Download - PEO HS 008 commémoration Mars 2016
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départementales des
Y v e l i n e s :
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Noëlle Rivière
Aurélien sera blessé lors
des batailles de la
Marne, évoquées dans
l e n u m é r o d e
novembre 2015. Il
décèdera le 20
octobre 1915 à
Cuperly, près de la
ferme de Suippes en
Champagne, de la
suite de ses blessures.
Hors série : Centenaire de la guerre de 14 /18
1916 : l’année de Verdun
En ce début d’année 1916,
le problème des effectifs est
préoccupant. Aussi, la
classe 1917 est appelée
avec plus d’un an d’avance.
L’artillerie lourde allemande
reste supérieure, alors que
l’artillerie française reste en
crise, avec des canons
datant de la fin du 19ème
s i è c l e . L e s u s i n e s
d’armement commencent
toutefois à fournir des pièces
modernes, mais l’industrie
chimique souffre d’un
considérable retard et a de
grandes difficultés à fournir
les substances chimiques et
explosives.
Aussi, le rapport des forces
militaires et humaines est
bien à l’avantage de
l’Allemagne, et le Grand
Quartier Général allemand
pense à une offensive
déterminante sur le front de
l’Ouest. Le 21 février 1916,
le général von Falkenhayn
lance ses troupes sur un
secteur calme du front
VERDUN, dont il bouscule
les défenseurs. L’effroyable
bataille marque l’un des
sommets de la guerre
d’usure. A Verdun, plus de
tranchées, seulement des
trous d’obus remplis d’eau
dans lesquels survivent des
centaines de milliers de
poilus et de soldats
allemands. Un million d’obus
sont tirés par les allemands
le premier jour de bataille.
La « Voie sacrée » sera le
nom donné par Maurice
Barrès à la portion de route
de 75km entre Baudonvilliers
(au sud de Bar le Duc) et
Verdun ; 6 à 8000 camions y
circulent en permanence de
février 1916 à janvier 1917
pour ravitailler Verdun,
amener les renforts et
évacuer les blessés.
Pourquoi le nom des poilus ?
Le système pileux masculin
est perçu comme signe de
virilité et donc de courage.
Avant même la guerre, un
homme « poilu » ou « velu »
est brave. Les « poilus » sont
donc des braves, même si les
tranchées ajouteront une
réalité physique, les soldats
revenant mal rasés de leur
séjour en première ligne.
Sommaire :
RAPPEL HISTORIQUE
FAMILLE GUINANT
SUIPPES 1
1916 : L’ANNÉE DE VERDUN 1
AURÉLIEN BLAISE GUINANT 2
FAMILLE GUINANT 3/4
Dans ce numéro :
Le Petit Echo d’Orgerus
Journal Municipal
d’Orgerus
Hors-Série Numéro 8 - Mars 2016
Panneau et nécropole
à Suippes (51)
Photos de gauche à droite : Les foins en 1908 à la Drouine : famille Mardelet / Guinant Batteuse de Louis Mardelet en 1906 à Orgerus
Ce numéro de mars 2016
sera consacré à Aurélien
Guinant et sa famille.
Transcription de décès des
registres d’Orgerus de
Aurélien Blaise GUINANT
mort pour la France :
« L’an 1916 le 22 février à 4h du soir, transcription du décès : L’an 1915 le 20 octobre à 10h étant à Cuperly Marne, acte de décès de Aurélien Blaise Guinant, soldat de 2ème classe 317ème d’infanterie, 13ème cie immatriculé sous le numéro Plaque d’identité classe 1900 Versailles 3102, né le 8 février 1880 à Orgerus, domicilié à Orgerus, décédé à Cuperly le 20 octobre 1915 à 10h, mort pour la France, fils de Louis Arsène et de Vallot Marie Clémentine Lucienne, domiciliés à Orgerus. »
Aurélien est inhumé au cimetière du Moutier d’Orgerus. Rappelé par mobilisation générale, Aurélien est arrivé au 101ème régiment d’infanterie de Dreux le 1er février 1915. Il est affecté au 317ème régiment d’infanterie le 12 juin 1915. Il est mort suite aux blessures de guerre lors des batailles de la Marne à Cuperly le 20 octobre 1915, à l’âge de 25 ans. Aurélien était maçon, fils de Louis Guinant et de Marie Clémentine Lucienne Vallot qui demeuraient au hameau de la Valetterie (lieu-dit entre l’Arnière et la Rolanderie). Aurélien avait de nombreux frères et sœurs : Octave, Gabrielle, Louise Héloïse,
ses aînées et Augustin Léandre, Jules Francis, Georges Valentin, Désiré Mamers et Léon Arsène, ses petits frères. Ses parents étaient agriculteurs. De cette famille de neuf enfants, les sept garçons seront mobilisés, puisqu’ils sont nés entre 1873 et 1891. Six en reviendront. L’un sera fait prisonnier en Allemagne. Les deux filles, Gabrielle qui épouse Eugène Dourdet en 1900, et Louise Héloïse qui se marie avec Désiré Louis Victor Mardelet en 1897, verront elles-aussi partir leur mari pour la guerre.
Aurélien Blaise GUINANT
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Le Petit Echo d’Orgerus Mars 2016
LES
ORGERUSSIENS
MORTS POUR
LA FRANCE
Famille Guinant de la Valetterie : Du haut de gauche à droite : Valentin Guinant, Louis Mardelet, Eugène Dourdet, Francis Jules Guinant, Léon Guinant, Léandre Guinant, Aurélien Guinant, Octave Guinant , Mamers Guinant , Léontine femme d’Octave Guinant, Héloïse Guinant Mardele t , Gabrielle Guinant Dourdet, Lucienne Vallot Guinant, Arsène Guinant. Les enfants : Cécile Guinant, Marie Mardelet, Raymond Mardelet, Yvonne Guinant.
On remarque encore le toit de chaume de l’époque et la coiffe de Lucienne Val-lot, épouse Guinant. Photo prise en 1901 ou 1902
Octave est rappelé et affecté
le 10 septembre 1915 au 1er
régiment d’infanterie. Il a 42
ans. Marié en 1896 à
Bazainville avec Léontine
Alleaume, ils ont trois filles. Il
est cantonnier sur la route
nationale 12.
Léandre, né en 1882 est
appelé pour son service
militaire en 1903 au 1er
régiment de zouaves. A la
mobilisation, il est rappelé et
affecté au 21ème colonial et
clairon. Parti sur le front le
10 septembre 1914, disparu
au Bois de Ville le 26
septembre, Léandre est fait
prisonnier à Meschède en
Allemagne. Il rentre en
France le 23 décembre 1918.
En 1908, il s’est marié avec
Marie Antoinette Vacher, ils
ont deux fils, André et Pierre.
Jules Francis est né en
1883. Il s’est marié à Béhoust
en 1907 avec Léontine
Portas. Ils ont trois fils,
Marcel, Jacques et Jean
Claude. Jules est facteur. De
par cette profession, il est
classé « catégorie non
affectée » comme employé de
l’administration des postes du
4 mai 1907 au 10 février
1915. Mais en 1915, il est
rappelé au 138ème régiment
d’infanterie.
La famille Guinant de la Valetterie
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Le Petit Echo d’Orgerus Mars 2016
LA FAMILLE
GUINANT
Mariage de Léandre et Marie en 1908 Ci-dessous : camp de prison-nier de Meschède Carte photo de Francis, Léontine
et Marcel. Ecrit au dos : « En souvenir de la permission de mon cher Francis le 28 janvier 1916. Mille bons baisers à tous. Léon t i ne , F ranc i s , Marce l Guinant. » Carte adressée à la famille Mardelet, son beau frère et belle sœur.
Valentin est né en 1886 et s’est
marié en 1911 avec Marie
Eugénie Lauvray à Tacoignières.
Il est rappelé le 3 août 1914 au
59ème régiment d’artillerie, le 26
octobre 1916 au 12ème régiment
d’artillerie et le 1er avril 1917 au
121ème régiment d’artillerie
lourde.
Ci-dessus : Carte photo de deux filles certaine-ment Christiane et Simone, les deux filles aînées de Valentin et Eugénie. Au dos de la carte : « En souvenir de cette maudite guerre, je t’envoie comme tu les as vues nos petites en photo. »
Valentin, 1er en partant de la gauche.
Désiré Mamers est né en 1889.
Il a 25 ans lorsqu’il est mobilisé
le 3 août 1914 au 59ème régi-
ment d’artillerie. Le 1er avril
1917, il est incorporé au
261ème régiment d’artillerie,
puis le 20 août 1917 au 38ème
RA, le 2 octobre 1917 au
242ème RA et le 20 septembre
1918 au 19ème RA. Mamers ne
se marie qu’au retour de la
guerre en 1919.
Léon Arsène est né en
1891. Il est appelé le 1er
octobre 1912 au 13ème régi-
ment de cuirassiers. En
1913, le 13ème régiment
cuirassier est transformé en
32ème régiment de dragons.
Le 3 août 1914, il est affecté
au 27ème régiment de dra-
gons, puis le 1er janvier
1915 au 2ème régiment de
cuirassiers et le 4 juin 1916
au 4ème régiment de cuiras-
siers à pied. Après 6 ans
passés loin d’Orgerus, Léon
se marie en 1920 à Prunay
le Temple avec Georgina
Barbé. Ils auront deux fils.
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Le Petit Echo d’Orgerus Mars 2016
Le Petit Echo d’Orgerus est édité par la
mairie d’Orgerus - Directeur de la
publication : JM Verplaetse, maire - Vice
président de la commission information
communication Franck Lamas.
Photos : Sophie Knoerr, N Rivière
Ecrits Recherches : Noëlle Rivière
Relecture : Blanche Quintin
Impression : Imprimea Buchelay 78
Distribution : bénévoles d’Orgerus : Mmes
MM Dupuichs, Remoussin, Faburel,
Rousseau, Dorléans, Mazencq, Pinsard,
Larcher, Winstein, Gobert, Knoerr.
Bibliographie : sites internet des Archives
départementales des Yvelines, archives
familiales de Rolande Beaujour et Lionel
Boulan
Remerciements : Maryse Baradat,
Catherine et René Beaujour, Lionel
Boulan.
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Raymond Mardelet et Mamers Guinant
Carte de Léon. Au dos il est écrit : « Le 11 juin. Cher Frère et sœur, je vous envoie un souvenir de campagne 1914/1915. Voyez que je ne suis pas bileux. Je suis toujours solide. Je pense que vous êtes tous en bonne santé ainsi que toute votre famille. Moi je suis toujours au même endroit. Je termine ma carte en vous embrassant tous de bon cœur. Votre frère qui pense à vous. Léon Guinant. »
Ci-dessus : Photo de Mamers où
il est écrit au dos : « Souvenir d’un
frère étant en campagne sur les
ruines de Ville-en Woëvre, Meuse.
Campagne 1914 et 1915. M
Guinant le 16 juillet 1915. »