

ACCASTILLAGE – GRÉEMENTS

ACCASTILLEURL’accastilleur est spécialisé dans la pose de maté-riel d’équipement pour les bateaux de plaisance (accastillage de pont, de gréements, barres, sa-frans, pilotes automatiques…). Il assure le montage des équipements selon un plan d’ensemble. Il pose et fixe avec précision les différents équipements de navigation et de ma-nœuvre ainsi que les éléments d’aménagement (balcons, filières, hublots…). Le travail s’effectue en atelier, sur le pont d’un bateau en voie de fini-tion. Suivant la taille du bateau, il travaille seul ou en équipe, souvent en collaboration avec des ouvriers spécialisés en mécanique, électricité, électronique, froid et plomberie. Parfois il est lui-même polyvalent. L’accastilleur dispose d’un outillage manuel et électroportatif.

GRÉEURLe gréeur installe et répare le gréement (objets et appareils de propulsion à la voile et de ma-nœuvre) des navires. Il vérifie les appareils de levage servant à hisser, à déplacer et à mettre en place les machines, l’équipement et les mar-chandises. Pour les bateaux de série, les mâts réalisés à partir de profilés en alliage d’alumi-nium sur lesquels on apporte diverses ferrures. Ce travail est réalisé par des monteurs ou des gréeurs spécialisés. Le gréeur coupe, serti et épisse les cordages, acquis auprès d’entreprises de fabrication.Seul ou en équipe, le gréeur travaille en atelier, sur le pont d’un bateau en voie de finition ou sur les voiliers à quai. Il s’efforce de respecter les mesures de sécurité pour éviter tout risque d’accident.

VOILERIE – SELLERIE

VOILIER-SELLIERLes voiles des bateaux, planches ou kytes sont fabriqués chez un voilier spécialisé.A partir d’un plan ou descriptif, le voilier sellier doit exécuter en autonomie toutes les opéra-tions de fabrication de voiles, tauds et capotes : assemblage, collage, couture et finitions de voiles neuves ou en réparation. Toutes ces opé-rations sont menées sur des matières modernes.

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PLAISANCE

MARIN DE PLAISANCE PROFESSIONNELLELa plaisance apparaît bien souvent aux yeux du public comme une activité spor-tive à connotation estivale. Le symbole de cette activité est bien entendu le voilier. Toutefois cette activité peut être menée à titre privé ou professionnel. La navigation de plaisance est devenue un métier à part en-tière. Elle exige une grande connaissance de la mer et de la navigation que le plaisancier occasionnel n’a bien souvent pas pu acquérir. Commander dans le monde entier des voi-liers de 25 mètres, transporter des passa-gers, pratiquer le charter, le convoyage ou le louage sont des activités (sérieuses) alliant l’art de la navigation à voile, la connais-sance de la mer et la gestion des hommes. A titre privé, cette navigation requiert la carte mer ou le permis mer côtier ou hauturier. Cette navigation ne relève pas de l’enseigne-ment maritime, mais de la sécurité maritime. A titre professionnel, cette navigation nécessite un titre de commandement qui diffère selon que le navire est à voile ou à moteur. Le marin de plaisance profession-nel n’est pas un plaisancier. Il assume la res-ponsabilité des plaisanciers qu’il transporte. Pour commander, à titre professionnel, un navire de plaisance à moteur, le marin doit posséder l’un des titres exigés pour la navigation au commerce. Pour commander, à titre professionnel, un navire de plaisance à voile, le marin doit posséder le brevet de patron à la plaisance (voile) dit PPV.

LE MARIN DE COMMERCELa mer est une voie de transport et de commerce importante soit pour les passagers soit pour les marchandises.

PERSONNEL NAVIGANT

SKIPPER - MARIN - HÔTESSELes métiers de la navigation sont relativement diversifiés car ils reprennent tous les métiers de commandement de navire, d’entretien du navire et de service à bord. Chacun de ces niveaux de compétences correspondent à des diplômes pré-cis des Affaires Maritimes. Le skipper a la charge de piloter, en toute sécurité pour son équipage et dans toutes les conditions météorologiques, son embarcation sur toutes les mers du globe. Le marin l’assiste dans les manœuvres, le pilo-tage du navire, ainsi que dans la maintenance du bateau. Il peut être assisté d’un mécanicien embarqué. L’hôtesse est responsable du service à bord (hôtellerie – restauration) et de l’entretien courant du bateau. Il est recommandé de ne pas être malade en mer et d’aimer naviguer.

COMMERCIAL

AGENT DE LOCATION MARITIME ET FLUVIALAujourd’hui, le consommateur de loisirs nau-tiques est exigeant et parfois non initié à la navigation. Pour s’adapter à cette clientèle, les professionnels de la location ont développé de nouveaux services : contrat d’assurance contre le mauvais temps, location avec skipper, conseil dans le choix du bateau et sur les itinéraires…L’agent de location n’est donc pas seulement un professionnel qui met à disposition d’une clientèle du bateau de plaisance en mer ou sur un domaine fluvial navigable : il endosse notam-ment la casquette de commercial, gestionnaire et organisateur.Cet emploi s’exerce dans les sociétés de location de bateaux de plaisance, en tant qu’employé ou responsable. L’agent de location est en contact permanent avec la clientèle.

TECHNICO - COMMERCIALActeur incontournable de la filière nautique et de sa région, le technico-commercial accueille et définit les besoins des clients. Spécialisé en conseils techniques, il construit une offre adap-tée et s’occupe de finaliser la vente des bateaux de plaisance neufs ou d’occasion, des équipe-ments, des embarcations de sports de glisse… En parallèle, il commercialise les services d’en-tretien, de réparation et de gardiennage des bateaux.En général, le technico-commercial travaille à son bureau et sur la route. Il commence par prendre contact avec ses futurs clients soit par publicité presse, soit via internet. Il lui arrive éga-lement de démarcher les clients professionnels. Parfois, le technico-commercial peut bénéficier d’un véhicule de fonction. Dans tous les cas, il est remboursé de ses frais de déplacement.

Le transport des passagers distingue les na-vires de croisières (paquebots) et les trans-bordeurs (ferry) qui assurent les liaisons ré-gulières entre une île et le continent, entre plusieurs îles, ou entre les deux rives d’une même mer. Sur ces transbordeurs, l’embar-quement est souvent de courte durée. Le transport des marchandises se pratique sur des cargos, des porte-conteneurs, pétroliers, minéraliers, gaziers, vraquiers, rouliers, et sur tout autre navire encore, chacun conçu pour un transport particulier tels les navires frigorifiques. Le marin du commerce navigue au cabotage, national ou international, et au long cours. Au cabotage, il reste le long des côtes, même s’il fait le tour de la Méditerranée, ou s’il descend le long de la côte d’Afrique. Au long cours, il effectue des traversées trans-océaniques. En général, il part plusieurs mois avec un équipage d’une vingtaine d’hommes au plus . La navigation, le transport des passagers ou des marchandises imposent de lourdes contraintes de sécurité et la maîtrise des technologies de pointe en constante amélioration.

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POISSONNIER - ÉCAILLERLa pêche française se caractérise par la diversité de ses flottilles, de ses captures et de ses tech-niques. La flotte française effectue les deux tiers de ses captures dans les eaux communautaires. Les principales espèces pêchées sont la sole, la baudroie, le cabillaud, la langoustine, l’anchois et le merlu. En Méditerranée,on pêche le thon et la sardine. Dans les eaux des DOM et TOM, on trouve essentiellement : la crevette en

PÊCHE

MATELOT – MARIN & PATRON PÊCHEUR Goût du large, goût de l’autonomie ou plus simplement tradition familiale, le métier de marin-pêcheur demeure l’activité essen-tielle du milieu professionnel de la mer. Ce métier varie considérablement en fonc-tion de la taille du navire (de 4 à 80 mètres), de la technique de pêche utilisée (chalut, filet, senne, casier, drague, palangre, ligne...), de la durée d’absence du port (de 1 à 30 jours, voire davantage), des zones de pêche fréquen-tées (en vue des côtes ou au grand large),des espèces capturées (poissons de fond, pois-sons pélagiques, crustacés, mollusques...) et de la production visée (produits frais ou congelés, entiers ou en filets, pour la vente au détail ou la transformation industrielle). Selon son niveau de qualification et les fonc-tions exercées, un marin-pêcheur sera un matelot exécutant des tâches bien définies, un responsable d’équipe ou encore un officier chargé de la conduite du navire et de la pêche ou de la machine et du traitement des captures. Les formations proposées conduisent à l’exer-cice de différents types de pêche : petite pêche, pêche côtière, pêche au large, grande pêche.

EXPLOITANT AQUACULTEURL’aquaculteur ou pisciculteur est un éleveur de poissons d’eau de mer ou d’eau douce. Sa production est toujours destinée à la vente. L’aquaculteur est un spécialiste du repeu-plement. Il produit des œufs et des alevins (jeunes poissons). L’aquaculteur travaille pour des entreprises piscicoles d’élevage. Il peut aussi exercer dans des laboratoires de re-cherche comme ceux de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer. L’aqua-culteur est (aussi) souvent un producteur de coquillages : moules, huîtres, palourdes… L’aquaculture intensive et industrielle consiste à vider des bassins d’élevage ou des étangs pour en récupérer les poissons. L’aquaculteur en eau douce aménage un chenal dans l’étang pour recueillir le poisson pendant la saison de pêche. Pour limiter le développement des végétaux et favoriser celui du phytoplancton (nourriture microscopique) il cure l’étang. On appelle cette opération le “faucardage”. Il empoissonne avec des espèces choisies : ablettes, tanches, gar-dons, carpes, brochets ou perches… Il limite les espèces indésirables et contrôle la reproduction des géniteurs. Dans une eau courante le pisci-culteur peut se spécialiser dans la production de truites ou salmoniculture. Une installation d’alevinage en eau pure est alors indispensable. En eau de mer l’aquaculteur travaille dans une ferme marine. Il utilise des cages flottantes pour l’élevage du saumon, de la dorade ou du bar ou des bassins “hors sol”, en bord de mer, qui per-mettent une alimentation enrichie. Eau douce ou de mer le quotidien de l’aquaculteur-pisci-culteur consiste en une surveillance constante du renouvellement de l’eau, de sa température et de son oxygénation. L’état sanitaire de l’ins-tallation en dépend. Les poissons sont vendus après lavage, triage, emballage, étiquetage. L’aquaculteur travaille presque toujours en plein air, sur l’eau dans une barge, ou dans l’eau. Soumis aux aléas climatiques et aux marées ses horaires sont irréguliers. Ciré, bottes ou cuis-sardes et gants de caoutchouc constituent son “uniforme”.

CULTURES MARINES

EXPLOITANT CONCHYLICULTEURLes conchyliculteurs élèvent des coquillages, es-sentiellement des huîtres, moules et palourdes, dans des sites de production répartis sur tout le littoral français. Véritables éleveurs marins, ils peuvent exercer leur activité en mer, en site constamment immergé ou en site découvrant à chaque marée, ou encore à terre en bassins na-turels : marais et claires. Ils s’intéressent parfois à d’autres productions en eau de mer comme celles de poissons, de crustacés ou d’algues. De la production à la commercialisation, de l’élevage des coquillages à celui des poissons marins et de l’élevage traditionnel en mer ou à terre, à la production en laboratoire, le sec-teur des cultures marines offre un éventail de métiers exigeant des qualifications de plus en plus «pointues». Suivant les niveaux de forma-tion et les spécialités choisies, les fonctions exercées seront celles d’un technicien de la production ou celle d’un technico- commercial. L’activité, exercée essentiellement en plein air, est caractérisée par un rythme saisonnier selon les cycles biologiques des espèces éle-vées et les habitudes des consommateurs. Différents types d’entreprises existent, cer-taines intégrant la totalité de la filière depuis le captage des larves jusqu’à la vente de produits consommables, d’autres sont spécialisées dans une seule étape du processus : écloserie, cap-tage, élevage, affinage ou commercialisation.

Guyane, le thon et l’espadon au large de la Réu-nion, la légine et la langoustine dans les eaux des terres australes et antarctiques françaises. Les espèces, une fois capturées, sont ensuite ven-dues à la criée. Dans les halles à marée, le pois-son est trié et conditionné avant d’être mis à la disposition des grossistes. Le poisson vendu aux grossistes sera transformé ou revendu directe-ment dans les poissonneries et grandes surfaces. La consommation totale des produits de la mer représentait 1.500.000 tonnes en poids net en 1998, soit environ 26 kg par habitant et par an. Les produits issus de la transformation : surgelés, produits appertisés, produits traiteurs (surimi, rillettes, tarama …), poissons fumés trouvent de plus en plus de succès auprès des consommateurs. La commercialisation et la transformation des produits de la mer génèrent tout un panel d’emplois : ouvrier de criée, mareyeur, pois-sonnier, vendeur, chef de rayon. Ces métiers requièrent une bonne condition physique, des qualités relationnelles et commerciales, le sens de l’organisation et de la décoration. Les lycées d’enseignement maritime et aqua-cole, les centres agréés par le ministère chargé de la mer proposent les formations conduisant à l’exercice de ces différents métiers.

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SSIER FO

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ATION

Page 66: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Les établissements de formation en Méditerranée

1. INM Halle à Marée - Quai Rimbaud Port de Saint-Cyprien 66750 Saint-CyprienTél : 04 68 56 61 69

2. LYCÉE ROSA LUXEMBOURG2 av Jean Moulin - BP 20866141 CANET EN ROUSSILLONTél : 04 68 73 72 01@ : [email protected]

3. LYCEE DE LA MER PAUL-BOUSQUET DE SETEPointe du Barrou rue des cormorans BP 476 - 34207 Sète Cedex Tél. : 04 67 51 63 63 @ : LM-Sete@developpement- durable.gouv.fr www.lyceedelamer.fr/

4. CENTRE LOUIS BENET Rue Emile De la Cour13600 LA CIOTATTél : 04 42 32 10 29 / 06 26 07 27 18@ : [email protected]

5. IPFM – CFA DES METIERS DE LA MER ET DE L’AUTOMOBILE68 Allée des Forges 83500 La Seyne sur Mer Tél : 04.94.10.26.80 @ : [email protected]

6. MARE NICEARésidence Moon Light - Bât A 06000 NICETél : 04 93 26 11 42@ : [email protected]

7. LYCEE PROFESSIONNEL D’ENSEIGNEMENT MARITIME ET AQUACOLE J. FAGGIANELLI DE BASTIA Batterie Les Turquines BP 65 - 20289 Bastia Cedex Tél. : 04 95 34 83 20@ : [email protected]

8. CENTRE DE L’ECOLE NATIONALE SUPERIEURE MARITIME DE MARSEILLE 39 avenue du Corail 13285 Marseille Cedex 8 Tél. : 04 91 76 82 82@ : ENMM-Marseille@ developpement-durable.gouv.fr www.hydro-marseille.comÉtablissement public maritime

Centre de formation privéENSM - École Nationale Supérieur Maritime

POUR EN SAVOIR PLUS :

BUREAU DES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT MARITIME

Grande arche, paroi sud 92055 Paris la Défense cedex

01 40 81 21 22 - www.mer.gouv.fr

Retrouvez plus d’informations sur Cabotages.fr rubrique “emplois et formations”

Page 67: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Les différentes formations initiales et continues en MéditerranéeD

OSSIER

FOR

MATIO

N

FORMATIONS CONTINUES 1 3 4 5 6 7

FORMATION DE TECHNIC-COMMERCIAL MARITIME X X

CQP AGENT DE MAINTENANCE ET DE SERVICES DANS LES INDUSTRIES NAUTIQUES X X

CQP MATERIAUX COMPOSITES X

FORMATION MONITEUR ACCASTILLEUR X

FORMATION DE PERSONNELS DE PORT DE PLAISANCE X

DECOUVERTE DES METIERS X

CAP POISSONIERS ECAILLERS X

BEP POISSONIERS ECAILLERS X

BPAM PRODUCTION AQUACOLE X

CAPITAINE 200 / BPPN X X X X

CAPITAINE 200 VOILE / BPPV X X X

CACMNC X X X

CAPACITAIRE X X X

CIN X X X X

CGO X X X X

CRO X X X X

FCCM 240 H X

MECANICIEN 750 KW X X X X X

MEDICAL II X X X

PCMM 250 KW X X X X

SCAPHANDRIER CLASSE IB X

TRACABILITE X

CHEF DE QUART 500 X

CAP COMPOSITE ET PLASTIQUE CHAUDRONNES X

CAP ENTRETIEN DES EMBARCATION DE PLAISANCES X

BAC PRO MAINTENANCE NAUTIQUE X

AGENT DE MAINTENACE NAUTIQUE X

CAP SELLERIE GENERALE X

CQP SELLIER NAUTIQUE X

CACPP certificat d'aptitude au commandement à la petite pêche X

CFBS certificat de formation de base à la sécurité X X

QUALIFICATION A LA LUTTE CONTRE L'INCENDIE X X

MEDICALE NIVEAU INITIALE X

RADAR PASSERELLE ET A.R.P.A X

CAPITAINE 500 X

FORMATIONS INITIALES 2 3 6 7

CAP réparation entretien des embarcations de plaisance X X

BAC PRO MAINTENANCE NAUTIQUE X X

BAC PRO PLASTIQUES ET COMPOSITES X

BAC PRO METIERS DU CUIR X

BAC PRO CULTURES MARINES X

BAC PRO EMM X X

BAC PRO CGEM PECHE X X

BAC PRO CGEM COMMERCE X X

CAP CONCHYLICULTURE X

CAP MATELOT X X

BEP CULTURES MARINES X

BEP MECANICIEN X X

BEP PECHE X X

BEP MARIN DE COMMERCE X X

FORMATION DE TECHNIC-COMMERCIAL MARITIME X

CAP COMPOSITES ET PLASTIQUES CHAUDRONNES X

AGENT DE MAINTENACE NAUTIQUE X

CAP SELLERIE GENERALE X

Page 68: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

RIVAGE [rivaj] n.m. :

- Bande de terre qui borde une étendue d’eau marine. (Larousse)

- Généralement, on qualifie le rivage comme étant la frontière entre l’élément liquide et la terre ferme, sans que des frontières précises soient définies. En règle générale, de grandes parties de rivages se caractérisent par un écosystème aquatique variable et par une végétation locale typique. (Wikipedia)

- Six milles en mer, quatre pas à terre (Cabotages)

Opposés et indissociables. L’eau et la terre ferme, le marin et le terrien, le pêcheur et le paysan... on n’en finit pas

de séparer le monde solide et l’univers liquide. On a tort. Même au milieu de l’océan ou au plus haut sommet des montagnes, la planète bleue est faite d’échanges dont les vents et les courants marins sont les messagers. Le rivage n’est pas un trait de côte sans épais-seur. Tel que le définit Cabotages depuis sa création, tel que le comprend le plaisancier, c’est la partie de la mer où l’on navigue à vue et la bande de terre que l’on peut explorer à pied ou à vélo depuis le port ou le mouillage.Et là, que d’échanges entre la terre et la mer ! Les eaux douces du Rhône se voient – et se sentent – loin au large de la Camargue, les sables du Sahara pleuvent sur les villes du Sud de la France, l’érosion des Alpes apporte des sels minéraux aux poissons ligures...C’est dans la partie de la mer où entre le soleil que la vie marine est la plus riche, c’est dans la partie de la terre d’où l’on voit la mer que se regroupe la moitié de la population mondiale.Les humains ! Que n’échangent-ils pas de part et d’autre de cette frontière ?En Méditerranée il y a la pêche depuis le néo-lithique, le commerce depuis les Grecs, le tourisme depuis les Anglais... du porte-conte-neurs à la serviette sur le sable, le rivage est un comptoir économique.

GOUDRON ET BÉTONPhénomène historique récent en Méditerra-née, depuis un siècle et de manière accélérée depuis l’après-guerre – surtout les années soixante-dix – goudron et béton sont venus s’interposer entre la terre et l’eau. Boulever-sant l’écoulement des pluies et des vents, l’équilibre démographique et écologique, la “balnéarisation” du littoral est devenue un phénomène prédateur qu’il a vite fallu cana-liser pour en limiter les effets négatifs, éviter l’irréversible déprédation.C’est pourquoi, au coeur du grand boom de

la construction touristique, en 1963 est créé le Parc de Port-Cros, dans la baie d’Hyères, menacée au premier chef par l’immobilier de villégiature. L’idée de figer légalement l’usage des terres côtières pour les protéger en même temps que les fonds marins adjacents est née.En 1975, est fondé le Conservatoire du Lit-toral pour acquérir et posséder de manière inaliénable des territoires côtiers. En 2010, le Conservatoire en possédait 600, ouverts au public, couvrant 130 000 hectares représen-tant 12% du linéaire côtier français. Un outil unique auquel il ne faudrait pas que la crise des financements publics le déshabille.Parallèlement, les zones marines cherchaient aussi à se protéger, limitant la pêche, interdi-sant la chasse sous-marine et les mouillages, limitant la plongée... au risque d’en faire des sanctuaires de réglementation au lieu d’être des espaces de découverte contrôlée.

CUIR ET CAOUTCHOUCDepuis le tournant du millénaire, les choses changent. Régions, départements et com-munes littorales prennent conscience de la mer comme partie intégrante de leur territoire et les ”gens de mer“ acceptent de prendre en compte les activités et les demandes de la terre. Mais beaucoup de travail reste à faire pour que les administrations publiques, terri-toriales ou nationales, collaborent réellement à la création d’une zone de projets mixtes. Le Parc marin du Golfe du Lion qui sera doté d’un conseil de gestion regroupant tous les acteurs, l’aménagement de l’anse de Paulilles par le Conservatoire du Littoral qui abrite l’atelier des barques traditionnelles, le Parc national des Calanques qui intègre la métro-pole de Marseille et les usagers des sentiers littoraux, autant d’exemples de cette nouvelle approche.Mais nous, les caboteurs qui avons du caout-chouc à un pied et du cuir à l’autre, savons cela depuis longtemps !

Christophe Naigeon

TERREMER

&

PARCS MARINS

DOSSIER

De la réserve-sanctuaire au parc public

Page 69: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Le Parc naturel marindu GOLFE DU LION

Certains disent Parc marin des Pyrénées-Orientales, d’autres Parc Marin catalan, ou de la côte Vermeille... En réalité, son

vrai nom est Parc marin du Golfe du Lion car il dépasse de loin la limite des roches pyrénéennes pour monter vers le Nord le long de la côte sa-bleuse, jusqu’à englober la baie de La Franqui au-delà du Cap Leucate.C’est donc un immense territoire avec des éco-logies très diverses qui va ou qui vient d’être mis à l’abri de ses prédateurs, car à l’heure où nous mettions sous presse, manquait encore la signa-ture finale de la préfecture.Mais, tôt ou tard, le Parc marin va devenir une réalité car, côté gouvernemental, depuis le 13 octobre 2011, ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, en a annoncé la création, après une enquête publique et quatre années de concerta-tion avec l’ensemble des acteurs locaux. Pour ces derniers, c’est déjà une réalité qui couvre quatre mille kilomètres carrés d’espace marin pour envi-ron cent kilomètres de côtes.

UNE INCROYABLE BIODIVERSITÉLe Golfe du Lion occidental offre une biodiversité et des paysages sous-marins remarquables : plus de 1 200 espèces animales – corail rouge, mérou brun, grand dauphin... – et 500 espèces végétales.On y trouve l’ensemble des habitats naturels de la Méditerranée occidentale : un plateau conti-nental relativement étendu, des fonds rocheux et sableux, de profonds canyons sous-marins. Près de la côte, le coralligène et les herbiers de posidonies se développent à faible profondeur ; sur les fonds sableux, on trouve l’un des plus im-portants gisements de gravelles à amphioxus de Méditerranée et la côte rocheuse est bordée de trottoirs à lithophyllum.Plusieurs espèces de mammifères marins sont également présentes dans le périmètre, en par-ticulier le grand dauphin et le dauphin commun à bec court. Sur les quatorze espèces marines protégées au niveau national (hors mammifères marins), au moins huit sont présentes dans le périmètre du parc : parmi elles on peut citer les posidonies (plantes marines), la grande nacre et la datte de mer (mollusques), la grande cigale de mer (crustacé), l’oursin diadème et la tortue caouanne.

UN PATRIMOINE HISTORIQUECet espace marin est aussi le théâtre d’une his-toire et d’une culture maritimes extrêmement riches et, aujourd’hui, le champ d’exercice de nombreuses activités professionnelles et de loi-sirs en plein essor et en pleine transformation. Les activités maritimes traditionnelles et les usages de loisirs sont très présents et dépendent de la bonne conservation du patrimoine naturel.S’y exercent, en effet, une activité de pêche pro-fessionnelle vivante, des activités de transport maritime (commerce et passagers), une activité de nautisme importante (notamment les sports de glisse, la voile, la plongée, la pêche de loisirs), un secteur touristique littoral très développé mais également des initiatives de préservation et de promotion du patrimoine et de la culture maritime.

UN CONSEIL DE GESTION ET HUIT “COMMANDEMENTS”

Le parc sera piloté par un Conseil de gestion réunissant soixante membres, qui devra élaborer le programme de travail pour les années à venir, qu’on nomme “plan de gestion”, en s’inspirant des huit “commandements” figurant au décret publié au Journal Officiel :- Faire du parc naturel marin une zone de référence pour la connaissance et le suivi du milieu marin, de ses écosystèmes, (plus particulièrement les canyons profonds, le plateau continental, le coralligène, les herbiers, etc.) et des activités socio-économiques qui s’y déroulent ;- Protéger le patrimoine naturel marin du littoral aux canyons profonds- Préserver et améliorer la qualité des eaux- Soutenir et favoriser un développement durable des activités économiques maritimes- Favoriser une gestion de l’ensemble des ressources naturelles- Favoriser un développement des activités de tourisme nautique durables- Contribuer à la protection et la mise en valeur du patrimoine culturel maritime- Envisager une coopération avec l’Espagne.

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PAULILLES :DYNAMITE ET ÉCOLOGIE

Quand on quitte l’escale de Banyuls pour faire route vers le nord, il faut faire une halte avant le cap Béar, dans l’anse des Paulilles, mélange de terres basses et de roches, avec ses deux plages – chose rare – et une his-toire mouvementée qui tourne autour de la nitroglycérine. La voici :Après la défaite de 1870, Gambetta décide d’implanter une usine de poudre à canon, « le plus loin possible des frontières avec la Prusse ». Le site de Paulilles, qui dispose de l’eau douce nécessaire au traitement de la nitroglycérine (procédé Alfred Nobel) est choisi. Son isolement met la population en sécurité au cas où… On y crée un quai de chargement et dans la petite plaine, on construit l’usine. Quatre cents personnes y travaillent et, en 1960, on y produit 20 tonnes de dynamite par jour.Puis le marché de la dynamite… implose.

En 1984, le site est fermé. En 1989, le promoteur Jean-Claude Méry l’achète avec le projet d’y faire une marina autour d’un port de 500 an-neaux. Tollé dans la popu-lation qui a investi la baie pour se baigner et pique -niquer dans de ce site exceptionnel. Pétitions, manifestations, lobbies. Fi-nalement, c’est le Conser-

vatoire du Littoral avec l’aide du Conseil général des Pyrénées-Orientales qui ra-chète les site pour en faire un lieu de préser-vation. Avec simplicité, bâtiments, jardins et littoral sont réhabilités. Ils accueillent désormais le public, un musée et un atelier de restauration de barques catalanes créé dans le cadre du Patrimoine maritime avec l’appui de la Direction régionale des Affaires culturelles Languedoc-Roussillon. Le mouillage est autorisé dans la baie. Cela en vaut la peine, sauf par vent d’Est.

Le littoral du Parc naturel marin accueille envi-ron 2,5 millions de visiteurs par an - ce qui re-présente pour les Pyrénées-Orientales 60 % de leur fréquentation touristique - avec une nette concentration durant la période estivale. La région Languedoc-Roussillon connaît la plus forte croissance démographique de France métropolitaine. Sa population a augmenté d’environ 13 % de 1999 à 2008 et la bande litto-rale accueille, à elle seule, plus de la moitié des habitants de la région. Les espaces littoraux du périmètre du Parc naturel marin comptaient 36 890 habitants en 1968, contre 66 628 habitants au dernier recensement de 2006.

SABLE ET ROCHESLe choix qui a été fait de dépasser largement les limites de l’ancienne réserve marine de la Côte Vermeille strictement rocheuse pour l’étendre vers la zone sableuse jusqu’à La Franqui com-plète la notion de mixité qui préside à la création de ces nouveaux territoires terre-mer. Car de la même manière que le sec et le mouillé vont ensemble comme les deux faces d’une seule

pièce, les écologies du plateau continental et des fosses marines sont complémentaires et indisso-ciables.Et le principe se décline à l’infini : pêche et tou-risme, plongée et plaisance, navettes et cargos, agriculture et hôtellerie, oiseaux et urbanisme...

CONCERTATION ET COM’Pour être sûr que tout ce petit monde trouve sinon un accord total mais tout au moins un dénominateur commun autour du projet de Parc Marin, une très longue et très large concertation a eu lieu avec l’ensemble des acteurs de tous les secteurs économiques. Pour que cela trouve un écho dans la population, tous ont été inter-viewés par une radio locale. Bref, la méthode participative. Reste à voir si tout continue à se passer comme ça lorsque le parc fonctionnera vraiment en haute saison touristique. Il faudra sans doute un petit moment de rodage et poursuivre la com’ pour que le dialogue se poursuive hors les murs feutrés du Conseil de gestion. À suivre...

suite de la page précédente

La plage de Leucate, à l’extrémité Nord du Parc

La baie de Paulilles, entre Banyuls et Béar et

l’atelier des barques

Des barques restaurées sur la plage de Paulilles

photo CG66

Page 71: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

belle nature. C’est de préserver cette «usine» de produits de la mer que le pêcheur professionnel peut vendre et le touriste manger.Cette fabrique est un ensemble d’outils qui tra-vaillent en harmonie. Il y a d’abord les herbiers de posidonies. Ce n’est pas une algue, c’est une herbe – autrefois pâturage à bisons recouvert par la montée de la mer ? – qui fleurit jaune chaque année. Les posidonies poussent jusqu’à 30 mètres de profondeur et occupent environ 55% du substrat rocheux et 85% du substrat sableux : un millier d’hectares, la plus grande étendue des Bouches du Rhône. C’est l’écosys-tème-pivot de la Méditerranée, à la fois frayère et nurserie, qui abrite 25% des espèces connues et constitue un pôle de biodiversité.Dans les fonds sableux, en été, les jeunes rou-gets, soles, trigles, grondins, pageots et dau-rades se nourrissent de petits vers, crustacés et

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Le parc marinde la CÔTE BLEUE

L’attrait de la Côte Bleue sur la population marseillaise n’est pas à prouver. Alors que les calanques sont souvent d’un accès dif-

ficile, une voie rapide et quinze rotations ferro-viaires par jour sont capables d’y déverser les foules dans chacune de ses petites gares.Une enquête de 2005 a estimé la fréquentation à plus de 52 000 personnes hébergées, sans compter les “excursionnistes“…

UNE PRESSION INSUPPORTABLEQuant aux plages, le dernier comptage effectué, faisait état de 8 310 personnes sur l’ensemble de ce littoral pour la journée du 17 août 1993. Or, la fréquentation a été multipliée par six dans les dix années qui ont suivi. On en serait aujourd’hui à environ 50 000 baigneurs pour une journée d’été normale !

La fréquentation des bateaux n’est pas en reste. La capacité des ports est de près de 2 000 an-neaux dont 97% pour les plaisanciers. Carro, Sausset, Carry et la Redonne totalisent 1 400 postes dont seulement une soixantaine pour les visiteurs. Mais dix ports-abris peuvent accueillir près de 800 petits bateaux.

UNE USINE DE PRODUITS DE LA MERRésultat, les caboteurs avec leurs ancres et leurs chaînes, les nageurs, plongeurs, pêcheurs, récol-teurs d’oursins, de corail et de coquillages ont fini par exercer une pression insupportable sur le milieu. La côte elle-même est soumise à un traitement équivalent.À terre comme sous l’eau, aux mêmes maux les mêmes remèdes : protéger.Trois ans après les premiers achats de terrains par le Conservatoire du Littoral, en 1993 a été

créée le Parc Marin de la Côte Bleue qui, entre autres, gère deux zones strictement défendues, à Carry le Rouet et au cap Couronne. L’enjeu est d’importance : la Côte Bleue recèle d’immenses richesses.L’idée n’est pas de créer un sanctuaire pour scientifiques ni un musée pour amateurs de

mollusques en fouillant le sable. En hiver, les sar-dines s’y regroupent avant de gagner la pleine mer. Au printemps, des bancs de lançons frayent en bordure des herbiers.Les petits fonds rocheux, permettent à de nom-breuses algues de se développer sur la partie éclairée alors que les animaux fixes prédominent

sur la zone ombragée.

UN REFUGE, UN RESTOCes zones rocheuses servent aussi d’habitat et de refuge pour la faune invertébrée et vertébrée. Elles sont le lieu de prédilection des juvéniles des espèces de poissons, en zone superficielle. Ceux-ci y trouvent un restaurant avec une nourriture abondante, un milieu peu profond, bien oxygéné et une multitude de cachettes pour échapper aux prédateurs.De nombreux poissons sont présents : 200 espèces ap-partenant à 77 familles y ont été référencées dont la rous-sette, la baudroie, la sole et le mérou (espèce protégée), mais aussi loup, muge, saupe, corb (espèce patrimoniale), daurade royale, sar commun, sars tambour, vérade, sparail-lon, charax, girelles, serrans, rougets, merle, lasagne, créni-labres et rascasses. La plupart de ces espèces ont un intérêt

commercial pour la pêche.Car même si les professionnels n’ont pas non plus le droit de pêcher dans les zones de protection, les poissons, eux, ne connaissent pas de fron-tières.

À L’HEURE DU BILANUne étude menée par le parc fait un premier bilan et indique que « après huit années de protection, on s’est aperçu que l’abondance et la taille indivi-duelle des poissons les plus recherchés sont en aug-mentation, que le nombre d’espèces augmente, que les densités de poissons évoluent à l’extérieur de la réserve, que le poids moyen des poissons capturés et la biomasse pêchée ont été respectivement mul-tipliés par 2 et 4 ».Alors, quand on vous dira de ne pas jeter l’ancre pour protéger les posidonies, pensez au pro-chain repas de poissons que vous pourrez faire…

Le petit port de la Redonne

Page 72: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Le Parcnational desCALANQUES

Plus d’une décennie pour arriver à créer le Parc national des Calanques, dont le dé-cret a été signé par François Fillon le 18

avril dernier. Il faut dire que les choses n’étaient pas simples et qu’elles vont continuer à ne pas l’être après la signature.Car l’objet est complexe. Il ne s’agissait pas d’une zone écologique et géographique facilement identifiable comme la Camargue. Ici – et c’est une grande première en Europe – il s’agit d’un parc extrêmement composite. Terrestre et mari-time, certes, mais urbain. Dans l’espace du parc il y a la seconde ville de France, le premier port de Méditerranée, des sites à très haute fréquenta-tion humaine et où se pratiquent des activités très nombreuses et parfois opposées : chasse traditionnelle, escalade (3 000 voies dénom-brées), randonnée pédestre, VTT, plaisance, ba-tellerie, plongée, pêche professionnelle, pêche

amateur, baignade... sans oublier les “cabanons”, qui ont fait naître de véritables villages popu-laires, villégiatures un peu sauvages qui sont partie indissociable de l’âme marseillaiseMais il y a aussi 138 espèces protégées, 60 es-pèces marines considérées comme patrimo-niales, des plantes rares comme l’ophrys de Mar-seille et l’aigle de Bonelli, rarissime.À cela il faut ajouter des sites archéologiques importants dont le plus connu est la grotte Cos-quer. Les calanques sont le phare touristique du sec-teur Marseille - Cassis. C’est un bonheur pour les plaisanciers qui peuvent mouiller dans les ca-lanques alors que partout ailleurs les fonds plongent à quarante mètres. Il a fallu treize ans pour mettre tout le monde d’accord et aboutir à la signature finale. Tout le monde ? Non, car des oppositions très fortes se manifestent toujours. Pour nous, plai-sanciers, il faudra accepter d’avoir des bateaux “zéro rejets” et de s’amarrer à des bouées. Mais nous, à Cabotages, on est d’accord.

PARC DES CALANQUES : CHIFFRES CLÉSLe Parc national des Calanques est le10e parc national français (le 7e en métro-pole, le 3e marin et le 1er périurbain)Une surface essentiellement maritime :158 100 ha dont 141 500 ha en mer (89,5%)Cœur terrestre : 8 300 haCœur marin : 43 000 haAire Optimale d’Adhésion (AOA) : 8 300 haAire Maritime Adjacente (AMA) : 98 000 ha7 communes concernées : Marseille, Cassis, La Ciotat (ces trois communes dans le coeur) Carnoux-en-Provence, La Penne-sur-Huveaune, Ceyreste, Roquefort-la-Bédoule.

Page 74: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

Port Cros «la Secrète» est la plus petite des trois Stoechades. À 8 milles de la côte, c’est un archipel dans l’archipel avec Bagaud, le

Rascas et la Gabinière. Cette terre ceinte d’une bande marine accessible aux seuls bateaux propres est le premier parc insulaire et marin de la Méditerranée.Bientôt, sans doute pour fêter ses 50 ans, son périmètre va être étendu à la quasi-totalité de la baie d’Hyères, prenant en compte l’intégralité de cette écologie particulière entre les îles d’Or et le double tombolo de Giens. Les anciens salins d’Hyères sont un autre domaine inaliénable du Conservatoire du Littoral, montrant encore une fois que terre et mer sont un même territoire.

TROIS RÉSERVES INTÉGRALESEn doublant sa pointe sud pour rejoindre la baie de Port Cros, la passe du sud-ouest conduit à l’anse de la Fausse Monnaie dont le nom éveille l’imaginaire. Puis on arrive au petit port (75 places à quai, 42 bouées).Pas de problème de tirant d’eau, le nom de Port Cros a sa profondeur pour origine («port creux»). L’accostage autrefois périlleux par mer forte est désormais facilité par un rehaussement du quai. En bordure du port, les maisons aux couleurs pastel rose et jaune et les palmiers adoucissent la masse sombre de la forêt qui couvre 500 des 650 ha de l’île.Y compris des agents du Parc, Port Cros compte une petite cinquantaine d’habitants perma-nents dont l’activité est en partie liée au tou-risme : un hôtel, cinq restaurants, une boutique de souvenirs, le club de plongée. On y découvre aussi une église et une petite école rurale qui

accueille moins de dix élèves en classe unique.Et, si le village bénéficie de l’eau courante depuis les années soixante, il n’y a pas d’éclairage pu-blic. Alors restons là une vraie nuit quand les visi-teurs – jusqu’à 3.000 par jour – ont rembarqué. Le mouillage est en grande partie interdit sur les 1.200 ha marins du site mais idéalement autorisé dans la Baie de Port Man.

DES SENTIERS D’INTERPRÉTATIONPour la baignade, pas de bicyclettes pour se rendre aux trois petites plages très fréquentées à une demi-heure du village : au nord La Palud, au sud-ouest la plage du Sud, à l’est, Port Man.L’environnement exceptionnel et les sentiers d’interprétation aménagés par le Touring Club, proposent d’autres plaisirs au randonneur émé-rite comme au simple curieux. Une balade de trois heures nous invite ainsi sur le sentier des crêtes. Les moins en jambes ou les plus rêveurs pourront choisir un circuit d’une heure vers le vallon de la Solitude ou un parcours de trois quarts d’heure consacré à la flore et la forêt.Car Port Cros n’est pas un caillou. Sur les roches métamorphiques anciennes de gneiss et micas-chistes qui sont le socle de l’archipel, la végéta-tion est très dense, sans doute grâce aux sources. Maquis, pins d’Alep, chênes verts, oliviers sauvages, ar-bousiers, griffes de sorcières et autre stoechas (herbe à chat) offrent leurs fra-grances mêlées aux

PORT-CROSjardin de la mer

nombreuses espèces d’oiseaux protégés comme le rarissime puffin, oiseau nicheur qui en fait son domaine unique. Côté mer, Port Cros est classé Top 40 des plus beaux sites de plongée du monde. Les clubs de plongée y fleurissent, respectant les règles très strictes qui leur sont imposées. Qui voudrait se faire chasser du paradis ? Plus modestement, munissez-vous d’un masque et d’un tuba pour suivre un sentier sous-marin de 30 à 40mn de ran-donnée palmée : mérous, barracudas, girelles et bancs de saupes broutant l’herbier de posidonie qui peut s’étendre jusqu’à 40 m de profondeur.

LE CIRCUIT DES FORTSLa Maison du Parc qui tient lieu de Capitainerie renseigne sur ces visites et propose la visite d’une exposition passionnante au Fort de l’Estis-sac sur les milieux marin et sous-marin que vien-dra compléter l’Aquascope.La mission de conservation s’étend également au patrimoine militaire. Le Parc propose un cir-cuit des forts : le Moulin, l’Estissac, l’Éminence, Port-Man, la Vigie, plus ou moins restaurés. Une manière d’entrer dans l’histoire de l’île, mille fois conquise et austèrement protégée.

Dans le fort, de remarquables outils pédagogiques

Photo OT d’Hyères

Île de Port-Cros

Île du Levant

Pointe de Port-Man

Pointe de la Palud

Pointe de la Galère

Fort de Port-Man

Pointe du Grand-Père(pointe de Miladou)

Île de Bagaud

Îlot de la Gabinière

Mont Vinaigre194 m

Pointe du Cognet

Pointe du TufFortin de la Vigie

196 m

Ferry Port-Cros-Le Lavandou

Fort du Moulin

Fort de l'Éminence

Fort del'Estissac

Pointe deMalalongue

Pointe du Vaisseau

Vallon de la Solitude

Pointe du Vallon

Mont de la Galère143 m

Rocher du Rascas

Mer Méditerranée

Rade dePort-Cros

Baie de Port-Man

Plagedu Sud

N

E

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O

SESO

NENO

Projection de Mercatorsimplifiée (Openstreetmap)

Données WGS84

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75 m50 m25 m

0 m-25 m-50 m

-100 m-200 m

Altitudes

Port-Cros

0 1,5(km)

0 1(mi)

Les îles d'Or

pistesentier

bâtiments notables (fortins)

PORT-CROS

port rade ou simple ponton

réserve intégrale

limites du parc national

Héliopolis

L’HérauLt, Département marin !

herault.fr

5500 tonnes de poissons en criées1782 marins8 ports départementaux

Propriétaire de 8 ports départementaux, le Conseil général soutient les filières pêche et conchyliculture en favorisant la modernisation des infrastructures. L’action du Département, c’est aussi la préservation du littoral, le développement de la plaisance et du tourisme, pour une identité forte, côté mer.

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Page 75: DU GRAU DE VENDRES À PORT CAMARGUE

L’HérauLt, Département marin !

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5500 tonnes de poissons en criées1782 marins8 ports départementaux

Propriétaire de 8 ports départementaux, le Conseil général soutient les filières pêche et conchyliculture en favorisant la modernisation des infrastructures. L’action du Département, c’est aussi la préservation du littoral, le développement de la plaisance et du tourisme, pour une identité forte, côté mer.

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Sud de Francenotre marque

C’est bon, c’est de saisonc’est le Languedoc-Roussillon

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.SdeF12-CampEte-Vin-230x300-Cabotages.indd 1 03/05/12 17:31