Revue de presse « Défense »
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Succédant à la bataille du pont d’Arcole a lieu, le 14 janvier 1797, la bataille de Rivoli
.
Date : 14 janvier 2016
ATTENTION : il n’y aura pas de revue de presse défense
pendant 72 heures – la prochaine revue de presse défense
sera diffusée le lundi 18 janvier 2016
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Bombardements français contre un centre de communication de l’EI en
Irak
La France lance la modernisation du SAMP/T
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Terrorisme et manipulation : combien de divisions ? !
Nouvelle passe d’arme diplomatique entre Israël et la Suède
A l’est de l’Europe, contre le libéralisme, le retour de « l’ordre moral »
Bombe « H » / Au Nord, rien de nouveau ?
3) Armements - Industries - Économie : Un nouveau navire plastron pour la Marine à Toulon
Sikorsky livrera à l’Arabie saoudite ses MH-60R en 2018
La course aux brevets d’Airbus : la stratégie gagnante de l’innovation
Russie : le gouvernement confirme de nouvelles coupes des dépenses budgétaires
Berlin fidèle au Héron TP
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Un règlement de l’Union européenne risque de coûter cher aux armées
Un blessé de guerre s’engage comme réserviste citoyen
Le CEMM a reçu son homologue égyptien
5) Zones de conflits : Djakarta frappée par une série d’attaques
La Chine pourrait se joindre à la lutte contre Daech
L’Australie refuse de mobiliser plus de moyens pour combattre l’EI
l’organisation Etat islamique en difficulté en Irak et en Syrie
6) Renseignements et menaces : Les vols chinois en mer de Chine font des vagues
l’Arabie, ou les paradoxes du « petit empire du milieu »
Israël est prêt à accueillir son nouveau sous-marin à capacité nucléaire
Après le printemps arabe, la transition démocratique difficile pour les Tunisiens
7) Sécurité intérieure : Un Anglais jugé pour « délit de solidarité », après avoir aidé une fillette de
4 ans
« A Marseille, le curseur en matière de haine des juifs est très élevé »
8) Énergie environnement climat : Le pétrole sous la barre des 30 dollars…voire des 20 dollars en 2016 ?
Le réacteur nord-coréen ne serait pas complètement opérationnel
L’OPEP survivra-t-elle au conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran ?
9) Géopolitique de la culture : Débordement de persécutions antichrétiennes en 2015, selon une ONG
Frédéric F. Guirma à propos de la mort de Thomas Sankara : « la France n’avait aucun intérêt à son assassinat »
10) Géopolitique de l’information : Au tour des pros d’être harcelés sur Windows 10
Microsoft renforce les fonctions de Skype Mobile et Skype for Business
Oui, votre patron peut surveiller vos emails et votre navigation Internet
BlackBerry : le chiffrement PGP n’est pas un souci pour la police néerlandaise
La médiathèque de Wikipédia dépasse 30 millions de fichiers libres
11) Jour après Jour : le 14 janvier
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Beijing asserts right to flights to South China Sea
What Obama gets right about America’s Asia policy
L & T shortlisted for ‘Kilo’ upgrade work
Local Defence firm looks to submarine project
US Air Force KC – 135 tankers surpass 100 000 combat hours
Speculation grows over Pakistani support for Riyadh
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Bombardements français contre un centre de communication de l’EI en Irak Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date 14 janvier 2016
Auteurs : avec AFP et Rueters Adressé par Elie Billaudaz
Des Rafale larguent du carburant avant leur retour sur le porte-avions
"Charles de Gaulle", le 12 janvier 2016. | Christophe Ena / AP
L’aviation française a bombardé dans la nuit de mercredi à jeudi un centre de communications
de l’organisation Etat islamique (EI) près de Mossoul, dans le nord de l’Irak, a annoncé jeudi
le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian sur la chaîne BFM-TV. « Nous avons
frappé sept fois depuis lundi », a ajouté la ministre de la défense, l’aviation française visant
l’EI en Syrieet surtout en Irak en appui des forces irakiennes et kurdes. « Daech [acronyme
arabe de l’EI utilisé par le gouvernement] recule en Irak », où il a perdu le contrôle
des villes de Sinjar et Ramadi, a noté M. Le Drian, en appelant toutefois à rester« très
précautionneux ». « La bataille de Mossoul il faudra bien l’engager un jour », a poursuivi le
ministre, en notant toutefois que ce sera « une affaire beaucoup plus compliquée ». « Il
faut faire en sorte que les forces irakiennes et kurdes puissent être suffisamment aguerries
pour être en situation de mener cette bataille », a-t-il dit. Les ministres de la défense de sept
pays de la coalition anti-EI (France, Etats-Unis, Australie, Allemagne, Italie, Royaume-
Uniet Pays-Bas) se réuniront le 20 janvier à Paris pour discuter de leur stratégie militaire
contre le groupe. « Nous allons voircomment accentuer notre effort et en Irak et en Syrie », a
précisé Jean-Yves Le Drian.
DÉLOGER L’EI DE RAKKA ET MOSSOUL
Les forces spéciales déployées en Syrie ont noué des contacts avec de « nouveaux groupes qui
partagent nos objectifs », et permis de trouver « de nouveaux objectifs » à frapper pour les
avions de la coalition, a souligné, mercredi, le secrétaire à la défense américain,
Ashton Carter, dans un discours devant des militaires américains. L’objectif prioritaire de la
coalition reste de déloger les djihadistes de leurs bastions de Rakka en Syrie et Mossoul en
Irak, a également indiqué M. Carter. « Nous commencerons par faire perdre à l’EI le contrôle
de ces deux villes, et ensuite nous nous engagerons dans des opérations d’élimination sur les
autres territoires » contrôlés par les djihadistes en Irak et en Syrie, a-t-il déclaré.
THEME 1 - 2 : La France lance la modernisation du SAMP/T Source, journal ou site Internet : Air et Cosmos
Date 14 janvier 2016
Auteur : Guillaume Belan
Adressé par Jean-Claude Tourneur et François Jouannet sur l’article de la Tribune (même
sujet) – autre article des Echos : « Défense aérienne : la France investit dans ses
missiles Anne Bauer »
La France lance la modernisation du SAMP/TTir d'un missile Aster 30 depuis une batterie
SAMP/T. Ce système pourrait connaître une version turque spécifique.
La décision était attendue! Le contrat de moderniation du système SAMP/T été notifié le 23
décembre au consortium EUROSAM (MBDA et Thales). Le programme « B1NT » vise à
moderniser le Système sol-air moyenne portée/terrestre (SAMP/T) et son missile Aster. Le
contrat prévoit le développement d’une nouvelle version du missile Aster 30 Block 1,
dénommée B1NT (Block 1 Nouvelle Technologie) dont les premiers exemplaires seront livrés
en 2023. Ces évolutions vont permettre d’améliorer la contribution du SAMP/T au
programme OTAN de défense antimissile balistique. Dans les prochains mois, le communiqué
du Ministère de la défense indique que « la France devrait être rejointe par l’Italie dotée
notamment du système SAMP/T dans ses unités de défense sol-air. » Programme franco-
italien, le maitre d'œuvre du système SAMP/T est l’OCCAR (Organisation conjointe de
coopération en matière d’armement). Ce système de défense anti-aérienne est efficace contre
des aéronefs ou des missiles de croisières jusqu'à une distance supérieure à 50 km.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Terrorisme et manipulation : combien de divisions ? ! Source, journal ou site Internet : Le Matin DZ
Date 13 janvier 2016
Auteur : Kamal Guerroya
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les jihadistes de l'EI ont été largement financés par des pays du Golfe.
Le monde de nos jours vit une ère très critique, laquelle est faite de surenchères politique et
médiatique. Une réalité à laquelle aucun Etat, quelle que soit son envergure, ne peut se
soustraire. Or l'accélération de la roue de l'histoire ces dernières décennies a provoqué une
prise de conscience des peuples du Sud de la gravité des dérives et des enjeux auxquels ils
font face. Un exemple parmi d'autres de ces dérives-là : l'instrumentalisation religieuse aux
fins impérialistes. L'islamisme, Daesh, le terrorisme, etc., en forment sans doute partie. Un
fonds de commerce juteux pour "cet empire démocratique du Nord". A vrai dire, les
Occidentaux avaient beau tisser de généreux discours "droits de l'hommistes" pour convaincre
le reste de l'humanité que l'Etat islamique implanté en plein cœur de l'espace géopolitique
arabe est "seulement" le fait du radicalisme religieux, ils n'ont réussi en fin de compte à
convaincre personne. Pour cause, quiconque sait désormais que cette nébuleuse terroriste a
prospéré sous leur bénédiction d'abord au Moyen-Orient où ils (les Occidentaux) ont
encouragé les dictatures, faisant pendant très longtemps le dos rond aux cris de s.o.s des
sociétés civiles et des organisations de droits de l'homme. Puis, en Europe et aux Etats-Unis
où, servant durant les années 1980-1990 d'arrière-bases logistiques aux mouvements
islamistes jusqu'au fameux 11 septembre 2001, ils ont anesthésié les énergies mobilisatrices à
même de permettre un renouveau démocratique dans ces pays-là. Le comble du drame dans
tout cela est que «cette politique du pire» a continué son cours de façon encore plus insidieuse
durant le Printemps arabe, ses révolutions et ses contre-révolutions. En effet, j'ai traité dans un
article précédent "Daesh et ...les autres" comment par exemple les américains ont pu tromper
l'opinion publique internationale, en surestimant la puissance militaire de quelques autocraties
(Irak, Iran, Libye, Syrie, etc.), et en instrumentalisant l'islamisme à des fins géostratégiques.
Un jeu de balançoire qui n'est motivé que par des ambitions géostratégiques, économiques et
surtout énergétiques! Il semble que c'est aussi la même danse qui est menée par les autres
pays alliés. Prenons l'exemple français et examinons-le de plus près. En 2005, l'ex-président
Jacques Chirac aurait décidé de rompre les relations diplomatiques avec la Syrie jugeant que
Al-Assad était le commanditaire de l'attentat contre le Premier ministre libanais Rafik Hariri,
l'ennemi juré des alaouites damascènes. Contre toute attente, trois ans plus tard, son
successeur Nicolas Sarkozy renoue avec la nomenclature baâssiste. Dans une allocution qui
date du 12 juillet 2008 à l'Elysée en présence même d'Al-Assad en visite officielle, il déclare
en substance "vous avez bien compris que nous entamons de nouvelles relations. Pas pour
quelques jours, pas pour quelques semaines, des relations structurelles stratégiques". Or le 27
août 2011, suite aux remous du Printemps Arabe, le ministre des affaires étrangères Alain
Juppé emprunte un virage à 180°, en déclarant "la France a dit la première que Bachar Al-
Assad doit quitter le pouvoir". A l'arrivée de François Hollande aux affaires en 2012, les
choses n'ont pas évolué d'un iota, le 13 novembre 2012, le locataire de l’Élysée demande la
levée de l'embargo imposé à la Syrie afin que les alliés puissent livrer des armes à l'opposition
"la France, argumente-t-il, reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule
représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie
démocratique". Or cette coalition se compose, rappelons-le bien, de l'A.S.L (armée syrienne
libre) infestée par les islamistes (les groupes épars qui revendiquent haut et fort l'idéologie
fanatique et qui seraient quelques années plus tard derrière les attentats de Paris). Encore, en
août 2013, Paris s'en tient à une logique interventionniste, voulant bombarder le fief d'Al-
Assad. A cet effet, Laurent Fabius, le patron du Quai d'Orsay aurait défendu avec opiniâtreté
durant presque 3 ans la solution extrême, fustigeant même la décision de l'administration
américaine de placer le Front d'Al-Nosra sur la liste des organisations terroristes. Et pour
justifier ses options "pro-islamistes", Fabius ironise le 13 décembre 2012 en ces termes "parce
que sur le terrain, ils font du bon boulot ». Pas question à l'évidence pour cette France
socialiste de faire fléchir ses positions anti-Assad. Surprenant ! Même quand Vladimir
Poutine aura proposé le 28 septembre 2015 une coalition internationale devant l'assemblée
générale de l'O.N.U contre l'hydre terroriste de Daesh, il s'est vu vite tacler par François
Hollande sur la même tribune "Bachar Al-Assad, dit ce dernier, est l'origine du problème ; il
ne peut pas faire partie de la solution". Or le 16 novembre de la même année, Hollande
change complètement de cap à cause des attentats de Paris. Devant le congrès réuni à
Versailles, le président déclare ceci "aujourd'hui, il faut plus de frappes-nous en faisons-, plus
de soutien à tous ceux qui se battent contre Daech -nous l'apportons, nous la France-, mais il
faut un rassemblement de tous ceux qui peuvent réellement lutter contre cette armée terroriste
dans le cadre d'une grande et unique coalition- C'est ce à quoi nous travaillons". Ajoutons à
cela que loin par exemple du fameux discours de Phnom Penh du général de Gaulle en 1966
où la France s'est posée comme le chef de fil des pays non-alignés face à l'hyperpuissance
américaine et à l'ex-URSS et à mille lieues également de l'antiaméricanisme chiraquien lors
de la guerre d'Irak en 2003, la France d'aujourd'hui comme d'ailleurs celle de Sarkozy semble
engagée dans un suivisme aveugle de la doxis interventionniste de l'Oncle Sam. En tous cas,
l'Etat islamique qui adopte une stratégie "glocale" pour emprunter le mot de de l'analyste
Nabil Moulin, autrement dit, une capacité à penser globalement et à agir localement a trouvé
dans tous ces revirements et ce pro-américanisme hexagonal la meilleure aubaine, voire le
meilleur argument pour frapper fort. Quant aux gérontocraties arabes, c'est une autre paire de
manches. Dans un article paru dernièrement dans Le Monde diplomatique sous le titre
"Printemps arabe, autant en emporte le vent" (décembre 2015), Hicham Alaoui qualifie les
régimes autoritaires arabes de "Mamelouks modernes". Une appellation tirée d'un autre article
de Jean-Pierre Filiu "Mamelouks modernes, mafias sécuritaires et djihadistes", Orient XXI,
19 septembre 2015. Autrement dit, si ces nomenclatures-là sont dépositaires de la puissance
de l'Etat, elles sont en même temps étrangères à leurs sociétés. Pour rappel, les Mamelouks
furent les soldats esclaves non-arabes (mercenaires) entre le IX et XIII siècle que la dynastie
abbasside (750-1250) aurait recrutés sur des territoires situés hors du monde musulman afin
de gagner en hégémonie. Comment ? Le trait saillant de ces derniers est en fait qu'ils étaient
invulnérables à l'intérieur des pays qu'ils conquièrent ou gouvernent parce que se plaçant au-
dessus des conflits claniques. Toutefois, très fragiles à l'extérieur parce qu'agissant sous
l'ordre d'une tutelle étrangère (l'Etat abbasside dans leur cas de figure) ou des puissances
étrangères (les Américains et les Occidentaux dans la situation actuelle des autocraties
arabes), ils tombent rapidement en cas d'invasion externe. On peut penser par exemple au
régime bâassiste "sunnite" de l'Irak de Saddam qui n'a tenu jusqu'au 2003 que grâce au
soutien américain (il était minoritaire face aux chiites), à celui alaouite d'Al-Assad qui ne tient
aujourd'hui que grâce à l'Iran et à la Russie (minoritaire face aux sunnites), à l'Egypte de
Moubarak qui s'appuie sur l'Union européenne et les U.S.A pour survivre (moins d'ancrage
populaire par rapport aux islamistes), puis à celle d'Al-Sissi qui lui emboîte maintenant le pas,
à l'élite gouvernante en Algérie (illégitime et sans consensus à l'intérieur) mais s'appuyant sur
la France, l'ex-puissance coloniale, etc. Ce réflexe Mamelouk dénote, à vrai dire, d'un héritage
autocratique et patrimonial plongeant ses racines dans l'histoire et l'anthropologie arabo-
islamique. Si l'on schématise par une métaphore, ce sera ainsi «une main de fer (intérieur)
dans un gant de velours (extérieur) ». Bien entendu, c'est avec cette logique-là que ces
régimes consolident leur contrôle sur les mouvements islamistes mis sur le devant de la scène
par les américains au début des années 1980 après la guerre afghano-sovéiatique. Prenons
quelques exemples : sous la pression de l'Arabie Saoudite allié des U.S.A, le gouvernement
du Yémen aurait qualifié les "houthistes" de mouvements terroristes à la solde de l'Iran, tout
en engageant des pourparlers avec Al-Qaïda. De même, toutes les monarchies du Golfe voient
dans Daesh un pire ennemi mais ferment les yeux sur les mouvements islamistes actives sur
leur propre territoire qui, à distance, financent l'islamisme hors de leurs frontières. En Libye,
le général Haftar adoubé par l'Union européenne et les U.S.A aurait laissé l'E.I s'emparer du
régime à Syrte, préférant se consacrer à la lutte contre le gouvernement rival de Tripoli. En
Syrie, poussé par les russes, Al-Assad aurait, à son tour, libéré des centaines d'islamistes et
emprisonné, ironie du sort, des militants "démocratiques" de l'opposition. Et les stratèges
militaires égyptiens ont tenté d'amener, sous pression étrangère occidentale, les frères
musulmans à se radicaliser afin de les accuser de terrorisme et justifier par ricochet une guerre
totale contre eux. Preuve en est que la répression du Maréchal Al-Sissi n'a jamais été aussi
implacable même depuis Nasser. En toile de fond, on remarque aussi que les tensions
géopolitiques ont exacerbé les haines confessionnelles faisant à titre d'exemple du "péril vert"
le facteur déterminant pour déclencher des contre-révolutions (diabolisation de l'islamisme
contre démocratisation des Etats) et de la menace du "chiisme iranien" une raison pour l'union
des gérontocraties arabes! Combien de divisions ?
THEME 2 - 2 : Nouvelle passe d’arme diplomatique entre Israël et la Suède Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
La ministre des affaires étrangères suédoise Margot Wallström le 11 mars 2015 à Stockholm.
Depuis que la Suède a reconnu l’Etat de Palestine, fin octobre 2014, les relations entre
Stockholm et Israël connaissent des épisodes de fièvre diplomatique réguliers. Mercredi 13
janvier, l’ambassadeur suédois a été convoqué pour réprimande au ministère des affaires
étrangères, qui a exprimé la fureur du gouvernement après les propos tenus la veille par
Margot Wallström, la chef de la diplomatie suédoise. Mardi, lors d’un débat parlementaire,
Margot Wallström a appelé à l’ouverture d’enquêtes sur les « exécutions extrajudiciaires » de
Palestiniens par l’armée et la police israéliennes, depuis le début de la vague de violence en
octobre 2015. Au total, 23 Israéliens et 150 Palestiniens ont été tués, en comptabilisant pour
ces derniers les agresseurs au couteau ou à la voiture bélier. De nombreuses ONG locales et
étrangères ont dénoncé l’usage excessif de la force du côté israélien, pour tuer et non
pour neutraliser, alors que la crédibilité de la menace représentée par les Palestiniens visés
n’était pas toujours établie. « Il est vital qu’il y ait une enquête approfondie et crédible sur ces
morts afin d’apporter des clarifications et de mettre éventuellement au jour les
responsabilités », a déclaré la ministre. Le ministère palestinien des affaires étrangères a salué
une « position humanitaire courageuse ». En revanche, cette remarque a été jugée « délirante
et irresponsable » par Israël, qui y voit un encouragement au terrorisme. Mme Wallström
n’en est pas à son premier propos critique à l’égard de l’Etat hébreu. Elle avait déjà souligné,
début décembre, l’usage « disproportionné » de la force contre les Palestiniens. Elle avait
aussi estimé que le conflit avec les Palestiniens constituait l’un des motifs de radicalisation
islamiste.
Unanimité de la classe politique
Ancien vice-ministre des affaires étrangères, Danny Ayalon suggère de fermer l’ambassade
israélienne à Stockholm. De son côté, l’ancien chef de la diplomatie israélienne, Avigdor
Lieberman, a appelé les consommateurs à ne plus fréquenter Ikea. En l’absence d’un ministre
des affaires étrangères attitré, Benyamin Nétanyahou ayant conservé ce portefeuille, c’est la
vice-ministre, Tzipi Hotovely, qui s’est exprimée, à l’occasion d’une rencontre avec de futurs
diplomates. « Nous nous trouvons actuellement aux avant-postes du combat contre le
terrorisme, a-t-elle déclaré. [Wallström] le soutient de facto, l’encourage, et l’Etat d’Israël
envoie un message clair. »Mme Hotovely a annoncé qu’Israël « ferm[ait] ses portes aux
visites officielles suédoises. » Une mesure martiale qui a provoqué l’embarras du bureau du
premier ministre. Benyamin Nétanyahou a fait savoir par médias interposés qu’il n’en était
pas question. Alors que Mme Hotovely tenait ces propos, la troisième vice-présidente du
parlement suédois, Esabelle Dingizian, se trouvait justement en visite officielle en Israël. La
dénonciation des remarques de la ministre suédoise a fait l’unanimité dans la classe politique,
un phénomène habituel dès que des critiques sont formulées à l’étranger contre l’armée
israélienne ou au sujet de l’occupation en Cisjordanie. Le chef du parti travailliste, Isaac
Herzog, a noté qu’il était « intéressant de constater que la Suède n’avait pas réagi de la même
façon lorsque la police parisienne a tué des terroristes, comme il le fallait », en référence aux
attentats du 13 novembre. « Et comment réagira la Suède lorsque des terroristes conduiront
des attaques sur son sol ? a-t-il poursuivi. Demanderont-ils aussi à ce qu’on les tapote sur la
tête parce qu’ils ont eu une enfance difficile ? » Ancien vice-ministre des affaires étrangères,
Danny Ayalon suggère de fermer l’ambassade israélienne à Stockholm. De son côté, l’ancien
chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a appelé les consommateurs à ne plus
fréquenter Ikea
THEME 2 - 3 : A l’est de l’Europe, contre le libéralisme, le retour de « l’ordre moral » Source, journal ou site Internet : Slate
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Daniel Vernet
Adressé par Elie Billaudaz
La Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie prennent leur distance
avec les positions d'ouverture de leurs voisins de l'ouest au point d'inquiéter l'Union
européenne. Une véritable fracture du continent en deux blocs est-elle à craindre? Le
vent nationaliste et populiste qui souffle sur une grande partie de l’Europe atteint en
particulier les États d’Europe centrale, entrés dans l’Union voilà une décennie. Les formations
ouvertement hostiles au libéralisme politique, qu’elles soient de gauche comme en Slovaquie,
ou de droite comme en Hongrie et en Pologne, dominent les gouvernements. L’arrivée
massive de réfugiés en provenance de Syrie ou d’Afghanistan leur a donné un prétexte pour
déchaîner leurs critiques contre l’Union européenne et notamment l’Allemagne. Ces critiques
ont redoublé à la suite des graves incidents de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne où des
femmes ont été harcelées et molestées par des centaines d’hommes «issus de l’immigration».
Accusée d’avoir «invité» les réfugiés à venir en Europe, Angela Merkel est présentée dans de
nombreux medias est-européens comme «la fossoyeuse de l’Europe». Le chef du
gouvernement hongrois, Viktor Orban, a dénoncé une Union européenne qui «s’est laissé
envahir par des migrants menaçant les pays européens d’un conflit social, économique,
culturel et sécuritaire sans précédent». Les incidents de Cologne –et les attentats de Paris–
ont renforcé les dirigeants national-populistes dans leurs convictions que leurs pays ne
devaient pas accepter les quotas de migrants décidés par la Commission de Bruxelles, et qu’en
tous cas, ils devaient refuser les migrants de confession musulmane. Ils ont conforté, dit
Jacques Rupnik, directeur de recherches au Centre d’études et de recherches internationales
de Sciences Po (Ceri), «le sentiment d’une impuissance et d’une incohérence européennes
face à la vague migratoire qui renforce la tentation du repli sur une souveraineté étatique
fraichement acquise».
L'UE veut enquêter sur Varsovie
Depuis plusieurs années déjà, Viktor Orban pose un problème à l’Union européenne par sa
politique autoritaire, sa mise au pas des médias et de la justice, ses relents de chauvinisme. Il
vient de recevoir le renfort de l’exécutif polonais. Après l’élection présidentielle qui a vu la
victoire d’Andrzej Duda puis les élections législatives qui ont signé le triomphe du Parti droit
et justice de Jaroslaw Kaczinski, la Pologne a pris une direction ouvertement antilibérale. En
quelques semaines, les nouvelles autorités ont renforcé leur contrôle sur les médias
audiovisuels, mis à leur service le Tribunal constitutionnel et verrouillé l’appareil judiciaire en
nommant un procureur général à leur main. La Commission européenne s’en émeut. Elle
s’apprête à diligenter une enquête pour savoir si les décisions du gouvernement de Varsovie
contredisent les principes de l’État de droit et de la démocratie sur lesquels est fondée l’UE.
Des dispositions des traités d’Amsterdam et de Nice repris dans le traité de Lisbonne
permettent au Conseil européen, à une majorité qualifiée, d’infliger des avertissements voire
des sanctions allant jusqu’à la suspension du droit de vote et la suppression des aides
financières à un pays qui ne respecterait pas les principes. En 2000, l’Autriche avait été
boycottée par les autres membres de l’UE après que le parti d’extrême droite de Jörg Haider
eut été inclus dans la coalition gouvernementale. Mais aucune infraction aux règles de la
démocratie n’avait finalement été constatée et le boycottage avait été levé après quelques
mois.
Après l'euphorie, le grand malaise
Les tendances qui se manifestent actuellement en Europe centrale, surtout dans les quatre
États du groupe dit de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie), sont
porteuses d’un danger plus important que l’éphémère combinaison électorale autrichienne.
Elles sont révélatrices d’un profond malaise dans des pays qui ont rejoint récemment l’Union
européenne dans un moment d’euphorie aujourd’hui évanoui. Même si la situation dans ces
quatre pays n’est pas identique –la Slovaquie est gouvernée par des populistes de gauche,
Viktor Orban a des faiblesses pour Vladimir Poutine alors que la Pologne de Jaroslaw
Kaczinski est farouchement antirusse–, y domine un mélange de nationalisme,
d’euroscepticisme et d’autoritarisme. Selon Jacques Rupnik, plusieurs facteurs expliquent
cette évolution. Après avoir rejoint l’Europe dont ils avaient le sentiment d’avoir été
artificiellement et injustement exclus pendant la Guerre froide, les nouveaux venus perdent
confiance dans la démocratie. Les sondages sont parlants à cet égard, y compris dans l’est de
l’Allemagne comparé à l’ouest. C’est en partie un héritage de la culture communiste,
l’absence de tradition du débat politique, la conviction que l’autre n’est pas un adversaire
politique mais un ennemi à détruire. Si alternance il y a, une ne peut que se traduire par
l’expulsion de l’autre de toutes les sphères du pouvoir. C’est ce qu'Adam Michnik, l’ancien
dissident polonais et actuel directeur du quotidien Wyborcza Gazeta, appelle
«l’anticommunisme à visage inhumain», renversement du slogan sur le «socialisme à visage
humain» de la Tchécoslovaquie de la fin des années 1960.
La tradition pour remède
La Hongrie de Viktor Orban et la Pologne de Jaroslaw Kaczinski –il n’occupe aucune
position officielle autre que président du Parti Droit et Justice mais il tire les ficelles en
coulisses– veulent défendre un «ordre moral» contre le libéralisme, les valeurs traditionnelles
supérieures à leurs yeux aux principes des Lumières et aux libertés démocratiques. Dans un
entretien au quotidien allemand Bild, le ministre polonais des Affaires étrangères Witold
Waszczykowski a explicité le but de son gouvernement: «Nous voulons simplement guérir
notre État de certaines maladies afin qu’il redevienne sain.» Ces maladies, ce sont la terreur
intellectuelle libérale et le politiquement correct qui pèseraient tous les membres de l’UE
comme jadis le matérialisme dialectique était imposé à tout le camp soviétique. Le thème
d’une bureaucratie européenne toute puissance comparable au pacte de Varsovie était un
leitmotiv de l’ancien président tchèque Vaclav Klaus qui n’avait de cesse de comparer
Bruxelles à Moscou. «Comme si tout le monde, selon le modèle marxiste, devait marcher dans
une seule direction, précise Witold Waszczykowski –vers un nouveau mélange de cultures et
de races, un monde de cyclistes et de végétariens qui ne compterait que sur les énergies
renouvelables et qui lutterait contre toute forme de religion. Ça n’a rien à voir avec les
valeurs polonaises traditionnelles», conclut-il. La coupure qui se dessine entre une Europe
plutôt située à l’ouest, où les tendances populistes sont à l’œuvre sans être encore dominantes,
et une Europe centrale effrayée par le libéralisme politique, touche aux principes. Elle sera
plus difficile à surmonter qu’une coupure entre riches et pauvres.
THEME 2 - 3 : Bombe « H » / Au Nord, rien de nouveau ? Source, journal ou site Internet : Les Yeux du monde
Date : 13 janvier 2016
Auteur : Romain Cetina
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Sortie du traité de non prolifération nucléaire en 2003, la Corée du Nord avait effectué des
essais nucléaires en 2006, 2009 et 2013. L’annonce par le régime, le 6 janvier 2016, d’un test
fructueux de bombe à hydrogène est ainsi venue s’ajouter à une liste déjà bien fournie. En
matière d’intimidation, la Corée du Nord n’en est donc pas à son coup d’essai. Pourtant, le
terme de «surprise» est revenu plusieurs fois pour qualifier l’évènement.
Depuis l’armistice de Panmunjom (27 juillet 1953), aucun traité de paix n’a été ratifié. Les
deux Corées sont donc techniquement toujours en guerre.
Pour les observateurs, la surprise de l’annonce tient en deux éléments : le supposé «saut
technologique» enregistré par Pyongyang et la chronologie des évènements. En effet, si la
maitrise de la filière plutonium et uranium par la Corée du Nord est plutôt bien connue, la
maitrise de la filière hydrogène dans le domaine nucléaire constituerait une réelle surprise.
Supposant une maitrise technologique bien supérieure à une bombe atomique classique
(bombe A), une bombe à hydrogène (bombe H) présente également une puissance environ
mille fois supérieure. L’annonce officielle faite par Kim-Jong-Un est cependant prise avec
beaucoup de précautions, l’Institut américain de géologie n’ayant relevé qu’un séisme de
magnitude située entre 4,2 et 5,1, soit bien en dessous de la valeur qui aurait du être
enregistrée en cas d’explosion d’une bombe H. Les essais nucléaires de 2006, 2009 et 2013
avaient obéi à une chronologie relativement récurrente. Le régime annonçait son intention
d’effectuer un essai balistique. S’en suivait une série de sanctions de la part de la communauté
internationale, le plus souvent sans effets puisque l’essai avait finalement lieu. Cette fois-ci, la
monarchie semble avoir voulu jouer sur l’effet de surprise.
L’efficacité du régime de sanctions en question
Passé cet effet de surprise, la communauté internationale a condamné unanimement cette
nouvelle démonstration de force de Pyongyang. La Corée du Sud, par l’intermédiaire de sa
présidente Park Geun-hye, a par ailleurs exhorté l’allié américain à engager des sanctions
supplémentaires. La Chambre des représentants des Etats-Unis a oeuvré dans ce sens en
proposant au Sénat, le 12 janvier, un durcissement des sanctions à l’encontre de la Corée du
Nord. Les essais nucléaires répétés opérés par le régime nord-coréen posent cependant la
question de l’efficacité d’un tel arsenal législatif. Face à cette impasse diplomatique, la Chine
est parfois présentée comme l’acteur à même de décanter une situation figée jusqu’à
maintenant. En effectuant 75% de son commerce extérieur avec le géant chinois, Pyongyang a
développé une réelle dépendance à l’égard de la Chine. Ainsi, Pékin semble en mesure
d’infléchir la position de son encombrant voisin. Les autorités chinoises avaient d’ailleurs
appliqué des sanctions à l’encontre de la Corée du Nord en réponse à l’essai nucléaire effectué
en 2013. Si la Chine a, cette fois encore, condamné l’attitude de Kim-Jong-Un, les capacités
d’influence du pays restent très réduites face à un régime présenté de façon quelque peu
abusive comme son allié. Car la dépendance entre les deux pays est réciproque. La Chine n’a
ainsi aucun intérêt à voir disparaitre un Etat qui fait office de zone tampon. La disparition de
la Corée du Nord impliquerait en effet le déploiement à sa frontière de troupes américaines
stationnées en Corée du Sud jusqu’à présent. Une situation peu envisageable pour Pékin. En
l’absence d’acteurs ayant des intérêts immédiats à voir disparaitre la dictature nord-coréenne,
tout laisse à penser que cette nouvelle démonstration de force ne provoquera aucun
bouleversement fondamental. Pire, le plus grand gagnant semble être Kim-Jong-Un lui-même,
qui dispose désormais d’un argument supplémentaire pour faire valoir sa grandeur auprès
d’une population cadenassée, bombe H…ou non.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Un nouveau navire plastron pour la Marine à Toulon Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 13 janvier 2016
Auteur : Adressé par François Jouannet
Le « VN rebel » est affrété par la Marine nationale pour servir à l’entraînement des marins et
commandos. (Photo : Alain Lepigeon)
Le VN Rebel, ex-Normand Drott, est le nouveau navire plastron de la Marine nationale à
Toulon. Il a été racheté par la société SeaOwl à l’armement norvégien Solstad. Il est affrété
par la Marine nationale pour servir à l’entraînement des marins et commandos. Son
prédécesseur, également baptisé VN Rebel, a été désarmé. Le remorqueur ravitailleur releveur
d’ancres est arrivé à Toulon dans la nuit du 11 au 12 janvier, en provenance du Brésil où il
était affrété par la société pétrolière Petrobras. Il s’agit d’un sister-ship du VN Sapeur (ex-
Normand Jarl), également affrété par la Marine nationale et basé à Brest depuis mai 2015 en
tant que bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution (BSAD). Construit en 1985, le VN
Rebel est un navire de 75,50 mètres de long, 16,60 mètres de large et d’un déplacement de 2
686 tonnes. D'une puissance de 12 000 ch, il possède une puissance de traction au croc de 146
tonnes. Le nouveau navire plastron a été francisé le mardi 12 et bat donc désormais pavillon
français. Il sera opérationnel une fois son permis de navigation obtenu, ce qui devrait être
chose faite en fin de semaine. Un passage au bassin est prévu mi-février pour des travaux de
carène.
Quinze marins français
L’équipage du VN Rebel se compose de quinze marins sous statut Énim, tous français. Un
effectif de dix marins est nécessaire pour le faire naviguer. Le changement de navire intervenu
à Toulon était une condition posée par la Marine nationale, qui souhaitait un navire de taille
supérieure. L’ancien VN Rebel arrivait par ailleurs en bout de course. Désarmé, il a été
ferraillé en Turquie. Déjà titulaire du contrat, SeaOwl a remporté l’appel d’offres lancé en
mars 2015 par la Marine nationale pour la fourniture de deux navires plastrons et de leurs
équipages. L’autre navire plastron est basé à Brest. Il s’agit toujours du VN Partisan, dont
l’équipage se compose de douze marins.
THEME 3 - 2 : Sikorsky livrera à l’Arabie saoudite ses MH-60R en 2018 Source, journal ou site Internet : Air et Cosmos
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Antony Angrand
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Sikorsky livrera à l'Arabie Saoudite ses MH-60R en 2018Les 10 MH-60R destinés à l'Arabie
Saoudite seront livrés à partir de 2018. La commande de l'Arabie Saoudite de 10 hélicoptères
MH-60R à Sikorsky tombe à point nommé pour l'hélicoptériste. Les machines seront livrées à
partir de 2018, c'est-à-dire l'année même ou les derniers exemplaires de la machine seront
livrés à l'US Navy, laquelle a commandé 278 MH-60R, dont 218 ont déjà été livrés et qui
remplacent les SH-60B et F. De leur côté, les dernières machines destinées à la RAN (Royal
Australian Navy) seront livrées cette année, sur une commande de 24 appareils, tandis que les
appareils destinés à la force aérienne royale danoise verront leurs livraisons terminées en
2017. Concurrent du NH90, le MH-60R pourrait également intéresser Taïwan. Les MH-60R
destinés à l'Arabie Saoudite ont été vendus avec un lot d'équipement parmi lesquels figurent
14 systèmes de surveillance radar Telephonics APS-153, General Electric fournira de son côté
24 turbomoteurs T700-401C et 38 missiles Lockheed Martin AGM-114R Hellfire. Le
montant du contrat est estimé comme étant légèrement supérieur à 1,9 milliards de dollars.
THEME 3 - 3 : La course aux brevets d’Airbus : la stratégie gagnante de l’innovation Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Julien Perruchot
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le nouvel avion chinois, le C919
Anticipant la montée en puissance de son nouveau concurrent chinois, le groupe accélère le
rythme de l'innovation et de dépôts de brevets. La meilleure stratégie possible Par Julien
Perruchot, cabinet Square Le 24 novembre 2015, les Etats-Unis validaient le brevet déposé
par Airbus un an plus tôt proposant un avion modulaire composé d'une part d'une cabine
amovible avec sa soute entièrement configurable et d'autre part du reste de l'appareil : le
cockpit, les ailes, les moteurs, les roues et la queue. L'idée est d'adapter le système des
conteneurs déposés sur les poids lourds pour faire gagner un temps précieux entre le
débarquement et l'embarquement des passagers, qui dure en moyenne une trentaine de
minutes. La course à l'optimisation du temps des vols des aéronefs est une question
économique ; l'immobilisation d'un avion coûte environ et en moyenne un peu plus de 20 000
Euros par jour.
Logique d'accélération de l'innovation
Ce nouveau brevet s'ajoute à la longue liste des brevets déposés par Airbus dans une logique
d'accélération de l'innovation ; pas moins de 21 brevets ont été déposés par l'avionneur
européen sur le mois de novembre 2015 qui devrait gagner pour 2015 de nouvelles places
dans le top 10 des inventeurs européens par rapport à 2014 (1). En juillet de cette année,
Airbus déposait son brevet d'avion supersonique, le Concorde 2, et marquait les esprits par
son ambition. Si, bien évidemment, toutes les inventions couvertes par les brevets ne seront
pas amenées à être industrialisées, que cache cette volonté explicite de conforter et de
renforcer la place de l'innovation au cœur de la stratégie du groupe ? Si la course à
l'innovation pour rester dans la saine compétition avec l'éternel rival Boeing (qui a pour sa
part déposé 45 brevets en novembre) reste en ligne de mire, la sortie d'usine du C919 du
constructeur chinois Comac appuie la stratégie d'innovation d'Airbus.
Un concurrent chinois
Dévoilé début novembre, le monocouloir C919, concurrent direct des moyen-courriers A320
et B737, affiche clairement ses ambitions : concurrencer à partir de l'année 2019 Boeing et
Airbus sur l'immense marché chinois qui aura besoin, d'après Boeing, de plus de 6 000
appareils de ligne sur les vingt prochaines années (prévisions pour Airbus de 5 400 appareils à
livrer pour la Chine). Ce C919, qui a vocation à fournir les compagnies nationales, peut-être
les compagnies des pays voisins, représente une très belle victoire industrielle qui repose sur
trois facteurs :
1/ D'une part, et dans une moindre mesure, sur les retombées des transferts technologiques
consentis par les deux avionneurs occidentaux pour fournir le marché aéronautique intérieur :
l'ouverture d'une ligne d'assemblage d'A320 en septembre 2008 à Tianjin a permis aux
Chinois d'acquérir un savoir-faire sur quelques aspects de la construction aéronautique qui ne
concentraient pas le plus de valeur-ajoutée certes (installation des sièges, peintures, ...) mais
qui ont été plus qu'utiles pour poser les fondamentaux de la construction aéronautique,
2/ D'autre part, sur la sélection de partenaires stratégiques pour embarquer à bord du C919 des
innovations technologiques de premier plan, notamment pour le sujet épineux de la
motorisation ; c'est à CFM International, filiale de G.E. et de Safran (cette dernière pointant
également en très bonne place dans la liste de l'INPI des dépôts de brevets, deuxième en
2014(2)) qu'a été confié la motorisation de l'appareil avec son projet de moteur Leap X
affichant l'ambition d'améliorer les performances de 10% par rapport à ses futurs concurrents
l'A320 actuel (non l'A320 Neo) et le B737.
3/ Enfin, sur l'investissement de la Chine dans l'innovation et la Recherche & Développement
qui témoigne de la volonté politique de transformer la deuxième puissance économique
mondiale en une puissance industrielle en plaçant notamment la conquête aérospatiale au
cœur de sa stratégie ; fin décembre 2013, la Chine réussissait l'exploit d'être la troisième
nation à faire alunir une sonde spatiale, le lapin de Jade. Les premiers vols du C919 de Comac
s'inscriront dans cette volonté de conquête du ciel et de l'espace. Ce sont d'ailleurs les pilotes
du programme spatial qui sont aujourd'hui à la tête des milliards de dollars d'investissement
de Pékin dans son programme aéronautique.
Vers un gros porteur long courrier chinois
Si l'homologation du monocouloir chinois pourrait encore prendre quelques années avant de
menacer le duopole sur les portées de 5 500 kilomètres (la distance entre Urumqi et Hong
Kong étant de 3 400 kilomètres), la société Comac s'est déjà lancée dans le développement de
son C929, un gros porteur long-courrier qui s'adressera à des compagnies internationales et
qui, s'il est mené dans la même optique de compétitivité et de performance que le C919,
constituera une menace sérieuse sur le marché des gros porteurs, aujourd'hui exclusivement
aux mains des deux avionneurs occidentaux.
Anticiper la montée du rival
L'accélération des dépôts de brevets par Airbus témoigne de la volonté de placer
l'investissement et l'innovation au cœur de la stratégie de développement. Cette politique
consistant à dessiner aujourd'hui l'aéronautique de demain en anticipant la montée en
puissance d'un second rival dans un secteur aéronautique en forte croissance est la politique
du succès sur laquelle les acteurs industriels doivent d'aligner. Breveter, innover, inventer
l'avion de demain pour garder la tête de la course est la stratégie gagnante qui maintiendront
les leaders industriels à leur place.
(1) (sources : Intellectual Owners Property Association / https://patentscope.wipo.int).
(2) http://www.inpi.fr/fr/l-inpi/actualites/actualites/article/palmares-des-deposants-de-brevets-
20146082.html?cHash=63afdb3106aca52528917750b9d3469c
THEME 3 - 4 : Russie : le gouvernement confirme de nouvelles coupes des dépenses budgétaires Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Moscou - Le gouvernement russe a confirmé mercredi qu'il comptait réduire ses dépenses de
10% par rapport au niveau prévu actuellement par le budget 2016 pour s'adapter à des prix du
pétrole qui risquent de rester faibles longtemps. Le brusque effondrement des cours de l'or
noir, tombés cette semaine au niveau encore inimaginable il y a peu de 30 dollars le baril, a
brusquement changé la donne pour la Russie qui tire des hydrocarbures la majorité de ses
revenus et qui espérait une reprise économique cette année après la profonde récession de l'an
dernier. Nous devons prendre des mesures réfléchies pour adapter notre budget à la nouvelle
réalité, a résumé le ministre des Finances Anton Silouanov lors d'un forum économique. Les
ministères et organismes (...) vont présenter au ministère des Finances des propositions
concernant l'optimisation des dépenses de 10% par rapport à ce qui est prévu dans la loi de
budget, a-t-il détaillé, confirmant des informations parues mardi dans la presse. Le ministre a
souligné que le gouvernement travaillait à la recherche de nouvelles rentrées budgétaires,
notamment avec des privatisations qui pourraient rapporter 1.000 milliards de roubles en deux
ans (12 milliards d'euros). Le budget 2016 a été bâti sur un baril à 50 dollars avec un déficit
de 3% du PIB, limite que le président Vladimir Poutine a ordonné de ne pas franchir. Selon
M. Silouanov, il faudrait un baril à 82 dollars pour l'équilibrer et si le déficit est resté contenu
à 2,6% l'an dernier, cette année s'annonce plus difficile. Visée également par des sanctions
économiques à cause de la crise ukrainienne, la Russie a traversé l'an dernier une profonde
récession avec une forte baisse de l'activité et du pouvoir d'achat des ménages. Le
gouvernement a déjà procédé à d'importantes réductions d'effectifs dans l'administration ou le
secteur de la santé pour consacrer ses efforts au soutien des secteurs en difficulté (banques,
construction, automobile...). M. Silouanov a prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à une
hausse des prix (du pétrole) dans l'immédiat, tandis que le ministre de l'Economie Alexeï
Oulioukaïev, à ses côtés, a jugé que la période de bas prix des hydrocarbures s'annonçait très
longue. La chute des cours du pétrole a entraîné le rouble à ses plus bas niveaux en plus d'un
an. Si la faiblesse de la monnaie permet de compenser en partie pour le budget la baisse des
prix de l'or noir, elle risque de peser encore sur le pouvoir d'achat et la consommation.
THEME 3 - 5 : Berlin fidèle au Héron TP Source, journal ou site Internet : TTU Online
Date : 13 janvier 2016
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un an après la décision de principe de la ministre d’équiper la Bundeswehr de drones pouvant
être armés, le choix est tombé en faveur du modèle de l’israélien IAI, le Heron TP, a expliqué
cette semaine le député écologiste Tobias Lindner, membre des commissions de la Défense et
du Budget. En attendant une solution durable, c’est-à-dire le drone franco-allemand espéré
pour 2025, l’Allemagne a préféré choisir une solution déjà connue, en Afghanistan, plutôt que
de se tourner vers le Predator américain. Berlin prévoit donc de négocier avec Israël les
contrats de leasing de 3 à 5 drones de type Heron TP dans le courant 2017 et ce pour une
réception des appareils à partir de 2018. Les questions concernant les homologations de vol
du Heron TP pour l’espace aérien européen ou bien la nature des armements pouvant équiper
les drones doivent être encore minutieusement étudiées. Jusqu’à présent, l’Allemagne a utilisé
3 Heron TP en Afghanistan. Mais ces appareils, dont le contrat de location court jusqu’au
début de 2017, n’ont été utilisés que pour la reconnaissance et ne portent pas de missile. Ils ne
sont pas non plus homologués pour le ciel européen. Ce qui fait qu’il est très probable que la
Bundeswehr les emploie prochainement au Mali. Pour les drones à venir, la formation des
pilotes continuera à se faire en Israël, tandis que le contrat de maintenance sera sous-traité à
Airbus, comme c’est déjà le cas. Enfin, une fois les contrats paraphés, il faudra que le
Bundestag valide la dépense. Le budget annoncé par le ministère est de 580 millions d’euros.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Un règlement de l’Union européenne risque de coûter cher aux armées Source, journal ou site Internet : zone militaire
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
REACH, pour Registration, Evaluation, Authorization and Restriction of Chemicals. Cet
acronyme désigne un règlement de l’Union européenne qui, adopté en 2006, vise à « assurer
un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l’environnement, ainsi qu’à renforcer
la compétitivité du secteur des substances chimiques et l’innovation ». Pour cela, le texte –
800 pages - prévoit de remplacer plus de 40 directives et réglements en mettant en place un
seul système intégré d’enregistrement, d’évaluation, d’autorisation et de restrictions des
substances chimiques et de créer une agence européenne « chargée de gérer les aspects
techniques, scientifiques et administratifs » de ce dispositif, en « veillant à la cohérence des
décisions au niveau communautaire. » Ce règlement concerne toutes les entreprises de
l’Espace économique européen, c’est à dire l’Union européenne, la Norvège, l’Islande et le
Liechtenstein, dont le domaine d’activité implique la production, l’importation et/ou
l’utilisation de substances chimiques Or, l’application des normes REACH a un coût qui s’est
révélé beaucoup plus important que prévu pour les entreprises européennes. Selon une étude
de l’Union des industries chimiques (UIC) publiée en 2012, la phase intiale d’enregistement
des substances chimiques a en effet coûté 2,1 milliards d’euros aux industriels… Et il restait
encore, à l’époque, deux autres phases à effectuer, toute aussi longue et compliquée que la
première. Alors, en quoi ce règlement de l’UE concerne le ministère de la Défense? Tout
simplement parce qu’il s’applique aux industriels de l’armement et que les forces armées
consomment énormément de produits chimiques, en particulier pour les munitions et le
Maintien en condition opérationnelle (MCO) de leurs équipements. Lors d’une récente
audition à l’Assemblée nationale, l’amiral Jean-Philippe Rolland, chef de la division
cohérence capacitaire de l’état-major des armées, a évoqué les conséquences que peut avoir
l’application du règlement REACH. « Notre plus grande préoccupation au sujet des
équipements en service est qu’une nouvelle réglementation vienne imposer, dans le cadre
d’une modernisation, des adaptations coûteuses. Je pense ainsi à la norme REACH qui affecte
nombre de nos missiles », a affirmé l’amiral Rolland. Ainsi en est-il, par exemple, du missile
Aster 30, qui bénéficiera prochainement d’une mise à niveau vers le standard B1NT (Block 1
Nouvelle Technologie). « Nous devrons tenir compte de cette norme lorsque nous changerons
les composants pyrotechniques des missiles Aster, qui constituent l’essentiel de l’ossature de
la défense sol-air de l’armée de l’air et de la marine. Des travaux spécifiques de
développement, assez significatifs, devront être effectués afin de mettre au point des
propulseurs de remplacement sans dégradation des performances intrinsèques de ces missiles
très complexes – et nous aurons exactement le même problème avec les missiles anti-
navires », a en effet expliqué l’amiral Rolland. Le coût du remplacement des composants
pyrotechniques des missiles Aster avoisinera la centaine de millions d’euros. Cette somme
correspondra le « le développement des nouvelles solutions ». Et la production, a précisé
l’amiral Rolland, pourrait atteindre le tiers de la valeur de la munition. « La prise en compte
des nouvelles normes environnementales, en l’occurrence des normes REACH, représente
donc un surcoût significatif », a-t-il ajouté. Dans leur rapport sur la « filière munitions », les
députés Nicolas Bays et Nicolas Dhuicq ont même estimé que l’application de la norme
Reach serait un « un enjeu majeur à relever », étant donné que le « défi » sera de « parvenir à
maintenir la performance des munitions tout en tenant compte de l’exclusion de certains
produits chimiques entrant dans leur composition initiale. » Et d’ajouter : « Les acteurs de la
filière devront d’ici trois ans tenir compte des exclusions posées par les mesures REACH et
avoir trouvé une solution alternative ». Mais la norme REACH ne concerne pas seulement les
munitions : elle peut aussi avoir des conséquences sur la maintenance des équipements,
comme l’ont souligné les députés Alain Marty et Marie Récalde, dans un rapport sur les
conséquences du rythme des opérations extérieures sur le MCO. D’ailleurs, ils ont
recommandé de veiller de près à cette question. « La chaîne du MCO étant grande
consommatrice de substances chimiques, REACH pourrait avoir un impact dans la conduite
concrète des opérations de maintenance, en interdisant l’utilisation de certains produits et en
obligeant les acteurs du MCO à trouver des solutions alternatives mais tout aussi efficaces en
termes d’entretien, et donc potentiellement plus coûteuses », peut-on lire dans ce rapport.
Aussi, pour Mme Récalde et M. Marty, « si REACH permet une amélioration des conditions
de travail des salariés par une plus grande attention portée à leur santé, il convient de s’en
réjouir » mais « il faut rester attentif aux évolutions de cette réglementation européenne afin
d’en anticiper toutes les conséquences et notamment les possibles coûts induits ».
THEME 4 - 2 : Un blessé de guerre s’engage comme réserviste citoyen Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 14 janvier 2016
Auteur : armée de terre « au contact »
Adressé par André Dulou
C’est une première à l’École militaire de haute montagne. Le lieutenant-colonel Laurent,
grièvement blessé en Afghanistan en 2011, rejoint désormais les rangs en tant que…
réserviste citoyen ! Un bel exemple d’abnégation, que la réserve permet de perdurer en
favorisant la réinsertion post-blessure. Grièvement blessé en Afghanistan en 2011 alors qu’il
dirige le Groupement de commandos montagne de la 27e brigade d’infanterie de montagne
(27e BIM), ce soldat montagnard est contraint à quitter le service actif après une longue et
douloureuse suite de traitements chirurgicaux. En raison des séquelles de ces blessures, il ne
peut servir dans la réserve opérationnelle. Toujours volontaire pour aider son pays et
l’institution militaire, il se tourne tout naturellement et bénévolement vers la réserve
citoyenne. Constituée de volontaires agréés auprès d’autorités militaires en raison de leurs
compétences, de leur expérience, mais aussi de leur intérêt pour les questions relevant de la
défense et de la sécurité nationale, les réservistes citoyens ont pour mission principale de
contribuer à la diffusion de l’esprit de défense et au renforcement du lien entre la Nation et
son armée. Les réservistes citoyens sont des collaborateurs bénévoles du service public, des
ambassadeurs de la Défense. Ils font bénéficier les forces armées et les formations rattachées
de leur expertise et de leur connaissance du tissu socio-économique, mais sans faire du métier
des armes leur profession. Fort d’une très riche expérience opérationnelle et d’une vie de
soldat de montagne, le lieutenant-colonel Laurent vient donc renforcer le bureau étude et
prospective montagne. Il va mettre ses connaissances à disposition de l’EMHM et des troupes
de montagne. En charge de la rédaction de dossiers de fond et de doctrine liés au combat en
montagne et à l’emploi des groupements tactiques interarmes, il continuera donc à servir avec
désintéressement son pays
THEME 4 - 3 : Le CEMM a reçu son homologue égyptien Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 13 janvier 2016
Auteur : marine nationale
Adressé par : André Dulou
L’ amiral Bernard Rogel a reçu son homologue égyptien, le vice-amiral Ossama Rabie, le 12
janvier à Balard.
Cette première réception officielle de l’amiral Rabie par la marine française illustre
l’importance du partenariat stratégique entre les deux pays. Les deux marines partagent une
convergence de vue sur plusieurs zones d’intérêts prioritaires : la Méditerranée Orientale, la
Libye, le Sinaï, la mer Rouge. Acteur-clé de la stabilité de la région, l’Égypte œuvre pour la
montée en puissance de sa marine. Actuellement, notre coopération maritime se développe à
la fois sur des problématiques de lutte contre le terrorisme maritime, de sécurisation des axes
vitaux pour l’économie mondiale ainsi que pour le transit de nos forces, qui utilisent
régulièrement le canal de Suez. La marine égyptienne s’est dotée d’une FREMM (l’ex-
frégate Normandie) et acquiert deux BPC. Elle souhaite acquérir le savoir-faire (demande de
partage d’expérience, de formation et d’entraînement) lui permettant de mettre en œuvre ces
équipements. La marine contribue à cet effort à travers son expertise technique. À la suite
d’échanges cordiaux réalisés au cours de cette journée de travail, le CEMM égyptien s’est
rendu à Toulon, pour rencontrer ALFAN et visiter le Tonnerre.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Djakarta frappée par une série d’attaques Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 14 janvier 2016
Auteur : avec AFP et Reuters
Adressé par Elie Billaudaz
La police indonésienne en position après la série d'explosions qui a
frappé la capitale de l'archipel, le 14 janvier. | BAY ISMOYO / AFP
Au moins six personnes − quatre assaillants et deux civils − sont mortes dans une série
d’explosions qui ont touché, jeudi 14 janvier, le centre de la capitale indonésienne, Djakarta,
selon un porte-parole de la policeindonésienne.
Série d’explosions et de fusillades
L’identité des assaillants demeure inconnue, mais le président indonésien, Joko Widodo, a
d’emblée qualifié d’« actes terroristes » ces attaques qui ont d’abord pris pour cible un café
Starbucks non loin d’immeubles abritant plusieurs agences de l’ONU et des ambassades. Le
groupe américain a annoncé jeudi la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » de tous ses cafés de
Djakarta. Une fusillade s’est produite entre les assaillants et les policiers dans un cinéma situé
dans le même bâtiment que le café Starbucks. Plusieurs fortes explosions suivies d’une
fusillade ont retenti dans la ville. Jeremy Douglas, un représentant de l’ONU, affirme quant à
lui sur son compte Twitter que la première détonation a été suivie par six autres explosions et
des tirs. Il précise par ailleurs que la police a demandé aux personnes présentes dans les
bâtiments de la zone de se tenir éloignés des fenêtres.
UN PAYS EN ÉTAT D’ALERTE
Le chef de l’Etat a également exhorté les Indonésiens à ne pas spéculer sur les auteurs de
l’attaque. Un porte-parole de la police a rappelé que le pays avait déjà reçu des menaces de
l’Etat islamique, « qui a dit que l’Indonésie serait bientôt sous le feu des projecteurs ». Mais
rien n’indique pour l’heure qu’il s’agisse d’une attaque de l’organisation djihadiste sunnite.
L’Indonésie a déjà été le théâtre de plusieurs attentats à la bombe, revendiqués par des
groupes islamistes. Le pays était en état d’alerte maximal, après que les autorités ont
annoncé avoir déjoué un projet d’attaque visant des responsables gouvernementaux et des
étrangers notamment. Environ 150 000 policiers et soldats ont été déployés lors de la Saint-
Sylvestre pour surveiller les églises, les aéroports et autres lieux publics. Plus de 9 000
policiers avaient également été déployés à Bali, où s’est déroulé l’attentat le plus meurtrier de
l’histoire de l’archipel (202 morts en 2002). En décembre, la police avait par ailleurs arrêté
cinq personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau proche de l’organisation Etat islamique
et quatre autres en rapport avec le groupe extrémiste Jemaah Islamiyah, responsable
d’attentats de grande ampleur en Indonésie. Les ministères des affaires
étrangères britannique et allemandont appelé leurs ressortissants à la prudence.
THEME 5 - 2 : La Chine pourrait se joindre à la lutte contre Daech
Source, journal ou site Internet : Spitnik
Date 14 janvier 2016
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le Washington Times rapporte, se référant à des sources dans les forces armées américaines,
que Pékin, préoccupé par le nombre croissant de combattants d'origine chinoise dans les rangs
de Daech, pourrait se joindre aux pays luttant contre ce groupe extrémiste. La Chine pourrait
s'engager dans la lutte contre les terroristes du groupe radical Etat islamique, a annoncé jeudi
le Washington Times se référant à des sources dans les forces armées des Etats-Unis. Selon le
quotidien, Pékin est évidemment préoccupé de voir que les combattants d'origine chinoise
deviennent toujours plus nombreux à se joindre à l'Etat islamique. D'ailleurs, un fonctionnaire
proche du dossier a déclaré qu'il restait à savoir quel camp rallierait la Chine dans la lutte anti-
EI. Le Washington Times estime que la Chine préférera se joindre à l'opération des forces
armées de Russie en Syrie plutôt que d'adhérer à la coalition internationale anti-Ei dirigée par
les Etats-Unis. Le 30 septembre dernier, la Russie a entamé les frappes aériennes ciblées
contre les sites de Daech et du Front al-Nosra en Syrie à la demande du président Bachar el-
Assad. Depuis, les forces aérospatiales russes appuyées par des navires de la Flottille de la
mer Caspienne et par le sous-marin Rostov-sur-le-Don appartenant à la Flotte de la mer Noire
ont abattu plusieurs centaines de djihadistes et ont détruit des milliers d'ouvrages terroristes.
Le soutien de l'aviation russe a permis aux forces gouvernementales et à l'opposition
patriotique syrienne de lancer une offensive contre les positions des terroristes. Selon l'état-
major des forces armées russes, au cours de ces 45 derniers jours, plus de 150 localités ont été
libérées en Syrie. L'état-major signale cependant que les djihadistes continuent de recevoir
des renforts depuis la Turquie en dépit des efforts de la communauté internationale. La
coalition anti-EI dirigée par les Etats-Unis effectue elle aussi des frappes en Syrie, sans
cependant avoir le mandat des autorités syriennes. La Russie échange avec cette coalition
internationale des informations sur les vols d'avions, mais une coordination plus étroite fait
défaut. En plus, l'Occident accuse la Russie de bombarder non seulement les sites des
terroristes, mais aussi les positions de ce qu'on appelle l'opposition modérée. Le ministère
russe de la Défense qualifie ces accusations de gratuites.
THEME 5 - 3 : L’Australie refuse de mobiliser plus de moyens pour combattre l’EI Source, journal ou site Internet : la Libre Belgique
Date : 14 janvier 2016
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'Australie a officiellement rejeté jeudi la demande des Etats-Unis d'un accroissement de
l'aide militaire pour combattre l'organisation Etat islamique, estimant avoir déja fourni une
aide "substantielle". En décembre, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter avait
appelé les partenaires de Washington dans la lutte contre les jihadistes à intensifier leurs
efforts pour éviter de nouvelles attaques semblables à celles survenues le 13 novembre à
Paris, qui ont fait 130 morts. Alors que le Premier ministre australien Malcolm Turnbull avait
déja fait savoir que son pays n'était guère disposé à répondre favorablement à Washington, la
ministre de la Défense Marise Payne a déclaré que l'engagement de l'Australie était suffisant.
"L'Australie a examiné la demande du secrétaire américain de la Défense Ash Carter à la
lumière des contributions substantielles que nous faisons déjà pour former les forces de
sécurité irakiennes et pour les frappes aériennes", a-t-elle indiqué dans un communiqué
mercredi soir. "Le gouvernement a informé le secrétaire Carter que nos contributions
existantes continueront", a-t-elle ajouté. La ministre a en revanche indiqué que Canberra allait
étoffer son appui aérien aux missions humanitaires. Cette décision survient quelques jours
avant un entretien à Washington entre M. Turnbull et le président américain Barack Obama, à
l'occasion d'un voyage axé sur le terrorisme et les conflits territoriaux. L'Australie a déployé
au Moyen-Orient quelque 780 militaires. Canberra, qui a mobilisé six avions de combats,
participe aux frappes aériennes contre l'EI et aide à la formation des forces de sécurité
irakiennes. Le niveau d'alerte terroriste a été relevé fin 2014 en Australie tandis que les lois
sur la sécurité nationale ont été durcies et que plusieurs raids anti-terroristes ont été menés.
Plusieurs attaques ont eu lieu sur le sol australien, dont le meurtre d'un employé de la police
en octobre.
THEME 5 - 4 : l’organisation Etat islamique en difficulté en Irak et en Syrie Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 14 janvier 2016
Auteur : afp
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les experts estiment que l'organisation djihadiste est en perte de vitesse du fait de ses
défaites, mais aussi parce qu'elle déçoit les populations locales.
Pour les experts, c'est en Irak qu'aura lieu l'ultime bataille contre l'organisation État islamique.
© AFP / STRINGER/ STRINGER
Et si l'EI avait entamé son déclin? L'organisation djihadiste est aujourd'hui en difficulté sur le
terrain, en Irak comme en Syrie, où elle a déçu les populations sunnites et où la sortie de crise
sera d'abord le fait des acteurs locaux, estiment des experts. Les députés français ont entendu
cette semaine des spécialistes reconnus du monde arabe, avec les premières auditions d'une
mission d'information parlementaire sur les "moyens de Daech" (acronyme de l'EI en arabe).
"Les bombardements ont incontestablement mis en difficulté le groupe", qui a subi ces
derniers mois plusieurs défaites sur le terrain, a expliqué aux députés Myriam Benraad,
chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Surtout, "la promesse d'une
restitution des services de base, de la mise en place d'une justice sociale, n'a pas été tenue",
selon Mme Benraad. Les populations sont déçues. Loin du califat idéal, elles ont plutôt assisté
à la mise en place d'un nouveau système mafieux. "L'EI est aujourd'hui significativement mis
en difficulté sur le terrain en Syrie et en Irak, mais le groupe est plus résilient sur sa base
d'origine, l'Irak. C'est là que se livrera la vraie bataille finale", a-t-elle souligné. Le groupe
djihadiste "a une antériorité irakienne qui remonte à l'embargo et à la mise en place de la
contrebande de pétrole qui a été sa conséquence dans l'Ouest irakien, avec une stratégie du
régime de Saddam Hussein de déléguer ce trafic aux tribus locales", a rappelé Myriam
Benraad. "Une territorialité économique s'est ainsi construite, consolidée autour du trafic de
pétrole. (...) Cette économie politique s'organise aujourd'hui autour de plusieurs sources de
revenus, différant en cela fondamentalement d'Al-Qaïda."
"Invasion coloniale"
Selon l'analyste, ces sources de revenus sont : le pillage des devises dans les banques lors de
l'assaut sur Mossoul à l'été 2014, les impôts et rackets imposés aux populations, le pillage et le
juteux trafic d'antiquités - "qui a cours depuis l'intervention américaine en 2003 et se poursuit
à l'échelle internationale dans la plus grande hypocrisie" -, l'exploitation du pétrole,
l'agriculture qui assure une forme d'auto-suffisance alimentaire, et enfin les dons extérieurs,
"qui devraient augmenter à mesure des difficultés militaires du groupe". "Il est très difficile
d'identifier les acteurs de cette économie de contrebande, structurée autour d'une multitude
d'acteurs, de réseaux, et d'une nébuleuse de sympathisants. Une telle économie politique est
très résiliente", a souligné Myriam Benraad. Autre ressource de Daech, l'Internet : "l'EI a un
sentiment d'impunité totale sur les réseaux sociaux", bénéficiant de l'incompréhensible
passivité des grandes compagnies du Net, s'est étonnée cette spécialiste. Sur les moyens
humains, "l'avant-garde qui a fondé le projet de l'EI est fondamentalement irakienne. Et l'EI
reste organisé autour de cette élite." La résolution de la crise politique en Irak "reste donc
centrale" pour affaiblir ou neutraliser Daech. Quant aux combattants étrangers, "leur présence
est vécue par les populations comme une invasion coloniale", a jugé Myriam Benraad. L'EI
est un "projet néo-colonial et impérial qui veut à tout prix supprimer toute référence aux États
irakien et syrien", a-t-elle résumé.
"Pompiers pyromanes"
Pour une véritable sortie de crise, en Irak comme en Syrie, "il faut d'abord miser sur des
acteurs locaux, et les élites de ces deux pays. La solution n'est pas au niveau des acteurs
régionaux, qui sont des pompiers pyromanes. Elle est en Irak et en Syrie même", a souligné
Myriam Benraad. En Syrie notamment, "c'est une illusion complète de croire que la paix se
fera à l'issue de négociations entre l'Arabie saoudite et l'Iran", a-t-elle insisté. La sortie de
crise est "au niveau local, et passe par des accords, des trêves, des cessez-le-feu négociés entre
ces acteurs sur le terrain". Pour autant, "nous avons été incapables jusqu'à présent d'identifier
des interlocuteurs" parmi les rebelles syriens, a déploré François Burgat, directeur de
recherche au CNRS, spécialiste de la région. "Nous avons voulu générer une opposition
syrienne qui soit à notre image. Sous prétexte qu'ils n'étaient pas assez laïques, nous avons
ignoré des islamistes qui raisonnaient pourtant dans un cadre national. Ce faisant, nous avons
nourri les extrêmes", a-t-il pointé. "L'écrasement militaire de Daech ne suffira pas, car il n'y a
pas aujourd'hui de relève politique pour les sunnites", a expliqué François Burgat, qui a mis
en garde : "Si on détruit Daech sans solution institutionnelle alternative, nous allons fabriquer
quelque chose de pire encore."
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Les vols chinois en mer de Chine font des vagues Source, journal ou site Internet : Libération
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Laurence Defranoux
Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Pierre Dyussaix
Huit jours après l'atterrissage d'avions civils sur un îlot stratégique, le Vietnam et les
Philippines protestent toujours contre la stratégie expansionniste chinoise.
Après le Vietnam et les Etats-Unis, les Philippines ont protesté à leur tour mercredi, une
semaine après les premiers atterrissages civils menés par la Chine sur l’archipel des Spratleys,
en mer de Chine méridionale. Manille qualifie ces vols de «provocateurs» et dénonce
la «violation d’un code informel». Dans un nouvel épisode d’un bras de fer diplomatique qui
dure depuis huit jours, le Vietnam a de son côté rejeté «les déclarations erronées» de
Pékin. Depuis 2013, Pékin cherche à asseoir sa souveraineté sur la mer de Chine au prix de
travaux colossaux menés dans les archipels des Spratleys et des Paracels. Ces îlots, quasiment
inhabités, sont situés au cœur des routes commerciales d’Asie, et objets de querelles entre
pays voisins depuis des siècles. La semaine dernière, les médias chinois annonçaient
l’atterrissage réussi de deux avions sur la piste de 3 km construite sur le récif de Fiery Cross,
dans les Spratleys, à environ 1 000 kilomètres de l’île chinoise de Hainan, suivi d’un nouveau
vol samedi. Le Vietnam, qui revendique lui aussi l’îlot, a immédiatement protesté, arguant
que ces vols menés à l’improviste, sans communiquer de plan de vol et sans entrer en
communication avec le centre vietnamien de contrôle aérien, menacent la sécurité aérienne.
Pékin s’était contenté de répondre que ces vols prouvaient «la capacité de l’aéroport à
accueillir de gros porteurs civils», ajoutant que cet aéroport servirait à transporter du matériel,
du personnel et de l’aide médicale, et qu’il n’avait pas à informer les autorités vietnamiennes
des «activités de l’aviation d’Etat».
Le récif de Fiery Cross, dans l’archipel des Spratleys (Nansha, en chinois), vu par satellite
avant les travaux et après, en 17 avril 2015. Photo CSIS AMTI. AFP
La construction de pistes d’atterrissage et de ports par les Chinois, officiellement dans des
buts civils, est scrutée de près par la Malaisie, le Vietnam, Taïwan, Brunei et les Philippines,
qui convoitent cette zone riche en poisson, en gaz et en pétrole, et construisent de leur côté
leurs propres infrastructures. La communauté internationale craint que la situation ne
dégénère, et que les constructions ne soient à terme utilisées dans un but militaire. Les Etats-
Unis ont exprimé la semaine dernière leur «profonde inquiétude». Pendant ce temps, les
médias officiels chinois ne mégotent pas sur une communication triomphante, propulsant aux
avant-postes de la stratégie expansionniste un bataillon de jolies filles. Six mois après un
reportage vantant les talents de jardinage du bataillon féminin sur Fiery Cross, la semaine
dernière, c’est l’équipage des avions d’essai qui posait, exposé sous toutes les coutures, sous
le titre :« Les hôtesses chinoises célèbrent le vol d’essai sur les îles Nansha».
L’équipage féminin d’un des deux vols d’essais sur Fiery Cross, le 6 janvier. Photo Xinhua
Enfin, mercredi, c’est aux soldates en poste dans l’archipel des Paracels (Xisha, en chinois)
que le site du Quotidien du Peuple a choisi de consacrer un autre diaporama, titré «Les
charmantes femmes soldats sur les îles Xisha» :
Les femmes soldats de l’Armée populaire de libération (PLA), dans
l’archipel des Paracels. Photo issue du compte Weibo du PLA Daily
THEME 6 - 2 : l’Arabie, ou les paradoxes du « petit empire du milieu » Source, journal ou site Internet : Les Echos
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Jacques-Hubert Rodier*
Adressé par Jean-Claude Tourneur
L'Arabie saoudite a lancé un véritable défi à l'Iran. Mais elle doit aussi faire face à ses propres
problèmes intérieurs. Sous l'apparence d'une grande stabilité, le royaume de la famille des Al
Saoud voit les piliers de sa puissance vaciller.
*Editorialiste de politique internationale
L'Arabie saoudite donne l'impression de jouer aux apprentis sorciers. En exécutant en ce
début d'année un dignitaire chiite saoudien, le cheikh Nimr Baqer Al Nimr, avec 46 autres
personnes accusées de terrorisme ou de sédition, Riyad a déclenché une grave crise
diplomatique avec l'Iran. Certes Riyad et Téhéran n'en sont pas à leur première crise. Depuis
plusieurs années les deux rivaux du Moyen-Orient, l'Arabie à majorité sunnite et l'Iran chiite,
se livrent à une guerre par procuration sur plusieurs théâtres de la région. Au Yémen, le
conflit est même pratiquement direct depuis l'intervention en mars 2015 de l'armée
saoudienne dans l'« Arabie heureuse » (Yémen actuel) à la tête d'une coalition contre les
rebelles chiites houthis, soutenus par Téhéran. Mais le pari de l'Arabie saoudite est risqué.
Face à l'ancienne Perse, un vieil Etat en train de retrouver sa place de puissance régionale, le
royaume est une nation de construction récente qui tire sa légitimité avant tout de la présence
à la fois de la Mecque et de Médine, et des puits de pétrole. « Même si, à 85 %, le pays est
urbanisé, la tribu domine toujours », note un observateur. Pour ce dernier, l'Arabie saoudite
a « une mentalité de petit "empire du milieu" ». Son obsession est d'empêcher la reformation
d'un empire perse qui pourrait dominer le monde arabe et remplir les vides stratégiques laissés
par les grandes puissances. En Irak, la chute de Saddam Hussein, un sunnite, a ouvert la voie à
la création d'un gouvernement majoritairement chiite, sous influence iranienne. La Syrie est
l'autre théâtre du bras de fer avec, d'un côté l'Iran soutenant le régime moribond de Bachar Al
Assad, de l'autre l'Arabie saoudite, fermement opposée au maintien de ce dernier au pouvoir.
Mais Riyad a, aussi, son front intérieur face aux chiites qui représentent environ 10 % de la
population saoudienne. Souvent persécutée, cette minorité est très importante notamment dans
la région orientale d'Al Hassa, l'Aramcoland, qui recèle les réserves pétrolières saoudiennes.
Pour les Al Saoud, la stratégie de la tension répond néanmoins à un certain nombre
d'équations parfois contradictoires. La famille peut mettre en avant la relative stabilité d'un
pays qui n'a pas connu de printemps arabe. Paradoxalement, le système de succession peu
transparent a fonctionné depuis la création officielle du royaume en 1932 par la fusion de
deux régions. Grâce à une sorte de consensus familial, « un roi de quatre-vingts ans a ainsi
succédé l'année dernière à un souverain de quatre-vingt-dix ans », dit un connaisseur de la
cour, pour évoquer l'arrivée en 2015 sur le trône de Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, après le
décès du roi Abdallah. Mais dans les faits, c'est actuellement le prince héritier en second
Mohammed ben Salmane, fils du roi actuel et âgé d'une trentaine d'années, qui gouverne
entouré de consultants. Si la succession est stable, le pays est néanmoins tiraillé entre une élite
très minoritaire, dont près de 85 % a été formée aux Etats-Unis, et une population
majoritairement traditionaliste sur le plan religieux et socialement incapable de remettre en
cause la charia. On ne peut oublier ce paradoxe. La modernité ne peut cacher le triste bilan en
matière d'exécutions, de châtiments corporels, et de répression contre toute forme
d'opposition. Car la pétromonarchie a aujourd'hui de grandes fragilités. Ses trois piliers sont
en train de vaciller. Tout d'abord, l'accord qui la liait depuis 1945 aux Etats-Unis - le pacte dit
du Quincy -, aux termes duquel l'Amérique assurait sa sécurité extérieure en échange de la
stabilité de l'approvisionnement pétrolier mondial, est devenu caduc. Non seulement
l'Amérique est proche de l'autosuffisance énergétique, mais elle a également décidé de «
basculer » une partie de sa puissance militaire vers l'Asie (Asian Pivot). En outre, elle se
méfie de son allié saoudien depuis 2001. Nombre d'Occidentaux le suspectent - à tort et à
raison - d'avoir financé, certaines organisations terroristes comme Al Nosra. D'autre part,
Américains et Européens ont conclu, en juillet dernier, un accord sur le programme nucléaire
iranien qui a donné l'impression à Riyad d'être abandonné. Enfin, et surtout, la chute des prix
du pétrole qui assure la plus grosse partie des recettes budgétaires, est sur une pente
vertigineuse. Certes les réserves de change saoudiennes restent élevées (environ 650 milliards
de dollars) mais elles se sont réduites de 100 milliards en quelques mois. Sa dette ne
représente qu'à peine 5 % de son PIB, mais le déficit budgétaire atteint désormais 15 % de la
richesse nationale, et les dépenses militaires ne cessent de croître, passant de 7 % du PIB en
2012 à 10 % en 2015. Ces nouvelles menaces budgétaires mettent sous tension le pacte entre
la famille dirigeante et sa population qui bénéficie traditionnellement de très larges
subventions. Plus de 80 % des Saoudiens, selon un expert, ont un emploi, souvent fictif, dans
l'administration. En outre, sur les 31 millions d'habitants en Arabie saoudite, le tiers sont des
étrangers qui assurent la plus grande partie des travaux essentiels. Dans une interview à « The
Economist », le prince ben Salmane a néanmoins affirmé qu'il était décidé à lancer des
réformes radicales. En tout cas, les Saoudiens vont découvrir les joies de la TVA dont le taux,
selon l'hebdomadaire britannique, sera de 5 %. Mais ce n'est pas la première fois que l'Arabie
saoudite se lance dans des réformes. Jusqu'à présent elles ont été plutôt limitées et ne touchent
pas en profondeur au système politique ni à la société. A moins que le prince Mohammed
parvienne à tout changer… Pour que rien ne change, comme le dirait Tancredi dans « Le
Guépard ».
Les points à retenir
La chute des prix du pétrole, qui assure la plus grosse partie des recettes budgétaires de Riyad,
est sur une pente vertigineuse. L'accord qui liait le royaume depuis 1945 aux Etats-Unis, et en
vertu duquel l'Amérique assurait sa sécurité extérieure en échange de la stabilité de
l'approvisionnement pétrolier mondial, est devenu caduc. Et l'accord conclu l'an passé sur le
nucléaire iranien a permis à Téhéran, le rival de toujours, de réintégrer la communauté
internationale. Autant de menaces qui s'accumulent et fragilisent les fondations du royaume
wahhabite.
THEME 6 - 3 : Israël est prêt à accueillir son nouveau sous-marin à capacité nucléaire Source, journal ou site Internet : The Times of Israel
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Adressé par François Jouannet
L’INS Rahav, qui arrive mardi à Haïfa, étend les capacités navales présumées de « deuxième
lancement » à 5 sous-marins TIMES OF ISRAEL STAFF 12 janvier 2016, 12:57 L’ INS
Rahav devrait arriver à Haïfa mardi, où de hauts-fonctionnaires du gouvernement et de
l’armée accueilleront ce nouvel élément à la petite marine israélienne. Le Rahav, construit en
Allemagne, a quitté le port allemand de Kiel le mois dernier. Le Premier ministre Benjamin
Netanyahu, le président Reuven Rivlin, le chef d’état major de l’armée israélienne, Gadi
Eizenkot et le commandant de la marine israélienne, l’amiral Ram Rothberg, prendront part à
la cérémonie aux côtés d’une flottille de vaisseaux de guerre et d’autres embarcations.
Commandé il y a dix ans, Rahav sera le cinquième sous-marin de classe Dolphin, il rejoindra
Tanin, Tekuma, Leviathan et Dolphin à la base navale de Haïfa. Les sous-marins israéliens
seraient capables d’être équipés de missiles à tête nucléaire, offrant au petit Etat juif une
capacité de « deuxième lancement » en cas d’attaque à travers des armes nucléaires. Israël n’a
pas reconnu l’existence d’armes nucléaires israéliennes, bien que des médias étrangers et des
analystes disent qu’il possède 200 ogives. Rahav est le nom hébreu de Poséidon, le dieu grec
des océans, et a été utilisé pour d’autres vaisseaux dans le passé, mais il peut également
signifier « arrogance » en hébreu moderne. Le sous-marin, construit par la compagnie
allemande Howaldtswerke-Deutsche Werft, a été dévoilé en avril 2013, mais a nécessité une
année et demie supplémentaire de travail pour le rendre complètement opérationnel. Le sous-
marin, propulsé au diesel, mesure plus de 67 mètres de long et pèse plus de 2 000 tonnes. Son
équipage sera composé d’environ 50 marins. Le système de propulsion anaérobie [qui n’a pas
besoin d’oxygène] du vaisseau, qui opère via une pile à combustible au lieu d’utiliser des
sources dépendantes de l’oxygène et bruyantes, permet au sous-marin de rester sous l’eau
sans remonter à la surface pendant plusieurs semaines, selon une source de la Marine. Israël
est prêt à accueillir son nouveau sous-marin à capacité nucléaire ...
http://fr.timesofisrael.com/israel-est-pret-a-accueillir-son-nouveau-sou... 1 of 2 13/01/2016
10:56 L’INS Rahav couterait 2 milliards de dollars à Israël (8 milliards de shekels). Le prix
affiché, vu par certains comme exorbitant, a été réduit grâce à une remise considérable de
Berlin. L’année dernière, l’INS Tanin – « crocodile » en hébreu – est arrivé en Israël. Le sous-
marin à capacité nucléaire, similaire en plusieurs points au nouveau Rahav, est arrivé équipé
de 10 tubes lance-torpilles capables d’accueillir divers missiles, selon Defense News. Les
sous-marins, inégalés dans leur capacité à se cacher des navires ennemis, ont longtemps été
un élément clé de la politique de défense israélienne. Israël a également acheté un sixième
sous-marin à l’Allemagne en 2013, qui devrait être achevé dans quelques années. Il n’a pas
été précisé s’il rejoindrait la flotte actuelle ou remplacerait l’un des vaisseaux.
THEME 6 - 4 : Après le printemps arabe, la transition démocratique difficile pour les Tunisiens Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Maryline Dumas
Adressé par Elie Billaudaz et Jean-François Mazaleyrat sur un article de l’Expression : « LA
TUNISIE, CINQ ANS APRÈS LA RÉVOLUTION Des libertés chèrement acquises mais
fragiles »
Affrontements avec les forces de sécurité le 14 janvier 2011, à Regueb, en Tunisie. Crédits
photo : STRINGER/AFP
Afef se lamente en marchant dans les rues du quartier d'El Omran, à Tunis: «Regardez ces
poubelles éventrées sur les trottoirs! Jamais on ne voyait cela avant la révolution. Plus
personne ne travaille dans ce pays!» Félicités par la communauté internationale et
récompensés par un prix Nobel de la paix pour leur transition démocratique pacifique, les
Tunisiens sont pourtant en plein désenchantement: difficultés économiques, terrorisme,
cafouillages politiques et atteintes aux libertés ont eu raison de la «révolution du
jasmin».«Cinq ans après la révolution, le bilan est déplorable et en deçà des attentes du peuple
tunisien. À l'exception de la liberté d'expression qui s'est souvent transformée en “liberté
d'atteinte à la sécurité nationale”,» ecrivait, très négatif, le quotidien populaire Ach-
Chourouq en décembre, lors de l'anniversaire du début de la révolution. «Cinq ans après la
révolution, le bilan est déplorable et en deçà des attentes du peuple tunisien. À l'exception de
la liberté d'expression qui s'est souvent transformée en “liberté d'atteinte à la sécurité
nationale”.»
Le quotidien populaire Ach-Chourouq
Ces six derniers mois, différents événements sont venus entacher les droits et libertés en
Tunisie. Réinscription de la peine de mort dans la loi contre le terrorisme, malgré un
moratoire datant de 1991 ; suspension des activités de l'association Shams qui lutte pour la
dépénalisation de l'homosexualité ; condamnations à trois ans de prison ferme et
bannissement d'une ville pour homosexualité, à un an de prison ferme pour consommation de
cannabis… Les incidents ne manquent pas. «Ils utilisent les lois sur les stupéfiants, l'alcool et
autres pour arrêter les gens qui les dérangent», estime Marwen Meddeb, dont le frère, Adnen,
vient tout juste d'être libéré par la cour d'appel de Tunis. En première instance, il avait été
condamné à un an de prison ferme. Sa faute? Les policiers avaient trouvé du papier à rouler,
produit pourtant autorisé, dans sa voiture.
Trois attentats en 2015
Au niveau politique, les Tunisiens se sentent également trahis. En décembre 2014, Saïda a
voté pour Béji Caïd Essebsi (BCE), finalement élu président: «Ce n'était pas par gaieté de
cœur. Je voulais simplement m'opposer à Moncef Marzouki qui était trop proche d'Ennahda
(parti islamiste, NDLR). Mais BCE s'est allié avec Ennahda pour former un gouvernement! Je
n'en reviens toujours pas!» Samedi dernier, lors du congrès constitutif de Nidaa Tounes, le
parti présidentiel, les militants ont eu la surprise de voir monter sur l'estrade le président du
parti islamiste, Rached Ghannouchi. «La Tunisie est semblable à un oiseau, dont les ailes sont
Ennahda et Nidaa», a-t-il déclaré. La goutte de trop dans le vase de Nidaa Tounes. Au moins
28 députés ont annoncé leur démission et devraient créer un nouveau groupe parlementaire.
Nidaa Tounes descendrait donc au rang de deuxième parti de l'Assemblée des représentants
du peuple (ARP), derrière Ennahda. À l'Assemblée, justement, les députés font un bilan très
mitigé de leur première année de législature. Besbes Kamel, député d'Ennahda, reconnaît ne
pas être satisfait: «Il y a beaucoup de travail et les conditions sont très difficiles. Nous ne
recevons aucune aide. Mais nous faisons de notre mieux pour construire nos institutions.»
Dans son rapport annuel, l'ONG AlBawsala, qui suit les travaux de l'Assemblée, a pointé un
manque de transparence concernant la publication des travaux et les modes de vote, ainsi
qu'un laxisme face à l'absentéisme des élus. Parallèlement, la Tunisie doit faire face à la
menace terroriste - le pays a été touché par trois attentats importants en 2015, et est l'un des
plus gros pourvoyeurs au monde de djihadistes - et à une situation économique difficile. Avec
15,3 % de chômeurs au trimestre dernier, le pays est entré en récession en 2015. Le
gouvernement table cependant sur une croissance de 2,5 % en 2016. Sofien, professeur
d'histoire à Sidi Bouzid, berceau de la révolution, voit son salaire stagner et les prix
augmenter: «Le résultat de la révolution, c'est le terrorisme et la crise économique.»
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Un Anglais jugé pour « délit de solidarité », après avoir aidé une fillette de 4 ans Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Maryline Baumard
Adressé par Elie Billaudaz
Un Britannique, qui avait caché une fillette afghane dans son véhicule à Calais pour
la faire entrer au Royaume-Uni, est poursuivi pour avoir transporté l’enfant sans papiers sur le
territoire français. Le tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) juge
jeudi 14 janvier Rob Lawrie. Cet ancien militaire de 49 ans, chef d’entreprise, a été arrêté le
25 octobre 2015 par la police aux frontières française avec à son bord Bahar Ahmadi, 4 ans. A
la demande de son père, un Afghan rencontré dans la « jungle » de Calais, Rob Lawrie avait
accepté de déposer la fillette dans la communauté afghane de Leeds, loin du bidonville de
toiles et de bâches, où il ne la jugeait pas à sa place. Le prévenu, père de quatre enfants, risque
cinq années de prison et une amende de 30 000 euros. Rob Lawrie est poursuivi pour « avoir
facilité, par aide directe ou indirecte, la circulation irrégulière d’un étranger en
France », selon le chef de mise en examen. Or, M. Lawrie n’est pas le premier
à devoir répondre de ce que les associations d’aide aux migrants ont rebaptisé le « délit de
solidarité ». Depuis quelques mois, les cas se multiplient.
CONFUSION
Le 18 décembre 2015, une maître de conférences en retraite de 72 ans a été condamnée à
1 500 euros d’amende par le tribunal de Grasse pour avoir, elle aussi, transporté des sans-
papiers. Elle avait conduit de la gare de Nice à celle d’Antibes une jeune femme et un mineur
souhaitant rejoindre le nord de l’Europe. Le juge a conclu qu’elle avait « aidé au séjour de
personnes en situation irrégulière ». Elle a fait appel. Cinq mois auparavant, en juillet, un
militant d’un collectif d’aide aux sans-papiers a été accusé par le substitut du procureur
de Perpignan d’« aide au séjour irrégulier » pour avoir hébergé une famille arménienne entre
janvier 2014 et juillet 2015. Autre lieu, autre lecture de la loi, le procureur a abandonné les
poursuites dès le début du procès, estimant que « l’immunité prévue par la loi couvre
l’hébergement des sans-papiers ». Le Père Riffard, curé d’une paroisse de Saint-Etienne, avait
connu la même issue en appel un an auparavant, après avoir été condamné en première
instance pour l’hébergement de demandeurs d’asile africains. Pour Stéphane Maugendre,
président du Groupe d’information et de soutien des immigrés, appelé à témoigner au procès
de Rob Lawrie, le délit de solidarité est bien « en train de faire son retour ». L’avocat
observe « que c’est le cas tous les cinq ou six ans » et que « la dernière vague remontait à
2009, sous Eric Besson [alors ministre de l’immigration] ». « Nous demandons depuis des
années la suppression de ce texte parce qu’il est incroyable que l’Etat s’oppose à une
solidarité qui naît justement pour répondre à ses carences »,observe M. Maugendre. L’affaire
prend aussi un tour différent aujourd’hui, car on croyait le délit de solidarité gommé du droit
des étrangers. Une confusion entretenue par le fait qu’en 2012, la gauche avait annoncé
qu’elle retirerait ce délit, alors qu’elle s’est contentée d’élargir le champ des immunités.
« PRÉSERVER L’INTÉGRITÉ PHYSIQUE DE L’ENFANT »
La loi du 31 décembre 2012 précise qu’« une personne échappera aux poursuites à condition
que l’aide soit apportée sans aucune contrepartie directe ou indirecte, qu’elle se limite à la
fourniture de prestation de restauration, d’hébergement, de soins médicaux, de conseils
juridiques, et qu’elle ait pour objectif d’assurer des conditions de vie dignes et décentes à
l’étranger » ou de « préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci », rappelle Danièle
Lochak, professeur émérite de droit public à l’université de Nanterre. L’avocate de Rob
Lawrie, Lucile Abassade, plaidera qu’« il n’y a pas eu d’échange d’argent entre la famille
afghane et Rob Lawrie, d’une part. D’autre part, qu’il s’agissait de préserverl’intégrité
physique de cette enfant ». Sans scolarisation, sans maison, sans chauffage, avec un seul repas
quotidien, la vie dans la « jungle » de Calais est extrêmement difficile pour un enfant. Bahar
Ahmadi y vit pourtant toujours… La pétition demandant que Rob Lawrie n’aille pas en prison
est en passe d’obtenir plus de 120 000 signatures.
THEME 7 - 1 : « A Marseille, le curseur en matière de haine des juifs est très élevé » Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 13 janvier 2016
Auteur : Luc Leroux (Marseille correspondant)
Adressé par Elie Billaudaz
Devant l'école juive La Source, à Marseille, le 11
janvier. | BERTRAND LANGLOIS / AFP
« Depuis les attentats, les parents et les élèves traînent moins devant les écoles à la sortie des
classes. Tous adoptent un profil bas, sans qu’on ait donné des consignes pour
cela. » Directeur de deux établissements scolaires juifs à Marseille, Yavné (530 élèves) dans
les quartiers Nord, et Gan Ami (600 élèves) dans le centre-ville, Guil Zenou dresse le constat
amer d’une communauté contrainte de vivredans l’inquiétude et plongée depuis quelques
jours dans « un grand émoi ». L’agression d’un enseignant juif, lundi 11 janvier, par un
lycéen kurde revendiquant ses actes au nom de Daech connaît un fort retentissement dans la
communauté juive marseillaise, d’autant que ces faits qualifiés de tentative d’assassinat font
suite à deux agressions antisémites commises au couteau cet automne. « Le curseur en
matière de haine des juifs est très élevé », s’inquiète Guil Zenou, qui vit les conséquences de
cette série de violences antijuives comme « une fatalité » : « On finit par s’habituer à tout. Ce
qui nous paraissait hier exceptionnel, comme des soldats qui encadrent la rentrée des enfants
en cours, est devenu presque banal. C’est triste. » L’inquiétude et l’angoisse apparaissent
comme les sentiments prédominants chez beaucoup de juifs de Marseille, qui composent l’une
des plus importantes communautés d’Europe. Un élève de Terminale d’un des seize
établissements scolaires juifs de la ville atteste que des consignes de vigilance sont données
par la communauté enseignante : « On nous demande de prendre plus de précautions,
de faire plus attention, comme d’éviter de manger dehors entre midi et deux. »Ce jeune juif se
dit « moins en sécurité que les autres Marseillais, car si quelqu’un doit faire une attaque, on
a plus de risque que les autres d’être touché ». L’adolescent n’en change pas pour autant son
comportement, « mais j’y pense. On sent que c’est plus chaud. »
Opération « parents protecteurs »
Tout cela n’est pas nouveau, explique Elsa Charbit, rédactrice en chef de Radio JM : « Cela
fait des années qu’on dit aux élèves de ne pas prendre le métro avec la kippa ou de mettre une
casquette dessus. » Guil Zenou raconte qu’il y a un an, juste après l’attaque contre
l’Hyper Cacher, lors d’une réunion, un jeune lui avait fait cette réflexion : « Ils nous
reconnaissent même sans kippa, à notre manière de parler, de nous habiller, alors se
faire casser la gueule pour se faire casser la gueule, vaut mieux garder la kippa. »
L’opération « parents protecteurs » s’est développée ces dernières semaines. De façon
informelle, des parents d’élèves consacrent un peu de leur temps à « patrouiller » à proximité
des écoles car, explique Michèle Teboul, présidente du Conseil représentatif des institutions
juives de France (CRIF) Marseille Provence, « dix paires d’yeux valent mieux qu’une seule ».
Depuis des années, lors des grandes manifestations festives autour des synagogues, le Service
de protection de la communauté juive ajoute ses forces à celles de la police. Des jeunes gens
bénévoles qui suivent une petite formation financée par le CRIF, le Consistoire et le
Fonds social juif, sont chargés de « faire du repérage ». Ils sont équipés d’un talkie-
walkie. « Beaucoup de jeunes se portent bénévoles », précise Jean-Jacques Zenou, directeur
de Radio JM, préoccupé par la situation, « car le juif est le thermomètre d’une société qui ne
va pas bien ». Alors que faire ? « Nous devons nous organiser, rassurer, estime Elie
Benarroche, président régional du Fonds social juif unifié. Et nous avons besoin d’être formés
à une situation nouvelle, à des gestes élémentaires de vigilance à tous les niveaux, avoir l’œil
sur tout. Un peu à l’instar de ce qui se passe en Israëldepuis longtemps. » Pour Elsa
Charbit, « la communauté a déjà connu des moments de fébrilité comme actuellement, mais
très vite on reprend le dessus. Depuis l’affaire Ilan Halimi, après la monstruosité de [la tuerie
à l’école juive Ozar Hatorah de] Toulouse et du Musée juif de Bruxelles, on est
malheureusement préparés à un choc. »
Forte présence des policiers et militaires
Ce qui rassure les juifs de Marseille, ce sont les moyens déployés par la police et
l’armée autour des lieux de culte et des écoles dans le cadre du plan Sentinelle. Sur les ondes
de Radio JM, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, a, mercredi matin
13 janvier, une nouvelle fois voulu « rassurer ». « Les effectifs de sécurité sont très
sensibilisés à la protection des juifs, sur la voie publique aussi. On prend 100 % de
précaution mais il n’y aura jamais un risque zéro », a-t-il répété, assurant que le travail
visible des forces de sécurité sur la voie publique était doublé d’investigations et de
renseignement. « Nous avons des référents radicalisation dans de nombreux services publics,
dans les entreprises, qui nous aident à la détection de ce type d’individus », a-t-il expliqué. Le
traumatisme se mesure, une fois encore, dans les établissements scolaires. Ce n’est pas d’hier
que les responsables des écoles font appel à des psychologues pour des interventions
magistrales devant des classes, au lendemain d’événements tragiques qui frappent les juifs de
Marseille ou de France. « Mais, développe Guil Zenou, nous sommes passés à une phase
supérieure où l’aide psychologique doit être apportée à certains élèves individuellement. Au
point de se demander s’il ne va pas falloir financer le recrutement de psychologues à demeure
dans nos écoles. » La polémique sur le port de la kippa, lancée mardi par Zvi Ammar,
président du Consistoire israélite de Marseille – il a incité à ne plus la porter « en attendant
des jours meilleurs » – s’est additionnée au traumatisme. M. Ammar a souhaité faire machine
arrière après le tollé provoqué par ce qu’il ne veut aujourd’hui présenter que « comme une
recommandation ». « Mes propos étaient limités dans l’espace, à Marseille, et dans le temps.
Je ne pouvais pas dire : “Tout va très bien, Madame la marquise”, mais je voulais juste dire :
“Réfléchissons”. » La communauté juive marseillaise tente maintenant d’éteindre l’incendie
médiatique allumé par la déclaration de Zvi Ammar, fortement critiquée par le CRIF : « Cela
correspondrait à nous dénoncer comme des causeurs de trouble. » M. Ammar préfère
désormais saluer « le dynamisme de la communauté juive marseillaise qui, en quinze ans, a
triplé le nombre de ses synagogues et quadruplé celui des restaurants casher, et en vingt ans,
a doublé le nombre des écoles juives ».
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Le pétrole sous la barre des 30 dollars…voire des 20 dollars en 2016 ? Source, journal ou site Internet : The conversation
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Isabelle Chaboud*
Adressé par Jean-Claude Tourneur – Jean-François Mazaleyrat sur un article de El Watan :
« Marché pétrolier : Le baril frôle les 30 dollars » _ autre article : « Conséquemment à
la chute des prix du pétrole Les majors se mettent au régime »
*Isabelle Chaboud Professeur d'analyse financière, d'audit et de risk management,
Grenoble Ecole de Management
Au 12 janvier 2016, le baril de brent est passé sous la barre des 32 dollars et la tendance
baissière pourrait bien perdurer. Quels sont les principaux facteurs laissant présager une
poursuite de la chute du pétrole ? Quels sont les nouveaux enjeux géopolitiques et
économiques qui en découlent ?
Une offre toujours surabondante
Tous les pays producteurs de pétrole ont continué à produire. La production américaine est
encore en hausse de 17 000 barils par jour. Les stocks d’essence et de produits distillés sont
au plus haut dans de nombreux pays. L’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP)
refuse toujours de réduire le quota de production de 30 millions de barils par jour. Pour
beaucoup, cette décision est largement imputable à l’Arabie Saoudite qui souhaite conserver
sa part de marché et limiter le développement du pétrole de schiste américain. L’arrêt des
relations diplomatiques avec l’Iran de ces derniers jours compromet la possibilité d’un accord
à court terme sur une réduction des volumes de production. Avec les nouvelles technologies
de pointe, il est possible d’extraire plus de pétrole en moins de temps et à des profondeurs
inaccessibles il y a encore quelques années.
Une demande plombée par la Chine
Pour autant, la demande n’augmente plus aussi vite qu’espéré, tirée vers le bas par le
ralentissement de la croissance en Chine. Et la plupart des indicateurs de la deuxième
puissance mondiale sont inquiétants. Selon Reuters, « l’activité dans le secteur manufacturier
chinois s’est contractée davantage en novembre pour tomber à un creux de plus de trois ans ».
Elle s’est encore contractée en décembre pour le dixième mois consécutif. La nouvelle
dévaluation du yen le 7 janvier rend les achats de pétrole plus chers et limite encore la
demande. L’effondrement des bourses chinoises entretient les craintes. Le 11 janvier, l’indice
Shanghai Composite reculait encore de 5 % soit plus de 20 % sur les deux dernières semaines
et une chute de 40 % depuis juin 2015. La baisse prolongée du pétrole entraîne une
modification de toute l’économie Enfin des températures clémentes et prolongées pour un
début d’hiver dans la plupart des pays d’Europe, en Russie où il faisait 10 °C à Moscou le 22
décembre et aux États-Unis avec 22 °C à New-York juste avant Noël – période généralement
très froide – auront également eu un impact (néanmoins minime) sur la consommation
d’énergie et de fuel notamment.
De nouveaux enjeux géopolitiques
Pour ne citer qu’un exemple de poids, nous choisirons celui de l’Iran. L’arrivée annoncée de
l’Iran sur le marché international suite à l’accord sur le nucléaire signé en juillet 2015 risque
de tirer encore les prix du pétrole vers le bas. D’après un rapport de la Banque Mondiale, le
surplus lié au pétrole iranien devrait entraîner une baisse des cours de près de dix dollars le
baril. Le pays attend avec impatience « l’Implementation Day » date à laquelle l’Iran sera
autorisé à réaliser des échanges économiques avec les autres pays et où les transferts
interbancaires internationaux seront rétablis. En attendant, l’Iran se prépare et a annoncé en
novembre que sa production journalière de 2,8 millions de barils serait augmentée d’un demi-
million de barils par jour dès début 2016 puis d’un million de barils supplémentaires par jour
à partir de mars 2016. Selon le site Les clés du Moyen-Orient, « l’Iran se classe au deuxième
rang des pays de l’OPEP, derrière l’Arabie saoudite et les réserves du pays en pétrole brut
sont estimées à 132 milliards de barils, ce qui le place également au deuxième rang des pays
membres de l’OPEP ». Autant dire que le retour l’Iran risque de transformer la distribution
des cartes. De plus, l’arrêt des relations diplomatiques entre l’Arabie Saoudite et l’Iran suite à
l’exécution par l’Arabie Saoudite de 47 prisonniers dont Nimr al-Nimr, opposant au régime
sunnite et très écouté des Iraniens laisse penser qu’aucun des deux pays ne voudra réduire sa
production voire fera même son possible pour accroître sa part de marché aux dépens de
l’autre.
Des conséquences économiques lourdes
Touchés par la baisse des cours de l’or noir de plus de 60 % depuis 2014, les pays producteurs
et gros exportateurs de pétrole souffrent. Le Venezuela est au bord de la faillite. La Russie est
fortement touchée par la chute des cours du pétrole dont les recettes représentent la moitié du
budget et 40 % des exportations. Selon Reuters, « avec un baril de pétrole aux alentours de 30
dollars, les coffres de l’État russe se videraient en tout juste un an ». Le Kazakhstan, la plus
large économie d’Asie Centrale a vu sa monnaie, le tenge kazakh, perdre un quart de sa valeur
en août 2015. Le Fonds national de la République du Kazakhstan (alimenté par les recettes du
pétrole) censé gérer le développement des infrastructures et les investissements industriels
disposait d’actifs évalués à 77 milliards de dollars en août 2014, mais voit ses réserves
diminuer à grande vitesse. Selon le Wall Street Journal, les actifs du Fonds kazakh ne sont
plus évalués qu’à 64 milliards de dollars en janvier 2016 et il pourrait se retrouver à court
d’argent d’ici six à sept ans compte tenu des dépenses conséquentes toujours opérées par l’
État. La Norvège est également frappée de plein fouet, les prix de l’immobilier ne cessent de
chuter. Statoil, la compagnie pétrolière norvégienne avait déjà licencié 20 000 personnes.
Sachant que le secteur pétrolier emploie un Norvégien sur neuf, la Norvège risque de voir son
taux de chômage augmenter encore. La Norvège qui maîtrise des technologies de pointe doit
trouver un moyen de les exporter à l’étranger voire les transférer à d’autres industries.
Des réformes de grande ampleur
La liste des pays concernés est encore longue et tous doivent prendre des mesures urgentes
pour ne pas se retrouver à court de liquidités voire en faillite. Ainsi, l’Arabie saoudite dont les
exportations représentent 90 % des recettes du royaume lance-t-elle des réformes de grande
ampleur. Face à un déficit budgétaire de 89,2 milliards de dollars en 2015, le premier
exportateur mondial de pétrole a été contraint d’annoncer un plan d’austérité. Le royaume
saoudien qui subventionnait largement l’électricité, l’eau a d’ores et déjà relevé le prix de
l’essence de plus de 50 %, (un des plus bas au monde toutefois à près de 20 centimes d’euro)
et indiqué qu’il diminuerait les subventions. Une « taxe sur la valeur ajoutée » de 5 % a été
introduite sur les produits qui ne sont pas de première nécessité. Le ministère des Finances
étudie la possibilité de privatiser différentes sociétés notamment la compagnie aérienne
nationale et celle des télécommunications. La baisse prolongée du pétrole entraîne une
modification de toute l’économie saoudienne. Le royaume envisage de diminuer le poids
prédominant du secteur public et de développer le secteur privé. Plus marquant encore, dans
un entretien accordé à The Economist du 7 janvier 2016, l’un des fils du roi Salmane,
Mohammed ben Salmane a évoqué la possibilité d’une entrée en bourse de la compagnie
nationale Aramco (Arabian American Oil Company). Sous quelle forme : vente d’une partie
du capital ou entrée en bourse de certaines de ces filiales ? Rien n’est encore décidé. Le prince
a déclaré qu’une décision sera prise dans les mois à venir et qu’il est « personnellement
enthousiaste sur cette étape » et qu’il pense que « c’est dans l’intérêt du marché saoudien et
dans l’intérêt d’Aramco ».
Aramco bientôt en bourse ?
Cette dernière serait considérée comme la première compagnie pétrolière au monde,
néanmoins la société ne publie pas ses comptes au grand jour. Il n’est donc pas possible
d’avoir accès à ses niveaux de ventes ni à ses réserves totales. Pour l’instant beaucoup
spéculent et annoncent des chiffres astronomiques. La Tribune du 8 janvier 2016, titrait par
exemple « Saudi Aramco valorisé en Bourse plus de 3 000 milliards de dollars ? ». En tous
cas, cela créerait une véritable révolution économique dans le paysage actuel dominé par les
supermajors : Royal Dutch Shell, ExxonMobil, BP, Chevron et Total. Cette introduction en
bourse, si elle se réalisait permettrait une injection d’argent frais dans les finances publiques
de l’Arabie Saoudite et démontre la volonté d’entreprendre des réformes radicales dans le
pays. Les Emirats, Koweit et Bahrein ont également diminué les subventions sur le prix des
carburants. La baisse prolongée des cours du pétrole entraîne donc des changements profonds
qui se traduisent par des réformes économiques indispensables, mais qui demeurent largement
influencés par des facteurs géopolitiques voire purement politiques. Nombre d’experts
prédisaient il y a encore peu de temps que les réserves de pétrole s’épuiseraient et que le cours
resterait aux alentours des 100 dollars le baril. Avec le ralentissement de la croissance
chinoise, l’arrivée prochaine de l’Iran et les stocks actuels élevés, tout laisse à croire à présent
que les réserves sont encore conséquentes et que le prix du pétrole s’achemine plutôt vers les
30 dollars avec une nouvelle distribution des pouvoirs politiques à la clef
THEME 8 - 2 : Le réacteur nord-coréen ne serait pas complètement opérationnel Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Adressé par Elie Billaudaz
L’Institut pour la science et la sécurité internationale (ISIS), sis à Washington, a précisé jeudi
14 janvier que le réacteur nucléaire nord-coréen de Yongbyon, considéré comme la principale
source de plutonium de Pyongyang ne fonctionne toujours pas à plein régime. L’analyse
d’images satellites prises entre la fin 2014 et la fin 2015 montre une activité intermittente ou
réduite. Sur la foi de l’observation de différents marqueurs, comme les émissions de vapeur
ou encore les rejets d’eau chaude, les spécialistes de l’ISIS ont discerné
une alternance d’opérations limitées pendant quelques semaines et d’arrêts apparents. Ce qui
contredit l’affirmation nord-coréenne selon laquelle toutes les installations de Yongbyon
fonctionneraient normalement. Une usine d’enrichissement d’uranium par centrifugation
gazeuse est, en revanche, pleinement opérationnelle.
BOMBE H
Les spécialistes du programme nucléaire nord-coréen guettent notamment sur le complexe de
Yongbyon tout signe d’activités de retraitement. Celles-ci impliquent qu’à un certain point,
les scientifiques nord-coréens arrêtent le réacteur pour en décharger le combustible usé. Celui-
ci doit ensuite être retraité dans un laboratoire situé à proximité pour en isoler le plutonium.
La Corée du Nord a réalisé quatre essais nucléaires depuis 2006, dont le dernier en date la
semaine dernière, qu’elle a déclaré être un test réussi d’une bombe à hydrogène. Mais les
spécialistes mettent largement en doute le fait que cet engin ait été une bombe H, bien plus
puissante que la bombe atomique ordinaire. L’énergie dégagée lors de l’essai était trop faible,
assurent-ils.
THEME 8 - 3 : L’OPEP survivra-t-elle au conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran ? Source, journal ou site Internet : Slate
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Gilles Bridier
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Les pays exportateurs de pétrole paient cher le conflit entre les deux puissances rivales et
l’organisation, qui représente le tiers de la production mondiale, échoue dans son rôle de
régulation. L’Opep surmontera-t-elle la crise ouverte entre Riyad et Téhéran? Les deux frères
ennemis sont des piliers de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, créée en 1960. En
novembre dernier, selon les dernières statistiques l’Arabie saoudite a produit un peu plus de
10 millions de barils/jour, contre 3,3 millions pour l’Iran, dépassé seulement par l’Irak (3,7
millions de barils/jour). Or, l’Opep avec une moyenne de 31,5 millions de barils/jour ne
représente plus que le tiers de la production mondiale de pétrole. On connaît le problème
auquel est confrontée l’organisation, depuis qu’il a éclaté au grand jour lors de la réunion de
ses membres début décembre. Alors que la demande mondiale a oscillé autour de 93,5
millions de barils/jour au deuxième semestre 2015, la production mondiale (pays Opep et
non-Opep confondus) a dépassé la demande de 1,45 million de barils. D’où l’affaissement
des cours du pétrole. Comme l'indiquait Le Monde, le cours du baril de «light sweet crude»
(WTI) est tombé, mardi 12 janvier, sous les 31 dollars, son plus bas niveau depuis douze ans.
L’Opep neutralisée
Habituellement, dans ce genre de situation, l’Arabie saoudite régulait l’offre en fermant un
peu ses robinets pour éviter une dégringolade des cours. Mais en cette fin 2015, elle s’y est
refusée si les pays non–Opep ne participaient pas à une réduction de la production mondiale et
si l’Iran persistait à vouloir augmenter ses exportations. Téhéran, voulant profiter en 2016 de
la levée progressive des sanctions internationales décidées il y a dix ans et relancer ses ventes
d’or noir, a tourné le dos. Son plan de marche a été défini: une hausse de production d’un
demi-million de barils par jour au début de 2016 et d'un million de barils supplémentaires par
jour en mars, principalement pour l’export. Un programme qui, passant outre les dispositions
de l’Opep dans l’établissement des quotas, pourrait déstabiliser les équilibres du marché;
encore faut-il que les infrastructures puissent suivre. Leur bras de fer pourrait même durer
longtemps, si l’on considère leurs abondantes réserves respectives d’or noir Mais pas question
pour Riyad, dans ces conditions, de fermer ses robinets et perdre des parts de marché au
bénéfice de son adversaire iranien. Quant aux pays hors Opep, ils ne s’estiment pas liés à la
stratégie de l’organisation, ni les États-Unis qui –au contraire– assouplissent leur
réglementation sur les exportations de pétrole, ni la Russie qui compense la baisse des cours
en augmentant les volumes placés sur le marché.
Des économies en déroute
Le choc des deux puissances sur le terrain pétrolier n’est que le prolongement de leur conflit
ancestral. Leur bras de fer pourrait même durer longtemps, si l’on considère leurs abondantes
réserves respectives d’or noir (à l’avantage toutefois de l’Arabie saoudite). Mais dans ces
conditions, c’est le rôle même de l’Opep comme régulateur de la production de ses membres
qui est remis en question. D’autant que les autres pays qui font partie de l’organisation n’ont
pas les moyens des deux belligérants pour faire face longtemps à l’effondrement des cours.
Entre les producteurs de pétrole, une véritable guerre d’usure est engagée. Les pays
importateurs en profitent. Mais pour les exportateurs, c’est la déroute de leur économie. Et
l’Opep n’est plus un bouclier contre les fluctuations des prix du pétrole lorsque l’organisation
est impuissante en enrayer une division par trois des cours en dix-huit mois. Par exemple, un
pays comme l’Algérie tire 97% de ses exportations et 60% de ses recettes budgétaires de ses
ventes de pétrole et de gaz, indique la Direction du Trésor en France. Au Venezuela les
exportations pétrolières représentent 95% des ressources en devises. En Irak elles assurent
83% des revenus de l’Etat. Et au Nigeria premier pays producteur en Afrique, les revenus
budgétaires sont toujours très dépendants des hydrocarbures qui représentent 90% des
exportations. Pour tous ces pays, la situation économique est devenue critique, voire
socialement explosive. Même l’Arabie saoudite dont le déficit budgétaire atteint les 20% du
PIB, a dû prendre des dispositions pour renflouer ses caisses.
Une influence réduite
Pour autant, la destruction de son ambassade à Téhéran et les représailles qui s’en sont suivies
avec le bombardement de l’ambassade d’Iran au Yémen laissent peu de place à une solution
diplomatique rapide au conflit entre les deux adversaires qui ont rompu leurs relations,
d’autant que leur bras de fer s’étend dans d’autres pays musulmans entre les populations
sunnites et chiites. Certains spécialistes ont d’ailleurs déjà prédit la fin de l’Opep compte tenu
du rôle dominant des pays non-Opep Ainsi au sein de l’Opep, la situation est d’autant plus
complexe que la concurrence des pays non-Opep sur le marché mondial des hydrocarbures
conventionnels et la place prise par les non-conventionnels d’Amérique du nord, réduit
l’influence de l’organisation. Certains spécialistes ont d’ailleurs déjà prédit la fin de l’Opep
compte tenu du rôle dominant des pays non-Opep. D’autres considèrent que, grâce aux
réserves de ses membres, l’organisation regagnera de l’influence lorsque les non-Opep auront
épuisé les leurs, ou devront les utiliser avec plus de parcimonie. À moyen terme en tout cas,
l’efficacité du cartel pour ses membres est neutralisée à cause des enjeux géopolitiques au
Moyen-Orient. Pour tenter de revenir dans le débat, la présidence de l’Opep a proposé une
réunion des pays producteurs de l’organisation début mars alors qu’il n’en était pas prévu
avant juin; mais rien ne dit que les piliers du cartel souscriront à cette proposition émise dans
l’urgence. Lutte pour le leadership au Moyen-Orient L’Arabie saoudite voit d’un très mauvais
œil l’accord obtenu par l’Iran sur le nucléaire et l’influence grandissante de son adversaire
chiite au Moyen-Orient. L’affrontement des deux puissances au Yémen, stratégiquement plus
important pour Riyad que la lutte contre Daech si l’on s’en tient à l’engagement de son
aviation sur les deux théâtres d’interventions, est une illustration de la tension entre les deux
capitales et du basculement des rapports de forces régionaux. Car les États-Unis espèrent bien
revenir à une situation d’autosuffisance dans la production de pétrole. Aussi, l’alliance de
Washington avec Riyad qui prenait ses racines dans la sécurité d’approvisionnement de
l’Oncle Sam n’a plus pour les Américains la priorité qu’elle connut au siècle dernier. Ce qui
accentue la déstabilisation de la région, puisqu’entre les États-Unis et l’Arabie saoudite qui
considère que ses intérêts n’ont pas été pris en compte face à l’Iran, les relations se sont
dégradées. Riyad doit donc défendre seul le leadership qu’il veut conserver dans la région. Le
gouvernement saoudien s’y préparait à travers un lourd effort d’armement, quadruplant ses
importations de matériels militaires entre 2010 et 2014 par rapport aux cinq précédentes
années.
Un salut encore possible?
C’est dans ce contexte que Riyad a décidé l’exécution d’un dignitaire chiite opposant au
régime, le cheikh Nimr Baqr Al-Nimr, décision considérée comme une véritable provocation
par Téhéran alors que les relations entre les deux capitales semblaient sur la voie de
l’apaisement. Mais derrière les affrontements religieux, les conflits politiques sont très
anciens. Le bras de fer pourrait déboucher sur un conflit militaire régional déstabilisant le
marché Ce nouvel épisode dans les antagonismes entre Saoudiens et Iraniens va rebondir sur
le terrain économique, et forcément sur celui du pétrole. Car même si Téhéran a déclaré que la
montée en puissance de ses exportations serait progressive, elle reste un objectif pour l’Iran
auquel l’Arabie saoudite compte toujours faire barrage en saturant le marché de pétrole.
L’Opep, souvent débordée par ses membres depuis plus d’un demi-siècle mais qui sut
toujours faire prévaloir leur intérêt économique pour se maintenir, risque d’être profondément
affaiblie par cet affrontement. Et ne devra peut-être son salut qu’aux pays non-Opep qui,
asphyxiés eux-aussi par les bas niveaux des cours du pétrole, pourraient réduire leur offre,
apportant un peu d’oxygène aux membres de l’Opep qui n’ont pas su jusqu’à présent y
parvenir sans eux. À moins que le bras de fer ne débouche sur un conflit militaire régional
qui, déstabilisant le marché, déclencherait une remontée des cours. La pire hypothèse.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Débordement de persécutions antichrétiennes en 2015, selon une ONG Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour
Date : 14 janvier 2016
Auteur : AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Elie Billaudaz sur un article du Figaro : « 2015,
année noire pour les chrétiens dans le monde »
L'extrémisme islamique est bien souvent la cause première des exactions, même si des
pays comme la Corée du Nord ou même l'Inde institutionnalisent les discriminations.
2015, désignée année de « débordements des persécutions antichrétiennes », avec la Corée du
Nord en tête et l'extrémisme islamiste largement en cause ailleurs : l'ONG Portes ouvertes a
publié hier son classement des pays où les violences et discriminations sont les plus fortes
contre les fidèles du Christ. Au moins 7 100 chrétiens ont été tués dans le monde en 2015
« pour des raisons liées à leur croyance », soit une augmentation de 63 % par rapport à 2014,
selon l'index annuel de cette organisation protestante évangélique fondée aux Pays-Bas.
« Chaque année ce nombre ne cesse d'augmenter, montrant une croissance de la persécution
contre les chrétiens dans le monde », écrit Portes ouvertes (Open Doors) dans son rapport, qui
fait état de 1 201 morts en 2012, 2 123 en 2013 et 4 344 en 2014. L'ONG précise que ces
chiffres, fruits d'informations de terrain et de divers recoupements (Internet, presse...), « ne
concernent que les assassinats de chrétiens prouvés de manière certaine », et affirme qu'« ils
sont donc en dessous de la réalité ». Plus de 4 000 chrétiens ont été tués dans le seul Nigeria,
notamment sous l'effet des agissements du groupe jihadiste Boko Haram, mais aussi, pointe
Portes ouvertes, d'exactions commises par des bergers peuls. Le nombre d'« églises ciblées »
(attaquées voire détruites, pillées, fermées, confisquées...) a, lui, plus que doublé en un an,
passant de 1 062 en 2014 à 2 406 en 2015, dont 1 500 rien qu'en Chine. Comme chaque année
depuis 1997, Portes ouvertes a établi un « index mondial de persécution des chrétiens », la
carte des cinquante pays où la foi des fidèles catholiques, protestants et orthodoxes est jugée
la plus combattue ou menacée. Ce classement ne prend pas en compte que la violence, mais
aussi les atteintes aux libertés religieuses, emprisonnements, exclusions sociales,
discriminations au quotidien et « oppressions discrètes ». « On peut présenter l'année 2015
comme l'année du débordement, notamment de débordement du jihadisme », a commenté lors
d'une conférence de presse Michel Varton, directeur de Portes ouvertes France. « Ce
débordement vient parce que le niveau des persécutions monte », a-t-il ajouté.
Impunité en Inde
Si la Corée du Nord est en tête de la liste pour la 14e année consécutive, c'est « l'extrémisme
islamique » qui est « encore la première source de persécution », en cause dans 35 des 50
États classés, et dans la plupart des huit autres pays répertoriés en catégorie « persécution
extrême » : l'Irak, l'Érythrée, l'Afghanistan, la Syrie, le Pakistan, la Somalie, le Soudan et
l'Iran. La radicalisation islamiste est cependant loin d'être le seul facteur de troubles
antichrétiens. Comme à Pyongyang, l'ancienne « Jérusalem de l'Asie » où subsisteraient
300 000 chrétiens vivant leur religion clandestinement selon l'ONG, une « persécution
d'État » prospère en Érythrée, des croyants étant « enfermés dans des conteneurs en métal »
pour abjurer leur foi. Le cas de l'Inde, qui figure pour la première fois dans les 20 premiers
pays de l'index, à la 17e place, inquiète aussi Open Doors, notamment depuis l'élection en
2014 à la tête de la plus grande démocratie du monde du nationaliste Narendra Modi. « En
Inde, l'hindouisme est utilisé pour cimenter la nation aux dépens des autres religions »,
déplore Portes ouvertes. Dans certaines régions du pays, « l'impunité est visible. Si une église
est attaquée, la police assiste aux exactions de manière passive, quand elle ne met pas en
prison pasteurs et fidèles », a accusé devant la presse à Paris le secrétaire général du Conseil
des chrétiens en Inde, John Dayal, soulignant que 6 des 36 États et territoires indiens « ont des
lois anticonversion au christianisme ». « On n'attend pas ça d'un pays qui envoie des fusées
dans l'espace », a-t-il relevé.
THEME 9 - 2 : Frédéric F. Guirma à propos de la mort de Thomas Sankara : « la France n’avait aucun intérêt à son assassinat » Source, journal ou site Internet : La Pays
Date : 14 janvier 2016
Auteur : S.E. Frédéric F. Guirma
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L’auteur du point de vue ci-dessous saisit l’occasion du 20e anniversaire de la mort de
l’ancien président français, François Mitterrand, pour revenir sur l’implication
supposée ou réelle de la France dans la mort de l’ex-président burkinabè, Thomas
Sankara. Pour lui, il vaut mieux « laisser la France tranquille » pour examiner
objectivement ce qui s’est passé à Ouagadougou.
Et voici qu’à l’occasion du 20e anniversaire du décès du président François Mitterrand,
resurgit encore, même sur les ondes de RFI, l’allégation que la France serait impliquée dans
l’assassinat du président Thomas Sankara. C’est mal connaître François Mitterrand et occulter
subjectivement par concrétisme idéologique, ce que fut le CNR de Thomas Sankara et la
personne de Thomas Sankara lui-même dont on applaudit le comportement de galopin,
démagogue, populiste, insolent et provocateur à l’égard du président français lors de sa visite
officielle à Ouagadougou en 1986. Mitterrand avait été d’ailleurs d’une mansuétude toute
paternelle envers cette agressivité de goujat qui jouait les chefs d’Etat dont il n’avait pas
l’étoffe ni la carrure. Il lui avait remonté gentiment mais fermement les bretelles en lui
laissant entendre qu’il espérait qu’il mûrirait, dans sa gouaille proprement mitterrandienne.
Car, si à l’époque, Botha, le président blanc sud-africain, était un assassin de Noirs sud-
africains, François Mitterrand savait bien que Thomas Sankara, le président noir burkinabè,
était lui aussi un assassin de ses propres frères noirs burkinabè. En effet, les fantômes du
colonel Badembié Nézien, froidement abattu devant lui et Blaise Compaoré par un sous-
officier promu depuis colonel pour hauts faits d’armes, du colonel Gabriel Yorian Somé, du
commandant Fidèle Guébré, du colonel Didier Tiendrébéogo et de ses camarades, du
commandant Amadou Ouédraogo ainsi que de tant d’autres militaires et civils, se
bousculaient dans son placard. Et malgré tout, François Mitterrand était venu à Ouagadougou
car il savait voir en-deçà de Sankara, le peuple de son Burkina ! Mais passons. En fait de
révolutionnaires, François Mitterrand en avait vu d’autres plus radicaux que Thomas Sankara,
mais bien plus sérieux que jouaient nos révolutionnaires pour la galerie du pays et leur peuple
que leur dictateur oppressait.
François, l’Africain
En 1946, il avait su comprendre et admirer le député Félix Houphouët Boigny de Côte
d’Ivoire. Il avait su respecter le bien- fondé de l’apparentement de son RDA constitué à
Bamako au Parti communiste français, majoritaire en France et au palais Bourbon, et qui
aspirait à la prise de pouvoir pour atteler la France au char du Bloc de l’Union soviétique,
nouvel ennemi des droits de l’Homme et de l’Etat de droit, au lendemain d’une cruelle
deuxième guerre mondiale qui venait de se terminer péniblement pour la France et donc pour
des peuples noirs de ses colonies d’Afrique, qui, ensemble avec le peuple français, venaient
d’y conquérir héroïquement sur le fascisme hitlérien Nazi, ces mêmes droits. La diplomatie
n’est pas, comme l’ont affirmé et écrit ceux qui fustigeaient le président François Hollande
pour son attitude à l’égard du référendum constitutionnel au Congo Brazzaville, de la
politique à géométrie variable selon ses intérêts nationaux. Au Quai d’Orsay où j’ai fait mon
stage de diplomatie avant notre indépendance et dont j’ai été un fonctionnaire, on m’a
enseigné que la diplomatie est l’art du franc-parler et de convaincre ceux qui ne sont pas
comme vous et ne pensent pas comme vous. Aussi, au lieu de haïr et de mépriser le député
Félix Houphouët Boigny qualifié de communiste comme les partis de la Droite, et même la
SFIO, le faisaient, le député François Mitterrand avait pris langue avec Houphouët. Il l’avait
persuadé en diplomate qu’étant donné le contexte de guerre froide qui s’était installée pour
longtemps, les intérêts bien compris des peuples africains n’étaient pas que leurs élus soient
des courroies de transmission du bloc soviétique. En révolutionnaire vrai et authentique,
Houphouët Boigny a persuadé ses amis du RDA de désapparenter le RDA du PCF en 1950.
Avec Gabriel d’Arboussier, Modibo Keïta était de ceux qui s’y étaient opposés. Mais
ironiquement, en 1961, ce sera Nikita Khroutchev lui-même patron du bloc soviétique, qui
confirmera ce que François Mitterrand avait dit à Houphouët en 1949. Après l’éclatement de
la Fédération du Mali, le Soudan français avait gardé le nom de République du Mali avec la
résolution ferme de ramener le Sénégal à la Fédération, fût-ce par les armes. En visite à
Moscou, Modibo Keïta avait demandé ces armes à Khroutchev qui lui avait paternellement
dit : "Je vous estime comme un fils. Aussi serai-je franc avec vous. L’URSS ne donne pas des
armes. Elle les vend, et votre pays qui est pauvre aurait une dette qui pèsera sur son
développement économique, et l’URSS ne donne pas d’aide économique. En plus, la France
défendrait le Sénégal. Je vous conseille de ne pas rompre ce pont avec la France si vous
voulez développer votre pays". Le Soviétique savait parfaitement que ce n’était pas la France
qui avait provoqué l’éclatement de la Fédération du Mali comme le Mali le criait sur les toits.
En fait, socialiste bolchévique avec les siens, Modibo avait opté pour le Parti Unique Etat.
Socialiste modéré avec les siens, Senghor avait opté aussi pour le Parti Unique Etat. Le parti
qui serait celui du chef de l’Etat dévorerait donc fatalement l’autre, les siens et les Soudanais,
comme les Sénégalais voulaient éviter ce sort. Or, si le chef d’état-major, le général Soumaré
alors commandant, était soudanais, toute l’armée sur place à Dakar, était sénégalaise. Les
Sénégalais ont pris l’initiative et embarqué Soumaré et les ministres soudaniens dans un train
blindé pour Bamako. Donc, la France dans cette affaire n’y était pour rien.
Le président Omar Bongo avait beaucoup d’affection pour Sankara
Ainsi, pour revenir à Thomas Sankara en 1987, ses relations avec la France s’étaient si
améliorées que la France n’avait aucun intérêt à son assassinat. Mme Mitterrand l’avait pris
tellement en sympathie que sous son égide, elle avait encouragé des Afrikaner farouches du
régime raciste d’Afrique du Sud, à venir dialoguer à Ouagadougou alors que sauf la Côte
d’Ivoire, aucun Etat africain n’acceptait l’idée de dialogue avec Pretoria. La délégation de
l’Apartheid était conduite par Fréderick Van Zil Slabber. Outre l’amitié qui liait Sankara à
l’un des proches parents d’officiers gabonais, le président Omar Bongo avait beaucoup
d’affection pour Sankara. Jacques Chirac, Premier ministre du gouvernement de cohabitation
RPR avec François Mitterrand, a même envoyé un de ses premiers couteaux du RPR, le
ministre Michel Noir, prendre langue avec Sankara en déclarant qu’ils parleraient le même
langage du fait qu’ils étaient de la même génération. Evidemment, François Mitterrand, chef
de l’Etat, avait été un artisan de cette initiative de son Premier ministre. La France ne pouvait
donc pas décider du jour au lendemain, comme un Etat voyou, qu’il fallait que Thomas
Sankara disparaisse et de fait, Mme Mitterrand a accueilli et installé en France avec beaucoup
de compassion et de générosité, Mme veuve Mariam Sankara, Mme veuve Paulin Bamouni et
d’autres Sankaristes.
« Laissons enfin la France tranquille »
Donc dans ce crime d’Etat, laissons enfin la France tranquille et examinons objectivement ce
qui se passait ici à Ouagadougou dès l’instauration du CNR. La connaissance de l’histoire de
l’humanité aurait fait comprendre aux révolutionnaires de 1982 que déjà le quadriumvirat
n’avait pas réussi à l’empire Romain sous Dioclétien, mais l’avait fait éclater territorialement
en quatre pour accommoder quatre empereurs. Deux portant le titre de César et deux portant
celui d’Auguste. La chute de l’empire romain avait débuté ainsi. Chez nous aussi, il était
illusoire de vouloir que Thomas Sankara, Blaise Compaoré, Henri Zongo gouvernent avec les
mêmes pouvoirs à égalité. La nature marxiste-léniniste du CNR interdisait cette possibilité. Et
on avait déjà lu sous Jean-Baptiste Ouédraogo, président et Thomas Sankara Premier ministre,
l’expression « deux coqs », écrite par un journal ivoirien, et par laquelle l’un tenait à chanter
plus haut que l’autre. Et puis, il faut se donner la peine de lire les témoignages que les ténors
de la révolution et les griots de Sankara ont livrés dans leurs livres. Par exemple, il faut
absolument relire le chapitre 4 de la première partie du livre de Dr Basile Laetaré Guissou.
Titre : Burkina Faso, un Espoir en Afrique, publié par l’Harmattan depuis 1995. Au début de
ce chapitre, il relate en page 75 comment Marco Pannella, parlementaire italien, a prévenu
Thomas Sankara dès 1984 que le système qu’il instaurait aboutirait fatalement à ce que lui et
ses trois confrères s’entretuent. En page 79, Guissou confesse froidement la responsabilité
collective de tous les révolutionnaires dans la tragédie du 15 octobre 1987. Dans tout ce qu’il
a écrit comme dans ce que le journaliste malgache, Sennen Andriamirado de Jeune Afrique,
griot patenté de Sankara, a écrit dans son livre « Il s’appelait Thomas Sankara » publié par
ledit hebdomadaire, on ne voit aucun espace par où la France aurait pu décisivement
introduire sa main pour susciter la tragédie. Par contre, on constate en lisant d’autres ouvrages
tels que « Politiques de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré », écrit par le colonel André
Roch, le grand chancelier des Ordres nationaux, publié aussi par l’Harmattan, que cette affaire
avait été intégralement l’aboutissement d’une lutte féroce entre groupuscules communistes
pour le pouvoir d’Etat, absolu, dans une atmosphère passionnelle et surchauffée où personne
ne se sentait en sécurité pour sa vie. Il faut donc savoir assumer son histoire en totalité et
laisser enfin la France en paix. Même la suite a prouvé que nous savons bien nous entretuer
sans son aide. Aussi pour conclure, je cite le philosophe Blaise Pascal qui a écrit : « L’Homme
n’est ni ange ni bête. Le malheur est que quand il fait l’ange il fait la bête ». Donc, que le
MBDHP cesse de fustiger la présence des bases militaires française et américaine chez nous.
Pour paraphraser Ernest Renan, un autre penseur français, je recommande fraternellement aux
dirigeants des organisations de « savoir faire enfin le procès de leurs préjugés » et de mûrir en
responsables. Sans ces bases, les djihadistes auraient détruit le Mali et fait de notre pays une
boucherie, et eux ne parleraient plus de défense de droits de l’Homme et des peuples. En toute
honnêteté intellectuelle, qu’ils reconnaissent que sans l’ambassadeur de France S.E. Gilles
Thibaut et celui des USA S.E Tulinabo Mushingi, le RSP aurait confisqué à notre peuple sa
révolution et le putsch du général Diendéré aurait pu réussir. Au lieu de les présenter en
diplomates impérialistes, activistes qui se mêlent de nos affaires, il est temps de laisser la
langue de bois révolutionnaire marxiste- léniniste et de voir en hommes mûrs comment aider
le président Roch Marc Christian Kaboré à réussir ce que notre peuple attend de lui.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Au tour des pros d’être harcelés sur Windows 10 Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Jacques Cheminat
Adressé par Elie Billaudaz
La notification « Obtenir Windows 10 » invitant les utilisateurs à migrer vers le dernier OS de
Microsoft va faire son apparition sur le bureau des professionnels. Les particuliers ne vont
plus être les seuls à supporter les incitations répétées de Microsoft pour migrer vers Windows
10. Dans un blog, la firme de Redmond a annoncé que la notification « Obtenir Windows 10 »
va être diffusée auprès des professionnels. Orienté vers les petites entreprises, le message vise
les PC fonctionnant sous Windows 7 Pro et Windows 8.1 Pro et étant dans un domaine Active
Directory. Microsoft met néanmoins quelques limites à cette notification. Les entreprises
devront ainsi avoir le Service Windows Update pour la réception des mises à jour Windows.
Si les sociétés passent par WSUS ou System Center Configuration Manager pour leur mise à
jour, le message n’apparaîtra pas. Elles peuvent aussi désactiver ce message en passant par
une procédure, KB3080351 à l’attention des administrateurs. La notification va être dans un
premier temps déployée aux Etats-Unis et le sera par la suite dans les autres pays. Les grandes
entreprises ne sont pas concernées par la mise en place de cette alerte. Elles fonctionnent sur
l’édition Windows Entreprise et s’appuient sur WSUS ou System Center Configuration
Manager pour les mises à jour, précise l’éditeur.
Une alerte aux effets contestés
Avec ce rappel, Microsoft entend poursuivre son opération de conquête de clients ayant
basculé sur Windows 10. La semaine dernière, il a donné quelques chiffres sur l’adoption de
son dernier OS. Il revendique 200 millions de terminaux équipés. Dans le secteur
entreprise, 76 % des clients professionnels de la firme auraient mis Windows 10 en test.
Toutefois, seules 22 millions de machines Windows 10 sont présentes en entreprise et dans le
milieu de l’éducation. Un effort donc à mener auprès des professionnels qui pourront être
séduits par une migration gratuite pour les détenteurs de Windows 7 Pro et 8.1 Pro. Reste à
savoir si la publicité autour de la collecte de données de Windows 10 n’aura pas un effet
repoussoir pour les entreprises assez tatillonnes sur ce sujet. De plus, la méthode du logiciel
GWX « Get Windows 10 » est fortement critiquée comme nous l’expliquions en début de
semaine (voir article : Microsoft aux utilisateurs : passer à Windows 10, tu dois !). Une
incitation répétitive assumée par Chris Capossela, Chief Marketing Officer chez Microsoft,
qui explique dans un entretien vidéo (31 minutes) que « il est difficile de migrer une personne
vers un nouveau modèle sans en irriter une autre. Nous ne voulons que personne soit en
colère, mais nous croyons avoir la responsabilité d’accompagner les gens vers un monde bien
meilleur et nous pensons que Windows 10 est un environnement bien meilleur que Windows
7 ».
THEME 10 - 2 : Microsoft renforce les fonctions de Skype Mobile et Skype for Business Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 14 janvier 2016
Auteur : David Feugey
Adressé par Elie Billaudaz
Les appels vidéo de groupe s’invitent dans la version mobile de Skype. Skype for Business
s’enrichit pour sa part de l’offre UC Commander d’Event Zero. Microsoft met un coup de
booster à sa solution de voix et vidéo sur IP Skype, et ce pour les particuliers comme les
entreprises. Il y a 10 ans, Skype introduisait la possibilité de lancer des appels vidéo.
Depuis, 2000 milliards de minutes d’appels vidéo ont été assurées par cette offre, explique la
firme de Redmond. Pour fêter dignement cet événement, une nouvelle fonctionnalité devrait
être prochainement livrée : le chat vidéo de groupe en mode mobile. Une avancée qui sera à
terme proposée aux 750 millions de personnes ayant téléchargé Skype sur leurs terminaux
mobiles Android, iOS ou Windows Phone. Reste un point qui devra être éclairci : la limite
sera-t-elle fixée à 4 personnes, comme sur la photo d’illustration fournie par Microsoft, ou 10
personnes, comme en mode desktop ? Réponse avec la sortie de la version de test de cette
solution.
Renforcement de l’offre Skype for Business
Côté entreprises, Microsoft vient de mettre la main sur l’offre UC Commander d’Event Zero,
une société proposant des solutions de gestion pour Lync et Skype for Business. UC
Commander permet d’étendre les possibilités de la console de gestion de Skype for Business
avec des outils de diagnostic et d’analyse. C’est visiblement autour de Skype for Business
Online et de la plate-forme Office 365 que Microsoft concentrera l’offre d’Event Zero.
THEME 10 - 3 : Oui, votre patron peut surveiller vos emails et votre navigation Internet Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 13 janvier 2016
Auteur : La Rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
L'affaire remonte à 2007. Cette année là, un salarié roumain est licencié pour avoir utiliser
Yahoo Messenger à des fins personnelles. Cette sanction avait été rendue possible par la
surveillance des outils en ligne mis en ligne par son employeur. Le salarié avait alors saisi la
justice de son pays, estimant que son entreprise avait violé le secret de la correspondance et
son respect à la vie privée. Il avait alors été débouté, même chose en appel. En guise d'ultime
recours, le salarié avait alors saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). La
haute juridiction vient de rendre sa décision qui confirme le premier verdict : oui, votre patron
peut surveiller vos mails et votre navigation Web à condition que le règlement interne le
prévoit. Conséquence : un licenciement peut bien être motivé par l'usage non-autorisés de ces
outils. Pour la Cour, il n'est "pas abusif qu'un employeur souhaite vérifier que ses employés
accomplissent leurs tâches professionnelles pendant les heures de travail". Dans cette affaire,
"l'employeur a accédé au compte (de son salarié) en pensant qu'il contenait des
communications de celui-ci avec ses clients", ajoute la CEDH.
Même chose en France
Les juges ont par ailleurs estimé que l'argument du viol du secret de la correspondance ne
pouvait pas être retenu puisque les décisions des tribunaux "n'ont fait aucune mention du
contenu concret des communications". En outre, les tribunaux roumains "ont utilisé les
relevés de ces communications uniquement dans la mesure où ils prouvaient que l'intéressé
avait utilisé l'ordinateur de sa société à des fins privées pendant les heures de travail, et
l'identité des personnes avec lesquelles il a communiqué n'a pas été divulguée", ont relevé les
magistrats européens même si le thème des discussions a bien été rendu public.... "Dès lors,
la Cour conclut que les juridictions internes ont ménagé un juste équilibre entre le droit du
requérant au respect de sa vie privée et de sa correspondance, et que l’article 8 de la
Convention européenne des droits de l'Homme, qui garantit le droit au respect de la vie privée
et familiale, du domicile et de la correspondance, n'a pas été violé". Cette décision européenne
va dans le sens de plusieurs verdicts en France. Dans plusieurs affaires, des salariés avaient
été licenciés pour usage abusif d'Internet au travail, arrêts confirmés en appel et en
cassation. Ainsi, dans un arrêt du 13 janvier 2015, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a
validé le licenciement pour faute grave d’une salariée : elle surfait une heure sur le Web à des
fins personnelles pendant ses heures de travail.
THEME 10 - 4 : BlackBerry : le chiffrement PGP n’est pas un souci pour la police néerlandaise Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 13 janvier 2016
Auteur : La Rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Des backdoors dans les protocoles de chiffrement ? Visiblement la police néerlandaise n’en a
pas besoin. Les autorités néerlandaises ont en effet confirmé être capables de percer les outils
de chiffrement proposés sur les téléphones Blackberry proposant le chiffrement PGP. Ces
informations ont d’abord émergé sur un blog néerlandais avant d’être reprises et confirmées
par le site américain Motherboard. Une prouesse rendue possible par l’utilisation d’une
technologie fournie par la société Cellebrite. Les Blackberry PGP ne sont pas directement
commercialisés par Blackberry mais par différents éditeurs tiers qui offrent à leurs clients des
options de chiffrement plus poussées afin de garantir la sécurité des communications et des
documents conservés sur le téléphone. Les autorités néerlandaises refusent néanmoins de
donner des détails précis sur la méthode employée : tout au plus, on apprendra que cette
attaque n’est pas envisageable à distance et nécessite que la police ait saisi l’appareil en
question. Motherboard relate notamment une attaque connue pouvant théoriquement
permettre de casser le chiffrement de ces téléphones : en retirant une puce particulière du
téléphone et en analysant les données contenues, l’attaquant peut ainsi récupérer le hash du
mot de passe utilisé pour le chiffrement. Ce qui ouvre potentiellement la voie à une attaque
par force brute, exploitant une faiblesse du chiffrement ou une importante puissance de calcul
pour retrouver le mot de passe initial. Seule protection envisageable pour lutter contre ce type
d’attaque : un mot de passe long et complexe, qui permet de fortement limiter la possibilité
d’attaques par force brute.
THEME 10 - 5 : La médiathèque de Wikipédia dépasse 30 millions de fichiers libres Source, journal ou site Internet : ZDnet Blogs
Date : 13 janvier 2016
Auteur : Adressé par Elie Billaudaz
Un article de Wikipédia (un de ses millions d'articles), c'est principalement du texte bien sûr,
mais aussi des éléments complémentaires, comme les images. A côté des articles consacrés
aux attentats en France en 2015 (ceux du 13 novembre sont couverts en plus de 80 langues),
par exemple, on trouve des milliers de photos des lieux frappés, des manifestations
d'hommages, en France et dans le monde, etc. Ces documents, qui comme les textes de
l'encyclopédie sont libres, sont hébergés dans Wikimedia Commons, créée le 7 septembre
2004, trois ans et demi après Wikipédia. L'encyclopédie célébrera vendredi 15 janvier ses 15
ans d'existence, et ce mercredi sa médiathèque vient de franchir un nouveau cap, en dépassant
30 millions de fichiers.
Croissance continue grâce aux concours, musées et dons divers
Sa croissance a ainsi accéléré ces dernières années, puisque pendant ses dix premières années
Wikimedia Commons avait engrangé 22 millions de documents, et qu'en moins d'un an et
demi elle a augmenté son contenu d'un bon tiers. Cet enrichissement continu tient entre autres
à des opérations ponctuelles ou régulières à travers le monde, comme Wikimedia Loves
Monuments, qui a lieu chaque année depuis 2010 et est devenu le plus grand concours de
photos du monde, ou en France le gourmand WikiCheese, qui illustre les fromages. Et de
nombreuses institutions culturellesparticipent maintenant à Wikimedia Commons, déposant
archives et images des œuvres (de musées par exemple) dans la médiathèque. De même des
professionnels et des particuliers font des dons, comme, au printemps 2015, un photographe
anglais connu: Allan Warren a donné un millier de ses photos de célébrités, estimant qu'ainsi
elles continueront à être largement vues.
La liberté de panorama: bataille en cours
Quelle que soit sa croissance, elle gardera des lacunes dans certains domaines si des barrages
légaux demeurent : dans les discussions en cours à l'Assemblée nationale autour du projet de
loi République numérique, la liberté de panorama (extrêmement réduite en France) sera-t-elle
au menu ? Les lobbyistes des organismes de perception des droits d'auteur se battent avec
acharnement pour l'empêcher ("anéantissement du droit d'auteur": on se demande comment
vivent les architectes et sculpteurs des pays d'Europe où existe la liberté de panorama). La
commission des affaires culturelles de l'Assemblée l'a adoptée, le gouvernement vient via
Axelle Lemaire de rejeter ce soir les amendements déposés… La suite en séance publique.
11/ JOUR Par JOUR ... le 14 janvier 2016 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Adressé par André Dulou
1526 14 janvier
François Ier signe le traité de Madrid
Prisonnier de Charles Quint depuis février 1525, François Ier signe le traité de
Madrid afin d’être libéré. Il s’engage alors à céder la Bourgogne et à renoncer à
toutes ses prétentions sur l’Italie. Toutefois, au lendemain même de sa libération,
en mars 1526, le roi de France ne respectera aucune des clauses du traité, alors
qu’il a laissé en Espagne ses deux fils en otage.
1676 14 janvier Pier Francesco Cavalli, compositeur et organiste italien (Crema, 1602 - Venise,
1676), maître de chapelle à Saint-Marc, auteur de 45 opéras
Pier Francesco Caletti-Bruni choisit comme pseudonyme le nom de son mécène
Francesco Cavalli. Il commence sa carrière musicale dans la ville de Venise en
devenant chanteur à la basilique Saint-Marc. Il accède ensuite au poste
d'organiste puis de maître de chapelle. Parallèlement il écrit des opéras et devient
un compositeur très réputé. Il voyage à Paris et organise des représentations de
l'opéra Xerse ainsi que de l'Ercole Amante. Au cours de sa vie, il compose 45
opéras.
1731 14 janvier
Création de la Compagnie suédoise des Indes orientales
La Compagnie suédoise des Indes orientales est fondée le 14 janvier 1731 et
dissolue en 1813. L'objectif de cette structure est d'établir une relation
commerciale entre le port suédois de Göteborg en Suède et les terres situées à
l'Est du Cap de Bonne Espérance. La compagnie regroupe les plus grands
marchands du pays. Plus d'une centaine d'expéditions maritimes auront lieu,
essentiellement vers la Chine.
1742 14 janvier
Décès de l'astronome britannique Edmond Halley
L'ingénieur et astronome britannique Edmond Halley décède à Greenwich. Il est
célèbre pour avoir été le premier à déterminer la périodicité de la comète de 1682.
En 1705, il publie ses résultats dans l'ouvrage "Synopsis de l'astronomie des
comètes". Après sa mort, la comète étudiée revint effectivement dans les lieux et
à la date annoncée, si bien que les astronomes la nommèrent Comète de Halley en
hommage à ses travaux. Il a été également été le collègue et l'ami d'Isaac Newton,
pour qui il rédigea la préface de son célèbre ouvrage, Principia.
1753 14 janvier
Décès de Georges Berkeley
Le 14 janvier 1753, Georges Berkeley meurt à Oxford, chez son fils. Né en
Irlande le 12 mars 1685, le fameux philosophe anglais suit de longues études
avant d'être ordonné prêtre de l'Eglise anglicane en 1710. Après un tour en
Amérique, où il espérait fonder un collège pour les futurs prêtres et missionnaires
anglicans, il retourne passer sa retraite en Angleterre. Il est surtout connu pour sa
théorisation de l'idéalisme empirique.
1766 14 janvier
Début du règne de Christian VII
Le règne de Christian VII, roi du Danemark et de Norvège, débute le 14 janvier
1766. Mentalement dérangé et torturé par des crises de paranoïa et
d'automutilation, le souverain abandonne son pouvoir à son médecin, également
amant de la reine, Johann Struensee, puis le fait décapiter en 1772. De plus en
plus atteint, il laisse la régence du royaume à son fils, Frédéric VI en 1784. Il
meurt le 13 mars 1808.
1797 14 janvier
Bataille de Rivoli
Les troupes du général Napoléon Bonaparte l'emportent contre les autrichiens du
baron d'Alvinczy. Cette victoire entraîne la chute de Mantoue que l'Autriche était
partie délivrer, et la reddition du général Wurmser. Alvinczy laissera dans la
débâcle près de 5 000 prisonniers aux troupes françaises.
1814 14 janvier
Le Danemark cède la Norvège à la Suède
L'ancien maréchal napoléonien et Prince régent de Suède, Jean-Baptiste Charles
Bernadotte, signe avec le Danemark la paix de Kiel. Par ce traité, le Danemark
doit céder la Norvège à la Suède. En 1818, Bernadotte deviendra roi de Suède
succédant au roi Charles XIII, sous le titre de Charles XIV. Il est le fondateur de
l'actuelle dynastie suédoise
1836 14 janvier
Naissance d'Henri Fantin-Latour.
Henri Fantin-Latour, de son vrai nom Ignace Henri Jean Théodore Fantin-Latour,
est né le 14 janvier 1836 à Grenoble. Il est connu pour ses qualités de peintre
réaliste ainsi qu'intimiste et de lithographe. En 1854, il fait son entrée dans l'école
des beaux-arts. Il fait aussi parti du groupe "1863". De ce groupe surgira
l'impressionnisme. Durant toute sa carrière, il réalise de nombreux tableaux,
notamment des natures mortes. La plupart de ses œuvres se trouvent aujourd'hui
au musée d'Orsay de Paris ainsi qu'au musée des Beaux-Arts de Lyon. Il décède
le 25 août 1904 à Buré.
1850 14 janvier
Naissance de Pierre Loti
Pierre Loti, de son vrai nom Louis Viaud, naît à Rochefort. Il est célèbre pour
avoir écrit des romans autobiographiques, issus de son expérience en tant un
qu'officier de marine. On lui doit notamment "Aziyadé", "Le Mariage de Loti" et
"Le Roman d'un spahi". Il est décédé le 10 juin 1923 à Hendaye. Après des
obsèques nationales, son corps a été enterré sur l'ile d'Oléron. Un prix
récompensant le meilleur récit de voyage porte son nom.
1858 14 janvier
Attentat raté contre Napoléon III
L'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie échappent de peu à un attentat à
la bombe perpétré par le révolutionnaire italien Felice Orsini. L'explosion cause
la mort de 8 personnes et fait 150 blessés. Orsini, partisan de la réunification
italienne, reprochait à l'empereur d'entraver l'unification de son pays. Il sera
condamné à mort et guillotiné le 13 mars.
1867 14 janvier
Décès du peintre Jean Auguste Dominique Ingres
Le peintre et dessinateur français Jean Auguste Dominique Ingres meurt à Paris à
l'âge de 86 ans. Elève talentueux de David en 1797, inspiré par les maîtres
florentins comme Raphaël ou la littérature et la mythologie, son style, affilié au
néoclassicisme, transparaît au travers de lignes fluides et épurées qui cherchent à
transcender le simple respect du « rendu » précis du modèle. Exécutant de
Napoléon, il fut célébré pour ses portraits, nus et paysages, tels la "Grande
Odalisque" (1814), "Le Bain turc" (1863) ou "Thétis implorant Jupiter" (1811).
Montauban (Midi-Pyrénées), ville où il vint au monde le le 17 août 1780, est
connue depuis sous le nom éponyme de « cité d'Ingres ».
1900 14 janvier
Première de "La Tosca"
L'opéra en trois actes de Giacomo Puccini est donné pour la première fois à
Rome au Teatro Costanzi. Adapté de la pièce de Victorien Sardou, l'opéra de
Puccini transforme un drame amoureux classique en un chef d'œuvre d'art
lyrique. Il s'imposera au public populaire du monde entier.
1914 14 janvier
Naissance du "fordisme"
Le constructeur automobile américain Henry Ford instaure une nouvelle méthode
de travail: le montage à la chaîne. Grâce à cette innovation, le temps de
construction de la Ford "T" est considérablement réduit : il passe de 6 heures à
1h30. La productivité de l'usine est multipliée par 4. L'ouvrier est désormais
statique et assemble les pièces qui défilent devant lui, le Fordisme est né.
1942 14 janvier
Clôture de la conférence Arcadia
La conférence Arcadia s'est tenue à Washington entre le 22 décembre 1941 et le
14 janvier 1942. Elle a permis aux chefs des États britannique (Churchill) et
américain (Roosevelt) d'éditer un certain nombre de décisions communes. C'est
dans le cadre de cette conférence notamment qu'a été éditée la stratégie Germany
First, déterminant clairement l'Allemagne comme l'ennemi à vaincre en priorité.
Par ailleurs, cette conférence a également été l'occasion de mettre en place les
fondements de l'ONU.
1943 14 janvier
Début de la conférence de Casablanca aussi appelée Conférence d'Anfa
Le président américain Roosevelt et le Premier ministre anglais Churchill se
réunirent avec les généraux français Henri Giraud et Charles de Gaulle à l'hôtel
Anfa, du 14 au 24 janvier 1943 à Casablanca. Staline fut invité mais ne se joignit
pas à eux. Cette conférence fut l'occasion d'un début de réconciliation entre les
deux généraux qui devaient diriger ensemble les forces armées françaises. Les
Alliés décidèrent ainsi de continuer à apporter leur soutien à l'Union soviétique et
fixèrent le lieu des débarquements en Italie (1943) et en France (1944).
1962 14 janvier
Premiers accords sur la PAC
Dans le cadre du traité de Rome, les six Etats membres se mettent d’accord sur
l’union douanière et la mise en place plus rapide d’une Politique agricole
commune (PAC). En unifiant leurs économies agricoles, les Six prévoient
notamment une amélioration de la productivité agricole, une "stabilisation des
marchés" nationaux, la "garantie de sécurité des approvisionnements" et
l’assurance "d’un niveau de vie équitable des populations agricoles". Les
différents Etats doivent alors s’appuyer sur une politique favorisant les produits
issus du marché commun européen. Même si la PAC contribuera à faire de
l’Europe l’un des plus grands exportateurs du monde, elle se heurtera à de
nombreux conflits entre les Etats et connaîtra plusieurs crises. Elle sera plusieurs
fois réformée.
1963 14 janvier
Europe : de Gaulle rejette la Grande-Bretagne
Au cours d'une conférence de presse donnée à Paris, le président de la
République française définit les grands axes de la politique étrangère du pays. Il
exprime en premier lieu sa ferme opposition à l'entrée de la Grande-Bretagne
dans le marché commun européen (CEE). Le chef de l'Etat justifie sa position en
affirmant que "la nature, la structure, la conjoncture, qui sont propres à
l'Angleterre diffèrent de celles des Etats continentaux". Il se méfie surtout des
solides relations que la Grande-Bretagne entretient avec les Américains. Dans la
même conférence de presse, il réaffirmera d’ailleurs l'autonomie de la défense
nucléaire française face aux Etats-Unis. Bien que ses partenaires y soient
favorables, il posera une nouvelle fois son veto à l’entrée de la Grande-Bretagne
dans le CEE en 1967.
1986 14 janvier
Drame sur le Dakar
Lors de la 8ème édition du Paris-Dakar, un hélicoptère piloté par François-Xavier
Bagnaud transportant deux journalistes français, l'organisateur du rallye Thierry
Sabine et le chanteur Daniel Balavoine, heurte une dune et explose à 8 kilomètres
de Gourma-Rharous, au Mali. Tous les occupants de l'appareil sont tués. Surpris
par la nuit (vers 18h30) le pilote aurait voulu se poser mais l'hélicoptère pris dans
une tempête de sable s'est écrasé. La direction de l'épreuve est reprise par le père
de Thierry Sabine, Gilbert. Daniel Balavoine avait participé à deux reprises à la
course. A bord de l'hélicoptère du Dakar, Balavoine supervisait l'installation de
pompes à eaux dans des villages africains.
1990 14 janvier
Perrier rappelle 72 millions de bouteilles
Suite à l’annonce de la découverte de traces de Benzène dans douze bouteilles de
Perrier aux Etats-Unis, l’entreprise annonce, par mesure de sécurité, le retrait de
72 millions de bouteilles du marché. L’événement prend alors de l’ampleur et
Perrier détruira en tout quelque 280 millions de bouteilles dans le monde. Les
résultats pour Perrier sont catastrophiques avec une baisse de 35% du nombre de
bouteille écoulée dans l’année par rapport à 1989. Perrier sera racheté deux ans
plus tard par Nestlé.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Beijing asserts right to flights to South China Sea Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 13 janvier 2016
Auteur : avec UPI
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Vilnius, Lithuania (UPI) Jan 11, 2016 - NATO fighters scrambled 160 times last year to
intercept Russian aircraft violating the airspace of alliance members in the Baltics, which used
to be part of the Soviet Union. The Lithuanian Ministry of Defense said the number of
interceptions in 2015 were a 14 percent rise from the previous year. "The number of times jets
were scrambled last year was up on the 140 occasions in 2014," the ministry said. "Russian
military aircraft activity over the Baltic Sea has significantly increased since 2014 amid a
heightening of tensions between Moscow and Western countries over Russia's annexation of
the Crimea and its support for separatists in eastern Ukraine." NATO's Baltic members --
Lithuania, Estonia and Latvia -- have no air forces of their own. Other NATO countries fill
the defense vacuum by sending aircraft in rotating four-month deployments to the region.
Aircraft from Spain and Belgium take up station in the Baltics this week, relieving those from
Hungary and Germany. Beijing said Monday it did not need to notify Vietnam about flights to
a disputed reef in the South China Sea, after Hanoi complained to a UN aviation body about
the controversial trips. Vietnam accused Beijing of threatening regional safety by conducting
"unannounced" flights through its airspace to a newly built runway on the Fiery Cross reef,
which is claimed by both countries. China has conducted several flights this year to the
airstrip, one of several it has built on artificial islands is has constructed as its asserts its claim
to nearly all of the disputed waterway. China's foreign ministry said it had not been required
to notify Vietnam, as the flights were "state aviation activities". The trips "are not bound by
the Convention on International Civil Aviation and relevant regulations of the ICAO, are
within sovereign states' independent hands to operate," spokesman Hong Lei told a regular
briefing, referring to the UN body. Hong added that in any case China's aviation
administration had notified Vietnamese authorities of the flight, but "received no response".
Vietnam this year logged at least 46 incidents of Chinese planes flying without warning
through airspace monitored by air traffic control in the southern metropolis Ho Chi Minh
City, according to authorities cited by local media. State media also reported that Vietnam
sent a protest letter about the flights to Beijing, as well as the United Nations' International
Civil Aviation Organization (ICAO). Beijing began work in 2014 on a 3,000-metre (9,800-
foot) runway on Fiery Cross reef in the disputed Spratly island group, around 1,000
kilometres (620 miles) from China's island province of Hainan. China assertion over most of
the South China Sea puts it at odds with regional neighbours the Philippines, Vietnam,
Malaysia, Brunei and Taiwan, which also stake partial claims.
THEME 12 - 2 : What Obama gets right about America’s Asia policy Source, journal ou site Internet : Brookings
Date : 8 janvier 2016
Auteur : Michael O’Hanion
Adressé par Jean-Claude Tourneur
President Obama may have a better grasp of how to manage complicated dynamics in Asia
than any of the main candidates for president—and also most members of Congress. So, the
president’s main task in his final State of the Union address on Tuesday is to make the case
for Congress to support him over the next year and for his successor to continue his effective
policy framework beyond that.The Asia-Pacific region is a promising but dangerous one. The
pillars of Obama’s Asia policy are, in effect:
A (hardly dramatic) military “rebalance” to the broader Asia-Pacific region that, among other
things, will increase the share of the Navy based or deployed there from 50 percent (the
historic average) to 60 percent of the total U.S. fleet by 2020;
The Trans-Pacific Partnership (TPP) trade agreement that will include most of the region’s
key economies besides China, assuming that Congress (and other nations’ legislatures) ratifies
the accord;
Building on the accomplishments of President Bill Clinton and President H.W. Bush in
improving the U.S.-India relationship across economic, security, and diplomatic spheres; and
A policy of engagement with China that promotes cooperation on issues like energy, climate,
and broader economic policy, while also pushing back against China on issues like
cybersecurity and the military’s activities in the South China Sea.
These measures, plus a few more, amount to a textured and nuanced strategy that suits the
region well. Most of all, the Obama administration has sought to work with China, while at
the same time forging relationships with other states that can shape and constrain (but not
militarily contain) it. Moreover, Obama has personally devoted considerable time and
attention to the region—he has visited frequently and spent a good deal of time not only with
President Xi of China but with allied leaders as well. To be sure, there are problems with
Obama’s policies. Secretary of State John Kerry, in his understandable preoccupations with
the broader Middle East and also Russia and Europe, has not given the region the emphasis it
deserves. He has neither pivoted nor rebalanced. North Korea’s latest nuclear shenanigans
underscore the challenges in regard to the Hermit Kingdom, for which Obama has not
fashioned a particularly successful policy even if he has wisely avoided getting into protracted
spats with the Kim Jong-un regime. Japan under Prime Minister Shinzo Abe is not becoming
the militarized state that many of its neighbors allege or fear, but Abe has not yet managed to
reassure his neighbors of that; today, Japan-China and Japan-Korea relations are still fairly
poor. And the pace of China’s rise means that new challenges are inevitable, as Beijing looks
to flex its growing muscles in new and unpredictable ways. Beyond the military challenges,
there is also the need to push back against China’s abuses of intellectual property and other
economic policies that, while helping the American consumer with lower prices at Wal-Mart,
have also contributed somewhat to the erosion of the American manufacturing base. All that
said, we are on the right track with the rebalance, TPP, and strong presidential leadership in
regard to the Asia region. Obama has created a solid legacy and, beyond the ratification of
TPP, the most important thing is that his successor sustain its essence.
THEME 12 - 3 : L & T shortlisted for ‘Kilo’ upgrade work Source, journal ou site Internet : Jane’s Defence Weekly
Date : 13 janvier 2016
Auteur : Rahul Bedi Adressé par François Jouannet
New Delhi Indian private defence contractor Larsen & Toubro (L&T) has been shortlisted to
upgrade at least three of the Indian Navy's (IN's) Russian-built 'Kilo'-class diesel-electric
submarines for an estimated INR50 billion (USD747 million). Industry sources said the
Project 877EKM 'Kilo' variants would be retrofitted at L&T's Kattupalli shipyard on India's
southeastern coast to extend their operational life by 10-12 years as part of the government's
move to indigenise such programmes. Kattupalli was selected by Russian technicians from
among three shipyards in late December 2015 for its technical competence and ability to meet
the IN's deadline for the three 'Kilo'-class submarines' medium refit (MR). The other two
under consideration included the state-owned Cochin Shipyard Limited (CSL) in the
southwest and the privately owned Pipavav Defence and Offshore Engineering facility on the
west coast, acquired by Reliance Defence in May 2015. In June 2015 Pipavav had announced
a memorandum of understanding with Russia's Zvezdochka shipyard in Severodvinsk,
northern Russia, to service and refit 'Kilo'-class boats, but this agreement was withdrawn in
December 2015 for unspecified reasons. Industry sources said the three 'Kilo'-class boats that
would be upgraded by L&T from 2017 would include INS Sindhughosh , INS Sindhuratna ,
and INS Sindhuraj , all of which were commissioned into the IN between 1986 and 1988. The
sources said that L&T naval engineers and technicians trained by their Russian counterparts
during the MR of INS Sindhukesari , which is scheduled to begin at Zvezdochka in June,
would oversee the upgrade at Kattupalli. This would be the second MR of Sindhukesari in
Russia, following its earlier refurbishment there between 1999 and 2001, over a decade after
joining IN service in 1989. It would also be the sixth IN 'Kilo'-class submarine to be
retrofitted by Zvezdochka. IN sources said the MR is expected to include fitting all four
Project EKM 877 'Kilos' with new Manning Control Authority inertial navigation suites,
control consoles, and locally developed sonar and communication systems. The submarines'
main cabling would also be replaced and its torpedo tubes modified to fire Russian 3M-54
Klub anti-ship missiles. ihs.com All trademarks belong to IHS and its affiliated and subsidiary
companies, all rights reserved. Meanwhile, industry officials said that if L&T successfully
implements the submarine MR programme, it could attract similar orders from 'friendly'
countries such as Iran and Vietnam, which operate three and six 'Kilo'-class boats
respectively.
THEME 12 - 4 : Local Defence firm looks to submarine project Source, journal ou site Internet : The Australian
Date : 14 janvier 2016
Auteur : Matt McDonald
Adressé par François Jouannet
Local defence firm looks to submarine project 14 January, 2016 Matt McDonald based
defence firm Birdon, through its relationship with German company ThyssenKrupp Marine
Systems (TKMS), is hoping to become involved in Australia’s Future Submarine Program.
TKMS invited Birdon to an industry briefing about the program, which is a high-value,
highskills national infrastructure project that can deliver substantial long-term benefits to the
Australian economy. Birdon met with the German bid team, ThyssenKrupp Marine Systems
Australia (TKMSA), which staged national briefings with suitable potential suppliers
nationally discussing its proposals for Australia’s new submarines. Jamie Bruce, CEO of
Birdon, said, “Given the commitment by TKMSA to build in Australia and to actively partner
with local manufacturers and service suppliers, should they be successful, Birdon looks
forward to supplying TKMS’s build of new submarines for the Australian Navy.” Birdon
pointed out that, due largely to defence work, the company employs a workforce of 45 and
has operations across Australia, USA and Europe. “We look forward to working with
TKMSA, should they win the bid, in helping to build Australia’s new submarines here in
Australia. We have been impressed with the TKMSA team; its proposed way of working in
Australia should it be successful with its bid; and the overall depth of experience of
ThyssenKrupp,” he said. Philip Stanford, CEO of TKMSA, noted, “As the most experienced
designer and builder of conventional submarines, we have been very impressed with the
calibre of Birdon, especially their maritime work and global experience.
THEME 12 - 5 : US Air Force KC – 135 tankers surpass 100 000 combat hours Source, journal ou site Internet : UPI
Date : 13 janvier 2016
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
The U.S. Air Force's Boeing KC-135 Stratotanker fleet has flown an accumulated 103,000
combat hours. The tanker planes reached the 100,000-hour mark after the fleet stationed at the
Al Udeid Air Base in Qatar flew over 14,700 sorties in 2015 supporting operations Inherent
Resolve and Freedom's Sentinel. 340th Expeditionary Air Refueling Squadron director Lt.
Col. James Murray said over 60 planes were used to accumulate the combat flight hours. "We
provide refueling to every flying unit in the area of responsibility which is Syria, Yemen, Iraq,
and Afghanistan and supported 12 coalition nations," Murray explained. "We support aircraft
24 hours a day, seven days a week, 365 days a year so they can do their mission." The KC-
135 is used to provide aerial refueling to support aircraft for the Air Force, Marine Corps, and
allied aircraft. An Air Force Stratotanker crew flies an average of seven hours a day, carrying
an average of 50,000 gallons of fuel per mission. "Imagine 12 airplanes flying 24 hours a day,
it's incredible," Murray added. "If we were not out there to give gas to all our receivers they
we would have to fly shorter missions." The Boeing-made tanker has a range of
approximately 1,500 miles, and has a cargo capacity of 83,000 pounds.
THEME 12 - 6 : Speculation grows over Pakistani support for Riyadh Source, journal ou site Internet : Jane’s Defence Weekly
Date : 13 janvier 2016
Auteur : Fahran Bokhari Adressé par François Jouannet
Islamabad The public promise from Pakistan's powerful army chief, General Raheel Sharif, of
"a strong response from Pakistan" in the case of "any threat to Saudi Arabia's territorial
integrity" has unleashed speculation over the extent to which Islamabad is preparing to step
up military support to the desert kingdom. After Gen Sharif spoke with Mohammed bin
Salman, the Saudi Arabian Defence Minister whose clout is additionally derived from his
position as the kingdom's Deputy Crown Prince and the favourite son of King Salman, a
statement from the Pakistan Army quoted the general as saying, "Pakistan holds its defence
ties with KSA (the Kingdom of Saudi Arabia) in highest esteem." The two met on 10 January
at the Pakistan Army's General Headquarters (GHQ) in Rawalpindi, just three days after Gen
Sharif met with Saudi foreign minister Adel al-Jubeir, also at the GHQ. On 12 January,
however, in a briefing to the foreign affairs committee of Pakistan's lower house of parliament
(known as the national assembly) de facto foreign minister Sartaj Aziz said Pakistan will
share intelligence on militant groups with Saudi Arabia but will not send ground troops to the
kingdom. That said, Western diplomats closely watching the frequent recent Saudi visits to
Islamabad say the two countries' collaboration is likely to intensify in the near-term. Before
the visits of the Saudi defence and foreign ministers, a Saudi military delegation also visited
Pakistan and met with senior officials. Critics have warned that Pakistan risks alienating Iran
if it is seen to increase military co-operation with Saudi Arabia. "As Pakistan increases its
engagement with Saudi Arabia, we must not antagonise Iran," warned retired Lieutenant
General Talat Masood, a commentator on military affairs, in an interview with IHS Jane's .
Friction has intensified between Saudi Arabia and Iran following the kingdom's execution of
Sheikh Nimr al-Nimr, a prominent Shia Muslim Islamic cleric.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
1) Articles en langue française : L'Iran libère les marins américains arrêtés dans le Golfe
Loi Numérique : 600 amendements dont une généralisation des
backdoors...
Dans l'Oregon, des milices armées défient l'État
Plus de 4 milliards de personnes n'ont pas accès à Internet
Figarovox : De Sartre à Taubira : cette gauche qui combat la nation
Crise des réfugiés: la Commission passe en revue les actions menées
en 2015 et fixe les priorités pour 2016
Une nouvelle étape majeure dans la politique d’open date : le
Gouvernement ouvre gratuitement le répertoire SIRENE
La Turquie sous la menace d'une guerre civile
2016, une année électorale en Afrique
La Pologne et le raidissement réactionnaire en Europe
Multiplication des attentats-suicides au Cameroun : comment le pays
fait-il face au défi sécuritaire ?
Attentat du 13 novembre, deux mois après : radioscopie de ce que
l’on sait maintenant des ratés de l’antiterrorisme
La Belgique veut se doter d'une armée réduite, mais mieux équipé
Contingent italien à Mossoul ?
Instabilité politique et manque de moyens militaires en Libye Les
débuts difficiles du gouvernement Sarraj
Fusillade à Paris : l'assaillant du commissariat parisien avait déposé
une demande d'asile en Suisse
Sylvain Rolland Chiffrement : les géants du Net sous la pression des
Etats
Protection des données : les Etats-Unis et l'Europe peuvent-ils se
comprendre ?
2) Articles en langue étrangère : QinetiQ producing carrier takeoff/landing system components
(UPI)
Pentagon award to recognize US drone operators (AFP)
Raytheon wins $255 million contract for USS Lyndon B.
Johnson (UPI)
Bangladesh Navy receives two new corvettes
3) Liens intéressants à consulter :
http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/attentats-a-istanbul-daech-fuite,231695?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=32a8b7c8b0-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-32a8b7c8b0-30439901&mc_cid=32a8b7c8b0&mc_eid=e454882067
http://mobile.reuters.com/article/idUSKCN0UR31G20160113
http://mobile.reuters.com/article/idUSL2N14X2T320160113
http://www.defenseone.com/ideas/2016/01/meet-air-forces-new-acquisition-system/125102/
http://www.bruxelles2.eu/2016/01/12/premiere-intervention-humanitaire-en-libye/>
Union-ihedn.org