Restauration collective :introduction du bio dans les
cantines scolaires---
CEDIS
1er octobre 2011
Déroulé de la journée:Matinée:• (La bio, principes et réglementation)• La bio en RC, état des lieux• Les collectivités locales, acteur majeur• Témoignage : Michel Bourgain, maire de l’Ile Saint-Denis• La bio en RC, comment?
Après-midi:• Une filière qui se développe• Témoignage : Jacques Boutault, maire du 2ème arr. de Paris• Conclusion
Présentation de la FNAB
La Fédération Nationale d'Agriculture Biologique des régions de France (FNAB) est un organisme professionnel à vocation syndicale qui fédère les 24 groupements régionaux d’agrobiologistes répartis sur l’ensemble du territoire français.
La RC, moteur de la structuration de filières relocalisées en région et dans le cadre d’une économie sociale et solidaire => projet de relocalisation de l’agriculture et de l’alimentation.
La FNAB accompagne les acteurs de la restauration collective depuis le début des années 2000 pour l’introduction de produits bio et locaux en RHD.
Groupements régionauxGroupements départementaux
Présentation de la FNAB
• Accompagner les parties prenantes et développer une expertise professionnelleConseil aux collectivités sur les produits bio disponibles localement,Formation des personnels de la restauration Coordination d’un réseau national de formateurs locaux Rédaction d’outils et guides pour professionnels, élus, producteurs.
• Structurer les filières régionales et promouvoir la bio, la proximité, et les circuits courts en restauration collective:La FNAB travaille au plus près des Organisations économiques de producteurs bio travaillant à l’approvisionnement de la RC et structurées sous forme de SCIC, GIE ou d’association.
Introduire des produits bio en RC: une démarche de projet multi-acteurs, progressive, planifiée et cohérente.
Bio et local, c’est l’idéal!www.repasbio.org
www.restaurationbio.org
Avant propos
Produits bio et/ou locaux?• En cas d’ offre de produits bio insuffisante => les produits locaux apparaissent comme des produits de substitution intéressants• Promotion et engouement pour les produits locaux en RC: traçabilité, réduction de l’EE (transport), soutient aux producteurs locaux
• Toutefois, objectifs et finalités ne sont pas les mêmes:•Les conditions de production des PL ne sont pas nécessairement respectueuse de l’environnement et du bien être animal•Une vision de « petits producteurs locaux » peu conforme à la réalité du paysage agricole français•L’impact environnemental du transport ne permet pas une approche globale des émission de GES et de l’EE•La demande de produits bio en RC est un levier du développement des installations – conversions
Bio et local, c’est l’idéal
Introduction
• Reconnue en France par les pouvoirs publiques depuis la Loi d’orientation agricole de 1980
• Signe officiel de qualité validé par une réglementation européenne (UE) > nouvelle réglementation début 2009- harmonisation pratiques: seule la législation européenne demeure : 1
règlement cadre (n°834/2007) et des règlements d’application- Application:
- produits alimentaires d’origine agricole, semences- Cahier des charges en construction: vinification, animaux d’aquaculture,
algues marines, levures
- Ancien logo: Nouveau logo :
• Bio Cohérence: nouvelle marque
1- La bio, principes et réglementation
Introduction
Règlement cadre n°834/2007 (règlement européen):
« La production biologique est un système global de gestion agricole et de production alimentaire qui allie les meilleures pratiques environnementales, un haut degré de biodiversité, la préservation des ressources naturelles, l'application de normes élevées en matière de bien-être animal et une méthode de production respectant la préférence de certains consommateurs à l'égard de produits obtenus grâce à des substances et à des procédés naturels ».
1- La bio, principes et réglementation
Introduction
• « biologique »: qui respecte les équilibres naturels et le monde vivant
• Mode de production agricole et de transformation spécifique
• Plus qu’une production, une filière
réglementation de la production, la transformation, réglementation de la production, la transformation, l’importation, la distribution, l’étiquetage et le contrôle des l’importation, la distribution, l’étiquetage et le contrôle des
produitsproduits
1- La bio, principes et réglementation
La conversion
Débute quand l’opérateur s’est notifié à l’Agence Bio et a adhéré au système de contrôle (licence)
• Respect de la réglementation bio mais pas de valorisation commerciale
• Durée période:– 2 à 3 ans pour les cultures,– variable selon espèces animales (¾ vie en bio au minimum)– 2 ans si conversion simultanée des surfaces et animaux– Varie selon les antécédents (durée prolongée si terres
contaminées par produits non autorisés dans cadre de la production bio)
1- La bio, principes et réglementation
Principes
• Non-utilisation de produits chimiques de synthèse (production, transformation)
• Préservation équilibres naturels (biodiversité) :
– Recyclage des matières organiques naturelles
– Rotation des cultures (longue et diversifiée)
– Respects des saisons et caractéristiques du terroir
• Santé et bien-être animal
• Interdiction des OGM
1- La bio, principes et réglementation
Principes de production le sol
Maintien de la fertilité du sol sans engrais chimiques de synthèseMaintien de la fertilité du sol sans engrais chimiques de synthèse
• Rotation des cultures• Engrais verts• Travail du sol pour préserver sa structure• Engrais organiques (ex: fumier, compost, guano)• Interdiction d’azote d’origine minérale• Autres minéraux d’origine naturelle (ex: algues, roches calcaires,
poudre d’os)
On nourrit le sol, pour nourrir la planteOn nourrit le sol, pour nourrir la plante
1- La bio, principes et réglementation
Principes de production cultures
Pas de pesticides, engrais chimiques de synthèse et OGMPas de pesticides, engrais chimiques de synthèse et OGM
• Aménagement diversifié du milieu: haies, bandes enherbées ou fleuries• Variétés adaptées au terroir• Désherbage thermique ou mécanique• Lutte biologique (ex: coccinelle)• Association de plantes• « Nourriture du sol et pas de la plante »
1- La bio, principes et réglementation
Principes de production élevage
Bien-être, respect comportements et besoins éthologiques et Bien-être, respect comportements et besoins éthologiques et physiologiquesphysiologiques
• Races et souches adaptées aux conditions locales• Alimentation saine: issue de l’AB, principalement issue de
l’exploitation et privilégiant l’herbe interdiction d’OGM• Tailles d’élevage limitées, âge d’abattage minimum pour les volailles• Stimulation défenses naturelles, méthodes préventives privilégiées:
médecines alternatives (ex: homéopathie), pas d’antibiotique systématique
• Accès au plein air et à l’exercice
1- La bio, principes et réglementation
Transformation
• Logo bio seulement si > 95% ingrédients bio et ingrédients non bio limités à ceux de la liste positive
• Séparation dans le temps et l’espace de la transfo des produits bio et non bio
• Réduction maximum de l’utilisation d’additifs (conservateurs, colorants, texturants…), micronutriments et auxiliaires technologiques et interdiction si aucun besoin technologique ou nutritionnel (imposé par la Loi) essentiels
Procédés biologiques, mécaniques et physiques privilégiés (ex: extraction à froid et mécanique des huiles et pas chimique)
1- La bio, principes et réglementation
2- La bio en RC, état des lieux
Introduction
Surfaces bio+ conversion = 3,1% de la SAU (845 000 ha)
= 4,6% exploitations (20 604 expl bio) 21ème rang européen en terme de % de SAU bio (vs 20ème en
2008 (1: Autriche avec 13%; 2: Suède: 9,8%; 3: Italie: 9%, puis République Tchèque, Estonie et Lettonie)
12ème rang en terme de superficie bio (1:Italie, 2: Espagne, 3: Allemagne, 4:Royaume Uni)
Croissance dans toutes les régions
Objectif Grenelle:6% de surfaces bio en 2012 puis 20% en 2020
France et pesticide = 1France et pesticide = 1erer en Europe et 3 en Europe et 3èmeème mondial mondial
2- La bio en RC, état des lieux
Le secteur de la RHD • 15 millions de Français prennent chaque jour au moins un repas HD, dont plus de la moitié en RC. •Près de 73 000 structures de RC, environ 3 milliards de repas par an, ce qui totalise plus de 7 milliards d’euros HT d’achats alimentaires, constitué d’un peu plus du tiers de produits frais, de près d’un tiers de produits surgelés et d’un tiers de produits d’épicerie.
•En moyenne, 61% des établissements de restauration collective fonctionnent en gestion directe et 39% en gestion concédée à des sociétés spécialisées.
Part des différents secteurs de la restauration collective en fonction du nombre d’établissements (d’après données Gira Foodservice)
2- La bio en RC, état des lieux
Des produits de plus en plus présents dans la RC
• Début 2011, 46% des établissements de restauration ont déclaré proposer des produits biologiques à leurs convives, (4% avant 2006).
• Introduction plus significative dans le secteur public (57%) que dans le privé (32%).
•Un secteur porté par le secteur de l’enseignement (61% d’établissements (contre 51% en 2010)).
Etablissements du secteur public
Etablissements du secteur privé
2- La bio en RC, état des lieux
Des produits de plus en plus présents dans la RC
• Volume des achats d’ingrédients bio en RC : de 44 à 92 millions d’euros. Estimé à 130 millions d’euros en 2010 (1.8% des achats de la RC et 4% du marché de l’alimentation en produits bio)
•Lorsqu’ils sont introduits, la part des produits biologiques dans le montant total des achats des établissements est passée de 5% en 2008 à 11% en 2010 en moyenne, et près de 20% pour ce qui concerne certains produits frais, le pain et les boissons.
• L’introduction définitive et progressive de certains produits de plus en plus privilégiée par rapport à des plats ou menus 100% bio ponctuels.
•Les produits frais sont privilégiés (fruits, PL, légumes). Demande de bio et local.
2- La bio en RC, état des lieux
Pourquoi un développement ces dernières années? •Les services de l’Etat visés par des textes réglementaires:. Grenelle de l’Environnement : 20 % de produits biologiques dans la restauration collective en 2012. . Circulaire Etat exemplaire de 2008: 15% en 2010, 20% en 2012.
Un effet Grenelle: diffusion sociétale des problématiques de développement durableUn engagement des services de l’Etat, même si peu traduit en faits dans la pratique
Des engagements politiques affichés.
2- La bio en RC, état des lieux
• Une demande en forte croissance de la part des citoyens électeurs:•Logique sanitaire: vache folle, résidus de pesticides,…•Logique environnementale: effet Grenelle et sensibilisation au changement climatique•Logique locale: fort développement et sensibilisation aux circuits courts
•Un secteur porté par les collectivités territoriales et la restauration scolaire•Répondre aux attentes des électeurs•Motivation et engagement des élus•Valorisation des producteurs locaux•Forte médiatisation de l’agriculture biologique et de la restauration collective
Volonté de rapprocher production et consommationVolonté de recréer des liens entre producteurs et consommateurs
Perspectives à horizon 2012:
• Elles sont importantes : 35% des restaurateurs, non acheteurs de produits bio actuellement, déclarent avoir l’intention d’introduire des produits biologiques dans leurs menus d’ici 2012, 13% de façon certaine. •Les produits bio pourraient ainsi être présents dans 6 à 8 restaurants collectifs sur 10 l’année prochaine. • Les secteurs actuellement en retrait sont aussi concernés. Ainsi, en 2012 les produits bio pourraient être présents dans 75% des établissements de restauration du secteur privé et du secteur santé/social.
2- La bio en RC, état des lieux
Les collectivités locales : un potentiel acteur majeur du développement des filières biologiques de leur territoire, sur l’amont (production) comme sur l’aval (valorisation des produits et organisation).
De par leurs missionsCréer un contexte favorable pour initier une dynamique de développement de la production biologique cohérent et durable :
•Par l’information, la diffusion d’éléments de sensibilisation,•Par l’exemplarité de tout ou partie de leur actions, •Par la mise en relation de partenaires potentiels,•Par l’orientation de leurs interventions (et de celles des autres acteurs sur leur territoire) .
3- Les collectivités locales, acteur majeur
De par leurs leviers d’action:Des leviers d’intervention sur 3 des volets décisifs pour l’installation et/ou la conversion à l’agriculture biologique :
L’accès et la gestion foncière, en contribuant à : •La disponibilité foncière : mise en réserve, acquisition puis mise en location..•Le déclenchement des conversions : baux environnementaux, échanges de parcelles, exonération TFNB… •Le soutien financier direct, sur le foncier ou le bâti…•La conduite d’opérations concertées avec les autres intervenants: SAFER, conservatoires des espaces naturels, Agences de l’eau, Terre de liens & «la foncière»
Le financement des projets : •En installation: dotation complémentaire DJA, frais & formations dans le PPP… •En conversion: co-financement des aides «CAB», aide à la certification… dans le cadre du respect des règles d’intervention de la PAC
Le soutien à l’accompagnement des projets, individuel (ex: chèque conseil), collectif (ex: soutien à l’appui technique) ou partage de savoir (ex: parrainage).
3- Les collectivités locales, acteur majeur
Exemples
Impacts positifs sur l’environnement Protection de la ressource en eau: protection des aires de capatge et bassins versants: Lons-le-Saulnier, la CASE, Agences de l’eau…Moindre consommation d’énergie fossile, protection de l’air (pas de fuite de pesticides, gaz à effet de serre): PCET : Strasbourg, Besançon,…Maintien et augmentation de la fertilité des sols: ToulousePréservation de la biodiversité: en réflexion IdF (PICRI)
Politiques sanitaires et sociales
Politique sanitaire (ingestion résidus pesticides): Brest, Ytrac,…
Politique sociale (permettre aux populations défavorisées d’avoir accès à des produits de qualité): Lille,
3- Les collectivités locales, acteur majeur
Exemples
Politiques sanitaires et sociales
Politique sanitaire (ingestion résidus pesticides): Brest, Ytrac,…
Politique sociale (permettre aux populations défavorisées d’avoir accès à des produits de qualité): Lille, …
Dans le cas des Agenda 21: une PTDD transversale et horizontale : Politique d’achat responsables et durables (commande publique et DD)
Une politique d’achat qui porte de plus en plus sur des produits bio ET locaux.Une introduction qui passe de plus en plus par la substitution totale de gammes de produits plutôt que par des repas 100% bio occasionnels
3- Les collectivités locales, acteur majeur
Une logique de développement durable, structurée autour de ses 4 piliers
Environnemental : - Réduction de l’EE via la production, la saisonnalité, la gestion des déchets- Protection de la ressource en eau- Augmentation des conversions et développement de la bioSocial :- Permettre à toutes les populations de consommer des produits de qualité- Création d’emplois locaux pérennes- Augmentation qualitative des aliments servis dans une logique sanitaireÉconomique : - Développement local via la relocalisation de la production et de l’alimentation- Maintien d’une économie via le développement d’un nouveau débouché- Valorisation de l’agriculture locale et développement de l’emploi local- Développement de la production et structuration de la filièreDémocratique :- Gouvernance démocratique et transparente d’un projet multi-acteurs- Solidarité entre l’ensemble des acteurs- Renforcement du lien producteur – consommateur
3- Les collectivités locales, acteur majeur
Impacts sur les acteurs
Producteurs : Intérêt et engagement pour ce nouveau débouché :- La RC participe à la pérennité des structures en place et conforte les fermes pour
maintenir leurs activités - Soutient aux démarches de conversion et installation- Contractualisation entre les producteurs et les Collectivités territoriales: débouché
complémentaire à d’autres sur un territoire- Contact direct avec les convives souvent motivant
Au niveau de la Restauration Collective : - Image positive de la restauration et de la collectivité territoriale- Augmentation de la fréquentation et du nombre de repas préparés- Valorisation du travail des cuisiniers
Au niveau des convives :
- Ouverture sur d’autres réflexions : empreinte écologique, réduction des déchets, lutte contre le gaspillage via des activités pédagogiques, visites de fermes,…
3- Les collectivités locales, acteur majeur
Impacts sur les territoires
Au niveau de l’agriculture :- Développement , valorisation des filières courtes et relocalisation de la
production (installations, conversions en bio)- Augmentation des volumes de légumes ou viandes locales et bio
consommés- Création et structuration de filières : produits frais, fruits et légumes, pain
Au niveau du territoire :- Maintien d’un tissu professionnel spécialisé et d’un savoir faire spécifique sur
le territoire- Développement de l’emploi local car ce type de restauration demande plus de
temps de travail- Mise en évidence d’une vraie volonté de travailler avec les acteurs du
territoire (producteurs, intendants, élus)- Impact écologique
3- Les collectivités locales, acteur majeur
4. La bio en restauration collective, comment ?
4.1. Des problématiques bien différentes pour le bio et le bio-local
• Du champ à l’assiette… une multitude d’activités d’organisationOrganisation des systèmes de production, des filières agricoles et agro-
alimentairesOrganisation des services de restauration, prescriptions des élus…Code des marchés publics, recommandations nutritionnelles du GEM RCN…
• Des modalités d’organisation existantes aujourd’hui globalement compatibles avec l’approvisionnement bio…
• … mais qui posent problème au regard du projet d’un approvisionnement bio-local
4. La bio en restauration collective, comment ?
Focus sur le code des marchés publics
• Les définition du besoin (art. 5), spécifications techniques (art. 6 + 45) et conditions d’exécution (art. 14) peuvent explicitement faire référence à l’agriculture biologique• Le choix de « l’offre économiquement la plus avantageuse » (art. 53) peut tenir compte de« la qualité, le prix, la valeur technique, le caractère esthétique et fonctionnel, les performances en matière de protection de l’environnement, les performances en matière d’insertion professionnelle des publics en difficulté, le coût global d’utilisation, la rentabilité, le caractère innovant, le service après-vente et l’assistance technique, la date de livraison, le délai de livraison ou d’exécution », ainsi que « les performances en matière de développement des approvisionnements directs de produits de l’agriculture » (décret du 25 août 2011)• La proximité géographiqueElle peut constituer un élément de preuve quant à la capacité du candidat à correctement répondre aux demandes exprimées dans l’appel d’offres (réactivité, fraîcheur, moindre émission de GAS…) (CAA Marseille 6 juin 2007)Mais ne peut (toujours) pas être demandée en tant que telle !Quelques réflexions sur la modification récente du code des marchés publics
4. La bio en restauration collective, comment ?
4.2. Différentes modalités de mise en relation de l’offre et la demande
• Le cas de NantesVision d’ensembleL’histoire de la filière yaourt
4. La bio en restauration collective, comment ?
4.2. Différentes modalités de mise en relation de l’offre et la demande
• Le cas de BrestVision d’ensembleL’histoire de la filière fruits et légumes
4. La bio en restauration collective, comment ?
4.2. Différentes modalités de mise en relation de l’offre et la demande
• Le cas de Langouët
4. La bio en restauration collective, comment ?
4.3. Enseignements et questionnements transversaux
• L’approvisionnement local est-il définitivement incompatible avec le code des marchés publics ?Dans les cas précédents, on observe différentes modalités de contournement… qui ne sont pas non plus sans poser des problèmesPasser d’un raisonnement sur les possibles du code des marchés publics à un raisonnement (également) sur les possibles de l’offre locale
4. La bio en restauration collective, comment ?
4.3. Enseignements et questionnements transversaux
• L’approvisionnement local est-il définitivement incompatible avec le code des marchés publics ?• Un simple problème d’information ? Une simple affaire de logistique ?Oui, on voit sur le terrain de multiples exemples de méconnaissances (et de méfiances) entre monde agricole et monde de la restauration collectiveOui, le développement de l’approvisionnement local implique que quelqu’un prenne en charge de nouvelles fonctionsMais ces deux premiers constats ne permettent pas de conclure à des modes d’action pertinents et on voit aussi que l’engagement dans l’action demeure problématique
4. La bio en restauration collective, comment ?
4.3. Enseignements et questionnements transversaux
• L’approvisionnement local est-il définitivement incompatible avec le code des marchés publics ?• Un simple problème d’information ? Une simple affaire de logistique ?• L’importance des rencontres, sources d’apprentissages et de régulations co-construitesRetour sur la filière légume de BrestLe cas de la filière poulet de NantesDes marchés innovants portant sur des biens et services aux caractéristiques non stabiliséesPrivilégier les démarches progressives
4. La bio en restauration collective, comment ?
4.3. Enseignements et questionnements transversaux
• L’approvisionnement local est-il définitivement incompatible avec le code des marchés publics ?• Un simple problème d’information ? Une simple affaire de logistique ?• L’importance des rencontres, sources d’apprentissages et de régulations co-construites• A quels coûts ?Des stratégies pour maîtriser les hausses de coûtsDes cadres de calcul des coûts à faire évoluer : l’exemple du poulet fermier nantais
4. La bio en restauration collective, comment ?
Une filière qui se développe et se professionnalise
• Les organisations économiques de producteurs bio:
. Depuis le début des années 2000, structuration des OEPB:. nouer des partenariats au travers de programmes d’introduction concertés ;. sensibiliser les producteurs aux contraintes de ce nouveau débouché ;
. créer des outils juridiques et économiques spécialisés�
• Regrouper au sein d'une entité :� . Facturation
. Livraison
. Réponse aux marchés publics
. Commercial…
• Différent types de structure: PF virtuelle, physique, différents statuts, diverses zones de chalandise,…
5- Une filière qui se développe
Norabio
BdIdA
MBCA PBLIBNS
Self Bio Centre
MB Lim ABD
FB IdF
RB MP
Isle Mange Bio
Solibio
MB 56
MB 35
MBE
AB Provence
Agribio 04
MB 44
MB 85
Bio A Pro
MBIAB
5- Une filière qui se développe
Un réseau dynamique qui se renforce Etude réalisée en 2010 sur 12 des 18 OEPB alors existantes:
• 4,1 m€ produits vendus en 2010, • 317 000€ CA moyen• 79% de produits locaux
• Une dizaine de partenaires par OEPB: transformateurs, organisations économiques de producteurs bio sur les filières viande, fruits et légumes, lait, distributeurs, ...
• La mise en place d’une planification, côté demande (avec sites de restauration, collectivités, SRC,...) et côté production.
OEPB réelles interfaces structurantes entre offre et demande locales
5- Une filière qui se développe
Un réseau dynamique qui se renforce• Une moyenne de 4300 € d’achat par client (petites structures (moins de
400 couverts/jour) portefeuille de clients important mais volume d'achat faible pour les salariés, temps de travail important pour tâches
administratives, commerciales, logistiques et de coordination O-D Peu d’OEPB répondent à des AO, par manque de temps, en raison d’une
concurrence forte.
• Des marchés sur lesquels autres acteurs nationaux ne s’engagent pas car jugés trop coûteux et pas assez rentables.
Une volonté de rendre la bio accessibles au plus grand nombre. Un engagement sur de faibles volumes qui fragilise leur activité. Une intro de PBL qui amène des plus grosses collectivités comme
client => augmentation du CA en 2010 => opportunité vectrice de consolidation.
5- Une filière qui se développe
Focus: le cas des SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif ) :
. Une catégorie de coopérative de l’ESS constituée sous forme de personne morale de droit privé à forme SARL ou de SA à capital variable régie par le code de commerce, qui existe depuis 2001. Un organisme à but non lucratif.
. Une logique de développement local et durable: produire des biens ou services qui présentent un caractère d'utilité sociale et répondent aux besoins collectifs d’un territoire.
. Une vocation d’organiser une pratique de dialogue entre acteurs du développement: associer autour d’un projet l’ensemble des parties prenantes pour entreprendre autrement au service des territoires (salariés, producteurs, usagers, collectivités, entreprises, associations, particuliers…)
. Le respect des règles coopératives (1 personne = 1 voix, implication de tous aux décisions de gestion, …).
5- Une filière qui se développe
Focus: le cas des SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif ) :
Une possible implication des collectivités territoriales ou d’autres partenaires:
. La collectivité peut s’appuyer sur la SCIC pour la mise en œuvre d’actions au service d’une politique jugée prioritaire, et si celle-ci entre dans son champ de compétence.
. Divers degrés d’implication: reconnaissance, partenariat, coopération avec partition au capital
Favoriser la connaissance mutuelle de chacun des parties prenantes. Mener un projet de façon partenariale et transparente. S'organiser autrement pour mieux répondre aux besoins d'un territoire.
.
5- Une filière qui se développe
Besoins et leviers identifiés
- Engagement et soutien des élus locaux dans le cadre d’une démarche projet- Engagement de l’État pour le développement de la production
- Développement et amélioration de l’approvisionnement, via une structuration et un développement de la filière
- Meilleure planification des besoins et de la demande
- Poursuite et expansion du travail de connaissance mutuelle afin que chacune des parties prenantes intègre les contraintes des autres et travaille de façon concertée dans une démarche projet
- Développement des formations pour les professionnels de la RC (chefs de cuisine et gestionnaires notamment).
Conclusion
Principales recommandations- Inscrire sa démarche dans un cadre structurant, type PTDD, assurant une
coopération de différents acteurs- S’organiser en mode projet multi-acteurs transversal, ce qui permet
. L’implication de toutes les parties prenantes
. Une connaissance des contrainte et problématiques de chacun
. Une prise de décision collégiale et une gestion transparente
Se doter d’indicateurs pour évaluer un projet de façon globale et systémique :
Ne pas se limiter à la seule question des coûts Evaluer le système et l’ensemble des services de l’agriculture biologique:
les bénéfices environnementaux directs, la valorisation du travail, l’objectif de souveraineté et de relocalisation de la production alimentaire, de maintien d’un tissu rural dense, actif et diversifié, la création de valeur ajoutée sur le territoire et le maintien d’activités agricoles
Conclusion
Conclusion
La RC bio locale: un projet de relocalisation de la production et de l’alimentation, dans le cadre d’une économie sociale et solidaire
. Une opportunité de concrétiser son engagement en faveur du DD, un des enjeux premier étant de lutter contre les inégalités nutritionnelles en permettant aux plus démunis d’accéder à des produits de qualité
. Un levier pour le développement des surfaces en bio.
. Une participation direct au projet via les SCIC permet de : Favoriser la connaissance mutuelle de chacun des parties prenantes, Mener un projet de façon partenariale et transparente, S'organiser autrement pour mieux répondre aux besoins d'un territoire, Développer les filières bio locales, Inscrire son projet dans le cadre d’une économie sociale et solidaire.
Conclusion
Merci de votre attention
Julien LabrietFNAB
www.restaurationbio.org
Ronan Le Velly,Montpellier SupAgro
UMR Innovation [email protected]