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Version publique soumise à débat contradictoire
Étude d’impact de la demande de changement de titul aire et de catégorie de l’autorisation de Fun Radio à Li lle
Décembre 2015
Les éléments relevant du secret des affaires figurent entre crochets
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Sommaire
Introduction ................................................................................................................................. 3
1. L’impact sur l’offre radiophonique ........................................................................................... 8
1.1. La diversité des opérateurs et des catégories .................................................................... 8
1.2. La diversité des programmes et des genres musicaux ....................................................... 11
1.2.1. Une offre de programme riche et diversifiée ........................................................... 16
1.2.2. L’impact d’un changement de titulaire et de catégorie de Fun Radio en matière de
diversité des programmes et des genres musicaux .................................................. 16
2. L’impact sur le nombre d’acteurs actifs sur le marché publicitaire local de Lille ........................ 18
2.1. Les acteurs radio déjà actifs à Lille ................................................................................... 18
2.2. Les acteurs des autres supports médias ............................................................................ 20
2.3. Evolution des parts de marché des supports médias au sein de la zone de Lille ................. 22
3. L’impact sur l’audience ........................................................................................................... 22
3.1. L’impact sur l’audience de Fun Radio ............................................................................... 23
3.2. L’impact sur l’audience locale commercialisable dans la zone ........................................... 26
3.2.1. Répartition des PDALC par éditeur de service et groupe radiophonique ................... 29
3.2.2. Répartition des PDALC par régie publicitaire ........................................................... 29
4. L’impact sur les recettes publicitaires locales ........................................................................... 30
4.1. Les caractéristiques du marché publicitaire local de Lille................................................... 30
4.1.1. La taille du marché publicitaire local ....................................................................... 30
4.1.2. La part du média radio au sein des investissements publicitaires ............................. 31
4.2. Les recettes publicitaires locales des éditeurs de services de radio .................................... 32
4.2.1. Etat financiers des éditeurs de radio autorisés en catégories B et C à Lille ................ 32
4.2.2. Le chiffre d’affaires escompté par Fun Radio et l’impact sur les éditeurs de services
de radio autorisés .................................................................................................. 34
5. L’impact sur les tarifs des espaces publicitaires ................................................................... 35
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Introduction
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel veille, au regard du principe constitutionnel de liberté de
communication, à garantir notamment le pluralisme des courants d’expression socioculturels.
L’article 1er
de la loi du 30 septembre 1986 dispose que l’exercice de la liberté de communication au
public par voie électronique « ne peut être limité que dans la mesure requise, d’une part, par le
respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d’autrui, du caractère
pluraliste de l’expression des courants de pensée et d'opinion et, d’autre part, par la protection de
l’enfance et de l’adolescence, par la sauvegarde de l’ordre public, par les besoins de la défense
nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens
de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la
production audiovisuelle ».
Dans ce cadre, le Conseil garantit, au titre des dispositions de l’article 3-1 « l'exercice de la liberté de
communication audiovisuelle par tout procédé de communication électronique », dans les conditions
définies par ladite loi.
L’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 impose notamment au Conseil supérieur de l’audiovisuel
de veiller à la qualité et à la diversité des programmes. Le Conseil doit également favoriser le
développement de la concurrence dans les secteurs de la télévision et de la radio1.
Pour les autorisations de services de radio et de télévision, le Conseil se prononce en appréciant
l’intérêt de chaque projet pour le public, au regard des impératifs prioritaires que sont la sauvegarde
du pluralisme des courants d'expression socioculturels, la diversification des opérateurs, et la
nécessité d'éviter les abus de position dominante ainsi que les pratiques entravant le libre exercice
de la concurrence2.
De même, en application de l’article 28 de la loi du 30 septembre 1986, les conventions conclues
entre le Conseil et les éditeurs autorisés fixent les règles particulières applicables au service, en
tenant compte « de l’étendue de la zone desservie, de la part du service dans le marché publicitaire,
du respect de l’égalité de traitement entre les différents services et des conditions de concurrence
propres à chacun d’eux ainsi que du développement de la radio et de la télévision numériques de
terre ».
En radio, ces conventions portent notamment sur les points suivants :
- la durée et les caractéristiques générales du programme propre ;
- la proportion substantielle d’œuvres musicales d’expression française ou interprétées dans une
langue régionale en usage en France ;
- le temps maximum consacré à la publicité, aux émissions parrainées, ainsi que les modalités de
leur insertion dans les programmes…
Toute modification de convention d’un service de radio qui appartient à un réseau de diffusion à
caractère national au sens de l’article 41-3 de la loi du 30 septembre 1986 et est autorisé en
1 Par exemple, l’article 17 de la loi du 30 septembre 1986 dispose que « le Conseil supérieur de l'audiovisuel
adresse des recommandations au Gouvernement pour le développement de la concurrence dans les activités de
radio et de télévision. Il est habilité à saisir les autorités administratives ou judiciaires compétentes pour
connaître des pratiques restrictives de la concurrence et des concentrations économiques. Ces mêmes autorités
peuvent le saisir pour avis ». 2 Articles 29 et 29-1 de la loi précitée.
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application de l’article 29 de la même loi est précédée d’une étude d’impact, rendue publique, si elle
est susceptible de modifier de façon importante le marché en cause.
• Objet et portée de la demande de Fun Radio
Par lettre du 29 avril 2014, la société SERC, autorisée à émettre à Lille le programme Fun Radio en
catégorie D3, a demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel de bénéficier des dispositions du
deuxième alinéa de l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986, en agréant le changement de
titulaire et de catégorie de son autorisation d’émettre en vue d’une exploitation du programme par
la société SPRGB, filiale de la société SERC, en catégorie C4.
Compte tenu de la contrainte de programme qui existe entre les fréquences 96,8 MHz à Lille,
96,8 MHz à Valenciennes et 96,9 MHz à Béthune5, la présente demande concerne également ces
deux zones.
• Cadre juridique applicable à la demande de Fun Radio
L’article 42-3 de la loi de 1986 précitée dispose en ses deuxième et troisième alinéas :
« Dans le respect des critères mentionnés à l’article 29, notamment le juste équilibre entre les réseaux
nationaux et les services locaux, régionaux et thématiques indépendants, le Conseil supérieur de
l’audiovisuel peut donner son agrément à un changement de titulaire d’autorisation pour la diffusion
de services de radio lorsque ce changement bénéficie à la personne morale qui contrôle ou qui est
contrôlée par le titulaire initial de l’autorisation au regard des critères figurant à l’article L. 233-3 du
code de commerce. A l’occasion de ce changement de titulaire de l’autorisation, le Conseil peut, dans
les mêmes conditions, donner son agrément à un changement de la catégorie pour laquelle le service
est autorisé. Ce changement ne peut être agréé hors appel aux candidatures par le Conseil supérieur
de l’audiovisuel s’il est incompatible avec la préservation des équilibres des marchés publicitaires,
notamment locaux.
Ce changement de titulaire de l’autorisation n’est pas ouvert aux services mentionnés à l’article 80 et
aux services locaux, régionaux et thématiques indépendants ».
• Objet de la présente étude d’impact
Les changements de titulaire et de catégorie de radio revêtent une double dimension : ils portent à la
fois sur les modalités de financement du service6 et sur le contenu des programmes diffusés, ce qui
implique à ce titre une modification de convention pour définir les obligations relatives au
programme d’intérêt local (PIL), aux informations et rubriques locales (IRL) et les modalités de
diffusion de la publicité locale.
3 Cette catégorie regroupe les services de radio thématiques à vocation nationale.
4 Cette catégorie regroupe les services de radio locaux ou régionaux diffusant le programme d’un réseau
thématique à vocation nationale. 5 Ces trois fréquences ont été attribuées à la SA SERC par décision du Conseil n° 2008-1010 du 21 octobre 2008,
reconduite par décision n° 2013-348 du 23 avril 2013. Le terme de cette autorisation, sans préjuger d’une
éventuelle seconde reconduction, est fixé au 29 octobre 2018. 6 En cas d’acceptation de la demande, l’éditeur du service est autorisé à diffuser des messages de publicité
locale conformément aux dispositions du décret n° 94-972 du 9 novembre 1994.
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Dès lors, une telle demande formulée par un éditeur de service conduit le Conseil supérieur de
l’audiovisuel à s’interroger sur l’application éventuelle des dispositions des deux derniers alinéas de
l’article 28 de la loi de 19867 :
« Toute modification de convention […] d'un service de radio appartenant à un réseau de diffusion à
caractère national au sens de l'article 41-3 susceptible de modifier de façon importante le marché en
cause est précédée d'une étude d'impact, rendue publique.
S’il l’estime utile, le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut effectuer une telle étude pour les autres
services autorisés ».
Compte tenu du fait que Fun Radio est un réseau à caractère national au sens de l’article 41-3 précité
(sa couverture était estimée à 31 millions d’habitants au 1er
octobre 2014), et eu égard à la forte
probabilité qu’un agrément modifie de façon importante le marché en cause, le Conseil a décidé de
réaliser une étude d’impact de la demande de changement de titulaire et de catégorie formulée par
la société SERC.
Le présent document vise donc, préalablement à la réponse qui sera apportée au demandeur, à
mesurer l’impact potentiel du changement de titulaire et de catégorie sollicité. Il s’agit pour le
Conseil d’apprécier, conformément aux missions qui lui sont assignées par la loi du 30 septembre
1986 (notamment ses articles 1er et 3-1), si l’ouverture d’une station locale Fun Radio dans les zones
de Lille, Béthune et Valenciennes est de nature à porter atteinte à l’impératif fondamental de
pluralisme des courants d’expression socioculturels, en tenant compte notamment des équilibres du
marché publicitaire.
S’agissant tout particulièrement de l’impact du changement de titulaire et de catégorie de Fun Radio
sur le marché publicitaire, la présente étude est focalisée uniquement sur celui de la zone de Lille. Il
apparait en effet, pour les zones de Béthune et Valenciennes, que :
- d’une part, la contrainte de programme qui existe entre les fréquences exploitées par Fun Radio
à Lille (96,8 MHz), Béthune (96,9 MHz) et Valenciennes (96,8 MHz) interdit la diffusion de
programmes différents dans les trois zones8 ;
- d’autre part, l’opérateur a formellement pris l’engagement auprès du Conseil de ne pas diffuser
de messages publicitaires locaux9 en faveur d’annonceurs strictement présents à Béthune et
Valenciennes. Subsisterait néanmoins la possibilité pour lui de donner une large place dans ses
écrans à des messages de publicité extra-locale10
, ce qui, compte tenu de la population cumulée
des trois unités urbaines (plus de 1,7 millions d’habitants), pourrait constituer une offre
publicitaire attractive pour les annonceurs et une source de revenus substantielle pour
l’opérateur ;
7 Dispositions issues de la loi n° 2013-1028 du 15 novembre 2013 relative à l’indépendance de l’audiovisuel
public. 8 Il existe deux autres éditeurs autorisés sur des fréquences en contraintes de programme sur ces différentes
zones : Contact FM, en catégorie B, à Lille (91,4 MHz) et Lens-Béthune (91,1 MHz) et RFM Nord, en catégorie C,
à Lille (96 MHz), Béthune et Valenciennes (95,9 Mhz). 9 Selon l’article 3 du décret du 9 novembre 1994 précité, « est considéré comme publicité locale, dès lors qu'elle
est diffusée sur une zone dont la population est inférieure à six millions d'habitants, tout message publicitaire
comportant l'indication, par l'annonceur, d'une adresse ou d'une identification locale explicite ». 10
La publicité extra-locale est la publicité provenant des annonceurs nationaux, mais à diffusion multi-ville. Elle
ne comporte donc pas d’adressage local.
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- enfin, l’hypothèse de la diffusion de messages de publicité provenant d’annonceurs lillois dont
l’enseigne est également présente à la fois à Béthune et Valenciennes (publicité que l’on pourrait
qualifier de « multi-locale » ou « régionale »), sans être totalement exclue, concerne un nombre
limité d’annonceurs. Si l’on retrouve dans ces trois zones les caractéristiques démographiques
typiques du Nord-Pas-de-Calais, à savoir une périurbanisation importante ainsi qu’une densité de
population élevée, ce qui pourrait conduire à penser qu’il y a confusion des territoires, les trois
unités urbaines que sont Lille, Valenciennes et Béthune constituent bien les pôles de trois aires
urbaines distinctes, correspondant à des zones de chalandise elles-mêmes distinctes. Les zones
de Lille et Béthune se situent ainsi à 40 km de distance et celles de Lille et Valenciennes à 50 km.
• Caractéristiques de la zone de Lille
L’unité urbaine de Lille, référence de la présente étude, compte une population de
1 024 075 habitants répartis dans 59 communes. Lille est ainsi la quatrième agglomération française,
derrière Paris, Lyon et Marseille/Aix-en-Provence11
.
Sa population a faiblement augmenté entre 2007 et 2012 : + 0,97 %, ce qui représente moins de
10 000 habitants.
L’unité urbaine de Lille étant comparable à celles de Lyon et Marseille12
, la présente étude s’appuiera
régulièrement sur des comparaisons entre ces trois agglomérations.
Depuis 2008, Lille est par ailleurs membre de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai13
, groupement
européen de coopération territoriale totalisant plus de deux millions d’habitants14
et destiné à
favoriser la coopération transfrontalière entre la France et la Belgique.
Avec des populations respectives de 353 926 et 334 653 habitants, les unités urbaines de Béthune et
de Valenciennes se classent quant à elles parmi les vingt unités urbaines les plus peuplées du
territoire français.
11
Source : INSEE, recensement 2012. 12
Unités urbaines de 1 000 000 à 2 000 000 d’habitants. 13
L'Eurométropole couvre la région de Lille Métropole, du sud de la Flandre-Occidentale et de la Wallonie
picarde. 14
Source : Chiffres clés Eurométropole Lille – Kortrijk – Tournai, janvier 2015
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Composition de l’unité urbaine de Lille
Source : carte fournie par le demandeur.
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1. L’impact sur l’offre radiophonique
1.1. La diversité des opérateurs et des catégories
• Lille :
Les auditeurs lillois disposent actuellement d’une offre de 29 radios FM :
Répartition des services à Lille entre service public et radios privées
Secteur Nombre de services %
Radio France 6 21
Radios privées 2315
79
Total 2916
100
Source : CSA
Si l’on compare la situation à Lille avec celle d’unités urbaines de taille équivalente, cette offre est
largement inférieure en nombre à l’offre présente à Marseille (37 radios FM17
) et à Lyon (41 services
FM). Ce nombre moins élevé s’explique par la proximité de Lille avec la Belgique, les villes proches
des frontières bénéficiant généralement de moins de fréquences en raison des contraintes de
coordination internationale.
S’agissant des services édités par Radio France, seul Fip n’est pas diffusé dans la zone de Lille.
En ce qui concerne les opérateurs privés, sont autorisés 16 services à vocation locale ou régionale et
sept à vocation nationale :
Répartition des services privés autorisés à Lille par catégorie
Catégorie Nombre d'opérateurs %
A 718
70 B 3
C 6
D 4 30
E 3
Total 23 100
Source : CSA
15
23 services pour 22 fréquences : cf. infra. 16
29 services pour 28 fréquences : cf. infra. 17
Dont Vitamine, qui a cessé d’émettre en FM en octobre 2015. 18
Sept services pour six fréquences : les services RCV 99 FM et RPL 99 FM partagent en effet leur fréquence
(99 MHz).
A
30%
B
13%C
26%
D
17%
E
13%
9
Version publique soumise à débat contradictoire
Répartition des fréquences exploitées par des radios privées à Lille par catégorie
Catégorie Nombre de fréquences %
A 6
68 B 3
C 6
D 4 32
E 3
Total 22 100
Source : CSA
Le paysage radiophonique lillois est marqué par la présence importante de radios ayant une activité
locale : les services de catégorie A, B et C représentent 70 % des services privés autorisés dans la
zone et occupent 68 % des fréquences. Cette proportion est toutefois équivalente à celle observée
au sein des unités urbaines de Marseille et Lyon où les radios locales et régionales occupent
respectivement 70 % et 71 % des fréquences.
L’offre radiophonique lilloise est également caractérisée par une part relativement faible de radios
de catégorie D (17 %).
Un agrément du Conseil viendrait renforcer le poids des services locaux, régionaux et thématiques
indépendants en portant leur nombre à 17 (soit 74 % des services et 73 % des fréquences), situation
qu’il convient de mettre en lien avec l’objectif de juste équilibre auquel le Conseil doit veiller en
application de l’article 29 de la loi de 198619
. En outre, une telle décision viendrait réduire la part des
radios de catégorie D en portant leur nombre à trois (soit 13 % des opérateurs privés).
• Béthune :
En ce qui concerne la zone de Béthune, l’offre radiophonique se compose de 18 radios FM :
Répartition des services à Béthune entre service public et radios privées
Secteur Nombre de services %
Radio France 6 33
Radios privées 12 67
Total 18 100
Source : CSA
Les services de Radio France diffusés dans la zone sont les mêmes qu’à Lille20
. En ce qui concerne les
opérateurs privés, sont autorisés sept services à vocation locale ou régionale et cinq à vocation
nationale :
19
« Le Conseil veille également au juste équilibre entre les réseaux nationaux de radiodiffusion, d’une part, et
les services locaux, régionaux et thématiques indépendants, d’autre part ». 20
La desserte de la zone de Béthune est assurée par l’émetteur régional de Lille-Bouvigny.
A
27 %
B
14 %C
27 %
D
18 %
E
14 %
10
Version publique soumise à débat contradictoire
Répartition des services privés autorisés à Béthune par catégorie
Catégorie Nombre d'opérateurs %
A 0
58 B 3
C 4
D 3 42
E 2
Total 12 100
Source : CSA
Alors qu’aucune radio de catégorie A n’est autorisée dans la zone, 33 % des opérateurs sont des
radios de catégorie C.
A paysage radiophonique constant, un agrément du Conseil viendrait renforcer le poids des radios de
catégorie C (qui occuperaient alors 42 % des fréquences).
• Valenciennes :
Les auditeurs valenciennois disposent quant à eux d’une offre de 20 radios FM :
Répartition des services à Valenciennes entre service public et radios privées
Secteur Nombre de services %
Radio France 6 30
Radios privées 14 70
Total 20 100
Source : CSA
Les services de Radio France diffusés dans la zone sont les mêmes qu’à Lille21
, le service France Bleu
Nord bénéficiant en outre d’une fréquence spécifique dans la zone.
Concernant les radios privées, sont autorisés huit services à vocation locale ou régionale et six à
vocation nationale :
Répartition des services privés autorisés à Valenciennes par catégorie
Catégorie Nombre d'opérateurs %
A 2
57 B 1
C 5
D 4 43
E 2
Total 14 100
Source : CSA
21
La desserte de la zone de Valenciennes est assurée par l’émetteur régional de Lille-Bouvigny.
B
25 %
C
33 %
D
25 %
E
17 %
A
14%B
7%
C
36%
D
29%
E
14%
11
Version publique soumise à débat contradictoire
Une part importante de radios de catégorie C est notable à Valenciennes, à l’instar de Béthune, ainsi
qu’une sous-représentation des radios de catégorie B.
Un agrément du Conseil à la demande de la SA SERC viendrait porter le nombre de radios de
catégorie C à six, soit 43 % des fréquences.
Alors que l’on observe, quelle que soit la zone étudiée, une prédominance des services locaux et
régionaux, un agrément du Conseil viendrait renforcer la part des radios de catégorie C et
diminuer le nombre de radios de catégorie D.
1.2. La diversité des programmes et des genres musicaux
Les tableaux reproduits aux pages suivantes recensent l’ensemble des services de radio actuellement
diffusés à Lille, Béthune et Valenciennes et précisent les caractéristiques générales de leur
programmation22
.
22
Toutes les informations mentionnées sont extraites des conventions conclues entre le Conseil et chacun des
opérateurs. Elles consistent en des engagements pris par ces derniers.
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Services radiophoniques diffusés à Lille
1/ Services privés diffusant un programme d’intérêt local
Service Cat Groupe Format Genres musicaux dominants Cible PIL (durée par jour) IRL (durée par jour)
Galaxie A - radio locale de proximité musiques électroniques (électro,
house, techno, trance, deep) tout public L-D : 23h15 L-D : 1h
Pastel FM A -
radio de proximité
citoyenne à vocation
interculturelle
variétés françaises, musiques du
monde tout public L-D : 21h15 L-D : 2h
Radio Boomerang A - radio locale de proximité
chansons françaises, jazz, blues,
reggae, fanfare tout public
• L-V : 22h47
• S : 23h27
• D : 23h17
• L : 3h10
• Ma-Me : 1h40
• J-V : 2h40
• S : 1h45
• D : 0h30
Radio Campus A -
radio universitaire et
culturelle
musiques contemporaines et
expérimentales, musiques
traditionnelles, chansons françaises
tout public L-D : 23h00
• L : 4h
• Ma : 5h
• Me : 5h30
• J-V : 5h
• S : 7h
• D : 5h
RCV 99 FM
A - radio musicale
rock indé, hip hop, world, électro,
jazz, reggae, funk, musiques
contemporaines
jeune-adulte et adulte
• L-J : 11h58
• V : 10h58
• S : 7h58
• D : 13h58
• L-V : 1h30
• S-D : 0h
RCF – Radio TO A - radio confessionnelle - tout public
• L-V : 4h24
• S : 4h40
• D : 5h30
• L-V : 1h15
• S : 0h45
• D : 0h25
RPL 99 FM A - radio locale de proximité dance-électro, groove-rap, pop-
rock, variété, jazz, reggae, métal jeune-adulte, adulte et senior
• L-V : 11h20
• S : 12h00
• D : 11h45
• L : 4h
• Ma : 3h
• Me : 4h
• J-V : 3h
• D : 1h
Contact FM
B La Voix du Nord radio musicale dance-électro 15-35 ans L-D : 20h12 • L-V : 0h54
• S-D : 0h
Métropolys B - radio musicale dance-électro, groove, pop-rock,
variété 25-49 ans L-D : 19h12
• L-V : 1h
• S : 0h45
• D : 0h
Mona FM B - radio musicale variété adulte et senior L-D : 21h50 L-D : 1h
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Chérie FM Nord C NRJ Group radio musicale variété 25-50 ans • L-V : 3h33’30
• S-D : 3h12
• L-V : 21h30
• S-D : 0h16
NRJ Lille
C NRJ Group radio musicale dance-électro, groove-rap, pop-
rock, variété 13-49 ans
• L-V : 3h32
• S-D : 3h32
• L-V : 0h21’30
• S-D : 0h20
RFM Nord C Lagardère (LAB) radio musicale dance-électro, pop-rock, variété,
disco, funk 25-49 ans
• L-V : 3h30
• S-D : 3h
• L-V : 0h21
• S-D : 0h
RTL 2 Nord
C RTL Group radio musicale pop-rock, variété jeune-adulte et adulte • L-V : 3h47
• S-D : 3h34
• L-V : 0h27
• S-D : 0h14
Skyrock Nord
C Nakama radio musicale dance-électro, groove-rap, pop-
rock, variété, musiques du monde 13-24 ans L-D : 3h L-D : 0h13
Virgin Radio Lille
C Lagardère (LAB) radio musicale dance-électro, pop-rock, variété,
reggae, r’n’b 20-40 ans
• L-V : 4h
• S-D : 3h
• L-V : 0h21
• S-D : 0h
2/ Services privés à vocation nationale 3/ Services édités par Radio France
Service Cat Groupe Format Genres musicaux
dominants Cible
Antenne Description
BFM Business
D NextRadioTV radio d’information
économique et financière - CSP+ et cadres
France Inter
radio nationale généraliste
Fun Radio
D RTL Group radio musicale dance-électro,
groove-rap 13-35 ans
France Culture
radio thématique consacrée à la
connaissance et au savoir
Radio Classique
D Les Echos musique et infos musique classique tout public
France Musique
radio des musiques classiques favorisant
la création musicale et s’attachant à
mettre en valeur les œuvres du
patrimoine et la musique vivante
Nostalgie
D NRJ Group radio musicale variété adulte et senior
France Info
radio d’information en continu
Europe 1
E Lagardère (LAB) radio généraliste - tout public
France Bleu Nord
radio musicale et d’information de
proximité (antenne locale)
RMC
E NextRadioTV radio généraliste - tout public
Mouv’
radio à dominante musicale hip-hop
prioritairement destinée aux 20-30 ans
RTL
E RTL Group radio généraliste - tout public
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Services radiophoniques diffusés à Béthune
1/ Services privés diffusant un programme d’intérêt local
Service Cat Groupe Format Genres musicaux dominants Cible PIL (durée par jour) IRL (durée par jour)
Bruaysis
programme
RDL
B - radio généraliste
variété, jazz, musiques de film,
musiques classiques 50 ans et +
• L-V : 19h12
• S : 18h54
• D : 18h55
• L-V : 0h40
• S-D : 0h06
Contact FM
B La Voix du Nord radio musicale dance-électro 15-35 ans L-D : 20h12 • L-V : 0h54
• S-D : 0h
Horizon
B Force 1 radio musicale variété adulte et sénior
(cœur de cible : 45-55 ans)
• L-V : 20h48 et 50 s
• S : 20h54 et 30 s
• D : 21h17 et 30 s
• L-V : 1h55 et 40 s
• S-D : 1h
RFM Nord
C Lagardère (LAB) radio musicale dance-électro, pop-rock, variété,
disco, funk 25-49 ans
• L-V : 3h30
• S-D : 3h
• L-V : 0h21
• S-D : 0h
RTL 2 Nord
C RTL Group radio musicale pop-rock, variété jeune-adulte et adulte • L-V : 3h47
• S-D : 3h34
• L-V : 0h27
• S-D : 0h14
Skyrock Nord C Nakama radio musicale
dance-électro, groove-rap, pop-
rock, variété, musiques du
monde
13-24 ans L-D : 3h L-D : 0h13
Virgin, Radio
Lens Béthune
C Force 1 radio musicale
dance-électro, pop-rock, variété,
reggae, r’n’b 20-40 ans
• L-V : 4h
• S-D : 3h
• L-V : 0h21
• S-D : 0h
2/ Services privés à vocation nationale
Service Cat Groupe Format Genres musicaux
dominants Cible
Fun Radio D RTL Group radio musicale dance-électro, groove-rap 13-35 ans
Nostalgie
D NRJ Group radio musicale variété adulte et senior
NRJ
D NRJ Group radio musicale dance-électro, groove-
rap, pop-rock, variété 13-49 ans
Europe 1
E Lagardère (LAB) radio musicale - tout public
RMC
E NextRadioTV radio généraliste - tout public
3/ Services édités par Radio France
Antenne Description
France Inter
radio nationale généraliste
France Culture
radio thématique consacrée à la
connaissance et au savoir
France Musique
radio des musiques classiques favorisant
la création musicale et s’attachant à
mettre en valeur les œuvres du
patrimoine et la musique vivante
France Info
radio d’information en continu
France Bleu Nord radio musicale et d’information de
proximité (antenne locale)
Mouv’
radio à dominante musicale hip-hop
prioritairement destinée aux 20-30 ans
15
Version publique soumise à débat contradictoire
Services radiophoniques diffusés à Valenciennes
1/ Services privés diffusant un programme d’intérêt local
Service Cat Groupe Format Genres musicaux dominants Cible PIL (durée par jour) IRL (durée par jour)
Radio Condé
Macou - RCM A
-
radio locale de proximité
dance-électro, groove-rap, pop-
rock, variété tout public
• L-V : 21h56
• S : 22h16
• D: 23h24
L-D : 2h24
Radio Club A - radio musicale variété, opéra, opérettes, musiques
classiques, musette tout public
• L-S : 22h40
• D : 24h
• L-S : 1h50
• D : 0h30
Contact FM
B La Voix du Nord radio musicale dance-électro 15-35 ans L-D : 20h12 • L-V : 0h54
• S-D : 0h
Chérie FM Nord
C NRJ Group radio musicale variété 25-50 ans • L-V : 3h33’30
• S-D : 3h12
• L-V : 21h30
• S-D : 0h16
NRJ Valenciennes
C NRJ Group radio musicale dance-électro, groove-rap, pop-
rock, variété jeune
• L-V : 3h32
• S-D : 3h12
• L-V : 0h21’30
• S-D : 0h
RFM Nord C Lagardère (LAB) radio musicale dance-électro, pop-rock, variété,
disco, funk 25-49 ans
• L-V : 3h30
• S-D : 3h
• L-V : 0h21
• S-D : 0h
RTL 2 Nord
C RTL Group radio musicale pop-rock, variété jeune-adulte et adulte • L-V : 3h47
• S-D : 3h34
• L-V : 0h27
• S-D : 0h14
Skyrock Nord
C Nakama radio musicale dance-électro, groove-rap, pop-
rock, variété, musiques du monde 13-24 ans L-D : 3h L-D : 0h13
2/ Services privés à vocation nationale
Service Cat Groupe Format Genres musicaux
dominants Cible
Beur FM
D - radio à destination des
franco-maghrébins - tout public
Fun Radio D RTL Group radio musicale dance-électro,
groove-rap 13-35 ans
Nostalgie
D NRJ Group radio musicale variété adulte et senior
Radio Classique
D Les Echos musique et infos musique
classique tout public
Europe 1
E Lagardère (LAB) radio généraliste - tout public
RTL
E RTL Group radio généraliste - tout public
3/ Services édités par Radio France
Antenne Description
France Inter
radio nationale généraliste
France Culture
radio thématique consacrée à la
connaissance et au savoir
France Musique
radio des musiques classiques favorisant la
création musicale et s’attachant à mettre en
valeur les œuvres du patrimoine et la
musique vivante
France Info
radio d’information en continu
France Bleu Nord
radio musicale et d’information de proximité
(antenne locale)
Mouv’
radio à dominante musicale hip-hop
prioritairement destinée aux 20-30 ans
16
Version publique soumise à débat contradictoire
1.2.1. Une offre de programme riche et diversifiée
Bien que l’on observe une prépondérance des radios musicales, la diversité des opérateurs autorisés
dans les zones de Lille, Béthune et Valenciennes se traduit par une richesse des programmes
disponibles dans ces zones.
A Lille, l’offre de programme comprend en effet notamment quatre services généralistes (Europe 1,
RMC, RTL et France Inter) et 13 services majoritairement musicaux (Contact FM, Métropolys, Mona
FM, Chérie FM Nord, NRJ Lille, RFM Nord, RTL 2 Nord, Skyrock Nord, Virgin Radio Lille, Fun Radio,
Nostalgie, France Musique et Mouv’). Cette offre est complétée par quatre services thématiques
dont tout ou partie des programmes est parlée : BFM Business, France Culture, France Info et Radio
Classique.
Par ailleurs, un certain nombre de radios diffusent des programmes locaux diversifiés. Outre le
service public présent avec le service musical France Bleu Nord et les programmes d’intérêt local
diffusés par les radios de catégorie B et C, le CSA a autorisé à Lille sept radios de catégorie A aux
formats variés : radio universitaire (Radio Campus), confessionnelle (RCF – Radio TO), musicale (RCV
99 FM), à vocation interculturelle (Pastel FM) ou de proximité (Galaxie, Radio Boomerang et RPL
99 FM).
Bien que l’offre radiophonique soit moins importante, la plupart de ces services sont également
diffusés à Valenciennes, qu’il s’agisse des services généralistes (Europe 1, RTL et France Inter), des
services musicaux (Contact FM, Chérie FM Nord, NRJ Valenciennes, RFM Nord, RTL 2 Nord, Skyrock
Nord, Fun Radio, Nostalgie, France Musique, France Bleu Nord et Mouv’) ou bien encore des services
thématiques (France Culture, France Info et Radio Classique). Notons par ailleurs la présence de Beur
FM autorisé en catégorie D ainsi que deux radios de catégorie A (Radio Condé Macou-RCM et Radio
Club).
De même, l’offre radiophonique à Béthune se compose pour sa part de trois services généralistes
(Europe 1, RMC et France Inter), 13 services majoritairement musicaux (Contact FM, Horizon,
Bruaysis programme RDL, RFM Nord, RTL 2 Nord, Skyrock Nord, Virgin Radio Lens-Béthune, Fun
Radio, Nostalgie, NRJ, France Musique, France Bleu Nord et Mouv’) ainsi que deux services
thématiques (France Culture et France Info). Aucune radio de catégorie A n’est cependant autorisée
dans la zone.
Les services musicaux diffusés dans ces différentes zones ciblent toutes les tranches d’âge de la
population et offrent une programmation éclectique.
1.2.2. L’impact d’un changement de titulaire et de catégorie de Fun Radio en matière de
diversité des programmes et des genres musicaux
Dans la mesure où Fun Radio, de format majoritairement musical23
à destination d’un public jeune et
jeune-adulte, est déjà autorisée en catégorie D dans les différentes zones étudiées, l’impact d’un
changement de titulaire et de catégorie de son autorisation n’aurait aucun effet sur le plan des
genres de programmes diffusés. A forte dominante dance-électro24
, Fun Radio viendrait, en ce qui
23
Selon le Baromètre de la programmation musicale établi par Yacast, le taux de musique diffusée par Fun
Radio était de [50;60 %] en avril-juin 2015. 24
Le genre musical dance représentait [70;80 %] de la programmation musicale de la station en avril-juin 2015
(Baromètre de la programmation musicale établi par Yacast).
17
Version publique soumise à débat contradictoire
concerne l’offre des programmes locaux, se positionner sur un segment très proche de celui de
Contact FM (la programmation de cette dernière, à destination des 13-35 ans, étant uniquement
axée sur le genre musical dance-électro / dance rythmic).
En cas d’agrément du Conseil, la diversité des programmes locaux serait néanmoins enrichie puisque
la société SPRGB s’engage à diffuser un programme d’intérêt local25
, identique dans les trois zones en
raison de la contrainte de programme, d’une durée quotidienne de 3h41 du lundi au vendredi et de
3h35 le samedi et dimanche26
. Ce programme d’intérêt local serait composé :
- d’une émission musicale animée localement, diffusée chaque jour entre midi et 16 heures et
comportant notamment des informations de tout ordre (culturelles, sportives, interviews
d’artistes, loisirs et autres) et des jeux ;
- d’informations et rubriques locales27
, d’une durée quotidienne de 30 minutes du lundi au
vendredi et de 21 minutes le samedi et dimanche, la diffusion des flashs d’information et de la
météo étant prévue essentiellement en semaine entre 6 heures et 9 heures.
Les services de radio présents à Lille, Béthune et Valenciennes offrent aux auditeurs une
programmation riche et diversifiée. En particulier, les radios musicales, auxquelles Fun Radio
appartient déjà puisqu’elle est autorisée en catégorie D, y couvrent une large palette de genres
musicaux (variété, pop-rock dance-électro, groove-rap, r’n’b, jazz, musique du monde, musique
classique, . . .) et ciblent l’ensemble des tranches d’âge de la population.
Eu égard au programme d’intérêt local que la station s’engage à diffuser, un changement de
titulaire et de catégorie de l’autorisation de Fun Radio viendrait enrichir l’offre des programmes
locaux à destination des auditeurs de ces trois zones, même si Fun Radio et Contact FM
proposent une programmation proche à destination d’un public identique.
25
Selon l’article 2 du décret du 9 novembre 1994 précité, « sont considérés comme des programmes d’intérêt
local, dès lors qu’ils sont diffusés sur une zone dont la population est inférieure à six millions d’habitants et qu’ils
sont réalisés localement par des personnels ou des services locaux directement rémunérés par le titulaire de
l’autorisation, les émissions d’information locale, les émissions de services de proximité, les émissions
consacrées à l’expression ou à la vie locale, les fictions radiophoniques et les émissions musicales dont la
composition ou l'animation ont un caractère local, ainsi que tous les programmes produits et diffusés
localement par l’éditeur de services dans un but éducatif ou culturel ». 26
Le reste du temps d’antenne serait composé, d’une part, des messages de publicité locale (cf. infra) et,
d’autre part, du programme national Fun Radio fourni par la tête de réseau, la SA SERC (d’une durée
quotidienne de 19h24 du lundi au vendredi et de 19h32 le samedi et dimanche). 27
Par informations et rubriques locales, il convient d’entendre, selon les conventions conclues par le Conseil
avec les opérateurs, les « informations et rubriques traitées localement par le titulaire ». Elles n’ont pas
forcément un contenu strictement local.
18
Version publique soumise à débat contradictoire
2. L’impact sur le nombre d’acteurs actifs sur le marché publicitaire local de Lille
On rappellera à titre liminaire que la présente étude est uniquement focalisée sur le marché
publicitaire local lillois. En effet, le demandeur, soumis au respect d’une contrainte de programmes
entre les fréquences qu’il est autorisé à utiliser dans les zones de Lille, Béthune et Valenciennes, a
formellement pris l’engagement auprès du Conseil de ne diffuser sur son antenne que des messages
publicitaires d’annonceurs lillois, c’est-à-dire de messages d’opérateurs économiques implantés dans
l’agglomération de Lille comportant l'indication d'une adresse ou d'une identification locale explicite
(cf. supra).
Pour les besoins de la présente étude, deux types d’offreurs d’espaces publicitaires locaux peuvent
être distingués au sein des acteurs médias : ceux intervenant dans le secteur radiophonique et ceux
proposant aux annonceurs d’autres supports de communication.
2.1. Les acteurs radio déjà actifs à Lille
Au terme de l’article 1er
du décret du 9 novembre 199428
, les éditeurs de services de radio qui
consacrent à des programmes d’intérêt local au moins trois heures de diffusion chaque jour entre
6 heures et 22 heures peuvent diffuser des messages de publicité locale29
. Le temps maximal
consacré à la publicité locale, par période de 24 heures, ne peut excéder 25 % de la durée des
programmes d’intérêt local.
La présente étude se concentre sur les radios autorisées à Lille en catégories B et C. En revanche, elle
ne prend pas en compte deux types d’acteurs :
- les éditeurs de catégorie A, qui contribuent largement sur l’ensemble de l’agglomération lilloise
au dynamisme de la vie culturelle, sportive et économique mais dont l’impact sur le marché
publicitaire local demeure marginal (la capacité publicitaire de la radio associative « la plus
offrante » est ainsi, aux termes de ses engagements conventionnels, d’une durée maximale
45 minutes par jour). En outre, la part d’audience (PDA) de l’ensemble des radios associatives
autorisées à Lille est réduite ([0;5 %] pour la période septembre 2014 - juin 201530
), ce qui limite
par nature leur impact potentiel sur le marché publicitaire local ;
- la station locale France Bleu Nord dans la mesure où, d’une part, le régime publicitaire applicable
à Radio France, même s’il est susceptible d’évoluer dans les prochains mois31
, devrait continuer à
s’appuyer sur des plafonds fortement contingentés et peu comparables à ceux auxquels les
28
Décret no 94-972 du 9 novembre 1994 pris pour l'application du 1° de l’article 27 de la loi n° 86-1067 du
30 septembre 1986 relative à la liberté de communication et définissant les obligations relatives à l'accès à la
publicité locale et au parrainage local des services de radiodiffusion sonore autorisés. 29
« Est considéré comme publicité locale, dès lors qu'elle est diffusée sur une zone dont la population est
inférieure à six millions d'habitants, tout message publicitaire comportant l'indication, par l'annonceur, d'une
adresse ou d'une identification locale explicite » (article 3 du décret no 94-972 du 9 novembre 1994).
30 Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00.
31 Au moment de la rédaction de la présente étude d’impact, le gouvernement envisage de modifier le cahier
des missions et des charges de Radio France afin de moderniser le régime publicitaire applicable à la société
nationale de programme. Il s’agit d’ouvrir ce régime à tous les annonceurs, tout en maintenant stable le
volume de ressources par un plafonnement de la durée horaire. Dans le but de recueillir les observations des
acteurs concernés, une consultation publique a été ouverte par le ministère de la culture et de la
communication.
19
Version publique soumise à débat contradictoire
radios privées sont assujetties et, d’autre part, la société nationale de programme est
essentiellement financée par le produit de la contribution à l’audiovisuel public32
.
Au 31 octobre 2015, neuf radios privées de catégorie B et C diffusent des messages de publicité
locale à Lille, dans les conditions décrites ci-après :
Conditions de diffusion des messages publicitaires locaux et nationaux par les services locaux commerciaux
Service Cat
Publicité locale Publicité nationale
Durée quotidienne
maximale Régie Durée maximale Régie
Contact FM B
L-V : 2h00
S : 2h09
D : 2h19
La Voix Médias 3h48/jour TF1 Publicité
Métropolys B L-D : 2h24 Régie intégrée 2h24/jour TF1 Publicité
Mona FM B L-D : 0h50 Régie intégrée 1h00/jour TF1 Publicité
Chérie FM Nord C L-V : 0h53
S-D : 0h48 NRJ Global Régions 0h12/heure NRJ Global
NRJ Lille C L-V : 0h53
S-D : 0h48 NRJ Global Régions 0h12/heure NRJ Global
RFM Nord C L-V : 0h52’30
S-D : 0h45 Lagardère Métropoles 0h09/heure Lagardère Publicité
RTL 2 Nord C L-V : 0h56
S-D : 0h53 IP Régions 0h10/heure IP France
Skyrock Nord C L-D : 0h45 Force 1 Publicité 0h57/jour Skyrock Régie
Virgin Radio Lille C L-V : 1h00
S-D : 0h45 Lagardère Métropoles 0h10/heure Lagardère Publicité
Source : CSA
A titre d’exemple, le titulaire de l’autorisation d’exploitation du service Métropolys s’engage à
diffuser, au maximum, 2h24 de publicité locale au cours d’une journée ainsi que 2h24 de publicité
nationale, soit une durée totale maximale de 4h48 par jour.
A paysage radiophonique constant, le changement de titulaire et de catégorie de Fun Radio à Lille
permettrait à la station de venir ponctionner le marché publicitaire radiophonique local de la zone,
conformément aux dispositions du décret du 9 novembre 1994. Ce marché comptant déjà neuf
autres radios privées, le nombre d’acteurs actifs progresserait de 11 %.
Par ailleurs, dans la zone de Lille, la publicité radiophonique locale représente une capacité horaire
maximale de 73h13 par semaine (soit 4 393 minutes). Le demandeur s’engageant à respecter une
durée quotidienne maximale de 55 minutes en semaine et 53 minutes le week-end, l’arrivée de Fun
Radio sur le marché publicitaire local se traduirait par une augmentation de l’offre publicitaire
radiophonique locale à destination des annonceurs de l’ordre de 8,7 % (soit une capacité publicitaire
totale amenée à 79h34 – 4 774 minutes – par semaine).
Ce volume horaire hebdomadaire est relativement faible si on le compare à celui que l’on peut
observer au sein des zones de Marseille (111h34) et surtout de Lyon (196h33). Ce fort écart
s’explique par le nombre de radios actives présentes dans ces zones. En effet, à Lyon sept services
sont autorisés en catégorie B (contre seulement trois à Lille). Or les services de catégorie B sont
32
En 2014, le chiffre d’affaires publicitaire et de parrainage de Radio France représentait […] % de son chiffre
d’affaires.
20
Version publique soumise à débat contradictoire
généralement autorisés à diffuser un volume horaire de publicité locale plus important qu’en
catégorie C. A Marseille dix services sont autorisés en catégorie C (contre six à Lille).
Un changement de titulaire et de catégorie de Fun Radio se traduirait par une augmentation du
nombre d’acteurs actifs sur le marché publicitaire local de 11 % et par une progression de l’offre
radiophonique locale de 8,7 %. Toutefois, avec une capacité hebdomadaire maximale de 79h34,
l’offre radiophonique lilloise resterait encore largement inférieure à celle des deux autres zones.
2.2. Les acteurs des autres supports médias
Par supports médias, on entend – outre la radio – la presse, les sites web et applications mobiles,
l’affichage, la télévision et le cinéma.
• Premier groupe de médias du nord de la France, la SA Groupe Rossel La Voix, qui emploie plus
de 1 440 collaborateurs, dont 570 journalistes, occupe une place essentielle en matière d’offre
d’espaces publicitaires à Lille. Le groupe est propriétaire de nombreux titres de presse
quotidienne régionale parmi lesquels La Voix du Nord (troisième titre de PQR du pays, derrière
Ouest France et Sud Ouest) et Nord Eclair (deuxième titre de PQR de la région Nord-Pas de
Calais)33
. Ces deux titres sont présents sur internet avec leur édition en ligne : lavoixdunord.fr et
nordeclair.fr. Outre la PQR, le groupe est également présent dans les secteurs de la presse
hebdomadaire spécialisée, à travers La Voix des Sports (hebdomadaire sportif régional), et de la
presse gratuite, par l’édition du quotidien Direct Matin Lille. Par ailleurs, le groupe est impliqué
en télévision locale, par le contrôle de la chaîne Wéo, et en radio, par le contrôle du service
Contact FM34
.
• D’autres éditeurs de presse, aux positions plus modestes dans la zone, proposent également des
espaces publicitaires aux annonceurs : c’est le cas de l’édition locale du quotidien gratuit
d’information 20 minutes Lille Nord (codétenu par le groupe norvégien Schibsted et le groupe
SIPA - Ouest-France), mais également de nombreux autres magazines ou revues spécialisées tels
que Le Chti (« city guide » du grand Lille réalisé chaque année par les étudiants de l’Ecole des
Hautes Etudes Commerciales et distribué gratuitement) ou bien encore Sprint (magazine gratuit
de sports et loisirs dédié à la métropole lilloise et à la région dunkerquoise).
• En matière d’affichage, sont principalement présentes à Lille les sociétés Clear Channel et JC
Decaux (via sa filiale JC Decaux Airport).
• S’agissant de la télévision locale hertzienne, les annonceurs disposent de trois supports
possibles de communication : deux privés, Wéo (détenu par le Groupe La Voix) et Grand Lille TV,
et l’autre public, France 3 Nord-Pas de Calais (un décrochage Lille Métropole est proposé tous
les soirs).
• Enfin, en ce qui concerne le cinéma on notera la présence 18 cinémas (dont de nombreux
cinémas classés Art & Essai), soit plus de 85 écrans et près de 17 000 fauteuils35
.
33
Le groupe est également propriétaire des titres de PQR suivants : Nord Littoral, Le Courrier Picard, L’Aisne
Nouvelle, L'Union - L'Ardennais, L'Est Eclair - Libération Champagne. 34
Le groupe possède par ailleurs les radios Champagne FM, diffusée principalement dans la région
Champagne-Ardenne, et Happy FM, présente dans le département de la Marne. 35
Source : Centre national du cinéma et de l’image animée, année 2013
21
Version publique soumise à débat contradictoire
Modalités de commercialisation des espaces publicitaires par les autres médias lillois
Support Titre Contrôle
capitalistique Caractéristiques Publicité
Télévision
locale
Wéo Groupe Rossel
La Voix
Chaine de télévision consacrée au Nord et à la
métropole lilloise La Voix Médias
Grand Lille TV
Groupe Melody /
Michel Seydoux
Investissements /
Groupe SPID
Chaine 100 % infos (flash info, infos pratiques,
météo, reportages)
Régie Publicitaire Grand
Lille TV
France 3 Nord
Pas-de-Calais Service public
Station locale de France 3, chaîne de la
proximité, du lien social et du débat citoyen, qui
contribue à la connaissance et au rayonnement
des territoires.
France Télévisions
Publicité
Presse
La Voix du
Nord
Groupe Rossel
La Voix
Presse quotidienne régionale d’actualité
générale. Diffusion France Payée : 231 066
exemplaires (source OJD 2014)
Troisième titre de PQR du pays
� Locale : La Voix Médias
� Nationale et extra-
locale : Régie 366
Nord Eclair Groupe Rossel
La Voix
Presse quotidienne régionale d’actualité
générale. Diffusion France Payée : 20 339
exemplaires (source OJD 2014)
� Locale : La Voix Médias
� Nationale et extra-
locale : Régie 366 Deuxième titre de PQR du la région Nord-Pas de
Calais
Direct Matin
Lille Plus
Edité par le Groupe
Rossel La Voix sur
la métropole
lilloise
Presse gratuite d’information
Diffusion : 52 800 exemplaires
(source OJD 2014)
� Locale : La Voix Médias
� Nationale et extra-
locale : Bolloré Média
Régie
20 Minutes
Lille Nord
Groupes Schibsted
et SIPA - Ouest-
France
Presse gratuite d’information
Diffusion : 64 016 exemplaires
(source OJD 2014)
20 Minutes
Affichage
Clear Channel
France
Clear Chanel
Outdoor
Gestion des supports publicitaires des réseaux
de transports de la Communauté urbaine lilloise
et du métro.
Clear Channel France
JC Decaux
Airport -
Exploitation des espaces publicitaires intérieurs
et extérieurs de l’aéroport de Lille JC Decaux
3D Affichage - Affichage grand format 3D Affichage
Cinéma
UGC - 14 salles – 2725 fauteuils Canal + Régie et SEP
(publicité locale)
Le Majestic - 6 salles – 660 fauteuils Locale : Censier-Publicinex
Le Métropole - 4 salles – 466 fauteuils Locale : Censier-Publicinex
Premier groupe pluri-média du Nord de la France, le Groupe Rossel La Voix offre, dans la zone de
Lille, une part substantielle des espaces publicitaires aux annonceurs locaux.
22
Version publique soumise à débat contradictoire
2.3. Evolution des parts de marché des supports médias au sein de la zone de Lille
Sur le plan des investissements publicitaires effectués par les annonceurs36
, la part de marché du
support presse a fortement diminué à Lille entre 2007 et 2014, perdant [20;30] points. Malgré tout,
ce support occupe toujours une place importante et reste le média privilégié des annonceurs locaux.
Inversement, le support internet connait une croissance continue avec une augmentation de sa part
de marché de [10;20] points entre 2007 et 2014.
Avec une part de marché de [10;20 %], le support radio reste le troisième support média plébiscité
par les investisseurs publicitaires locaux, devant internet.
Evolution des parts de marché des supports médias au sein de la zone de Lille
[…]
Après avoir connu une hausse de [0;5] points entre 2007 et 2012, la part de marché du support
radio est restée stable au cours de ces trois dernières années ([10;20 %] en 2014), permettant à la
radio de se classer en troisième position des supports médias plébiscités par les investisseurs
publicitaires locaux. Avec une part de marché de [50;60 %], la presse demeure le média privilégié
des annonceurs locaux.
3. L’impact sur l’audience
La présente étude se fonde sur l’audience des radios telle que mesurée par Médiamétrie dans
l’agglomération de Lille (enquête annuelle des Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00).
L’audience cumulée (AC) est le nombre de personnes différentes ayant écouté la radio, au cours
d’une période (tranche horaire, journée...), indépendamment de la durée de leur écoute. Pour les
besoins de l’étude, elle est exprimée en pourcentage. Les données publiées par Médiamétrie
relèvent de l’audience cumulée par jour.
La part d’audience (PDA), calculée sur la base du quart d’heure moyen, est le rapport entre la valeur
du quart d’heure moyen d’une station (ou d’un groupe de stations) et celle du quart d’heure moyen
de l’ensemble du média radio. Elle est exprimée en pourcentage.
Les tableaux qui suivent présentent les audiences réalisées sur les deux dernières vagues (septembre
2013-juin 2014 et septembre 2014-juin 2015), par éditeur (ou groupe d’éditeurs) et par couplage.
36
Source : France Pub, Investissements publicitaires en France métropolitaine par unité urbaine en 2007, 2012,
2013 et 2014.
23
Version publique soumise à débat contradictoire
3.1. L’impact sur l’audience de Fun Radio
L’audience de Fun Radio a évolué de la façon suivante à Lille au cours des dix dernières années :
Evolution de l’audience cumulée de Fun Radio à Lille
[…]
Avec une audience cumulée de [5;10 %] sur la période septembre 2014 – juin 2015, Fun Radio a vu
son audience se redresser après deux années de baisses successives. En dix ans, la radio a néanmoins
perdu [0;5 points] d’audience cumulée (soit une perte de […] auditeurs).
Top 10 de l’audience cumulée des services autorisés à Lille
(Septembre 2014 – juin 2015 / septembre 2013 – juin 2014)
Radios S 14 - J 15 S 13 - J 14
RTL [10;20 %] [10;20 %]
Skyrock [10;20 %] [10;20 %]
NRJ [10;20 %] [10;20 %]
Europe 1 [10;20 %] [5;10 %]
Virgin Radio [5;10 %] [5;10 %]
Fun Radio [5;10 %] [5;10 %]
Chérie FM [5;10 %] [5;10 %]
Nostalgie [5;10 %] [5;10 %]
Métropolys [5;10 %] [0;5 %]
France Inter [5;10 %] [5;10 %]
Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00
Sur la vague septembre 2014 - juin 2015, Fun Radio a réalisé la sixième audience cumulée de la zone
de Lille (après RTL, Skyrock, NRJ, Europe 1 et Virgin Radio) et se classe en quatrième position des
radios musicales (derrière Skyrock, NRJ et Virgin Radio).
Evolution de l'audience cumulée des principales radios à Lille
[…]
En outre, Fun Radio se classe en quatrième position des radios musicales jeunes et jeunes-adultes
autorisées à Lille :
Evolution de l'audience cumulée des radios musicales
jeunes et jeunes-adultes à Lille
[…]
24
Version publique soumise à débat contradictoire
Par ailleurs, la PDA de la station a évolué de la façon suivante :
Evolution de la part d’audience de Fun Radio à Lille
[…]
Après avoir réalisé une part d’audience de [0;5 %] sur la période septembre 2009 – juin 2010, Fun
Radio a vu celle-ci se redresser significativement au cours de la période suivante (+ [0;5 points]).
Cependant, avec une part d’audience de [0;5 %] mesurée sur la dernière période, la radio voit de
nouveau sa PDA régresser au cours de ces dernières années (- [0;5 points] entre les périodes
septembre 2011 – juin 2012 et septembre 2014– juin 2015). Compte tenu d’un nombre d’auditeurs
en hausse sur la dernière période, cette baisse de part d’audience s’explique par une diminution de
la durée d’écoute par auditeur de la station.
Classement, en PDA, des services autorisés à Lille
(Septembre 2014 – juin 2015 / septembre 2013 – juin 2014)
Radios S 14 - J 15 S 13 - J 14
RTL [10;20 %] [10;20 %]
Europe 1 [10;20 %] [5;10 %]
Skyrock [5;10 %] [5;10 %]
NRJ [5;10 %] [5;10 %]
Métropolys [5;10 %] [5;10 %]
France Inter [5;10 %] [0;5 %]
Mona FM [0;5 %] [0;5 %]
Chérie FM [0;5 %] [0;5 %]
Nostalgie [0;5 %] [0;5 %]
RMC [0;5 %] [0;5 %]
France Bleu [0;5 %] [0;5 %]
Virgin Radio [0;5 %] [0;5 %]
RTL 2 [0;5 %] [0;5 %]
Fun Radio [0;5 %] [0;5 %]
Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00
Sur la période septembre 2014 – juin 2015, Fun Radio a réalisé la sixième audience cumulée de la
zone mais ne se classe qu’en quatorzième position en part d’audience En outre, Fun Radio ne se
classe qu’au neuvième rang des radios musicales en PDA (derrière Skyrock, NRJ, Métropolys,
Mona FM, Chérie FM, Nostalgie, Virgin Radio et RTL 2).
Les réseaux à vocation nationale estiment habituellement qu’une présence locale est susceptible de
leur permettre d’obtenir un gain d’audience cumulée supplémentaire, de l’ordre de 1 à 2 points
d’audience cumulée, par rapport à la diffusion du seul programme national. Eu égard aux résultats
d’audience de Fun Radio dans la zone, en catégorie D, au cours de la période septembre 2014 – juin
2015 (soit […] auditeurs), un point d’audience de plus pourrait donc représenter, en cas d’agrément
du Conseil, environ […] auditeurs de plus pour la station, qu’il s’agisse de nouveaux auditeurs ou
d’auditeurs venus d’autres stations.
25
Version publique soumise à débat contradictoire
Toutefois, l’écart entre Virgin Radio et Fun Radio est tel (+ [0;5 points]) qu’un gain de […] auditeurs
en faveur de cette dernière ne viendrait pas bouleverser le classement des radios autorisées.
En outre, il apparaît qu’une telle règle générale connaît des exceptions, l’audience d’une radio
n’étant pas uniquement construite en fonction de sa présence locale ou pas37
. L’exemple de RFM à
Bordeaux en est d’ailleurs une illustration. Le réseau, autorisé auparavant en catégorie D, a bénéficié
d’une autorisation d’émettre en catégorie C dans le cadre de l’appel général aux candidatures, à
compter du 1er
juillet 2007, mais a enregistré des résultats d’audience globalement inférieurs,
comme le montrent les graphiques ci-après.
[…]
Avec une audience cumulée de [5;10 %] sur la période septembre 2014 - juin 2015, Fun Radio est
la sixième radio la plus écoutée à Lille et se classe en quatrième position des musicales (derrière
Skyrock, NRJ et Virgin Radio). En cas de changement de titulaire et de catégorie, la station
pourrait voir son audience augmenter du fait de sa présence locale mais dans des proportions qui
sont généralement limitées. Pour autant cette progression n’est pas mécanique et ne peut être
considérée comme assurée. Avec un point d’audience cumulée supplémentaire, Fun Radio verrait
son audience augmenter d’environ […] auditeurs.
3.2. L’impact sur l’audience locale commercialisable dans la zone
La part d’audience locale commercialisable (PDALC) peut être définie comme le rapport entre
l’audience d’une station et l’audience totale des radios commerciales autorisées à diffuser, dans une
agglomération, de la publicité locale. La présente étude, s’appuyant sur le postulat qu’il existe une
corrélation entre la part d’audience d’une radio et sa part de marché publicitaire38
, s’appuie donc sur
le calcul de la PDALC des neuf radios lilloises de catégories B et C répondant à ce critère (cf. supra)
ainsi que de celle, potentielle, de Fun Radio39
.
Deux types d’impact peuvent être mesurés ici : l’impact sur l’audience commercialisable de chaque
éditeur de service ou groupe radiophonique et l’impact sur l’audience commercialisable de chaque
régie.
37
Les programmes nationaux, qui constituent une part importante du temps d’antenne en catégorie C,
contribuent au premier chef à cette audience, même si d’autres facteurs peuvent également influer sur elle :
l’adéquation entre les programmes locaux proposés et les attentes du public, l’évolution de l’offre
radiophonique dans la zone, les changements des habitudes d’écoute des auditeurs ciblés… 38
A l’instar de la lettre de la DGCCRF en date du 29 mai 1998 relative à la prise de contrôle de Nostalgie par NRJ
Group. 39
Les données prises en considération sont les parts d’audience mesurées par Médiamétrie lors des deux
dernières vagues Médialocales (septembre 2013 - juin 2014 et septembre 2014 - juin 2015).
26
Version publique soumise à débat contradictoire
La répartition des PDALC par éditeur de service, groupe radiophonique et régie publicitaire figure
dans le tableau reproduit à la page suivante, étant précisé qu’à Lille, les espaces publicitaires locaux
sont commercialisés par les régies suivantes :
- NRJ Global Régions (filiale à 100 % de NRJ Group), qui commercialise les espaces publicitaires
locaux de Chérie FM Nord et NRJ Lille, avec possibilité de couplage ;
- Lagardère Métropoles (filiale à 100 % de LAB), qui propose aux annonceurs RFM Nord et Virgin
Radio Lille, avec possibilité de couplage ;
- IP Régions (filiale à 100 % de RTL Group), qui commercialise les espaces publicitaires locaux de
RTL 2 Nord ;
- Force 1 Publicité (filiale de Groupe Force 1), qui commercialise les espaces publicitaires de
Skyrock Nord ;
- La Voix Médias (filiale à 100% du Groupe Rossel La Voix), qui propose aux annonceurs les espaces
publicitaires de Contact FM ;
- les espaces de Métropolys et Mona FM sont commercialisés au moyen de régies intégrées.
Actuellement, seules les régies NRJ Global Régions et Lagardère Métropoles ont la possibilité de
réaliser des couplages avec chacune deux radios actives sur le marché publicitaire local. En cas
d’agrément, IP Régions commercialisera également les espaces publicitaires locaux de Fun Radio,
avec possibilité de couplage.
27
Version publique soumise à débat contradictoire
Répartition des PDALC par éditeur de service, groupe radiophonique et régie publicitaire
Source : Médiamétrie, Médialocales, ensemble 13 ans et plus, 5h00-24h00 * Durées maximales figurant dans la convention conclue entre le Conseil supérieur de l’audiovisuel et chaque radio
Service
Rappel de la
capacité
publicitaire
locale*
Données brutes PDALC
sans Fun Radio
PDALC
avec Fun Radio
Variations
PDA 2014-15 PDA 2013-14
PDA
moyenne sur
2 ans
Calcul par
service
Total par
groupe et
par régie
Calcul par
service
Total par
groupe et
par régie
Métropolys L-D : 2h24 [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] - [0;5]
Mona FM L-D : 0h50 [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %] [10;20 %] [5;10 %] [5;10 %] - [0;5]
Rossel La Voix Contact FM
L-V : 2h00
S : 2h09
D : 2h19
[0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %] - [0;5]
Nakama Skyrock Nord L-D : 0h45 [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] [10;20 %] - [0;5]
NRJ Group
Chérie FM Nord L-V : 0h53
S-D : 0h48 [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [10;20 %]
[20;30 %]
[10;20 %]
[20;30 %] - [0;5]
NRJ Lille L-V : 0h53
S-D : 0h48 [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %] [10;20 %] [10;20 %]
Lagardère
Active
RFM Nord L-V : 0h52mn30
S-D : 0h45 [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %]
[10;20 %]
[5;10 %]
[10;20 %] - [0;5]
Virgin Radio Lille L-V : 1h00
S-D : 0h45 [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] [5;10 %]
RTL Group
RTL 2 Nord L-V : 0h56
S-D : 0h53 [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %] [5;10 %] [5;10 %] [5;10 %]
[10;20 %] + [5;10]
Fun Radio L-V : 0h55
S-D : 0h53 [0;5 %] [0;5 %] [0;5 %]
[5;10 %]
Total sans Fun Radio [30;40 %] [40;50 %] [30;40 %] 100 % 100 %
Total avec Fun Radio [30;40 %] [40;50 %] [40;50 %] 100 % 100 %
28
Version publique soumise à débat contradictoire
3.2.1. Répartition des PDALC par éditeur de service et groupe radiophonique
A titre liminaire, on relèvera que l’agrégat des parts d’audience de chacune des radios commercialement
actives dans la zone de Lille ([30;40 %] sur deux ans sans prise en compte de Fun Radio) est nettement
supérieur à celui observable à Lyon ([20;30 %]) et à Marseille ([30;40 %]) alors même que le nombre de radios
actives y est moins élevé (14 à Lyon, 12 à Marseille). Si l’on élargit le champ comparatif, l’agrégat des PDA de
chacune des radios commercialement actives est de [20;30 %] à Toulouse (huit radios B et C pour 859 338
habitants) et de [20;30 %] à Nantes (neuf radios B et C pour 607 000 habitants).
Avec une part d’audience locale commercialisable de [20;30 %], NRJ Group est le premier acteur présent sur
le marché publicitaire radiophonique local, suivi du groupe Nakama (Skyrock Nord) qui, avec une seule radio
active, obtient une PDALC de [10;20 %], et du groupe Lagardère ([10;20 %]). La PDALC de RTL Group est pour
sa part de [5;10 %].
Un changement de titulaire et de catégorie de Fun Radio à Lille conférerait à ce réseau une part d’audience
locale commercialisable de [5;10 %] et à RTL Group une PDALC de [10;20 %] (+ [5;10] points). Du fait de la
dilution mécanique des autres parts d’audience locale commercialisable, RTL Group deviendrait alors le
quatrième acteur du marché publicitaire local, devançant le groupe Lagardère ([10;20 %]) ainsi que les radios
Métropolys ([10;20 %]), Mona FM ([5;10 %]) et Contact FM ([5;10 %]). Chacun des acteurs, du fait de
l’émiettement du marché, verrait néanmoins sa PDALC baisser de façon très modérée (ainsi, le « leader », NRJ
Group, passerait de [20;30 %] à [20;30 %]).
3.2.2. Répartition des PDALC par régie publicitaire
Un changement de titulaire et de catégorie de Fun Radio à Lille aurait pour effet de permettre à IP Régions,
d’enregistrer une PDALC globale de [10;20 %] lui permettant de devancer notamment Lagardère Métropole.
IP Régions deviendrait alors la troisième régie publicitaire la plus puissante sur le marché publicitaire
radiophonique local, derrière NRJ Global Régions ([20;30 %]) et Force 1 Publicité ([10;20 %]).
Pour finir, on relèvera cependant que les régies commercialisant les espaces publicitaires de plusieurs
services, parfois au sein d’offres couplées, bénéficient d’un effet de gamme dont l’examen des parts
d’audience locale commercialisable ne permet pas de mesurer l’impact.
Un changement de titulaire et de catégorie de Fun Radio viendrait accroître la position de RTL Group et de
sa filiale IP Régions en termes de PDALC sans pour autant véritablement fragiliser les autres acteurs
présents dans la zone, notamment ceux de catégorie B. Par ailleurs, avec deux radios actives sur le marché
local, IP Régions aura désormais la possibilité de proposer aux annonceurs des offres couplées.
29
Version publique soumise à débat contradictoire
4. L’impact sur les recettes publicitaires locales
4.1. Les caractéristiques du marché publicitaire local de Lille
4.1.1. La taille du marché publicitaire local
Selon les données de l’institut France Pub, les investissements publicitaires des annonceurs sont évalués, en
2014, dans l’unité urbaine de Lille à […] M€, dont […] M€ en médias et […] M€ en hors médias, ce qui
représente une dépense par habitant de […] €, dont 50 € en médias et […] € en hors médias.
La taille du marché publicitaire local de l’agglomération lilloise est très inférieure à celle des marchés
publicitaires de Lyon et Marseille-Aix-en-Provence40
où les dépenses des annonceurs s’élèvent
respectivement à […] M€ et […] M€. Néanmoins, la dépense par habitant est plus élevée à Lille qu’à Lyon
([…] € par habitant) et Marseille-Aix-en-Provence ([…] € par habitant).
La part des investissements sur les supports médias est de [30;40 %] ([…] M€), proportion comparable à celle
des unités urbaines de Lyon et Marseille-Aix-en-Provence.
Investissements publicitaires au sein de
l'unité urbaine de Lille en 2014
[…]
Entre 2007 et 2014, les dépenses publicitaires locales ont évolué de la façon suivante à Lille :
Evolution des dépenses publicitaires locales à Lille
[…]
Ces dernières années la dépense publicitaire totale s’est fortement contractée à Lille : - [10;20 %] entre 2007
et 2014. Après avoir diminué de [10;20 %] entre 2012 et 2013, la dépense publicitaire totale a toutefois connu
une baisse plus modérée entre 2013 et 2014 (- [0;5 %]).
Entre 2007 et 2014, les investissements publicitaires ont également connu une baisse significative au sein des
agglomérations de Lyon (- [20;30 %]) et de Marseille-Aix-en-Provence (- [10;20 %]).
Avec une dépense publicitaire évaluée à […] M€ en 2014 (médias et hors-médias confondus), qui a
fortement diminué au cours de ces dernières années, la taille du marché lillois est très largement inférieure
à celle des marchés lyonnais et marseillais (bien que la dépense publicitaire par habitant soit plus
importante à Lille qu’au sein des deux autres agglomérations).
40
Les données fournies par France Pub concernent l’ensemble de l’agglomération Marseille-Aix-en-Provence. Il n’est pas
possible pour le Conseil de connaître le volume des dépenses publicitaires spécifiques à Marseille.
30
Version publique soumise à débat contradictoire
4.1.2. La part du média radio au sein des investissements publicitaires
Les dépenses des annonceurs pour le média radio à Lille se sont élevées à […] M€ en 2014, soit [10;20 %] de
l’ensemble des dépenses médias. Ce pourcentage est légèrement inférieur à la part moyenne des
investissements publicitaires locaux en radio au sein des unités urbaines équivalentes, qui s’établit à [10;20 %]
pour la même année. Le média radio pourrait dès lors disposer d’une certaine marge de progression dans la
zone.
• Evolution des dépenses publicitaires au sein de l’unité urbaine de Lille entre 2007 et 2014 (en €) :
2007 2012 2013 2014 Ecart 14/13
Variation
Annuelle
Moyenne
14/07
Ecart 14/07
Dépenses totales […] […] […] […] - [5;10 %] - [0;5 %] - [10;20 %]
- dont médias […] […] […] […] - [10;20 %] - [5;10 %] - [30;40 %]
- dont radio […] […] […] […] - [10;20 %] - [0;5 %] - [5;10 %]
Source : France Pub
Alors que la dépense publicitaire totale a connu une baisse modérée entre 2013 et 2014, la baisse des
investissements médias des annonceurs locaux lillois s’est accélérée au cours de la même période (- [10;20 %]
alors que l’on observe une variation annuelle moyenne de - [5;10 %] entre 2007 et 2014).
Après la presse, la radio est le média ayant été le plus impacté par cette réduction des investissements
publicitaires, les dépenses publicitaires radiophoniques ayant diminué de [10;20 %] % entre 2013 et 2014.
Evolution des dépenses publicitaires locales par type de médias
2014 vs 2013
[…]
• Comparaison avec les dépenses publicitaires locales au sein des agglomérations de tailles
comparables :
2014
Moyenne des unités urbaines comparables
(Lille, Lyon et
Marseille-Aix-en-Provence)
Unité urbaine de Lille
Dépenses moyennes par habitant […] € […] €
- dont médias […] € […] €
- dont radio […] € […] €
Source : France Pub
31
Version publique soumise à débat contradictoire
Bien que la dépense moyenne par habitant pour le média radio soit légèrement inférieure à celle observée au
sein des unités urbaines comparables, l’examen des dépenses moyennes par habitant ne montre pas d’écart
particulièrement significatif entre les volumes de la zone de Lille et ceux des agglomérations équivalentes.
On relèvera en outre que le marché publicitaire local lillois accueillait, en 2014, neuf radios privées actives
contre 14 à Lyon et 13 à Marseille-Aix-en-Provence. En 2014, la dépense moyenne des annonceurs par radio
s’établit ainsi à […] € à Lille, […] € à Marseille/Aix-en-Provence et […] € à Lyon. Le changement de titulaire et
de catégorie de Fun Radio porterait la moyenne dans l’agglomération lilloise à près de […] € par radio.
En 2014, les dépenses consacrées au média radio représentent, à Lille, [10;20 %] de l’ensemble des
dépenses médias des annonceurs. Cette part est inférieure à la part moyenne des investissements
publicitaires locaux en radio au sein des unités urbaines équivalentes ([10;20 %] pour la même année).
Entre 2013 et 2014, la baisse des investissements consacrés au média radio s’est accélérée dans la zone de
Lille (- [10;20 %], contre une variation annuelle moyenne de - [0;5 %] entre 2007 et 2014). Seul le média
internet y a vu ses investissements publicitaires progresser (+ [0;5 %]).
4.2. Les recettes publicitaires locales des éditeurs de services de radio
La présente étude se fonde sur les états financiers des exercices 2013 et 2014 des neuf éditeurs de catégories
B et C autorisés à diffuser des messages de publicité locale sur leur antenne.
4.2.1. Etats financiers des éditeurs de radio autorisés en catégories B et C à Lille
Les ressources publicitaires qui ont directement contribué à l’activité radiophonique des éditeurs privés lillois
s’élèvent à environ […] M€41
pour l’année 2014, stable par rapport à 2013. Ces recettes constituent
environ [30;40 %] du volume global des dépenses publicitaires des annonceurs lillois en radio.
Le tableau reproduit à la page suivante présente, outre les chiffres d’affaire globaux des éditeurs et les
ressources publicitaires déclarées à Lille, les informations sur le bilan (total et capitaux propres) et sur le
compte de résultat (charges de personnel et résultat net). Ces informations sont relatives aux titulaires
d’autorisations et peuvent, en particulier en catégorie C, également concerner des antennes et plaques
locales sur le reste du territoire métropolitain.
41
[…]
32
Version publique soumise à débat contradictoire
Extraits des états financiers des éditeurs de radio autorisés en catégories B et C à Lille
(En k€)
Service Cat. Total bilan Capitaux propres Chiffre d'affaires global
Ressources publicitaires
à Lille
Charges de personnel Résultat net
(zone de Lille)
2014 2013 Variation 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation 2014 2013 Variation
Mona FM B […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
(SARL Mona FM1)
Métropolys B […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
(SARL Ephata2)
Contact FM B […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
(SAS Contact FM3)
RFM Nord* C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
[…] […]
[…] […]
(SAS RFM Régions4) […] […] […] […]
Virgin Radio Lille* C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
[…] […]
[…] […]
(SARL Virgin Radio Régions4) […] […] […] […]
Chérie FM Nord C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
[…] […] […] […] […] […]
(SAS Chérie FM Réseau4) […] […]
NRJ Lille C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
[…] […] […] […] […] […]
(SAS NRJ Réseau4) […] […]
Skyrock Nord C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
[…] […] […] […] […] […]
(SARL Quinto Avenio5) […] […]
RTL 2 Nord C […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […] […]
[…] […] […] […] […] […]
(SARL Média Stratégie4) […] […]
(source : déclaration des éditeurs)
(1) Société titulaire de trois fréquences dans le ressort du CTA de Lille.
(2) Société titulaire de six fréquences dans le ressort du CTA de Lille.
(3) Société titulaire de 22 fréquences dans le ressort des CTA de Lille, Paris et Nancy.
(4) Sociétés titulaires d’un nombre important d’autorisations sur tout ou partie du territoire métropolitain français.
(5) Société titulaire de six fréquences dans le ressort des CTA de Lille et Marseille.
* Remarque : s’agissant de RFM Nord et Virgin Radio Lille, le Conseil a agréé un changement de titulaire des autorisations d’émettre le 11 juin 2014, la société RFM Régions se substituant
à la société RFM Réseau Nord et la société Virgin Radio Régions à la société Virgin Radio Réseau Nord. Il ne peut donc pas être fait de comparaison entre les exercices 2013 et 2014.
33
Version publique soumise à débat contradictoire
Les rapports d’activité transmis chaque année au comité territorial de l’audiovisuel de Lille par les
titulaires d’autorisations ne comportent pas tous le même degré de précision. Néanmoins, les
informations recueillies font apparaitre des situations financières contrastées s’agissant des
opérateurs implantés à Lille et ayant accès au marché publicitaire local.
[…]
Il convient par ailleurs de préciser que les trois radios de catégorie B précitées sont adhérentes du
GIE Les Indés Radios et perçoivent donc, à côté de leurs recettes publicitaires locales, des ressources
provenant de la régie TF1 Publicité (campagnes de publicité nationale ou extra-locale), dont la part
dans le chiffre d’affaires peut être importante.
S’agissant des stations lilloises des réseaux, celles-ci ont vu dans l’ensemble leurs recettes
publicitaires locales progresser en 2014, […]. En outre, ces services sont adossés économiquement à
leurs têtes de réseaux, qui non seulement sont susceptibles de répartir des coûts sur un nombre plus
élevé de fréquences mais agrègent aussi l’audience générée par chacune des fréquences exploitées
avec une marque ombrelle en vue de l’exploitation du marché publicitaire national.
Dans un contexte de baisse significative des ressources issues du marché publicitaire local, […].
4.2.2. Le chiffre d’affaires escompté par Fun radio et l’impact sur les éditeurs de services
de radio autorisés
En cas d’agrément, la SA SERC42
escompte un chiffre d’affaires publicitaire de Fun Radio à Lille de
[…] € par an43
(soit [0;5 %] des dépenses publicitaires en radio dans la zone de Lille), ce qui
représenterait un chiffre d’affaires net éditeur de […] € dans l’hypothèse d’une commission de régie
de […] %.
Le chiffre d’affaires moyen issu de la publicité locale s’élevant à […] €, le CA escompté par Fun Radio
se situe alors dans la partie basse de la fourchette des chiffres d’affaires actuellement réalisés par les
concurrents.
Si l’arrivée d’un nouvel acteur sur le marché publicitaire local peut se traduire par une baisse
mécanique des ressources des acteurs déjà présents sur le marché, l’impact d’une commercialisation
de Fun Radio à Lille sur les résultats des radios déjà autorisées en catégories B et C reste difficile à
établir en raison des commissions retenues par les régies qui différent d’un groupe à un autre.
A l’inverse, certains opérateurs mettent, de façon générale, en avant l’idée selon laquelle l’arrivée
d’un nouveau service peut également dynamiser un marché publicitaire local, ce qui se traduirait
alors par une hausse des ressources locales en faveur des acteurs déjà présents. Cette hypothèse
pourrait se vérifier au sein des zones les moins pourvues en radios locales actives sur le marché
publicitaire local, ce qui est le cas de Lille eu égard à la taille de sa population.
42
Titulaire de l’autorisation d’émettre le programme Fun Radio en catégorie D. 43
Courrier du directeur général de la société en date du 29 avril 2014.
34
Version publique soumise à débat contradictoire
Le chiffre d’affaires prévisionnel envisagé par Fun Radio en catégorie C se situe dans la partie
basse de la fourchette des chiffres d’affaires réalisés actuellement par les radios exploitant
actuellement le marché publicitaire lillois.
Même si cela reste difficile à établir, l’arrivée d’un nouvel acteur sur le marché publicitaire local
devrait malgré tout se traduire par une baisse mécanique des ressources des acteurs déjà présents
sur le marché publicitaire local. Notons toutefois que l’arrivée d’un nouvel acteur n’a pas le même
impact sur les résultats des radios déjà autorisées en catégorie B et C en raison des commissions
de régie différentes.
5. L’impact sur les tarifs des espaces publicitaires
Au terme de la réalisation de la présente étude d’impact, le Conseil n’a pas pu disposer
d’informations relatives aux tarifs pratiqués par l’ensemble des régies à Lille mais il est toutefois
possible de relever deux points :
- de façon générale, l’arrivée d’un nouvel acteur sur un marché publicitaire ne peut qu’accentuer
la pression publicitaire et est donc un facteur de baisse des tarifs envers les annonceurs, même
s’il convient néanmoins de nuancer cette affirmation :
o d’une part, comme indiqué dans la partie 2.1.2. de la présente étude d’impact, la capacité
horaire maximale des radios commercialement actives dans la zone augmenterait
modérément (+ 8,7 %) dans la mesure où, conformément au décret n° 94-972 du
9 novembre 199444
, le volume maximal des messages de publicité locale ne peut dépasser,
sur un rythme journalier, 25 % de la durée du programme d’intérêt local de la radio (soit,
dans le cas de Fun Radio, un maximum de 55 minutes par jour en semaine pour un
programme d’intérêt local d’une durée de 3h41 et de 53 minutes par jour le week-end pour
un programme d’intérêt local d’une durée de 3h35) ;
o d’autre part, les espaces publicitaires de la station seraient commercialisés par une régie
déjà active dans la zone, IP Régions, limitant ainsi les risques de déséquilibre entre acteurs
présents sur le marché publicitaire local.
- il convient également de prendre en compte les possibilités de couplage, qui influent sur les
tarifs : Fun Radio serait commercialisée par IP Régions avec RTL 2 Nord (dont les formats
musicaux sont complémentaires), tandis que NRJ Global Régions propose des couplages de
Chérie FM Nord et NRJ Lille et Lagardère Métropole des couplages de RFM Nord et Virgin Radio
Lille. Les trois groupes radiophoniques disposeraient chacun de deux radios actives sur le marché
publicitaire local. A l’inverse, les régies publicitaires des radios de catégorie B ainsi que Force 1
Publicité n’ayant pas la possibilité de proposer des offres couplées, les radios Mona FM,
Métropolys, Contact FM et Skyrock Nord devraient être davantage pénalisées par l’arrivée de
Fun Radio.
44
Décret n° 94-972 du 9 novembre 1994 pris pour l’application du 1° de l’article 27 de la loi n° 86-1067 du
30 septembre 1986 relative à la liberté de communication et définissant les obligations relatives à l’accès à la
publicité locale et au parrainage local des services de radiodiffusion sonore autorisés.
35
Version publique soumise à débat contradictoire
Annexe
Projet de grille des programmes de Fun Radio Lille