Les projets numériques régionaux pour le partage
et la coordination:
Quels déploiements pour la grande région ?
Partage et coordination: éléments de contexte
• Point de vue réglementaire :
• (article L.4130-1 du code de la santé publique).• La loi place le médecin généraliste de premier recours au centre de la
coordination des soins, en lui confiant la responsabilité « d’orienter ses patients, selon leurs besoins » et de « s’assurer de la coordination des soins nécessaire à ses patients »
• Point de vue organisationnel :
• Liberté de circulation des patients ;• PS autonomes dans l’adressage des patients ;• PS organisés en partenariats privilégiés lors de la prise en charge de
leurs patients• Logique de formation de réseaux informels de soins
Fondamentaux de la coordination et du partage (1/2) :
• L’adressage des patients :
• Conformité entre les besoins de soins du patient et les capacités de prise en charge du PS
• Gestion des cas complexes nécessite des intervenants variés• Besoin d’organisation des parcours de santé
• Durée de l’engagement des PS dans la chaine de prise en charge des patients :
• Intervention ponctuelle• Intervention au long terme
• Assumer l’ensemble des décisions structurants l’itinéraire du patient
• Besoin d’un appui fonctionnel
Fondamentaux de la coordination et du partage (2/2) :
• Une coordination sans heurts se réalise donc lorsque la combinaison des PS intervenant ponctuellement et ceux qui assurent le suivi au long terme est équilibrée.
• La bonne coordination des soins repose :• sur la performance des réseaux de soins informels • sur la constitution de filières équilibrées entre PS• sur un appui fonctionnel apporté aux PS
• A contrario, on assiste parfois à :• des ruptures de prise en charge• des lacunes dans la coordination, dans la tenue des dossiers, l’information
sur les résultats, les revues annuelles de traitement
SI de santé, coordination et partage
C’est à ce carrefour que les SI de santé trouvent leur place.
• L’information partagée doit permettre de rendre le patient mieux informé et plus participatif.
• les SI doivent faciliter le partage d’information entre PS et soutenir leurs actions (qu’ils soient inscrits pour des interventions ponctuelles ou dans le suivi au long terme du patient).
• Besoin d’une stratégie globale au sein des territoires :
• Passer d’une logique de structures et de moyens cloisonnés à une logique de services rendus.
• Fonctionner en mode projets :• organiser les fonctions d’appui après analyse des besoins des patients sur un territoire
• Mettre en œuvre des services d’appui aux professionnels de santé pour soutenir leur coordination.
Qu’est ce qu’un programme numérique en partage et coordination ?
• Qu'est-ce qu'un programme numérique en partage/coordination ?
• Mise à disposition d’un socle de services de base• Mises en œuvres simples et facilement appropriables par les utilisateurs (beaucoup d’utilisateurs et peu d’
usages par utilisateur)
• Un appui permanent
• C’est un ensemble de projets focalisés sur l’usage et la collaboration entre professionnels.• (1 projet = 1 thématique/1 ou plusieurs usages).
• Comment voir les choses dans une perspective/logique grande région ?
• Définir, harmoniser, partager les services de base (télémédecine, SSO, Annuaire…)• Construire par expérimentations/territoires • Répondre aux différents besoins selon des logiques temporelles adaptées aux différents
acteurs• Déployer par « tâches d’huiles » avec une forte promotion des usages
Les principaux services régionaux de partage, de coordination et d’orientation en grande région Est
Partage
Coordination
Orientation
LIGO*
Médiale
iMad
ViaTrajectoire
AlbiomSimral
ViaTrajectoire
Ornicare*WebDCR**
*Ornicare en Champagne-Ardenne et LIGO (solution WebDCR) en Lorraine pour les SI des réseaux de santé**WebDCR en Champagne-Ardenne et eRCP en Lorraine et en Alsace pour les réunions de concertation pluridisciplinaires en cancérologie
eRCP**
eRCP**
Partage del’imagerie médicale
Avant et encore actuellement trop souvent
• Il faut faire ou refaire un examen radiologique à l’arrivée• En urgence• Dans un nouvel établissement de santé• Chez un spécialiste• …
• Pour certains RDV, il faut rapporter les résultats du précédent examen et parfois… on oublie c’est humain !
• Le CD/DVD rapporté par le patient n’est pas lu par le professionnel de santé … car trop long, ne peut être visualisé, etc.
• Les réunions de concertation pluridisciplinaire sont reportées pour le patient ou se font sans l’appui de l’imagerie médicale pourtant faite … mais non partagée !
Enjeux du partage régional d’examens d’imagerie
• Eviter la redondance d’examens, … • la surexposition aux rayons, • l’accumulation de doses de produits de contrastes,• les inconvénients liés à des examens répétés qui peuvent altérer le bien-être
• Améliorer le suivi thérapeutique sur des temps longs …
• Favoriser les seconds avis et concertations interdisciplinaires …
• Raccourcir les temps de prises en charge du patient en phase aiguë …
• Compléter le DMP, par des informations qui ne peuvent y être stockées …
Eviter la redondance d’examens
RADIO
Les images sont directement poussées dans SIMRAL/MEDIALE et le compte-rendu dans le DMP. Le médecin prescripteur peut alors accéder à l’ensemble
de l’information
Améliorer le suivi thérapeutique
RADIO
Le médecin spécialiste en charge du patient peut suivre l’évolution de la pathologie en comparant les images
Tous ces centres sont utilisateurs de SIMRAL/MEDIAL, rendant l’imagerie
disponible à des fins de comparaison
Diminuer le temps de prise en charge des AVC en phase aiguë
RADIO
Après analyse des images , une décision de thrombolyse est prise. Le compte rendu de prise en
charge est stocké dans le DMP du patient, les images sont stockées dans SIMRAL/MEDIALE.
?
Partage en biologie médicale
Avant et encore actuellement trop souvent
• Il faut faire ou refaire un examen d’analyse biologique à l’arrivée• En urgence• Dans un nouvel établissement de santé• Chez un spécialiste• …
• Rappeler le laboratoire pour qu’il renvoie les derniers résultats• Lors des consultations spécialisées si le prescripteur n’est pas le spécialiste
• Les nouveaux résultats ne sont pas comparables aux antérieurs• Si le patient a changé de laboratoire• Si le laboratoire a changé de méthode ou d’instrument
• Les réunions de concertation pluridisciplinaire se font sans l’appui de l’analyse biologique pourtant faite … mais non partagée !
Le médecin traitant ou spécialiste partage des CR de consultation dans le DMPLes établissements de santé partagent des CR d’hospitalisation, de
consultation, des lettres de sorties … dans le DMP
LABO
RADIO
De la mise à disposition des comptes rendus dans le DMP …
Un contenu de biologie enrichi et structuré pour le DMP: le projet ALBIOM
Les laboratoires alimentent directement le DMP et les résultats étant structurés peuvent être comparés
LABO
RADIO
Complété par le dossier d’imagerie médicale partagé : services MEDIALE / SIMRAL
Les CR d’examens d’imagerie complètent le DMP et l’image médicale peut être visualisée par le médecin à partir de son navigateur web
LABO
RADIO
LABO
RADIO
RCPBioviewer
De nouveaux services, complémentaires, destinés aux PS
ALBIOM
Coordination entre acteurs
Présentation vidéo
Orientation des patients
Avant la mise en oeuvre d'un service numérique régional
• Pour une demande d’admission en EHPAD, il faut souvent faire• plusieurs dossiers papier différents auprès de différents EHPAD• beaucoup de démarches de la part des aidants ou des assistantes sociales• prendre plusieurs RDV et faire des relances • attendre sans information…
• Sans connaître préalablement l’offre des établissements auxquels l’on s’adresse
• Les listes d’attentes en établissements se cumulent sans maîtrise du besoin réel• Par manque de retour lorsqu’une demande a été satisfaite ou n’est plus valide
• Les personnes âgées et leur familles se trouvent démunies, face à des situations devenant critiques
• Les services sociaux et hospitaliers font de leur mieux pour aider les familles mais de disposent que du téléphone et des contacts locaux
• Les établissements subissent l’augmentation des listes d’attente • Les autorités de tutelles ne disposent pas de statistiques fiables pour ajuster les
autorisations au besoin territorial
Exemple de l’Alsace qui a mis en œuvre le service ViaTrajectoire médico-social : tous les EHPAD, EHPA, USLD et HAD publics et privés d’Alsace sont
décrits en ligne, avec leurs spécificités, tarifs et lien vers leurs sites internet
EHPAD
SSR
L’usager et les services d’orientation ont une visibilité sur l’offre
EHPA
USLD
Le dossier est standard et n’est renseigné qu’une seule fois ! Il est modifiable et peut être complété à tout instant. Le volet administratif peut
directement être renseigné par l’usager ou son aidant.
EHPAD
SSR
L’usager ou les services d’orientation effectuent un pré-choix et 1 ou plusieurs demande en ligne
EHPA
USLD
Le médecin hospitalier ou traitant complète le volet médical
EHPAD
SSR
Le dossier de demande est complété par un médecin
EHPA
USLD
Chaque établissement présélectionné à une visibilité sur la même et unique demande; dès qu’une place se libère il peut contacter l’usager ou le service
et proposer une préadmission.
EHPAD
SSR
Puis il intègre une liste d’attente dynamique et partagée
EHPA
USLD
L’usager choisi son établissement et y est admis: les autres demandes sont alors automatiquement supprimées et les listes d’attentes libérées
EHPAD
SSR
Lors de l’admission les autres présélections sont automatiquement supprimées
EHPA
USLD
X
Validation de l’admission
Merci de votre attention !CONTACT:
Jean-Louis Fuchs Direction de la Performance et de la Gestion du Risque - Service SIS Agence Régionale de Santé Lorraine ; [email protected] Samuel Littierre, Directeur – GCS SISCA ; [email protected] Gaston Steiner, Directeur – GCS Alsace e-santé ; [email protected] Christine Lecomte, Directeur de projets – GCS Alsace e-santé ; [email protected]
Anne Stackler, Directeur de projets – GCS Alsace e-santé ; [email protected]
Thierry Maloni, Chef de Projets – GCS Télésanté Lorraine ; [email protected] Tania Messing, Chef de Projets – GCS e-santé Alsace ; [email protected]
ANNEXES
ALBIOM: un préfigurateur national pour le partage de biologie médicale structurée
LBM 1
Médecin libéral ou unité de soins en ES
LBM 2
LBM 3
?
Alimentation du DMP Consultation des résultats
Partage et représentation comparée des résultats d’examens de biologie médicale
Les points clés du projet ALBIOM
• Soutien régional et national (ASIP Santé/ARS Alsace)
• Démonstrateurs et maquettage de solutions → Projet innovant
• Cadre opérationnel et complétude du CI-SIS (CDA Structuré, LOINC, DMP, INS-C, CPS …) → Capitalisation de l’existant
• Implication des PS tout au long du projet → Pragmatisme des approches retenues
C’est …
•Un outil web avec accès sécurisé
•Un annuaire•Un dossier unique d’admission
•Un moteur d’orientation •Un observatoire
Permet…
•Traçabilité•Transparence•Confidentialité•Continuité •Réactivité (gestion en temps
réel)•Gestion et actualisation de la
liste d’attente•Analyse de l’offre et des
besoins
ViaTrajectoire
Outil collaboratif et de régulation
Le Workflow des dossiers et des demandes Cycle de vie de la demande