Le parcours d'éducation artistique et culturelleLe parcours d'éducation artistique et culturelle
NOR : MENE1311045Ccirculaire n° 2013-073 du 3-5-2013MEN - DGESCO
Le projet artistique « dessine-moi un mot » 2013-2014 avec
la Fondation espace écureuil, une occasion pour s'approprier...
Le ministre de l'éducation nationaleVincent Peillon
La ministre de la culture et de la communicationAurélie Filippetti
Il doit permettre au jeune, par l'expérience sensible des pratiques, par la rencontre des œuvres et des artistes, par les investigations, de fonder une culture artistiquepersonnelle, de s'initier aux différents langages de l'art et de diversifier et développer ses moyens d'expression.
Le parcours d'éducation artistique et culturelle conjugue l'ensemble des connaissances acquises, des pratiques expérimentées et des rencontres organisées dans lesdomaines des arts et de la culture, dans une complémentarité entre les temps scolaire, périscolaire et extra scolaire. Ce parcours contribue pleinem ent à la réussite et à l'épanouissement de chaque jeune par la découverte de l'expérience esthétique et du plaisir qu'elle procure, parl'appropriation de savoirs, de compétences, de valeurs, et par le développem ent de sa créativité. Il concourt aussi à tisser un lien social fondé sur une culture commune.
Sa mise en œuvre résulte de la concertation entre les différents acteurs d'un territoire afin de construire une offre éducative cohérente à destination des jeunes, quiaille au-delà de la simple juxtaposition d'actions, dans tous les domaines des arts et de la culture.
À l'école primaire et au collège, au moins une fois par cycle, il est souhaitable qu' un des grands domaines des arts et de la culture soit abordé dansle cadre d'un projet partenarial conjuguant les trois piliers de l'éducation artistique et culturelle.
Pour chacune de ces étapes , le volet culturel du projet d'école ou d'établissement, élaboré par les équipes éducatives, est le garant de lacohérence du parcours d'éducation artistique et culturelle de chaque élève. Ce mode d'organisation au niveau de l'école ou de l'établissementpermet de favoriser la démarche de projet entre les services déconcentrés des ministères en charge de l'éducation et de la culture, les autresministères concernés, les collectivités territoriales et les associations et institutions culturelles, en s'appuyant notamment sur les ressources et lesatouts locaux.
Objectifs de l'éducation artistique et culturelle
L'éducation artistique et culturelle à l'école répond à trois objectifs :
-permettre à tous les élèves de se constituer une culture personnelle riche et cohérente tout au long de leur parcours scolaire -développer et renforcer leur pratique artistique -permettre la rencontre des artistes et des œuvres, la fréquentation de lieux culturels
http://cache.media.education.gouv.fr/file/08_Aout/92/4/Rentree2013-Parcours-Education-Artistique-
Culturelle_266924.pdf
http://cache.media.education.gouv.fr/file/08_Aout/92/4/Rentree2013-Parcours-Education-Artistique-Culturelle_266924.pdf
Lien vers le parcours culturel
Dossier pédagogique 2013-2014
Fondation espace écureuil pour l’art contemporain
3 place du Capitole31000 Toulouse
dessine-moi un mot projet pédagogique 2013-2014
Les Cadavres sont exquis est l’exposition de la collection de la Fondation espace écureuil construite sur un célèbre procédé de création ludique des surréalistes : le cadavre exquis. Chaque artiste invité dans la collection se plie à la même règle du jeu : créer une oeuvre originale en réponse à la dernière oeuvre acquise dans la collection. La collection invente les conditions d’un dialogue entre des oeuvres mais aussi entre des domaines artistiques en proposant l’alternance de dessins et de textes. Des artistes d’art contemporain et des écrivains se répondent ainsi depuis 8 ans pour créer une oeuvre collective étonnante où chacun des intervenants ne sait ce qui découlera de sa proposition.A ce jour, trente et un artistes et écrivains de renom ont participé à cette formidable aventure littéraire et artistique. L’exposition «Les cadavres sont exquis» présente l’ensemble de ces oeuvres, état présent et provisoire d’une collection en devenir
Comme chaque année le projet pédagogique souhaite fédérer autour d’une exposition d’art contempo rain, «Les cadavres sont exquis», un large public scolaire réparti sur l’ensemble des huit départements que compte l’académie. Plusieurs étapes de questionnement et d’élaboration jalonneront ce projet tout au long de l’année scolaire :ntation aux enseignants du projet
pédagogique «dessine-moi un mot» et de l’exposition «Les cadavres sont exquis»
-La rencontre des enseignants avec certains artistes lors d’une visite exceptionnelle de l’exposition.
-La visite libre de chaque classe à l’exposition «Les cadavres sont exquis».-L’élaboration en classe d’une réalisation plastique, littéraire ou pluridisciplinaire en
relation avec les questions et notions soulevées par l’exposition.-La circulation dans les établissements les plus éloignés de Toulouse d’une valise
pédagogique autour de la collection de la Fonation.-La présentation des réalisations de chaque classe participant au projet pédagogique
«dessine-moi un mot» à la Fondation espace écureuil pour les classes de l’enseignement secondaire et supérieur ; à la maison des Associations de Toulouse pour les classes du
niveau primaire
Organisation du projet pédagogique
Liste des artistes et des auteursde l’exposition «Les cadavres sont exquis»
- Jean Le Gac, peintre- Maryline Desbiolles, écrivain- Gérard Titus-Carmel, peintre- Jean-Philippe Toussaint, écrivain- Françoise Pétrovitch, peintre- Alain Chareyre Méjean, philosophe- Jean-Michel Meurice, peintre- Eric Pessan, écrivain- Jean Rault, photographe- Philippe Forest, écrivain- Catherine Viollet, peintre- Marie-Hélène Lafon, écrivain- François Dilasser, peintre- Paul Louis Rossi, écrivain- François Bouillon, peintre
– Roland Ossar t , m usicien- Pe t e r Krön ing , scu lp t eur- Lauren t M auv ign ie r , écr iv a in- Ér ic Rondep ie r re , pho t ographe- Michè le Lesbre , écr iv a in- G len Bax t e r , dessina t eur- Joë l Bast a rd , écr iv a in- Jeanne Lacom be, pe in t re- Chr ist ophe Fourv e l , écr iv a in
Un extrait des images et des textes que vous retrouverez dans la brochure de la Fondation écureuil
« les cadavres sont exquis »
jean Le Gac
J’av a is eu t an t de bonheur à par t i r pa r la cam pagne, un l i v re dans m a poche , t an t debonheur à em por t e r le m onde dans m a poche : i l ne pesa i t r ien , m a is je sav a is t ou t en m archan tque j ’a l la is b ien t ô t m ’a r rê t e r sous un a rb re , un bu isson , m ’engou ffre r en t re les pages à pe inebru issan t es, dans l ’épa isseur du m onde.J’av a is eu t an t de bonheur à l i re dans m on l i t , t ranspor t ée , b ien p lus que par t ous lesv oy ages à v en i r , sans que r ien ne se v o ie , aussi im m ob i le que si je do rm a is d ’un p ro fond som m ei l .J’av a is gardé nom bre de ces bonheurs : accum ulés dans m a b ib l io t hèque , i l s é t a ien tdev enus si lou rds, i l s s’é t a ien t é t ab l is. Il s se por t a ien t ga ran t s de m a d ist inct ion , assuran t dem on bon goû t . Presque inv isib les, i l s m ’av a ien t ouv er t e à ce que j ’ ignora is, à l ’ inconna issab leobscur i t é . Assis su r m es é t agères, i l s m e donna ien t l ’a i r de sav o i r. Il s é t a ien t énorm es.
maryline Desbiolles
Je vois d es l iv res p ar t ou t . Au d éb u t , j ’ai à p ein e p r is g ard e à l ’oiseau p erch é su r l ’ét ag ère (u noiseau m at am ore, f r êle d e p at t es et larg e d ’ai les ) , je n ’ai vu q u e les l iv res . J’en ai com p t ésoixan t e-n eu f , je p ou r rais d on n er le d ét ai l d e la r ép ar t i t ion d e m ém oire, s i cela in t éresse lesen q u êt eu rs , d ix l iv r es su r l ’ét ag ère d u b as , d es E in au d i, d es Rizzoli , d es Felt r in el l i , p u is on ze,b ien al ig n és su r la d roit e, les on ze p rem iers volu m es d e l ’en cyc lop éd ie D e g en u in is r eru mcoeles t iu m , t er res t r iu m et in f eraru m p rop r iet at ib u s d e Bar t h olom aeu s An g l icu s , Fran k f u r t /M.1 6 0 1 , à q u oi s ’ajou t en t s ix l iv r es p osés à l ’h or izon t ale su r l ’ét ag ère cen t rale, à côt é d e d eu x g rosc lasseu rs d e ran g em en t , m arq u és à la m ain D iar i XVIII et D iar i XIX, q u i jou x t en t les d ern ier st om es d e l ’éd it ion in t ég rale en d ix -n eu f volu m es d u D e p rop r iet at ib u s reru m . Su r l ’ét ag ère d uh au t , q u at or ze l iv res , p ou r la p lu p ar t ét r an g ers , u n Su h rkam p , u n Fran k f u r t er ver lag san s t alt ,m on oei l d ’aig le n e t ard e p as à y r ep érer au ss i le t r ès r are Un t er su ch u n g en zu r Üb er l ief eru n g su n d Rezep t ion sg esch ich t e von D e p rop r iet at ib u s reru m , d e Hein z Meyer , Mü n ch en , W ilh elm
und Rezep t ionsgesch ich te v on De p rop rie t a t ibus re rum , de He inz Mey e r, München , W ilhe lmFink , 1999 , pu is de nouv eau hu it liv res pas classés, posés en v rac su r l’ é t agè re av ec les sixde rn ie rs, un m é lange de liv res it a liens, ang la is e t a rabes, don t on n ’ ape rço it que la t ranche . Lab ib lio t hèque d ’ un é rud it t o scan , qu ’ on v ien t d ’ assassine r.jean -ph ilippe Toussa in t
françoise Pétrovitch
L a f ille d u cr o q u e m it a in eQ u e lq u e ch o se d o r t d a n s l’i m a g e . Q u e lq u e ch o se q u i la r e n v e r se e t lu i d o n n e u n e h o r izo n t a lit éd ia g o n a le . Ce la e x p liq u e q u ’e lle f lo t t e à l’a p lo m b d ’e lle - m ê m e d a n s u n b a la n ce m e n t im m o b ile .Éco r ch é e e t r e p o sa n t e n m ê m e t e m p s d a n s le v ê t e m e n t d e sa p r o p r e p e a u .L a b e lle a u b o is d o r m a n t e st n u e , e t se s b o t t in e s a u ssi so n t n u e s. Elle e st su sp e n d u e a u ce n t r ed e so n so m m e il. L e sa n g o ù r o u le so n r ê v e e st la f o r ce q u i l’a c co u ch e p e u à p e u , p o u r r e n a ît r ed a n s ce n t a n s, m a is d a n s l’a u jo u r d ’h u i o ù e lle v ie n t d e s ’e n d o r m ir . Elle e st d ia p h a n e : la m in ce u rd e so n im a g e e st le so r t q u i la f ig e . A q u o i t ie n t le ch a r m e d e ce q u i e st « so u s le ch a r m e » ? Aso n a t h é is m e , à la r u p t u r e d e t o u s le s lie n s, à l’in d if f é r e n ce p lé n iè r e d u ce r cle o ù il s ’a b so r b elo in d e t o u s le s sig n e s.Ab a n d o n n é e à ce lu i q u i la r e g a r d e – p a r ce q u ’e lle l’ig n o r e , é t a n t sa n s v isa g e – la s cè n e b a illesu r so n a b se n ce à e lle - m ê m e , e t n o u s y f a it b a scu le r . Co m m e c ’e st l’i m a g e à la f o is d u r ê v e u r e td u r ê v e , n o u s n e p o u v o n s la v o ir q u ’à la co n d it io n d ’ê t r e n o u s- m ê m e s r ê v é s p a r e lle . ( O u a lo r sq u e lq u ’u n m a r ch e d a n s n o t r e r ê v e ) .L a b e lle a u b o is d o r m a n t a t t ir e d a n s l’h y p n o se d e se s so n g e s, d e p r o ch e e n p r o ch e , la cr é a t io nso m n a m b u le . L a b ê t e d e la f o r ê t , l’o ise a u . L ’e m p r e in t e d e so n p a s e st ce lu i d e Dia n e ch a sse r e sse .Elle s’y e n r a cin e g o u t t e à g o u t t e . Co m m e n o u s v o y o n s a u co e u r d e so n so m m e il, il n o u sliv r e a u ssit ô t à l’e x t é r io r it é a b so lu e o ù il a lie u . L ’o ise a u co a g u lé e st so n o m b ilic, il e x p r im el’é t o n n e m e n t d e s p r é se n ce s t o t a le s, le u r p r o x im it é in a t t e ig n a b le e t le u r f a n t a st iq u e o b je ct iv it é .
l ’ét on n em en t d es p résen ces t ot ales , leu r p rox im it é in at t eig n ab le et leu r f an t as t iq u e ob jec t iv i t é.Com m en t se f ai t - i l q u e cet t e im ag e, c ru el le, n ou s ap aise ? Peu t -êt r e q u elq u e ch ose d ’el le n ou sam u se- t - i l : le p r in ce ch arm an t va r éveil ler la com t esse Bat h ory. Su r t ou t el le es t océan iq u e,san s b ord s , et c ’es t p ou rq u oi au m il ieu d e l ’ Im m en se q u i lu i ser t d e sol, el le in verse les p ôles d ulou rd et d u lég er. E l le n e cach e r ien . Son m ys t ère lu i t ien t l ieu d ’exp l icat ion . E lle es t au d ed an scom m e el le es t au d eh ors . E l le d i t l ’ in t ér ior i t é en t erm e d ’esp ace. E l le es t b ien com m e le r êveq u i l ’h ab it e, escam ot an t les corp s d an s leu r p u re ap p ar i t ion .alain Ch areyre Méjean
jean-michel Meurice
jean Rault
catherine Viollet
françois Dilasser
françois Bouillon
roland Ossart - capture d’écran / mixage de son par logiciel numérique
peter Kröning
L’h om m e d e b oisCe q u e je vois c ’es t t ou t ce q u i es t t ap i et r ev ien t p ar t er re com m e u n sol lu n air e on p ou r raitc roir e, p arce q u e le p erson n ag e a les p ied s p osés b ien à p lat et les jam b es su f f isam m en t f léch iesp ou r évoq u er d es im ag es d e cosm on au t es , sp at ion au t es , as t r on au t es q u i ch erch en t àm arch er su r la lu n e en f aisan t d es p as lou rd s et m alad roit s , la lou rd eu r d es p as et la t êt e d an sla lu n e, m ais ces b r in d i l les , d es b r in d i l les su r la lu n e ?Non ,Plu t ôt u n sol carb on isé et d es h erb es f ol les , p as s i f ol les , ob s t in ées , r ep ou ssan t ap rès l ’ in cen d ied an s u n e f orêt , u n ch am p , u n e d éch arg e, sou s la cen d re, d es p ou sses , p as en core, à p ein e,t ig es , f i ls , r aid es , secs et l ’h om m e p or t e su r le d os d e l ’en g rais com m e lor sq u e, en f an t , h ag ard ,f ou , v iei l lard d e t r ois p om m es je voyais les h om m es su lf at an t asp erg ean t ar rosan t d ’u n e n u éejau n e les ch am p s d e p at at es p ou r m assacrer d oryp h ores et t ou t es c réat u res m in u scu les d ’u n en at u re d e Jard i lan d .
eric Rondepierre
glen Baxter
jeanne Lacombe
Tran Trong vû
patricia Cartereau
Martine Camillieri
Ronald Curchod
Pour faire un poème dadaïste selon Tristan Dzara
Pour faire un poème dadaïste Prenez un journalPrenez des ciseauxChoisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à
votre poème.Découpez l'article.Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-les
dans un sac.Agitez doucement.Sortez ensuite chaque coupure l'une après l'autre.Copiez consciencieusement dans l'ordre où elles ont quitté le sac.Le poème vous ressemblera.Et vous voilà un écrivain infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore
qu'incomprise du vulgaire.
Pêle-mêle,les mots ou les verbes d'action
qui peuvent guider nos recherches plastiques ou d'écriture
Le jeu et ses règles, le hasard, l'aléatoire, les possibles, la collection, l'oeuvre collective, le dessin automatique, les répertoires de nos
« gribouillages »,le dialogue entre les mots et les images ou autres matériaux propres à déclencher une « poétique »,la surprise,le collage, l'invention,
la disposition,la confrontation, le décalage, la distorsion...
découper/recomposer, assembler, réparer, mélanger, oser...
« Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n'est pas la colle qui fait le collage »
Max Ernst
A vous de jouer
Le surréalisme définitionétienne Souriau vocabulaire
d'esthétique
-mouvement qui a apporté non seulement une nouvelle conception de la création artistique mais une nouvelle manière de sentir...
-passage vers le merveilleux et la connaissance-fusion de l'imaginaire et du réel-élargissement de l'esthétique à des domaines extérieurs aux « beaux
arts »: traditions populaires, objets ethnologiques, art brut, art des fous et des enfants,objets trouvées ...