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Kinesither Rev 2013;13(134):46–59 JFK 2013

– Sur le renforcement segmentaire déficitaire (monter descendre surcaisse face à l'espalier sans toucher le sol ; Musculation du quadricepsen charge directe, pousser à la presse uniquement par le pied défi-citaire, six minutes au vélo) ;– Répétitions de tâches orientées [2] sur les descentes et remontéesdu sol mains à l'espalier, puis mains au sol, amélioration de la duréesde l'équilibre unipodal, sauts à pieds joints avant arrière et latéraux,voire pour les plus performants cloche-pieds ;– Auto-posture d'appui sur membre supérieur coude en extensiondans une attelle. auto-posture en charge unipodale avec une flexiondorsale maximale au cabinet et en éducation thérapeutique. Étire-ments en contracté relâché des ischiojambiers et des adducteurs +.Résultats.– Sur 65 patients hémiplégiques séquellaires mesurés, lamédiane de marche est passée de 2,4 km/h (insuffisant pour traverserla rue) à 4,2 km/h (tableau I).

Tableau I. Évolution de la vitesse de marche au km de65 hémiplégiques chroniques.

1er

quartile2e

quartileMédiane 4e

quartile

Bilan 1 0 0,6 2,4 4,6Bilan 2 (en moyenne6 mois plus tard)

0 1,2 4,2 5

Âge moyen (ans) 66 59 55 40

Discussion.– Nous ne pensons pas qu'il existe deux phases de réédu-cation à la marche, une phase puriste où l'on corrige le patient, et unephase d'adaptation où on lui permet les compensations. Même pen-dant la phase de récupération le patient ne peut contrôler que ce qu'il a.L'attention sélective n'a jamais inventé unmouvement qui n'existe pas.De plus, elle ralentit la vitesse de marche et fausse la marge deprogression. Si quelques hémiparétiques parviennent à corriger unedizaine de pas, ils n'ont pas l'attention soutenue suffisante pour corri-ger d'avantage. Le patient fait avec ce qu'il a, au jour le jour. Il amélioresa façon de marcher par auto-organisation. Le contrôle volontaire estune illusion [3].Conclusion.– L'amélioration de la façon de marcher est une visionsubjective de la marche. La vitesse de marche est une mesure objec-tive. Soumettre les patients à un entraînement intensif à la marcheaméliore la vitesse de marche et donne donc plus d'autonomie aupatient qui peut alors traverser la rue.Remerciements.– Àmes collègues exerçant conjointement dans notrecabinet.Références[1] WinterTS, Gage JR, Hicks R. Gait pattern in spastic hemiplegia in

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http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.11.016

P13Test de vitesse de marche : intérêt et applicabilitéen services hospitaliers gériatriquesAdrien Boucot , Séverine Buatois, Pascal GouillyCentre hospitalier régional Metz-Thionville, 1, allée du Château,CS 45001, 57085 Metz cedex 03, FranceAuteur correspondant. A BoucotAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Vitesse de marche ; Fragilité ; Personne âgée ; Gériatrie ;AutonomieIntroduction.– Face au vieillissement de la population, notre professiona un rôle important dans la conservation des fonctions motrices de lapersonne âgée pour favoriser son maintien à domicile. La vitesse demarche est un indicateur pertinent dans le risque d'institutionnalisa-tion, de déclin fonctionnel et de prévention des chutes.Objectif.– Le but de cette étude est de montrer qu'un test de vitesse demarche sur quatre mètres (TVM4) a sa place dans le bilan gériatriquedu kinésithérapeute.Population.– L'étude est réalisée sur 46 personnes âgées de 61 à98 ans, prises en charge par des services hospitaliers gériatriques.Matériel et méthode.– L'absence de consignes de déroulement du testet le manque de consensus sur les normes de vitesse de marche sontmis en évidence par une étude de la littérature. Pour démontrer lapertinence du TVM4, nous corrélons les résultats obtenus (TV) avecdes tests validés et recommandés par la HAS : le Test MinimumMoteur (TMM) et le Test Timed Up and Go (TUG).Résultats.– Lamoyenne obtenue au TVest de 0,52 m/s : elle révèle unniveau d'extrême fragilité. Des corrélations statistiquement significa-tives sont mises en évidence : TV/TUG (r = –0,89), TV/TMM(r = 0,79). Les résultats au TMMet au TUGmontrent que la populationétudiée a une capacité motrice altérée et un niveau de dépendanceélevé. Les corrélations prouvent qu'il y a un lien direct entre le TV, leTUG et le TMM. Les résultats démontrent la pertinence du test devitesse de marche comme indicateur du degré de fragilité de lapersonne âgée.Conclusion.– La vitesse de marche semble être le reflet des capacitésmotrices et du niveau de dépendance de la personne âgée. Le test devitesse demarche pourrait s'ajouter auxmoyens existants d'évaluationdes actes kinésithérapiques et, à plus grande échelle, renforcer laplace de notre profession dans l'évaluation de la personne âgée.Pour en savoir plusHaute Autorité de santé (HAS). Masso-kinésithérapie dans la conser-

vation des capacitésmotrices de lapersonneâgée fragile à domicile.Texte de recommandations pour la pratique clinique; avril 2005.

Haute Autorité de santé. Prévention des chutes accidentelles chez lapersonne âgée. Texte de recommandations pour la pratique cli-nique; novembre 2005.

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