BRESLEV
Pages 26-35
Enfant - Jeux
Pages 24-25
Hilloulot
Pages 14-21
La Force de la Tsédaka
Pages 48-49
Ségoulot
Pages 46-47
Etc...
Recettes et Blagues : p54
Concours du Mag : p55
Directrice : Tsipora G.
Graphiste : Rephael G.
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tion ne seront pas retournés.
Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlit’a
Rav Ron Chaya chlit’a
Rav Yaakov Mazouz chlit’a
Rav Acher Fitoussi chlit’a
Rav David Nacache chlit’a
Yeshiva Or Arachbi
Les Rabanim de Koupat Ha’ir
Et plein d’autres Gdoley aDor...
HABBAD
Pages 38-45
Pages 4-9
INSTITUTION NER RA’HAMIM
Femme - ESHET ’HAYIL
Pages 10-13
Autres Grands Rabanim
Pages 50-53
Page 3
SOMMAIRE :
Page 5
« Si ce n’est pas grâce à ce jour, com-
bien de Yossefs se trouveraient dans le
marché »
Conseil pour mériter de travaillé D.ieu et de mé-
riter sa Torah c’est de considérer chaque jour
comme le dernier jour qui nous reste à vivre .
La Guémara traité Pessahim nous rapporte que Rav
Yossef le jour de Atsteret (Chavouot) a dit : « Si ce
n’est pas grâce à ce jour, combien de Yossefs se trouve-
raient dans le marché »
La Guémara nous explique que Rav Yossef le jour de
Chavouot était tellement rempli de joie, qu’il demanda
que on lui prépare à manger un veau spécial à son goût.
Rav Yossef expliqua la raison de cette joie que si ce jour
n’existait pas, le jour du Don de la Saint Torah, alors il y
aurait dans le marché beaucoup d’autres juifs qui se
nommeraient eux aussi Yossef et que entre eux et lui il
n’y aurait aucune différence . Seul le mérite de l’étude de
la Torah lui a permis d’arriver a son niveau de Rav Yos-
sef, qui est différent de toutes les autres personnes.
Il faut comprendre, pourquoi Rav Yossef a utiliser le ter-
me « si n’exister pas ce jour... » et n’a pas clairement dit
« si ce n’était pas aujourd’hui le jour du don de la To-
rah... » ?
On pourrait expliquer ça facilement en rétorquant que
comme le jour même était Chavouot c’était la raison qu’il
a dit « ce jour » qui sous entendait la fête de Chavouot
où il a dit cette phrase.
Mais il sera plus avisé, avec la grâce de D.ieu, d’expli-
quer que la raison que Rav Yossef avait de dire cette
parole était un enseignement pour toutes les générations
sur le chemin de travailler le Seigneur tout puissant et
l’enseignement de la Sainte Torah.
Il est connu des livres de Moussar que une des raisons
principales qui dérange le juif dans son travail divin et la
pensée trompeuse que sa vie durera à l’infinie comme
écrit le Zohar Akadosh « que un homme vie dans ce
monde et pense qu’il vivra éternellement ». Et même si
nous savons tous que nous sommes de passage notre
cœur veut nous faire nier cette vérité c’est pourquoi nous
devons nous le rappeler pour que nous puissions arriver
à nous soulever spirituellement dans tous les travaux
Divins, en utilisant au maximum le temps qui nous est
impartie sans y vivre avec ce sentiment de mensonge
que nous avons tout le temps du monde et que nous
pouvons repousser notre travail Divin à plus tard.
Cette pensée nous aidera aussi à battre le Yetser Hara
qui constamment essaye sans relâche de nous attirer
dans des plaisirs futiles de ce monde et ainsi nous em-
pêcher de commettre des fautes qui feront de la peine a
notre Père tout puissant.
Et sur ce sujet les écrits nous enseignent : « et vous
qui êtes collés à l’Eternel votre D.ieu, vous vivez tous
aujourd’hui. » Quand un Juif considère chaque jour
comme le seul jour de sa vie car il ne sait pas se qui
arrivera demain, alors il essaye d’utiliser tout le temps
qui lui est impartit pour faire la volonté de son Créateur,
au maximum de ses forces et ses possibilités malgré
tous les problèmes matériels qui se trouvent en travers
de sa route et seulement de cette manière il arrivera à
être « collé » avec son Créateur.
A part cela, si il a eu la chance de voir le jour suivant
rien ne lui garantie qu’il pourra travaillé le Seigneur de
la même manière que le jour qu’y lui a précédé avec les
même possibilités, car chaque jour contient son lot d’é-
preuve. C’est pour cela que il ne devra pas laisser la
fainéantise prendre le dessus sur son travail Divin, mais
il devra comprendre clairement que aujourd’hui est le
seul jour de sa vie et qu’il doit l’exploiter au maximum
dans son travail Divin.
Si nous comprenons que chaque jour est un cadeau de
D.ieu, qui dans sa grande bonté nous offre un jour de
plus de vie pour se rapprocher de lui, cela nous donne-
ra des forces pour faire toutes les Mitsvot avec envie et
joie, et nous apprendrons à utiliser notre temps pour
étudier la Sainte Torah, nos prières seront faîtes avec
une énorme crainte en prenant soin de lire chaque mot
et de le comprendre du plus profond de notre âme.
Il ne faudra pas oublier le plus important ! Si vous avez
passez une période plutôt basse spirituellement, il ne
faut pas en être triste mais demander pardon à D.ieu et
faire un compte de notre âme et de tourner la page,
avec de nouvelles envies, une volonté de fer pour se
rapprocher de D.ieu sans regarder en arrière, mais met-
tre le cap sur un futur meilleur rempli de joie , de
confiance et d’espoir vers de meilleurs jours spirituels.
Rav Moché Ben Moché Chlit’a
Santé Joie Réussite et Zéra Kodesh à Tsipora Bat Rahel
Paracha Bamidbar
«D.ieu dit à Moché dans le désert du Sinaï »
La Torah a été donné par 3 éléments: Le feu, l’eau et le
désert. Et c’est justement un indices sur la personnalité
du peuple juif;
Par c’est 3 éléments le peuple juif a été prouvé:
Le Feu : Avraham Avinou - a été jeté dans une fournaise
ardente pour verifier son Emouna son Créateur
L’Eau : Quand les enfants d’Israël sortirent d’Egypte et
que les Egyptiens les poursuivirent le peuple sauta dans
l’eau selon le commandement Divin.
Le Désert : Les enfants d’Israël marchèrent dans le dé-
sert selon les ordres de D.ieu, juste par amour pour l’E-
ternel.
Grace à ces 3 épreuves Feu, Eau, Désert, les enfants
d’Israël méritèrent qu’il leurs soit donné la Torah.
Ces 3 éléments non pas étaient choisi par hasard mais
ils représentent le chemin que tout juif doit prendre et
selon le quel il doit diriger sa vie.
Avant tout le Feu : Il doit bruler d’une flamme ardente
pour ce rapprocher de son Créateur ;
L’Eau : tout comme l’eau descend de
très haut pour arrivé
très bas, la Torah
ne se déverse
que sur celui
qui sera rester
humble
« qui n’aura
pas la tête
haute, rem-
plis d’or-
gueil et de vani-
té » . Aussi
l’eau est lipide
comme doit être l’esprit de
l’homme. Le Désert : c’est le
signe de la Tsniout par excellence, savoir se suffire du
stricte minimum, comme ça un homme doit apprendre la
Torah.
Comme dit le Tana: « c’est le chemin de la Torah, du
pain tremper dans le sel tu mangeras, et de l’eau tu boi-
ras et sur la terre tu te reposeras »
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Page 6 Zera Kodesh Meytal Bat Liza
Akarat Atove - Reconnaitre le Bien
Dans le Désert il n’y a rien , seu-
lement des serpents et des scorpions,
il est vide de tout ; tout comme
l’homme qui n’est pas enco-
re marié, il peut être
très grand
(riche, intelligent,
beau, etc)
mais il est
vide !
D.ieu nous a donné le mérite d’avoir une femme, une
femme qui donne un sens à notre vie, une femme qui
est toujours là pour nous, qui nous fait oublier les pro-
blèmes du travail par ses paroles, qui pense à nous, fait
pour nous …
Une femme sans qui nous ne serrons pas complet,
sans qui comme Adam Arichon ne serions encore en-
train de nous chercher, car nous ne serions pas bien,
nous nous sentirions mal comme témoigne le passouk :
« Lo tov éyot Adam levado » il n’est pas bon pour l’ho-
me de résider seul.
Et même si la femme a des défauts, tout comme cha-
cun d’entre nous, personne n’est parfait !!!
Nous devons remercier le Seigneur qu’il nous a donné
le mérite d’avoir une femme car seulement quand un
homme et une femme s’unissent alors cette création est
dîte COMPLETE : « Véiyou lébassar E’had » et ils se-
ront que une seul chair . Le mot E’had - un signifie
« Chalem » -complet
C’est pour cela que nous devons être reconnaissant
envers D.ieu pour nous avoir mérité cette femme qui
nous complète, et tout particulièrement avec cette fem-
me qui, est toujours à notre coté malgré notre caractère
et nos humeurs.
Comme nous enseigne le Rambam : « Oava kégoufo,
vémé’habda yoter migoufo » Il l’aimera comme son
corps, et l’aimera plus que son corps.
Il faut aimer sa femme tout comme on s’aime nous ai-
me, et faire passer son honneur avant le notre!!!
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Page 7
Nasso
Pourquoi la paracha du Nazir est jointe à la paracha de
la Sota ? Pour nous mettre en garde que un homme qui
a vu une femme marié pendant qu’elle fautait doit pren-
dre sur lui les lois du Nazir et de s’éloigner du vin, car le
vin amène à l’adultère.
Pourquoi seulement après que les Cohanim sont béni
par le Hazan , ils bénissent à leurs tours la communauté
d’Israël ? Car pour bénir il faut avant être béni.
Pourquoi le premier sacrifice fût celui de la tribu de
Yéhouda ? Yéhouda symbole de la royauté.
Pourquoi le deuxième sacrifice fût celui de la tribu de
Yissa’har ? Yissa’har symbole de la Torah.
Pourquoi le troisième sacrifice fût celui de la tribu de
Zébulon ? Zébulon représente le maintien de la Torah.
Pourquoi la Torah nous écris tous les versets des sacrifi-
ces ? Pour nous apprendre l’importance de chaque per-
sonne;
Malgré que les princes des tribus amenèrent tous les
même offrande à D.ieu la Torah nous fait lire pour cha-
cun son offrande, car D.ieu ne s’arrête pas au matériel
mais voit l’effort fourni par chacun d’entre nous pour faire
tel ou tel mitsva.
Exemple : Deux juifs vont tous les 2 au même cours de
Torah, seulement D.ieu va compter pour l’un un mérite
plus grand que pour l’autre car l’un doit tous les matins
se lever tôt pour subvenir au besoin de sa famille et arri-
ver le soir il est tellement fatigué que sont corps à du mal
à le porter en plus du faite qu’il doit traversé toute la ville
pour assister à ce cours alors que l’autre ne fait rien de
ses journées, et qu’il habite juste devant la synagogue.
D.ieu regarde notre cœur, prend on compte nos efforts
notre situation, il ne s’arrête pas au résultat comme notre
patron qui nous paye que si le travail à bien était fait .
C’est pour ça que chaque juif (ve) ne doit pas se dire :
« c’est trop dure , j’abandonne » mais essayer de faire
même un petit peu selon sa possibilité, car D.ieu dans sa
grande miséricorde nous compte chacun de nos pas
aussi petits sont ils.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Beaalote’ha
« Al Pi Hashem Ya’hanou Véal Pi Hashem Yisaou » -
Selon la parole de D.ieu ils s’arrêtaient et selon la paro-
le de D.ieu ils voyageaient .
Un merveilleux enseignement se cache derrière cette
phrase : Chaque chose que une personne désire faire,
elle devra demander l’aide de D.ieu.
Il était une fois un riche marchand qui décida d’aller au
marché pour y acheter des taureaux, sur sa route le
marchand croisa Eliahou Anavi sous les trait d’un sim-
ple homme.
Eliahou Anavi lui demanda : « ou se dirigent tes pas? »
Le marchand lui répondit qu’il allait acheter des tau-
reaux sur la place du marché, Eliahou lui fît remarquer
qu’il avait omis de dire avec l’aide de D.ieu, le mar-
chand lui rétorqua : « à quoi bon ? J’ai de l’argent dans
ma poche, je vais acheter des taureaux et je reviens
rien de très compliqué » et continua sa route. Arrivé au
marché et après avoir choisi les plus beaux taureaux le
marchand s’aperçu que l’argent avait disparu, et le mar-
chand retourna chez lui pour chercher de nouveaux de
l’argent pour l’achat des taureaux.
Après avoir récupé- ré l’argent
et repris la route le
mar- chand,
ren- contra un
jeune homme
(Eliahou Anavi
déguisé) qui lui
demanda a son
tour ou allait-il
et de nouveau le
marchand ré-
pondit qu’il se
diri- geait vers le
mar- ché pour ache-
ter des taureaux ,
le jeune homme lui
demanda
pourquoi
le marchand
n’avait pas dit avec l’aide de D.ieu, le marchand lui ré-
pondit que sa ne sert à rien, le jeune homme lui propo-
sa ses services contre de l’argent et que s’il avait be-
soin de son aide il se trouverait sur le marché .
Une seconde fois il perdit l’argent mais cette fois le mar-
chand comprit et en rencontrant de nouveau le jeune
homme il dit avec l’aide de D.ieu et même demanda les
services du jeune homme. Eliahou Anavi dirigea les
taureaux vers un endroit ou se trouva tout l’argent que
le riche avait perdu qui comprit de suite que tout venait
de D.ieu
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava
Paracha Chela’h Le’ha
Les enfants d’Israël ont demandé à Moché d’envoyé des
gens en Canaan avant eux, Moché Rabbenou leur en
demanda la raison, et les enfants d’Israël lui répondirent
que ils avaient entendu que les habitants du pays ca-
chaient leurs trésors pour ne pas que personnes ne les
trouve hors le Saint-Béni-Soit-Il leur avait promis une
terre rempli dont ils en hériteraient tout le bien; mais si
les trésors y sont cachés et que les enfants d’Israël ren-
trent dans le pays et n’y trouvent rien alors la parole de
D.ieu sera compromise.
C’est la raison qu’il est écrit au sujet des explorateurs:
« et ils creuseront pour nous la terre » et c’est la raison
que Moché Rabbenou c’est lui aussi fît prendre dans ce
piège et a accepté comme il est écrit « et la chose plus à
mes yeux ».
Apprenons la force du Yetser Hara, qui a réussi à faire
tomber les princes des tribus d’Israël et selon le Midrach
même Moché Rabbenou lui-même. Dans la Guémara il
est écrit : le Cho’het quel est sa faute ? Il est accusé de
peindre (Chabbat 65.) Nos sages ont utilisé cette accu-
sation pour le Yetser Hara - Guémara (Soucca 52.) Il est
écrit que dans le futur l’Eternel sanctionnera le Yetser
Hara, mais pourquoi sanctionner le Yetser Hara qui obéit
au commandement Divin scrupuleusement ? Il sera
accusé de peindre car les péchés il les peint
et nous les montre comme des Mitsvot
et ce n’est pas la son travail
mais juste de nous faire
fau- ter pour nous tester
sans peindre un
péché en mitsva.
Le Rav Sousso
aCohen zatsa’l nous
rapporte l’histoire d’un Has-
sid qui voyagea d’une ville à une
autre pour un sujet précis. Quand il est
arrivé dans l’endroit, il chercha une l’auberge
pour se reposer de son long voyage.
Un passant lui conseilla une l’auberge lui précisant que
l’aubergiste était un homme qui avait la crainte de D.ieu,
aimable et qui aime beaucoup les Talmidei Ha’hamim et
les Hassidim.
Le Hassid écouta ses paroles et alla dans cette auberge
joyeux. Et ce fût vers le milieu de la nuit que le Hassid
aperçu l’aubergiste en train d’aiguiser son couteau. Le
Hassid eu très peur et ne put se rendormir, il rassembla
toutes ses forces et se leva de son lit pour aller voir l’au-
bergiste.
Page 8 Zera Kodesh Meytal Bat Liza
Le Hassid dit à l’aubergiste : « Pourquoi aiguisez vous
votre couteau au milieu de la nuit ? » L’aubergiste lui
répondit : « le couteau que j’aiguise … est pour toi !!! »
A l’entente de ces paroles le Hassid eu très peur car per-
sonne ne se trouvait avec eux dans toute l’auberge, ils
étaient seul.
Le Hassid remplie de crainte demanda : « Pour quelle
raison voudrais tu me faire du mal, je ne comprend pas
même les habitants de la ville font tes louanges, disant
de toi que tu es une personne qui craint le Seigneur,
comment pourrais tu tromper la confiance de toutes ces
personnes en étant un assassin ? Aussi, dis moi que
gagneras tu as me tuer car je suis pauvre et sans aucun
bien matériel qui pourrait te servir . »
L’aubergiste stupéfait des paroles du Hassid lui répon-
dit : « Tu t’es trompé sur ma personne, ne me prends
pas pour un assassin ou même un voleur loin de là, j’ai
en effet une très grande crainte de D.ieu et c’est juste-
ment pour cette raison que je vais te tuer ! » L’aubergiste
prit une grande respiration et expliqua au Hassid la rai-
son de son acte : « Vois tu, cela fais plus de 40 années
que je tiens cette auberge et je n’ai jamais eu la chance
de voir passer un Tsadiq ou même un Hassid dans notre
ville, aussi notre cimetière en est vide, et donc nous n’a-
vons jamais eu le mérite de prier sur le tombeau d’un
juste, hors justement aujourd’hui j’ai la possibilité d’offrir
au habitant de ma ville un Tsadiq, Hassid sur qui une
fois mort nous pourrons monter et verser notre cœur
pour qu’il prie pour nous là haut. C’est justement pour
cette raison que j’ai pris sur moi d’être le bienfaiteur de
ma ville en te tuant cette nuit pour que à ton tour tu puis-
ses prier sur nous la haut. »
Une ‘Mitsva’ de la sorte est INTERDITE, elle est le fruit
du Yetser Hara qui habit la faute avec des vêtements de
mitsva de sorte que les gens vont s’appliquer à faire cet-
te mitsva, ce leurre et vont le faire de leur mieux.
En aucun cas D.ieu a créé le Yetser Hara
pour faire accomplir au juif des Mits-
vot même fausse, comme il
est écrit : «et au mé-
chant ( le Yetser
Hara), à dit l’Eter-
nel : pour- quoi dus
tu que c’est per-
mis ? » C’est le travail
de Yetser Atov de pousser les
Juifs aux Mitsvot.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
.Ala’hot Sé’hita:
1) Il est interdit de la Torah de presser des olives et
des raisin pendant Chabbat.
2) Il est interdit Dérabanan de presser des fruits
pour en boire leurs jus comme des carottes, pom-
mes, oranges, pamplemousses, etc…
3) Des fruits et légumes que nous ne sommes habi-
tués à presser que pour une utilité médicale seu-
lement comme des oignions par exemples, se-
ront permis d’être presser même pour leurs eaux.
4) Des fruits que la manière de faire d’eux des jus
n’est pas en les pressant mais en les écrasant et
en les mélangeant avec de l’eau comme le jus de
banane, jus de mangue, etc.. Ne sont pas consi-
dérés comme des fruits à presser et
donc se- ront permis
de les
presser
pen-
dant
Chab-
bat.
5) Il est permis de presser
un citron pendant Chabbat dans un ustensile vide
pour le verser dans un plat ou pour en faire une
limonade.
6) Il sera permis de frotter ses mains sur les mor-
ceaux de citrons pour retirer la saleté de ses
mains, même si le citron se presse pendant que
on frotte ses mains dessus.
7) La permission de presser a été donné seulement
lorsque on presse à la main; mais si on presse
avec un appareil manuel (à plus forte raison avec
un appareil électrique) il sera interdit car cela
ressemble à un travail effectué pendant le ’Hol.
Rav Yair Chlit’a
Page 9
Paracha Kora’h
Un envieux et un jaloux allèrent voir le roi qui leurs dit :
« Demandez moi et ce que vous voulez et je vous exau-
cerai mais attention celui qui demande le premier per-
mettra à l’autre de recevoir une double part ».
L’envieux c’est empêché de demander car il ne suppor-
terait pas l’idée que l’égoïste recevrait 2 fois plus que
lui; Le jaloux non plus ne voulait rien demander par ja-
lousie de ce que l’envieux aura grâce à lui.
Le roi les pressa et le jaloux fini par parler et demanda
au roi de lui arraché un œil, l’important était que le roi
arrache les 2 yeux de l’envieux.
Le jaloux était Kora’h qui était près à mourir juste au
prix que Moché Rabbenou serait considéré comme
menteur.
Dans chaque génération il existe des Kora’h, comme il
est dit : « les enfants de Kora’h ne mourront jamais »
Dans notre paracha il y a 95 versets, valeur numérique
de Aman pour nous enseigner que Aman et Kora’h,
avait une dispute égale, car tous deux mentir. (Ben Ish
Hai) Tous deux décidèrent de se proclamer « roi »
avant leur moment.
Kora’h vît la terre ouvrir sa bouche et l’engloutir lui tout
comme c’est en ouvrant sa bouche qu’il causa tant de
problème la terre à son tour ouvrit sa bouche pour l’ava-
ler, mesure pour mesure.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava
Page 11
Des points d’orgueil - Ma force & Ma Main
C’est l’histoire d’un roi qui voulu se vêtir d’un nouveau
costume. Il fît venir des 4 coins de son royaume les meil-
leurs couturiers pour choisir celui qui aurez la chance de
coudre le nouveau costume du roi. Chacun ramener ses
plus belles créations, et ce fût que au bout de quelques
jours que le roi choisi un couturier d’une des terres les
plus reculé de son royaume. Il paraissait évident qu’il
était le meilleurs des couturier du royaume et que
aucun autre couturier ne pouvait égalé son ta-
lent, et devant son travail le travail des autres
couturiers paraissaient un jeu d’enfant.
Le couturier eu une audience avec le roi qui
lui expliqua en détail ce qu’il désiré exac-
tement et le couturier pris les dimen-
sions du roi avec une très
grande crainte.
Juste avant de se sépa-
rer du couturier le roi s’a-
dressa à lui en ces ter-
mes : « Fais très atten-
tion couturier que le cos-
tume soit le plus beau de
tout le royaume , je ne
m’attend pas à moins
que de la perfection »
Enfin arriva le jour tant
attendu, le jour ou le roi
avec toute sa cour al-
laient découvrir le cos-
tume que le couturier
avait confectionné en
son honneur. Le coutu-
rier était rempli de fierté
à l’image que tout le
royaume voit que c’est
lui le meilleur couturier
et que même le roi en
porte sa création.
A coup de tambour on
retira le voile qui cacha
le costume du roi, et un
silence se posa sur l’as-
semblé, tous les invités
attendaient de voir ce que le
roi allait dire.
« Honte!!! » s’écria le roi, « pour qui me prend tu? Ques-
que c’est que ce costume ? Surement sou tu étais quand
tu a confectionné ce vêtement ! n’as-tu pas entendu mon
avertissement ? n’as-tu aucune peur de ce que je vais
te faire?
Le couturier sortît de la salle remplis de honte, il frôla les
mur de peur que on le reconnaisse et trembla à l’idée de
la sentence du roi. Quand enfin il arriva chez lui, sa fem-
me lui demanda que lui était-il arrivé, et le couturier lui
raconta le cœur brisé les événements de la journée.
Sa femme après avoir réfléchie quelques instants lui
conseilla d’allé demander l’avis du « Saint Juif » sure-
ment lui sera te conseillé dans cette affaire.
Le couturier suivi le conseil de sa femme et alla voir le
« Saint Juif », qui après avoir écouté toute l’histoire lui
conseilla de découdre le costume et de le recoudre
sans rien y changé. Le « Saint Juif » refusa d’expliquer
au couturier la raison de ce conseil et ceux malgré tou-
tes les supplications du couturier. Après être ren-
tré chez lui, le couturier fît part à sa femme des
paroles du « Saint Juif », qui lui recommanda de
les écouter s’il désirait sauver sa vie.
Le couturier honteux décousu et recousu tout le
costume, mais cette fois il était rempli de peur
à l’idée de la sentence du roi.
Le travail fini le couturier se
représenta au royaume
avec le « nouveau costu-
me » et son cœur était
remplis de crainte et de
doute.
Le costume fût présente
une fois de plus devant le
roi et son assemblé, et à la
grande surprise de tous les
convives le roi s’exclama :
« ça c’est un costume di-
gne d’un grand roi comme
moi ».
Le couturier sortit heureux
et s’empressa d’aller voir le
« Saint Juif » pour lui de-
mander une explication car
le couturier n’avait juste
décousu et recousu le cos-
tume, et en quoi cela était
différent de la première
fois, car le costume était le
même aucune modification
n’y a était apporté.
Le « Saint Juif » lui expliqua
que le premier costume
‘’s’entait mauvais’’ .
Le couturier lui expliqua qu’il
avait choisi les meilleur tissu pour
coudre le costume et comment le faite
de le découdre et le recoudre lui avait enlever
sa mauvaise odeur?
Le « Saint Juif » lui expliqua que la mauvaise odeur ne
venait pas des tissus mais des points de couture fait
avec orgueil et que le faite de découdre ses points et de
les recoudre avec humilité avait changé l’habit car les
nouveaux points étaient plus beau car sans orgueil.
Rav Raphael Roubin Chlit’a
Dvikouk beHashem Rephael Hai ben Yehudith
Préparation pour Chabbat
Four électrique - Il est préférable de ne pas utiliser de
four pour réchauffer les plats pendant Chabbat même s’il
est écrit Mode Chabbat.
Il existe deux sortes de fours électriques, l’un qui a un
mode de plaque chauffante Mode Chabbat, et un autre
qui s’allume et s’éteint grâce à un thermostat ; Il faudra
utiliser le four qui ne s’allume pas ni ne s’éteint mais qui
reste à une chaleur constante : Mode Chabbat
Un four qui ne
peut être ré-
glé en Mode
C h a b b a t
pourra être
utilisé à l’aide
d’une montre
de Chabbat ;
Quand la
montre étein-
dra le four, on
pourra y sor-
tir les plats
de l’intérieur.
S’il n’y a
p a s
de montre de Chab-
bat qui éteint le four à des heures régulières,
il sera permis de sortir les plats pendant le moment que
la lampe allumé nous indique que le four est allumé.
Quand le four n’a pas de Mode Chabbat et qu’il n’y a pas
d’endroit de réchauffer les plats, il sera possible de les
poser vendredi dans un four normal dont la lumière ne
s’allume pas à l’ouverture de la porte, et il sera permis
d’ouvrir la porte du four avant un ’’Chinouïe’’ - change-
ment, de manière différente ou par un petit enfant .
Chabbat, il est interdit de rentrer un plat dans le four ,
même un plat déjà cuisiner ! Seul un plat qui était déjà
dans le four, qui est encore chaud et qui n’a pas était
posé ni sur le sol ni sur le marbre ou sur aucun autre
support, sera permis de le remettre dans le four.
Dans des cas extrêmes, il sera permis de mettre à
chauffer dans le four un plat sec, sans sauce, à condi-
tion de le posé sur une grille supplémentaire et de laisser
la porte du four un peu ouverte.
Même s’il est permis d’ouvrir de four et d’y sortir des
plats, si à l’intérieur il y a un plat qui n’est pas complète-
ment cuit il sera interdit de fermer la porte du four pour
ne pas transgresser l’interdiction de cuisiner.
Page 12 Briout et Atslah’a pour Ruth Ravid bat Adassa Eshter
La maison construite par profanation du
Chabbat
A l’époque où le Rav ‘Akiva Eiger était rabbin de la communauté de Friedland, un incendie éclata et le feu ardent consumait une maison après l’autre sans pitié. Les habitants de la ville couraient dans tous les sens pour tenter de maîtriser le feu et sauver tout ce qui pou-vait l’être. Ce n’est qu’après de nombreux efforts que le feu s’éteignit. L’incendie parvint déjà à brûler une gran-de partie des maisons laissant derrière lui des mon-ceaux de ruines.
Le rabbin de la communauté Rabbi ‘Akiva Eiger s’effor-ça du mieux qu’il put pour aider les pauvres qui res-taient sans abri. En quelque temps, furent ramassés des fonds nécessaires pour la reconstruction des mai-sons. Des ouvriers se mirent avec zèle à restaurer ce qui n’était plus que des ruines. Cependant, Rabbi ‘Akiva émit une seule condition aux Maîtres de maison. Dans le contrat de construction, il fallait stipuler explicitement que les ouvriers ne travailleraient pas le Chabbat et qu’ils recevraient en échange une somme d’argent pré-vue pour ce jour-là.
Tous les habitants acceptèrent la décision du rav sans protester et firent ainsi. Un seul osa défier publiquement cette décision. C’était un puissant dignitaire, riche et insolent qui décida de ne pas se soumettre au désir du rav. Il donna l’instruction à ses ouvriers de poursuivre leur travail le Chabbat pour activer la
construction et remettre la maison sur pied aussi vite que possible.
Le pre-mier Chabbat, au début des travaux, le calme et la sérénité ré-gnaient dans la vil-le. Au lever du jour, les juifs se rendirent lente-ment à la synagogue, leur Talith sur le dos, quand sou-dain des coups de
marteaux parvinrent à leurs
Page 13 Briout et Atslah’a pour Tamar et Naomi bat Ruth Ravid
oreilles. Certains cherchèrent d’où le bruit provenait. Voici qu’ils découvrirent les ouvriers du riche, travaillant avec zèle et acharnement pour bâtir sa maison comme à l’accoutumée. La nouvelle arriva jusqu’aux oreilles du rav de la ville : Rabbi ‘Akiva Eiger s’emporta sur cette profanation du Chabbat en public qui se produisait dans sa ville. Il fit convoquer le riche.
L’émissaire frappa à la porte de la maison provisoire où séjournait le riche (en attendant la fin des travaux). Le serviteur demanda ce qu’il désirait. « Dis à ton Maître que le rabbin de la ville le convoque » lui répondit-il.
Le serviteur entra plus en avant et au bout de quelques minutes parla au nom du riche : « Mon Maître est très occupé en ce moment et il est désolé de ne pouvoir répondre à la demande du Rav. »
L’émissaire revint chez le Rav en racontant l’insolence du riche qui prétendait être occupé et être dans l’impos-sibilité de venir. Le rav surmonta son ressentiment et attendit jusqu’au lendemain. Il envoya de nouveau son émissaire chez le riche qui, cette fois-ci, dormait et ne pouvait donc pas venir.
La veille du Chabbat suivant, Rabbi ‘Akiva Eiger envoya son bedeau déclarer en son nom dans toute la ville un manifeste avertissant de la gravité de l’interdit de construire le
Chabbat.
Le Rav décréta qu’à partir de ce jour, on ne profanerait plus de la sorte le Chabbat et tout celui qui ne s’y
soumettra pas, un serpent le mordra.
Le bedeau accomplit sa mission, proclamant le mani-feste. Mais ce riche ne prit pas à cœur les paroles du rav et persévéra dans ses mauvaises voies.
Le jour du Chabbat, Rabbi ‘Akiva Eiger prononça une oraison à la synagogue et parla avec flamme quant à la gravité de l’interdit de la profanation du Chabbat. Il lut à voix haute le manifeste et ajouta aux fidèles une autre mesure de taille. Celui qui enfreindra ses recommanda-tions et construira le Chabbat, sa maison ne tiendra pas.
Le riche dignitaire dédaigna les paroles du rav et ordon-na aux ouvriers de continuer leur travail le Chabbat. En peu de temps, fut construite une maison grandiose et splendide comparée aux autres maisons de la ville. Le riche était très fier de sa nouvelle et agréable demeure et y pénétra avec une grande joie pour y séjourner. Quelque temps s’écoula, soudain le plafond d’une des chambres s’effondra. Il fit tout de suite appeler l’ingé-nieur pour qu’il détecte la raison de cet effondrement. Ce dernier vérifia tous les murs et s’aperçut que tout le bois de la maison était atteint par de la moisissure. « Le plafond et tous les murs sont pourris et véreux, c’est dangereux de rester dans cette maison, lui dit l’ingé-nieur, sortez d’ici immédiatement et videz la maison, il faut la reconstruire. »
La nouvelle de ce miracle se répandit dans toute la ville. Tous en parlaient, la maison de ce dignitaire n’avait-elle pas été bâtie avec les mêmes arbres de la forêt que les autres maisons, seule cette maison fut touchée par les vers !
Les gens parlaient entre eux : « Ceci s’est réalisé par les paroles enflammées du juste, car le juste décrète et Hachem accomplit. » Il fallait désormais reconstruire la
maison du dignitaire. Une fois bâtie, il eut peur d’y habiter et la vendit à un autre.
Le manque de pudeur provoque le départ
de la Chekhinah
A la Knessia Guedola de Vienne, où se trouvaient pré-
sents des grands d’Israël, parmi lesquels le ‘Hafets
‘Haïm zatsal, s’éleva une question : il y avait là une
ezrat nachim sans rideau, et on se demandait s’il fallait
faire un rideau élevé ou non.
On posa la question au
‘Hafets
‘Haïm, qui ré-
pondit : « Quel est le plus grand malheur
qui pourrait arriver à la communauté d’Israël ? Et il ré-
pondit : si le Saint béni soit-Il nous quittait. Et pour-
quoi ? Parce que tout le temps que le Saint béni soit-Il
se trouve avec nous, « ...même si je vais dans la vallée
de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, car Tu
es avec moi. » Mais s’Il s’en va, alors : « Tu as caché
Ta face, je me suis alarmé. »
Or il est dit dans la Torah qu’à cause d’une « chose
inconvenante », à cause d’un manque de pudeur, le
Saint béni soit-Il nous quitte, donc tout ce qu’il est pos-
sible d’ajouter à « on ne verra pas chez toi une chose
inconvenante », c’est une mitsva de l’ajouter.
Tout vaut la peine d’être ajouté pour que réside parmi
nous la Chekhinah.
Page 14 Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah
La pudeur du comportement est la base du
comportement de la femme
La pudeur est un signe distinctif qui ne se manifeste
pas seulement dans l’habillement, mais dans tout le
comportement, car c’est une façon de vivre qui pénètre
tous les domaines de la vie et apparaît dans toutes les
actions. L’honneur de la fille d’Israël dépend d’une
conduite calme, délicate et retenue. Le rôle de cette
conduite est d’exprimer le fait qu’on ne se fait pas re-
marquer. Ce principe doit être la ligne directrice de la
femme partout où elle va. Comme le dit le Midrach
Tan’houma (Nasso 2), « les filles d’Israël ont l’habitude
de ne pas faire de bruit et ne marchent pas avec arro-
gance, elles ne sont pas agitées dans la rue ».
Ce que veut dire le Midrach est clair : il ne faut pas se
promener dans la rue en faisant du bruit, en parlant
trop haut, avec des talons qui claquent, etc. Il faut éga-
lement éviter de marcher en groupes trop importants
qui attirent l’attention. Quand on marche dans la rue ou
qu’on s’arrête, il faut faire attention à ne pas bloquer le
passage, particulièrement dans des lieux publics,
par exemple quand on est
de- bout dans
l’au-
tobus ou dans
une infirmerie, et il faut évi-
ter de se faire coincer entre des hommes, car ce n’est
pas du tout décent .
Une fille d’Israël qui se comporte calmement et discrè-
tement mérite qu’on écoute ses paroles, sa personnali-
té rayonne de sagesse et de noblesse, et par-dessus
tout elle mérite de sanctifier le Nom du Ciel par ses
actes.
Page 15 Briout et Na’hat pour Yehudith bat Miriam
La vigne et les olives
Il est dit dans Téhilim (128, 3) : Ton épouse est comme
une vigne fertile dans l’intérieur de ta maison, tes fils
sont comme des plants d’olivier autour de ta table. Il
faut comprendre pourquoi la femme est comparée à
une vigne et les fils à de l’olivier.
Plus les aliments vieillissent, plus ils pourrissent et s’a-
bîment, et ils ne peuvent plus être mangés. La vigne
(le vin)
est une excep-
tion, plus le vin
vieillit, meilleur
il est. Le verset
dit en allusion que
la
femme est com-
me une vigne, qui
marche sur une
voie ancienne et
observe la Torah
et les mitsvot
comme nos saintes
Matriarches, et alors « tes fils
sont com- me des plants d’olivier », il mérite
des fils talmidei ‘hakhamim, qui continuent toujours à
être florissants. Ces fils sont comparés à des « plants
d’olivier », car pour faire sortir l’huile il faut beaucoup
de travail [comme il est raconté en détail dans le traité
Chabat 17 Michnah 3]. Ainsi, pour mériter des
fils qui réussissent dans la Torah
et la crainte du Ciel, il
faut investir beau-
coup de travail.
Un livre de Torah se rapproche
L’amour de la Torah de la rabbanite tsadkanit Madame
Bolissa, l’épouse du gaon Rabbi Ezra Attia zatsal, an-
cien Roch Yéchivah de Porat Yossef, était célèbre.
Dans sa jeunesse,
avant de le ren-
contrer, alors
qu’elle avait seule-
ment entendu par-
ler de lui, elle fit un
rêve dans lequel
elle vit un Séfer
Torah qui se rap-
prochait d’elle. Le
matin, quand elle
se leva, elle com-
prit que du Ciel on
lui disait en allu-
sion que Rabbi
Ezra Attia le mat-
mid lui était desti-
né. Oui, un Séfer Torah qui se rapproche d’elle. Les
fiançailles eurent lieu à Roch ‘Hodech Adar 5668
(1908). Du côté de la fiancée, son père, le kabbaliste
Rabbi Avraham Selim, signa. Du côté du fiancé, qui
était orphelin de père, Rabbi Ezra signa lui-même. La
veille de Chabat HaGadol, le 11 Nissan, ils se mariè-
rent à Jérusalem et allèrent vivre dans un appartement
d’une pièce dans le quartier des Boukharim. Dans un
dénuement total, ils commencèrent dans la vie avec le
but commun de construire un foyer de Torah. Comme
source de revenus, la femme acquit une vieille machi-
ne à coudre, manuelle, et elle cousait des vêtements et
faisait des retouches, pour que son mari puisse étudier
la Torah sans avoir à se soucier de la subsistance. A
cette époque-là, sa belle-mère habitait avec eux. Elle
était très dévouée et aidait avec beaucoup d’affection,
en prenant sur elle une partie des travaux de la maison
pour soulager un peu sa bru. C’est dans cette maison
que Rabbi Attia mérita de s’élever dans les degrés de
la Torah, et d’être choisi pour devenir Roch Yéchivah
de Porat Yossef à Jérusalem.
Page 16 Une bonne Délivrance pour Tsipora Bat Rahel
Le Secret de la colombe
Cette idée de mariages décidés par D.ieu, est le fonde-
ment même de l’harmonie dans le foyer. L’union entre
deux êtres n’est pas le fruit du hasard ou même d’un
choix mais une situation imposée par le Tout-Puissant.
Nous devons comprendre que notre conjoint, nous étant
prédestiné du Ciel, nous convient pleinement dans la
mesure où nous nous investissons totalement pour que
règne la paix dans le foyer.
La femme, nantie d’un supplément d’intelligence et d’in-
tuition, a le pouvoir d’opérer de véritable miracles dans
l’amélioration du bonheur conjugal (Nidda 45b). Mais
c’est un travail continu, un travail de toute une vie. Il de-
vrait débuter dès la première année de mariage, accom-
pagné d’efforts intensifs de compréhension, d’écoute …
Toutefois, rien n’est ja-
mais perdu, et cette dé-
marche trouvera aussi sa
place la dixième ou vingtième
année après la ‘houpa, la
cérémonie matrimoniale.
Pourtant, mieux vaut ne
pas attendre les noces
d’argent … et encore
moins les noces d’or pour
ne point souffrir pendant un
demi-siècle !
Sachons nous plier à la
décision d’Hachem qui
nous a donné le mari ap-
proprié, même se cela ne
paraît pas évident au premier
abord, comme l’enseigne le
Midrach (Beréchit Rabba,
paracha Vayésté) : « Le Saint-
béni-soit-Il réunit les cou-
ples contre leur volonté, ainsi qu’il est écrit dans les
Psaumes (68,7) : « D.ieu donne un foyer à ceux qui vi-
vent solitaires ; Il rend la liberté aux prisonniers avec des
‘’chaines’’ ». En hébreu, le mot chaînes - bakocharot,
peut se décomposer en deux mots : bekhi - pleurs, et
chirot - chants. A nous de choisir entre nous réjouir de
notre lot ou nous en attrister ».
Dans tous les cas, nous devons peiner durement et cou-
rageusement afin de découvrir que l’autre … c’est nous-
mêmes. Surtout, il ne faut point désespérer car après la
pluie viendra le soleil. N’oublions pas qu’il faut savoir
semer dans les larmes pour récolter dans la joie
(Psaumes 126,5) c’est le prix du bonheur conjugal !
Pour nous encourager dans cette noble voie, inspirons-
nous de la colombe, image souvent utilisée par nos Sa-
ges pour symboliser l’harmonie parfaite du couple.
La colombe possède de multiples qualités et c’est pour
nous exemple édifiant dans tous les domaines : pudeur,
fidélité et surtout c’est l’image de la femme idéale, de
l’épouse parfaite entièrement dévouée à son conjoint.
Quel est donc son secret ? Il tient en quelques mots :
elle sait pertinemment que son conjoint est unique car
elle est à la fois sa sœur et sa femme, comme nous
l’explique le Rachbam (Baba Batra 80a) : La colombe
pond deux œufs chaque mois, un mâle et une femelle
qui formeront un couple indivisible. Si un des conjoints
est dévoré, le deuxième restera sans compagnon pour
la vie. De même si un œuf se casse, le poussin sorti du
second œuf ne se mariera jamais. Les Sages
(Tan’houma, parachat Tétsavé 5 et Midrach Rabba,
Chir Hachirim 84b) nous enseignent que la colombe ne
change en aucun cas de mari. Pour elle, divorce ou se-
condes noces ne rentrent pas en ligne de compte et
sont même inconcevables.
« Si nous n’avions pas la Torah, nous pourrions appren-
dre la fidélité conjugale de la colombe » (Erouvim 100).
De la vie de cette oi-
seau, ressort une image
idyllique. Le « mari »
apporte des feuilles et
des brindilles à sa
« femme » et c’est elle qui
construit le nid. Dans la
journée, elle s’affaire à
procurer de la nourriture à
sa maisonnée. Les tâches
domestiques sont parta-
gées équitablement à tel
point que le mâle a
également la charge de
couver les œufs du lever
au coucher du soleil, tan-
dis que la femelle le rem-
place durant la nuit. Le
choix de leur maison est fait
à deux et avec beaucoup de
perspicacité. Le nid est
protégé du vent et du soleil ardent, loin des pattes des
chats, hors de la portée des hommes. Le couple vit un
bonheur sans nuage car les conjoints sont unis depuis
la naissance.
Le Cantique des Cantiques, poème d’amour ardent en
inconditionnel entre le Maître du monde et la commu-
nauté d’Israël, est calqué sur le modèle de l’attache-
ment profond entre mari et femme. L’amoureux déclare
à sa bien-aimée : « ...ma sœur, ma compagne, ma co-
lombe, mon amie accomplie... » (chapitre 5, verset 2).
Est-il possible d’être à la fois sœur et femme ?! Oui,
lorsqu’il s’agit d’une colombe.
Le Zohar, jouant sur les mots, nous recommande de ne
point lire « mon amie accomplie » - tamati en hébreu,
mais d’ajouter la lettre aleph afin de former le mot teo-
mati - « ma jumelle ».
Le lien est bien plus fort entre jumeaux qu’entre frère et
sœur (Paracha Haazinou et Yalkout Chim’oni, Chir Ha-
chirim 5b).
Spécial Chavouot : Lois et Cou-
tumes (Yalkout Yossef)
1) La fête de Chavouot est célébrée le six Sivan, à la fin des quarante-neuf jours (sept semaines) de la Sérifat Ha’ Omer. C’est pour cela que cette fête s’appelle Cha-vouot, fête des semaines, comme il est dit (Devarim/ deutéronome 16,9-10) : « tu compteras sept semai-nes… et tu célébreras la fête de Chavouot en l’homme de l’Eternel, ton Dieu ». Mais pourquoi le texte fait-il dé-pendre de la fête de Chavouot d’un compte, ce qui n’est pas le cas pour aucune des autres fêtes ? C’est parce que lorsqu’ils sortirent d’Egypte, les enfants d’Israël se virent annoncer qu’ils recevraient la Torah cinquante jours plus tard, comme il est dit (Chemot / Exode 3,12) : « lorsque tu feras sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne ». Or « vous servirez », ta’av-doun, est écrit avec un « noun » supplémentaire, d’une valeur numérique de 50, en allusion aux 50 jours à la fin desquels ils allaient recevoir la Torah. Les enfants d’I-sraël, animés d’un grand amour pour la Torah, commen-cèrent à compter, dès la sortie d’Egypte « Un jour à pas-sé», « deux jours », et ainsi de suite, car dans leur impa-tience, ce temps leur semblait long et ils anticipaient avec joie le moment où ils recevraient la Torah. C’est pourquoi ce compte fut fixé pour les générations suivan-tes également. 2) D’après certains décisionnaires, le soir de Chavouot il faut attendre qu’il fasse vraiment nuit avant de faire le Kidouche (Vingt minutes environ après le coucher du soleil). En effet, si on faisait le Kidouche avant la tom-bée de la nuit, ce serait comme si on enlevait une partie du quarante neuvième jour du compte du ‘Omer, alors qu’il est écrit (Vayikra/ Lévitique 23,15) : « Ce seront sept semaines entières ». Mais d’autres sont d’avis qu’on n’a pas à faire attention à cela, l’habitude étant de dire le Kidouche avant la tombée de la nuit. A priori, il est donc préférable d’attendre vingt minutes au moins après le coucher du soleil pour faire le Kidouche, en particulier dans nos régions où il n’est pas bien difficile de se conformer à cette opinion et d’attendre la nuit. En cas de besoin, on peut faire le Kidouche avant la tom-bée de la nuit. 3) Le soir de Chavouot, on peut faire la prière de Arvit avant la tombée de la nuit, com-me on le fait les autres soirs, et il n’est pas né-cessaire d’at-tendre qu’il fas-se vraiment nuit, même si on se montre plus strict en ce qui concerne le Kidouche. 4) Il est évident que si on oublie
Page 18 Brah’a et Atsla’ha pour Reouven ben Tsipora
de réciter la bénédiction de Chéhé’héyanou, on ne peut plus la faire après la fête, même pas au cours des sept jours suivants. 5) Le soir de Chavouot, de même que le soir de Roch Hachana, on n’a pas besoin de manger le pain (sur le-quel on a fait Hamotsi) avec un aliment doux. On peut donc le manger avec des salades ou des condiments. 6) Dans toutes les communautés, on a adopté la coutu-me de rester éveillé toute la nuit de Chavouot et étudier la Torah jusqu’à l’aube, comme l’indique le Zohar : « les premiers ‘Hassidim ne dormaient pas toute cette nuit-là et étudiaient la Torah » « Allons, disaient-ils, prendre possession de notre saint héritage, pour nous et pour nos enfants, dans les deux « mondes ». « Tous ceux qui font le Tikoun cette nuit-là et qui s’y réjouissent, dit en-core le Zohar, seront inscrits dans le Livre de Souvenirs, et le Saint Bénit Soit-Il leur accorde les 70 bénédictions et couronnes du monde supérieurs ». D’autres part, les A’haronim donnent une raison à cette coutume de res-ter éveiller la nuit de Chavouot : lors du Don de la To-rah, les enfants d’Israël dormirent toute la nuit, et Dieu fut obligé de les réveiller par le tonnerre et les éclairs qui précédèrent le Ma’amad har Sinaï. Nous devons donc réparer cette négligence en restant nous-mêmes vigi-lants toute la nuit à étudier la Torah. Cet usage ne concerne que les hommes, et pas les femmes. 7) Si on veut agir au mieux, il est préférable de tenir l’opi-nion des Kabbalistes et, la nuit de Chavouot, étudier en groupe le Tikoun imprimé dans le Séfer Qeriyei Mo’ed plutôt que d’étudier la Guémara. Mais si les étudiants des Yéshivot sentent qu’ils gagneront à étudier la Gué-mara avec zèle et assiduité, il n’y pas à les empêcher, et cela se justifie. Certains ont l’habitude d’étudier le Sefer Hamitsvot du Rambam. Mais lorsque la plus grande partie de la communauté lit le Tikoun, un particulier ne doit pas s’en séparer pour étudier la Guémara ou Ram-bam. il serait bon qu’il explique les passages de la Gué-mara, du Midrach et des 613 Mitsvot bien clairement, à l’aide d’Agadot intéressantes, afin que le public ne s’en-dorme pas ; les mérites de toute la communauté lui re-viendront.
re de la Torah non plus, puisqu’on fait la lecture des dix commandements et que nos Sages Zal nous disent : « Mes enfants, déclare Hachem, faites chaque année (à Chavouot) la lecture des dix commandements. Je vous compterai comme si vous vous teniez devant moi au mont Sinaï et que vous recevriez la Torah ! »
13) Certains ont l’habitude de se lever pour écouter cette lecture, mais c’est un usage incorrect, cela laissant supposer que ce passage seul est d’origine Divine, et que le reste ne l’est pas – ‘Hasse Véchalom (Que nous D. nous en préserve) – On encourage donc l’erreur en se levant, et il faut empêcher ceux qui le font, surtout dans les communautés où les Talmidei ‘Hakhamim res-tent eux-mêmes assis : se lever est alors un principe de fatuité. Quelqu’un dont le père ou le Rav sont appelés à la Torah, se lèvera des que celui-ci monte sur le Bima, ce qui ne soulevé aucune objection. Le gabaï, lorsqu’il vend les Mitsvot, ne doit pas non plus annoncer qu’il s’agit d’une paracha « importante », ni faire une autre déclaration de ce genre. Il est d’ailleurs interdit de lire chaque jour le passage des dix commandements en pu-blic, mais celui qui le lit à titre individuel a une certaine justification à cela. 14) Quelqu’un qui se trouve dans une communautés où les fidèles ont l’habitude de se lever pour les dix com-mandements, et qui n’a pas la possibilité de leur faire abandonner cette habitude, se lèvera depuis le début de la paracha ou, au moins, à partir du moment où l’on a appelé la personne pour la aliya au cours de laquelle on fait la lecture des dix commandements, de façon à ne pas rester seul assis parmi ceux qui se lèvent, comme si on méprisait la sainteté des dix com-mandements.
8) Il faut éviter toute conversation inutile ou qui ne porte pas sur des sujets de Torah pendant le nuit de Cha-vouot et ne pas gaspiller ces heures précieuses à des futilités. Rester assis sans rien faire équipant à dormir. D’après la Kabala, on n’étudie pas de Michna cette nuit-là. On récitera le Chema avant ‘hatsot, surtout si on l’a
dit avant la tombée de la nuit. S’il y a un Talmid ‘Haham dans l’assistance, il serait bon qu’il explique les passages de la Guémara, du Midrach et des 613 Mits-vot bien clairement, à l’aide d’Agadot intéressantes, afin que le public ne s’endorme pas ; les mérites de tou-te la communauté lui reviendront. 9) On ne récite pas les bénédictions de la Torah qu’a-près le lever du jour. Les horaires du lever du jour indi-qués dans le calendrier ne suivent pas l’opinion du Ma-ran ni des décisionnaires dont nous suivons les ensei-gnements. 10) Ceux qui sont restés éveillés toute la nuit de Cha-vouot ont également l’obligation de réciter les bénédic-tions de la Torah ; c’est l’usage le plus courant, et la règle qu’on ne récite pas de Bénédiction en cas de doute ne s’applique pas lorsqu’un usage fermement établi existe. Certains poussent la piété jusqu’à s’effor-cer d’écouter ces bénédictions lorsque quelqu’un qui a dormi pendant la nuit les dit, mais tel n’est pas l’usage. 11) Nous avons l’habitude de réciter toutes les bénédic-tions du matin à l’exception de celle de Al Nétilat Ya-dayim et de Acher Yatsar, à moins qu’on ne soit allé au toilettes et qu’on doive alors de toute façon réciter cette bénédiction ; mais on ne dit pas Al Nétilat Ya-dayim (dans ce cas non plus). 12) On s’efforcera d’être aussi fort qu’on lion pour la prière du matin et de ne pas se laisser gagner par le sommeil, pour ne pas perdre le salaire de sa mitsva si on en venait à somnoler pendant le Chéma’ ou la ami-da. On aura soin de ne pas somnoler pendant la lectu-
Page 19 Ilouye Nishmat Israel ben Sara
Les coutumes de la fête de Chavouot
Il y a des coutumes nombreuses et variées concernant la
fête de Chavouot. Nous allons en citer quelques-unes.
La décoration de la synagogue et de la maison :
On a l’habitude de décorer les synagogues et les mai-
sons de feuillage et de fleurs, ainsi que de mettre des
arbres dans la synagogue (Rema 494).
La Michna Beroura (494 al. 10) écrit qu’on le fait en sou-
venir du fait qu’en ce jour on est jugé sur les fruits de
l’arbre. Le Gra a annulé cette coutume parce qu’elle rap-
pelle des coutumes non-juives, mais beaucoup de déci-
sionnaires ont écrit qu’il n’y a pas lieu d’en tenir compte,
parce que c’est une coutume qui a une raison et qui s’est
déjà répandue dans toutes les communautés d’Israël
(Da’at Torah 494). Il faut simplement faire atten-
tion à ne pas cueillir des bran-
ches d’ar- bres fruitiers, parce
que cer- tains estiment qu’on
trans- gresserait ainsi le verset
(Devarim 20, 19) : « Tu ne détrui-
ras pas ses arbres ».
Le Ya’avets décrit ainsi la raison de cette cou-
tume : C’est en souve- nir du don de la Torah qui a
eu lieu sur une monta- gne verte, c’est pourquoi on
em- ploie beaucoup d’arbres et
toutes sortes de fleurs odorantes
pour se ré- jouir de ce grand jour.
Milin ‘Hadetin écrit :
Moché est né le
7 Adar, et il est écrit
« Elle le cacha pendant trois mois », donc
jusqu’au 6 Sivan, et alors « elle le mit dans les
joncs », c’est-à-dire les roseaux et les herbes
que nous étalons en souve- nir du miracle
qui a été fait à Moché.
Bnei Issakhar
écrit : La coutu-
me des bnei Israël doit
être consi- dérée comme la
Torah, et ils préparent des roses
et autres herba- ges à Chavouot en ac-
cord avec les paro- les suivantes du Midrach
(Vayikra parachat A’harei) : « Cela ressem-
ble à un roi qui avait un verger planté. Au bout
d’un certain temps, le roi est venu regarder son
verger et il était rempli de ronces. Il a amené des
ouvriers pour les enlever, et a vu dedans une rose.
Le roi a dit : à cause de cette rose, tout le verger
sera sauvé. Ainsi, par le mérite de la Torah, le monde
entier sera sauvé. »
L’étude pendant la nuit de Chavouot :
Yessod Véchorech HaAvoda écrit : Dans le prière de
Aravit de Chavouot, on dit avec une grande joie la bé-
nédiction « ahavat olam », car c’est aujourd’hui que Ha-
chem a choisi nos pères et les a sanctifiés par une Torah
Page 20 Zivoug Agoune Eliran ben Yéhudith
de vérité et des lois droites, réjouissons nous donc de
notre Dieu, de Sa Torah et de Ses mitsvot, et que
l’homme fasse attention à ne pas trop manger cette nuit
-là pour pouvoir dire le tikoun.
Immédiatement après le birkat hamazone, on ira rapide-
ment au Beith Hamidrach, sans perdre un seul instant
en conversations profanes.
Le Yaavets écrit que ceux qui restent réveillés fassent
attention à ne
pas s’occu-
per de futili-
tés. Il n’y a
pas à plai-
santer ni à
tenir des pro-
pos légers,
car alors
mieux vau-
drait dormir,
ce serait
mieux pour
eux et pour le
monde.
Pélé Yoets
écrit que le
tikoun de la
nuit de Cha-
vouot est un
grand tikoun
pour réparer
ce que l’hom-
me a abîmé en regardant des spectacles interdits… et
par ce qu’il a abîmé en quelques nuits de travail et de
colère, parce qu’il était éveillé pour irriter son Créateur
par ses rires, sa légèreté et autres choses mauvaises.
Les aliments lactés :
Le Rema écrit (494 3) : On a l’habitude à certains en-
droits de manger des aliments lactés le premier jour de
Chavouot, et la raison en est de prendre deux sortes
d’aliments, comme la nuit de Pessa’h où l’on évoque à
la fois le sacrifice de Pessa’h et le sacrifice de ‘Haguiga.
De même, à Chavouot, on mange des produits lactés et
ensuite de la viande. (Voir Michna Beroura ibid., qui
explique les propos du Rema).
La Michna Beroura donne une deuxième raison au
nom d’un grand de la Torah qui a dit qu’au moment où
les bnei Israël se sont tenus sur le mont Sinaï, ils ont
reçu la Torah, sont descendus de la montagne chez
eux, et n’ont pas tout de suite trouvé de quoi manger en
dehors des produits lactés, car cela demande une gran-
de préparation d’apprêter la viande. Il faut égorger la
bête avec un couteau vérifié, enlever les graisses inter-
dites, saler la viande, et la faire cuire dans des ustensi-
les neufs puisque les ustensiles qui leur avaient servi
jusque là se trouvaient maintenant interdits. C’est pour-
quoi ils ont choisi des produits lactés.
Page 21 Briout et Atslah’a pour Keren bat Yéhudith
Une troisième raison se trouve dans Colbo : On a
l’habitude à certains endroits de manger du miel et du
lait parce que la Torah est comparée au miel et au lait,
ainsi qu’il est écrit : « Le miel et le lait sont sous ta lan-
gue ».
Une quatrième raison est citée par Maguen Avraham :
D’après ce qui est dit dans le Zohar, ces sept semaines
étaient pour les bnei Israël comme les sept jours de
purification d’une femme, et l’on sait que le sang se
transforme en lait, c’est-à-dire qu’il passe de la couleur
de la stricte justice à la couleur de la miséricorde. Or les
coutumes de nos pères doivent être considérées com-
me la Torah.
Maté Moché cite une cinquième raison : Il y a une allu-
sion dans la Torah au fait de manger des produits lac-
tés à Chavouot, ainsi qu’il est dit : Min’ha ‘Hadacha Le-
Hachem BeChavouot (« on amène une offrande nou-
velle à Hachem à Chavouot »), mots dont les initiales
forment le mot ‘HaLaV (le lait).
Sixième raison : Quand le Saint béni soit-Il a voulu
donner la Torah à Israël, les anges du service ont voulu
la retenir dans le Ciel, et Hachem leur a dit : Quand
vous êtes descendus chez Avraham, vous avez mangé
de la viande et du lait, ainsi qu’il est écrit : « il prit du
beurre et du lait et un jeune veau qu’il prépara ». Quand
leur enfant vient de l’école et que sa mère lui donne du
pain avec de la viande et du lait, il lui dit : Aujourd’hui, le
Rabbi nous a appris « Tu ne feras pas cuire le chevreau
dans le lait de sa mère ». On en conclut que par le mé-
rite de cette précaution de ne pas mélanger les aliments
de viande et de lait, Hachem a repoussé les raisons des
anges.
Cette précaution nous a valu de recevoir la Torah, donc
on mange des aliments de lait à Chavouot, pour mon-
trer que nous faisons très attention à séparer entre ces
aliments et ceux de viande.
Septième raison : Le mot ‘halav (lait) a la valeur numé-
rique de quarante, allusion à la Torah qui a été donnée
en quarante jours.
Et c’est l’importance de la Torah, que tous les délices
de la terre ne valent rien à côté d’elle. Pour montrer
combien ils l’aiment, les bnei Israël ont pris l’habitude
de manger du lait, qui est une allusion à cette idée.
(Sources : Rema 494, Maguen Avraham al. 6, Michna
Beroura ibid., Beit Halévi parachat Yitro, Baer Heitev
494, Séfer Nezirout Chimchon, Kovets Mevakchei To-
rah par. 187, Séfer HaToda’ah).
« Je parle à Hachem ! »
Sur le chemin du retour, le petit Na'hman remercia
Hachem : “Merci beaucoup Hachem ; grâce à Toi,
j'ai eu la joie d'accueillir le Chabbat avec des chan-
sons et des prières dans la merveilleuse synagogue
de mon papa.”
Rabbi Sim'ha s'aperçut que son fils bougeait ses lè-
vres, mais il ne pouvait pas entendre ce qu'il disait. Il
lui demanda : “Na'hman – mon cher fils – à qui par-
les-tu ?”
“Papa, je parle à Hachem ! Je Le remercie de t'avoir persuadé de m'emmener à la
synagogue avec toi et de m'avoir permis de Le prier avec beaucoup de joie en cet-
te soirée du saint Chabbat.”
“Dans ce cas mon fils, tu pourras toujours venir avec moi à la synagogue !”
Le coeur du petit Na'hman se remplit de joie. Celui-ci attendait déjà avec impatien-
ce les prières de la journée du Chabbat – le lendemain matin – dans la synagogue.
Un peu plus tard dans la soirée,
Rabbi Sim'ha et le petit Na'hman
retournèrent chez eux pour y réci-
ter le Kidouche et partager en fa-
mille le repas de soirée de Chab-
bat. Le papa du petit Na'hman ra-
conta à tout le monde la façon ad-
mirable dont son fils avait prié et
s'était comporté à la synagogue.
Na'hman remercia Hachem pour lui
donner tant de raisons d'être
content.
Le Petit Na’hman
Page 22
par: le Rav Shalom Arush
La racine du problème
Lorsque le mari voit qu'il investit son temps et son éner-
gie en d'épuisantes discussions pour tenter d'apaiser sa
femme, la concilier, lui apporter des cadeaux, la réjouir,
etc. à la suite de quoi elle n'est pas complètement satis-
faite, il doit savoir qu'il n'a pas intériorisé le fait que sa
femme occupe la première place. Avec tout ce qu'il a pu
faire pour elle, il n'a pas établi ce concept en lui, car il ne
place pas vraiment sa femme à la première place dans
sa vie, en la respectant et en l'aimant. Il se contente seu-
lement de réparer ce qu'elle lui reproche. Par exemple,
s'il lui dit : “Tu es en colère parce que je ne suis pas arri-
vé à l'heure ! Tu te désoles parce que je n'ai pas fait ce
que tu me demandais ? Dorénavant, je ferai plus que tu
ne souhaites !” Cela est inutile et il ne réussit pas à la
rendre vraiment heureuse.
Si le mari se contente de réparer les symptômes exté-
rieurs qui semblent avoir provoqué l'insatisfaction de sa
femme – et même si elle admet que ce sont les raisons
de son chagrin – tant qu'il ne traitera pas la racine du
problème, rien ne la contentera. Il restera frustré en se
demandant : ”Pourquoi refuse-t-elle de faire la paix ? J'ai
pourtant fait plus que ce qu'elle me demandait !” C'est
qu'il n'a pas compris la vraie raison de ses souffrances.
La femme ignore comment définir son problème de dire
clairement à son mari : ”Je ne suis pas importante à tes
yeux.” Pourtant, elle dit parfois quelque chose d'impor-
tant : “Tu ne m'aimes pas.” Mais après avoir corrigé tout
ce qu'elle lui reprochait, le mari ne peut comprendre
pourquoi elle lui dit qu'il ne l'aime pas. Par conséquent,
lorsque le mari entend les plaintes de sa femme, il doit
savoir qu'elle ignore comment définir sa souffrance. Cet-
te douleur s'exprimant selon ses états d'âme, elle fait
parfois appel à des raisons illogiques, qui l'étonnent et le
déroutent. Il doit donc chercher à comprendre la racine
de ses plaintes : sa femme ne ressent pas qu'elle oc-
cupe la première place chez lui ! Il devra s'employer à
vraiment réparer cela et ne pas se contenter d'un net-
toyage superficiel. Car s'il considère les reproches seule-
ment comme des symptômes, il ne réparera rien du tout.
Pourtant, lorsqu'il comprendra que tous ses reproches
se ramènent à une seule chose ; qu'il entretient une rela-
tion défectueuse avec sa femme et ne lui accorde pas
vraiment la première place dans sa vie, et qu'il commen-
ce à réparer cela dans son for intérieur, il verra alors
comment avec un minimum d'investissement et quel-
ques mots d'attention et d'amour, elle sera comblée de
joie. Le profit qu'il en tirera sera incalculable, une grande
abondance spirituelle et matérielle, l'aide divine là où il
se tournera et beaucoup de temps libre. Il est évident
qu'il acceptera dorénavant avec joie et bonne volonté
lorsqu'elle acceptera dorénavant avec joie et bonne vo-
lonté lorsqu'elle lui demandera occasionnellement de
faire un sacrifice !
Page 24 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
Un court-circuit dans la communication
Il faut savoir qu'en général, la femme n'a pas besoin de
l'actuelle présence de son mari à ses côtés. Au contrai-
re, sa présence à la maison la dérange et la crispe, car
il lui est plus facile de vaquer à ses occupations en son
absence. Mais lorsque sa relation avec elle est in-
convenable, son sentiment qu'elle n'occupe pas la
première place se traduit par des reproches, des
exigences et ainsi de suite.
Elle exige qu'il vienne à la maison et qu'il y reste long-
temps. Elle n'a pas vraiment besoin de lui à la maison,
mais comme elle ignore comment définir ce qu'elle veut
de lui, même lorsqu'il l'écoute et vient à la maison, elle
reste insatisfaite. Bien entendu, le mari ne comprend
pas ce que sa femme veut de lui et il se dit : ”Je suis
venu, je l'ai aidée, je suis resté à la maison de nom-
breuses heures, pourquoi n'est-elle pas contente ?” En
général, il le lui dit même explicitement : ”Que veux-tu ?
Je suis venu, je t'ai aidée, que te manque-t-il ? Qu'est-
ce qui te ferait plaisir ?” Mais elle ne sait pas elle-même
ce qu'elle veut, et elle s'efforce de trouver une raison
pour expliquer son mauvais sentiment, jusqu'à ce qu'el-
le dise quelque chose et qu'il tente d'y répondre. Mais
cela ne sert à rien, car ce n'est pas la profonde raison
de son insatisfaction.
En résumé, il s'est produit comme un court-circuit dans
la relation du couple et les choses se compliquent. Elle
s'énerve parce qu'il ne comprend pas et il ne comprend
pas ce qu'elle veut de lui. Ainsi cela fait boule de neige
sans que personne ne sache où cela mènera – puisse
Hachem avoir pitié d'eux.
En vérité, tout commence au moment où il apporte chez
elle ce sentiment que quelque chose de plus important
occupe sa place dans sa vie, par exemple lorsqu'il la
repousse en lui disant qu'il n'a pas le temps, et lui don-
ne l'impression qu'elle le dérange, ou qu'elle le prive de
quelque chose. Dès lors, elle souffre et continuera à
souffrir intérieurement, car elle sait que quelque chose
est plus important qu'elle dans la vie de son mari – et
quoi qu'il fasse, il ne changera pas ce sentiment. Voilà
comment un couple malheureux vit dans la discorde
jusqu'à ce que Hachem les prenne en pitié et les aide à
parvenir à un “cessez-le-feu”, jusqu'à la prochaine cri-
se…
par: le Rav Shalom Arush
Le sage a la tête sur ses épaules
Le mari doit réfléchir et comprendre qu'il est préférable
de renoncer à son temps lorsque sa femme le lui deman-
de, plutôt que de s'entêter en répliquant que ce n'est pas
le moment, pourquoi le dérange-t-elle au milieu de son
travail, au milieu d'un rendez-vous important ou au milieu
de son étude. Ainsi elle sera toujours satisfaite et lui don-
nera du temps libre.
De même à d'autres occasions, lorsque leurs volontés
ou leurs vues s'opposent, dans les domaines de l'écono-
mie domestique, de l'éducation des enfants, etc. il ne
doit pas s'obstiner, mais lui laisser la première place
pour qu'elle décide ; car elle a toujours raison et elle est
intelligente, etc. Sinon, il lui sera très difficile d'effacer la
mauvaise impression reçue – qu'elle n'est pas importan-
te à ses yeux – et il devra y investir beaucoup de temps
et d'énergie.
Ce sujet est tellement fondamental et profond, et
contient de si nombreux détails que le mari doit multiplier
ses prières, afin que le Créateur le prenne en pitié et
qu'il puisse fixer en son coeur que D.ieu veut que sa
femme soit toujours la plus importante ; que c'est sa ré-
paration et son repentir, car l'essentiel du repentir est
l'humilité.
Il devra beaucoup supplier le Créateur pour qu'il lui rap-
pelle en toute occasion que la chose la mieux
“rémunérée” au monde consiste à écouter sa femme.
Ceci est mieux 'rémunéré' que tout autre travail ou ado-
ration d'Hachem. Il doit implorer l'Aide divine pour ne pas
être tenté de se disputer avec sa femme, ou lui donner
l'impression qu'il agit sans désir, sinon il devra par la sui-
te investir beaucoup pour réparer cela. Et lorsque les cas
se répètent, le coeur de la femme est blessé à cause de
ces rejets et la vie du couple devient difficile, amère et
très compliquée. Puisse D.ieu avoir pitié d'eux.
Par conséquent, même lorsque la logique et le bon sens
donnent raison au mari, en dernier ressort, ses raisonne-
ments détruisent sa vie. D'où cette expression proverbia-
le : “Mieux vaut être sage que d'avoir raison !” Car même
lorsque le mari sait qu'il doit accorder la première place à
sa femme, son cœur s'y oppose et lui dit que cela n'est
pas justifié dans tel ou tel cas : dans tel cas, il faut la
corriger, dans tel autre il faut l'éduquer et lui montrer ses
responsabilités, ainsi de suite.
Page 25 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
Tous ces bons arguments ne sont en réalité que des
astuces du mauvais penchant (yétser hara') qui provien-
nent de l'égoïsme et de l'hérésie de “c'est ma puissance
et ma force” (koa'h véOtsem yadi).
Un tel homme ne s'efface pas devant la Providence di-
vine individuelle et refuse de comprendre que lorsque
sa femme exige quelque chose de lui ou le lui refuse, le
retient, le dérange, etc. c'est Hachem qui le retient ou le
dérange. Mais il doit annuler sa volonté devant la provi-
dence du Créateur et se limiter à la prière et au repentir,
sans recourir au principe de “c'est ma puissance et ma
force”.
Par conséquent, le mari doit multiplier ses prières et
demander au Créateur qu'Il lui accorde l'intelligence
d'intérioriser intégralement ce concept, par la croyance
en la Providence divine individuelle et par le besoin spi-
rituel de sa femme qui veut savoir qu'elle occupe la pre-
mière place chez lui.
Un exemple de prière
“Maître du monde, aie pitié de ma femme, de mes en-
fants, de moi et de tous ceux qui dépendent de nous.
Puisses-tu me donner la claire connaissance que notre
bonheur et notre réussite ne dépendent que du bonheur
de ma femme, et que le bonheur de ma femme dépend
du savoir qu'elle est la plus importante dans ma vie.
Maître du monde, aie pitié de moi et inspire en mon
coeur un grand amour pour ma femme.
Que mon amour pour elle soit plus grand que tout autre
chose au monde. Aie pitié de moi que mon coeur ne
m'incite d'aucune manière, jamais et nulle part, à re-
pousser ma femme, ou à lui préférer quoi que ce soit.
Aide-moi à affronter les épreuves qui me sont soumises
à ce propos, afin que je place ma femme avant tout, en
repoussant et renonçant à tout pour ma femme. Puis-je
avoir le mérite de savoir que c'est selon Ta volonté que
je me conduise ainsi avec ma femme ; que c'est le dé-
cret de Ta sagesse qu'elle passe avant tout autre cho-
se, qu'elle occupe la première et la plus importante pla-
ce chez moi.”
En suivant ce modèle, chacun prolongera ses prières
en fonction de ce qu'il apprendra de ce texte, et d'après
les épreuves auxquelles il sera soumis. Car ces épreu-
ves changent, d'un homme à l'autre, et pour chaque
homme d'un moment à l'autre.
Tes fleuves s’étendront :
La règle générale est donc que l’on se doit d’habiter uni-
quement dans des endroits où l’on garde la Torah et la
Foi. Cela concerne tout le monde sans exception. Cela
est valable même pour celui qui est envoyé dans un cer-
tain endroit pour donner du mérite aux gens. Il faut habi-
ter dans un endroit de Torah, et de là-bas il sortira pour
rapprocher les personnes éloignées. En effet : « on ne
dit pas à quelqu’un de fauter pour que ton ami mérite »
Il n’existe pas de réalité où la Torah demanderait à
l’homme de faire quelque chose qui l’entrainera à fauter
même pour sauver l’autre de la faute ou pour tout sim-
plement le rapprocher. Comme il es rapporté dans le
Traité Chabbat, il est impossible de faire un travail inter-
dit par les Rabbanim même pour sauver ton ami d’un
travail qui lui serait passible de mort.
Même si l’on dit que l’homme peut se protéger lui-même,
qui lui a permis de renoncer à la vie des membres de sa
famille, sa femme et ses enfants pour un entourage qui
les endommagera au niveau spirituel ? De la même fa-
çon, qui peut dire qu’il est fort au point de tenir le coup
face aux influences de l’entourage lorsqu’il est seul ? Il
n’existe pas de tel homme.
C’est ainsi qu’on nous l’a transmis : il y a une obligation
totale de rapprocher les personnes éloignées et de faire
profiter les autres, mais pas au prix de l’abandon de la
sainteté. Bien évidemment on ne renonce pas non plus à
sa famille et à ses enfants pour cela. L’homme doit habi-
ter avec sa famille dans un endroit de Torah et il devra
étudier la Torah la majeure partie de la journée. Pour les
Chabbat et les fêtes, il fera attention à se trouver avec
un entourage saint, et le soir, il pourra aller diffuser de la
Torah là où il veut et rapprocher les personnes éloi-
gnées. Ensuite il reviendra chez lui et renouvellera sa
propre sainteté.
Un invité qui fleurit :
Après que l’homme ait compris ce point là, qu’il faut qu’il
habite avec toute sa famille dans un endroit de Torah, un
autre point entre en ligne de compte, celui de faire atten-
tion lorsque l’on a des invités. En effet, après que l’hom-
me habite dans un endroit de Torah et avec un entoura-
ge propre, il doit savoir ne pas faire entrer dans sa de-
meure des choses qui pourraient tout détruire ! Il est in-
terdit de faire pénétrer dans sa maison des personnes
qui pourraient endommager l’éducation des enfants ainsi
que la spiritualité de la maison.
Combien de dommages nos sages nous racontent qui
sont la conséquence d’invités non conformes, qui font
entrer des hommes qui ont une influence négative sur la
famille et les enfants.
Ainsi m’a raconté un Avrekh : Un jour ils ont invité chez
eux une jeune fille qui demanda à goûter les mets de
Chabbat. Ils firent une erreur en lui permettant de dormir
dans la même chambre que leur fille beaucoup plus jeu-
ne. Toute la nuit la jeune fille discuta avec elle et la rem-
Page 26 Dediez ce cours à la personne de votre choix
plit de mauvaises pensées, de choses qui menaient à
renier la Torah, des histoires à propos de ce bas monde
dont la petite fille n’aurait jamais dû entendre parler.
Depuis ce jour, ils font très attention aux personnes
qu’ils invitent et réfléchissent bien avant de faire entrer
quelqu’un dans leur maison et mettent des conditions.
Bien évidemment, il existe une Mitsva d’avoir des invi-
tés, même ceux qui sont éloignés de la Torah. Mais
cela doit se faire d’une manière où l’on préserve la su-
prématie et le contrôle sur la famille et les invités. Par
exemple, ils peuvent venir pour un repas, et pendant le
repas on chante et on dit des paroles de Torah et on ne
permet pas de perdre le contrôle. Il faut protéger les
enfants, la pudeur des filles, et il faut donner aux invités
une chambre qui leur est réservée afin qu’ils ne soient
pas seuls avec les enfants.
« Renvoie cette esclave et son fils » :
La règle générale qui doit être suivie est de ne jamais
rien faire qui soit sur le compte de la sainteté et de la
spiritualité des enfants. Cela, nous l’avons appris de
manière choquante avec Avraham Avinou dans la para-
cha de Vaéra où nous voyons que lorsqu’il y a un risque
de détérioration de l’éducation des enfants il ne faut
éviter aucun sacrifice, comme il est écrit : « Sarah vit le
fils de Hagar l’Egyptienne, qu’elle avait enfanté à Avra-
ham, se livrer à des railleries. Elle dit à Avraham : «
Renvoie cette esclave et son fils, car le fils de cette es-
clave n’héritera pas avec mon fils, avec Itshak ! La cho-
se affligea profondément Avraham à propos de son fils.
Dieu dit à Avraham : « Ne sois pas affligé à cause du
jeune homme ou de ta servante : tout ce que te dira
Sarah, écoute sa voix, car c’est en Itshak qu’une posté-
rité sera considérée comme tienne. »
Il faut méditer sur ce qui écrit ici et sur la grandeur de
l’épreuve qu’a surmonté Avraham. En effet, Avraham
est le symbole de la bonté. Toute son essence n’est
que don et bonté. Il rapprochait le monde entier aussi
bien des idolâtres que des fauteurs ou des mécréants.
Avraham est l’homme qui pria pour les méchants habi-
tants de la ville de Sodome afin qu’Hachem ne les tue
pas. Dans sa maison, il était l’exemple même de la mi-
séricorde et du rapprochement des autres au service
divin. Et voici que sa femme Sarah lui demande explici-
tement de répudier son fils Ichmaël de la maison !
par: le Rav Shalom Arush
Page 27 Dediez ce cours à la personne de votre choix
Nous qui lisons cela savons bien tous les malheurs qui
sortiront d’Ichmaël et de sa descendance et nous ne
sommes pas choqués de son renvoi. Mais pour Avra-
ham, il représentait le premier fils qu’il avait eu, la chair
de sa chair, et Sarah qui n’est pas sa mère, demande à
le répudier ! Ainsi, on peut donc comprendre ce qui est
écrit : « la chose affligea profondément Avraham à pro-
pos de son fils ». Evidemment, à ses yeux, il est mal de
renvoyer son fils qui était encore petit. Et même s’il
avait été encore plus grand, cela est très difficile de ren-
voyer un enfant de la maison. Que personne n’aie à
vivre une telle épreuve, qu’un enfant entraine dans le
mauvais chemin le reste de la famille, que doivent faire
les parents ? C’est sûrement l’une des questions les
plus difficiles qui soit : faut-il le sortir de la maison ? Il se
dégradera encore plus ! Le laisser ? Il dégradera les
autres ! C’est donc une question terriblement difficile
que l’on traitera dans le chapitre « une mauvaise culture
est difficile ».
D’autre part, l’homme doit attacher son coeur aux mots
écrits devant lui dans la lecture de la prière écrite, mais
comme il ne peut se maîtriser, elle est récitée sans
concentration. Tel n’est pas le cas de la prière person-
nelle qui sort du coeur et s’exprime instantanément ! Elle
ne présente aucune difficulté et ne requiert pas même le
besoin de se concentrer, car la concentration vient d’elle-
même, en particulier lorsque l’homme prie sur des sujets
qui le touchent personnellement ; alors aucun problème
ne se présente pour exprimer la prière directement de
son coeur, comme il le convient.
Voilà la différence essentielle entre la prière écrite et
celle qui ne l’est pas. Dans la prière dont la formulation
est déjà écrite, l’homme doit fournir un travail titanesque
et des efforts incommensurables pour connecter son
coeur aux mots écrits, jusqu’à ce qu’il ressente que les
mots de la prière écrites dans le livre proviennent vrai-
ment de son coeur et expriment réellement ses émotions
et son intériorité. Mais comme la plupart des gens sont
encore incapables de contrôler leur coeur, ils ne peuvent
y ressentir vraiment les mots écrits dans le livre, et sont
donc impuissants à se concentrer.
Il s’ensuit que seule une petite élite, ceux qui maîtrisent
leur coeur, réussissent à réciter les prières écrites avec
la concentration requise. Cependant, la plupart des gens
et pas seulement les gens du peuple, se limitent à lire
les prières dans le livre. Pourtant cette lecture n’est en
aucun cas une prière pour Hachem, car une prière sans
concentration est comme un corps sans âme. A quoi
cela est-il comparable ? A un homme qui te déclare les
plus belles paroles qui soient. Par exemple, qu’il t’aime,
que rien ne t’égale, etc. sans ressentir les mots dans son
coeur. Il pense à tout, sauf à ce qu’il dit. Il en résulte que
celui qui se contente d’articuler la prière telle qu’elle est
écrite, n’a presque aucun lien avec elle et par consé-
quent, presque aucun lien avec Hachem.
Pourtant, chacun peut à tout moment, prier du plus pro-
fond de son coeur, même si son niveau est très ordinai-
re, juste en parlant à Hachem avec ses propres mots.
Cette causerie et prière sort tout droit du coeur et puis-
qu’elle n’est pas écrite, on ne dit donc que ce que le
coeur dicte, car l’essentiel de la concentration dans la
prière consiste à attacher le coeur aux mots. Ainsi, cha-
cun, petit ou grand, peut entretenir un lien très intime
avec Hachem, car la prière est un lien avec Hachem.
C’est le contenu des paroles de Rabbi Na'hman de Bre-
slev : ‘Petit ou grand, on ne peut devenir un homme vrai-
ment digne de ce nom, que grâce à la prière dans l’isole-
ment’ (Likouté Moharan Tinyana, 100). Car sans l’isole-
ment, l’homme n’est pas lié à Hachem, et malgré tous
ses efforts, il lui manque toujours l’essentiel.
Crée ton propre chemin
C’est aussi ce que notre Maître écrit dans Sipouré Maas-
siot (1ère histoire) : Il vit un chemin sur le côté et fit ce
raisonnement : ‘Je marche depuis si longtemps dans le
désert sans rien trouver, peut-être ce chemin conduit-il à
Page 28 Dediez ce cours à la personne de votre choix
une habitation ?’
Après avoir recherché la fille du roi disparue depuis de
nombreuses années, le gouverneur du pays, second
personnage du royaume, vit un chemin sur le côté, dé-
cida de le suivre et quitta la grande route. C’est une
allusion à la révélation de la prière personnelle, ou en
d’autres termes, à la prière dans l’isolement.
Le chemin est une voie étroite ne laissant passer qu’u-
ne seule personne à la fois ; c’est pourquoi la révélation
de la prière personnelle prit pour lui l’aspect d’un che-
min. Car en vérité, bien qu’il existe des prières écrites et
connues dans les rituels de prières
– les Psaumes, les Likouté Tefilot, et d’autres, qui sont
toutes importantes et efficaces
– il est impossible sans prière personnelle, de trouver la
fille du roi, c’est-à-dire la foi.
Voici l’explication du monologue du gouverneur du
pays : ‘Je marche depuis si longtemps dans le désert
sans rien trouver’ - il vit clairement qu’il suivit jusqu’à
présent des voies empruntées par tous, qui sont les
prières appartenant au peuple d’Israël et dont la formu-
lation est fixée et égale pour tous. ‘Je marche depuis si
longtemps’ - c’est-à-dire qu’il utilisa constamment ces
prières et néanmoins ne réussit pas à trouver la fille du
roi. Lorsqu’il vit ‘un chemin sur le côté’ - c’est la voie
personnelle, il pensa en son for intérieur : Peut-être ce
chemin conduit-il à une habitation ! Et en réalité, il trou-
va la fille du roi en suivant ce chemin.
Le gouverneur du pays comprit qu’il doit composer sa
propre prière, adaptée exactement à sa situation de
l’heure, comprenant les louanges, la reconnaissance,
l’examen de conscience, les requêtes, la tranquillité de
l’esprit, et ainsi de suite. Cette prière ne peut être écrite
nulle part, car elle change selon le lieu, le temps, l’é-
preuve, le sujet dont chacun se préoccupe dans son
corps et dans son âme. Il comprit alors que c’est seule-
ment s’il s’engage dans la voie de la prière individuelle
qu’il pourra trouver une habitation, un lieu où règne la
tranquillité d’esprit – sa propre solution et réparation.
Un bain de jouvence
Chacun possède dans le monde une voie propre et par-
ticulière, correspondant à la racine de son âme, ses
par: le Rav Shalom Arush
Page 29 Dédiez ce cours à la personne de votre choix
réincarnations et sa réparation. Et bien que tous doivent
réaliser des préceptes collectifs, chacun les accomplit à
sa façon. Chacun doit donc trouver sa propre voie, ce
qui n’est possible que grâce à l’isolement. La prière per-
sonnelle ne peut être écrite dans aucun livre, car non
seulement elle change d’un homme à un autre, mais de
plus, elle diffère d’un jour et d’une heure à l’autre pour
le même individu, et selon les messages qu’Hachem
envoie à ce moment-là. Il en résulte une règle supplé-
mentaire qu’il faut savoir : l’isolement d’un jour n’est
jamais comparable à celui d’un autre jour car l’homme
doit rechercher journellement et à chaque instant ce
qu’Hachem attend
de lui : sur quoi
prier et solliciter ;
sur quoi se
confesser et expri-
mer ses regrets ;
quel message
caché Hachem lui
envoie-t-il dans ce
qui lui arrive, etc.
Même la recon-
naissance et les
louanges qu’il
éprouve envers
Hachem ne sont
pas identiques d’un jour à l’autre, car il doit toujours re-
connaître de nouveaux bienfaits. Ainsi, la manière et la
voie de la reconnaissance changent selon l’optique du
moment et le vécu de l’instant. Il est évident que pour
chacun, chaque jour diffère des précédents. Chez
l’homme aussi, de nombreuses choses changent sans
cesse. L’isolement change donc naturellement, d’un
jour à l’autre.
Pourquoi l’isolement amène-t-il l’homme à son chemin
personnel dans la vie ? Voici une explication supplé-
mentaire à cette question : l’isolement est l’unique as-
pect du service divin à être vraiment personnel, car il
diffère d’un individu à l’autre. Le reste des commande-
ments est égal pour tous : tous mettent les mêmes Téfi-
lines, tous étudient la même Tora, et la prière écrite
aussi est la même. En revanche, l’isolement est exclusi-
vement personnel et chacun le pratique d’une manière
différente. Il n’y aucune règle et chacun ouvre son
coeur à Hachem, selon son inspiration et ce qu’il éprou-
ve dans son corps et dans son âme.
Crier silencieusement
Il convient d’avertir ici celui qui pratique l’isolement, qu’il
est interdit à quiconque de
l’entendre et que s’il veut
crier, il doit être sûr que per-
sonne ne l’entendra. Tant
qu’un doute subsiste, il de-
vra parler silencieusement,
et s’il ressent malgré tout le
besoin de crier, il devra le
faire silencieusement, voire
dans son coeur. Notre Maî-
tre rapporte en effet qu’il
existe un cri du coeur et que
même au milieu d’une foule,
un homme peut crier vers
Hachem sans que personne
n’y prenne garde.
Il ne s’agit pas seulement de savoir vivre (derekh erets),
d’éviter une dispute ou de profaner le nom d’Hachem,
mais cela touche directement à la nature de la prière
dans l’isolement ,qui doit être tellement individuelle que
personne n’a le droit d’être le témoin des paroles pro-
noncées devant le Créateur. Tant que l’homme sait que
quelqu’un peut l’entendre, il ne pratique pas l’isolement
et n’est pas vraiment seul avec le Créateur. C’est seule-
ment lorsqu’on se trouve seul avec Lui, que cela s’ap-
pelle vraiment hitbodédout (l’isolement).
Avoir l'esprit tranquille (yichouv hada'ath)
Arrivés à ce stade de notre analyse, nous avons déjà
formulé une des définitions de l'hitbodédouth adéquate :
avoir l'esprit tranquille (yichouv hada'ath). Lorsque Rabbi
Yits'haq Bender – que sa mémoire soit bénie – faisait
référence à hitbodédouth, il utilisait les concepts de
“tranquillité d'esprit”, de “clame” (yichouv hada'ath). L'es-
sence de cette maîtrise de soi-même, de ce calme,
consiste à clarifier la nature exacte de la vérité.
Cela signifie que nous possédons une vision claire com-
me de l'eau de roche de ce que D.ieu attend de nous et
que cette vision s'applique à l'ensemble des différentes
facettes de notre vie. En d'autres termes, cela signifie
l'absence totale du doute. Pour atteindre cette vision,
notre esprit doit être clair, fort et vigoureux. De plus,
nous devons être convaincus que notre esprit restera
longtemps aussi fort.
Nous devons être persuadés que nous sommes arri-
vés à une définition exacte de la vérité et qu'il n'existe
rien dans le monde, choses ou personnes, qui pourra
nous faire douter de cette définition. Nous devons égale-
ment être convaincus que même s'il existe des aspects
dans notre vie dans lesquels nous sommes encore très
loin d'avoir atteint nos objectifs, la raison en est que le
chemin qui se présente devant nous est long.
Cependant, nous savons que nous relèverons les défis
qui ne manqueront pas de se présenter devant nous et
que nous ferons les efforts nécessaires pour atteindre
nos objectifs ! De fait, lorsque nous sommes parvenus à
posséder une vision claire de la nature exacte de la véri-
té, il n'existe rien dans le monde qui pourra amoindrir
notre volonté ou nous dissuader d'atteindre notre but !
De la sorte, nous réussirons à atteindre notre idéal jus-
qu'au point où nous n'échouerons plus. Une personne
qui atteint ce niveau possède le véritable “yichouv ha-
da'ath.”
Aussi longtemps qu'une personne possède le moindre
doute sur la nature exacte de la vérité ou sur le chemin
qu'elle doit prendre, sur ce qu'on attend réellement d'el-
le, le yetser hara' (le mauvais penchant) peut facilement
l'induire en erreur, la faire chuter. Il est bon de savoir que
la valeur numérique du mot hébreu “safeq” (“doute”) est
la même que celle du mot “'Amaleq ” (qui correspond au
mauvais penchant).
De fait, nos doutes – qui veulent nous faire transgresser
ce que nous sommes censés devoir faire – sont les véri-
tables 'Amaleq ; ils nous font chuter en nous faisant faire
des transgressions et des fautes. Nos doutes nous affai-
blissent, ils nous empêchent de persister dans notre ser-
vice divin et de réussir à atteindre notre idéal.
L'absence de clarté à propos de la nature exacte de la
vérité ne s'explique pas seulement par notre manque
d'emouna envers le Créateur ou les Tsadiqim. Cette ab-
sence s'explique principalement par notre manque
d'emouna envers nous-mêmes. Nous devons absolu-
ment croire en nous-mêmes, que tout ce que nous ap-
Page 30 Dediez ce cours à la personne de votre choix
prenons dans la Tora, ainsi que tout ce que nous enten-
dons du Tsadiq, correspond exactement à ce que nous
devons faire et à la vérité parfaite. Ainsi, nous n'aban-
donnerons jamais la partie.
Plutôt, nous nous battrons pour cette vérité en nous
soumettant à personne et nous poursuivrons dans cette
voie jusqu'au jour où nous aurons mérité d'accomplir
tout ce que nous devons.
Croire en nous-mêmes
Si nous lisons toute la Tora, nous constatons que tous
les échecs et les revers, peu importe qui en a été la
victime, s'expliquent uniquement à cause de cela : les
personnes ne croyaient pas en elles-mêmes.
Commençons par 'Hava (Ève). C'est à elle que fut or-
donné de ne pas manger de l'arbre de la science. Pour-
tant, lorsque le serpent survint dans le but de la tenter...
il y réussit. Cela fut possible car 'Hava ne croyait pas en
elle-même. Elle n'était pas totalement convaincue que
ce qu'elle avait entendu de ses propres oreilles de la
bouche de son mari Adam était la vérité absolue – que
seulement cela était la vérité – et qu'elle devait donc
agir en conséquence.
En ce qui concerne ce péché, nos Sages ont dit : “Entre
l'enseignant et l'élève : qui doit-on écouter ? Le Créa-
teur – l'enseignant – avait ordonné de ne pas manger ;
cependant, selon le serpent – l'élève – il était possible
de manger. Quelles sont les paroles que nous devrions
écouter ? Celles de l'enseignant évidement ! ” Si tel est
le cas, pour quelle raison 'Hava a-t-elle écouté les paro-
les du serpent ?
La réponse est que 'Hava ne croyait pas en elle-même.
Elle ne croyait pas que ce qu'elle savait correspondait à
la vérité absolue et que cela n'était pas négociable ! Elle
n'était pas prête à rejeter de la main tout autre discours
et à dire : “Il est interdit de manger ! Cela est un fait ac-
compli. Cher serpent, désires-tu peut-être me parler
d'autre chose ? Je te prie de passer à un autre sujet car
celui-ci est terminé.” Parce qu'elle ne possédait cette
vision claire de la situation, elle a laissé la porte ouverte
au serpent qui a pu la détourner de la vérité.
Il en va de même pour Adam. Celui-ci qui avait entendu
du Créateur Lui-même qui lui était interdit de manger de
l'arbre de la science. S'il avait eu foi en lui-même, il au-
par: le Rav Shalom Arush
Page 31
rait dû se dire : “Il est interdit de manger ! Ceci est la vé-
rité ! Ce que j'ai entendu du Créateur est un fait et le su-
jet est clos. Il ne peut y avoir aucune discussion à ce
propos !” Une attitude ferme de ce genre aurait rendue
vaine n'importe quelle tentative de le séduire. Même
'Hava n'aurait rien pu faire pour modifier sa position.
Un autre exemple concerne le Roi Chaoul (Saül) qui
commit l'erreur de ne pas détruire entièrement le peuple
d''Amaleq. Cela fut manifestement possible parce qu'il ne
croyait pas en lui. Ainsi, il rendit les armes devant le peu-
ple et se laissa convaincre d'épargner le bétail capturé.
Le prophète Chmouel (Samuel) le réprimanda à ce pro-
pos en lui disant (Chmouel I, 15:17) : “Quoi ! Si tu es
petit à tes propres yeux, n'es-tu pas le chef des tri-
bus d'Israël ? Et Hachem ne t'a-t-Il pas sacré roi
d'Israël ?”
En d'autres termes, Chmouel le réprimanda pour cette
faute précise : de ne pas croire en lui-même qu'Hachem
l'avait oint pour qu'il devienne roi et pour qu'il décide ce
qui était approprié de faire selon Hachem plutôt que
d'entendre l'agitation du peuple.
Hachem lui avait ordonné de détruire la totalité du peu-
ple d''Amaleq et l'avait enjoint clairement de n'épargner
personne, même pas les animaux ! Dans ce cas, com-
ment a-t-il pu écouter d'autres paroles ?
Dediez ce cours à la personne de votre choix
La différence entre l'être humain et un animal est le Sa-
voir. L'être humain sait qu'il y a un Maître dans le monde,
que c'est Lui qui a créé toutes les créatures et que tout
dépend de Lui. L'être humain sait également que le
Créateur a l'œil à tout et que rien n'échappe à son
contrôle. C'est cela qu'on appelle le “Savoir” : savoir que
D.ieu existe.
D'autre part, un animal ne possède pas ce Savoir.
Conséquemment, une personne qui ne sait pas qu'Ha-
chem dirige le monde, que la Providence divine s'étend
sur tous les aspects de sa vie et que c'est Lui qui décide
le montant d'argent dont il disposera, ne ressemble pas
à un être humain. Si cette personne n'a pas conscience
que de vouloir gagner un sous de plus que ce que D.ieu
a décidé pour elle n'est d'aucune utilité – sauf si elle se
repent de ses péchés et qu'elle prie – et que tout ce qui
est en son pouvoir est d'augmenter ses dettes, il lui reste
encore un long chemin à parcourir.
Soyons clairs : une personne qui ne sait pas que le mon-
tant d'argent dont elle dispose – et dont elle disposera –
est fixé par Hachem ne sait rien ; par conséquent, elle
est l'équivalent d'un animal
qui ne possède pas le Sa-
voir ! Rabbi Na'hman a
écrit (Liqouté Moharan II,
7) : “L'aspect principal de
la personne et le Savoir.
La personne qui ne détient
pas de Savoir ne peut
d'aucune sorte se prévaloir
du titre d'“être humain.”
Cette personne est l'équi-
valent d'un animal qui a
l'apparence d'un être hu-
main.” Nous apprenons de
cela qu'une personne qui
emprunte de l'argent à
d'autres descend de son
statut d'être humain pour
rejoindre celui d'animal. Cela est encore plus vrai pour
les personnes endettées : celles-ci sont deviennent ex-
trêmement confuses et le Savoir leur manque entière-
ment.
Chaque personne devrait y penser sérieusement :
existe-t-il vraiment une seule chose au monde que
nous désirons tellement pour qu'elle la fasse des-
cendre de son statut d'être humain et rejoindre celui
d'animal ?
Une perte de confiance
L'aspect essentiel pour construire un récipient spirituel
qui nous permet de recevoir notre gagne-pain est d'avoir
confiance en Hachem. Dès l'instant où une personne
devient endettée, elle ouvre la porte aux soucis : “De
quelle façon – et quand – vais-je pouvoir rembourser
l'argent que je dois ?” C'est précisément cette anxiété
qui brise notre confiance en D.ieu.
Page 32 Dediez ce cours à la personne de votre choix
De plus, un souci en amène un autre. En devenant en-
dettée, la personne a pris un marteau et a cassé le réci-
pient spirituel qui lui permettait de construire sa confian-
ce ; c'est pourtant celle-ci qui est le récipient principal
pour recevoir notre gagne-pain.
Lorsque ce récipient est brisé, il devient impossible de
recevoir l'Abondance divine que désire nous donner
D.ieu. Dans ces conditions, obtenir un gagne-pain satis-
faisant devient extrêmement difficile.
Par conséquent, il est de
notre devoir de réfléchir
aux situations qui nous
permettent d'éviter d'em-
prunter de l'argent. De la
sorte, nous ne ruinerons
pas notre confiance qui
nous est indispensable
pour recevoir notre ga-
gne-pain.
Une perte de réussite
Certaines fois, nous pou-
vons penser que nous pos-
sédons un certain don, une
certaine adresse. Dans ce
cas, nous pouvons croire
qu'emprunter de l'argent
servira notre recherche de grandeur. Nous sommes
même certains qu'Hachem viendra à notre aide pour
réussir dans notre entreprise. C'est Lui qui nous donne-
ra la main pour rembourser nos dettes ! Cependant, il
s'agit d'une fausse confiance en D.ieu.
La véritable confiance en D.ieu consiste à avoir une
confiance absolue en la possibilité d'entreprendre ce
que nous désirons – même s'il s'agit d'une entreprise
modeste – sans nous retrouver endettés et qu'Hachem
nous enverra l'abondance et la réussite.
D'autre part, si nous sommes plus ambitieux et que
nous désirons nous lancer dans une entreprise de plus
grande envergure, il nous faut avoir la certitude que –
dans ce cas aussi – D.ieu fixera notre bénéfice.
par: le Rav Shalom Arush
Page 33 Dediez ce cours à la personne de votre choix
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Dans le désert - Paracha Bamidbar
Deux montagnes occupent une place prééminente dans
l’histoire juive: le Mont Sinaï sur lequel nous reçûmes la
Torah et le Mont Moriah, également connu sous le nom
de Mont du Temple, qui représente le lieu ultime du ser-
vice humain du Créateur. Le premier s’élève dans un
désert nu, quant au second, il est au coeur de Jérusa-
lem.
Nos Sages expliquent que la Torah fut donnée dans le
désert pour mettre l’accent sur le fait qu’elle est accessi-
ble à tous. Le monde civilisé se divise en “zones” ayant
chacune des niveaux d’exclusivité particuliers: les passa-
ges publics, des zones réservées à certains groupes
spécifiques (citoyens du pays, membres du club etc.),
des maisons privées. Il y a les villes ouvertes, les villes
fortes, les capitales.
Le Mont du temple représente l’apothéose d’une telle
hiérarchie de l’espace: nos Sages comptent dix “cercles”
géographiques, chacun comprenant un domaine de sain-
teté ou de restriction plus grandes, depuis les bords de
la Terre Sainte jusqu’à la pièce la plus intérieure, le Saint
des Saints. Cela exprime l’idée que le chemin menant de
l’homme vers D.ieu consiste en de nombreux niveaux
par lesquels une personne doit passer avant de pouvoir
continuer.
Le Mont Sinaï, par ailleurs, qui s’élève dans le désert
représente un sommet accessible à tous: la Torah est
offerte à tout un chacun, tout comme le désert n’a ni pro-
priétaire ni zone privée. Cela est également évoqué par
le fait que la Paracha Bamidbar (“dans le désert”) est
toujours lue avant la fête de Chavouot qui marque le jour
où nous reçûmes la Torah, mettant à nouveau l’accent
sur le fait qu’elle est aussi “accessible que le désert, à
tous les habitants de la terre”.
Une autre leçon que nous offre le désert sans limite est
que la véritable maîtrise de la Torah requiert le Messirat
Néfèch, un engagement et un sacrifice sans équivoque.
Dans chaque domaine, il existe des frontières qui indi-
quent jusqu’où l’on peut aller. Le Messirat Néfèch signifie
que l’on ne reconnaît pas de frontières à ses capacités,
ou d’obstacles qu’on l’on n’est pas “censé” surmonter.
Selon les mots du Midrach, “celui qui ne s’abandonne
pas comme s’il était un désert, ne peut acquérir la To-
rah”.
Le camp
La Torah fut donnée dans le désert. Mais où exactement
dans le désert ? Le Talmud cite deux versions de la ma-
nière et du lieu où survint la transmission de la sagesse
divine à l’homme.
Toutes deux tombent d’accord pour dire que “les princi-
pes généraux” de la Torah furent révélés au Mont Sinaï
(sous la forme des Dix Commandements et de la com-
munication à Moché pendant les 40 jours qu’il passa sur
la montagne). En ce qui concerne les détails de la Torah,
Page 36 Dediez ce cours à la personne de votre choix
Rabbi Yichmaël est de l’opinion qu’ils furent communi-
qués à Moché dans le Michkan, le sanctuaire portable
que le Peuple Juif érigeait à chacune de ses 42 étapes
dans le désert. Rabbi Akiva n’est pas d’accord, soute-
nant que “les principes généraux et tous les détails de
toutes les lois furent enseignés au Sinaï”.
Le Michkan était le précurseur du Temple. Il constituait
l’épicentre du camp israélite, le plus intérieur d’une sé-
rie de périmètres qui marquaient successivement des
domaines plus saints comme le serait le Temple sur le
Mont Moriah. Le Michkan (consistant en un “Saint des
Saints, un sanctuaire moins limité d’accès et une cour
extérieure) était entouré par le camp des Léviim, qui
était à son tour encerclé par les campements des douze
tribus d’Israël. En d’autres termes, le camp israélite
avec le Sanctuaire en son coeur représente la
“civilisation” du désert dans un espace structuré, divisé
en zones, elles-mêmes catégorisées par leur fonction,
leur sainteté et leurs limites.
A la lumière de ce qui précède, nous pouvons compren-
dre le sens plus profond de la dissension entre Rabbi
Yichmaël et Rabbi Akiva.
Alors que tous deux sont d’accord sur le fait que la Torah
fut donnée dans le désert, c’est-à dire qu’elle est ouverte
à tous et qu’elle doit être abordée dans un esprit de Mes-
sirat Néfèch, Rabbi Yichmaël le voit comme la qualité
élémentaire “générale” de la Torah qui doit être suivie
d’une étude structurée de ses détails Pour lui, le Messi-
rat Néfèch doit exister dans l’arrière plan mais la vérita-
ble poursuite de la Torah doit être “civilisée” et balisée
par les mêmes lois et frontières que celles qui s’appli-
quent à chaque entreprise sainte.
Néanmoins, Rabbi Akiva soutient qu’à la fois “les princi-
pes généraux et les détails de toutes les lois furent pro-
noncés au Sinaï”, que l’universalisme de la Torah imprè-
gne tous ses domaines et que l’abandon de soi à son
étude doit être total et tout embraser. La Torah, pour
Rabbi Akiva, est toute désert: un terrain ouvert de Messi-
rat Néfèch sans aucune restriction.
Le parfait et le passionné
Ces deux perspectives de la Torah trouvent leur reflet
dans la vie de chacun des protagonistes. Rabbi Yich-
maël fut un érudit durant toute sa vie et un Cohen Gadol
(Grand Prêtre). Rabbi Akiva était le descendant de
convertis au Judaïsme et jusqu’à sa quarantième année,
Dediez ce cours à la personne de votre choix
un berger ignorant qui, selon ses propres dires, éprou-
vait une haine immense à l’égard des érudits en Torah.
Ainsi Rabbi Yichmaël et Rabbi Akiva représentent-ils
les chemins respectifs du Tsadiq, le juste parfait qui suit
le programme de toute sa vie pour développer le bien
en lui et dans le monde, et du Baal Téchouva, qui se
projette des profondeurs de l’iniquité jusqu’aux hauteurs
de ses accomplissements.
La route du Tsadiq est ordonnée et sans surprise; pas à
pas, il monte les marches de la Torah pour accroître sa
connaissance de D.ieu et son union avec Lui. La vie du
Baal Téchouva implique des chutes brutales et des
montées météoriques. Le Tsadiq intériorise son Messi-
rat Néfèch et construit par-dessus une civilisation sain-
te; le Baal Téchouva l’agite pour parvenir à une vie plei-
ne d’enthousiasme.
Ces deux approches à la Torah doivent être adaptées
et adoptées, combinant la perfection ordonnée de Rab-
bi Yichmaël à la force et la passion de Rabbi Akiva.
Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch
(la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)
Page 37
Icha Sotta - Paracha Nasso
La Parachat Nasso discute de la loi de la Sotta : lors-
qu’un époux avertit sa femme de ne pas s’isoler avec un
certain homme et qu’elle ne tient pas compte de ses pro-
pos, alors, même si elle n’a pas commis de faute avec
cet homme, le fait même qu’elle se soit isolée avec lui,
lui confère le statut de Sotta : une “ femme qui s’est éloi-
gnée du chemin de la pudeur ”.
La relation entre un mari et sa femme est, dans ce mon-
de, analogue à la relation qui unit le Tout-Puissant et le
Peuple Juif, qui sont considérés comme “mari et femme”.
Ainsi toutes les lois de la Sotta s’appliquent-elles à la
relation entre D.ieu et le Peuple Juif.
L’ “avertissement” de D.ieu au Peuple Juif se lit dans le
commandement: “tu n’auras pas d’autres D.ieu devant
Moi”. Ces mots sont similaires au commandement “ne te
cache pas avec un autre homme”.
Mais comment D.ieu peut-Il avertir une personne de ne
pas se cacher alors qu’Il est omniprésent: “il n’existe au-
cun endroit vide de Lui” ? Où qu’un homme se cache, il
est toujours perceptible à D.ieu. Comme le dit le verset:
“Si l’homme se cache dans un endroit secret, ne le verrai
-Je pas ?”
Comment donc le Peuple Juif pourrait-il se cacher de
D.ieu ? Nous trouvons qu’à propos d’un individu préten-
tieux D.ieu dit: “Lui et Moi ne pouvons résider ensemble”.
L’orgueil contredit la Divinité, et D.ieu, si l’on peut s’ex-
primer ainsi, ne se retrouve pas en un individu orgueil-
leux et donc ne le voit pas. C’est ainsi qu’un homme
orgueilleux est capable de se “cacher” de D.ieu.
La Guémara enseigne que, même après que l’époux ait
averti sa femme de ne pas se cacher avec un certain
individu, il peut encore se rétracter et c’est alors comme
si l’avertissement n’avait jamais été émis. La Guémara
conclut que cela ne s’applique que si l’avertissement est
suspendu avant que la femme ne se soit cachée. Une
fois qu’elle s’est isolée avec cet homme, le mari ne peut
revenir sur son avertissement.
La raison en est la suivante : tant que la femme ne s’est
pas dissimulée, la seule chose qui existe est l’avertisse-
ment du mari. Puisqu’une personne est maîtresse de ses
avertissements, elle est capable de se rétracter à volon-
té. Mais une fois que la femme s’est cachée, quelque
chose a transpiré qui ne dépend plus du mari. Il ne peut
donc reprendre ses paroles.
Toutefois, dans le Talmud de Jérusalem, nous lisons que
tant qu’un parchemin spécialement écrit pour la femme
Sotta n’a pas été effacé, le mari peut toujours revenir sur
son interdiction, même si son épouse s’est cachée.
Devons-nous en conclure qu’il y a un désaccord entre le
Talmud de Babylone et le Talmud de Jérusalem? Le
Gaon de Ragatchov explique qu’il n’y a là aucun sujet de
désaccord. Car le Talmud de Jérusalem parle d’un
Page 38 Dediez ce cours à la personne de votre choix
exemple où la “dissimulation” n’existe qu’à cause de
l’avertissement du mari. Par exemple, le mari pourrait
demander à sa femme de ne pas se cacher avec son
père ou avec cent hommes !
Dans de telles circonstances, sans les paroles du mari,
le fait de se cacher n’aurait aucune base. C’est pour-
quoi, lorsqu’il enlève son objection, le fait de se dissi-
muler devient vide et nul.
Il en va de même en ce qui concerne D.ieu et le Peuple
Juif. Puisqu’il n’existe aucun endroit où D.ieu ne soit
présent, il s’ensuit qu’on ne peut jamais trouver un cas
de réelle dissimulation. Le fait de “se cacher” ne vient
que du fait que D.ieu trouve l’orgueil détestable. Puis-
que la dissimulation émane de Lui, il s’ensuit qu’Il peut
donc annuler son avertissement même après l’acte lui
même.
Mais cela n’est vrai que tant que le parchemin n’a pas
été effacé, c’est-à dire, tant que la personne fait tou-
jours un avec le rouleau de la Torah.
Si néanmoins lui et la Torah sont devenus entièrement
étrangers, l’individu est régi par les lois de la Sotta et
doit apporter une offrande d’orge, nourriture habituelle-
ment réservée aux animaux.
Dans un sens spirituel, cela signifie que le pécheur doit
raffiner ses traits animaux et tout particulièrement ceux
qui le mènent à l’arrogance. Il atteindra alors l’humilité,
la qualité qui lui permettra à nouveau de résider avec
D.ieu.
L’anatomie d’une flamme - Béaaloté’ha
Bien qu’elle n’occupe que trois versets du début de notre
Paracha, la Mitsva de l’allumage de la Menorah donne à
toute la Paracha son nom: Behaaloté’ha (“quand tu feras
monter la lumière”).
Comme cela est détaillé dans les sources de nos Sages,
les lumières de la Menorah représentent les âmes
d’Israël. Le fondement de l’équation Menorah/peuple,
lampe/âme est la déclaration du Roi Chlomo dans le
Livre des Proverbes: “une lampe de D.ieu, l’âme de
l’homme”. Le fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad,
Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, s’étend sur cette
métaphore, retrouvant dans les constituants de la
lampe matérielle une anatomie détaillée de l’âme
humaine.
Ce qui suit est basé sur l’analyse de Rabbi
Chnéour Zalman et les discours que firent par la
suite les Rebbéim ‘Habad.
La flamme: des aspirations paradoxales
La flamme s’étire vers le haut comme pour se
libérer de la mèche et se perdre dans la grande
dépense d’énergie qui ceint les cieux. Mais même
quand elle s’étire vers le ciel, elle revient aussitôt,
resserrant son attache à la mèche et buvant avec
soif l’huile de la lampe, une huile qui maintient
son existence continue de flamme individuelle.
Et c’est la tension entre ces énergies
conflictuelles, ce vacillement entre
vouloir se dissoudre et être à nou-
veau qui produit la lumière.
L’âme, également, aspire à la
transcendance, aspire à s’arracher
aux attaches de la matérialité et à
parvenir à une réunion qui annule
son existence propre avec son
Créateur et sa Source.
Néanmoins, simultanément, elle est
également conduite par une volonté
d’être, une volonté de mener une
vie physique et d’imprimer sa mar-
que dans le monde matériel. Dans
la “lampe de D.ieu” qu’est l’homme, ces tendances
contraires convergent en une flamme qui illumine son
environnement d’une lumière divine.
Les ingrédients
Comment une flamme est-elle créée et maintenue ? Par
l’intermédiaire d’une lampe, consistant en de l’huile, une
mèche et un ustensile les contenant, de sorte que l’huile
se transforme par l’intermédiaire de la mèche en une
flamme qui brûle.
L’huile et la mèche sont toutes deux des substances
combustibles. Mais aucune ne peut produire de la lumiè-
re par elle-même avec l’efficacité et la stabilité de la lam-
pe. La mèche, si elle est allumée, ne brille que briève-
Page 40 Dediez ce cours à la personne de votre choix
ment et meurt, entièrement consumée. Quant à l’huile,
il serait extrêmement difficile de l’allumer.
Mais quand une mèche et de l’huile sont jointes dans la
lampe, elles produisent une lumière contrôlée et stable.
L’âme de l’homme est une lampe de D.ieu dont le but
dans la vie est d’illuminer le monde avec une lumière
divine.
D.ieu nous a fourni l’élément qui produit Sa lumière:
la Torah et Ses commandements (Mitsvot) qui incor-
porent Sa Sagesse, Sa Volonté et apportent Sa
Vérité lumineuse.
L’huile divine requiert une “mèche”, un corps phy-
sique, pour canaliser sa substance et la transfor-
mer en une flamme lumineuse. La Torah est la
sagesse divine; mais pour que la sagesse divine
soit manifeste dans notre monde, il faut que des
esprits physiques l’étudient et la comprennent,
que des bouches physiques en débattent et l’en-
seignent, et que des media concrets la publient
et la disséminent. Les Mitsvot représentent la
volonté divine; mais pour que la volonté divine
soit manifeste dans notre monde, il faut de réel-
les mains pour la concrétiser et des objets maté-
riels (des peaux animales pour les Tefilines, de la
laine pour les Tsitsit, de l’argent pour la charité)
par l’intermédiaire desquels elle se concrétise.
Pour réaliser son rôle comme “lampe de D.ieu”,
une vie humaine doit être une lampe qui com-
bine une existence physique (la “mèche”)
avec des idées divines et des actes de
la Torah (l’ “huile”). Quand la mèche
saturée d’huile nourrit régulièrement
ses aspirations spirituelles, la flamme
qui en résulte est à la fois lumineuse
et stable, préservant la productivité
de la mèche et illuminant le coin du
monde dans lequel elle a été placée.
Des nuances de lumière
La flamme elle-même est multicolore
ce qui fait allusion aux nombreux ni-
veaux auxquels l’homme se lie au
Créateur dans son observance des
Mistvot. D’une manière générale, il y a les régions infé-
rieures et plus sombres de la flamme qui touchent la
mèche et les parties supérieures et plus claires.
La partie plus sombre de la flamme représente ces as-
pects du service d’une personne, colorées par leur as-
sociation avec l’élément physique de la “mèche”, c’est-à
-dire les Mistvot motivées par l’intérêt de soi-même. La
partie la plus haute et la plus pure de la flamme repré-
sente les moments de l’être humain où il se dépasse lui
-même, agit, comme le dit Rambam “pour aucune rai-
son dans le monde: ni par peur du mal ou par désir de
parvenir au bien; mais plutôt, il accomplit la vérité parce
qu’il sait que c’est la vérité”.
Se rapprocher et revenir
Aussi la “mèche” est-elle à la fois un geôlier et un libéra-
teur pour la flamme. Elle retient l’âme dans sa spécificité
par rapport au Tout Divin et dans son appartenance au
Créateur. Et pourtant, ce sont cette spécificité et cette
appartenance, cette incarnation dans la vie matérielle qui
nous permettent de nous lier à D.ieu de la façon la plus
profonde et la plus significative, en accomplissant Sa
volonté.
Ainsi lorsque le commandement divin, le corps physique
et la vie humaine se réunissent comme l’huile, la mèche
et la lampe, le résultat en est la flamme: une relation
avec D.ieu caractérisée par deux aspirations contraires:
un élan pour se rapprocher associé à un engagement à
revenir. La matérialité de la vie évoque dans l’âme un
désir de s’en libérer et de fusionner dans le divin. Mais
plus l’âme se rapproche de D.ieu, plus elle reconnaît
qu’elle ne peut accomplir Sa volonté qu’en étant un être
distinct et matériel. Ainsi, alors que la corporalité de la
mèche pousse la flamme dans un désir de s’élever, la
volonté divine implicite dans l’huile soutient son engage-
ment à l’existence et la vie.
Dediez ce cours à la personne de votre choix
Chaque Mitsva est de l’huile pour l’âme: avec chaque
acte qui constitue l’accomplissement de la volonté divi-
ne, nos vies deviennent des lampes qui brillent, allu-
mées de flammes qui vacillent du ciel vers la terre et à
nouveau dans le sens inverse, et illuminent le monde
par ce processus.
C’est là que réside la spécificité de la Mitsva de l’allu-
mage des lampes de la Menorah dans le Temple. Cha-
que Mitsva génère de la lumière, que cela implique de
donner une pièce à la charité, d’attacher les Téfilines
sur notre bras et sur notre front, ou de manger de la
Matsah à Pessa’h. Mais cette Mitsva (et les Mitsvot qui
lui sont liées : l’allumage des lumières de Chabbat et de
‘Hanouka) ne font pas que de nous transformer en lam-
pes métaphoriques, elles assument également la forme
réelle d’une lampe matérielle, d’une huile matérielle,
d’une mèche matérielle et d’une flamme matérielle qui
produisent une vraie lumière, tangible.
Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch
(la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)
Page 41
La liberté du choix - Chela’h Le’ha
Qui prit l’initiative d’envoyer les explorateurs ? Si l’on
observe la manière dont l’histoire est relatée dans la Pa-
racha de Bamidbar, ce fut un commandement divin:
Et D.ieu parla à Moché en ces termes: “Envoie pour toi
des hommes pour espionner la terre de Canaan que Je
vais donner aux Enfants d’Israël... Un homme, un hom-
me par tribu tu enverras, chacun d’eux un prin-
ce…” (Bamidbar 13 :1-2).
Mais lorsque Moché relate ces événements, quarante
années plus tard, il dit au peuple d’Israël :
“Et vous vous êtes approchés de moi et avez dit: “Laisse
-nous envoyer des hommes devant nous, pour qu’ils ob-
servent le pays et reviennent avec des rapports concer-
nant le chemin par lequel nous monterons et les villes
dans lesquelles nous pénétrerons ”. Et la chose a paru
adéquate à mes yeux et j’ai pris douze hommes parmi
vous, un homme par tribu…” (Devarim 1 :22-23).
Les commentateurs réconcilient ces deux récits de l’en-
voi des explorateurs en expliquant que l’initiative vint
bien du Peuple d’Israël. “Moché consulta alors D.ieu, Qui
lui dit: “envoie pour toi des hommes…” impliquant par là:
envoie-les selon ce que te dictera ta compréhension. Je
ne te dis pas quoi faire. Fais comme ce qui te semblera
adéquat” (Rachi).
Aussi la mission des explorateurs, bien qu’elle eût reçu
le consentement divin, était-elle une entreprise humaine,
née du désir du peuple et menée à bien parce que “la
chose avait paru adéquate” aux yeux de Moché.
Le résultat fut un tragique sursaut dans le cours de l’his-
toire juive. Les espions ramenèrent un rapport des plus
démoralisants, ce qui eut pour conséquence que le Peu-
ple perdit foi en la promesse de D.ieu de lui donner la
terre d’Israël en héritage éternel. La génération entière
fut alors jugée ne méritant pas d’hériter la terre et il fut
décrété qu’elle finirait sa vie dans le désert. Ce n’est que
quarante ans plus tard que le successeur de Moché,
Yehochoua, conduisit une nouvelle génération, à travers
la rivière du Jourdain, à la Terre promise.
(Yehochoua et Calev furent les deux seuls explorateurs
qui parlèrent positivement de la conquête de la terre et
les deux seuls membres de cette génération à y entrer.)
Jusqu’à cette période, D.ieu avait donné des directives
spécifiques à Moché et au Peuple d’Israël, virtuellement
à chaque pas de leur cheminement.
Le cas des explorateurs est le premier exemple dans
lequel D.ieu dit: “Je ne vous dis pas quoi faire, faites
comme bon vous semble”. Cela n’aurait-il pas dû éveil-
ler, dans l’esprit de Moché, une lueur d’inquiétude ?
En fait, c’est ce qui se passa. Nos Sages rapportent que
Moché envoya Yehochoua avec la bénédiction: “Que
D.ieu te délivre de la conspiration des explora-
teurs” (Rachi, Bamidbar13: 16). Mais dans ce cas, pour-
Page 42 Dediez ce cours à la personne de votre choix
quoi les envoya-t-il ? Et si, quelle qu’en soit la raison, il
jugeait nécessaire de les envoyer, pourquoi ne les bénit
-il pas tous comme Yehochoua?
Le libre-arbitre
Un élément fondamental de notre mission dans la vie
est celui du choix. Si D.ieu avait créé l’homme comme
une créature qui ne peut faire le mal, alors Il aurait pu
également créer, en premier lieu, un monde parfait, ou
pas de monde du tout. Le propos du désir de D.ieu
dans la Création est qu’il existe un monde imparfait et
que nous choisissions de le parfaire. C’est précisément
cette possibilité de l’erreur de notre part qui donne une
signification à nos accomplissements.
Jusqu’à l’épisode des explorateurs, D.ieu avait donné
une ligne de conduite sans équivoque pour chacun des
problèmes auquel les
Juifs étaient confrontés dans leur vie. Ils avaient la pos-
sibilité de désobéir, cependant cela aurait été contraire
à leurs instincts les plus profonds.
Un second niveau de choix fut introduit par la réponse
de D.ieu à Moché à propos des Explorateurs. Quand
Moché entendit D.ieu dire: “fais comme bon te semble”,
il comprit que D.ieu ouvrait une nouvelle, plus profonde
et plus vraie encore, dimension de choix dans la vie de
l’homme. En créant un domaine dans lequel Lui, le
Créateur et Maître absolu du monde déclarait: “Je ne te
dis pas quoi faire”, D.ieu impartissait une signification
encore plus grande aux actions humaines.
Là et seulement là, réside le véritable choix; là et seule-
ment là n’y a-t-il rien pour nous diriger dans quelque
direction que ce soit. Quand nous pénétrons cette arè-
ne, nous encourrons des risques plus grands: la possi-
bilité de se tromper est plus réelle et les conséquences
de nos erreurs plus dévastatrices.
Mais lorsque nous réussissons à découvrir, sans ins-
truction et sans aide d’En-Haut, la manière la plus effi-
cace pour pénétrer la Terre Sainte et actualiser la Vo-
lonté Divine, notre action prend infiniment plus de va-
leur et de sens.
Le moi de Yehochoua
C’est la raison pour laquelle Moché détacha des explo-
rateurs bien qu’il fût pleinement conscient des risques
de leur mission, sans même une bénédiction pour qu’ils
soient gardés des pièges des actions humaines. S’il les
avait bénis, s’il leur avait donné une part de sa propre
force spirituelle pour réussir leur mission, il aurait miné
l’occasion unique que D.ieu avait accordée en consen-
tant à ce que cette mission soit menée selon leur propre
compréhension. Le but était qu’à la fois Moché (en déci-
dant ou non de les envoyer) et les explorateurs (en exé-
cutant leur mission) soient entièrement indépendants,
guidés uniquement par leurs propres compréhension et
humanité.
Le seul qui reçut la bénédiction de Moché fut Yeho-
choua qui était “le serviteur fidèle… ne quittant jamais la
tente (de Moché)” (Chemot :33,11).
Pour Moché, bénir Yehochoua ne signifiait donc pas le
doter d’une force qui lui était étrangère. Le moi entier de
Yehochoua était Moché. Armé de la bénédiction de Mo-
ché, Yehochoua restait totalement et pleinement indé-
pendant, c’étaient là son essence et son moi, plutôt que
quelque chose qui lui était imposé de l’extérieur.
Tel était Yehochoua, celui qui avait totalement négocié
l’arène du véritable et libre choix, celui qui conduisit le
peuple d’Israël dans la terre de Canaan. Car la conquête
Dediez ce cours à la personne de votre choix
de Canaan et sa transformation en une “Terre Sainte”
représente notre entrée dans un lieu où ne sont pas
dispensées de directives divines claires pour nous per-
mettre de distinguer le bien du mal, et où c’est en toute
indépendance que nous devons découvrir comment
sanctifier cet environnement pour en faire une demeure
pour D.ieu.
Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch
(la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)
Page 43
Trois miracles naturels - Paracha Kora’h
Notre Paracha relate l’histoire du bâton d’Aharon qui
fleurit. Kora’h et sa faction rebelle avaient contesté le
droit d’Aharon au grand Sacerdoce, Kehounah Guedo-
lah. Afin de réitérer Son choix d’Aharon pour Le servir
dans le Sanctuaire comme représentant de la nation jui-
ve, D.ieu instruisit Moché :
“Prends… un bâton de chacun des chefs (de tribus)…
Chacun inscrira son nom sur le bâton… Inscris le nom
d’Aharon sur le bâton de la tribu de Lévi… et le bâton de
l’homme que je choisirai fleurira…”.
Moché plaça chaque bâton devant l’Eternel dans le
Sanctuaire… Le jour suivant… voici que le bâton d’Aha-
ron avait fleuri: il avait bourgeonné, produit des fruits et
portait des amandes mûres (Nombres 17 :16- 24).
Dans un discours prononcé, Chabbat Kora’h en 1991, le
Rabbi cite l’épisode qui précède comme un exemple
classique de ce qu’il appelle un “miracle naturel”. D.ieu
ne se contenta pas de faire apparaître des amandes sur
le bâton d’Aharon. Il simula plutôt le bourgeonnement, la
floraison, l’émergence et le mûrissement du fruit, comme
le relatent les versets cités ci-dessus, signe que ces trois
étapes étaient apparentes sur le bâton d’Aharon.
Tout en défiant les lois de la nature et ses restrictions, le
bâton se conforma néanmoins aux phases de dévelop-
pement par lesquelles passe la nature. Il transcendait la
nature mais dans les termes propres de la nature. En
d’autres termes, il existe deux types de miracles :
a) un miracle “d’affrontement”, qui s’empare des normes
naturelles et les transforme, créant une réalité complète-
ment contraire aux lois de la nature.
b) un miracle naturel qui, bien que paraissant moins
“impossible” selon les standards normaux, et non moins
évidemment le résultat d’une intervention divine, emploie
des phénomènes et des processus naturels pour arriver
à sa manifestation.
Pour comprendre la différence entre ces deux types de
miracles, nous devons tout d’abord examiner le but des
miracles en général.
Le mot hébreu pour miracles, Ness, signifie “élevé” et
“éthéré”. La régularité et la prédictibilité de la nature
créée ce que l’on appelle ses lois: “c’est la matière dont
cela se passe, dit l’ordre naturel, et vous ne pouvez que
vous conformer à cette réalité définie et limitée”. Toute-
fois, la vérité est toute différente: l’homme et son monde
ont été imprégnés par leur Créateur du potentiel de gran-
dir et d’élever leur existence, d’aller au-delà de ce qui est
dicté par les mots: “les choses sont ce qu’elles sont”. Un
miracle, que dispense ouvertement la puissance divine,
élève ceux qui l’expérimentent, leur permettant de voir à
travers la façade de la nature et les inspirant à transcen-
der les limitations perçues de leur propre nature et les
normes acceptées par leur société.
A première vue, il peut paraître que le besoin du miracle
Page 44 Dediez ce cours à la personne de votre choix
naturel d’utiliser le processus naturel en fait un moins
grand miracle. En réalité, un miracle qui agit à travers la
nature a une force d’élévation (et donc est plus
“miraculeux”) qu’un miracle qui la domine. Un change-
ment soudain, bouleversant n’a pas transformé la natu-
re, il l’a simplement dépassée; mais lorsqu’un miracle
est intégré dans les oeuvres de la nature, la nature elle-
même s’en trouve élevée. Un miracle surnaturel libère
la personne qui le vit de l’ordre naturel; un miracle natu-
rel libère la substance même de l’ordre naturel.
Le jour où le soleil s’arrêta
La Paracha de Kora’h est habituellement lue la premiè-
re semaine du mois de Tamouz. Le Chabbat où le Rab-
bi parla du miracle du bâton d’Aharon était le 3 Tamouz,
et le Rabbi trouva deux autres exemples historiques,
tous deux s’étant produits à cette date.
Le 3 Tamouz de l’année 2488 après la Création, (1273
avant l’ère vulgaire), Yehochoua conduisait le Peuple
Juif dans l’une des batailles de conquête de la Terre
d’Israël. La victoire était imminente mais la nuit était sur
le point de tomber. “Soleil, proclama Yehochoua, arrête-
toi à Givon; lune, à la vallée Ayalon” (Yehochoua
10 :12). Les luminaires célestes acquiescèrent, inter-
rompant leur progression à travers le ciel jusqu’à ce que
les armées aient remporté la victoire.
Nos Sages ont déclaré: “D.ieu n’accomplit pas un mira-
cle en vain”. Quelle fut donc la raison des miracles ac-
complis sous l’ordre de Yehochoua ?
N’aurait-il pas suffi d’accomplir un miracle plus limité,
comme par exemple illuminer le champ de bataille de
Givon par d’autres moyens surnaturels ?
Mais un miracle impliquant la production d’une lumière
“artificielle” aurait signifié que les lois de la nature
étaient transcendées, dépassées mais non transfor-
mées. Pour inspirer le Peuple d’Israël à ne pas simple-
ment transcender leur être naturel mais aussi à le trans-
former et le sublimer, D.ieu insista pour que la lumière
miraculeuse qui leur fut donnée soit la lumière naturelle
du soleil, même si cela impliquait créer un nouvel ordre
dans les cieux.
Un miracle en différentes étapes.
Le second miracle associé au 3 Tamouz eut lieu en
5687 (1927), le jour où le précédent Rabbi, Rabbi Yos-
sef Its’hak Schnneersohn (1880-1950) fut libéré de la
prison de Spalermo à Leningrad (aujourd’hui Péters-
bourg).
Rabbi Yossef Its’hak avait été arrêté par des agents de
la Guépéou (la police secrète soviétique, précurseur du
KGB) et par la Yevsektsia (“section juive” du parti com-
muniste) pour ses efforts menés pour soutenir et pro-
mouvoir la vie juive sous le régime communiste. Il fut
condamné à mort, mais la pression internationale obli-
gea le régime soviétique à commuer cette sentence en
une condamnation de dix ans de travaux forcés en Si-
bérie,
puis en un exil de trois ans à Kostrama, une ville de la
Russie profonde. Le 3 Tamouz, il fut libéré de prison et
envoyé en exil.
Neuf jours plus tard, le 12 Tamouz, allait survenir une
nouvelle phase dans la libération du Rabbi précédent, un
ordre lui permettant de retourner chez lui à Leningrad.
Plusieurs mois plus tard, il fut autorisé à quitter le pays.
De l’extérieur des frontières de la Russie, le Rabbi conti-
nua à diriger son réseau d’émissaires et d’activistes se-
crets qui fournirent et continuent à fournir jusqu’à ce jour
(au grand jour, aujourd’hui) le support spirituel et maté-
riel aux Juifs éparpillés dans l’ensemble de ce qui fut
l’Empire soviétique.
Dans une lettre écrite lors du premier an-
niversaire de sa
libération, Rabbi
Yossef Its’hak
déclare ;
“Ce n’est pas seulement
ma personne que D.ieu
a libéré en ce
jour… mais
aussi tous
ceux qui por-
tent le nom
d’Israël”. Rabbi
Yossef Its’hak s’é-
tait engagé contre le
parti communiste tout
puissant et l’avait emporté dans
ce véritable combat. Ceux qui cherchaient à
détruire la vie juive en Union Soviétique étaient obligés
de reconnaître qu’ils n’avaient aucun droit d’empêcher
un Juif de pratiquer sa foi.
Maintenant, conclut le Rabbi dans son discours de 1991,
après plus de dix décades nous avons eu le privilège
d’assister à encore une autre réalisation de la victoire du
Rabbi et du Judaïsme russe.
Dediez ce cours à la personne de votre choix
La transformation miraculeuse qui est en cours dans ce
pays est la suite du miracle auquel nous avons assisté
le 3 Tammouz, en 1927.
tout puissant de déraciner le Judaïsme en Union Sovié-
tique et y et persévérer, suggérer que l’étranglement
par le communis- me de millions d’âmes
juives se desser- rerait, en d’autres termes,
prédire 1991 en 1927 aurait été semblable à
arrêter le soleil dans sa course. Et en
même temps, pourtant, c’était un
“miracle naturel”, comme cela
est accentué par le fait
que : a) la libération
du Rabbi avait
nécessité l’ac-
cord de ceux-
là mêmes qui
l’avaient arrê-
té et condamné (un
changement de l’inté-
rieur, comme les
récents événements
dans ce pays) ; et b)
la victoire ne fut pas
immédiate et complète
mais se produisit par étapes
et continua de la sorte pendant de nombreuses années.
Le 3 Tamouz fut le jour où une nouvelle réalité supplan-
ta l’ancienne. Et pourtant cette nouvelle réalité vit le jour
par des moyens tout à fait conventionnels, de la maniè-
re graduelle et progressive qui sont les marques d’un
développement naturel.
Des exemples spirituels et moindres
C’est la leçon du 3 Tamouz: ne pas être intimidé par les
limites des formes naturelles, mais également ne pas
les désavouer. Travailler, au contraire avec elles, pour
les élargir et les étendre. Plutôt que de chercher à nous
libérer des conditions naturelles, nous devons recher-
cher à libérer et élever la nature de la nature elle-
même.
Adapté d’un discours du Rabbi de Loubavitch
(la Sidra de la Semaine - Rav S. Azimov)
Page 45
SEGOULOT La veille de Chavouot: Ségoula pour avoir un enfant Rav Haïm Palagi a enseigné au nom de son père dans son ou-vrage « Mo’èd le Kol ‘Haï » la Ségoula suivante :
« La veille de Chavouot, prenez 91 pièces et ajoutez-y 13 au-tres afin de parvenir à la somme de 104 (deux fois la valeur numérique du mot « Ben » qui signifie fils). Donnez cette somme à la Tsédaka afin d’aider les indigents et les érudits dans le besoin. Vous serez gratifiés par la naissance d’un enfant et vous hâterez la rédemption finale. » Cette ségoula, enseignée par Rav Palagi, a permis à de nom-breux Juifs d’avoir une descendance. Voici quelques témoigna-ges aussi étonnants qu’émouvants parvenus au Vaad Harabanim (association pour aider les nécessiteux). « Nous tenons absolu-ment à témoigner car notre histoire est tout simplement extraordi-naire. Ma femme et moi-même étions mariés depuis presque 15 ans et nous n’avions pas encore le mérite d’avoir des enfants. L’année dernière, juste après Pessa’h, je suis allé prier sur les kivré tsadikim afin de demander de tout mon cœur d’avoir une descendance. Ma femme m’a parlé de la ségoula de Rav Haïm Palagi dont elle avait pris connaissance dans un prospectus de votre association. La veille de Chavouot, je l’ai faite trois fois et 9 mois plus tard, nous avons eu des triplés ! Nous serons toujours reconnaissants pour tout le bien que vous dispensez autour de vous. » « J’ai 13 ans et ma sœur aîné en a bientôt 31. Elle n’avait pas encore d’enfant et elle en était très triste. J’ai décidé de réunir l’argent pour réaliser la ségoula de Rav Palagi. Cela
m’a pris des mois car je fais du baby sitting et je n’ai pas beaucoup d’ar-gent. Après avoir éco-nomisé la somme né-cessaire, je l’ai en-voyée au Vaad Haraba-nim, une semaine avant Chavouot. Grâce à D.ieu, ma sœur a aujourd’hui un fils qu’el-le a appelé Haïm. Merci et à bientôt. » « Grâce à la Tsédaka, nous sommes des pa-rents comblés : nous avions eu une petite fille au début de notre mariage. Mais après plusieurs années, mal-heureusement, nous pensions que cette pe-tite fille resterait enfant unique. Des amis nous ont parlé de la ségoula de Rav Haïm Palagi et
nous avons tenu à la faire avec hidour, en donnant la somme en dollars. Grâce à D.ieu, nous avons eu un fils la mê-me année. Que tout le bien que vous faîte au peuple juif un mérite et une bénédiction. »
Page 46 Dediez ce cours à la personne de votre choix
INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM
La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes.
Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la
création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… «
Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait
le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif
dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la
présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En
prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite,
soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen.
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim
SHEMOT HATSADIKIM
Voici les noms des Enfants d’Israël mentionnés dans le Livre des Chroniques : Les fils de Zérah’ : Zimeri. Etane. Héma-
ne. Khalkol. Dara. Les fils de Etane: ‘Hazarya, fils de H’ètsrone. Yérah’méèl. Rame. Kélouvi. ‘Haminadav. Nah’chone. Sal-
ma. Bo’haz. ‘Hovèd. Yichaye.
Ses descendants : Elyav, Avinadav. Chima. Nétanèl. Radaye. Otsème. David, le Roi David. Et leurs soeurs, Tsérouya Avi-
gayil. Avchaye. Yoav. Assaèl. ‘Hamacha. Yétèr Hayichmé’héli. Yéchèr. Chovav. Ardone. Ségouv. Yaïr. Achh’our Avi Té-
koa. Yérah’méèl. Rame. Bouna. Orène. Otsème. Ah’iya. Ma’hatss. Yamine. ’Hékèr. Chamaye. Yada. Nadav. Avichour. Ah’-
bane. Molide. Sélède. Apayime. Yichi. Chéchane. Ah’laye. Yétèr. Yonatane. Pélète. Zaza. ‘Hataye. Natane. Zavade. Eflal.
‘Hovède. Yéhou. ‘Hazarya. H’alètss. Ellassa. Sismaye. Chaloum. Yékameya. Elichama. Mécha. Marécha, le père de H’è-
vrone. Korah’. Tapouah’. Rékème. Chama. Rah’ame, le père de Yarké’hame. Chamaye. Ma’hone. H’arane. Motsa. Gazèz.
Yadaye. Réguème. Yotame. Guéchane. Pélète. ’Héfa. Cha’haf. Chévèr. Tirh’ana. Chéva, le père de Makhbéna et le père de
Guiv’ha. ‘Hakhsa, la fille de Kalèv. Les fils de Kalèv, fils de H’our, l’aîné de Efrate : Choval. Salma. H’arèf.
Les fils de David : Danièl, Chéfatya. Yitréame. Chima. Chovav. Natane. Et Chlomo. Yivh’ar. Elichama. Elifalète. Noga. Né-
fègue. Yafiya. Elichama. Elyada. Elifélète. Bate Chéva, mère du roi Chlomo.
Les Rois de la Maison de David : Assa. Yéhochafate. Yéhoach. ‘Houziyahou. Yotame. Yéh’izkiyahou. Yochiyahou. Tsid-
kiyahou.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages,
Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir
miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions sui-
vre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi
et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous
défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié,
pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous
puissions revenir vers toi !
Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et
le Gan Eden.
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Hors de l’ordinaire
Pour entendre l’histoire de la bouche du protagoniste, tel.
après 22.00 au :+972-50-4140370
Le paragraphe suivant est cité mot pour mot de la lettre
de M. Yossef, le héros de notre histoire.
Nous avons pensé qu’il ne fallait pas présenter cette his-
toire incroyable sans écrire le premier paragraphe :
« Je fais partie des donateurs réguliers de Koupat Ha’ir
en tant que caisse de tsédaka pour les pauvres. Je les
aide même quelquefois à recueillir de l’argent dans cer-
tains quartiers, comme en témoignera mon ami … (un
des responsables de Koupat Ha’ir). Mais d’un détail, j’ai
ri à voix haute et sans me cacher : les yéchouot de Kou-
pat Ha’ir ! Chaque bulletin qui paraissait me servait d’oc-
casion de rire et de me moquer, comme peuvent le ra-
conter tous mes amis. Jusqu’à ce qu’un jour, mon tour
est arrivé… »
Tout est prêt : les valises sont fermées et pesées, le ba-
gage à main posé dessus, l’appartement rangé. Yossef
et son épouse ont prévu de partir tôt le matin en direction
d’Israël, en faisant une halte indispensable pour régler
certaines affaires en Europe. Ils ont l’habitude de pren-
dre l’avion, de passer les contrôles de frontières, de pré-
senter leurs passeports. Cette fois aussi, ils ne s’atten-
dent pas à rencontrer de problème.
Tard le soir, un ami américain leur téléphone. « Vous
partez en Europe, je crois ? Demain matin, c’est ça ?
Cela tombe vraiment à pic parce que je dois absolument
faire passer trois paquets à trois bons clients. Depuis
hier, je suis préoccupé, c’est vraiment crucial pour moi.
D’accord, répond Yossef, serviable comme d’habitude.
Apporte-les ici et je les mettrai dans mes bagages. J’ai-
me emporter des sacs pour rendre service aux gens. Si
je prends l’avion de toute façon, que quelqu’un d’autre
en profite aussi. Pourquoi pas ? »
Il ne savait pas « pourquoi pas » mais très bientôt, il l’a
su à ses dépens…
Son ami apporte les paquets en question : trois boîtes de
luxe renfermant un bon nombre de crèmes, de produits
cosmétiques, et de parfums des plus grandes marques.
« Notre branche a baissé ces derniers temps, lui dit son
ami. Les gens n’ont pas d’argent et les produits de luxe
comme les cosmétiques passent en deuxième ou troisiè-
me priorité. Malheureusement, c’est mon gagne-pain. Je
ne peux pas me permettre de renoncer à ces trois
clients.
La roue tourne, tu sais, l’encourage Yossef en lui tapant
sur l’épaule. Aujourd’hui la branche baisse, demain elle
remontera. En tous cas, tes clients peuvent être tranquil-
les. Nous n’utilisons pas ces produits-là et nous n’y
connaissons rien. Nous n’aurons même pas la curiosité
d’y jeter un coup d’oeil. » Ils rient ensemble de sa plai-
santerie et l’ami quitte les lieux, soulagé.
Page 48 Dediez ce cours à la personne de votre choix
Yossef introduit les trois boîtes dans ses valises et oublie
complètement qu’il a déjà tout pesé. Avec sa précision
habituelle, il avait fait en sorte que les valises aient juste
le poids requis. « 300 dollars, Monsieur, demande l’em-
ployé du check-in. 300 dollars ? Pourquoi donc ? s’écrie
Yossef. Il n’a jamais dépassé le poids limite.
L’employé lui montre les chiffres sur la balance. Ce sont
les boîtes de Moché ! s’exclame Yossef en se frappant le
front. Je les ai oubliées… Bon, je n’ai pas le choix. Je
vais les mettre dans mon bagage à main. »
Il sort rapidement les trois boîtes, les enfouit dans son
bagage à main et remet sa valise sur la balance. Le
poids est exactement le poids limite, comme il l’avait pré-
vu. Yossef et son épouse poursuivent leur chemin à tra-
vers les contrôles de sécurité. Yossef marche tranquille-
ment, sans se rendre compte de ce qui l’attend bientôt.
Sur les avions en partance des Etats-Unis, il est interdit
d’emporter le moindre liquide. Pas le moindre liquide ! Il
n’y a aucune exception à la règle, aucune pitié, aucune
explication. Les officiers de contrôle ne laissent jamais
emporter de liquides à bord. Yossef avance avec son
bagage à main dans lequel se trouvent trois boîtes
contenant des parfums et des crèmes fluides…
« Ce passager doit être mis au pas » pense le technicien
des rayons X en voyant le bagage à main de Yossef sur
son écran. Il appelle l’inspectrice des frontières debout
non loin de lui. « Son paquet m’a l’air suspect, très sus-
pect » dit-il. Yossef se prend la tête dans les deux mains.
Ah lala ! C’est trop tard maintenant !
La policière les amène vers un bureau sur le côté. Le
sac problématique est posé avec méfiance sur le comp-
toir. Yossef et sa femme respirent à peine. Que vont-ils
faire de ces trois paquets de prix à présent ? Doivent-ils
manquer leur avion à cause de cela ? Doivent-ils les lais-
ser ici ? Ils seront peut-être confisqués…
Une boîte de fromage blanc est tirée la première du sac.
« Vous ne savez pas qu’il est interdit de prendre des
liquides ? demande sévèrement la policière. Ce fromage
blanc est un liquide ? C’est à la limite ! Dans ces choses-
là, on est très sévère ! Quelle histoire ! dit la dame affo-
lée en yiddish à son mari. A ce rythme-là, ils vont nous
confisquer les boîtes. Cela me fait mal au coeur, et c’est
tellement gênant vis-à-vis de ton ami. Il faut faire quel-
que chose qui dépasse la nature… Essaie de faire un
don à Koupat Ha’ir. »
Yossef est prêt à tout faire pour se sortir de cette situa-
tion, même à faire un don à Koupat Ha’ir. Il promet sans
tarder une belle somme à Koupat Ha’ir.
Entretemps, la policière sort la première boîte et l’ouvre
en veillant à ne pas abîmer le magnifique emballage.
Elle en tire une bouteille de parfum qu’elle contemple
avec un plaisir évident. Elle la pose délicatement sur le
comptoir. Ensuite, elle dépose à côté une bouteille de
shampoing de luxe, une boite de crème antirides, des
tubes de préparations de soins de la peau aux étiquettes
luxueuses. La boite n’est pas encore vide. Elle regarde à
l’intérieur. « A qui c’est, tout cela ? demande-t-elle. A
nous.
Qu’avez-vous dans les deux autres boîtes ? La même
chose.
Elle les ouvre l’une après l’autre, regarde à l’intérieur,
hoche la tête et les referme. Les cœurs des deux voya-
geurs battent à tout rompre. Ne touchez à rien pour l’ins-
tant. D’accord ? Hé ! Bill ! Surveille-les ! »
Après avoir fait venir ce policier pour les surveiller, où va
-t-elle à présent ? Chercher la police ? Les arrêter ? Que
va-t-elle inventer ? Cinq minutes plus tard, elle revient en
apportant un rouleau de papier adhésif portant l’insigne
du service de contrôle de l’aéroport. Elle remet les objets
à leur place les uns après les autres, referme les boîtes
et les colle soigneusement avec le papier adhésif qu’elle
tient en main.
« De mon côté, c’est bon, dit-elle sans autre explication.
Je vous les ai collées pour que personne ne vous arrête
plus loin pour un contrôle supplémentaire. Si vous ren-
contrez un problème, montrez cette bande de papier et
on vous laissera passer. » Elle se tourne et s’éloigne
comme si rien ne s’était passé.
Yossef et son
épouse re-
prennent leurs
sacs, éber-
lués. C’est
tout ? Sans
explication,
sans raison ?
Elle les a sim-
plement col-
lées, un point
c’est tout ?
Alors qu’ils
passent de-
vant le contrô-
le, une vieille
dame dépose
son bagage
pour le
contrôle des
rayons X.
« Madame,
qu’est-ce que
c’est ? » La
même policiè-
re alertée par
le technicien
élève la voix.
« Vous savez,
j’ai quatre-
vingts ans.
Qu’est-ce que
vous croyez ?
Page 49 Dediez ce cours à la personne de votre choix
Que je vais empoisonner le pays ? » Ils sortent de son
sac une bouteille de shampoing, un flacon de parfum et
des boites de crèmes pour la peau. « C’est liquide, Ma-
dame, li-qui-de. Vous comprenez ? Il est interdit d’em-
porter cela dans l’avion ! »
La vieille dame se met à crier et à se plaindre. Une foule
s’attroupe autour d’elle. La policière prend un produit
après l’autre et les jette à la poubelle. La vieille dame fait
un scandale. Un policier demande le silence. Les gens
attroupés tentent de la consoler. « A moi aussi, ils ont
confisqué du parfum ! Ils m’ont pris aussi du shampoing
et des crèmes. C’est comme ça. On ne peut rien faire !
Soyez contente que ce n’est que cela. Vous pourrez en
racheter n’importe où. Ce n’est pas si grave. Vous en
achèterez d’autres. Ils ne permettent pas d’amener ce
genre de choses dans l’avion. Ils ne le permettent à per-
sonne, vous savez, à personne ! Ne pensez pas qu’ils
ont quelque chose contre vous. Ils font cela à tout le
monde. Seuls les médicaments et la nourriture de bébé
passent ce contrôle, rien d’autre. Il faut se faire une rai-
son. Ils sont comme ça ici, ils ne permettent même pas
d’emporter du fromage blanc ! »
Yossef et sa femme observent la scène sans en croire
leurs yeux…
Un habitué du Lachone HaRa est considéré
comme un renégat !
Quelle est la plus grande catastrophe ?
Rabbenou Yona écrit que le malheur, c’est que quand on
a fait une faute et qu’on l’a répétée, elle devient à nos
yeux comme permise. Quelqu’un qui commet une faute
en permanence de telle façon qu’elle lui est devenue «
permise » est considéré comme s’il avait trahi l’intégralité
de la Torah. Quelqu’un qui dit du Lachone HaRa une fois
et une autre fois, et recommence encore et encore, a
l’impression que c’est permis et finit par en dire sans au-
cun sentiment de culpabilité. Si une seule fois il avait
mangé à Yom Kippour, comme ses instincts le poussent
à le faire, il serait encore considéré comme un juif intè-
gre. Et certains disent qu’il en va de même pour l’idolâ-
trie et la profanation du Chabbat devant témoins. Même
s’il a fauté une seule fois, il n’a pas encore un statut de
renégat.
En revanche, s’il commet une faute régulièrement, il est
considéré comme un renégat en ce qui concerne ce do-
maine particulier, ce qui le fait considérer comme un re-
négat envers toute la Torah ! Et c’est là toute la force de
l’impureté ! Chaque parole de Lachone HaRa donne de
la force à l’impureté. Et c’est une chose terrible !
Attache ta bouche, pour qu’elle ne faute pas !
L’auteur de Divrei ‘Haïm raconte qu’un jour, il y avait un
ignorant de bonne foi qui ne connaissait absolument pas
les halakhot de Chabat. Malgré tout, il craignait de trans-
gresser le Chabat, c’est pourquoi à chaque fois qu’arri-
vait le vendredi, vers le soir il ordonnait à sa femme de
l’attacher dans son lit pour qu’il ne puisse pas bouger du
tout, ainsi il serait sûr de ne pas profaner le Chabat. No-
tre saint maître dit à ce propos : Certes, il ne profanait
pas le Chabat, mais il transgressait la mitsva de oneg
Chabat, d’avoir du plaisir du Chabat ! Car ce n’est certai-
nement pas un plaisir d’avoir les pieds et les mains atta-
chés au lit pendant toute la journée.
Mais cela s’applique au Chabat, qui comporte une mits-
va de oneg Chabat. Ce n’est pas le cas pour les conver-
sations ordinaires. Celui qui ne connaît pas bien les ha-
lakhot de l’interdiction de dire du Lachone HaRa dans
tous leurs détails et ne maîtrise pas parfaitement le livre
‘Hafets ‘Haïm, mieux vaut qu’il s’attache la bouche et se
rende lui-même muet, sans rien dire absolument !
Page 50 Dediez ce cours à la personne de votre choix
Le Lachone HaRa sur les créations de D.ieu
Il est dit dans notre parachah : « Les gens qui avaient
calomnié Erets Israël sont morts dans une épidémie
devant Hachem » (14, 37). Dans
le traité Sota, nos Sages ont expliqué que c’est parce
que les explorateurs avaient dit du Lachone HaRa sur
Erets Israël qu’ils ont été punis mesure pour mesure et
sont morts d’une mort étrange. Leur langue s’est allon-
gée jusqu’à leur nombril et des vers sont sortis de leur
langue pour se promener jusqu’à leur nombril. Les Sa-
ges ont également dit au nom de Rabbi Elazar ben Par-
ta : « Voyez combien est grande la force de celui qui dit
du Lachone HaRa ! Nous l’apprenons des explorateurs.
Et s’il en est ainsi de celui qui dit du mal des pierres et
des arbres, à combien plus forte raison de celui qui dit
du mal de son prochain ! On voit de là la gravité du châ-
timent du Lachone HaRa, au point que les explorateurs
ont subi une mort affreuse et ont été retranchés du
monde à venir, et qu’il a été décrété que tout le peuple
d’Israël devrait errer dans le désert pendant quarante
ans ! »
Mesure pour Mesure
Kora’h s’est insurgé contre Moché, et à cause de lui, lui-
même et deux cent cinquante hommes, des chefs d’Israël,
et même de jeunes bébés ont perdu la vie à cause de la
faute de la discorde, qui est criminelle. Mais le facteur
principal en est le Lachone HaRa. Kora’h a réussi à entraî-
ner avec lui tous les chefs des communautés par le Lacho-
ne HaRa qu’il a prononcé jour et nuit sur Moché, qui d’a-
près lui avait lui-même nommé ses proches à des postes
honorifiques. Quiconque entendait ces paroles creuses ac-
ceptait le Lachone HaRa et se joignait à la discorde, qui a
en fin de compte amené la mort d’un grand nombre.
Kora’h a été puni mesure pour mesure, et parce qu’il avait
ouvert la bouche pour dire du Lachone HaRa et de la ca-
lomnie, la terre a elle aussi ouvert sa bouche et l’a avalé.
Nous pouvons apprendre de là quelles catastrophes peut
entraîner le mauvais usage de la langue !
GARDES TA LANGUE
Page 51
Les Principes du Repentir
Cinquième principe (suite)
Ce verset s’applique également aux transgressions com-
mises envers D.ieu dans le cas ou où elles ont été révé-
lées à autrui. Car celui qui commet une transgression en
public profane le Nom de Dieu ; il devra se lamenter et
s’affliger de ses fautes devant tous afin de réparer sa
faute en sanctifiant Son Nom, comme il est écrit :
« Après avoir été ramené, je me suis repenti… après
avoir été connu, je me suis frappé la cuisse » (Jérémie
31.18). « Je me suis repenti » fait référence au regret et
à la souffrance puisque, comme nous l’avons expliqué,
le repentir consiste principalement en l’amertume du
cœur. « Après avoir été connu, je me suis frappé la cuis-
se » signifie : après avoir été révélé aux hommes, après
que mes transgressions aient été connues, je me suis
affligé par des actes de remords visibles de tous, comme
« Frappe-to i la cuisse » (Ezéchiel 21.17).
« Mais celui qui confesse [ses fautes] et y renonce trou-
vera la compassion » (Proverbes 28.13). Bien que le
repentir comprenne trois éléments : le regret, la confes-
sion, et l’abandon du péché, le regret est inclus dans la
confession car, si on confesse sa faute, c’est nécessaire-
ment parce que l’on regrette son acte. Le repentir ne
peut exister sans ces trois éléments. En effet, l’homme
qui éprouverait du regret et confesserait sa faute sans
abandonner son péché est semblable à celui qui procè-
de à l’immersion rituelle en tenant , en main, un animal
impur : son immersion est vaine. Tandis que « celui qui
confesse et y renonce trouvera la compassion » car,
bien qu’il existe, comme nous l’avons expliqué, de nom-
breux niveaux de repentir, il est néanmoins appelé
« repenti ».
Le verset suivant dit « Heureux l’homme qui a constam-
ment peur, mais celui qui endurcit son cœur tombera
dans le mal ». Bien qu’il ait confessé et abandonné sa
faute, l’homme doit toujours craindre que son repentir ne
soit imparfait. En effet, un repentir complet suppose de
nombreux niveaux à atteindre quotidiennement. Il doit
également craindre la résurgence de son mauvais pen-
chant et doit s’en protéger constamment. Il doit perpé-
tuellement intensifier la crainte de D.ieu en son âme et
Le prier de l’aider à se repentir et de le sauver de son
mauvais penchant.
« Mais celui qui endurcit son cœur tombera dans le
mal ». L’homme qui pense avoir déjà accompli un repen-
tir complet et ne s’efforce pas d’atteindre les niveaux
Supérieurs du repentir et intensifier la crainte en son
âme, sera puni pour cela; car il est orgueilleux et veux
ignorer les insuffisances de son âme. Il ne reconnaît
pas, non plus, son obligation de perfectionner, autant
que possible, ses voies devant D.ieu et ne se protège
guère de son mauvais penchant pourtant constamment
posté en embuscade ; il finira donc par tomber dans ses
pièges.
Sixième principe
La honte : Le verset dit « Je reconnais avec confusion
et honte que j’expie l’opprobre de mes jeunes an-
nées » (Jérémie 31.19). Le pécheur est généralement
terriblement confus de commettre des transgressions
en présence d’autrui et il a honte que les gens ne
connaissent ses transgressions. Comment à plus forte
raison, peut-il ne pas éprouver de honte de D.ieu? N’est
ce pas parce que la réalité de l’omniprésence de son
Créateur est si loin de sa conscience que seul les créa-
tures suscitent sa honte? Nos Sages disent que , lors-
que Rabbi Yo’hanan ben Zakkaï était sur le point de
mourir, ses disciples lui demandèrent : « Bénis-nous,
notre Maître ! » Il leur répondit : « Puisse la crainte du
Ciel être sur vous comme la crainte des hommes ». Ses
disciples s’étonnèrent : « Est-ce tout? » Il répondit
alors : « Si seulement vous parveniez à cela ! Sachez
que lorsqu’un homme transgresse en secret, il se dit :
« Pourvu que personne ne me voie » (Berakhot 28b).
Dediez ce cours à la personne de votre choix
par: Rabbenou Yonah de Gerone
L’ Education :
Comme nous le savons tous, pas dans toutes les
maisons l’éducation donnée est la même. Nous
pouvons justement remarqué ces changement à
travers différents habitudes de gaspillage ou l’inver-
se : à travers un niveau de vie élevé (riche) ou que
les membres de la famille se contentent de peu,
s’ils aiment se faire plaisir ou au contraire n’utilise
que ce dont ils ont vraiment besoin ;
Aussi à travers le respect d’autrui, si la famille est
dirigé avec un respect d’un membre à un autre ou
avec une orgueil et un respect uniquement tourné
sur soi-même ;
Toutes ces sujets et tout particulièrement le rapport
parents enfants parents - positif ou négatif, peuvent
servir d’exemple des fois (has véchalom) néfaste
que les enfant ont grandi avec et que à leurs tours
risque de copié dans leur vie de couple, c’est pour
cela qu’il est important de vérifier dans quel envi-
ronnement les futurs mariés ont passé grandi et
quelle éducation ils ont reçu.
Vision :
Les femmes non pas besoin d’avoir obligatoirement
des visions profondes de leur future comme les
hommes, mais elles doivent avoir une vision, un
comportement respectueux et valoriser le monde
de la Torah et de la Kédoucha comme il se doit, et
si lui ou elle est un Baal Téchouva qui doucement
construise leur ’nouvelle’ vision de la vie, il faudra
vérifier chez quel rav, il ou elle, reçoit des cours de
Torah et de Moussar qui les orientera sur la bonne
route pour construire leur foyer juif avec de bonnes
fondations.
Exemple :
Si ce même rav ou rabbanite connu ne suivent pas
les directives des grands d’Israel et l’un des
conjoints apprend chez lui, il faudra alors vérifier ce
sujet en détail et demandé l’avis d’un rav , même si
le conjoint de nombreuses qualités.
Page 52 Dediez ce cours à la personne de votre choix
La Famille :
La Guémara dans le traité de Pessa’him (49) et le
traité de Sota (2) discute sur l’importance du sujet
de la famille de la futur épouse, par contre pour ce
qui est du Ba’hour, ses qualités personnelle sont le
principale, mais chez la future épouse, c’est impor-
tant de savoir si la famille aussi aime la Torah, que
c’est une famille qui craint D.ieu, que ses membres
sont connu pour être des gens bon, ça apporte
une très bonne influence; dans notre génération de
Baaleï Téchouva , la phrase du Hazon Ish zatsa’l
nous sauve : « toutes filles d’Israel qui a été édu-
qué dans un centre d’étude religieux, est elle-
même appelée fille de Talmid Ha’ham. » Nos sage
de mémoire bénite nous ont enseigné l’importance
d’un homme de tout faire pour se marié à la fille
d’un Talmid Ha’ham, que si par malheur il soit dé-
porté ou meurt ses enfants seront des Talmidés
Ha’hamim.
Santé :
Comme nous l’avons déjà expliqué, il est important
de se renseigné su la santé du conjoint et en parti-
culier s’il a (Has Véchalom) des maladies généti-
ques et demandé l’avis de médecin à ce sujet avec
intelligence sans blessé les sentiments du conjoint
mais en lui expliquant qu’il est tout à fait légitime
de se renseigné et que lui aussi à son tour peut se
renseigné sur nous.
Comme nous a enseigné le Steipleur aKadosh zat-
sa’l: Il est possible de se marier avec quelqu’un qui
a une personne malade dans sa famille si la mala-
die ne vient pas des parents directement, et même
si dans la famille il y a membre malade de démen-
ce, se ne sera pas grave à moins qu’il y en a plu-
sieurs, aussi il n’y a aucun problème pour se ma-
rier avec une Kala que sont Chidou’h est décé-
dé ».
Rav Moché Lizmi Chlita
Le Shidou’h pas à pas
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Ingrédients : 6 pers
(moule 20cm diamètre )
Pour la base •120Gr de biscuits - petits beurres •20Gr de beurre
Pour la garniture •300Gr de fromage frais à tartiner •250Gr de Ricotta •50Gr de sucre (ou + selon les goûts) •2 gros œufs •1/2 Càc. de vanille en poudre
Pour le coulis •300Gr de fraises •sucre à volonté
Cheese-cake Vanille & Coulis de fraise
Préparation:
•Réduire les biscuits en poudre fine. •Faire fondre le beurre au micro ondes et le mélanger aux biscuits. •Chemiser de papier sulfurisé un moule de
20cm de diamètre. •Y répartir la poudre de biscuits pour former la base du cheese-cake et les tasser à l'aide du fond d'un verre (il faut bien appuyer pour que ce soit compact).
•Placer au réfrigérateur le temps de
préparer la garniture.
•Dans un saladier, battre la ricotta et le
fromage frais à tartiner avec le sucre et la vanille en poudre.
•Incorporer les œufs un à un en fouettant
entre chaque de façon à ce que la préparation soit homogène.
•Sortir la base du frigo et verser dessus la
préparation au fromage frais .
•Faire cuire 35 minutes dans un four pré-
chauffé à 170°C.
•Le centre doit être légèrement tremblotant
en fin de cuisson.
•Laisser le cheese-cake refroidir 4h dans le
four, porte fermée puis le placer au réfrigé-rateur pour 24 heures.
•Pour le coulis, laver et équeutez les frai-
ses, les mixer puis les mélanger au sucre.
•Servir le cheese-cake frais, accompagné
du coulis
Ingrédients : 6 pers
•2 kg de pastèque •100 g de feta •1 cuillère à soupe de menthe fraîche ciselée •100 g olives noires
(niçoises) •1 cuillère à soupe
huile d'olive
Pastèque à la Bulgarite
Préparation:
•Couper la pastèque en gros dés, ajouter la feta que l'on coupe en dés également, les petites olives noires, parsemer de menthe fraîche et arroser d'un filet d'huile d'olive.
Bien mélanger délicatement, mettre au frais.
OK, d'accord, un franc, un mois, c'est bien parce que
c'est toi… - Tu me fais quel taux, Moshe ?
- Tout compris ça va te faire dans les 3% par mois,
je ne peux pas faire mieux, ça va ?
- Oui, oui. Je dois te laisser une garantie, je suppo-
se ? - Pour ce montant ? Tu rêves ?
Non, non, signe-la et c'est bon… - Alors je te laisse
la BMW en dépôt de garantie, voilà les clefs, elle est
garée en bas.
- Mais non, je te dis, ce n'est pas la peine…
- Je te laisse ma BMW en dépôt de garantie et si tu
ne l'acceptes pas je ferme tous mes comptes, je fer-
me ceux de Rebecca et ceux de tous mes fils.
- Ouh la, t'es franchement intraitable, David. Laisse
la BM si tu veux, T'es terrible !
David rentre chez lui et annonce fièrement Rebecca.
- Chérie, fais les valises ! On part un mois aux US,
j'ai trouve un parking à 1,03 F par mois pour la
BMW.
CONCOURS FAMILLY TORAH
Parmi les bonnes réponses 3 gagnants seront tirés au sort et gagnerons
1 stylo Birkat Amazone et un livre des Tehilim
1 - Que mange t’on à Chavouot ?
[ ] des galletes [ ] du fromages [ ] des bananes [ ] des bonbons
2 - Qu’avons nous reçu à Chavouot ?
[ ] La Torah écrite [ ] La Torah orale [ ] Toute la Torah, écrite et orale [ ] un Sefer Torah?
3 - Que faisons nous à Chavouot ?
[ ] nous ne dormons pas de la nuit [ ] nous jeunons [ ] nous écoutons les 10 commandements
[ ] la réponse 1 et la 3 sont correctes
4 - A quelle date fêtons-nous Chavouot ?
[ ] le 50Nissan [ ] le 50 Sivan [ ] le 50 Iyar [ ] le 50ème jour du Omer
Réponses à renvoyer sur [email protected] / sur notre groupe FaceBook avant le 20 Mais 2013
Merci de préciser votre nom, adresse et téléphone
La liste des gagnants apparaîtra sur notre prochain numéro
Noms des Gagnants du Mois d’Avril 2013 :
Réouven - Moché - Bouguid
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David va voir son copain banquier.
- Moshe, j'ai besoin d'un crédit.
- D'accord David, combien te faut-il ?
- 1 franc.
- Mais, David, il n'y a pas besoin de crédit entre nous ! Je te
connais bien, je te fais un découvert d'un franc quand tu
veux, sur n'importe lequel de tes comptes !
- J'ai besoin d'un CREDIT d'UN franc et si tu ne me le fais
pas je ferme tous mes comptes.
- Bon, bon, du calme, je te fais un crédit d'un franc, à titre
exceptionnel, parce que c'est toi, va. Un crédit, d'un franc...
Pour combien de temps, David ?
- Un mois.
- Aïe, aïe, aïe mais tu veux ma mort, ma parole ! Un crédit
pendant un MOIS, je ne peux pas faire ça…
- J'ai besoin d'un CREDIT d'UN franc pendant UN mois, et
si tu ne me le fais pas je ferme tous mes comptes ainsi que
ceux de Rebecca. Suite
Un belge dans un café demande au serveur :
- Pourrais-je avoir un autre morceau de sucre ?
- Mais monsieur, je vous en ai apporté dix, lui répond le
serveur. - Et alors ? C'est pas de ma faute s'ils fondent
tous !
Qu'est-ce qui a 150 yeux et deux dents ?
- Un autobus de personne âgées.