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Master 1 IEF« Posture »
Régis [email protected]
EA 3832 Membre permanent
EA 1780Membre associé
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Ecrit 2 Thématique n°2:"Prise d'information, contrôle moteur et posture"
Ambiguïté de l'Item....
Contrôle moteur et posture vs contrôle postural !
Posture et EPS ?
De quoi parle-t-on ? Posture, attitude etc
1. C'est quoi la posture ?
Maintien du corps dans une position donnée. Chaque espèce a une posture de référence (Massion, 1992). Chez l'Homme : posture érigée
Manière dont l'organisme affronte les stimulations du monde et se préparer à y réagir (Paillard, 1976)
Mode de relation avec le monde vivant et en particulier son espèce (communication)ETMode de relation avec le monde physique
Support de la fonction éréismatique (du grec ereisma = échafaudage) : support de l'acte moteur orienté
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Fonction de communication : attitude Le plus souvent accompagnée d'autres signes
Dans certains sports l'objet peut être (à certains moments) de tenir des posture non naturelles (non issue de la phylogenèse sans fonction adaptative)
L'objet peut aussi être de faire passer une émotion
La fonction de communication est toujours présente que ce soit volontaire ou non
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Issue de la phylogenèse : passage debout de l'espèce humaine
Problème : c'est un « bricolage évolutif » (Pillardeau, 2003).
Problème de dos est une conséquence caractéristique de l'Etre Humain
Par exemple, entre 30 et 64 ans plus de la moitié de la population a souffert de lombalgie sur les 12 mois précédents l'étude source : Annales de réadaptation et de médecine physique Volume 50, numéro 8pages 633-639 (novembre 2007)
Trois facteurs à considérer
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1. Aménagement des situations (de travail par exemple : même assis!!!) et de leur durée
2. Musculature suffisante en particulier au niveau lombaire (gainage etc...)
3. Les bonnes positions, les bon gestes (lever par exemple)
Sur les points 2 et 3 (et aussi le 1) l'EPS a sans doute des choses à dire ....et à faire : comment porter le matériel par exemple (prévention santé)
Ce n'est pas qu'une question de « séance de posture » mais de quotidien(sensibilisation / propositions)
Problème : les effets sont différé dans le temps et ne concernent pas (le plus souvent) immédiatement l'adolescence..... question de l'éducation posturale
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Perte de la posture érigée naturelle = difficile « à accepter » pour un débutant(dimension psychologique)
Exemples : en voile (d'où le 3ème appui), en rugby (se jeter pour plaquer) ou en escalade
(perdre le support sous les pieds)
Au delà de la technique et d'éviter de se faire mal
Accepter le dés équilibre = pas naturel
L'appréhension. Exemple poutre au sol, poutre en hauteur
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2. Caractéristiques de la posture érigée
Quelques minutes (15 mn à 3 heures)
Un an environ
Fruit d'un apprentissage et marqué culturellement
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Mécanique :
Tenir debout = maintenir la projection du Centre de Gravité dans le polygone de sustentation
Équilibre Déséquilibre
Mais certains problèmes se posent :
- L'impossible immobilité- La hauteur du CG- L'étroitesse du polygone de sustentation
La question du contrôle et de l'apprentissage...
Contrôler la posture = c'est du contrôle moteur (cas général)Mais c'est aussi un cas particulier (fonction éréismatique)
Et c'est un objet spécifique en recherche
Et comme toujours, il y a différentes façon d'aborder la question et donc des conséquences différentes
Approche cognitiviste vs approche écologique dynamique (Voir cours L. Seifert semestre 1)
du contrôle postural
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3. Approche cognitiviste Fruit du traitement de l'informationSystème en boucle fermée, programme moteur etc...
4 éléments impliqués dans le contrôle postural : - La valeur de référence régulée- Le schéma corporel- La détection de l'erreur- Les stratégies posturales
Valeur de référence régulée ?
Centre de gravité ?N'est pas pertinent en cas de tâche sur-ajoutée : exemple tenir une tasse pleine de liquide
En fait régulation de deux références (vol spatiaux) : - Centre de gravité- géométrie du corps
Y
X
L'efficacité est représentée par la minimisation des oscillations du Centre de Gravité.
Différence CdPressionCdGravité
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Les ajustements posturaux anticipés (APA).
Importance de l'anticipation et donc de la représentation (lourd/léger, lent/rapide)
Schéma corporel
Corps identifié : connaissance de notre corps indépendamment de sa positionCorps situé : position du corps dans l'espace et référentiel EGOCENTRE
Référentiel égocentré utilisé dans l'organisation du mouvement
Échafaudage qu'il faut construire sur lequel le mouvement s'appuiera
Détection de l'erreur
Information visuelle fondamentale (en son absence augmentation des oscillations). Importance de l'ancrage visuel (par exemple en ATR) et adaptation à l'obscurité => système attend de l'information. Mais pas suffisante à elle seule si sujet ou environnement bouge(Référentiel allocentré, sur une cible par exemple)
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Système proprioceptif (kinesthésique?) fondamental aussi
Stimulation podale : exemple tapis de gym augmente chez débutant la surface d'oscillation
Intérêt du travail proprioceptif bien connu en ré-éducation
Feed-back et contact avec toujours le problème de la dépendance au FB
Système vestibulaire : intervient aussi (référentiel géocentré : gravité)
Intégration et traitement de l'information issu des différentes modalités :
C'est sur ce point (détection de l'erreur) qu'il est le plus facile d'agir pour l'enseignant.- variabilité des conditions - variabilité des sources uni et pluri-modalitaires
Verticale gravitaire et axe Z
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Stratégies de réponse
Naschner et McCollum (1985)
Stratégies posturales
Stratégies de cheville : efficiente mais peu efficace(petites perturbations)Stratégies de hanche : efficace mais coûteuse (grandes perturbations)
3 modules (dont un contient les capteurs vestibulaires et visuels) : tête / tronc / jambePour avancer le CG, n'y a pas qu'une solution !!!=> variabilité des solutions en fonction des caractéristiques des élèves
La posture au service de l'action....
Support de l'habileté => Approche séquentielle ?
D'abord assurer l'équilibre puis ajouter mouvement des bras ?
Réduire au fur et à mesure la difficulté de la tâche ?
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Transfert d'apprentissage ? La posture sur une surface réduite ou mouvante est elle la même que sur une surface « normale » en plus instable ?Ou autre chose ?
Limites de ces modèles
Voir cours sur le cognitivisme et les autres approches !(question des programmes, du traitement de l'information etc.)
+ 1 question :En fait est ce que chez l'Homme la posture érigée maintenue pour elle même existe ?
4. Approches écologique et dynamique
Les différences fondamentales avec les approches cognitivistes sont (évidemment) les mêmes que celles présentées dans le cadre général du contre moteur (cf. cours L. Seifert, sem. 1)
Approches écologiques : perception directe, couplage perception/action, flux sensorielApproches dynamiques : auto-organisation, émergence, couplage.
De l'interaction des contraintes (environnement / tâche / organisme) émerge la coordination
TOUTEFOIS DES SPECIFICITES EXISTENT POUR LA POSTURE
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Approche écologique
Interaction Surface / organisme / tâche
Le contrôle n'est pas une recherche de minimisation des oscillations mais un compromis
Verticale gravitaire ? (Riccio & Stoffregen 1988)Posture pour elle-même ?
Exemple des archers (Balasubramaniam 2000)
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Approche dynamique
A B
2 modes de coordination (2 attracteurs) émergent : - En phase (plutôt vers les 20°) lorsque les contraintes de la tâche sont faibles- En antiphase lorsque les contraintes de la tâche augmentent
Mode en phase peu coûteux en énergie mais nest plus adapté lorsque les contraintes augmentent => EfficientMode en anti-phase répond à de plus grandes exigences mais coûteux en énergie => Efficace
Autre exemple : le déséquilibre Gautier et al, 2008
Charge
Plate forme
CO
P (
mm
)
Ch
arg
e li
béré
e
1 3 42
0s 5s 30s
Seules ces deux coordinations apparaissent et les transitions varient en fonction de l'interaction des contraintes(Bardy et al, 1999)
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-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
50
-80
-60
-40
-20
0
20
40
60
80
100
120
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
An
gle
s (°
)
-80
-60
-40
-20
0
20
40
60
80
100
120
CO
P (
mm
)
Déstabilisation Stabilisation Etat stableDéstabilisation Stabilisation Etat stable
Chevilles
Genoux
Hanches
Gymnaste Non gymnaste
A
B
C
Coordination des gymnastes est AUTRE CHOSE
Développement de nouveaux attracteurs dans l'espace des coordinations
Passage de l'un à l'autre non linéaire (voir travaux de Delignières présentés par L. Seifert)
En forme de conclusion : posture mise en oeuvre / posture apparente ?
Qu'est ce qui est appris ?
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5. Conclusions
On retrouve les deux paradigmes classiques avec les questions « habituelles » dans le contrôle moteur en général.Les conclusions pédagogiques ne sont guère différentes de celles qui concernent le contrôle moteur en général
TOUTEFOIS la question du lien entre posture et tâche est spécifique et elle est en fait... PREMIERE dans beaucoup d'activité. Et selon le point de vue théorique les conclusions pédagogiques peuvent varier.
D'OU L'IMPORTANCE DE SITUER LE CADRE ONTOLOGIQUE ET EPISTEMOLOGIQUE LORSQUE L'ON CONVOQUE LES THEORIES DU
CONTRÖLE ET DE L'APPRENTISSAGE MOTEURS
6. BibliographieBalasubramaniam, R., Riley, M. A. & Turvey, M.T. (2000). Specificity of postural sway to the demands of a precision task. Gait and Posture, 11 (1), pp. 12-24.Gautier, G., Thouvarecq, R. & Larue, J. (2008). Influence of experience on postural control: effect of expertise in gymnastics. Journal of Motor Behavior, 40, pp. 400-408.Massion, J. (1992). Movment, Posture, and equilibrium: interaction and coordination. Progress in Neurobiology, 38 (1), pp. 35-56.Nashner, L. & McCollum, G. (1985). The organization of human postural movements: a formal basis and experimental synthesis. Behavioral and Brain Sciences, 8, pp. 135-172.Paillard, J. (1976). Tonus, posture et mouvement. In C. Kayser (Ed.), Physiologie, 3ème édition. : Flammarion. .Pillardeau, P. (2003). Pathologie Humaine et évolution ou le syndrome de Lucy. : DERMS.Riccio, G. E. & Stoffregen, T.A. (1990). Gravitoinertial force versus the direction of balance in the perception and control of orientation. Psychological Review, 97, pp. 135-137.Roll, J. (1998). Les muscles, organes de la perception. La Recherche, 248, pp. 92-99.Stoffregen, T. & Riccio, G.E. (1988). An Ecological Theory of Orientation and the Vestibular System. Psychological Review, 95 (1), pp. 3-14.