magazine familly torah n°08 - spécial av
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Magazine Familly Torah N°08 - Spécial AvTRANSCRIPT
P 34
שאוג ישאג על נוהו, ממרום ישאג וממעון קדשו יתן קולו' ה שאוג ישאג על נוהו, ממרום ישאג וממעון קדשו יתן קולו' ה
Directrice : Tsipora G.
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Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlit’a
Rav Ron Chaya chlit’a
Rav Yaakov Mazouz chlit’a
Rav Acher Fitoussi chlit’a
Rav David Nacache chlit’a
Yeshiva Or Arachbi
Les Rabanim de Koupat Ha’ir
Et plein d’autres Gdoley aDor...
SOMMAIRE :
INSTITUTION NER RA’HAMIM
Pages 4-11
CHABBAT
Pages 12-13
ESHET ‘HAYIL
Pages 14-17
‘HAGUIM - FÊTES JUIVES
Pages 18-21
ENFANT
Pages 22-23
BRESLEV
Pages 24-33
HABBAD - LOUBAVITCH
Pages 36-45
SEGOULOT
Pages 46-47
LA FORCE DE LA TSEDAKA
Pages 48-49
AUTRES GRANDS RABBANIM
Pages 50-53
ETC…
Recettes p 54
Concours & Blagues p 55
DEVARIM ENTREE SORTIE
JERUSALEM 19:11 20:28
TEL AVIV 19:26 20:31
HAIFA 19:19 20:32
VAET’HANAN ENTREE SORTIE
JERUSALEM 19:08 20:25
TEL AVIV 19:24 20:27
HAIFA 19:16 20:29
REEH ENTREE SORTIE
JERUSALEM 18:59 20:14
TEL AVIV 19:14 20:16
HAIFA 19:07 20:17
EKEV ENTREE SORTIE
JERUSALEM 19:04 20:20
TEL AVIV 19:20 20:22
HAIFA 19:12 20:24
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Vers la route que un homme veut prendre, par
las on le dirigera...
Un juste vivait à Jérusalem, le Gaon Rabbi Moché Aaron
Chtran zatsa’l, qui a servi de dirigeant spirituel de la Ye-
chiva de Kamnits.
Le Gaon vit le jour au Etats-Unis, quand il eu 8 ans, il
tomba gravement malade. Son père se retourna vers les
meilleurs médecins qui ont trouvé étrange la maladie du
jeune Moché, son père demanda a de nombreux rabba-
nim de prier pour son fils et lui-même ainsi que toute sa
famille multiplièrent les lectures des Téhilim pour la gué-
rison de l’enfant.
Un jour son père demanda au jeune Moché: «mon cher
fils, nous faisons tout ce qui est de notre possible pour ta
guérison, autant sur le plan matériel que sur le plan spiri-
tuel de par nos prières et celles des rabbanim; mais toi
mon fils que fais-tu pour ta guérison? »
Le jeune Moché répondit: « Papa, que dois-je faire?
Enseignes moi quoi faire dans un telle cas. »
Son père lui dit alors: « il faut prendre sur toi une mitsva
pour ta santé, que si tu guéri, tu prendra soin de faire
cette mitsva et respecter ta promesse que tu as fait à
D.ieu » . Et le père conseilla à son cher enfant de pren-
dre sur lui b’’h de toujours prier en miniane. Ainsi le jeu-
ne Moché, malade, à peine âgé de 8 ans fît la promesse
au Maitre du monde que si il guérissait il irait prier en
miniane.
Ainsi il fut, le Maitre du monde, le Saint béni soit-il, Roi
des rois, entendit la promesse du jeune Moché, cette
promesse qui venait du cœur pur de cet enfant et le soi-
gna de sa maladie par sa grande bonté.
Le jeune Mo- ché Aaron Chtran,
respecta sa promesse mal-
gré toutes
les difficultés
de la vie, et sur
la même route s’é-
leva dans l’étude de
la Torah et dans la
Crainte du
Tout puis-
sant, et c’est ainsi qu’il
mérita de devenir le dirigeant spiri-
tuel de la Yechiva de Kamnits.
Un jour que la Yechiva commença à devenir trop petite
pour y contenir tous ses élèves, il fût décider que le rav
irait dans son pays natal pour y demandé des fonds pour
la construction d’un grand bâtiment pour sa Yechiva. Le
rav rentra dans une agence de voyage pour acheter son
billet d’avion et demanda si la compagnie pourrait lui
assuré que pendant le vol il pourrait prier en miniane.
L’agence de voyage expliqua au rav qu’elle ne pouvait
pas lui promettre une tel chose, mais que s’il désirait, il
pourrait prendre un billet avec une escale à Amsterdam
et que là bas il aurait plus de possibilité pour prier avec
miniane. Après avoir réfléchie, le rav accepta et peu de
temps après avoir embarqué l’avion atterrit à Amster-
dam.
Le rav avez à peine 2 heures de libre avant de conti-
nuer son voyage, il ne savait pas non plus ou trouver un
miniane en ville, c’est pour cela qu’il se muni de son
Talith et de ses Téfilines et couru en direction de l’auto-
route dans l’espoir que quelqu’un ne s’arrête pour le
prendre et le conduise en ville pour trouver un miniane.
Tout d’un coup une voiture s’arrêta devant le rav et le
conduisit en ville; le conducteur était un juif qui avait
l’habitude tous les matins d’aller prier en ville avant d’al-
ler au travail, et la providence divine les fit se rencontrer
tous les deux. Ensemble ils s’arrêtèrent dans une petite
ruelle et après être rentré dans un appartement attendi-
rent les 8 autres personnes pour compléter le miniane.
Rabbi Moché Aaron Chtran eu le mérite de prier en
miniane et à la fin de la prière il retourna à l’aéroport
avec le même conducteur, bon, qui avait insisté pour
ramené le rav pour ne pas qu’il loupe son avion.
Quand le Gaon Rabbi Moché Aaron Chtran raconta son
histoire il expliqua que 8 personnes avaient coutume de
se réunir pour prier le 9éme venait de la banlieue pour
se joindre à cette mitsva et l’Eternel tout puissant rame-
na un Israélien en voyage pour complété ce miniane.
Car dans un chemin que l’homme veut aller,
il y sera diriger!
Le Marcha zatsa’l explique la parole de nos sages de
mémoires bénite car dans un chemin que l’homme
veut aller, il y sera diriger! : « Il n’est pas écrit que
D.ieu va le diriger mais qu’il sera diriger - chaque pen-
sée, parole ou action que un homme fait crée un ange
bon ou mauvais selon le sujet en question c’est la rai-
son pourquoi il est écrit dans le chemin que l’homme
veut aller bon ou mauvais vers des mitsvot ou haz ve-
chalom des averot, le choix a
été donné à l’homme. Il est
écrit : « tout est dans les
mains de
D.ieu, sauf la crainte de
D.ieu » car
justement là se
trouve notre libre arbitre de
choisir entre le bien et le mal, et même si D.ieu souffre
quand quelqu’un choisi le mal, jamais il ne l’abandonne-
ra et toujours sera heureux et joyeux de le voir faire té-
chouva car D.ieu dans sa grande miséricorde aime tous
ses enfants même les plus égarés.
Rav Moché Ben Moché Chlit’a
Brioute Sim’ha Atsla’ha et Zéra Kodesh à Tsipora Bat Rahel
Devarim - Ne pas faire honte à un juif
« Ce sont les paroles que Moché a parlé à tout Israel,
de l’autre côté du Jourdain, dans le désert, dans la
Arava, face à la mer des Joncs, entre Paran et Tofel,
et Lavan et ’hatsérot et D-Zahav »
Des paroles de reproches voilés étaient les paroles de
Moché Rabbenou qui en aucun cas ne désirais faire du
tord au Bnei Israel, il se contenta de rappeler des noms
d’endroits où le peuple avait commit des fautes.
Ainsi Moché Rabbenou nous enseigne l’importance de
toujours faire attention de ne blesser aucun juif même s’il
à commis des erreurs mais de lui faire des remarque en
douceur pour ne pas blessé son honneur.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Page 6 Zera Kodesh Meytal Bat Liza
Mazal Tov
Un jour un homme alla voir un rav et soudain on enten-
dit le rav crier : « ce n’est pas possible qu’une tel chose
se produise ... » La rabbanite s’inquiéta pour le rav qui
était assez âgé et qui ne devait pas s’inquiéter pour sa
santé. Quand l’homme sortit de chez le rav, on entendit
le rav lui dire : « Mazal Tov, et l’année prochaine n’ou-
blis pas de m’inviter pour la Brit Mila. » Dès le départ de
l’homme la rabba-
nite toujours in-
quiète pour son
mari lui demanda
comment il se
sentait et pourquoi
il avait crié avec
tellement d’amer-
tume dans sa voix.
Le rav lui expliqua
que ce juif était
venu le voir pour
lui demandé quel-
le étais la marche
à suivre dans un
Shidou'h où la
futur mariée ne
peut pas avoir des
enfants s’il devait
quand même se
marier ou arrêter
le Shidou’h. Le rav lui répondit que s’il arrêter le Shi-
dou’h cela ferait honte à sa fiancée et lui causerait
beaucoup de tristesse; Alors le Rav lui conseilla de se
marier avec la fille et que avec l’aide de D.ieu l’année
prochaine il devrait invité le rav à la Brit; et en effet l'an-
née qui suivi le rav reçu une invitation pour la Brit du
couple .
Une Bra’ha pour mon Chien
Il est raconté sur le Stempler Akadosh que une fois un
juif loin de la Torah et des Mitsvot alla le voir pour lui
demander une bénédiction pour son chien qui était ma-
lade. Le Stempler Akadosh ne pouvait pas prier pour le
chien de ce juif, mais ne pouvait pas non plus blessé ce
juif, lui expliqua que pour faire une
prière de Réfoua Chélé-
ma pour son chien,
il devait
connaitre le
nom de sa
mère et donc il de-
manda au juif de revenir le voir une fois qu’il connaitrait
le nom de la mère du chien; bien entendu que ce juif ne
revint pas voir le Stempler Akadosh.
Page 7
Vaet’hanan - Ne jamais renoncer, mais
continuez à prier
« J’ai imploré Hachem à cette époque en disant: Mon
Seigneur Hashem, Tu as commencé à montrer à ton
serviteur Ta grandeur et Ta main forte ; car quelle est
la force dans le ciel ou sur la terre qui pourrait repro-
duire Tes œuvres et Tes actes de puissance? Laisse-
moi traverser, je T’en prie נה, que je vois ... »
Bien que D.ieu lui ait affirmé qu’il ne rentrerait pas en
Israël, Moché continua à prier de toutes ses forces pour
tenter d’annuler ce décret, il pria avec ferveur rappela
l’infinie miséricorde de D.ieu à accepter les pécheurs qui
se repentent, sa force de nous juger avec miséricorde au
lieu de nous condamner comme l’aurait fait un roi de
chair et de sang.
Voici le chemin de la prière, que chaque juif doit en
tiré un exemple dans sa vie:
Implorer D.ieu.
Ne pas s’arrêter de prier mais au contraire de mul-
tiplier sa prière.
Se repentir.
Faire appel à la miséricorde de D.ieu d’accepter
les pécheurs qui se repentent.
D’exprimer par la bouche la grandeur de D.ieu
Le proclamer UNIQUE et que rien dans aucun
monde n’égal à Lui ou ne peut exister sans Lui.
On voit aussi que sans vraiment comprendre pourquoi
D.ieu arrêta Moché dans ses supplications comme il est
écrit : « C’est trop pour toi ! Ne continue pas à Me
parler davantage de cette chose. »
Nos Sages demande de quelle chose parla D.ieu à
Moché et qu’avais dit Moché de trop? Parmi les diffé-
rentes explications on apprend de là et de la prière
que Moché avez fait pour sa sœur Miriam : « Je T’en
prie נה, D.ieu, guéris la je T’en prie נה, » que le mot
en Hébreu répéter 2 fois dans une prière est un נה
Très forte Ségoula pour que notre prière soit exaucée.
Comme Moché avait déjà utilisé 1 fois le mot נה dans sa
prière s’il l’aurai employé une seconde fois Hashem au-
rait surement répondu favorablement à Moché et l’aurait
permit de rentrer en Israël.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Une double Bénédiction
Depuis qu’il était tout petit et qu’il savait réciter le Ché-
ma Israël, le petit Jonathan priait Hashem de toutes ses
forces avec ses mots, tous les soirs avant de dormir, il
imploré l’Eternel pour qu’il lui donne une petit frère ou
une petite sœur et qui ne reste plus seul.
Sa maman ne pouvait plus avoir d’enfant mais sa le
petit Jonathan ne le comprenait pas. Son papa lui avait
dit que s’il désirait un petit frère ou une petite sœur il
fallait demander très fort à Hashem et seulement si la
prière vient du fond du cœur et qu’elle est sincère alors
elle se réalisera, et c’est exactement ce que faisait le
petit Jonathan tous les soirs, il demandait à Hashem de
plus profond de son cœur d’enfant ce dont il désirait
plus que tout.
Au bout de quelques longues années de prières et de
demandes, les parents du petit Jonathan partirent en
Erets pour les vacances et une fois arrivé le papa du
petit Jonathan dit à son fils qu’il existe un endroit ou l’on
peut y écrire ses prières pour Hachem mais qu’il faudra
aussi prier pour que Hashem lise le papier ou se trouve
la prière et ensemble ils partirent au Kotel à Jérusalem.
Là bas, le petit Jonathan se mit à implorer Hashem en-
core plus que toutes les autres fois des petites gouttes
de larme vinrent à perler sur son visage, mais il resta
concentrer dans sa prière, il l’écrivit aussi avec ses
mots sans l’aide de personne et introduisit le papier
dans le mur.
A son retour de vacance, le petit Jonathan apprit la
bonne nouvelle sa maman était enfin tombé enceinte et
au bout de neuf mois le petit Jonathan, eu la chance
d’avoir une petite sœur Keren, et un peu plus d’an
après il eut aussi un petit frère, Elirane.
Ces
beaux
cadeaux que Hashem lui avait donné en récompense
pour toutes ses prières changèrent sa vie et depuis se
jour, le petit Jonathan n’est plus jamais seul.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava
Paracha Ekev
« Lorsque j’ai gravi la montagne pour recevoir les
Table de pierres, les Tables de l’alliance que Hachem
a conclue avec vous, et je suis resté sur la montagne
quarante jours et quarante nuits; du pain , je n’[en] ai
pas mangé, et de l’eau je n’[en] ai pas bu. »
Nombreux sont les enseignements que nous apprenons
à travers cette phrase:
Quand une personne décide de se rapprocher de D.ieu il
ne faut pas croire que du jour au lendemain on peut arri-
ver à un niveau très élevé mais il faudra GRAVIR les
étapes les unes après les autres .
Il ne faudra pas non plus croire que la route même si
longue, sera facile et plate comme une plaine, qu’il n’y
aura juste qu’à marcher tout droit pour arriver à sa desti-
nation; mais au contraire il faudra s’ac-
crocher de toutes ses forces pour esca-
lader cette MONTAGNE qui est notre
ascension spirituel vers l’Eternel.
Aussi ne croyez pas une seconde
que le travail de soi, cette ascen-
sion spirituel vers l’Eternel ne
vaut rien (Has Véchalom) que
ce ne sont que des simples
PIERRES et que dans la vie
l’important c’est les plaisirs,
le matériel.
Ces ‘PIERRES’ renferme en elles un
trésor d’une très grande valeur car en
réalité elle
représente
cette ALIAN-
CE QUE
HASHEM A
CONCLUE
AVEC NOUS elles ont la force de nous relier avec le
Créateur du monde, et automatiquement nous faire dé-
couvrir un nouveau monde, un monde qui défit les lois
de la nature, un monde qui changera votre manière de
voir la vie .
Comme nous le témoigne Moché Rabbenou « et je suis
resté sur la montagne quarante jours et quarante
nuits » quarante le chiffre qui représente le temps qu’il
faut à une nouvelle création pour exister (40 jours priè-
res, etc...).
« du pain , je n’[en] ai pas mangé, et de l’eau je n’[en]
ai pas bu » ce qui est le plus essentiel de nos besoins
vitaux, Moché n’en a pas eu besoin car quand une per-
sonne à une entière confiance en l’Eternel alors il n’a
pas besoin de la nature.
« Quand une personne est reliée par en haut (avec
Hashem) il ne peut tomber en bas »
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Page 8 Briout et Atslah’a pour Ruth Ravid bat Adassa Eshter
Un confiance sans limite
Nombreux sont les coups de la vie que une homme peut
prendre sur lui.
Jadis atteint de nombreuse maladie, le jeune Haim ne
savait pas quoi faire de sa vie, il était perdu. Comme la
plupart des jeunes de son âge, il pensait lui aussi au ma-
riage, mais qui voudrait d’un jeune d’une vingtaine d’an-
née complètement perdu dans les abimes de ce mon-
de ?
Doucement, doucement, étapes après étapes, Haim
commença à revenir vers le Créateur du monde, Celui
qui dans ses épreuves ne l’avais jamais abandonné.
Haim commença à suivre des cours de Torah, même si
la plupart du temps, il s’y endormait au bout de quelques
minutes à peine et ne se réveiller que pour manger des
croissants et boire une verre de petel que l’on y servait;
et dés que le cours de Torah était terminé Haim courait
chez lui pour se préparer à sortir avec ses amis en boite
de nuit, où là il n’était plus du tout fatigué . Les années
passèrent ainsi et Haim sentait qu’il lui manquait quelque
chose dans sa vie, alors il commença à aller de plus en
plus souvent à des cours de Torah mais cette fois pas
pour s’y endormir, et ce même si au début c’était pour lui
très dur de rester réveiller il se força. Il arrêta aussi d’al-
ler en boite de nuit avec ses copains, à la grande surpri-
se de beaucoup d’entre eux. Haim se renforçait à sa
vitesse dans la Torah, et tout particulièrement dans les
cours de Moussar et d’Emouna.
Un jour, Haim se mit à parler à Hashem en plein milieu
de nul par, les gens autour de lui le prirent pour un fou
mais il ne les remarqua même pas, Haim était en très de
supplier D.ieu de lui donner un signe par lequel il pourrait
trouver facilement son Mazal, avec une Emouna comme
celle de Haim se n’était pas surprenant, il avait une total
confiance que D.ieu lui montrerai son âme sœur et à
peine quelques minutes plus tard, il la vit, la devant lui en
train de travailler, timide et tsniout, c’était celle que
Paracha Reéh
Un chauffeur de taxi du nom de Ouzie raconta que du-
rant l’une de ses courses il fût bloqué dans les embou-
teillage à cause d’une alerte à la bombe avec un client.
Ouzie et le client se mirent à parler d’Emouna et de fil
en aiguille le chauffeur expliqua à son passager qu’il
n’était en rien responsable de son niveau spirituel très
bas et que personne n’avait le droit de le juger mal sur
sa condition. Le voyageur lui répondit: « permettez moi
de vous raconter une histoire.
Il était une fois, un homme, qui depuis qu’il eut perdu
son emploi, trouva tous les matins dans son journal un
billet de 200 shekels. Pendant 4 longues années, tous
les jours sans exception, il trouva un billet de 200 she-
kel dans son journal, à la page 6, plus d’inquiétude pour
sa Parnassa il était tranquille.
Un jour, quand il vint pour ramasser son journal à son
accoutumé il remarqua une chaussure brillante posée
sur son journal et l’empêchant de le ramasser.
Un voix sortie de nulle part se mit à lui parler : « Et alors
pas même un merci ? 4 ans que tous les jours tu
reçois un billet de 200 shekels dans
ton journal que je
prends soin de
mettre pour
toi, et pas
une
seu-
le fois
je t’ai en-
tendu me re-
mercier! Tu trou-
ves ça normal ? »
« Mr excusez moi mais je ne vous ai
jamais vu, je n’ai jamais entendu parler de vous. Je ne
savez même pas que vous existiez . »
C’est justement çà le probléme pas une fois tu ne t’ai
lever plus tot pour voir la personne qui tous les jours
met 200 shekel dans ton journal.
C’est pareil avec nous Hashem fait pour nous, il
nous nourrit nous donne un toit sur notre tête, un
emploi, une femme, des enfants, Il nous soigne de
nos maladies, nous maintient en vie etc..
A chaque instant il est la pour nous et nous … est
ce que nous le remercions pour tous ces bienfaits
qu’à chaque instant Il fait pour nous?
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Page 9
Hashem lui avait désigner
de lui-même, elle était
parfaite. Moins d’un an
après Haim sanctifia
sa Kala sous la
Houpa.
Mais même si
Haim avait ‘tout’
dit à sa Kala par
rapport à sa san-
té, il omit juste de
la prévenir que selon
les médecins il ne
pourrait jamais avoir d’enfant. Confiant en Hachem,
Haim prévint sa Kala que elle allait attendre un bébé
dés le début du mariage et effectivement 11 mois plus
tard le jeune couple annoncé la Brit Mila de leur fils.
Quand une personne croit en Hashem, une croyan-
ce aveugle, ni même les médecins ni personnes ne
peuvent lui dicté sa vie car seul D.ieu est le Maitre
du monde. Amen.
R. Idan Chlomo Pery Chlit’a
Briout et Atslah’a pour Tamar et Naomi bat Ruth Ravid
Page 11
Réfoua Chélèma pour David Philipe ben Audélia
Préparation pour Chabbat
Il y a des maris qui ont l’habitude de préparer le Bougies
de Chabbat, et qui allume les bougies et les éteint pour
qu’elles s’allument facilement et bien selon la Hala’ha il
n’y a aucune obligation à cette habitude.
Il faudra allumer les bougies quand la major partie de la
mèche soit allumé pour que le feu monte bien.
Si l’allumette avec laquelle la femme allumait s’éteint et
qu’elle n’a pas encore allumé toutes les bougies, il sera
permit d’allumer les autres bougies de Chabbat à l’aide
d’une bougie déjà allumé ou avec une autre allumette
mais il sera interdit d’allumer avec les bougies de Chab-
bat une allumette ou quelque chose d’autre à part les
autres bougies de Chabbat directement.
Avant l’allumage des bougies en l’honneur de Chabbat il
sera permit d’utiliser les bougies pour faire fondre la cire
sous les bougies, toutes les interdictions d’utilisation des
bougies ne débutera qu’après l’allumage en l’honneur du
Chabbat .
Si la femme ne prend pas sur elle l’allumage comme
entrée de Chabbat il lui sera permit d’éteindre l’allumette
et même de ranger le paquet à sa place, mais si elle a
pris sur elle de faire rentrer Chabbat depuis l’allumage,
elle devra poser l’allumette et la laissé s’éteindre d’elle-
même.
Une petite fille ne doit pas allumer les bougies, c’est pour
cela qu’il ne faudra pas lui apprendre à allumer avec la
bénédiction même sans y prononcer le nom de D.ieu
même pour une question d’éducation par contre elle
pourra allumé ses bougies et écouter sa mère faire la
bénédiction.
Une jeune fille célibataire qui habite encore chez ses
parents sera exemptée de l’allumage car elle sera ac-
quittée par l’allumage de sa mère.
Une jeune fille célibataire qui est invitée dans un endroit
que l’on y allume les bougies, on allumera aussi pour
elle; mais dans un endroit ou l’on allume pas les bou-
gies, elles devra allumer avec la bénédiction de préfé-
rence dans l’endroit ou elle devra manger ou sinon si elle
ne peut pas allumer là bas elle allumera dans sa cham-
bre.
Si plusieurs jeunes filles dorment dans la même cham-
bre seulement une seul allumera avec la bénédiction et
elle acquittera toutes les autres.
Des invités pour Chabbat à qui on a donné une chambre
allumeront dans leur chambre avec la bénédiction mais
ne ferra pas la bénédiction dans l’endroit où la maitresse
de maison allume.
Dans le cas où des gens sont invités juste pour un repas
pendant Chabbat ils devront allumer chez eux une lampe
avec beaucoup d’huile pour profiter de la lumière des
bougies à leur retour, et il sera possible en plus d’allumer
aussi une lumière électrique pour ne pas que la bénédic-
tion soit vaine si les bougies ne s’éteignent.
Page 12 Réfoua Chélèma et Atsla’ha pour Audélia bat Marie Ida
Si l’on est invité a passé Chabbat dans un hôtel, il fau-dra demander un autorisation pour allumer les bougies de Chabbat dans sa chambre selon les règles de sécu-rité de l’hôtel, et il faudra faire attention de se revenir dans sa chambre pendant que les bougies sont allu-mées.
Si il n’est pas possible d’allumer dans sa chambre à cause des règles de sécurités de l’hôtel, il faudra allu-mer dans le réfectoire de l’hôtel (seul la première fem-me qui allumera ses bougies de Chabbat dans le réfec-toire ferra la bénédiction; ou sinon il sera possible d’al-lumer la lumière électrique dans sa chambre avec la bénédiction et la femme sera acquittée de sa mitsva.
Dans un réfectoire, endroit où plusieurs femmes vont manger seul la première des femmes qui allumera ses bougies fera la bénédiction, les autres femmes qui vien-dront allumer leurs bougies ne feront pas la bénédiction car elles seront acquittées de bénédiction de la premiè-re.
Toutes femmes qui a été exempté de l’allumage des bougies devra quand même écouté la bénédiction, mais si elle ne la pas entendu elle sera quand même acquit-tée.
Si une femme est célibataire, veuve ou divorcé et vie seul est tenu d’allumer ses bougies de Chabbat, de Yom Tov et même de Kippour comme toutes les autres.
Si la mère n’est pas là, il sera préférable que le père allume les bougies de Chabbat avec la bénédiction et non la fille même si cette dernière a plus de 12 ans.
Si une femme est malade et qu’elle ne peut pas aller allumer les bougies son mari pourra les lui rapproché et après l’allumage s’empressera de les posé dans un en-droit que leur lumière est profitable comme par exem-ple : dans le salon ou dans la salle à manger…
Les bougies de Chabbat devront être allumé et posé dans la salle à manger mais dans des cas où (comme la femme malade, si c’est dangereux pour des enfants, etc...) il sera permit de les poser dans un endroit autre que celui où elles ont été allumé tant que l’on puisse profiter de leur lumière.
Il sera interdit de déplacer le chandelier ou sont allu-mées les bougies de Chabbat et ce même après que les bougies se sont éteintes à moins que avant l’alluma-ge une condition de les déplacer aura été formulé et là il sera permit de le déplacer que après que les bougies seront éteintes.
Il faudra faire la bénédiction de l’allumage des bougies avant de les allumer. Il y a des femmes qui ont l’habitu-de d’allumer les bougies, faire la bénédiction les yeux recouvert et après ouvrir leurs yeux et regarder les bou-gies amis d’après de grands décisionnaire il est préféra-ble de faire la bénédiction avant l’allumage.
Page 13 Briout et Atslah’a pour Yehudith bat Miriam
C’est pour ce garçon que j’ai prié
La mère du ‘Hafets ‘Haïm était une femme qui crai-
gnait Hachem, pudique et modeste. En l’honneur du
Chabbat elle allumait de nombreuses bougies et ob-
servait très scrupuleusement le Chabbat.
Toute la journée se passait pour elle à lire la paracha
et les midrashim. Le sidour, les prières et les psau-
mes ne sortaient presque pas de sa main. Cinq ans
après son mariage, elle enfanta son fils unique. La
joie de la jeune femme fut grande en voyant que sa
prière avait été exaucée et qu’elle avait eu un enfant
agréable dont le visage brillait d’une lumière précieu-
se. Si le Temple avait encore existé, elle aurait
consacré le fils pour lequel elle avait prié, comme
‘Hana l’avait fait de Chmouël à son époque, en le
rendant saint pour Hachem. D’ailleurs, ce fils était
encore plus noble que Chmouël. Il était Cohen, alors
que Chmouël était simplement Lévi! Mais quoi qu’il
en soit, son fils étudierait la Torah. La Torah est le
seul trésor qui nous est resté après la destruction.
Par l’étude de la Torah, il est possible de s’élever au
niveau du Cohen Gadol. Le 18 Chvat, l’enfant rentra
dans l’alliance d’Avraham. Le Rav, tous les notables
de la communauté et les amis de la famille participè-
rent à la fête. En entendant que l’enfant s’appelait
Israël Méïr, tous ceux qui étaient présents souhaitè-
rent au père et à la mère que leur enfant grandisse
pour être une lumière en Israël.
(Le ‘Hafets ‘Haïm)
Voici comment l’on prie
Le jour du yahrzeit de notre mère Ra’hel, la nuit du
11 ‘Hechvan, Rabbi ‘Haïm Schmuelewitz est allé
prier sur la tombe de Ra’hel, et voici qu’il a entendu
de l’autre côté la voix d’une femme qui n’avait pas
d’enfants, et qui disait en suppliant : «Mère Ra’hel,
toi-même tu as ressenti l’amertume de ce goût, de
ne pas avoir d’enfant, donc je t’en supplie, intercède
pour moi… que j’aie une descendance.»
Dès que Rabbi ‘Haïm entendit cette prière, il fut très
ému et dit : «Je suis certain que cette prière a été
acceptée dans le Ciel, et l’année prochaine je veux
être le sandak dans cette circoncision.» Il demanda
à ce qu’on vérifie qui était cette femme. Et l’année
suivante, Rabbi ‘Haïm zatsa'l fut sandak chez elle…
(Hi tithalal)
Page 14 Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah
La vigilance sur les lieux de travail
Il faut savoir que dans de nombreux lieux de travail,
il se trouve que des hommes et des femmes travail-
lent ensemble. Cette situation risque de provoquer
de graves écueils à cause de la proximité continuel-
le entre les travailleurs et les travailleuses.
C’est pourquoi a priori,
même si la femme
est obli-
gée de
sortir
de
chez elle
pour travail- ler, elle doit choisir un lieu de
travail où il n’y ait pas de mixité. Si elle n’en
a pas trouvé et qu’elle est obligée de travailler dans
un endroit mixte, qu’elle demande à un Rav connu si
ce lieu de travail convient, si d’après les conditions il
est permis d’y travailler. Elle ne doit prendre aucune
décision en la matière de sa propre initiative sans
avoir obtenu l’avis d’un Rav compétent. Et de toutes
façons, partout où la femme se trouve, elle doit faire
très attention à observer les règles de la pudeur et à
s’éloigner de toute chose laide.
Page 15 Atsla’ha et Zivoug Agoun Keren bat Yehudith
De ses propres mains
Il y a l’amour de la Torah, et il y a le dévouement
pour la Torah.«Et toi, tu les surpasses toutes», c’est
la qualité de rechercher toutes les occasions d’aider
ceux qui étudient la Torah. La rabbanite Eliachiv
était de cette trempe. Elle était un symbole de ce
genre de conduite.
Toutes les nuits,
le Rav se levait
pour aller étudier,
et la rabbanite se levait
elle aussi avec lui pour lui préparer
un café chaud. Ce n’était pas une
petite chose. Aupa- ravant, il fallait
chauffer l’eau sur un réchaud à pétro-
le, ce qui était as- sez difficile, mais
qu’est-ce que cette difficulté com-
parée à l’im- mense mérite de la
rabbanite d’être l’aide d’un Talmid
‘Hakham ? Elle se levait tou-
tes les
nuits
avec un
chant
dans le
coeur et se réjouissait
de lui préparer cette boisson chaude.
Dans sa vieillesse, l’une de ses filles lui apporta une
bouilloire électrique, pour qu’il y ait de l’eau chaude
en appuyant sur un bouton sans qu’elle ait besoin
de se lever la nuit, puisque le Rav pourrait la faire
chauffer lui-même. La rabbanite refusa énergique-
ment. Elle n’accepta absolument pas de prendre la
bouilloire, en disant :«Est-ce qu’on va me prendre
même cette mitsva ?»
De véritables bijoux
Rabbi Hershel Louria, l’un des ‘hassidim de Slonim
à Tibériade, aspirait beaucoup à se rendre à Slonim
en Lituanie pour voir son Rabbi, l’auteur de Divrei
Chmouël, et apprendre de ses actes. Mais il était
terriblement pauvre et n’avait pas l’argent du voya-
ge. Son épouse voulait l’aider, malgré les difficultés,
et décida de vendre
ses bijoux et
d’en don-
ner la
va-
leur
à
son
mari
pour
qu’il puis-
se accomplir le
désir de son coeur.
Le jeune avrekh alla
donc trouver
le Admor,
voyage
qui
n’é-
tait
ni court
ni facile. Il
ne ra-
conta pas au
Rabbi comment il avait ré-
ussi à payer le voyage, mais d’autres
‘hassidim lui racontèrent l’histoire de la
vente des bijoux.
Le Rabbi s’émerveilla, et bénit le ‘hassid que par ce
mérite ils auraient, lui et son épouse, des enfants qui
seraient des bijoux. Rabbi Hershel le mérita effecti-
vement, et ses fils éclairèrent les cieux d’Erets Israël
par leur Torah et leur service de Hachem.
Page 16 Une bonne Délivrance pour Tsipora Bat Rahel
Le Secret de la colombe
Ce sont des paroles très graves à tous les points de vue
mais c’est de surcroît une rébellion ouverte contre le
Maître du monde et les Sages. Mesdames, il y a une
erreur d’entendement. Ce n’est pas votre mari qui exige
des honneurs d’un roi mais c’est la Torah qui vous le
commande … pour votre plus grand bien !
Cette révélation révolutionnaire et inattendue vient à l’en-
contre des idées empoisonnées de notre époque moder-
ne : féminisme, égalité des droits entre la femme et
l’homme, recherche de jouissances matérielles, orgueil
et égoïsme. Cessons de vivre avec ce faux complexe qui
nous incite à entrer en concurrence avec le sexe dit
‘’fort ‘’.
Un philosophe moderne a écrit: « Les femmes qui veu-
lent être les égales des hommes manquent sérieuse-
ment d’ambition car en matière d’hommes neufs, la fem-
me est, de nos jours, ce qui se fait de mieux! »
Si on s’imagine que le mari idéal, c’est celui qui rentre
tôt, fait les courses, la vaisselles, s’occupe des en-
fants…, on en conclut que le mari idéal … c’est la fem-
me! C’est pourquoi elle ne doit pas désespérer d’être la
pionnière dans son foyer. C’est elle qui détient la télé-
commande pour programmer la radio sur les ondes de la
Torah et du bonheur ou … que
D.ieu préserve, déclencher
une émission de feu et
de sang qui détruit la
maison. Elle veut
que ce soit son mari
qui prenne l’initiati-
ve des opérations
alors que c’est elle
le grand colonel qui
mène toutes les cam-
pagnes.
Cessons d’attendre que l’autre
commen-
ce et
de
nous obstiner à pren-
dre exemple sur un entourage
qui pourrait être perverti. Nos actions
ne doivent pas être des réactions.
Nous ne sommes pas des robots
qu’on manipule. Nous devons toujours
agir selon notre conscience et nos principes
moraux et non nous abaisser au niveau de certaines
personnes qu’il ne faut point imiter. Accrochons notre
idéal à une étoile et suivons-le!
Nous sommes les descendants d’Abraham qui a recher-
ché et trouvé la Vérité en se déconnectant de son envi-
ronnement plongé dans l’idolâtrie et l’immoralité. Suivons
le chemin de la Torah pour trouver le bonheur.
Pour être heureuse, il ne reste plus à la femme qu’à
appliquer minutieusement cette prescription du Ram-
bam : « Il sera à ses yeux comme un prince ou un roi ».
Un souverain, pour être respecté, doit-il avoir des quali-
tés ? Doit-il être bon, généreux, miséricordieux, intelli-
gent ? Non !
Même si c’est un tyran ou un simple d’esprit, son autori-
sé reste indiscutable.
De la même façon, notre devoir envers notre conjoint
ne dépend pas de ses mérites. C’est un commande-
ment divin qui apporte une bénédiction extraordinaire et
contribue grandement à la paix familiale. Pour être heu-
reux, ne recherchons pas à tout prix l’égalité au sein du
couple. Les deux conjoints ne sont pas égaux, ils sont
complémentaires. Ils ont la même importance mais
remplissent des fonctions différentes.
Chacun s’est vu attribuer un rôle selon sa propre natu-
re, ses possibilités et ses aptitudes. En voulant com-
mander, être la « Tête », la femme conduit son foyer à
une mort certaine.
Cela nous rappelle la parabole qui est rapportée dans le
Midrach (Devarim Rabba 1,8):
La queue d’un serpent dit à la tête: « Jusqu’à quand
iras-tu en premier ? Je veux, moi, te précéder. »
« Je t’en prie, après toi ! « répondit la tête.
Ain-
si
fut
fait.
La
queue prit la
direction des opérations, trouva sur son chemin un trou
rempli d’eau et y fit tomber le serpent, rencontra un in-
cendie et l’y précipita, des ronces et l’y fit choir. Tous
ces malheurs arrivèrent au serpent parce qu’il avait dé-
vié de son identité naturelle et usurpé des fonctions qui
lui étaient étrangères. La queue, dépourvue d’yeux, ne
pouvait en l’occurrence éviter les obstacles parsemés
tout au long de la route.
Chaque élément d’un seul corps doit remplir strictement
son rôle pour la plus grande harmonie de la Création.
La suite dans notre prochain numéro b’’h
R. Amar
Dés le début du mois de Av, nous di-
minuons dans la joie
Bien que quelques règles de deuil sont déjà en vigueur pendant la période de Ben Ha-Metsarim (les 3 semaines entre le 17 tamouz et le 9 Av), comme nous l’avons ex-pliqué dans des précédentes Halah’ot, malgré tout, dès le début du mois de Av - et cela, jusqu’au 10 Av - des règles supplémentaire entrent en vigueur, puisque c’est le mois dans lequel est survenue la destruction des 2 Baté Mikdash (les 2 Temples de Jérusalem à 2 époques différentes). Nos maîtres nous enseignent que ces jours-là sont des jours de malheur pour Israël, et leur destin ne leur est pas favorable. Ces jours sont voués au malheur. Voici les termes de la Guémara Ta’anit (26b) à ce sujet : « Dès l’entrée du mois de Av, nous diminuons la Simh’a (la joie). Par conséquent, si un juif a un litige avec un non-juif, il doit éviter de passer en justice pendant ces jours là, et doit reporter le procès après le 10 Av. » Depuis Roch H’odech Av (cette année Roch H’odech Av tombe le lundi 1.08.11), nous diminuons toutes formes d’achats liés à une réjouissance, comme des nouveaux meubles pour un futur couple, ou des bijoux en or ou en argent, ou autre. Pour ce qui est des autres achats qui ne sont pas liés à une réjouissance, comme acheter des nouveaux meu-bles pour soi-même, ou une nouvelle voiture, bien qu’il sera juste de s’en abstenir, cependant, on a l’habitude de le tolérer. Il est quand même convenable de s’abstenir de s’acheter des nouveaux meubles ou une nouvelle voiture pendant ces jours là, puisque cela représente quand même une réjouissance pour nous même. Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF chlita écrit que si la date d’un mariage est fixée immédiatement après le 9 Av, et que le H’atan (le marié) n’a pas encore accompli la Mitsva de Pirya Vérivya (le devoir de procréation du-quel nous nous acquittons que lorsque nous avons au moins un garçon et une fille), il est permis d’acheter tout le nécessaire du mariage même pendant cette période, et cela, même s’il restera du temps pour le faire entre le 9 Av et le mariage, mais que les prix risquent de monter.
Page 18 Brah’a et Atsla’ha pour Reouven ben Tsipora
Tout le peuple d’Israël a la tradition de ne consommer ni viande ni vin depuis Roch H’odech Av jusqu’au 10 Av inclus, excepté Chabbat. Ce sujet sera traité largement dans une Halah’a indépendante. Pendant la semaine où tombe le jeûne (« Chavoua’ Chéh’al Bo »), d’autres usages de deuil sont en vigueur, et parmi ces usages, l’interdiction de se laver le corps à l’eau chaude, ainsi que l’interdiction de laver le linge ou bien de porter du linge propre. Cependant, la tradition des Ashkenazim est de s’abstenir dès Roch H’odech Av de se laver, aussi bien à l’eau chaude qu’à l’eau froide. Ils s’imposent donc 2 H’oumrot (2 rigueurs) : S’interdire de se laver à l’eau chaude dés Rosh ‘Hodesh Av ; s’in-terdire également de se laver à l’eau froide. Cependant, même selon la tradition des Achkénazes, s’il s’agit d’une personne qui habite un pays où le climat est chaud, comme Erets Israël, ou bien d’une personne qui transpire beaucoup, il est permis de se laver avec de l’eau qui n’est pas chaude même pendant la semaine où tombe le jeûne, car les Ashkenazim n’ont pris sur eux ces H’oumrot que pour les pays qu’ils habitaient, qui étaient des pays au climat assez froid, mais le respect de la vie en société est tellement important (Gadol Ka-vod Ha-Beriyot) selon la Torah que nous pouvons per-mettre même à un Achkénaze de se laver au moins à l’eau froide pendant cette période. C’est ainsi que tranche le Gaon Rabbi Moshé FEIN-CHTEIN zatsal Cette année (5773 – 2013), le 9 Av tombe un mardi, et c’est pourquoi les usages de deuil relatifs à la semaine dans laquelle tombe le 9 Av entrent en vigueur dès di-manche (07.08.11). En conclusion Il existe 4 niveaux de sévérité du deuil pendant cette période : La plus faible est depuis le 17 tamouz jusqu’à Roch H’o-dech Av. Ensuite, depuis Roch H’odech Av jusqu’au 10 Av inclus ; Puis, toute la semaine dans laquelle tombe le jeûne. Et enfin le niveau le plus sévère, le jour du 9 Av qui est un jour de deuil et de jeûne.
mari.
Dans les Halah’ot relatives au jeûne du 17 tamouz, nous
avons mentionné le cas d’une personne qui souffre parti-
culièrement de la privation de se laver les dents le matin
d’un jeûne, et nous avons établie qu’il lui était autorisé
de se laver les dents, à la condition de veiller à ne pas
avaler la moindre goûte d’eau, et aussi à ne pas introdui-
re dans la bouche une quantité de 1 Révi’it d’eau (8.1 cl)
en une seule fois.
Mais, cette autorisation exceptionnelle n’est pas valable
pour le 9 Av.
Cependant, si une personne souffre énormément de ne
pas se laver les dents, ou bien que le fait de ne pas se
laver les dents lui provoque une très mauvaise haleine,
cette personne peut s’autoriser à se laver les dents en
respectant les 2 conditions que nous avons déjà men-
tionnées (ne rien avaler, mettre moins d’1 Révi’it d’eau
en une seule fois dans la bouche), et en ajoutant une
3ème condition : pencher la bouche vers le bas.
Il n’est pas possible de s’étendre sur l’explication de cha-
que Din dans le cadre de cette rubrique.
A la demande de nombreuses personnes :
Nous avons expliqué qu’il est interdit de porter des vête-
ments propres pendant la semaine dans laquelle tombe
le jeûne du 9 Av (cette semaine), et qu’à cet effet, cha-
cun doit revêtir, avant la semaine dans laquelle tombe le
9 Av, pendant environ 1 heure chaque vêtement qu’il
envisage de porter pendant cette semaine. Ainsi, le vête-
ment n’aura plus le statut de vêtement propre, et il sera
permis de le porter pendant la semaine dans laquelle
tombe le 9 Av.
La question posée est la suivante :
Que peut faire une personne qui a oublié de préparer les
vêtements pour cette semaine ? A-t-elle une solution afin
qu’il lui soit permis de revêtir un vêtement propre ?
La réponse est donnée par le livre Leh’em Ha-Panim au
nom du MAHARACH de Louvlin selon qui si l’on placé le
vêtement pendant environ 1 heure sur un sol brut, il sera
permis de le revêtir pendant la semaine dans laquelle
tombe le 9 Av, car il n’a plus le statut de vêtement pro-
pre. Notre maître le Rav Chlita écrit que dans un cas où
l’on a oublié de préparer les vêtements pour cette semai-
ne, on peut s’appuyer sur cette opinion afin de permettre
de revêtir des vêtements de cette façon.
Règles relatives au jour du 9 Av
Le jour de Tich’a Be-Av (le jeûne du 9 Av), 5 interdits
sont en vigueur :
Manger et boire ; Se laver ; S’enduire (le corps avec de
l’huile ou de la crème corporelle) ; Porter des chaussu-
res en cuir ; Pratiquer l’intimité conjugale
De même, il est interdit d’étudier la Torah, puisque les
paroles de la Torah réjouissent le cœur. Il n’est autorisé
d’étudier ce jour-là que le livre de Iyov (Job), ou les pro-
phéties de la destruction du Beit Ha-Mikdach dans le
livre de Irmiya (Jérémie), ou les Midrachim relatifs à la
destruction du Beit Ha-Mikdach, ou les Halah’ot relati-
ves au deuil. Il est également permis d’étudier les livres
de Moussar (étique et morale juive) qui ont pour voca-
tion de motiver l’homme à faire Techouva et à améliorer
ses actes.
La veille du 9 Av, nous devons arrêter de manger un
peu avant la Chki’a (le coucher du soleil). Les 5 restric-
tions entrent en vigueur à partir de la Chki’a.
Il est interdit de se laver le jour du 9 Av, à l’eau chaude
comme à l’eau froide, aussi bien la totalité du corps que
des parties. Il est même interdit de tremper son doigt
dans l’eau.
Par conséquent, le matin du 9 Av, on procède à la Neti-
lat Yadaïm (l’ablution des mains) en lavant uniquement
les doigts jusqu’aux deuxièmes phalanges (c'est-à-dire,
jusqu’à la jonction entre les doigts et la paume de la
main), 3 fois alternées, comme l’usage habituel, et on
récite la Berah’a de ‘Al Netilat Yadaïm.
C’est ainsi qu’il faut également procéder lorsqu’on sort
des toilettes, pendant le 9 Av.
On ne se lave pas le visage le jour de Tich’a Be-Av.
Le matin, après avoir procédé à la Netilat Yadaïm, on
passe les mains encore humides sur les yeux.
S’il y a de l’humeur ou toute autre saleté sur l’œil, il est
permis de nettoyer l’endroit sale.
Une personne très pointilleuse sur sa propreté, qui ne
peut pas supporter de ne pas se laver le visage le ma-
tin, est autorisée à se laver le visage le matin du 9 Av.
Une nouvelle mariée, qui se trouve dans les 30 jours de
son mariage, est autorisée à se laver le visage avec de
l’eau le matin du 9 Av, afin de ne pas déplaire à son
Page 19 Ilouye Nishmat Israel ben Sara
La Lumière de Tou BéAv
Six événements sont survenus le jour de Tou BéAv- le 15 Av - qui, de ce fait, est considéré dans le
calendrier juif comme un jour de fête.
La Michna dans le Traité Ta’anit dit: "Aucune festi-vité ne fut plus bénéfique au peuple d'Israël que le 15 Av et Yom Kippour". Quel est le sens de Tou BéAv, qui tombe le 15ème jour du mois de Av? En
quoi ce jour est-il comparable à Yom Kippour ?
Nos Sages expliquent : Yom Kippour symbolise la confirmation définitive du pardon divin à l’égard du peuple juif, à la suite de la faute du Veau d'or dans le désert. C’est en ce jour que la plaidoirie de Moï-se en faveur de son peuple sera acceptée, à la sui-te de quoi il descendra du Mont Sinaï avec les nou-
velles tables de la loi.
De même que Yom Kippour symbolise l'expiation du péché du Veau d'or, Tou BéAv confirme l'expia-tion du péché des explorateurs, parmi lesquels dix revinrent avec un rapport négatif sur Eretz Israël et suscitèrent une peur panique au sein de la nation. A cause de cette faute, le peuple juif fut contraint d’errer pendant quarante ans dans le désert, de sorte qu’aucun homme de cette génération âgé de plus de vingt ans ne put entrer en terre d’Israël. Chaque année à Tisha béAv, et ceci pendant qua-rante ans, ceux qui atteignaient l'âge de 60 ans
mourraient, ce qui faisait quinze mille morts par an.
C’est un jour de Tou BéAv que ce fléau prit fin.
Par ailleurs, six événements positifs sont survenus
au cours de notre histoire le quinze du mois d’av:
Premier événement : Comme indiqué plus haut, le
fléau de mortalité, qui accablait les Juifs dans le désert pendant 40 ans, prit fin. Cette année là, 15.000 personnes se préparaient à mourir, mais Dieu, dans sa miséricorde, décida d’épargner ce dernier groupe, en prenant en compte tous les tour-ments qu'ils avaient déjà subi. Au fur et à mesure que la date du 9 Av approchait, toutes les person-nes ayant atteint l’âge critique s’apprêtèrent à quit-ter ce monde, mais il n’en fut rien. Croyant s’être trompés de date, ils continuèrent d’attendre jour après jour, jusqu’au quinzième jour du mois d’av, jour de la pleine lune, qui confirma l’évidence : le 9 Av était bel et bien passé et ils étaient toujours en vie ! Ils surent alors clairement que le décret de Dieu n’était plus d’actualité et qu’Il avait définitive-
ment pardonné la faute des explorateurs.
Lorsque nos Sages affirment qu’« aucune festivité ne fut plus grandiose en Israël que le 15 Av et Yom
Page 20 Brioute et Atsla'ha et Zivoug Agoune Eliran ben Yéhudith
Kippour" » cela signifie qu’il n’existe aucune joie plus intense que de savoir ses fautes pardonnées, en l’occurrence à Yom Kippour, où la faute du Veau d'Or a été pardonnée, et à Tou BéAv où cel-le des explorateurs a été effacée. Dans le Livre des Juges, Tou BéAv est compté parmi les jours
fériés (Juges 21,19).
Cinq événements supplémentaires sont survenus
à Tou BéAv:
Deuxième et troisième événement : Suite au chapitre sur les « filles de Tzélof’had » (voir Les Nombres, ch. 36), qui, à défaut d’héritiers mâles, ont elles-mêmes hérité de leur père, ces jeunes filles ne pouvaient épouser un mari issu d'une au-tre tribu, sinon le terrain hérité deviendrait la pro-priété de celle-ci. Quelques générations plus tard, après l'histoire de la "Concubine de la vallée" (voir Juges, chapitres 19-21), les Enfants d'Israël jurè-rent de ne pas laisser leurs filles épouser un hom-me de la tribu de Benyamin. Cette résolution cons-tituait une menace de disparition pure et simple de
la tribu de Benyamin.
Chacune de ces interdictions fut levée à Tou BéAv. En effet, lorsque les Enfants d’Israël s’aper-çurent que l’une des douze tribus risquait de dispa-raître, ils décidèrent de restreindre le serment pro-noncé à leur encontre à la génération qui avait connu ce triste épisode. Cet amendement fut éga-lement appliqué pour circonscrire l'interdiction d’é-pouser un homme issu d’une tribu différente, à la génération de Josué uniquement. Ces deux réfor-mes constituèrent la première expression d’une fusion de toutes les tribus, qui déclencha au sein du peuple de grandes réjouissances. Dans le Livre des Juges, ces réjouissances sont appelées
« festivité pour le Seigneur ».
Au fil des générations, cette journée a été réperto-riée dans le Traité Ta’anit comme un jour consacré aux fiançailles, qui favorise l’émergence de nouvel-
les familles juives.
Quatrième événement : Après que Jéroboam eût
provoqué le schisme du Royaume d'Israël en en-traînant derrière lui dix tribus du royaume de Ju-dée, il posta des gardes sur toutes les routes me-nant à Jérusalem afin d’empêcher ses sujets de se rendre en pèlerinage à la ville sainte, ce qui consti-tuait pour lui une atteinte à son autorité. En guise de substitut, il fit ériger des idoles à Dan et à Bé-thel. La scission entre les deux royaumes de Juda et d’Israël devint ainsi un fait accompli qui dura
plusieurs générations.
Le dernier roi du royaume d'Israël, Osée fils d’Éla,
Page 21 Briout et Atslah’a pour Moché ben Marie Ida
souhaitant réparer cette brèche, fit retirer tous les gardes postés sur les routes menant à Jérusalem, afin de permettre à son peuple de renouveler leurs pèlerinages en Ville sainte. Ces nouvelles disposi-
tions furent mises en place, le jour de Tou BéAv.
Cinquième événement : Au début de la période
du Second Temple, alors que le pays était encore totalement en friche, le bois nécessaire à la consommation des sacrifices quotidiens et à l’en-tretien de la flamme éternelle de l’autel, faisait gra-vement défaut. Chaque année, un certain nombre de personnes dévouées se proposaient volontaire-ment pour rapporter le bois indispensable d’Afar, en Afrique, bien que ce voyage fût extrêmement
dangereux.
Tous les bois n’étaient pas valables pour servir dans le Temple, mais seulement celui qui n’était pas véreux. L'humidité et le froid étant des facteurs favorables au développement de vers à bois, il fal-lait par conséquent profiter de l’été pour amasser une quantité de bois suffisante qui permettrait de tenir jusqu'à l’été suivant. Le dernier jour où le bois pouvait être apporté pour y être stocké au cours des mois d'hiver, était Tou BéAv. Cette performan-ce, qui consistait à réussir d’approvisionner suffi-samment le Temple en bois précieux, était une
raison supplémentaire de se réjouir ce jour-là.
Sixième événement : Bien plus tard dans l’histoi-re, toujours un jour de Tou BéAv, les Romains au-torisèrent finalement les juifs à enterrer les dé-pouilles des personnes tuées lors de la révolte de Bar Kokhba, en défendant la ville de Betar. Cette concession des Romains fut pour les Juifs l’occa-sion de vivre un miracle double : l’accord de leurs oppresseurs d’enterrer leurs morts d’une part, et, d’autre part, la découverte prodigieuse que, en dé-pit de la longue période écoulée, ces corps
n'étaient pas décomposés.
En reconnaissance pour ce double miracle, une quatrième et dernière bénédiction fut rajoutée au
Birkat Hamazon - actions de grâce après le repas. Dans cette bénédiction, nous rendons grâce à Dieu " qui est bon et fait du bien." «Il est bon» - en référence aux corps qui ne se sont pas décompo-sés, et « fait le bien» - en allusion à l’autorisation
obtenue pour l'enterrement des morts.
Jusqu’aujourd’hui; nous célébrons Tou BéAv à la manière d’une petite fête. Ce jour-là, nous ne réci-tons pas les Ta’hanounim – supplications, ni ne procédons à des oraisons funèbres. De même, si un couple se marie ce jour-là, il s’abstiendra de jeûner. En effet, nous verrons plus loin qu’il est de coutume pour des jeunes mariés de jeûner le jour
de leur mariage.
A Tou BéAv, nous commençons nos préparatifs spirituels en vue du mois d’Eloul, prologue des Jours Redoutables. Les jours commencent à rac-courcir et la durée de la nuit s'allonge. Le temps, aussi, nous aide à faire le point spirituellement : pour l'agriculteur, la période mouvementée de la récolte est derrière lui et le rythme a considérable-ment ralenti. Sur le plan physique également, la chaleur de l'été rendait plus difficile la possibilité de s'asseoir et de méditer. A présent que les jours et les nuits sont plus fraîches, il est bien plus facile
de procéder à un examen de conscience.
Dans les temps anciens, on avait coutume de s’en-voyer mutuellement, à partir de Tou BéAv, des bons vœux pour que la nouvelle année qui appro-che soit douce et heureuse. A partir du quinze av, les Juifs commençaient à se souhaiter « ketiva va-hatima tova » - d’être « inscrits et scellés dans le
livre de la vie » - formule identique à celle que nous utilisons de nos jours, le jour de Roch Hacha-na. Des érudits versés dans les valeurs numéri-ques des différentes expressions usitées, ont dé-couvert que les lettres formant l’expression « Hamicha Assar bé-Av - le 15ème jour du mois de Av - et « K’tiva véHatima tova – soyez inscrit… -
ont une valeur numérique identique de 928.
Grand Rabbin Israël Meir Lau.
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Page 23
Un bon ami
“Chalom, je m'appelle Na'hman. Quel est ton nom ?”
“David.”
“Voudrais-tu être mon meilleur ami ?”
“Bien sûr !”
À cet instant, la mère de David l'appela du porche
de leur maison : “David, tu devrais rentrer à la mai-
son. Il est tard maintenant et tu n'a pas encore fait
tes devoirs de l'école !”
“Je ne veux pas venir maintenant,” répondit David à sa mère en criant. “Tu me dé-
ranges : ne vois-tu pas que je joue avec un copain ?”
Le petit Na'hman ne dit rien. Cependant, il pensait : “Personne ne devrait parler de
la sorte à ses parents ; quel manque de respect ! Ceci est un terrible péché. Un en-
fant doit être courtois et poli ; il est très important qu'il écoute avec attention les pa-
roles de ses parents.”
Na'hman rentra chez lui. Il se mit à
la fenêtre de sa chambre et il com-
mença à prier D.ieu :
“Hachem, Créateur de l'univers !
S'il te plait : aie pitié de moi et
viens à mon aide. Je t'en prie :
écoute mes prières et aides moi à
trouver un bon ami. Je désire ren-
contrer un garçon honnête qui ai-
me étudier la Torah et prier. Je
cherché de partout où je pouvais :
je n'ai encore trouvé personne de
la sorte.
Cependant, Tu sais tout ce qui se
passe dans ce monde. Tu vois
tout ! Hachem, Tu sais très bien où
se trouve cet ami que je cherche
depuis déjà longtemps. S'il te plait,
aides moi et guide-moi vers le propre chemin. Protège-moi des amis qui pourraient
avoir une mauvaise influence sur moi et aides moi à trouver uniquement des amis
honnêtes et bons.”
Lorsqu'il eut terminé ses prières, Na'hman alla se coucher.
À suivre b’’h...
Le Petit Na’hman
Page 24
par: le Rav Shalom Arush
Le paradis dans ce monde
Les meilleurs bienfaits du monde – depuis les bénédic-
tions matérielles et spirituelles, jusqu'à la rédemption de
tout l'univers – ne dépendent que de la paix domestique.
Sur le plan matériel, la santé physique et mentale du
mari, de la femme et des enfants, dépendent de l'entente
conjugale. En particulier, la santé mentale, car dans une
maison où la paix ne règne pas, tous souffrent de désor-
dres mentaux. De même, la subsistance, la richesse, la
réussite… dépendent toutes de la paix domestique.
Il est évident que tout dépend de l'entente conjugale
aussi sur le plan spirituel, comme pour le repentir, la foi,
l'étude de la Torah… Et l'essentiel, la rédemption finale,
dépend elle aussi de la paix domestique, comme nous
nous proposons de l'expliquer par la suite.
L'importance du conseil
À travers une expérience de longues années avec de
jeunes couples qui vinrent me demander conseil et
orientation pour leurs problèmes de paix domestique, j'ai
vu clairement que – même si chaque cas devait être
considéré individuellement, avec ses conditions, ses pro-
blèmes et un arrière-plan différents – tous les cas pré-
sentaient un
point com-
mun : le
manque
d'orientation
adéquate
pour une
entente
conjugale.
Il est évi-
dent que les
couples
n'ont pas
des diffi-
cultés de
paix domes-
tique parce
qu'ils sont
foncière-
ment mau-
vais et qu'ils
veulent se
faire souffrir
réciproque-
ment. Il est
certain qu'ils ne recherchent qu'à réjouir l'autre et vivre
avec lui dans la paix. S'il en est ainsi, que leur manque-t-
il ? Très simplement, ils n'ont pas appris comment vivre
ensemble.
Il existe plusieurs raisons qui empêchent l'homme de
rechercher et de recevoir une direction dans la paix do-
mestique :
Certains pensent qu'ils n'en ont simplement pas besoin
Page 26 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
et se disent : “Qu'y a-t-il à étudier dans ce domaine ?
Mes parents ont-ils appris l'entente conjugale ? Serais-
je sot pour avoir besoin qu'on m'explique comment vivre
avec ma femme ? Comme tout le monde qui se marie
et s'arrange, nous apprendrons, nous aussi, à vivre en-
semble.”
Si le mari devait vivre avec un autre homme, cet argu-
ment serait sensé, car un homme sain d'esprit n'a be-
soin d'aucune orientation pour vivre en paix avec son
semblable. Mais puisqu'il est question ici de vivre avec
une femme qui diffère complètement de l'homme par sa
nature, une
orientation
est néces-
saire.
Il existe en
effet des
différences
naturelles
entre l'hom-
me et la
femme, et
rares sont
ceux qui
compren-
nent à quel
point ces
différences
sont extrê-
mes. Ainsi,
le mauvais
penchant, la
façon de
pensée et la
sensibilité
sont complè-
tement différents chez l'un et l'autre ; et cette différence
nécessite une étude en profondeur.
Si les maris prenaient la peine de réfléchir profondé-
ment à la différence considérable entre la constitution
mentale et spirituelle de l'homme et celle de la femme,
ils saisiraient à quel point l'âme de l'homme est différen-
te de celle de la femme et ils chercheraient de toutes
leurs forces quelqu'un qui leur montre comment vivre
avec leur femme.
par: le Rav Shalom Arush
Par conséquent, vivre en paix avec sa femme ne dépend
pas du tout de l'intellect du mari, mais de sa connaissan-
ce. Personne ne s'attend à savoir la médecine sans y
consacrer de nombreuses années d'études dans une
faculté – et chacun est prêt à admettre son peu de
connaissance dans ce domaine – sans qu'il soit question
de stupidité, mais de préparation – il en va de même
avec la vie maritale : le manque de connaissances ne
provient pas de la stupidité, mais d'un manque d'étude
adéquat.
À plus forte raison lorsque, hormis la nécessité de com-
prendre la différence entre l'homme et la femme, le ma-
riage implique la réalisation de nombreux commande-
ments que chacun doit approfondir, comme les autres
lois et commandements de la Torah. Par exemple, cha-
cun comprend qu'il doit être guidé pour mettre les Téfili-
nes, quand les mettre, comment… Ainsi, celui qui achè-
terait des Téfilines les plus parfaites du monde, puis po-
serait celle de la tête sur le front, comme c'est souvent le
cas, ne s'acquitterait pas de son obligation.
Le commandement de mettre les Téfilines est un des
plus faciles à réaliser, plus facile que celui du mariage
qui comprend de nombreuses lois dépendant de l'inten-
tion du coeur et qui exigent, pour les accomplir correcte-
ment, beaucoup d'étude, d'orientation, de prières et d'ai-
de divine.
Les disciplines de la Torah
D'importants rabbins qui exercent dans les différents
secteurs de la Torah ne comprennent évidemment pas
pourquoi ils auraient besoin d'être guidés, à plus forte
raison par des rabbins qui leur sont inférieurs dans l'étu-
Page 27 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
de, l'analyse et la connaissance.
La réponse à ces rabbins est comprise dans ces paro-
les de Ben Zoma (Pirké Avot 4)
: “Qui est sage ? Celui qui apprend de tous, ainsi qu'il
est dit (Psaumes 119:99) : 'Je suis devenu intelligent
par tous mes maîtres'.” Un expert international en oph-
talmologie qui souffre du coeur, prend pourtant conseil
auprès des experts en cardiologie, sans honte ni dés-
honneur, même s'il possède quelques connaissances
dans ce domaine, puisqu'il a appris aussi la médecine
générale.
De même, il est vraisemblable qu'un grand décisionnai-
re se butte à des problèmes de paix domestique et se
tourne sans aucune honte vers un autre Rav moins
grand que lui dans l'étude, mais plus expert dans les
problèmes de l'entente conjugale.
Puisque nous avons cité les exemples d'un homme sim-
ple et d'un grand Rav, tous deux obligés d'étudier le
sujet de la paix domestique, il s'ensuit que chacun doit
en tirer une leçon, car presque tous les problèmes
conjugaux proviennent d'un manque de connaissance ;
car si on savait ce qui manque, on éviterait les problè-
mes.
En vérité, à cause de son orgueil, l'homme n'est pas
prêt à accepter une orientation, faire des efforts pour la
paix domestique, multiplier ses prières et son étude… Il
lui semble qu'il n'a aucun problème, que seule sa fem-
me doit être guidée, et que chez lui tout cela vient natu-
rellement. Un homme aussi extraordinaire doit-il faire un
effort pour réjouir sa femme ? Le fait même qu'elle est
sa femme devrait déjà la combler !
Soyons clairs : la colère n'a pas de place dans l'édu-
cation d'un enfant. La colère dans la maison indique
un régime tyrannique au sein du foyer familial. Ne
savons-nous pas ce qui arrive dans les régimes ty-
ranniques ? Dès l'instant où la population opprimée
obtient la possibilité de se rebeller contre le tyran,
elle le fait.
L'erreur tragique des parents est de souvent croire que
leurs enfants veulent les déranger, les peiner intention-
nellement. De tels parents développent un sentiment
négatif envers leurs propres enfants. Malheureusement,
ce sentiment peut se transformer en véritable haine de
leur progéniture, que D.ieu nous préserve. Il n'y rien de
plus éloigné de la vérité. Les parents s'attendent à ce
que l'enfant soit un adulte en miniature. Les parents veu-
lent que l'enfant comprenne et qu'il soit plein d'égard
envers leurs besoins. En même temps, le parent égoïste
n'a aucune idée du monde dans lequel l'enfant vit, de la
nature de ses désirs, de sa perception spécifique de la
réalité...
Nous devons impérativement laisser notre enfant s'épa-
nouir dans son propre monde. Le problème réside dans
la mémoire sélective des parents qui oublient qu'eux
aussi ils furent des enfants. Ce comportement atteint
la nature même de nos enfants et peut même
finir par les détruire, que D.ieu nous pré-
serve.
Cependant, lorsque les
parents parviennent à prendre le recul
nécessaire et à regarder d'une façon ob-
jective leurs propres demandes, ils s'aper-
çoivent de leur attitude injuste dans un
nombre important de leurs de-
mandes. Dans un premier
temps, nous devons
réaliser que nos
enfants n'essaient
pas de nous
mettre en co-
lère ou de
nous insulter.
Ensuite, nous
devons nous
faire ce que
nous demandons
à nos enfants de fai-
re : penser d'abord aux
autres, et ensuite à soi-
même. Sommes-nous pré-
venants à ce point envers les
besoins d'autrui que nous nous
attendons de la part de nos en-
Page 28 Kirouv Le Hashem Itbara’h à Rephael Hai ben Yehudith
fants de l'être envers nous ? Avons-nous surmonté no-
tre propre yetser hara' (mauvais penchant) ou nos en-
vies matérielles que nous exigeons de nos enfants un
tel effort ? Pensons sérieusement à tout cela ...
Soyons clairs : la colère n'a pas de place dans l'éduca-
tion d'un enfant. La colère dans la maison indique un
régime tyrannique au sein du foyer familial. Ne savons-
nous pas ce qui arrive dans les régimes tyranniques ?
Dès l'instant où la population opprimée obtient la possi-
bilité de se rebeller contre le tyran, elle le fait. Imagi-
nons les conséquences dramatiques que cela peut
avoir dans l'éducation de nos enfants, ainsi que dans la
vision positive du monde selon la Torah que nous dési-
rons leur enseigner.
Notre époque est difficile. Nous vivons
dans les années qui précèdent l'arrivée
du Messie. Il existe tellement de ten-
tations dans la rue et le yetser hara'
possède une panoplie entière d'ar-
mes trompeuses pour détruire
l'âme des enfants. De nombreux
parents – et je parle de parents
"religieux" – m'écrivent à propos de
leurs enfants qui s'éloignent du che-
min de la Torah. Dans neuf cas sur
dix, la situation que ces parents me dé-
crivent correspond à celle eu j'ai dé-
crite précédemment : les en-
fants, depuis leur plus jeune
âge, ont été exposé à la
colère et la tyrannie
de leurs parents. Ils
ont été abusés
verbalement, ou
menacé avec la
fournaise arden-
te du purgatoire
pour chaque petite
chose qui n'allait pas.
Dans la mesure où leurs
parents "religieux" représen-
taient la Torah à leurs yeux, ils
pensent : "Qui a besoin d'une religion
faite de peur et de tyrannie ?" Ils voient
fréquemment leurs parents de mauvaise
par: le Rav Shalom Arush
Page 29 Kirouv Le Hashem Itbara’h à Rephael Hai ben Yehudith
humeur, souvent en colère et irritables comme cela arri-
ve souvent dans les maisons où il manque une ambian-
ce d'Emouna.
Peut-on réellement blâmer ces enfants de rejeter une
telle religion ?
Les mères et pères oublient souvent qu'eux-mêmes ont
été des enfants. Arrivés à l'âge adulte, ils projettent
leurs propres frustrations sur leurs enfants. Ils les regar-
dent comme s'ils étaient des adultes. Ceci est faux et
une erreur tragique. Des phrases telles que : "Mon
enfant veut simplement me mettre en colère" ; ou :
"Mon enfant ne veut pas m'écouter" sont complètement
fausses. Les parents devraient examiner ce qu'ils de-
mandent à leurs enfants : ils veulent que leurs enfants
aillent se coucher à la minute précise où ils leurs disent,
mais l'enfant peut ne pas être fatigué. Ils demandent
qu'un enfant reste assis à table, mais l'enfant a besoin
d'énergie et désire de courir et se dépenser. Lorsque
l'enfant ne fait ce que ses parents lui demandent, il ne
correspond plus à l'attente de ces derniers. Dans ce
cas, les parents considèrent comme un affront person-
nel leurs refus et ils commencent à penser toutes sortes
de choses à propos de leur progéniture l'enfant. Les
parents doivent réaliser que l'enfant possède son pro-
pre monde que le parent égoïste refuse de voir. Par
conséquent, le parent fait toutes les erreurs imaginables
et cela perdure pendant les nombreuses années consa-
crées à l'éducation de l'enfant. Lorsque nous essayons
d'éduquer un enfant ou de le discipliner sans essayer
de comprendre ce qu'il est, nous n'éduquons pas.
L'éducation n'est pas modeler un comportement en utili-
sant la force. La contrainte entraîne des réactions oppo-
sées.
Je suis conscient que le ton employé dans mon exposé
est plutôt dur, cassant. Cependant, mon objectif est de
stimuler l'évaluation personnelle de chaque père et mè-
re. Un des aspects les plus importants de notre prière
personnelle quotidienne consiste à nous évaluer nous-
mêmes en tant que parents, et de demander l'aide
d'Hachem pour nous guider sur le chemin de l'amour et
la compréhension de la condition difficile de parent.
En résumant, nous avons dit que l'erreur tragique que
les parents commettent en considérant comme un af-
front personnel le comportement de leurs enfants
entraîne souvent une série d'erreurs. Avec l'aide d'Ha-
chem, j'espère que nous avons clarifié ce point et que
nous le garderons maintenant à l'esprit. Ceci étant dit,
passons maintenant à l'étape suivante de notre second
point.
Rabbi Na'hman de Breslev enseignait régulièrement
que nous devons éviter à tout prix de critiquer les au-
tres, tout particulièrement les personnes que nous ai-
mons. Par conséquent le deuxième aspect de notre
article est d'envoyer un message clair : la critique n'a
pas de place dans l'éducation des enfants, surtout
lorsque nous désirons éduquer nos enfants avec
amour. Nous élaborerons sur ce sujet la semaine pro-
chaine, avec l'aide de D.ieu.
Le secret du bonheur
Comme le dit Rabbi Nathan de Breslev, que son mérite
nous protège : “Partout où je constate un manque, soit
on n’a pas du tout prié, soit on n’a pas prié suffisam-
ment.”
Cette formule détient en elle-même le secret de la vie en
ce monde. Si l’homme a le mérite de prier chaque jour
sur chaque détail de sa vie, tant dans les domaines ma-
tériels que spirituels, il méritera de réparer tous ses dé-
fauts. Mais à quoi sont comparables ceux qui ne prient
pas, en prétextant le manque de temps ? A un fils de
riches vêtu de guenilles, affamé et blessé, auquel on
demande pourquoi il ne réclame pas l’aide de son père,
qui l’habillerait correctement et le nourrirait de pain – et
qui répond sottement : “Je ne trouve pas le temps …”
De même l’homme qui ne prie pas et garde ses défauts :
problèmes de paix domestique, de subsistance ; mau-
vais traits de caractère, désirs impurs, mélancolie et pa-
resse – auquel on demande : “Pourquoi ne demandes-tu
pas à ton Père céleste qu’Il réponde à tes besoins ? Et
qui répond : 'Je n’ai pas assez de temps pour cela…'
L’homme qui comprend le sens de la prière, prie pour ce
qui lui man-
que, tant
dans les
domaines
matériels
que spiri-
tuels. En
vérité, l’es-
sentiel de la
prière doit
porter sur
les ques-
tions spiri-
tuelles, et
par voie de
conséquen-
ce, ses au-
tres besoins
seront eux
aussi satis-
faits. Par
conséquent,
l’homme
doit prier
sur chaque
détail de
son adora-
tion divine,
sur sa priè-
re du matin,
qu’il mérite
de prier
avec joie et concentration.
Sur les grâces et autres bénédictions – qu’il prononcera
mot à mot, à haute voix et avec l’intention adéquate.
Page 30 Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline
Concernant la protection du regard, il doit prier et se
juger lui-même pour savoir s’il se détourne vraiment des
choses prohibées et applique l’interdit de ‘Tu ne convoi-
teras point’. Ainsi, il passera en revue toute la journée
écoulée et priera sur chaque détail de son service divin
et ses relations entre l’homme et son prochain. Il multi-
pliera ses prières sur toute chose, jusqu’à ce qu’il méri-
te de réparer tous ses défauts.
Aspirez sans cesse à voir Sa face
Il est très important que l’homme consacre, d’une ma-
nière réguliè-
re, un certain
temps de son
isolement à
implorer pour
la foi et la de-
mander à Ha-
chem, béni
soit-Il :
“Hachem, je
T’en prie, don-
ne-moi la par-
faite foi. Puis-
sé-je croire
d’une parfaite
foi que le mal
n’existe pas
dans le mon-
de car tout est
entre Tes
mains, et tout
n’est que pour
le bien. Donne
-moi la foi que
Tu m’aimes tel
que je suis et
que Tu m’a-
grées.”
“Donne-moi la
parfaite foi
que rien
n’existe hormis Toi, c’est-à-dire que tout être au monde
paraissant me porter préjudice n’est qu’un bâton entre
Tes mains, afin de m’éveiller à me rapprocher de Toi.
par: le Rav Shalom Arush
Page 31 Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline
Donne-moi la foi que ce n’est pas la faute de ma fem-
me, ni celle de ma belle-mère, ni de mon patron, ni
d’Untel ; mais que Tu me fais signe pour que je m’ap-
proche de Toi et que je m’adresse à Toi.”
“Donne-moi la parfaite foi que Tu ne veux pas de ma
culpabilité ou de ma mortification, car mon ego vient de
Toi et rien n’existe hormis Toi, béni sois-Tu. Donne-moi
la foi que grâce à la prière on peut tout réparer et en
finir avec chaque défaut du caractère et mauvais désir.
Donne-moi la foi que chaque défaut dont je souffre pro-
vient d’une insuffisance de ma prière. Donne-moi la vo-
lonté de multiplier mes prières et de les prolonger sur
chacun de mes défauts, tant dans les domaines maté-
riels que spirituels, pour mériter du bonheur spirituel et
matériel.”
“Donne-moi la foi que tout est entre Tes mains, Hachem
béni sois-Tu, afin que je puisse annuler en moi le princi-
pe de 'C’est ma force et ma puissance' et afin que toute
initiative se limite à la prière. Donne-moi la parfaite foi
que tout défaut dont je souffre provient d’un manque de
prières, afin que je puisse les multiplier.”
Ta prière
Sache que l’homme ne peut se contenter des trois priè-
res qu’il récite chaque jour dans son Rituel des prières,
car peu sont ceux qui ont le mérite de prier en dirigeant
leur coeur comme il convient. Mais même pour celui qui
prie avec une parfaite intention, toute sa requête est
réduite finalement à quelques lignes. Et comment peut-
il espérer changer et se repentir en ne prononçant que
ces quelques lignes ?
D’autant plus que les événements auxquels l’homme
est confronté jour après jour, comme la recherche de sa
conjointe, la paix domestique, les qualités morales, etc.
sont absents de la prière telle qu’elle est fixée. A plus
forte raison, les épreuves qu’il affronte et pour lesquel-
les la prière est encore nécessaire mais n’est écrite
dans aucun Livre de prières.
Par conséquent, on sait que les justes de toutes les
générations ont ajouté des suppliques, à celles des trois
prières fixes qu’ils récitaient longuement, et qu’ils pro-
nonçaient mot à mot, tout en dirigeant leur coeur.
Chacun déduira des justes cette règle : si les justes
multiplièrent tant leurs prières, en ajoutant de nombreu-
ses supplications et requêtes afin de pouvoir se réparer,
à plus forte raison quelqu’un comme moi, qui n’est pas
assez juste, doit-il ajouter des prières pour mériter de
se conduire selon la volonté divine. Je ne me contente-
rai donc pas de ces quelques lignes de prière, que je ne
mérite même pas de dire avec la bonne intention.
Rabbi Israël Méïr zatsa’l de Radin, l’auteur du ‘Hafets
‘Haïm a écrit (Likouté Amarim 1:47) :
“Car si nous pouvions prier et ouvrir notre coeur au
Saint béni soit-Il, nos prières et nos requêtes seraient
exaucées. L’homme ne se contentera donc pas de réci-
ter les dix-huit bénédictions trois fois par jour, mais ou-
vrira son coeur en prières et requêtes plusieurs fois par
jour dans l’isolement, ou chez lui et au plus profond de
son coeur.”
Surveiller et penser
Par conséquent, nous devons persévérer dans nos
prières, jour après jour, aussi longtemps que nous
continuons à faire un faux pas. Nous devons prolonger
nos prières jusqu'au moment où nous réussirons à ne
plus chuter.
Lorsque nous avons réussi à garder nos yeux, nous
devons poursuivre nos efforts en formulant une courte
prière, tous les jours, qui nous servira à maintenir notre
attention. C'est seulement grâce à une volonté quotidien-
ne et permanente que nous pourrons parvenir à garder
entièrement nos yeux. Cela nous permettra de nous
préserver des innombrables péchés, transgressions et
atteintes à notre intégrité morale. La personne qui se
comporte de la sorte est appelée “Tsadiq parfait”, elle
atteint l'Emouna (foi) parfaite, elle mérite un gagne-pain
abondant, ainsi qu'une Providence divine miraculeuse.
Egalement, si cette personne maintient ces efforts, elle
parviendra à une importante compréhension divine de la
Torah, ainsi qu'à une multitude d'autres bienfaits.
Pour quelle raison une personne perdrait-elle tous ces
avantages ? Uniquement si elle n'est pas persuadée que
garder ses yeux représente la vérité. Dans ce cas, elle
ne se battra pas pour y arriver. Cependant, si cette
personne croit en elle-même, elle priera tous les jours
pour y parvenir et il lui deviendra évident que laisser
trainer ses yeux est un crime de premier ordre. Si elle
parvient à cette conclusion, elle ne sera plus prête à faire
face à d'autres échecs supplémentaires. De plus, même
si elle échoue, elle n'en sera pas ébranlée. Plu-
tôt, elle se dira que ce jour-là, les évènements ont pris
une tournure qu'elle ne désirait pas. Cette situation
l'amènera à faire le point sur elle-même, à se repentir et
à reprendre de plus belle ses prières.
Que veut dire transgresser et répéter ?
Nos Sages ont dit (Yoma 86b) :
“Rav Houna a dit :
'Lorsqu'une personne a commis une
transgression et qu'elle la répète, celle-
ci lui semble permise.'”
Dans quel cas une chose inter-
dite pourrait-elle nous sembler per-
mise ? Nous devons répondre qu'une
telle chose est
possible uni-
quement
si nous
ne
fai-
sons
pas
constam-
Page 32 Refoua Chelema Esther bat Vasina
ment les efforts qu'il faut pour nous convaincre du
contraire. Cependant, si nous consacrons suffisam-
ment de temps à nous battre, à prier, à faire notre exa-
men de conscience et à nous repentir, même un échec
nous permettra de progresser. Dans tous les cas, si
nous ne baissons pas les bras, il est certain que ce qui
interdit ne revêtira pas l'habit de ce qui est permis. Si
nous commettons une faute, nous ne devons pas sim-
plement l'ignorer. Au contraire ! Celle-ci doit nous per-
mettre de nous renforcer encore plus dans notre convic-
tion de prier et de nous repentir : après tout, nous avons
encore échoué !
Cependant, prenons le cas d'une personne qui ne
pratique pas une hitbodédouth adéquate et qui n'est
pas convaincue que laisser traîner ses yeux est stricte-
ment interdit. Cette personne n'est pas consciente du
fait qu'aussi longtemps qu'elle échoue elle doit multiplier
ses prières, redoubler ses efforts et se repentir. Si elle
ne consacre pas toute son énergie tous les jours à cela,
il est certain que ce qui est interdit lui apparaîtra permis.
De fait, lorsque l'occasion se présentera, cette person-
ne n'aura même plus l'impression qu'elle est en train de
commettre une transgression.
Ceci est la véritable explication de ce que nos Sages
ont dit : "Si nous répétons une transgression, elle nous
apparaîtra permise.” Cela est possible lorsqu'une
personne ne prend pas le temps de se repentir entre
deux transgressions. Cependant, si après avoir commis
une faute nous nous repentons et que par
la suite, nous commettons de nouveau la
même faute, cela n'est pas appelé
“répéter la transgression”. Grâce au que
fait que nous nous sommes repentis
entre-temps, nous avons “effacé” la
première faute. Ce que nous
venons de décrire
n'est qu'un des multi-
ples bienfaits de l'hit-
bodédouth.
Même si une person-
ne ne parvient pas
par: le Rav Shalom Arush
Page 33
encore à faire ce qu'elle sait être la vérité, le plus impor-
tant est que cette personne sache sans le moindre doute
qu'il s'agit de la vérité, qu'elle se bat pour l'atteindre et
qu'elle fasse son examen de conscience chaque jour.
Ceci représente un grand encouragement pour toutes
les personnes qui prient et qui travaillent sur elles-
mêmes, mais qui continuent à chuter, encore et encore.
Ces personnes n'ont aucune raison de se décourager ;
plutôt, elles doivent réaliser que tant qu'elles travailleront
sur elles-mêmes, ces “fautes” ne représentent pas une
chute, un échec. Plutôt, cela fait partie de leur Service
divin.
Tout ce que nous venons de dire s'applique non seule-
ment à garder ses yeux, mais également à toutes les
autres Mitsvot de la Torah, à tous les comportements,
les traits de caractère et désirs avides. Nous devons
choisir un certain aspect de notre comportement et
consacrer beaucoup de temps pendant hitbodédouth à
vouloir l'améliorer. Nous devons poursuivre nos efforts
jusqu'au point où il nous apparaîtra évident que ce désir
avide représente uniquement une idiotie, ce mauvais
trait de caractère une absurdité. Ainsi, nous devons
considérer comme notre obligation de prendre une mits-
va, l'une après l'autre, et d'améliorer notre façon de la
faire ; également, de choisir un trait de caractère, l'un
après l'autre, et de perfectionner notre comportement.
Nous devons consacrer beaucoup de temps à faire hit-
bodédouth en nous concentrant à tour de rôle sur cha-
que désir avide et trait de caractère qui nous définisse
en tant que personne. Nous devons agir de la sorte jus-
qu'au moment où nous atteindrons une vision claire et
définitive de la vérité. Si nous continuons à travailler sur
nous-mêmes de la sorte, nous recevrons alors un vérita-
ble cadeau du Ciel : nous constaterons une amélioration
évidente dans notre comportement général.
Cela pourra se poursuivre jusqu'au point où nous mérite-
rons d'être un véritable Tsadiq.
Ne me quittez pas !
Revenons sur le sujet que nous avons abordé précé-
demment : celui de l'Emouna (la foi). Lorsqu'Adam a
péché, cela a provoqué une dissimulation de l'Emouna.
C'est pour cette raison que chaque génération et chaque
personne doit mener une véritable guerre pour vivre se-
lon les principes de l'Emouna. De fait, avant le péché du
premier homme, l'Emouna était claire comme du cristal
et l'homme pouvait croire en Hachem avec énormément
de facilité. Cependant, Adam fit une hitbodédouth
inappropriée et cela eut pour conséquence de faire sortir
de la bouche du Roi – D.ieu – ces paroles terribles :
“Que le 'pas-bon' t'emporte !” Immédiatement, l'Emouna
– la princesse – disparut. Désormais, il revient à chacun
d'entre nous de retrouver l'Emouna.
Il est certain que lorsqu'une personne pèche, c'est
qu'elle a “oublié” Hachem, qu'elle Lui a tourné le dos.
En réaction, Hachem répond de la sorte et – si l'on peut
dire – tourne à Son tour Son dos à cette personne. Cela
a pour conséquence d'éloigner encore plus l'Emouna
de celui qui a péché. Maintenant, si nous désirons re-
tourner vers Hachem, la recherche de l'Emouna est de-
venue encore plus difficile. Dans ce cas, la personne
doit investir tous ses efforts si elle désire vraiment révé-
ler l'Emouna que ses actions ont cachée.
D'autre part, une telle situation doit nous servir à nous
renforcer et à nous encourager. Certes, l'homme a pé-
ché, il est tombé spirituellement et a causé une dissimu-
lation de l'Emouna. Cependant, si cette chute lui permet
de renforcer sa volonté de travailler sur lui-même et de
renouveler sa motivation à révéler l'Emouna, il aura de
la sorte rectifié tout ce qu'il avait abimé en chutant. De
plus, cela lui permettra également de réaliser une recti-
fication d'un ordre encore plus grand : il méritera d'at-
teindre le niveau de ceux qui n'ont pas péché ! Tout
cela est possible, à condition que sa faute ne fût pas
délibérée.
Ce que nous venons s'expliquer est réalisable unique-
ment par la compassion du Créateur. Celui-ci voit
qu'une personne ne désire pas fauter; plutôt, c'est son
[mauvais] penchant qui triomphe de lui et lui fait com-
mettre la faute. Par conséquent, D.ieu nous a donné le
remède spirituel dont nous avons besoin : celui de la
téchouva, qui consiste à se repentir et à nous rappro-
cher de nouveau de Lui. Ce n'est pas tout ! Hachem
nous a également donné une récompense : celui de
pouvoir transformer toutes nos fautes en un apport po-
sitif dans notre Service divin.
Dans tous les cas, il est strictement interdit de
pécher d'une façon délibérée dans le but de vouloir
effectuer par la suite la réparation dont nous avons
parlé. Malheur à celui qui agit ainsi car dans son cas, la
téchouva devient bien plus difficile à atteindre. C'est à
propos d'une telle personne que nos Sages ont dit
(Yoma 85b) : “Celui qui dit : 'Je pécherai et je ferai
téchouva' n'aura pas la possibilité de se repen-
tir.” [Hachem ne l'aidera pas à se repentir, mais s'il se
repent, malgré l'absence d'Aide divine, son repenti est
accepté].
Refoua Chelema Esther bat Vasina
Il est écrit dans le Sefer Hamidoth (“le livre de l'alef-
beth”) : “Les disputes se trouvent uniquement dans les
maisons où l'argent manque.” Avoir des dettes est la
situation idéale pour inviter les tensions et les disputes
chez soi. De fait, lorsqu'une personne doit faire face au
stress de devoir de l'argent à d'autres individus, même si
elle n'est pas de nature avare, elle se retrouvera souvent
en train de discuter d'argent et d'analyser dans les moin-
dres détails la façon dont le budget de sa maison est
dépensé.
Dans ces conditions, la lumière spirituelle naturelle de
l'âme de sa femme se contracte et perd de sa luminosi-
té. Cela s'explique par le fait que chaque femme a be-
soin de pouvoir compter sur une sécurité financière et
qu'en son absence, elle prend cela extrêmement à
coeur.
Ainsi, lorsqu'un mari montre des signes d'angoisse et de
stress à l'encontre de sa santé financière, la femme de
celui-ci se sent comme prise dans un piège et assiégée
de toutes parts. En peu de temps, sa santé mentale se
déséquilibre et la tranquillité d'esprit qui était la sienne
peu de temps auparavant s'évapore. Une femme qui se
trouve dans une telle situation est envahie par un senti-
ment de tristesse et ne peut plus mener une vie normale.
De plus, lorsque les dettes prennent une ampleur de
plus en plus grande, et que c'est la quasi-totalité des
revenus de la famille qui se trouve engloutie par leur
remboursement, la situation s'aggrave : il devient impos-
sible de
payer l’hy-
pothèque
de la mai-
son – ou le
loyer –
d'acheter
de quoi
manger…
D'une fa-
çon logi-
que, c'est
toute la
paix qui
régnait
dans la
maison qui
s'ébranle.
L'ironie est
que cette
situation
familiale
explosive
rend encore plus difficile la recherche d'une source de
revenus. Un cercle vicieux est ainsi créé et une chose
négative en suit une autre. L'absence de paix au sein du
couple et de la famille empêche la réalisation de la béné-
diction d'un revenu décent pour la maisonnée. En l'ab-
sence de bénédiction pour le revenu, les dettes augmen-
Page 34 Refoua Chelema Eliahou ben Tony
tent. L'accroissement des dettes devient une raison
pour détruire d'autant plus la paix conjugale. Ce que
nous venons de décrire est la recette idéale pour la ca-
tastrophe, que D.ieu nous préserve.
Il existe une différence importante entre vivre dans la
pauvreté – mais en l'absence de dettes – et “vivre à
l'aise”, mais endettés jusqu'au cou ! Une personne peut
avoir des fins de mois difficiles, mais si elle doit de l'ar-
gent à personne, elle connaîtra une certaine tranquillité
d'esprit, en dépit des difficultés inhérentes à sa situation
précaire.
“Grâce à D.ieu, je ne dois de l'argent à personne” de-
viendra vite la phrase que cette personne prononcera
souvent. Ceci correspond à ce qui est écrit (Proverbes
17:1) : “Mieux vaut du pain sec, mangé en paix, qu'une
maison pleine de festins, accompagnés de disputes.”
Une per-
sonne
pauvre –
mais qui
n'a pas de
dettes –
ne sur-
saute pas
lorsqu'elle
entend
quelqu'un
frapper à
sa porte
ou la son-
nerie de
son télé-
phone
retentir.
Égale-
ment, une
personne
sans det-
tes ne craint pas de sortir librement dans la rue : elle ne
risque pas de rencontrer une tierce personne à qui elle
doit de l'argent ! Dans la mesure où elle ne doit rien à
personne, personne ne lui tient rigueur de quoi que ce
soit ! En d'autres termes, une telle personne – ainsi que
celles qui vivent sous son toit – peuvent vivre d'une fa-
par: le Rav Shalom Arush
Page 35
çon normale, en dépit de ce qui leur manque dans le
domaine matériel.
D'autre part, une personne qui vit sur un train de vie éle-
vé – mais qui accumule les dettes –vit aux dépend des
autres. Même s'il peut sembler au reste du monde que
cette personne vit “une bonne vie”, il en n'est rien : sa vie
est remplie de tourments et de souffrances.
Parce que les souffrances d'une personne endettée sont
nombreuses et déshonorantes – que D.ieu nous préser-
ve – il n'est pas utile de les décrire plus en détails. Cha-
que personne endettée sait mieux que quiconque à quoi
ressemble sa vie et les douleurs qui l'accompagne.
Par conséquent, chaque mari – avec sa femme – doi-
vent faire leur compte : est-il réellement dans leur
intérêt d'emprunter de l'argent et de risquer de faire
des dettes pour obtenir la chose qu'ils désirent ? Les
deux doivent peser avec sérieux le risque réel qu'ils
courent de voir la paix qui règne dans leur ménage
se volatiliser et de perdre leur tranquillité d'esprit.
Un père de famille ne peut pas ignorer ses responsabili-
tés : il est de son devoir de subvenir aux besoins de sa
femme et de ses enfants. Ainsi, il doit multiplier les priè-
res à Hachem pour pouvoir assurer son rôle et faire le
maximum d'efforts pour garantir un revenu décent à sa
maisonnée.
Les effets négatifs pour les enfants
Des enfants qui vivent dans l'ombre des dettes de leurs
parents payent généralement de lourdes conséquences
de cette situation. Ils entendent continuellement leur pè-
re et leur mère parler d'argent ; ils les voient souvent se
disputer à ce sujet ; l'argent devient l'objet de discus-
sions interminables ; les polémiques qui en découlent
sont nombreuses…
Des enfants qui vivent dans cette ambiance en viennent
rapidement à la conclusion que dans la vie, tout dépend
de l'argent. Il ne faut pas s'étonner que chez de tels en-
fants naît l'idée que la vie consiste seulement à gagner
de l'argent afin de pouvoir payer ce que l'on doit.
De plus, des enfants qui entendent et voient leurs pa-
rents dans l'inquiétude et le stress causés par les dettes
héritent d'un sentiment de peur et de frayeur. Les en-
fants sont incapables de comprendre la situation difficile
dans laquelle se trouvent leurs parents.
Pour un enfant, ses parents doivent être la source
exclusive de tous ses besoins.
Dès l'instant où un enfant s'aperçoit que son père et sa
mère ne peuvent pas répondre à ses attentes, il perd
automatiquement la confiance qui lui est indispensable
pour fonctionner normalement. En l'absence du senti-
ment de confiance, un enfant devient dépressif et crain-
tif. Dans ces conditions, les chances sont grandes qu'il
sente naître en lui un sentiment de jalousie et de douleur
à l'encontre de ses amis pour lesquels la vie semble
sourire.
La situation devient encore plus alarmante si les en-
fants doivent assister au spectacle désolant d'agents du
gouvernement qui viennent saisir les meubles de la fa-
mille ; également, que penser de l'impact chez les en-
fants des créditeurs qui laissent aller leur colère en leur
présence ? À quoi peut réfléchir un enfant qui voit ses
parents se cacher ou se sauver en vitesse à la vue de
certaines personnes dans la rue ?
Lorsqu'un enfant entend maintes fois ses parents sup-
plier un directeur de banque de faire preuve encore un
peu plus de patience, quels peuvent-être les effets dans
son esprit ?
Tout cela crée un traumatisme chez les enfants dont
l'importance ne peut pas être calculée à sa juste valeur.
Dans certains cas, les effets de ce traumatisme peuvent
mettre des années à s'estomper et le plus souvent,
c'est leur vie entière qui en est changée.
Tel que nous l'avons indiqué précédemment, il existe
une différence immense entre des parents qui vivent
dans les dettes et ceux qui vivent dans la pauvreté.
Chez ces derniers, la maison baigne dans une ambian-
ce sereine et tranquille ; le chahut et le tumulte causés
par les dettes ne franchissent pas la porte d'entrée.
Des parents qui n'ont pas le sou, mais qui ne connais-
sent pas l'angoisse liée aux dettes peuvent faire face à
leur responsabilités de parents. L'absence de disputes
et de querelles est une véritable bénédiction pour leurs
enfants. Les enfants qui grandissent dans ces maisons
peuvent grandir chez eux sans sentir qu'il leur manque
vraiment quelque chose. Au contraire, la vie simple
qu'ils mènent leur apprend à vivre en étant satisfaits de
ce qu'ils possèdent, même si cela est peu. Ils ne sont
pas des enfants gâtés et le plus souvent, leurs bonnes
manières font la merveille de leurs parents.
Chaque parent doit réfléchir à cela : vaut-il vraiment
la peine de sacrifier
l'éducation de ses enfants – ainsi que leur avenir –
afin d'assouvir leur désir de se procurer une chose
particulière. Leurs enfants méritent-ils réellement
qu'ils empruntent de l'argent qu'ils ne pourront pas
forcément rembourser ?
Refoua Chelema Eliahou ben Tony
Page 36
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Mots - Paracha Devarim
Devarim signifie “mots” et c’est le nom de la Paracha de
cette semaine, la première des lectures du livre de Deva-
rim, le cinquième livre de la Torah. Bien sûr, la Torah
tout entière, du moins comme elle nous a été transmise
à nous, êtres humains, est constituée de mots; mais
dans le livre de Devarim, la nature de ces mots prend
une signification particulière.
Le livre de Devarim constitue un discours de trente-sept
jours prononcé par Moché, commençant le 1er Chevat et
s’achevant le 7 Adar, le jour de sa mort, en 2488 (1723
avant l’ère commune). Dans son discours, Moché récapi-
tule les événements et les lois majeurs qui sont relatés
dans les quatre premiers livres de la Torah.
C’est pourquoi le livre de Devarim est aussi appelé
Michné Torah “la répétition de la Torah” (d’où son nom
Deutéronome ou “seconde loi”).
Techniquement Moché écrivit tous les
cinq livres. Mais nos Sages expli-
quent que dans les
quatre premiers
livres, Moché
retranscrivit
tout ce
qu’il
avait
reçu
de
D.ieu
alors que
dans le
cinquième
livre, il le fit
“avec ses pro-
pres mots”. La dis-
tinction est claire par
le fait que les quatre
premiers livres sont écrits à la troisième personne (“Et
D.ieu parla à Moché en ces termes…”), alors que dans
Devarim, nous entendons la voix de Moché à la première
personne (“A cette période D.ieu me dit…”).
Néanmoins, Devarim appartient à ce que nous appelons
la Torah écrite, ce qui signifie que non seulement le
contenu mais également les mots et les lettres sont
considérés d’origine divine. Nos Sages expliquent que
Moché avait si totalement fait abstraction de son ego
devant la Volonté Divine que “la Présence Divine parlait
à travers sa gorge”, les propres mots de Moché étant les
mots de D.ieu.
En tant que tel le livre de Devarim joue le rôle de pont
entre la Torah écrite et la Torah orale. La Torah orale
inclut le Talmud et les Midrachim, les commentaires et
les codes, le Zohar et la Cabbale, et “tout ce qu’un élève
diligent exposera devant son maître”, tout ce qui a été
produit par trente-trois siècles d’érudits dans la Torah qui
étudient et interprètent la Torah en accord avec la tradi-
Page 38 Dediez ce cours à la personne de votre choix
tion sinaïtique. Dans la Torah orale, produite par des
esprits et des bouches dont l’abstraction de soi est
moindre que celle de Moché, le contenu est divin mais
les mots et les lettres sont humains, venant de l’homme
lui-même.
En d’autres termes, nous avons deux dimensions de la
Torah: une dimension dans laquelle à la fois le contenu
et “l’emballage” sont impartis d’En-Haut et une dimen-
sion dans laquelle la Sagesse et la Volonté Divines sont
enveloppées dans “nos propres mots”.
Et puis nous avons le livre de Devarim, dans lequel les
deux convergent: un être humain, Moché atteint un ni-
veau d’identification avec la Sagesse et la Volonté Divi-
nes dans lequel “ses propres mots” sont complètement
en harmonie avec leur contenu divin, au point qu’ils ne
sont pas moins les mots de D.ieu que ceux que D.ieu
dicta à Moché pour les quatre premiers livres.
En fait, c’est même du livre de Devarim que toute la
Torah orale découle. L’identification absolue de
Moché avec la Sagesse Divine donne
la force à nos âmes moin-
dres, dont chacune
possède
“une
par-
celle de
l’âme de Mo-
ché” de faire la mê-
me chose (bien qu’à un ni-
veau moins élevé): créer à partir de “nos propres mots”
des réceptacles pour la Sagesse Divine.
L’homme: un être doué de la parole
Cela se passe, à un certain niveau, chaque fois que
nous ouvrons la bouche.
Les philosophes anciens se réfèrent à l’homme comme
à celui “qui parle” et personne n’a encore trouvé de
meilleure dénomination pour notre espèce douée du
langage.
Nous aimons parler. Témoins en sont les explications
infinies dans lesquelles nous nous engageons, la
conversation perpétuelle que nous nous sentons obli-
gés de mener, les milliards de mots que nous pronon-
çons chaque jour. Pourquoi ce besoin insatiable de tout
mettre dans des mots, comme si rien n’existait vérita-
blement avant d’avoir été fixé et développé dans un
certain nombre de sons fixés et émis par l’homme ?
Parce que, nous disent les Maîtres ‘hassidiques, il n’y a
rien que l’être humain veuille davantage que de jouer à
D.ieu.
D.ieu le fit: Il parla pour créer la réalité. Il dit “Que la lu-
mière soit!” et la lumière fut. Il dit: “Que les eaux se ras-
semblent et que la terre apparaisse” et les océans et les
continents se formèrent. Mais l’homme regarde la créa-
tion de D.ieu et la voit comme quelque chose qui n’est
pas encore formé, à qui il manque encore une définition.
Ainsi nous parlons, catégorisant, quantifiant et qualifiant
le monde de D.ieu dans un effort pour lui donner un sens
et un but. Bien sûr il y a des différences. D.ieu est infini
est omnipotent; nous sommes finis et faillibles. D.ieu
créa la lumière par Sa parole; nous avons été pourvus
de la force de formuler cette lumière en une luminosité
plus claire, plus éclatante, mais nous pouvons aussi la
formuler en obscurité. Nous pouvons verbaliser les conti-
nents en pays et provinces d’un monde productif ou
nous pouvons les prononcer frontières de haine et de
luttes.
Mais c’est “le partenaire dans la création” que D.ieu dési-
re; un partenaire qui est tout aussi capable de diriger sa
société que de la créer, un partenaire indépendant et
libre, dont les choix lui sont propres, et qui assume donc
complètement sa responsabilité et accomplit son but.
Parce que D.ieu voulait de véritables partenaires pour
Dediez ce cours à la personne de votre choix
Ses entreprises et non une équipe d’employés et de
garçons de courses (de ceux-là, Il en avait déjà plétho-
re: les anges!)
Monter au niveau supérieur
Mais D.ieu fit plus encore. Non seulement assujettit-il
Sa création au langage humain, mais Il mit également
Sa Torah, Ses propres pensées et désirs, dans des
mots reconnaissables par l’humanité et puis Il nous invi-
ta dans le processus de verbaliser Sa Torah.
Mais si nous sommes Ses partenaires, nous devons
être impliqués dans tout. Un véritable partenaire ne fait
pas qu’accomplir sa part dans la tenue et le développe-
ment de la société, il participe également aux projets,
au modus operandi, aux lois et règlements. Ainsi D.ieu
accorda-t-Il à l’esprit et la parole de l’humanité non seu-
lement de modeler Son monde mais aussi de participer
à la formulation de la Torah, les lois et le plan, la source
de la création.
C’est ainsi que naquit Devarim, le livre des Mots.
Le premier à recevoir ce mandat fut Moché qui l’accom-
plit si parfaitement que sa “contribution” devint l’un des
cinq livres qui forment le coeur de la Torah. Et l’accom-
plissement de Moché contient les germes qui permet-
tent et permettront à tous les partenaires humains sui-
vants d’articuler la Sagesse divine.
Page 39
Trois échos divins: singularité, plura-
lité, unicité
Paracha Vaet’hanan
Ecoute Israël, l’Eternel notre D.ieu, l’Eternel est Un
("é’had") Deutéronome 6 :4
Nous pensons généralement le combat cosmique en
termes de bien contre le mal. Mais selon les Kabalistes,
le bien et le mal ne sont rien d’autres que des émana-
tions de l’unité et de la division.
D.ieu est l’unité ultime et tout ce qui est divin dans notre
monde porte la marque de Son unité. Le mal, en termes
simples, est la distorsion de cette unité par le voile de la
division dans laquelle D.ieu a enveloppé Sa création.
La création, comme elle est décrite dans les enseigne-
ments de la Kabale,
est une évolution de
l’unité singulière
vers la pluralité et la
dichotomie. Toute
l’existence a son
origine dans l’aspira-
tion divine de créer,
un désir aussi singu-
lier (unique) que Son
créateur.
Mais le Divin possè-
de également un
autre aspect latent:
les possibilités infi-
nies implicites dans
le potentiel illimité de
D.ieu. C’est pour-
quoi le désir singu-
lier de la création
donne naissance à
notre monde pluriel,
un monde dont l’im-
mensité des détails
et la complexité ex-
priment le potentiel
infini de son Créa-
teur.
Rien de tout cela ne
constitue le phéno-
mène négatif que
nous appelons le
mal. Et pourtant les
germes du mal sont
là. La pluralité pro-
duit la division et la division débouche sur le conflit. Tant
qu’une réalité plurielle fait écho de sa source singulière,
la division ne prend pas racine et ne se transforme pas
en lutte; mais avec le développement de chaque entité
particulière dans la diversité de la création, en un moi
distinct de l’entité cosmique, la division, la querelle et le
Page 40 Dediez ce cours à la personne de votre choix
mal font surface.
Disséquer la vie
Comment restaurer l’unité divine dans un monde frag-
menté? En plongeant encore plus dans sa pluralité.
Car tel est le paradoxe de la vie: plus quelque chose est
fragmenté dans ses détails et plus nous découvrons les
opportunités d’en faire ressurgir l’unité.
Prenez pour exemple deux substances matérielles.
Vos cinq sens les perçoivent différentes et sans relation
l’une avec l’autre: mais placez les sous un microscope
et vous découvrirez qu’elles sont constituées de compo-
sants similaires, elles peuvent même avoir en commun
un ou deux éléments. Plus vous creuserez, allant jus-
qu’aux niveaux moléculaire, atomique et infra-atomique,
plus vous trouverez de convergences et plus vous dé-
couvrirez la manière
de
mettre ces énergies
au service d’une fin
unique. Ou bien
encore prenez deux
nations.
Apparemment, leurs
buts, leurs aspira-
tions vont à l’en-
contre les uns des
autres, donnant
naissance à des
conflits voire des
combats.
Mais disséquez ces
aspirations point par
point et vous trou-
verez inévitable-
ment des domaines
qu’elles partagent et
dans lesquels elles
se complètent. Ce
terrain commun
peut ne couvrir que
cinq pour cent de la
volonté collective de
la nation, mais un
pont d’harmonie
peut être construit.
Creusez plus pro-
fondément encore
et ce pont peut être
élargi. Explorez les
aspirations profondes de chacun des millions d’indivi-
dus de la nation, les détails innombrables de la volonté
de chacun et des terrains d’intérêts communs et de dé-
pendance mutuelle peuvent être mis à jour. Les diffé-
rences resteront mais au lieu d’alimenter les combats,
elles serviront à construire des blocs de coexistence
harmonieuse.
C’est ainsi que nous introduisons un nouveau facteur
dans l’équation cosmique: l’harmonie.
Nous évoluons de la singularité ultime vers la pluralité
puis vers la diversité. Mais la diversité n’a pas besoin de
dégénérer en querelle. Au contraire, la diversité peut se
disséquer en ingrédients pour l’harmonie, une harmonie
qui reflète la singularité qui a pu donner naissance au
processus.
L’investissement
Néanmoins, un monde harmonieux fait plus que refléter
la tranquille singularité dont il est issu: il va au-delà pour
mettre à jour un nouveau visage, et donc inconnu, de la
réalité divine. La vie sur terre est plus que l’engagement
à faire un cercle complet: réparer la création en y restau-
rant son unité originelle. La descente de la singularité
vers la diversité est un investissement et D.ieu attend
d’en recueillir les profits. Le profit est l’harmonie, qui est
une expression de l’unité divine plus profonde, plus vraie
que la singularité d’avant la création.
Si une phrase est bien la pierre angulaire de la foi juive,
c’est la première phrase du Chéma, le verset récité cha-
que matin et chaque soir de sa vie par le Juif et les der-
niers mots qu’il prononcera: "Ecoute Israël, l’Eternel no-
tre D.ieu, l’Eternel est Un". Mais questionnent nos Sa-
ges, pourquoi le verset utilise-t-il le terme "é’had" ("un")
pour évoquer l’unité de D.ieu? Le mot "un" peut égale-
ment servir pour se référer à quelque chose qui fait par-
tie d’une série (comme dans "un, deux, trois...) ou à
quelque chose composé de plusieurs éléments (comme
dans "un morceau de pain", "un être humain", "une com-
munauté"). L’unité de D.ieu transcende une telle "unité",
comme le dit Maimonide dans le chapitre qui ouvre son
Michné Torah. Le mot hébreu "ya’hid" ("singulier",
"unique") n’aurait-il pas été mieux approprié?
Mais la singularité est une unité que l’on peut défier, une
Dediez ce cours à la personne de votre choix
unité qui peut être obscurcie par l’émergence de la plu-
ralité. Comme nous l’avons vu, quand s’exprime le po-
tentiel infini de D.ieu dans les détails innombrables d’u-
ne création diversifiée, le résultat en est le voilement de
Son unité. L’accomplissement de la vie du Juif est de
parvenir à une expression plus vraie de l’unité de D.ieu,
l’unité du é’had. E’had est l’unité de l’harmonie: non une
unité qui nie la pluralité (et donc que la pluralité obscur-
cit) mais une unité qui utilise la pluralité comme fonde-
ment de l’unité.
Trois échos divins
En dernier ressort, l’essence de D.ieu, inconnaissable
et indéfinissable, transcende et embrasse à la fois la
singularité et la pluralité. Aucune description ne peut Le
définir. Notre réalité ne peut exprimer Sa vérité quintes-
sentielle.
Mais certains des éléments de Sa vérité peuvent l’être:
a) la singularité de D.ieu qui s’exprime dans la réalité
qui précède, transcende et domine la création,
b) Son potentiel infini exprimé dans le vaste monde qu’Il
a créé,
c) l’harmonie divine que nous exprimons en faisant une
synthèse et une unanimité dans le but de la création
diversifiée de D.ieu.
Des trois, l’harmonie est la plus profonde expression de
la vérité de D.ieu. Car son unité, “é’had”, embrasse les
phénomènes de la singularité et de la pluralité expri-
mant la vérité que la réalité divine ne peut être confinée
dans aucun mode d’expression et d’être.
Quand l’homme, confronté à un monde fragmenté et
déchiré, répond en extrayant le potentiel d’harmonie
implicite, il élève la création au-dessus de son apparen-
ce plurielle, au-dessus même de ses origines singuliè-
res et le façonne dans un modèle de l’unité quintessen-
tielle de Son Créateur.
Page 41
Paracha Ekev
La consolation de l’exil
Ekev est l’une des “sept Parachiot de Consolation”. Puis-
que sa Haftara traite de la Rédemption, nous devons
donc en déduire que la Paracha elle-même traite égale-
ment de ce sujet.
Nous nous trouvons actuelle- ment en exil,
le concept de la Rédemption peut donc
être mieux compris en dis- cutant
d’abord de l’exil et de ses
causes sous-jacentes. En
prenant conscience des
causes, nous sommes
alors à même de les recti-
fier et c’est cela qui
conduira à la Rédemption.
Cela peut se compa-
rer à une
per-
sonne physi-
quement atteinte qui
connaît la cause de sa maladie. Elle se
rendra chez un médecin et saura quoi lui dire. A son
tour, ce dernier sera apte à la soigner. Si bien que la
conscience même de la maladie et de ses symptômes
constitue la moitié de la guérison.
Il en va de même pour l’exil. La connaissance de ses
causes est le commencement de la Rédemption, car
savoir ce qui a suscité l’exil pousse à se guérir et à at-
teindre par là-même l’état de Rédemption.
Dans la Paracha Ekev, Moché fait un bilan du séjour de
quarante ans du Peuple Juif dans le désert, un lieu qu’il
décrit comme “grand et redoutable, rempli de serpents,
de reptiles venimeux et de scorpions”.
Tout ce qui précède ne fait pas que dé-
crire le désert d’alors mais aussi notre
exil présent, notre peuple vivant dans
“le désert des nations”. La connais-
sance de ces détails est en soi une
consolation car savoir comment sor-
tir du désert nous conduit à le faire.
Dans la description du désert comme “grand”, nous ve-
nons à comprendre la raison première pour laquelle l’exil
parmi les nations est décrit comme un “désert des na-
tions”.C’est parce que les Juifs y sont une minorité dis-
tincte, tout comme le désert n’est que très peu habité.
Cela peut malheureusement conduire les Juifs à consi-
dérer le désert comme véritablement “grand”, et l’aspect
non-juif de l’environnement si vaste qu’ils se sentent in-
Page 42 Dediez ce cours à la personne de votre choix
capables de résister à la culture et aux moeurs qui sem-
blent les absorber.
En réalité, rien ne peut entraver le Juif dans son service
spirituel de la Torah et des Mitsvot. Quand un Juif agit
avec fierté et montre sans honte son judaïsme, alors
“toutes les nations du monde reconnaissent que D.ieu
est sur toi et elles te craignent”.
Mais quand un Juif estime que “le désert des nations”
est “grand” et que lui-même est chétif, cela en soi entre-
tient un perpétuel état d’exil.
Penser le monde comme un
“grand désert” peut conduire à
une descente encore plus dramati-
que : l’individu ne se voit pas seule-
ment chétif en comparaison du “grand
désert”, mais il ressent une terreur abjecte,
pensant que “les autres” ont un contrôle total de
lui. Il éprouve alors de la peur à agir comme un
Juif, même lorsqu’il n’est pas en contact direct
avec le monde car peut-être que quelqu’un
dans ce “vaste et redoutable désert” aura
connaissance de ses actions juives, même si
elles sont accomplies dans l’intimité de son
foyer.
Cela mène à être mordu par le “serpent” que nos Sages
décrivent comme possédant un “venin fulgurant”. En
termes spirituels, cela signifie que la personne est si
absorbée par la chaleur et les passions du monde qui
l’entourent qu’en elle diminue sa passion pour le Ju-
daïsme.
Cette imprégnation conduit à la ren-
contre avec “le ser- pent venimeux”.
L’individu est si pro- fondément mordu
par la chaleur des su- jets profanes que
le feu du Judaïsme s’éteint complètement.
Et puis survient le “froid venin du scorpion”
qui rend ses victimes totalement
froides devant le sujet spiri-
tuel. Savoir
qu’un manque
de ténacité
dans “le
grand dé-
sert”
conduit
à tous ces problèmes
permet au Juif de hâter
la fin de l’exil en assumant
fièrement son Judaïsme et en marchant vers
la Rédemp- tion avec la venue immédiate de
notre Juste Machia’h.
Page 43
Paracha Reéh
Une bénédiction déguisée
La Paracha Reéh commence par les mots : “Vois, Je te
donne aujourd’hui une bénédiction et une malédiction.
La bénédiction (viendra) si tu obéis aux commande-
ments…
La malédiction (viendra) si tu désobéis aux commande-
ments…”
Le mot “vois” indique que l’on doit examiner le sujet at-
tentivement. Pourquoi est-il nécessaire que ce sujet soit
scruté afin d’être “vu” ? Apparemment, si l’on pense, mê-
me superficiellement, au fait que l’on est béni pour avoir
choisi le bien et maudit pour avoir choisi le mal, il semble
évident que l’on choisira de faire le bien.
De plus, “Je te donne aujourd’hui” ne semble s’appliquer
qu’à la bénédiction. Car le terme “Je” se réfère à l’essen-
ce de D.ieu, Qui ne donne
que du bien pur, où il n’y a
pas du tout de place pour
la “malédiction” opposée.
Bien plus encore, le terme
“donne” comme l’affirment
nos Sages, indique une
abondance de bien inhabi-
tuelle. Il va sans dire que
“malédiction” en est l’anti-
thèse même.
Enfin “tu” se réfère à la
quintessence du Juif et
chaque Juif est dans son
essence absolument bon.
De plus, lorsque la Torah
utilise le terme
“aujourd’hui”, elle le fait
comme une indication
d’immuabilité. Cela ne peut
s’appliquer qu’au bien et à
la sainteté qui sont éter-
nels. Car le mal est en der-
nier ressort une “non-entité”; dans le monde futur, il ces-
sera comme l’enseigne le verset:
“J’ôterai tout esprit d’impureté du monde”.
Ainsi, comment est-il possible que “Je te donne aujourd-
’hui” semble se référer à la fois à une bénédiction et à
une malédiction?
La raison de la “bénédiction” et de la “malédiction” est de
permettre à l’homme d’exercer son libre-arbitre, selon le
verset: “J’ai placé devant toi la vie et la mort, la bénédic-
tion et la malédiction. Choisis la vie”. Pour que l’homme
puisse choisir librement de faire le bien, D.ieu a donné
au contraire de la sainteté, qui en lui-même n’a pas de
substance, la faculté de s’opposer à la sainteté.
Puisque la liberté de choix est l’une des qualités primor-
diales du service spirituel de l’homme, et que l’homme
Page 44 Dediez ce cours à la personne de votre choix
s’élève de degré en degré par son effort, le mal s’oppo-
se à la sainteté à tous les niveaux, à tel point qu’une
personne peut choisir n’importe quand d’agir de maniè-
re inadéquate, même si le faire peut lui coûter la vie.
Car le libre arbitre s’applique à tout ce que fait l’homme.
En fait, le désir animal de l’homme peut être même plus
fort que son désir pour la sainteté dans la mesure où
son âme divine (la partie qui désire la sainteté) est tout
d’abord rationnelle alors que l’âme animale (la partie qui
désire les sujets matériels) est prioritairement émotion-
nelle.
Tout comme cela s’applique à l’homme, il en va de mê-
me pour D.ieu, pour ainsi dire ; le potentiel du mal exis-
te même dans le niveaux les plus élevés. La négation
du mal est seulement le résultat du libre-arbitre de
D.ieu. C’est pourquoi le verset déclare: “Car Essav est
le frère de Yaakov”, c’est-à-dire que le bien manifeste et
le mal manifeste sont tous deux équidistants de Lui.
Cependant, exprimant Son libre-arbitre, le verset ajoute:
“J’aime Yaakov et Je mé-
prise Essav”.
Le résultat de ce libre-
arbitre est que le mal est
totalement nié et contesté
en Haut. L’homme lui-
aussi en choisissant déli-
bérément de faire le bien
et de renoncer au mal,
supprime la méchanceté
en bas. De plus, le choix
de faire le bien a pour
conséquence la révélation
en l’homme de l’attribut
qui conduit D.ieu à choisir
librement Yaakov plutôt
qu’Essav.
Pour que l’homme puisse
jouir du libre arbitre, D.ieu
peut donner le contraire
de la sainteté au niveau
des “Je”, “te donne” et
“aujourd’hui”. Mais puisque cette aptitude n’existe que
pour pourvoir une base au choix, le mal cesse dès lors
que l’homme choisit le bien.
Puisque le but ultime de la création est de permettre à
l’homme d’exercer son libre arbitre et d’être récompen-
sé pour ses efforts, D.ieu, en fait, donne le bien d’une
manière sans égale.
La connaissance, du fait que le but de ce qui est
contraire à la sainteté est d’être surmonté par l’homme
qui s’élève ainsi, rend le service spirituel ostensiblement
plus facile. C’est pourquoi le verset emploie “vois”, indi-
quant qu’un regard scrutateur est nécessaire pour pren-
dre conscience que le dessein du mal (“malédiction”)
n’est pas de s’opposer à la sainteté mais d’aider l’hom-
me à atteindre un niveau de sainteté encore plus élevé.
Page 45 Dédiez ce cours à la personne de votre choix
Prières, Ségoulot & Kaméot Chabbat est la source des bénédictions
Ségoula pour avoir des garçons que le Ariz’al Akadosh conseilla à quelqu’un:
Faire très attention a commencer le Chabbat un peu avant le temps et le terminer un peu après
et aussi d’encourager les autres à le faire
(source Téfila lérabénou Mordehaï shaarabi Hatsadik)
____________________________________________________________________________
Améliorer la mémoire
Bonjour à tous voici une ségoula pour amélioré la mémoire,
devenez une véritable machine à enregistrer :
Manger le matin à jeun du miel
Boire à jeun de l’huile d’olive
pas plus que une cuillère à soupe
Page 46
INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM
La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes.
Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la
création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… «
Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait
le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif
dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la
présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En
prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite,
soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen.
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim
SHEMOT HATSADIKIM
Les fils de Réouven : Yoèl. Chémaya. Gog. Chimi. Mikha. Réaya. Ba’hal. Bééra. Yé’hièl. Zékharyahou. Béla, fils de ‘Hazaz,
fils de Chéma, fils de Yoèl.
Les fils de Gade : Yoèl Haroch. Chafame Hamichné. Yanaye. Chafate Babachane. Mikhaèl. Méchoulame. Chéva. Yoraye.
Yakane. Ziya. ‘Hévèr. Avih’ayil. H’ouri. Yaroah’. Guilade. Mikhaèl. Yéchichaye. Yah’do. Bouz; Ah’i. ‘Havdièl. Gouni. ‘Héfèr.
Yichi. Elièl. ‘Hazrièl. Yirméya. Hodavya. Yah’dièl.
Les fils de Aarone Hakohène (le Prêtre) : Avichoua. Bouki. ‘Houzi. Zérah’ya. Mérayote ; Amarya. Ah’itouv. Tsadok. Ah’i-
ma’hatss. ‘Hazarya. Yoh’anane. Chaloum. H’ilkiya. Séraya. Yéhotsadak.
Les fils de Lévi: Yah’ate. Zima. Yoah’. ‘Hido. Zérah’. Yéatraye. ‘Haminadav. Korah’. Assir. Elkana. Evyassaf. Tah’ate. Ou-
rièl. ‘Houziya. Chaoul. ‘Hamassaye. Ah’imote. Elkana. Tsofaye. Nah’ate. Eliyav. Yéroh’ame. Elkana.
Les fils de Chmouèl: Habékhor Vachni. Aviya. Livni. Chimi. ‘Houza. Chima. H’aguiya. ‘Hassaya.
Hémane Haméchorèr, fils de Yoèl, fils de Chmouèl, fils de Elkana, fils de Yéroh’ame, fils de Elièl, fils de Toah’, fils de
Tsouf, fils de Elkana, fils de Mah’ate, fils de ‘Hamassaye, fils de Elkana, fils de Yoèl, fils de ‘Hazarya, fils de Téfaneya, fils
de Tah’ate, fils de Assir, fils de Evyassaf, fils de Korah’, fils de Yitshar, fils de Lévi, fils d’Israël
Assaf, fils de Bérèkhyahou, fils de Chima, fils de Mikhaèl, fils de ‘Hasséya, fils de Malkiya, fils de Etni, fils de Zérah’, fils
de Adaya, fils de Etane, fils de Zima, fils de Chimi, fils de Yah’ate, fils de Guèrchome, fils de Lévi.
Etane, fils de Kichi, fils de ‘Havdi, fils de Maloukh, fils de H’achavya, fils de Amatsya, fils de H’ilkiya, fils de Ametsi, fils
de Bani, fils de Chamèr, fils de Mah’li, fils de Mouchi, fils de Mérari, fils de Lévi.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages,
Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir
miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions sui-
vre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi
et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous
défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié,
pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous
puissions revenir vers toi !
Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec eux dans le Monde Futur et
le Gan Eden.
Page 47
Les Téfilines de Rabbenou Tam Le taxi roule rapidement en se frayant un chemin parmi
les voitures. En cette fin de soirée, Jérusalem se prépare
au sommeil. Les marchands lavent à grande eau leur
stand au marché, les gens garent leur voiture sur le côté
et rentrent chez eux. C’est la nuit.
« Il est arabe, ce chauffeur ». Cette pensée traverse ra-
pidement l’esprit de Rav Yéhouda Deitch, l’un des deux
passagers. Il regarde au-dessus de la fenêtre, à l’endroit
où une plaque porte généralement le nom du chauffeur.
La plaque réglementaire est absente. Aucun drapeau sur
le taxi, aucun signe identificateur. Le chauffeur bavarde
sur son portable avec un accent guttural prononcé. Pas
de doute. Il était difficile de s’en rendre compte au pre-
mier coup d’oeil. Ses cheveux blancs sont cou-
pés très court, il est rasé de près…
Il ne dit rien. Rav Yitzhak Méir Sternbuch,
qui enseigne avec lui à la Yechiva Dar-
kei Torah, discute du sujet brûlant qui
les préoccupe. Une lourde responsabili-
té leur a été imposée et ils se rendent
à présent en taxi chez une autorité
pour lui faire part de leurs doutes. Rav
Yéhouda, fils du Gaon Rabbi M.
Deitch (Rav du quartier de Ramat
Chlomo à Jérusalem), se
plonge dans la conversa-
tion. Il détourne son
esprit du chauffeur
arabe, de ce qui se
passe chez lui, de ce
qu’il a fait ce jour-là,
et se concentre plei-
nement sur le sujet
en question. Les
deux Rabbanim res-
sentent bien la res-
ponsabilité qui pèse
sur eux.
Ils se rendent chez le
Gaon Rabbi Naftali
Nussbaum pour dis-
cuter du sujet, pour
demander son avis et, ils
l’espèrent, pour résoudre la
question. Ils savent qu’ils dispo-
sent de peu de temps. Plus le sujet
est important et décisif, plus le temps
dont on dispose est concentré…
« Attendez-nous jusqu’à ce que nous redescen-
dions, et nous vous prendrons pour le retour, dit Rav
Sternbuch au chauffeur. Nous en avons pour dix minu-
tes, un quart d’heure. Laissez le compteur allumé». Le
chauffeur hoche la tête et gare son véhicule.
Il sort une cannette de Coca-Cola de sa boite à gants et
se cale confortablement sur son siège.
Page 48 Refoua Chelema Rav Agaon Ovadia Yossef ben Gorgaya
Les deux hommes montent. Rav Nussbaum les reçoit
aimablement. Malgré le peu de temps dont ils disposent,
ils exposent le sujet en question, l’analysent de toutes
part, expliquent les différentes possibilités. Ils n’enten-
dent absolument pas le chauffeur qui klaxonne sans ar-
rêt au bas de l’immeuble, jusqu’à ce qu’il perde patience.
Au bout d’une heure et quart, ils descendent le front plis-
sé, les mains traçant des cercles en l’air. Les premiers
signes de la joie qui accompagne la résolution des dou-
tes apparaissent sur leur visage.
« Où est notre taxi ? » Rav Sternbuch regarde de tous
côtés. La petite rue est vide, pas un taxi en vue. Ils se
tournent à droite, à gauche. Non, pas de taxi. Un coup
d’œil à leur montre leur en explique la raison.
« Comment allons-nous le payer ? Il va croire que nous
avons fait exprès ! s’exclame Rav Sternbuch.
Je ne me rappelle pas avoir vu sa
plaque portant son nom.
– C’était un chauffeur ara-
be, répond Rav Deitch,
alors qu’une pensée
floue s’obstine à tenter
de passer le seuil de
sa conscien-
ce. Il était
arabe, c’est
certain. Et il
n’y avait pas
de nom sur
le
côté
du
taxi, ni de
drapeau… »
Soudain, il se
prend la tête entre les
mains et laisse échapper
un gémissement. « Mes Téfi-
lines ! Mes Téfilines de Rabbe-
nou Tam sont restés dans le taxi ! »
Que faire ???
« Tu te souviens d’un signe qui nous permet-
trait de reconnaître la voiture ?
– Non, aucun. »
Il n’y a rien à ajouter. Un chauffeur privé qui n’appartient
pas à une compagnie de taxis, et qui est arabe... Aucun
espoir de retrouver les Téfilines .
« J’ai besoin de mes Téfilines demain matin ! Murmure
Rav Deitch. Mes Téfilines de Rabbenou Tam…
Je les ai mises à la fin de la prière depuis le jour de mon
mariage, sans manquer un jour. Ce n’est pas seulement
l’argent qu’elles coûtent, ce n’est pas seulement ce
qu’elles représentent pour moi. C’est de penser qu’un
chauffeur arabe va les jeter n’importe où ! Oh lala ! »
Rav Sternbuch n’a pas de mots pour le consoler.
« Il est déjà onze heures et demie, soupire Rav Deitch
dans l’obscurité. Les chances de retrouver le chauffeur
sont nulles. Mais le Gardien d’Israël ne dort pas… Le
Créateur sait où se trouvent mes Téfilines. Il sait
comment me les rendre, si j’en ai le mérite. »
C’est vrai. Mais des miracles… a-t-on le droit de prier
pour des miracles ?
« Je donne 180 chékels à Koupat Ha’ir. C’est le mini-
mum d’effort personnel que je peux faire, et le seul pos-
sible dans cette situation. D. verra peut-être ma peine…
»
Il s’engage à donner cette somme si ses Téfilines sont
retrouvées la nuit même.
« Cette nuit ?
– Oui ! Y a-t-il quelque chose de trop difficile pour D. ?
Cette nuit ! Il faut que je les mette demain matin ! »
Ils se séparent tristement, sans entretenir trop d’espoir.
Les miracles, cela fait très plaisir lorsqu’ils arrivent, mais
il ne faut pas les attendre. Ah ! Que sont devenues les
Téfilines à présent ? Le chauffeur les a-t-il jetées n’im-
porte où ? Cela leur fait mal au coeur d’y penser.
Deux heures plus tard…
Deux heures plus tard, le beau-frère de Rav Yehouda
Deitch sort de la synagogue « Or Hatsafoun » de Jérusa-
lem pour rentrer chez lui. A une heure et demie du matin,
il marche lentement, réfléchissant encore au passage
qu’il venait d’étudier ce soir-là.
Un taxi s’arrête brusquement à côté de lui.
« Eh ! Vous là-bas ! Holà ! » Un visage en colère appa-
rait à travers la fenêtre.
« Alors, vous m’avez dit d’attendre et vous êtes partis
comme ça ! Attendez, je retrouverai votre copain là! Il
paiera la course jusqu’au dernier sou ! »
Il reste debout sur le trottoir, interdit.
« Qu’est-ce que vous dites ? Je n’ai pas pris de taxi !
répond-il.
– Si ! C’est vous ! C’est vous qui m’avez pris avec votre
ami, et il ne m’a pas payé ! Qu’est-ce qu’il croit ? Je vais
le retrouver, et il paiera tout ! Rappelez-vous de ce que
je viens de dire ! Je vous ai attendus presque une heure
comme un imbécile. Qu’est-ce que vous croyez ? Et
Page 49 Refoua Chelema Rav Agaon Ovadia Yossef ben Gorgaya
vous, prenez ce truc-là ! Ma voiture, c’est pas un dépôt.
»
Il jette en sa direction un paquet noir. Le beau-frère de
Rav Deitch fait un bon en arrière et se sauve, persuadé
que l’Arabe au volant lui a lancé un objet piégé.
Le taxi s’éloigne rapidement. Il reste à distance et obser-
ve l’objet par terre, attendant d’entendre l’explosion.
Mais l’explosion ne se produit pas. Il s’approche prudem-
ment et reste pétrifié en voyant un sac de Téfilines en
velours bleu.
Il soulève le sac et l’embrasse. Il le prend avec lui et se
dirige vers sa maison, interloqué par l’incident.
Pour qui l’Arabe l’a-t-il pris ? Existe-t-il quelqu’un qui lui
ressemble à ce point ? Peut-être que pour un Arabe,
tous les Juifs se ressemblent, comme pour nous, tous
les Chinois se ressemblent ? Alors, pourquoi s’est-il arrê-
té justement à côté de lui ?
Arrivé chez lui, il examine à nouveau le sac pour tenter
de trouver un signe quelconque. Il remarque les lettres
brodées sur le tissu : youd, aleph, mem, tsadik, daleth.
Comment ? Quelle chance y a-t-il pour qu’il existe un
autre homme dont le nom a précisément ces initiales ?
Il a un beau-frère qui s’appelle : « Yéhouda Aryé Marim
Tsvi Deitch ». Un homme ayant quatre prénoms, dont
voici les initiales… Cela ne peut être quelqu’un d’autre !
Comment l’Arabe a-t-il deviné leur lien de parenté ?
Ils sont beaux-frères par le mariage, pas par la filiation.
Son beau-frère Rabbi Yéhouda est un homme petit et
maigre ; lui-même est haut de taille et large. Ils ne se
ressemblent absolument pas ! Il n’a pas le moindre dou-
te et téléphone à son beau frère. Une voix triste lui ré-
pond. Son beau-frère n’arrive pas à dormir, et ce n’est
pas étonnant.
« Tu as perdu par hasard tes Téfilines de Rabbenou
Tam ?
– Oui ! Comment le sais-tu ? Tu les as trouvées ?
– Un Arabe me les a jetées ! Il m’a accusé d’avoir voya-
gé dans son taxi et d’être parti sans le payer… Il m’a crié
dessus dans la rue et m’a jeté les Téfilines. Et tes initia-
les, il est impossible de les oublier. »
Rav Yéhouda n’attend pas le matin. Empli de reconnais-
sance envers D., il se rend de suite chez son beau-frère.
Le don à Koupat Ha’ir a bouleversé l’esprit du chauffeur
et l’a fait confondre entre lui et nul autre que son beau-frère,
qui connaît les initiales de son nom et lui rend son objet perdu
cette nuit même !
Cela vous paraît un peu trop extravagant ? Un conte imaginai-
re ?
Voici les noms des protagonistes. Voici leur numéro de porta-
ble. Ce sont des personnalités bien connues à Jérusalem.
Rav Yehouda Deitch : 050-4102308
La langue tue
Il est dit dans Michlei : «La mort et la vie sont aux mains
de la langue».
Non seulement la langue a le pouvoir de tuer, mais elle
cause plus de tort que l’épée, car l’épée ne tue que celui
qui se trouve à sa proximité, alors que la langue est ca-
pable de tuer même celui qui se trouve loin d’elle. De
plus, l’une des choses qu’il est très important de savoir
est que les Mitsvot qui dépendent du langage sont plus
graves que celles qui dépendent des actes, comme l’ont
dit les Sages : «Celui qui pèche par la bouche, c’est plus
grave que s’il avait commis un acte». En effet, nous trou-
vons que le décret contre nos pères dans le désert n’a
été scellé qu’à cause de la faute des explorateurs, parce
qu’ils avaient dit du mal d’Erets Israël. Voyez combien
est grave la faute de la langue, qui a la puissance de
tuer de loin et de provoquer de grandes catastrophes
pour la communauté et pour l’individu !
Ceux qui perdent leurs droits
Quand l’homme arrive devant le Tribunal céleste, on ou-
vre devant lui le livre où sont inscrits tous les actes qu’il
a accomplis pendant sa vie. Au jour du bilan, beaucoup
de gens trouveront que dans leur livre sont inscrits en
leur faveur, à leur grande surprise, des bonnes actions
qu’ils n’ont jamais faites, et on leur répondra : «Ce sont
les mérites qui ont été enlevés aux gens qui ont mal par-
lé de vous, et qui par conséquent vous ont été attri-
bués». A l’inverse, ces gens trouveront que leurs mérites
ont été perdus et effacés du livre, et on leur dira que
«vos bonnes actions ont été portées au mérite de ceux
dont vous avez dit du mal». De la même façon, il y aura
des gens qui trouveront que dans le livre sont inscrites
de mauvaises actions qu’ils n’ont jamais commises, et à
eux aussi on dira que «ce sont les fautes des autres dont
vous avez dit du mal, par conséquent elles vous ont été
attribuées.»
Page 50 Atsla’ha pour Avraham ben Fortuné
Profitons du temps
Il n’y a personne au monde qui soit prêt à raccourcir sa
vie, et pourtant il y a beaucoup de gens qui perdent leur
temps dans des discussions frivoles et oiseuses.
Quand on y réfléchit et qu’on fait le calcul des heures
perdues, cela nous montre l’ampleur de la perte. Une
seule heure perdue en Lachone HaRa par jour donne
350 heures par an ! On connaît ce qu’a dit un sage : «Il
n’y a rien d’aussi définitivement perdu que le temps per-
du». C’est une grande vérité : on peut retrouver de l’ar-
gent qui s’est perdu, mais pas du temps perdu, il est
perdu pour toujours. Celui qui évite le Lachone HaRa
évite en général de dire des choses inutiles, c’est pour-
quoi il lui reste du temps libre pour étudier la Torah et
accomplir les Mitsvot.
Il faut mieux être brûlé que de faire honte à
quelqu’un
Mar Oukva avait l’habitude de donner tous les jours à
un voisin pauvre quatre zouzim, qu’il posait sur le seuil
de sa porte. Un jour, ce pauvre voulut voir qui lui don-
nait cela tous les jours. Le jour où le pauvre décida d’é-
claircir la chose, Mar Oukva s’attarda au Beit Hami-
drach. Sa femme vint le trouver. Quand le pauvre vit par
la porte qu’ils se penchaient pour mettre les pièces sur
son seuil, il sortit pour les suivre. Ils s’enfuirent et se
cachèrent dans un endroit où il y avait un four qu’on
avait fait chauffer pour cuire du pain, et les pieds de
Mar Oukva reçurent des brûlures de ce four, alors que
les pieds de sa femme n’avaient rien. Mar Oukva était
bouleversé à l’idée que sa femme était plus tsadéket
que lui. Elle lui dit : «Le mérite à cause duquel mes
pieds n’ont pas été brûlés est que je suis toujours à la
maison, alors quand un pauvre frappe à la porte je lui
donne immédiatement du pain, de la viande et du sel, et
il peut en profiter tout de suite, il n’a pas à se donner le
mal d’aller les acheter. Mais toi, tu leur donnes de l’ar-
gent et ils doivent prendre la peine d’aller acheter ce
qu’il leur faut.»
La raison pour laquelle ils s’étaient enfuis était pour ne
pas faire honte au pauvre, car il vaut mieux donner sa
vie en entrant dans une fournaise que de faire honte à
quelqu’un en public. (Ketoubot 66b)
GARDES TA LANGUE
Page 51
Les Principes du Repentir
Septième principe (suite)
Il existe de nombreux degrés d’humilité, comme ce sera
expliqué, avec l’aide de D.ieu, dans les Portes de l’Humi-
lité. Le plus haut niveau d’humilité, nécessaire au repen-
tir, est de magnifier et de glorifier le service de D.ieu, de
ne s’attribuer aucun mérite de Le servir et de ne prendre
en compte que nos obligations envers Lui. Il faut donc se
soumettre et servir D.ieu humblement, ne rechercher
aucun honneur pour ses actes louables mais, au contrai-
re, les dissimuler autant que possible.
Le prophète Michée mentionne l’humilité comme principe
même du repentir : « Avec quoi viendrai-je devant D.ieu,
m’inclinerai-je devant le D.ieu Très -Haut ? » (Michée
6.6). Avec quoi viendrai-je devant D.ieu au vu de Ses
multiples bienfaits (mentionnés plus haut dans ce passa-
ges) ? Et « avec quoi m’inclinerai-je devant le D.ieu Très
-Haut » au vu de mes nombreux péché ? L’expression
« leD.ieu Très-Haut » montre à quel point celui qui s’est
révolté contre le Très-Haut doit s’incliner et se soumet-
tre. L’explication du verset suit : « Me présenterai-je de-
vant Lui avec des holocaustes des veaux âgés d’un an ?
L’Eternel sera-t-Il agréé avec des milliers de béliers, des
myriades de ruisseaux d’huile » (ibid. 6-7) avec lesquels
je me présenterai à Lui pour Ses multiples bienfaits ?
« Donnerai-je mon premier-né pour [racheter] mon offen-
se ?... » (ibid. 7) se rapporte à : « et m’inclinerai-je de-
vant le D.ieu Très-Haut » (ibid. 6). Le sens du verset est
le suivant : donnerai-je mon premier-né pour mon offen-
se, pour témoigner mon humilité et a soumission au vu
de mes multiples péchés ? Car je suis conscient du fait
que la gravité de mon offense nécessiterait le sacrifice
de mon premier-né.
« Donnerai-je mon premier-né pour [racheter] mon of-
fense, le fruit de mes entrailles pour [réparer] le péché
de mon âme ? »(ibid.). Lorsque le verset parle
« d’offense » (pécha), il emploie l’expression « mon pre-
mier-né », tandis que lorsqu’il s’agit de « péché »(’heth),
il mentionne « le fruit de mes entrailles» ; car
« l’offense »(pécha), disent nos Sages, signifie la rébel-
lion » (Yoma 36b), faute considérée comme plus grave
que le « péché »(’heth).
La réponse de D.ieu fut la suivante : Il t’a été dit, à toi
homme, ce qui est bon et ce que l’Eternel te demande :
uniquement de faire la justice et d’aimer la bienfaisan-
ce.. »(ibid.8) - ceci est préférable aux holocaustes et
offrandes présentés à D.ieu pour Ses bienfaits. « ...Et
de marcher modestement avec ton D.ieu »(ibid.) : l’es-
sentiel de ton humilité et de ta soumission consistera en
un service de D.ieu accompli dans la discrétion. C’est
cela qui définira ton humilité car tu prouveras ainsi que
tu ne désires pas d’hommage pour tes bonnes actions.
Tu montreras que tu ne tires pas non plus d’orgueil de
qualités qui n’ont pas de valeur intrinsèque aux yeux de
ton Créateur telles que la richesse, la force ou l’érudi-
tion profane, contrairement à la connaissance et à la
compréhension de D.ieu, comme il est écrit : « Que le
sage glorifie pas de sa sagesse, que le vaillant ne se
glorifie pas de sa vaillance, que le riche ne se glorifie
pas de sa richesse ! Que celui qui se glorifie ne se van-
te que d’être assez sage pour Me comprendre et savoir
que je suis l’Eternel, appliquant la bonté, le droit et la
justice sur la terre car ce sont ces choses-là auxquelles
Je prends plaisir, dit l’Eternel » (Jérémie 9.22).
Le repentie est également tenu d’être humble pour se
débarrasser des traits
de caractères qui
mènent au péché
et causent des
offenses.
Zivoug Agoun pour Aurelie Bat Rahel Evelyne
par: Rabbenou Yonah de Gerone
L’apparence extérieure :
« Mensonge que la grâce ! Vanité que la beau-
té ! La femme qui craint l’Eternel est seule digne
de louanges. » (Michlei 31)
La beauté n’est juste une chose qui aveugle mais
se dissipe avec le temps en particulier quand elle
n’est pas accompagné de bonne valeur du cœur.
Pour le choix d’un partenaire pour la vie la beauté
extérieure n’a pas vraiment d’importance comme
l’on dit nos Sages zatsa’l dans le traité de Sota 47.
Rabbi Yo’hanan disait : « Il existe trois beautés : la
beauté de l’endroit pour les résidents, la beauté de
la femme pour son mari, la beauté de la marchandi-
se pour l’acheteur, et Rachi explique que la beauté
de la femme est toujours sur son mari et que même
si elle est moche, elle lui plaira », cela veut dire
que il ne faut pas avoir peur, même si un homme
prend pour épouse une femme qui n’est pas très
belle physiquement mais qui a de bonnes valeurs,
elle plaira toujours a son mari. Et cette enseigne-
ment nous pouvons l’apprendre la reine Esther qui
d’après un certain avis n’était pas belle physique-
ment comme il est rapporté dans la Guémara que
Esther avait le teint verdâtre et qu’elle était âgée de
75 ans, et malgré cela Esther portait grâce aux
yeux de tous ceux qui la voyait, car cela dépendait
de Hashem béni soit-Il qui donne à la personne la
grâce alors que la beauté même si présent au dé-
but peut au contraire amener un manque à la per-
sonne par des mauvaises valeurs comme l’orgueil
et la vanité.
Si un homme garde ses yeux de regarder des fem-
mes alors cela l’aidera de ne pas tomber dans la
débauche; comme l’a écrit de Or a’Haim aKadosh,
paracha Vayetsé : « Ra’hel notre matriarche était
belle de l’intérieur comme de l’extérieur » car c’est
important pour un Talmid ‘Haham d’avoir une épou-
se qui soit belle car cela l’aidera pour garder son
regard.
Le Peley Yoéts écrit : « Mensonge que la grâce !
Vanité que la beauté ! » c’est celui qui trouve une
femme belle de l’extérieur mais vide de l’intérieur
ou qui ne craint pas D.ieu et c’est pour cela qui
choisira : « La femme qui craint l’Eternel est seu-
le digne de louanges » car son intérieur est préfé-
rable à son extérieur; mais si il trouve une femme
qui a et l’intérieur et l’extérieur - elle a de bonne Mi-
dot, craint l’Eternel et aussi est belle physiquement
Page 52 Zivoug Agoune Yehoudith Garçona bat Rahel
c’est certain qui la choisira elle.
Comme nous l’avons vu dans la Guémara au sujet
de Rabbi Yo’hanan qui était très beau physique-
ment et qu’il s’asseyait à la sortie du bain rituel
pour que tout celui qui le regarde engendrera de
beaux garçon comme lui.
Aussi a dit Rich Laquich à Rabbi Yo’hanan (avait
qui fasse téchouva) « Ta beauté convient aux fem-
mes ». Il est mieux pour un homme de prendre
pour ses fils de belles femmes pour ne pas qu’ils
regardent ailleurs, et aussi que un homme ramène
à sa femme de beaux vêtements et lui achète des
bijoux et tout ce qui en résulte pour plus que ce
qu’il a pour lui et ce pour que la femme se fasse
belle chez elle pour son mari, mais devra faire at-
tention de ne pas se faire belle dans des endroits
publics et de cette manière elle sauvera son mari
comme il est enseigné dans la Guémara sur la
femme de Abba ’Hilkiya qui sortait à sa rencontre
après s’être fait belle pour son mari pour ne pas
qu’il regarde d’autres femmes; ou comme la fem-
me du riche qui après avoir perdu son argent de-
vait aller travailler et sa femme se faisait belle pour
lui et aller le chercher à son travail pour lui remon-
ter le moral car les choses qui sont fait avec la
crainte de D.ieu, rapportent beaucoup.
Si un homme voit que la femme avec qui il est en
Shidou’h a un défaut qui le dérange et le repousse
malgré que la femme a de très bonne valeur il de-
vra vérifier à travers les autres rencontres avec
cette femme si ce sentiment passe de lui-même et
qu’il commence a s’habitué à son physique ou que
le sentiment grandi et devient insupportable dans
ce cas il y aura une possibilité d’arrêter le Shi-
dou’h, mais si l’homme désire juste une femme
plus belle alors il devra poser la question à un Rav
su ce sujet.
Quelques cas sur ce sujet:
Une fois un homme est venu voir un rav et lui dit
qu’il préférait une femme qui soit belle physique-
ment pour pouvoir la ramener à sa famille, le rav a
vu que cet homme se trompait et que tous ses ac-
tes sont que extérieur jusqu’à même son choix de
partenaire pour la vie ne dépend pas de ce dont il
a besoin mais de ce que vont dire les autres; et
c’est la raison pourquoi il ne faut pas juger son chi-
dou’h en comparaison avec une autres
Le Shidou’h pas à pas
proposition mais selon ce dont on a vraiment be-
soin et qui est le mieux pour nous.
Une fois, un très bon ami est venu me voir pour me
demander conseil à propos de son Shidou’h, une
jeune femme qui avait de très bonnes qualités mais
qui était forte physiquement, et il voulait savoir s’il
devait ou non continuer dans son Shidou’h avec
cette jeune femme? Du ciel mes paroles ont été
dirigé et c’est ainsi que je lui répondis : « si et
quand elle sera ta femme pourrais tu t’imaginer de-
voir allait en sa compagnie dans différents endroits
et même dans ta famille sans avoir honte de son
apparence, si oui continue avec elle dans ton Shi-
dou’h et Mazal Tov. Et ainsi il fût, il se maria avec
elle et méritèrent d’avoir ensemble de nombreux
enfants qui ont la crainte de l’Eternel.
Un homme était en Shidou’h avec une jeune fem-
me qui n’avait pas une belle apparence car son nez
était imposant et penchait sur le coté, mais de ren-
contre en rencontre les choses avancèrent et
quand il voulu enfin mettre une date à leur fiançail-
les le nez de cette jeune femme le dérangea et il
arrêta toute conversation avec elle. Elle comprit
qu’il avait un problème et lui demanda si ce qui le
dérangé était son nez. Avant même qu’il répondu
elle lui dit que ce n’était pas un problème et qu’elle
était prête à se le faire opérer et qu’il pourrai choisir
le nez qu’il voudrait qu’elle porte. Il fût très content
et se fiancèrent puis se marièrent et la jeune fem-
me voulu respecter sa parole mais quand elle com-
Page 53 Zivoug Agoune Yehoudith Garçona bat Rahel
mença les test elle apprit qu’elle était tombé en-
ceinte et donc repoussa l’opération de 9 mois, et
ainsi d’année en année et ainsi au bout de quel-
ques année plus tard et après avoir vérifier qu’elle
n’était pas enceinte demanda de nouveau a son
mari qu’elle forme de nez il désirait pour sa fem-
me, et son mari lui répondit : « NON, maintenant
tu ne ferra aucune opération; comme tu es, tu es
belle; et en plus j’aime beaucoup la forme de ton
nez ».
Ce sont exactement les paroles de Rachi et de la
Sainte Guémara que nous avons cité au début :
« la beauté de la femme est toujours sur son
mari et que même si elle est moche, elle lui
plaira »
Très IMPORTANT :
Faites attention de respecter les lois de la
Tsniout et de la Kédoucha pendant les
rencontres.
Il est écrit dans les saints livres, que la
Kédoucha avant le mariage affectera tou-
te la vie du couple.
Si tu as une information positive ou néga-
tive sur le Shidou’h de quelqu’un tu te
dois de le lui dire pour qu’il se fasse une
vrai idée de la personne avec qui il/elle
est en Shidou’h [seulement des informa-
tions vérifiées pas des rumeurs]
Rav Moché Lizmi Chlit’a
Le Shidou’h pas à pas
Ingrédients : 2 pers
• 4 filets de poisson de type bar, sole ou perche du Nil
• 1 cuillère à soupe de concentrée de tomate
• 1 cuillère à soupe de paprika
• 1 piment
• 3 gousse d'ail
• 1/2 citron
• 1/2 cas de harissa
• sel, poivre
• 1 verre d'huile
Poisson en sauce à l'orientale (hlaïmi)
• Dans une casserole chauffer un peu plus qu'un fond d'huile.
• Y rajouter à feu doux 1 cuillère à soupe de tomate concentrée et 1/2 cuillère à soupe de paprika.
• Mettre 1 piment coupé en 2 et 3 gousses d'ail haché. Couvrir.
• Verser en remuant 1 verre d'eau petit à petit pendant 15 min. Couvrir.
• Au bout de 12 min mettre le poisson, du sel, du poivre et le jus d'1/2 citron.
• Laisser mijoter 5 min puis mettre un peu de harissa.
• Laisser cuire pendant 10 min sans oublier de retourner le poisson au milieu.
• Servir 2 filets de poisson arroser de sauce.
Ingrédients : 4 pers
• 3/4 l de crème fraîche
• 200 g sucre en poudre
• 6 jaunes d'œufs
• 1 gousse vanille ou 2 saches de sucre vanillé
Glace à la vanille
• Faites tiédir la crème avec la vanille a feu très
doux. Séparez les blancs des jaunes d'œufs.
Travaillez les jaunes avec le sucre jusqu'a ce que
cela blanchisse. Ajoutez alors la crème en petites
quantités sans cesser de remuer.
• Mettez le tout à chauffer à feu doux jusqu'a ce que le mélange épaississe. Et nappez la spatule. Ne pas laissez bouillir, laissez refroidir et passez à la sorbetière.
Astuces :
Vous pouvez remplacez la crème (tout ou partie) par du lait.
Au paradis
Un grand rabbin d’Israël monte au paradis , on s’oc-cupe des formalités et tout parce que c’est une per-sonne importante, quoi… Et puis, il doit aller dans sa nouvelle demeure. Alors, au bureau d’attribution des maison, on lui montre sa future maison, une simple F2, avec une place de parking, pas génial, quoi… Alors le rabbin s’étonne, et regarde autour de lui, et aperçoit une maison fantastique, sur 3 étages, avec jardin, piscine et tennis. Alors le rabbin se met en colère, et demande “c’est à qui cette maison?”. Alors on lui répond : - C’est à Schmoulik Cohen de Tel-Aviv. - Quoi, Schmoulik Cohen, le chauffeur de bus ? - Ouais, c’est lui - Non mais, vous n’avez pas honte, moi un grand rabbin j’ai seulement un F2 et lui il a une superbe maison ? - Oui, mais toi, en bas, quand tu faisais la prière à la synagogue, tout le monde dormait. Lui, quand il conduisait, tout le monde faisait sa prière
CONCOURS FAMILLY TORAH
Parmi les bonnes réponses 3 gagnants seront tirés au sort et gagnerons
1 stylo Birkat Amazone et un livre des Tehilim
1 - Que devons nous arreter de manger à partir du rosh hodesh au 10 Av ?
[ ] des galletes [ ] du fromage [ ] de la viande [ ] du pain et de l’eau
2 - Pourquoi jeunons nous le 9 Av?
[ ] le Beith Amikdach a était détruit [ ] La muraille de Jerusalem a été percé [ ] pour maigrir
3 - Quand tombe Tou BeAv ?
[ ] Le 2 av [ ] Le 9 av [ ] Le 15 av [ ] Le 9 et le 10 av
Réponses à renvoyer sur [email protected] / sur notre groupe FaceBook avant le 20 Mais 2013
Merci de préciser votre nom, adresse et téléphone
La liste des gagnants apparaîtra sur notre prochain numéro
Noms des Gagnants du Mois d’Avril 2013 :
Yehudith - Garçonna
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Une partie de golf
Le Chabbat des Chabbat, c'est Kippour. C'est le jour le plus
grave de l'année juive. Eh bien, c'est par un jour de Kippour
que le jeune David, passionné de golf, ne résista pas à l'en-
vie brûlante d'aller faire quelques trous. Il profita d'une pau-
se pendant les prières, rentra chez lui, prit en vitesse son
sac et se rendit à un club assez loin de chez lui pour que
personne ne le reconnaisse. Est-ce un miracle ? Il n'y a
strictement personne sur le terrain. Il a bien quelques re-
mords mais, c'est plus fort que lui, et puis, maintenant qu'il
est là, ce n'est plus le moment de reculer, n'est-ce pas ?
Là-haut, dans le ciel, on s'agite. Satan attire l'attention du
Seigneur :
- Regarde, Seigneur, comment cet effronté transgresse le
jour le plus saint de l'année, le jour qui T'est entièrement
consacré
- Attends, répond sévèrement Dieu, tu vas voir comment il
sera puni.
Satan se régale à l'avance.
Pendant ce temps, David place sa première balle. Miracle
Du premier coup, elle tombe dans le trou ! Seconde balle :
même exploit. Tout le parcours se fait ainsi : c'est un ma-
gistral sans faute !
David rayonne : c'est le plus beau parcours de toute sa vie,
dommage que personne ne soit là pour l'admirer. Satan
s'insurge :
- Comment, Tout-Puissant, c'est là sa punition ?
- Mais oui ! Devant qui crois-tu qu'il pourra se vanter de son
exploit ?
20% de remise
Abraham a installé devant son magasin une grande pancarte : "Ici, 20% de remise." Alors Jacob, qui tient un magasin presque à côté, accroche une pancarte un peu plus grande ou il a écrit : "Ici, 30% de remise." Et puis arrive Samuel, qui est propriétaire du maga-sin situé entre les 2 autres. Il voit les deux pancartes et il se dit : Impossible de descendre plus bas. Alors il se met une grande banderole au-dessus de sa porte : "Entrée principale."