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31 24 PRATIQUE MARDI 13 FÉVRIER 2007 24 HEURES VC2 Une soupe vaut-elle une portion de légumes? » VOTRE SANTÉ En hiver, je consomme plu- sieurs soupes par semaine. Puis-je les compter dans les 5 portions de fruits et légumes recommandées quotidiennement? Christian, Etoy Tout dépend de la composition de la soupe. Les soupes composées de légumes frais ou congelés cons- tituent un excellent apport en fi- bres, en eau et en matières miné- rales. En revanche, comme les légumes cuits, elles contiennent peu de vitamines. Celles-ci étant détruites par la chaleur. Parmi les 5 portions de fruits et légumes conseillés chaque jour, un potage épais compte pour une portion. Les féculents, tels que pommes de terre, pâtes, orge, pois cassés ou lentilles sont fréquemment uti- lisés dans la fabrication de sou- pes, mais n’apportent pas les mê- mes éléments que les légumes. Ils sont riches en amidon fournis- seur d’énergie pour nos cellules. Pour les potages en berlingots, il conviendra de déchiffrer la liste des ingrédients cités dans un or- dre décroissant selon leur quan- tité. Si les légumes figurent en première place, le potage en con- tient une quantité non négligea- ble. Les soupes en sachet, elles, sont essentiellement composées de farine, de très peu de légumes et d’une quantité élevée de sel. C’est pourquoi, leur valeur nutri- tionnelle est peu intéressante. Une soupe maison, composée de légumes, féculents, viandes ou fromages, constitue un repas complet. Pendant longtemps, en Suisse, elle fut même consommée au petit-déjeuner. Contrairement aux idées reçues, elle est appré- ciée des enfants avec l’avantage de les faire manger des légumes. Une question? Ecrivez à 24 heures Le conseil de la diététicienne Avenue de la Gare 33, Case postale 385, 1001 Lausanne www.24heures.ch ou [email protected] Interactive Sidonie Fabbi Diététicienne diplômée » En bref Dents blanches DENTIFRICE Leader sur le marché de l’hygiène dentaire, Signal lance un nouveau gel censé redonner une blancheur naturelle aux dents. Et ce, avec ménagement. Selon la marque, après deux semaines d’utilisation régulière, les dents sont visiblement plus blanches. L’idéal pour les personnes aux dents sensibles qui hésitent à acheter ce genre de produits souvent trop agressifs. Plus important, ce dentifrice nettoie, protège et soigne, avant d’enlever quelque dépôt coloré (dès 3 fr. 90). 2 La mousse deux en un SOIN DU VISAGE Le nouveau produit des laboratoires Vichy ne fait aucune promesse. Si ce n’est de vous nettoyer et de vous démaquiller la peau. En fait, cette mousse nettoyante sert à décrasser le visage lorsqu’on l’utilise à l’eau. Utilisée à sec, elle se transforme simplement en démaquillant (on applique alors le produit à l’aide d’une rondelle de coton). La mousse Skinset s’adresse aux peaux jeunes et mixtes et convient particulièrement aux peaux sensibles (dès 15 fr. 90). Pour compléter le soin, une crème hydratante au lycogène promet hydratation et matification des peaux jeunes connues pour leur «variabilité», (dès 19 fr. 90)! 2 AMANDA DR Kneipp pense au cholestérol ALICAMENT On ouvre un sachet, on en dilue un tiers dans 200 ml de liquide, on laisse reposer deux minutes et on ingurgite la préparation. On répète l’opération deux fois dans la journée. Cholesterin Control permet alors de faire baisser le taux de mauvais cholestérol dans l’organisme. Et ce, grâce aux écorces de graines naturelles de plantago ovata ou plan- tain indien. Il ne faut pas pour autant oublier que pour avoir un bon taux de cholestérol, il faut faire du sport, manger des fruits et des légumes, ne pas être en surpoids, éviter le stress, manger des fibres et arrêter de fumer! Si vous n’êtes pas un saint de l’équilibre vital, alors Kneipp vous donnera un coup de main… (dès 18 fr. 80). 2 DR » ANTIRIDE Ça y est. La StriVectin débarque cette semaine en Suisse. L’arrivée de cette crème culte est précédée par une success story commerciale renversante! P lus de 90 000 tubes ven- dus en sept mois! C’est ainsi qu’a été lancée la crème antiride StriVectin-SD en France. C’était en 2004 et uniquement dans les 190 maga- sins Sephora de l’Hexagone. A quelque 135 euros les 150 ml, on évalue mieux ce succès co- lossal. Début 2005, «on en écoulait 5000 unités par semaine, rele- vait avec fierté la responsable des soins de l’enseigne dans Le Parisien, du 25 mars 2005. D’habitude, quand une crème connaît un gros succès, on at- teint 500 ventes par mois.» Avant de faire une entrée fra- cassante sur le marché euro- péen, ce topique avait connu le même engouement aux Etats- Unis, où il est né. Bien mala- droitement: «cela n’a été qu’un coup de chance», confirme Gina Gay, porte-parole du fabri- cant Klein-Becker, à Salt Lake City. Au moment de sa conception, la StriVectin était censée atté- nuer les vergetures… Des tes- teuses l’ont par erreur appli- quée sur le visage et se sont extasiées puisqu’apparemment leurs pattes d’oie avaient pris la poudre d’escampette. «Nous avons alors compris que nous tenions quelque chose de plus», se souvient Gina Gay. Lancée en 2003 sur le mar- ché américain, la StriVectin de- vient la copine des stars: George Clooney, Jennifer Lo- pez, Kim Cattrall (Sex and the City), Charlize Theron vantent les mérites d’un produit qui leur a été offert… La saga marketing est d’autant plus efficace qu’elle s’appuie à fond sur le ressort du principe inopiné. Comme c’est le cas avec le Zyban, antidépres- seur, dont on a découvert l’effi- cacité pour arrêter de fumer. Le marketing, toujours, ose une phrase sans ambiguïté sur l’emballage quasi médical: «93% des sujets testés ont vu un résultat» et même un toni- truant «Mieux que le botox?» «Avec un tel slogan, ils s’atta- quent à ce qui est le plus popu- laire, commente Jean-François Emeri, président de la Société suisse de chirurgie plastique. Une telle comparaison n’est pas sérieuse. L’injection de toxine botulique agit en profondeur, elle bloque la musculature. La crème, elle, agit en surface.» Même son de cloche chez André Zurn, dermatologue et directeur médical du Centre de médecine esthétique DermAzur à Lau- sanne: «Les crèmes antirides sont complémentaires aux injec- tions. Elles ne peuvent pas pro- voquer un effet identique.» Attrape-gogo? Mais est-elle tout de même efficace, cette crème dite mira- cle? «Une étude présentée au XX e congrès mondial de der- matologie à Paris, en 2002, a effectivement montré que l’agent actif de la StriVectin, le palmitoyl pentapeptide-3 était supérieur au rétinol et à la vitamine C pour son effet anti- ride, poursuit André Zurn. Une seule étude ne suffit pour autant pas à documenter scien- tifiquement l’effet d’une molé- cule.» Pourtant, le laboratoire Klein- Becker n’hésite pas à affirmer que son produit réduit les rides de 68% après 28 jours moyen- nant deux applications quoti- diennes. Une allégation qui a fait réagir la direction générale du commerce, de la consomma- tion et de la répression des frau- des en France. Le fabricant doit désormais se justifier. Entre la crème destinée à séduire le gogo et le produit miracle tel que vendu, la vérité s’étale autrement: «C’est un produit qui nécessite encore des études. Il peut convenir et avoir des effets bénéfiques sur certaines peaux, mais peut se révéler irritant et parfois peu efficace», nuance André Zurn. ANNICK CHEVILLOT PHOTOS DR Tendances, tourisme | Santé, bien-être | Les ados | Auto-moto | Gastronomie | Multimédia Quand le marketing estompe les rides StriVectin-SD des laboratoires Klein-Becker £ LES DEUX CRÈMES Le tube de 150 ml pour le visage coûte env. 250 fr. Le tube de 40 ml. contour des yeux coûte env. 110 fr. On les trouve dès cette semaine chez Douglas, Globus, Sun Store, Amavita, Manor et dans plusieurs parfumeries indépendantes. £ AGENT ACTIF Explications d’André Zurn, dermatologue et directeur médical du Centre de médecine esthétique DermAzur à Lausanne: «La molécule principale de ce complexe est la palmitoyl pentapeptide-3 (Pal-KTTKS). Un pentapeptide, composé de cinq acides aminés liés ensemble, et qui sont attachés à une molécule d’acide gras libre (palmitoyl). En fait, il s’agit d’une protéine, dont la structure ressemble à une protéine que l’on a dans la peau, le procollagène de type 1. En appliquant cette protéine sur la peau, elle pénètre dans le derme où elle favorise la synthèse de collagène, d’élastine et de substance intercellulaire, d’où l’effet antiride.» Pour le visage Pour les yeux

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3124 PRATIQUEM A R D I 1 3 F É V R I E R 2 0 0 7 2 4 H E U R E S

VC2

Une soupevaut-elleune portionde légumes?

» VOTRE SANTÉEn hiver, je consomme plu-

sieurs soupes par semaine. Puis-jeles compter dans les 5 portions defruits et légumes recommandéesquotidiennement? C h r i s t i a n , E t o y

Tout dépend de la composition dela soupe. Les soupes composéesde légumes frais ou congelés cons-tituent un excellent apport en fi-bres, en eau et en matières miné-rales. En revanche, comme leslégumes cuits, elles contiennentpeu de vitamines. Celles-ci étantdétruites par la chaleur. Parmi les5 portions de fruits et légumesconseillés chaque jour, un potageépais compte pour une portion.

Les féculents, tels que pommesde terre, pâtes, orge, pois cassésou lentilles sont fréquemment uti-lisés dans la fabrication de sou-pes, mais n’apportent pas les mê-mes éléments que les légumes. Ilssont riches en amidon fournis-seur d’énergie pour nos cellules.

Pour les potages en berlingots,il conviendra de déchiffrer la listedes ingrédients cités dans un or-dre décroissant selon leur quan-tité. Si les légumes figurent enpremière place, le potage en con-tient une quantité non négligea-ble. Les soupes en sachet, elles,sont essentiellement composéesde farine, de très peu de légumeset d’une quantité élevée de sel.C’est pourquoi, leur valeur nutri-tionnelle est peu intéressante.

Une soupe maison, composéede légumes, féculents, viandes oufromages, constitue un repascomplet. Pendant longtemps, enSuisse, elle fut même consomméeau petit-déjeuner. Contrairementaux idées reçues, elle est appré-ciée des enfants avec l’avantage deles faire manger des légumes.

Une question? Ecrivez à 24 heuresLe conseil de la diététicienneAvenue de la Gare 33, Case postale385, 1001 Lausannewww.24heures.chou [email protected]

Interactive

SidonieFabbiDiététiciennediplômée

» En bref

Dents blanchesDENTIFRICE Leader sur lemarché de l’hygiène dentaire,Signal lance un nouveau gelcensé redonner une blancheurnaturelle aux dents. Et ce, avecménagement. Selon la marque,après deux semainesd’utilisation régulière, les dentssont visiblement plus blanches.L’idéal pour les personnes auxdents sensibles qui hésitent àacheter ce genre de produitssouvent trop agressifs. Plusimportant, ce dentifrice nettoie,protège et soigne, avantd’enlever quelque dépôt coloré(dès 3 fr. 90). 2

La mousse deux en unSOIN DU VISAGELe nouveau produit deslaboratoires Vichy ne fait aucunepromesse. Si ce n’est de vousnettoyer et de vous démaquillerla peau. En fait, cette moussenettoyante sert à décrasser levisage lorsqu’on l’utilise à l’eau.Utilisée à sec, elle se transformesimplement en démaquillant (onapplique alors le produit à l’aided’une rondelle de coton). Lamousse Skinset s’adresse auxpeaux jeunes et mixtes etconvient particulièrement auxpeaux sensibles (dès 15 fr. 90).Pour compléter le soin, unecrème hydratante au lycogènepromet hydratation etmatification des peaux jeunesconnues pour leur «variabilité»,(dès 19 fr. 90)! 2

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Kneipp pense au cholestérolALICAMENT On ouvre un sachet, on en dilue un tiers dans 200 ml de liquide, onlaisse reposer deux minutes et on ingurgite la préparation. On répète l’opérationdeux fois dans la journée. Cholesterin Control permet alors de faire baisser le tauxde mauvais cholestéroldans l’organisme. Et ce,grâce aux écorces degraines naturelles deplantago ovata ou plan-tain indien. Il ne faut paspour autant oublier quepour avoir un bon tauxde cholestérol, il fautfaire du sport, mangerdes fruits et des légumes,ne pas être en surpoids,éviter le stress, mangerdes fibres et arrêter defumer! Si vous n’êtes pasun saint de l’équilibrevital, alors Kneipp vousdonnera un coup demain… (dès 18 fr. 80). 2 DR

» ANTIRIDEÇa y est.

La StriVectin débarquecette semaine en Suisse.L’arrivée de cette crèmeculte est précédéepar une success storycommercialerenversante!

Plus de 90 000 tubes ven-dus en sept mois! C’estainsi qu’a été lancée la

crème antiride StriVectin-SDen France. C’était en 2004 etuniquement dans les 190 maga-sins Sephora de l’Hexagone. Aquelque 135 euros les 150 ml,on évalue mieux ce succès co-lossal.

Début 2005, «on en écoulait5000 unités par semaine, rele-vait avec fierté la responsabledes soins de l’enseigne dans LeParisien, du 25 mars 2005.D’habitude, quand une crèmeconnaît un gros succès, on at-teint 500 ventes par mois.»

Avant de faire une entrée fra-cassante sur le marché euro-péen, ce topique avait connu lemême engouement aux Etats-Unis, où il est né. Bien mala-droitement: «cela n’a été qu’uncoup de chance», confirmeGina Gay, porte-parole du fabri-cant Klein-Becker, à Salt LakeCity.

Au moment de sa conception,la StriVectin était censée atté-nuer les vergetures… Des tes-teuses l’ont par erreur appli-quée sur le visage et se sontextasiées puisqu’apparemmentleurs pattes d’oie avaient pris lapoudre d’escampette. «Nous

avons alors compris que noustenions quelque chose de plus»,se souvient Gina Gay.

Lancée en 2003 sur le mar-ché américain, la StriVectin de-vient la copine des stars:George Clooney, Jennifer Lo-pez, Kim Cattrall (Sex and theCity), Charlize Theron vantentles mérites d’un produit quileur a été offert…

La saga marketing estd’autant plus efficace qu’elles’appuie à fond sur le ressort duprincipe inopiné. Comme c’estle cas avec le Zyban, antidépres-seur, dont on a découvert l’effi-cacité pour arrêter de fumer.

Le marketing, toujours, oseune phrase sans ambiguïté surl’emballage quasi médical:«93% des sujets testés ont vu

un résultat» et même un toni-truant «Mieux que le botox?»

«Avec un tel slogan, ils s’atta-quent à ce qui est le plus popu-laire, commente Jean-FrançoisEmeri, président de la Sociétésuisse de chirurgie plastique.Une telle comparaison n’est passérieuse. L’injection de toxinebotulique agit en profondeur,elle bloque la musculature. La

crème, elle, agit en surface.»Même son de cloche chez AndréZurn, dermatologue et directeurmédical du Centre de médecineesthétique DermAzur à Lau-sanne: «Les crèmes antiridessont complémentaires aux injec-tions. Elles ne peuvent pas pro-voquer un effet identique.»

Attrape-gogo?

Mais est-elle tout de mêmeefficace, cette crème dite mira-cle? «Une étude présentée auXXe congrès mondial de der-matologie à Paris, en 2002, aeffectivement montré quel’agent actif de la StriVectin, lepalmitoyl pentapeptide-3 étaitsupérieur au rétinol et à lavitamine C pour son effet anti-ride, poursuit André Zurn. Uneseule étude ne suffit pourautant pas à documenter scien-tifiquement l’effet d’une molé-cule.»

Pourtant, le laboratoire Klein-Becker n’hésite pas à affirmerque son produit réduit les ridesde 68% après 28 jours moyen-nant deux applications quoti-diennes. Une allégation qui afait réagir la direction généraledu commerce, de la consomma-tion et de la répression des frau-des en France. Le fabricant doitdésormais se justifier.

Entre la crème destinée àséduire le gogo et le produitmiracle tel que vendu, la vérités’étale autrement: «C’est unproduit qui nécessite encoredes études. Il peut convenir etavoir des effets bénéfiques surcertaines peaux, mais peut serévéler irritant et parfois peuefficace», nuance André Zurn.

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Quandle marketingestompeles rides

StriVectin-SD des laboratoires Klein-Becker

£ LES DEUX CRÈMES Le tube de 150 ml pourle visage coûte env. 250 fr. Le tube de 40 ml.contour des yeux coûte env. 110 fr. On lestrouve dès cette semaine chez Douglas, Globus,Sun Store, Amavita, Manor et dans plusieursparfumeries indépendantes.£ AGENT ACTIF Explications d’André Zurn,dermatologue et directeur médical du Centre demédecine esthétique DermAzur à Lausanne: «Lamolécule principale de ce complexe est lapalmitoyl pentapeptide-3 (Pal-KTTKS). Un

pentapeptide, composé de cinq acides aminésliés ensemble, et qui sont attachés à unemolécule d’acide gras libre (palmitoyl).En fait, il s’agit d’une protéine, dont la structureressemble à une protéine que l’on a dansla peau, le procollagène de type 1.En appliquant cette protéine sur la peau,elle pénètre dans le derme où elle favorisela synthèse de collagène, d’élastineet de substance intercellulaire, d’où l’effetantiride.»

Pour le visage Pour les yeux