Géographie Terminales STMG
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I – L’organisation de l’espace mondial
I – Trois grandes aires de puissance
A – Les puissances de la triade
1 - L’Amérique du Nord
a) La puissance économique
b) Une puissance politique et militaire
c) Une puissance culturelle
2 - L’Europe occidentale
a) Le premier pôle de commerce mondial
b) Une intégration inachevée
3 - L’Asie orientale
a) Une aire en plein essor
b) De fortes inégalités de richesse et de développement
c) La première façade maritime du monde II – Des centres de commandement
A – Le poids des métropoles et des mégalopoles
1 – Les métropoles
a) Des lieux de commandement
b) Les villes mondiales
2 – Les mégalopoles
a) Trois grandes mégalopoles
b) L’archipel mégalopolitain mondial
B – Le rayonnement des mégalopoles
1 – Les mégalopoles américaines
a) Le Nord - Est
b) La côte Ouest
2 – La mégalopole européenne
a) Une dorsale de Londres à Milan
b) De nombreuses métropoles
c) Importance de la « Northern range »
3 – Les mégalopoles asiatiques
a) La mégalopole japonaise
b) Emergence de nouvelles mégalopoles
III - Centres et périphéries
A - L’inégale intégration des périphéries à la mondialisation
1 - Des périphéries intégrées…
2 – Des espaces en marge
B – Les pays émergents
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1 – Les pays en développement
a) Des croissances économiques rapides
b) Maintien des inégalités
2 – Les puissances régionales
a) Les BRICS
b) Des puissances incomplètes
IV – Etude de cas : Londres : ville mondiale
1 – Une ville cosmopolite
2 – Un rayonnement national
3 – Un rayonnement européen
4 – Un rayonnement mondial
Définitions
Aire de puissance : espace géographique constitué d’un ou plusieurs Etats et
qui par son poids économique, politique et culturel exerce une influence
prépondérante dans le monde.
Centre d’impulsion : espace ou lieu jouant un rôle moteur dans la
mondialisation. On peut distinguer des centres d’impulsion à plusieurs échelles :
une mégalopole, une ville mondiale ou le quartier des affaires d’une ville
mondiale par exemple.
Interface : désigne une zone de contact entre deux espaces mettant en relation
deux ensembles géographiques distincts.
Intégration / Marginalisation : espaces bien reliés et connectés au reste du
monde (intégration) et espaces isolés, peu ou pas connectés au reste du monde
(marginalisation)
Mégalopole : vaste ensemble régional très peuplé, urbanisé et riche constitué de
plusieurs métropoles assez proches les unes des autres et liées entre elles par un
réseau de communication dense. A ne pas confondre avec mégapole.
Triade : terme désignant les trois pôles de richesse qui dominent l’économie
mondiale : Etats-Unis, Union Européenne et Japon. Désormais, l’Asie Orientale
dans son ensemble (incluant la Chine et la Corée du Sud) est considérée comme
le troisième pôle de la triade.
Façade maritime : long espace littoral composé de plusieurs grands ports
connectés les uns aux autres et jouant le rôle d’interface maritime entre un
territoire et le reste du monde. Par exemple, la Northern Range est la principale
façade maritime de l’UE.
Libre - échange :principe libéral selon lequel aucune taxe douanière ne doit être
imposée aux frontières sur les marchandises et capitaux.
ALENA : Association de libre-échange Nord-Américain, zone de libre-échange
créée en 1994 et réunissant le Mexique, les Etats-Unis et le Canada. Entre ces
pays, les frontières sont ouvertes aux marchandises et aux capitaux mais restent
très fermées aux flux migratoires.
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NPIA : Nouveaux Pays Industrialisés d’Asie ou « dragons d’Asie ». Il s’agit de
la Corée du Sud, Taiwan, Singapour et Hong Kong qui ont connu un
développement économique très rapide à partir des années 1960 et qui
aujourd’hui sont considérés comme des pays développés du « Nord ».
ASEAN : Association of South-East Asian Nations, zone de libre-échange créée
en 1967 regroupant plusieurs Etats d’Asie du Sud-Est. Elle compte aujourd’hui
10 pays-membres.
Métropole : (en grec « ville-mère ») grande ville exerçant une influence sur un
territoire plus ou moins vaste par les fonctions de commandement qu’elle
concentre. Une métropole attire et rayonne.
Fonctions de commandement : fonctions politiques, économiques ou
culturelles localisées dans une métropole et commandant un territoire beaucoup
plus vaste. Par exemple, une bourse de valeurs ou le siège social d’une grande
entreprise, généralement situé dans un centre d’affaires d’une grande métropole,
constituent une fonction de commandement économique.
Ville mondiale (ou ville monde) : grande métropole multiethnique et
multiculturelle concentrant des fonctions de commandement de niveau
international et exerçant de ce fait une influence à l’échelle mondiale dans les
domaines politique, économique et culturel (voir les études sur Londres et
Shanghai)
Mégapole : très grande métropole de plus de 8 millions d’habitants
AMM : Archipel Mégalopolitain Mondial, réseau des grandes métropoles de
la planète ou villes mondiales qui sont les centres d’impulsion de la
mondialisation
Northern range : nom anglais désignant la façade maritime de l’UE qui s’étend
du Havre à Hambourg et qui est dominée par les ports de Rotterdam et Anvers.
PMA : Pays les Moins Avancés : pays les plus pauvres et les moins développés
de la planète.
Pays émergent : pays qui connaît une forte croissance économique liée à son
intégration croissante à l’économie mondialisée. Cette expansion économique ne
s’accompagne pas nécessairement d’un développement humain aussi rapide.
BRICS : (Brazil, Russia, India, China & South Africa), sigle servant à désigner
ces cinq puissances régionales qui concurrencent de plus en plus les puissances
de la triade.
G20 : forum économique réunissant régulièrement les gouvernements des 20
pays les plus puissants économiquement pour traiter des questions financières
internationales.
FMN / FTN : Firme multinationale (FMN) ou firme transnationale (FTN),
entreprise qui à partir d’une base nationale effectue une part importante de ses
activités et de ses bénéfices à l’étranger par l’intermédiaire de ses filiales. Par
exemple Renault est une FTN française implantée dans de nombreux pays sur
tous les continents.
Cosmopolite : multiculturel, multiethnique.
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PUB : Produit urbain brut : somme des richesses produites en une année par
les entreprises installées à l’intérieur d’une ville. C’est la même chose que le
PIB, mais à l’échelle d’une ville et non d’un pays tout entier. Le PUB se mesure
en unité monétaire (dollar, euros ou livre sterling) et permet d’évaluer la
puissance économique d’une ville.
PIB : Produit intérieur brut somme des richesses produites en une année par
les entreprises installées à l’intérieur d’un pays. Le PIB se mesure en unité
monétaire (dollar, euros ou livre sterling), il permet d’évaluer la puissance
économique d’un Etat.
Régénération urbaine : politique de rénovation et de d’aménagement d’une
ville destinée à dynamiser des quartiers en difficulté.
Mégalopole européenne (ou dorsale européenne): ensemble régional très
peuplé, urbanisé et riche d’Europe qui s’étend du Sud-Est de l’Angleterre au
Nord de l’Italie et qui compte plusieurs grandes métropoles fortement
connectées les unes aux autres (Londres, Bruxelles, Amsterdam, Francfort,
Milan…). La mégalopole européenne constitue un des centres d’impulsion de la
mondialisation.
Hub : terme anglais utilisé pour désigner un grand aéroport international servant
de plate-forme de correspondances pour une grande compagnie aérienne. Un
hub concentre les vols moyen-courriers et redistribue les vols long-courriers de
la même compagnie. L’aéroport d’Heathrow à Londres est le hub de British
Airways et c’est le plus grand aéroport européen.
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I – Trois grandes aires de puissance
L’organisation de l’espace mondial est dominée par l’Amérique du Nord,
l’Europe occidentale et l’Asie orientale. Ces trois grandes aires de puissance
forment la triade et concentrent 60% de la richesse mondiale pour 15% de la
population. Elles entretiennent des échanges intenses.
A – Les puissances de la triade
1. L’Amérique du Nord
a) La puissance économique
Les Etats-Unis demeurent la première puissance économique mondiale
(28% du PIB) : cette puissance repose surtout sur une industrie de plus en plus
tournée vers les hautes technologies et l’innovation.
Ils possèdent deux des plus grandes places boursières : Wall Street et la
bourse de Chicago qui fixe les cours des produits agricoles de la planète.
Avec le Canada et le Mexique, les Etats-Unis forment l’ALENA, vaste
espace de libre-échange qui rassemble 450 millions d’habitants.
b) Une puissance politique et militaire
La puissance des Etats-Unis est aussi politique et militaire, les Etats-Unis
disposant de la plus grande force militaire au monde et d’une influence décisive
à l’ONU et à l’OTAN.
c) Une puissance culturelle
Enfin, la puissance américaine s’exerce dans le domaine culturel par
l’influence majeure exercée dans le monde via les media, le cinéma, les modes
de vie (American way of life), etc.
2. L’Europe occidentale
a) Le premier pôle de commerce mondial
L’Europe Occidentale est une aire de puissance également très forte sur le
plan économique. L’Europe Occidentale constitue le premier pôle du commerce
mondial. L’Union Européenne qui compte 28 Etats-membres concentre près de
30% du PIB mondial et constitue la plus grande zone de libre-échange de la
planète avec plus de 500 millions d’habitants.
b) Une intégration inachevée
Néanmoins l’intégration de l’Europe occidentale est inachevée : l’UE ne
constitue pas encore une puissance politique, culturelle ou diplomatique forte
face aux autres grandes puissances. Chaque Etat-membre conserve une large
part d’indépendance en matière économique, politique et militaire. L’Euro n’a
été adopté que par 15 Etats-membres, et l’Europe peine à parler d’une seule voix
sur les grands problèmes internationaux.
3. L’Asie orientale
a) Une aire en plein essor
L’Asie orientale est la troisième grande aire de puissance de la planète.
C’est une aire de puissance en plein essor, dominée par la Chine et le Japon
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(respectivement 2e et 3e puissances économiques mondiales). Le Japon est une
puissance économique et industrielle déjà ancienne mais des Etats comme la
Corée du Sud, Taiwan, Singapour et Hong Kong ont rattrapé le haut niveau de
développement du Japon et sont qualifiés de NPIA ou « dragons d’Asie ».
b) De fortes inégalités de richesse et de développement
Presque tous les autres pays de cet espace régional se développent très
rapidement : le Vietnam, la Thaïlande ou l’Indonésie, mais ces pays connaissent
aussi de profondes inégalités de richesse et de développement.
c) La première façade maritime du monde
L’expansion de cette aire de puissance s’explique avant tout par son poids
démographique, par son industrialisation rapide et par l’essor du commerce :
l’Asie orientale constitue en effet la première façade maritime et industrielle
de la planète et au Sud, plusieurs Etats se sont associés dans une zone de libre-
échange : l’ASEAN.
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II – Des centres de commandement
Si l’espace mondial est organisé autour de trois grandes aires de
puissance, on constate à plus grande échelle que ce sont les très grandes villes de
ces trois aires qui sont au cœur de la mondialisation.
A – Le poids des métropoles et des mégalopoles
1 – Les métropoles
a) Des lieux de commandement
C’est dans les très grandes villes que se concentrent les lieux de pouvoir
ou fonctions de commandement tant économiques (sièges de firmes
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multinationales, sièges de banques, assurances, places boursières), politiques
que culturelles (musées, grandes universités…).
b) Les villes mondiales
Parmi ces grandes métropoles, certaines peuvent être qualifiées de villes
mondiales (ou villes-monde).
Les 4 principales villes mondiales sont New York, Londres, Paris et
Tokyo.
Les centres d’affaires de ces grandes métropoles constituent les centres
d’impulsion de l’économie mondiale (Manhattan à New York, la City à Londres
par exemple).
Mais d’autres villes mondiales émergent comme Shanghai, Beijing,
Mumbai ou Sao Paolo.
2 – Les mégalopoles
a) Trois grandes mégalopoles
Quand plusieurs grandes métropoles sont géographiquement proches et
qu’elles sont bien connectées entre elles, on dit qu’elles forment une
mégalopole. Trois mégalopoles constituent les centres d’impulsion des grandes
aires de puissance et donc les centres de commandement de la mondialisation :
la mégalopole du Nord-Est des Etats-Unis, la mégalopole européenne et la
mégalopole japonaise. Chacune d’entre elles compte au moins une ville
mondiale.
b) L’archipel mégalopolitain mondial
Entre les grandes métropoles de la planète, les relations sont intenses :
elles fonctionnent en réseau formant un archipel mégalopolitain mondial
(AMM) qui domine l’organisation de l’espace mondial.
B – Le rayonnement des mégalopoles
1 – Les mégalopoles américaines
a) Le Nord - Est
L’aire de puissance nord-américaine est dominée par la mégalopole de la
côte Est des Etats-Unis. Cette mégalopole s’étend sur 800 km de Washington à
Boston. Elle est dominée par New York, ville mondiale qui est le principal
centre décisionnel de la planète. La mégalopole de la côte Est et la région des
grands lacs (Chicago, Détroit) forment l’espace le plus industrialisé, le plus
riche et le plus peuplé d’Amérique du Nord.
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b) La côte Ouest
La mégalopole de la côte Ouest (San Francisco, Los Angeles, San Diego),
tournée vers le Pacifique et les industries innovantes (Silicon Valley) est en
pleine expansion.
2 – La mégalopole européenne
a) Une dorsale de Londres à Milan
L’aire de puissance de l’Europe occidentale est organisée autour de la
mégalopole européenne parfois appelée « dorsale européenne » car elle en
constitue la colonne vertébrale. Ce vaste ensemble régional très peuplé et
urbanisé s’étend de l’Angleterre au Nord de l’Italie en englobant l’Europe
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rhénane. C’est l’espace le plus riche, le plus urbanisé et le plus industrialisé
d’Europe.
b) De nombreuses métropoles
Cet ensemble compte de nombreuses métropoles parmi lesquelles deux
villes mondiales (Londres et Paris) et concentre d’importantes fonctions
décisionnelles comme les bourses de Londres (la City), Francfort et Milan.
c) Importance de la « Northern range »
La mégalopole européenne bénéficie d’une façade maritime majeure, la
Northern Range, avec des ports de niveau mondial (Rotterdam, Anvers) bien
connectés à leur arrière-pays (hinterland) par voie fluviale (Rhin, Meuse).
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3 – Les mégalopoles asiatiques
L’Asie orientale s’organise autour de nombreuses grandes métropoles
littorales qui sont les centres d’impulsion de son expansion.
a) La mégalopole japonaise
Elle s’étend sur plus de 1000 km autour de trois grandes métropoles :
Tokyo, Osaka-Kobé et Nagoya. C’est un espace très industrialisé et très
densément peuplé.
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b) Emergence de nouvelles mégalopoles
On constate l’émergence d’une nouvelle mégalopole constituée des
grandes métropoles chinoises (Hong Kong, Shanghai, Pékin, Tianjin) auxquelles
viennent s’ajouter les métropoles sud-coréennes (Séoul et Pusan), taiwanaises
(Taipei) et Singapour. Ces villes bien qu’assez espacées les unes des autres sont
de plus en plus liées entre elles. Ainsi les métropoles d’Asie orientale de Tokyo
à Singapour forment ce qu’on appelle l’archipel mégalopolitain asiatique.
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III - Centres et périphéries
Le processus de la mondialisation affecte différemment les territoires de
la planète. En dehors des grandes aires de puissance et de leurs centres
d’impulsion, les autres territoires de la planète sont des périphéries plus ou
moins intégrées aux échanges mondialisés.
A - L’inégale intégration des périphéries à la mondialisation
1 - Des périphéries intégrées…
Dans les pays développés, il s’agit des territoires situés en dehors des aires
de puissance mais très liés à celles-ci ; par exemple, les pays d’Europe de l’Est
récemment intégrés dans l’UE, ou l’Australie et la Nouvelle-Zélande peuvent
être considérés comme des périphéries intégrées. On peut aussi y classer certains
, en particulier les pays exportateurs d’hydrocarbures (Emirats Arabes Unis,
Qatar…).
2 – Des espaces en marge
A l’opposé, certains territoires restent à l’écart des grands flux d’échanges
mondiaux. Leur faible intégration peut s’expliquer par leur éloignement des
grandes aires de puissance, leur enclavement et l’absence d’accès à la mer, ou
par des infrastructures de transport insuffisamment développées.
Ces pays sont souvent peu industrialisés, exportent peu et sont dépendants
des importations. Ces territoires en marge sont des PMA principalement situés
en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
Les 48 PMA
La marginalisation des territoires peut aussi s’expliquer par des motifs
politiques (Corée du Nord, Cuba) ou des situations de conflit (Afghanistan,
Syrie).
B – Les pays émergents
1 – Les pays en développement
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a) Des croissances économiques rapides
Avec la mondialisation, certains pays du Sud connaissent une croissance
économique rapide. Par exemple, la Turquie émerge grâce à l’intensification de
ses échanges avec l’UE.
C’est la même chose pour le Mexique, membre de l’ALENA, qui
intensifie ses échanges avec son voisin du Nord.
En Asie orientale, les « pays-ateliers » comme l’Indonésie, la Malaisie, la
Thaïlande ou les Philippines connaissent eux aussi une croissance rapide liée à
l’essor de leur industrie d’exportation et à leur proximité de l’archipel
mégalopolitain asiatique.
b) Maintien des inégalités
Néanmoins, le croissance économique rapide ne génère pas toujours un
développement humain aussi rapide et on constate souvent une aggravation des
inégalités de richesse et de développement à l’intérieur de ces Etats.
2 – Les puissances régionales
a) Les BRICS
L’émergence de nouvelles puissances régionales vient concurrencer les
trois grandes aires de puissance de la planète. Les BRICS (Brésil, Russie, Inde,
Chine et Afrique du Sud) qualifiés aussi de puissances émergentes sont de
grandes puissances territoriales et démographiques qui jouent un rôle de plus en
plus affirmé dans le monde.
b) Des puissances incomplètes
Ces puissances régionales représentées au G20 contribuent à réduire la
prédominance de la triade. De nombreuses grandes firmes multinationales en
proviennent (par exemple Lenovo en Chine ou Mittal en Inde) et concurrencent
les grands groupes des pays du Nord.
Les grandes métropoles de ces pays s’imposent aussi comme de nouvelles
villes mondiales (Shanghai, Mumbai, Sao Paolo).
Néanmoins, ces pays sont des puissances incomplètes et, à l’exception de
la Chine, leur rayonnement reste essentiellement régional.
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IV – Etude de cas : Londres : ville mondiale
1 – Une ville cosmopolite
Ancienne capitale de l’Empire britannique, Londres est la ville du monde
qui compte le plus grand nombre de communautés ethniques et nationales.
C’est donc une métropole multiculturelle et multiethnique, ville cosmopolite
par excellence. C’est une des raisons qui font d’elle une ville mondiale.
2 – Un rayonnement national
Avec ses 12 millions d’habitants, Londres représente à elle seule 12,5%
de la population britannique, aucune autre ville du Royaume-Uni ne dépassant
les 2 millions d’habitants. C’est aussi un pôle de richesse considérable : le PUB
de Londres dépasse le PIB de la Suisse.
Mais c’est paradoxalement aussi à Londres que l’on trouve le plus de
grande pauvreté au Royaume-Uni, notamment dans les quartiers de l’East End, à
l’Est de Londres. La ville tente de lutter contre ces problèmes sociaux par une
politique de régénération urbaine.
3 – Un rayonnement européen
Londres est la métropole la plus peuplée et la plus riche de la mégalopole
européenne (ou dorsale européenne). Londres est aussi très bien connectée au
continent par le TGV (ou Eurostar) qui emprunte le tunnel sous la Manche.
Londres est ainsi à 2 heures de Paris et de Bruxelles.
Par ailleurs, Londres est dotée de plusieurs grands aéroports
internationaux (Heathrow, Gatwick…) qui font d’elle le premier hub en Europe,
donc la plus importante porte d’entrée et de sortie aérienne du continent
européen devant Paris (Roissy) et Francfort.
4 – Un rayonnement mondial
Londres exerce une très large influence par ses fonctions de
commandement politiques, économiques et culturelles.
Dans le domaine économique, la City de Londres avec ses extensions de
long de la Tamise (les docklands) constitue un des coeurs de la finance mondiale
par la concentration unique au monde de sièges des plus grandes compagnies
d’assurance et de grandes banques internationales ainsi que de la bourse de
Londres (une des plus importantes de la planète).
La City est ainsi un centre d’impulsion de la finance mondiale tout aussi
puissant que Wall Street à New York.
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TEST I
1 – Qu’est-ce que la Triade ?
2 – Sur quels éléments repose la puissance d’un Etat ?
3 -Quels sont les différences entre une métropole, une mégalopole et une
mégapole ?
4 – Pourquoi parle-t-on d’un archipel mégalopolitain mondial ?
5 – Quelles sont les caractéristiques d’une ville mondiale ?
6 – Qu’est-ce que les BRICS ?
7 – Sur la carte : coloriez les BRICS en orange, les pays de la Triade en rouge, et
indiquez les trois grandes mégalopoles.
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Chapitre II – Acteurs, flux et réseaux dans la mondialisation I - Des flux et des réseaux mondialisés
A - L’accroissement des flux
1 – Une accélération depuis 1990
2 - Les facteurs de cet accroissement
a) Le rôle des Etats
b) La place des ONG
c) Les progrès techniques
d) Le développement économique de nouveaux pays
3 - Des réseaux et des flux polarisés et déséquilibrés
B – Le rôle croissant des FTN
1 – Un acteur essentiel
2 - La place des FTN dans la division internationale du travail
a) A l’origine des IDE
b) Une division de l’espace productif
3 - Les FTN en procès
II – Etude de cas : les migrations internationales
A – Croissance et diversité des flux migratoires dans le monde
1 – Une montée en puissance
a) croissance accélérée
b) Des destinations de plus en plus éloignées
2 – Migration forcée / migration choisie
a) Les migrations forcées
b) Les migrations choisies
B – La place des migrants dans la mondialisation
1 – Les transferts financiers
2 – Un brassage des cultures
3 – Un facteur d’accroissement des inégalités
C - Des réseaux et des flux polarisés et déséquilibrés
1 – La fermeture des frontières
2 – Une immigration choisie
3 – Une ouverture inéluctable
Mots importants :
Acteurs spatiaux : organismes, entreprises ou Etats jouant un rôle important dans
l’aménagement des territoires ou les choix d’implantation d’activités économiques.
Firmes transnationales : grande entreprise qui à partir d’une base nationale réalise
l’essentiel de ses activités et de son chiffre d’affaires dans au moins cinq pays
différents. Une FTN est constituée d’une société-mère qui a son siège social dans
un Etat, et de filiales implantées dans d’autres Etats mais demeurant sous le
contrôle de la société-mère.
Division internationale du travail (DIT) : processus de division du système
productif entre pays développés et pays en développement en fonction du coût et de
la qualification de la main d’oeuvre. Les pays développés conservent les activités
de conception et de commandement tandis que les PED attirent de plus en plus les
fonctions de production (usines d’assemblage).
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Flux : déplacement d’informations, de marchandises ou de personnes d’un lieu
vers un autre par voie aérienne, terrestre, maritime ou numérique. On peut parler de
flux d’informations, de flux migratoires, de flux touristiques, de flux financiers, de
flux commerciaux, etc.
Mondialisation : processus d’accroissement des échanges et des mobilités mettant
en relation des territoires très éloignés de plus en plus interdépendants.
Réseaux : système de flux interconnectés au niveau de noeuds ou carrefours de
communication.
Mobilité : terme utilisé pour parler des flux de personnes ou flux humains tels que
flux migratoires, flux touristiques, flux domicile-travail, etc. Dérèglementation
(ou dérégulation) : suppression des taxes ou contraintes qui entravent la libre
circulation de biens, services ou capitaux.
Nœud ou carrefour : lieu d’interconnexion entre différents moyens de transport
importants où se rejoignent différents flux importants (ex : l’aéroport de Roissy est
un noeud aérien majeur).
Pays atelier : pays en développement dans lesquels on trouve de nombreux sites de
production (usines) car la main d’oeuvre y est bon marché. Exemples : l’Indonésie,
le Bangladesh...
IDE (Investissement direct à l’étranger) : capitaux investis par une entreprise à
l’étranger (pour la construction d’une nouvelle usine par exemple).
Migrant international : personne quittant son pays d’origine pour s’établir
durablement (plus de 3 mois) dans un pays étranger. Un migrant est à la fois un
émigré pour son pays d’origine et un immigré dans son pays d’accueil. Diaspora :
ensemble des membres d’un même peuple dispersés à travers le monde mais
entretenant leur culture d’origine et restant en relation entre eux (ex : la diaspora
chinoise, la diaspora libanaise, la diaspora palestinienne, etc.).
Xénophobie : rejet de l’étranger. Le racisme est une forme de xénophobie.
Fuite des cerveaux (Brain drain) : expression utilisée pour parler des flux de
travailleurs qualifiés qui partent à l’étranger pour y trouver de meilleurs salaires ou
de meilleures possibilités de carrière que dans leur pays d’origine..
Réfugié : migrant ayant fui son pays d’origine pour échapper à un conflit armé ou à
un régime d’oppression le mettant en danger.
Transfert financier (ou remise) : somme d’argent qu’un migrant transfert à sa
famille restée dans son pays d’origine.
Immigration choisie : expression utilisée pour désigner une politique migratoire
limitant l’ouverture de la frontière à certains types de travailleurs qualifiés dont le
pays d’accueil a besoin. L’immigration choisie s’oppose à l’immigration subie.).
Immigration subie : expression utilisée pour parler d’une forte immigration de
travailleurs pauvres et peu qualifiés pour lesquels l’Etat ne garantit ni emploi, ni
bonnes conditions d’accueil.
Migrations choisies: ensemble des migrations qui ne sont pas forcées.
Généralement la motivation d’une migration choisie est économique ou familiale.
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I - Des flux et des réseaux mondialisés
La mondialisation est un processus d’accroissement des échanges et des
mobilités mettant en relation des territoires très éloignés en les rendant de plus
en plus interdépendants. Ce processus se traduit par l’accroissement des flux
formant des réseaux de plus en plus denses à l’échelle de la planète.
A - L’accroissement des flux
1 – Une accélération depuis 1990
Si l’internationalisation a commencé dès le XVIe (commerce
triangulaire), son accroissement des échanges de marchandises, services,
capitaux et informations est continu depuis le XIXe siècle.
Mais depuis les années 1990, le rythme de cet accroissement a
considérablement accéléré.
Ainsi, les échanges de matières premières (ressources énergétiques,
minerais, matériaux, etc.) et de produits manufacturés ont presque doublé en 10
ans et représentent 80 % des échanges.
De même, le volume des flux de capitaux et d’informations a explosé
depuis 2000. Il y a 5 milliards de mobiles en circulation contre 750 millions il y
a quinze ans.
Les mobilités, c’est-à-dire des flux humains, ont aussi beaucoup
augmenté qu’il s’agisse des flux migratoires ou des flux touristiques (1 milliard
de touristes chaque année).
2. Les facteurs de cet accroissement
a. Le rôle des Etats
Depuis la fin de la seconde GM, les Etats tentent de favoriser les
échanges. L’abaissement des barrières douanières, l’OMC, le G8 et le G20 sont
des plateformes de négociation importantes.
Ainsi, la déréglementation des marchés favorise le libre-échange et la
libre circulation des capitaux. A cela s’ajoutent les organisations régionales (UE,
ALENA…).
b. La place des ONG
Si beaucoup d’entre elles sont critiques face à la mondialisation (les
altermondialistes d’ATTAC par ex), elles participent elles aussi à la
mondialisation, souvent en tentant d’en limiter les excès (Greenpeace, Max
Havelaar….)
c) Les progrès techniques
- les progrès des moyens de transport terrestres, maritimes et aériens
permettent la massification des échanges de marchandises et des mobilités.
Ainsi, la conteneurisation et la modernisation des ports expliquent l’essor des
flux de marchandises.
- l’essor des réseaux numériques et des télécommunications (ou NTIC)
permet l’instantanéité des échanges d’informations et de capitaux.
d) Le développement économique de nouveaux pays
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Le développement économique des PED, et en particulier des puissances
émergentes, stimule le commerce car ce sont de nouveaux marchés en plein
essor en même temps que des pays exportateurs.
3. Des réseaux et des flux polarisés et déséquilibrés
Tous les territoires de la planète ne sont pas affectés de la même façon par
l’essor massif des flux de toutes natures.
a) Une concentration des flux
- Les pays développés de la Triade et les puissances émergentes
polarisent la grande majorité des flux commerciaux et financiers.
On y trouve les grandes façades maritimes ainsi que les grandes
métropoles qui sont de grands nœuds de transport et de communication.
L’accroissement des échanges rend ces territoires de plus en plus
interdépendants.
b) Des échanges asymétriques
- Les pays du Sud exportateurs de matières premières ainsi que les
pays-ateliers entretiennent des échanges asymétriques avec les pays du Nord et
les puissances émergentes car ils exportent beaucoup mais importent peu.
c) Des espaces en marge
- Enfin certains pays du Sud, en particulier les PMA, sont en marge des
échanges et des flux mondialisés.
B – Le rôle croissant des FTN
1 – Un acteur essentiel
La mondialisation implique de nombreux acteurs spatiaux: Etats,
organisations internationales (ONU, OCDE, FMI, etc.), entreprises, ONG…
Parmi tous ces acteurs, les firmes transnationales (FTN), avec 65 % du
commerce mondial jouent un rôle essentiel.
Les FTN sont apparues à la fin du XIXe siècle mais leur nombre a
considérablement augmenté ces 30 dernières années et les FTN s’implantent
dans un nombre toujours croissant de pays. Il y en a 82 000
Les FTN ont un poids considérable dans l’économie mondiale. Elles sont
à l’origine :
- de la majorité des flux financiers par leurs IDE,
- des deux tiers des échanges commerciaux de la planète,
- du tiers de la production industrielle,
- et du quart du PIB mondial.
Les plus grandes FTN appartiennent pour la plupart à des pays de la
Triade mais de plus en plus de FTN sont originaires des puissances émergentes.
2 - La place des FTN dans la division internationale du travail
a) A l’origine des IDE
Les FTN ont la capacité d’investir beaucoup de capitaux à l’étranger.
Elles sont donc à l’origine de l’essentiel des investissements directs à
l’étranger (IDE), donc de la croissance des flux financiers.
Géographie Terminales STMG
28
b) Une division de l’espace productif
De plus, les FTN ont des stratégies territoriales de développement
mondialisées. Les FTN divisent leur système productif en de nombreux sites
d’implantation recherchant des avantages comparatifs afin d’être toujours plus
compétitives et présentes sur les nouveaux marchés : c’est ce que l’on appelle la
Division Internationale du Travail (DIT) :
- les activités de commandement et de conception (Recherche-
développement) des FTN restent implantées dans les pays développés,
- les activités de production (usines) sont de plus en plus implantées dans
les pays en développement (« pays-ateliers »), mais les pays développés
conservent de nombreux sites de production malgré les délocalisations.
- enfin des activités de commercialisation sont implantées dans tous les
pays où une part suffisante de la population a les moyens d’acheter les biens ou
services produits par la FTN.
3 - Les FTN en procès
Les FTN sont souvent accusées d’être responsables des dérives de la
mondialisation. On leur reproche de détruire des emplois dans les pays
développés en délocalisant dans les pays du Sud.
Des ONG dénoncent les FTN qui recherchent toujours plus de profits en
maintenant des salaires faibles et des conditions de travail pénibles dans les «
pays-ateliers ». Ces critiques, si elles sont souvent fondées, incitent toutefois les
FTN à s’adapter et à mettre fin aux excès car les mouvements d’opinion peuvent
avoir un impact négatif sur les ventes. Cependant, elles sont aussi accusées de
détruire l’environnement par une surexploitation des ressources et par la
polution (industries, transports)
Les FTN sont aussi souvent tenues responsables de l’uniformisation des
modes de consommation dans le monde. Cette critique est à nuancer, les FTN
devant souvent adapter leurs gammes de produits aux goûts et aux attentes des
consommateurs des pays où elles s’implantent.
Géographie Terminales STMG
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II – Etude de cas : les migrations internationales
A – Croissance et diversité des flux migratoires dans le monde
1 – Une montée en puissance
a) Une croissance accélérée
Dans le contexte actuel de la mondialisation, les flux migratoires
s’accroissent à un rythme élevé.
Aujourd’hui on estime à plus de 220 millions le nombre de migrants
internationaux dans le monde contre 150 millions environ en 2000.
b) Des destinations de plus en plus éloignées
Même si les migrants vont encore en majorité dans des pays proches de
leur pays d’origine, on constate que les flux migratoires sont de plus en plus
lointains.
Les principales régions d’accueil des migrants internationaux sont les
régions les plus développées (l’Amérique du Nord, l’Océanie et l’Europe
occidentale) ainsi que certains pays émergents comme les Etats du Golfe
(Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite, Qatar…).
2 – Migration forcée / migration choisie
a) Les migrations forcées
Les migrations forcées correspondent aux flux de réfugiés politiques
fuyant les zones de conflits (les Syriens par exemple) ou l’oppression politique
(les Tibétains par exemple) et les réfugiés climatiques de plus en plus nombreux
en raison des catastrophes provoquées par le réchauffement climatique global.
b) Les migrations choisies
Elles répondent généralement à des motivations économiques mais sont
toutefois très diverses : espoir de meilleures conditions de vie et d’existence
pour les populations pauvres des PMA, recherche de carrières ou de salaires plus
intéressants pour les travailleurs diplômés et qualifiés des pays du Nord ou des
PED, mobilité pour étudier à l’étranger ou tout simplement volonté de découvrir
un autre pays.
B – La place des migrants dans la mondialisation
1 – Les transferts financiers
Les migrants jouent un rôle dans la mondialisation pour différentes
raisons. Les migrants contribuent à l’augmentation des flux financiers et dans
une certaine mesure au développement des PED par les transferts financiers
vers leur pays d’origine. Les travailleurs qualifiés migrent pour répondre aux
besoins de main d’oeuvre des FTN qui s’implantent sur tous les continents et
trouver des salaires plus attractifs.
2 – Un brassage des cultures
Les diasporas jouent aussi un rôle majeur dans le brassage des cultures
(notamment dans les grandes métropoles mondiales comme Londres ou New
York) et dans l’entretien de relations intenses entre leur pays d’origine et les
pays d’accueil.
Géographie Terminales STMG
30
3 – Un facteur d’accroissement des inégalités
Mais les migrations contribuent aussi parfois à accroître les inégalités
entre le Nord et le Sud, notamment par la « fuite des cerveaux » (médecins,
ingénieurs, etc.) qui handicape fortement les PMA en les privant d’une main
d’œuvre qualifiée nécessaire à leur développement, alors qu’elle avantage les
pays du Nord ou les pays émergents qui l’accueillent à meilleur marché.
C - Des réseaux et des flux polarisés et déséquilibrés
1 – La fermeture des frontières
Les pays développés du Nord ferment de plus en plus leurs frontières aux
migrants pauvres et peu qualifiés en provenance des pays du Sud ou de l’Est de
l’Europe ce qui donne lieux à l’apparition et à la multiplication depuis une
vingtaine d’années de « frontières blindées » ou murs pour empêcher le passage
des migrants clandestins. C’est le cas notamment de la frontière Etats-Unis –
Mexique et des frontières extérieures de l’Union Européenne en Méditerranée.
2 – Une immigration choisie
Mais les pays développés du Nord ainsi que certains pays émergents du
Sud sont aussi confrontés au manque de main-d’oeuvre qualifiée dans certains
secteurs d’activité et ouvrent donc leurs frontières aux travailleurs diplômés
(médecins, ingénieurs, …) : c’est le principe de l’immigration choisie.
3 – Une ouverture inéluctable
Les politiques migratoires restrictives des Etats développés sont souvent
dictées par des motifs économiques mais aussi par le poids de l’opinion publique
et une tendance certaine à la xénophobie. Toutefois, en raison du vieillissement
de la population que connaissent tous les pays du Nord, une ouverture plus large
des frontières aux migrants en provenance des pays du Sud est inéluctable.
TEST II
1 – Quels sont les acteurs de la mondialisation ?
2 – Que sont les FTN ? Pourquoi peut-on affirmer qu’ils jouent un rôle très
important dans la mondialisation ?
3 – Qu’est-ce que la division internationale du travail ? Comment a-t-elle évolué
au cours du XXe siècle ?
4 – Quelles sont les différentes formes de flux migratoires dans le monde ?
5 – Quelle est la place tenue par les migrants dans la mondialisation ?
Géographie Terminales STMG
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Chapitre III
La présence de la France dans le monde
I – Les territoires d’Outre mer
A - Une présence héritage de l’histoire
1. Les « poussières d’empire »
2. Des statuts divers
B – Un avantage stratégique
1 - Des territoires dépendants
2 - De nombreux atouts
II – Un rayonnement mondial
A - L’économie française dans la mondialisation
1 – Une puissance mondiale
2 – Une économie très bien intégrée dans la mondialisation
3 – Des limites
B - L’influence géostratégique française et ses limites
a) Trois grands atouts géostratégiques
b) Une forte présente militaire
c) Des limites
C - Le soft power français et ses limites
1 - Une large influence culturelle
2- Une influence en recul
III – Etude de cas : les engagements militaire, diplomatique et humanitaire de la France
A- Les engagements militaires et diplomatiques de la France et leurs limites
1 - Une implication importante
2 - Une multiplication des interventions
3 – Atouts et limites de la diplomatie française
a. Présence dans les grandes organisations internationales
b. Une influence pourtant limitée
B - Les engagements humanitaires de la France et leurs limites
1 – De nombreux acteurs
a) Les acteurs publics
b) Les acteurs privés
2 - Deux types d’interventions
3 – Les limites
Géographie Terminales STMG
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Mots importants :
Géostratégie : orientation des choix militaires d’un Etat ou d’un groupe d’Etats,
fondée sur une approche historique, géographique et politique des relations
internationales.
Puissance : capacité d’un Etat ou d’un groupe d’Etats à exercer une influence
forte dans le monde aussi bien dans les domaines économique, politique et
militaire (hard power) que dans le domaine culturel (soft power).
Francophonie : ensemble des pays utilisant le français comme langue officielle,
mais aussi les pays où l’influence culturelle de la France se diffuse par l’i=usage
de la langue française (ex : le Liban ou le Qatar)
ZEE (Zone économique exclusive) : Espace maritime des « eaux territoriales »
s’étendant sur 200 milles nautiques de la côte (370 km environ) et dans lequel
l’Etat dispose de droits souverains pour l’exploitation et la gestion des
ressources de la mer et du sous-sol marin..
DROM (Départements et régions d’outre mer) : Territoires français d’outre-
mer à la fois région et département. Il y en a cinq : La Martinique, la
Guadeloupe, la Guyane, la Réunion et Mayotte
COM (Collectivités d’ Outre mer) : Les territoires français d’outre-mer ayant
un statut administratif particulier dans la République leur accordant une plus
grande autonomie institutionnelle (exemple : la Nouvelle Calédonie, la
Polynésie Française…)
Handicaps structurels : terme désignant les contraintes géographiques
(insularité, éloignement, accessibilité) et économiques (coût de la main
d’oeuvre, coût de la vie) freinant le développement économique d’un territoire.
Dépendance économique : situation d’un territoire entretenant des liens
économiques (commerciaux, financiers) quasi exclusifs avec un seul autre
territoire éloigné, généralement sa métropole.
Géographie Terminales STMG
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Chapitre III
La présence de la France dans le monde
I – Les territoires d’Outre-mer
A - Une présence héritage de l’histoire
La France est présente dans le monde sous différentes formes. Sa longue histoire
coloniale explique en grande partie cette présence.
1. Les « poussières d’empire »
La France a été, entre le XVI° siècle et le début du XX° siècle une grande
puissance coloniale. On peut considérer que les territoires d’outre-mer sont les
traces de cet empire. Cela explique également l’importance de la langue et de la
culture française dans un grand nombre de pays d’Asie et surtout d’Afrique.
2. Des statuts divers
5 Départements et Régions d’outre-mer (les DROM : Guadeloupe,
Martinique, Guyane, Réunion et Mayotte) assez autonomes.
Des Collectivités d’outre-mer comme la Polynésie ou la Nouvelle-
Calédonie, très autonomes. (COM)
D’autres territoires au statut plus diversifié.
B – Un avantage stratégique
1- Des territoires dépendants
Ces territoires, dépendants économiquement et socialement de la
métropole mais aussi de l’Union Européenne (régions ultrapériphériques RUP).
Les inégalités sociales sont importantes et le chômage élevé. Ces
territoires sont cependant attractifs car leur richesse (PIB) et leur développement
(IDH), mêmes plus bas qu’en métropole sont souvent plus élevés que ceux de
leurs voisins : cela crée des flux migratoires souvent mal contrôlés (des Comores
vers Mayotte ou vers la Réunion par ex).
2 - De nombreux atouts
De plus en plus associés ou en coopération avec leurs voisins proches (par
exemple Martinique, Guadeloupe et Guyane sont intégrés à l’association des
états de la Caraïbe.
Ils permettent à la France de posséder la seconde ZEE derrière les USA.
Celle-ci possède de nombreuses ressources naturelles.
Le tourisme peut y être une bonne source de revenus. En outre elles ont un
avantage sur le plan militaire ou scientifique (Kourou en Guyane).
Géographie Terminales STMG
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Géographie Terminales STMG
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II – Un rayonnement mondial
Par le passé, la France a été une grande puissance industrielle, militaire et
coloniale. De ce passé, la France a hérité d’une influence importante dans le
monde et peut donc encore être qualifiée de puissance.
Mais la mondialisation et l’émergence de nouvelles puissances (les BRICS)
viennent remettre en cause son rayonnement international.
A - L’économie française dans la mondialisation
1 – Une puissance mondiale
La France est encore une puissance économique de rang mondial
6e PIB mondial,
1er pôle touristique mondial (en nombre de touristes étrangers).
l’un des pays les plus riches et développés, avec un haut niveau de
protection sociale
2 – Une économie très bien intégrée dans la mondialisation
Dans son ensemble, l’économie française est très bien intégrée dans la
mondialisation :
la France est le 3e pays d’accueil des IDE et le 2e investisseur mondial.
Paris, ville mondiale, concentre de nombreux sièges de FTN figurant aux
premiers rangs mondiaux comme Orange, Areva et Total (énergie), LVMH
(luxe), L’Oréal (cosmétiques), Carrefour (grande distribution), etc.
3 – Des limites
Mais les entreprises françaises ne résistent pas toutes bien aux effets de la
mondialisation.
Seules les entreprises les plus innovantes ou les plus spécialisées
parviennent à rester compétitives. La perte de compétitivité affecte de
nombreuses PME ainsi que des FTN du secteur industriel comme PSA ou
Alstom.
De plus, depuis 2003, la balance commerciale de la France est déficitaire.
B - L’influence géostratégique française et ses limites
a) Trois grands atouts géostratégiques
La France dispose de trois grands atouts dans les relations internationales :
- elle est un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de
l’ONU avec droit de veto.
- elle dispose de l’arme nucléaire
- elle dispose du 2e réseau diplomatique mondial.
b) Une forte présente militaire
La présence militaire française dans le monde est importante :
La France dispose de plusieurs bases militaires permanentes à l’étranger
(ex : Djibouti)
L’armée française intervient dans de nombreux territoires, notamment en
Afrique.
Géographie Terminales STMG
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La marine française assure le contrôle de la ZEE française (la 2e la plus
vaste au monde) ainsi que la surveillance de points de passage maritimes
stratégiques.
c) Des limites
Cependant le rôle joué par la France a ses limites :
La capacité d’intervention militaire de la France est très inférieure à celle
des Etats-Unis et les difficultés financières conduisent l’Etat à réduire les
dépenses militaires.
Par ailleurs, le poids de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU est de
plus en plus contesté par certaines puissances émergentes (Brésil, Inde).
C - Le soft power français et ses limites
1 - Une large influence culturelle
La France exerce encore une large influence culturelle dans le monde
pour plusieurs raisons :
L’excellente réputation de sa gastronomie, de la mode, des produits de
luxe…
Paris, ville mondiale complète, exerce une forte influence culturelle dans
le monde (nombreux musées, grandes universités, siège de l’UNESCO…)
La Francophonie permet à la France d’avoir une influence culturelle sur
tous les continents, en particulier en Afrique. Des instituts culturels et écoles
françaises à l’étranger, diffusent la culture française
2 - Une influence en recul
Néanmoins, l’influence culturelle française recule peu à peu.
- La mondialisation valorise d’autres modèles culturels concurrents,
en particuliers ceux venus des pays émergents (culture chinoise, indienne,
brésilienne…),
- la pratique du français recule peu à peu face à l’anglais,
- d’autres villes mondiales concurrencent Paris dans le domaine
artistique et culturel (New York, Londres, Shanghai…).
Géographie Terminales STMG
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III – Etude de cas : les engagements militaire, diplomatique et humanitaire de la France
A- Les engagements militaires et diplomatiques de la France et leurs limites
1 - Une implication importante
Les engagements militaires, diplomatiques et humanitaires sont des
éléments contribuant au rayonnement et à l’influence de la France dans le
monde.
La France, comme le Royaume Uni, est en effet beaucoup plus impliquée
que la plupart des pays développés européens dans les questions diplomatiques
et militaires.
Par ailleurs divers acteurs français, publics et privés (ONG, associations,
entreprises…), interviennent dans l’aide humanitaire à l’étranger.
2 - Une multiplication des interventions
Dans un monde de plus en plus instable, la France conduit des
interventions à caractère diplomatique et militaire.
Ces interventions se sont même multipliées depuis le début des années
2000, notamment en Afrique (exemples : opération Serval au Mali et opération
Sangaris en République Centrafricaine en 2013).
Les objectifs de ces interventions sont divers : lutte contre le terrorisme
international et la piraterie, protection des civils, défense d’intérêts économiques
ou stratégiques, etc. L’armée française intervient dans le cadre d’accords
internationaux ou d’accords de défense dans le respect du droit international,
c’est-à-dire avec l’autorisation du conseil de sécurité de l’ONU.
3 – Atouts et limites de la diplomatie française
a) Présence dans les grandes organisations internationales
Dans le domaine diplomatique, la France dispose de deux atouts :
- sa présence au Conseil de Sécurité de l’ONU dont elle est membre
permanent avec droit de veto,
- sa présence au G8 et au G20.
b) Une influence pourtant limitée
Mais son influence demeure limitée dans le domaine de la diplomatie et
de la géostratégie : elle n’est ainsi par parvenue à convaincre la Russie et la
Chine de mener une intervention militaire contre le régime syrien de Bachar El
Assad (2013).
De même, elle n’a que peu de poids dans la résolution de la crise
ukrainienne (2014). Et ses interventions militaires lui coûtent cher. Ces limites
sont un signe de la perte de puissance de la France.
B - Les engagements humanitaires de la France et leurs limites
1 – De nombreux acteurs
a) Les acteurs publics
- l’armée française qui remplit aussi des missions humanitaires
d’urgence dans le cadre de ses interventions armées (ex au Mali),
Géographie Terminales STMG
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- la protection civile qui intervient pour secourir les rescapés d’une
catastrophe naturelle,
- l’Etat qui accorde une aide publique au développement à de
nombreux pays du Sud,
- les collectivités territoriales (par exemple par le jumelage d’une
commune française avec une commune d’un pays en développement).
b) Les acteurs privés
- des organisations non gouvernementales (ex : Action contre la
Faim, Médecins sans frontières, la Croix rouge française, etc.),
- des fondations privées qui dépendent généralement du mécénat
d’entreprises (ex : la Fondation de France).
2 - Deux types d’interventions
- les actions humanitaires d’urgence en cas de catastrophe (exemples :
secours aux victimes du séisme en Haïti en 2010, du typhon aux Philippines en
2013),
- les actions humanitaires pour le développement qui s’inscrivent dans
la longue durée (alphabétisation, lutte contre les maladies infectieuses, lutte
contre la malnutrition, etc.).
3 – Les limites
Les Français jouent un rôle important dans cette aide humanitaire mais
celle-ci présente des limites
- L’Etat français est le 4e contributeur mondial pour l’aide publique au
développement, mais il réduit ses dépenses qui s’élèvent à moins de 0,5% du
RNB en 2013,
- Les ONG voient leurs subventions baisser, et doivent de plus en plus
faire appel aux dons de particuliers pour maintenir ou développer leur capacité
d’intervention.
TEST III
1 – Quelles sont les avantages des territoires d’Outre-mer pour la France ?
2 – Quels sont les éléments du hard power et du soft power français ?
3 – Pourquoi peut-on considérer la France comme une grande puissance
économique, militaire et culturelle ?
4 – Donnez des exemples d’intervention de la France sur le plan militaire et
humanitaire ?
5 – Sur la carte, indiquez les Départements et régions d’Outre-mer. Coloriez
deux régions du monde où la France intervient sur le plan militaire et
humanitaire. Coloriez deux Etats francophones ne faisant pas partie de la
France.
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