Download - Klaus Mäkelä Renaud Capuçon
GR ANDE SALLE P IERRE BOULEZ – PHILHARMONIE
Mercredi 13 et jeudi 14 octobre 2021 – 20h30
Orchestre de ParisKlaus Mäkelä
Renaud Capuçon
Leading positive transformation
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ProgrammeMERCREDI 13 ET JEUDI 14 OCTOBRE 2021 – 20H30
Jean-Féry RebelLes Éléments, extrait : Le Chaos (prologue)
Erich Wolfgang KorngoldConcerto pour violon
ENTRACTE
Dmitri ChostakovitchSymphonie no 7 « Leningrad »
Orchestre de ParisKlaus Mäkelä, directionRenaud Capuçon, violonEiichi Chijiiwa, violon solo
DURÉE DU CONCERT : 2H15
Mercredi 20 et jeudi 21 20H30
Giuseppe Verdi Ouverture de La Force du destin
Ludwig van Beethoven Concerto pour piano no 3
Piotr Ilitch Tchaïkovski Symphonie no 5
Nathalie Stutzmann direction Alexandre Tharaud piano
Tempête orchestrale au climat sans cesse changeant et à l’architecture de véritable petite symphonie, l’ouverture de l’opéra de Verdi donne le ton d’un programme porté par la force du destin : de la fougue pianistique qui sacre le génie romantique de Beethoven dans le domaine concertant au chef-d’œuvre de Tchaïkovski dont la puissance symbolise la tension entre le combat livré contre le destin et son acceptation.
avec le soutien du fonds chanel pour les femmes dans les arts et dans la culture
Mercredi 3 et jeudi 4 20H30
Alban Berg Sept Lieder de jeunesse
Johannes Brahms Un requiem allemand
Simone Young direction Elza van den Heever soprano Wolfgang Koch basse Chœur de l'Orchestre de Paris Lionel Sow chef de chœur
Splendide hommage à la voix qui associe les Lieder de jeunesse de Berg, chef-d’œuvre d’expressivité post-romantique, et le Requiem allemand de Brahms. Les sept pièces de Berg rassemblent les éternels motifs de la culture du lied : l’amour, la nature, la nuit et la nostalgie. Les sept parties du Requiem allemand privilégient la hauteur spirituelle et la solennité chorale à l’habituel dramatisme des musiques funèbres.
avec le soutien du fonds chanel pour les femmes dans les arts et dans la culture
TARIFS 52 €, 42 €, 37 €, 27 €, 20 €, 10 € TARIFS 52 €, 42 €, 37 €, 27 €, 20 €, 10 €
Les prochains concerts de l’Orchestre de Paris
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Mercredi 17 et jeudi 18 20H30
Felix Mendelssohn Les Hébrides
Henri Dutilleux « Tout un monde lointain…», pour violoncelle et orchestre
Richard Strauss Une symphonie alpestre
Klaus Mäkelä direction Jean-Guihen Queyras violoncelle
Trois pages musicales vouées aux « paysages sonores » sont réunies dans ce concert : la mer, avec Les Hébrides, flot houleux évoquant l’Écosse et la célèbre « grotte de Fingal » ; la montagne ensuite, avec Une symphonie alpestre et sa peinture orchestrale de l’ivresse des sommets et de la tempête ; le pays imaginaire enfin, avec la pièce la plus baudelairienne de Dutilleux, où rigueur et lyrisme livrent ensemble une mystérieuse « invitation au voyage ».
TARIFS 52 €, 42 €, 37 €, 27 €, 20 €, 10 €
Jeudi 25 et samedi 27 20H30
Ciné-Concert Notte ItalianaMusiques de Nino Rota : Amarcord, La dolce vita, Le Casanova de Fellini, Juliette des esprits, Les Nuits de Cabiria…
Extraits de films de Federico Fellini : La strada, Huit et demi, La dolce vita, Répétition d’orchestre…
Frank Strobel direction
Trois Plus qu’une collaboration, c’est une fusion esthétique qui s’élabora entre Fellini et Nino Rota. Une preuve éclatante en est donnée par ce concert événement, qui propose une expérience sensorielle combinant projections, extraits orchestraux des partitions des films felliniens, mais aussi dessins de Fellini et de Milo Manara. Une plongée fascinante dans l’univers à la fois surréaliste, politique, sensuel et élégiaque du maître italien.
en collaboration avec l'european filmphilharmonic institute
TARIFS 52 €, 42 €, 37 €, 27 €, 20 €, 10 €
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Jean-Féry Rebel (1666-1747)
Les Éléments, symphonie de danse, extrait : Le Chaos (prologue)
Composition : 1737. (Les Éléments), le prologue (Le Chaos) datant de 1738.Création : le 27 septembre 1737 (Chaos I à VII – Débrouillement) à l’Académie royale de musique, à Paris.Dédicace : À son Altesse Sérénissime Monseigneur le Prince de CarignanEffectif : 2 flûtes, 2 bassons – clevecin – cordes.Durée : environ 7 minutes.
Jean-Féry Rebel fut un compositeur novateur dans bien des domaines, mais c’est avant tout sa musique de danse qui révèle l’originalité de son talent. Avec son Caprice pour violon en 1711 et surtout Les Caractères de la Danse en 1715, il crée en effet le genre de la « symphonie de danse », sans texte chanté. C’est
à ce genre nouveau qu’appartiennent Les Eléments, écrits par Rebel en 1737 à l’âge de 71 ans, qu’il fait précéder en 1738 d’un prologue sans danse ni pantomime, intitulé « Le Chaos ». Le thème du chaos originel, comme celui des quatre éléments (l’air, l’eau, le feu et la terre) avait déjà inspiré en 1721 un opéra-ballet de Delalande et Destouches également intitulé Les Eléments. Rebel lui donne un tour radicalement neuf en confiant non plus au décor ou à un texte chanté mais à la musique elle-même la peinture de la Création, tout en s’inscrivant dans la veine imitative qui prédomine alors : « La Basse, écrit Rebel dans l’Avertissement de sa partition, exprime la terre par des notes liées ensemble et qui se jouent par secousses ; les flûtes, par des traits de chant qui montent et qui descendent, imitent le cours et le murmure de l’eau ; l’air est peint de tenues suivies de cadences que forment les
L’introduction à cette symphonie était naturelle. C’était le chaos même, cette confusion qui régnait entre les éléments avant l’instant où, assujettis à des lois invariables, ils ont pris la place qui leur est prescrite dans l’ordre de la Nature. Jean-Féry Rebel
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Les œuvres
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petites flûtes ; enfin les violons, par des traits vifs et brillants, représentent l’activité du feu. » L’audacieux accord ouvrant la pièce, attaqué par toutes les parties de cordes, le basson et le clavecin, sonne comme un véritable « cluster » – pour reprendre la terminologie désignant dans la musique du xxe siècle un agrégat de sons, aussitôt suivi d’un silence tout aussi saisissant : «J’ai osé entreprendre de joindre à l’idée de la confusion des éléments celle de la confusion de l’harmonie. J’ai hasardé de faire entendre d’abord tous les sons mêlés ensemble, ou plutôt toutes les notes de l’octave réunies dans un seul son ». Après l’effet initial de sidération, Le Chaos s’organise en sept parties – chiffre évocateur des sept jours de la Création – également dénommées « Chaos », chacune présentée dans une tonalité nouvelle, avant de se conclure sur le « Débrouillement ». Au fur et à mesure des reprises, les thèmes des éléments se dégagent progressivement de la confusion des batteries insistantes et discordantes des cordes jusqu’à la résolution finale : « Au 7e chaos, ces effets diminuent à proportion que l’entier débrouillement approche ». La suite des Éléments se compose de danses et de pièces de fantaisie. Certaines sont rattachées aux éléments, telle la Chaconne au Feu. D’une grande originalité de conception, la pièce est bâtie selon un principe de métaphore ; ce qui donne sens à son écriture est bien le rôle de l’harmonie : « L’unique base de la musique, et le principe de ses plus grands effets », selon Jean-Philippe Rameau.
Véronique Brindeau
L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRE
Le Chaos, prologue de la symphonie Les Élements, est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 2018, où il fut dirigé par Paul Agnew (avec Les Arts Florissants).
EN SAVOIR PLUS
– Catherine Cessac : Jean-Féry Rebel, Musicien des Eléments, Paris, CNRS éditions, 2007
– Jean-Philippe Rameau : Traité de l’harmonie (1722), réédition Bourg-la-Reine, Zurfluh éditeur,
2009
– Anthony James R. : La musique en France à l’époque baroque, Paris, Éd. Flammarion, 1992
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Erich Wolfgang Korngold (1897-1957)
Concerto pour violon en ré mineur, op. 35
Moderato nobileRomance, andanteFinale : Allegro vivace assai
Composition 1945Création : le 14 février 1947, à Saint-Louis, États-Unis, avec Jascha Heifetz (violon), l'Orchestre symphonique de Saint-Louis, sous la direction de Vladimir Goldschman.Dédicace : à Alma Mahler-WerfelEffectif : 2 flûtes (la 2e aussi piccolo), 2 hautbois (le 2e aussi cor anglais), 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons (le 2e aussi contrebasson)– 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones – timbales, percussions, célesta, harpe – cordesDurée : 25 minutes
À trente ans nommé professeur à l'Académie musicale de Vienne, Korngold sera sollicité par Max Reinhardt, metteur en scène éclectique qui, appelé par Hollywood, devait filmer pour Paramount le Songe d’une nuit d'été (1934). Korngold aura la tâche périlleuse d'étoffer la musique que Mendelssohn avait composée pour un spectacle monté par Ludwig Tieck, un siècle auparavant... L'opération ne passa pas inaperçue (le film avait coûté 1 300 000 $ !) et l'habileté du musicien séduisit le monde du cinéma. Condamné à l'exil dès 1938, Erich Wolfgang Korngold travaillera pour Warner Bros et ses partici-pations musicales lui vaudront deux Oscars.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Korngold voulut revenir à la musique de concert et composa coup sur coup un Concerto pour violoncelle et notre Concerto pour violon. Par contrat, le compositeur avait précisé qu’il pourrait réutiliser le matériel de ses musiques de film à des fins différentes. Après avoir établi le Concerto pour violoncelle d’après sa partition pour Deception (en français, Jalousie, réalisation d'Irving Rapper, 1946), il revint à un projet de Concerto pour violon remontant à 1937. L'ample mélodie qui ouvre le premier mouvement est tirée d'Another dawn (1937), tandis qu'un thème du Juarez de Wilhelm
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Dieterle (1939) lui servira de contre-sujet. Au départ, Korngold avait été encou-ragé par un autre exilé, le violoniste polonais Bronislav Hübermann, ex-élève de Joachim. Absorbé par un surcroît de commandes, Korngold abandonna pourtant l'entreprise, et quand il put y revenir, huit ans plus tard, le violoniste polonais était déjà retourné en Europe. Ainsi est-ce Jascha Heifetz qui se fit le champion de l'œuvre nouvelle et a sans doute influé sur l’élaboration du concerto. Heifetz souffrait, en effet, d'être considéré trop exclusivement comme un virtuose et il commandait volontiers des pièces de caractère élégiaque pour rééquilibrer son répertoire. Ainsi le premier mouvement prend-il le sous-titre imposant de Moderato nobile. Le compositeur saura pourtant s'évader d'un chant éperdu, dramatisant l'atmosphère pour mener vers une péroraison embrasée.
En 1936, Anthony Adverse, film en costumes de Mervyn LeRoy, qui était le type même du film promis aux Oscars, permit à Korngold de remporter le premier des siens. Nourrissant le mouvement lent du Concerto né dix ans plus tard, le leitmotiv d'Anthony Adverse évoque un nocturne maritime. Plus nettement encore que dans le mouvement initial, on sera frappé par la beauté de l'accompagnement. Korngold renoue ici avec l'impressionnisme orchestral qui avait illuminé sa jeunesse viennoise. Lucide et malicieux comme peut l'être un Viennois, Korngold concédait qu’il ne fallait pas craindre, ici, « de chanter tel un Caruso, et tant pis pour Paganini ! »
Le violon démoniaque légué par la légende reprend pourtant ses droits avec un Finale tout en variations, piaffant et acrobatique. Le thème moteur en est emprunté à The Prince and the Pauper (1937), fable inspirée de Mark Twain.
La musique est la musique, qu’elle soit pour la scène,
le concert ou le cinéma. La forme peut changer, la
manière d'écrire peut varier, mais le compositeur ne doit
faire aucune concession à ce qu'il conçoit comme étant sa
propre idéologie musicale.
Erich Wolfgang Korngold , 1946
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Lors de la première mondiale, en 1947, le Concerto pour violon reçut des critiques mitigées. Le New York Times le surnomma ironiquement « le concerto hollywoodien ». Mais le style postromantique de l’œuvre, avec ses sonorités luxuriantes, ses mélodies intensément expressives conquit rapidement un large public.
L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRE
Le Concerto pour violon de Korngold est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 2997, où il fut interprété par Philippe Aïche (violon solo de l'Orchestre de Paris) sous la direction de Christoph Eschenbach. Leur ont succédé depuis Gil Shaham en 2014 (dir. James Gaffigan).
EN SAVOIR PLUS
– Nicolas Derny, Erich Wolfgang Korngold, ou l’itinéraire d’un enfant prodige, Plan-les Ouates,
Éditions Papillon, 2008
– Bruno Serrou, Erich Wolfgang Korngold, compositeur (portrait), ResMusica, 16 août 1999,
https://www.resmusica.com/1999/08/16/korngold-erich-wolfgang-1897-1957/
– Jessica Duchen, Erich Wolfgang Korngold, Londres, Phaidon Press, 1996 (en anglais).
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Dmitri Chostakovitch (1906-1975)
Symphonie no 7 « Leningrad » en ut majeur, op. 60
AllegrettoModerato (Poco Allegretto) AdagioAllegro non troppo Composition : à Leningrad puis à Moscou et Kouïbychev, du 19 juillet au 27 décembre 1941.Création : à Kouïbychev, le 5 mars 1942, avec l’Orchestre du Bolshoï de Moscou, sous la direction de Samuel Samossoud. Dédicace : « Aux défenseurs héroïques de Léningrad »Effectif : 3 flûtes (la 2e aussi en sol, la 3e aussi piccolo), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, petite clarinette, clarinette basse, 2 bassons, contrebasson – 8 cors, 7 trompettes, 6 trombones, tuba – timbales, percussions, piano, 2 harpes – cordes.Durée : 60 minutes
Pour tou t amateur de musique orchestrale, l’audi-tion de la Symphonie n°7 de Chostakovitch, la plus longue du compositeur, peut-être la plus poignante aussi, demeure une expérience à l’intensité rare. Elle fut créée à Kouïbychev en pleine guerre, mais fut presque aussitôt reprise aux États-Unis – ce qui lui valut un succès quasi mondial – par Toscanini en personne. Sa dédicace solen-nelle à la ville de Léningrad
Tout le monde avait peur de tout le monde, le chagrin nous
oppressait et nous suffoquait. Je devais composer sur cela.
Je devais composer un Requiem pour tous ceux
qui étaient morts, qui avaient souffert. Je devais
décrire l’horrible machine à exterminer, et protester contre
elle. Mes Septième et Huitième Symphonies sont mes Requiems.
Dimitri Chostakovitch
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autorise aujourd’hui plusieurs interprétations. Il s’agit évidemment d’un hommage à la cité assiégée par les Allemands (où elle fut diffusée par haut-parleurs pour galvaniser la population), et dans laquelle la vie culturelle constituait un élément de résistance, mais aussi (et peut-être surtout), à la ville placée sous la terreur, une décennie auparavant, du régime stalinien et de ses purges. Non exclusives, ces deux lectures de l’œuvre témoignent ensemble de sa haute signification politique et de la charge émotionnelle qui lui est associée.
Originellement sous-titré « Guerre », le premier mouvement, Allegretto, figure une cité paisible envahie par la horde ennemie, à moins qu’il ne symbolise, comme l’a aussi suggéré le com-positeur, l’autodestruction interne du régime soviétique. Les deux premiers thèmes, d’abord enjoués et lyriques, évoquent la joie et l’insouciance, avant qu’un discret roulement de tambour, de plus en plus audible, n’annonce la fin de l’idylle. Un motif de marche abrupt, pastiche d’une
mélodie de Franz Lehar et souvent surnommé « thème de l’invasion », s’impose alors peu à peu, selon un principe d’inflexible amplifica-tion orchestrale compa-rable à celui du Boléro de Ravel. Véritable broyeur sonore, de plus en plus hurlant et forcené, il submerge les éléments thématiques du début qui, pantelants et déformés, tentent vai-nement de lui résister.
Sensiblement plus court, le deuxième mouvement, Moderato (Poco Allegretto), portait le titre de « Réminiscence ». Il permet de relâcher quelque peu la tension grâce à sa tonalité plus enjouée, presque humoristique. Il commence dans l’esprit d’un scherzo sautillant, malgré l’introduction, au hautbois puis au cor anglais, d’une note plus élégiaque. Au milieu du mou-vement, une section plus violente, striée d’interjections agressives, rappelle comme par fatalité
Alors Chostakovitch dit d’un ton méditatif : bien sûr que c’est sur le fascisme, mais la musique, la vraie musique, n’est jamais inféodée à un thème. Le fascisme ce n’est pas seulement le National Socialisme, et c’est de la musique sur la terreur, l’esclavage, l’oppression de l’esprit.
Maxim Litvinov, 1876-1951 Révolutionnaire et diplomate de l'Union soviétique
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le contexte de guerre, avant que le climat plus léger du début ne revienne en conclusion.Le troisième mouvement, Adagio, s’ouvre sur un paisible thème de choral aux bois soutenus par les cors, suivi d’une mélodie de violon au style plus déclamatoire. La section centrale propose un discours plus agressif et martial : rythmes pointés, harmonies discordantes et ostinatos martelés ramènent la violence au premier plan. La sérénité revient avec le retour des phrases paisibles du début, qui semblent faire le récit, dans la joie et la gravité mêlées, d’un âge d’or évanoui.
C’est sans transition que s’ouvre l’ultime mouvement (Allegro non troppo), surnommé « Victoire », bâti lui aussi sur un crescendo expressif. D’abord quelque peu hésitant, comme s’il cherchait sa forme dans les cordes graves, le discours gagne peu à peu en force et en résolution, l’orchestre symbolisant alors la mobilisation générale de la ville assiégée. En dépit d’une section plus calme et mesurée, qui permet au compositeur de citer des mélodies provenant des autres mouvements et d’assurer ainsi un effet récapitulatif, l’impression de puissance déchaînée prédomine à la fin. La conclusion, aussi colossale que celle de la Symphonie n°8 de Bruckner, tient de l’apothéose victorieuse, sans que l’impression d’une violence aveugle et erratique ne se dissipe jamais : toute l’ambiguïté de Chostakovitch, à l’expressivité aussi irrésistible qu’hermétique, transparaît dans cette fabuleuse page d’orchestre.
Frédéric Sounac.
L'ŒUVRE ET L'ORCHESTRE
La Symphonie n° 7, « Leningrad » de Chostakovitch est au répertoire de l’Orchestre de Paris depuis 2007 où elle fut dirigée par Paavo Järvi qui l'a également dirigée en 2017. Andris Poga l'a pour sa part dirigée en 2013.
EN SAVOIR PLUS
– Krzysztof Meyer, Dimitri Chostakovitch, Paris, Éd. Fayard, 1994
– Bertrand Dermoncourt, Chostakovitch, Arles, Éd. Actes Sud, 2006
– Dimitri Chostakovitch, Lettres à un ami, Paris, Éd. Albin Michel, 1994
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Le saviez-vous ?Le concerto pour violon
Le violon, instrument-roi du baroque italien, a joué un rôle essentiel dans le dévelop- pement du concerto de soliste. Publiés en 1698, les Concerti musicali op. 6 de Torelli contiennent les premiers concertos pour violon connus. Vivaldi en compose ensuite plus de deux cents ! En 1806, Momigny affirme encore que « le concerto n’est beau que sur le violon et peut-être sur le piano. Dieu préserve tout bon musicien de l’obligation d’avoir à avaler un concerto de basson ou de flûte, ou de clarinette ou de contrebasse, ou de guimbarde, car c’est un véritable poison » ! Le genre séduit toujours puisqu’il inspire par exemple Dutilleux (1985), Carter (1990), Ligeti (1990), Adams (1993), Birtwistle (2010), Pintscher (2011), Dusapin (2011), Lindberg (2006 et 2015) et Combier (2017).
Au fil du temps, l’instrument a gagné en puissance, capable de se confronter à un effectif orchestral plus important. Sauf exception, il ne joue plus dans les tutti, alors qu’à l’époque baroque il doublait la partie des premiers violons. Dans le premier tiers du xixe siècle, sa virtuosité devient transcendante sous l’impulsion de Paganini. Mais certains compositeurs romantiques (Schumann, Brahms) refusent cette pyrotechnie afin d’équilibrer davantage le soliste et l’orchestre. Pendant longtemps, les auteurs de concertos pour violon furent eux-mêmes violonistes (Vivaldi, Mozart, Paganini, Spohr, Vieuxtemps, etc.). Quant aux partitions des non violonistes, elles doivent souvent leur existence à une amitié avec un soliste célèbre. On songera notamment à celles de Schumann et Brahms pour Joachim, ou à celles de Khatchatourian, Prokofiev et Chostakovitch dédiées à Oïstrakh.
Hélène Cao
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Le saviez-vous ?
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Le saviez-vous ?Chostakovitch et la symphonie
Comme son compatriote Nikolaï Miaskovski (auteur de vingt-sept symphonies), Chostakovitch brisa la malédiction du chiffre 9 qui frappa Beethoven, Schubert, Bruckner et Mahler (lesquels ne parvinrent pas à dépasser le nombre de neuf symphonies). Entre 1925 et 1971, le compositeur russe s’illustra quinze fois dans le genre. Son corpus se divise en plusieurs catégories : d’un côté les œuvres instrumentales de « musique pure » (nos 1, 4, 5, 6, 8, 9, 10 et 15) ou à programme (n° 7 « Leningrad », n° 11 « L’année 1905 » et n° 12 « L’année 1917 ») ; d’un autre côté les symphonies avec voix (n° 2 « À Octobre », n° 3 « Le Premier Mai », n° 13 « Babi Yar » et n° 14).
Les symphonies à programme s’inspirent de l’histoire de la Russie au XXe siècle. La n° 7, créée pendant le siège de Leningrad, devint d’ailleurs un symbole de lutte contre l’ennemi. Mais la frontière entre musique programmatique et musique pure s’avère ténue quand on sait que Chostakovitch sous-titra la n° 5 « Réponse d’un artiste soviétique à une juste critique », déclara que la n° 6 reflétait « les sentiments du printemps, de la joie et de la jeunesse », chercha dans la n° 8 à « recréer le climat intérieur de l’être humain assourdi par le gigantesque marteau de la guerre ».
Par ailleurs, les Symphonies nos 2 et 3, en un seul mouvement, s’achèvent par un chœur : on peut les assimiler à une cantate, comme la n° 13 pour basse et chœur d’hommes. Quant à la n° 14 pour soprano, basse et orchestre de chambre, elle ne se distingue pas d’un cycle de mélodies avec orchestre. Mais même en excluant ces symphonies qui ne ressemblent pas tout à fait à des symphonies, Chostakovitch a dépassé le 9 fatidique !
Hélène Cao
PHILHARMONIE DE PARIS
RCS
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9 76
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Les compositeurs
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Jean-Féry Rebel Fils de Jean Rebel (1636-1692), chanteur à
la Chapelle royale, Jean-Féry Rebel naît en
1666. Ses dons précoces pour la musique
sont remarqués par Lully, qui lui enseigne le
violon et la composition. Membre des Vingt-
quatre Violons du roi puis batteur de mesure
à l’Académie royale de musique en 1720 il
devient compositeur de la Chambre du roi
en 1726. Auteur d’une soixantaine d’opus,
il s’illustre dans le genre de la sonate, dont
il est l’un des premiers et des plus brillants
représentants en France, et dans des suites
pour le violon, instrument alors bien moins
considéré que la viole. Après l’échec de sa
tragédie lyrique Ulysse, il se consacre à la
musique de danse et connaît un triomphe avec
Les Caractères de la Danse (1715), qui inaugure
le genre musical nouveau de la « symphonie de
danse » auquel appartient aussi sa dernière
œuvre Les Éléments (1737), dont le prologue
non dansé « Le Chaos » est l’une des pages les
plus saisissantes du répertoire baroque. Jean-
Féry Rebel meurt en 1747 à Paris..
Erich Wolfgang Korngold Né en 1897 à Brünn (Moravie), Erich Wolfgang
Korngold est le fils du célèbre critique musical
Julius Korngold. Il étudie auprès de Robert
Fuchs, Hermann Graedener et Alexander von
Zemlinsky. Dans sa pantomime Der Schneemann
(1908), il dévoile ses talents précoces qui
émerveillent les plus grands, dont Richard
Strauss, Arthur Nikisch et Wilhelm Furtwängler.
Mais sa carrière de compositeur démarre
véritablement lorsqu’il achève ses deux premiers
opéras, L’Anneau de Polycrate et Violanta
(1916), qui obtiennent un grand succès. C’est
néanmoins avec La Ville morte (Die tote Stadt),
composée quatre ans plus tard, que Korngold
enregistre un succès sans pareil. Il devient alors
quasiment l’égal de Richard Strauss et incarne
la Vienne musicale du premier tiers du xxe
siècle. Il s’oppose aux postulats de l’École de
Vienne, son esthétique demeurant ancrée dans
un postromantisme viscéralement tonal. En
1927, son deuxième grand ouvrage lyrique, Le
Miracle d’Héliane, d’une opulence orchestrale
inouïe, ne rencontre pas le succès espéré et
les premiers signes d’un amoindrissement de
sa popularité se font sentir. Le courant réaliste
gagne alors du terrain et relègue le grand
Les compositeurs
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opéra symboliste au second plan. En 1934,
la carrière de Korngold connaît un tournant :
appelé par Max Reinhardt à Hollywood pour
écrire la musique de l’adaptation cinémato-
graphique du Songe d’une nuit d’été, il s’installe
en Californie et devient le compositeur de la
Warner Bros, introduisant de nouveaux codes
stylistiques à la musique de film. Pour Anthony
Adverse (1936) et Les Aventures de Robin des
bois (1938), il obtient deux Oscars. Sa famille
le rejoint après la proclamation de l’Anschluss.
Entre 1935 et 1946, il composera près de vingt
musiques de film. Après la Seconde Guerre
mondiale, Korngold se consacre à nouveau à la
musique pure : deux concertos, dont celui pour
violon, écrit pour Jascha Heifetz et qui intègre
plusieurs motifs issus de musiques de film, une
symphonie, une sérénade pour cordes… Le
succès le fuit cependant, notamment en Europe,
où l’esthétique musicale de la reconstruction lui
adresse une fin de non-recevoir. Il disparaît
à Los Angeles en 1957. Ce n’est que dans
les années 1980 que son œuvre fera l’objet
d’une lente redécouverte, notamment dans le
domaine discographique.
Dmitri ChostakovitchIssu d’un milieu musicien, Dmitri Chostakovitch
entre à 16 ans au Conservatoire de Saint-
Pétersbourg. Il s’enthousiasme pour Hindemith
et Krenek, travaille comme pianiste de cinéma.
Œuvre de fin d’études, sa Symphonie no 1 (1926)
soulève l’enthousiasme. Suit une période de
modernisme extrême et de commandes (ballets,
musiques de scène et de film, dont La Nouvelle
Babylone). Après la Symphonie no 2 (1927),
la collaboration avec le metteur en scène
Meyerhold stimule l’expérimentation débridée
du Nez (1928), opéra gogolien tôt taxé de
« formalisme ». Deuxième opéra, Lady Macbeth
(créé en 1934) triomphe pendant deux ans,
avant la disgrâce brutale de janvier1936. On
annule la création de la Symphonie no 4… Après
une Symphonie no 5 de réhabilitation (1937),
Chostakovitch enchaîne d’épiques symphonies
de guerre (nos 6 à 9). La célébriss ime
« Leningrad » (no 7) devient un symbole,
rapidement internationalisé, de la résistance au
nazisme. À partir de 1944, le quatuor à cordes,
genre plus intime, prend son essor. Deuxième
disgrâce, en 1948, au moment du Concerto
pour violon écrit pour Oïstrakh : Chostakovitch
est mis à l’index et accusé de formalisme.
Jusqu’à la mort de Staline en 1953, il s’aligne et
s’abstient de dévoiler des œuvres indésirables.
19
Le funambulisme de Chostakovitch face aux
autorités se poursuit. Après l’intense Symphonie
no 10, les officielles Onzième et Douzième
(dédiées à 1905 et 1917) marquent un creux.
L’intérêt se réfugie dans les domaines du concerto
(pour violoncelle, écrit pour Rostropovitch) et
du quatuor à cordes (Septième et Huitième).
Ces années sont aussi marquées par une vie
personnelle bousculée et une santé qui décline.
En 1960, Chostakovitch adhère au Par ti
communiste. En contrepartie, la Symphonie no 4
peut enfin être créée. Elle côtoie la dénonciatrice
Treizième (« Babi Yar »), source de derniers
démêlés avec le pouvoir. Après quoi Lady
Macbeth est monté sous sa forme révisée, en
1963. Chostakovitch cesse d’enseigner, les
honneurs se multiplient. Mais sa santé devient
préoccupante (infarctus en 1966 et 1971, cancer
à partir de 1973). Dernière réhabilitation, Le Nez
est repris en 1974. Chostakovitch était attiré par
le mélange de satire, de grotesque et de tragique
d’un modèle mahlérien-shakespearien. Son
langage plurivoque, en seconds degrés, réagit
– et renvoie – aux interférences déterminantes
entre le pouvoir et la musique.
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Les interprètes
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Les interprètesRenaud Capuçon
Invité familier de l’Orchestre de Paris, Renaud
Capuçon se produit régulièrement avec les orchestres
de premier plan, dont les philhar-moniques de Berlin
et Vienne, les London Symphony Orchestra (LSO),
Chamber Orchestra of Europe, Orchestre national
de France et Philharmonique de Radio France, les
philharmoniques de la Scala et New York ou encore
le Symphonique de Boston. Il collabore étroitement
avec les chefs Valery Gergiev, Daniel Barenboim,
Semyon Bychkov, Stéphane Dénève, Christoph von
Dohnányi, Gustavo Dudamel, Christoph Eschenbach,
Bernard Haitink, Daniel Harding, Paavo Järvi, Andris
Nelsons, Yannick Nézet-Seguin, François-Xavier Roth,
Lahav Shani, Robin Ticciati, Jaap van Zweden ou
Long Yu. Chambriste passionné, il a pour partenaires
réguliers Martha Argerich, Nicholas Angelich, Yuri
Bashmet, Khatia Buniatishvili, Frank Braley, Yefim
Bronfman, Hélene Grimaud, Clemens Hagen, Yo Yo
Ma, Maria João Pires, Yuja Wang, et bien sûr Gautier
Capuçon, son frère, se produisant dans le cadre des
festivals les plus réputés (Berlin, Lucerne, Verbier, Aix-
en-Provence, La Roque d’Anthéron, Édimbourg, San
Sebastian, Stresa, Tanglewood…). Il est fondateur et
directeur artistique du Festival de Pâques d’Aix-en-
Provence et du Festival Les Sommets Musicaux de
Gstaad. En 2017, il a fondé l’ensemble Lausanne
Soloists, composé d’étudiants de la Haute École de
Musique de Lausanne, où il enseigne le violon depuis
2014. Artiste exclusif Warner Classics / Erato, il est
à la tête d’une large discographie dont les dernières
parutions sont : un CD dédié à Edward Elgar paru
en mars 2021 (avec le London Symphony Orchestra
– dir. Sir Simon Rattle et le pianiste Stephen Hough),
Tabula Rasa consacré à Arvo Pärt (avec l'Orchestre de
Chambre de Lausanne – paru en septembre 2021) et
Un violon à Paris, récital constitué des pièces parta-
gées par Renaud Capuçon et Guillaume Bellom lors
du confinement de mars 2020, enregistrées à nouveau
en mars 2021 (à paraître en novembre 2021). Renaud
Capuçon joue le Guarneri del Gesù « Panette »
(1737) qui a appartenu à Isaac Stern. Il a été promu
Chevalier dans l’Ordre National du Mérite en 2011,
puis Officier en 2021 ; il est Chevalier dans l'ordre de la
Légion d’honneur depuis 2016. Cette saison, Renaud
Capuçon fait ses débuts comme chef d'orchestre et
directeur artistique de l'Orchestre de Chambre de
Lausanne. renaudcapucon.com
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22
Klaus Mäkelä
Directeur musical de l’Orchestre de Paris dès
septembre 2021, Klaus Mäkelä est également chef
principal et conseiller artistique du Philharmonique
d’Oslo depuis 2020. Il est parallèlement principal
chef invité du Symphonique de la radio suédoise et
directeur artistique du Festival de Turku. Artiste exclusif
Decca, il enregistre les symphonies de Sibelius avec
le Philharmonique d'Oslo, à paraître en 2022. Avec
l’Orchestre de Paris, il s’est produit cet été dans le
cadre des festivals de Grenade et d’Aix-en-Provence.
Après une saison 2020/2021 en tant que conseiller
musical de l’Orchestre de Paris, il devient cette saison
directeur musical, convoquant les musiques de Ligeti
et Dutilleux au même titre que celles de Rebel, Biber,
Mozart, Mendelssohn, Brahms, Rachmaninoff
et Stravinski. Klaus Mäkelä a lancé la saison
2021/2022 du Philharmonique d’Oslo dès le 18
août avec un programme réunissant des œuvres
de Saariaho, Strauss, Sibelius et deux créations
de la compositrice norvégienne Mette Henriette.
Un éventail de répertoires qu’on retrouve tout au
long de sa deuxième saison à Oslo. Le répertoire
contemporain y est particulièrement à l’honneur
avec des œuvres de Sally Beamish, Unsuk Chin,
Jimmy Lopez, Andrew Norman et Kaija Saariaho.
En 2022, Klaus Mäkelä et le Philharmonique
interprèteront l’intégrale des symphonies de Sibelius
au Konzerthaus de Vienne et à l’Elbphilharmonie
de Hambourg avant une tournée en France et au
Royaume-Uni avec ce programme. Klaus Mäkelä
se voit dédier cette saison un « Portrait » spécial par
le Konzerthaus de Vienne, dirigeant à la fois les
Wiener Symphoniker et le Philharmonique d’Oslo,
tout se produisant comme chambriste violoncelliste.
Chef invité, il dirige les orchestres symphoniques de
Cleveland, San Francisco et de la radio bavaroise,
ainsi que les Philharmoniques de Londres et Munich.
Klaus Mäkelä a étudié la direction avec Jorma
Panula à l’Académie Sibelius d’Helsinki et suivi
l’enseignement du violoncelliste Marko Ylönen.
Comme violoncelliste soliste, il s’est produit avec
les orchestres finlandais, et comme chambriste,
avec des musiciens du Philharmonique d’Oslo, de
l’Orchestre symphonique de la radio bavaroise et
du Philharmonique de Radio France. Klaus Mäkelä
joue un violoncelle Giovanni Grancino de 1698,
généreusement mis à sa disposition par la Fondation
OP Art.
klausmakela.com
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23
Orchestre de ParisHéri t ier de la Société des Concer ts du
Conservatoire fondée en 1828, l’Orchestre a
donné son concert inaugural le 14 novembre
1967 sous la direction de Charles Munch. Herbert
von Karajan, Sir Georg Solti, Daniel Barenboim,
Semyon Bychkov, Christoph von Dohnányi,
Christoph Eschenbach, Paavo Järvi et enfin Daniel
Harding se sont ensuite succédé à sa direction.
Dès septembre 2021, Klaus Mäkeläl devient le
dixième Direcreur musical de l'Orchestre de Paris
pour un mandat de six années, succédant ainsi à
Daniel Harding.
Résident principal de la Philharmonie de Paris
dès son ouverture en janvier 2015 après bien des
migrations sur un demi-siècle d’histoire, l’Orchestre
de Paris a ouvert en janvier 2019 une nouvelle
étape de sa riche histoire en intégrant ce pôle
culturel unique au monde sous la forme d’un
département spécifique. L’orchestre est désormais
au cœur de la programmation de la Philharmonie
et dispose d’un lieu adapté et performant pour
perpétuer sa tradition et sa couleur française.
Première formation symphonique française,
l’Orchestre de Paris donne avec ses 119 musiciens
une centaine de concerts chaque saison à la
Philharmonie ou lors de tournées internationales.
Il inscrit son action dans le droit fil de la tradi-
tion musicale française en jouant un rôle majeur
au service des répertoires des xixe et xxe siècles,
comme de la création contemporaine à travers
l’accueil de compositeurs en résidence, la créa-
tion de nombreuses œuvres et la présentation de
cycles consacrés aux figures tutélaires du xxe siècle
(Messiaen, Dutilleux, Boulez, etc.). Depuis sa pre-
mière tournée américaine en 1968 avec Charles
Munch, l’Orchestre de Paris est l’invité régulier des
grandes scènes musicales et a tissé des liens privi-
légiés avec les capitales musicales européennes,
mais aussi avec les publics japonais, coréen
et chinois.
Renforcé par sa position au centre du dispositif
artistique et pédagogique de la Philharmonie
de Paris, l’Orchestre a plus que jamais le jeune
public au cœur de ses priorités. Que ce soit dans
les différents espaces de la Philharmonie ou hors
les murs – à Paris ou en banlieue –, il offre une
large palette d’activités destinées aux familles, aux
scolaires ou aux citoyens éloignés de la musique
ou fragilisés.
Afin de mettre à la disposition du plus grand
nombre le talent de ses musiciens, l’Orchestre
diversifie sa politique audiovisuelle en nouant des
partenariats avec Radio Classique, Arte et Mezzo.
orchestredeparis.com
24
Direction généraleLaurent Bayle
Directeur général de la Cité
de la musique – Philharmonie
de Paris
Thibaud Malivoire de Camas
Directeur général adjoint
Direction de l’Orchestre de ParisAnne-Sophie Brandalise
Directrice
Édouard Fouré Caul-Futy
Délégué artistique
Directeur musical Klaus Mäkelä
Premier violon soloPhilippe Aïche
ViolonsEiichi Chijiiwa, 2e violon solo
Serge Pataud, 2e violon solo
Nathalie Lamoureux, 3e solo
Philippe Balet, 2e chef d’attaque
Joseph André
Antonin André-Réquéna
Maud Ayats
Elsa Benabdallah
Gaëlle Bisson
David Braccini
Joëlle Cousin
Cécile Gouiran
Matthieu Handtschoewercker
Gilles Henry
Florian Holbé
Andreï Iarca
Saori Izumi
Raphaël Jacob
Momoko Kato
Maya Koch
Anne-Sophie Le Rol
Angélique Loyer
Nadia Mediouni
Pascale Meley
Phuong-Maï Ngô
Nikola Nikolov
Gabriel Richard
Richard Schmoucler
Élise Thibaut
Anne-Elsa Trémoulet
Damien Vergez
Caroline Vernay
Altos David Gaillard, 1er solo
Nicolas Carles, 2e solo
Florian Voisin, 3e solo
Clément Batrel-Genin
Hervé Blandinières
Flore-Anne Brosseau
Sophie Divin
Chihoko Kawada
Béatrice Nachin
Nicolas Peyrat
Marie Poulanges
Cédric Robin
Estelle Villotte
Florian Wallez
VioloncellesEmmanuel Gaugué, 1er solo
Éric Picard, 1er solo
François Michel, 2e solo
Alexandre Bernon, 3e solo
Anne-Sophie Basset
Delphine Biron
Thomas Duran
Manon Gillardot
Claude Giron
Paul-Marie Kuzma
Marie Leclercq
Florian Miller
Frédéric Peyrat
ContrebassesVincent Pasquier, 1er solo
Ulysse Vigreux, 1er solo
Sandrine Vautrin, 2e solo
Benjamin Berlioz
Jeanne Bonnet
Igor Boranian
Stanislas Kuchinski
Mathias Lopez
Marie Van Wynsberge
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FlûtesVincent Lucas, 1er solo
Vicens Prats, 1er solo
Bastien Pelat
Florence Souchard-Delépine
Petite flûteAnaïs Benoit
HautboisAlexandre Gattet, 1er solo
Miriam Pastor Burgos, 1er solo
Rémi Grouiller
Cor anglaisGildas Prado
ClarinettesPhilippe Berrod, 1er solo
Pascal Moraguès, 1er solo
Arnaud Leroy
Petite clarinetteOlivier Derbesse
BassonsGiorgio Mandolesi, 1er solo
Marc Trénel, 1er solo
Lionel Bord
Yuka Sukeno
ContrebassonAmrei Liebold
CorsAndré Cazalet, 1er solo
Benoit de Barsony, 1er solo
Jean-Michel Vinit
Anne-Sophie Corrion
Philippe Dalmasso
Jérôme Rouillard
Bernard Schirrer
TrompettesFrédéric Mellardi, 1er solo
Célestin Guérin, 1er solo
Laurent Bourdon
Stéphane Gourvat
Bruno Tomba
TrombonesGuillaume Cottet-Dumoulin,
1er solo
Jonathan Reith, 1er solo
Nicolas Drabik
Jose Angel Isla Julian
Cédric Vinatier
TubaStéphane Labeyrie
TimbalesCamille Baslé, 1er solo
Antonio Javier Azanza Ribes,
1er solo
PercussionsÉric Sammut, 1er solo
Nicolas Martynciow
Emmanuel Hollebeke
HarpeMarie-Pierre Chavaroche
RejoignezLe Cercle de l'Orchestre de Paris
REMERCIEMENTS
MEMBRES GRANDS MÉCÈNES CERCLE CHARLES MUNCH
Nicole et Jean-Marc Benoit, Christelle et François Bertière, Agnès et Vincent Cousin, Pierre Fleuriot, Pascale et Eric Giuily, Annette et Olivier Huby, Tuulikki Janssen, Brigitte et Jacques Lukasik, Laetitia Perron et Jean-Luc Paraire, Eric Rémy, Brigitte et Bruno Revellin-Falcoz, Carine et Eric Sasson..
MEMBRES BIENFAITEURS
Annie Clair, Thomas Govers, Marie-Claire et Jean-Louis Laflute, Danielle Martin, Michael Pomfret, Odile et Pierre-Yves Tanguy.
MEMBRES MÉCÈNES
Françoise Aviron, Jean Bouquot, Anne et Jean-Pierre Duport, France et Jacques Durand, Vincent Duret, Gisèle Esquesne, S et JC Gasperment, Dan Krajcman, François Lureau, Michèle Maylié, Catherine et Jean-Claude Nicolas, Emmanuelle Petelle et Aurélien Veron, Eileen et Jean-Pierre Quéré, Olivier Ratheaux, Agnès et Louis Schweitzer.
MEMBRES DONATEURS
Daniel Bonnat, Isabelle Bouillot, Claire et Richard Combes, Maureen et Thierry de Choiseul, Véronique Donati, Yves-Michel Ergal et Nicolas Gayerie, Claudie et François Essig, Jean-Luc Eymery, Claude et Michel Febvre, Bénédicte et Marc Graingeot, Christine Guillouet-Piazza et Riccardo Piazza, Christine et Robert Le Goff, Gilbert Leriche, Gisèle et Gérard Navarre, Catherine Ollivier et François Gerin, Annick et Michel Prada, Tsifa Razafimamonjy, Patrick Saudejaud, Martine et Jean-Louis Simoneau, Eva Stattin et Didier Martin, Claudine et Jean-Claude Weinstein.
PRÉSIDENT Pierre Fleuriot / PRÉSIDENT D'HONNEUR Denis Kessler
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