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Centre-Val de Loire

Filière viticulture Les principales caractéristiques technico-économiques de la filière en région Centre-Val de Loire

Mise à jour juillet 2019

DRAAF Dossier

Ce dossier a pour objectif de présenter les informations disponibles concernant la filière viticulture dans la région Centre-Val de Loire. Les données proviennent des différentes sources de la statistique agricole (statistique annuelle, enquête sur la comptabilité agricole, enquête structure des exploitations, recensement agricole, données PAC,) mais également d’autres partenaires (chambre régionale d’agriculture, agence Bio, FranceAgriMer,…) Il permet de situer la région en termes de nombre d’exploitations, de volumes de production, de résultats comptables, de structure des exploitations et de zone de production. Il fait aussi le point sur la place de la région par rapport à la production nationale. Ce dossier est mis à jour chaque année, suite à la publication des chiffres de la statistique agricole annuelle définitive en mars.

Résumé : La région Centre-Val de Loire appartient au 5ème bassin viticole de France : le bassin Val de Loire-Centre. La production est répartie sur 21 000 hectares dans 1 900 exploitations. Le nombre d’exploitations diminue tout comme la superficie du vignoble régional ; vignoble qui se caractérise par une concentration de la production dans les grandes exploitations. La production se distingue par sa qualité, majoritairement orientée vers les vins blancs. Les agriculteurs viticoles sont sensiblement plus jeunes en région. Les surfaces de vignes conduites en mode biologique poursuivent leur développement. La filière doit faire face depuis plusieurs années à des aléas climatiques parfois catastrophiques et préjudiciables pour les exploitations sur le plan économique.

2

Introduction ................................................................................................................................................... 3

A- La structure de production de la filière en région Centre-Val de Loire .......................................... 5

1- La surface du vignoble ..................................................................................................................... 5 2- L’évolution du nombre des exploitations ....................................................................................... 7 3- L’activité principale ........................................................................................................................... 9 4- Le statut............................................................................................................................................ 10

B- Les pratiques culturales en viticulture ............................................................................................... 11

1- Les pratiques culturales viticoles en conventionnel et biologique .......................................... 11 2- Le vignoble bio ................................................................................................................................ 13

C- La population agricole de la filière ..................................................................................................... 15

1- L’âge des chefs d’exploitation ...................................................................................................... 15 2- La main d’œuvre ............................................................................................................................. 16 3- La productivité ................................................................................................................................. 17

D- La production ........................................................................................................................................ 18

1- Une production de vins blancs de qualité ................................................................................... 18 2- Un rendement inférieur au rendement moyen de la France .................................................... 18

E- Les données économiques de la filière ............................................................................................ 20

1- Le prix des vignes ........................................................................................................................... 20 2- Les prix à la production.................................................................................................................. 21 3- Les prix des consommations intermédiaires .............................................................................. 21 4- La commercialisation ..................................................................................................................... 22 5- La consommation des ménages .................................................................................................. 24 6- Le commerce extérieur .................................................................................................................. 24 7- La production de vins d’appellation dans les comptes régionaux .......................................... 26 8- Résultat Courant Avant Impôts (RCAI) ....................................................................................... 28

F- Les aides à la filière ............................................................................................................................. 30

1- L’organisation commune de marché (OCM) vitivinicole ........................................................... 30 2- Le Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations (PCAE) ...................................... 30 3- Le CAP Viticulture en région Centre-Val de Loire ..................................................................... 30 4- Un nouveau dispositif assurantiel ................................................................................................ 31

D- Métiers et formations vitivinicoles ..................................................................................................... 32

1- Les métiers et niveaux d’étude ..................................................................................................... 32 2- Zoom sur les formations ................................................................................................................ 32 3- Le réseau VinOpôle Centre-Val de Loire .................................................................................... 33

Note méthodologique ............................................................................................................................... 34

Sommaire

3

Introduction Définis en 2006, les bassins viticoles sont des espaces distincts des régions administratives. Leur cohérence est assurée tant par le type de production que par l’organisation de la filière. Le bassin Val de Loire-Centre, 5e bassin viticole français en termes de superficie de vignes à raisin de cuve, s’étend des Pays de la Loire jusqu’au Puy-de-Dôme. Le bassin viticole du Val de Loire-Centre se compose d’un cœur de vignoble regroupant les vins du bassin nantais, les vignobles Anjou-Saumur et ceux de Touraine. Des vignobles périphériques s’étendant le long des affluents de la Loire le complètent dans le Loiret et le Cher. Grâce à un climat tempéré et des terroirs diversifiés, le vignoble du Val de Loire-Centre produit une grande variété de vins. Les cépages y sont nombreux. Le vignoble de la région administrative Centre-Val de Loire fait partie intégrante de ce bassin viticole du Val de Loire-Centre et en représente près de 40 % de sa surface. On y trouve principalement le Sauvignon blanc, le Cabernet franc noir, le Chenin blanc, …

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Répartition des surfaces de vignes par cépage en région Centre-Val de Loire en 2017

Source : Casier Viticole Informatisé 2017

Près de 93 % des surfaces en vignes de la région Centre-Val de Loire sont destinées à la production de vin sous indication géographique : Appellation d’Origine Protégée1 (89 %) et Indication Géographique Protégée (5 %). Seulement 59 % de la superficie du vignoble français est destinée à un vin sous AOP, 26 % à un vin avec une IGP. La région Centre-Val de Loire se distingue donc par une large valorisation des ses vins en appellations, et notamment en AOP. 1 AOP hors vins doux naturels, hors vins pour eaux de vie. La comparaison France métropolitaine porte sur ce même champ (Source : Agreste – SAA définitive 2017).

4

Les appellations les plus réputées de la région sont les suivantes :

Cher : Sancerre, Menetou-Salon et Quincy Indre-et-Loire : St Nicolas de Bourgueil, Bourgueil, Chinon, Vouvray, Touraine Azay le Rideau, Touraine Amboise,

Montlouis, Crémant de Loire… Loir-et-Cher : Cheverny, Cour Cheverny, Touraine, Touraine Mesland, Côteaux du Vendômois… Indre : Reuilly, Valençay.

5

A- La structure de production de la filière en région Centre-Val de Loire 1- La surface du vignoble Avec 21 000 hectares en 2017, la région Centre-Val de Loire se situe au 8e rang des régions françaises (nouvelles régions 2016) en termes de superficie de vignes à raisin de cuve, soit environ 3 % du vignoble français. Cette surface représente à peine 1 % de la SAU de la région. Depuis 2000, la surface viticole en production en région Centre-Val de Loire enregistre une tendance à la baisse, proche du constat national.

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Surfaces des vignes à raisin de cuve en production par région en 2017

Source : Agreste - SAA définitive 2017

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Région Centre-Val de Loire

France métropolitaine

Évolution des surfaces des vignes à raisin de cuve en production en région Centre-Val de Loire et France métropolitaine


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Sur la région, 46 % de la superficie de vignes, soit 9 600 hectares, est située dans le département de l’Indre-et-Loire. Le vignoble s’étend également sur le territoire du Loir-et-Cher, deuxième département régional par sa superficie de vignes de 6 400 hectares (31 %). Le vignoble du Cher, avec 4 200 hectares, représente quant à lui 20 % du vignoble régional. L’évolution des surfaces en vigne, depuis 2000, diffère selon les territoires. Si les surfaces des départements d’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher se maintiennent, on note une forte hausse sur le département du Cher, et sur la même période, une baisse sensible dans le département de l’Indre et du Loiret.

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Surfaces des vignes à raisin de cuve en production par département en 2017


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Évolution des surfaces des vignes à raisin de cuve en production par département


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2- L’évolution du nombre des exploitations En 2016, la région compte près de 1 900 exploitations avec des surfaces en vignes. Le nombre d’exploitations a été divisé par 3 par rapport au recensement agricole de 2000, soit une baisse de 6,6% en moyenne par an, baisse nettement plus importante qu’au niveau national, où le recul annuel est d’environ 4,2 %.

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Évolution du nombre d'exploitations ayant des vignes à raisin de cuve en production en région Centre-Val de Loire

Source : Agreste - Recensements agricoles 2000 et 2010, Enquêtes Structure des exploitations agricoles 2005, 2007, 2013 et 2016

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Centre-Val de Loire


Évolution du nombre d'exploitations ayant des vignes à raisin de cuve en production en région Centre-Val de Loire et France métropolitaine

Source : Agreste - Recensements agricoles 2000 et 2010, Enquêtes Structure des exploitations agricoles 2005, 2007, 2013 et 2016

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En terme de nombre d’exploitations viticoles, la région Centre-Val de Loire se classe au 7ème rang national, entre les régions Bourgogne-Franche-Comté et Pays de la Loire, avec près de 3 % des exploitations viticoles de France métropolitaine.

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nsNombre d'exploitations ayant des vignes à raisin de cuve en production

par région en 2016

Source : Agreste - Enquête Structure des exploitations agricoles 2016

Depuis 2000, le nombre d’exploitation détenant une surface en vignes de 30 hectares ou plus a augmenté au détriment des plus petites exploitations. L’agrandissement du vignoble traduit un phénomène de concentration. En 2016, 30 % des exploitations viticoles de la région Centre-Val de Loire comptent moins de 2 hectares de vignes, elles étaient les deux tiers en 2000.

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Évolution du nombre d'exploitations ayant des vignes à raisin de cuve en région Centre-Val de Loire

Source : Agreste - Recensements agricoles 2000 et 2010, Enquête Structure des exploitations agricoles 2016

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Évolution des surfaces en vignes à raisin de cuve en région Centre-Val de Loire

Source : Agreste - Recensements agricoles 2000 et 2010, Enquête Structure des exploitations agricoles 2016

3- L’activité principale En 2016, sur les 1 900 exploitations cultivant des surfaces en vignes, un peu plus de 1 500 d’entre elles ont comme activité principale (OTEX) la viticulture. Parmi ces dernières, 85 % sont des exploitations viticoles spécialisées dans la production de vins de qualité bénéficiant d'une AOP et 11 % dans la production de vins autres que des vins de qualité AOP et IGP. Les autres exploitations non spécialisées en viticulture mais cultivant des surfaces en vignes sont spécialisées dans la « céréaliculture et plantes oléagineuses et protéagineuses », ainsi que dans la « polyculture et polyélevage » notamment celles combinant grandes cultures et vignes.

10

4- Le statut Le statut d’exploitation individuelle est encore très présent dans la région Centre-Val de Loire, il concerne 51 % des exploitations viticoles en 2016. Toutefois, les exploitants viticoles s’orientent, plus que dans les autres filières, vers les formes sociétaires telles que les EARL, sociétés civiles et sociétés commerciales ou coopératives. Le département du Loiret se caractérise essentiellement par des exploitations exerçant sous forme de sociétés civiles et d’exploitations individuelles.

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Répartition du nombre d'exploitations viticoles par statut juridique par département en 2016


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B- Les pratiques culturales en viticulture 1- Les pratiques culturales viticoles en conventionnel et biologique Les pratiques de conduite de la vigne diffèrent notablement au sein du bassin Val de Loire-Centre. En région Centre-Val de Loire, les vignes menées en bio sont moins enherbées que les conventionnelles : 48 % des surfaces en bio (61 % des surfaces dans l’ensemble du bassin Val de Loire-Centre) sont enherbées contre 54 % en conventionnel. En bio, l’utilisation d’herbicides est exclue par définition. Le seul moyen alors de gérer les adventices est le désherbage mécanique. Il est pratiqué sur 96 % des surfaces en bio, contre 37 % des surfaces en conventionnel. De plus, quand les viticulteurs conventionnels passent du désherbant total sous le rang, les bio ne peuvent recourir qu’au désherbage mécanique ou thermique. Les moyens de lutte contre les maladies étant limités en bio, les opérations en vert2, réalisées à titre préventif, prennent toute leur importance. Ces pratiques chronophages, permettent de gérer à la fois les aspects qualitatifs de la production, mais également l’environnement sanitaire de la vigne. L’ébourgeonnage permet d’adapter le rendement potentiel, et donc de la qualité du raisin. Le palissage améliore l’aération des grappes et l’ensoleillement de la végétation. La quasi-totalité des parcelles de la région Centre-Val de Loire sont palissées alors que 17 % des surfaces du bassin Val de Loire-Centre ne le sont pas.

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Répartition des surfaces en vigne du bassin Val de Loire selon le type d'opération en vert effectué en conventionnel et en biologique en 2016

Source : Agreste - Enquête Pratiques culturales viticulture 2016

Sur l’ensemble des vignes de la région, les parcelles qui ne reçoivent aucun traitement herbicide représentent 24 % des surfaces. Ces surfaces non traitées progressent ; la proportion des parcelles qui n’ont recours à aucun herbicide est passée de 10 % à 24 % entre 2010 et 2016. Le risque majeur pour la vigne est le développement de champignons. La quasi-totalité des surfaces développées sont traitées aux fongicides. 45 % des surfaces de la région sont exemptes de traitement insecticide (28 % sur l’ensemble du bassin Val de Loire-Centre). Du fait d’une pression faible pour les tordeuses (64 % des surfaces), la région utilise moins d’insecticides que dans l’ensemble du bassin Val de Loire-Centre (43 % des surfaces en pression moyenne à forte). Plus des deux tiers des surfaces bio ne font l’objet d’aucune lutte contre les insectes. 2 L’ébourgeonnage consiste à supprimer une partie des bourgeons laissés à la taille ou des jeunes pousses qui en sont issues. La vendange en vert est le nom donné à l’éclaircissage des grappes par l’élimination de grappes lorsque le raisin est trop abondant. L’effeuillage, consiste à supprimer les feuilles dans la zone des grappes afin d’améliorer l’état sanitaire des grappes, leur exposition au soleil et la qualité des vins. L’épamprage consiste à supprimer les gourmands du pied et du tronc et les repousses issues du porte-greffe. Le palissage consiste à relever la végétation pour la fixer sur des fils tendus entre des piquets. Le rognage consiste à supprimer la partie terminale des rameaux pour limiter le développement de la vigne et permettre le passage des engins.

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Biologique Conventionnel

Nombre moyen de traitements fongicides 21,7 18,9

Nombre moyen de traitements insecticides-acaricides 0,4 0,7

Nombre moyen de traitements herbicides 0 1,8

Nombre moyen de traitements autres 0,2 0,1

Nombre moyen de traitements phytosanitaires 22,4 21,5

Source : Agreste - Enquête Pratiques culturales 2016

Nombre moyen de traitements phytosanitaires en région Centre-Val de Loire en 2016

La réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires constitue un enjeu majeur en viticulture. En 2016, les pratiques diffèrent au sein de la région Centre-Val de Loire. Les vignobles du département du Cher sont proportionnellement plus engagés dans des pratiques favorisant la réduction de l’utilisation de ces produits. Les indicateurs d’intensité de traitement (IFT3) sont ainsi moins élevés dans le Cher (insecticides et herbicides).

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Adoption de pratique(s) allant vers la réduction de l'utilisation deproduits phytosanitaires dans le Cher et en Touraine

Source : Agreste - Pratiques phytosanitaires en viticulture 2016Note : AP = maintien ou développement d'auxiliaires prédateurs ; OP = outils d'optimlisation de la dose ;

CPG = choix de cépages et porte-greffes selon leur résistance ou sensib ilité à certaines maladies

3 L’IFT est un indicateur de suivi de l’utilisation des produits phytosanitaires. Il tient compte des quantités réellement appliquées par l’agriculteur par rapport à la dose homologuée.

13

2- Le vignoble bio Les surfaces de vignes conduites en mode de production biologique poursuivent leur développement. En 2017, avec 2 800 ha, elles représentent 14 % de la surface viticole régionale contre 8 % en 2010. Ces surfaces conduites en biologique augmentent de 4,5 % par rapport à l’année précédente, tandis que les surfaces conduites en conventionnel reculent de 1 %. Ces surfaces conduites en biologique sont en majorité situées dans le département de l’Indre-et-Loire où les surfaces viticoles sont les plus importantes. L’Indre-et-Loire concentre ainsi près des deux tiers des surfaces conduites en biologique de la région, ce qui représente 19 % des surfaces viticoles de ce département.

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Surfaces de vignes à raisin de cuve certifiées bio et en conversion par département en 2017

Source : Agence BIO 2017

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Évolution de la part des surfaces en vignes de raisin de cuve en agriculture biologique par région

Source : Agreste - Recensement agricole 2010, Enquête Structure des exploitations agricoles 2016

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C- La population agricole de la filière 1- L’âge des chefs d’exploitation En 2016, en région Centre-Val de Loire, les viticulteurs spécialisés (chefs d’exploitation pour l’OTEX viticulture) ont en moyenne 50 ans, tandis que les autres agriculteurs de la région sont sensiblement plus âgés avec 53 ans en moyenne. Les jeunes viticulteurs de moins de 40 ans représentent 20 %, contre 15 % seulement au niveau national. Les actifs de 40 ans à moins de 55 ans représentent la moitié des viticulteurs chefs d’exploitation régionaux, contre 40 % au niveau national.

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Structure par âge du nombre de chefs d'exploitation de l'OTEX viticole et de l'ensemble des OTEX en région Centre-Val de Loire en 2016


16

2- La main d’œuvre En 2016, les exploitations viticoles comptent près de 4 600 UTA dont 1 900 UTA (Unité de Travail Annuel) pour les salariés permanents et 1 100 UTA correspondant à des saisonniers. Avec environ 2 000 UTA, l’Indre-et-Loire est, en lien avec la superficie exploitée, le département où l’on compte le plus d’emplois. Avec une plus grande utilisation de main-d’œuvre par rapport à la surface en vigne exploitée, le Cher se classe en deuxième position. Le vignoble du Sancerrois par exemple se situe principalement en terrain en pente et nécessite des vendanges manuelles. De plus, la plupart des vins les plus chers sont issus de vendanges manuelles pour une question de qualité et d’image.

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Chefs d'exploitation Coexploitants Conjoints et autres actifs non salariés

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Répartition de la main d'oeuvre de l'OTEX viticole en région Centre-Val de Loire en 2016


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Répartition de la main d'oeuvre de l'OTEX viticole par département en 2016


17

3- La productivité Au niveau national, on compte, en moyenne, 5,3 hectares de vignes travaillés par UTA, chiffre un peu au dessus de la donnée régionale (4,3). La région Centre-Val de Loire se positionne ainsi au 9e rang des régions françaises en termes de productivité du travail. La productivité apparaît la plus élevée dans le Loiret et le Loir-et-Cher sur le plan régional.

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France métropolitaine = 5.3

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Productivité du travail par UTA (unité de travail annuel) de l'OTEX viticole par région en 2016


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Productivité du travail par UTA (unité de travail annuel) de l'OTEX viticole par département en 2016


18

D- La production 1- Une production de vins blancs de qualité La production régionale se distingue par les signes de qualité, 90 % des vins bénéficient d’une Appellation d’Origine Protégée, contre 66 % au niveau national. La région se distingue également par une production orientée vers les vins blancs avec plus de la moitié de sa production. Cependant, la situation est contrastée d’un département à l’autre. En effet, 98 % de la production du Cher et 92 % de celle d’Indre-et-Loire bénéficient d’une appellation. A l’opposé, la production du département de l’Indre est moins orientée vers les vins sous AOP. 68 % des vins de la région bénéficiant d’une IGP et 38 % des vins sans indication géographique sont produits dans le département du Loir-et-Cher. 49 % des vins sous AOP et 47 % des vins sans indication géographique proviennent de l’Indre-et-Loire. L’Indre-et-Loire produit très majoritairement des vins rouges.

Vins AOP Vins IGP Vins sans IGP TotalPart de la production

en AOPPart de la production

en Vins blancs

Centre-Val de Loire 823288 36685 53296 913269 90 % 57 %

Cher 231306 1100 2498 234904 98 % 80 %

Eure-et-Loir 0 0 0 0 - -

Indre 13755 4139 2739 20633 67 % 53 %

Indre-et-Loire 403805 6451 27342 437598 92 % 41 %

Loir-et-Cher 171919 24899 20418 217236 79 % 64 %

Loiret 2503 96 299 2898 86 % 46 %


Production (hL) de vins par département et catégories en région Centre-val de Loire en 2017

2- Un rendement inférieur au rendement moyen de la France Avec 43 hectolitres à l’hectare en 2017 (40 en 2016), la région se situe à la 9e place des régions françaises, valeur inférieure à la moyenne nationale, qui s’établit à 49 hl/ha.

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Rendement du vignoble par région en 2017


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Jusqu’en 2016, l’évolution régionale du rendement du vignoble suit la tendance nationale, avec un rendement toujours un peu inférieur. Dans la région, les rendements les plus élevés se rencontrent dans le Cher, l’Indre-et-Loire. Par ailleurs, la production viticole est l’une des productions les plus dépendantes des aléas climatiques, susceptibles de mettre en péril les exploitations. La viticulture ligérienne doit faire face depuis plusieurs années à des aléas climatiques parfois catastrophiques et préjudiciables pour les exploitations sur le plan économique. En 2008, le gel tardif et la grêle estivale avaient gravement affecté le potentiel de production. En 2012, on retrouve les épisodes de gels dans l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher, assortis de périodes à la pluviométrie excédentaire. En 2013, la conduite de la vigne a été compliquée par une succession d’évènements climatiques, notamment dans le secteur de Vouvray, appellation dont la récolte a été affectée par la grêle entre 10% et 100% selon les secteurs. La petite vendange de 2016 est la résultante d’une saison viticole soumise au gel, à la pluie et la sécheresse. La production 2017 a été supérieure de 16,5 % à celle de 2016, et proche de la moyenne des cinq dernières années, malgré quelques jours de gel. En 2018, la production régionale devrait dépasser de 31 % la moyenne quinquennale. Dans le Loir-et-Cher, la production 2018 double par rapport à l’année passée.

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Région Centre-Val de Loire


Évolution du rendement du vignoble en région Centre-Val de Loire et France métropolitaine


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Rendement du vignoble par département en 2017


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E- Les données économiques de la filière 1- Le prix des vignes En 2018, le prix moyen de l’hectare de vigne d’appellation en région Centre-Val de Loire est resté stable par rapport à l’année précédente, mais a très largement augmenté depuis le début des années 2000 (de 28 000 euros en 2000 à 45 000 euros en 2018). À l’image de la région, les départements de l’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher, ainsi que celui du Cher, suivent cette même tendance. Toutefois, le prix moyen régional masque d’importantes disparités en termes de prix du foncier viticole, par exemple entre l’appellation Sancerre dans le Cher (165 000 euros) et celle de Côteaux-du-Vendômois dans le Loir-et-Cher (6 000 euros). Outre le Sancerre, c’est également dans le Cher que l’hectare de terre viticole est vendu au prix le plus élevé avec les appellations telles que le Menetou-Salon, tiré par le Sancerre où peu de parcelles sont disponibles à la vente, le Quincy et le Reuilly.

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Évolution du prix moyen des vignes en région Centre-Val de Loire et France métropolitaine (AOP hors Champagne)

Source : Safer-SSP-Terres d'Europe-Scafr 2018

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Cher

Châteaumeillant

Menetou-Salon

Quincy, Reuilly

Sancerre

Évolution du prix moyen des vignes dans le département du Cher selon l'appellation

Source : Safer-SSP-Terres d'Europe-Scafr 2018

21

2- Les prix à la production En 2017, le prix moyen de l’ensemble des produits agricoles à la production était supérieur de près de 40 % en euros courants au prix moyen de l’année 2005. Cette différence est de près de 60 % pour l’ensemble des vins, et de 70 % pour les vins sous AOP (hors vins pour champagne). Depuis juin 2014, période de moindre fluctuation des prix, le vin contribue à part quasiment égale avec les céréales à l’évolution globale des prix à la production.

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Vins

Vins AOP (hors vins pour champagne)

Ensemble des produits agricoles

Évolution de l'indice des prix des produits agricoles à la production (IPPAP), France entière (y compris DOM)

Source : Agreste, Insee - Ippap

3- Les prix des consommations intermédiaires Le prix d’achat des intrants est mesuré par l’indice des prix d’achat des moyens de production agricole pour les biens et services de consommation courante. Les charges, après une flambée en 2008, liée à l’augmentation du prix du pétrole et des céréales, ont diminué mais elles sont reparties à la hausse à l’été 2012 avec l’augmentation du prix de l’énergie et de l’alimentation animale. Le prix des intrants a entamé un recul à partir de 2013 sous l’effet de la baisse des prix de la plupart des consommations intermédiaires, en particulier de l’énergie, des aliments pour animaux et des engrais. En 2018, le prix des intrants achetés par les exploitants agricoles s'est légèrement redressé, sous l’inflation des cours de l’énergie.

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Indice général produits intrants

Produits de protection cultures

Engrais et amendements

Énergie et lubrifiants

Semences et plants

Évolution de l'indice des prix d'achat des moyens de production agricole (IPAMPA) depuis 2005, France entière (y compris DOM)

Source : Agreste, Insee - Ipampa

4- La commercialisation Pour les vins d’appellation hors champagnes, à partir de la campagne 2011/2012 commence une période de hausse globale des prix, toutes appellations confondues, et ceci dans un contexte en lien avec la poursuite de la reprise du commerce extérieur. Depuis 2012, les cours moyens des vins connaissent une progression tendancielle qui profite aux principales appellations de la région Centre-Val de Loire. Selon les années, les petites récoltes dues aux aléas climatiques, la qualité variable de la production, et les stocks réduits, sont autant de raisons qui entrainent les cours des vins de Loire à la hausse. Pour les vins du Val de Loire, le bilan de campagne 2018 (du 1er août 2017 au 31 juillet 2018) est favorable pour les viticulteurs du point de vue des prix. En effet, les cours des vins d'appellation pratiqués au négoce progressent pour la majorité des appellations : + 7 % pour le Touraine Rouge, + 5 % pour le Touraine Blanc, le Vouvray tranquille et le St Nicolas de Bourgueil. Les volumes commercialisés sont variables selon les appellations par rapport à la campagne précédente, allant de - 14 % pour le Touraine Rouge, - 8 % pour le Touraine Blanc et le Chinon Rouge, à + 11 % pour le Vouvray fines bulles.

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Chinon Rouge

Touraine Blanc

Touraine Rouge

Vouvray fines bulles

Évolution du cours moyen des vins en vrac en région Centre-Val de Loire durant les campagnes 2006 à 2018

Source : FranceAgriMer, Observatoire Interloire Note : situation au 31 juillet de la campagne viticole N,

une campagne N commence au 1er août N-1 et se termine au 31 juillet N

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Évolution du cours moyen du Sancerre blanc en vrac durant les campagnes 2005 à 2018

Source : Bureau Interprofessionnel des Vins du Centre (BIVC) Note : situation au 31 juillet de la campagne viticole N,

une campagne N commence au 1er août N-1 et se termine au 31 juillet N

Dans le Cher, les vins issus des trois quarts de la surface du vignoble sont commercialisés en vente directe. Il s’agit d’ailleurs d’un record en France, devant le Champagne. La vente directe crée un lien de proximité entre le consommateur et le producteur qui induit une fidélisation à la production et un contrôle des débouchés par l’exploitation. Elle procure donc une plus grande résilience aux variations de marchés. Les coopératives, négoces et grossistes ainsi que la grande distribution sont davantage sollicités à l’ouest du bassin Val-de-Loire. En Touraine, les ventes dans les magasins spécialisés ou les restaurants et collectivités sont privilégiées, portées par le tourisme des châteaux de la Loire. L’Indre-et-Loire commercialise davantage en direct que le Loir-et-Cher, où les coopératives sont plus présentes, du fait de vignobles moins prestigieux.

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Autres modes de commercialisation

Coopérative, négoce, grossiste

Grande distribution

Magasin traditionnel, restauration, collectivité

Vente directe

Répartition des surfaces des vignes selon la voie principale de commercialisation en 2013

Source : Agreste - Enquête Pratiques culturales viticulture 2013

24

5- La consommation des ménages Les habitudes de vie ont modifié la consommation des ménages ; ceux-ci s’orientent davantage vers les vins de qualité depuis le début des années 2000. La consommation de vins AOP a été multipliée par deux, tandis que celle des autres vins a été divisée par 3 depuis le début des années 80. En France, la consommation de vins aurait diminué de 1 % entre 2014 et 2015. Les campagnes d’information contre l’abus d’alcool et en faveur de la sécurité routière ont sans doute participé à cette diminution et les jeunes consomment souvent d’autres types d’alcool.

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Consommation taxée vins AOP

Consommation taxée autres vins

Évolution de la consommation annuelle moyenne de vin en France

Source : Agreste, Douanes

Appellations 2014 2015 2016 2017 2018% évol.

2015/2014% évol.

2016/2015% évol.

2017/2016% évol.

2018/2017

Touraine Blanc 120630 118053 114463 113840 104627 -2,1 -3 -0,5 -8,1

Touraine Rouge 55837 48334 46510 46634 40094 -13,4 -3,8 0,3 -14

Vouvray effervescent 70902 72148 68110 60546 67411 1,8 -5,6 -11,1 11,3

Chinon 85141 80186 78097 63130 58259 -5,8 -2,6 -19,2 -7,7

St Nicolas de Bourgueil 52845 55279 56083 49141 51403 4,6 1,5 -12,4 4,6

Sancerre Blanc 121358 120127 117139 118414 116473 -1 -2,5 1,1 -1,6Source : Observatoire InterLoire, traitement DRAAF Centre-Val de Loire novembre 2018

Note : situation au 31 juillet de la campagne N, une campagne viticole N commence au 1er août N-1 et se termine au 31 juillet N

Volumes commercialisés (hl) selon les appellations régionales

6- Le commerce extérieur

Selon les données du commerce extérieur suivi par les douanes, les exportations régionales de vins s’élèvent à 126 millions d’euros en 2017. La moitié des débouchés des vins régionaux à l’export en valeur est assurée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni ; ces deux pays sont traditionnellement acheteurs de vins très bien valorisés. Ainsi, les États-Unis constituent le 1er marché en valeur de la région, avec toutefois des volumes exportés plus de deux fois moins élevés que vers l’Allemagne. L’Allemagne reste le premier marché en volume des vins de la région à l’export (40 % des volumes régionaux exportés), ces transactions portent toutefois sur des vins peu valorisés contrairement aux Etats-Unis.

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Exportations de vins de la région Centre-Val de Loire par destination en 2017

Source : Douanes 2017

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Exportations de vins de la région Centre-Val de Loire par département en 2017


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Répartition des exportations de vins par département par destination en 2017


7- La production de vins d’appellation dans les comptes régionaux Avec une valeur de la production en 2017 estimée à près de 382 millions d’euros, la production de vins d’appellation en région représente près de 13 % de la production végétale régionale hors subventions. Cette production végétale représente les trois quarts de la valeur de la production totale de bien régionale. Au niveau régional, la valeur de la production de vins d’appellation est à la hausse (22 %) sous l’effet de l’augmentation de la production du fait de conditions climatiques moins pénalisantes qu’au niveau national.

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Valeur année n, base 2000


Évolution de la valeur de la production de vins d'appellation en région Centre-Val de Loire

Source : Agreste - Comptes de l'agriculture Note : Production de la branche agriculture hors subventions,

y compris production des activités secondaires des exploitations

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Évolution de la part de la production de vins d'appellation dans la production totale de biens en région Centre-Val de Loire



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Répartition de la valeur de la production végétale en région Centre-Val de Loire en 2017



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8- Résultat Courant Avant Impôts (RCAI) Le résultat courant avant impôts permet de mesurer la rentabilité des exploitations. Les exploitations viticoles voient leur RCAI par UTANS chuter de plus de 40% en 2017. Il s’établit à 30 900€ (39 600 € en France métropolitaine) et demeure néanmoins un des plus élevés toutes orientations confondues. L’impact du gel a été très hétérogène puisque la valeur de la production régionale augmente de 22% alors que, dans le même temps, la production baisse de 12% dans le RICA. Pour comparaison, la situation financière des éleveurs de bovins viande de la région pointe un RCAI par UTANS de 22 200 €. En 2017, le taux moyen d’endettement des viticulteurs de la région, c'est-à-dire la part de l’ensemble des dettes rapportée au total du passif, de 42 %, est inférieur à celui de l’ensemble des exploitations de la région (50 % en moyenne). Toutefois, au niveau national, le taux d’endettement des viticulteurs s’élève à 32 %.

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Centre-Val de Loire


Résultat courant avant impôts de l'OTEX viticulture par UTANS en région Centre-Val de Loire et France métropolitaine

Source : Agreste - Réseau d'information comptab le agricole (RICA) Note : Ensemble des moyennes et grandes exploitations

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Centre-Val de LoireFrance

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Produit brut 243,6 217,5

Production immobilisée 2,9 4,7

Produits divers 4,9 4,6

Production de l'exercice nette des achats d'animaux 251,4 226,8

Rabais, remises, ristournes obtenus 0,1 0,2

Charges d'approvisionnement 53,2 34,5

Autres achats et charges externes (n. c. fermages) 76,4 60,4

Valeur ajoutée 121,9 132,1

Remboursement forfaitaire TVA 0 0

Subventions d'exploitation 5,5 4,6

Indemnités d'assurance 16,2 4,7

Fermages 15,5 21,6

Impôts et taxes 3,2 3,1

Charges de personnel 47,8 36,8

Excédent brut d'exploitation (EBE) 77,2 79,9

Transferts de charge 0,2 0,3

Dotations aux amortissements 32,5 26,6

Résultat d'exploitation 44,9 53,6

Produits financiers 0,4 0,3

Charges financières 3 3,2

Résultat courant avant impôts (RCAI) 42,4 50,8

Charges sociales de l'exploitant 16,8 12,9

RCAI par UTANS 30,9 39,6

Source : Agreste - Réseau d'information comptab le agricole (RICA)

Note : Ensemble des moyennes et grandes exploitations

Compte simplifié des exploitations viticoles en 2017 (moyenne par exploitation en Milliers d'euros)

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F- Les aides à la filière La viticulture bénéficie de différents dispositifs spécifiques à la filière pour faciliter l’investissement afin de répondre à une attente environnementale et de rendre les entreprises plus compétitives, ou pour inciter à l’assurance et à la couverture des risques. 1- L’organisation commune de marché (OCM) vitivinicole Dans le cadre de l’organisation commune de marché (OCM) vitivinicole, FranceAgriMer met en œuvre des programmes d’appui à la filière, financés entre autres par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA). La France a choisi de privilégier un certain nombre de mesures. Les aides communautaires ou nationales sont les suivantes :

- Aide à la restructuration et reconversion du vignoble - campagne 2017/2018 - Aide à la promotion des produits agricoles sur le marché intérieur et dans les pays tiers - Promotion des vins dans les pays tiers - Programmation 2014 / 2018 - Aide à la promotion vitivinicole : Information dans les pays du Marché Intérieur (Appel à projet 2017/2018) - Soutien à la distillation des sous-produits viniques - plan 2014-2018 - Programme d’investissements des entreprises vitivinicoles - Appel à projets 2018 - Aide au diagnostic d'exploitation dans les caves particulières viticoles - Appel à propositions du Plan National Dépérissement du Vignoble - Programme d’Investissements d’Avenir

Pour l’exercice FEAGA 2017, 7 290 000 € d’aides communautaires ont été versés en région Centre-Val de Loire à la filière viticulture. Une part importante de ces aides communautaires est versée dans le cadre du programme d’investissements des entreprises vitivinicoles : en 2018, 122 dossiers ont bénéficié de ce programme à hauteur de 3 415 000 € d’aide pour un montant global d’investissement de 11 385 000 €. Ce programme vise la modernisation des capacités de traitement, des outils de vinification et de maîtrise de la qualité, ainsi que l’amélioration de la compétitivité. Les aides nationales pour l’exercice 2017, d’un montant de 14000 €, ont concerné essentiellement des diagnostics d’exploitation dans des caves particulières viticoles. En 2018, aucun projet n’a pu bénéficier d’une aide nationale. 2- Le Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations (PCAE) Le principe du Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles est d’aider les investissements réalisés par les exploitations agricoles. Ce dispositif est décliné dans chacun des programmes de développement rural régionaux, dont les régions sont autorité de gestion. Dans l’hexagone, les financements du fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), du ministère de l’agriculture et des conseils régionaux mobilisés pour ce plan s’élèvent à 200 m€ par an pour la période 2014/2020. En région Centre-Val de Loire, s’agissant de la filière Viticulture, une trentaine de projets ont été retenus au financement PCAE de 2015 à 2018. Les investissements sont financés par l’Agence de l’eau Loire Bretagne ou le MAA, et 50 % de l’aide totale est réalisée sous forme de fonds européen FEADER. L’aide totale apportée à la filière est de près de 366 500 € sur cette période, pour un montant global de travaux de l’ordre de un million d’euros. Le taux d’aide publique peut varier de 20 % à 50 % selon les cas. Les principaux objectifs du PCAE en région Centre-Val de Loire visent la pérennisation de la filière et l’amélioration de la production à travers des actions telles que :

- la stabilisation des volumes sur le plan conjoncturel, - la modernisation de la filière pépinière régionale.

La plupart de ces investissements réalisés ont porté par exemple sur l’acquisition de matériels de travail du sol, et de pulvérisateurs viticoles. 3- Le CAP Viticulture en région Centre-Val de Loire Le conseil régional Centre-Val de Loire poursuit son appui aux filières dans le cadre de sa stratégie de développement agricole votée en juin 2006. Le Contrat d'Appui au Projet (CAP) des filières est un des dispositifs phare de la politique régionale en faveur de l'agriculture. Ce dispositif s'appuie sur un diagnostic partagé par l'ensemble des acteurs de la filière. Des enjeux sont identifiés ainsi que des points forts et des points à améliorer. Les principaux objectifs du CAP Viticulture, identifiés lors du diagnostic de la filière et adoptés par la commission permanente régionale en avril 2014 sont :

- la pérennisation des exploitations pour le maintien d’une économie vinicole forte en région, - le maintien du potentiel de production pour le développement d’une image forte du vignoble, - la gestion des volumes pour une meilleure stabilité des marchés, - le positionnement des produits pour une meilleure stratégie d’entreprise.

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Dans ce cadre, la Région Centre-Val de Loire renouvelle son soutien financier à la filière à hauteur de 2 124 475 € pour la mise en œuvre de son programme d’actions sur la période 2014-2018 pour un coût total de 18 924 937 €. A noter l’une des actions particulièrement innovante et emblématique du CAP Viticulture est la création du VinOpôle Centre-Val de Loire, qui permet à la filière de se structurer autour de ce pôle de compétence vitivinicole (recherche, formation, développement). Soutenu par la Région Centre-Val de Loire dans le cadre de ce CAP Viticulture, il bénéficie également d’un soutien de 345 000 € dans le cadre du Contrat de Projet Etat/Région Centre-Val de Loire. 4- Un nouveau dispositif assurantiel Les viticulteurs français peuvent désormais accéder à un nouveau dispositif assurantiel, entré en vigueur à partir de la récolte 2016. Ce dispositif a pour objectif d’accroître significativement la part des vignes couvertes. Désormais, il y a obligation d’assurer à 100 % les cultures d’un même bloc de cultures : pour bénéficier des subventions, toutes les vignes d’une exploitation doivent être assurées. L’Etat subventionne les cotisations à hauteur de 65 % sur la base du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Il consiste en des contrats permettant d’assurer un capital par hectare, selon la production. Les montants des capitaux assurés dépendent de la classification des exploitations : 6000 € au maximum par hectare pour les indications géographiques protégées (IGP, anciens vins de pays) et trois seuils de 6000 €/ha, 11000 €/ha et 20000 €/ha selon le type d’appellation. Les exploitants doivent enregistrer un minimum de 35% de pertes par rapport à une moyenne historique pour être indemnisés.

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D- Métiers et formations vitivinicoles 1- Les métiers et niveaux d’étude Les métiers de la filière vitivinicole sont particulièrement variés : du pied de vigne à la commercialisation de la bouteille de vin on trouve de nombreux métiers spécialisés. Ces métiers s’articulent autour du travail de la vigne et de la commercialisation du vin : ouvrier viticole, agent de chai ou de cave, viticulteur, chef d’exploitation viticole, chef de culture, maître de chai, œnologue, technico-commercial.

Métiers et niveaux d’étude dans la filière vitivinicole

Source : http://www.epl-amboisechambray.fr/lycees-agricoles-damboise-et-de-chambray-les-tours/viticulture-oenologie.html

2- Zoom sur les formations L’enseignement agricole en région Centre-Val de Loire propose un grand choix de formations dans le secteur vitivinicole, notamment en Touraine. Ces formations, initiales par voie scolaire et l’apprentissage, ou continues pour adultes, existent dans deux établissements d’enseignement et de formation agricoles de la région (Amboise-Chambray-Lès-Tours et Tours-Fondettes).

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Type de formation

initialeinitiale/continue

initialecontinueinitiale

continuecontinue

Stages courts "Taille de la vigne" et "Conduite et entretien des tracteurs viticoles" continue

Type de formation

apprentissageinitiale

initiale/continue/apprentissage

Certificat de Spécialisation "Viticulture biologique"

CAP agricole Rénové Métiers de l’Agriculture «Viticulture»

Seconde professionnelle agricole productions, spécialité Vigne et vinsBac professionnel "Conduite et gestion de l'entreprise vitivinicole" Bac professionnel "Technicien conseil vente en alimentation, spécialité Vins et spiritueux" Brevet Professionnel Agricole "Travaux de la vigne et du vin"

Les formations en région Centre-Val de Loire

Brevet de Technicien Supérieur Agricole "Viticulture-Œnologie"Licence Professionnelle Commerce "Commercialisation des vins" (IUT de Tours)

EPLFPA Amboise-Chambray-Lès-Tours

EPL Tours-Fondettes

Brevet de Technicien Supérieur Agricole "Technico-commercial, spécialité Vins et spiritueuxCertificat de Spécialisation "Commercialisation des vins"

L'objectif de ces formations, à faible effectif (entre 10 et 20 élèves), est l'insertion professionnelle. Toutefois, il est possible de poursuivre ses études, notamment hors région, en particulier en licence professionnelle dans les domaines tels que la commercialisation ou la viticulture raisonnée, mais aussi en licence générale. Les étudiants peuvent aussi suivre une classe préparatoire en un an, ATS bio (Adaptation Technicien Supérieur bio), et présenter les concours agronomiques et vétérinaires pour rejoindre l'une des écoles publiques d'ingénieur ou vétérinaire. Il existe un concours spécifique permettant de préparer le cursus ingénieur par la voie de l'apprentissage dans certaines écoles d’agronomie. Les diplômés peuvent également intégrer une école privée d'ingénieur de l'agriculture. Il est également possible de s'orienter vers le diplôme national d'œnologie (DNO). 3- Le réseau VinOpôle Centre-Val de Loire La filière régionale a souhaité développer la recherche et la formation en mettant en place le réseau VinOpôle Centre-Val de Loire (fin 2013). Ainsi, les différents acteurs de la recherche, de la formation initiale, continue et supérieure et du transfert auprès de la profession se sont associés à la profession viticole avec le soutien des interprofessions, du conseil régional, du département de l’Indre-et-Loire et de l'Etat afin de donner naissance au VinOpôle Centre-Val de Loire. Le réseau VinOpôle Centre-Val de Loire est ainsi soutenu dans le cadre du CAP Viticulture régional et également du Contrat de Projet Etat/Région Centre-Val de Loire. Ces partenariats doivent contribuer au dynamisme et à la compétitivité de la filière régionale. La structuration du pôle passe par la mise en place de groupe de travail R&D d'une part et le développement des formations supérieures en viticulture en région Centre-Val de Loire, d'autre part. Le but est également de renforcer les échanges régionaux, interrégionaux, nationaux et internationaux qui pourraient contribuer au développement de la notoriété et de l'identité de la formation en région Centre-Val de Loire et, par voie de conséquence, au rayonnement de la filière viticole.

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Note méthodologique Cette note méthodologique décrit les sources à l’origine des données présentées dans le dossier.

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Statistique Agricole Annuelle (SAA)

Les données issues de la SAA sont relatives aux statistiques d’utilisation des terres et de production agricole : superficies, rendements, productions récoltées dans le domaine végétal, effectifs, poids ou productions moyennes et totaux pour les productions animales (viande, œufs, lait, volailles).

Chaque année, les services régionaux d’information statistique et économique établissent la Statistique Agricole Annuelle (SAA) : un état statistique se rapportant à la campagne agricole écoulée et donnant notamment : l’utilisation du territoire départemental ; la répartition des terres arables ; les superficies, rendements, productions récoltées pour la partie végétale ; les effectifs du cheptel, de la basse-cour et du clapier ; la production laitière et la production avicole.

La SAA est une opération de synthèse utilisant l’ensemble des informations disponibles sur un sujet donné. Ces informations se basent sur des résultats d’enquêtes, des évaluations d’experts, des données chiffrées fournies par des organismes techniques professionnels. Les résultats de la SAA conduisent à des données cohérentes dans le temps et dans l’espace, permettant, notamment, les comparaisons inter-annuelles et/ou inter-régionales.

Enquêtes Structure des exploitations agricoles – recensement agricole

Les recensements agricoles fournissent des résultats détaillés sur la structure des exploitations agricoles. Les recensements ont eu lieu en 1979, 1988, 2000 et en 2010.

Entre les recensements, les données relatives aux structures des exploitations agricoles sont actualisées à l’aide des enquêtes « Structure des exploitations ». Ces enquêtes par sondage, stratifié par département, ont été conduites en 2003, 2005, 2007, 2013 et 2016.

Ces enquêtes répondent à trois objectifs : connaître la structure des exploitations et mesurer son évolution ; connaître l’évolution des productions agricoles ; suivre la population agricole.

Toutes les exploitations agricoles identifiées lors du dernier recensement agricole sont concernées par l’enquête. L’enquête est organisée dans chaque région métropolitaine avec un plan de sondage spécifique par département.

Les résultats sont présentés selon deux ensembles : l’ensemble des exploitations agricoles et l’ensemble des exploitations agricoles professionnelles. L’exploitation agricole est une unité économique à gestion unique qui participe à la production agricole et répond à des critères de dimension.

L’exploitation agricole professionnelle satisfait à deux critères supplémentaires : sa dimension économique est supérieure à 8 UDE (Unités de dimension européenne),

soit l’équivalent de 12 ha de blé. Elle doit aussi utiliser au minimum l’équivalent de 75 % de travail fourni par une personne occupée à plein temps pendant une année.

Pour ce dossier, les données issues des enquêtes Structure des exploitations concernent l’ensemble des exploitations agricoles professionnelles.

Enquête Pratiques culturales en viticulture

L’enquête sur les pratiques culturales en viticulture 2016 fait suite aux enquêtes de 2013, 2006, et 2010 portant principalement sur les pratiques phytosanitaires). L’enquête a concerné 7 156 parcelles en France Métropolitaine, dont 502 réparties sur le bassin Val de Loire-Centre. Elle couvre l’ensemble de l’itinéraire technique de la fin de la vendange 2015 à la fin de la vendange 2016. Elle répond aux exigences européennes en matière de statistiques sur la consommation de pesticides et au plan d’action d’Ecophyto qui vise à caractériser les pratiques phytosanitaires.

Le casier viticole informatisé (CVI) des douanes de décembre 2015 sert de base de tirage pour les parcelles.

Enquête RICA (réseau d’information comptable agricole)

Mis en œuvre en France depuis 1968, le RICA est une enquête réalisée dans les Etats membres de l’Union européenne selon des principes et des règles communs.

Les données de base sont recueillies à partir d’une fiche d’enquête comprenant la comptabilité agricole de l’exploitation et d’autres données technico-économiques.

Cette enquête, réalisée par sondage stratifié par région et par OTEX, permet d’analyser le fonctionnement micro-économique des exploitations agricoles et de suivre particulièrement l’évolution des charges, des résultats et des capitaux engagés dans ces exploitations.

L’enquête couvre l’ensemble des exploitations agricoles professionnelles au sens statistique, c’est-à-dire d’une dimension économique supérieure à 9 600 écus « 96 » (soit 12 ha équivalent blé) et employant au moins 0,75 UTA. La production des exploitations agricoles appartenant au champ de l’enquête représente 95 % du potentiel de production du secteur agricole. Le recrutement des exploitations enquêtées se fait au niveau régional dans trois sous-échantillons correspondant à des modes de gestion différents.

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Comptes de l’Agriculture

Les comptes de l’agriculture sont un prolongement des travaux de comptabilité nationale menés pour l’ensemble de l’économie. Ils visent à fournir une description spécifique et plus détaillée de l’activité agricole.

Ils présentent une analyse de la formation du revenu tiré de l’activité agricole. Pour chaque année, ils valorisent les ressources (valeur des différentes productions et des subventions) et les emplois (valeur des consommations intermédiaires, des charges financières et salariales).

Les comptes de l’agriculture concernent l’activité agricole (les activités liées à la forêt, la pêche et celles des industries agro-alimentaires ne font pas partie du champ). Outre la culture et l’élevage, la production de vin des coopératives viticoles est considérée comme une activité caractéristique des comptes de l’agriculture. Font également partie du champ les services annexes à l’agriculture : préparation des terres, protection des cultures, opérations de récolte, exploitation de systèmes d’irrigation, taille des arbres fruitiers et des vignes, conduite des troupeaux, etc.

Les unités de base sont les exploitations agricoles (au sens de la statistique agricole, c’est-à-dire qui atteignent un certain seuil de dimension minimum), les coopératives vinicoles, les entreprises de travaux agricoles (ETA), les coopératives d’utilisation du matériel en commun (CUMA) et les centres d’insémination artificielle (CIA).

Les indicateurs de revenu / RCAI

Les résultats reposent sur un nouveau système s’appuyant sur le Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA). Ce système permet de mettre en cohérence les comptes de l’agriculture avec le RICA et ainsi, de disposer en même temps d’indicateurs d’évolution des revenus et de disparités selon les orientations technico-économiques des exploitations (OTEX) ou les régions.

Ces indicateurs de revenu, basés sur le RICA, portent sur le champ des exploitations professionnelles, et sont le fruit d’une méthode d’actualisation des données, appliquée pour pallier le retard d’un an de la disponibilité des résultats du RICA.

Grâce à cette nouvelle méthode, il est aujourd’hui possible de suivre au niveau régional les évolutions et les niveaux de revenu pour la moyenne régionale et pour les principales OTEX de la région Centre. Le nouveau système permet aussi des comparaisons inter-régionales pour une même OTEX.

Indice des prix d'achat des moyens de production agricoles / IPAMPA (indice base 100 en 2015)

L’IPAMPA est l'indice des prix d’achat des moyens de production agricole. Il couvre l’ensemble des productions

agricoles et suit l’évolution des prix des biens et services utilisés par les exploitants dans leur activité agricole.

L'IPAMPA général repose sur une enquête réalisée par le Service de la Statistique et de la Prospective (SSP) auprès des points de vente d’engrais, aliments du bétail, produits phytosanitaires, semences, dépenses vétérinaires et petit matériel. Cette enquête a été entièrement rénovée depuis 2008, avec une nomenclature nouvelle notamment dans les engrais ternaires et les aliments du bétail et des sources nouvelles dans les ouvrages de construction. Cet indice repose également sur les indices des prix de l’industrie et des services (IPIS), les indices des prix à la consommation (IPC) et les index du bâtiment et des travaux publics pour l’énergie, les biens d’équipement et leur entretien, les bâtiments et ouvrages de génie civil. Cet indice de type Laspeyre est rebasé tous les cinq ans et structuré selon dix postes de biens et services de consommations courantes et deux de biens d’investissement. Il est publié mensuellement par l’Insee et Agreste.

Indice des prix des produits agricoles à la production / IPPAP (indice base 100 en 2015)

L'indice mesure l'évolution des prix des produits agricoles à la première mise sur le marché. Il est publié en base et référence 100 en 2015, ses coefficients de pondération provenant des comptes nationaux.

La nature du produit et la configuration du marché commandent le contenu des relevés : inclusion ou non des frais de récolte, de stockage, de transport et de conditionnement, des subventions, des marges, des frais financiers et des modes de paiement. On observe alors le prix entrée abattoir, sortie centre de conditionnement, rendu port d'embarquement.

Certains " prix de campagne " sont calculés une fois par an et maintenus constants pendant toute la période de commercialisation qui suit la récolte.

Les indices de prix des fruits et légumes frais d'une part, et les fleurs coupées d'autre part, sont calculés suivant la technique des paniers variables (leur composition en produits fins varie en fonction du mois de l'année).

Agence Bio / Production biologique en France et par région

L’observatoire de la production biologique française est établi à partir des relevés effectués dans les exploitations agricoles par les organismes certificateurs (OC) lors des audits et des contrôles réalisés entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année. Au fil des années, la méthode de collecte des données est affinée en liaison avec les organismes certificateurs (détails des années de conversion, cheptels en conversion,...). Des informations complémentaires sur la structure des exploitations agricoles, les préparateurs et les importateurs sont fournies grâce aux formulaires de notification qui est une obligation réglementaire pour les opérateurs bio. Une

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partie de la notification utilisée à des fins statistiques, est remplie par les opérateurs engagés sur une base volontaire.

Organisations interprofessionnelles

InterLoire : l’interprofession des vins du Val de Loire a pour missions le pilotage économique de la filière, la recherche et l’expérimentation, la défense et la promotion des vins du Val de Loire. InterLoire, rassemble 3000 opérateurs (viticulteurs, négociants et coopératives). Elle regroupe 50 appellations, dénominations et IGP réparties sur 43 000 hectares et 14 départements ligériens, de la Vendée au Puy-de-Dôme, représentant 80% des volumes du bassin ligérien.

BIVC : le Bureau Interprofessionnel des Vins du Centre est une association chargée de la promotion et de la communication des vins du Centre-Loire. Le vignoble s'étend sur plus de 5600 ha dans les départements du Cher, de l'Indre, de la Nièvre et du Loiret. Les principales missions du BIVC sont la promotion et la communication, la représentation et la défense des AOC, le suivi des statistiques, la mise en œuvre des règles de mise en marché et de conditions de paiement, l’étude et la promotion de toutes mesures susceptibles d'améliorer la qualité, la communication collective en France et à l'étranger, et la mise en place d'un dispositif de suivi aval de qualité.

Valeur vénale des terres agricoles

L’évaluation de la valeur vénale des terres agricoles a pour objectif de mesurer les prix des transactions de foncier agricole les plus couramment pratiquées pour les terres labourables et les prairies naturelles, ainsi que pour les vergers et les vignes.

Cette évaluation est issue d’une méthodologie revue conjointement par Terres d’Europe-Scafr, le Service de la Statistique et de la Prospective (SSP) du ministère en charge de l'agriculture, avec l'appui méthodologique de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE).

Douanes / Commerce extérieur

Les statistiques du commerce extérieur français sont établies selon la méthode dite du « commerce spécial ». Cela signifie que seules sont comptabilisées les marchandises entrant ou sortant réellement de l'économie nationale à l'exclusion des marchandises qui sont importées puis réexportées en l'état.

Toutefois, compte tenu des problèmes techniques inhérents à leur spécificité, les échanges de produits pétroliers sont enregistrés selon le système du « commerce général » qui comptabilise toutes les entrées et sorties du territoire statistique.

Certains mouvements ou catégories de marchandises sont exclus des statistiques du commerce extérieur : - Les réparations, l'admission temporaire, l'avitaillement, le placement en entrepôt sous douane de marchandises autres que le pétrole, le transit ... - Les flux relatifs à certaines marchandises telles que l'or monétaire, les moyens de paiement et les valeurs ayant cours légal, certains satellites (cf. infra) ; - Les opérations sous le seuil statistique en commerce intra-communautaire : elles sont exclues des statistiques détaillées par produits et par pays mais font l'objet d'une estimation globale. Ce sont les données relatives à des sociétés dont les flux annuels d'échanges intra-communautaires sont inférieurs à 460 000 euros (seuil 2011).

Pour en savoir plus :

Publications régionales : Conjoncture - La production et le prix du vin en région Centre - Val de Loire Productions végétales - La viticulture du bassin Val de Loire - Centre Productions végétales - Les dossiers filières végétales Pratiques culturales - Les pratiques culturales en viticulture Comptes et revenus de l’agriculture - Résultats RICA 2016 provisoire Prix et indices – Valeur vénale des terres agricoles

Sites internet : www.draaf.centre-val-de-loire.agriculture.gouv.fr www.agreste.agriculture.gouv.fr www.franceagrimer.fr www.le-prix-des-terres.fr www.agencebio.org www.onisep.fr www.vinopole-cvdl.com https://stats.agriculture.gouv.fr/disar/

Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt Service régional de l’information statistique et économique

Cité administrative Coligny - 131, rue du faubourg Bannier 45042 Orléans Cédex 1

Tél : 02.38.77.40.60 - Fax : 02.38.77.40.69 Courriel : [email protected] Site : draaf.centre-val-de-loire.agriculture.gouv.fr Photos : ©Pascal Xicluna/Min.Agri.Fr

DOSSIERS THEMATIQUES DRAAF CENTRE-VAL DE LOIRE Les dossiers thématiques de la DRAAF Centre-Val de Loire ont pour objectif de rassembler dans un même document l’ensemble des données mobilisables sur un thème particulier. Ils font appel à différentes sources tant internes au ministère de l’agriculture qu’externes. Egalement, ils auront pour vocation de présenter à terme les politiques publiques du domaine traité. Les dossiers sont régulièrement actualisés en fonction de la publication des données.

draaf centre-val de loiredraaf.centre-val-de-loire.agriculture.gouv.fr/img/pdf/... ·...

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