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MEMOIRE DU DIPLOME INTER UNIVERSITAIRE DE PEDAGOGIE
Année 2011-2012
INTERET DE L’ENSEIGNEMENT PAR SIMULATION SOUS LA FORME D ‘ATELIERS PRATIQUES DANS LE DEUXIEME CYCLE DES ETUDES MEDICALES
Chloé Bertolus (1-5), Franck Fitoussi (2-5), Frédéric Khiami (1-5), Stéphanie Pannier (3-6), Nicolas Robert (4-
5), Hedy Sariali (1-5)
(1) Hôpital la Pitié Salpétrière
(2) Hôpital Trousseau
(3) Hôpital Necker-Enfants Malades
(4) Hôpital Saint Antoine
(5) Université Pierre et Marie Curie- Paris VI
(6) Université Descartes- Paris V
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SOMMAIRE
Introduction générale ................................................................................................................................................... 3
Atelier suture - Stéphanie Pannier et Franck Fitoussi ....................................................................................... 4
Atelier de simulation de contention - Nicolas ROBERT .................................................................................... 8
Atelier de simulation d’arthroscopie du genou et d’ostéosynthèse de fracture tibiale- Frédéric Khiami .................................................................................................................................................................................. 12
Atelier outils de modélisation tridimensionnelle d’analyse de la qualité de la marche- Hedi Sari-Ali ........................................................................................................................................................................................... 16
Discussion générale ....................................................................................................................................................... 18
Annexes ............................................................................................................................................................................... 19
Annexes atelier sutures ...................................................................................................................................... 19
Annexes atelier contention ................................................................................................................................ 25
Annexes atelier arthroscopie – ostéosynthèse.......................................................................................... 35
ANNEXEs atelier biomécanique ...................................................................................................................... 46
Bibliographie ..................................................................................................................................................................... 50
Résumé
La simulation à l’usage des médecins formés est en plein essor dans le cadre de la formation
médicale continue, le plus souvent pour améliorer une performance. Au stade du second cycle des
études, l’usage de cet outil pédagogique demeure anecdotique. Pourtant, il est possible d’enrichir ce
cursus d’outils inspirés de la simulation dans un but d’apprentissage ou pour éveiller l’étudiant aux
possibilités d’une spécialité. Ce travail rapporte les résultats de l’évaluation par les étudiants de 4
ateliers divisés en simulation « apprentissage » et simulation « découverte » de la discipline
orthopédique.
Mots clés : simulation, training activity, educational technics, surgical technics.
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INTRODUCTION GENERALE
La simulation en chirurgie est sans doute aussi vieille que la chirurgie elle-même. Par la
consanguinité, au moins dans l’université française, entre les spécialités chirurgicales et l’anatomie –
consanguinité dont il est intéressant de noter qu’elle se déplace vers un lien radiologie-anatomie, à
l’heure du « tout virtuel » - les chirurgiens ont, de fait, simulé leurs interventions sur des sujets
anatomiques avant de les réaliser sur leurs patients. Et seul un Charles Bovary osait entreprendre
seul – encore fût il en cela poussé par Homais - une intervention qu’il n’avait « jamais vue, jamais
faite » sur le pauvre Hippolyte. Avec le résultat que l’on sait.
Pour ce qui concerne les externes, la formation de base aux gestes techniques de la chirurgie repose
traditionnellement sur le compagnonnage, avec l’apprentissage, en général aux cours des gardes, de
la gestuelle considérée comme requise pour tout médecin : sutures de plaies « simples », contention
et immobilisation des articulations et fractures. Le reste de leur initiation à la chirurgie dépend la
plupart du temps de leur appétence pour le bloc opératoire, de l’organisation des services, de
l’humeur des chirurgiens... autant de facteurs éminemment aléatoires, qui décideront pourtant
d’une éventuelle vocation.
Depuis la disparition du concours de l’externat au début des années 70, et malgré les variations du
numerus clausus, le nombre d’externes n’a cessé de croître. Cette tendance s’est accélérée de façon
dramatique au cours des 10 dernières années. Dans ce contexte, la plupart des services de chirurgie
ont organisé, dans un souci d’efficacité, des ateliers de formation à la gestuelle de base, afin de
former « en bloc », et dès les premiers jours de leur stage, un maximum d’étudiants. A notre
connaissance, de tels ateliers existent depuis les années 1990 à l’hôpital Avicennes, par exemple, et
depuis 2000 à l’HEGP. L’augmentation des effectifs rend quasi impossible l’accès aux gestes plus
compliqués pour les étudiants ; à titre d’exemple, pour un nombre fixe de chirurgiens « seniors », le
nombre d’externes est passé de 3 à 12 dans le service de chirurgie maxillo-faciale de la Pitié
Salpêtrière : alors qu’il était d’usage de faire pratiquer au moins une trachéotomie, une dissection de
la carotide externe et plusieurs ostéosynthèses mandibulaires par les externes en 2005, il devient
difficile de leur faire réaliser à tous une ostéosynthèse de la mandibule en 2012…
C’est l’expérience de la formalisation par l’université de deux types d’ateliers de simulation
chirurgicale qui est rapportée dans ce mémoire. La description d’ateliers de performance constitue la
première partie de ce travail, avec une évaluation portant principalement sur la satisfaction des
étudiants. La seconde partie de ce mémoire retrace une expérience pédagogique originale
développée à Paris 6, avec la mise en place d’ateliers « ultra-spécialisés » en orthopédie, destinés
non à faire acquérir à l’étudiant une compétence utile immédiatement au service dans lequel il
évolue, ni même à terme à sa pratique médicale, mais à lui faire toucher du doigt les arcanes d’une
spécialité.
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ATELIER SUTURE - STEPHANIE PANNIER ET FRANCK FITOUSSI
MATERIEL ET METHODES
Le groupe des étudiants de l’atelier suture comportait 22 étudiants en DCEM 2 répartis entre
l’hôpital Necker et l’hôpital Trousseau.
Le déroulement de l’atelier comportait une partie théorique de 30 minutes et une partie pratique de
90 minutes.
La première partie théorique a été réalisée au travers d’un cours sur PowerPoint divisé en 3 parties :
1. Les différents types de suture : les différents types de points ainsi que les types de fils et
d’aiguilles utilisés couramment sont expliqués aux étudiants
2. Prise en charge des plaies suturées : sont expliqués les premiers gestes à réaliser,
l’installation, l’anesthésie, le déroulement de la suture, les types de fils à utiliser selon les
localisations, les soins post suture et les délais pour l’ablation des fils.
3. Quatre types de plaies fréquemment rencontrées sont enseignés : plaies superficielles du
cuir chevelu, plaies superficielles du visage, plaies superficielles de la main, plaies
superficielles par morsure.
Les détails du cours sont mis dans les annexes.
Après ce cours théorique, il est disposé sur les tables le matériel nécessaire à l’atelier. Celui ci
comporte une alèze, des gants jetables, un plateau suture comprenant un porte aiguille, une pince à
disséquer, des ciseaux et un bistouri lame 23. La suture est réalisée sur pied de porc, chaque étudiant
amenant le sien. Des études ont en effet montré que la peau du porc présente des propriétés
proches de la peau humaine. Des fils de nylon sont utilisés pour les sutures, de taille 2-0 à 3-0.
Il est projeté une à une les diapositives explicitant les différents types de sutures les plus utilisés (cf
annexes).
Selon le type de point enseigné, une plaie est alors réalisée sur le pied de porc, linéaire ou avec
angle, superficielle ou plus profonde, avec ou sans perte de substance. La suture peut alors débuter,
supervisée par l’enseignant.
A la fin de l’atelier, certains étudiants peuvent rester pour continuer à s’exercer.
Un questionnaire est donné aux étudiants, à remplir avant et après l’atelier. Les détails concernant
ce questionnaire sont donnés dans les annexes.
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RESULTATS
Ils sont présentés dans le tableau 1
PRE POST
OUI NON NSP OUI NON NSP
Pensez-vous qu’un atelier de sutures de ce type soit utile dans votre formation ? 22 0 0 22 0 0
Pensez vous que le programme envisagé résume bien le contenu de cette discipline ? 20 0 2 20 0 2
Pensez vous que cet atelier puisse susciter une attirance pour la chirurgie en générale? 20 2 0 20 2 0
Quels sont les points forts de ce type d’atelier ?
Proximité de l’enseignant 22 0 0 22 0 0
Côté immédiatement pratique de l’enseignement 22 0 0 22 0 0
Ultra-spécialisation de l’atelier 3 16 3 10 14 0
Discussion avec le spécialiste des possibilités de la spécialité 15 5 2 18 2 2
Petits groupes de travail et personnalisation de l’enseignement 22 0 0 22 0 0
Bon reflet de la discipline 14 5 3 12 6 4
Manipuler des outils de chirurgie 22 0 0 22 0 0
Donner l’envie de devenir chirurgien ou urgentiste 12 6 4 12 6 4
Donner l’envie de passer dans le stage de chirurgie 22 0 0 20 2 0
Donner l’envie de voir des interventions plus techniques 12 5 5 18 4 0
Un atelier de ce type est valorisant pour les disciplines chirurgie/urgences 18 4 0 18 4 0
Un atelier de ce type est plutôt réducteur pour les 4 18 0 3 15 4
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disciplines chirurgie/urgences
Utile pour mon métier de médecin quelle que soit ma future spécialité 22 0 0 22 0 0
Développe ma culture générale sur cette discipline 22 0 0 22 0 0
Atelier totalement inutile et inintéressant 0 22 0 0 22 0
Cet atelier est trop long 0 22 0 0 22 0
Cet atelier est trop spécialisé 0 22 0 0 22 0
Un atelier de suture n’est pas à privilégier dans nos études 2 18 2 2 19 1
Êtes-vous favorable à ce type d’atelier ? 22 0 0 22 0 0
Ces spécialités avec réalisation d’actes techniques m’attirent 18 0 4 20 0 2
Tableau 1 : Résultats des questionnaires donnés aux étudiants avant et après l’atelier
Certaines grandes tendances apparaissent clairement à l’analyse des questionnaires, que ce soit
avant ou après la réalisation de l’atelier.
Sur le principe général de cet atelier suture, 90 à 100% des étudiants estiment :
- qu’un atelier suture est utile à la formation
- que le programme envisagé résume bien le contenu de cette discipline
- que cet atelier peut susciter une attirance pour la chirurgie en général
100 % des étudiants sont au final favorables à ce type d’atelier, que ce soit avant ou après la
réalisation de l’atelier.
Pour ce qui est des questions concernant les points forts de cet atelier, 90 à 100% des étudiants
trouvent appréciable :
- La proximité de l’enseignant
- Le coté immédiatement pratique de l’enseignement
- Le fait de travailler en petits groupes de travail et la personnalisation de l’enseignement
- De manipuler des outils de chirurgie
100% des étudiants ont par ailleurs trouvé que cet atelier leur avait donné envie de passer dans un
stage de chirurgie, qu’il est utile pour le métier de médecin quel que soit sa future spécialité et que
cet atelier développe la culture générale dans cette discipline.
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Aucun étudiant n’a trouvé cet atelier totalement inutile et inintéressant, trop long ou trop spécialisé.
Cet atelier a donné l’envie à 30% des étudiants qui l’ont pratiqué de voir des interventions plus
techniques.
DISCUSSION
L’apprentissage des sutures et de la gestuelle chirurgicale se fait par des ateliers pratiques
spécifiques pour les internes de chirurgie au début de leur cursus associé à un compagnonnage
chirurgical des aînés vis à vis des plus jeunes. Ces ateliers se développent actuellement au cours de la
formation des internes que ce soit sur cadavre au laboratoire d’anatomie ou par outil de simulation
afin d’éviter un apprentissage en direct sur l’être humain [1]. Cet apprentissage technique, associé à
un compagnonnage dispensé par un chirurgien sénior à un interne dans des conditions réelles est
inadapté à un enseignement d’étudiants de DCEM2, 3 ou 4. En effet le nombre actuellement
croissant d’étudiants, les programmes opératoires chargés et une technique souvent inadaptée par
rapport à un enseignement de base rendent de plus en plus difficile l’enseignement des étudiants au
bloc opératoire. De la même façon, l’apprentissage sur le terrain dans la prise en charge de la
traumatologie courante aux urgences est difficile pour les externes, source de conflit et générateur
de stress aussi bien pour le patient que l’étudiant !
Pourtant, l’enseignement pratique d’un acte technique paraît indispensable en association à un cours
théorique afin d’apprendre aux étudiants le maniements des instruments, des sets de suture qui leur
permettront de se familiariser avec les instruments de chirurgie et d’acquérir la gestuelle de base [2].
La mise en place d’un atelier pratique de suture au cours d’un stage de chirurgie pour les étudiants
permet une mise en situation dans des conditions d’apprentissage détendues compte tenu de
l’absence de mise en jeu humaine. Le petit nombre d’étudiants est propice à l’échange
d’informations pratiques et techniques et permet une interactivité entre enseignant et étudiant. Il
permet également dans le même temps de former une dizaine d’étudiants en une séance
contrairement à un enseignement sur le terrain, qu’il soit aux urgences ou au bloc opératoire où le
compagnonnage ne permet d’encadrer que 1 ou 2 étudiants. La formation des étudiants à des
techniques chirurgicales de bases permettra également de créer des vocations quant à une future
orientation chirurgicale, ce qui a déjà été démontré [3, 4].
De notre étude, il ressort clairement l’intérêt des étudiants pour la pratique d’un atelier suture au
cours de leur cursus. Pour la grande majorité d’entre eux, ce type d’atelier est utile à la formation et
peut susciter une attirance pour la chirurgie en général. Cet atelier leur a donné envie de passer dans
un stage de chirurgie et a été jugé utile pour le métier de médecin, quel que soit la future spécialité.
Ils ont considéré que cet atelier développe la culture générale dans cette discipline et au final, tous
les étudiants sont favorables à ce type d’atelier. Ces constatations amènent à suggérer l’intégration
systématique d’un atelier suture dans les stages de chirurgie.
Il existe peu de différences entre les résultats du questionnaire pré et post atelier, ce qui confirme
que l’intérêt d’un tel atelier était déjà bien intégré par les étudiants et que sa réalisation pratique
leur a donné satisfaction. Une seule différence concerne l’envie de voir des interventions plus
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techniques après l’atelier, ce qui tend à prouver que l’atelier a donné à certains étudiants d’aller plus
loin dans la gestuelle technique.
ATELIER DE SIMULATION DE CONTENTION - NICOLAS ROBERT
MATERIEL ET METHODE :
L’atelier consiste à réunir 400 étudiants répartis sur trois sessions de 14 demi-journées, par groupe
de 10 (5 binômes), sur une année universitaire. Il concerne tous les DCEM2 de l’UPMC (Université
Pierre et Marie Curie).
Chaque demi-journée est encadrée par un Sénior orthopédiste adulte ou infantile, chef de clinique
assistant, praticien hospitalier ou professeur universitaire, recruté au sein de l’UPMC sur les trois
services d’orthopédie (Pitié Salpétrière, Saint Antoine, Trousseau).
Le projet a été préalablement présenté et validé au conseil des études de l’Université et inscrit
comme projet pilote nécessitant une évaluation finale en fin d’année.
L’atelier est organisé en trois étapes :
1- Cours théorique rappelant les méthodes d’immobilisation amovibles et rigides, ainsi que les
indications, les délais et les éléments de surveillance d’une immobilisation.
Le cours s’effectue sur un site unique à l’hôpital Trousseau. Une présentation power point est
effectuée par l’enseignant après une première mise au point orale des connaissances actuelles (très
hétérogène selon les stages déjà effectués par les étudiants). Les indications thérapeutiques inscrites
au programme de l’ECN sont précisées, et la spécificité technique de chaque contention est
expliquée.
Après ce cours théorique d’1/2 heure environ, l’atelier se développe en 2 temps. Les contentions
souples puis les contentions rigides seront effectuées par groupe de 2. Chaque étudiant devra avoir
manipulé l’ensemble des techniques au cours de cet atelier. Cette phase pratique dure 2 heure ½.
2- Contentions souples amovibles
La faculté de médecine Pierre et Marie Curie a financé l’achat de matériel de qualité utilisé en
pratique courante en chirurgie orthopédique ou aux urgences de traumatologie : attelle de cheville,
de genou, collier cervical, anneaux claviculaires, Dujarrier amovible. Le chirurgien évolue de binôme
en binôme et explique en détail la procédure, laissant le soin à chaque étudiant d’exécuter la tâche.
Chaque détail technique est décortiqué et expliqué à l’étudiant :
- Méthode d’installation du patient (debout, décubitus dorsal, position assise…).
- Méthode de pose de la contention.
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- Méthode de contrôle de la qualité du réglage.
- Méthode de surveillance thérapeutique
- Consignes à apporter au patient
L’enseignant contrôle chaque étape de la procédure, répond aux questions et corrige les erreurs
techniques en les expliquant.
3- Contentions rigides
2 options étaient possibles pour la réalisation de la partie contention rigide. Nous pouvions choisir
d’utiliser du plâtre ou de la résine. Le plâtre présentait 2 problèmes :
Séchage très lent ne permettant pas d’utiliser la scie oscillante dans les délais impartis à
l’atelier
Nettoyage de la salle du fait du côté salissant du plâtre
Nous avons donc privilégié l’utilisation de la résine combinée à la ouate du fournisseur de l’APHP
(3M®). Toutes les tailles de résines, de jersey et de ouate ont été commandées de manière à pouvoir
réaliser toutes les immobilisations classiques : syndactylie, immobilisation segmentaire, attelle
commissurale, gantelet, attelle plâtrée de poignet, manchette, attelle plâtrée de coude,
immobilisation brachio antébrachio palmaire, mayo clinic, attelle plâtrée postérieure de cheville,
botte plâtrée.
L’enseignant réalise une démonstration de la procédure qui comporte deux étapes :
o Une étape de mise en place de la contention
o Une seconde étape d’ablation de la contention avec apprentissage à la manipulation
de la scie oscillante.
Les étudiants travaillent en binôme pour la réalisation de la contention. Celle-ci est retirée après
contrôle de la réalisation par l’enseignant et corrections techniques éventuelles. Les rôles sont
ensuite inversés.
EVALUATION
Un questionnaire a été élaboré (annexe) pour évaluer la pertinence de l’atelier. Ce questionnaire
comporte 26 questions dont le but est d’apprécier l’utilité de l’atelier à travers une demande
d’appréciation de la thématique, des points forts et des points faibles de l’atelier, de sa durée, son
organisation, son encadrement…. Une case permettant des commentaires libres était présente.
Ce questionnaire est transmis par internet aux étudiants avant l’atelier, afin d’évaluer les a priori et
les attentes de l’étudiant. A la fin de l’atelier, ce même questionnaire est rempli une seconde fois par
chaque étudiant. Le remplissage est réalisé directement en ligne sur internet à l’aide du logiciel
SURVEYMONKEY. L’évaluation de l’impact de l’atelier a donc pu être analysée avant et après l’atelier.
RESULTATS :
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Sur les 400 étudiants, 800 évaluations théoriques étaient possibles. Le questionnaire a été testé sur
l’une des 3 cessions. 131 étudiants ont répondu aux deux questionnaires permettant l’analyse avant
et après l’atelier, ce qui permet de dénombrer 262 questionnaires valides. 24 étudiants n’ont
répondus qu’au 2e questionnaire. Ces questionnaires incomplets ont dû être exclus de la cohorte.
Les résultats sont donnés en annexe sous forme de pourcentages.
DISCUSSION :
L’adhésion à la formation des étudiants est d’autant plus importante que ceux-ci y participent de
manière active. La possibilité d’effectuer des ateliers de simulation permet la mise en application
pratique des concepts théoriques appris.
Cinq objectifs pédagogiques étaient fixés pour les étudiants :
– Mémorisation des méthodes d’immobilisation par la manipulation
– Familiarisation avec la spécialité de chirurgie orthopédique
– Acquisition d’un domaine de compétence pluri disciplinaire
– « culture générale » médicale
– Communication facilitée avec le corps enseignant
L’analyse des résultats confirme l’atteinte des objectifs initialement fixés. La réussite de cet atelier
repose sur des critères que l’on retrouve dans les réponses au questionnaire Survey Monkey.
Cet atelier semble avoir répondu à une attente réelle des étudiants. Les résultats comparatifs avant-
après montrent assez peu de différences. Notre étude retrouve une forte demande des étudiants à la
création de cet atelier de contention. 98,2% d’entre eux pensent qu’il est utile pour leur formation
(82,8% de oui et 15,3% de plutôt oui).
La proximité de l’enseignant (93,5% de oui et plutôt oui), le côté immédiatement pratique de
l’enseignement (98,5% de oui et plutôt oui) et le travail en petits groupes (97,7% de oui et plutôt
oui) remportent une large adhésion à ce type de pratique pédagogique, irréalisable lors
d’enseignements magistraux. La durée de 3h n’est pas considérée comme trop longue pour 96% des
étudiants (voir trop courte selon commentaires libres).
La formation à la contention devait permettre d’acquérir des compétences techniques utiles quelle
que soit la spécialité future spécialité de l’étudiant. 55% des étudiants pensent que cet atelier peut
susciter un intérêt pour la chirurgie orthopédique alors que seuls 30,2% précisent que cette
spécialité les attire. 55,3% pensent que cet atelier est un bon reflet de la chirurgie orthopédique et
53,6% pensent que cet atelier est hyperspécialisé. En revanche 93,9% d’entre eux trouvent que cet
atelier développe leur culture générale médicale et 91,1% pensent que la simulation en contention
est utile à leur futur métier de médecin quelle que soit leur future discipline. On peut donc dire que
cet atelier a été ressenti par les étudiants comme une formation généraliste indispensable dans leur
cursus et non comme un complément d’enseignement d’orthopédie.
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ATELIER DE SIMULATION D’ARTHROSCOPIE DU GENOU ET D’OSTEOSYNTHESE DE FRACTURE TIBIALE- FREDERIC KHIAMI
MATERIEL ET METHODE :
L’atelier consiste à réunir 400 étudiants répartis sur trois sessions de 14 demi-journées, par groupe
de 10 (5 binômes), sur une année universitaire. Il concerne tous les DCEM2 de l’UPMC (Université
Pierre et Marie Curie).
Chaque demi-journée est encadrée par un Sénior orthopédiste adulte, chef de clinique assistant ou
praticien hospitalier, recruté au sein de l’UPMC.
Le projet a été préalablement présenté et validé au conseil des études de l’Université et inscrit
comme projet pilote nécessitant une évaluation finale en fin d’année.
L’atelier est organisé en quatre étapes :
1- Rappels théoriques sommaires et cadre de l’enseignement.
Définition du cadre de l’enseignement pour les étudiants : la rencontre avec les étudiants au sein du
laboratoire débute par une présentation sommaire de la place de la simulation dans les études
médicales, suivie d’une présentation de la thématique de la matinée (Fig 1). La thématique concerne
la découverte de l’arthroscopie du genou, sa réalisation, ses indications, sa place en orthopédie ainsi
que ses limites. La seconde thématique concerne la traumatologie et notamment la fracture de
jambe et les moyens thérapeutiques habituels. A cette occasion, quelques minutes sont réservées au
rappel de la classification de Gustillo et Cauchoix (inscrite au programme de l’ECN) et des spécificités
thérapeutiques selon le type fracture
L’atelier décline donc les deux types de traitements (ostéosynthèse et fixateur externe) sous la forme
d’une simulation de stabilisation d’une fracture du tibia par une plaque vissée puis par un fixateur
externe. La procédure d’ostéosynthèse est expliquée aux étudiants.
2- Ostéosynthèse du tibia par une plaque vissée.
La seconde étape consiste en la prise en main des outils chirurgicaux pour réduire une fracture du
tibia et la stabiliser par une plaque vissée.
Chaque binôme dispose d’un kit chirurgical (Fig 2) comportant : un tibia de synthèse comportant une
fracture diaphysaire oblique courte, un étau de serrage, une perceuse sans fils avec mèche, une
plaque d’ostéosynthèse huit trous (fournie gracieusement par la Société Synthès) et deux daviers de
réduction.
Le chirurgien évolue au sein du laboratoire de binôme en binôme et explique en détail la procédure,
laissant le soin à chaque étudiant d’exécuter la tâche. Chaque détail technique est décortiqué et
expliqué à l’étudiant :
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- Manière de disposer la plaque en fonction du type de fracture (Fig 3).
- Manière de tenir l’instrumentation.
- Méthode de méchage.
- Méthode de réduction de la fracture (Fig 4).
- Sécurisation de la procédure et mesures préventives de la blessure.
L’enseignant contrôle chaque étape de la procédure, répond aux questions et corrige les erreurs
techniques en les expliquant.
3- Fixation externe d’une fracture du tibia.
Chaque kit dispose d’un kit de fixation externe. L’enseignant réalise une démonstration du montage
à réaliser avec tous les détails techniques. La prise en main du matériel chirurgical est réalisée par
chaque binôme qui exécute le montage selon la même procédure que l’ostéosynthèse par plaque
(Fig 5).
4- Arthroscopie du genou.
Le laboratoire dispose de genoux articulés de synthèse (Société SAWBONE) fixés à une table (Fig 6),
une colonne complète d’arthroscopie (caméra, écran, lumière froide) fournie gracieusement par la
Société Smith & Nephew et d’un kit de pinces arthroscopiques. L’enseignant réalise une
démonstration de la procédure qui comporte deux étapes :
- Une étape dédiée à la révision de l’anatomie intra-articulaire du genou en montrant la cavité
articulaire, les ligaments croisés antérieur et postérieur, les condyles fémoraux ainsi que les
plateaux tibiaux et les ménisques internes et externes (Fig 7).
- Une seconde étape pendant laquelle un corps étranger est positionné dans la cavité
articulaire par l’enseignant avec l’objectif de l’extraire par l’étudiant (Fig 8).
- L’étudiant prend en main l’arthroscope avec l’objectif de citer et de toucher avec une pince
chaque structure anatomique décrite par l’enseignant (Fig 9) d’une part, puis d’extraire le
corps étranger selon la même méthode décrite par l’enseignant. La procédure est réalisée en
binôme comportant un exécutant de l’arthroscopie et un aide qui manipule le genou
favorisant ainsi l’exposition du genou selon les directives de l’exécutant. Les rôles sont
ensuite inversés.
EVALUATION
Un questionnaire a été élaboré (annexe) pour évaluer la pertinence de l’atelier. Ce questionnaire
comporte 25 questions dont le but est d’apprécier l’utilité de l’atelier à travers une demande
d’appréciation de la thématique, des points forts et des points faibles de l’atelier, de sa durée, son
organisation, son encadrement…. Ce questionnaire est remis aux étudiants dès leur arrivée dans le
laboratoire, et rempli avant toute présentation de l’atelier, afin d’évaluer les à priori et les attentes
de l’étudiant avant toute explication, et avant qu’il ne voit les différents kits. A la fin de l’atelier, ce
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même questionnaire est rempli une seconde fois par chaque étudiant. Le remplissage est réalisé soit
sur une feuille papier soit directement en ligne internet à l’aide du logiciel SURVEYMONKEY. L’impact
de l’atelier a donc pu être analysé a priori et a posteriori.
RESULTATS
Sur les 400 étudiants, 800 évaluations théoriques étaient possibles. 288 étudiants ont répondu aux
deux questionnaires permettant l’analyse avant et après l’atelier, ce qui permet de dénombrer 576
questionnaires valides. Certains questionnaires étaient incomplets, illisibles, ambigus et ont dus être
exclus de la cohorte (224 questionnaires). Les réponses aux différentes questions posées sont
représentées sur les figures suivantes. Pour chaque tableau, hormis les 1 et 4, le questionnaire a été
rempli avant et après l’atelier, ce qui permet de tester s’il existe ou pas une différence statistique
entre les deux réponses. Les résultats bruts sont présentés en annexe
DISCUSSION :
Le principal résultat de cette évaluation concerne l’adhésion des étudiants à cet atelier. Plus de 94%
des étudiants pensent qu’il est utile à la formation et 95.4 % des étudiants sont favorables au
développement et à la poursuite de cet atelier dont 77.7% sont très favorables. Ce point est
essentiel puisqu’il ouvre la perspective de développer des ateliers ultra-spécialisées dans une
population d’externes de deuxième année (DCEM2), sur d’autres disciplines. Concernant la
promotion de la spécialité qui n’était pas le but recherché, il est intéressant de noter que seulement
33% des étudiants sont attirés par la spécialité en début d’atelier et qu’il n’a pas suscité de vocation
puisque 42% le sont après l’atelier (p = 0.07). Cependant, 82.3% des étudiants pensent que ce genre
d’outils pédagogiques peut susciter une attirance pour la spécialité. Si 55% des étudiants avouent
que cela pourrait donner l’envie de devenir orthopédiste (p = 0.14), 78.7% souhaiteraient poursuivre
l’expérience et passer en stage d’orthopédie après avoir vu les possibilités développées et évoquées
au cours de cet atelier (p = 0.01), voir des interventions plus techniques (84.3% p = 0.24). 86.7% des
étudiants pensent que l’atelier est valorisant pour la discipline (p = 0.54) ce qui va à l’encontre de
toutes les idées reçues. Cet atelier suscite donc l’adhésion de la part des étudiants qui y trouvent des
informations sur la spécialité, améliorent leur connaissance mais ne les prédisposent pas à un avenir
d’orthopédiste.
Il est intéressant de noter qu’environ 90% des étudiants trouvent que les points forts de l’atelier sont
le travail en petits groupes, la personnalisation de l’enseignement et surtout le coté pratique avec
prise en main des outils.
Ceci souligne bien le fait que l’apprentissage est efficace quand l’étudiant « fait plus qu’il n’entend ou
qu’il ne voit », cependant, les étudiants sont assez pragmatiques et s’ils sont 73 % à penser que cela
leur serait utile pour leur futur métier de médecin et si 94% pensaient qu’initialement que cela
pourrait développer leur culture générale sur la discipline, nous pouvons comptabiliser de nombreux
déçus sur ces points précis avec 58% et 69.8% respectivement après l’atelier qui pensent toujours la
même chose (p = 0.003 et p< à 0.0001). Les étudiants apprécient donc l’atelier et ses objectifs de
découvertes d’une spécialité, mais restent lucides sur le fait que cela ne leur apportera
probablement que peu dans leur carrière médicale loin de cette ultra spécialisation.
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L’utilité de cet atelier est confirmée par ces données même s’il est ultra-spécialisé et suscite donc
l’adhésion de masse, même si les étudiants avouent que cela n’aura pas d’intérêt pour leur futur
pratique médicale. Cette petite lucarne technique, vitrine indirecte d’une spécialité suscite l’envie de
voir des interventions plus techniques et de passer dans le stage, sans forcément avoir l’envie d’en
devenir un spécialiste. Ceci est probablement par ailleurs dû au fait que 47 % de ces étudiants ne
passeront pas en service d’orthopédie et leur donne au moins la possibilité de rencontrer un
enseignant de la spécialité et d’approcher quelques interventions pour leur donner quelques idées.
Le point fort de ce travail réside surtout dans le fait que l’atelier est obligatoire incluant donc les
étudiants motivés, intéressés et participatifs…, ainsi que les autres (méfiants, réticents, anti-
chirurgicaux, anti-orthopédistes, « les peu manuels »….), contrairement aux études basées sur
l’évaluation d’étudiants volontaires dont l’adhésion à un projet est souvent plus aisé. Son point faible
actuellement est de deux ordres, avec l’usure du matériel en fin d’année nécessitant le
renouvellement des « consommables » dont le coût n’est pas négligeable et la nécessité d’avoir
environ une quinzaine d’orthopédiste sénior pour pouvoir assurer l’encadrement. Cela nécessite une
organisation et un investissement lourds mais pour des enjeux pédagogiques efficaces et rentables.
16
ATELIER OUTILS DE MODELISATION TRIDIMENSIONNELLE D’ANALYSE DE LA QUALITE DE LA MARCHE- HEDI SARI-ALI
MATERIEL ET METHODE
Une étude a été réalisée en juin 2012 afin d'évaluer l'intérêt suscité par les outils d'analyse
de la qualité de la marche chez des étudiants du second cycle en médecine. Huit étudiants
hospitaliers en deuxième année de deuxième cycle d'études médicales ont participé à des
ateliers d'analyse de la qualité de la marche. Quatre binômes ont ainsi été constitués.
Un système d'analyse tridimensionnelle de la marche utilisant 6 caméras à infrarouge et une
plateforme de force a été utilisé (figure 1).
Un ingénieur biomécanicien a montré aux étudiants d'une part le principe de l'analyse du
cycle de marche (figure 2), la technique de pose des capteurs au niveau des différents
segments de membre (figure 3) et la méthode d'acquisition cinématique (plateforme de
marche) et cinétique (caméras).
Les patients effectuaient des allers-retours sur une distance de 11 mètres, et un
enregistrement vidéo était systématiquement réalisé. Les films vidéo étaient ensuite
analysés pour décomposer le cycle de la marche et montrer aux étudiants les différentes
phases du cycle. Des animations tridimensionnelles de type filaire (figure 4) étaient ensuite
utilisées pour visualiser la modélisation 3D du patient sous différents angles de vue. Ceci
permettait de choisir l'ange de vue où le défaut de marche éventuel était le plus évident.
Finalement, les courbes d'amplitudes de mobilité et des moments des forces étaient
interprétées en fonction des différentes séquences du cycle de marche. En particulier en cas
de boiterie, l'asymétrie de marche était analysée sur les animations 3D (figure 5) et une
comparaison entre les côtés sains et pathologiques étaient faite d'une part visuellement et
d'autre part en comparant les courbes correspondantes. En effet, dans le cas de la boiterie
de Tredelenbourg, il existe une asymétrie avec une augmentation de l'amplitude du tronc
(figure 6-a) et une baisse des moments des muscles abducteurs (figure 6-b).
Un questionnaire d'évaluation a été élaboré et mis en ligne (Survey Monkey) afin que les
étudiants puisse y accéder (Annexe 1).
RESULTATS
Tous les étudiants estimaient avoir compris les principes de l'analyse de la qualité de la
marche. Les concepts abordés étaient nouveaux pour 75% d'entre eux. Ces ateliers ont
éveillé l'intérêt pour la biomécanique et l'appareil locomoteur de 75% des étudiants qui
d'ailleurs souhaitaient la généralisation de ce type d'enseignement à d'autres matières. Le
taux de satisfaction le plus élevé concernait l'utilisation des outils tridimensionnels de
visualisation dont l'élargissement aux autres spécialités a été nettement demandé puisque
17
seul un seul étudiant préférait des enseignements classiques ou seul l'enseignant utilisait ce
type d'outils. Paradoxalement, l'enseignement a été globalement évalué comme insuffisant
par la moitié des étudiants. Par ailleurs, tous les étudiants ont exprimer avoir mieux compris
la notion de la boiterie de Tredelenbourg, en particulier à l'aide des modèles filaires à angle
de vue variable sur 360°.
DISCUSSION
Le résultat principal de cette étude préliminaire était que les outils de visualisation
tridimensionnelle utilisés dans les ateliers de biomécanique d'analyse de la qualité de la
marche ont éveillé l'intérêt de la majorité des étudiants qui ont clairement demandé un
élargissement de ce type d'enseignement aux autres matières. Ceci suggère que la
simulation tridimensionnelle qui permet une approche plus intuitive et moins formelle de la
biomécanique, rend probablement plus simple à appréhender des notions complexes de
physique. Ceci a clairement été vérifié dans le cas de la boiterie de Tredelenbourg.
Il existe plusieurs limitations à cette étude. Premièrement, la faible taille de l'échantillon
avec seulement 8 étudiants ayant pu faire le déplacement au laboratoire de biomécanique.
Cependant, cette étude préliminaire avait pour but de valider la faisabilité et l'intérêt
éventuel suscité chez les étudiants. Deuxièmement, le questionnaire d'évaluation n'a pas été
validé par des tests de répétabilité afin de juger de sa pertinence. Enfin, cette étude n'évalue
pas la capacité d'apprentissage de l'étudiant mais seulement l'intérêt intellectuel suscité par
l'enseignement.
Paradoxalement, 50% des étudiants ont jugé l'enseignement insuffisant ce qui traduit le fait
que leurs attentes étaient supérieures. Ceci est du probablement à deux facteurs: d'une part
l'absence de cours préparatoires aux ateliers permettant de mieux tirer profit des séances,
et d'autre part le fait que ces ateliers avaient lieu en consultation dans un cabinet de
podologie avec des contraintes de temps.
18
DISCUSSION GENERALE
Dans cette étude, deux ateliers (contention et arthroscopie-ostéosynthèse) ont concerné toute une
promotion d’étudiants de DCEM 2 (400 étudiants de Paris 6), les deux autres activités (suture et
analyse de la marche) ont été réalisées avec des groupes beaucoup plus restreints (respectivement
22 et 8 étudiants). L’évaluation de l’intérêt de ces ateliers s’est faite à travers le remplissage de deux
questionnaires, l’un pré, l’autre post enseignement, et a porté sur le ressenti des étudiants en termes
d’utilité et d’attractivité de ces activités. Si 100% des étudiants ont répondu aux questionnaires pré
et post atelier dans les petits groupes, ce taux chute à 25% pour la contention et 78% pour
l’arthroscopie/ostéosynthèse. Pour les trois ateliers de Paris 6, ces questionnaires étaient disponibles
en ligne. On peut penser que la nécessité d’une action spécifique (se connecter pour répondre)
entraîne ce faible taux de réponse, par simple négligence de l’étudiant, qui, une fois l’atelier terminé,
« passe à autre chose ». Dans une institution gérant des ateliers de chirurgie « de masse » comme
l’AO, ce problème est en partie surmonté par l’utilisation de systèmes de boîtiers pour réponse en
temps réel.
De façon incontestable, les étudiants jugent les ateliers de simulation utiles : qu’il s’agisse des
ateliers de performance (100% des étudiants considèrent que les ateliers de sutures sont utiles,
98,2% ont la même opinion des ateliers de contention), ou des ateliers hyper-spécialisés (94% pour
l’atelier d’arthroscopie-fractures, NA pour l’atelier d’analyse de marche), ils affirment que ces
activités sont importantes pour leur formation. Ainsi, même lorsque l’utilité immédiate pour
l’étudiant est faible (arthroscopie) voire nulle (analyse de marche), sa curiosité est éveillée : qu’il
s’agisse de susciter une « envie de voir des gestes plus techniques » ou une « envie de passer dans le
stage de chirurgie », les étudiants sont quasi – unanimes. Cela ouvre donc la possibilité d’étendre ce
type d’enseignement ultra-spécialisé a d’autres disciplines.
Cette curiosité, pour autant, ne suscite pas de nouvelles vocations – alors qu’un certain nombre
d’articles font des ateliers le lieu idéal de la promotion des spécialités chirurgicales. Curieusement,
alors qu’une écrasante majorité d’étudiants se dit convaincu que l’atelier auquel ils assistent peut
« donner l’envie de devenir chirurgien », à titre individuel la participation aux ateliers ne change pas
leur propre vocation. A quel moment du cursus universitaire la cristallisation de l’envie de l’étudiant
vers telle spécialité, tel type d’exercice survient-elle, et selon quels déterminants ? Si cette étude ne
permet pas de répondre à ces questions, elle apporte un résultat contradictoire avec ceux de la
littérature sur l’efficacité des ateliers dans ce domaine.
La simulation, si elle a toujours été jugée indispensable en chirurgie, se développe progressivement
dans les spécialités médicales comportant des gestes techniques, comme la réanimation, voire dans
l’apprentissage du « savoir être » (attitude vis-à-vis des patients, de l’équipe etc…). Elle trouve sa
place à la fois dans la formation initiale des étudiants en médecine et dans la formation continue des
médecins plus expérimentés. L’efficacité de ces ateliers, en termes de connaissances acquises et
applicables, n’a pas été évaluée dans ce travail – il est cependant dorénavant communément admis
que la simulation, consubstantielle de la chirurgie, joue un rôle fondamental dans l’acquisition des
connaissances techniques indispensables à la pratique de l’exercice médical.
19
L’investissement des enseignants dans ces ateliers est majeur : en plus d’un résultat immédiat sur
l’efficacité des étudiants dans la réalisation des gestes pratiques, but avoué des ateliers de
performance, le renforcement positif pour les chirurgiens enseignant dans les ateliers de
« curiosité » semble important – les étudiants ne s’y trompent pas, qui plébiscitent ces ateliers, alors
même qu’ils admettent ne pas se sentir très concernés pas la chirurgie orthopédique.
A nos yeux, la simulation en chirurgie connaît tout de même deux limites, celle de ne pas
s’apparenter à la procrastination, ni d’amener les médecins inquiets au-delà des limites de l’éthique.
Deux exemples concernant la transplantation faciale illustrent ce propos : l’équipe de Maria
Siemionow (Cleveland) a simulé pendant 20 ans la greffe de visage sur des rats, mais c’est finalement
une équipe française qui a franchi le Rubicon en 2005 – sans autre simulation préalable que des
dissections au laboratoire d’anatomie. Cette technique s’étant répandue (25 transplantations de
visage ont été réalisées à ce jour dans le monde, dont 10 en France), une autre équipe américaine
très aguerrie (E. Rodriguez à Boston) a décidé de se lancer dans l’aventure : la simulation a été
poussée jusqu’à prélever un visage sur un donneur – sans le transplanter. Ce « jamais la première
fois sur le malade » poussé à l’extrême est-il raisonnable d’un point de vue éthique ? Le prélèvement
sur donneur d’un greffon utilisable n’est-il pas différent d’une dissection sur sujet embaumé ? Autant
de questions auxquels nous ne pourrons pas nous soustraire, dans l’avenir de la simulation.
ANNEXES
ANNEXES ATELIER SUTURES
QUESTIONNAIRE AUX ETUDIANTS SUR L’UTILITE D’UN ATELIER DE SUTURES
Ce questionnaire est à faire remplir aux étudiants immédiatement avant et après l’atelier.
Cet atelier comporte une mise en situation des étudiants avec du matériel de suture que l’on peut
trouver dans un bloc opératoire ou aux urgences. Il s’agit d’apprendre à traiter une plaie simple,
superficielle ou profonde, une plaie complexe ou avec perte de substance, à reconnaître une plaie
nécessitant une exploration chirurgicale au bloc opératoire. Un cours théorique sera donné au
préalable sur les différents types de plaies et les techniques utilisées (sutures, fils, colles...).
Pensez-vous qu’un atelier de sutures de ce type soit utile dans votre formation ? OUI / NON / NSP
Pensez vous que le programme envisagé résume bien le contenu de cette discipline ? OUI / NON /
NSP
Pensez vous que cet atelier puisse susciter une attirance pour la chirurgie en générale? OUI / NON /
NSP
Quels sont les points forts de ce type d’atelier ?
- Proximité de l’enseignant OUI / NON / NSP
20
- Côté immédiatement pratique de l’enseignement OUI / NON / NSP
- Ultra-spécialisation de l’atelier OUI / NON / NSP
- Discussion avec le spécialiste des possibilités de la spécialité OUI / NON / NSP
- Petits groupes de travail et personnalisation de l’enseignement OUI / NON / NSP
- Bon reflet de la discipline OUI / NON / NSP
- Manipuler des outils de chirurgie OUI / NON / NSP
- Donner l’envie de devenir chirurgien ou urgentiste OUI / NON / NSP
- Donner l’envie de passer dans le stage de chirurgie OUI / NON / NSP
- Donner l’envie de voir des interventions plus techniques OUI / NON / NSP
- Un atelier de ce type est valorisant pour les disciplines chirurgie/urgences OUI / NON / NSP
- Un atelier de ce type est plutôt réducteur pour les disciplines chirurgie/urgences OUI / NON
/ NSP
- Utile pour mon métier de médecin quelle que soit ma future spécialité OUI / NON / NSP
- Développe ma culture générale sur cette discipline OUI / NON / NSP
- Atelier totalement inutile et inintéressant OUI / NON / NSP
- Cet atelier est trop long OUI / NON / NSP
- Cet atelier est trop spécialisé OUI / NON / NSP
- Un atelier de suture n’est pas à privilégier dans nos études OUI / NON / NSP
Êtes-vous favorable à ce type d’atelier ? OUI / NON / NSP
Ces spécialités avec réalisation d’actes techniques m’attirent. OUI / NON / NSP
TYPES DE POINTS ENSEIGNES : DIAPOSITIVES PROJETEES
21
COURS THEORIQUE ATELIER SUTURES
22
23
24
25
ANNEXES ATELIER CONTENTION
QUESTIONNAIRE AUX ETUDIANTS SUR L’UTILITE D’UN ATELIER D’IMMOBILISATION
ORTHOPEDIQUE
Ce questionnaire est à faire remplir aux étudiants immédiatement avant et après l’atelier.
Vous allez assister à un atelier d’immobilisation orthopédique au sein de l’UPMC. Celui-ci
comportera un enseignement dirigé par petits groupes de 10-12 étudiants en médecine, dispensé
par un chirurgien orthopédiste. Cet atelier comportera une mise en situation des étudiants avec du
matériel utilisé aux urgences ou au bloc opératoire. Cela comprendra l’utilisation de bandes de
résines et de l’ensemble du matériel nécessaire à la réalisation d’une immobilisation plâtrée. Les
étudiants seront amenés à utiliser les différentes orthèses amovibles utilisées en pratique courante.
L’ensemble de cet atelier durerait 3 heures.
Nom / Prénom
Sexe M/F
Questionnaire rempli avant l’atelier/ après l’atelier.
Pensez-vous qu’un atelier d’immobilisation orthopédique de ce type soit utile dans votre formation ?
OUI / NON / NSP
Pensez vous que cet atelier puisse susciter une attirance pour cette discipline ? OUI / NON / NSP
Quels sont les points forts de ce type d’atelier ?
- Proximité de l’enseignant OUI / NON / NSP
- Côté immédiatement pratique de l’enseignement OUI / NON / NSP
- Ultra-spécialisation de l’atelier OUI / NON / NSP
- Discussion avec le spécialiste des possibilités de la spécialité OUI / NON / NSP
- Petits groupes de travail et personnalisation de l’enseignement OUI / NON / NSP
- Bon reflet de la discipline OUI / NON / NSP
- Manipuler des outils de chirurgie OUI / NON / NSP
- Donner l’envie de devenir orthopédiste OUI / NON / NSP
- Donner l’envie de passer dans le stage d’orthopédie OUI / NON / NSP
- Un atelier de ce type est valorisant pour la discipline. OUI / NON / NSP
- Un atelier de ce type est plutôt réducteur pour la discipline. OUI / NON / NSP
- Utile pour mon métier de médecin quelle que soit ma future spécialité OUI / NON / NSP
- Développe ma culture générale médicale OUI / NON / NSP
- Atelier totalement inutile et inintéressant OUI / NON / NSP
- Cet atelier est trop long OUI / NON / NSP
26
- Cet atelier est trop spécialisé OUI / NON / NSP
- Un atelier d’immobilisation orthopédique n’est pas à privilégier dans nos études OUI / NON /
NSP
Êtes-vous favorable à cet atelier d’immobilisation orthopédique ? OUI / NON / NSP
L’orthopédie ne m’attire pas du tout et ne me convainc pas de son utilité. OUI / NON / NSP
Etes-vous déjà passé en stage dans un service d’orthopédie ? OUI / NON / NSP
Cette spécialité m’attire. OUI / NON / NSP
Commentaire libre
RESULTATS DU QUESTIONNAIRE
FIGURE 1 : REPARTITION DES ETUDIANTS SELON LE SEXE
FIGURE 2 : PENSEZ-VOUS QU’UN ATELIER D’IMMOBILISATION ORTHOPEDIQUE DE CE
TYPE SOIT UTILE DANS VOTRE FORMATION ?
27
FIGURE 3 : PENSEZ-VOUS QUE CET ATELIER PUISSE SUSCITER UNE ATTIRANCE POUR
CETTE DISCIPLINE ?
FIGURE 4 : LA PROXIMITE DE L'ENSEIGNANT EST-ELLE UN POINT FORT DE L'ATELIER ?
FIGURE 5 : LE COTE IMMEDIATEMENT PRATIQUE DE L’ENSEIGNEMENT EST-IL UN
POINT FORT DE L'ATELIER ?
28
FIGURE 6 : TROUVEZ-VOUS CET ATELIER ULTRA SPECIALISE ?
FIGURE 7 : CET ATELIER PERMET LA DISCUSSION AVEC LE SPECIALISTE DES
POSSIBILITES DE LA SPECIALITE ?
FIGURE 8 : CET ATELIER PERMET LA CONSTITUTION DE PETITS GROUPES DE TRAVAIL
ET LA PERSONNALISATION DE L’ENSEIGNEMENT ?
29
FIGURE 9 : CET ATELIER EST UN BON REFLET DE LA DISCIPLINE ?
FIGURE 10 : CET ATELIER VOUS DONNE ENVIE DE DEVENIR CHIRURGIEN
ORTHOPEDISTE ?
FIGURE 11: CET ATELIER VOUS DONNE ENVIE DE PASSER EN STAGE EN ORTHOPEDIE
?
30
FIGURE 12 : CE TYPE D'ATELIER EST VALORISANT POUR LA DISCIPLINE ?
FIGURE 13 : CET ATELIER EST UTILE DANS MA FORMATION QUEL QUE SOIT MA
SPECIALITE FUTURE ?
FIGURE 14 : CET ATELIER DEVELOPPE MA CULTURE GENERALE MEDICALE
31
FIGURE 15 : CET ATELIER EST INUTILE ET ININTERESSANT ?
FIGURE 16 : CET ATELIER EST-IL TROP LONG ?
FIGURE 17 : CET ATELIER EST-IL TROP SPECIALISE ?
32
FIGURE 18 : UN ATELIER D’IMMOBILISATION ORTHOPEDIQUE N’EST PAS A
PRIVILEGIER DANS NOS ETUDES ?
FIGURE 19 : ETES-VOUS FAVORABLE A CES ATELIERS D'ORTHOPEDIE ?
FIGURE 20 : L’ORTHOPEDIE NE M’ATTIRE PAS DU TOUT ET NE ME CONVAINC PAS DE
SON UTILITE
33
FIGURE 21: JE SUIS ATTIRE PAR L'ORTHOPEDIE ?
FIGURE 22 : ETES-VOUS PASSE EN STAGE EN ORTHOPEDIE ?
Réponses libres
avant l’atelier
excellente idée de mettre en place cet atelier, à mon avis
indispensable pour notre "culture générale"
rien à noter, attendons d’avoir l’atelier d’abord
à voir…
Encore une fois, je trouve totalement inutile de répondre à ce
questionnaire 2 fois, et surtout pour le AVANT, étant donné qu'une
bonne partie des questions n'a de sens que si l'on a déjà fait l'atelier...
Tres excité à l'idée d'y participer
Réponses libres Très très utile et bien fait
34
après l’atelier Merci à la fac de valoriser notre formation par tous ces ateliers
Atelier intéressant
Temps suffisant pour l’atelier
Atelier à maintenir +++ (il n'est pas très facile de répondre à certaines
questions de cette sondage...)
Court, efficace, ne manque que la pratique aux urgences
Atelier très utile, à poursuivre les années futures!
à renouveler car il est important de savoir plâtrer pour les gardes!!
Atelier un peu court
atelier très utile surtout pour apprendre à réaliser des plâtres
Ayant passé mon dernier stage aux urgences cet atelier ne m'a pas
été d'une grande utilité ni d'un grand enseignement cependant pour
les autres étudiants je pense qu'il fut tres utile.
Même si la chirurgie orthopédique n’est pas une spécialité qui
m’intéresse (et mon stage en orthopédie ne m’a pas plus convaincu),
cet atelier était réellement intéressant et utile pour une pratique
future, quelle que soit la spécialité envisagée (et surtout pour la
médecine générale et les urgences).
Atelier ne reflétant pas forcément la diversité de l'ortho mais UTILE
+++ pour nous externes.
Atelier fortement utile et intéressant. Indispensable à notre
formation, permet de s'entrainer avant de pratiquer sur un vrai
patient, ce qui n'est pas du luxe !
TABLEAU 1 : COMMENTAIRES LIBRES DES ETUDIANTS EN FIN DE QUESTIONNAIRE
35
ANNEXES ATELIER ARTHROSCOPIE – OSTEOSYNTHESE
Fig 1: accueil des étudiants par groupe de 10 et définition des objectifs de la
matinée.
Fig 2 : kit chirurgical d’ostéosynthèse.
36
Fig 3 : ostéosynthèse par plaque vissée. Explication du positionnement de la plaque
Fig 4 : méthode de réduction de la fracture et stabilisation provisoire par des daviers
37
Fig 5 : exemple de montage par fixateur externe réalisé par les étudiants.
Fig 6 : Genou articulé de synthèse. Il permet la réalisation d’une arthroscopie
Fig 7 : anatomie intra articulaire arthroscopique du genou.
38
Fig 8 : positionnement d’un corps étranger intra articulaire.
Fig 9 : prise en main de l’arthroscope par l’étudiant. Il doit toucher chaque structure anatomique et
extraire le corps étranger à l’aide d’une pince arthroscopique.
QUESTIONNAIRE AUX ETUDIANTS SUR L’UTILITE D’UN ATELIER D’ORTHOPEDIE
Ce questionnaire est à faire remplir aux étudiants immédiatement avant et après l’atelier. Un atelier
d’orthopédie est en cours d’élaboration au sein de votre faculté. Celui-ci comportera vraisemblablement un
enseignement dirigé par petits groupes de 10 étudiants de 4° année, dispensé par un chirurgien orthopédiste.
Cet atelier comporterait une mise en situation des étudiants avec du matériel que l’on peut trouver dans un
bloc opératoire. Par exemple, il est envisagé de manipuler une fracture du tibia et de la traiter par une plaque
vissée et un fixateur externe. Cela comprendra la manipulation de moteurs, du matériel d’ostéosynthèse et de
comprendre les bases de la biomécanique de l’ostéosynthèse. Il est envisagé de réaliser une ablation d’un
corps étranger du genou sous arthroscopie, avec une colonne d’arthroscopie complète. L’ensemble de cet
atelier durerait 4 heures.
Pensez-vous qu’un atelier d’orthopédie de ce type soit utile dans votre formation ?
Pensez vous que le programme envisagé résume bien le contenu de cette discipline ?
Pensez vous que cet atelier puisse susciter une attirance pour cette discipline ?
39
Quels sont les points forts de ce type d’atelier ?
Proximité de l’enseignant
Côté immédiatement pratique de l’enseignement
Ultra-spécialisation de l’atelier
Discussion avec le spécialiste des possibilités de la spécialité
Petits groupes de travail et personnalisation de l’enseignement
Bon reflet de la discipline
Manipuler des outils de chirurgie
Donner l’envie de devenir orthopédiste
Donner l’envie de passer dans le stage d’orthopédie
Donner l’envie de voir des interventions plus techniques
Un atelier de ce type est valorisant pour la discipline.
Un atelier de ce type est plutôt réducteur pour la discipline.
Utile pour mon métier de médecin quelle que soit ma future spécialité
Développe ma culture générale sur cette discipline
Atelier totalement inutile et inintéressant
Cet atelier est trop long
Cet atelier est trop spécialisé
Un atelier d’orthopédie n’est pas à privilégier dans nos études
Êtes-vous favorable à cet atelier d’orthopédie ?
L’orthopédie ne m’attire pas du tout et ne me convainc pas de son utilité.
Que souhaiteriez-vous manipuler comme matériel orthopédique ?
Arthroscope de genou
Arthroscope d’épaule
Prothèses de hanche ou de genou
Plaques vissées/ Clou / Broches
Tiges rachidiennes
Etes-vous déjà passé en stage dans un service d’orthopédie ?
Cette spécialité m’attire.
TABLEAU 1: REPARTITION DU SEXE
40
TABLEAU 23: CETTE SPECIALITE VOUS ATTIRE-T-ELLE ? P=0,07
Tableau 3: Atelier utile à ma formation ? p= 0,78
TABLEAU 4: POURCENTAGE D'EXTERNES PASSES EN ORTHOPEDIE
Tableau 5: Le programme envisagé résume bien le contenu de la discipline ? p= 0,007
41
Tableau 24: Cet atelier peut susciter une attirance pour cette discipline ? p= 0,12
Tableau 7: Êtes-vous favorable à cet atelier d'orthopédie ? p= 0,39
Tableau 8: Côté immédiatement pratique de l’enseignement ? p= 0,48
42
Tableau 9: Ultra-spécialisation de l’atelier ? p= 0,04
Tableau 10: Discussion avec le spécialiste des possibilités de la spécialité ? p= 0,29
Tableau 11: Petits groupes de travail et personnalisation de l’enseignement ? p= 0,29
43
Tableau 12: Manipuler des outils de chirurgie ? p= 0,05
Tableau 13: Donner l’envie de devenir orthopédiste ? p= 0,14
Tableau 14: Donner l’envie de passer dans le stage d’orthopédie ? p= 0,01
44
Tableau 15: Donner l’envie de voir des interventions plus techniques ? p= 0,24
Tableau 16: Utile pour mon métier de médecin quelle que soit ma future spécialité ? p= 0,003
Tableau 17: Développe ma culture générale sur cette discipline ? p= 0,0000001
45
Tableau 18: Un atelier d’orthopédie n’est pas à privilégier dans nos études ? p= 0,796
46
ANNEXES ATELIER BIOMECANIQUE
QUESTIONNAIRE EVALUATION ATELIER BIOMECANIQUE
1-Est ce que l'atelier vous a aidé à mieux comprendre les critères d'analyse de marche?
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
2- Avez vous appris des concepts biomécaniques nouveaux?
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
3- Avez vous mieux compris des concepts anatomiques que vous connaissiez au préalable?
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
4-Est ce que l'atelier a éveillé votre intérêt pour :
a- la biomécanique
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
b- l'étude de l'appareil locomoteur
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
47
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
c- les outils tridimensionnels de visualisation
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
5- Préférez-vous ce type d'atelier plutôt que des enseignements plus classiques avec outil
informatique réservé à l'enseignant? (projection et animation sur écran géant?
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
6- Souhaitez-vous plus d'enseignement de ce type, avec manipulation d'outils informatiques par les
étudiants?
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
7- Souhaitez-vous la généralisation de ce type d'enseignement aux autres spécialités?
Extrêmement ................................................................................................................................................. 5
Beaucoup .................................................................................................................................................... 4
Moyennement ............................................................................................................................................... 3
Peu ............................................................................................................................................................... 2
Pas du tout .................................................................................................................................................... 1
8- Evaluation globale:
Excellente ....................................................................................................................................... 5
Très bonne ...................................................................................................................................... 4
Bonne ............................................................................................................................................. 3
Médiocre ........................................................................................................................................ 2
48
Mauvaise ........................................................................................................................................ 1
FIGURES
FIGURE 1 SYSTEME D'ANALYSE DE LA QUALITE DE MARCHE
FIGURE 2 SCHEMA MONTRE AUX ETUDIANTS REPRESENTANT LES PHASES DU CYCLE
DE MARCHE
Caméras de détection
Plateforme de marche
49
FIGURE 3 ATELIER DE MANIPULATION PAR LES ETUDIANTS DES CAPTEURS
REFLECHISSANT
FIGURE 4 MODELISATION DYNAMIQUE 3D DU PATIENT AVEC ANGLE DE VUE
TOURNANT SUR 360° PERMETTANT DE MIEUX VISUALISER LE DEFAUT DE MARCHE
50
FIGURE 5 VISUALISATION D'UNE BOITERIE DE TREDELENBOURG. DURANT LA PHASE
D'APPUI (B) LE TRONC BASCULE DU COTE PATHOLOGIQUE
FIGURE 6 COURBE D'EVOLUTION AU COURS DU CYCLE DE MARCHE DE LA MOBILITE
DU TRONC (A) ET DU MOMENT D'ABDUCTION-ADDUCTION DE HANCHE EN
FONCTION DU TEMPS. LE COTE DROIT PATHOLOGIQUE (EN ROUGE) ET COMPARE AU
COTE SAIN GAUCHE (EN BLEU). IL EXISTE UNE BASCULE DU TRONC A DROITE LORS DE
LA PHASE D'APPUI (A) ET UNE DIMINUTION DES MOMENTS D'ABDUCTION A DROITE
(B) TRADUISANT UNE FAIBLESSE DES MUSCLES ABDUCTEURS.
BIBLIOGRAPHIE
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