une force de frappe exceptionnelle pour les biothérapies · - 2 - les défis du 25ème téléthon...

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25 ans et bien des victoires plus tard… Une force de frappe exceptionnelle pour les biothérapies Conférence de Presse Jeudi 17 novembre à 14h Institut de Myologie, Paris Contacts presse : AFM – Anne-Sophie Midol / Stéphanie Bardon / Géraldine Broudin Tél : 01 69 47 28 28/ 06.45.15.95.87 - [email protected]

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25 ans et bien des victoires plus tard…

Une force de frappe

exceptionnelle pour les

biothérapies

Conférence de Presse

Jeudi 17 novembre à 14h

Institut de Myologie, Paris

Contacts presse :

AFM – Anne-Sophie Midol / Stéphanie Bardon / Géraldine Broudin

Tél : 01 69 47 28 28/ 06.45.15.95.87 - [email protected]

- I -

25 ans et bien des victoires plus tard… Des

révolutions engagées

Il y a 25 ans, avec le 1er

Téléthon, les maladies rares sortaient du néant. Grâce à un élan

populaire sans équivalent, l’AFM a impulsé de véritables révolutions aussi bien sociale que

génétique et biomédicale.

> Une révolution sociale. Aujourd’hui, les maladies rares sont sorties de l’oubli et reconnues

des pouvoirs publics, les personnes en situation de handicap prennent la parole et leur droit

à la citoyenneté est inscrit dans la loi. Plus globalement, c’est toute la société qui a avancé :

avec le Téléthon, les citoyens sont devenus acteurs de la recherche et les malades des

partenaires reconnus des chercheurs et des médecins.

> Une révolution génétique. Avec les premières cartes du génome réalisées par le

laboratoire Généthon, c’est la génétique en général qui a fait un bond en avant. Le

décryptage du génome humain est terminé et, au-delà de la prouesse scientifique, c’est tout

un pan de la médecine internationale qui a progressé au bénéfice des familles frappées par

le fléau des maladies génétiques. Diagnostic, conseil génétique, diagnostics prénatal et pré-

implantatoire, des milliers de familles ont pu avoir accès à la connaissance, à la possibilité de

mettre un nom sur l’ennemi, à une médecine qui soigne, à une qualité de vie bien meilleure

et à la joie de pouvoir agrandir, en toute connaissance de cause, le cercle familial.

> Une véritable révolution médicale, avec l’émergence des biothérapies. Thérapie génique,

pharmaco-génétique, cellules souches … toutes ces pistes qui ont été portées, haut et fort,

parfois contre vents et marées par l’AFM, ont déjà révolutionné la façon d’envisager la

médecine de demain. Pour certains malades, elles ont renversé le pronostic qui les

poursuivait. Déficits immunitaires, maladies du sang ou du cerveau : des premiers résultats

sont là, indéniables pour les malades qui en ont bénéficié. Le verbe guérir peut se conjuguer

au présent et chaque nouvelle avancée de ces thérapies est un recul pour les maladies rares

mais également pour des maladies fréquentes.

Aujourd’hui, notre force de frappe est de portée internationale : Généthon, Institut de

Myologie, I-Stem, pôle nantais de thérapie génique … Ces laboratoires créés ou soutenus par

l’AFM, reconnus comme leaders dans leurs domaines, constituent les « bras armés » de son

action contre la maladie.

Une course pour la vie - L'AFM et la recherche biologique et médicale

de Denis Guthleben, Odile Le Faou

En s’intéressant à l’Histoire du génome humain, Denis Guthleben et Odile Le Faou, historiens

pour le CNRS, ont découvert l’histoire atypique d’une association, qui, refusant la fatalité des

maladies contre lesquelles elle se bat, s’est engagée dans la recherche. Avec pour seuls

moyens ceux du Téléthon, les dons des Français, elle mettra à disposition de la communauté

scientifique les premières cartes du génome et signera bien d’autres succès issus de la

connaissance des gènes. Après plus d’un an de recherche dans les archives de l’association,

les historiens racontent.

Aux éditions Armand Colin – 237 pages – 20 euros – En librairie depuis le 16 novembre

- 2 -

Les défis du 25ème

Téléthon

Grâce à la mobilisation pour le Téléthon depuis 25 ans, les thérapies de demain sont

devenues les thérapies d’aujourd’hui. Des jeunes malades souffrant de déficits immunitaires,

de maladies du sang ou du cerveau, condamnés hier à un verdict sans appel, profitent

aujourd’hui des premiers résultats de la recherche. Une véritable révolution médicale est

en marche. Une révolution qui a des retombées pour des maladies plus fréquentes et

donne de nouveaux outils à la médecine de demain.

> Vaincre la maladie qui tue muscle après muscle : des premiers résultats

impressionnants

La myopathie de Duchenne, maladie emblématique du Téléthon, est la plus fréquente des

maladies neuromusculaires de l’enfant. C’est aussi l’une des maladies génétiques les plus

complexes à traiter car elle touche tout le corps, toute la masse musculaire … Pourtant,

25 ans après le 1er

Téléthon, grâce aux avancées de la prise en charge médicale, les malades

ont pu gagner en espérance et en qualité de vie. Certains poursuivent des études, entament

une carrière professionnelle. Un exploit pour ceux dont le diagnostic était une condamnation

à court terme, il y a 25 ans. Au-delà de cette 1ère

victoire de la vie, aujourd’hui, des essais

sont en cours, des essais de pharmacogénétique auxquels participent des jeunes enfants

comme Raphaël, le porte-parole des familles pour ce 25ème

Téléthon.

25 ans et bien des victoires plus tard… les dates clés pour la myopathie de Duchenne …

1986 : découverte du gène de la myopathie de Duchenne annoncée par Antony Monaco lors

du congrès de Tours organisé par l’AFM. C’est le déclic pour l’AFM qui comprend que la

génétique est la voie qu’il lui faut emprunter pour comprendre puis guérir les maladies

génétiques.

1996 : création de l’Institut de Myologie dédié au muscle. Centre de référence national,

Centre d’expertise européen et plateforme internationale pour les essais cliniques pour les

maladies neuromusculaires. Grâce à une meilleure prise en charge médicale, plus de 15 ans

de vie gagnés pour les personnes atteintes de myopathie de Duchenne qui, du coup,

peuvent se projeter dans l’avenir au-delà de leurs 20 ans.

2001-2004 : premier essai de transfert de gène dans une maladie neuromusculaire, la

myopathie de Duchenne (Institut de Myologie, Transgène)

2004 : première mondiale pour Généthon : Olivier Danos et Luis Garcia réussissent à

restaurer la dystrophine dans les muscles des membres d’un modèle murin de la dystrophie

musculaire de Duchenne par saut d’exon AAV-U7 (Science, 3 décembre 2004). Ils démontrent

ainsi tout l’intérêt de la stratégie de saut d’exon pour le développement de thérapies

innovantes pour la Myopathie de Duchenne.

2009-2010 : lancement du projet de thérapie génique pour la dystrophie musculaire de

Duchenne par saut d’exon. (cf encadré)

2011 : 5 essais de pharmaco-génétique en cours de par le monde pour la myopathie de

Duchenne (3 essais Prosensa/GSK – 1 essai Avi Biopharma – 1 essai PTC). Un essai de phase

IIb a lieu actuellement à l’Institut de Myologie. Il est mené par les sociétés Prosensa et GSK

et concerne le saut d’exon 51 par oligonucléotides dans la myopathie de Duchenne. Il s’agit

d’évaluer la sécurité et l’efficacité du traitement (appelé PRO051/GSK2402968) injecté par

voie cutanée à la dose de 6mg/kg par semaine pendant un an. Par ailleurs, un essai de

phase III concernant le même traitement (mais avec une posologie différente) a démarré fin

2010 à l’hôpital Necker – Enfants malades (Paris), aux CHU de Toulouse, de Lille et de

Nantes. Au total, ces deux essais incluront, dans huit pays, 54 malades pour la phase II et

environ 180 pour la phase III soit 200 malades à travers le monde concernés par l’espoir de

la chirurgie du gène. L’AFM a financé la recherche pré-clinique et intervient à travers

l’institut de Myologie pour l’essai de phase IIb. Un essai de phase I-II pour les malades non

ambulants a, par ailleurs, démarré récemment aux Etats-Unis et en France, à l’Institut de

Myologie toujours.

Demain ?

Les résultats des premiers essais menés pour la myopathie de Duchenne montrent que pour

la première fois la maladie régresse. Il faut poursuivre le combat jusqu’à la victoire finale.

80 experts mobilisés pour le traitement de la Dystrophie Musculaire de Duchenne par saut d’exon (AAV/U7)

Généthon est engagé dans un programme ambitieux de développement, aujourd’hui au

stade préclinique, en collaboration avec l’Institut de Myologie (Paris) et les équipes

nantaises (ONIRIS, INSERM et INRA). Ce programme est fondé sur l’utilisation d’un vecteur

AAV (Adeno Associated Virus) portant un transgène (U7) permettant le saut d’exon et la

production de « quasi dystrophine » dans le muscle du malade. L’administration par voie

intraveineuse locorégionale permettra le traitement d’un membre entier, l’avant-bras. Le

vecteur AAV-U7 sera produit par Généthon Bioprod. Les résultats des études précliniques en

cours seront déterminants pour l’objectif que se sont fixés les 80 experts de Nantes, Evry,

Paris mobilisés sur ce projet : le démarrage de l’essai chez l’homme en 2013.

> Rendre la vue à ceux qui l’ont perdue : un premier essai en France

Cet automne, un essai de thérapie génique concernant une maladie génétique de la vue,

l’amaurose de Leber a démarré au CHU de Nantes. Objectif : démontrer la tolérance et

l’efficacité du traitement pour l’homme, comme cela a été montré, de façon spectaculaire,

chez les chiens atteints de la même maladie. 9 malades seront inclus dans cet essai. Les

patients recevront, dans un seul œil, au plus près de l’épithélium pigmentaire rétinien, une

injection de vecteurs AAV (adeno-associated virus) transportant le gène sain RPE65. C’est la

plateforme Atlantic BIO GMP à Saint-Herblain, près de Nantes, qui a produit les lots de

vecteurs utilisés dans cet essai. « L’essai, dit de phase I-II, a pour objectif principal de vérifier

la tolérance de deux doses de traitement chez des malades différemment atteints. Les 9

patients inclus dans l’essai recevront donc des doses de traitements différentes afin de

déterminer la dose la mieux tolérée » précise Michel Weber.

L’amaurose congénitale de Leber est une forme particulière de rétinite pigmentaire qui

entraîne précocement une quasi-cécité chez l’enfant. Avec une prévalence de 10 à 20%, c’est

l’une des principales causes de cécité infantile. On estime que l’amaurose congénitale de

Leber touche 1 000 à 2 000 personnes en France. Environ 100 à 200 patients sont porteurs

d’une mutation dans le gène RPE65.

25 ans et bien des victoires plus tard… les dates clés pour les maladies rares de la vue

Depuis 2003 : L’Unité Inserm 649 des Dr Philippe Moullier et Fabienne Rolling travaille

notamment sur le traitement par thérapie génique d’une maladie génétique rare de la vue :

l’amaurose de Leber. Cette pathologie se caractérise par l’apparition de défauts de la vision

se traduisant inéluctablement par une cécité complète à l’âge adulte. Cette maladie est due

à une mutation du gène RPE 65 codant pour la protéine du même nom qui joue un rôle de

première importance en régénérant la substance, présente dans l’œil, et qui permet la

transformation de l’énergie lumineuse en énergie électrique décodable par le système

nerveux central.

2006 : les chercheurs nantais réussissent à rendre la vue à des chiots modèles de l’amaurose

de Leber. Les chercheurs ont réussi à pallier la déficience du gène malade en introduisant

son homologue sain chez des chiots. Commence alors la longue route qui mènera à l’essai

chez les malades.

2009-2010 : La plateforme ABG (Nantes) a, parmi ses objectifs, de produire des vecteurs

viraux de grade clinique dérivés des virus AAV. Dès son ouverture en 2009, l’ABG a mis en

œuvre la production de vecteurs AAV4-RPE65. Il s’agit pour l’ABG de produire un vecteur

capable de pénétrer dans la cellule rétinienne de malades, puis dans son noyau pour y

insérer le génome RPE65 afin de rétablir la synthèse de la protéine RPE65. Les 1ers

lots de

vecteurs thérapeutiques ont été libérés en 2010.

2011 : démarrage de l’essai de phase I-II, autorisé le 1er

septembre dernier par l’Afssaps,

chez des patients atteints d’amaurose de Leber.

Demain ?

D’autres essais pour d’autres maladies génétiques de la vue sont en préparation. Au-delà

des maladies rares, ce sont des maladies fréquentes telles que la dégénérescence maculaire

liée à l’âge (DMLA) ou la cécité liée au diabète qui pourraient être traités grâce à cette

thérapie innovante.

Un essai de thérapie génique en préparation pour la Neuropathie Optique de Leber

(NOHL).

La Neuropathie Optique de Leber est une maladie génétique rare de la vue, qui entraine une

perte de la vision centrale brutale asymétrique généralement entre 15 et 30 ans. Il n’existe

aucun traitement efficace actuellement pour cette maladie due à l’anomalie d’un gène

mitochondrial. Le projet clinique en est aujourd’hui au stade préclinique : il est basé sur

l’administration dans le nerf optique des mêmes vecteurs AAV que pour l’amaurose de

Leber. La mise au point des vecteurs est en cours ainsi que la constitution des dossiers

réglementaires. Cet essai est mené dans le cadre d’une collaboration entre Généthon et

l’Institut de la Vision.

> Restaurer le système immunitaire de ceux qui sont sans défense : un 1er

essai international

La thérapie génique, portée par l’AFM depuis de nombreuses années, a permis de guérir une

cinquantaine d’enfants touchés par des déficits immunitaires héréditaires à travers le

monde.

Un nouvel essai a démarré en 2011 pour le syndrome de Wiskott-Aldrich, un déficit

immunitaire sévère qui provoque la mort avant l’âge adulte si l’on ne trouve pas de donneur

de moelle osseuse compatible. Le syndrome de Wiskott-Aldrich se traduit par des

hémorragies, des infections récurrentes, de l'eczéma. La thérapie génique qui a déjà permis

de traiter d’autres déficits immunitaires héréditaires représente un espoir majeur pour les

jeunes malades. Généthon est le promoteur de cet essai clinique international de phase I/II.

Le traitement est basé sur le transfert de gène ex vivo utilisant un vecteur lentiviral introduit

dans les cellules souches hématopoïétiques du patient. Cette étude, est menée à Paris par

l’équipe du Pr. Alain Fischer et du Pr. Marina Cavazzana-Calvo en collaboration avec le Pr.

Salima Hacein-Bey (Hôpital Necker-Enfants Malades), à Londres par l’équipe du Pr. Adrian

Thrasher (Great Ormond Street Hospital) et, à Boston, par l’équipe du Pr. David Williams

(Children’s Hospital). C’est Généthon qui produit les lots de vecteurs-médicaments utilisés.

Au total, l’essai inclura quinze patients d'ici 2013-2014. Une collaboration internationale

unique permettant d'accélérer l'évaluation de nouvelles thérapies de pointe pour des

maladies rares.

25 ans et bien des victoires plus tard… les dates clés pour les déficits immunitaires

1990-1995 : premiers pas de la thérapie génique. Les 1ers

essais concernent des déficits

immunitaires. En 1990, aux Etats-Unis, le premier essai est mené par WF. Anderson et RM.

Blaese chez une fillette atteinte d’un déficit immunitaire sévère dû à un déficit en adénosine

désaminase (ADA), par transduction de ses lymphocytes par un vecteur rétroviral exprimant

le gène ADA. En Europe, fin 1992, C. Bordignon (Milan) mène un essai chez 2 enfants atteints

du même déficit, en utilisant des vecteurs rétroviraux introduits dans des cellules de la

moelle osseuse. Ces 1ers

essais n’aboutissent pas, la technologie des vecteurs étant encore

insuffisante.

1999 : débute l’essai qui fera la 1ère

démonstration de correction du déficit immunitaire par

transfert de gène thérapeutique. Cet essai est mené par le Pr. Alain Fischer à Necker pour le

déficit immunitaire DICS-X (1ère

publication en avril 2000). Aujourd’hui, avec douze ans de

recul pour le 1er

malade traité et malgré les complications survenues chez quatre des

patients traités, il est démontré que la thérapie génique peut rétablir le système immunitaire

des bébés-bulle.

2007 : les 1ers

résultats de l’essai pour le déficit en ADA mené en Italie (Pr.

Roncarolo/TIGET/Hopital San Rafaele, Milan) et co-financé par l’AFM et le Téléthon italien.

Traitement par thérapie génique d’une dizaine de malades.

2011 : démarrage de l’essai clinique international de phase I/II pour le syndrome de

Wiskott-Aldrich (WAS)

Demain ?

Ce sont toutes les maladies génétiques du sang qui sont concernées par ces avancées

thérapeutiques. Un essai de thérapie génique est notamment en cours concernant la bêta-

thalassémie et la drépanocytose, deux maladies génétiques parmi les plus répandues dans le

monde. D’autres essais sont en cours de préparation pour d’autres déficits immunitaires.

Projet clinique sur la granulomatose septique chronique

La granulomatose septique chronique est une maladie héréditaire qui se transmet sur le

mode récessif (autosomique ou lié a l’X). Elle s’explique par le déficit d’une enzyme, la

NADPH oxydase, qui entraine l’altération de l’activité des globules blancs, les rendant

incapables de détruire les microorganismes (bactérie, champignons…) pénétrant dans

l’organisme. La granulomatose chronique se caractérise donc par la survenue, dès les

premières années de la vie, d’infections sévères, récurrentes et profondes, résistantes aux

traitements, causant la formation de granulomes et amenant à des complications tissulaires.

Le projet de thérapie génique piloté par Généthon s’intéresse aux patients porteurs de

mutations dans le gène codant pour gp91phox (3/4 des patients CGD) et vise à restaurer

l’activité NAPDH oxydase défaillante dans les globules blancs par transfert de gène. Ceci sera

réalisé ex vivo dans des cellules souches hématopoïétiques du patient grâce à un vecteur

lentiviral produit à Généthon.

Cet essai sera international et se tiendra dans 4 pays (France, Allemagne, Angleterre, Suisse)

en collaboration avec : les Prs Marina Cavazzana-Calvo, Salima Hacein-Bey-Abina et

Stéphane Blanche à l’hôpital Necker-Enfants Malades ; avec les Prs Adrian Thrasher et Bobby

Gaspar au Great Ormond Street Hospital de Londres, avec les Prs Hubert Serve et Manuel

Grez à l’hôpital universitaire de Francfort et avec le Pr Reinhard Seger et le Dr. Janine

Reichenbach au Children’s hospital de Zurich.

> Reconstruire un organe ou un tissu : le défi de la médecine régénératrice

L’espoir de la thérapie cellulaire réside dans les propriétés régénératrices des fameuses

cellules souches. Des résultats spectaculaires ont déjà été obtenus en laboratoire pour les

neurones, la peau et le cœur. Ce dernier organe est un muscle, depuis toujours au cœur des

préoccupations de l’AFM car, dans beaucoup de maladies neuromusculaires, l’atteinte

cardiaque est vitale et réduit l’espérance de vie.

25 ans et bien des victoires plus tard… les dates clés de la thérapie cellulaire

Dirigé par Marc Peschanski, directeur de recherche à l’Inserm, I-Stem a confirmé son

leadership dès sa création en 2005 à travers des premières scientifiques successives.

2007 : L’équipe dirigée par Michel Pucéat (Unité Inserm 861) est une des premières équipes

françaises à avoir été autorisée à travailler sur les cellules souches embryonnaires humaines

dans l’hexagone. En collaboration avec Philippe Menasché, chirurgien cardiaque à l'hôpital

Européen Georges Pompidou, il démontre que des cellules souches embryonnaires

humaines peuvent se différencier en cellules cardiaques au sein de cœurs défaillants de

rats.

2008 : L'équipe d'Anselme Perrier (I-Stem) réalise la première greffe de cellules souches

embryonnaires humaines chez un animal modèle de la maladie de Huntington, une maladie

neurodégénérative.

2009 : L’équipe de Marc Peschanski (I-Stem) réussit le pari de produire un épiderme entier à

partir de cellules souches embryonnaires humaines. L'objectif ? Pouvoir proposer un jour

cette ressource illimitée de cellules comme alternative thérapeutique, aux grands brûlés, aux

personnes souffrant d’ulcères et aux patients atteints de maladies génétiques affectant la

peau.

2011 : I-Stem franchit une nouvelle étape en réussissant à produire, grâce aux cellules

souches, des mélanocytes qui pigmentent la peau et la protège des rayons UV. Cette

ressource cellulaire illimitée pourrait à terme être proposée aux patients atteints de troubles

de la pigmentation de la peau, d’origine génétique ou non, tels que le Vitiligo.

Demain ?

Démarrer des essais cliniques chez les malades.

Les essais en préparation :

Deux premiers essais cliniques utilisant des cellules souches embryonnaires chez l’homme

sont actuellement en préparation en France :

- le 1er

essai vise à traiter l’insuffisance cardiaque (M. Pucéat/Ph. Ménasché) : ce qui

constituerait une 1ère

mondiale (120 000 personnes concernées en France par l’insuffisance

cardiaque)

- le 2ème

concerne les ulcères cutanés dans la drépanocytose (M. Peschanski) : une étude

pré-clinique de thérapie cellulaire est en cours d'élaboration pour le traitement d'ulcérations

cutanées associées à différentes maladies telles que les ulcères drépanocytaires. L'essai

clinique, envisagé à l'horizon 2013 avec des patients drépanocytaires, visera à valider le

traitement de leurs ulcérations par un pansement biologique. Son principe repose sur celui

des greffes comme chez les grands brûlés mais ici avec des substituts épidermiques obtenus

à partir de cellules souches embryonnaires, standardisés et contrôlés en laboratoire selon les

conditions GMP. Si cet essai clinique s’avère concluant, ce type de pansement pourrait

améliorer considérablement la qualité de vie de ces patients et être indiqué dans d'autres

maladies.

- 3 -

L’institut des biothérapies :

une force de frappe exceptionnelle

pour les biothérapies 1992-1996 1996 2000 2005 2009 2010 2011

L’AFM a compris très tôt que seule une concentration des moyens permettait d’obtenir des

résultats significatifs. Elle a donc fait le choix d’intervenir au-delà du champ des maladies

neuromusculaires (qui sont toutes des maladies rares) sur les problématiques communes à

l’ensemble des maladies rares.

Pour pallier l’insuffisance des financements sur les innovations thérapeutiques au profit des

maladies rares, l’AFM a impulsé de nombreux projets de recherche mais aussi créé, au fil des

Téléthons, ses propres outils de recherche, seule ou en partenariat avec les institutions

publiques. Aujourd’hui, elle s’appuie sur 4 « bras armés » tous leaders dans leurs

domaines :

- Généthon pour la thérapie génique

- I-Stem pour les cellules souches

- L’Institut de Myologie pour la recherche et le traitement des maladies du muscle

- Le pôle nantais de thérapie génique (laboratoire de thérapie génique, Centre de

Boisbonne pour les essais pré-cliniques).

Pour aller plus vite vers les succès thérapeutiques, et afin d’améliorer la visibilité de cette

force de frappe unique au monde vis-à-vis de ses partenaires actuels et futurs, l’AFM

renforce la coordination, la complémentarité et les interactions entre ces laboratoires en les

rassemblant sous une bannière commune : l’Institut des Biothérapies.

Depuis de nombreuses années, les bras armés de l’AFM travaillent de concert sur divers

projets. Par exemple, l’essai de thérapie génique dans la gamma-sarcoglycanopathie dont le

promoteur est Généthon a été mené à l’Institut de Myologie. Autre exemple : le projet de

thérapie génique avec le vecteur AAV/U7 dans la myopathie de Duchenne. 80 spécialistes,

avec des expertises complémentaires, de l’Institut de Myologie, de GenoSafe, du pôle

nantais de thérapie génique ou de Généthon, poursuivent le même objectif : le démarrage

de l’essai chez l’homme en 2013.

Pour fédérer ces forces, l’AFM s’est dotée d’un Conseil de gouvernance qui réunit chacun

des directeurs généraux et directeurs scientifiques de ces entités. C’est un lieu d’échanges et

de discussions autour des projets qu’ils soient apportés par l’AFM ou initiés par l’une des

autres structures.

Chiffres-clés

L’Institut de Biothérapies, c’est une force de frappe unique :

> Impulsée par une association de malades

> Un budget global de plus de 60 millions d’euros dont 60 % financés par l’AFM grâce aux

dons du Téléthon

> Près de 700 chercheurs, techniciens, médecins, ingénieurs, spécialistes de la

bioproduction, du développement clinique ou des affaires réglementaires,…

> Plus de 25 000 m2

de laboratoires à Paris, Evry et Nantes

> 19 essais thérapeutiques en cours ou en développement : des essais de thérapie génique,

thérapie cellulaire, pharmaco-génétique ou pharmacologie classique.

- 4 -

L’AFM

une association de malades atypique

> Le pouvoir des malades

L’Association Française contre les Myopathies (AFM) a été créé en 1958 par des malades et

leurs familles pour vaincre les maladies rares qui les frappaient de génération en génération,

les maladies neuromusculaires. L’AFM a décidé d’agir collectivement pour développer les

thérapies innovantes pour les maladies rares, qui touchent aujourd’hui plus de 3 millions de

personnes en France et près de 30 millions en Europe. L’association a été reconnue d’utilité

publique en 1976. Le financement de l’AFM, des laboratoires qu’elle a créés et de toutes les

recherches qu’elle soutient repose sur le succès d’un évènement exceptionnel : le Téléthon,

organisé par l’AFM, en collaboration avec France Télévisions, chaque 1er

week-end de

décembre depuis 1987. Plus qu’une simple collecte de fond, le Téléthon est le maillon

central de la stratégie mise en œuvre par l’AFM pour impulser les succès médicaux de

demain.

Le conseil d’administration de l’AFM est uniquement composé de malades et de parents

de malades. Ce sont eux qui décident de la stratégie à adopter et de l’utilisation des fonds

collectés, conformément aux promesses faites lors du Téléthon et aux deux principales

missions sociales de l’association : guérir et aider les malades. C’est le « pouvoir des

malades », un modèle dans lequel la politique est impulsée par les familles de malades

guidées par l’urgence de la maladie et la volonté de guérir. Le conseil d’administration de

l’AFM est élu en assemblée générale des adhérents. Il appuie ses décisions sur les

recommandations de groupes d’experts reconnus dans leurs domaines : le conseil

scientifique et le comité financier.

Le conseil scientifique de l’AFM

Mis en place au printemps 2010, le 6ème

Conseil scientifique, présidé par le Dr Naomi Taylor

(Directeur de Recherche Unité INSERM U5535, Montpellier), se caractérise par la

diversification des compétences qui y sont représentées (biologistes, pharmaciens,

médecins, spécialistes des modèles-animaux, de la toxicologie, des affaires réglementaires,

du développement de médicaments…) ainsi que par son internationalisation (près de 40 %

de membres étrangers). Une évolution rendue nécessaire par la multiplication des

perspectives thérapeutiques pour les maladies rares.

Composé d’une centaine de membres et s’appuyant sur 5000 experts à travers le monde, Le

conseil scientifique a pour mission d’expertiser les projets proposés à l'AFM et de rendre un

avis au conseil d’administration qui décide en dernier ressort. Il rassemble des scientifiques

et médecins bénévoles, experts reconnus dans leur domaine qui se prononcent en toute

liberté de jugement. Au-delà de leur expertise scientifique, ils veillent à éviter les conflits

d’intérêt et ont un rôle d’alerte : ils signalent au conseil d’administration des pistes de

recherches qui se dessinent et qui pourraient contribuer utilement à la mise au point de

traitements. Leur responsabilité concerne aussi l'évaluation des résultats obtenus par les

projets financés, pour que soit poursuivi le soutien aux avancées prometteuses et arrêtées

les voies "sans issue".

> Un budget scientifique volontariste

Le financement des actions menées par l’AFM est assuré à plus de 90 % par les ressources

collectées à l’occasion du Téléthon. Parce qu’elle est engagée dans des projets à long terme

qui ne peuvent s’arrêter brutalement, l’AFM doit anticiper l’éventuelle fragilité de cet

événement annuel en disposant de réserves financières lui permettant d’assurer la

continuité de ses actions.

C’est ainsi qu’en 2011, au regard du Téléthon 2010 - en baisse de 5% par rapport à l’édition

précédente -, l’AFM engage malgré tout un budget volontariste qui tient compte des

besoins croissants et récurrents de financement dans le domaine du développement des

thérapies innovantes. Les engagements de l’AFM en 2011, dans le contexte de la diminution

du Téléthon en 2010, devraient impacter à la baisse les réserves de sécurité financières de

l’Association pour un montant d’environ 14 millions d’euros en 2011.

En 2011, le budget de l’AFM financé par le Téléthon 2010 s’élève à 119 millions d’euros dont

près de 97 millions d’euros consacrés aux missions sociales (2 missions principales : guérir

et aider). Sur ces 97 millions d’euros, 64 millions d’euros sont dédiés au budget recherche

et développement.

En 2010, 225 projets, 76 jeunes chercheurs financés dans le cadre de l’appel d’offre.

> Une priorité pour l’AFM : la transparence

Parce que la confiance des donateurs est la clé de voûte du succès du Téléthon, l’AFM s’est

engagée, dès 1987, lors du premier Téléthon, à leur rendre compte en toute transparence

des actions réalisées grâce à leurs dons.

Soucieuse d’utiliser avec rigueur les fonds qui lui sont confiés, l’AFM s’est dotée de

nombreuses procédures de contrôle internes (direction financière, contrôle de gestion,

contrôle qualité) et externes (Cour des Comptes, commissaires aux comptes, Urssaf et

services fiscaux, cabinet Arthur Andersen, Bureau Veritas). En avril 2011, le Bureau Veritas a

renouvelé le certificat délivré à l’AFM depuis 2001. Cette certification de services est

attribuée par un bureau indépendant et vise à garantir aux donateurs que leurs dons sont

utilisés de façon conforme aux objectifs annoncés.

Au-delà des contrôles internes et externes qu’elle a mis en place, l’AFM publie ses comptes

chaque année (bilan, compte de résultat, CER, éléments de patrimoine immobilier,

salaires…). Ils sont accessibles sur Internet ou par courrier sur simple demande et diffusés

largement. L’exigence de transparence de l’AFM se traduit également par la réponse aux

questions des donateurs. Depuis 2000, elle dispose notamment d’une ligne téléphonique qui

leur est dédiée : la ligne directe donateurs. Au total, en 2010, l’AFM a répondu à près de

14 000 questions du public par mail ou par courrier.

Ligne directe donateurs : 0 825 07 90 95 (0,15 euros TTC la minute).

Annexes

NOM : Institut de Myologie

DATE DE CRÉATION : 1996

LOCALISATION : Paris

CHIFFRES CLÉS : • Budget (2010) : 15,8 millions d’euros dont 8,4 millions financés par l’AFM

grâce aux dons du Téléthon

• Un centre de référence23 614 dossiers de patients atteints de maladies neuromusculaires dont1 014 nouveaux.4 000 consultations neuromusculaires (centre de référence).1722 hospitalisations de jour.453 biopsies musculaires étudiées.

• Plus de 6 000 m2 de superficie.

• 2 unités de recherche clinique et fondamentale (UPMC, Inserm, CNRS, AIM).

• Près de 100 publications scientifiques internationales par an.• 1 banque de tissus pour la recherche (Myobank).

• 1 laboratoire de Résonnance magnétique nucléaire biomédicale.

• 1 laboratoire d’évaluation de la fonction et de la force musculaire.• 270 médecins, chercheurs, ingénieurs, paramédicaux, doctorants et post-

doctorants,...

Un département entièrement dédié aux essais cliniquesActuellement, l’Institut de Myologie participe à 31 essais cliniques. Demain, ce nombre augmentera. « C’est pourquoi, en février2011, l’Institut a décidé de renforcer en personnel et d’élargir les missions de sa cellule essais cliniques devenue ainsi ledépartement essais cliniques et bases de données, » relate Laurent Servais, son responsable. Aujourd’hui, ce département comptedonc 17 personnes qui ont trois grandes missions. D’une part, il mène les essais portés par des industriels pharmaceutiquescomme par exemple Prosensa, GSK, PTC Therapeutics. Par ailleurs, il est chargé de promouvoir et d’encadrer les essais qui sont àl’initiative de l’Institut de Myologie et des autres bras armés de l’AFM. Enfin, le département gère les bases de données de l’Institutde Myologie pour la maladie de Pompe, la dystrophie musculaire de Becker, les glycogénoses de type 3 et les maladiesmitochondriales.

COMPÉTENCES :• Aspects cliniques

Diagnostics clinique et génétique des maladies neuromusculairesPrise en charge thérapeutiqueParticipation et mis en œuvre d’essais cliniques (phases I à III) pour les maladies raresGestion de banques de données cliniques

• Recherches fondamentales :Système neuromusculaire : développement, génétique, physiopathologiqueMaladies neuromusculaires : approches thérapeutiques précliniques et cliniquesThérapies génique, pharmaco-génique et cellulaire pour les maladies neuromusculaires

• Evaluation de la force et de la fonction musculaires (laboratoire de physiologie et d’évaluation neuromusculaire)

• Exploration fonctionnelle par imagerie et spectroscopie (laboratoire de RMN)

• Recueil, préparation, stockage et mise à disposition de tissus pour la recherche (Myobank)

Points forts : Centre expert international pour le développement des biothérapies et les essais cliniques, 31 protocoles cliniques en cours.

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NOM : Généthon

DATE DE CRÉATION : 1990

LOCALISATION : Evry

CHIFFRES CLÉS : • Budget (2010) : 27 millions d’euros financés à plus de 85 % par l’AFM grâce

aux dons du Téléthon.

• 220 collaborateurs.

• 10 000 m2 de laboratoires, 5 000 m2 de laboratoires de production.

• Capacité de production de 20 lots cliniques par an (quand Généthon Bioprodsera 100 % opérationnel)

• 23 000 échantillons d’ADN et de cellules issus de 73 000 individus.

• Promoteur de 2 essais cliniques (gamma-sarcoglycanopathie et Syndrome de Wiskott-Aldrich)

COMPÉTENCES :• Recherche et développement

Evaluation et contrôle des réponses immunitairesIdentification des biomarqueurs pour évaluer la susceptibilité des malades aux traitementsDéveloppement des modes d’administration des traitements pour atteindre un ensemble de musclesOptimisation des vecteursDéveloppement d'outils de production et des procédés de purification compatibles avec la production à grande échelle de vecteurs destinés à êtreadministrés à l’HommeImagerie et histologie

• Essais cliniquesProduction à grande échelle des traitements de thérapies génique et cellulaire destinés à être administrés à l’Homme (Généthon Bioprod)Elaboration, promotion et suivi d’essais cliniquesElaboration des dossiers soumis aux autorités réglementaires en France ou dans le monde (Affaires réglementaires).

Points forts : Généthon Bioprod dont la capacité de production des biomédicaments destinés à être testés chez l’homme est la plusgrande au monde.

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Fulvio Mavilio, futur Directeur Scientifique de GénéthonFulvio Mavilio, 58 ans, est un pionnier de la thérapie génique des maladies du sang. C’est l’un des meilleurs spécialistes mondiauxdu transfert de gène, des vecteurs rétroviraux et des lentivirus. Professeur de biologie moléculaire à l’Université de Modène en Italie,Fulvio a co-dirigé le premier programme européen de thérapie génique et, à cette occasion, ses équipes et lui ont travaillé sur undéficit immunitaire rare (ADA-SCID). Après des résultats convaincants sur des souris, il a obtenu l’accord de la FDA et a traité sespremiers patients. Grâce aux dons du Téléthon italien, il a crée deux instituts MolMed SpA et le TIGET.

NOM : Institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques (I-Stem)DATE DE CRÉATION : 2005LOCALISATION : EvryCHIFFRES CLÉS : • Budget (2011) : 8 millions d’euros dont 50 % financés par l’AFM grâce aux dons du Téléthon• 80 personnes.

• Près de 3 000 m2 de superficie.

En 2009, l’équipe de Christine Baldeschi d’I-Stem (Institut des cellulessouches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques) avait réussià produire de l’épiderme à partir de cellules souches embryonnaireshumaines. Aujourd’hui, ces chercheurs passent un nouveau cap en obtenantun épiderme coloré (1). Plus précisément, ils ont réussi, toujours à partir decellules souches embryonnaires humaines, à produire des mélanocytesfonctionnels c’est-à-dire des cellules capables de pigmenter la peau et de

protéger l’organisme entre autres des rayons du soleil. Comme l’indiqueXavier Nissan qui a participé à ce travail, « ces résultats ouvrent la possibilitéde produire un nombre potentiellement illimité de cellules qui pourraient dansle futur être utilisé pour traiter par thérapie cellulaire des pathologies liées àdes troubles de la pigmentation d’origine génétique ou environnementale. »

(1) Functional melanocytes derived from human pluripotent stem cells engraft into pluristratified epidermis,PNAS, Septembre 2011, vol. 108, pp. 14861-6

• Recherche et développementBiotechnologie des cellules souches humaines embryonnaires humaines et desiPS (des cellules adultes qui ont été génétiquement modifiées pour présenterdes caractéristiques proches des cellules embryonnaires).HTS (criblage à haut débit).Modélisation pathologique iPS (Utilisation des cellules iPS comme nouvel outilpour la recherche de molécules thérapeutiques).Génomique fonctionnelle (développement d’outils technologiques dédiés à

l’étude des maladies monogéniques).

• Thérapies cellulaires et modélisation pathologique dans des maladiesneurodégénératives, les génodermatoses (maladies génétiques de la peau), lesmaladies neuromusculaires.

• Modélisation des maladies génétiques cardiaques, des maladiesneurodégénératives, des génodermatoses (maladies génétiques de la peau),des maladies neuromusculaires, les rétinopathies et les maladies dudéveloppement neural.

I -STEM

COMPÉTENCES :

Obtention de peau colorée à partir de cellules souches embryonnaires humaines

Points forts : Spécialiste international des cellules souches embryonnaires humaines.

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NOM : Equipes de Thérapie Génique de Nantes

LOCALISATION : Nantes

CHIFFRES CLÉS : • Ces équipes regroupent l’unité mixte de recherche INSERM UMR649, les unités

UMR 649, UMR 703, UMR 915 (vecteurs synthétiques), le Centre de Productiondes Vecteurs (CPV), l’APEX et le Centre de thérapie génique et cellulaire deBoisbonne.

• Budget estimé (2012) : 8,3 millions d’euros dont environ 45% financés parl’AFM grâce aux dons du Téléthon

• 86 personnes dont 24 chercheurs et ingénieurs, 6 post-doctorants, 9doctorants, 47 techniciens

• 3 000 m2 de superficie.

Un essai de thérapie génique dans l’Amaurose de LeberLe 10 octobre dernier, un premier malade a été traité par thérapie génique dans l’amaurose de Leber, une maladie rare de la rétine. Cet essai soutenu par l’AFM et menée dans le service d’ophtalmologie du CHU de Nantes, dirigé par Michel Weber, est l’aboutissement de près de 10 années de travail de l’équipe de Fabienne Rolling et de ses collègues du laboratoire de thérapie géniquede l’Inserm de ce même CHU. En pratique, le traitement consiste à injecter un vecteur viral transportant le gène sain RPE65 dont lesmutations sont à l’origine de cette rétinite pigmentaire. A terme, 9 malades seront traités dans le cadre de cet essai.

COMPÉTENCES :• Recherches :

Protocoles de thérapie génique à base de vecteurs viraux appliqués à des maladies de la rétine, à des maladies neuromusculaires et au systèmenerveux centralProtocoles de thérapie génique à base de vecteurs non viraux appliqués à myopathie de Duchenne et la mucoviscidoseEfficacité du transfert de gène en fonction du mode d'administration utiliséEtude de la réponse immunitaireDevenir du vecteur viral après administration

• Recherche & Développement:Développement d'outils et de procédés de production compatibles avec la production de vecteurs destinés à être administrés à l’homme (CPV).Transfert des développements (CPV) vers Atlantic Bio GMP (ABG) et Généthon Bioprod

• Plate-forme de productions des vecteurs viraux précliniques (CPV)

• Plate-forme d’anatomopathologie des tissus génétiquement modifiés (APEX)

• Atlantic Bio GMP (ABG) : plate-forme de production de médicaments de thérapies génique et cellulaire destinés à être testés chez l’homme.

• Centre de thérapie génique et cellulaire de Boisbonne : animaleries, laboratoires et bloc opératoire pour protocoles expérimentaux précliniques.

Points forts : Etudes précliniques sur les gros animaux ; complémentarité de la chaîne menant aux essais cliniques (preuve de concept,process de production et contrôle des médicaments, études réglementaires…).

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