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Page 1: e de Fréjus.archivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/... · L'orchestre sous la direction rio V Louis Ganne. L e soir , à 9 h. | Concert d gala donné par M. Marix Lœvensohn,

ÉCHOSArrivées :M. Pierre Sainte Olive, est arrivé,

hier, 6 Cunnes, pour y passer lasaison.

Mme Louis Bignon, s'est réinstal-lée en son appartement, rue d'Antibe».

• • •Le docteur D. L. Charnaux, *

l'hôtel de l'Univers.

Miss Barlow, villa Anson, boule-vard du Cannet.

* * •La duchesse de Doudeauville, le

duc, la duchesse de Bisaccia, leursenfants, et Mlle de Colbert. villa LaRocUéfoucauld, route de Fréjus.• ••

M. et Mme Michaud, a l'hôtel Cali-fornie.

• • •M. Joannidès et sa famille, dans

un hôtel de notre ville.• * *

Mrs Dbbson. à l'hôtel Richemont.• • *

Mrs Foster et sa famille, è l'hôtelMétropole.

* * •Le marquis de Fressinet et son (ils,

veDant de Paris, étaient samedi, depassage à Cannes, se rendant, AGrasse.

« * *Dans divers hôtels OU villas :M. Henri Laporte, est arrivé, hier,

parmi nous, pour y passer la saison.Mme Quenault;"M. Robert Géliot ;

M.Povignon; MrsDoremus; Mlle Mi-quel ; M. E. Nicolas ; Mr Hunter ;M. Pierre Vasseur ; M. Letellier, etc.,

DISTINCTION

Nous apprenons avec le plus grandplaisir que M Astier Marius, l'horti-culteur-fleuriste si connu de notreville, vient d'être promu officier duMérite Agricole.

UU. Léopold JammeB, trésorierdelà SociétédHorticulture de Cannes,Michel, le sympathique commissairede surveillance administrative à lagare de Cannes, et Laugié, horticul-teur à Vallauris, sont promus cheva-liers du même ordre.

Toutes nos félicitations aux nou-veaux promus.

DE PASSAGE

MM. François Carnot, député de laCôte d'Or; Léon China, Roure etAmie, étaient, samedi, de passage àCannes, venant de Paris, se rendantà Grasse. _ _ ^ _

AUTOMOBILE ET AÉRO-CLUB DE CANNESAu cours de sa dernière séance,

l'Automobile-Club et Aéro-Club deCannes a procédé à l'élection de sonConseil d Administration pour l'exer-cice 1910, qui se trouve ainsi com-posé :

Président, M Georges Gallice;Vice-présidents, MM. P Jeancard,Quinson et P. Seraillier; Trésorier,M .Dufaure de Citres ; Secrétaire. M.F. Andrau; Membres : MM. Akar,Berthézène, Delin, Légué, Liégeard,Loubet et F. Rouft'.

La Semaine Automobile a été fixéedu 12 au 22 Mars prochain et com-portera les épreuves de la CoQpe del'A.C.C. (Voitures à 5 places) et la

FEUILLETON DU LITTORAL

LÉO» BARRACAND

l- Et, de cime en cime, avec les petits postesqu'il échelonnait à mesure qu'il avançait, laconversation se poursuivait avec le capitaineresti- à Briançon.

En dernier lieu, Francis, remontant tou-jours vers le nord, était venu s'établir auhaut du col du Galibier. Il comptait y pas3CTquelques jours, y délasser sa troupe, puis con-tinuer sa marche dans la même direction,s, Un matin, le premier levé, quand tout re-posait encore dans les tentes alignées au ver-sant du mont, il s'était mis à l'appareil. Toutà coup, l'œil à la lorgnette, il vit, sur le mi-roir opposé, so dessiner des chiflres où sonattention redoubla, tandis que son cœur s'é-mouvait...

C'était la transmission d'une lettre deMme Mollcns. La chère dame, dans l'exalta-tion de la joie, ayant saisi la plume à la placede sa fille, annonçait leur départ de Saint-Jusi en compagnie de Lainière ; elle 6xaitla date de chaque étape, l'heure précise del'arrivée. ,É

Francis s'était levé frémissant, il appelason sergent. ,

. Faites sonner la levée du camp ! Qu onplie les tentes qu'on boucle les sacs, nous par-

Coupe du Dr Durand (Voitures à2 p laces) . . . . ••:..

Le règlement de ces épreuves seraadressé SQUS peu aux intéressés surleur.demande.

DÉPLACEMEKTS

LL.AA RR. le duc et la duchessede Calabre, qui étaient nos hôtes de-puis quelques jours, è la villa Marie-Thérôso, promenade de la Croisette,sont partis avant-hier soir, pour Nice,la Corse et Munich Ils ont été accom-pagnés à la garo parS.A.R, le Comtede Casprta. la princesse Josepha deBourbon Deux Siciles ; 1P marquisde Ruffano ; le baron de Huben. etc.

Noté parmi les arrivées récentes si-gnalées par le Journal des Etran-gers : Le comte et la comtesse deBeaufort à la villa La Beaume ; M.Guyde Tôramont et sa famille à la petitevilla des Oliviers ; Sir Thomas etLady Brooke Hitcliing. à la villa/Kgitna ; le comte et la comtesse deLabédoyère, à la villa Saint-Rocl) ; leComte et la comtesse Prahsma, à lavilla Saint-Patrick ; M. Homberg, àla villa Rosalie; le Comte de Lastrieset sa ftimille, à la villa des Sablons ;Mme Lucien Mangini, en son châteaudes Broussailles ; le comte et la com-tesse de Baillet La Tour, à la villaSoleil ; etc., etc.

Notre confrère annonce égalementla prochaine arrivée de Sir et LadyConstantin Phipps, de lady Watter-low ; de Mme Leblanc-Varlet ; duCaptsin Somerset Saneerson, sir Er-nest Sassoon ; Mr James Redmond ;M. H.Bacon ; M. F.R. Doherty, etc.

Le Journal des Etrangers publie enoutre d'intéressantes noies anglaises,une importante chronique théâtrale etde nombreux échos mondains

Le Journal des Etrangers est envente partout au prix de .0,25 le

é

Du Cap d'Antibe.t :

C'est demain mardi qu'on visite lasplendide Villa Kilenroc, une des mer-veilles du Littoral.

On peut déjeuner et goûter au Res-taurant de l'Hôtel du Cap (Gare Ter-minus du Tram) d'où l'on a «ne vuemagnifique sur le Golfe, les Mes de l,ê-rins, les montagnes de l'Estérel et lesAlpes-Maritimes. 7829

REDFERN de Pa r i s , 7, Boule-vard Victor HURO, Nice, expose dans sessalons ses dernières créations en Ro-bes, M a n t e a u x et F o u r r u r e s .

De Monaco-Monte-Carlo :

On sait quel immense succès ac-cueillit, l'année dernière, la tentativesi artistique de M. Raoul Gunsbourglorsqu'il monta la Tétralogie de 1' « An-neau du Niebelunh » ; « Beyrouth àMonte Carlo», disait-on. Et les fidèlesde Bayreulh trouvaient a Monte-Car-lo une réalisation scénique plus par-faite, plus fidèle et plus définitive quepartout ailleurs.

C'est encore avec ces séries gran-dioses d« chefs d'oeuvres que souvre,demain, la nouvelle saison lyrique.L'interprétation, à quelques modifica-tions près, est la même que l'an pas-sé, — en tout cas tout aussi belle —et voici quelques magnifiques soiréesd'art qui nous sont offertes et qui neferont que confirmer la haute renom-mée de la scène où elles se donnent.

Voici la distribution de I' « Or du

tons... Et nous changeons d'itinéraire, c'està la croisée du Lautaret que nous nous ren-dons, il faut que nous y soyons dans uneheure.

A cette minute, dans réloigncmcnt, desourds grondements se firent entendre, ré-percutés d'échos en échos sur toutes les cimeset s'enflant en voix menaçantes. Puis, toutretomba dans le silence.

Francis jetait dans l'aube grise et crépus-culaire des regards surpris : l'air était tran-quille, le temps clair ; sur le ciel pâle, d'unbleu délayé, quelques étoiles brillaient en-core d'une blancheur mourante.

Le sergent, enfant du pays, s'étonnaitmoins.

Ce n'est pas prudent, mon lieutenant.Vois entendez ?... La journée d'hier a ététres douce, la montagne s'est échauffée endessous. Aux premiers rayons de soleil, le dé-gel va recommencer,1'air va s'agiter. Il surfitd'un soufflo, d'un bruit de voix, [jour qu'unepointe de neige se détache, fasse la boule... Etpuis, d'ici au Lautaret, vous le savez, il y a.à mi-chemin, se faisant vis-à-vis, deux grandsversants dénudes et lisses, ne laissant en basqu'un étroit sentier, sans possibilité de se ga-rer...

Francis piétinait sur place.— Il faut partir ! il le faut !... Ecoutons

bien, mon ami I écoutons... Vous le voyez !tout est calme, on n'entend plus rien.

L'immense étendue, avec ses pics blancs,qui, un à un, se découvraient et se multi-pliaient à l'infini 3ous la lumière grandissantegardait son immobilité sournoise. Un silencecomme d'attente pesait, enveloppant on nesait quoi do trouble et d'incertain, peut-êtred'hostile, peut-être de bienveillant, en réa-

Rhin > qui sera joué demain mardi,48 h l|4 :

Fricku, Mmes Mally-Borga ; Freia,Spennert ; Erda, Descliamps-Jehin ; ,Woglinde, Ch, Lormont ; wellyunde,/Brienz; Flosshilde, Mali. ,

Loge, MM. Van Dyck ; Albérich, *Bouvet ; Wotan, Grease ; Mime, Phi-,lippon ; Fafnér. Marvini ; Fasolt.Chal-min ; Troh, Delmas ; Donner, Gilles..,

Chef d'orchestre : M. Léon Jehin.• * •

Aujourd'hui lundi 21 janvier :A midi, Tir aux Pigeons. Prix Ca<-

ciari (handicap). Après le prix : Poule(2G 1/4). Kntrée 40 francs.

A 2 heures et demie, Concert au Ca •sino.

A 4 heures, à l'International-Spor-ting-Club, Concert Louis Ganne.

1. ii Pliklre ii, ouverture, Massenel ;2. « Air de Chérubin » (" Les Nocesde Figaro »). Violon solo : M. R. Du-rol, Mozart ; 3. « Menuet Rosé » L.Garnie; h. « La Voix des Cloches »,liiiixini: ,1. « 12" Rapsodie hongroise »pour piano. M. Maurice Yvain, Liszt;fi. «Espami » suite de valse sur IRRapsodie de Cliabrier, Waldteufrl.

L'orchestre sous la direction rio VLouis Ganne.

Le soir, à 9 h. | , Concert de galadonné par M. Marix Lœvensohn, vio-loncelliste, avec le concours de l'orchestre Louis Ganne.

— Palais des Beaux-Arts. — Tousles jours, de )0 heures du matin à 5heures du soir, Exposition Internatio-nale de Peinture et de Sculpture.

ÉliYSÉF ACTU-CâRNouvelle DlreotioQ :

ABEL LE MARCHAND. VINCENT & C°1, Bd J*an Hlbert - CANNES — O - TiUptonr 6.33

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UN GRANDJÂRIAGELe mariage de Mademoiselle Andrée

Tumrl, fille de M. Tourel, chevalier deb Légion d'honneur, ancien sous-préfetiJe Brest et petite-fille do M. LaurentViaiKiy, l'architecte réputé, avec M.Félix Varaldi, second fils du &ranJindustriel de notre ville a été célébrésamedi.

Ce mariage a été le prétexte d'unegrandiose manifestation de sympathieà l'égard de ces deux familles cannoi-ses, si connues et si honorables.

Le cortège était composé de la façoisuivante :

MM. Tourcl. père ; Varlldi, père ; Vianay :

Tourel fils ; Varaldi Félix ; Varaldi René :D' Bernard ; Dr Ihtponnois: ; Varaldi Féli-cien ; Millet ; Baret ; Levrauli ; D' Antelmi ;Bonnafoux ; Paul N'égrin ; Varaldi Noël ;Varaldi André ; Sivan ; Jourdan Alfred ;Jourdan Paul ; Dore Robert ; Torrens fils ;lïaybaud F-rmelin ; D' Lcgagncur ; Caproa,maire ; Maure ; Cognet ; Maubcrt ; Janimes ;Guize Louis; Einesy ;. Isnard ; Bérenger ;Dr Hugues : Loubet ; Sicard ; Lacour : DeFontmichel ; Dukcr ; Capitaine Duponnois ;Mcuge ; Weiss ; Foltz Jules ; Filmer ; j . Cro.s-nier ; Destelle ; Baron Putlino, consul d'Ita-lie ; Guize Marcel ; Hugues Henri ; I.adet,ingénieur de la Marine ; Koux Jean ; HynesiHenri ; Capitaine lïrunelli ; Nouveau ; Mou-'nier ; Duponnois Jean ; De Gasquet ;

Mlle Tourcl Andrée ; Mme Tourel ; Mmeset Mlles Vanildi Adrien ; Vianay ; VaraldiFélicien ; Millet ; Villon ; Bernard ; Dupon-nois ; Paul ; Baret ; Levrault ; Antelmi ;Dore, mère ; Sivan ; Jourdan Alfred ; Jour-

Uté d'indifférent, comme sont indifférentesà notre égard les plus terribles manifesta-tions et colères de la nature.

Taudis que le sergent se taisait, se con-tentant de hocher gravement la tête, Fran-cis le regardait, perplexe, hésitant. Il n'enpouvait prendre son parti. Après l'avoirtant attendue, la savoir là, tout près, àdeux pas ; et ne pouvoir l'avertir, l'arrêter,lui tendre la main ! Elle allait s'éloignerencore, le chercher où il n'était plus, où ilne la pourrait rojoindre qu'après de longsjours, des semaines ! Quelle fatalité s'achar-nait sur lui, prenait plaisir à se jouer deson amour.f - - Sergent, trouvez un moyen ! Je veux

être rendu dans une heure.— Il n'y en a pas d'autre, mon lieute-

nant, que do contourner le massif du Gali-bier en suivant les moyennes crêtes, mais,nous aurons beau faire, nous n'y serons pasavant la nuit.

— C'est ce matin que j 'y veux être III sentait néanmoins ce que les avertis-

sements de ce garçon entendu avaient deraisonnable, et que son devoir était de s'ysoumettre. Il y aurait ou folie de sa part,— pour ne pas manquer cet inespéré ren-dez-vous, pour hâter la satisfaction d'undésir où sa passion l'entraînait, -- crime etfolie d'exposer ses hommes. Ah ! s'il avaitpu se séparer de na troupe, s'il avait dûn'exposer que lui, à travers mille chancesde mort et tous les cataclysmes possibles, ilse fût précipité...

{jd sergont le voyait si désolé qu'il finis-sait par diro :

— Mon Dieu ! avec des précautions... enmarchant sans bruit, sans parler... très es-

dan Paul ; Dore, jeune ; Capron ; Cognet ;Sicard ; Loubet ; Einesy ; Jammcs ; Hu-gues ; Dukers ; De Fontmichel ; Mengc ;Weiss ; Lacour ; Koltz ; Klimer ; Ianard ;Rolland de Mâlijai ; Mlles Vamldi Félicien;Varaldi Frink ; Levrault ; Antelmi ; Jdur-pan Marie ; JParrocél ; Carrey ; GuiW; Hu-gues ; Gazan ; Bérengér ; Bérenger ; Cognct ;Gazet ; Robert ; Robert, etc., etc.

Magnifiques et riches toilettes très re-marquées.

Le mariage civil a eu lieu à la Mairieai1, milieu d'une affluence considérable.

C'est M. André Capron, maire deCannes qui a uni les nouveaux épouxet qui a prononcé la brillante allocu-tion suivante que l'assistance a fortgotée et applaudie :

La grande famille Cannoise est en fête.je viens de consacrer l'union de deux de sesplus aimables enfants. A ce premier mérite,Madame, vous ajoutez d'autres vertus, lagrâce de votre mère, le charme de votregrand'mùre, qui, en s'epunonissant en vous,sont la glorification de celles qui vous ontélevée, et forment l'attrait de votre vigueurmorale. Cette vigueur.vous la tenez à la foisde la fermeté d'âme de votre père, qui n'aconnu dans ses fonctions que l'honneur d'a-voir été à la peine, et de l'activité débor-dante de votre »rand'père ne prenant desannées que ce qu'elles lui apportent d'expé-rience et de maîtrise de son art et travaillantavec d'autant plus d'ardeur qu'il reculemieux l'heure de la retraite.

Et voilà comment vous allez illuminer vo-tre nouveau foyer du rayonnement de votrejeune et triomphante expérience.

Quant a vous. Monsieur, voua êtes unCannois de la bonne espèce, comme il en fau-drait beaucoup à notre chère cité. Evidem-ment vous devez une grande partie de vosqualités à l'intelligence de votre père, aucœur de votre mère, à l'âme de votre famille.Mais si votre maison fait honneur â l'indus-trie locale et nationale, vous, vous faiteshonneur à votre maison. Vous êtes de cesrares français qui mettent tout leur espritau service de l'expansion extérieure de notrecommerce. Et vous savez aborder l'étrangerpour le conquérir, dans sa langue maternelle.Et quand vous avez triomphé, vous revenezbien vite au gîte. Ce gîte, vous le retrouverezdésormais paré par votre épouse,et, tous lesdeux, vous n'aurez qu'a puiser dans les tra-ditions de vos deux familles pour y décou-vrir chaque jour le secret de votre avenir.

Aussi bien, chers époux, marchez allègre-ment vers votre destinée qui est, au-dessusdes vicissitudes et les dominant toutes, devivre l'un par l'autre, l'un pour l'autre.

Nous aurons le privilège.puisque vous de-meurez parmi nous, puisque vous renforcezla grande famille Cannoise, d'être demain,comme aujourd'hui, les témoins de votrebonheur.

Les témoins étaient : pour la mariée,M. Félix Baret, conseiller général desBouches-du-Ithône, ancien maire deMarseille, officier de la Légion d'hon-neur et M. le docteur Marius Bernard,chevalier de la Légion d'honneur, sesoncles; pour le marié : M. Millet, an-cien adjoint au maire de Cannes, sononcle et M. Iïené Varaldi, son frère.

La cérémonie religieuse a été célé-l;iée à l'Eglise Notre-Dame de Bon-Vo-yage. C'est le chanoine Uaynaud, cu-vt- doyen de Cannes qui officiait. II aprononcé une touchante allocution,très appréciée de l'auditoire sélect et euexcellents termes a fait l'éloge des fan aies Varaldi-Tourel-Vianay.

Mgr Coiomban, abbé mîtré de Lérinsassistait à la cérémonie.

La maîtrise, sous l'excellente direc-tion de M. Frommer, organiste, a exé-cuté divers chants avec sa meslria ha-bituelle.

Le défilé à la sacristie avait réuniune affluence énorme et distinguée.

Le repas de noces a été servi auGrand-Hôtel de Cannes clans la vastesalle des fOtes de ce bel étaWisement.

pacés les uns des autres, il n'y aurait peut-être pas grand 4anKer- Et puis, après tout,on est s -Mat ! Nous sommes ici comme àla guerre, nous faisons l'apprentissage de laguorrt-, on ne s'occupe pas de tous les ris-ques â la guerre. Décidez, mon lieutenant !On fera ce que vous ordonnerez.

Lemarsy, avec un visible contentement,Écoutait ces nouvelles ouvertures...

XIIILa fatigue des journées précédentes obli-

geait letî voyageurs à quelque repos. Ilss'étalent couchés de bonne heure et levéstard.

Lauzière, en attendant les deux femmesfaisait le» cent pas devant l'hôtel, pendantque Bru lard attelait.

Il touchait au terme de ses labeurs ; iln'en était pas fâché, il lui tardait quetout fût achevé pour gagner Saint-Just ety retrouver, avec sa vie solitaire, la tran-quillité d'esprit qu'il avait perdue. L'effortavait été grand, surhumain, (tirant les mi-nutes qui venaient de s'écouler ot où, milloet mille fois, il avait été sur le point dese rendre aux muettcî ot tendres sollicita-tions d'Edmée, à ses avances détournées.

Grâce à Dieu, il n'avait pas succombé !il s'était gardé fort jusqu'au bout, il s'en fé-licitait. Mais il ne fallait pas que l'épreuvese renouvelât trop souvent, qu'elle so re-nouvelât encore. Il sentai que. cette fois,il n'avait plus assez do force en n-sorve.

Aussi dans les quelques heures qui luirestaient à passer avec elle pour atteindrela fin du voyage, se proinettait-il de s'ob-gerver plus que jamais. Il éviterait toutesles occasions dangereuses, il ne descendrait

La table, une merveille, était splen-didement décorée et fleurie.

Les 110 convives ont fait honneur aumenu suivant :

Délices MoscovitesConsommé Carmen en tasses

Darnes de Saumon â la CainbacérêsMignonnettes de Bœuf Marguerite

Mousseline de Gelinottes à la CzarinePoularde glacée LambertyeSpooins au C'licquot roséFaisan à la Périgourdine

Salade KachelAsperges d'Argenteuil sauce Vierge

Soufflé frappé IsabelleGaufrettes aux Avelines

MignardisesFruits et Desserts

Vins : Château Carbonnieux 1893, Châteaud'Arsac 1900, La Tache Romance mono-pole 1881, Veuve Clicquot carte blanche,Pommery et Greno vin nature 1900.Au dessert, k\s toasts suivants ont été

prononcés :

M. le docteur Bernard s'exprimeainsi :

Ma chûre Andrée,11 y a 40 aiA, lors de >on mariage, je ve

nais de l'autre bout œ la France, boire- àla santé et au bonheur de ta grand'mèrc.Cela ne DOU$ rajeunit pas, a-t-on l'habitudede dire gu^utl on évoque des souvenirs auj-si lointains.

La banaiite de cette réflexion serait fauj-bC aujourd'hui. Ne revivons-nous pas en nos-pctits-cafantb et nos petits neveux t Notrejeunesse ne retleurît-elle pas dans la leurqui est pour nous comme un rayon de soleil fN'y retrouvons-nous pas un reflet attendride la nôtre, reflet dont la douce lumièreefface toutes les ombres du chemin parcou-ru puisque nous avions leur âge ? Cela nousrajeunit donc au contraire, et c'est pour-quoi je le rappelle avec plaisir.

Vingt ans aprè*, jr buvais à la santé et aubonheur conjugal de ta mère. Vingt ansaprès, encore en ce jour où, dans les cœurscomme dans les toilettes, tout est en fête,autour de toi, c'est toi que, 30 édition, 3'génération, j'ai la joie très vive de voir ra-dieuse et belle comme un ange sous la cou-ronne virginale, c'est à ta santé, c'est à to 1bonheur parfait que ton vieux grand oncleveut le premier lever son verre.

Les va-ux que j'ai formes pour celles quite précèdent dan* la vit M* sont réalit-cs. L*-anté ? Tu n'as qu'a voii rayonner aujour-d'hui leur figure toujours jeune. Le bon-heur ? Certes, elles ont comme tous, les en-nuis inséparables de l'existence; elles on:,i nmmc chacun, vu passer dans leur ciel le.» '•nuagi-s qui, par moments, obscurcissent CJlui de tout le monde; elles ont versé biuiides larmes sur nos bien-aimés disparus, maisaprès ces épreuves inévitables imposées à !anature humaine ; la vie leur a été clémente(•t, avec cette paix, cette concorde de fami-liarité nui la fait si belle, elle leur .T donnétous les avantages qu'elle accorde à ses fa-voris. Puisses-tu, comme elles, jouir de tou-tes les satisfactions que tu mérites. Pourquoin'en st-rait-il pas ainsi ? Le sort bienveillantn'a-t-îl pas mis dans ta corbeille de nocos,tous les éléments de bonheur? La sollicitudeinépuisable de grands parents qui continue-ront à te suivre, à te soutenir dans la vie etdont l'amour pour toi ne ferait que s'accroî-tre, si c'était possible .lorsqu'ils verront partoi se réaliser le vo-u que la natur».- adres-se à ceux qu'elle bénit : Puissiez-vous vo'r]es enfants de petit-enfants ! La tendrr-^ede parents assez jeunes et assez forts pourque, jusqu'au crépuscule de tes jours, tupuisses sentir leur dévouement veiller r^vrtoi.

L'amour d'un mari dont nous avons pi*apprécier les qualités de ccrur, la douceur el'éga)t£ de caractère, le goût du travail et lessentiments qu'il éprouve pour toi; d'un mariqui,ne serait-ce que par profession, va borderet joncher de rosés le chemin de ton exis-tence d'un mari dont le nom de Félix, lui-

| môme est présage de félicité et dont les pa-rents t'ouvrent si largement leurs bras, leurcœur et la porte de cette maison dans la-quelle les parfums de ta grâce juvénile dde ta candide Ix-auté" vont s'exhaler al se m<*1er à ceux des fleurs, tes sœurs, au milieudesquelles tu vas vivre : l'union enfin <*cdeux famîMes qui se connaissent depuis tonjour- et qui profes^-nt l'une pour l'autre unrestinw* réciproque.

C'est donc avec certitude de voir mes sou-hait exaucés, que je bois, non seulement àtoi, mais maintenant que tu es pour la vie,liée à celui que tu aimes, à vous deux, àvr.tre santé, à votre amour qui, j'en suis ;-ûr

pas.. .Kt, la bas, dès qu'il l'aurait remiseaux bras de Lemarsy, il séloignerait. il fui-rait sans détourner la tfito. Ce serait sa li-berté, l'indépendance de son cœur recon-quise 1

Mais que faisaient-elles ? Elle» tardaientbien ; depuis longtemps on aurait dû erreen route.

Enfin, Mme Nangisso parut, triste com-me toujours, maïs d'une contenance plusformi! et comme raidie on elle-même, ayantfait ses réflexions sans doute et s'étant ditque, dans ce sacrifice qu'on lui imposait etoù ses révoltes ne servaient à rien, le mieuxétait, ne pouvant faire au trament, de sedonner les apparences do l'acquiescementet d'une détermination volontaire. Puis,cefut Mme Molluns. . .

Tous les trois étaient installes, il allaientpartir, lorsque l'alarme commença à se ré-pandre autour d'eux.

Des paysans, en courant, traversaient laroute, chargés de pelles et de pioches. L «hôtes de l'hôtel affluaient sur le seuil ot,avec des traits boulevorsés.s'entrotenaientd*la catastrophe : la compagnie de chasseursalpins manœuvrant au (.îaUbior venait d'êtresurprise par une avalanche ; l'officier qui lacommandait restait onsevoli. On citait lenom de cet officier,

Lauziiire entendit ce nom.. . . Il avaitfait quelques pas pour allor aux rensoigne-ments. Eu revenant a la voiture, il dit, levisage renversé :

—Je veax croire qu'on so trompe...tinmalheur aérait arrivé à notre ami. NousPallon1* f railleurs savoir tout de suite, non*allons nous y rendre.

A Suivre

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