LA CRISE ARGENTINE1991-2005
ER. PERRIN14 janvier 2011
Vue d’ensemble
La crise argentine, depuis 1991, soulève plusieurs types de problématiques :
1/ La lutte contre l’inflation 2/ Le traitement des questions d’endettement 3/ Les politique et régime monétaires 4/ La gouvernance économique internationale
et le rôle du FMI 5/ Les sorties de crise
CHRONOLOGIE
• Avril 1991 : Loi de convertibilité et caisse d’émission• 1995 : crise Tequila• Juillet 1997 : début de la crise asiatique• 1998 : crise Russie et Brésil• 1999 : dévaluation du real brésilien et loi de responsabilité
budgétaire• 2001 : restructuration de dette équivalente à un défaut;
changement du peg, troubles sociaux et politiques• 2002 : abandon de la caisse d’émission, dévaluation• Puis restructuration massive et unilatérale de la dette
L’ENDETTEMENT
Quels enseignements• Currency Board : permet de maîtriser l’inflation, mais pas les
chocs externes et monétaires• Il implique : (i) un système bancaire solide (BC ne prête pas
aux banques), (ii) une politique budgétaire rigoureuse (BC ne prête pas au trésor et la politique budgétaire est le seul instrument de politique économique, la politique monétaire n’ayant plus d’autonomie – BC ne peut plus jouer sur les taux d’intérêt)
• Des facteurs spécifiques à l’Argentine : (i) rigidité des salaires et des prix, (ii) commerce extérieur faible (→difficulté de couvrir l’émission monétaire)
• Dangers d’une renégociation forcée de la dette
FMI & système financier international
• Un soutien sans doute excessif et un problème de préservation de l’intégrité financière du Fonds
• Des évaluations critiques d’une ampleur inhabituelle, sur les politiques mises en œuvre et sur le rôle du FMI ainsi que son processus de décision
• Des leçons tirées en termes de surveillance bilatérale, de conditionnalités, de politiques de change, d’analyse de soutenabilité de la dette, se soutien financier externe
• L’échec de la proposition de SDRM (mécanisme de restructuration de la dette souveraine) – qui se repose suite à la crise de 2008-2010
• L’Argentine aujourd’hui (début 2011) : un membre du G20, qui n’a pas fini d’apurer se dette, essentiellement privée, mais dont la santé économique n’est pas mauvaise