du bateau feu 04 en promenade

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Spectacles * Temps forts * Résidences d’artistes * Travaux du théâtre * www.lebateaufeu.com * DÉCEMBRE 2011 04 CIRQUE À PARTIR DE 6 ANS MAR. 6 & MER. 7 DÉC. // 20 H 30 SALLE DANY-BOON // RUE PIERRE-DECOCK // BRAY-DUNES PFFFFFFF! mise en piste C ie Akoreacro Spectaculaire et familial, Pfffffff ! est un conte acrobatique et musical mené tambour battant par huit artistes, sept hommes et une femme. Lequel va-t-elle choisir ? Comment les prétendants vont-ils s’y prendre pour se faire apprécier ? Quelles techniques employer pour « attendrir le poisson » : l’art et la manière de se balancer, de bien chanter et de voltiger toujours plus haut ? Ou bien plutôt unir ses forces pour s’envoler ensemble ? Figures de voltige et autres équilibres à couper le souffle se succèdent sur une musique « live » colorée et singulière, entre impro- visations jazz, envolées balkaniques, hip-hop klezmer ou tango solo… On en ressort avec l’envie de danser, de voler, de vivre… tout simplement ! durée 1 h 10 // plein tarif 12 € // adhérents, groupes 9 € // adhérents RSA 7 € tarif réduit accordé aux adhérents du Cric en coréalisation avec le Cercle de Rencontres et d’Initiatives Culturelles de Bray-Dunes navette DK’Bus Marine au départ de l’auberge à 19 h 45 THÉÂTRE À PARTIR DE 15 ANS MAR. 13 & MER. 14 DÉC. // 20 H 30 SALLE DU MÉRIDIEN // 3, RUE DE CAMBRAI // DUNKERQUE BLOWING de Jeroen Van Den Berg // mise en scène Frédéric Laforgue C ie Les Blouses Bleues Une mère s’active à fêter son anniversaire avec sa famille. Le cadeau d’une caméra vidéo amène son mari à jouer les cinéastes, sous les moqueries du fils et les rires de la fille. Constamment insatisfaite, la mère rembobine la scène et exige qu’ils recommencent. Mais la farce tourne bientôt au drame lorsque que des secrets font surface et que quelques vérités mettent la famille sens dessus dessous… Très intelli- gemment mise en scène par Frédéric Laforgue, Blowing est une pièce redoutable dans la manière subtile dont elle questionne, avec humour et cruauté, les relations humaines à l’intérieur d’une famille bien de notre époque. Une tragi-comédie humaine où l’unité de temps se délite à travers le prisme de la vidéo… durée 1 h // plein tarif 12 € // adhérents, groupes 9 € // adhérents RSA 7 € surtitrage néerlandais MUSIQUE À PARTIR DE 11 ANS VEN. 13 JAN. // 20 H 30 LE KURSAAL // PLACE DU CASINO // DUNKERQUE ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE RÉGION NORD – PAS-DE-CALAIS // J.-C. CASADESUS Dvor˘ák | Bartók piano Denis Kozhukhin // direction Jean-Claude Casadesus La célébrissime Symphonie « Du Nouveau Monde » de Dvor ˘ák, le génial Concerto pour piano et orchestre n° 3 et les fulgurantes Deux Images pour orchestre de Bartók sont au programme. Riche et puissant, aussi slave qu’américain, le chef-d’œuvre de Dvor ˘ák est devenu une « symphonie du monde entier » qui jouit d’une popularité intacte depuis sa création en 1893. Le Concerto pour piano et orchestre n° 3 de Bartók est aujourd’hui placé au premier rang du répertoire concer- tant. L’occasion de découvrir la virtuosité du jeune pianiste russe Denis Kozhukhin, âgé de vingt-quatre, qui s’empare de ces pages intenses avec fougue. durée 1 h 40 avec entracte « ON NE SE PERD PAS DE VUE ! » : UNE SAISON DE SPECTACLES RIEN QUE POUR VOUS… POUR SUIVRE LA PROGRAMMATION EN TOUTE SIMPLICITÉ, LE DÉPLIANT DE SAISON PRÉSENTE TOUS NOS SPECTACLES JUSQU’AU MOIS DE JUILLET. DISPONIBLE UN PEU PARTOUT DANS L’AGGLO OU SUR SIMPLE DEMANDE… Frédéric Le Junter * fait escale au Musée Portuaire *lire l’article en page 2 et le portrait en dernière page © Ben Hopper © D.R. Ugo Ponte © O.N.L. LE JOURNAL DU BATEAU FEU EN PROMENADE

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Page 1: DU bateau feu 04 en promenade

Spectacles * Temps forts * Résidences d’artistes * Travaux du théâtre * www.lebateaufeu.com * décembre 201104

CIRQUE À PARTIR DE 6 ANS

MAR. 6 & MER. 7 DÉC. // 20 H 30 SALLE DANY-BOON // ruE PiErrE-DECOCk // BrAY-DuNES

PFFFFFFF!mise en piste Cie Akoreacro

Spectaculaire et familial, Pfffffff ! est un conte acrobatique et musical mené tambour battant par huit artistes, sept hommes et une femme. Lequel va-t-elle choisir ? Comment les prétendants vont-ils s’y prendre pour se faire apprécier ? Quelles techniques employer pour « attendrir le poisson » : l’art et la manière de se balancer, de bien chanter et de voltiger toujours plus haut ? Ou bien plutôt unir ses forces pour s’envoler ensemble ? Figures de voltige et autres équilibres à couper le souffle se succèdent sur une musique « live » colorée et singulière, entre impro-visations jazz, envolées balkaniques, hip-hop klezmer ou tango solo… On en ressort avec l’envie de danser, de voler, de vivre… tout simplement !

durée 1 h 10 // plein tarif 12 € // adhérents, groupes 9 € // adhérents RSA 7 € tarif réduit accordé aux adhérents du Cric

en coréalisation avec le Cercle de Rencontres et d’Initiatives Culturelles de Bray-Dunes navette DK’Bus Marine au départ de l’auberge à 19 h 45

THÉÂTRE À PARTIR DE 15 ANS

MAR. 13 & MER. 14 DÉC. // 20 H 30 SALLE Du MÉriDiEN // 3, ruE DE CAMBrAi // DuNkErQuE

BLOWING de Jeroen Van Den Berg // mise en scène Frédéric Laforgue

Cie Les Blouses Bleues Une mère s’active à fêter son anniversaire avec sa famille. Le cadeau d’une caméra vidéo amène son mari à jouer les cinéastes, sous les moqueries du fils et les rires de la fille. Constamment insatisfaite, la mère rembobine la scène et exige qu’ils recommencent. Mais la farce tourne bientôt au drame lorsque que des secrets font surface et que quelques vérités mettent la famille sens dessus dessous… Très intelli-gemment mise en scène par Frédéric Laforgue, Blowing est une pièce redoutable dans la manière subtile dont elle questionne, avec humour et cruauté, les relations humaines à l’intérieur d’une famille bien de notre époque. Une tragi-comédie humaine où l’unité de temps se délite à travers le prisme de la vidéo…

durée 1 h // plein tarif 12 € // adhérents, groupes 9 € // adhérents RSA 7 € surtitrage néerlandais

mUSIQUE À PARTIR DE 11 ANS

VEn. 13 jAN. // 20 H 30 LE kurSAAL // PLACE Du CASiNO // DuNkErQuE

Orchestre NAtIONAL de LILLeréGION NOrd – Pas-de-cALAIs // J.-c. cAsAdesus

Dvor̆ák | Bartókpiano Denis Kozhukhin // direction Jean-Claude Casadesus

La célébrissime Symphonie « Du Nouveau Monde » de Dvor̆ák, le génial Concerto pour piano et orchestre n° 3 et les fulgurantes Deux Images pour orchestre de Bartók sont au programme. Riche et puissant, aussi slave qu’américain, le chef-d’œuvre de Dvor̆ák est devenu une « symphonie du monde entier » qui jouit d’une popularité intacte depuis sa création en 1893. Le Concerto pour piano et orchestre n° 3 de Bartók est aujourd’hui placé au premier rang du répertoire concer-tant. L’occasion de découvrir la virtuosité du jeune pianiste russe Denis Kozhukhin, âgé de vingt-quatre, qui s’empare de ces pages intenses avec fougue.

durée 1 h 40 avec entracte

« ON NE SE PErD PAS DE vuE ! » : uNE SAiSON DE SPECtACLES riEN QuE POur vOuS…

PoUR SUIvRE lA PRogRAmmATIoN EN ToUTE SImPlICITÉ,

lE DÉPlIANT DE SAISoNPRÉSENTE ToUS NoS SPECTAClES

jUSQU’AU moIS DE jUIllET. DISPoNIblE UN PEU PARToUT DANS l’Agglo

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Frédéric Le Junter* fait escale au Musée Portuaire

*lire l’article en page 2 et le portrait en dernière page

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Page 2: DU bateau feu 04 en promenade

RÉSIDENCESAPéRo CAMPInG

Après Pasteur, Glacis, Île-Jeanty et Basse-Ville, c’est au tour de la Maison de quartier du Méridien d’accueillir le dernier « Apéro Camping » proposé par Christophe Piret et le théâtre de chambre – 232U. Une soirée convi-viale avec petits moments de spectacle, repas et discus-sion avec les artistes : l’occasion de présenter la rési-dence de Christophe Piret qui aboutira, les 7 et 8 juillet, au Camping Complet, deux journées festives fabriquées par les artistes professionnels et les habitants.

SAM. 3 DÉC. // 18 HAPÉrO CAMPiNg MÉriDiEN

MAIS. DE qUARtIER DU MéRIDIEn // RUE DE CAMBRAI, DUnKERqUEréservations 03 28 69 90 40

si vous souhaitez participer à cet « Apéro », merci de contacter Céline Melliez [email protected]

InStAntAné | JEAn-BARtAu cours des deux « saisons en promenade », Guy Alloucherie et les artistes de la Cie HVDZ vont s’installer à plusieurs reprises dans l’agglo-mération dunkerquoise. En octobre, une rési-dence à Dunkerque a abouti à la création d’une magnifique Veillée (voir les numéros précédents de notre journal). Fin novembre, ils ont envahi le lycée Jean-Bart pour mener une action intitulée « Instantané Lycée ». La présence d’une équipe artistique pendant quelques jours dans le quoti-dien du temps scolaire permet la réalisation collec-tive d’un film original ayant vocation à dresser un « portrait vivant » de la communauté scolaire, en l’envisageant sous un angle artistique. La force du projet est de mettre en présence des artistes et des élèves toutes sections et tous niveaux confondus, réunis sur un même site, et que toutes ces personnes, qui se côtoient sans forcément bien se connaître, soient réunies pour un objectif commun : à savoir, réaliser un film spectacle qui donne la parole aux élèves et qui les amène à s’in-terroger sur leur rapport les uns aux autres, leur rapport à la culture, à l’art, à l’éducation et les placer dans une position distanciée. L’expérience est à suivre en temps réel sur www.hvdz.org/blog où les membres de la Cie HVDZ écrivent chaque jour un journal de bord en ligne qui conte et rend compte des expériences et des rencontres de la journée, avec de nombreuses photos à l’appui.Deux autres « Instantanés Lycée » sont prévus, au lycée de l’Europe du 9 au 12 janvier puis au lycée du Noordover du 19 au 22 mars. Une session « Retour sur instantané » se déroulera à la salle de la Concorde, les 19 et 20 avril, en présence de lycéens des trois établissements.

plus d’infos auprès de Loïc Duhayon [email protected]

Fin septembre et début octobre, sur les plages du Dunkerquois, quelques volontaires perspicaces se sont réunis autour d’un artiste pour le moins atypique, Frédéric Le Junter. Deux jours durant, ils ont arpenté le sable à la recherche d’objets divers, bouts de ficelle, morceaux de plastique et de polystyrène, coquillages, os de seiche, bois flotté, bidons d’huile, sandales usagées, etc. Bref, tout ce que la mer rejette quotidiennement et que l’on appelle les « laisses de mer », mélange de vie organique et de déchets : déchets jetés ou perdus par les navires ou apportés en mer par le vent et les cours d’eau avant d’être rejetés sur la plage par les marées… Une vraie poubelle pour la plupart d’entre nous et pour les municipalités qui s’em-pressent de faire disparaître ces « laisses de mer » pour offrir des plages les plus propres possibles. Un vrai trésor au contraire, pour Frédéric Le Junter et ses acolytes qui cherchaient là les maté-riaux adéquats pour fabriquer des petits bateaux…

« Je me souviens de mon premier voilier que j’ai construit à l’âge de neuf ou dix ans, se rappelle Frédéric Le Junter avec émotion. C’était un cata-maran fait de cannes de Provence avec un sac plas-tique comme voile. C’était au bord de l’Ouvèze, le mistral lui faisait remonter le courant en faisant des sauts. Puis j’ai continué à construire des voiliers avec des matériaux trouvés sur les plages où je me trou-vais, à Malo-les-Bains souvent. Aujourd’hui, je pense au départ des marins vers l’Islande au XIXème siècle… Je retrouve les plages de Dunkerque. Je suis la ligne des laisses de mer. J’erre sur le sable en cherchant ce qu’il me faut au fur et à mesure de la construc-tion. J’improvise avec ce que je trouve. Une fois les éléments assemblés, je passe un moment à régler le voilier pour qu’il garde un cap en fonc-tion du vent du jour. Puis je l’envoie vers le large, et je le regarde disparaître en s’éloignant, ce qui peut durer plusieurs heures. »

VeNez cONstruIre VOtre PetIt BAteAu…

En septembre et octobre, une quinzaine de Dunkerquois ont donc accompagné l’artiste pour se former aux techniques de construction de ces petits bateaux faits de bric et de broc. Ils formeront le bataillon des assistants constructeurs qui aide-ront Frédéric Le Junter et son équipe à animer les deux week-ends de construction familiale1, gratuits et ouverts à tous, proposés en mai prochain.

Outre l’aspect poétique et totalement à contre-courant de notre société de consommation, la démarche de Frédéric Le Junter est avant tout un vrai challenge pour celles et ceux qui vont décider de participer à cette aventure. En effet, il s’agira de se retrouver sur la plage, avec deux ou trois outils (un couteau, un tournevis, un briquet…), pour achever, à la fin de la journée, la construc-tion d’un véritable petit bateau, capable de flotter, de prendre le vent et de partir au large en affron-tant les vagues avec la même assurance que les énormes porte-conteneurs qui quittent quotidien-nement le port de Dunkerque. « La recherche des matériaux et la construction ont lieu ensemble sur la plage. C’est la joie de l’improvisation dans la construc-tion, de bricoler dehors et de ressentir la poésie d’une production improductive. Nous goûtons ensemble le plaisir de la réalisation simple, en plein air. »

L’enjeu est de taille : il faut accepter de passer plusieurs heures à construire un engin que l’on devra finalement abandonner à la mer. Cela dit, la force véritable de ce projet est de rencontrer et de voir travailler un artiste attachant et atypique, aux frontières de l’art et de l’art brut. « Construire un voilier et le laisser partir, c’est le désir et le rêve d’aller voir au loin ; c’est aussi accepter la disparition, c’est approcher sa propre disparition, c’est l’acceptation de l’impermanence. »

exPOsItION et mIse à L’eAuAvant ces week-ends de construction familiale du printemps 2012, Frédéric Le Junter va présenter l’univers des « Petits Bateaux » au Musée Portuaire, à l’occasion d’une exposition2 singulière présentée du 10 décembre au 5 février. « J’imagine une instal-lation d’une cinquantaine de ces petits voiliers, sur plusieurs lignes plus ou moins parallèles. De chaque côté de ses lignes sont projetées les vidéos : celle de la fabrication des voiliers face à celle de leur dispari-tion dans le paysage. J’en laisse quelques-uns partir au large. Goetz Rogge réalise une vidéo autour des lentes disparitions des bateaux à l’horizon, une image plutôt méditative. Une autre vidéo est réalisée par Guillaume Collanges : les mains en train de construire, les maté-riaux, les assemblages, les réglages des voiliers pour qu’ils puissent s’en aller vers le large. » Une troisième vidéo réalisée par Pat Van Hemelrijck montre comment Frédéric Le Junter se transforme lui-même en homme voilier. Étonnant !

Et puis, un dernier rendez-vous sera proposé le dimanche 10 juin pour une « Faites des petits bateaux »3… Un moment festif, musical et presque protocolaire où l’on conviera le public à rejoindre la plage (au niveau de l’auberge du « Bateau Feu en promenade ») pour assister au départ de la petite armada des bateaux fabriqués cette saison par Frédéric Le Junter et son équipe4, ses assistants et les participants aux week-ends de construction familiale, et toujours avec la complicité du Musée Portuaire. « Pour rejouer le départ en masse des bateaux au large, j’imagine une mise à l’eau progressive : sur une ligne se succèdent les voiliers au départ. Une fanfare joue une musique de circonstance… Et nous regardons les petits bateaux s’éloigner lentement en partageant l’émo-tion de la disparition de cette improbable flottille… »Modestement, avec humour et poésie, le travail de Frédéric Le Junter rend hommage à l’histoire de la construction navale à Dunkerque…

Les habitants ont LA PAROLE…

Au cours de cette saison en promenade, on pourra suivre la démarche poétique et décalée de Frédéric Le Junter, artiste, plasticien et créateur sonore… Il fabrique des petits bateaux avec les déchets ramassés sur la plage. Un univers à découvrir dès le 10 décembre au Musée Portuaire…

Christophe Piret lors de l’« Apéro Camping » Pasteur © Ville de Dunkerque

1. Week-ends de construction familiale // une journée au choix les samedi 12, dimanche 13, samedi 26 et dimanche 27 mai // informations et inscriptions au 03 28 51 40 40 ou auprès de Jean-Philippe Vidal [email protected]

2. Les Petits Bateaux // exposition temporaire du samedi 10 décembre au dimanche 5 février // entrée 3 € // vernissage vendredi 9 décembre à 18 h 30Un après-midi avec Frédéric Le Junter // une visite décalée de l’exposition avec Frédéric Le Junter et la comédienne Servane Deschamps // 15 janvier à 16 h // entrée 7,5 € réservation indispensableMusée Portuaire // 9, quai de la Citadelle, Dunkerque 03 28 63 33 39 // www.museeportuaire.com

3. « Faites des petits bateaux » dimanche 10 juin // plus d’infos en cours de saison

4. Frédéric Le Junter est entouré d’Antonin Carette (musicien), Guillaume Collanges (photographe), Fabien Foort (assistant plasticien) et Emmanuelle Grama (assistante).

Frédéric Le Junter en pleine construction © Michel Ruelland

Les assistants constructeurs en septembre dernier © Michel Ruelland

Instantané | Jean-Bart © Cie HVDZ

TRAvAUx

© Daniel Leuridan

SAnS CoMMEntAIREL’état de la grande salle au début du mois de novembre…

Page 3: DU bateau feu 04 en promenade

RÉSIDENCESÀ CHACUn SA LAnGUE…

« à chacun sa langue… Un théâtre pour tous… » Tel est l’intitulé complet de l’atelier de paroles et d’écriture que vont animer Didier Galas et Jean-François Guillon de l’Ensemble Lidonnes en mars et avril prochains. Un atelier où des Dunkerquois parlant plusieurs langues viendront raconter ou se raconter avec la volonté de mélanger les nationa-lités et d’explorer ensemble la richesse et la singula-rité des langues du monde… Le point de départ sera de recueillir, de manière ludique, des matériaux sous forme de listes de mots, d’expressions, puis de petits textes… à partir de ce travail, Jean-François Guillon, plasticien de son état, créera des éléments graphiques qui circuleront dans l’espace urbain à la fin du printemps et à l’automne. Pour finir, une intervention théâtrale aura lieu devant le chantier du théâtre. Pour découvrir les deux protagonistes et leur univers, Didier Galas et Jean-François Guillon proposeront trois performances théâtrales et plas-tiques en janvier (date et lieu de la 3ème performance annoncés ultérieurement). Si vous voulez participer à cet atelier, merci de vous manifester au plus vite.

MAR. 17 jAN. // 13 HPErFOrMANCE gALAS – guiLLON

MAISon DES étUDIAntS DE L’ULCo 252, AV. DE L’UnIVERSIté, DUnKERqUE

MER. 18 jAN. // 18 H 30PErFOrMANCE gALAS – guiLLON LE KoF’tY // 3, DIGUE DES ALLIéS, DUnKERqUE

en collaboration avec le Café Langues

atelier gratuit, à partir de 12 ans // réservation conseillée pour les performances // infos Céline Melliez [email protected]

ou Loïc Duhayon [email protected]

FAntAStIK(S) PéPLUM(S)Fantastik(s) Péplum(s), la prochaine création de Claire Dancoisne du Théâtre La Licorne sera créée à l’Épid (lycée privé, scientifique, technologique et professionnel de Dunkerque) le 9 mai, dans le cadre du temps fort « Marionnettes / Objets ». Les élèves et leurs enseignants sont très impliqués dans la fabrication du décor et des objets du spec-tacle. Ce nouveau péplum met en scène un produc-teur de cinéma totalement « mégalo », désireux de réaliser le péplum le plus démesuré et le plus fou de l’histoire du cinéma… En tournée dans l’agglo-mération, le spectacle sera notamment joué à La Piscine de l’Ulco début juin. On peut déjà acheter ses places. Tarif unique 3 €.

VEn. 1Er // 18 H 30 | SAM. 2 // 20 H 30 | DIM. 3 juiN // 15 H 30FANtAStik(S) PÉPLuM(S)

LA PISCInE – AtELIER-CULtURE DE L’ULCo DUnKERqUE (sous réserve)

RÊVES DE LECtURENotre manifestation consacrée à la littérature contemporaine (littérature jeunesse et littérature adulte), « Rêves de lecture » a remporté un vif succès. Les ouvrages de plusieurs auteurs vivants mis à l’honneur, ceux de Laurent Gaudé, Arnaldur Indridason, Alain Jaubert, François Place, Luis Sepulveda, Olivier de Solminihac, et les poètes performers Maja Jantar & Vincent Tholomé. Une compagnie éphémère de musiciens et de lecteurs réunissant près une trentaine d’artistes. Cinquante-sept lectures, dont vingt-trois en milieu scolaire (collèges et lycées) et une en milieu carcéral. Des stages de lecture à voix haute à destination des collé-giens, des lycéens et des adultes, un stage de cinéma d’animation, des visites d’exposition, des dédicaces, etc. Entre le 14 octobre et le 19 novembre, on sait déjà que plus de deux mille personnes ont fréquenté ces différents rendez-vous qui auront permis de nombreuses rencontres avec de nouveaux parte-naires et de nouveaux spectateurs… En attendant des chiffres de fréquentation définitifs, nous nous plaisons à imaginer un « Rêves de lecture n° 2 » pour octobre – novembre 2012.

Réunion du 16 novembre à l’auberge du Bateau Feu © Christophe Potier

En septembre dernier, les musiciens du Tire-Laine ont fait vibrer le public dunkerquois, le temps de huit « Barbaries Karaokés ». Dans les bars de Saint-Pol-sur-Mer, Téteghem, Loon-Plage, Bourbourg, Bray-Dunes, Coudekerque-Branche, Gravelines et à l’auberge du Bateau Feu à l’occasion de la Fête de déménagement, Arnaud Van Lancker et ses complices ont animé plusieurs soirées mémo-rables où le public a pu chanter tout son soûl sur les notes d’un orgue de Barbarie déchaîné. Outre leurs caractères extrêmement festifs et conviviaux, ces rendez-vous dans l’agglomération avaient également pour objectif de lancer le projet des « Bals du Tire-Laine », une résidence au long cours qui va traverser les deux saisons du « Bateau Feu en promenade ».

Durant l’année 2012, la Cie du Tire-Laine va en effet former plusieurs orchestres de bals dans l’agglomération dunkerquoise. Ces orchestres vont se composer de musiciens amateurs ou semi-professionnels, possédant un instrument et ayant un minimum d’au moins une année de pratique1. Tous les instruments sont a priori acceptés. Chaque orchestre bénéficiera d’environ quatre-vingt-dix heures de formation avec un ou plusieurs musiciens du collectif lillois2.

uNe FOrmAtION musIcALe OrIGINALe

L’enjeu est l’apprentissage d’un répertoire spéci-fique de bal, c’est-à-dire des musiques et des chan-sons pour faire danser. La méthode de transmis-sion du Tire-Laine est singulière et généreuse : on se passe du solfège et des partitions, on travaille à l’oreille, on se montre les techniques de jeu, on recommence jusqu’à ce que ça marche… Et surtout, on joue ensemble, on fait de la musique tout de suite. Le Tire-Laine, c’est un esprit, celui d’un collectif dans lequel chacun peut apprendre des autres et apprendre aux autres, quel que soit l’ins-trument joué, quel que soit son niveau. C’est pour-quoi cette formation peut concerner les musiciens confirmés et les débutants, ceux qui savent lire la musique et ceux qui ne le savent pas… Chacun pourra trouver sa place et son rôle.

Le travail sur le répertoire transmis reste un enjeu majeur du projet. On puisera allègrement dans le fonds de la chanson française populaire d’hier et

d’aujourd’hui mais aussi dans celui des musiques tsiganes et d’Europe centrale, chères à Arnaud Van Lancker : mambo, tango, charleston, valse, swing, musique klezmer, tarentelle… De quoi répondre à toutes les attentes en matière de danse !

Enfin, la proposition du Tire-Laine ne vise pas que l’apprentissage d’un répertoire spécifique de bal mais elle concerne également la constitution d’un « véritable groupe ». S’inventer un nom, se trouver des costumes, travailler sur le plateau avec les lumières et le son, et apprendre à gérer la relation avec le public. Arnaud Van Lancker dit Nono l’explique mieux que quiconque : « Réussir à faire vivre un bal, c’est d’abord sentir le public, ceux qui sont venus pour danser et faire la fête ! Les premières vingt minutes du bal permettent à l’orchestre de sentir la salle, l’âge des danseurs, le mélange hommes femmes, les envies des uns et des autres, ce qui marche et ce qui ne marche pas, etc. C’est à l’orchestre de s’adapter en tenant compte de ces différents éléments. » Chaque orchestre devra ainsi inventer sa propre façon de communiquer avec le public, de chauffer la salle…

Suite aux « Barbaries Karaokés », une cinquan-taine de musiciens se sont déjà inscrits au projet. Une première réunion en présence de Nono et des musiciens du Tire-Laine qui vont assurer la formation s’est déroulée à l’auberge du Bateau Feu le 16 novembre dernier. L’enthousiasme de la rencontre permet d’envisager cette formation sous les meilleurs auspices, une fois réglées les ques-tions d’organisation, de planning et de gestion des salles. à ce sujet, l’appui des villes3 et des écoles de musique engagées à nos côtés sera primordial.

La formation débute en janvier prochain et va se dérouler jusqu’à l’automne, avec une pause esti-vale durant laquelle les groupes devront conti-nuer à travailler, chacun chez soi ou ensemble. À la fin de l’année 2012, les orchestres feront un premier test grandeur nature. Dans chaque ville concernée, un bal sera organisé pour s’essayer en vrai, affronter le plateau et le public. On trou-vera bien une occasion de faire la fête. Chaque orchestre pourra d’ailleurs être supporté par ses groupies. En effet, dans chacune des villes, on sait déjà que des groupes de danseurs sont intéressés pour accompagner la création de leurs orchestres et encourager leurs musiciens.

uN INcrOyABLe cOmBAt de BALAprès cette première expérience de bal, la forma-tion se poursuivra jusqu’en avril 2013, pour préparer un grand rendez-vous, le « Combat de bal ». Déjà réservée à cet effet, la Salle Dany-Boon de Bray-Dunes accueillera, le dimanche 7 avril 2013, la grande confrontation de tous les orchestres de bal formés par le Tire-Laine au cours de cette prome-nade du Bateau Feu dans l’agglomération.

Dans la salle, deux scènes identiques seront instal-lées, l’une en face de l’autre. Au centre, la piste de danse, l’arène impitoyable où les danseurs supporters soutiendront leurs musiciens. Chaque orchestre devra défendre son honneur en jouant du mieux possible son propre répertoire. À la fin du bal, le public votera pour élire, dans la joie et la bonne humeur, le meilleur orchestre de la soirée. Auréolé de gloire, l’orchestre choisi se verra donc décerner un titre glorieux qui restera à jamais marqué dans la mémoire des Dunkerquois. C’est dire si l’enjeu est important ! Auparavant, il y aura eu le fameux concours de danse où les couples s’affronteront pour tenter de gagner la célèbre « Godasse d’or », distinction suprême pour tout danseur qui se respecte. Évidemment, Arnaud Van Lancker et les musiciens du Tire-Laine seront là pour accompagner leurs élèves et « faire le spec-tacle ». Plus qu’un simple bal, ce dernier rendez-vous sera avant tout un moment très convivial pour s’amuser, au croisement de la danse, de la musique et du « show ».

Le « Combat de bal » d’avril 2013 conclura cette résidence. Ensuite, rien n’empêchera les différents orchestres créés sur le territoire dunkerquois de poursuivre leurs parcours, de continuer à animer des bals dans l’agglomération et même plus loin. Il va s’en dire que c’est notre souhait le plus cher…

Les Bals du tire-Laine

Les habitants ont LA PAROLE…

Apprendre la musique en s’amusant avec des musiciens professionnels, généreux et enthousiastes… Et au final, l’objectif de faire danser le public de l’agglomération ! Voilà tout l’esprit de la résidence du Tire-Laine qui va débuter en janvier prochain…

1. Il est encore temps de rejoindre la forma-tion en s’inscrivant auprès de Loïc Duhayon : [email protected].

2. Aux côtés d’Arnaud Van Lancker (accor-déon), plusieurs musiciens du Tire-Laine vont encadrer la formation : Jessy Blondeel (saxophone), Yann Denecque (clarinette), David Laisné (piano), Benoît Sauvage (basse) et Frédéric Tétaert (guitare). Plus d’infos sur la Cie du Tire-Laine : www.tire-laine.com.

3. Les villes partenaires des « Bals du Tire-Laine » sont Bourbourg, Bray-Dunes, Coudekerque-Branche et Loon-Plage.

François Place en pleine dédicace au Studio 43 © Christophe Potier

INfoS

Arnaud Van Lancker dit nono © Cie du tire-Laine

Page 4: DU bateau feu 04 en promenade

AgENDA

Portrait d’artistes

Les grandshorizons

Union EuropéenneFonds Européen de Développement Régional

Europese UnieEuropees Fonds voor Regionale Ontwikkeling

Le Bateau Feu / Scène nationale Dunkerque est subventionné par la Ville de Dunkerque, Dunkerque Grand Littoral / Communauté urbaine de Dunkerque, le Conseil régional nord – Pas-de-Calais, la Direction régionale des affaires culturelles nord – Pas-de-Calais et le Conseil général du nord. Avec le soutien du programme Interreg pour le projet transfrontalier « Voisins / Buren », dans le cadre de la politique régionale de l’Union Européenne dont les projets sont financés par le FEDER.

édité par Le Bateau Feu / Scène nationale Dunkerque // administration 03 28 51 40 30 // [email protected]// fax 03 28 51 40 31 // licences 1002405/1002406/1002407 // directrice de la publication Hélène Cancel // responsable de la publication Christophe Potiergraphisme et mise en page invenit // impression Imprimerie Mordacq // distribution 100% Bons Plans // tirage 80 000 exemplaires // ne pas jeter sur la voie publique

Conservatoire de musique et

d ’art dramatique de Dunkerque

Les partenaires de la saison « on ne se perd pas de vue ! »

ville de BrAY-DuNES

ville de FOrt-MArDYCk

l’adhésion

10 € plein tarif 5 € moins de 26 ans, demandeurs d’emploi

1 € allocataires du RSA // 0 € moins de 12 ansLa carte d’adhésion permet d’obtenir le tarif réduit pour tous les

spectacles. Elle est strictement nominative. Les enfants de moins de 12 ans profitent d’une adhésion gratuite. Pas d’adhésion pour les groupes. Avec la carte d’adhésion, vous achetez vos places au

tarif réduit. Vous recevez toutes nos informations chez vous.

Auberge du « Bateau Feu en promenade »place Paul-Asseman // Dunkerque

03 28 51 40 40 // www.lebateaufeu.com

la billetterie est ouverteles lundi, mardi, jeudi et vendredi, de 14 h à 17 h 30

le mercredi, de 13 h 30 à 17 h 30

achetez vos places par téléphoneau 03 28 51 40 40, avec votre carte bancaire

par Interneten vous connectant sur www.lebateaufeu.com

par courrieren envoyant le formulaire d’adhésion (à télécharger sur le site) et votre règlement par chèque à l’ordre

du Bateau Feu à : Le Bateau Feu, BP 2064, 59376 Dunkerque cedex 01

juste avant les représentationssur chacun des lieux accueillant des spectacles

Pratique

Frédéric Le Junter se présente comme plasticien et musicien : on pourrait dire également plasticien sonore ou sculpteur de son. Originaire de Dunkerque, son enfance est marquée par l’environ-nement singulier de la ville. « Vers l’âge de cinq ans, j’ai été impressionné par les sons du port de Dunkerque, par la matière visuelle de ces immenses installations. Au même moment, je me suis mis à construire des objets en volume, en partant du carton et d’objets trouvés. Mon premier poste de radio, en 1967, me fait découvrir les groupes anglais de guitares saturées, c’est là que j’ac-croche avec la musique. »

Après une formation en arts appliqués, divers métiers et quelques années dans l’industrie, Frédéric Le Junter commence à fabriquer des instruments et des machines sonores en utilisant des maté-riaux trouvés : morceaux de bois et de ferraille, coquillages, et bien d’autres choses encore…

« À vingt-huit ans, en 1984, j’ai recommencé le bricolage, et j’ai réuni les différents champs qui m’intéressent dans une première machine sonore : la lutherie, la musique, la mécanique, les objets trouvés. » Il qualifie lui-même sa démarche de naturaliste : « à une époque, on pouvait regarder un paysage pour ensuite le peindre, moi, je regarde la complexité du monde et j’essaie de la transposer en musiques, en installations, en lumières, en machines, etc. »

mAchINes musIcALes mAchINes à LumIère

La conception de machines mécaniques et musicales occupe très vite une grande place dans son travail. « À force de voir des musiciens jouer comme des machines, j’ai eu envie de créer des machines qui joueraient comme des musiciens. […] À chaque fois, je construis un instrument simple, qui ne me permet pas une virtuosité mais plutôt de créer de l’instabilité, des surprises, avec lequel je pratique l’improvisation. Je l’utilise pendant un moment avant de réaliser la machine qui en joue, le plus souvent de façon aléatoire. Ce que j’aime entendre, c’est une rumeur, une matière sonore dans laquelle se fondent le hasard et le déterminé, le voulu et le "non voulu" ».

Aujourd’hui, son installation intitulée Paysage portuaire exploite une série de machines sonores conçues de 1984 à 1992. « Il s’agit d’une suite d’expé-riences acoustiques simples, rappelle l’artiste, et j’ai découvert assez vite que le hasard était plus inté-ressant que ce que je tentai de programmer méca-niquement. Un jour, je mets ma machine n°1 dans une caisse sur le toit de ma voiture pour aller jouer à Lille pour Amnesty International. Une fois arrivé, je sors la machine, je la mets en route et je suis surpris, elle s’est déréglée dans le transport, et ce qui en sort est bien plus amusant qu’au départ de Dunkerque. »

Cet incroyable touche-à-tout s’intéresse aux sons mais aussi à la lumière. « À l’âge de treize ans, j’étais très intéressé par le cinéma d’animation au point de fabriquer un projecteur pour des bandes de papier perfo-rées sur lesquelles je dessinais. Aujourd’hui, je m’inté-resse au phénomène de la lumière réfléchie, aux taches de lumière qui apparaissent accidentellement dans les lieux publics et aussi en intérieur. »

Dans ses machines à lumière et dans la combi-naison des machines entre elles, le hasard a encore une fois une large place. « J’observe ces petits cinémas inattendus. À l’atelier, je cherche à faire des images en partant de mouvements hasardeux, j’utilise des moteurs qui manipulent des objets translucides et une source de lumière. J’aime être surpris par l’image qui apparaît, par la complexité qui surgit. Je recrée de l’hésitation, des flous, que j’aime voir et revoir. » Les projections se font sur le sol, les murs, sur des écrans qui recoupent l’espace. « Mes écrans ne sont pas des rectangles définis et fermés, je tiens à un format flottant, en fait pas de format. »

Dans sa première installation complète de machines à lumière, Zone translucide, Frédéric Le Junter installe un dispositif de haut-parleurs qui diffusent plusieurs pièces électro-acoustiques déjà enregis-trées. « On y retrouve à la fois la complexité des sons et le caractère de lenteur des espaces portuaires qui m’ins-pirent et que j’ai envie de transposer, avec pour méthode de construction, la sensation directe et intuitive, proche du dessin. »

Ses créations sonores et visuelles se situent à la frontière entre les arts plastiques et la musique. Il présente donc régulièrement ses œuvres dans les lieux d’art contemporain et dans les festivals de musique contemporaine, comme la Biennale de Lyon, Lille 2004, le Muhka à Anvers, le Podewil à Berlin, Musique Action à Vandœuvre-les-Nancy, Musique en scène / Grame à Lyon, Festival 38èmes Rugissants à Grenoble, l’Arsenal à Metz, De Ijsbrekker à Amsterdam, GMEA d’Albi, etc.

PerFOrmANces et sONs de BOuche

à l’occasion des présentations de ses installa-tions, Frédéric Le Junter propose de nombreuses performances, seul ou en compagnie de musiciens complices, comme par exemple les frères Carette de Dunkerque pour la reprise des compositions intitu-lées Chansons impopulaires. Sa route a croisé celles de nombreux musiciens qui, comme lui, se plaisent à expérimenter de nouvelles textures sonores, Jacques Di Donato, Xavier Charles, Pierre Berthet,

Dominique Répécaud, Max Vandervorst, Pat Van Hemelrijck, etc. Ses créations sonores l’ont égale-ment amené à collaborer avec plusieurs choré-graphes et metteurs en scène. En 2007, il signe la matière sonore de L’Échange de Paul Claudel, dans la mise en scène de Julie Brochen, directrice du Théâtre national de Strasbourg. Présent sur le plateau avec ses « instruments », il accompagne les cent-dix représentations qui suivent la création au festival d’Avignon.

Il y a trois ans, Frédéric Le Junter invente un projet participatif de collecte audio et vidéo de sons vocaux produits par des hommes et des femmes : « Sons de bouche ». « Je pense à ces matières sonores, ces événements issus des bandes-son des films d’action américains. Je pense aussi à ces concours en campagne de cris d’animaux. Ces sons sont entrés dans le vocabulaire collectif, imités facilement par les garçons dans les cours d’école et présents chez tous. Parfois, je reste interdit devant la qualité du son produit, devant la naïveté et la concentration des visages, l’intensité de l’intention dans la reproduction. » Au cours de plusieurs séances ouvertes à ceux qui le souhaitent, il filme en gros plans les visages produisant les sons les plus fous, les plus étranges, les plus poétiques. « J’ai eu l’idée de faire une collection de ces visages en train de produire ces sons. Je suis à la recherche de ces sons incroyables, vocalement inimagi-nables. » Le montage vidéo permet de juxtaposer judicieusement les images et les sons. « Dans l’ins-tallation, les visages se succèdent, les sons se télescopent. Cette accumulation est le miroir de notre univers de machines et d’ustensiles. C’est une forme d’absurde pleine d’humour, proche de la folie ambiante. » L’installation est proposée dans un espace où les visiteurs entrent dans un salon confortable équipé de trois télévi-seurs qui diffusent en continu cette collection de visages sonores.

Cette saison, c’est à Dunkerque, en collaboration avec Le Bateau Feu et le Musée Portuaire, que Frédéric Le Junter va pouvoir réaliser un de ces projets les plus atypiques, « Les Petits Bateaux » (lire l’article en page 2). Comme lorsqu’il arpentait les plages du littoral dunkerquois, il réactive sans difficulté une âme d’enfant qui ne l’a jamais vraiment quitté…

APÉRo RENCoNTRE SAM. 3 DÉC. // 18 H

APérO cAmPING mérIdIeNMAiS. DE QuArtiEr Du MÉriDiEN

DuNkErQuE

CIRQUE À PARTIR DE 6 ANSMAR. 6 & MER. 7 DÉC. // 20 H 30

PFFFFFFF !mise en piste Cie Akoreacro

SALLE DANY-BOON // BrAY-DuNES

ExPoSITIoN DU SAM. 10 DÉC. AU DIM. 5 FÉv.

Les PetIts BAteAuxFrédéric Le Junter

MuSÉE POrtuAirE // DuNkErQuEentrée 3 € // www.museeportuaire.fr

THÉÂTRE À PARTIR DE 15 ANSMAR. 13 & MER. 14 DÉC. // 20 H 30

BLOWINGJeroen Van Den Berg // Frédéric Laforgue

Cie Les Blouses BleuesSALLE Du MÉriDiEN // DuNkErQuE

mUSIQUE À PARTIR DE 11 ANSVEn. 13 jAN. // 20 H 30

Orchestre NAtIONAL de LILLeDvor̆ák // Bartók

piano Denis Kozhukhin // direction Jean-Claude CasadesusLE kurSAAL // DuNkErQuE

PERfoRmANCE DIM. 15 jAN. // 16 H

Les PetIts BAteAuxavec Frédéric Le Junter et Servane Deschamps

MuSÉE POrtuAirE // DuNkErQuEentrée 7,5 € // réservation indispensable au 03 28 63 33 39

THÉÂTRE ARTS PlASTIQUES MAR. 17 jAN. // 13 H

PerFOrmANce GALAs – GuILLON MAiSON DES ÉtuDiANtS DE L’uLCO // DuNkErQuE

réservation conseillée

THÉÂTRE ARTS PlASTIQUES MER. 18 jAN. // 18 H 30

PerFOrmANce GALAs – GuILLON LE kOF’tY // DuNkErQuE

en collaboration ave le Café Langues // réservation conseillée

DANSE À PARTIR DE 11 ANSSAM. 21 jAN. // 20 H

IsLANd OF NO memOrIesKaori Ito // Cie Kaori ItoCASiNO kOkSijDE

départ en bus de l’Auberge à 19 h

APÉRo RENCoNTRE mUSICAlE LUn. 23 jAN. // 18 H 30

sINyAyA KOzhA (uNe PeAu BLeue)théâtre de chambre – 232U

SALLE Du MÉriDiEN // DuNkErQuE

THÉÂTRE À PARTIR DE 15 ANSJEU. 26, VEn. 27 & SAM. 28 jAN. // 20 H 30

uNe hIstOIre dIte PAr uN IdIOtChristophe Piret // théâtre de chambre – 232U

SALLE Du MÉriDiEN // DuNkErQuE

mUSIQUE À PARTIR DE 11 ANSVEn. 27 jAN. // 20 H 30

POrtAL-LuBAt ImPrOVIstACENtrE ANDrÉ-MALrAux // HAzEBrOuCk

départ en bus de l’Auberge à 19 h 15

L’atypique…© Michel Ruelland