Coquillages Urbains 1 / Démarche artistique
Roadsworth a commencé à peindre les rues de Montréal à l'automne 2001. D'abord soucieux de voir
se multiplier les pistes cyclables de la ville et de contester la “culture de l'automobile” de façon
générale, il a commencé à s'exprimer en exploitant la signalisation routière et d'autres éléments du
paysage montréalais à l'aide d'une technique primitive, celle du pochoir.
Roadsworth est devenu en quelques années l’un des plus grands artistes de la culture urbaine, il joue
de la ville et des paysages afin d’apporter une autre lecture d’un monde minéral et en se mobilisant
pour des questions de protection environnementale.
Artiste précurseur dans sa démarche, dans son approche aussi bien sur un axe culturel
qu’environnemental, il a perçu une vingtaine d’année en avance que la voiture devait avoir une place
réduite dans la ville et le vélo une place prépondérante. Cette vision urbaine est en train de se réaliser
en 2019 au sein des grandes métropoles et notamment de la ville de Paris. Il a été visionnaire sur sa
conception de la ville, sa manière de l’interpréter et de mettre en avant la dimension
environnementale, de détourner les axes de circulations et les codes du milieu urbain en général. Il est
chef de file de ce mouvement artistique où il joue d’un détournement de la ville : des panneaux de
signalisation, des éléments urbains, sur les pistes cyclables, sur la route. Il crée une autre dimension, il
apporte une perception différente, un autre regard.
2 / Notre proposition
Pour l’espace coquillière, il propose une intervention monumentale au sol. Il s’inspire aussi bien du
nom de la rue rappelant le coquillage, qu’une nouvelle approche liée à une dimension
environnementale : apporter des coquillages au sein de la ville comme on peut le trouver sur la plage.
Confronter de manière ludique le milieu urbain représenté ici par le bitume avec les coquillages.
L’artiste propose de réaliser une visite, un parcours au sein des allées piétonnières, de travailler aussi
bien différentes formes de coquillages, que la manière de les représenter en utilisant des techniques
différentes de peinture : dessins, pochoirs, graphismes.
Certains donnent l’impression de provenir de planches de botanistes, d’autres sous un aspect
contemporain ou encore de manière stylisée.
La création de Roadsworth au service de la ville de Paris permettra de faire de l’espace Coquillère un
lieu différent et surprenant mêlant culture urbaine, street art, une approche environnementale pour
une sensibilisation à la protection de l’environnement, un message afin que les coquillages ne
disparaissent pas complètement de nos plages.
De plus cette installation permet de mettre en valeur le quartier par une intervention artistique
monumentale proche de la fondation Pinault qui deviendra l’un des hauts lieux culturels de la ville de
Paris, avec l’œuvre de Roadsworth c’est faire sortir l’art d’un cadre classique pour une intervention
hors norme.
3 / Proposition de la zone d’intervention :
La zone délimitée pour l’intervention permettait le développement sur l’ensemble de la zone piétonne
et cyclable.
Il est bien entendu que l’intervention se fera sur les espaces que la ville nous indiquera, mais
l’ensemble de l’installation peut se faire sur le perimetre proposée.
Différentes technqiues sont utilisés pour la réalisation de l’œuvre ;
La peinture se fera à la main, à la bombe, au pinceau, au pochoir, un ensemble d’outils permettant la
réalisation et les graphismes proposés.
4 / Temps de maintien de l’œuvre
L’installation est réalisée avec une peinture urbaine afin de pouvoir résister aux intempéries, aux
passages et aux temps qui passe. L’œuvre au cours des années s’effacera petit à petit sur un délai de
plusieurs années. Nous pouvons compter la présence de l’œuvre sur site sur une durée de 4 à 5 ans.
Le site la coquillière a été sélectionné car la proposition d’intervention de l’artiste Roadsworth
correspondaient complètement au lieu et à la technique d’intervention : la peinture au sol.
Ce site étant dans un quartier en pleine mutation, les Halles où le graffiti a une époque a été mal perçu
c’est redonner une autre dimension à cet art.
5 / Techniques et délai de réalisation
Voir plan général ci-joint.
6 / Mise en lumière de l’œuvre :
Une collaboration est réalisée entre l’artiste Roadsworth et le concepteur lumière Timothé Toury.
Le travail de la lumière apportera une autre lecture de l’œuvre la nuit tombée, une partie de
l’installation sera illuminée afin que l’œuvre soit visible et contemplée aussi bien de manière diurne
que nocturne.
L’ensemble de l’éclairage se fera de manière autonome, par des projecteurs de la marque Nowatt
Lighting qui viendront mettre en lumière certains coquillages le long du parcours.
Une programmation sera réalisée afin que ces éléments graphiques changent de couleurs suivant les
heures du jour et de la nuit et faire ainsi évoluer le rendu général, la perception de l’œuvre. Elle se fera
par une simple application permettant une évolution facile suivant les évènements ou les différentes
saisons.
Les projecteurs pourront se placer soit sur les mats d’indications des directions ou sur les lampadaires
bordant la zone d’intervention. Les projecteurs ont une autonomie de 6 heures par nuit.
Le faisceau des luminaires sera volontairement serrés afin de créer une série de tâches lumineuses au
sol venant illuminer certains coquillages, un chemin, un tapis lumineux.
Nous placerons 6 projecteurs le long de l’œuvre.
Vous trouverez la fiche technique du projecteur dans le dossier ci-joint.
Présentation des coquillages :