UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCI OLOGIE
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DEPARTEMENT GESTION OPTION : FINANCE ET COMPTABILITE
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cycle en Science de GESTION
Présentée par : RANDRIANIAINA Mihamina Natacha
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE
L’EXPORTATION DE LITCHIS DE QUALITE DE MADAGASCAR
Sous la Direction Pédagogique de : Monsieur RALISON ROGER Maître de conférence Chef de Département Gestion
Sous l’encadrement Professionnel de : Monsieur RASOAMANANA Georges Administrateur Civil au Ministère chargé du Commerce Enseignant à l’Université de Tananarive FAC-DEGS
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2005 – 2006 SESSION : 30 Décembre 2006
AVANT- PROPOS
La confection du présent mémoire de fin d’étude de la 4ème année, rentrant dans le
cursus de formation au sein du Département de la filière « Gestion »- Fac DEGS, et
établie à l’issue d’un stage que j’ai effectué au sein du Ministère chargée du Commerce
m’a permis, en tant qu’étudiante, :
♦ D’acquérir de nouvelles connaissances nécessaires à ma future vie
professionnelle ;
♦ De parfaire mes connaissances théoriques par un complément pratique et réel ;
♦ De conforter mes acquis théoriques et en gagner des expériences
professionnelles ;
♦ De m’adapter aux changements des techniques en usage et aux conditions de
travail prévalentes au sein d’une entité publique travaillant de concert et en étroite
collaboration avec le secteur privé qu’est le Ministère chargé du Commerce;
♦ De favoriser ma promotion sociale par l’expérience des différents niveaux de
cultures professionnelles et de qualification ;
♦ Et enfin de contribuer au développement socioculturel et économique de mon
pays.
Entre autres, la formation et le stage dans cette entité, le MICDSP, visent
l’acquisition du savoir, du savoir faire, du savoir- être, du savoir- devenir, du savoir
concevoir, éléments fondateurs et essentiels de mon intégration efficiente dans la vie
active pour l’étudiante que je suis.
Aussi le stage que j’ai effectué pendant quelques mois au sein dudit Ministère
chargé du Commerce, sis à Ambohidahy, 3 Rue Jean Ralaimongo, outre le fait qu’il
complète ma formation en gestion Option « Finance et Comptabilité », couronne-t-il
également la fin de mes études de quatre années à l’Université (Département Gestion –
Fac DEGS) en vue de l’obtention du Diplôme de Maîtrise en « Gestion ».
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire est le résultat des travaux d’études et d’analyses que j’ai
effectué au sein du Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement
du Secteur Privé (MICDSP).
Je souhaite témoigner ici toutes mes vives et sincères gratitudes à tout le
personnel du Ministère chargé du Commerce pour l’accueil chaleureux qu’il a bien
voulu me réserver et de m’avoir soutenu durant ma période de stage. Ce témoignage de
gratitude va également à l’adresse de tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont prodigué
leurs utiles aides et conseils afin que je puisse mener à bon terme ma présente étude et
le ferais-je plus particulièrement à l’endroit de :
♦ Monsieur RAJERISON Willson, Professeur titulaire, Président de
l’Université d’Antananarivo ;
♦ Monsieur RANOVONA Andriamaro, Maître de conférence, Doyen de la
Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie ;
♦ Monsieur RALISON Roger, Maître de Conférence, Chef du Département
GESTION, Professeur d’Audit- de Contrôle de Gestion et de Stratégie;
♦ Monsieur ANDRIANTSEHENO Daniel, Maître de Conférence et
Professeur de Marketing ;
♦ Madame ANDRIANALY Saholy, Professeur d’Organisation et Responsable
du DEA ;
♦ Tout le corps enseignant de la filière Gestion qui n’a pas ménagé leurs
efforts pour m’avoir dispensé toutes les connaissances théoriques et
académiques nécessaires ;
♦ Tout le corps administratif de la Faculté- DEGS ;
♦ Monsieur RASOAMANANA Georges, mon encadreur professionnel, qui
m’était d’une très grande aide dans la réalisation du présent mémoire et, ce,
malgré ses multiples préoccupations professionnelles
♦ Monsieur RANDRIANARIMANANA Moïse André, Directeur de la
Promotion des Exportations, pour avoir accepté de me recruter comme
stagiaire au sein de son honorable Direction, et qui, malgré ses menues
obligations, a bien voulu consacrer une grande partie de son temps à
m’orienter et à me fournir toutes les informations nécessaires et requises à
l’achèvement de ce mémoire;
♦ Monsieur RAOBELINA Armand Joseph, Chef de Servie d’Appui aux
Exportations, qui m’a prodigué ses pertinents conseils et est mon dynamique
collaborateur durant mon passage au sein du Ministère chargé du
Commerce.
Je ne saurais oublier mon mari, toutes ma famille et ma belle famille, tous mes
amis (es) et proches pour leur appui inconditionnel tant matériel que financier et leur
soutien moral. Qu’ils veuillent bien trouver ici l’expression de ma très vive
reconnaissance.
Et cette présentation ne serait pas complète si elle ne comportait pas les
remerciements que je dois adresser à toutes les personnes sans lesquelles la réalisation
de ce mémoire n’aurait peut-être pas pu voir le jour.
A toutes et à tous : MERCI !
SOMMAIRE
-LISTE DES ABREVIATIONS
-LISTE DES TABLEAUX
-LISTES DES FIGURES
INTRODUCTION
I ère Partie : GENERALITE SUR LE MINSTERE CHARGE DU COMM ERCE
ET SUR LES OPERATIONS D’EXPORTATION DE LITCHIS.
Chapitre 1 : Présentation du Ministère et de la DPE.
Section 1 : Historique.
Section 2 : Structure organisationnelle et missions.
Chapitre 2 : Quid de l’outil de Gestion des Exportations.
Section 1 : Quelques outils de base sur les opérations à l’exportation.
Section 2 : Caractéristiques et éléments constitutifs de la gestion des
exportations de litchis de qualité.
II ème Partie : OBSTACLES ET CONTRAINTES LIES AUX OPERATI ONS
D’EXPORTATION DE LITCHI .
Chapitre 1 : Problèmes et contraintes rencontrés au niveau de la filière litchi.
Section 1 : Lacunes au niveau de la production de litchi.
Section 2 : Lacunes au niveau de la commercialisation.
Chapitre 2 : Problèmes rencontrés au niveau de l’environnement des
opérations d’exportation de litchis.
Section 1 : Défauts d’organisation et d’infrastructures.
Section 2 : Contraintes liées au financement des opérations.
III ème Partie : PROPOSITION DE SOLUTIONS ET SOLUTIONS RETE NUES.
Chapitre 1 : Solutions concernant l’amélioration de la qualité de la filière.
Section 1 : Amélioration de la production.
Section 2 : Amélioration de la commercialisation.
Chapitre 2 : Solutions concernant les problèmes rencontrés au niveau de
l’environnement des opérations physiques.
Section 1 : Mise en place d’un plan consensuel d’organisation de la campagne et
renforcement de la capacité infrastructurelle.
Section 2 : Facilitation d’accès au financement des opérations.
Chapitre 3 : Solutions retenues et résultats attendus.
Section 1 : Solutions retenues.
Section 2 : Résultats attendus et recommandations générales.
CONCLUSION GENERALE
- LISTE DES ANNEXES
-BIBLIOGRAPHIES
-TABLES DES MATIERES.
LISTE DES ABREVIATIONS
- BCM : Banque Centrale de Madagascar. - BSD : Bureau de Surveillance Douanière - CCCO : Certificat de Contrôle de Conditionnement et d’Origine - CGP : Coordination Générale des Projets - CIPENS : Carte d’Identité Professionnelle des Etrangers Non Salariés - CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement - CTHT : Centre des Techniques Horticoles de Toamasina - DAAF : Direction des Affaires Administratives et Financières - DAJ : Direction des Affaires Juridiques - DCI : Direction du Commerce Intérieur - DERD : Déclaration d’Engagement de Rapatriement des Devises - DGC : Direction Générale du Commerce - DGDSP : Direction Générale du Développement du Secteur Privé - DGIA : Direction Générale de l’Industrie et de l’Artisanat - DNQ : Direction de la Normalisation et de la Qualité - DP : Directions Provinciales - DPE : Direction de la Promotion des Exportations - DPS : Direction de la Prospective et Stratégie - DRI : Direction des Relations Internationales - FOB : Fret à Bord - FOFIFA : Foibe Fikarohana ho amin’ny Fampandrosoana - GEL : Groupement des Exportateurs de litchis - IRS : Impôt sur les Revenus des Salariés - LTA : Lettre de Transport Aérien - MAEP : Ministère chargé de l’Agriculture et de l’Elevage et de la Pêche - MAP : Madagascar Action Plan - MEFB : Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget - MICDSP : Ministère de l’industrialisation, du commerce et du Développement du
Secteur Privé - NIF : Numéro d’Identification Fiscale - PAEA : Programme d’Appui pour l’Exportation Agricole - SAE : Service d’Appui aux Exportations - SGP : Système Généralisé des Préférences - SPM : Service des Produits et Marchés - SPMC : Service de la Promotion des Manifestations Commerciales - TP : Taxe Professionnelle - ZFI : Zones Franches Industrielles
LISTE DES TABLEAUX TABLEAU 1 : Balance commerciale des cinq dernières années.
TABLEAU 2 : Evolution des exportations de litchis de Madagascar.
TABLEAU 3 : Evolution de l’Exportation de Litchis vers l’Europe.
TABLEAU 4 : Dose de soufre au traitement
TABLEAU 5 : Avantages et inconvénients de la filière.
LISTE DES FIGURES FIGURE 1 : Structure organisationnelle du MICDSP.
FIGURE 2 : Graphe de la balance commerciale des cinq dernières années de
Madagascar.
FIGURE 3 : Graphe de l’évolution des exportations de litchis.
FIGURE 4 : Circuit de la filière
FIGURE 5 : Type de calcul du bénéfice théorique d’un exportateur de litchi
FIGURE 6 : Gestion de la qualité du produit.
FIGURE 7 : Diagramme d’ Ishikawa.
FIGURE 8 : Circuit de l’impact financier de l’application des normes de qualité.
INTRODUCTION
L’ouverture économique de Madagascar sur le marché international
demeure un des facteurs clés de changement radical de la vie économique
du pays. L’union de la fertilité du sol liée à la diversité des microclimats
aide les producteurs surtout agricoles malgaches à produire une large variété
de fruits et de légumes d’une qualité exceptionnelle. La plupart des
meilleurs produits de la Grande Ile, frais ou secs ou en conserve, sont
disponibles et mis à la vente aussi bien sur le marché national
qu’exportables sur les marchés internationaux. Aussi le commerce joue-t-il
un rôle très important et primordial dans l’amélioration du niveau de vie de
la population. Toutefois, le principal nœud du problème tourne presque
toujours autour de la question de savoir si ces activités d’exportation ont
réellement et effectivement la capacité de contribuer au renforcement de la
croissance économique tant souhaitée par notre pays
D’ailleurs, dans le cadre de cet ordre d’idées, la politique économique
que le Gouvernement malgache s’efforce actuellement d’instaurer consiste,
d’une manière générale, en aval à libéraliser le commerce, et, en amont à
sensibiliser et à catalyser les domaines de production en vue de promouvoir
l’exportation et de diversifier, autant que possible, aussi bien les produits
que les marchés y afférents.
Figurent parmi les principaux produits destinés à cette fin, en ce qui
concerne la filière « horticulture » : les fruits et légumes dont les agrumes,
les mangues, les ananas, les ramboutans et le litchi. Ce dernier article, étant
un fruit tropical originaire de l’Asie, constitue une filière à part entière dans
le secteur « fruits ». En effet, il représente une filière très porteuse pour
Madagascar. Cela suscite, bien entendu, une attention particulière pour tout
un chacun intéressé par l’économie malgache et dont j’en fais partie en tant
que stagiaire au sein de la Direction de la Promotion des Exportations
(DPE) du Ministère de l’Industrialisation du Commerce et du
Développement du Secteur privé (MICDSP), premier département
responsable de la promotion de la filière litchi, entre autres. Ces diverses
raisons de vouloir approfondir les tenants et aboutissants concernant cette
filière m’ont essentiellement motivé et guidé au choix du thème qui
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
1
s’intitulera : « Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchis de
qualité de Madagascar ».
Sans vouloir, certes, prétendre pouvoir embrasser le sujet entier dans
la dimension d’un mémoire et eu égard au temps imparti de trois mois de
stage plutôt très intensif, je ne saurais ici qu’implorer déjà l’indulgence
compréhensive de tout lecteur quant au jugement à réserver à l’adresse du
présent travail ainsi qu’aux critiques, souhaitées positives, à émettre à son
endroit.
Comme préconisait un éminent philosophe : « la solution la plus
efficace n’est pas celle qui n’épouserait aucune lacune mais celle qui
s’efforcerait de limiter les défauts », je demeure encore convaincue de la
force de cette assertion. Aussi le présent mémoire s’attellerait-il à intervenir
selon le double objectif ci-après :
- développer chez tout futur ou aspirant gestionnaire un réflexe
spontané proactif et anticipatif sur les précautions à observer dans la
manipulation des informations concernant l’état des lieux, les
problématiques ainsi que l’évolution de cette filière litchi ;
- tenter de convaincre que la gestion la meilleure ne serait uniquement
celle académique et scolaire mais également et surtout celle qui se porterait
au mieux des exigences des éventualités et des expériences évolutives des
réalités vécues au fil des activités.
Par ailleurs, comme sa dénomination l’indique, serait-il besoin de
souligner que les missions et activités de la DPE au sein du MICDSP
consistent en principal à la mise en œuvre des mesures contribuant au
développement des exportations de Madagascar en général et dont le litchi
en particulier ; et c’est la raison pour laquelle,
Dans la première partie de ce travail, nous essayerons de vous relater
et de vous faire connaître ce Département ministériel qu’est le MICDSP
dont la DPE,
Dans la deuxième partie, nous enchaînerons sur les obstacles et
contraintes liées aux exportations de la filière notamment ceux relatifs au
marché international de litchi,
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
2
Enfin, la troisième partie sera consacrée au développement des
propositions de solutions ainsi qu’aux résultats attendus de notre étude à
travers des recommandations générales.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
3
I ère PARTIE : GENERALITE SUR LE MINISTERE CHARGE DU COMMERCE ET SUR LES OPERATIONS D’ EXPORTATION DE LITCHIS
I ère PARTIE : GENERALITES SUR LE MINISTERE
CHARGE DU COMMERCE ET LES OPERATIONS
D’EXPORTATION DE LITCHI
Madagascar, figurant au niveau international parmi les principaux
pays exportateurs de litchi, déploie actuellement des efforts intenses pour
assurer le développement de cette filière très porteuse, par le biais du
Ministère chargé du Commerce. Aussi est-il besoin de connaître à propos
le fonctionnement de ce Département et d’en dégager par après les divers
outils de gestion requis afin que nous puissions situer l’environnement et le
contexte de notre présente étude.
Chapitre I : Présentation du Ministère et de la DPE Le Département ministériel chargé du Commerce, à l’instar de tout
organisme public, a connu, tout au long de son existence, des évolutions très
diverses aussi bien au niveau de ses missions globales que de ses
organisations internes pour mener à bon terme l’exécution concrète de ses
attributions courantes, et, d’adapter en conséquence les instruments qu’il
utilise en vue de la réalisation de ces tâches, notamment en ce qui concerne,
entre autres, le litchi, centre de nos préoccupations.
Section 1 : Historique Pendant la Première République, avant le Gouvernement de
Transition du Général RAMANANTSOA en 1972, le Ministère du
Commerce était une simple Direction siégeant au sein du Ministère des
Finances et de l’Economie.
Durant la Deuxième République, cette Direction a été érigée en
Ministère du Commerce et de l’Economie spécialisé au développement du
secteur Commerce Intérieur et Extérieur ainsi que des autres branches y
rattachées.
Et depuis cette période, une multitude de modifications de la
dénomination du Ministère a été apportée suite aux diverses décisions prises
par le Gouvernement Malgache et suivant la succession des Chefs d’Etat.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
4
Ces modifications se présentent comme suit :
� Ministère du Commerce et de l’Industrie ;
� Ministère du Commerce ;
� Ministère de la Promotion du commerce et de
l’Artisanat ;
� Ministère du Commerce et de Ravitaillement :
� Ministère du Commerce et du Tourisme ;
� Ministère de l’Industrialisation, de l’Artisanat et
du Commerce ;
� Ministère du Commerce et de la Consommation.
Et enfin, actuellement, dénommé « Ministère de l’Industrialisation,
du Commerce et du Développement du secteur Privé » (MICDSP).
Chaque appellation était donnée par le Gouvernement qui était en
place à cette époque selon les préoccupations prévalentes du temps.
Parmi les missions et tâches assignées au MICDSP figurent la
promotion des transactions commerciales nationales, régionales et
internationales, et le renforcement du partenariat entre le Gouvernement et
le Secteur privé.
A ce effet, le Ministère met en œuvre une politique visant à :
• L’intégration progressive de Madagascar dans les sphères de
développement régionaux et internationaux
(Sous régions/ régions/OMC) ;
• La promotion des investissements privés nationaux et
étrangers ;
• La promotion du partenariat entre l’Etat et le secteur privé ;
• Le renforcement de la compétitivité nationale ;
• L’augmentation des exportations malgaches et la
redynamisation des zones franches industrielles (ZFI).
En tant qu’un des instruments de stratégie de développement utilisé
par Madagascar, la balance commerciale étant toujours déficitaire depuis
des décennies, l’exportation devenait une des priorités fort soutenue par
l’Etat. Et pour ce faire, bon nombre de structures institutionnelles ont été
mises en place dont la DPE, pour renforcer davantage le secteur, et l’actuel
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
5
MAP (Madagascar Action Plan) n’a pas failli à cet effort d’appui à la
structure.
Section 2 : Structure organisationnelle et missions Comme le titre l’indique, cette section va être traitée selon deux
niveaux :
- étude de la structure organisationnelle en premier lieu,
- et exposé des missions du Ministère, par la suite.
2.1) Structure Organisationnelle :
Comme suit se présente la structure organisationnelle du MICDSP
qui fera également ressortir celle de la DPE avec ses divers Services :
Figure 1 : Structure organisationnelle du MICDSP.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
6
MINISTERE
CABINET
Directions Provinciales (DP)
Direction des Affaires Juridiques (DAJ)
Secrétariat Générale
Coordination Générale des Projets (CGP)
Service d’Appui aux Exportations (SAE)
Service des Produits et Marchés (SPM)
Service de la Promotion des Manifestations
Commerciales (SPMC)
Direction de la Promotion des Exportations (DPE)
Direction des Relations Internationales (DRI)
Direction de la Normalisation et de la Qualité (DNQ)
Direction du Commerce Intérieur (DCI)
Direction Générale de l’Industrie et de l’Artisanat (DGIA)
Direction Générale du Développement du Secteur Privé (DGDSP)
Direction Générale du Commerce (DGC)
Direction des affaires Administratives et Financières (DAAF)
Direction de la Prospective et Stratégie (DPS)
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
7
2.2) Missions :
La DPE a pour missions principales d’augmenter, d’améliorer et de
promouvoir en général tous les maillons des actions susceptibles de toucher
les exportations. Elle a pour vocation de mettre en œuvre les stratégies de
développement des échanges avec un accent particulier sur la promotion
des exportations, ainsi que d’assister les opérateurs économiques dans
l’exercice pratique de leurs activités liées au commerce extérieur,
notamment à l’exportation.
La DPE, relayée par ses trois principaux Services techniques, ont
notamment pour attributions essentielles l’Appui, l’Assistance et
l’Encadrement techniques de tout acteur économique utilisateur de ses
prestations et ceux également susceptibles de s’intéresser au domaine cible
d’interventions pour lequel elle est compétente.
a) Le Service d’Appui aux Exportations (SAE):
Le SAE veille à l’application des textes réglementaires et législatifs
régissant les activités d’exportation et assure ainsi le suivi des formalités et
des procédures administratives et techniques y afférentes par le biais du
Livret de l’exportation qui cible, surtout, et aussi bien les exportateurs
actuellement opérationnels que ceux nouveaux ou éventuels aspirants, ainsi
que le renflouement de nos supports documentaires au niveau de nos
diverses antennes extérieures (Ambamad :Ambassades de Madagascar, et
les Consulats).
Le SAE procède également à la diffusion des diverses informations
et données statistiques relatives aux opérations d’exportation (par exemple :
la communication des prix indicatifs évalués en valeur FOB - devise Port ou
Aéroport malgache par produit) dont les cibles sont aussi bien l’Ambamad,
les Consulats et les Ambassades étrangères installées à Madagascar et/ou
d’autres utilisateurs.
Enfin, il s’efforce de mettre en place l’organisation d’une structure
de formation de relève en commerce international qui vise surtout les
étudiants, universitaires, apprenants, chercheurs et/ou d’autres utilisateurs.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
8
b) Le Service des Produits et des Marchés (SPM) :
Le SPM établit la liste des produits exportables par filière, par
secteur, par province et par régions avec les fiches techniques y afférentes
(monographies des offres de nos produits d’exportation). Cette intervention
vise les chercheurs, les exportateurs débutants, aspirants ou initiés ainsi que
nos Ambamad, les Consulats et les Ambassades étrangères installées à
Madagascar.
Il assure également la diffusion des informations sur les opportunités
d’affaires extérieures émanant des divers marchés d’exportation avec les
fiches techniques y relatives (monographies des éventuelles demandes
extérieures de nos produits) qui ciblent, à toutes fins, tout éventuel
utilisateur potentiel ainsi que les Consulats, l’Ambamad et les Ambassades
étrangères installées à Madagascar.
En outre, le SPM effectue des études sur les échanges commerciaux
bilatéraux entre Madagascar et les divers pays partenaires avec qui il a signé
de protocoles d’Accords commerciaux, et également des études sur la
commercialisation de nos produits cibles comme le café, le sucre et le
cacao... Il met aussi en place une structure de formation de relève en
commerce international qui cible notamment les étudiants, les universitaires
et les apprenants ou aspirants opérateurs.
A part le SPM, la DPE est relayée dans ses tâches habituelles par un
dernier Service dénommé Service de la Promotion des Manifestations
Commerciales dont suit sa structure.
c) Le Service de la Promotion des Manifestations Commerciales
(SPMC) :
Le SPMC a pour mission principale de préparer, d’organiser ou
d’intervenir, suivant un Agenda international ou un Calendrier, dans le
domaine relatif aux manifestations économiques et commerciales aussi bien
nationales qu’internationales, et d’assister ou d’aider les éventuels
opérateurs intéressés dans leurs divers préparatifs à ce propos ; il s’agit des
Foires, des Salons, des Expositions ou d’autres formes de manifestations
commerciales susceptibles de se dérouler aussi bien à Madagascar que dans
le monde.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
9
A cet effet, il confectionne et établit la liste des manifestations
intéressantes qui pourraient promouvoir les produits malgaches à l’extérieur,
et il dispense en conséquence des formations intensives sur les techniques
requises pour la participation à ces évènements économiques et
commerciaux internationaux. En outre, il aide les opérateurs dans
l’organisation et la participation, officielles ou privées, à ces différentes
manifestations commerciales locales et /ou à l’extérieur. Ces interventions
visent à cibler les groupements professionnels d’opérateurs et les exposants
aussi bien potentiels qu’effectifs.
A l’instar des deux autres services visés ci haut, le SPMC met aussi
en place une structure de formation de relève en commerce international
qui est à l’attente et à la disposition des étudiants, des universitaires et des
apprenants ou aspirants à la profession d’exportateur.
Pour ce faire, la DPE s’efforce de mettre en place les ressources
humaines adéquates et motivées, ainsi que la soumission aux Instances
supérieures compétentes des enveloppes financières nécessaires à cet effet,
malgré le manque criard de matériels techniques et pédagogiques pour un
meilleur accomplissement de ses missions.
Sur le plan de l’organisation structurelle des ressources humaines,
chaque Service est géré sous la responsabilité d’un Chef de Service qui, à
son tour, est supervisé par le Directeur de la Promotion des Exportation.
Toutefois, les décisions concernant une affaire qui implique directement
l’Etat sont toujours soumises au Ministre par le biais du Directeur Général
via ses subordonnés hiérarchiques.
Par ailleurs, en matière de ressources financières, le budget réservé
pour l’accomplissement des missions de chaque Service s’avère être très
minime sinon infime, voire inexistant pour certains postes d’activités. Ce
qui rend difficiles l’exécution de leurs tâches respectives par ces Services ;
en effet, à titre d’illustration, pour effectuer une recherche ou une collecte
d’informations, comme l’étude d’un marché extérieur nécessitant un
déplacement près des ambassades concernées ou l’actualisation des
données statistiques par exemple, les agents responsables se doivent de
l’effectuer à leurs frais et débours.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
10
En matière d’équipements matériels, les ordinateurs ou les appareils
de support bureautique que possèdent certains Services n’arrivent pas à
suivre l’essor de l’avancée technologique actuelle. Faute de moyens, il ne
serait pas étonnant de voir la DPE faillir parfois à certaines des
responsabilités de promotion à lui assignées par le Ministère.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
11
Chapitre II : Quid de l’Outil de Gestion des Exportations Serait-il besoin de rappeler le rôle crucial et fondamental que joue la
gestion dans toutes activités organisées, surtout à l’heure actuelle de la
mondialisation où elle s’avère plus qu’impérieuse ? Ce chapitre va essayer
de nous intégrer dans le contexte du système général de gestion des
opérations d’exportation ainsi que de nous mettre au diapason des outils y
fréquemment utilisés.
Section 1 : Quelques outils de base sur les opérations à l’Exportation
1.1) Définition de l’Exportation
Selon le texte législatif en vigueur, l’« Exportation » est définie
comme « la vente de toute sorte de biens, de produits et de services vers un
pays étranger ».
A Madagascar, deux types d’exportation peuvent se présenter :
� L’exportation définitive qui consiste en une
expédition sans retour des produits à partir d’un
bureau de Douane du territoire national vers un pays
étranger ;
� L’exportation temporaire qui concerne les
marchandises expédiées à l’étranger et qui devaient
être par la suite rapatriées soit en l’état, soit après
transformations.
1.2) Les outils supports aux opérations d’exportation
Cette rubrique s’efforcera de nous relater, en premier lieu, les
diverses obligations nécessaires pour pouvoir exercer la profession
d’exportateur afin d’éviter « l’amateurisme » dans la filière, et, de nous faire
connaître les différents documents à constituer lors des opérations effectives
d’exportation ainsi que les multiples formalités à remplir.
1.2.1) Les obligations requises pour l’exercice des activités
d’Exportateur :
L’exercice de la profession d’exportateur est libre à Madagascar,
même l’exportation de la vanille qui a été récemment libéralisée. Toutefois,
la législation malgache en vigueur précise que toute personne physique ou
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
12
morale désireuse d’effectuer des opérations d’exportation doit être en règle
vis-à-vis du fisc ainsi que des réglementations sur le commerce extérieur et
les finances extérieures.
En effet, les opérateurs exportateurs sont soumis à certaines
obligations, notamment :
• Les obligations administratives et fiscales :
A l’instar de l’exercice de toute profession lucrative, l’exportateur
est tenu de l’obligation de payer la Taxe Professionnelle (TP) ou Patente
d’Exportation auprès des Contributions directes- MEFB (Ministère de
l’Economie, des Finances et du Budget), moyennant l’attribution d’une
carte ;
Afin de pouvoir distinguer et identifier les activités de l’exportateur
des autres professions, celui-ci doit également s’enregistrer auprès de
l’Institut Nationale de la Statistique- MEFB, et obtenir à cet effet une Carte
d’Identification Statistique ;
En outre, il est soumis à l’obligation d’inscription au registre du
commerce qui se fait au Tribunal de Commerce, et recevra ainsi une
attestation d’inscription ou d’immatriculation venant de ce dernier ; par
ailleurs, l’obtention d’un Numéro d’Identification Fiscal (NIF) est requise
auprès du MEFB.
L’activité d’exportation, étant une profession entrepreneuriale, n’est
pas soumise au paiement de l’IRS (Impôt sur les Revenus des Salariés). Par
contre, les firmes de nationalité étrangère ou tout exportateur étranger
désirant exercer à Madagascar, doit être titulaire d’une Carte d’Identité
Professionnelle des Etrangers Non Salariés (CIPENS) délivrée par la
Délégation Spéciale du Faritany où la firme ou l’exportateur étranger
projette d’exercer.
Les démarches et étapes à franchir au sein de la profession
d’exportation sont nombreuses. La confiance entre les parties au contrat de
vente internationale, c'est-à-dire entre l’importateur et l’exportateur, doit
être de mise, surtout lors de la réalisation effective des transactions. Pour
cela et sur le plan financier, l’exportateur doit ouvrir un compte auprès
d’une banque locale en vue de la domiciliation des opérations à effectuer,
être en règle vis- à vis de la réglementation de changes. Enfin, selon la
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
13
législation en vigueur, il doit disposer de tous les équipements et les
infrastructures appropriés requis pour l’exercice convenable de la
profession.
1.2.2) Formalités et documents nécessaires à l’exportation
Avant de présenter et déclarer les marchandises à exporter au bureau des
Douanes choisi pour l’opération d’exportation, l’exportateur est tenu
de préparer les marchandises à exporter pour se conformer aux normes et
qualités exigées par la clientèle. Et c’est seulement à l’issue de ces
préparatifs physiques que le responsable procède à la collecte de tous les
documents nécessaires à l’exportation, notamment :
� La FACTURE COMMERCIALE ou pro forma (cf Annexe I) à
domicilier auprès d’une banque primaire ; par ailleurs, l’exportateur
est également tenu d’établir une Déclaration d’Engagement de
Rapatriement des Devises (DERD). La facture commerciale est le
document de base de la transaction, car elle peut éventuellement
tenir lieu de contrat de vente internationale. Elle précise les clauses
et les termes de ladite transaction en se référant, s’il y a lieu, au
contrat commercial signé entre les parties ; elle comporte en outre
les diverses mentions indispensables relatives aux obligations des
deux parties comme le montant du prix agréé des marchandises en
tenant compte des autres frais tels que les coûts de transport et
l’assurance, la description des marchandises (natures, marques et
indications particulières relatives aux produits) et les conditions
propres liées aux opérations de crédit documentaire ou au paiement.
A destination, cette facture sera utilisée pour l’établissement de la
déclaration d’importation et notamment pour le calcul du montant
des droits et taxes ainsi que des impositions diverses dont les
marchandises sont redevables sur le territoire du client importateur.
Elle permettra par conséquent à l’acheteur étranger d’obtenir auprès
des établissements compétents le transfert des fonds nécessaires au
règlement de la marchandise. La facture commerciale est
effectivement établie en devises étrangères par l’exportateur et en
huit exemplaires ;
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
14
� La LETTRE DE TRANSPORT qui est à retirer auprès des
compagnies de transport. Il existe deux types de lettre de transport :
♦ Le CONNAISSEMENT (cf Annexe II) qui est un document ou un
titre de propriété parmi les plus importants dans le domaine du
commerce international. Ce document sert de preuve du transport en
tant que reçu des marchandises. Le Connaissement mentionne les
délais et les conditions d’acheminement des marchandises. Seul le
porteur du document peut prendre possession des marchandises car il
est habituellement rédigé à ordre et peut être ainsi transmis par
endossement. Le Connaissement est utilisé uniquement lors des
envois maritimes ;
♦ La LETTRE DE TRANSPORT AERIEN (LTA) (cf Annexe III),
constitue la preuve de l’existence du contrat de transport avec une
compagnie aérienne et des instructions pour la manutention, le
routage et la remise des marchandises. De ce fait, elle doit être
établie en trois exemplaires :
-un pour l’expéditeur ;
-un pour le chargeur ;
- un pour le destinataire.
Contrairement au Connaissement, la LTA n’est pas un titre de propriété
ni négociable ni transmissible ; par ailleurs, elle doit notamment
mentionner :
o La description générale de la nature des marchandises ;
o Les marques particulières permettant d’identifier les
marchandises ;
o Le nombre de colis, quantité et poids ;
o Le lieu d’embarquement et la date à laquelle les marchandises
ont été prises en charge pour le transporteur aérien ;
o Le lieu de débarquement ;
o Les aéroports de transit, le cas échéant ;
o Une déclaration stipulant que la Convention de Varsovie de
1929, sous sa forme amendée, sera appliquée pour définir
la mesure de la responsabilité du transporteur en cas de perte ou
d’avarie.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
15
La LTA est donc un document utilisé pour les envois aériens.
� La DECLARATION D’EXPORTATION ET
L’ENGAGEMENT DE RAPATRIEMENT DE DEVISES
( cf Annexe IV)qui est un document institué notamment pour
répondre à des besoins de contrôles techniques des marchandises
(reprenant ainsi certaines indications portées sur la Déclaration en
Douanes) et de contrôle de changes (rapatriement de devises). Le
document est rempli et signé par l’exportateur lui-même, domicilié
auprès d’une banque et porte éventuellement les visas ou les
éventuelles autorisations préalables des Départements ministériels
assurant la tutelle du produit en cause.
La DERD doit être établie en sept exemplaires dont un exemplaire
pour chaque Instance concernée par les opérations d’exportation.
Pour servir l’assise de certaines impositions et l’apurement de
l’exportation, la DERD, accompagnée des factures, adjoint et
complétant la déclaration en Douanes, doit être visée et contrôlée
par l’Administration des Douanes.
� Le CERTIFICAT D’ORIGINE (cf Annexe V) qui est un document
établi par l’exportateur servant à prouver et à attester l’origine des
marchandises vendues. Il est certifié et visé par les autorités
compétentes comme la Chambre de Commerce et d’Industrie, ou
éventuellement par le Consulat. Ce document vient, pour la plupart
des cas, en application de la Résolution de la CNUCED (Conférence
des Nations Unies sur le Commerce et le Développement) sur le
« Système Généralisé des Préférences » (SGP), selon laquelle « les
préférences et la libre entrée des exportations de marchandises
manufacturées des pays en développement dans les pays
développés » (sans obligation de réciprocité) ont permis aux
premiers d’exporter à des conditions préférentielles vers les pays
industrialisés, la majeure partie de leurs produits industriels finis ou
semi- finis et leurs produits agricoles. Dans ce cas, les droits de
Douane pesant sur ces produits ont été soient abolis, sinon réduits.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
16
Tout exportateur doit par conséquent s’informer de l’existence de
ces « tarifs douaniers préférentiels » dans la négociation ou l’offre
d’un contrat de vente internationale.
Suivant la règle générale régissant ce système, chaque article
compris dans une expédition doit répondre aux règles d’origine prescrites
par les pays de destination donneurs de préférences ; par contre, une règle
stipule que les produits originaires doivent être transportés directement du
pays exportateur bénéficiaire des préférences au pays de destination donneur
de préférence, et ceci vise à permettre à l’Administration douanière du pays
donneur ou importateur d’avoir la certitude que les produits importés sont
les mêmes que ceux qui ont quitté le pays exportateur bénéficiaire,
c'est-à-dire qu’ils n’ont fait l’objet d’aucune opération de substitution ou
d’autres transformations, ou de commercialisation dans un pays tiers de
transit.
� La LISTE de POIDS et de COLISAGE (cf Annexe VI), établie par
l’exportateur lui-même, indique les volumes, le poids et les autres
informations concernant le conditionnement des marchandises
embarquées. La liste de poids et de colisage permet ainsi aux
différents transporteurs et autres prestataires de services mais
également au destinataire de s’assurer que l’expédition est bien
complète, et de faciliter les contrôles physiques des marchandises
que peut juger utile d’effectuer tel ou tel Service des Douanes.
� La DECLARATION EN DOUANE : c’est un document douanier
utilisé dans le cadre de la procédure de dédouanement à
l’exportation. Les opérateurs, l’exportateur et l’importateur, doivent
chacun présenter respectivement à l’Administration respective des
Douanes une déclaration écrite indiquant en particulier :
o Les noms et adresses de l’exportateur et de
l’importateur ;
o Les marchandises en cause, reprises sous les
termes des tarifs douaniers ;
o Le prix ou la valeur des marchandises ;
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
17
o Le mode de transport.
La déclaration sera accompagnée de la DERD, du Certificat
d’Origine, des Certificats éventuels de Contrôle Sanitaire ou Phytosanitaire,
etc.
� La NOTE DE VALEUR qui est établie par l’exportateur, fait
apparaître la valeur imposable, le cas échéant, et la valeur FOB ;
� Une ATTESTATION DE PAIEMENT DES RISTOURNES
auprès des collectivités décentralisées ;
� Un CERTIFICAT de CONTRÔLE de CONDITIONNEMENT
et D’ORIGINE (CCCO) délivré par les Inspections Provinciales
du Service du conditionnement pour tous les produits agricoles.
De tout ce qui précède, l’on ne saurait manquer de remarquer que
l’exercice de la profession d’exportateur ne cesse d’être exécuté de concert
avec le service public de l’Administration. Elle doit donc suivre seulement
ces obligations citées ci-dessus pour le bon déroulement des opérations mais
également en se référant aux textes en vigueur régissant l’exportation.
Section 2 : Caractéristiques et éléments constitutifs de la gestion des
exportations de litchi de qualité
La valeur économique de tout bien ou service se mesure, entre
autres, par sa qualité qui lui confère également sa valeur d’usage et
d’échange. Tout effort de promotion doit, par conséquent, s’atteler à
développer cette qualité et à appliquer les normes de qualité requise. Cette
section traitera ainsi deux rubriques fondamentales pour nous insérer dans le
contexte du système de normes et de qualité : la première va nous relater
certaines définitions de base sur la norme de qualité et la seconde sera
réservée à nous communiquer les caractéristiques de la gestion des normes.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
18
2.1) Quelques définitions de base de la norme de qualité :
Afin d’être à même de nous situer sur les différents niveaux du
circuit des opérations d’exportation, nous allons un léger survol de
quelques définitions relatives à la norme et à la qualité.
a) La Norme :
Selon ISO guide 2-1978, « La Norme est un document accessible au
public, établi avec la coopération et le consensus ou l’approbation générale
de toutes les parties intéressées, fondé sur les résultats conjugués de la
science, de la technologie et de l’expérience, visant à l’avantage optimal de
la communauté dans son ensemble et approuvé par un organisme reconnu
sur le plan national, régional ou international ».
C’est un document apportant une solution à un problème usuel,
élaboré par des experts dignes de confiance et rédigé par un organisme
reconnu de manière à ce que tout le monde puisse s’en servir. Il est élaboré
en consensus par l’ensemble des acteurs d’un marché :
� Producteurs ;
� Utilisateurs
� Laboratoires ;
� Consommateurs ;
� Chercheurs
� Administrations.
Il propose des solutions à des questions techniques et commerciales
concernant les produits, les biens d’équipements et les services. Il établit un
compromis entre l’état de la technique et les contraintes économiques à un
montant donné.
b) La qualité :
La qualité est un ensemble de propriétés et caractéristiques d’un
produit ou service qui lui confère l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés
ou implicites.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
19
c) Politique qualité :
Ce sont les orientations et objectifs généraux d’une entreprise en ce
qui concerne la qualité tels qu’ils sont exprimés formellement par la
Direction Générale.
d) La Gestion de la Qualité :
C’est un aspect de la fonction générale de gestion qui détermine la
politique qualité et sa mise en œuvre.
e) L’Assurance qualité :
C’est l’ensemble des actions préétablies et systématiques nécessaires
pour donner la confiance appropriée en ce qu’un produit ou service satisfera
aux exigences données relatives à la qualité.
f) Maîtrise de la Qualité :
Techniques et activités à caractère opérationnel utilisées en vue des
procédés et des ressources pour mettre en œuvre la gestion de la qualité.
g) Système qualité :
C’est l’ensemble de la structure organisationnelle des
responsabilités, des procédures et des procédés pour mettre en œuvre la
gestion de la qualité.
h) Plan qualité :
Ce sont des documents énonçant les modes opératoires, les
ressources et la séquence des activités liées à la qualité, se rapportant à un
produit, service, contrat ou projet particulier.
i) Audit qualité :
C’est un examen méthodique et indépendant en vue de déterminer si
les activités et résultats relatifs à la qualité satisfont aux dispositions
préétablies, et si ces dispositions sont mises en œuvre de façons efficaces et
aptes à atteindre les objectifs.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
20
j) Surveillance de la qualité :
C’est la vérification et suivi permanents de l’état des procédures,
méthodes, conditions d’exécution, procédés, produits et services, analyses
des résultats enregistrés par comparaison au référentiel en vue de s’assurer
que les exigences pour la qualité sont en voie d’être remplies.
2.2) Caractéristiques et éléments constitutifs de la Gestion des
normes
2.2.1) Principes clés :
La Qualité se définit comme l’ensemble des caractéristiques d’une
entité qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés et
implicites (norme ISO 8402). Une entité peut être par exemple :
� Une activité ou un processus ;
� Un produit ;
� Un organisme (compagnie, société, institution) ;
� Une combinaison des trois éléments ci- dessus.
Le management total de la qualité est un mode de management d’un
organisme, centré sur la qualité, fondé sur la participation de tous ses
membres et visant au succès à long terme par la satisfaction du client, et à
des avantages pour tous les membres de l’organisme et pour les sociétés
exportatrices (norme ISO 8402).
2.2.2) Eléments et Analyse :
A- La Qualité : un concept évolutif
� Les grandes évolutions dans le contenu de l’approche qualité :
Périodes Contenu de l’approche qualité Fin du XIX ème siècle Année 1920
Contrôle à posteriori des caractéristiques techniques en fonction des intervalles de tolérances définis au préalable Contrôle statistique par échantillonnage. Premières approches préventives.
Années 1950 Apparition de la naissance d’assurance qualité. Les problèmes sont traités dès la phase de la conception
Années 1960 Importance accordée à la qualité des services qui accompagnent le produit.
Après 1960 Développement de la maîtrise de la qualité totale. Recherche du « Zéro défaut ».
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
21
� Trois grandes tendances sont à retenir quant à l’élargissement du
champ de la gestion de la qualité à travers le temps :
o Prise en compte de la qualité sur la totalité de la durée de vie
du produit (de la conception au service après vente) ;
o Prise en compte de la qualité des services et extension de la
gestion de la qualité à des activités non industrielles
(banques, assurances, services publics…) ;
o Intégration et mobilisation de l’ensemble de personnel dans
la gestion de la qualité.
� Quelques grands auteurs peuvent être associés à l’évolution du
concept de la qualité :
o W.E. Deming est à l’origine de l’utilisation des méthodes
statistiques à la gestion de la qualité.
o Juran est connu pour avoir été un des premiers à intégrer la
dimension humaine dans la gestion de la qualité. Mais ses
travaux ont également montré qu’il existait deux types de
problèmes qualité : Des problèmes routiniers (ils apparaissent
de façon permanente mais leurs conséquences sont faibles),
des problèmes graves et soudains.
Juran a montré que l’on traite généralement en urgence ces
derniers, alors que la résolution des premiers entraîne des
progrès plus durables et plus significatifs.
o Feigenbaum est à l’origine de nombreux concepts (coût
d’obtention de la qualité, « Zéro défaut », qualité totale). Il
aborde la gestion de la qualité comme un système de
collaboration de toutes les divisions de l’organisation pour
maintenir et améliorer la qualité de ses produits à un niveau à
la fois satisfaisant pour les utilisateurs et plus économique
pour les fabricants.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
22
B- La qualité : variable stratégique
� Garvin (1987) propose huit dimensions à la notion de qualité :
Les dimensions liées au contenu de l’offre des firmes exportatrices
Performance : caractéristiques essentielles du produit ou du service qui permet de classer les
offres des différentes firmes présentes sur le marché (précision de traitement, etc)
Caractéristiques secondaires : elles s’ajoutent aux caractéristiques essentielles ; lorsque ces
dernières sont semblables d’une entreprise à l’autre sur le marché, les caractéristiques
secondaires vont départager les produits aux yeux des consommateurs (tonalité réglable sur
un téléphone par exemple).
Conformité : le produit ou le service est considéré comme étant de qualité s’il répond à des
spécifications, des standards ou des normes.
Services associés : services avant (pré- études, démonstrations et essais), pendant (conditions
commerciales, mise en service), et après la vente (garantie, contrat d’entretien).
Les dimensions liées à l’utilisation du produit dans le temps
Fiabilité : probabilité de défaillance d’un produit dans un intervalle de temps donné
Longévité : durée totale d’utilisation du produit
Les dimensions liées aux éléments subjectifs de l’offre de l’entreprise
Esthétique : forme, couleur, calibreur, grosseur, odeur…
Perception de la qualité : il s’agit de la manière dont sont perçues les sept autres dimensions
par le consommateur.
� La qualité est donc multiforme. En conséquence, elle constitue une
variable stratégique à part entière puisque l’entreprise peut allouer ses
ressources à un ensemble homogène de dimensions de la qualité
(conformité et esthétique ou performance et caractéristiques
secondaires par exemple) en visant un segment donné de façon à
positionner favorablement son produit par rapport à ses concurrents.
C- La qualité et les coûts :
� Pendant de nombreuses années, réduction des coûts et obtention de la
qualité sont apparues comme des objectifs contradictoires.
Essentiellement axés sur la dimension performance, la qualité du
produit ne pouvait être obtenue, pour le producteur, qu’à un coût
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
23
très important. De même, pour le consommateur, à un niveau de qualité
supérieur devait correspondre un prix élevé.
Les pays exportateurs autres que Madagascar ont démontré qu’il était
possible de proposer des produits de qualité à des prix inférieurs à ceux
de leurs concurrents. Deux raisons majeures expliquent cette réussite :
� La non- qualité coûte cher (coût de production des produits
défectueux, retouches et rebuts…) ;
� La recherche d’amélioration de la qualité des processus contribue à
identifier les dysfonctionnements puis à les éliminer permettant ainsi
des gains de productivité.
� Collington et Wissler (1986) considèrent que la réduction des coûts de
non- qualité passe, dans l’entreprise, par la mise en place de quatre sous-
systèmes :
� Sous- système finalisation : définition et conduite de la politique
qualité sous l’impulsion de la Direction Générale. Ce sous-système
concerne l’ensemble des activités de l’entreprise exportatrice et doit
permettre de réduire les coûts liés à la gestion de la qualité ;
� Sous-système prévention : identification des sources de non qualité,
conception (test, homologation des procédures…), approvisionnement
(choix des fournisseurs et des produits…), production (compétences
du personnel de traitement, performance des équipements….),
commercial (sources de dysfonctionnements dans le service proposés
à la clientèle…) ;
� Sous- système de détection : travail d’identification des défauts
assuré par un contrôleur ou par les opérateurs eux- mêmes (auto-
contrôle) suivi d’une mise en place d’actions correctives ;
� Sous- système de correction : éviter la livraison des produits
défectueux ou la présentation de services non satisfaisants pour la
clientèle afin de réduire les coûts apparents (litiges, retard dans les
paiements…) mais également les coûts cachés (dégradation de l’image
de l’entreprise aux yeux des clients).
� Shingo a cherché à réduire les coûts de non- qualité par la mise en
place de systèmes Poka- Yoke (anti-erreur). Il s’agit, ici, d’interdire
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
24
les défauts de production en recherchant des procédés qui empêchent
l’opérateur de commettre des erreurs, sources de non- qualité.
Dans l’assurance de la qualité, il importe d’identifier et de maîtriser les
coûts. L’établissement d’un équilibre optimal entre le coût et la valeur de
l’assurance de la qualité constitue l’un des problèmes fondamentaux en
matière de gestion. Il n’est pas possible de trop dépenser pour l’assurance
de la qualité, même si elle ajoute à la perfection du produit, car, à un
certain stade, ce coût, qui se répercute en général sur le client, rendra le
produit inabordable. La notion d’aptitude à l’emploi n’implique pas
forcément la perfection.
D- Processus d’amélioration continue de la qualité
� Le succès de processus d’amélioration continue de la qualité sera
obtenu à certaines conditions :
� Instauration d’une relation client- fournisseur entre les
différentes entreprises exportatrices avec le degré
d’exigence que cela suppose ;
� Utilisation d’un certain nombre d’outils d’analyse
(diagramme d’Ishikawa, outils statistiques) ;
� Développer l’autonomie et la participation de chaque unité
d’exportation dans la recherche de nouvelles solutions
(brainstorming, cercle de qualité) ;
� Mise en place de programmes de formation afin de
permettre et de faciliter l’utilisation des différents outils,
notamment statistiques.
E- Système d’information et qualité :
� L’amélioration de la qualité des produits, des procédures et des
processus passe par la participation de l’ensemble des unités
exportatrices. En conséquence, ces derniers doivent être en premier
lieu informés sur les objectifs à atteindre et les résultats obtenus.
Toutefois, la recherche de solutions et la gestion de la qualité au
quotidien nécessitent également de disposer de la totalité des
informations concernant les procédures à appliquer.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
25
� La normalisation ISO 9000 a amplifié la dimension procédurale de
la gestion de la qualité. En conséquence, les entreprises exportatrices
ont donc été contraintes de fournir un effort important pour
structurer leur système d’information qualité destiné aux salariés,
aux opérateurs et aux intervenants extérieurs (clients, responsables
des audits qualité). La rigueur et la précision attendues de ce système
d’information obligent les firmes à gérer un volume de données de
plus en plus importantes. De plus, la totalité des informations
concernant les procédures qualité doit pouvoir être consultée par
l’ensemble des unités concernées. Cette disponibilité est d’autant
plus difficile à assurer que l’entreprise travaille sur plusieurs sites.
C’est pour cette raison, qu’aujourd’hui, des systèmes informatiques
sont développés spécifiquement pour gérer la documentation qualité.
F- Types de nomes :
� Normes de produits (objets obtenus ou fabriqués par l’homme). En
général, ce sont des spécifications.
� Normes de bases (normes abstraites) :
� Normes de terminologie : définition des termes souvent
accompagnés de convention et symboles connexes ;
� Normes d’essais : répétabilité et reproductivité des méthodes
de mesurage, d’essais, d’analyse et de détermination ;
� Spécification :
a) Exigences d’un produit, matériau ou procédé, et
identifiant, s’il y a lieu, les procédures de vérification de
la conformité à ces exigences ;
b) Dimensions ou série de dimensions d’un produit,
facilitant l’interchangeabilité et l’élimination de variétés
inutiles ;
c) Performance : caractéristiques requises et niveaux de
performance pour les emplois déclarés, et la méthode
d’essai est donnée pour chaque paramètre significatif.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
26
� Codes de bonne pratique
� Normes provisoires, dites normes expérimentales ou encore
projet de développement.
G- Objectifs de la normalisation :
Les objectifs de la normalisation sont les suivants :
� Simplification de la diversité croissante des produits et des
méthodes dans la vie humaine ;
� Communication, spécification, codes et symboles, termes et
terminologie, codes de bonne pratique ;
� Economie générale en terme d’efforts humains, de matériaux,
d’énergie dans la production et les échanges de biens ;
� Sécurité, santé et protection de la vie ;
� Protection du consommateur et des intérêts collectifs, comme
protection de l’environnement ;
� Elimination des obstacles techniques au commerce et aide à
faciliter les échanges internationaux ;
� Amélioration de la qualité des produits ;
� Aide au transfert de technologie.
H- La certification :
La certification est une procédure par laquelle une tierce partie donne une
assurance écrite qu’un produit, un processus ou un service est conforme aux
exigences spécifiées.
� La qualité en matière d’exportation :
Sur le marché du commerce international, la qualité des produits ou
services joue un rôle très important.
Madagascar ne peut exporter tous les produits qu’il veut mettre sur le
marché international, car la loi du commerce exige des normes pour tout
produit à vendre et des contrôles sont donc utiles pour certains produits
avant tout embarquement.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
27
En effet, la qualité permet à l’importateur de donner une appréciation
sur le produit. Le but est donc d’exiger le zéro défaut. Dans le cas contraire,
l’importateur présentera des doléances en cas de non satisfaction. Il faut
par conséquent être précis et strict dans la réalisation des exigences des
consommateurs.
� Evolution des exportations en général :
La Grande Île possède diverses ressources lui permettant d’exporter
diverses gammes de produits, mais comme tous les pays en voie de
développement, ses produits destinés à l’export sont en majeure partie des
produits traditionnels. Néanmoins, cela n’exclut guère ceux de l’industrie.
Parmi ces produits traditionnels figurent ceux qui sont issus du règne
végétal. On peut citer à titre d’exemple la vanille, le girofle, la cannelle, et le
poivre qui sont les produits phares dans cette catégorie. Il y a aussi les fruits
tels que le litchi, le cacao et les légumes comme le haricot et le poids de cap.
Le climat de Madagascar est, effectivement, favorable à la
production et à l’exportation de ces produits.
Arrivent, ensuite, les matières textiles et ouvrages en textile, à savoir
le coton en masse, les fibres de sisal, les tee-shirts, maillots, chemises et
chemisettes, pantalons, jupes et shorts qui ont connu un certain changement
depuis l’implantation des zones franches.
De plus, il y a l’importante ressource halieutique de Madagascar
comme les produits de règne animal qui sont largement dominés par des
produits comme les crevettes, les langoustes mollusques, les burgaux et les
coquillages, et les boissons divers.
Il y a aussi ceux de l’industrie tels que les essences d’ylang- ylang et
de girofle qui ont connu un essor assez important. Les bois et ouvrages en
bois, les cuirs et peaux, les cornes de zébus et les cires, et enfin les tabacs
entrent aussi sur le marché des exportations.
On peut en déduire que les produits d’exportations malgaches sont
en grande partie traditionnels ; or ceux qui proviennent du secteur industriel
ne constituent qu’une infime partie. En outre, ces produits sont surtout
orientés vers le continent européen et américain.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
28
Nous allons donc voir la balance commerciale des cinq dernières
années de Madagascar : (Valeurs en millions d’Ariary)
Tableau 1 : Balance Commerciale des cinq dernières années
ANNEES EXPORTATION IMPORTATION BALANCE
COMMERCIALE 2001 151,57 175,61 -24,04 2002 75 96,81 -21,81 2003 122,32 186,6 -64,28 2004 129,57 226,72 -97,15 2005 114,33 224,16 -109,83 (Source : BCM/MICDSP/DPE/SAE)
Figure 2 : Graphe de la Balance commerciale des cinq dernières
années de Madagascar
Balance Commerciale
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
1 2 3 4 5
Ann
ées
-600
-500
-400
-300
-200
-100
0B
alan
ce c
omm
erci
ale
ANNEES
BALANCECOMMERCIALE
D’après ce graphe, Madagascar se trouve toujours face à une
Balance Commerciale déficitaire. On peut en déduire que nos exportations
n’arrivent généralement pas à couvrir nos importations, malgré la tendance
de notre pays vers un résultat excédentaire en 2002. Nous allons par
conséquent voir la part de marché que détient le LITCHI, objet de notre
étude, dans l’ensemble des exportations malgaches et ses pays de
destinations, tout en situant nos efforts de mise en conformité de nos
produits aux normes et qualités exigées par le marché extérieur.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
29
� Normes et qualités du litchi :
Avant d’entrer de plein pied dans ce domaine relatif aux normes et
qualités du litchi, la connaissance préalable de l’évolution historique de la
filière ne saurait être négligée et s’avère être très impérative si l’on vise à
cerner le contour entier environnant son milieu.
a) Historique :
Le Litchi, qui vient du nom scientifique LITCHI SINENSIS
SONNERAT ou NEPHLIUM LITCHI et du nom de famille
SAPINDACEES, a été introduit à Madagascar vers le début du 19ème siècle.
Les ruraux ont adopté le litchi en plantant quelques pieds (moins de dix)
près de leurs cases ou dans leurs champs de cultures vivrières, avec d’autres
espèces de rente tels que le café et le girofle. Avec le départ des Français au
cours des années 60, aucun programme de mise en place de nouvelles
plantations ni de production de jeunes plants ne se constate. Un regain
d’intérêt pour le litchi apparaît vers la fin des années 80 avec la mise en
place du Programme d’Appui pour l’Exportation Agricole (PAEA,
coopération Française), relayé par la suite par le Centre des Techniques
Horticoles de Toamasina ( CTHT ), une organisation interprofessionnelle
qui assure l’encadrement technique des planteurs depuis 1998.
Ces organismes interviennent essentiellement dans la région de Toamasina,
de Brickaville et de Fenerive-Est. 150.000 jeunes plants issus du système de
marcottage sont produits jusqu’à ce jour, la plupart acquis par les petits
producteurs, mais la vulgarisation des vergers de plusieurs centaines de
pieds commence également à être mise actuellement en place. La population
de litchi à Madagascar est dominée par la variété « Kwaï-Mee », dont
le fruit, avec une coque épaisse, supporte mieux les transports de longue
durée et de long trajet. Cette population se rencontre tout le long de la côte
Est, d’Antsiranana à Fort Dauphin, mais les grands bassins de production
assurant la commercialisation sont le littoral de la province de Toamasina
(Fénérive, Toamasina, Brickaville et Vatomandry), la zone de Manakara au
sud-Est (Mananjary, Manakara, Farafangana, Vohipeno), et la région de
Fort Dauphin.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
30
Généralement plantés par des paysans producteurs dépendants
de la culture de rente ou vivrière, le litchi attire progressivement l’attention
des « OPERATEURS EN PRODUCTION AGRICOLE » depuis une
décennie (cas des opérateurs spécialisés uniquement en exportation dans le
passé).
En effet, pour une bonne récolte et un meilleur rendement, dès la
plantation jusqu’à son pays d’importation, la filière litchi exige l’application
des dispositions sur les normes et les qualités ( cf Annexe XI).
b) Normes et qualités du litchi :
La méthode appliquée dans la filière litchi est surtout la méthode
d’échantillonnage qui consiste en :
� des suivis chronologiques des opérations par centre de
traitement et des prélèvements d’échantillons de
litchis frais et traités, aux fins d’analyses physiques et
chimiques ainsi que d’études statistiques ;
� suivi des expéditions : chargement en palettes
(traçabilité) c'est-à-dire l’expédition du produit depuis
l’embarquement jusqu’à sa destination finale.
A cet effet, les centres de soufrage ainsi que les diverses étapes des
opérations jusqu’au port d’embarquement doivent être surveillés, inspectés
et visités avec le maximum de vigilance pour constater et observer le
processus général, partant de la cueillette à l’embarquement des litchis ; il
est pareillement nécessaire de procéder à des prélèvements d’échantillons
de fruits frais et de fruits traités (25 fruits par échantillon) en vue des
analyses requises pour la mise aux normes.
Ensuite, dispenser aux opérateurs de la filière, ne serait-ce que le
minimum de formation préalable et leur prodiguer les conseils utiles quant
au processus général de traitement des fruits se trouvent être un impératif
pour la mise en œuvre de l’assurance -qualité.
Par ailleurs, les échantillons doivent également subir des analyses
physiques afin d’en constater le calibrage, le degré de brisure et d’acidité,
l’aspect général : fermeté, coloration, taches, éclatement et maladies.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
31
Enfin, les fruits passent par des analyses chimiques au laboratoire
pour le contrôle et la détermination de la teneur en soufre avant la
palettisation et l’embarquement.
Lors du conditionnement des litchis, l’emballage doit leur assurer
une meilleure protection possible et un aspect extérieur très attractif et
alléchant pour faciliter leur vente aux consommateurs. De l’intérieur de
l’emballage, les fruits doivent respecter une certaine homogénéité, c'est-à-
dire que leurs grosseurs et leurs présentations doivent être identiques dans le
même colis.
De l’extérieur de l’emballage, les fruits sont conditionnés dans un carton
neuf, télescopiques et de dimensions :
� soit 400 mm x 300 mm x 90 mm ou 110 mm et d’une
contenance nette de 4 à 5 kg ;
� soit 300 mm x 200 mm x 90 mm et d’une contenance
de 2 kg.
Les colis à expédier doivent avoir la même nature, une même
dimension et le même poids pour un même lot.
Chaque colis doit porter un marquage à caractère lisible et
indélébile comprenant :
- Nom et adresse ou identité symbolique de l’expéditeur ; exemple :
RAMA EXPORT, BP. 1462 - Antananarivo
- Nature du Produit ; exemple : Litchis
- Origine du Produit ; exemple : Tamatave
- Caractéristique Commerciale et forme de présentation ; exemple :
Fruits en grappes
- Masse nette ; exemple : 4 kg
- Identification du traitement effectué ; exemple : traitement à
l’anhydride sulfureux
Or, l’inscription sur l’emballage de la marque officielle de contrôle
et le nom de la variété du litchi est facultative ; sauf dans le cas où les fruits
sont traités à l’anhydride sulfureux qu’il faudra mentionner et transcrire sur
l’emballage.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
32
Marché du litchi sur le marché extérieur :
Madagascar détient le record mondial de production et d’exportation
de litchi, de type Nephelium litchi (litchi Sinnensis Sonnerat) dont
l’essentiel de la production se trouve dans les régions du littoral oriental de
l’île (allant de la région d’Anosy –Tolagnaro à Sava. La culture et la
production de litchi font partie de la tradition culturale de ces régions du
littoral Est. Aussi l’étude des caractéristiques et des particularités de ces
productions de litchi offertes sur le marché revêt-elle une importance
capitale et primordiale.
a) L’Offre :
Madagascar est l’unique pays au monde capable de proposer de
litchi sur le marché mondial, surtout européen, avant les festivités de fin
d’année (fruits de contre –saison) (car les litchis de l’Afrique du Sud, notre
concurrent potentiel, ne sont pas encore disponibles à l’offre pendant cette
période de fin d’année). De Novembre à fin Décembre (et parfois encore
Janvier), la quasi-totalité de consommation de litchi en Europe est assurée
par le pays. Depuis 1965, on exporte des litchis frais ou conservés expédiés
par voies aériennes et maritimes. Depuis 1985, l’exportation connaît un
essor considérable avec une quantité qui stagne autour de 2000 tonnes par
an jusqu’au début des années 90. La filière se développe au fil des ans pour
atteindre une performance de plus de 12.000 tonnes de fruits exportés
depuis 2000. Malgré la courte saison de récolte, le litchi se situe dans la liste
des filières porteuses à faible coût d’investissement.
Selon la statistique, l’essentiel des exportations de litchi de
Madagascar est assuré par les régions de la province de Toamasina et de
celle de Fitovavy, Atsimo Atsinanana (Sud-Est).
En somme, sur plus de 100.000 km² du territoire, 2,5 millions de
ruraux bénéficient d’une manière ou d’une autre du développement de la
filière litchi.
La production nationale de litchi se situe autour de 50.000 tonnes par
an selon l’estimation ; ce qui correspond à un rendement de 8 à 10 tonnes
par Ha ou l’équivalent de 60 à 90 kg par grande branche d’arbre.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
33
Dans les échanges internationaux, la part de Madagascar s’élève à
70% du marché total contre 15% pour le Brésil et l’Afrique du Sud réunis;
et après estimation, 90% du litchi de Madagascar sont exportés sur l’Europe.
A part les autres pays exportateurs (voir annexe XIV) y compris
Madagascar, La Réunion et l’Afrique du Sud ont reçu, à notre détriment, un
Label pour ne plus appliquer du souffre audit produit.
Et comme le marché n’est uniquement pas constitué par l’offre,
l’analyse à effectuer du côté de la demande complète bien le scénario et
notre étude.
b) La Demande :
On compte actuellement environ une trentaine d’exportateurs de
litchi sur le territoire national. L’ouverture éventuelle pour Madagascar du
marché américain (USA, Canada) estime et évalue sa capacité d’absorption
aux alentours de 50.000 tonnes par an de litchi frais selon l’atelier sur la
filière litchi organisée à Toamasina en avril 2005. Le litchi de Madagascar
est destiné au marché national et international. L’essentiel de la production
(ne concernant que les zones non enclavées ou desservies par des voies
d’évacuation), se vend sur le marché international à raison de 0,5 à 1,75
Euros le kilo pour les produits non frais ; et de 7 à 9 Euros le kilo pour les
produits frais.
Comme stipulé ci haut, l’Europe reste la destination principale du
litchi de Madagascar. Dans les années 60, la France est l’unique pays
de destination de la filière « Madagascar ». Progressivement, la Grande
Bretagne, le Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique s’intéressent également à
nos produits.
Ces dernières années, l’Arabie après transit sur l’Europe, le Japon,
les Etats-Unis commencent à s’intéresser à nos produits. Lancé sur le
marché par des groupes socioprofessionnels tels que les collecteurs
(essentiellement composés de collecteurs professionnels, sous-traitants des
exportateurs, et de collecteurs occasionnels) et les exportateurs, le litchi
traité atteint le demandeur final au bout de 2 à 3 semaines par voie
maritime.
Depuis l’année 2005, le procédé de traitement par le souffre n’est
plus accepté par les clients consommateurs extérieurs, ce qui nécessite de
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
34
notre part l’étude d’autres procédés de traitement si l’on veut toujours
préserver et garder notre actuel marché.
En outre, le marché Européen, marché unique constitué de quinze
Etats membres de l’Union Européenne avec 370.000.000 de
consommateurs, a élaboré et applique des textes juridiques harmonisant les
diverses réglementations applicables dans chaque pays membre. Ces règles
concernent l’hygiène et l’étiquetage des produits alimentaires qui sont
destinés directement à la consommation. Très stricte en matière de qualité,
ce marché offre à ses consommateurs des produits propres, sains et sûrs
dans le but de protéger les droits de ses clients cibles.
Le litchi de Madagascar arrive normalement sur le marché Européen
pendant les fêtes de fin d’année (surtout Noël). De ce fait, mis à part la
consommation directe, il sert de cadeaux pour certaines personnes
notamment en Allemagne. Le litchi produit également un jus exceptionnel
de goût combinant à la fois le sucré et l’acide, ce qui fait sa particularité et
sa singularité. Il est également excellent pour les cocktails, les punch, les
gâteaux, les glaces et autres viennoiseries et pour diverses autres utilisations
dans le secteur culinaire.
Il est bien vrai que voilà quelques études faites sur l’offre et la
demande de litchi, mais cela n’est pas suffisant car le marché extérieur a
d’autres exigences, en particulier l’application des normes et des qualités.
c) Le CODEX :
Une nouvelle norme appelée CODEX a été établie en date du 05 mai
1992 (voir annexe IX). Cette norme concerne le litchi de variétés, c'est-à-
dire, ceux qui sont destinés à être expédiés à l’état frais, à l’exclusion des
ceux qui sont destinés à la transformation industrielles.
Les litchis doivent être soigneusement cueillis, être suffisamment
développés en grosseur et d’une maturité suffisante. Le développement et
l’état des litchis doivent être tels qu’ils leur permettent de supporter un
transport de longue durée et de long trajet, une manutention telle que les
fruits arrivent dans des conditions satisfaisantes au lieu de destination.
En ce qui concerne la présentation, le marquage, l’étiquetage et le
conditionnement, l’offreur suit la norme internationale déjà développée
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
35
ci-dessus dans la rubrique « la qualité et les normes à respecter pour les
produits offerts sur le marché international. »
Toutefois, les demandeurs, pour le respect des règles
communautaires établies à l’issue du marché unique européen, et pour la
protection des droits du consommateur, exigent une certaine qualité du
produit en matière de présentation, d’emballage et d’étiquetage qu’il faudra
respecter soigneusement pour garder leur fidélité à notre produit.
Pour ce faire, les importateurs établissent un contrat avec
l’exportateur malgache et présentent dans le cahier de charges leurs
exigences (voir annexe X).
Et lors de l’exécution du contrat, l’exportateur malgache, en ayant
pris connaissance des exigences des importateurs et en ayant signé ledit
contrat, doit respecter son engagement et en subir les conséquences
éventuelles en cas de non observation stricte.
Evolution des exportations malgaches de litchis :
Madagascar commençait déjà à exporter du litchi depuis le début des
années 60. Elle détient le record mondial de production et d’exportation de
la filière ; surtout pour le type Nephelium Litchi (Litchi Sinnensis Sonnerat)
dont l’essentiel de la production, comme nous l’avons stipulé auparavant, se
cultive dans les régions du littoral Est du pays allant de la région d’Anosy
à Sava.
Faute de méthode de conservation appropriée, alors que le produit
est très périssable et se dégrade assez rapidement (le métabolisme du fruit
s’arrête après la cueillette, suivi du processus de dégradation, plus une
attaque fongique de la coque), les expéditions de litchis frais se font
uniquement par voie aérienne.
Depuis 1985, l’exportation connaît un essor considérable avec une
quantité qui stagne autour de 2000 tonnes par an, et ce, jusqu’au début des
années 90. De plus, après que l’Union Européenne autorise l’importation du
litchi traité à l’anhydride sulfureux qui possède des propriétés anti-
fongiques et anti-oxydant, cette méthode permet à Madagascar de conserver
le litchi pendant plus de quatre semaines et ouvre ainsi la voie pour
l’expédition maritime.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
36
De ce fait, les litchis frais ou conservés de Madagascar se font
envoyer de nos jours par voies aériennes et maritimes.
Le volume expédié s’est multiplié par 10 pour atteindre les 10000
tonnes jusqu’ en 1993 avec l’utilisation des containers « reefer ». Les
importateurs, adoptant les navires reefer à partir de 1994, peuvent réduire
leurs coûts d’exportation et peuvent ainsi augmenter leur commande qui
oscille entre 10000 et 13000 tonnes jusqu’en 1998 pour atteindre les 15000
tonnes en 1999 et dépasser les 20000 tonnes depuis l’année 2003.
Nous allons, de ce fait, voir ci- dessous l’évolution de la quantité de
litchis exportés par Madagascar depuis l’année 1991 jusqu’à l’année 2005 :
Tableau 2 : Evolution des exportations de litchi
(Source : BCM/MICDSP/DPE/SAE)
ANNEES EXPORTATION
1 1991 4688
2 1992 6641
3 1993 9621,9
4 1994 6000
5 1995 8175
6 1996 14645
7 1997 7174
8 1998 9400
9 1999 16581,426
10 2000 17465,789
11 2001 18818
12 2002 14773
13 2003 21400
14 2000 22591,018
15 2005 20018,756
EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE LITCHIS DE MADAGASCAR ( en milliers de tonnes)
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
37
Figure 3 : Graphe de l’évolution des exportations de litchis
EXPORTATION
0
5000
10000
15000
20000
25000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
EXPORTATION
D’après le graphe, le volume d’exportations de litchi n’est pas stable
et reste très fluctuant. Nous pouvons constater que l’exportation subit une
soudaine diminution dans les années 1994, 1997 et 2002. Ce qui est sans
doute dû à des problèmes climatiques, c'est-à-dire que ces années coïncident
aux cataclysmes naturels comme les cyclones. En effet, la fin de l’année
1993 marque le souvenir de passage du cyclone GERLADA dans notre
pays, et en 1997 celui d’ELENA. Ce qui réduirait la quantité produite, et la
productivité suit en conséquence cette tendance décroissante de la
production ; les fruits, étant de ce fait peu nombreux dus aux chutes de
l’arbre, s’écrasent, s’abîment et sont parfois même emportés par les eaux de
pluie. Et à raison de ces faits, les collecteurs n’apprécient pas la qualité des
fruits, ce qui réduirait le temps de collecte et raccourcirait d’autant la durée
de la campagne.
Si, au titre de l’année 2002, la quantité a perdu le quart des quantités
exportées de l’année précédente, ce phénomène pourrait être imputable à la
crise économique qui a prévalu dans le pays. Mais, depuis l’année 2000, à
part la petite baisse en quantité de 2002 jusqu’ en 2005, nous constatons tout
de même une augmentation successive des quantités exportées. Ce qui
signifierait vraisemblablement que le litchi de Madagascar est fort apprécié
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
38
par les consommateurs des pays clients surtout Européens eu égard à
l’évolution croissante de l’offre expédiée sur ces pays chaque année.
Toutefois, parallèlement au développement des envois par la voie du
transport maritime, l’exportation par avion ne cesse continuellement
d’augmenter pour atteindre actuellement le volume de 250 tonnes de litchis
frais et/ou conservés empruntant ce moyen de transport.
La France, qui constitue notre premier client potentiel et une des
portes d’entrée de litchi frais de Madagascar sur l’Europe, avec un volume
de plus de 15000 tonnes, le destine pour la grande part sur son marché
intérieur et le reliquat pour la réexportation vers les autres pays d’Europe.
L’Allemagne vient de suite après la France pour une entrée
progressivement croissante de devises d’une valeur annuelle de plus de
1.000.000.000 Ariary. Et après l’Allemagne, le Pays- bas qui s’intéresse surtout
aux fruits en conserves, en importe plus de 2000 tonnes et occupe ainsi la
troisième place. Nous allons, par conséquent, voir ci- dessous l’évolution
de litchis frais et en conserves exportés par Madagascar depuis l’année
2001 jusqu’à l’année 2004 (seuls chiffres définitifs disponibles auprès du
MICDSP) :
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
39
EVOLUTION DE L’EXPORTATION DE LITCHIS VERS L’EUROPE ( Valeur en milliers d’Ariary)
PRODUIT PAYS 2001 2002 2003 2004
Poids en kg Valeur Poids en kg Valeur Poids en kg Valeur Poids en kg Valeur Litchi frais France 2 524 802 2 141 576.00 1 450 558 1 929 679.00 757 106 984 925.80 1 013 467 2 487 640.60 Allemagne 379 984 350 160.40 530 427 1 093 103.20
Pays- bas 1 246 006 1 403 825.80 500 1 398.00 Royaume Uni 8 160 5 779.20
Italie 60 607.60
Fruits conservés au moyen de gaz sulfureux France 8 675 516 6 456 577.40 11 628 247 14 377 961.20 11 372 963 10 801 519.20 17 373 420 31 514 117.00
provisoirement Pays-bas 351 778 278 814.20 129 280 194 925.60 215 040 272 591.80 684 194 1 026 463.20
au moyen Belgique 279 744 190 456.40 90 920 128 163.60 51 408 38 250.60 de gaz sulfureux Allemagne 514 224 453 335.40 377 808 645 484.40
Royaume Uni 17 280 17 844.00 137 248 250 419.80 Suisse 489 600 582 825.80
Italie 277 794.60
Total 13 086 006 10 477 029.00 13 788 605 17 213 555.20 13 308 505 12 920 025.20 20 116 564 37 355 630.40
NB :hors exportation aérienne= quantités exportées uniquement en fret maritime.
Source : INSTAT/MICDSP/DPE/SAE
Tableau 3 : Evolution de l’exportation de litchis vers l’Europe
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
40
De par ses caractéristiques propres liées à son type et à son
originalité, le litchi de Madagascar est très bien prisé et connu par la plupart
des grands pays du monde ; et son exportation constitue une source de
revenus non négligeables et fort appréciables pour les paysans des régions
productrices, même si les prix aux producteurs et à la collecte connaissent
chaque année d’importantes fluctuations. Par rapport aux autres produits
agricoles d’exportation, le litchi rapporte à Madagascar près de
20.000.000€. En sus de ceux-là, les différentes taxes, droits et ristournes
génèrent également dans les 4 milliards d’Ariary (1,6 millions d’Euro) pour
les différentes caisses des Instances respectives de l’Etat.
Au niveau national, l’exportation de litchi apporte une importante
rentrée de devises expliquant la part très contributive de la filière dans le
rétablissement de l’équilibre de la balance commerciale de Madagascar.
L’exigence des marchés internationaux sur les qualités des produits, sur les
respects des normes, et sur la saturation progressive des marchés
traditionnels devrait constituer un des thèmes et points de réflexion pour
Madagascar concernant l’avenir de ce produit.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
41
II ème PARTIE : OBSTACLES ET CONTRAINTES LIES AUX OPERATIONS D’ EXPORTATION DE LITCHI.
PARTIE II: OBSTACLES ET CONTRAINTES LIES AUX
OPERATIONS D’EXPORTATION DE LITCHI
Chapitre I : Problèmes et contraintes rencontrés au niveau de la filière litchi Dans ce chapitre, nous allons essayer d’analyser les problèmes que
nous avons pu identifier au niveau de la filière. Mais, pour que notre analyse
soit la plus objective possible, nous pensons qu’il serait mieux de faire un
état des lieux ou une présentation de certains faits qui feront d’ailleurs
l’objet de nos critiques.
Ainsi les points suivants ont-ils été retenus pour nous permettre de
situer le vrai contexte :
• Production de la filière
En ce qui concerne la production qui alimente l’exportation, l’on
gagnerait à faire remarquer que la majorité des fruits proviennent des petits
planteurs qui ne possèdent pas plus de dix pieds. La pratique de nouveaux
vergers se trouve encore actuellement au stade embryonnaire et
expérimental pour agrandir et étendre les aires et les superficies à couvrir
par de nouvelles plantations.
• Mode d’entretien et de traitement des arbres fruitiers
Le litchi est un arbre subtropical au feuillage abondant et persistant,
qui pousse surtout sur les sables côtiers lessivés, sur les latérites pauvres
aussi bien que sur des colluvions et des alluvions riches. Il se développe
plus particulièrement sur la côte Est de Madagascar notamment dans la
province de Toamasina. Nos parcs actuels de litchis sont surtout constitués
d’arbres vieux d’environs 30 ans d’âge, sans entretien ni traitement par nos
paysans qui n’éprouvent aucune volonté de renouveler par des plants de
remplacement ni de procéder à des opérations de traitement des arbres
existants ne serait-ce que pour leur accorder plus de longévité.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
42
• Mode de commercialisation des fruits
Les circuits de la filière litchi, sur le plan de la commercialisation peuvent
être résumés selon le schéma suivant :
- (1) Ce sont des collecteurs qui achètent le pied de litchi avant même la
floraison quelle que soit la quantité de fruits produits par l‘arbre. Ils sont en
relation étroite avec les producteurs et connaissent les endroits susceptibles
de fournir des litchis, mais ils ne pratiquent pas sérieusement le métier de
collecteur. Ils ne pratiquent la collecte que pour leurs intérêts, ce qui les
différencient des collecteurs professionnels. Les « Mpijirika » peuvent
également vendre le litchi aux collecteurs à la place des producteurs.
Selon cette figure, le produit peut passer par différents acteurs :
« Producteur-collecteur-Transporteur-Exportateur »ou«Producteur-
Mpijirika-Exportateur » ou « Producteur-Collecteur-Exportateur »ou
« Producteur-Collecteur-Marché local ou Régional » ou « Producteur-
Transporteur-Exportateur »
Figure 4 : Circuits de la filière litchi
MPIJIRIKA (1)
PRODUCTEUR TRANSPORTEUR EXPORTATEUR IMPORTATEUR
COLLECTEUR
MARCHE LOCAL OU REGIONAL
Cas fréquent
Cas rare
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
43
• Application des normes de qualité au litchi
Le litchi doit passer par plusieurs étapes si l’on veut efficacement
exporter selon un niveau de qualité requise par le consommateur extérieur :
pré triage à la collecte, calibrage avant les opérations de soufrage, soufrage
proprement dit, triage après soufrage, mis en carton et palettisation. La
chaîne de froid ne doit en aucun cas être rompue après les opérations de
soufrage pour éviter la détérioration du fruit. La capacité d’une station de
traitement au soufre varie avec les équipements que possède l’exportateur
(calibreurs, caissons de soufrage, tapis roulants,…) et du nombre de main
d’œuvre. Le tableau ci-dessous ainsi que le schéma en Annexe XVI
montrent les étapes respectives du produit dans une station de traitement
ainsi que les doses prescrites recommandées par la réglementation de
l’Union Européenne :
Tableau 4 : Dose de soufre au traitement
Transport Dose de soufre (g/T)
de fruits
Durée de traitement
Avion 300 à 400 30 minutes
Bateau conventionnel 600 à 650 50 à 60 minutes
Porte conteneur 600 à 650 50 à 60 minutes
Source : Document PAEA Toamasina/MICDSP/DPE/SAE
• Mode de fixation des prix des produits
La difficulté pour la vente, même à très bas prix, de nos fruits par
rapport à ceux des autres pays concurrents, en l’occurrence l’Afrique du
Sud, provient notamment de l’arrivée massive et simultanée de nos litchis
en Europe, notre principale clientèle. Malgré l’existence d’un semblant
Groupement de nos exportateurs, aucune organisation des envois n’a jamais
été respectée par les membres jusqu’à la fin de la campagne pour réguler le
marché de l’offre et pour asseoir une politique de prix assez convaincante,
faisant que la fixation de nos prix locaux (aux producteurs, à la collecte, aux
transporteurs, aux exportateurs…) reste souvent guidée et déterminée à
partir des prix du marché extérieur imposés par notre clientèle (quelquefois
au gré de leurs exigences).L’exemple de structure de prix intérieur
visualisée ci-dessous laisse entrevoir un sous détail-type de calcul du
bénéfice théorique d’un exportateur de litchis (en Fmg) :
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
44
Figure 5 : Type de Calcul du bénéfice théorique d’un exportateur de litchis au kilo (en Fmg)
Exportateur :
2.000
1.160,23
205,32
52,35
Prix d’achat
Traitement
Frais de mise à FOB
Frais personnel
Amortissement des investissements
Prix de revient Exportateur
Marge exportateur
Prix de vente FOB
8.000
3.429,4
4.570,6
11,48
Source : MICDSP/DPE/SAE
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
45
Voilà donc les faits qui vont nous aider à mieux cerner et analyser les
problèmes que nous avons pu identifier et dont nous avons choisi pour en
analyser deux, relatifs à ces derniers qui sont :
• Manque d’entretien et de traitement des arbres fruitiers ;
• Enclavement des zones productrices.
Section I : Lacunes au niveau de la production de litchi
Nous avions constaté, lors de notre passage, l’existence effective de
lacunes au niveau de la production. Plusieurs raisons peuvent être évoquées
ici telles que la majorité des fruits proviennent des petits planteurs qui ne
possèdent pas plus de dix pieds. A cela s’ajoute le manque d’entretien et de
traitement des arbres fruitiers par les paysans. Pareille situation se trouve
encore être aggravée par l’enclavement des zones productrices. Mais nous
avons surtout axé notre choix sur les deux dernières causes principales, à
savoir :
1.1) Manque d’entretien et de traitement des arbres fruitiers :
Les producteurs ne pratiquent aucun entretien ni traitement sur les
terres et les arbres du fruit en dépit du bénéfice et de la faveur naturelle des
conditions climatiques et édaphiques favorables inhérentes au plant du
litchi. En effet, la récolte concerne surtout des arbres âgés de plus de vingt
ans, d’où le rendement variant de 100 à 500 kg par arbre selon la taille de
celui-ci ; mais ce rendement peut atteindre la tonne pour les plus grands
pieds de litchi de plus de 30 ans d’âge. Toutefois, les observations des faits
font que cette ancienneté de l’arbre conduirait, en principe, à une diminution
successive et régressive de la rentabilité et du rendement.
1.2) Enclavement des zones productrices :
Certaines régions productrices sont enclavées, c'est-à-dire que
certaines zones de production restent inaccessibles, sans voies ni pistes
d’évacuation. Ce qui rend la circulation difficile, d’où l’observation qui fait
que moins de la moitié de la production seule se trouve aux alentours des
zones accessibles et sur des routes praticables. Ainsi le reliquat de la
production restera-t-il non consommé par la population et constituera une
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
46
perte pour la région concernée en particulier et pour la nation entière en
général.
Par ailleurs, la structure de la production constitue également un
frein au développement de la commercialisation du litchi malgache. La
collecte se base sur la récolte d’une multitude de petits producteurs. La
vulgarisation et/ou la constitution de vergers demeure encore très
embryonnaire pour ne pas dire méconnue et ne pèsera pas lourd dans la
structure entière de production surtout pour le proche avenir.
Il est déjà mentionné que les pieds de litchis sont trop dispersés avec
les producteurs qui ne plantent uniquement que quelques pieds chacun. Par
ailleurs, les 30000 tonnes qui font l’objet de commercialisation actuellement
ne constituent encore qu’une partie de la capacité de la production réelle. La
difficulté d’accès à beaucoup de zones de production empêche d’exploiter et
de renforcer cette capacité.
D’autre part, le litchi, étant un arbre dont le jeune plant de départ est
issu du système de marcottage (une des meilleures façons de le multiplier),
ne produit qu’à partir de la cinquième année et n’atteint son optimum de
production que vers la huitième année. Mettre actuellement en place de
nouveaux vergers pour satisfaire et répondre aux exigences du marché
actuel ne constitue pour le moment pas une politique pragmatique et idoine
appropriée.
Section 2 : Lacunes au niveau de la commercialisation
D’aucuns n’ignorent que l’application à bon escient des outils de
gestion développés auparavant en matière de normes impliquerait sans nul
doute une amélioration de la qualité des produits à tous les niveaux. Le non
respect de ces normes de qualité constitue une des lacunes principales pour
la bonne commercialisation de nos litchis et est une arme entre les mains de
notre clientèle pour désorganiser notre politique de prix intérieur suggérée et
étudiée par nos exportateurs qu’ils essaient par la suite de répercuter à tous
les échelons du circuit en aval de la filière.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
47
2.1) La non-conformité des fruits par rapport aux normes :
Le marché européen (sous norme CODEX) exige la stricte
application des normes de qualité dans toutes les opérations de
commercialisation des produits distribués sur son marché. L’incapacité
partielle d’observer et de respecter cette exigence constitue en effet un
point faible pour la filière litchi. Outre l’expédition des fruits de mauvaise
qualité sur le marché international, le pays ressentira certainement une
baisse de confiance vis-à-vis de ses clients acheteurs habituels ou potentiels
pour non observation de certaines normes du fruit.
Le défaut sinon l’absence même d’un contrôle technique sérieux et
valable de qualité pour toute la campagne, partant de la cueillette jusqu’à
l’embarquement, constitue un actuel fléau et obstacle majeur pour notre
litchi, car, en effet, le contrôle de qualité avant embarquement par le Service
administratif compétent n’est plus exigé par nos textes en vigueur mais
demeure facultatif. Ce qui tente et conduit certains exportateurs à offrir des
produits non inspectés et non contrôlés avant embarquement à l’export.
Par conséquent, ce non respect de la qualité conduirait
indubitablement à l’aggravation du déficit de notre balance commerciale et
aux mauvaises images de nos produits à l’extérieur, car le marché écartera
facilement ainsi nos litchis. Ce qui donnera un avantage certain et un vaste
terrain de gagné par nos concurrents, et ce, à notre détriment.
L infériorité de nos produits face à ceux de nos concurrents :
Actuellement, l’on note un développement considérable des
exportations de litchi par avion en provenance des îles Maurice et la
Réunion. Le niveau qualitatif de leur produit dépasse largement et est
nettement supérieur par rapport au nôtre.
L’on gagnerait à faire remarquer que, durant la campagne 2002,
aucune exportation de litchis frais branchés n’a été réalisée par Madagascar,
confirmant ainsi le meilleur positionnement sur le marché extérieur, surtout
européen, des offres Mauricienne et Réunionnaise concernant ce type de
produit. De plus, sur notre territoire, la supériorité de l’offre par rapport à la
demande est grande au niveau des planteurs face aux collecteurs et aux
exportateurs réunis.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
48
Cette baisse de quantités exportées par avion confirme que les
produits malgaches seront bientôt absents sur ce segment de marché dont la
place est maintenant occupée par les produits Mauriciens, Sud-africains et
Réunionnais.
Par ailleurs, le peu d’effort déployé sur les opérations de calibrage et
de triage des lots exportés ne permet pas de rivaliser avec les produits
provenant des autres origines.
D’une part, l’Afrique du sud est en grande ascension avec son
système d’homogénéisation du calibrage et du conditionnement ; et d’autre
part, même si Madagascar arrive en premier et est précoce dans sa
campagne sur le marché européen, cette situation nous menace
certainement du point de vue fiabilité et qualité.
2.2) Inexistence de structure de prix du litchi :
2.2.1) Le litchi malgache par rapport à la concurrence :
Les litchis de Madagascar sont difficiles à vendre par rapport à ceux
de l’Afrique du Sud ; cela vient du fait de l’arrivée trop massive et au même
moment de nos litchis en territoire européen, sans organisation aucune des
envois au niveau de nos exportateurs pour réguler le marché de l’offre. Les
raisons motivant nos opérateurs à exporter simultanément d’importantes
quantités visent délibérément à couvrir rapidement les pertes et/ou les
dommages que peuvent subir les fruits pendant le trajet et la durée du
transport, s’y ajoutant le temps requis par les diverses manipulations et
manutentions nécessaires, avant d’arriver et atteindre les consommateurs
finals du produit.
Les litchis provenant de l’Afrique du Sud sont plus chers mais mieux
vendus à l’étalage du marché extérieur grâce à leur qualité attrayante et leur
calibrage attirant la clientèle. Souvent, pendant que le prix du litchi fluctue
pour chuter en Europe, les groupements d’exportateurs de litchis affichent
un prix d’entente de 800 Ariary le Kg et, ce, à une journée de la date
d’ouverture de la campagne ; par ailleurs, les collecteurs demandent le prix
d’achat du litchis rendu station de 1000 à 1200 Ariary le Kg. Ce qui suppose
que les exportateurs doivent prévoir, dans leur structure de prix, la perte
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
49
différentielle des prix appliqués par les collecteurs par rapport aux prix
d’entente du groupement des exportateurs, et ce, encore aggravée par la
situation où il y aurait chute de prix à la vente sur le marché extérieur ou
risque de mévente à cause de la concurrence.
Vu la périssabilité rapide du produit, son écoulement dans les plus
brefs délais s’avère nécessairement impérieux pour éviter sa détérioration.
Par conséquent, nos importateurs sont contraints de vendre les litchis
de Madagascar à très bas prix par rapport à ceux de l’Afrique du sud, car ce
dernier produit d’ailleurs des litchis de qualité et de calibres supérieurs à
ceux de Madagascar, attirant ainsi beaucoup plus la clientèle.
2.2.2) La sélection des collecteurs au niveau des prix :
La principale contrainte rencontrée sur la filière est toujours sa
périssabilité rapide et le défaut de qualité par rapport à celle de la
concurrence, ce qui rend difficile l’écoulement du produit sur le marché
Européen. En effet, les exportateurs sont dans l’obligation d’abaisser le prix
lors de l’approvisionnement du marché extérieur, car ils sont victimes,
indépendamment et à leur malgré, de la baisse extérieure des prix imposée
par les importateurs.
Pour résoudre ce problème sur le plan national, les exportateurs se
doivent de limiter le prix d’achat de leurs produits aux collecteurs en début
de campagne pour pouvoir solder à moindre coût la campagne et, ce, afin
éviter l’éventualité d’essuyer de perte sèche et exorbitante à l’issue finale
des opérations d’exportation. Chaque exportateur doit également honorer,
au plus vite et par avance, leurs quotas respectifs d’exportation vis-à-vis de
leurs importateurs respectifs, au risque de rencontrer de fâcheuse mévente
en fin de campagne.
En effet, face aux batailles de concurrence menées par les nombreux
collecteurs pour leur livrer leurs produits et dans le but d’obtenir une
meilleure offre, les exportateurs profitent cette occasion pour leur acheter à
bas sinon à vil prix les produits lors des opérations d’approvisionnement.
L’offre se trouvant fort supérieure par rapport à la demande, la sélection des
collecteurs par les exportateurs se tranche ainsi au niveau de ceux qui
accordent le bas prix, occasionnant l’abandon des opérations par certains de
ces dits collecteurs en cours de campagne.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
50
En plus de la baisse des prix des fruits imposée par les importateurs
qui motivent leurs actes par l’infériorité de la qualité de nos litchis, le prix
des emballages déjà fixé auparavant (comme les cartons, les cornières et
autres) aggrave encore cette baisse des prix à l’approvisionnement. Pareille
situation risquerait fort de mettre en cause et de biaiser le calcul
prévisionnel de recherche de profit projetée par l’exportateur à l’issue de
ses opérations, pour se solder en éventuelle perte, ce qui ne manquerait de
décourager d’autant et par effet de taches d’huile, les autres intervenants de
la filière à la fin du compte.
2.2.3) L’impact du prix du litchi au niveau des collecteurs et des
producteurs :
Durant les différentes étapes de leurs opérations de collecte, les
collecteurs ne font que subir menues contraintes parmi lesquelles figurent
les difficiles discussions et débats sur le prix à l’approvisionnement des
litchis auprès des producteurs, d’une part et, la retombée néfaste des
fluctuations à tendance à la baisse des prix extérieurs du produit près les
consommateurs étrangers, d’autre part. En effet, la baise tendancielle du
prix du produit provient, en premier, de la clientèle du marché européen qui
le transmet par la suite à nos exportateurs, et qui, à leur tour, le répercutent à
nos collecteurs pour, en dernier ressort, l’imposer aux producteurs.
Par ailleurs, malgré le petit prix à la collecte, ces mêmes collecteurs
sont également soumis aux obligations de :
- payer la Taxe Professionnelle (TP) ou patente, qui ne cesse
d’augmenter chaque année et qui n’est pas proportionnelle à la valeur des
opérations commerciales effectuées ;
- louer la voiture pour le transport des fruits à un prix de location
parfois cher, car le véhicule dépend du tonnage des fruits à transporter et du
trajet à effectuer sans parler du prix exorbitant des carburants ;
- payer une certaine somme malgré l’imputation du taux élevé, pour
les déchets du pré triage lors de la livraison ;
- vendre les fruits dès l’arrivée aux stations de traitement parfois à
vil prix de peur de détériorer la qualité.
Toutefois, pour ne pas rester les seules victimes du bas prix, les
collecteurs essaient de récupérer les pertes subies au niveau des producteurs.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
51
Par ailleurs, étant donné le montant élevé de la TP à payer et la hausse
incessante du coût du transport, le nombre de collecteurs diminue à
longueur de campagne, car, pour eux, l’opération est devenue moins
rentable sinon déficitaire. Ce qui fait que, si éventuellement ils continuent à
exercer leurs activités, les collecteurs achètent le litchi au rabais auprès des
producteurs, de manière à ce que si, pour non agrément ou pour d’autres
motifs, les exportateurs n’acceptent pas les fruits collectés, ils les écoulent
sur le marché intérieur, à titre de compensation.
D’ailleurs, si les collecteurs abandonnent l’activité en pleine
campagne, ils essaient parfois de récupérer leurs pertes en achetant à bas
prix des caissettes de litchis déjà prêts à la vente. En effet, durant l’année
2003 à titre d’exemple, une caissette de litchis de 14 kg était vendue dans la
fourchette de prix de 1000 Ariary à 1500 Ariary ; or, en ce moment-là, le
prix du litchi rendu station était à 900 Ariary le kilo et celui aux
producteurs s’élevait à 500 Ariary ; aussi les collecteurs profitent-ils de ces
différentiels de prix locaux pour compenser et rentrer dans ses pertes de
campagne, en cas de refus de leurs fruits par les exportateurs pour raison de
désaccord avec eux au niveau de prix de livraison aux stations de traitement.
En effet, les fruits sont envoyés par navires conventionnels, c'est-à-
dire par des bateaux équipés de conteneurs frigorifiques. D’une part, ce
moyen de transport demeurant utilisé durant toute la campagne, et compte
tenu du fait que le quota (quantité à exporter) conclu entre les importateurs
et les exportateurs est déjà fixé sur un prix convenu d’avance,
l’augmentation du coût du fret à 0,4€ plus cher par rapport à la location du
navire fixée à 0,2 € subie par les exportateurs, obligent ces derniers à la
répercuter sur les prix qu’ils appliquent aux collecteurs pour éviter
d’éventuelles pertes.
D’autre part, les compagnies aériennes se désintéressent parfois de
l’affrètement du litchi de nos exportateurs du fait du manque de
professionnalisme de leur part et de la fragilité du fruit s’y ajoutant. En
effet, le fret en transport par avion est très exorbitant par rapport à celui du
transport par bateau, s’élevant à 2,3 € le kilo. Ce qui prouve la faiblesse de
quantité de litchis de Madagascar exportés par voie aérienne
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
52
Du coté commercialisation, l’implication de plusieurs intervenants à
tous les niveaux du circuit (partant de la production jusqu’au
conditionnement) crée des goulots d’étranglement qui empêchent la
transparence, la vulgarisation et la professionnalisation des opérations
d’ailleurs saisonnières. Et malgré l’existence d’un embryon et d’une volonté
de mettre en place un esquisse d’organisation et de gestion collégiales de
l’Offre par le biais du Groupement des Exportateurs de Litchis (GEL) et, ce,
pour asseoir une politique commune de prix face aux manœuvres perpétrées
par les importateurs extérieurs, ces derniers arrivent toujours à faire éclater
ladite organisation pour détourner à leur avantage la fixation des derniers
prix à appliquer pour la campagne. Par ailleurs, du côté production, le
temps est encore loin pour créer un groupement de producteurs qui auront
la possibilité d’accéder directement sur le marché international du litchi,
faute de moyen et de capacité organisationnelle.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
53
Chapitre II : Problèmes rencontrés au niveau de l’environnement des opérations d’exportation de litchis.
Par « problèmes au niveau de l’environnement des opérations
d’exportation de litchi », nous voulons surtout mettre en exergue, détecter,
et développer les diverses contraintes qui astreignent l’organisation de la
campagne, les infrastructures nécessaires à la réussite des différentes
opérations d’exportation et le financement de tout le circuit de la filière. La
présente rubrique traitera donc successivement et respectivement ces
domaines d’étude précitée.
Section 1 : Défauts d’organisation et d’infrastructures Cette section va relever les divers nœuds qui restreignent surtout la
mise en place d’une organisation efficace, cohérente et applicable par tout
opérateur désirant participer aux opérations de la filière, puis de révéler et
récapituler les lacunes éprouvées au niveau des infrastructures qui étranglent
pour servir de goulot et barrières à la réussite de la campagne entière.
1.1) Manque d’organisation de la campagne :
De nombreux éléments convergents ont permis de comprendre et de
saisir les raisons expliquant l’incohérence de l’organisation générale de
chaque campagne de commercialisation de litchis.
La mise en place d’un Groupement professionnel en vue d’une
gestion consciente de la concurrence sur le marché, même si elle a pour
objectif de préserver la filière, semble toutefois être mal interprétée et non
comprise par les exportateurs tiraillés et guidés de partout par leurs intérêts
particuliers très divergents.
En effet, rien ne garantit que ce type d’organisation, presque toujours
voué à l’échec, puisse perdurer ; et de plus, les producteurs préfèrent mieux
vendre sur le marché local plutôt qu’à proposer leurs produits aux
exportateurs dus aux arnaques des collecteurs.
De toujours, par tradition, la fixation de la date d’ouverture de
campagne de commercialisation de litchis fait toujours référence aux
opérations d’exportation mais n’a jamais pris en considération l’importance
du marché local. La capacité d’absorption du marché d’exportation reste très
limitée, de 15000 à 20000 tonnes et, de ce fait, ne peut en aucun cas assurer
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
54
la promotion de l’ensemble de la production commercialisée estimée
annuellement à 35000 tonnes. Aussi la transparence fait-elle généralement
défaut dans le cadre du rapport transactionnel entre collecteur et exportateur.
En fait, l’attribution du quota au collecteur n’a jamais été suivie d’offres de
prix : quid de l’usage commercial.
La pratique d’achat au collecteur évolue très rarement dans un
environnement concurrentiel. Bénéficiant d’une position dominante du fait
du déséquilibre flagrant entre l’offre et la demande, 2500 collecteurs pour
40 exportateurs, le Groupement des Exportateurs de Litchis (GEL) a affiché
un prix d’entente de 800Ariary le kilo et ce, à une journée de la date
d’ouverture de la campagne. De surcroît, les règles de l’information
préalable sont totalement bafouées, le collecteur n’a jamais été informé du
changement de prix opéré par les exportateurs.
En ce qui concerne les exportateurs, le GEL a été
exceptionnellement opérationnel durant la campagne 2005-2006. Or, 37
exportateurs sont reconnus officiellement mais quelques-uns ne font pas
partie de ce Groupement. De plus, il faut mentionner que ni les collecteurs,
ni les transporteurs n’ont aucune sorte de structure ou organisation
associative.
En outre, la détérioration du climat de confiance entre exportateurs et
importateurs due à l’ignorance sinon la méconnaissance de l’éthique
commerciale est toujours liée au problème d’organisation des campagnes.
1.1.1) Le manque de savoir vivre et de savoir faire des opérateurs de la
filière :
Les litchis sont cueillis, dans certaines régions, bien avant
l’ouverture de la campagne pour être vendus sur le marché local à cause des
vols fréquents des fruits sur pied.
En effet, ce cas se présente et se répète chaque année, et les litchis
sont vendus à très bas prix ; et la population consommatrice, ignorante du
niveau de qualité du fruit vert n’ayant pas encore atteint la maturité requise,
subit les conséquences fâcheuses d’insalubrité, de maladie, de malnutrition,
… pour ne citer que cela.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
55
D’ailleurs, les producteurs, ne se souciant guère de la qualité du fruit
offert sur le marché, et ce, depuis que le contrôle administratif de qualité
avant toute commercialisation du produit est devenu facultatif et non plus
obligatoire à Madagascar, ont tendance à verser et à livrer de volume
important de litchis non conformes et immatures sur le marché.
De surcroît, certains des problèmes proviennent également de la
méconnaissance par nos opérateurs du minimum des règles, des techniques
et des pratiques en usance en matière de commerce international ; en effet,
ces opérateurs, ignorant que le métier d’exportateur ne s’improvise pas
mais nécessite tout de même un minimum de professionnalisation,
s’aventurent sinon se hasardent à exporter des produits tout en ne
connaissant son interlocuteur importateur que par échange de courriers,
d’ailleurs les litchis envoyés n’ont pas été préalablement contrôlés en
qualité par les Services administratifs compétents. Pareille situation ne ferait
que ternir davantage l’image de nos produits et rompre le potentiel de
confiance accordée par les clients extérieurs à nos exportateurs. Par contre,
et souvent, le producteur, ne connaissant non plus le niveau de maturité de
son fruit, autorise d’abord le collecteur à livrer le produit afin que
l’exportateur puisse apprécier si les fruits répondent à son exigence ; et, en
cas d’accord par ce dernier, le collecteur revient payer la partie acceptée au
producteur et lui retourner le reste non admis.
En sus, le climat de confiance n’a jamais été de mise entre les
producteurs et les collecteurs qui se méfient réciproquement entre eux. En
effet, parfois, il se trouve que les collecteurs convainquent ou persuadent
les producteurs que le poids des caissettes livrées est de 10 Kg chacune,
alors que, réellement, celle-ci est de 14Kg ou 15 Kg. Ainsi les collecteurs
ne paieront-ils aux producteurs que la valeur correspondante à 10Kg
chacune des caissettes. Et l’arnaque ne s’arrête pas à ce niveau mais est
réciproque ; car, à leur tour, les producteurs, inconfiants et très méfiants
quant au comportement des producteurs, livrent aux collecteurs des produits
dépassant largement le poids normal des caissettes (4 à 5Kg de plus par
caissette), alors que, à la livraison aux stations de traitement, de mauvaises
surprises attendent les collecteurs par un taux élevé de déchet et parfois des
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
56
fruits immatures et de couleurs vertes au moment du triage du produit par
les exportateurs.
Parlant maintenant des opérations de triage devant les stations de
traitement, les collecteurs livreurs de litchis soudoient avec un peu d’argent
les agents ou le personnel de réception pour faire admettre leur produit sans
passer au triage. Les modes courantes de corruption perpétrée par les agents
sont de nature diverse. S’il s’avère que les collecteurs sont des proches,
c'est-à-dire des parents ou des membres de famille ou des amis de
l’exportateur, ceux-là passent avant les autres sans faire la queue, et les
mécontentements en découlant perturbent et font entrave au bon
déroulement des livraisons sans compter le retard enregistré en
conséquence. Par ailleurs, étant donné que le contrat entre le producteur et
le collecteur n’est souvent pas formalisé, le non règlement des producteurs
par les collecteurs devient presque monnaie courante. Par manque de
formation ou d’encadrement, ou de savoir faire, ou de moyens financiers, ou
encore, pour éviter les multiples va-et-vient auprès du Tribunal ou pour
d’autres raisons (peur du tribunal, intimidation des collecteurs,…), les
producteurs craignent de porter l’affaire en justice et arrêtent toute
éventuelle voie de poursuite pour laisser l’affaire sans suite. Le revers du
problème n’est pas impossible car, par retour de manivelle, les exportateurs
peuvent aussi ne pas payer et régler les collecteurs dont la majorité sont
parfois des opérateurs occasionnels, des « affairistes » sinon des « francs –
tireurs » irréguliers vis-à-vis des diverses formalités administratives ou
fiscales, ou en infraction avec la législation commerciale (vente sans
facture, non versement des ristournes locales, non tenue des éventuels
documents comptables, non paiement de taxe professionnelle,…).
De tout ce qui précède, si l’on vise à assurer le bon fonctionnement
de la filière litchi, le renforcement des climats de confiance entre les
différents opérateurs reste primordial. En effet, il ne s’avère pas superflu de
rappeler que l’ancienneté des bonnes relations d’affaire liée à la solidité de
la confiance réciproque entre tous les opérateurs de la filière constitue le
premier garant à la base de toute réussite des opérations en cause. Ceci sous-
entend qu’à chaque étape de la filière, le système de confiance doit être
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
57
acquis si l’on veut à tout prix éviter les éventuels problèmes sociaux et
relationnels futurs.
1.1.2) Renforcement de la corruption dû à la mauvaise gestion du temps
entre les étapes :
De la cueillette jusqu’à l’embarquement, la durée de chaque étape
varie énormément. Le produit est fréquemment obligé d’attendre à la fin
d’une étape avant de pouvoir continuer la suite du processus. En effet, les
importateurs font la course à l’embarquement de leur quota de produit, car
les premiers à mettre leur litchi sur le marché européen bénéficient d’un prix
plus élevé à la vente. Ce qui fait que l’arrivée massive simultanée des
produits sur ledit marché conduit à une chute de prix (abondance de l’offre).
Et au niveau de la qualité, la course à l’embarquement laisse la voie libre
aux acteurs non professionnels, c'est-à-dire aux exportateurs et aux
collecteurs occasionnels, de s’infiltrer plus facilement dans la filière ; et à
cet effet, toutes les étapes d’opérations comme la récolte, le transport, le
triage, le soufrage, le traitement, le conditionnement,… vont se faire très
rapidement et, par conséquent, seront mal effectuées, au détriment de
l’image de nos produits qui, au cas où ils tardent à être écoulés et vendus sur
le marché extérieur, à cause de la concurrence par exemple, nos litchis vont
rapidement et facilement s’abîmer.
De plus, durant toute la campagne, l’exportateur n’accepte souvent
les fruits des collecteurs qu’après s’être assuré qu’ils n’ont pas encore pu
remplir leur quota, au grand risque et péril des collecteurs. Ce fait conduit,
en conséquence, certains collecteurs à abandonner les opérations de collecte
avant la fin de la campagne. En effet, si la collecte des fruits par les
collecteurs ne dure pas plus de 10 heures en moyenne, ils doivent patienter
un à deux jours d’attente pour la livraison du tonnage collecté devant le
centre de traitement. Cette longue durée d’attente devant lesdites stations ne
fait qu’accélérer la périssabilité des fruits, compte tenu des conditions
d’intempérie que subissent les litchis dans les camions ou dans d’autres
milieux de stockage non appropriés devant ces stations. De sa part, la faible
capacité de traitement de la station aggrave la situation prévalente et freine
encore la vitesse de livraison des fruits. Autant de raisons qui constitue un
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
58
goulot d’étranglement pour les collecteurs, car rares sont ceux qui peuvent
livrer deux fois en une journée ; en plus des files d’attente dont souffrent les
collecteurs, des dizaines de véhicules s’amassent également pour créer un
soi-disant embouteillage devant la porte de traitement attendant les
réceptionnaires responsables. Et au cas où l’exportateur atteint son quota
d’exportation, les collecteurs, même après avoir enduré ces longues durées
d’attente avec toutes les conditions de souffrance y liées, risquent de voir
leur litchis refoulés et non reçus et de rentrer bredouille endossant les
conséquences d’une journée vaine.
Malgré les efforts déployés pour livrer les produits le plus vite
possible, avec toutes les pressions exercées auprès des producteurs à récolter
vite les fruits, sans considérer les risques de périls encourus suite aux
allures de vitesse des véhicules sur les routes de collecte pour gagner un
peu de temps d’avance par rapport aux autres, avec le sacrifice de réduction
des heures de sommeil, les collecteurs sont toujours astreints à la longue
queue à la livraison sans compter les sommes perdues pour « huiler » (pour
ne pas dire « corrompre ») tout le mécanisme pour pouvoir passer avant ses
homologues concurrents.
Par ailleurs, malgré les dispositions prises par l’Etat pour faciliter
l’exportation des produits par la suppression des taxes à l’exportation et par
l’abolition des mesures exigeant la production d’un Certificat de contrôle de
Conditionnement et d’Origine (CCCO) devenue facultative pour nos
exportateurs, et, ce, même si le déroulement de la récolte se passe bien et
que les collecteurs et les exportateurs se nouent de bonne relation
d’affaires, les problèmes demeurent et se posent toujours sur la
synchronisation des étapes. Même au niveau de la douane, passer des
opérations de contrôle de recevabilité des documents jusqu’ à leur
liquidation dure variablement et pouvant aller de 15 minutes à 3 heures
selon le cas ; et de la liquidation jusqu’au paiement à la caisse, le temps
d’attente peut facilement varier d’une heure à 5 heures.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
59
En effet, plusieurs raisons sont susceptibles de motiver et être
facteurs de ces variations des temps de traitement de chaque étape des
opérations:
o Des erreurs dans les écritures ou la production de
documents incomplets;
o Les retards de saisie et d’enregistrement des dossiers à traiter
qui s’accumulent à cause de la négligence ou de la lenteur à
la recevabilité ;
o L’indisponibilité fréquente sinon l’insuffisance en nombre
d’agents et d’inspecteurs responsables des visites et de
l’assistance aux opérations d’empotage, de vérification des
palettes des navires conventionnels, surtout avant les
opérations d’embarquement, et, cela, face à une quarantaine
d’exportateurs de produits;
o La longue queue d’attente au regard de la circulation des
dossiers jusqu’à ce qu’ils arrivent entre les mains de
l’inspecteur. Or, en attendant, les produits sont déjà arrivés
quelques heures auparavant sur les quais, d’où encore le
risque de les voir facilement se détériorer. De plus, il est à
noter que la durée de l’attente des palettes au port peut
dépasser les 12 heures de temps, sans compter que la
circulation des dossiers au Service des douanes peut durer
jusqu’à 5 jours pour toute l’embarcation, selon le cas.
En effet, les fruits ne sont pas autorisés à être embarqués tant que les
dossiers visés et vérifiés par le chef de zone du Bureau de Surveillance
Douanière (BSD) ne sont complets et en règle. Cette longueur et cette
lenteur au niveau de la procédure douanière qui est souvent source
d’incitation et de tentation de corruption perpétrée par les opérateurs pour
accélérer les menues démarches à entreprendre avant de pouvoir embarquer
leurs fruits le plus vite possible et avant leurs homologues concurrents.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
60
1.2) Insuffisance et états défectueux des infrastructures :
1.2.1) Le mauvais état des routes :
Les routes jouent un rôle très important dans l’acheminement des
fruits. La campagne de litchi se déroule toujours vers la fin de l’année, du
mois de novembre en janvier, or ces mois coïncident à la saison des pluies
du pays. De ces faits, l’abondance des pluies rend la circulation difficile et
voire l’inaccessibilité des routes car dans certaines régions, les voies
routières comportent de nombreux trous qui risquent de cahoter les
véhicules de transport. Aussi les transporteurs sont-ils dans l’obligation de
retarder leur contrat de transport de peur de voir leurs camions ou
camionnettes abîmés, et ce comportement des transporteurs retarde d’autant
les opérations de collecte au détriment des fruits qui se détériorent ou se
ramollissent. Pareille situation est également source de retard dans la
livraison des fruits.
1.2.2) L’insuffisance des matériels et outillages :
Les agents de récolte sont en manque de matériels adéquats pour la
récolte. En effet, ces derniers ne disposent que des instruments
rudimentaires dans l’exercice de leur métier comme les cordes pour grimper
les arbres fruitiers. Par conséquent, les fruits ne sont pas tous cueillis dû au
fait que les agents craignent de chuter de l’arbre s’ils tentent de grimper
pour atteindre les fruits au bout des branches fructifères fragiles. De plus,
pour le conditionnement des fruits, les producteurs utilisent des simples
paniers qui ne peuvent même pas supporter des fruits en superposition et qui
se déchirent facilement.
Avant d’être livrés aux collecteurs, les producteurs trient directement
les litchis à même le sol, parfois même sur les goudrons ou les gazons par
manque de tapis ou de place pour le triage. Pareil moyen nuit à la propreté
des fruits et constitue indubitablement une source certaine de contamination
par les microbes, sans parler des maladies qui en découlent.
Du côté transport, il n’y a aucune loi qui exige et impose la mise aux
normes préalables des véhicules transporteurs. Afin de minimiser leurs
dépenses, les collecteurs choisissent n’importe quel véhicule sans se soucier
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
61
des néfastes conséquences sur les fruits. Alors qu’en principe, les véhicules
de collecte et de transport à utiliser sont des véhicules hermétiques,
climatisés aux températures exigées et sans aération pour ne pas faciliter ni
accélérer la périssabilité sinon l’avarie rapide du produit.
A part la collecte, le manque criard de matériels et outillages requis
se fait également ressentir dans les centres de traitement. La plupart des
stations utilisent des caissettes en bois et des conteneurs non adaptés et non
appropriés aux opérations de soufrage, ce qui sous-entend que le traitement
et le conditionnement des fruits ne sont pas, non plus, correctement
effectués. La plupart des stations ne disposent pas, à l’intérieur, de
ventilateurs nécessaires pour la répartition des gaz brûlés lors des opérations
de soufrage. De ce fait, les litchis non soufrés vont être facilement détériorés
et éliminés avant la mise en conditionnement, tandis que ceux qui ont
absorbé un excès de soufrage ne feront jamais l’objet de paiement de la part
du pays importateur, et sont susceptibles de sanction par l’Union
européenne car ne respectent pas la teneur en résidu de soufre à appliquer
aux litchis.
Après le traitement, les fruits passent à une autre opération de triage
qui se fait essentiellement sur une longue table avant d’être rangés dans les
cartons d’expédition prévus à cet effet pour les fruits définitivement admis à
l’exportation.
Si le produit est de bonne qualité dès la récolte, les opérateurs
n’auront aucune difficulté dans les différentes étapes de triage, de soufrage
et de conditionnement ; les litchis naturels n’ayant pas subi les divers
traitements chimiques sont plutôt plus appréciés par les clients
consommateurs et sont de qualité meilleure. Si l’on vise effectivement cette
bonne qualité, l’on gagnerait à résoudre déjà certains des problèmes depuis
la plantation que nous allons développer ci-dessous.
.
1.2.3) Le non renouvellement et le manque d’entretien des plants d’arbres :
Comme nous l’avons déjà précédemment mentionné, les arbres
actuels de notre parc de litchi sont très anciens, en état de vieillesse certaine,
dû au manque de traitement, d’entretien, et ne donnent souvent plus que des
fruits de petits calibres et de petites tailles. A part cette ancienneté des
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
62
arbres, le système cultural se trouve être très traditionnel, les paysans
n’avaient presque de formation, faisant qu’ils ne savent même pas les
distances à respecter entre les différents plants lors de la plantation pour
avoir plus d’éclaircissement et sans créer trop d’ombrage, et pour que
l’arbre puisse bien pousser sans avoir tendance à filer vers le haut. Par
conséquent, outre le manque d’entretien de l’arbre; celui-ci devient
également une cible certaine pour les cyclones, sans compter l’augmentation
du taux d’avarie des fruits qui tombent et qui s’écrasent facilement de
l’arbre dû au coup du vent. Par ailleurs, les producteurs n’ont jamais eu
conscience d’effectuer de désherbage ni du nettoyage des plants quand bien
même ils savent pertinemment que les prix du litchi vont augmenter et
seront rentables au titre d’une campagne.
D’une part, par l’ancienneté des arbres, ils ne donnent que des fruits
de petits calibres impropres à l’exportation, et d’autre part, les producteurs
ne comptent pas à renouveler leur plantation, ils ne se contentent que de
cueillir chaque année les arbres plantés depuis l’époque coloniale. Pendant
la cueillette, si les branches fructifères ne sont pas bien coupées, l’arbre ne
pourra donner que peu de fruits de petites tailles l’année suivante.
De tout ce qui précède, les problèmes de la filière sont liés à
l’éloignement des zones de production par rapport au port d’embarquement,
ce qui rend l’accès difficile et retarde la livraison. L’insuffisance de la
vulgarisation et de l’assistance technique dans les zones de production est
due au manque de budget nécessaire pour le déplacement des agriculteurs et
des producteurs ; ce qui fait que seuls ceux qui veulent planter du litchi
paient de leur poches le déplacement et les charges émanant de l’assistance
des techniciens agricoles. Et cette contrainte de financement ne se fait
seulement pas ressentir au niveau des producteurs mais se trouve au centre
même de presque tous les problèmes astreignant la filière entière.
Section 2 : Contraintes liées au financement des opérations L’objectif de toute société à but lucratif est d’arriver à écouler ses
produits sur le marché, dans le souci de comment vendre, avec quelle
quantité et comment financer les opérations, et, ceci, dans le but de
pérenniser son travail. Or, le plus souvent, nos opérateurs manquent et
souffrent pertinemment du manque de finance pour bien mener ses activités,
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
63
et a fortiori agricoles, et cela à cause du défaut de confiance des banquiers à
leurs vis-à-vis et également de l’absence d’une politique sérieuse de crédit
pour la filière.
2.1) Méfiance des établissements financiers vis-à-vis des opérateurs
L’on ne saurait feindre d’ignorer que toutes les opérations qu’une
entreprise réalise avec son milieu et son environnement se traduisent,
immédiatement ou à terme, par des flux de trésorerie sinon financiers. Le
problème crucial et fondamental contraignant le fonctionnement, pour ne
pas dire toutes les opérations motrices de la vie d’une entreprise, surtout
dans les pays pauvres dont Madagascar figure sur la liste, réside presque
toujours au niveau financier.
A l’instar de tout produit agricole malgache d’exportation, et à
fortiori le litchi qui souffre en plus de sa rapide périssabilité et son caractère
saisonnier dans ses exportations (uniquement de novembre à janvier), celui-
ci subit souvent l’inconfiance sinon la méfiance des établissements de
financement, faute de garanties et pour non crédibilité et présomption
d’insolvabilité.
Outre les taux prohibitifs appliqués par ces prêteurs, les activités
agricoles, dont fait partie celle du litchi, sont sujettes aux aléas climatiques
et naturels. Le risque encouru par les établissements de financement est
donc élevé, ils exigent en conséquence des garanties (hypothèques). Or, en
général, la population paysanne ne dispose et n’est pas titulaire de titres de
propriétés pour les biens immobiliers qu’ils croient leur appartenir, et
l’assurance agricole reste peu vulgarisée sinon inconnue.
De surcroît, la plupart des équipements et consommables utilisés
pour le traitement du litchis avant les opérations d’exportation se trouvent
être importés et inaccessibles car hors de prix, et très peu d’entreprises
nationales investissent dans la fabrication de matériels de production.
2.2) Absence de politique de crédit pour la filière
A Madagascar, le système du crédit-bail et du leasing se pratique très
rarement pour permettre aux investisseurs opérateurs, dont les exportateurs,
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
64
de renouveler leur parc de matériels et par conséquent de conclure leur
contrat pour une campagne qui se trouve encore être saisonnière.
Ainsi, l’exportation du litchis qui exige d’importants
investissements, durant sa très courte campagne, pour atteindre le niveau
requis de conformité aux normes, sont confrontés à des problèmes
d’équipements et de produits de traitement et de conditionnement, et partant
des contraintes de développement de la filière entière dans la mesure où les
exportateurs locaux pourront difficilement les acquérir par leurs propres
moyens financiers.
Par ailleurs, il ne s’avèrerait pas superflu de rappeler ici que, du
point de vue de financement de la campagne, les taux d’intérêt s’élèvent à
plus de 15% dans les banques primaires et peuvent dépasser les 30% auprès
des autres organismes de financement ou entités , décourageant ainsi
fortement l’emprunt.
Les établissements de micro finance (OTIV, CENAM…) ne peuvent
pas offrir mieux, contraints par les coûts qu’ils supportent pour avoir accès
et approcher les localités rurales : transport, sécurité, communication…
Pour compléter le tableau, souvent le déblocage de fonds ne coïncide
pas avec la courte et rapide campagne d’exportation, s’il arrive que les
exportateurs ou les paysans remplissent les conditions et décrochent un
crédit. L’emprunt institutionnel n’est donc guère encourageant dans les rares
établissements de crédit présents dans le milieu rural, si bien que les
exportateurs ou les opérateurs ou les paysans se rabattent sur des usuriers
peu loyaux en cas de besoin.
Aussi, eu égard des contraintes de financement ci-dessus évoquées,
force est pour nos opérateurs exportateurs de prendre directement les
attaches des importateurs pour leur demander le financement des opérations
avec les conséquences néfastes et les retombées négatives que cela suppose,
aussi bien au niveau rapport de force dans les négociations des prix que dans
les diverses conditions des clauses du contrat de vente internationale.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
65
III ème PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS ET SOLUTIONS RETENUES
PARTIE III : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET SOLUTIONS
RETENUES
Face aux problèmes et contraintes révélés supra qui ne s’ambitionnent
pas être exhaustifs et limitatifs, la présente IIIème partie va essayer
d’émettre des propositions de solutions et de suggérer des recommandations
qui ne prétendent pas pouvoir tout résoudre mais visent à contribuer à
apporter les humbles améliorations que nous souhaiterions fructueuses et
pour les opérateurs et pour la filière entière. Ces propositions seront
développées suivant la séquence que suit :
- en premier lieu, suggestions pour l’amélioration de la filière ;
- secundo, recommandations sur l’environnement des opérations ;
- pour terminer par des solutions que nous jugerions à retenir ainsi que
les résultats susceptibles d’être attendus.
Chapitre I : Solutions concernant l’amélioration de la qualité de la filière
La qualité des produits exportés dépend de l’application du système
« qualité » des fruits depuis la production jusqu‘à la toute dernière opération
bouclant l’exportation par l’embarquement du litchi, à bord sinon à
destination selon les contrats conclus. Aussi ce chapitre s’efforcera-t-il de
proposer des solutions qui embrasseront la filière entière, en partant de la
production pour aboutir à la commercialisation du fruit.
Section 1 : Amélioration de la production
1.1) Mise en place d’une structure de formation pour l’entretien et le
traitement des arbres fruitiers:
D’après ce qu’il a été dit ci-dessus sur le manque d’entretien et de
traitement des arbres ainsi que l’enclavement des zones productrices, les
producteurs sollicitent un appui technique relatif au procédé afin de mieux
réaliser la multiplication et le maintien des plants. Ils doivent également
bénéficier de formation sur les techniques modernes de production afin
d’obtenir du litchi de qualité internationale.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
66
Par ailleurs, les producteurs doivent aussi renouveler leurs
plantations par la mise en place de nouveaux vergers.
Toutefois, pour que cette nouvelle plantation puisse se réaliser, les
producteurs se doivent d’établir une collaboration intensive avec les
techniciens chercheurs afin que ces derniers puissent leur prodiguer des
conseils sur les procédés de plantations. Etant donné que Madagascar est un
vaste pays à climat tropical, les opérateurs privés ou l’Etat lui- même
doivent proposer l’achat de terrain pour lesdites plantations.
1.2) Désenclavement des zones productrices :
A part la plantation, l’on gagnerait à faire remarquer qu’il va en
faveur de la filière, et pour une meilleure campagne, de réfectionner et
d’améliorer les axes routiers et les pistes d’accès de certaines zones de
collecte habituelles, et d’ouvrir des routes sur les zones difficilement
accessibles dont la potentialité répond à l’exigence des clients demandeurs.
Pour cela, un protocole de travail doit également être conclu entre les
Chefs de régions pour éviter la rapide périssabilité de la quasi-totalité du
produit dans une région productrice. Pareille structure fera bénéficier aux
différentes régions concernées une harmonisation des échanges ainsi que
l’approvisionnement en d’autres produits utiles à ces régions.
Section 2 : Amélioration de la commercialisation
2.1) Mise en conformité de la qualité des litchis aux normes :
L’encadrement technique de tous les intervenants de la filière à tous
les niveaux et à toutes les étapes de la préparation du litchi doit être assuré.
Aussi le système de contrôle de l’application des normes de qualité à tous
les stades des opérations doit-il être réinstauré. En effet, à l’entrée des
stations de soufrage, les fruits ramollis, de mauvaise coupe, exposés au
soleil et tachés auraient du être écartés si l’on veut mettre de la rigueur à
l’application du contrôle de qualité. Il en est de même, après soufrage, des
lots qui présentaient de fruits virés au rose ou rouge, ramollis, éclatés et
tachés.
Par ailleurs, les exportateurs doivent effectivement fixer le nombre
de bateaux conventionnels prévus pour transporter les fruits primeurs et en
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
67
planifier leur arrivée. Dans ce cas, ils doivent ainsi respecter strictement la
date d’ouverture de campagne pour éviter des retards d ‘embarquement au
détriment de la qualité des fruits.
Vraisemblablement, un procédé à un triage au moment de la
cueillette des fruits doit également être effectué pour choisir les bonnes
récoltes ; procéder au maximum de triage avant et après le traitement des
fruits est fortement recommandé et conseillé.
Les fruits primeurs doivent être aussi bien contrôlés, chaque
producteur devrait effectivement respecter les normes en vigueur, à savoir :
- le traitement des fruits le plutôt possible et jamais vingt
quatre (24) heures après ;
- éliminer les petits fruits, les immatures, les fruits
présentant des taches, des écorchures, des blessures, des
attaques d’insectes et de maladies cryptogamiques ou
autres, les fruits écrasés et moisis ;
- sélectionner les fruits de bonne qualité (sains, entiers,
propres, ayant un développement suffisant, de calibre
supérieur à vingt sept (27) mm, de couleur allant du jaune
au rouge sur au moins la moitié de la surface totale de
l’écorce, à l’exclusion des zones vertes) ;
- faire tenir par exportateur, une fiche de traitement
permanente pour permettre le suivi continu et régulier des
opérations de traitement au soufre
Diversification des variétés de produits à exporter :
Le Centre National de Recherche Appliquée au Développement rural
( FOFIFA ) a été créé en 1974, pour centraliser les activités de recherches
dirigées dans le passé par un certain nombre d’instituts de recherche
spécialisés, essentiellement des organismes français de recherche installés à
Madagascar. FOFIFA (Foibe Fikarohana ho amin’ny Fampandrosoana). Il a
été rattaché au Ministère chargé de l’Education entre 1977 et 1981, ce qui a
gravement affecté les relations entre la recherche et les applications sur le
terrain. Le Gouvernement a pris une première mesure pour remédier à cette
situation, en intégrant FOFIFA dans le Ministère chargé de l’Agriculture en
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
68
1942. En raison de manque de personnel qualifié, de matériel et de fonds,
FOFIFA était obligé de limiter son programme de recherche aux principales
cultures alimentaires et de rapport. Relancer de programmes de recherche
efficaces, orienté vers la production, constitue actuellement une des priorités
du Gouvernement.
Dans le cadre du programme de recherche en matière de litchi,
FOFIFA, devant bénéficier auparavant de l’aide de l’organisme de
recherche extérieur, devrait fournir de l’aide à la filière pour les essais à la
production qui porteraient sur l’introduction et les essais de variété de fruits
(y compris le litchi de Madagascar) en vue d’améliorer la qualité, la
résistance aux maladies, des essais d’efficacité d’insecticides et des essais
d’application, des essais sur l’exploitation en vue de déterminer les besoins
éventuels en engrais et d’établir des courbes de réponses en fonction de la
variété des sols et du degré d’humidité ainsi que des méthodes agricoles,
l’utilisation d’engrais naturels provenant de la ferme et des essais en vue de
déterminer les effets des applications d ‘engrais chimiques et naturels sur la
production du litchi, l’utilisation des produits de traitement efficaces
présentant moins de risques pour l’homme et l’environnement.
A travers la filière, Madagascar est un producteur compétitif de
litchi, et nos productions exportées de jus semi-finis et de pulpes broyées
figurent parmi les meilleures et les plus recherchées sur le marché extérieur.
Notre problème actuel réside dans l’insuffisance de quantité offerte, de
qualité conforme aux normes. La gestion de l’assurance qualité au sein des
sociétés exportatrices a toujours été préservée, mais à un niveau moyen,
compte tenu de certaines difficultés subies par lesdites sociétés ; et la
collaboration continue avec la FOFIFA sur la recherche variétale et
culturale témoignerait de ce souci permanent de qualité et de cette volonté
ferme de diversification des variétés de fruits à produire et à fournir à la
masse clientèle locale et étrangère.
Ce marketing de diversification du fruit à produire rentre dans la
politique actuellement prônée par le Gouvernement en vue de la promotion
du commerce extérieur. La diversification de la clientèle abonde également
dans le sens de cet effort de promotion ; car, en effet, la vente d’une partie
de la production aux différentes firmes concernées constituerait une
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
69
substitution aux importations pour celles-ci, mais, en outre, son exportation
renfloue largement les enveloppes de devises du pays ; sans compter sa
contribution active à la satisfaction d’une grande partie de nos besoins en
produits éthyliques à partir des pulpes broyées qui constitue d’ailleurs un
intrant éventuel pour nos firmes pharmaceutiques ou homéopathiques.
En effet, la vente de litchi soufré n’est plus très bien appréciée par le
commerce international, d’où une certaine difficulté éprouvée de l’exporter
sur l’Europe ; aussi s’avérerait-il plus raisonnable de trouver d’autres
moyens de conditionnement du litchi et de le vendre en dehors de la saison
de campagne habituelle. Pour ce faire, le litchi peut également être mis au
marché sous différentes présentations : litchis conditionnés en boite de
conserve ou en bouteille, litchis séchés, confitures ou confits de litchis,….
La transformation de savonnette, de shampooing ou d’autres produits
cosmétiques parfumés au litchi est aussi envisageable. Par conséquent, il
faut cibler à cet effet les zones de productions à maturité tardive comme
Vavatenina, Maroantsetra car l’objectif est d’exporter en dehors de la saison
de campagne. D’ailleurs, la société RASSETA, STAR EXPORT et
SOPRAL exportent déjà des jus semi-finis et des pulpes broyées.
De tout ce qui précède, la stratégie de diversification des variétés des
produits issus du litchi que mèneraient les promoteurs de concert et de
concours avec les Organismes de recherche contribueraient efficacement à
une extension dynamique des marchés (locaux ou extérieurs) qui les
aideraient à résoudre en partie les contraintes financières qui les astreignent
actuellement au détriment de son essor.
2.2) Instauration d’un marketing – prix :
Le marché international avec ses spécificités ne pouvait ignorer le
marketing. Sylvain Wickham a défini le marketing international comme une
« action commerciale à distance » dont l’élément principal est la distance
culturelle.
En matière d’exportation, les expéditeurs dépensent une certaine
somme de frais et débours pour l’envoi des marchandises jusqu’à sa
destination. La connaissance approfondie de la masse clientèle ainsi que
leurs types d’exigence concernant le produit se trouvent être au centre de
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
70
leurs premières préoccupations avant d’entamer et conquérir le marché
extérieur. Il leur est en conséquence primordial de procéder à un marketing
très agressif pour faire connaître le litchi malgache ainsi que ses
caractéristiques particulières à travers le monde afin d’attirer le regard et la
gourmandise des clients. Cela sous-entend le déploiement d’efforts
importants pour améliorer la qualité afin que notre litchi puisse à même de
rivaliser et affronter la compétition internationale.
Le point évoqué ci-dessus reste nécessaire mais plutôt insuffisant
pour vendre nos fruits sur le marché extérieur, encore faudrait-il gagner la
confiance des éventuels importateurs pour qu’ils demeurent des clients
futurs potentiels et fidèles en leur fournissant des produits qui répondent à
leurs exigences, et cela reste valable pour les divers marchés dont l’Europe,
notre actuel principal client pour le litchi.
Mis à part les pays clients déjà intéressés par nos litchis, il s’avère
opportun de conquérir d’autres débouchés et de creuser certains canaux
d’importance mondiale, tels que les marchés arabes, américains…, afin de
développer et promouvoir le litchi par la vulgarisation du procédé de
traçabilité. L’utilisation intensive du système communicationnel moderne,
en sus de publicité par voie des masses médias, demeure requise :
l’exploitation des sites Web, la télévision, la distribution des dépliants, des
affiches et des films commerciaux, la participation à des foires ou à des
manifestations commerciales et internationales, l’exploration à grande
échelle des réseaux permanents d’informations internationales par
l’utilisation de l’Internet,…
En ce qui concerne le prix à l’exportation du litchi, les collecteurs et
les producteurs subissent les conditions des opérateurs exportateurs qui leur
achètent les produits à des prix anormalement bas, évoquant à longueur de
la saison la mauvaise qualité des litchis offerts et l’absence des démarches
qualités à tous les niveaux du processus en amont de la filière jusqu’à la
commercialisation. Serait-il encore nécessaire de rappeler que la chaîne
d’approvisionnement de l’exportation du litchi implique plusieurs niveaux
d’intervenants en dehors des producteurs et des exportateurs tels que les
agents de cueillette, les emballeurs primaires, les transporteurs, les divers
manutentionnaires,…En matière de démarche qualité, tout ce circuit
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
71
d’intervention requiert la mobilisation de toute une capacité et une structure
organisationnelles bien assises, agencées et harmonisées qui supposent de
débours supplémentaires susceptibles de grever encore le prix à
l’exportation au grand risque de non compétitivité sur le marché extérieur.
Pour mieux gérer pareille situation, il serait plus bénéfique de créer un
groupement professionnel de producteurs qui assurera la cession et la vente
directe de leur produit aux exportateurs ; cela raccourcirait d’autant le
circuit d’approvisionnement et réduirait d’autant les divers frais occasionnés
par les nombreux intervenants intermédiaires au profit des exportateurs qui,
par la suite, bénéficieront de la disponibilité de financement de ses
opérations via le règlement par la clientèle extérieure et pourront de suite
procéder au remboursement des producteurs. Cela requiert toutefois, de la
part des producteurs qui veulent garder la confiance et la fidélité de leurs
exportateurs, la fourniture permanente, tout au long de la campagne, des
fruits de bonne qualité, par la preuve de la mention de l’Eurepgap. De cette
manière, la discussion sur le prix des fruits entre les producteurs peut se
faire directement sans aucun autre intermédiaire supplémentaire. En plus,
les fruits n’auront pas à subir le long délai d’attente avant la collecte, une
économie de carburant s’en ressortira ; en somme, les fruits seront bien
préparés et triés, l’exigence en nombre de main-d’œuvres pour le traitement
se réduirait, ce qui permettrait à l’exportateur le bénéfice d’un gain de
temps, d’argent tout en préservant la qualité des fruits, et, par voie de
conséquence, une structure de prix accessible à l’exportation aux mieux
d’une meilleure compétitivité sur le marché extérieur.
En conclusion, par le biais de la mise en place de l’assurance -
qualité à tous les stades des opérations, le règlement des producteurs par les
exportateurs se fera plus vite, les producteurs apprendront à faire de
l’épargne qui les aidera dans ses activités d’entretien des plantations de
litchis et du traitement des aires cultivées et à améliorer financièrement et
matériellement les niveaux de leurs conditions de vie.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
72
Chapitre 2 : Solutions concernant les problèmes rencontrés au niveau de
l’environnement des opérations physiques
Ce chapitre s’attellera à identifier les solutions susceptibles de
résoudre les astreintes qui contraignent l’organisation, les états des
infrastructures et le financement des opérations, en vue de renforcer les
capacités de production, de négociation et de commercialisation de nos
litchis. Sans prétendre pouvoir tout solutionner, nos propositions vont se
situer et se limiter notamment à deux niveaux essentiels :
-organisationnels et infrastructurels puis
- financiers.
Section 1 : Mise en place d’un plan consensuel d’organisation de la campagne et renforcement de la capacité infrastructurelle
1.1) Amélioration des plans d’organisation de la campagne :
La bonne qualité des fruits dépend et résulte du meilleur savoir-faire
appliqué au traitement et à l’entretien du sol et des plantations ( les plants et
les arbres fruitiers), uni à la faveur du climat. En outre, pour la maintenance
de la qualité surtout pour celle du traitement au soufre, l’accélération du
temps durant les opérations entre la récolte et l’embarquement (c’est-à-dire
le temps s’écoulant entre la cueillette du fruit et sa collecte) s’avère être très
impérieuse.
Pour cela, les propositions suivantes seraient soumises à suggestions :
- augmentation du nombre de main d’œuvre opérant au moment de
la cueillette et de la récolte;
- amélioration de la qualité des matériels de récolte comme les
échelles, les paniers, les cordes, etc… ;
- formation des producteurs pour augmenter la performance et
faciliter le travail de triage dans les stations de traitement avant
chaque campagne ;
- utilisation de véhicules rapides et disposant de matériels
facilitant le remplissage pour le transport des fruits des zones de
récolte jusqu’aux stations de traitement (l’on s’efforcera de
rapprocher, dans la mesure du possible, les zones de collecte aux
stations de traitement) ;
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
73
- possession d’une carte de collecteur professionnel pour chaque
transporteur afin qu’il ne soit pas à maintes reprises interpellé par
les gendarmeries routières à chaque barrière de contrôle ;
- accélération par les exportateurs de la réception des fruits
collectés arrivés aux stations de traitement ; cela sous entend
l’augmentation de la performance et de la capacité de traitement
de chaque station, pour éviter les attentes exagérées des fruits
avant le soufrage.
Lorsque le processus évoqué ci-dessus se passe normalement, il est
recommandé de s’efforcer d’enchaîner la fin des opérations de traitement à
celles du conditionnement, tout en essayant d’obtenir dans le même laps de
temps l’autorisation administrative requise pour l’embarquement des litchis.
Autrement dit, et pour ce faire, la synchronisation des étapes de la chaîne
des opérations de production avec celles du traitement se trouve être
impérative, c’est-à-dire qu’au moment où le produit entre dans le port
d’embarquement, par navire ou par avion, les documents nécessaires à
l’exportation seront en règle, fin prêts et complets.
1.2) Renforcement des moyens techniques infrastructurels
Amélioration des moyens techniques et matériels de production et
de traitement :
Les moyens techniques et matériels de production et de traitement
constituent des éléments essentiels pour une meilleure assurance- qualité
dans le processus de production et de traitement des fruits.
Afin de minimiser la dégradation de la qualité des fruits, les
opérateurs, y compris les collecteurs et les transporteurs, doivent être formés
sur l’application stricte des mesures relatives à la mise en place de ce
système d’assurance- qualité tout au long du circuit entier de la filière
(partant de la connaissance des techniques de cueillette des fruits sur l’arbre
et de protection des litchis durant la collecte, les diverses manutentions du
produit durant le trajet jusqu’aux stations de traitement, la continuité des
chaînes de froid jusqu’à l’embarquement,…). Il s’avère aussi utile
d’améliorer le système de péage et de ristourne au niveau de chaque région
dans le but d’entretenir les routes qui profiteront non seulement à la filière
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
74
litchi mais aussi au circuit de commercialisation des marchandises
générales ; il importe également d ‘envisager de créer un port
d’embarquement à proximité des régions considérées comme des zones très
productrices avec des possibilités d’extension de la plantation, car, en effet,
ces régions sont confrontées à des problèmes de coût de transport et de la
durée du trajet d’acheminement vers Toamasina.
Par ailleurs, les balances de pesage utilisées dans les transactions et
la vente de produit seront toujours exigées en matière de métrologie légale,
car, pratiquement, les caissettes « conventionnelles » ou les « garaba » sont
utilisées comme des bases de mesure de poids, afin que le bureau de la
Métrologie Légale, responsable du contrôle des instruments de pesage,
puisse vérifier et enregistrer le vrai poids des fruits à vendre.
En outre, les centres de traitement doivent être spacieux et
spécialement aménagés pour la réception, le triage, le traitement au soufre,
et le conditionnement des litchis destinés à l’exportation. Chaque
exportateur se doit d’avoir les compétences requises pour gérer le centre
afin d’obtenir le maximum de rentabilité. A l’arrivée, les fruits sont répartis
dans des caissettes pour l’évaluation de leur qualité et de leur prix. En effet,
l ‘exportateur se base sur une appréciation visuelle de l’aspect général des
fruits pour l’acceptation ou le refus d’une livraison. Des machines-
calibreurs doivent être utilisées pour les opérations de triage des fruits afin
que les lots retenus soient conformes aux normes de qualité et de calibrage.
Face aux problèmes de soufrage des fruits cités ci- dessus, l’embauche de
techniciens spécialistes sur les techniques de soufrage devient plus
qu’obligatoire sinon impérative pour la filière aux mieux d’améliorer et de
maîtriser les opérations de traitement au soufre des fruits par l’utilisation des
matériels en bon état comme des caissettes spécialement aérées et trouées,
des ventilateurs en bonne marche, des caissons adéquats particulièrement
aménagés pour le soufrage, des extincteurs, etc. A part la mobilisation de
techniciens spécialistes, l’on gagnerait à recruter et à former des contrôleurs
de qualité chargés de la surveillance des menues opérations stratégiques
telles que le triage, la palettisation, le conditionnement et surtout la
réception des fruits, ainsi qu’à intensifier la formation ou le recyclage des
agents personnels déjà rodés, rompus en la matière et disposant des
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
75
expériences éprouvées et des pratiques probantes durant les campagnes
antérieures pour que les opérations avant conditionnements de fruits soient
effectués correctement.
Au niveau des activités de triage, les producteurs doivent s’investir
dans la modernisation de l’équipement des stations requis à cet effet, par
l’utilisation des tapis roulants et de calibreurs. Ainsi remarquera-t-on une
nette amélioration de la vitesse du triage, sans oublier les impacts positifs
en découlant pour ce qui est de la règle d’hygiène souhaitée et à respecter ;
en effet, étant donné que le triage ne se fait plus manuellement, les fruits ne
sont plus touchés à plusieurs reprises par les agents trieurs et, de ce fait,
l’on constatera l’augmentation du rendement en fruits de bonne qualité
réservés pour l’exportation.
Le respect des normes des fruits :
Un exportateur ne parviendra au niveau de la qualité qui lui
permettra à long terme de vendre ses produits avec succès sur les marchés
extérieurs, que si le souci de la qualité réside à tous les stades de ces
activités. Pour le cas des exportateurs de litchis, les défectuosités que
risquent de présenter les fruits qu’ils fournissent à la fin du processus avant
l’exportation ou la vente locale, peuvent provenir de différentes causes :
grosseur ou calibre insuffisant et de qualité non conforme aux normes
requises émanant des planteurs faute d’encadrement nécessaire, planteurs
mal formés ou encadreurs et formateurs peu motivés, insuffisance d’intrants
d’où préparation mal effectuée des terres donnant des litchis de qualité et de
quantité ne correspondant pas au planning projeté, etc. Autant de causes qui
exposent la production finale des fruits aux différents risques de non respect
des normes.
Si les difficultés de financement de différentes opérations de tout le
circuit (de la plantation à l’exportation) sont levées, l’on serait fort certain
que la filière arriverait à observer les conditions pour le respect des normes,
une des solutions pour une éventuelle extension du marché.
A cet effet, pour que les litchis de Madagascar correspondent au
niveau de qualité et quantité voulue, les opérateurs se doivent de continuer à
renforcer leur maîtrise technique de la qualité de façon efficace, et le
système de contrôle joue à cet égard un rôle essentiel. Ce contrôle
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
76
interviendra à différents stades (des normes d’encadrement des planteurs
jusqu’au processus de production, de traitement et de triage), et fera appel à
un large éventail de techniques. Ce qui importe plus, c’est que le système de
contrôle- qualité mis en place convienne bien à la structure des opérations à
chaque étape et à chaque stade du processus entier de production. Cela sous
entend que le contrôle- qualité ne sera efficace et fiable que s’il est dûment
planifié.
Dans la planification du contrôle- qualité, pour que celui-ci ne génère
des surcoûts importants, il s’agit :
- de définir dans le détail les opérations de contrôle ;
- d’organiser et de concevoir un timing de contrôle pour respecter
la campagne (calendriers) ainsi que les autres éléments du
processus de production (programmation des entretiens
d’équipements, timing d’importation des intrants de traitement,
des pièces détachées et de rechange, …) ;
- d’acquérir et de disposer les différents instruments et matériels
de contrôle- qualité : exemple : méthodes de contrôle formulées
par écrit, spécifications portant sur le matériel et les procédés de
plantations, de traitement au soufre, de triage…, normes et
procédures générales, tables de tolérance, d’échantillonnage,
normes visuelles, formules pour la présentation des données, etc.
Le contrôle- qualité doit être organisé par la Direction de la
Normalisation et de la Qualité (DNQ) de manière à garantir que, moyennant
un minimum d’effort, la qualité des intrants comme les insecticides, les
normes de préparation des surfaces cultivées, la qualité des plants, la qualité
du soufrage des litchis sortant des centres de traitement aient les niveaux
appropriés et souhaités respectifs. Aussi faut-il tenir compte de tous les
facteurs susceptibles d’influer sur cette qualité. A cette fin, le responsable de
planification du contrôle- qualité doit collaborer étroitement avec
pratiquement toutes les divisions et cellules des sociétés exportatrices. Les
facteurs à prendre en considération, sans être exhaustifs sont : la préparation
de la campagne , la vérification périodique des outils, des matériels et des
équipements avant la campagne, les compétences et les attentions de tout
opérateur concerné avec les motivations appropriées, …
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
77
Mais pour que le système de contrôle- qualité donne de bons
résultats, il doit être soigneusement organisé et communiqué à tout le
personnel responsable de ces activités de contrôle (la DNQ et les opérateurs
de la filière). Les résultats attendus seront, bien entendu, le respect des
normes de qualité des litchis, seul garant d’une extension éventuelle des
marchés, et, ce, aussi bien en qualité qu’en quantité.
Contribution à la professionnalisation des agents opérant dans la
filière litchi :
Dans le cadre des efforts de professionnalisation de la filière, l’Etat a
un rôle très important à jouer en tant que facilitateur et catalyseur entre les
différents acteurs opérant dans le secteur. Avec l’aide du CTHT ( Centre
Technique et Horticole de Toamasina), de l’Union Européenne et des autres
Organismes d’appui, comme le Ministère en charge de l’Agriculture, de
l’Elevage et de la Pêche (MAEP) par le biais de la Direction d’Appui à la
Production Agricole ainsi que de la Direction chargée de la promotion du
commerce extérieur au sein du Ministère chargé du Commerce (MICDSP) ,
l’Etat doit contribuer à la professionnalisation de la filière et, ce , aussi bien
au niveau des producteurs qu’au niveau des autres opérateurs.
En effet, dans le cadre de la mission de l’Etat en tant qu’encadreur
de tutelle du secteur par sa politique agricole par exemple pour le cas de
l’agriculture, il lui incombe de soutenir et d’appuyer les producteurs
agricoles pour créer un environnement incitateur à l’investissement,
notamment pour les initier dans la confection et l’élaboration d’un projet de
demande de financement eu égard aux problèmes financiers éprouvés par
ces producteurs surtout agricoles.
Du côté des exportateurs, l’Etat se doit de mettre en place une
structure et un cadre de travail visant à diversifier les débouchés et les
créneaux d’écoulement extérieur du litchi, par l’analyse des marchés
porteurs et potentiels en vue de nouer de nouvelles relations bilatérales et/ou
régionales et/ou multilatérales, tout en maximisant les effets de valorisation
de nos actuelles participations et adhésions à ces différents organismes
régionaux ou multilatéraux, et en renforçant et en améliorant notre situation
vis-à-vis des marchés déjà conquis (comme avec l’Union européenne pour
le litchi via la France par exemple).
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
78
Par ailleurs, les exportateurs, pour sauvegarder et regarnir l’image de
Madagascar et, par la même occasion, celle de leurs firmes, doivent lutter
contre les exactions des « affairistes », des opportunistes, des divers
« francs-tireurs » opérant dans la filière durant la campagne, en créant une
structure protégeant le professionnalisme dans la filière (institution d’une
Charte de qualité obligatoire à respecter par tout acteur désirant opérer dans
la profession, création d’un Groupement professionnel des Exportateurs de
Litchi (GEL par exemple) pour asseoir une certaine discipline au sein du
secteur et éviter la libéralisation « sauvage »,…). En collaborant de concert
avec le Gouvernement, cette plate-forme de travail qu’est le Groupement
peut optimiser l’application du système des « 3P » (Partenariat Public –
Privé) et, ainsi, pourrait faciliter l’obtention des appuis prodigués par les
divers Organismes d’assistance technique et financière ainsi que par les
Institutions des Organismes internationaux.
Après le contrôle de l’Eurepgap, les exportateurs peuvent aussi bien
redéfinir les normes applicables au litchi pour une meilleure organisation du
système d’informations et de formation et pour une meilleure gestion des
expéditions. Il appartiendra, par la suite, à l’Etat de procéder à la diffusion
des informations relatives aux évolutions des marchés après la vulgarisation
des normes internationales du litchi, tout en dynamisant la « stratégie de
qualité de la production de la filière ». Il doit, en outre, procéder à la
réorganisation de la filière en définissant clairement les obligations et les
droits des opérateurs concernés à chaque stade du secteur.
En effet, le Gouvernement peut intervenir dans plusieurs domaines
pour l’encadrement et l’amélioration de la qualité de la filière comme
l’établissement des bases de données relatives à la production de chaque
région (monographie régionale), et recenser les opérateurs potentiels
susceptibles d’exporter en les sélectionnant à partir de l’analyse de leur
capacité technique, matérielle et commerciale respective. Il peut également
établir les dossiers d’agrément à l’exportation et les critères correspondants
avec l’aide du département ministériel compétent.
Le Ministère chargé du Commerce exige d’ailleurs le contrôle
qualité avant embarquement par le biais de la Direction de la Normalisation
et de la Qualité (DNQ) qui assure le contrôle de traitement et de
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
79
conditionnement des fruits par l’intermédiaire de l’Eurepgap ainsi que la
surveillance des instruments de mesure utilisés, tout en veillant à la
vérification des poids de chaque caissette ou « garaba » de litchis destinés
à l’exportation. La DNQ surveille également l’application stricte par les
opérateurs des différents textes relatifs à la normalisation en vigueur. La
vérification sanitaire du litchi relève également de la compétence de cette
entité, de concert avec le département de l’Agriculture afin de préserver la
qualité des fruits par rapport à celle des pays concurrents. L’analyse du
dosage des résidus de soufre avant exportation (dose fixée à 600g de soufre
par tonne de fruits traités selon la prescription de la norme nationale) figure
parmi les activités de contrôle effectué par la DNQ. Cette mesure s’applique
à tout exportateur désireux d’exporter du litchi selon le procédé de soufrage.
La vulgarisation de la norme de qualité ci-dessus développée
pourrait être effectuée par tous les moyens possibles de diffusion et de
communication des informations tels que l’utilisation intensive des mass
médias, la publicité, les foires nationales et les manifestations
internationales, ateliers- séminaires- colloques- forum- et autres plates-
formes de communication susceptibles d’atteindre tout intéressé à la filière
litchi.
Section 2 : Facilitation d’accès au financement des opérations.
Les recommandations à suggérer face à ces contraintes financières
s’avèrent être de deux ordres :
- Instaurer un système de confiance et de crédibilité avec les
entités financières ; et
- Mettre en place une politique de crédit.
2.1) Instauration d’un système de confiance et de crédibilité avec
les entités financières
Nous avons pu relever que, parmi les contraintes qui sévissent en
premier nos opérateurs de litchi, c’est l’absence de confiance en leurs
endroits par nos établissements financiers, et cette situation constitue un
handicap majeur pour le développement et la promotion de la filière. Ce
défaut de crédibilité se trouve être renforcé par le manque de garanties dont
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
80
nos opérateurs sont victimes pour pouvoir bénéficier de crédit nécessaire à
leurs activités. Pour que soit instauré un système de confiance entre ces
opérateurs et les banquiers, l’Etat peut jouer un rôle très important d’eux en
vue de professionnaliser le secteur par diverses mesures ou actions tendant à
favoriser l’environnement où ils opèrent :
- en créant une structure ou un plateforme d’appui en vue de renforcer
leur capacité de négociation et de communication ;
- en leur prodiguant un Centre de Formation et d’Informations, équipés
des supports technologiques modernes actuels afin de leur permettre
d’être à même de confectionner un projet fiable d’opérations et de se
situer sur un même niveau d’informations avec leurs homologues locaux
industriels ou leurs concurrents extérieurs ;
- en leur communiquant en temps réel les différentes opportunités d’offres
extérieures en vue d’une réaction et d’une réponse immédiates ;
- en mettant en place un Guichet unique rassemblant tous les
représentants des entités et institutions intervenant dans la filière
(opérateurs, Chambre de Commerce, établissements financiers,
Contribution Directe, …). Toutes les formalités et les informations
administratives de la filière seront effectuées dans ce Bureau pour
alléger les procédures et éviter les lenteurs de tout genre.
2.2) Propositions de mise en place d’une politique de crédit
Cette politique de crédit vise à :
- faciliter l’accès au financement ;
- faciliter l’acquisition des équipements et consommables de
traitement.
a) Faciliter l’accès au financement :
De nombreuses mesures méritent d’être adoptées en matière de
financement. Elles concernent aussi bien les procédures, l’environnement du
système financier et la politique du crédit.
Les procédures d’octroi de crédit devraient être allégées et les
exigences de garanties assouplies. Il est également conseillé de favoriser la
rapidité du déblocage des fonds compte tenu de la facile périssabilité du
litchi et de sa très courte durée de campagne. Du côté des opérateurs, leur
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
81
capacité de négociation doit être renforcée grâce à des formations en
montage de projet de financement.
Par ailleurs, le système financier gagnerait à âtre assaini pour jouer
son véritable rôle de propulseur du développement. Pour cela, il est
préconisé de :
o Démobiliser le financement ;
o Favoriser l’implantation d’autres institutions financières
dans les régions exportatrices de litchis et inciter le
développement du système mutualiste pour favoriser la
concurrence ;
o Instaurer une banque de développement de proximité ou
d’un fonds de développement de villageois, paysans et
opérateurs locaux ;
o Etendre la zone de couverture des établissements de
crédit et élargir leurs réseaux de distribution ;
o Opérationnaliser les fonds de garantie.
Enfin, il serait souhaitable que les autorités mettent en place une
politique de crédit visant à stimuler l’investissement. Ainsi est-il suggéré
l’application de taux bonifié pour les activités porteuses ou pour l’achat des
équipements et produits nécessaires à cet effet.
b)Faciliter l’acquisition de matériels d’équipement et des produits
consommables :
Pour résoudre les handicaps occasionnés par le manque
d’équipement et de consommables, il faudrait inciter la fabrication de
matériels et de consommables locaux et adaptés en appuyant les artisans et
les promoteurs dans les branches de recherche. Dans cette optique, les
solutions proposées pour le financement restent valables à savoir l’adoption
de taux bonifié pour l’acquisition des équipements et produits de traitement
ainsi que la facilitation de l’accès au crédit pour les fabricants.
Il est préconisé également de renforcer les capacités de ces derniers.
Par ailleurs, la mise en place des systèmes de crédit-bail ou leasing et leur
généralisation permettent de faciliter l’acquisition de matériels ou
d’équipements pour les opérateurs et exportateurs.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
82
Chapitre III : Solutions retenues et résultats attendus.
Les propositions de solutions ou de recommandations suivantes sont
émises en vue d’améliorer les domaines pour lesquels des problèmes ont
été relevés et détectés ; notamment sur l’entretien des plants, la non
accessibilité dans certaines régions, la qualité de nos fruits par rapport à
ceux de la concurrence et leur prix, ainsi que sur la mauvaise organisation
de la filière, du manque d’infrastructures de financement, l’accès au
financement, l’acquisition de matériels et de produits,.Et pour que ces
améliorations préconisées soient efficaces et surtout qu’elles soient bien
ressenties par les concernés et les bénéficiaires, quelques mesures ont été
soumises pour être prises en suggestions dans le but d’améliorer la qualité
du litchi malgache afin de pouvoir préserver la part du marché européen
déjà conquis ainsi que d’accroître la quantité exportable chaque année sous
d’autres présentations du fruit, c'est-à-dire sous forme de litchi transformé,
tout en respectant les exigences de la clientèle consommatrice.
Section 1 : Solutions retenues
1.1) Etablissement d’un programme d’application des normes :
Les opérateurs, dès lors qu’ils se sentent directement concernés et
impliqués totalement dans la démarche qualité, se doivent d’énoncer une
politique « qualité » et de la faire appliquer au moyen d’une stratégie, d’un
programme, de plans d’actions, et surtout en créant une structure dite
« qualité » qui les assisteront dans cette tâche. Cette structure est multiforme
et demeure fonction de la taille de l’entreprise exportatrice et de son
organisation.
Elle sera généralement composée d’un comité et d’une direction
Qualité, jouant un rôle fonctionnel, en donnant les moyens et l’organisation
nécessaires à l’entreprise pour l’amélioration de la qualité. En aucun cas, ces
derniers n’ont pour rôle de régler eux-mêmes les problèmes ; ce sera le rôle
des antennes qualité, maillon final de cette structure, qui, constituées de
groupes de travail, en réaliseront la partie opérationnelle.
La figure ci- dessous résume le système de gestion décrit. La gestion de la
qualité de produit peut être développée en plusieurs étapes :
� La maîtrise du processus ;
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
83
� Le contrôle de conformité de l’organisation par rapport au
processus ;
� La mise sous contrôle de sa réalisation par les personnels.
On peut en distinguer deux grands types : les étapes de contrôle de
qualité et les étapes de maîtrise de la qualité.
Bien entendu, les opérateurs ont déjà, dans leur quasi- totalité, mis en
place un système de gestion plus ou moins élaboré, formalisé et performant ;
et l’ordre chronologique cité plus haut n’est généralement pas tout à fait
suivi dans sa totalité, les systèmes de gestion se mettant en place au fur et à
mesure des besoins, des demandes des clients, et des problèmes réels de
qualité devant être réglés. Les outils facilitant la mise en place de la qualité
de produit ne manque pas et chaque opérateur en utilisera de spécifiques.
Nous allons développer ci-dessous ceux qui sont parmi les plus utilisés :
� Le système d’assurance de la qualité ;
� L’auto- contrôle ;
� La maîtrise statistique des procédés et les cartes de
contrôle ;
� La mesure de la qualité.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
84
Figure 6 : Gestion de la qualité du produit
OUTIL UTILISATION Carte de contrôle Maîtrise statistique Plan d’expérience Mesure de la qualité Plan d’échantillonnage Système assurance qualité Manuel qualité Auto- contrôle….
Fruit Procédé Personnel Procédé Fruit Personnel Fruit Personnel Toutes les étapes
GESTION DE LA QUALITE DU PRODUIT
Elaboration produit
Contrôle producteurs
et autres opérateurs
Contrôle réception
Maîtrise processus
QUALITE PRODUIT
Contrôle final
Contrôle opérationnel
MAITRISE QUALITE CONTROLE QUALITE
(Préventif) (A posteriori)
Correspondance outils/ phases d’utilisation
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
85
1.2) Modèle de procédure d’octroi d’avance :
D’aucuns connaissent que, à l’issue des analyses des contraintes
rencontrées à la deuxième partie, l’un des problèmes majeurs détectés réside
dans l’insuffisance sinon dans le manque de financement, et, ceci handicape
fortement le bon déroulement de toutes les opérations.
En effet, l’accomplissement de toutes les tâches inhérentes à ces
opérations (partant de la collecte jusqu’au dédouanement à l’exportation)
requiert une mobilisation intensive de financement.
Si les sociétés opérant dans le secteur agricole, dont les entreprises
exportatrices de litchi font partie, souffrent de l’inconfiance sinon de la
méfiance des banquiers, les vraies raisons ne sauraient être imputables
qu’aux divers aléas et risques liés aux produits agricoles, la rapide
périssabilité des fruits et légumes s’y ajoutant (et le litchi y figure). Mais si
les exportateurs de litchi ont pu jusqu’ici se maintenir et continuer à opérer
dans la filière, malgré les concurrences très vives drainées par la
mondialisation et les difficultés d’accès aux crédits des établissements
bancaires, c’est qu’ils ont toujours fait preuve d’un dynamisme certain et
d’une créativité inouïe dans la gestion financière de leur trésorerie.
Si, pour des raisons exceptionnelles, ces opérateurs de la filière
parviennent à obtenir du financement auprès des établissements de crédit, la
production de garantie reste toujours sous-jacente et requise sinon
obligatoire.
En effet, serait-il besoin de rappeler que, à la base de tout octroi de
crédit de la part des établissements financiers, les garanties en demeurent
des conditions premières et fondamentales, outre les analyses et la
production des divers documents comptables et financiers de l’entreprise
exportatrice pour pouvoir en dégager une conclusion sur la bancabilité ou
non des demandes de crédit (ou de projet de prêt souscrit).
En l’occurrence, pour les firmes exportatrices de litchi, celles-ci
doivent en outre appuyer et étayer leurs demandes de crédit par des
puissants motifs fort consistants pour convaincre les banques d’avancer les
fonds nécessaires pour financer les différentes étapes d’opérations
d’exportation du fruit, et, ce, en sus de la fourniture des documents
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
86
habituellement exigés par les banquiers pour tout projet de demande de
crédit.
Parmi ces motifs de conviction, les unités exportatrices pourront
renforcer leur crédibilité vis - à - vis des établissements de crédit en
appliquant par exemple la méthode d’Ichikawa ou de CAUSES/EFFET qui
permet de classer toutes les Causes (positives et négatives) identifiées d’un
Effet observé par familles et sous- familles de causes, et donner par la suite
à ce classement une représentation claire que tous les membres du groupe
ainsi que les institutions financières concernées puissent, en toute
connaissance de ces causes, se situer sur un même niveau d’appréciation de
la situation afin de pouvoir bien asseoir leurs décisions respectives.
Déroulement du diagramme d’Ichikawa :
� Définir quelques grandes familles de causes : par exemple : les 5M :
main-d’œuvre, matières premières, matériels, méthode, milieu.
� Affecter chacune des causes à l’une des familles
� Tracer le diagramme
Ce type de diagramme bâti à partir des réflexions de groupes de travail
différents permet d’atteindre entre autres les objectifs suivants :
� Rendre opérationnels les cercles de qualité ;
� Mettre au point les programmes qualité internes des
entreprises exportatrices ;
� Mettre en place le programme de maîtrise des coûts.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
87
Figure 7 : Diagramme d’Ishikawa
CAUSE 1
CAUSE 4 CAUSE 3
CAUSE 2
EFFET
CAUSE 5
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
88
Tableau 5 : Avantages et inconvénients de la filière
Avantages Inconvénients
_ La certification Eurepgap permet
aux producteurs de répondre aux
préoccupations multiples d’une
multitude de consommateurs ;
_ La plupart des stations de
conditionnements répondent
actuellement aux normes et
appliquent les recommandations
requises par le marché telles que la
traçabilité ;
_ L’existence des groupements de
producteurs facilite la diffusion des
informations, que ce soit technique
pendant la période d’entretiens, ou
commerciale durant la campagne ;
_ Le litchi assure 35% du revenu
annuel pour les producteurs et
l’exportation rapporte à Madagascar
prés de 20 millions d’euros. En sus
de ceux- là, les différentes taxes et
droits génèrent également dans les 4
milliards d’Ariary pour les
différentes caisses de la structure de
l’Etat ;
_ Le litchi profite à Madagascar de
conditions agro- climatiques
exceptionnelles que les fruits sont
indemnes de toute contamination
chimique, d’où les épandages
d’engrais chimiques et les
traitements phytosanitaires ne se
_ Les exigences Eurepgap sont
façonnées suivant le système de
production en milieu agricole
européen d’où la plupart des
exploitations de la production de
litchi de Madagascar ne font pas
l’objet d’aucune forme de gestion en
tant qu’activité professionnelle ;
_ La collecte des récoltes des petits
producteurs avec quelques pieds de
litchis est prépondérante et se fait en
famille sans aucune forme de main-
d’œuvre salariale quelconque;
_ L’implication de plusieurs niveaux
d’intervenants de la production au
conditionnement crée des goulots
d’étranglements qui empêchent la
transparence et la régularisation des
opérations ;
_ Faute de moyens et de capacité
organisationnelle, le temps est loin
pour les groupements de
producteurs d’accéder directement
sur le marché international de
litchis ;
_ Les exportateurs ne disposent pas
encore des moyens ni matériels ni
humains suffisants pour assurer la
collecte et doivent recourir aux
services de collecteurs sans parler de
l’absence de cadre réglementaire
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
89
pratiquent pas, de plus les maladies
et parasites du litchi qui se
rencontrent dans d’autres pays
producteurs sont absents à
Madagascar ou ne revêtent pas de
caractère épidémique ;
_ La commercialisation du litchi
assure le revenu pour 30000
ménages ruraux ;
_ Madagascar connaît plusieurs
demandeurs pour le fruit litchi par sa
diversification que ce soit litchi
frais, litchis soufrés, litchis secs et
pulpes de litchis.
spécifique au niveau national pour
les produits destinés à l’exportation
et le manque de professionnalisme
au niveau de certains acteurs opérant
pour le marché export ;
_ La difficulté d’accès à beaucoup
de zones de production empêche
d’exploiter la capacité de 30000
tonnes, qui font l’objet de
commercialisation actuellement, et
qui ne constituent encore qu’une
partie de la capacité de production
réelle ;
_ Les missions de contrôle de
qualité ne sont pas
systématiquement assurées par les
Services impliqués d’où le marché
local est mal exploité et que d’autres
marchés extérieurs ne sont pas non
plus prospectés.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchis de qualité de Madagascar
90
Figure 8 : Circuit de l’impact financier de l’application de normes de
qualité.
Infrastructures de collecte
Autres équipements (chaîne de froid,
matériel de transport)
Hangar de traitement
Remboursement
Etablissements de crédit
Rapidité de règlement par le fournisseur Financement contre
garantie
Facilité d’écoulement extérieur du produit Société exportatrice
Augmentation du volume de produit de qualité
exportable Renforcement de capacité de collecte, de traitement,
de stockage et de conditionnement
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
91
Section 2 : Résultats attendus et recommandations générales.
2.1) Résultats attendus :
A partir des solutions proposées c--dessus, nous pouvons attendre les
résultats suivants du fait de l’application des normes de qualité dans la
commercialisation et l’exportation des litchis de Madagascar ; nous
distinguerons ces résultats à deux niveaux :
� Résultats économiques et financiers;
� Résultats sociaux.
2.1.1) Résultats économiques et financiers :
o Résultats économiques
L’application des normes au niveau des opérateurs par les encadreurs
(normes de préparation des sols pour l’extension de la plantation,
d’utilisation des insecticides et des engrais, normes d’entretien, de
traitement et de récolte) entraînera l’augmentation de la production de
litchis. En effet, Madagascar figure parmi les pays producteurs compétitifs
de litchis par sa qualité si toutes les dispositions normatives sont
soigneusement respectées. La production annuelle de litchis, grâce à
l’observation des normes depuis sa plantation, permettra un régime normal
de triage au centre de traitement qui ne connaîtra plus la non conformité des
fruits. Ces situations amélioreront bien entendu les revenus distribués aux
agents planteurs (qui comptent actuellement environ 3000) et généreront
une offre plus importante de litchi aussi bien quantitativement que
qualitativement (à litchi de bonne qualité correspondra une hausse de
proportion des exportations de litchis de meilleure qualité, d’où
augmentation des entrées de devises dans les caisses de la trésorerie).
La production annuelle de litchis frais sera facilement écoulée et
vendue aux sociétés locales comme la STAR, RASSETA, SOPRAL afin
d’être transformée en jus semi- fini de litchis qui, par la suite, sera exporté.
Ce qui sous- entend un potentiel de rentrée en devises qui seront générées
par les industries de brasseries locales. Mais parallèlement, Madagascar,
grâce à l’augmentation de la quantité de meilleure qualité de fruits, pourra
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
92
exporter une partie de ses litchis sur d’autres pays, d’où une extension
possible de ses marchés.
L’amélioration de la qualité, par l’application des normes de qualité,
contribue également à la compétitivité et à la performance du pays ainsi que
des sociétés de brasseries comme la STAR, RASSETA, etc ; surtout dans le
vent actuel de la mondialisation. Grâce à l’application des normes, la filière
sera en mesure de préserver, de maintenir ou de transformer une partie de la
production qui n’aurait pas été produite sans ces mesures normatives.
Certains avantages additionnels potentiels résultant des investissements dans
ces projets sont difficilement quantifiables. L’amélioration de la situation
financière conséquente permettra aux opérateurs de reconsidérer ses
anciennes missions consistant à la remise en état des routes enclavées qui
contribueront à la mise en valeur générale des régions actuellement isolées
néanmoins favorables à la plantation de litchis. Les dépenses pour la
recherche et le développement et les investissements pour les études sur le
sous-secteur du fruit permettront d’augmenter la productivité, ainsi que le
potentiel de production.
Par ailleurs, la disponibilité de ressources financières additionnelles
permettra aux collecteurs de projeter :
1) un programme de formation et de recrutement de nouveaux
encadreurs qui amélioreront la propagation des nouvelles techniques
culturales et de nouvelles variétés ;
2) un renflouement et un renforcement du parc de matériels agricoles
mis à la disposition des agriculteurs planteurs.
L’augmentation des revenus de tous les agents à tous les niveaux de
la filière (de la plantation jusqu’à l’embarquement) contribuera à la
croissance du PIB. De surcroît, les exportations de litchis de Madagascar
ainsi que des dérivés de produits transformés permettront des potentielles
rentrées consistantes de devises et appuieront notre balance commerciale
vers un équilibre certain, sinon un excédent bénéficiaire, et ce, grâce
également aux exportations de jus semi-finis effectuées par les entreprises
de brasseries.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
93
o Résultats financiers :
L’amélioration des niveaux de production, aussi bien du côté
plantation des agriculteurs ou des producteurs que du côté collecte et
traitement, permettra de réduire les dépenses à l’exportation des fruits,
contribuera à rétablir l’équilibre financier de la filière et assurera des
ressources financières suffisantes pour permettre de programmer de nouvel
investissement d’extension des plantations sur des nouvelles surfaces
potentiellement exploitables.
L’augmentation du taux de rentabilité des différentes activités
initiées ou opérées par chaque producteur grâce, en premier, à l’application
des normes de qualité à tous les stades de processus de production,
présentera d’importants impacts financiers positifs pour la filière par la
hausse des recettes, permettant ainsi de couvrir les coûts et charges
financiers l’ayant sévie antérieurement.
Par ailleurs, outre les ressources provenant des ventes locales de
litchis hors normes auprès des unités brassières locales, la rentrée des
devises constituera encore une injection de capitaux frais servant de surplus
de disponibilités financières qui amélioreront sans doute la trésorerie des
producteurs et des firmes exportatrices pour faire face à ses diverses charges
courantes d’exploitation. Cela augmentera aussi la capacité
d’autofinancement de chaque firme exportatrice. Cette dernière aura la
capacité d’assurer ses propres opérations d’investissement (augmentation de
son autonomie financière) ; d’ailleurs, le recours au système
d’autofinancement est vivement conseillé pour réduire l’emprise des
organismes actuels de prêt et pour que, à travers la lecture par l’extérieur de
ces situations financières favorables des sociétés opérant à Madagascar,
notre pays soit à même d’être bien classé et mieux vu comme un milieu
propice à tout nouvel investissement.
2.1.2) Résultats sociaux :
S’agissant d‘une augmentation de la production aussi bien au niveau
des planteurs qu’à celui des unités de récolte, de traitement et de triage, les
avantages qui en découlent profiteront non seulement aux producteurs et
aux exportateurs mais également à la population rurale vivant autour de ces
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
94
plantations et de ces opérations, par la création d’emplois et par le plus fort
taux d’activités économiques générées dans la zone concernée. Cette
augmentation de la production de litchi frais touchera également l’ordre de
plus de trente mille (30.000) ménages ruraux, de petits agriculteurs
pratiquant et plantant, même à faible échelle, la culture de litchi. Ces petits
agriculteurs sont caractérisés par la faiblesse de leurs ressources et de leurs
revenus ; toutefois, par l’importance d’argent brassé durant la campagne, ils
ne risquent plus de figurer parmi les plus pauvres, d’autant plus qu’ils sont
propriétaires entreprenant d’exploitation, leur revenu moyen per capita s’en
trouvera augmenté.
L’essor de l’exportation de litchis engendre ainsi un impact social
très positif ; le processus envisagé à partir de l’application des normes pour
aboutir à l’augmentation des productions présentera une retombée
importante sur la création d’emplois (extension du nombre de planteurs
concernés et intéressés, redéploiement de la capacité d’emplois au niveau
des collectes et des centres de traitement, pullulement de sous activités non
structurées et temporaires tout en étant génératrices de revenus,…). Les
incitations à de nouvelles plantations et la viabilité financière des opérateurs
de la filière, grâce à une série d’augmentations de revenus cumulatifs qui, si
elles sont maintenues, assureront à ces unités une rémunération adéquate et
redresseront, comme on l’a déjà fait remarquer, leur situation financière.
Dans ce cas, il serait fort probable que les établissements de crédit
pourraient revenir sur leurs décisions pour prendre des mesures facilitant et
permettant aux opérateurs leur possible accès au crédit.
2.2) Recommandations générales :
Les recommandations, les suggestions ou les propositions d’actions
que nous soumettons ci-après ne sont que des mesures d’accompagnement
en vue d’une amélioration des activités et d’un meilleur rendement
répondant aux normes et à la qualité exprimée.
2.2.1-Renforcement du système « Qualité »
L’amélioration de la qualité de litchi de Madagascar n’incombe pas
uniquement à un individu ou à une institution mais à l’ensemble de tous les
éléments concernés. Avoir une meilleure position sur le marché n’est pas
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
95
uniquement disposer du plus fort tonnage exporté, mais aussi être
globalement considéré comme l’origine la plus performante et la plus fiable
dans les divers aspects de l’exportation (qualité, quantité, prix…).
Pour ce faire, afin de devancer les autres origines concurrentes, il
faudra améliorer l’environnement technique et économique du litchi
malgache ; de plus, la diversification des variétés de fruits, qui se fait en
dehors de la période de campagne, en visant les zones tardives, améliorera
la filière au lieu de persévérer uniquement dans le système de soufrage. Par
la pratique du soufrage, cette méthode permettra la conservation des fruits
pour une plus longue durée. Ce qui donnera la possibilité aux exportateurs
d’expédier les fruits dans des périodes en dehors de campagne. Le problème
est que cela risque de rendre la taille du litchi plus petite et le calibre
inférieur; il serait donc préférable d’envoyer des litchis secs ou autrement
transformés qui seront appréciés par les clients. De ce fait, les producteurs
n’auront plus de difficultés à pratiquer le séchage du litchi avec l’aide et
l’appui de techniciens spécialisés en la matière.
2.2.2- Professionnalisation de la filière
L’amélioration de l’exportation part et se base surtout sur la
production. L’intervention du Gouvernement et des organismes
vulgarisateurs comme le PAEA est très sollicitée, car en effet, l’objectif est
d’améliorer la situation sociale des paysans et les autres acteurs
éventuellement concernés. Dans ce cas, il est à suggérer de faire appliquer
les techniques modernes de plantation du litchi, de pratiquer l’extension des
zones arables et cultivées, surtout ouvrir de nouvelles voies d’évacuation
sinon trouver les moyens de locomotion pour celles qui sont enclavées, ainsi
que de suivre de près l’évolution de la qualité de la production soit par
rapport aux précédentes campagnes, soit par rapport à la concurrence.
Avec toutes ces suggestions précitées, unies à la ferme conviction de
vouloir que la commercialisation du litchi soit une réussite, la
professionnalisation de la filière reste indispensable depuis le stade du
marcottage jusqu’à sa consommation finale, surtout avec l’incontournable
mondialisation actuelle. Point n’est besoin de souligner que le marché de
litchi est encore très porteur, raison pour laquelle il intéresse toujours les
différents pays producteurs, notamment notre concurrent voisin qu’est
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
96
l’Afrique du Sud. Cette situation devrait nous mettre en permanence sur nos
gardes pour l’affronter, et cela suppose bien entendu que la
professionnalisation soit de mise et impérieuse si l’on veut conserver et
sauvegarder les marchés déjà conquis, et cette mesure demeure valable pour
tout intervenant intéressé ou désireux d’opérer ou d’exercer au sein de la
filière.
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
97
CONCLUSION GENERALE
Bien que ce soit d’assez courte durée, le stage a cette force de
contribuer à approfondir plus intensément les rouages et les mécanismes des
activités du Ministère chargé du Commerce, particulièrement la DPE dans le
cadre de la Promotion du Commerce International et la vulgarisation des
normes exigées par le marché mondial sur l’exportation des fruits et
légumes de Madagascar, et à aider dans la compréhension de la conception
et de l’exécution de diverses activités et tâches qui en découlent.
Sans vouloir, certes, prétendre tout voir et embrasser en trois mois de
stage l’essentiel des activités de la DPE à missions à la fois diverses et
disparates, je me suis toutefois fondée et permise d’émettre des opinions et
critiques que je jugerais très humbles pour parvenir à des suggestions à
visée bien entendu constructive.
Les grands mérites que l’on puisse accorder encore à ce stage de
formation et d’étude ont été de percevoir les vrais mécanismes de ce qu’est
la « Contribution à l’amélioration de l’Exportation de Litchis de qualité de
Madagascar ». Se gardant de s’ambitionner pouvoir tout approfondir dans la
dimension d’un court séjour de trois mois, l’on a pu parcourir les importants
trajets contournant les diverses obligations sous tendant les essentielles
opérations liées à la qualité du litchi de Madagascar.
En effet, l’évolution des normes sur le marché et des exigences des
consommateurs, qui tendent de jour en jour à la perfection, entraîne pour le
litchi malgache d’énormes problèmes d’admissibilités sur le marché
international.
Le fruit connaît des problèmes de qualité malgré la potentialité
d’exportation d’environ 30.000 tonnes par an que Madagascar effectue.
Cette situation est surtout due à la non professionnalisation de la filière, à la
mauvaise exploitation de celle- ci mais aussi à la mauvaise mentalité de
chaque opérateur, ainsi que sur le manque de financement de la filière.
Tout ceci conduit inévitablement à la baisse quantitative et
qualitative de l’exportation de litchis qui souffrent déjà du manque de
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
98
traitement et d’entretien des arbres, ainsi que de l’infériorité de la qualité de
nos fruits par rapport à celle de la concurrence.
Le cercle reste vicieux à cet égard, car en effet, l’inobservation des
normes de qualité de litchi détériorera encore plus la situation de la balance
commerciale de Madagascar par l’incapacité d’atteindre le niveau escompté
des recettes, par les difficultés d’étendre ou de conquérir de nouveaux
marchés potentiels susceptibles d’amener les points d’amélioration à ses
résultats.
Cette impossibilité d’extension du marché, aggravée par la
périssabilité rapide des fruits, sème l’inconfiance et la méfiance au niveau
des établissements de crédit pour d’éventuelles obtention de nouvelles
sources de financement pour relever la situation déjà très accablante pour les
exportateurs.
Ces diverses contraintes malencontreuses et qui avaient en partie
pour cause première l’insuffisance de l’application des normes de qualité à
toutes les étapes du processus de l’exploitation ne s’avèrent tout de même
pas irrémédiables.
La résolution des problèmes et contraintes, sans être exhaustive ni
trop ambitieuse pour prétendre pouvoir tout résoudre à travers un séjour
temporairement limité au sein du Ministère, consiste à reconsidérer les
causes des fléaux.
Force est de souligner que la réalisation des missions ci-dessus
confiées au DPE dépend à la fois de la volonté de changer et des moyens
mis en œuvre, car l’absence du second influence le premier et inversement ;
en effet, accepté le statu quo constitue le plus mauvais choix, et un
changement doit s’opérer.
Nous avons proposé l’amélioration de la productivité ainsi que des
opérations de la commercialisation qui doivent s’inscrire parmi les
préoccupations premières de la DPE afin de garantir, au niveau des
producteurs et des collecteurs, la qualité de litchi pour que soit restaurée la
motivation des responsables de formation en procédant à un recrutement
d’agents de traitement et des techniciens appropriés à cet effet.
Par ailleurs, pour restituer la capacité d’organisation dans les zones
de traitement jusqu’aux opérations d’embarquement qui éprouvent des
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
99
contraintes de manque de matériels et outillages nécessaires, l’élaboration
d’un sérieux programme de maintenance et d’entretien des matériels se
trouve être impérieuse pour relever les normes de qualité du litchi. Ainsi
tout un chacun n’est pas sans savoir que l’élévation du niveau de qualité
ouvrira à la filière une nouvelle voie à une éventuelle et possible extension
ou conquête de marchés, la diversification des variétés des produits aidant
constituera un support d’appui très probant à ces efforts.
Le relèvement du niveau de respect des normes des fruits, allié à
l’augmentation de la qualité dans tout le processus, restaurera sans nul
doute la crédibilité des bailleurs éventuels de fonds car servira de forte base
de garantie à la confiance des établissements d’allocation de crédit, et
permettra par voie de conséquence la possibilité de négociation des contrats
de financement. En effet, les causes fondamentales à la source de toutes ces
contraintes ci-dessus évoquées figurent l’insuffisance de financement et
l’ignorance des connaissances pratiques applicables au niveau des
opérateurs, les ayant conduits en partie à s’embourber dans cette pire
situation financière très astreignante et, en dernier ressort, notre balance
commerciale en pâtira probablement pour rester en situation déficitaire
permanente.
Il est vrai que voilà une étude sur « la contribution à l’amélioration
de l’exportation du litchi de qualité de Madagascar » effectuée au sein de la
DPE ; néanmoins, l’on est fondé à affirmer que cette filière n’est pas la
seule à vivre ce phénomène eu égard à la permanente régression cumulée
généralisée actuelle de la qualité de nos divers produits agricoles
d’exportation comme le café, la vanille, le girofle, les mangues, les
ananas,… détériorant conséquemment et continuellement, comme on l’a
mentionné ci haut, le solde de nos balances commerciales.
Il apparaît donc impératif que tous les acteurs économiques en
prennent conscience et étudient, de concert avec les départements
gouvernementaux de tutelle, comment la qualité pourrait être promue en
élaborant une stratégie drastique afin de relever la compétitivité de nos
exportateurs, de nos produits et de nos services, surtout pour pouvoir
affronter les effets impétueux de l’ardue mondialisation incontournable
actuelle ?
Contribution à l’amélioration de l’exportation de litchi de qualité de Madagascar
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LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I: Facture Commerciale.
ANNEXE II : Connaissement.
ANNEXE III : Lettre de transport aérien.
ANNEXE IV : DERD
ANNEXE V: Certificat d’Origine.
ANNEXE VI: Liste de colisage.
ANNEXE VII: EUR 1
ANNEXE VIII: Textes en vigueur régissant l’exportation.
ANNEXE IX: Normes CODEX.
ANNEXE X : Cahiers de charges.
ANNEXE XI : Norme Malagasy sur le Litchi frais.
ANNEXE XII : Liste des produits exportés par Madagascar.
ANNEXE XIII: Liste des exportateurs de litchis à Madagascar.
ANNEXE XIV: Liste des pays exportateurs de litchis à part Madagascar.
ANNEXE XV: Liste des pays importateurs de Litchis de Madagascar par ordre
d’importance.
ANNEXE XVI: Les étapes de traitement de litchis dans une station.
ANNEXE VIII
TEXTES EN VIGUEUR REGISSANT L’EXPORTATION
• Ordonnance n° 88-015 du 01 Septembre 1988 relative à la politique
d’exportation
• Décret n° 88-327 du 01 Septembre 1988 fixant les modalités d’application
de l’Ordonnance n° 88- 015.
• Décret n° 92-424 du 03 Avril 1992 portant réglementation des importations
de marchandises en provenance de l’Etranger et des exportations de
marchandises à destination de l’Etranger.
• Décret n° 92-782 du 02 Septembre 1992 abrogeant certaines dispositions du
Décret n° 92-424 du 03 avril 1992 portant réglementation des importations
de marchandises en provenance de l’Etranger et des exportations des
marchandises à destination de l’Etranger.
• Décret n° 95- 346 du 09 Mai 1995 portant libéralisation de la
commercialisation de la vanille.
• Arrêté Interministériel n° 16195 / 2005 (BIS) du 19 Octobre 2005 fixant les
dispositions qui s’appliquent aux sorties des produits originaires ou en
provenance de Madagascar qui ne constituent pas de vente à l’étranger.
Direction de la Promotion des Exportations
Service d’Appui aux Exportateurs.
ANNEXE IX
REPUBLIQUE FRANCAISE
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
----------------------------------- DIRECTION GENERALE
DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES SERVICE Produits Agricoles Paris le, 05Mai 1992
et Alimentaires Sous- Direction : D Bureau : D4 COLE ACP Réf : BP / AB 92 6115 / 1 5, Rue de la Corderie V/réf : CENTRA 324 94586 RUNGIS CEDEX Affaire suivie par : M. PROTON Tél : 44 87 31 43 Objet : LITCHI-PROJET DE NORMES CODEX P.J : 1 Messieurs, Suite à la troisième réunion du Comité du CODEX sur les fruits et légumes frais tropicaux (Mexico, 23- 27 Septembre 1991) une nouvelle version du projet de norme a été établie tenant compte des conclusions de cette réunion. Vous trouverez, ci- joint, ce projet révisé, qui inclut la définition d’une surface maximale de 25 mm2 pour les défauts épidermiques en catégoriel, la création d’une catégorie II pour laquelle est précitée la surface totale des défauts épidermiques, la fixation du calibre minimal à 33 mm en catégorie Extra et à 20 mm en catégorie I et II, avec des tolérances de calibre, et la présence de quelques feuilles dans un souci de présentation particulière (demande des Etats- Unies). Je vous remercie de me faire part e vos remarques sur ce document pour le 22 Juin 1992 au plus tard. Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de mes sentiments distingués. Le Chef de Service Départemental P. BLANCHART
ANNEXE X
LITCHIS DE MADAGASCAR
Cahier de charges
--------------------------------------------------------------------- Extrait du contrat de vente de litchis de Madagascar pour la campagne 2002/2003 1) ARTICLE LITCHI 2) ORIGINE MADAGASCAR 3) NORMALISATION Pas de réglementation concernant le produit
Réglementation sur le traitement après récolte par anhydride sulfureux. (arrêté française du 11 octobre 1991 et directive 95/2/CF Parlement Européen et du Conseil du 20 février 1995 sur les teneurs voir rubrique n°14)
4) PRESENTATION Le fruit doit être sain, loyal et marchand :
- entier, ferme, d’aspect frais et sans attaque de ravageur, sans trace de dessiccation excessive
- sain, exempt de maladie - peau sans tache brune - sans blessure ou meurtrissure sur peau ou pulpe - à pédoncule de 3 mm maximum
5) FORME Le fruit doit être : - normalement constitué, sans aucune
malformation - simple donc sans fruit double ou jumeau.
6)COULEUR L’épiderme du fruit doit :
- départ origine : coloration jaune, prouvant la bonne efficacité du soufrage
- arrivée Europe : coloration jaune, légèrement rosé à rouge orangé
- la coloration pourpre sombre n’est pas admise Aucune tolérance de qualité ne sera admise.
7) MATURITE les fruits doivent avoir :
- le bon état physiologique permettant des bonnes conditions de transport de conservation et une bonne qualité gustative à l’arrivée. Pour cela, le litchi fraîchement récolté devra avoir une couleur rouge avant soufrage et un taux de sucre supérieur ou égal à 18 Brix
8) CALIBRAGE - le calibre est déterminé par le diamètre du fruit
- le calibre minimum à l’arrivée sera supérieur ou égal à 28 mm Aucune tolérance de calibre ne sera admise
9) CONDITIONNEMENT - le contenu de chaque colis doit être homogène et
ne comporte que des Litchis de même origine et de même état de maturité.
- la partie apparente du contenu du colis doit être représentative de la qualité de l’ensemble - les cartons ne doivent subir aucune déformation ou bombement du fait d’un remplissage excessif
10) MARQUAGE DES CARTONS - chaque colis doit percer les indications suivantes
groupées sur l'un des côtés et visibles de l'extérieur
Identification en clair de l’expéditeur exportateur
La dénomination du produit : LITCHIS L’origine : MADAGASCAR Le traitement post- récolte utilisé : Anhydride
sulfureux 11) PALETTISATION - la qualité des palettes sera renforcée pour
garantir les multiples manipulations liées au transport conventionnel - les palettes comporteront au minimum
- 408 colis de 2 kg ou - 204 colis de 4,5 kg - la hauteur maximum des palettes
confectionnées ne peut dépasser 215 cm.
Chaque palette comportera : - 4 cornières de 2 m en carton Les cornières bois ne sont pas autorisées
- 6 feuillards de 12*0,8 - pour l’identification de la palette, il faudra
mettre une affichette par palette comportant les informations suivantes :
a) numérotation de la palette b) jour du conditionnement c) Nom du destinataire d) Nom de l’exportateur
12) TRAITEMENT APRES RECOLTE - le produit autorisé en France et dans l’Union
Européenne à sa limite maximale en résidus (LMR) à garantir à l’arrivée en France
Anhydride sulfureux : - CCE E 220 LMR : 250 mg/kg (coque)
exprimé en SO2 - CEE E220 LMR : 10mg/kg (pulpe) exprimé
en SO2 13) CONSERVATION - la température optimum pour le transport et
l’entreposage se situera entre 0° et 2° 14) ORGANISATION DES CHARGEMENTS
Les allotements seront soumis à l’agrément de l’affréteur.
ANNEXE XI
ARRETE INTERMINISTERIEL N°5346/93-MPCA/MADR/MRAD du 20/10/93
…………………………….
NORME MALAGASY SUR LE LITCHI FRAIS 1.OBJET ET DOMAINE D’APPLICATION La présente norme a pour objet de fixer les conditions auxquelles doivent répondre les litchis frais destinés à la commercialisation en vue de l’exportation. 2.DEFINITIONS 2.1. Définition du produit La présente norme vise les litchis issus du « Litchi chinensis sonnerat ». 2.2.Définitions des termes 2.2.1.De coupe récente : fruit cueilli moins de 48 heures avant conditionnement, de bonne fraîcheur, à la pulpe consistante. 2.2.2. litchi à maturité optimum : fruit de couleur allant du jaune au rouge, juteux, de saveur sucrée et ne présentant pas de zones vertes à sa surface. 2.2.3. Litchi trop mûr : fruit de couleur rouge foncée, à écorce peu consistante, gorgé d’eau 2.2.4. Litchi sain : fruit propre, exempt de toutes souillure, ne présentant aucune trace de moisissure, ni de maladie cryptogamique et autres, ni de pourriture, exempt d’insectes vivants ou morts, de traces de leur attaque. 2.2.5. Litchi tâché : fruit présentant une ou plusieurs plaques brunâtres et noirâtres, à chair ramollie et dégageant une odeur de fermeté. 2.2.6. Litchi moisi : fruit recouvert de tâches blanchâtres et noirâtres, à chair ramollie et dégageant une odeur de fermeté. 2.2.7.Litchi pourri : fruit de couleur allant du brun foncé au marron, à pulpe plus ou moins réduite et dégageant une mauvaise odeur. 2.2.8. Litchi éclaté : fruit présentant une ou plusieurs felures laissant apparaître la pulpe. 2.2.9. Litchi écrasé : fruit dont une action mécanique quelconque a déformé la structure et a éclaté le fruit. 2.2.10. Calibre : diamètre maximale de la section équatoriale exprimé en millimètre. 2.2.11. Ecart de calibre : Différence de calibre entre les fruits les plus gros et les fruits les plus petits dans un même colis. 3. SPECIFICATIONS 3.1. Caractéristiques de qualité Les litchis doivent être de qualité loyale et marchande - sains ; - de coupe récente ; - exempts de tâches, de blessures, notamment de fruits écrasés ou éclatés ; - à maturité optimum. Dans la pratique, les litchis doivent être soigneusement cueilli après vérification préalable de l’état de maturité des fruits. Outre l’examen visuel (absence de zones vertes) et les tests sensoriels (dégustation), l’appréciation du degré de maturité peut être faite par : - la détermination du rapport entre les degrés Brix et l’acidité selon le procédé défini à l’appendice A ;
- l’utilisation d’autres méthodes pouvant être agréée ultérieurement par la Direction de la Qualité et de la Métrologie Légale. 3.2. Traitement des fruits en vue de leur conservation Les litchis visés par la présente norme peuvent être traités en vue de leur conservation par fumigation à l’anhydride sulfureux sous réserve du respect des doses résiduelles admises, selon le procédé défini à l’appendice B.
Toutefois ce traitement est obligatoire pour les litchis présentés en fruits séparés et ceux expédiés par voie maritime. Tout produit et/ou procédé autres utilisés à cette fin sont soumis à autorisation préalable. 4. PRESENTATION 4.1. Homogénéité Les fruits doivent être de grosseur sensiblement homogène et de présentation identique à l’intérieur d’un même colis. 4.2. Formes de présentation Les litchis peuvent être présentés en grappes ou en fruits séparés. 4.2.1. En grappes La longueur de la grappe ne doit pas dépasser 15 centimètres. La grappe doit comporter au moins trois fruits bien formés, de calibre minimal de 25 millimètres. Les coupes doivent être nettes et soignées. 4.2.2. En fruits séparés Le pédoncule doit être coupé au premier nœud, en tout cas d’une longueur de 5 millimètres au maximum 4.3. Classification
Les litchis présentés en fruits séparés font l’objet d’une classification en deux catégories définies ci-après : Catégorie EXTRA Catégorie STANDARD QUALITE Supérieure Bonne COULEUR Homogène Sensiblement homogène TOLERENCE DE CALIBRE
Limite de 5% en nombre ou en poids de fruit ne correspondant pas aux caractéristiques minimales de la catégorie
Limite de 5% en nombre ou en poids de fruit ne correspondant pas aux caractéristiques minimales de la catégorie avec de légers défauts épidermiques n’excédant pas 25 mm2 de la surface totale du fruit
CALIBRE MINIMAL AVANT EXPEDITION
34 mm 25 mm
TOLERANCE DE CALIBRE
5% en nombre ou en poids de litchi de calibre inférieur à 34 mm mais supérieur à 30mm
10% en nombre ou en poids de litchi de calibre inférieur à 25mm mais supérieur à 23mm
ECART MINIMAL DE CALIBRE
5 mm
I- PRODUITS DU REGNE ANIMAL :
° Cornes de zébu ° Viandes et abats bovins ° Produits de la pêche ° Burgaus et coquillages marins ° Miel naturel ° Cire d’abeille ° Viandes caprine et ovine ° Cuisse de nymphe ° Animaux vivants ° Foie gras de canard frais ° Magret de canard ° Lapin vidé ° Peaux vertes ° Oiseaux vivants ° Veau ° Canard entier ° Gésier de canard ° Cuisse de canard ° Filet de canard ° Poulet entier ° Dinde entière ° Viande porcine ° Caprins et ovins vivants ° Œufs
II- PRODUITS DU REGNE VEGETAL :
° Riz de luxe ° Haricots ° Pois du cap ° Lentilles ° Embériques ° Manioc brut ou en cossette ° Maïs ° Banane fraîche, séchée, pâte de banane ° Litchi ° Mangue ° Autres fruits divers ° Légumes divers ° Brèdes diverses ° Café divers ° Thé ° Noix de coco ° Noix de foraha ° Noix de cola ° Poivre vert ° Poivre noir ° Ananas ° Vanille ° Anarcade ° Amande d’Anarcade ° Cannelle ° Gingembre ° Curcuma en poudre ° Piment ° Cornichon ° Clous de girofle ° Girolles fraîches
Produits du règne végétale (suite) : ° Arachide de bouche ° Graines de ricin ° Fibres de sisal ° Kapok ° Plantes médicinales ° Plantes ornementales et aquatiques ° Tabac ° Cacao en fèves ° Muscade ° Bois ordinaires, semi- travaillés et travaillés ° Bois précieux travaillés ° Fibres de raphia ° Baies roses ° Fibre végétale ° Fibre de Bao ° Fibre de Piassava ° Graines médicinales ° Graines aquatiques ° Patate douce ° Algue marine ° Fleurs ° Pois de Bambara III – HUILES ESSENTIELLES : ° Essence d’Ylang Ylang ° Essence de girofle : -- feuille --clou
--griffes ° Huile d’aleurite ° Essence de Palma Rosa ° Essence de basilic ° Essence de Niaouli ° Essence d’ Inophylum Calophylum ° Essence de Cannelle ° Essence de poivre vert ° Essence de poivre noir ° Extrait de Pygeum ° Oléorésine de capsicum ° Concrète d’ Ylang Ylang ° Concrète de Longoza ° Huile essentielle de girofle non deterpenée
° Essence de Melaleuca ° Essence de Ravensara Anizata ° Essence de Ravensara Aromatica ° Essence de gingembre ° Essence de cyprès ° Essence de hélichryse ° Essence de Vetiver ° Essence de Geranium ° Essence de Combava ° Essence de Forah ° Huile essentielle d’orange ° Huile essentielle de citron ° Huile essentielle de citronnelle ° Huile Moringa Cleipeza ° Essence Eucalyptus Globulus
° Essence Eucalyptus Citriodora
ANNEXE XII
LISTE DES PRODUITS D’EXPORTATION DE MADAGASCAR
Huiles essentielles (suite) :
° Essence Numularioïdes Cotyle ° Essence Cedrolopsis (Katrafay) écorce et feuille ° Extrait de Centella ° Extrait d’ Eugenia Jambolana ° Extrait de Vanille ° Essence Ravensara aromatica feuille ° Essence citriodora feuille ° Essence Helychrise gymnocephalum ° Essence Lantanacamara feuille ° Essence Andropogon ( Veromanitra) ° Essence Cennamosma fragrans ( Madravasarotra) ° Essence de Tagètes ( Maimbokely) ° Essence de Baies Roses
IV- PRODUITS MINERAUX (BRUTS) : ° Graphite ° Mica ° Minerai de chrome ° Diverses variétés de quartz ° Bois silicifié ° Grenat ( industriel, pivoterie) ° Pierres semi- précieuses et précieuses ° Pierres industrielles V- PRODUITS ARTISANAUX : ° Ebenisterie ° Sculpture ° Marqueterie ° Vannerie ° Sparterie ° Broderie ° Chapellerie ° Rabane ° Soierie ° Papier Antemoro ° Lapidairerie ° Maroquinerie ° Collections de papillons VI- PRODUITS INDUSTRIELS : ° Conserves de viandes ° Sucre ° Mélasse ° Sel ° Tapioca ° Farine et fécule de manioc ° Conserve de poivre vert ° Conserve de fruits et légumes ° Concentrés de fruits ° Jus de fruits ° Girolles en saumure ° Rhum ° Café torréfié en graine ou moulu ° Cuirs préparés ° Conserves de foie gras de canard ° Ficelles et cordages de sisal ° Eaux minérales ° Boissons alcooliques et hygiéniques ° Biscuiteries et confiserie
Produits industriels ( suite) : ° Bonneterie pour enfants ° Publications, films, disques… ° Sac polypropylène ° Eponge métallique ° Eau de javel ° Parches de café ° Engrais organique et biologique ° Vin ° Curry ° Bougies ° Pointes ° Matelas éponge ° Parapluies ° Stylos ° Chaussures et maroquinerie ° Couvertures
° Tissus écrus ° Tissus enduits ° Confections ° Bonneterie pour hommes
pour femmes ° Sons et tourteaux d’ arachide de Coton de Soja de Blé Source : Direction de la Promotion Des Exportations Tel : 261 20 22 308 85
ANNEXE XIII
LETCHIS
NOM OU RAISON SOCIALE COORDONNEES
SOCIETE MIARAKA
Zone industrielle Economique BP 74 Toamasina
COMEX ( COMPAGNIE MALGACHE D’EXPORTATION ) SARL
17, rue Amiral Pierre BP 58 Toamasina Fax 261 20 53 427 45 E-mail : Comex@@dts.mg
SCIM 25, boulevard Joffre Toamasina Tél 261 20 53 329 02 Fax 261 20 53 333 18 E-mail : [email protected]
RAMANANDRAIBE Export S.A 5, rue Lieutenant Hubert BP 106 Toamasina Fax 261 20 53 332 39 E-mail : [email protected]
PROGEM (Produit Général de Madagascar)
Rue de la Fraternité BP 163 Toamasina Tél 261 20 53 322 31/ 261 20 53 310 11 GSM 0320716753 Fax 261 20 53 310 10 E-mail : [email protected]
MASOANDRO IMPORT- EXPORT SARL
13 , rue de la Batterie Toamasina Fax : 261 20 53 333 20 E-mail : [email protected]
Sté SAM SOM MIOCK & Fils Rue Lieutenant NOEL BP 74 Toamasina Tél 261 20 53 320 70 Fax 261 20 53 336 74 E-mail : [email protected]
LOVA SARL 3, rue Lambert BP 583 Toamasina Fax 261 20 53 312 33 Tél 032 04 230 53 / 03 07 915 09 E-mail : [email protected]
S N I SARL 22, rue Victor Hugo Toamasina Tél /Fax 261 20 53 303 55
ROSIN EXPORTATEUR PLANTEUR (E.EX.P)
Villa ROSINI Ankirihiry Nord Parcelle 11/52 BP 244 Toamasina
BIOMAD S.A Villa Yolena Mangarano Parcelle 11/47 Toamasina Tél 261 20 53 337 77 261 20 53 308 51 Fax 261 20 53 333 88 261 20 53 305 53 E-mail : [email protected]
MAISON GM FAKRA IPTIKHAR SARL
15, rue de Commerce BP 60 Toamasina Fax 261 20 53 321 27
SOCOFEN Sahavola Fénérive Est Toamasina Tél/Fax 261 20 57 300 88 E-mail [email protected]
RUBIS EXPORT SARL Route de l’Ivoloina Salazamay nord BP 21 Toamasina Tél/Fax 261 20 53 325 09
SOCIETE KHIMDJEE ET Cie Terminus, rue de Lattre de Tassigny Toamasina Fax 261 20 53 300 57 261 20 53 300 51
SOCIETE R.B. MAZAVA SARL Lot 87, cité immobilière BP 6 Toamasina Tél 261 33 33 110 73 70 Fax 261 20 53 300 18
DISPROLEM SARL Ampilaolava BP 308 Toamasina Tél 61 20 53 310 56 Fax 261 20 53 310 57 E-mail : [email protected]
FRUIT DE CARESSE
69 Bd Joffre- Toamasina (501) Tel : 5332506 Gsm : 0331250148 E-mail : [email protected]
SOFRUILEG MAD Etablissement Randriantsalama Jacquis (E.R.J) B.P : 1046- Toamasina 501 Tél : 53 333 14 Gsm : 0320717616 E-mail : [email protected]
PROEST SUPER PRICE
92 Bd d’Andevoranto- Tanambao V Toamasina (501) Tél : 5332908 Gsm : 0331108197 Fax : 53 308 30
FALY EXPORT 49, Cité Béryl rouge- Toamasina (501) Tél : 5331396 GSM : 032 07 088 81 E-mail : faly .m @ wanadoo.mg
CEVOI Rue d’Ivoloina Salazamay- BP 143 Toamasina (501) Tél : 5331381 5332514 E-mail : [email protected]
SAVONNERIE TROPICALE Bd Joffre, Villa Gabriella- Toamasina (501) Tél : 53 334 28 E-mail : savmelo @ wanadoo.mg
SOCIETE KWAI CHUNG ET CIE (S.K.C.C)
Rue de la poudrière Toamasina Tél : 53 306 78 41 rue de commerce- Tamatave Tél : 53 330 01 .mail : [email protected]
WU CHAO YING MADA EXOTIC
Boulevard Augagneur, BP 181 Toamasina (501) Tél : 63 327 88 E-mail : wcyw@ fortnet .net
NATURE ET FRUIT Toamasina 501 Gsm : 032 02 471 10 032 07 508 82
SCRIMAD SARL Lot IB 32 Isoraka Antananarivo 101 Tél 22 283 86 Fax : 22 329 33 E-mail : [email protected]
MCO TRADE Gsm : 032 07 559 77
KPSB Gsm : 032 04 122 67
RASSETA Gsm/ 033 11 336 08
DINA EXPORT QUALITY MAD Tél 032 04 686 07
SOCIETE RAHARISETA EXPORT Lot IVE 92 Soarano Antananarivo 101 Tél 261 20 22 257 70 Fax 261 20 22 224 47
Ets RIAZ BADOURALY Fort Dauphin Tél. 261 20 92 214 14
SOCIETE INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE DE
MADAGASCAR (SCIM)
Agence de Manakara BP 02 Tél 261 20 72 214 42 Fax 261 20 72 214 43 E-mail [email protected]
Ets RAMANANDRAIBE EXPORTATION. SA
Agence de Manakara BP 166 E-mail [email protected] Contact à Antananarivo 24, rue Ratsimilaho Antananarivo. BP 4164 Tél 261 20 22 347 53
Exportateurs
Valeur Exportée en
2004, en Milliers de
US$
Quantité Exportée En 2004
Unité de Quantité
Valeur unitaire
(US$/unité)
Croissance annuelle des
valeurs exportées entre 2000-2004
%
Croissance annuelle des
quantités exportées entre 2000-2004,%
Croissance des Valeurs
exportées Entre 2003-2004
%
Part dans les Exportations Mondiales, %
Rapporte Dans
Comtrade en 2004
Estimation des Exportations
Mondiales
882.522
0
Pas de quantité
8
9
16
100
La Thailande 308.637 0 Pas de quantité
5 6 34 35
L’Espagne 83.011 70.260 Tonnes 1.181 1 -10 2 9 Y Hong-Kong
(RASC)
74.188
179.272 Tonnes
414
-2
14
19
8 Y
Les Pays-Bas 46.978 16.278 Tonnes 2.886 19 12 25 5 Y Les Etats-Unis
D’Amérique
36.460
25.574
Tonnes
1.426
17
11
34
4 Y
La France 35.005 17.810 Tonnes 1.965 12 1 7 4 Y Le Vietnam
30.632
0 Pas de
quantité
27
13
-43
3
L’Ouzbekistan 22.092 38.581 Tonnes 573 23 23 235 3 Israël 20.210 14.998 Tonnes 1.348 15 5 2 Y
La Malaisie 19.112 70.482 Tonnes 271 -8 -22 -11 2 Y La Colombie 18.870 6.337 Tonnes 2.978 10 8 55 2 Y
L’Iran (République
islamique de)
15.301
14.822
Tonnes
1.032
34
28
44
2
La Belgique 13.838 6.072 Tonnes 2.279 17 14 147 2 Y L’Afrique du
sud 12.392 9.360 Tonnes 1.324 35 10 -34 1 Y
La Chine 11.829 0 Pas de quantité
1 75 1 Y
L’Azerbaidjan 10.744 51.330 Tonnes 209 75 29 -4 1 Y
ANNEXE XIV
Pour le produit sélectionné, liste des pays exportateurs en 2004
Produit : 081090 Autres baies fraîches
Le Portugal 9.495 7.561 Tonnes 1.256 16 0 5 1 BTNT La République de Corée
9.374
5.325
Tonnes
1.760
170
176
115
1
BTNT
Le Japon 9.282 2.426 Tonnes 3.826 -13 -17 35 1 BTNT La Malaisie 7.196 128.494 Tonnes 56 -5 17 6 1 BTNT L’Arabie Saoudite
5.764
9.590
Tonnes
601
-31
1
BTNT
Les Emirats Arabes unis
5.148 0 Pas de quantité
12 16 12 1 BTNT
L’Afghanistan 4.805 27.191 Tonnes 177 -88 0 Les IlesCaïmans 4.571 3.985 Tonnes 1.147 -14 0 Le Danemark 4.075 1.730 Tonnes 2.355 7 -9 49 0 BTNT L’Espagne 4.061 1.959 Tonnes 2.073 2 -15 44 0 BTNT L’Andone 3.440 2.618 Tonnes 1.314 39 22 15 0 Le Bangladesh
3.299
0 Pas de
quantité
1442 0
BTNT Bahrein 3.275 3.226 Tonnes 1.015 -7 0 BTNT L’Australie 3.212 1.772 Tonnes 1.813 29 19 82 0 BTNT La Norvège 3.041 843 Tonnes 3.607 9 2 19 0 BTNT L’Irlande 2.840 982 Tonnes 2.892 1 -1 51 0 BTNT La Grèce 2.800 2.308 Tonnes 1.213 38 26 32 0 BTNT La Thaïlande
2.423
0 Pas de
quantité 5 -20 25 0 BTNT
La Finlande 2.350 763 Tonnes 3.080 11 -5 21 0 BTNT Le Vietnam 2.152 0 102 -14 0 BTNT Antigua-et-Barbuda
2.125
1.870
Tonnes 1.136
83
84
13
0
BTNT
La République tchèque
1.990
2.020
Tonnes
985
31
39
53
0
BTNT
Source : Calculs du CCI basés sur les statistiques de COMTRADE Suite Données du commerce sur 5 ans. Liste des pays exportateurs. Liste des régions importatrices. Menu de sélection Aide
ANNEXE XV
Liste des pays importateurs de Litchis de Madagascar par ordre d’importance.
- France - Allemagne - Pays- Bas - Italie - Belgique - Seychelles - Hong- Kong - Royaume- Uni - Réunion - Kenya - Singapour - Comores - Iran
BIBLIOGRAPHIE
JOURNAL
• FORUM CCI du Commerce International- Edition 1/1988. Centre du Commerce
International CNUCED/GATT.
• FORUM CCI du Commerce International- Edition 1/1992. Centre du Commerce
International CNUCED/ GATT.
• FORUM CCI du Commerce International- Edition 3/1992. Centre du Commerce
International CNUCED/ GATT.
• FORUM CCI du Commerce International- Edition 2/1994. Centre du Commerce
International CNUCED/ GATT.
LIVRES
• Note contextuelle sur le secteur « fruits et légumes »- Colloque Gouvernemental du
06 au 09 Mai 2005.
• Certification EUREP-GAP pour le litchi de Madagascar du 31 Mai 2006.
• Mémorandum sur la politique de Marketing, version du 24 Mai 2006.
• Note sur la Contribution de la DPE/ MICDSP à la pérennisation de la filière litchi,
avril 2006.
• Rapport de missions sur la campagne de litchis 2003-2004.
• ISO bulletin volume 29 n°12 ISSN 03038009- Décembre 1998.
• Organisation internationale de Normalisation 1994- ISO 2ème édition ISBN 92- 67-
202049 Manuel pour le développement, création et gestion d’un organisme national
de normalisation.
• Implanter et gérer la qualité totale. Alain Bernillon et O0livier Céruti. Management
2000 les éditions d’organisation- 1988.
• Guide pratique : Management de la qualité. Programme régional intégré de
développement des échanges.(47 pages)
• Guide de l’Exportation de RANDRIANAMBININA Alphonse, Ministre du
Commerce et de la Consommation. Juin 2001(146 pages)
• Dossier documentaire / Qualité : les Normes- Centre des Technique et Pratiques du
Commerce International.
• Dossier documentaire / Qualité : « Concepts, Gestion et Méthodes ». Centre de
Techniques et Pratiques du Commerce International.
AUTRE SOURCE DE DOCUMENTATION
• http : // w.w.w.trade map.net/madagascar/world_trade.htm
COURS DISPENSES
• Monsieur RALISON Roger, professeur de : Gestion de la Stratégie- Audit Générale-
Contrôle de Gestion. Université d’Antananarivo, Fac- DEGS
• Monsieur ANDRIANTSEHENO Daniel et Monsieur RAJAONARISOA Yves,
professeurs de Marketing. Université d’Antananarivo, Fac- DEGS
• Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, professeur de : Management-
Organisations. Université d’Antananarivo, Fac- DEGS
• Madame RANOROVOLOLONA Aimée Lucie, professeur de : Comptabilité
Générale- Comptabilité des Sociétés. Université d’Antananarivo, Fac- DEGS
• Monsieur RAZAFIMBELO Florent, professeur de : Comptabilité Analytique
d’Exploitation- Gestion Prévisionnelle- Gestion Financière Approfondie. Université
d’Antananarivo, Fac- DEGS
• Monsieur RASOAMANANA Georges, Madame RAFANOMEZANTSOA Louise
Aimée et Madame RAKOTOARISON Annie, professeurs d’Economie. Université
d’Antananarivo, Fac- DEGS
• Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène, professeur de Gestion de Trésorerie.
Université d’Antananarivo, Fac- DEGS
• Madame ANDRIAMANDROSO Noroarimanga, professeur de Mathématiques
financières. Université d’Antananarivo, Fac- DEGS
• Monsieur ANDRIANTSEHENO Lodvic, professeur d’Organisations. Université
d’Antananarivo, Fac - DEGS.
• Monsieur ARIZAKA RABEKOTO Raoul, professeur de Comptabilité IV. Université
d’Anatananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur RAMINONJATOVO Etienne, professeur de Nouvelle Technologie de
l’Information et de la Communication. Université d’Anatananarivo , Fac- DEGS.
• Monsieur RAHARIZAKA Richard, professeur de Gestion des Ressources Humaines.
Université d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Madame ANDRIANAIVO Victorine, professeur de Méthodologie de Recherche.
Université d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur RAZAFINDRALAMBO Martial, professeur d’Entreprenariat et Gestion
de Projet. Université d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Madame RAZAFINDRATSIMBA Dominique, professeur de Français. Université
d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur ANDRIANARIZAKA Marc, professeur de : Statistiques- Technique
Quantitative de Distribution. Université d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur RAKOTOSON Jean Laurent, professeur de Droit Civil. Université
d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur RAZAFY A. Barphyl, professeur de Droit Commercial. Université
d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur ONIVOLOLONA Aurélien, professeur d’Informatiques de Gestion.
Université d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur ABDIRASSOUL Mourad et Monsieur ANDRIANAIVO Raymond,
professeurs de : Economie- Politique Générale d’Entreprise. Université
d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Madame RAVOLOLONIRINA Simone, professeur d’Anglais. Université
d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur RAJOELINA Michel Martin, professeur de Mathématiques Appliquées.
Université d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Monsieur STEFENSON Lala, professeur de Fiscalité. Université d’Antananarivo,
Fac- DEGS.
• Monsieur MICHEL Joseph, professeur de Technique Bancaire. Université
d’Antananarivo, Fac- DEGS.
• Madame RANOROVELO Françoise, enseignante en : Normalisation, Certification et
Conditionnement ; CTPCI- Ministère chargé du Commerce.
• Monsieur RANDRIANAIVOSON Lanto, professeur de Douane ; CTPCI- Ministère
chargé du Commerce.
TABLE DES MATIERES
-AVANT- PROPOS------------------------------------------------------------------------------I
-REMERCIEMENTS------------------------------------- --------------------------------------II
-LISTE DES ABREVIATIONS -------------------------- -----------------------------------III
-LISTE DES TABLEAUX ------------------------------- -------------------------------------IV
-LISTE DES FIGURES ------------------------------------------------------------------------V
INTRODUCTION ---------------------------------------------------------------------------------------1
I ère Partie : GENERALITES SUR LE MINISTERE CHARGE DU COMMERCE ET SUR LES OPERATIONS D’EXPORTATION DE LIT CHIS---4 Chapitre I : Présentation du Ministère et de la DPE--------------------------------------4
Section 1 : Historique.----------------------------------------------------------------------------4
Section 2 : Structure organisationnelle et missions.------------------------------------------6
2.1) Structure organisationnelle.--------------------------------------------------------6
2.2) Missions.------------------------------------------------------------------------------8
Chapitre II : Quid de l’outil de Gestion des Exportations de litchis de
Qualités--------------------------------------------------------------------------------------------12
Section 1 : Quelques outils de base sur les opérations à l’exportation.--------------------12
1.1) Définition de l’Exportation--------------------------------------------------------12
1.2) Les outils supports aux opérations d’exportation-------------------------------12
Section 2 : Caractéristiques et éléments constitutifs de la gestion des exportations de litchis
de qualité-----------------------------------------------------------------------------------18
2.1) Quelques définitions de base de la norme de qualité.-------------------------19
2.2) Caractéristiques et éléments constitutifs de la gestion des normes.----------21
II ème Partie : OBSTACLES ET CONTRAINTES LIES AUX O PERATIONS
D’EXPORTATION DE LITCHI .------------------------------------------------------------42
Chapitre 1 : Problèmes et contraintes rencontrés au niveau de la filière
LITCHIS-------------------------------------------- ----------------------------------------------42
Section 1 : Lacunes au niveau de la production de litchi.-----------------------------------46
1.1) Manque d’entretien et traitement des arbres fruitiers.-------------------------46
1.2) Enclavement des zones productrices.--------------------------------------------46
Section 2 : Lacunes au niveau de la commercialisation.------------------------------------47
2.1) Non- conformité des fruits par rapport aux normes.---------------------------48
2.2) Inexistence de structure de prix du litchi.---------------------------------------49
Chapitre 2 : Problèmes rencontrés au niveau de l’environnement des opérations
d’exportation de litchis.------------------------------------------------------------------------54
Section 1 : Défauts d’organisation et d’infrastructures.-------------------------------------54
1.1) Manque d’organisation de la campagne.----------------------------------------54
1.2) Insuffisance et états défectueux des infrastructures.---------------------------61
Section 2 : Contraintes liées au financement des opérations.-------------------------------63
2.1) Méfiance des établissements financiers vis- à vis des opérateurs------------64
2.2) Absence de politique de crédit pour la filière.----------------------------------64
III ème Partie : PROPOSITION DE SOLUTIONS ET SOLUTI ONS
RETENUES---------------------------------------------------------------------------------------66
Chapitre 1 : Solutions concernant l’amélioration de la qualité de la filière.--------66
Section 1 : Amélioration de la production.----------------------------------------------------66
1.1) Mise en place d’une structure de formation pour l’entretien et le traitement
des arbres fruitiers.--------------------------------------------------------------------------------66
1.2)Désenclavement des zones productrices------------------------------------------67
Section 2 : Amélioration de la commercialisation.-------------------------------------------67
2.1) Mise en conformité de la qualité des litchis aux normes.----------------------67
2.2) Instauration d’un marketing – prix.----------------------------------------------70
Chapitre 2 : Solutions concernant les problèmes rencontrés au niveau de
l’environnement des opérations physiques-------------------------------------------------73
Section 1 : Mise en place d’un plan consensuel d’organisation de la campagne et
renforcement de la capacité infrastructurelle--------------------------------------------------73
1.1)Amélioration des plans d’organisation de la campagne------------------------73
1.2)Renforcement des moyens techniques infrastructurels-------------------------74
Section 2 : Facilitation d’accès au financement des opérations----------------------------80
2.1)Instauration d’un système de confiance et de crédibilité avec les entités financières--------------------------------------------------------------------------------------80
2.2)Propositions de mise en place d’une politique de crédit.-----------------------81
Chapitre 3 : Solutions retenues et résultats attendus ------------------------------------83
Section 1 : Solutions retenues.------------------------------------------------------------------83
1.1) Etablissement d’un programme d’application des normes--------------------83
1.2) Modèle de procédure d’octroi d’avance.-----------------------------------------86
Section 2 : Résultats attendus et recommandations générales.-----------------------------92
2.1) Résultats attendus.------------------------------------------------------------------92
2.2) Recommandations générales------------------------------------------------------95
CONCLUSION GENERALE-------------------------------- ---------------------------------98
-LISTE DES ANNEXES-----------------------------------------------------------------------VI
-BIBLIOGRAPHIES------------------------------------ --------------------------------------VII