25 ans et bien des victoires plus tard…
Une force de frappe
exceptionnelle pour les
biothérapies
Conférence de Presse
Jeudi 17 novembre à 14h
Institut de Myologie, Paris
Contacts presse :
AFM – Anne-Sophie Midol / Stéphanie Bardon / Géraldine Broudin
Tél : 01 69 47 28 28/ 06.45.15.95.87 - [email protected]
- I -
25 ans et bien des victoires plus tard… Des
révolutions engagées
Il y a 25 ans, avec le 1er
Téléthon, les maladies rares sortaient du néant. Grâce à un élan
populaire sans équivalent, l’AFM a impulsé de véritables révolutions aussi bien sociale que
génétique et biomédicale.
> Une révolution sociale. Aujourd’hui, les maladies rares sont sorties de l’oubli et reconnues
des pouvoirs publics, les personnes en situation de handicap prennent la parole et leur droit
à la citoyenneté est inscrit dans la loi. Plus globalement, c’est toute la société qui a avancé :
avec le Téléthon, les citoyens sont devenus acteurs de la recherche et les malades des
partenaires reconnus des chercheurs et des médecins.
> Une révolution génétique. Avec les premières cartes du génome réalisées par le
laboratoire Généthon, c’est la génétique en général qui a fait un bond en avant. Le
décryptage du génome humain est terminé et, au-delà de la prouesse scientifique, c’est tout
un pan de la médecine internationale qui a progressé au bénéfice des familles frappées par
le fléau des maladies génétiques. Diagnostic, conseil génétique, diagnostics prénatal et pré-
implantatoire, des milliers de familles ont pu avoir accès à la connaissance, à la possibilité de
mettre un nom sur l’ennemi, à une médecine qui soigne, à une qualité de vie bien meilleure
et à la joie de pouvoir agrandir, en toute connaissance de cause, le cercle familial.
> Une véritable révolution médicale, avec l’émergence des biothérapies. Thérapie génique,
pharmaco-génétique, cellules souches … toutes ces pistes qui ont été portées, haut et fort,
parfois contre vents et marées par l’AFM, ont déjà révolutionné la façon d’envisager la
médecine de demain. Pour certains malades, elles ont renversé le pronostic qui les
poursuivait. Déficits immunitaires, maladies du sang ou du cerveau : des premiers résultats
sont là, indéniables pour les malades qui en ont bénéficié. Le verbe guérir peut se conjuguer
au présent et chaque nouvelle avancée de ces thérapies est un recul pour les maladies rares
mais également pour des maladies fréquentes.
Aujourd’hui, notre force de frappe est de portée internationale : Généthon, Institut de
Myologie, I-Stem, pôle nantais de thérapie génique … Ces laboratoires créés ou soutenus par
l’AFM, reconnus comme leaders dans leurs domaines, constituent les « bras armés » de son
action contre la maladie.
Une course pour la vie - L'AFM et la recherche biologique et médicale
de Denis Guthleben, Odile Le Faou
En s’intéressant à l’Histoire du génome humain, Denis Guthleben et Odile Le Faou, historiens
pour le CNRS, ont découvert l’histoire atypique d’une association, qui, refusant la fatalité des
maladies contre lesquelles elle se bat, s’est engagée dans la recherche. Avec pour seuls
moyens ceux du Téléthon, les dons des Français, elle mettra à disposition de la communauté
scientifique les premières cartes du génome et signera bien d’autres succès issus de la
connaissance des gènes. Après plus d’un an de recherche dans les archives de l’association,
les historiens racontent.
Aux éditions Armand Colin – 237 pages – 20 euros – En librairie depuis le 16 novembre
- 2 -
Les défis du 25ème
Téléthon
Grâce à la mobilisation pour le Téléthon depuis 25 ans, les thérapies de demain sont
devenues les thérapies d’aujourd’hui. Des jeunes malades souffrant de déficits immunitaires,
de maladies du sang ou du cerveau, condamnés hier à un verdict sans appel, profitent
aujourd’hui des premiers résultats de la recherche. Une véritable révolution médicale est
en marche. Une révolution qui a des retombées pour des maladies plus fréquentes et
donne de nouveaux outils à la médecine de demain.
> Vaincre la maladie qui tue muscle après muscle : des premiers résultats
impressionnants
La myopathie de Duchenne, maladie emblématique du Téléthon, est la plus fréquente des
maladies neuromusculaires de l’enfant. C’est aussi l’une des maladies génétiques les plus
complexes à traiter car elle touche tout le corps, toute la masse musculaire … Pourtant,
25 ans après le 1er
Téléthon, grâce aux avancées de la prise en charge médicale, les malades
ont pu gagner en espérance et en qualité de vie. Certains poursuivent des études, entament
une carrière professionnelle. Un exploit pour ceux dont le diagnostic était une condamnation
à court terme, il y a 25 ans. Au-delà de cette 1ère
victoire de la vie, aujourd’hui, des essais
sont en cours, des essais de pharmacogénétique auxquels participent des jeunes enfants
comme Raphaël, le porte-parole des familles pour ce 25ème
Téléthon.
25 ans et bien des victoires plus tard… les dates clés pour la myopathie de Duchenne …
1986 : découverte du gène de la myopathie de Duchenne annoncée par Antony Monaco lors
du congrès de Tours organisé par l’AFM. C’est le déclic pour l’AFM qui comprend que la
génétique est la voie qu’il lui faut emprunter pour comprendre puis guérir les maladies
génétiques.
1996 : création de l’Institut de Myologie dédié au muscle. Centre de référence national,
Centre d’expertise européen et plateforme internationale pour les essais cliniques pour les
maladies neuromusculaires. Grâce à une meilleure prise en charge médicale, plus de 15 ans
de vie gagnés pour les personnes atteintes de myopathie de Duchenne qui, du coup,
peuvent se projeter dans l’avenir au-delà de leurs 20 ans.
2001-2004 : premier essai de transfert de gène dans une maladie neuromusculaire, la
myopathie de Duchenne (Institut de Myologie, Transgène)
2004 : première mondiale pour Généthon : Olivier Danos et Luis Garcia réussissent à
restaurer la dystrophine dans les muscles des membres d’un modèle murin de la dystrophie
musculaire de Duchenne par saut d’exon AAV-U7 (Science, 3 décembre 2004). Ils démontrent
ainsi tout l’intérêt de la stratégie de saut d’exon pour le développement de thérapies
innovantes pour la Myopathie de Duchenne.
2009-2010 : lancement du projet de thérapie génique pour la dystrophie musculaire de
Duchenne par saut d’exon. (cf encadré)
2011 : 5 essais de pharmaco-génétique en cours de par le monde pour la myopathie de
Duchenne (3 essais Prosensa/GSK – 1 essai Avi Biopharma – 1 essai PTC). Un essai de phase
IIb a lieu actuellement à l’Institut de Myologie. Il est mené par les sociétés Prosensa et GSK
et concerne le saut d’exon 51 par oligonucléotides dans la myopathie de Duchenne. Il s’agit
d’évaluer la sécurité et l’efficacité du traitement (appelé PRO051/GSK2402968) injecté par
voie cutanée à la dose de 6mg/kg par semaine pendant un an. Par ailleurs, un essai de
phase III concernant le même traitement (mais avec une posologie différente) a démarré fin
2010 à l’hôpital Necker – Enfants malades (Paris), aux CHU de Toulouse, de Lille et de
Nantes. Au total, ces deux essais incluront, dans huit pays, 54 malades pour la phase II et
environ 180 pour la phase III soit 200 malades à travers le monde concernés par l’espoir de
la chirurgie du gène. L’AFM a financé la recherche pré-clinique et intervient à travers
l’institut de Myologie pour l’essai de phase IIb. Un essai de phase I-II pour les malades non
ambulants a, par ailleurs, démarré récemment aux Etats-Unis et en France, à l’Institut de
Myologie toujours.
Demain ?
Les résultats des premiers essais menés pour la myopathie de Duchenne montrent que pour
la première fois la maladie régresse. Il faut poursuivre le combat jusqu’à la victoire finale.
80 experts mobilisés pour le traitement de la Dystrophie Musculaire de Duchenne par saut d’exon (AAV/U7)
Généthon est engagé dans un programme ambitieux de développement, aujourd’hui au
stade préclinique, en collaboration avec l’Institut de Myologie (Paris) et les équipes
nantaises (ONIRIS, INSERM et INRA). Ce programme est fondé sur l’utilisation d’un vecteur
AAV (Adeno Associated Virus) portant un transgène (U7) permettant le saut d’exon et la
production de « quasi dystrophine » dans le muscle du malade. L’administration par voie
intraveineuse locorégionale permettra le traitement d’un membre entier, l’avant-bras. Le
vecteur AAV-U7 sera produit par Généthon Bioprod. Les résultats des études précliniques en
cours seront déterminants pour l’objectif que se sont fixés les 80 experts de Nantes, Evry,
Paris mobilisés sur ce projet : le démarrage de l’essai chez l’homme en 2013.
> Rendre la vue à ceux qui l’ont perdue : un premier essai en France
Cet automne, un essai de thérapie génique concernant une maladie génétique de la vue,
l’amaurose de Leber a démarré au CHU de Nantes. Objectif : démontrer la tolérance et
l’efficacité du traitement pour l’homme, comme cela a été montré, de façon spectaculaire,
chez les chiens atteints de la même maladie. 9 malades seront inclus dans cet essai. Les
patients recevront, dans un seul œil, au plus près de l’épithélium pigmentaire rétinien, une
injection de vecteurs AAV (adeno-associated virus) transportant le gène sain RPE65. C’est la
plateforme Atlantic BIO GMP à Saint-Herblain, près de Nantes, qui a produit les lots de
vecteurs utilisés dans cet essai. « L’essai, dit de phase I-II, a pour objectif principal de vérifier
la tolérance de deux doses de traitement chez des malades différemment atteints. Les 9
patients inclus dans l’essai recevront donc des doses de traitements différentes afin de
déterminer la dose la mieux tolérée » précise Michel Weber.
L’amaurose congénitale de Leber est une forme particulière de rétinite pigmentaire qui
entraîne précocement une quasi-cécité chez l’enfant. Avec une prévalence de 10 à 20%, c’est
l’une des principales causes de cécité infantile. On estime que l’amaurose congénitale de
Leber touche 1 000 à 2 000 personnes en France. Environ 100 à 200 patients sont porteurs
d’une mutation dans le gène RPE65.
25 ans et bien des victoires plus tard… les dates clés pour les maladies rares de la vue
Depuis 2003 : L’Unité Inserm 649 des Dr Philippe Moullier et Fabienne Rolling travaille
notamment sur le traitement par thérapie génique d’une maladie génétique rare de la vue :
l’amaurose de Leber. Cette pathologie se caractérise par l’apparition de défauts de la vision
se traduisant inéluctablement par une cécité complète à l’âge adulte. Cette maladie est due
à une mutation du gène RPE 65 codant pour la protéine du même nom qui joue un rôle de
première importance en régénérant la substance, présente dans l’œil, et qui permet la
transformation de l’énergie lumineuse en énergie électrique décodable par le système
nerveux central.
2006 : les chercheurs nantais réussissent à rendre la vue à des chiots modèles de l’amaurose
de Leber. Les chercheurs ont réussi à pallier la déficience du gène malade en introduisant
son homologue sain chez des chiots. Commence alors la longue route qui mènera à l’essai
chez les malades.
2009-2010 : La plateforme ABG (Nantes) a, parmi ses objectifs, de produire des vecteurs
viraux de grade clinique dérivés des virus AAV. Dès son ouverture en 2009, l’ABG a mis en
œuvre la production de vecteurs AAV4-RPE65. Il s’agit pour l’ABG de produire un vecteur
capable de pénétrer dans la cellule rétinienne de malades, puis dans son noyau pour y
insérer le génome RPE65 afin de rétablir la synthèse de la protéine RPE65. Les 1ers
lots de
vecteurs thérapeutiques ont été libérés en 2010.
2011 : démarrage de l’essai de phase I-II, autorisé le 1er
septembre dernier par l’Afssaps,
chez des patients atteints d’amaurose de Leber.
Demain ?
D’autres essais pour d’autres maladies génétiques de la vue sont en préparation. Au-delà
des maladies rares, ce sont des maladies fréquentes telles que la dégénérescence maculaire
liée à l’âge (DMLA) ou la cécité liée au diabète qui pourraient être traités grâce à cette
thérapie innovante.
Un essai de thérapie génique en préparation pour la Neuropathie Optique de Leber
(NOHL).
La Neuropathie Optique de Leber est une maladie génétique rare de la vue, qui entraine une
perte de la vision centrale brutale asymétrique généralement entre 15 et 30 ans. Il n’existe
aucun traitement efficace actuellement pour cette maladie due à l’anomalie d’un gène
mitochondrial. Le projet clinique en est aujourd’hui au stade préclinique : il est basé sur
l’administration dans le nerf optique des mêmes vecteurs AAV que pour l’amaurose de
Leber. La mise au point des vecteurs est en cours ainsi que la constitution des dossiers
réglementaires. Cet essai est mené dans le cadre d’une collaboration entre Généthon et
l’Institut de la Vision.
> Restaurer le système immunitaire de ceux qui sont sans défense : un 1er
essai international
La thérapie génique, portée par l’AFM depuis de nombreuses années, a permis de guérir une
cinquantaine d’enfants touchés par des déficits immunitaires héréditaires à travers le
monde.
Un nouvel essai a démarré en 2011 pour le syndrome de Wiskott-Aldrich, un déficit
immunitaire sévère qui provoque la mort avant l’âge adulte si l’on ne trouve pas de donneur
de moelle osseuse compatible. Le syndrome de Wiskott-Aldrich se traduit par des
hémorragies, des infections récurrentes, de l'eczéma. La thérapie génique qui a déjà permis
de traiter d’autres déficits immunitaires héréditaires représente un espoir majeur pour les
jeunes malades. Généthon est le promoteur de cet essai clinique international de phase I/II.
Le traitement est basé sur le transfert de gène ex vivo utilisant un vecteur lentiviral introduit
dans les cellules souches hématopoïétiques du patient. Cette étude, est menée à Paris par
l’équipe du Pr. Alain Fischer et du Pr. Marina Cavazzana-Calvo en collaboration avec le Pr.
Salima Hacein-Bey (Hôpital Necker-Enfants Malades), à Londres par l’équipe du Pr. Adrian
Thrasher (Great Ormond Street Hospital) et, à Boston, par l’équipe du Pr. David Williams
(Children’s Hospital). C’est Généthon qui produit les lots de vecteurs-médicaments utilisés.
Au total, l’essai inclura quinze patients d'ici 2013-2014. Une collaboration internationale
unique permettant d'accélérer l'évaluation de nouvelles thérapies de pointe pour des
maladies rares.
25 ans et bien des victoires plus tard… les dates clés pour les déficits immunitaires
1990-1995 : premiers pas de la thérapie génique. Les 1ers
essais concernent des déficits
immunitaires. En 1990, aux Etats-Unis, le premier essai est mené par WF. Anderson et RM.
Blaese chez une fillette atteinte d’un déficit immunitaire sévère dû à un déficit en adénosine
désaminase (ADA), par transduction de ses lymphocytes par un vecteur rétroviral exprimant
le gène ADA. En Europe, fin 1992, C. Bordignon (Milan) mène un essai chez 2 enfants atteints
du même déficit, en utilisant des vecteurs rétroviraux introduits dans des cellules de la
moelle osseuse. Ces 1ers
essais n’aboutissent pas, la technologie des vecteurs étant encore
insuffisante.
1999 : débute l’essai qui fera la 1ère
démonstration de correction du déficit immunitaire par
transfert de gène thérapeutique. Cet essai est mené par le Pr. Alain Fischer à Necker pour le
déficit immunitaire DICS-X (1ère
publication en avril 2000). Aujourd’hui, avec douze ans de
recul pour le 1er
malade traité et malgré les complications survenues chez quatre des
patients traités, il est démontré que la thérapie génique peut rétablir le système immunitaire
des bébés-bulle.
2007 : les 1ers
résultats de l’essai pour le déficit en ADA mené en Italie (Pr.
Roncarolo/TIGET/Hopital San Rafaele, Milan) et co-financé par l’AFM et le Téléthon italien.
Traitement par thérapie génique d’une dizaine de malades.
2011 : démarrage de l’essai clinique international de phase I/II pour le syndrome de
Wiskott-Aldrich (WAS)
Demain ?
Ce sont toutes les maladies génétiques du sang qui sont concernées par ces avancées
thérapeutiques. Un essai de thérapie génique est notamment en cours concernant la bêta-
thalassémie et la drépanocytose, deux maladies génétiques parmi les plus répandues dans le
monde. D’autres essais sont en cours de préparation pour d’autres déficits immunitaires.
Projet clinique sur la granulomatose septique chronique
La granulomatose septique chronique est une maladie héréditaire qui se transmet sur le
mode récessif (autosomique ou lié a l’X). Elle s’explique par le déficit d’une enzyme, la
NADPH oxydase, qui entraine l’altération de l’activité des globules blancs, les rendant
incapables de détruire les microorganismes (bactérie, champignons…) pénétrant dans
l’organisme. La granulomatose chronique se caractérise donc par la survenue, dès les
premières années de la vie, d’infections sévères, récurrentes et profondes, résistantes aux
traitements, causant la formation de granulomes et amenant à des complications tissulaires.
Le projet de thérapie génique piloté par Généthon s’intéresse aux patients porteurs de
mutations dans le gène codant pour gp91phox (3/4 des patients CGD) et vise à restaurer
l’activité NAPDH oxydase défaillante dans les globules blancs par transfert de gène. Ceci sera
réalisé ex vivo dans des cellules souches hématopoïétiques du patient grâce à un vecteur
lentiviral produit à Généthon.
Cet essai sera international et se tiendra dans 4 pays (France, Allemagne, Angleterre, Suisse)
en collaboration avec : les Prs Marina Cavazzana-Calvo, Salima Hacein-Bey-Abina et
Stéphane Blanche à l’hôpital Necker-Enfants Malades ; avec les Prs Adrian Thrasher et Bobby
Gaspar au Great Ormond Street Hospital de Londres, avec les Prs Hubert Serve et Manuel
Grez à l’hôpital universitaire de Francfort et avec le Pr Reinhard Seger et le Dr. Janine
Reichenbach au Children’s hospital de Zurich.
> Reconstruire un organe ou un tissu : le défi de la médecine régénératrice
L’espoir de la thérapie cellulaire réside dans les propriétés régénératrices des fameuses
cellules souches. Des résultats spectaculaires ont déjà été obtenus en laboratoire pour les
neurones, la peau et le cœur. Ce dernier organe est un muscle, depuis toujours au cœur des
préoccupations de l’AFM car, dans beaucoup de maladies neuromusculaires, l’atteinte
cardiaque est vitale et réduit l’espérance de vie.
25 ans et bien des victoires plus tard… les dates clés de la thérapie cellulaire
Dirigé par Marc Peschanski, directeur de recherche à l’Inserm, I-Stem a confirmé son
leadership dès sa création en 2005 à travers des premières scientifiques successives.
2007 : L’équipe dirigée par Michel Pucéat (Unité Inserm 861) est une des premières équipes
françaises à avoir été autorisée à travailler sur les cellules souches embryonnaires humaines
dans l’hexagone. En collaboration avec Philippe Menasché, chirurgien cardiaque à l'hôpital
Européen Georges Pompidou, il démontre que des cellules souches embryonnaires
humaines peuvent se différencier en cellules cardiaques au sein de cœurs défaillants de
rats.
2008 : L'équipe d'Anselme Perrier (I-Stem) réalise la première greffe de cellules souches
embryonnaires humaines chez un animal modèle de la maladie de Huntington, une maladie
neurodégénérative.
2009 : L’équipe de Marc Peschanski (I-Stem) réussit le pari de produire un épiderme entier à
partir de cellules souches embryonnaires humaines. L'objectif ? Pouvoir proposer un jour
cette ressource illimitée de cellules comme alternative thérapeutique, aux grands brûlés, aux
personnes souffrant d’ulcères et aux patients atteints de maladies génétiques affectant la
peau.
2011 : I-Stem franchit une nouvelle étape en réussissant à produire, grâce aux cellules
souches, des mélanocytes qui pigmentent la peau et la protège des rayons UV. Cette
ressource cellulaire illimitée pourrait à terme être proposée aux patients atteints de troubles
de la pigmentation de la peau, d’origine génétique ou non, tels que le Vitiligo.
Demain ?
Démarrer des essais cliniques chez les malades.
Les essais en préparation :
Deux premiers essais cliniques utilisant des cellules souches embryonnaires chez l’homme
sont actuellement en préparation en France :
- le 1er
essai vise à traiter l’insuffisance cardiaque (M. Pucéat/Ph. Ménasché) : ce qui
constituerait une 1ère
mondiale (120 000 personnes concernées en France par l’insuffisance
cardiaque)
- le 2ème
concerne les ulcères cutanés dans la drépanocytose (M. Peschanski) : une étude
pré-clinique de thérapie cellulaire est en cours d'élaboration pour le traitement d'ulcérations
cutanées associées à différentes maladies telles que les ulcères drépanocytaires. L'essai
clinique, envisagé à l'horizon 2013 avec des patients drépanocytaires, visera à valider le
traitement de leurs ulcérations par un pansement biologique. Son principe repose sur celui
des greffes comme chez les grands brûlés mais ici avec des substituts épidermiques obtenus
à partir de cellules souches embryonnaires, standardisés et contrôlés en laboratoire selon les
conditions GMP. Si cet essai clinique s’avère concluant, ce type de pansement pourrait
améliorer considérablement la qualité de vie de ces patients et être indiqué dans d'autres
maladies.
- 3 -
L’institut des biothérapies :
une force de frappe exceptionnelle
pour les biothérapies 1992-1996 1996 2000 2005 2009 2010 2011
L’AFM a compris très tôt que seule une concentration des moyens permettait d’obtenir des
résultats significatifs. Elle a donc fait le choix d’intervenir au-delà du champ des maladies
neuromusculaires (qui sont toutes des maladies rares) sur les problématiques communes à
l’ensemble des maladies rares.
Pour pallier l’insuffisance des financements sur les innovations thérapeutiques au profit des
maladies rares, l’AFM a impulsé de nombreux projets de recherche mais aussi créé, au fil des
Téléthons, ses propres outils de recherche, seule ou en partenariat avec les institutions
publiques. Aujourd’hui, elle s’appuie sur 4 « bras armés » tous leaders dans leurs
domaines :
- Généthon pour la thérapie génique
- I-Stem pour les cellules souches
- L’Institut de Myologie pour la recherche et le traitement des maladies du muscle
- Le pôle nantais de thérapie génique (laboratoire de thérapie génique, Centre de
Boisbonne pour les essais pré-cliniques).
Pour aller plus vite vers les succès thérapeutiques, et afin d’améliorer la visibilité de cette
force de frappe unique au monde vis-à-vis de ses partenaires actuels et futurs, l’AFM
renforce la coordination, la complémentarité et les interactions entre ces laboratoires en les
rassemblant sous une bannière commune : l’Institut des Biothérapies.
Depuis de nombreuses années, les bras armés de l’AFM travaillent de concert sur divers
projets. Par exemple, l’essai de thérapie génique dans la gamma-sarcoglycanopathie dont le
promoteur est Généthon a été mené à l’Institut de Myologie. Autre exemple : le projet de
thérapie génique avec le vecteur AAV/U7 dans la myopathie de Duchenne. 80 spécialistes,
avec des expertises complémentaires, de l’Institut de Myologie, de GenoSafe, du pôle
nantais de thérapie génique ou de Généthon, poursuivent le même objectif : le démarrage
de l’essai chez l’homme en 2013.
Pour fédérer ces forces, l’AFM s’est dotée d’un Conseil de gouvernance qui réunit chacun
des directeurs généraux et directeurs scientifiques de ces entités. C’est un lieu d’échanges et
de discussions autour des projets qu’ils soient apportés par l’AFM ou initiés par l’une des
autres structures.
Chiffres-clés
L’Institut de Biothérapies, c’est une force de frappe unique :
> Impulsée par une association de malades
> Un budget global de plus de 60 millions d’euros dont 60 % financés par l’AFM grâce aux
dons du Téléthon
> Près de 700 chercheurs, techniciens, médecins, ingénieurs, spécialistes de la
bioproduction, du développement clinique ou des affaires réglementaires,…
> Plus de 25 000 m2
de laboratoires à Paris, Evry et Nantes
> 19 essais thérapeutiques en cours ou en développement : des essais de thérapie génique,
thérapie cellulaire, pharmaco-génétique ou pharmacologie classique.
- 4 -
L’AFM
une association de malades atypique
> Le pouvoir des malades
L’Association Française contre les Myopathies (AFM) a été créé en 1958 par des malades et
leurs familles pour vaincre les maladies rares qui les frappaient de génération en génération,
les maladies neuromusculaires. L’AFM a décidé d’agir collectivement pour développer les
thérapies innovantes pour les maladies rares, qui touchent aujourd’hui plus de 3 millions de
personnes en France et près de 30 millions en Europe. L’association a été reconnue d’utilité
publique en 1976. Le financement de l’AFM, des laboratoires qu’elle a créés et de toutes les
recherches qu’elle soutient repose sur le succès d’un évènement exceptionnel : le Téléthon,
organisé par l’AFM, en collaboration avec France Télévisions, chaque 1er
week-end de
décembre depuis 1987. Plus qu’une simple collecte de fond, le Téléthon est le maillon
central de la stratégie mise en œuvre par l’AFM pour impulser les succès médicaux de
demain.
Le conseil d’administration de l’AFM est uniquement composé de malades et de parents
de malades. Ce sont eux qui décident de la stratégie à adopter et de l’utilisation des fonds
collectés, conformément aux promesses faites lors du Téléthon et aux deux principales
missions sociales de l’association : guérir et aider les malades. C’est le « pouvoir des
malades », un modèle dans lequel la politique est impulsée par les familles de malades
guidées par l’urgence de la maladie et la volonté de guérir. Le conseil d’administration de
l’AFM est élu en assemblée générale des adhérents. Il appuie ses décisions sur les
recommandations de groupes d’experts reconnus dans leurs domaines : le conseil
scientifique et le comité financier.
Le conseil scientifique de l’AFM
Mis en place au printemps 2010, le 6ème
Conseil scientifique, présidé par le Dr Naomi Taylor
(Directeur de Recherche Unité INSERM U5535, Montpellier), se caractérise par la
diversification des compétences qui y sont représentées (biologistes, pharmaciens,
médecins, spécialistes des modèles-animaux, de la toxicologie, des affaires réglementaires,
du développement de médicaments…) ainsi que par son internationalisation (près de 40 %
de membres étrangers). Une évolution rendue nécessaire par la multiplication des
perspectives thérapeutiques pour les maladies rares.
Composé d’une centaine de membres et s’appuyant sur 5000 experts à travers le monde, Le
conseil scientifique a pour mission d’expertiser les projets proposés à l'AFM et de rendre un
avis au conseil d’administration qui décide en dernier ressort. Il rassemble des scientifiques
et médecins bénévoles, experts reconnus dans leur domaine qui se prononcent en toute
liberté de jugement. Au-delà de leur expertise scientifique, ils veillent à éviter les conflits
d’intérêt et ont un rôle d’alerte : ils signalent au conseil d’administration des pistes de
recherches qui se dessinent et qui pourraient contribuer utilement à la mise au point de
traitements. Leur responsabilité concerne aussi l'évaluation des résultats obtenus par les
projets financés, pour que soit poursuivi le soutien aux avancées prometteuses et arrêtées
les voies "sans issue".
> Un budget scientifique volontariste
Le financement des actions menées par l’AFM est assuré à plus de 90 % par les ressources
collectées à l’occasion du Téléthon. Parce qu’elle est engagée dans des projets à long terme
qui ne peuvent s’arrêter brutalement, l’AFM doit anticiper l’éventuelle fragilité de cet
événement annuel en disposant de réserves financières lui permettant d’assurer la
continuité de ses actions.
C’est ainsi qu’en 2011, au regard du Téléthon 2010 - en baisse de 5% par rapport à l’édition
précédente -, l’AFM engage malgré tout un budget volontariste qui tient compte des
besoins croissants et récurrents de financement dans le domaine du développement des
thérapies innovantes. Les engagements de l’AFM en 2011, dans le contexte de la diminution
du Téléthon en 2010, devraient impacter à la baisse les réserves de sécurité financières de
l’Association pour un montant d’environ 14 millions d’euros en 2011.
En 2011, le budget de l’AFM financé par le Téléthon 2010 s’élève à 119 millions d’euros dont
près de 97 millions d’euros consacrés aux missions sociales (2 missions principales : guérir
et aider). Sur ces 97 millions d’euros, 64 millions d’euros sont dédiés au budget recherche
et développement.
En 2010, 225 projets, 76 jeunes chercheurs financés dans le cadre de l’appel d’offre.
> Une priorité pour l’AFM : la transparence
Parce que la confiance des donateurs est la clé de voûte du succès du Téléthon, l’AFM s’est
engagée, dès 1987, lors du premier Téléthon, à leur rendre compte en toute transparence
des actions réalisées grâce à leurs dons.
Soucieuse d’utiliser avec rigueur les fonds qui lui sont confiés, l’AFM s’est dotée de
nombreuses procédures de contrôle internes (direction financière, contrôle de gestion,
contrôle qualité) et externes (Cour des Comptes, commissaires aux comptes, Urssaf et
services fiscaux, cabinet Arthur Andersen, Bureau Veritas). En avril 2011, le Bureau Veritas a
renouvelé le certificat délivré à l’AFM depuis 2001. Cette certification de services est
attribuée par un bureau indépendant et vise à garantir aux donateurs que leurs dons sont
utilisés de façon conforme aux objectifs annoncés.
Au-delà des contrôles internes et externes qu’elle a mis en place, l’AFM publie ses comptes
chaque année (bilan, compte de résultat, CER, éléments de patrimoine immobilier,
salaires…). Ils sont accessibles sur Internet ou par courrier sur simple demande et diffusés
largement. L’exigence de transparence de l’AFM se traduit également par la réponse aux
questions des donateurs. Depuis 2000, elle dispose notamment d’une ligne téléphonique qui
leur est dédiée : la ligne directe donateurs. Au total, en 2010, l’AFM a répondu à près de
14 000 questions du public par mail ou par courrier.
Ligne directe donateurs : 0 825 07 90 95 (0,15 euros TTC la minute).
NOM : Institut de Myologie
DATE DE CRÉATION : 1996
LOCALISATION : Paris
CHIFFRES CLÉS : • Budget (2010) : 15,8 millions d’euros dont 8,4 millions financés par l’AFM
grâce aux dons du Téléthon
• Un centre de référence23 614 dossiers de patients atteints de maladies neuromusculaires dont1 014 nouveaux.4 000 consultations neuromusculaires (centre de référence).1722 hospitalisations de jour.453 biopsies musculaires étudiées.
• Plus de 6 000 m2 de superficie.
• 2 unités de recherche clinique et fondamentale (UPMC, Inserm, CNRS, AIM).
• Près de 100 publications scientifiques internationales par an.• 1 banque de tissus pour la recherche (Myobank).
• 1 laboratoire de Résonnance magnétique nucléaire biomédicale.
• 1 laboratoire d’évaluation de la fonction et de la force musculaire.• 270 médecins, chercheurs, ingénieurs, paramédicaux, doctorants et post-
doctorants,...
Un département entièrement dédié aux essais cliniquesActuellement, l’Institut de Myologie participe à 31 essais cliniques. Demain, ce nombre augmentera. « C’est pourquoi, en février2011, l’Institut a décidé de renforcer en personnel et d’élargir les missions de sa cellule essais cliniques devenue ainsi ledépartement essais cliniques et bases de données, » relate Laurent Servais, son responsable. Aujourd’hui, ce département comptedonc 17 personnes qui ont trois grandes missions. D’une part, il mène les essais portés par des industriels pharmaceutiquescomme par exemple Prosensa, GSK, PTC Therapeutics. Par ailleurs, il est chargé de promouvoir et d’encadrer les essais qui sont àl’initiative de l’Institut de Myologie et des autres bras armés de l’AFM. Enfin, le département gère les bases de données de l’Institutde Myologie pour la maladie de Pompe, la dystrophie musculaire de Becker, les glycogénoses de type 3 et les maladiesmitochondriales.
COMPÉTENCES :• Aspects cliniques
Diagnostics clinique et génétique des maladies neuromusculairesPrise en charge thérapeutiqueParticipation et mis en œuvre d’essais cliniques (phases I à III) pour les maladies raresGestion de banques de données cliniques
• Recherches fondamentales :Système neuromusculaire : développement, génétique, physiopathologiqueMaladies neuromusculaires : approches thérapeutiques précliniques et cliniquesThérapies génique, pharmaco-génique et cellulaire pour les maladies neuromusculaires
• Evaluation de la force et de la fonction musculaires (laboratoire de physiologie et d’évaluation neuromusculaire)
• Exploration fonctionnelle par imagerie et spectroscopie (laboratoire de RMN)
• Recueil, préparation, stockage et mise à disposition de tissus pour la recherche (Myobank)
Points forts : Centre expert international pour le développement des biothérapies et les essais cliniques, 31 protocoles cliniques en cours.
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NOM : Généthon
DATE DE CRÉATION : 1990
LOCALISATION : Evry
CHIFFRES CLÉS : • Budget (2010) : 27 millions d’euros financés à plus de 85 % par l’AFM grâce
aux dons du Téléthon.
• 220 collaborateurs.
• 10 000 m2 de laboratoires, 5 000 m2 de laboratoires de production.
• Capacité de production de 20 lots cliniques par an (quand Généthon Bioprodsera 100 % opérationnel)
• 23 000 échantillons d’ADN et de cellules issus de 73 000 individus.
• Promoteur de 2 essais cliniques (gamma-sarcoglycanopathie et Syndrome de Wiskott-Aldrich)
COMPÉTENCES :• Recherche et développement
Evaluation et contrôle des réponses immunitairesIdentification des biomarqueurs pour évaluer la susceptibilité des malades aux traitementsDéveloppement des modes d’administration des traitements pour atteindre un ensemble de musclesOptimisation des vecteursDéveloppement d'outils de production et des procédés de purification compatibles avec la production à grande échelle de vecteurs destinés à êtreadministrés à l’HommeImagerie et histologie
• Essais cliniquesProduction à grande échelle des traitements de thérapies génique et cellulaire destinés à être administrés à l’Homme (Généthon Bioprod)Elaboration, promotion et suivi d’essais cliniquesElaboration des dossiers soumis aux autorités réglementaires en France ou dans le monde (Affaires réglementaires).
Points forts : Généthon Bioprod dont la capacité de production des biomédicaments destinés à être testés chez l’homme est la plusgrande au monde.
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Fulvio Mavilio, futur Directeur Scientifique de GénéthonFulvio Mavilio, 58 ans, est un pionnier de la thérapie génique des maladies du sang. C’est l’un des meilleurs spécialistes mondiauxdu transfert de gène, des vecteurs rétroviraux et des lentivirus. Professeur de biologie moléculaire à l’Université de Modène en Italie,Fulvio a co-dirigé le premier programme européen de thérapie génique et, à cette occasion, ses équipes et lui ont travaillé sur undéficit immunitaire rare (ADA-SCID). Après des résultats convaincants sur des souris, il a obtenu l’accord de la FDA et a traité sespremiers patients. Grâce aux dons du Téléthon italien, il a crée deux instituts MolMed SpA et le TIGET.
NOM : Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-Stem)DATE DE CRÉATION : 2005LOCALISATION : EvryCHIFFRES CLÉS : • Budget (2011) : 8 millions d’euros dont 50 % financés par l’AFM grâce aux dons du Téléthon• 80 personnes.
• Près de 3 000 m2 de superficie.
En 2009, l’équipe de Christine Baldeschi d’I-Stem (Institut des cellulessouches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques) avait réussià produire de l’épiderme à partir de cellules souches embryonnaireshumaines. Aujourd’hui, ces chercheurs passent un nouveau cap en obtenantun épiderme coloré (1). Plus précisément, ils ont réussi, toujours à partir decellules souches embryonnaires humaines, à produire des mélanocytesfonctionnels c’est-à-dire des cellules capables de pigmenter la peau et de
protéger l’organisme entre autres des rayons du soleil. Comme l’indiqueXavier Nissan qui a participé à ce travail, « ces résultats ouvrent la possibilitéde produire un nombre potentiellement illimité de cellules qui pourraient dansle futur être utilisé pour traiter par thérapie cellulaire des pathologies liées àdes troubles de la pigmentation d’origine génétique ou environnementale. »
(1) Functional melanocytes derived from human pluripotent stem cells engraft into pluristratified epidermis,PNAS, Septembre 2011, vol. 108, pp. 14861-6
• Recherche et développementBiotechnologie des cellules souches humaines embryonnaires humaines et desiPS (des cellules adultes qui ont été génétiquement modifiées pour présenterdes caractéristiques proches des cellules embryonnaires).HTS (criblage à haut débit).Modélisation pathologique iPS (Utilisation des cellules iPS comme nouvel outilpour la recherche de molécules thérapeutiques).Génomique fonctionnelle (développement d’outils technologiques dédiés à
l’étude des maladies monogéniques).
• Thérapies cellulaires et modélisation pathologique dans des maladiesneurodégénératives, les génodermatoses (maladies génétiques de la peau), lesmaladies neuromusculaires.
• Modélisation des maladies génétiques cardiaques, des maladiesneurodégénératives, des génodermatoses (maladies génétiques de la peau),des maladies neuromusculaires, les rétinopathies et les maladies dudéveloppement neural.
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COMPÉTENCES :
Obtention de peau colorée à partir de cellules souches embryonnaires humaines
Points forts : Spécialiste international des cellules souches embryonnaires humaines.
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NOM : Equipes de Thérapie Génique de Nantes
LOCALISATION : Nantes
CHIFFRES CLÉS : • Ces équipes regroupent l’unité mixte de recherche INSERM UMR649, les unités
UMR 649, UMR 703, UMR 915 (vecteurs synthétiques), le Centre de Productiondes Vecteurs (CPV), l’APEX et le Centre de thérapie génique et cellulaire deBoisbonne.
• Budget estimé (2012) : 8,3 millions d’euros dont environ 45% financés parl’AFM grâce aux dons du Téléthon
• 86 personnes dont 24 chercheurs et ingénieurs, 6 post-doctorants, 9doctorants, 47 techniciens
• 3 000 m2 de superficie.
Un essai de thérapie génique dans l’Amaurose de LeberLe 10 octobre dernier, un premier malade a été traité par thérapie génique dans l’amaurose de Leber, une maladie rare de la rétine. Cet essai soutenu par l’AFM et menée dans le service d’ophtalmologie du CHU de Nantes, dirigé par Michel Weber, est l’aboutissement de près de 10 années de travail de l’équipe de Fabienne Rolling et de ses collègues du laboratoire de thérapie géniquede l’Inserm de ce même CHU. En pratique, le traitement consiste à injecter un vecteur viral transportant le gène sain RPE65 dont lesmutations sont à l’origine de cette rétinite pigmentaire. A terme, 9 malades seront traités dans le cadre de cet essai.
COMPÉTENCES :• Recherches :
Protocoles de thérapie génique à base de vecteurs viraux appliqués à des maladies de la rétine, à des maladies neuromusculaires et au systèmenerveux centralProtocoles de thérapie génique à base de vecteurs non viraux appliqués à myopathie de Duchenne et la mucoviscidoseEfficacité du transfert de gène en fonction du mode d'administration utiliséEtude de la réponse immunitaireDevenir du vecteur viral après administration
• Recherche & Développement:Développement d'outils et de procédés de production compatibles avec la production de vecteurs destinés à être administrés à l’homme (CPV).Transfert des développements (CPV) vers Atlantic Bio GMP (ABG) et Généthon Bioprod
• Plate-forme de productions des vecteurs viraux précliniques (CPV)
• Plate-forme d’anatomopathologie des tissus génétiquement modifiés (APEX)
• Atlantic Bio GMP (ABG) : plate-forme de production de médicaments de thérapies génique et cellulaire destinés à être testés chez l’homme.
• Centre de thérapie génique et cellulaire de Boisbonne : animaleries, laboratoires et bloc opératoire pour protocoles expérimentaux précliniques.
Points forts : Etudes précliniques sur les gros animaux ; complémentarité de la chaîne menant aux essais cliniques (preuve de concept,process de production et contrôle des médicaments, études réglementaires…).
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