Club de la Presse du Limousin
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Février 2013 - 28e année - No 288
Tapie et La Provence :Sauveur ou fossoyeur ?
Bernard Tapie vient de reprendre les quatre journaux du Sud Est appartenant au GroupeHersant Média (GHM) : Corse-Matin, Var-Matin, Nice-Matin et La Provence. Il évite ainsiun plan social, mais son arrivée dans le monde de la presse, surtout à Marseille, en
inquiète plus d'un. Directement concernés par cet événement, les journalistes se demandent àquelle sauce ils vont être mangés. Quelques jours avant la reprise, ils ont d'ailleurs créé unesociété des journalistes pour essayer de préserver leur indépendance vis-à-vis de leur nouveaupatron.La tentation d'utiliser ces journaux comme d'une arme est grande, car comme Jean Kéhayan, leprésident du club de la presse de Marseille-Provence le rappelait récemment dans l'émissionMédia Le Magazine : "Quelqu'un qui a La Provence peut être faiseur de roi, tuer des personnali-
tés, rendre des associations tricardes, faire en sorte que des gens n'existent pas, mais tout à fait
dans la tradition de ce que faisait Gaston Defferre lorsqu'il était patron de ce journal." Des crain-tes d'autant plus réelles lorsqu'on les confronte à cette déclaration de Bernard Tapie sur BFM TV,le jour de son offre de reprise des journaux de GHM : "Le boulot des journalistes n'est pas de
créer du contre-pouvoir… Ils doivent être attentifs à aider les élus à réussir".
L'autre crainte porte sur le social, car si Bernard Tapie a pu apparaître comme l'homme providen-tiel, puisqu'il a permis de préserver une grande partie des 3.300 salariés du groupe, il traîne éga-lement la réputation d'un patron redoutable, qui a prouvé sa capacité à "restructurer" des entre-prises, sans état d'âme, pour mieux les revendre ensuite.Interrogé par France 3 Provence-Alpes, Philippe Minard, le directeur des rédactions de LaProvence, déclarait que "Bernard Tapie compte développer un grand groupe de presse dans le
sud, en gardant tous les titres. Il souhaiterait aussi se diversifier dans l'audiovisuel, sur internet et
dans l'événementiel". Une voie que d'autres journaux à travers le monde semblent égalementvouloir explorer.Bernard Tapie serait bien capable d'apporter l'innovation nécessaire à la survie de journaux quise meurent, à moins que ce personnage atypique, qui suscite autant l'attraction que la répulsion,n'utilise seulement l'outil médiatique pour conquérir la mairie de Marseille, même si aujourd'hui, ilprétend le contraire.
Jacques Grare
Février 2013 - no 288- Maquette - 2
Actualité des médias
France 3 Limousin :Focus sur la Creuse
Évoquée dans le dernier numéro de Maquette, l'émission spéciale " La voix estlibre en Creuse s'enrichit d'une programmation exceptionnelle.
La voix est libre horssérie : " Vivre et tra-
vailler en Creuse " seradiffusée le samedi 16 février2013 à 11h30. Avec ce pre-mier numéro Hors Série del'année, les équipes deFrance 3 Limousin se mobili-sent et proposent une émis-sion en direct et en publicautour du thème : vivre et tra-vailler en Creuse.Pour cette occasion " La voix
est libre " installe son plateauau Musée de la tapisseried'Aubusson. Un rendez-vousde cinquante minutes pourtraiter de cette thématique etmontrer qu'il existe une vraiedynamique dans ce départe-ment.Sans ignorer les problèmesexistant, Xavier Riboulet,rédacteur en chef de France3 Limousin, va mettre enavant les idées novatrices etdonner la parole aux gens quicroient en l'avenir de laCreuse.Plusieurs sujets illustreront etémailleront cette émission :L'âme de la Creuse à travers
les auteurs Creusois, commeFrançoise Chandernagor,Jean-Guy Soumy et Jean-Marie Chevrier parlent de leurpays et de ce qu'il leur inspi-re; Ils sont cadres, ils tra-vaillent en Creuse la semai-ne, mais vivent ailleurs… ;Installés et intégrés: rencont-re avec des creusois d'adop-tion qui ont choisi d'y vivre ety sont heureux, la sociétéAMB de Bussière-Dunoisefabrique des pièces de méca-nique de précision pour lesindustries de haute technolo-gie ; les solutions pour pallierles difficultés à vivre enCreuse.Ces sujets feront l'objet d'une
première diffusion dans le
journal régional de 19h00 quiconsacrera une page spécialeà la Creuse du 11 au 15février.Tout au long de cette émis-
sion, Xavier Riboulet recevrades invités pour réagir, débat-tre et apporter leurs témoi-gnages, parmi lesquels Jean-Jacques Lozach, le présidentdu Conseil général de laCreuse ; Annie Miller, produc-trice, actrice, qui a choisi laCreuse avec son mari pourmonter un atelier d'écriture etun festival de cinéma ; MichelPicoty, le PDG de la sociétéAvia ; le chansonnier YvesDesautard ; Laurence Fidry,chargée de mission auConseil Général, qui travaille
sur la prochaine exposition :"Vallée des peintres" ; etRebecca Oliver, jeuneBritannique installée en creu-se depuis 10 ans, qui vient demonter un atelier d'art pourenfants.
Cette émission sera large-
ment mise en avant et
relayée sur les réseaux
sociaux avec une partici-
pation possible sur Twitter
avec le hashtag : #
Creuse23, et sur la page
d'accueil du site
limousin.france3.fr, avec
un fil d'information conti-
nu sur lequel les internau-
tes sont invités à réagir et
faire leurs commentaires.
Notre ami Jean-louis Savinacnous adresse un petit bonjour.
Enquêtes de régions :
"recherche job désespérément"Diffusé le vendredi 23 février 2013 à23h10, le prochain rendez-vous men-suel " d'Enquêtes de régions " présen-té par Florian Ringuédé, s'intéresse àl'une des préoccupations majeures desfrançais, le travail. Le reportage proposé par la rédactionde France 3 Limousin pour illustrer cenouveau numéro, reviendra sur lamarge de manœuvre des hommespolitiques face à la crise de l'emploi etle peu de moyens des ministres appe-lés à la rescousse avec l'exemple del'usine Albany à Saint-Junien.
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Le métier de journaliste
Un métier de seigneur ?
Le 7 décembre dernier, le site Riposte Laïque, sous lasignature d'Empédoclatès, publiait une chronique ausujet des " 7.650 euros d'abattement fiscal par jour-
naliste… payés par les autres salariés ! ". Voici le résuméde ma réponse, publiée in-extenso par le site.Cet article propose un point de vue simpliste. Le titre lui-même entretien la confusion. Certes, cet abattement exis-te, cependant il s'applique aux revenus, ce n'est pas uneprime. Personne ne le paye.S'ensuit un amalgame de professions " assimilées " béné-ficiant du même " cadeau " présenté comme une arme decorruption massive. Erreur : le métier de journaliste estrégi par des règles très strictes. Sortie de ces limites léga-les, une activité (de communication par exemple), ne peuten aucun cas ressortir de cette profession.Partant de là, plusieurs options…Un, supprimer d'un coup tous les avantages profession-nels de toutes sortes exis-tant en France. Intéressant surle plan de la justice sociale. Cependant, ces réformes seferaient " à minima " pour le plus grand bonheur du patro-nat.Deux, essayer de comprendre la raison de l'existence"d'avantages profession-nels" dans une société libérale :ce serait plus pédagogique, moins démagogique.Trois, se pencher sur l'état réel de la profession de journa-liste pour comprendre " l'injustice " de cet avantage.Aujourd'hui, la plupart des jeunes sortants des écoles dejournalistes ont derrière eux 5 à 6 ans d'études. C'est unesélection par l'argent. L'autre voie est le chemin des éco-liers : moins cher, plus long…
Dans les deux cas, la plupart d'entre eux seront "pigistes"
pendant des années. Un pigiste c'est un pseudo-salariéservant de variable d'ajustement à son patron. Mal payé,précaire, il ne bénéficie presque jamais des avantagesdes salariés et du statut de cadre. Et ils peinent à obtenirla carte de presse.Les salariés ne sont pas mieux lotis. Refus de l'attributionde la carte de presse sous de fallacieux prétextes, durespect de la convention collective, de la reconnaissancedu statut de cadre…Le salaire ? Vous citez des catégories mythiques payéesroyalement : ils représentent à peine 10 % de la profes-sion. La vérité est tout autre : la plupart d'entre nous tri-ment au smig.Si d'aucuns appliquent l'abrogation de cet abattement, lesplus bas salaires paieront les pots cassés : les prélatscathodiques ne la sentiront même pas passer. Eux, onteu, ont, auront, toujours, le patrimoine social nécessaire àune survie très confortable.Vous feriez mieux de lire Bourdieu. La circularité de l'infor-mation dans le champ médiatique explique beaucoupmieux qu'une soi-disant "corruption fiscale" la raison de ladomination de la pensée unique dans la doxa journalis-tique…
Gérard Jean
Sources :
http://ripostelaique.com/7-650-euros-dabattement-fiscal-par-journaliste-payes-par-les-autres-salaries.htmlhttp://ripostelaique.com/reponse-a-empedoclates-journalis-te-un-metier-de-seigneur.html
Le grand jeu de Maquette
Quelques brèves
Le reconnaissez-vous ?
Réponse
page 7
Carnet roseLe Club de la Presse est heureuxde voir la " famille " journalistiques'agrandir. En effet, déjà mamand'un petit bout, notre consœurAngélique Martinez, journaliste àFrance 3 Limousin, va devoir doré-navant s'occuper d'Adrien et
Félicitée.
MétéoD'ici quelques jours, France 3Limousin va proposer chaquesemaine deux nouveaux rendez-vous météo avec des prévisions à4 et à 7 jours : le mercredi, un bul-letin avec une météo à J+4, et ledimanche, un bulletin avec unemétéo à J+7.
Pays de CorrèzeLe 22 février à 19h18, les équipesde la locale " Pays de Corrèze " deFrance 3 Limousin proposent uneédition spéciale en direct du PCopérationnel ASF à Brive. A la croi-sée des vacances et des autorou-tes A20 et A89, comment s'organi-se le travail des agents qui sont làpour faciliter et surveiller le traficde ces grands axes à une périodede grande fréquentation.
Memona Hintermann à
LimogesLa journaliste de télévision,Memona Hintermann devrait être laprochaine invitée d'honneur de"Lire à Limoges", les 5, 6 et 7 avril.Elle vient, par ailleurs, d'intégrer leconseil supérieur de l'audiovisuel(CSA).
Accord entre Google et
les éditeurs de presseLes éditeurs de presse français etGoogle ont, enfin, réglé à l'amiableleur contentieux en scellant unaccord, présenté comme une pre-mière mondiale. Ainsi, le géantaméricain s'engage à aider la pres-se à accroître ses revenus en ligneet débloque 60 millions pour desprojets numériques. Depuisdécembre dernier, les patrons depresse et les représentants dumoteur de recherche avaient multi-plié les réunions. Les éditeurs exi-geaient que Google paie des droits" voisins ", sorte de droits d'auteur,au regard des importants bénéficespublicitaires qu'il réalise en secontentant de référencer leurs tit-res.
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Infos des médias
France Bleu Limousin sur tous les fronts
France Bleu Limousinfête la Saint-Valentinavec ses auditeurs le
jeudi 14 février. Avec de nom-breux cadeaux à offrir auxamoureux, comme des repaspour deux dans un restaurantdes Toques Blanches duLimousin, des orchidées pourles dames, la location gratuited'une voiture de luxe, ouencore un week-end pourdeux en Thalasso à Anglet.
MusiqueUne nouvelle compilationFrance Bleu est désormaisdisponible dans les bacs. Ellecomprend les principauxtubes diffusés sur l'antenne(Céline Dion, Patrick Bruel,Pascal Obispo, M Pokora,Nolwenn Leroy, Garou,Bénabar ...). Cette compila-tion est régulièrement offerteaux auditeurs.La station va offrir à un cou-ple d'auditeurs l'occasiond'assister à un concert privéde Pascal Obispo, le 11 marsprochain à Enghein-les-Bains.Il s'agit de la répétition géné-
rale de la tournée que le
chanteur s'apprête à lancer
dans toute la France. Cent
auditeurs de France Bleu
(dont 2 de France Bleu
Limousin) auront donc l'occa-
sion de partager ce moment
privilégié (transport et héber-gement offerts).
Emploi
La journée mensuelle deFrance Bleu Limousin consa-crée à l'Emploi se déroulerale jeudi 21 février, en collabo-
ration avec Pôle Emploi.L'objectif est de faciliter lescontacts entre les employeurset les demandeurs d'emploi.De plus, la station est parte-naire de la ChambreRégionale des Métiers et del'Artisanat à l'occasion de lasemaine nationale de l'artisa-nat. Du 15 au 22 mars, desportraits d'artisans (boucher,plombier, boulanger ...) serontdiffusés à l'antenne pour fairedécouvrir leur métier à desjeunes en phase d'orientation,ou encore à un public adulteen recherche d'emploi.
SportFrance Bleu Limousin prépareune série d'émissions pourfêter les 20 ans de la victoiredu Limoges CSP dans laCoupe d'Europe des clubschampions. A retrouver lesinterviews des anciensjoueurs, dirigeants et acteursqui ont participé à la quête du1er trophée européen rempor-té par un club français desport collectif, toutes discipli-nes confondues.
Le Carnaval de Kristian
Le dessinateur Kristian (Nice-Matin ,Monaco-hebdo, le Shukan-Shinchoau japon, Agence plurimédia ... ) a
imaginé et dessiner 3 chars ( construitspar le carnavalier niçois Gilles Povigna)pour le tout prochain Carnaval de Nice(15 février / 6 mars 2013 ) ayant pourthème " les 5 continents " et " la
Francophonie "
Kristian est Ymagier ( avec un "Y " c'estdu vieux Français ) du Carnaval de Nicedepuis 13 ans . Une trentaine de chars
ont été construits d'aprèsces dessins ...Kristian expose actuelle-ment en Chine (Dallian)et 3 autres expositions yserontprésentées cette année.Dix de ses dessinsseront exposés pour unedurée d'unan et demi Au MuséePeynet d'Antibes à partir
du 14 février .Il exposera aussipendant la foire de Nice et 3 expositionslui seront consacrées (comme chaqueannée depuis 20 ans) en mai à Tokyo .site officiel du carnaval de Nice :www.nicecarnaval.com
site de Kristian :www.kristian-cartoon.com
lien pour voir le reportage de DorothéeMarro sur les acteurs du carnaval denice :http://www.nice-
television.fr/natvv2/?q=Quartier130129
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les voeux de RSF
" La liberté de l'information est celle qui permet
de vérifier l'existence de toutes les autres "
Pour la Commissionnationale consultativedes droits de l'homme,
dont je suis membre, et pourle gouvernement français etle législateur, nous avonsrédigé des préconisatons surla "protection des sources des
journalistes". La loi envisagéepour 2013 est un sujet essen-tiel pour tous les citoyens quiattendent plus de transparen-ce de notre vie politique etéconomique.
Début janvier, Reporters sansfrontières a publié un rapportd'enquête sur "Le Printemps
des médias" en Birmanie.Chaque jour, nous collectonsdes informations partout dansle monde, grâce à notreréseau de 150 correspon-dants dans 130 pays. Grâce ànotre pôle d'assistance, noussoutenons concrètement lesacteurs de l'information. (…)
Pour le journaliste burundaisHassan Ruvakuki, correspon-dant de RFI condamné pourrien, pour un simple repor-
tage, d'abord à perpétuité,puis en appel à trois ans deprison, nous avons lancé unepétition et un mouvement desoutien dans toute l'Afrique.Nous soutenons MansourehBehkish, la voix des "mères
en deuil en Iran", menacéed'un retour en prison, commele prix Nobel de la Paix chi-nois Liu Xiaobo, qui n'en esttoujours pas sorti, et tantd'autres, de la Turquie auPakistan en passant par le
Vietnam.Au siège de Reporters sansfrontières à Paris, dans nossections, Reporter OhneGrenzen en Allemagne et enAutriche, Reportrar utanGränser en Suède, ou encoreReporteros sin Fronteras enEspagne, dans nos bureaux,à Washington, à Bruxelles, àTunis ou à Tripoli où nousavons envoyé une nouvellereprésentante le 1er janvier,nous nous battons pour que
soit respectée la liberté decollecter, de produire et dediffuser les informations.
La liberté prévue par l'article19 de la Déclaration univer-selle des droits de l'hommeest fondamentale. Je n'oublie-rai jamais les mots prononcésà Rangoun en septembre der-nier par Win Tin, qui a passé19 ans dans les geôles birma-nes : "la liberté de l'informa-
tion est celle qui permet de
vérifier l'existence de toutes
les autres."
Sans vous, aucunes de nosactions, aucuns de nos com-bats ne seraient possibles.Merci à vous tous, qui noussoutenez et qui contribuez àdéfendre ce droit qui nous estcher, le droit d'informer et d'ê-tre informé partout dans lemonde.
Christophe Deloire,
Directeur général deReporters sans frontières
Le journaliste français Nadir Dendoune
est détenu en Irak
Le journaliste françaisNadir Dendoune estdétenu en Irak
Depuis plusieurs jours, Arrêtéalors qu’il prenait des photossans autorisation dans lequartier de Dora, dans le sud-ouest de Bagdad, il attendson inculpation.Un message publié le 28 jan-
vier sur Facebook annonçaitsa détention par les autoritésirakiennes à Bagdad.Supprimé depuis, l’appel ausecours posté sur le profil deNadir Dendoune (sans doutepar l’un de ses proches) aimmédiatement déclenché lamobilisation de ses amis etconfrères.C’est le lendemain que la
détention de Nadir Dendounea été confirmée par une sour-ce consulaire française, souscouvert d’anonymat. Il auraitété arrêté "en milieu de
semaine dernière", seloncette source, alors qu’il photo-graphiait des "sites sensibles
appartenant au dispositif
sécuritaire". Quant au Quaid’Orsay, qui dit suivre le dos-sier de près, il confirme quele journaliste "a été arrêté
alors qu'il prenait des photo-
graphies d'une installation de
traitement d'eau à Dora, sans
accréditation ni autorisation
de photographier des installa-
tions sensibles".
Un journaliste engagéNadir Dendoune, 40 ans, est
diplômé du Centre de forma-tion des journalistes, à Paris.Il collabore notamment àl’Humanité et au Courrier del’Atlas. Il se trouvait en Irakpour réaliser des reportagespour Le Monde diplomatiquesur le 10e anniversaire dudébut de la guerre dans lepays.Il "ne s’est pas déclaré
auprès des autorités locales
et n’a pas demandé les auto-
risations pour prendre des
photos", a précisé la sourceconsulaire française. En Irak,tout journaliste est tenu dedisposer d’autorisations pourpouvoir travailler et, a fortiori,prendre des photos de sol-dats et de policiers.
Mobilisation
En France, la mobilisationpour la libération de NadirDendoune prend de l’ampleurdepuis quelques jours.Arnaud Gonzague, journalisteet éditeur de NadirDendoune, a été l’un des pre-miers à lancer un appel pourla libération de son ami. Lemaire de Saint-Denis (93),d'où est natif NadirDendoune, a, lui, adressé uncourrier au ministre françaisdes Affaires étrangères,Laurent Fabius, afin de sollici-ter l'intervention du Quaid'Orsay. Il précise que "laliberté de la presse est
bafouée par cette incarcéra-
tion".
Janvier 2013 no 287- Maquette - 6
Libres proposMEDIAS ET JOURNALISTES : LE DESERT FRANÇAIS
L'insignifiance du débat public
Après Nafissatou Dialloet les partouzes duHilton à Lille. Après
Depardieu en perdition, réduità des provocations indécen-tes. Après le Mariage pourtous, qui a permis aux néo-conservateurs, en panne d'i-dées, de se coaliser contre lalaïcité et de trouver unebouée de sauvetage program-matique. Après tant d'autrescouacs : voilà l'affaireFlorence Cassez ! A longueur de plateaux detélévision, de micros à laradio et de plumes dans lesjournaux, les médias françaissemblent être saisis par unmal incurable : celui de l'insi-gnifiance. Les sujets essen-tiels manqueraient-ils ?Chômage, pouvoir d'achat,précarité, retraites, planssociaux à la pelle, Europe,avenir de la jeunesse etc.…:on n'a pourtant que l'embar-ras du choix ! Des journalistesspécialistes de.., experts enceci et en cela, envahissentles plateaux de télévision,mais sont visiblement plussoucieux de faire la promotionde leurs bouquins que d'initierles vrais débats pédago-giques attendus par lesFrançais. Où sont donc pas-sés les grands débatteurs, lespasseurs d'idées d'antan ?Ces dernières 48 heures, tou-tes les chaînes d'infos encontinu ont diffusé jusqu'àsaturation les mêmes imagesde Florence Cassez. On peutêtre heureux qu'une compa-triote sorte des geôles mexi-caines. Mais de là à en faireune icône et une affaired'Etat: quelle médiocrité ! Voirun Ministre des AffairesEtrangères socialiste à sescôtés pendant qu'elle clame :" C'est Sarkozy qui m'a sau-
vée !", c'est affligeant et ridi-cule.Pour couronner ce videmédiatique, voilà quedébarque Monsieur DavidBeckham au P S G ! A trenteet un ans, il semble plus pro-
che de la retraite que du ter-rain de foot. Il n'empêche : onne parle que de lui !Goodyear, P.S.A. et Renaultont disparu des écransradars, des médias pourcéder la place aux louangesde nos amis qataris qui vontsauver la France. Ces mêmesamis, qui, semble-t-il, ont aidéles fous de Dieu à envahir lenord du Mali…
Les vraies
préoccupations
des françaisLes choix des rédactions, lesconducteurs des journauxtélévisés dans leur hiérarchi-sation de l'information, lais-sent souvent pantois.Pourquoi l'affaire Strauss-Kahn prend-elle le dessusdans les débats alors que lesdégâts provoqués par le dés-ordre économique mondial sepropagent sur tous les conti-nents ? En quoi les tribula-tions d'un comédien français,fût-il grand et aimé, sont-ellesplus importantes que la crisede l'industrie automobile fran-çaise ? Pour quelles raisonsle débat sur le Mariage pourTous, érigé en cause nationa-le sociétale, supplante-t-il lessouffrances de nos conci-toyens qui subissent dure-ment les inégalités et lesinjustices sociales ? En vertude quoi l'affaire Cassez,transformée en feuilleton peo-ple, a-t-elle pu prendre le passur l'expulsion, criminelle etillégale, d'une jeune mamanavec son bébé de son loge-ment de 4 m² en plein hiver ?On a l'impression que lamédiocrité, le manque decourage et une sorte d'affais-sement intellectuel ont envahiet congestionné le cortex denos journalistes et de nosexperts. La gauche au pou-voir est-elle timorée ? Le pré-cédent pouvoir de droite neprenait pas de gants pourmettre journalistes et expertsau pas. Les plateaux de télé-
vision, les plumes et lesmicros, qui étaient les paran-gons de la rigueur, sont deve-nus les défenseurs d'une poli-tique de croissance qu'ilsraillaient à l'époque. Mieuxvaut tard que jamais…
Il faut dare-dare revenir à devrais débats sociétaux, ani-més par des journalistes d'o-pinons diverses, avec desexperts qui ne soient pas seu-lement les disciples d'un libé-ralisme agressif pour lequelles travailleurs ne sont quedes variables d'ajustement auservice des dividendes. Tousles jours, sur les ondes et lesantennes, des journalistesnéoconservateurs se lâchentsans retenue. On a l'impres-sion que certains ont troquéleur carte de presse contrecelle d'un parti de droite.Comment se fait-il que l'onvoie si rarement des journa-
listes de Médiapart ou deLibération invités à débattre ?
Le public en a plus qu'assez.Les citoyens ne sont pasdébiles, contrairement à ceque pensent certains. Ne l'ou-blions pas : le peuple françaispeut avoir des réactionsimprévisibles et brutales ! Or,ces temps-ci, beaucoup ontl'impression qu'on les enfume.Qu'on les prend pour desabrutis…Attention !
Il est grand temps que lesjournalistes reprennent cons-cience de leur rôle de Chiensde Garde de la démocratie etde la République.
" Qui crache en l'air, doit
s'attendre à recevoir des
crachats sur le visage "
(Proverbe africain. Coted'Ivoire)
A. DE KITIKI
(2 février 2013)
Censure
à "La Semaine Guyanaise"Motion UCP2F de soutien aux journalistes deLa Semaine Guyanaise"L’Union des Clubs de la Presse de France et francopho-
nes (UCP2F) vient d’apprendre avec stupéfaction et colère
l’interdiction faite par monsieur Alain Chaumet, directeur
de la publication de La Semaine Guyanaise, de publier un
sujet relatif au projet minier Rexma jusqu’à
une date très précise de la fin du mois de février.
Il s’agit là d’une atteinte grave à la liberté d’informer des
journalistes et au droit des citoyens à être informés. Une
fois de plus, les conflits d’intérêts dans un média mont-
rent leur danger pour la liberté de la presse et donc pour
la démocratie.
En conséquence, nous demandons instamment à mon-
sieur Alain Chaumet de revenir sur sa décision et de
respecter le travail et la déontologie des journalistes de La
Semaine Guyanaise.
Par ailleurs, nous assurons nos confrères de cette rédac-
tion de notre solidarité et de tout notre soutien dans leur
juste résistance face à la censure qu’ils subissent."
Le président Karl Sivatte
et les membres du CA de l'UCP2FUne pétition est en ligne sur :http://www.petitions24.net
/soutien_aux_journalistes_de_la_semaine_guyanaise_a_cayenne
Soutien
Février 2013- no 288 Maquette - 7
Lundi 21 janvier :Quatre médecins du CHU viennent d'être
mandatés pour écrire les recommandationsaméricaines pour la standardisation
du diagnostic de l'artériopathie des membresinférieurs.
C'est le fruit de trois années de travail. Intervenants :
Pr Victor Aboyans, cardiologuePr Philippe Lacroix, cardiologue.
Quelques Clubs de Janvier
Mensuel du Club de la Pressedu Limousin
N° 288 – 29 e annéeResponsable de publication:
Anne-Marie Muia, présidenteComité de rédaction:
Patrick Babielle, Georges Châtain,A. de Kitiki, André de Forgeac,
Claude Lacan, Anne-Marie Muia, Daniel Sabourdy, Alain Frachet.
Contact: Noëlle Duquesnes,au 05.55.45.18.03
[email protected] contre adhésion au
Club de la Presse du Limousin,
27, Boulevard de la Corderie87031 Limoges
Jeudi 31 janvier:Jean-Paul Delevoye, président national
du Conseil économique social et environne-mental, était présent à Limoges
pour les 40 ans des CESER.
Mardi 22 janvier :Jean-Paul Denanot, président du Conseilrégional, et Gilbert Rebeyrole,président de la Chambre régionale de métiers,commentent les données de l'ObservatoireRégional de l'Artisanat.
Il s'agit d'Alain Frachet, dit Milou, l'un des administrateurs du Club de la
Presse (Photo prise lors du Tour du Limousin parAnnie Faure, journalis-
te au Populaire du Centre).... en l’an.....
Solution du jeu de la page 3
Union des Clubs de la PresseConcours photo CLICLe thème 2013 : "Gestes
et visages du quotidien.
L’extraordinaire c’est tous
les jours"
Le concours photo CLIC,se déroulera classiquementdans les territoires dans unpremier temps, puis auniveau de l’Union. Les prix
seront attribués lors duCongrès 2013.Karl Sivatte est en chargedu concours :[email protected]
La Formation, garante
des fondamentaux
de la professionConsidérant que la forma-
tion initiale et sa qualitésont garantes des fonda-mentaux de la profession,l'Union décide de réperto-rier les filières et organis-mes de formation recon-nues ou non et de faire unpoint précis dans le cadrede l’Observatoire de laPresse en Région.
C’était il y a quarante ans en février 1973
Le dimanche, 4 février,devant un stade bondéde spectateurs le LFC
affronte l'équipe de Geugnon.Ce même jour, je photogra-phie l'équipe de Saint-Léonard.Le dimanche 11 février, surles grands espaces du lycéeagricole des Vaseix se dérou-le un cross mobilisant denombreux (et nombreuses)concurrents. J'en profite pourimmortaliser la valeureuseéquipe du CAPO.Le vendredi 23, je reste sous
le signe du cross-country enphotographiant l'équipe du
lycée Gay-Lussac. Le mêmejour je réunis pour une photo-souvenir l'équipe fanion duCAPO rugby.
Le lendemain nous voici dansla vénérable salle de la ruedes Soeurs-de-la-Rivière poury suivre une rencontre debasket, disputée par le CercleSaint-Pierre.
Terminons ce mois de févrierriche de participations desdisciplines sportives limousi-nes, avec la rencontre LFC-Avignon devant des tribunespresque vides ... Faut-il accu-ser le froid ?
Février 2013 - no 288 Maquette - 8
Equipe de cross du lycée Gay Lussac.
Souvenirs de Claude Lacan
Equipe 1 de rugby du CAPO
Equipe de cross du CAPO.
Rencontre LFC - Geugnon à Limoges.
Rencontre LFC - Avignon au stade municipal de Limoges.
Salle des Soeurs de la rivière, le Cercle Saint-Pierre.Equipe de Saint-Léonard-de-Noblat.