DOSSIER DE PRESSE
22e pyramide
de chaussures bombarder des civils,
ce n’est pas la guerre, c’est un crime !
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Se lever contre
l’insoutenable
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© M-E. Brouet / Handicap International
Syriens, Irakiens, Yéménites, Afghans… chaque jour, au moins 90 civils sont victimes des armes explosives. Et neuf fois sur dix, quand les combats se
déroulent en ville, les victimes sont des civils. Un siècle après la Première Guerre mondiale, le monde dénombre quotidiennement son lot de tragé-dies humaines. Des conflits qui s'enlisent, année après année, dans lesquels hommes, femmes et enfants perdent la vie ou se retrouvent mutilés dans leur chair et dans leur âme. Les zones urbaines sont devenues des champs de bataille. Les bombardements aveugles, les tirs de mortiers et d’obus le quotidien de milliers de personnes.
Tous ont connu l’horreur de la guerre, la vie qui bascule en une seconde et l’arrachement au pays qui était le leur. Ali, paraplégique depuis qu’une bombe lui a enlevé l’usage de ses jambes se dit comme « un poisson hors de l’eau » au Liban, dans un pays qui n’est pas le sien et avec cette paraplégie qu’il faut désormais apprivoiser. Oudey, le père de Malak, 5 ans, se rappel-lera toujours de ce jour où il a retrouvé ses enfants dans un bain de sang. Combien faudra-t-il encore de Mostafa, d’Oudey, de Malak… pour que la communauté internationale réagisse ?
Handicap International est de ceux qui ne se résignent pas. Qui s’accrochent à l’Histoire et à la démonstration criante que la mobilisation de masse peut venir à bout de tous les combats. En 1997 et 2008, les traités d’Ottawa et d’Oslo interdisant respectivement les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions ont prouvé que la communauté internationale était capable de s’élever contre la barbarie des armes lâches.
Alors oui, comme chaque année, des milliers de citoyens se lèveront dans toute la France à l’occasion des Pyramides de chaussures, pour que cessent les bombardements des civils ! Ensemble, nous avons le pouvoir d’agir pour qu’ils ne soient plus les premières victimes de ces armes.
Le 24 septembre 2016, venez nombreux lancer votre paire de chaussures sur les Pyramides et signez la pétition pour protester contre la barbarie. Votre signature est notre arme !
Magali Deneufchâtel, Directrice générale de Handicap International France
22e Pyramide de Chaussures
24 septembre 2016 À Paris, Lyon et dans 19 villes en France
Lorsque l’équipe de Handicap International frappe à la porte de la
maison, une petite fille aux cheveux roux et aux yeux scintillants fait entrer Zahra, l’assistante sociale et Hareth, le kinésithé-rapeute. Au milieu des quatre murs de briques grises, son père, Saadi est allongé sur un matelas posé à même le sol.
« Nous avons fui notre maison, lorsque le groupe État islamique a pris le contrôle de notre région. Quelques mois plus tard, quand ils l’ont quittée, je suis retourné chez nous pour retrouver nos biens. À peine avais-je touché la porte, qu’une bombe a explosé. La détonation était si forte que j’ai été projeté plusieurs mètres en arrière. Lorsque j’ai repris mes esprits,
j’étais au milieu de la rue et j’ai ressenti une violente douleur à la jambe. D’hôpi-tal en hôpital, tous les médecins voulaient m’amputer, ce que j’ai constamment refu-sé. J’ai finalement subi une lourde opéra-tion m’obligeant à rester alité. Mais c’était mieux que de perdre ma jambe. »
Très fatigué, Saadi passe le plus clair de ses journées allongé, entouré de sa femme et de ses enfants. Il sait que se remettre sur pied prendra du temps. Aujourd’hui, patient, ses pensées sont faites de rêves simples ; retourner chez lui et travailler pour subvenir aux besoins de sa famille.
« Chaque jour je me demande comment je vais aider mes enfants si je reste immo-bilisé pendant encore des années. Le plus important est de pouvoir leur assurer un bel avenir. Ma famille est tout ce qu’il me reste. »
Saadi, accompagné de ses enfants, dans le logement de fortune qu’ils occupent désormais dans la région de Kirkouk en Irak.© E. Fourt / Handicap International
« Ma famille est tout
ce qu'il me reste »
La peur, l’oppression, les violences, la fuite… puis l’accident. Une bombe explose dans sa maison, Saadi est grièvement blessé à la jambe. Aujourd’hui, ce père de famille s’accroche à la vie avec l’espoir de remarcher un jour.
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Les populations civiles
en première ligne des confLIts
Irak
Entre 2011 et 2015, plus de 50 000 personnes ont été tuées ou blessées par les armes explosives. 82 % étaient des civils.
Syrie
Selon une enquête menée par Handicap International entre 2012 et 2015 auprès de ses bénéficiaires, plus de 53 % des blessés recensés ont été victimes des armes explosives. 15 % ont dû subir une amputation.
Pakistan
Entre 2011 et 2015, 21 402 incidents ont été causés par l’utilisation d’armes explosives. Les civils représentent 67 % des victimes.
Afghanistan
Les civils sont les premières victimes de l’utilisation des armes explosives improvisées en Afghanistan. Entre 2011 et 2015, les civils tués et blessés ont été majoritairement victimes d’engins explosifs improvisés (80 % des cas).
Yémen
6 286 civils ont été victimes des violences liées à l’utilisation d’armes explosives en 2015.
Nigeria
Le Nigeria est particulièrement touché par l’utilisation d’armes explosives : 93 % des victimes recensées entre 2011 et 2015 sont des civils.
Gaza
L’opération « Bordure protectrice », menée par Israël durant l’été 2014, a été marquée par un recours intensif aux armes explosives dans la Bande de Gaza. Les 50 jours de conflit ont causé la mort de 2 189 personnes, dont 68 % de civils.
Libye
Entre 2011 et 2015, 5 109 incidents ont été causés par l’utilisation d’armes explosives. Les civils représentent 70 % des victimes.
Somalie
Entre 2011 et 2015 le conflit en Somalie a fait au moins 4 303 victimes dont 72 % de civils. Lorsque les attaques ont eu lieu en zones peuplées, 96 % des victimes étaient des civils.
Depuis avril 2014, le conflit en Ukraine a fait 9 300 morts. Malgré le cessez-le-feu signé par les parties prenantes au conflit en février 2015, les violences n’ont jamais cessé. Les bombardements et les pilonnages restent fréquents.
PAYS ACTUELLEMENT OU RÉCEMMENT TOUCHÉS PAR DES ARMES EXPLOSIVES
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Ukraine
CIVILS SONT VICTIMES DES ARMES EXPLOSIVES
CHAQUE JOUR DANS LE MONDE, AU MOINS
EN ZONES DENSÉMENT PEUPLÉES
DES VICTIMES DES ARMES EXPLOSIVES SONT DES CIVILS
201 42015
EN 2015, LE NOMBRE DE CIVILS TUÉS ET BLÉSSÉS PAR DES ARMES EXPLOSIVESA AUGMENTÉ POUR LA 4ème ANNÉE CONSÉCUTIVE
CHIFFRES CLÉS
• https://aoav.org.uk/2016/hot-spots-places-impacted-explosive-violence • Syria, a mutilated future – Handicap International, mai 2016• http://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/annual_humanitarian_overview_2014_english_final.pdf• http://www.ohchr.org/Documents/Countries/UA/Ukraine_14th_HRMMU_Report.pdf• Unacceptable Harm – Monitoring Explosive Violence in 2015
Les armes explosives comprennent les mortiers, les missiles, les roquettes, les obus d’artillerie, les bombes aériennes et les autres engins explosifs fabriqués de manière artisanale. Les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions, désor-mais interdites, entrent également dans cette catégorie. Celles qui ont un périmètre de destruction étendu, bombes de forte puissance dispersant de multiples munitions, armes imprécises, sont particulièrement dévastatrices pour les populations ci-viles.En zones peuplées, elles ont pour conséquence de tuer et blesser les habitants, mais aussi de détruire les infrastructures essentielles pour les habitants, comme les hôpitaux, les écoles, les habitations, les routes… De plus, n’explosant pas toutes au moment de l’attaque, elles deviennent des « restes explosifs de guerre » et représentent un danger longtemps après les combats. Les civils qui re-viennent chez eux à la fin des conflits sont alors exposés à la menace de ces armes qui peuvent rester actives pendant plu-sieurs décennies. L’impact humain, social et économique est donc particulièrement dévastateur à long terme.
CIVILS EN PÉRIL !
DES VIOLATIONS RÉPÉTÉES DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE (DIH)
Le DIH interdit aux parties prenantes à un conflit de prendre pour cible des personnes civiles et des in-frastructures essentielles (réserves d’eau potable, cultures, installations médicales, habitations…). Les belligérants ont l’obligation légale de protéger les po-pulations civiles.
Syrie, Irak, Yémen… chaque jour, les combattants bom-bardent des zones urbaines densément peuplées. Alors qu’au Yémen, dans une guerre passée sous silence médiatique, 65 % des victimes des armes explosives sont des civils, la Syrie détient quant à elle le triste record du pays le plus affecté par les armes explosives 7. Rien qu’entre décembre 2012 et mars 2015, Handicap International a enregistré près de 65 000 incidents liés à l’utilisation d’armes explosives, dans des zones densé-ment peuplées dans 75 % des cas. Au total, 5,1 millions de personnes dont 2 millions d’enfants vivraient dans des zones hautement contaminées suite à l’utilisation d’armes explosives 8.Ces pratiques, qui ont pour conséquence de mettre en péril la vie de milliers de civils pendant et après les conflits, constituent de véritables violations des dispo-sitions majeures du DIH.
L’utilisation des armes explosives en zones peuplées est devenue une pratique courante dans les conflits actuels. En 2015, plus de 33 000 civils
ont été tués ou blessés 6, un nombre en constante augmentation ces quatre dernières années.
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© J-J. Bernard / Handicap International
QU’EST-CE QU’UNE ARME EXPLOSIVE ?
6. Unacceptable Harm – Monitoring Explosive Violence in 20157. https://aoav.org.uk/explosiveviolence/yemen/8. Handicap International, L’utilisation d’armes explosives en Syrie : un héritage mortel – , Handicap International mai 2015.
Après 30 ans de combat contre les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions (BASM) qui ont abouti à
deux traités d'interdiction, Handicap International s'engage aujourd’hui contre l’utilisation des armes explosives en zones peuplées. Fidèle à la colère et à la révolte qui ont forgé son combat aux côtés des victimes, l’association agit sur le terrain pour remettre debout ceux que la guerre a brisés et témoigne sur la scène politique et diplomatique pour que la commu-nauté internationale agisse fermement contre l’utilisation des armes explosives à l’encontre des civils.
Depuis 1982, Handicap International agit auprès des victimes de guerre et des populations vulnérables pour leur permettre de retrouver des conditions de vie décentes et leur dignité. Dans près de 60 pays, l’association met en œuvre des projets de rééducation physique, d’appareillage (prothèses-orthèses) et de soutien psychosocial, et elle organise des distributions d’urgence pour les personnes blessées, handicapées et vulné-rables.Partout où les restes explosifs de guerre constituent un danger mortel pour les civils, l’association sensibilise les populations aux risques de ces armes et mène des programmes de démi-nage pour prévenir les accidents.
Dix-neuf ONG, dont Handicap International, se sont regrou-pées au sein du Réseau international contre les armes explo-sives (INEW). Elles appellent aujourd’hui l'ensemble des États à soutenir le projet international d’engagement politique visant à faire cesser les souffrances humaines causées par l’utilisation d’armes explosives en zones peuplées.À ce jour, une cinquantaine de pays se sont déjà officiellement déclarés opposés à ces pratiques et ont exprimé leurs inquié-tudes par rapport à l’impact humain considérable.
Alors que le bilan des conflits en Syrie, au Yémen ou en Irak s’alourdit chaque jour pour les ci-vils, nous demandons à la France de prendre publiquement po-sition contre l’utilisation des armes explosives en zones peu-plées et de rejoindre les États qui ont décidé d’agir au niveau international sur ce sujet.
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© Jaweed Tanveer / Handicap International
À l’occasion de la 22e Pyramide de chaussures, Handicap International appelle la France et l’ensemble des États à rejoindre le mouvement contre
l’utilisation des armes explosives en zones peuplées. L’association rappelle que le Droit international humanitaire doit être fermement défendu et appliqué partout où les populations civiles sont menacées par les conflits.
Anne Héry, directrice du Plaidoyer à Handicap International.
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT AGIR !
REMETTRE DEBOUT CEUX QUE LA GUERRE N’A PAS ÉPARGNÉS
Syriens prisonniers
des combats
Malak, Mostapha, Ali… chaque jour la crise syrienne brise et mu-tile des vies. Une génération sacrifiée sous couvert des « aléas
de la guerre ». Une génération qu’il faudra accompagner sur le long terme pour qu’elle se remette debout. Traumatisée physique-ment et aussi psychologiquement, les conséquences des blessures sont graves et parfois irréversibles. Selon une enquête menée par Handicap International auprès de 68 000 bénéficiaires, 89 % des personnes blessées par des armes explosives souffrent d’un handi-cap temporaire ou permanent, et 80 % montrent les signes d’une grande détresse psychologique 10. Les équipes de l’association ré-pondent à l’urgence en appareillant les victimes et en dispensant des séances de rééducation physique et de soutien psychologique. La priorité est de les remettre debout et de les aider à surmonter les traumatismes provoqués par les violences de la guerre.
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© C. Fohlen/ handicap International.
1 million de blessés, 250 000 morts 9. Alors que le conflit syrien entre dans sa sixième année, le bilan de la guerre en Syrie fait froid dans le dos. 13 millions de personnes dépendent aujourd’hui
de l’aide humanitaire en Syrie quand 4,6 millions d’autres se sont réfugiées dans les pays voisins dans le plus grand dénuement. Cinq ans après le début de la guerre, l’escalade de violence est sans limites : multiplication des parties prenantes au conflit, intensification des bombardements en zones peuplées, circulation anarchique d’armes légères...Prise dans le feu croisé des combats, la population civile paie un très lourd tribut dans une guerre devenue incontrôlable, qui voit les droits de l’Homme chaque jour bafoués.
Oudey, le père de Malak, 5 ans, amputée suite au bombardement de sa maison.
L’image de mes enfants dans un bain de sang restera ancrée dans ma mémoire.
UNE GÉNÉRATION MUTILÉE
Dans de très nombreuses villes syriennes, le dan-ger est omniprésent, et le sera pendant de nom-
breuses années, particulièrement pour les habitants, qui après avoir fui les combats sont de retour chez eux. « Les personnes qui se réinstallent sont souvent ame-nées à faire du déminage de survie, dans leurs loge-ments et à proximité, voire dans les champs, car elles doivent cultiver la terre pour assurer leur subsistance. Cette pratique est très dangereuse car ces personnes n’ont généralement pas été informées des risques. Au-jourd’hui, les équipes locales de déminage ne sont pas suffisamment nombreuses, formées, suivies et coor-données pour garantir efficacemment la sécurité des personnes qui se réinstallent. » assure Emmanuel Sau-vage, coordinateur régional de Handicap International en déminage et prévention. « 30 ans seront nécessaires pour déminer la Syrie. Une mobilisation sans précédent de la communauté internationale sera absolument in-dispensable. » conclut-il.
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© Ph. Houliat / Handicap International
30 ANS SERONT NÉCESSAIRES POUR DÉMINER LA SYRIE
2001 - 3000 INCIDENTS
1001 - 2000 INCIDENTS
501 - 1000 INCIDENTS
51- 500 INCIDENTS
1 - 50 INCIDENTS
0 INCIDENTS
HAMATARTUS
LATAKIA IDLIB
ALEP
AL-QUNAITIRA
DARAA AS-SUWAYDA
RIF DIMASHQ
HOMS
DEIR EZ-ZOUR
AL-HASAKAH
AR-RAQQAH
8 732TUÉS OU BLESSÉS
CIVILS
PROVINCES SYRIENNES TOUCHÉES PAR LES ARMES EXPLOSIVES EN 2015
AOAV - EXPLOSIVE MONITOR 2015
9. United Nations High Commissioner for Refugees, last update, April 201610. Syria, a mutilated future – Handicap International, mai 2016
22e Pyramide de Chaussures
COMPRENDRE, expérimenter, agir À PARIS, LYON, NICE. UNE IMMERSION
À 360° DANS LA VILLE BOMBARDÉE DE JISR AL-CHOGHOUR (SYRIE)
Muni d’un casque de réalité virtuelle, le public plon-gera dans les ruines de Jisr al-Choghour, une ville de Syrie détruite par les bombardements. Il y verra l’hor-reur de la guerre : des rues dévastées, dépeuplées, des silhouettes déboussolées, des habitants terrorisés… Cet extrait n’est pourtant qu’une pâle réalité de la ter-reur vécue par des milliers de personnes en Syrie, au Liban, en Irak…De la rencontre naît l’indignation. Tel est l’objectif de cette expérience immersive.
Musicien, chanteur, peintre et illustrateur, l’artiste Arthur H se mobilise pour les victimes et prête sa voix au commentaire de la vidéo.
Une place publique jonchée de restes explosifs de guerre, des vies enfouies
sous le poids des gravats, un ami victime d’un bombardement. C’est à cette effroyable réalité que sera confronté cette année le public. Non seulement invité à lancer une paire de chaussures pour élever des Pyramides, symboles de révolte, et à signer la pétition, il sera aussi plongé au cœur d’une expérience unique : à travers la réalité virtuelle, les démonstrations de déminage et la rencontre avec des professionnels du terrain, chacun sera amené à s’imaginer le parcours d’une victime et à agir à son échelle pour dire non aux bombardements des civils.
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© OKIO / SMART
PLUS QUE JAMAIS
LE COMBAT CONTINUE
© P. Grappin / Handicap International
LA PYRAMIDE DE CHAUSSURES EST UN ÉVÉNEMENT FORT DE SENS ET DE SYMBOLES.
La chaussure représente le pied, la jambe arrachée ou la vie perdue de milliers de civils innocents suite à l’ex-plosion d’une arme explosive. En 1995, Handicap In-ternational a eu l’idée originale d’ériger une Pyramide pour symboliser et commémorer les nouvelles victimes recensées chaque année.
Dès 1995, les Pyramides de chaussures se sont imposées comme le rendez-vous annuel contre les armes « lâches ».
Cet événement engagé, qui va vu naitre les traités d’Ottawa et d’Oslo contre les mines antipersonnel et les BASM, est l’oc-casion pour les citoyens de s’indigner contre l’injustice provo-quée par ces armes et de contribuer au combat. À l’occasion de cette 22e édition, chacun sera invité à donner de la voix pour que la France et les États s’engagent à mettre fin à l’utilisation des armes explosives en zones peuplées.
22 ans qu'elles symbolisent le rendez-vous contre la barbarie des armes qui tuent, blessent et brisent des vies à l'aveugle. 2016 ne fera pas exception.
Le 24 septembre prochain, des Pyramides et des milliers de citoyens s'élèveront dans toute la France pour que cessent les bombardements contre les civils.
UNE MOBILISATION JAMAIS DÉMENTIE
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CENTRE : Paris (75), Orléans (45), Clermont-Ferrand (63), Aurillac (15)EST : Metz (57), Nancy (54), Strasbourg (67), Sélestat (67) NORD : Saint-Amand-les-Eaux (59), Valenciennes (59) OUEST : Argentan (61), Rouen (76), Rennes (35),Nantes (44), la Rochelle (17)SUD-EST : Lyon (69), Montbrison (42), Rumilly (74) SUD : Auriol (13), Saint-Savournin (13), Nice (06) SUD-OUEST : Bayonne (64)
Création par Handicap international et 5 autres
ONG de la Campagne Internationale pour interdire les mines
(ICBL).1ère Pyramide de chaussures « une mine, une victime, une chaussure pour dire NON ». Les villes de Paris, Lyon, Marseille et Strasbourg se mobilisent.1ère victoire : signature
du Traité d’Ottawa contre les mines
antipersonnelHandicap International est
colauréate du prix Nobel de la paix en tant que membre
fondateur d’ICBL. 6ème Pyramide de chaussures pour la reconnaissance des droits des victimes. 26 villes participent à travers l’Hexagone.
« 20 ans d’action
contre les mines, faut pô laisser tomber » Le héros de BD Titeuf célèbre les 20 ans de
Handicap International et les 10 ans d’ICBL.
Création de la Coalition contre les sous-munitions.
10ème Pyramide de chaussures
« Dites non aux bombes à sous-munitions ». 34 villes soutiennent l’événement. Signature du Traité
d’Oslo qui interdit les bombes à sous-munitions (BASM).
Handicap International fête ses 30 ans
Les 32 pyramides récoltent près de 60 tonnes de
chaussures dans toute la France.
22ème édition des Pyramides de chaussures « Bombarder des civils, ce n’est pas la guerre, c’est un crime ! »
Une démonstration de déminage lors de la Pyramide de chaussures © P. Grappin / Handicap International
LISTE DES VILLES ACCUEILLANT UNE PYRAMIDE EN 2016
35 ANS DE COMBAT
13
2016
2008
2003
2000
1995
2012
2004
2002
1997
1992
Pour aller plus loin
bit.ly/bombescivils
Pour faire un don
Sur internet : www.handicap-international.frPar courrier : Handicap InternationalLibre réponse 45 134 - 69129 Lyon Cedex 08
Contact presse
Nathalie Blin04 26 68 75 39 / 06 98 65 63 [email protected]
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Vous avez le pouvoir d’agir
Depuis ses débuts, Handicap International a fait le pari qu'une mobilisation
citoyenne de masse pouvait venir à bout des plus grands combats. En 1997 et 2008, ce pari fou a fait ses preuves. Grâce à la mobilisation de millions de citoyens à travers le monde, les traités d'Ottawa (1997) et d'Oslo (2008) ont permis d'interdire respectivement les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions. Aujourd'hui, plus que jamais, le combat continue pour que cessent les bombardements des civils.
L’usage d’armes explosives (missiles, roquettes, obus, bombes aériennes, mines, bombes à sous-munitions…) en zones peuplées fait chaque année des dizaines de milliers de victimes parmi les civils. Handicap International exhorte la France et les États à :
condamner publiquement l'utilisation d’armes explosives en zones peuplées ;
adopter un engagement politique commun pour mettre fin à l’utilisation d’armes explosives à large rayon d’impact en zones peuplées ;
reconnaître les droits des victimes et assurer leur accès aux services ;
prendre toutes les mesures nécessaires pour déminer et faire de la prévention dans les zones contaminées.
© P. Grappin / Handicap International