N° 32 - Avril 2018N° 32 - Avril 2018
LE MAGAZINE QUI
RECONNECTE AUX SENS,
AU CORPS ET AU COEUR.
Vivre sa NatureAu Nom du Corps
Sommaire
4
8
1838
25
ARTICLE
PARCOURS DE VIE
TEMOIGNAGE
POEME
ARTICLE
P 4. "Et si le lien entre femmes était lasolution"par Caroline Gauthier
P 8. "La contraception naturelle,une découverte de soi"par Mélissa CARTIER
P 18. "Transfomer le plomb en or"par Sabine TAUPIN
P38. "Où est ton trésor ?"par Caroline GAUTHIER
P 25. "Toutes les femmes"par Alexandra TROTOBAS
INFOS
p42. Plus d'infos
ET SI LE LIEN ENTRE FEMMES ÉTAIT LA SOLUTION ?
par Caroline GAUTHIER
ARTICLE
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 4 -
ARTICLE
eu lieu dans des cercles de femmes,
dans des stages sur le féminin…
Avant, je cherchais à combler mon vide
affectif, ma dépendance, avec comme
unique stratégie la rencontre d'un
homme...
Je me trompais...
Souvent les femmes ont cette même
stratégie... Elles cherchent à combler
leur vide affectif, leur blessure initiale
d'abandon, en se focalisant sur un
homme; alors que c’est bien le lien de
sororité avec les autres femmes qui va
les guérir…
Dans les temps anciens, les femmes
partageaient beaucoup plus, que ce
qu’on le fait maintenant. Elles
partageaient les soins donnés à leurs
bébés; elles préparaient ensemble les
repas. Les femmes et les enfants
vivaient ensemble et de façon intime.
Ils y avaient des tentes rouges, où les
femmes partageaient le temps de leurs
menstruations.
Aujourd’hui beaucoup de femmes vivent
isolées et seules, séparées les unes
Pourquoi les femmes ont besoin
d’une tribu ? Pourquoi ce lien est
primordial pour guérir le monde ?
Je suis toujours autant étonnée de
voir la magie du lien qui s’instaure
entre les femmes dans les stages de
développement personnel entre
femmes, et surtout de voir comment
elles en ressortent, nourries, gonflées,
pleines, remplies, heureuses...
La sororité ne serait-elle pas laLa sororité ne serait-elle pas la
force la plus puissante pour laforce la plus puissante pour la
santé des femmes ?santé des femmes ?
Pourtant nous sommes dans une
culture occidentale qui nous en
éloigne et qui positionne les femmes
en rivalité... tout est construit pour que
les femmes perdent ce lien pourtant si
nourricier…
On a même enlevé le mot sororité du
dictionnaire… On parle fraternité…
pas de sororité… Il est pourtant temps
de remettre ce terme au gout du jour
!!!
Moi, mes plus belles guérisons
intérieures et psychologiques ont eu
lieu dans des cercles de femme, dans
des stages sur le féminin…. Avant, je
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Ce lien entre les femmes, il est urgent
de le ré-instaurer… Il est la clé de la
paix des corps et des cœurs… En
l’ayant fait, j’ai guéri mon corps et mon
âme… J'aimerais tellement que plus de
femmes connaissent ce sentiment.
CAROLINE GAUTHIERCAROLINE GAUTHIER
des autres avec beaucoup de charges
à remplir et à assumer. Les
opportunités de partager des choses
ensemble sont extrêmement rares.
Il leur manque alors une magnifique
ressource qui pourrait pourtant les
nourrir de l’intérieur.
Elles tentent alors désespérément de
s’accrocher à un homme pour
combler tout ce dont elles ont besoin.
Pourtant une seule personne ne peut
pas assurer cela…
Les femmes, elles, et entre elles le
peuvent !!! Elles obtiennent alors le
support mental et affectif qu’elles ont
toujours espéré… Les femmes sont
des donneuses d’empathie innées,
des nurses dans l’âme… Elles savent
se donner entre elles ce dont elles ont
besoin. Elles savent instinctivement
comment se nourrir entre elles. Si
elles ont manqué de mère, elles vont
trouver là une guérison certaine de
leur manque. Elles vont trouver le
contenant qu’elles ont toujours
attendu…. Elles vont trouver le
contact et le lien que leur peau et leur
chair appellent…
ARTICLE
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"LA CONTRACEPTION NATURELLLE,UNE DECOUVERTE DE SOI"
Par Mélissa CARTIER
Je regardais à Paris une conférence quand Mélissa a demandé la parole pour
témoigner de son parcours auprès du conférencier.
J'ai aimé ce qui se dégageait d'elle et son témoignage... C'est pourquoi je lui ai
spontanément demandé après la conférence terminée si elle voulait parler de son
parcours dans mon magazine..
Merci à elle pour cet article plein de richesses... Merci à elle pour nous ouvrir les
yeux sur des méthodes alternatives de contraceptions pour les femmes...
PARCOURS DE VIE
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 8 -
PARCOURS DE VIE
moments de souffrance, de solidarité,
de joie et d’amour.
Il se trouve qu’à cette époque, la
médecine traditionnelle ne pouvait pas
faire grand chose pour mon frère. Pour
remédier à cette fatalité, mes parents
se sont démenés pendant plus de dix
ans, pour essayer de nombreuses
méthodes alternatives. Très jeune, j’ai
été baladée dans de nombreux pays
avec mon frère dans l’espoir de trouver
la solution.
J’ai donc très tôt découvert des
médecines différentes et des
techniques parfois stupéfiantes, en me
rendant compte que finalement, moins
l’approche était invasive et plus, elle
était efficace. Mon enfance a été la
formation la plus riche de mon
parcours. De là est né chez moi une
véritable fascination pour le corps
humain et les neurosciences. C’est
pourquoi à mes 17 ans, je me suis
inscrite dans l’une des plus grandes
universités de médecine de France
pour tenter ma chance et devenir
médecin. Mais finalement, malgré deux
tentatives, mon classement n’a pas été
suffisant. C'est alors qu'une autre
Je m‘appelle Mélissa, j’ai 25 ans.
Je suis kinésithérapeute,
hypnothérapeute, et conseillère en
contraception naturelle. J’ai décidé
d’accompagner les femmes qui
cherchent une alternative aux
contraceptions hormonales et autres
techniques connues, à vivre leur cycle
naturellement, à accueillir leur vraie
nature et à dévoiler la force de leur
féminité. Et ça, malgré les croyances
paralysantes de la société et les
réticences actuelles du monde
médical duquel je fais partie.
Aujourd’hui être soi-même, ça n’est
plus inné, c’est un positionnement qui
demande de la force et du courage.
Et le choix de notre propre
contraception, en tant que femme, en
est un bon exemple.
A mes 9 ans, mon petit frère, Enzo
venait au monde. Ça faisait des
années que je rêvais d’avoir un petit
frère ou une petite sœur, et le voilà
enfin arrivé. Malheureusement, ce
petit ange est né avec un handicap
lourd qui a marqué définitivement ma
vie. Cette naissance nous a
confronté, ma famille et moi, à des
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Ma pratique et mon approche auprès de
mes patients ont donc très vite été très
différentes de ce qu’ils avaient
l’habitude de voir. J'ai rapidement pu
constater que c'est en redonnant au
patient tout son pouvoir, en lui
expliquant son corps et la force de son
esprit, et en associant le tout à nos
connaissances scientifiques et
technologiques, que l'’on obtient des
résultats souvent bluffants.
Me voilà donc diplômée, et prête à
conquérir le monde. Mais très vite, la
réalité de ma profession n’a plus été à
la hauteur de mes rêves. Les prises en
charge qu’on attendait de moi étaient
souvent très différentes de ce que
j’imaginais. Avide d’en savoir toujours
plus, j’ai continué à me former, et
notamment en périnéologie… Me voilà
donc pour la toute première fois,
presque par hasard, plongée dans
l’univers de la femme. Je n’aurais
jamais pu imaginer que c'était le début
d’une toute nouvelle aventure.
A ce moment là, je me suis rendue
compte des croyances et des
jugements que les femmes se portaient
sur elles,
opportunité s’est ouverte à moi, la
kinésithérapie.
Malgré ma réticence et surtout ma
déception, je me suis laissée porter
par la vie, et c’est à travers ces
années que j’ai trouvé ma place
auprès de l’humain. J’ai eu la chance
de voyager dans des services aussi
passionnants que bouleversants:
réanimation, grands brûlés, jeunes
accidentés de la route, hématologie…
Naturellement, en parallèle de ces
expériences humaines
extraordinaires, ce que j’avais
commencé à développer pendant
mon enfance s'est profondément
déployé en moi.
Ma vie a commencé, à ce moment là,
à devenir l’assemblage de deux
mondes a priori opposés, jonglant
entre l’enseignement classique que je
recevais en kinésithérapie et ce que
je découvrais et expérimentais toute
seule.
Je me suis particulièrement
intéressée à l’hypnose et l’auto
hypnose, au décodage biologique des
maladies et à la médecine naturelle.
PARCOURS DE VIE
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PARCOURS DE VIE
Mais heureusement parfois dans la vie
il y a des déclics qui partent d’un rien
mais qui marquent des tournants !
Un soir, ma meilleure amie, Solange
m’annonçait qu’elle allait arrêter la
pilule.
Personnellement je n’y avais jamais
songé auparavant, car cette habitude
faisait tellement partie de moi que je
n’avais aucune conscience qu’il
s’agissait même d’un médicament. Je
n’avais jamais songé à remettre en
cause ce paramètre de ma vie.
Mais étonnamment, sa décision m’a
paru être une évidence. Sans prévenir,
j’ai, à mon tour, brusquement balancé
ma plaquette, du jour au lendemain.
Je peux vous assurer que c’est loin
d’être un acte anodin quand ça fait 7
ans qu'on fait quotidiennement le même
geste.
Surtout qu’une autre réalité s’est
dévoilée à moi, à ce moment là, la
liberté “conditionnelle” de la femme !
Me voilà assailli de critiques et de
jugements de toute part pour un acte
qui n’appartenait qu’à moi !
«Dans trois mois, tu vas tomber
notamment lorsqu’il s’agit de sexualité
et de féminité. Et surtout, je me suis
rendue compte que la plupart des
femmes, malheureusement, ne
connaissaient rien du tout de leur
intimité et de leur anatomie…
En parallèle, je continuais mon propre
développement personnel et comme il
n’y a pas de hasard, je me suis
retrouvée à travailler ma propre
féminité… Comme quasiment toutes
les jeunes femmes de mon âge, je
prenais la pilule depuis déjà de
nombreuses années. Mais loin de moi
à cette époque, l’idée de lier mes
problèmes de libido et de déprime à la
pilule… Il s’avère que j’ai pris ma
première pilule dès l’âge de 17 ans,
période où pour une jeune femme tout
commence, et je ne me suis jamais
arrêtée de la prendre. Pas un seul
jour de ma vie.
Je n'avais donc jamais pu connaitre la
femme au naturel qu’il y avait en moi.
D’ailleurs la femme n’était pas là, je
me sentais infantilisée, petite et
vulnérable.
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enceinte c’est sur », « la
femme s’est battue pour
la pilule », etc...
J’avais l’impression d’être
considérée comme une
illuminée irresponsable.
Heureusement
que, Rémy, mon
compagnon, m’a soutenu
dans ma démarche. Mais
malgré tout, rester sans
contraception n’était pas
une solution.
J’ai donc cherché une
alternative en cohérence
avec mes valeurs et mes
besoins. C’est là que j’ai
découvert la méthode
sympto-thermique.
Comment avait-on pu me
cacher ça toutes ces
années ! Cette trouvaille a
été une vraie révélation,
et malgré mes années de
médecine et d’études
paramédicales, ce savoir
ne m’a été transmis nulle
part ailleurs.
A aucun moment de mon
parcours,
je n’avais aussi bien
compris le cycle féminin,
et donc mon corps.
Me voilà à vraiment
écouter mon corps,
développer un sixième
sens, retrouver l’envie, le
désir, lire les signes en
moi qui m’indiquent
chaque jour si je suis
fertile ou non. Notre corps
fertile ou non. Notre corps
est d’une intelligence
sans nom, et une femme
qui connaît ses cycles
développe en elle sa vraie
féminité.
Plus les mois ont passé et
plus je me détoxifiais de
cette pilule. Plus les mois
passaient, et plus je me
révélais vraiment.
PARCOURS DE VIE
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PARCOURS DE VIE
Je veux aujourd’hui faire découvrir aux
femmes qu’elles ont le choix de leur
contraception, qu’un cycle qui dure 25
jours ou 30 jours n’a rien d’irrégulier,
qu'on n’ovule pas au 14ème jour et
surtout qu'on est toutes capables de lire
en nous, sans exception.
Depuis que j’ai commencé à étendre ce
savoir qui n'était réservé qu’aux
professionnels de la santé, j’ai eu la
chance de recevoir des retours positifs
de femmes qui comprennent enfin
comment elles fonctionnent.
J’ai la chance de pouvoir animer
désormais des groupes sur Facebook,
des ateliers, et d'initier les femmes à
cette méthode qui permet de déterminer
les différentes phases de notre cycle.
Je commence à réunir une
communauté de femmes qui grandit
chaque jour à tel point que lier ma vie
professionnelle de kinésithérapeute et
ma passion devient de plus en plus
compliqué.
Mais aujourd’hui plus que jamais, il est
absolument nécessaire que toutes les
femmes reprennent le pouvoir sur elles
mêmes et osent faire leur choix.
révélais vraiment. Quelque chose
changea profondément en moi. J’ai
littéralement retrouvé mon instinct de
femme, j’analyse mes humeurs, mes
rêves, mes envies... Tout a du sens !
Et je vis enfin au rythme de mon
cycle, comme la lune qui se découvre
puis se voile, je découvre enfin ce que
signifie s’aimer, se respecter et
s’accueillir.
J’ai donc progressivement diminué
mon activité de kinésithérapeute à mi-
temps pour laisser place à cette
nouvelle partie de moi. Je me suis
formée avec des professionnels, et
bien qu’aujourd’hui la documentation
sur le sujet ne soit pas si évidente, j’ai
développé un savoir précieux,
mélangeant mon expérience
personnelle et professionnelle, qui me
permet de livrer aux femmes des
profondes connaissances sur elles-
même. Et c’est aujourd’hui ce qui me
passionne le plus. J’ai donc créé
Cycl’O intima, pour donner de la
portée à cette parole. J’y livre des
informations justes, et je prépare des
formations en ligne sur la
contraception naturelle et le
cycle féminin.
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Alors voilà le message que je veux
porter dans mes vidéos, mes lives, mes
rencontres : Quand la femme se
découvre, elle fait un cadeau à
l’homme. Assumer la force et le rythme
de notre cycle, c’est accueillir notre
vraie nature. Et quoi de plus beau pour
un homme qu’une femme qui s’aime et
se connaît. Quand la sexualité du
couple vit au rythme du corps de la
femme, l’homme prend lui aussi sa
vraie place. Développer l’authenticité de
la femme, c’est faire naître chez
l’homme une nouvelle sensibilité.
Je n’ai rien de féministe, je suis
d'ailleurs profondément convaincue que
les hommes sont autant pris au piège
que les femmes dans le rôle que la
société leur incombe : ne pas pleurer,
être viril, performant, musclé…
Je pense que si la femme reprend sa
place et son pouvoir, l’homme
découvrira naturellement la sienne,
pour atteindre une vraie union et un
équilibre entre le féminin et le masculin
qui existe chez chacun d’entre nous. En
tout cas, c’est l’expérience que j’en ai et
que j’observe chaque jour autour moi.
Pour moi, le savoir est universel, et ne
l’offrir qu’à une petite portion de
personnes privilégiées est totalement
injuste, c’est pourquoi je m’efforce
chaque jour de diffuser des
informations justes et
compréhensibles, au delà des
rumeurs et des mythes qu’on lit ou
qu’on entend.
Toutes les femmes sont capables de
s’observer contrairement à ce que
certains gynécologues peuvent
penser... Dans notre société, le choix
de la contraception n’est pas un choix
si libre et éclairé qu’on ne le prétend,
mais une réelle médicalisation de la
femme.
Nous ne sommes pas assez
prévenues des effets secondaires des
hormones et des choix alternatifs. Et
celles qui osent voir les choses
différemment sont rarement
soutenues et accompagnées.
De plus, aujourd’hui la contraception
est une affaire de femme, et les
hommes, à leur tour, infantilisés
s’arrangent bien de ce mode de
fonctionnement.
PARCOURS DE VIE
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 14 -
PARCOURS DE VIE
Retrouvez :Retrouvez :
- sa page Facebook :- sa page Facebook :
Mel - Cyclo intima
- son groupe Facebook :- son groupe Facebook :
Contraception naturelle Cyclointima
- Son Compte Instagram :- Son Compte Instagram :
melihappyness
- Son site :- Son site :
www.cyclointima.com
L’observation de nos cycles est pour
moi une passerelle magnifique et
subtile vers le développement de
notre féminin et de ce que l’on appelle
aussi le féminin sacré. Alors soyons
les grandes ambassadrices de cette
évolution et comme dirait Gandhi :
“Soyez le changement que vous
voulez voir dans ce monde”.
MELISSA CARTIERMELISSA CARTIER
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"TRANSFORMER LE PLOMB EN OR..."par Sabine TAUPIN
Il y a des femmes qui créent, qui osent, qui illuminent le monde de sens.
Sabine fait partie de ces femmes. Rien que dans son écrit, on sent transpirer
l'énergie du vivant et du sacré...
Imagninez ce que cela doit être dans son spectacle !
Il faut y aller, c'est sûr !
TEMOIGNAGE
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 18 -
TEMOIGNAGE
J’ai développé discrètement cet espoir
infaillible qu’un jour, je sortirais de tout
cela pour faire de belles choses, être
utile au monde…
Je dansais, je dansais. La danse libre
m’a aidé à survivre; enfant face à la
tristesse de vivre sans cette femme qui
m’avait donné la vie, le poumon de
notre famille. Me mettre en mouvement,
c’était ma manière de prendre soin de
ma créativité, de ma beauté intérieure.
Et d’entrevoir même la magie qui
pourrait un jour sortir au grand jour. La
danse m’autorisait ce droit de vivre, de
ressentir, d’exister telle que j’étais, au-
delà de la culpabilité et des « il faut ».
Bien plus tard, lorsque j’ai pu
commencer à travailler (beaucoup!) sur
moi pour transformer ce deuil, j’ai
trouvé un réel sens et pu m’autoriser à
me réapproprier ma vie… Trouver mon
utilité au monde a été comme une
évidence, une libération.
Puis au fur et à mesure que j’évoluais,
des entrepreneurs sont venus me
demander mon aide pour leur
communication. Puis petit à petit, leurs
sujets concernaient de plus en plus leur
J’étais alors une enfant, un de ces
petits êtres de spontanéité, de rires et
de légèreté.
Puis cette légèreté s’est envolée avec
ma maman et sa maladie…
C’était comme si je n’arrivais plus à
me tenir debout depuis sa mort.
A cette époque, je collectionnais les
plâtres aux chevilles, c’était mon
quotidien.
Puis ensuite, le déracinement a
commencé. Vivre avec d’autres
personnes que les miens, m’adapter
ailleurs sans même comprendre où
s’était envolé l’amour des miens, mes
repères.
Une profonde impuissance et une
colère sont nées de cette époque.
Deux mondes se sont opposés à moi,
celui de la réalité où je devais faire ce
que l’on me demandait et celui de ma
résilience qui avait tellement soif de
nourriture.
Dans ce 2e monde, les moyens que
j’ai précieusement trouvés pour
respirer au milieu de cette réalité
insoutenable, c’était de danser,
d’écrire, de lire.
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 19 -
des entrepreneurs depuis 2 ans, je créé
mes outils et découvre l’exigence que
nécessite la gestion d’une entreprise
nécessitant sans cesse de se
renouveler.
Une aventure d’une sacrée exigence.
Je deviens entretemps maman, une
autre magnifique aventure !
Je créé aussi mon auto-entreprise et
alterne avec le portage salarial pour les
entreprises.
Je continue de danser, je découvre les
ateliers de danse libre à Paris. Plus je
danse, plus mon corps se transforme et
mon être au passage. Etre en
mouvement me connecte à mon Ame.
Je créé ensuite mes ateliers collectifs
«Connexion intérieure» sur Paris.
Plus je découvre cet univers
entrepreunarial, plus j’avance sur moi et
là, finit par émerger l’idée d’écrire un
spectacle (finalement un seule-en-
scène théâtre et danse). Cela pouvait
sembler inconcevable et pourtant c’était
comme une évidence que j’allais le
faire. Les gens autour de moi restaient
dubitatifs sur le sujet.
développement, leur capacité à
dépasser leurs freins d’évolution.
C’est là que j’ai compris que je
pouvais aider les autres à trouver leur
propre sens à ce qu’ils faisaient et la
cohérence dans leur façon de le faire.
Tout au long de ma vie et dans les
formations que j’ai suivies, j’ai
toujours été marquée par ce trio de
ressources que nous avons tous en
nous : le cognitif (tête), l’émotionnel
(cœur) et le somatique (corps).
Comment ces 3 ressources
s’enchevêtrent-elles dans nos vies?
Comment co-habitent-elles (ou pas)
pour accéder à cette 4e dimension :
notre Âme ?
Tout cela pour vibrer de l’intérieur et
rayonner à l’extérieur, rendre possible
l’impossible…
Après un parcours professionnel en
entreprise, en 2013, je quitte mon job
de Responsable Marketing
Communication pour prendre la main
sur ma vie professionnelle : devenir
entrepreneure.
A cette époque, j’accompagne déjà
TEMOIGNAGE
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 20 -
Je crée quelques années
après mon blog « Ose tes
rêves » pour écrire tout ce
qui m’inspire sur
l’évolution de l’être
humain, sa capacité à
réussir, au sens
s’accomplir, pour être plus
heureux (en mieux, pas
en plus).
Puis en 2017, je me
retrouve à intervenir au
MeudX (conférences du
type TEDX). En faisant
faire visualiser leurs rêves
aux 400 personnes
présentes, à ce moment-
là, j’ai eu le sentiment
d’être si utile. Un saut
quantique marqué dans
mes cellules. C’est ce qui
m’a aidé à prendre
l’engagement 6 mois plus
tard de monter seule sur
scène et de faire la 1ère
de mon spectacle « Des
faux-semblants à la danse
de Zoé ». Quand l’appel
vient des cellules, il n’y a
plus qu’à
le suivre…
Tout s’est enchaîné
quelques semaines avant
ma 1ère, la chaine
Youtube, les vidéos
«dans les coulisses du
spectacle» pour partager
ce que je vivais. Voir
autant d’intérêt autour de
moi m’a vraiment fait
prendre conscience de la
nécessité de vivre cette
nécessité de vivre cette
aventure.
Me révéler à moi pour
aider les gens à se
révéler à eux-mêmes. Et
mieux se révéler au
monde pour générer les
bonnes rencontres, les
bonnes opportunités.
TEMOIGNAGE
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 22 -
TEMOIGNAGE
"Quelque soient nos failles et nos
faiblesses, chacun(e) d’entre nous est
une lumière pour le monde." Monique
Grande.
SABINE TAUPINSABINE TAUPIN
Retrouvez Sabine TAUPIN dans
- son Spectacle :Spectacle :
« Des faux-semblants à la danse de
Zoé » du 4 Avril au 23 Mai prochain au
Théâtre de Nesle à Paris (M°Odéon).
Toutes les infos sur
http://www.billetreduc.com/206645/
evt.htm -
- son Blog :- son Blog : www.osetesreves.fr
- sa Chaîne Youtube :- sa Chaîne Youtube : Sabine Taupin
Il n’y a qu’une vie pour oser ses rêves
et pas de meilleur moyen pour
s’accomplir que faire ce qui retentit en
soi. A quoi cela sert de vivre si l’on ne
vibre pas dans ce que l’on apporte au
monde ? Pour moi, vibrer dans ce que
l’on fait, c’est honorer ce pour quoi
nous sommes nés.
A mon sens, c’est de cela dont le
monde a tant besoin.
Je me sens vraiment vibrer quand
j’utilise ma créativité et mon art au
service de ma mission.
Je crois que se laisser toucher en
plein cœur est ce qu’il y a de plus
inspirant pour trouver le courage
d’être heureux(se).
Je crois que ce qui m’a conduite à
faire ce spectacle, c’est de
transmettre ma propre histoire.
De contribuer à aider les autres à
ouvrir, lâcher, se révéler pour
retrouver leur énergie de vie. A
transformer le plomb en or…
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 23 -
"TOUTES LES FEMMES"par Alexandra TROTOBAS
Alexandra un jour m'a partagé son texte ... J'ai aimé...
C'est avec évidence que je lui ai demandé si je pouvais le publier.
Elle est Nous... Nous sommes elle...
Ce petit bout de texte nous plonge dans ce que c'est qu'ÊTRE FEMME...
Merci à elle...
ARTICLE
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 25 -
ARTICLE
de façon consciente, entre la femme
amante et la mère de deux enfants.
Je n’étais jamais vraiment moi
complètement car je compartimentais
minutieusement.
Lorsque j’étais l’une, je pensais à quel
point il me tardait d’être l’autre et
inversement.
Éternelle insatisfaite ?
Éternellement incomplète ?
Non, juste un mode d’emploi manquant.
Faute d’avoir quelqu’un sous la main
pour me filer son pdf, me voilà en quête
pour le créer moi-même.
J’ai bien compris les blogs et
magazines et leur injonction libératrice
« être mère » en restant « femme » et
inversement. J’ai bien compris ça,
là-haut, dans ma tête.
Mais dans le concret de ma vie, dans
mon corps, dans mon cœur, au fond de
mon ventre...
A ces endroits-là, quelles sont les
femmes qui bougent en moi ? Elles
deux seulement ? D’autres encore ?
Et comment les vivre toutes sans se
sentir, tour à tour, vide ou coupable ?
Alors voilà, l’histoire de mes femmes.
Reconnecter.
Être une femme, être la femme, en
étant toutes les femmes...
Comment suis-je devenue celle que je
suis ?
Pourquoi je ne suis pas une autre ?
Qu’est-ce qui est précieux en moi ?
Qu’est-ce qui est précieux en nous,
toutes ?
C’est quoi être une « vraie » femme ?
Est-on censées choisir ?
Peut-on changer d’avis ?
Si oui, à quel moment ?
Voici quelques-unes des questions,
parmi les millions, que je me pose
régulièrement sur ma féminité
complexe.
Être cette femme de l’Afrique et
toutes les femmes que je veux être, et
que je suis au fond déjà.
Mais l’être de façon simultanée.
Être toi, être moi, d’ici et de là-bas.
Être tout ça...
Je voudrais bien...
Mais comment fait-on ? Soupir...
Pas la moindre idée...
Ces derniers mois j’ai alterné,
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 27 -
Quand mes bébés ont fait
de moi une maman, j’ai
été tellement fière que je
n’ai plus songé à la
beauté d’être la femme
d’un homme. Avec du
recul, j’en revendique le
droit.
C’était un temps
nécessaire pour faire
connaissance avec la
nouvelle part de moi qui
venait d’émerger, dans la
magie de la vie.
Je me connectais pour la
première fois à ma
puissance de femme, à la
puissance de mon corps à
donner la vie, à nourrir la
à donner la vie, à nourrir
la vie, à sentir la vie.
Je comprenais
instinctivement et
spontanément la beauté
de la chair et la beauté du
sang, le mien et le leur
maintenant. Je plongeais
délicieusement pour et
par l’amour de mes si
précieux enfants.
Je comprenais également
le poids de l’éducation
reçue et de l’éducation
que j’allais leur donner.
A corps perdu, je me suis
donc lancée dans une
profonde réflexion sur la
parentalité. Et je me suis
parentalité. Et je me suis
mise à faire mon possible
pour déconstruire les
automatismes éducatifs
qui ne me plaisaient pas
afin de donner du sens à
chacune des interactions
avec mes enfants. Ces
années-là se remplirent
de cela, de la joie de leurs
rires, de leurs joues
rondes, et des plats bio
que je voulais apprendre
à leur offrir.
A la MÈRE qui donne la
vie s’ajouta le rôle
d’ÉDUCATRICE, de guide
pour que nos vies ne
soient rien de moins
qu’uniques.
Et puis, le jeu de la vie
m’emmène, je traverse
les épreuves.
Je ressens le devoir et le
vouloir de protéger les
bébés, de leur offrir le
meilleur et de me
bagarrer.
J’exige à moi-même de
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puissance de son bassin, le feu dans
ses reins. Et le pouvoir qu'elle
découvre... celui de faire tourner la tête
des hommes, celui de pouvoir les
choisir, celui de pouvoir en
chasseresse, en mode louve, goûter
celui-ci puis goûter celui-là.
C’est la célébration du corps, et dans ce
charnel état, le bonheur de goûter le
moment présent, complètement
incarnée.
Cette femme, je la goûte et elle revit,
enfin, elle AUSSI.
Au milieu de cette effervescence des
sens, émerge timidement
l’AMOUREUSE.
Je lui interdis le passage, ce n’est pas
le moment. Mais elle force, dur.
Cette femme est intense, elle ne
demande pas d’autorisation.
Elle veut vibrer, elle doit vibrer, elle
l’exige, alors elle vibre.
L’homme n’est pas l’élu mais elle le
veut lui, elle est têtue.
C’est les « mensonges à soi-même »,
puis les « tu le vois bien qu’il n’est pas
fait pour toi ».
C’est l’envolée des sentiments, c’est la
tête enfoncée dans le firmament et la
légèreté de l’amour naissant qui se
maintenir l’équilibre, de fournir un
terreau suffisamment riche pour qu’ils
poussent au mieux, fille et fils.
Et moi... je suis mère.
Dévouée et toute entière.
Voilà ma joie et mon péril.
Être mère m’est essentiel mais cela
ne suffit plus. Il me faut sortir de ce
rôle unique, de cette case où j’étouffe.
Ces expériences m’ont, en partie,
menée à cheminer sans homme dans
ma vie, sans homme dans mon lit.
Et c’est le manque qui a jailli.
Soudainement je veux être cette
femme... AUSSI.
De l’expérience de l’absence naît la
reconnaissance du vide qui pourtant
était là, bien avant ça.
Je me trouve face à face avec la
nécessité de rencontrer de nouveau
cette FEMME SAUVAGE, sensuelle,
douce mais sexuelle, à la fois légère
et brute, au plus près de sa nature.
Et quelle exaltation de réaliser qu’elle
n’est pas loin.
Quel bonheur de toucher l’homme,
celui qui la réveille brutalement de
son rêve cotonneux.
Quelle effervescence de retrouver la
puissance de son bassin,
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heurte violemment,
brutalement, au principe
de réalité. Il est beau, il
est fort, il est..., il est...,
mais il est aussi plus libre
que l’air. Insaisissable.
Et pourtant, elle l’aime lui
sans réédition, mais elle
s’aime, elle, du plus
profond.
De la douleur naît
l’amour, l’amour quand
m’aime. L’amour malgré
tout. L’amour qui sépare
mais l’amour qui perdure
car cette femme est pure.
L’amour de soi et l’amour
de l’autre se mélangent, il
n’y a plus de début et il
n’y a plus de fin. Cet
homme, elle le laisse filer
mais dans son sillage, au
milieu de la poussière, en
nuage qu’a soulevé sa
peine, elle découvre celle
qui aime sans limites,
celle qui peut donner ce
qu’elle a de plus précieux,
celle qui persiste et celle
qui signe.
L’amoureuse intense,
sans limites, aime à
présent comme elle
respire.
Elle me fait vibrer partout
cette femme-là et elle me
rend fière.
Alors je la cultive et je fais
mon possible pour ne plus
la perdre, pour qu’elle
reste ici, elle AUSSI.
Puis de très près, suit la
FEMME FRAGILE, la fille
sans père, que la force
physique de l’homme peut
briser mais qui se trouve
protégée dans les bras de
l’homme en qui elle a
confiance.
Celle qui est démunie
devant un pneu dégonflé,
qui est fatiguée de lutter
et qui veut une épaule
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l’origine de tout ce qui l’entoure, elle ne
sait pas exactement comment faire pour
matérialiser tous ses rêves mais elle
comprend aussi qu’elle est justement là,
ici, pour ça.
Cette femme est là, de façon parfois
encore translucide mais je la sens, là,
elle AUSSI.
Et puis il y a la FEMME QUI SE
MARRE, la bouche ouverte mais avec
grâce, ou peut-être pas tant que ça.
Celle qui cherche les bons mots pour
faire marrer les copines, celle qui adore
l’irrévérence et les batailles de pieds sur
le canapé.
Celle qui s’auto proclame «Trotrobelle»
et qui adore se moquer d’elle-même.
Celle qui voit bien que l’univers la mène
en bateau, qui trouve ça fun et qui dit
«encore» en tapant des mains. Celle
qui saute sur les lits quand les enfants
ont le dos tourné, celle qui cherche des
histoires drôles avec eux.
Celle qui fait des grimaces avec ses
pieds; chouette, elle est là, AUSSI.
La FEMME QUI VEUT CONTRIBUER
et qui se dit que les galères vécues et
les apprentissages récoltés pourraient
aider, a bien sa place parmi toutes.
et qui veut une épaule pour pleurer.
La femme vide qui a besoin, besoin
d’amour, besoin de soutien.
Elle a besoin d’accepter sa
vulnérabilité pour la livrer à l’homme
qui saura la combler, sans en jouer.
Cette femme fragile, les larmes aux
yeux, se loge dans mon cœur. Je
l’aime et je l’accueille, AUSSI.
Mais j’exige d’être FEMME SANS
HOMMES aussi.
Je suis Beyoncé qui dirige le monde,
je suis de ces femmes au pouvoir
émergent.
Je suis femme de la terre et femme
de la lune aussi.
Alors... cyclique et fertile, le mot
acerbe, le mot pointu, je suis la
CRÉATRICE.
Après mes bébés, c’est la femme qui
fait naître des lignes, celle qui revit
chaque émotion et ressent le besoin
impérieux de les partager.
Celle qui se dit qu’elle n’est pas
écrivaine mais qui, tout de même,
écrit sa vie.
Sa vie, elle la veut sur mesure, elle
veut tout et sait que pour y parvenir, il
faut passer au mode créatif.
Elle a conscience qu’elle est à
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Elle aime écouter, tendre
des mouchoirs, faire
réfléchir et guider vers
l’action. Elle qui aime les
femmes, veut voir toutes
les femmes s’accomplir et
changer le monde.
Elle tâtonne encore pour
savoir, au mieux, les aider
mais elle apprend avec
ivresse tous les jours que
Dieu fait.
Je l’autorise tout
doucement à émerger
alors debout et bien
ancrée elle se tient bien
là, elle AUSSI.
La FEMME SPIRITUELLE
qui a la tête dans les
étoiles, qui récite des vers
à la lune et regarde les
pierres.
Celle qui découvre que la
mort n’existe pas, qui
contacte son papa, qui
parle à ses anges et
demande l’aide de son
guide qui lui souffle son
prénom.
Celle qui entend des voix
et qui médite sous un
drap, qui entrevoit
l’invisible, l’univers et ses
lois. Celle qui veut
accepter de jouer le jeu
sans connaître toutes les
règles. Au plus profond de
moi, et loin dans le passé,
à côté, devant moi, elle
pousse cette femme-là.
AUSSI.
Et puis, il y également la
FEMME BUSINESS qui
veut faire du cash et vivre
l’harmonie.
Elle aime le confort et le
revendique. Elle sait où
elle veut vivre. Sa maison
idéale et son futur cabinet
qu’est-ce qu’elle les
visualise. Les vacances
en famille à l’autre bout
du monde, déjà dans son
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au loin, plus loin là-bas. Aime-la elle,
non elle, ou non, attend, plutôt
celle-là.
Car dans ma tête, je suis trop, je suis
toutes. Ici, là-bas et tout à la fois.
C’est la ronde, le bazar.
On se rentre dedans elles et moi. On
veut les mêmes choses elles, moi, mais
parfois... On se dispute, on cherche la
priorité, la fluidité. On regarde les autres
femmes du dehors. Elles et moi, on se
demande, et au moins, sur ces points-là
on est d’accord :
« Mais comment fait-on pour marcher,
ensemble avec toutes nos jambes, et
penser avec toutes nos têtes. Le sang
qui coule entre nos jambes, qui vient
d’ici, qui vient d’ailleurs comment on
l’honore ? »
C’est ainsi que revient la question du
comment. Peut-être avez-vous la
réponse ?
En tout cas, je décide pour l’heure,
d’observer toutes celles que je suis, se
succéder au-devant de la scène.
Sans que vraiment je ne le décide, elles
se montrent à moi tour à tour.
du monde, déjà dans son cœur elle
les fait vivre.
La femme sapée, la femme
sophistiquée qui veut briller de
paillettes et vivre dans les plumes,
elle débarque en talons, belle
manucure, et tout ça elle assume.
En battante souriante, elle fait sa
place, elle AUSSI.
Je suis tout ça et puis il y a la
marraine, la tante, la fille, l’amie, la
sœur de cœur, la web copine.
Elles sont là, et je ne les lâche pas,
elles AUSSI.
La Parisienne qui court les
conférences, la Hyéroise qui a son
sanctuaire au Mont Fenouillet, la
Crauroise de naissance, la Française,
l’Africaine.
Elles sont toutes là, elles AUSSI.
Je les vois, toutes ses femmes. Je les
aime toute ses femmes.
Elles dansent autour de moi.
Je veux les faire entrer en moi.
Je les aspire dans mon ventre et je
suis elles et elles sont moi.
Dur pour un homme de suivre là, ici,
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ARTICLE
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Et plutôt que de me demander
comment les contrôler, je choisis de
les laisser vivre comme elles
viennent, toutes ses femmes, que je
suis...
Et vous, quelle femme êtes-vous ?
ALEXANDRA TROTOBASALEXANDRA TROTOBAS
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"OÙ EST TON TRESOR ? "
POÈME
Poèmepar Caroline GAUTHIER
Elle s’est tellement coupée de son
senti qu’elle ne sait même plus quel
trésor ce dernier contient.
Elle a tellement caché aux autres son
intime, qu’elle ne sait même plus
revenir en son sein.
Elle a tellement tout refermé depuis
tant d’années,
Qu’elle ne sait même plus où il faut
aller chercher sa propre vérité.
Elle planifie. Elle calcule.
Elle échafaude des plans. Elle cogite.
Elle s’échappe dans ses rêves.
Elle fuit dans une spiritualité rêvée loin
de ses émotions. Elle agit et court.
Elle s’imagine patron ou riche.
Elle rêve d’une vie meilleure.
Elle s’échappe dans l’illusion
d’un demain plus prospère.
Elle accumule du savoir mental pour
se qualifier d’experte.
Elle se donne des titres.
Elle échafaude des stratégies pour
paraître. Elle fuit dans un futur qui
n’est pas encore arrivé,
ce qui l'a fait partir encore
plus loin d’elle-même…
Mais ne voit-elle donc pas qu’elle
s’égare en procédant de la sorte ?!
Elle attend un cadeau et le cherche
dans un lointain,
alors que son trésor est en elle !
Son corps qui est sa nature et sa
vérité n’est plus qu’un boulet !
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POÈME
Mais là sont
son socle, son Graal, son réceptacle.
C’est le premier pas vers elle-même.
Car enfin elle va sentir !
Elle va être en lien avec les émotions,
mot qui vient du latin « emovere » qui
veut dire mouvement !
Elle va être dans son vivant et ses
racines, loin du mental ! Et le senti,
même le plus douloureux vibre d’une
énergie ! Il est tellement plein ; si on a
le courage de l’habiter pleinement…!
Dans cet espace du sentir et de
la vibration de la terre, réside une divine
dichotomie, un paradoxe suprême :
Les sentiments de solitude et de vide
deviennent pleins.
L’énergie du chaos devient sereine.
Les crépitements vigoureux de la colère
basculent dans la douceur.
La noirceur devient lumière.
La fêlure du cœur brisé se remplit
d’amour pur.
Le plomb se transforme en or.
Par la présence dans son senti,
tout se transmute et s’alchimise.
Mais va-t-elle entendre ce message ou
préférer fuir ?
Elle en est prisonnière alors qu’il est
son salut ! Mais quel paradoxe !
Elle part dans son mental
qui la rassure. Elle refuse de se
laisser toucher. Elle se coupe de son
senti par peur de souffrir.
Elle garde des raisonnements qui lui
donnent l’apparence d’une experte !
Elle se raconte son scénario
d’enfance qui la conforte
dans son rôle de victime et
amplifie ses souffrances.
Elle écoute les illusions de l’astral ou
le discours d’anges…
Mais elle ne sent pas !
Elle fuit dans ses croyances
ou son savoir !
Et, elle se vide de sa substance de
vie et de son énergie.
C’est vrai qu’au départ si elle retourne
dans cette espace du senti
qu’elle a fui toute sa vie,
elle va chialer
toutes les larmes de son corps !
Elle va peut-être même hurler comme
une louve ! Elle va se retrouver par
terre à ras du sol, le nez dans la
prima materia...
- Au Nom du Corps - N°32 - Page 39 -
C’est vrai qu’il est plus
facile de suivre quelqu’un
qui promet monts et
merveilles plutôt que de
traverser ses propres
couches et entrer dans
SA présence.
Aux premiers abords, ce
n’est pas très chatoyant.
C’est en premier lieu, une
forêt pleine de dragons
qui va se présenter à elle!
Le chemin ne ressemble
pas à un voyage en
première classe !
Mais pas loin, si elle a le
courage de passer
toutes les couches
il y a son essence…
qui ne réclame
rien que «d’ÊTRE».
Est-ce par hasard,
si dans le mot essence
il y a le mot sens ?
Les sens sont son sens,
sa direction, sa voie.
En ressentant,
elle sort de son cerveau.
Elle se lave.
Elle s’habite.
Elle arrête de se raconter
un scénario de vie,
mais elle VIT…
Elle expérimente.
Elle se laisse traverser et
toucher par le monde. Elle
est enfin arrivée
chez elle.
Dans sa maison…
Et plus personne
ne la squatte…
Elle est dans ses pieds,
dans sa vérité,
dans sa sécurité.
Son âme est plantée et
non plus égarée.
CAROLINE GAUTHIERCAROLINE GAUTHIER
POEME
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