Recherche et développement en santé mentale, 30 ans de rêves et de réalité
30 ans après que sont nos rêves devenus ?
Professeur Isy PelcLe 24 avril 2006
in Science et Avenir, septembre 2003
I. Pelc – Assuétudes – Librex - 2003
I. Pelc – Architecture et Hôpital - 2006
Résumé Psychiatrique Minimum
Ne suffit pas pour un traitement adéquat
S’élabore au cours de la prise en charge
Évolue au cours du temps
Résumé Clinique Minimum et Résumé Psychiatrique Minimum
R.C.M. R.P.M.
LE DIAGNOSTIC
Quoi ? Qui ?
Prioritaire pour le traitement
Connu assez rapidement
Assez stable dans le temps
Résumé Psychiatrique Minimum (R.P.M.)
Soins procurés par une équipe multidisciplinaire selon les particularités de la personne
Résumé Clinique Minimum et Résumé Psychiatrique Minimum
R.C.M. R.P.M.
LE TRAITEMENT
Procédures codifiées en actes selon la maladie
RPM: les blocs d’informations
1.1a
- Milieu de vie avant l’admission - Type et niveau du dernier enseignement suivi - Statut professionnel au moment de l’admission - Profession principale
b2
- Diagnostic DSM-IV provisoire à l’admission médicale
b3
- Signes et symptômes psychiques - Problème relationnels - Performances sociale - Développement - Fonctions physiques - Objectifs thérapeutiques
b4
- Type d’admission - Mode d’admission - Intervenants
b1
- Diagnostic définitif DSM-IV (fin de traite- ment / période statistiq.)
b7
- Soins dispensés - Surveillances exercées
b5
- Evaluations effectuées - Traitements psychotropes - Traitements relationnels
b6
Sortie intermédiaire: - Nombre de jours prévus - Destination - Raison
b9
- Mode de sortie - Destination - Postcure et suivi proposé - Objectifs thérapeutique du suivi proposé - Signes et symptômes psychiques résiduels - Problèmes relationnels - Performance sociale - Développement - Fonctions physiques
b10
- Items personnalisa- bles par l’institution pour usage local
b8
- Profil - Soins - Equipe de soins
b11 b12
LF Lab. PsyMed/ULB
Admission médicale
Début de traitement
Fin du traitement
Sortie intermédiaire
Sortie médicale
Données d’échantillon:
Santé mentale au 21è siècleDéfis persistants
• Persistance tenace d’idées reçues, d’a priori, de mythes, … et de stigmatisation.
• Difficulté d’identification précoce des troubles mentaux, en pratique de Santé Mentale Primaire.
Santé mentale au 21è siècleLes réalités
En Europe (Wittchen, ECNP Task Force, 2005).
• 27,4 % de la population a présenté un trouble mental au cours de l’année écoulée.
• Seuls 26 % des troubles identifiés bénéficient d’un traitement adéquat.
En Belgique• Les troubles mentaux sont responsables de près de 20 %
des problèmes de handicap dans la population. (Dalys, OMS 2004).
• Seuls 6 % du budget Santé Publique sont consacrés à la Santé Mentale (Pelc, BCNBP 2006).
Santé mentale et évolution sociologique
Années 50-70 Années 80-2000
• Travail solidarité compétitionmanufacture servicesplein emploi chômage
• Sociétéhomogénéité diversitésatisfaction peur
• Violence faible haute
(d’après Matt Muijen 2005 – CSH)
Santé mentale : pathologies non traitées
Belgique : % des cas identifiés (Esemed, année voir avant)…,
• Troubles de l’humeur : 57 %
• Troubles anxieux : 62 %
• Problèmes d’alcool : 83 %
Médecins Généralistes
Assistants Sociaux
Intervenants
divers
Psychologues
Thérapeutes
occupationnels
Psychiatres
Infirmières
Les professions de la santé mentale
d’après Matt Muijen – OMS Europe
Les professions de la santé mentaleMédecins Généralistes
Assistants Sociaux
Intervenants
divers
Psychologues
Thérapeutes
occupationnels
Psychiatres
Infirmières
d’après Matt Muijen – OMS Europe
Santé mentale au XXIème siècle
Les nouveaux paradigmes ou
ce que mes rêves sont devenus
Continuer à DIVERSIFIER les approches
Accumuler des connaissances mais surtout élaborer des SAVOIRS
Dégager de la complexité chez chaque patient, ce qui lui est SPECIFIQUE
Ajouter à un diagnostic précis et aux traitements adéquats, un PROGRAMME de soins et un PROCESSUS de prise en charge
Revenir finalement à l’HUMAIN et à ses problèmes fondamentaux
I. Pelc – 2006
Le Petit Robert reconnaît que le terme « assuétude » a été emprunté très récemment, en 1969, au latin « assuetudo » qui signifie « habitude » et que ce terme convient par ailleurs le mieux pour traduire la notion anglaise d’ « addiction ». ( p.17 )
Modalités d'alcoolisation
1. contact social2. goût ou habitude3. difficultés psychologiques4. stimulant5. pharmaco-dépendance
Actualités Psychiatriques, 7, pp 79-82, 1988.
Nouveaux éléments pour une thérapie dynamico-comportementale de l’alcoolisme
Isidore Pelc et Jacques Van Wijnsberghe
Actualités Psychiatriques n° 7 – septembre 1988
1. La perception des signaux révélateurs d’un besoin insatisfait.
2. L’interprétation de la signification du signal.
3. La recherche active de ce qui aidera à satisfaire le besoin.
4. L’acceptation de ce qui est reçu.
Sentiment Général de Bien-être (SGBE)
Alcoologie et Addictologie 2000 ; 22 (4) : 375-382
Expressions faciales émotionnelles
MauriceVERBANCK
PELC, I., VERBANCK, M.
Résultats du traitement de patients alcooliques pharmacodépendants traités en hospitalisation médicale non psychiatrique
In : Revue de l’Alcoolisme, 23 : 1-6 (1977)
PELC, I., VERBANCK, M.
La technique des cures successives chez les patients alcooliques hospitalisés
Communication au 31è Congrès International sur l’Alcoolisme et les Toxicomanies, Bangkok, 1975
Rate of Complete Abstinence throughout a 6 month Period Evaluation after Detoxification
CAPRISO STUDY
RandomizedPlacebo-controlled
Study *
RandomizedPsycho-social follow-up
Study **
N = 104 N = 100
* Acamprosate in the treatment of alcohol dependence : a 6 months post-detoxification study - I. Pelc and coll, 1992
* * Capriso Study : I. Pelc and coll, 2001
Placebo Acamprosate
4% 24%
Acamprosate
No Fu Fu 14% 32%
Motivation au changementPrincipes généraux
• Exprimer l’empathie
• Développer les différences
• Éviter l’argumentation
• Utiliser la résistance
• Favoriser l’efficacité personnelle
Serge J. Minet Thérapeute clinicien
Clinique du jeu 3
Jeux de hasard, InternetJeux de hasard, Internetau risque d’une dépendance au risque d’une dépendance
silencieuse.silencieuse.évaluation
consultationinformation prévention recherche
Clinique du jeu pathologique Dostoïevski
Unité des dépendancesCentre Hospitalier Universitaire
Brugmann Bruxelles
Evolution of treatment’s targets Psychotic Disorders (1)
1930 - 2005From Shock Therapy to : Conventional antipsychotics
Dopaminergic receptors Broaders receptors sites D2 partial agonist (and atypical neuroleptics) Identification of specific receptor Identification of specific signal transduction
Preclinical and clinicalImprovement of Positive Symptoms
Negative Symptoms Cognitive Performance
Reduction of EPS
Efficacy and effectivenessStudy Protocols, RCT, Real Life Conditions, Compliance,
Tolerability,Safety, Quality of Life, Access to Treatment, Continuity of Care, Care Costs, Patient’s and Therapist’s Judgment, Prospective
Evaluation
I. Pelc – BCNBP 2005Adaptation of a personal communication from Prof. D. Lecompte
Evolution of treatment’s targets Psychotic Disorders (2)
1930 - 2005
Stabilisation, Remission, Recovery
Stabilisation : less external impact ofpositive symptoms
Remission : mild detected levels ofpositive and other symptomsfor at least 3 months
Recovery : absence of any positivesymptoms and mild othersymptoms for at least 1 year (40 % of patients if followed upduring 15 years !!!)
Adaptation of a personal communication from Prof. D. LecompteI. Pelc – BCNBP 2005
Unité Rimbaud CHU Brugmann
Adolescents
Couples
Familles
Dr. Pierre Minner
Unité de crise du CHU - Brugmann
« … l’état de crise concerne une conception qui essaie de comprendre les moments de discontinuité dans l’histoire de l’individu. La crise tente de les articuler à ce qui est permanent, souvent inconscient et la crise s’inscrit dans une démarche dont le but est de retrouver le sens des actions des personnes, au moment de rupture de l’histoire personnelle. »
« … il faut donner au patient, dans ces conditions, un lieu, un espace, un soutien permettant un équilibre entre mise à l’abri et maintien de la tension. La mise à l’abri rendra possible le travail nécessaire d’adaptation et le maintien de la tension rappellera qu’il n’y a de toute façon pas d’autre issue que des changements et l’acceptation de l’inéluctable qu a eu lieu. »
« … le projet de l’Unité de Crise est de rester ouvert à toutes les possibilités d’aide et n’implique pas nécessairement une acceptation d’une méthode thérapeutique ou d’un engagement à long terme dans un travail psychothérapeutique. »
GESMESPART
Gestion
Motivation
Estime
Participation
I. Pelc – MMISS - 2005
PSYCHOTHERAPIES : DEFINITIONS, PRATIQUES, CONDITIONS D’AGREMENT(CSH n° 7855 – Approuvé par le groupe de travail le 21/06/2005 et
validé par le Collège transitoire le 13/07/2005)Président : Prof. I. Pelc
RésuméLe présent avis “Psychothérapies: définitions, pratiques et conditions d’agrément” répond à la demande des Autorités de la Santé publique, soucieuses de garantir une qualité optimale dans les soins de santé mentale. Face à la demande croissante de psychothérapies, le Cabinet de la Santé Publique a souhaité que le CSH réponde à un certain nombre d’interrogations y afférent et formule des recommandations en la matière.Le CSH a mis en place un groupe de travail d’experts qui expose ici le cadre général de la psychothérapie, les diverses modalités des pratiques psychothérapeutiques en Belgique et en Europe et met en évidence l’absence de réglementation et de reconnaissance dans notre pays, source de mauvaises informations, d’éventuels abus et dérives, d’où la nécessité de légiférer. Il inventorie les données scientifiques basées sur l’évidence (« evidence based ») en faveur de l’efficacité des psychothérapies. Le rapport présente les quatre principales orientations en psychothérapie retenues et validées : les psychothérapies à orientation 1. psychanalytique et psychodynamique, 2. comportementale et cognitive, 3. systémique et familiale, 4. expérientielle
SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement
Conseil supérieur d’Hygiène
Les psys ne sont pas des nuls GUTIERREZFreud n'est pas un imposteur. . . N'en déplaise aux auteurs du « Livre noir de la psychanalyse ». L'efficacité de sa pratique, comme celle des trois autres grandes orientations de la psychothérapie, est scientifiquement démontrée. Vingt-trois experts belges ont planché, pendant plus d'un an et demi, sur la question, à la demande du ministre fédéral de la Santé. Ils sont formels : les psychothérapeutes ne sont pas des charlatans. L'expertise se veut nuancée : si les principales pratiques sont efficaces, elles ne sont pas universelles. Les troubles de la personnalité céderont plus facilement à la cure psychanalytique, alors que l'anxiété sera mieux traitée par les thérapies comportementalistes. Notre « Livre blanc » reste ouvert, commente le professeur Isidore Pelc (ULB), qui a piloté le rapport, mais il faut bien admettre que certaines psychothérapies n'ont pas encore prouvé scientifiquement leur efficacité. Même quand elles sont pratiquées dans les hôpitaux universitaires. C'est le cas, notamment, de l'hypnose, de la relaxation, de la sophrologie ou des thérapies psycho-corporelles.
édition du 24/09/2005 page 1
Extraits d’entretiens vidéo