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Chutes : causes, conséquences et prévention
Capacités de Gériatrie d’Ile-de-France1ère année, séminaire 3
25 mars 20414
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Chuter…
D’après la HAS :
• fait de se retrouver involontairement sur le sol
ou dans une position de niveau inférieur par
rapport à la position de départ
• Chutes répétées ? ≥ deux chutes dans
l'année
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Quelques chiffres…
• Chaque année, au moins 1 chute chez :
– 1/3 des SA > 65 ans
– 1/2 des SA > 80 ans
– 50 à 70 % des SA institutionnalisés
• Chutes répétées 10 - 25 %
• Données sous-évaluées : chutes non répertoriées,
« banalisées »
• Troubles de la marche :
– 39 % des 75-79 ans
– 56 % des > 80 ans
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Taux de chute
Lieu
Hôpital 11,7 à 46,4%
Soins de suite 12,5 à 34%
Maison de retraite 14 à 60%
Domicile 8,5 à 50%
Population générale 12,1 à 49%
Selon le lieu de vie, la fréquence des chutes n’est pas la même :Les chutes ont le plus souvent lieu dehors. La majorité des chutes se produit dans la
maison ouson voisinage proche. Elles ne sont en général pas associées à une activité spécifique (jardinage, bricolage, courses, sports et loisirs, ou autre). Encas de chute à l’intérieur, le lieu de chute est là encore non spécifique, mais il prédomine dans la chambre et la salle de bain ou les toilettes. Le nombre de chutes est encore plus important en institution : son incidence est supérieure à 60%
d’après une étude de Fleming en 1993.
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Conséquences
• SIGNE D’ALERTE
• Évènement grave
• Trop souvent étiquetée « mécanique » et
négligée
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DECES
• 1ère cause de mortalité accidentelle chez > 65 ans
• 10 000 / an
• 25 % des SA hospitalisés pour chute décèdent dans
l’année (vs 6 % autre motif)
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TRAUMATISMES PHYSIQUES
• Mineurs : excoriations, hématomes sous cutanés…
• Modérés : Fractures de côtes, fracture-tassements vertébraux…
• Sévères : Fractures fémorales, hématomes intracrâniens, HSD, HED,
lacérations cutanées de grande taille ou profondes…
• Fréquence augmente avec l’âge et chez les patients en institution
• 20 à 50 % de traumatismes mineurs
• 5 à 10 % de traumatismes majeurs
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FRACTURE
5 à 10 % des chutes
• 1/3 : extrémité supérieure du fémur (FESF)
– 50 000 / an
– 1,1 / 1000 à 65 ans
– 32,2 / 1000 à 85 ans
– 3 semaines d’hospitalisation
– Mortalité : 20 % à 1 an
– Perte sévère d’autonomie : 25 – 35 %
– 50% d’entrée en institution
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• 370 patients • 79,6 ± 5,3 ans • une ou plusieurs chutes
50 % d’entre eux ont été incapables de se relever du sol
12 minutes en l’absence de traumatisme sévère
19 minutes en cas de traumatisme sévère
Tinetti, Liu et al.1993
Liées à durée de séjour au sol
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• > 1 heure dans 10 % cas (Nevitt 1991, Campbell
and Spear 1990)
• Facteurs de risque d’incapacité à se relever
du sol
– âge supérieur à 80 ans,
– dépression
– trouble de la marche et de l’équilibre préexistant
– antécédent d’accident vasculaire cérébral
– utilisation de médicaments sédatifs
Incapacité à se relever
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Conséquences liées à durée de
séjour au sol
Les + fréquents :
• Rhabdomyolyse
• Hypothermie
• Escarres
• Pneumopathie d’inhalation
Tinetti, Liu et al. 1993 ; Rivara, Grossman et al. 1997
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• destruction de cellules musculaires lors d’un
traumatisme musculaire par écrasement
• libère dans le sang :
– du potassium troubles du rythme cardiaque
voire l'arrêt cardiaque
– des enzymes musculaires insuffisance rénale
aiguë (CPK > à 5 000 UI/l Rhabdomyolyse
massive)
Rhabdomyolyse
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SYNDROME POST-CHUTE
• Sidération des automatismes acquis
– Perte des réactions d’adaptation posturale
– Difficulté à se maintenir en orthostatisme
• Composante motrice
• Composante psychique
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Syndrome post-chute
• Composante motrice
– Position assise• troubles de la statique : rétropulsion + impossibilité de
passage en antépulsion
– Position debout : non fonctionnelle• projection du tronc en arrière (rétropulsion)• un appui podal postérieur et un soulèvement des orteils
– Marche • Quelquefois impossible• à petits pas• appui talonnier antiphysiologique, sans temps unipodal ni
déroulement du pied au sol • élargissement du polygone de sustentation• flexion des genoux
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• Composante psychologique
– anxiété majeure
– peur du vide
– refus de toute tentative de verticalisation
• Plus fréquent chez
– Syndrome démentiel
– HPN
– dépression
Syndrome post-chute
Manckoundia, Mourey et al. 2007
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Syndrome post-chute
• Urgence ++
• En l'absence de prise en charge
adaptée (réadaptation fonctionnelle et prise en charge psychologique)
⇓
• Régression psychomotrice
• Perte d’autonomie définitive
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PERTE D’AUTONOMIE
1/3 des chuteurs institutionnalisés dans l’année
(Tinetti 1997)
RECHUTE
Risque X 20 après une 1ère chute
La chute appelle la chute …
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La chute appelle la chute
CRAINTEINHIBITION
CHUTE
DEPENDANCE
SIDERATIONDES
AUTOMATISMES
TROUBLESDE L'
EQUILIBRE
RESTRICIOND'ACTIVITE
DESADAPTATION
OUBLI DES AUTOMATISMES
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Conséquences économiques
• Coût considérable
• 5-10 % des admissions aux urgences
• 3ème cause d’hospitalisation en UGA
• 80 000 séjours hospitaliers / an
• 1 / 90 du budget santé en « coût direct »
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Problème de santé publique
0,06%
1,25%
5%
30%
100%
Décès
Hospitalisations
Blessures / consultations
Chutes
Population ≥ 65 ans
INPES 2004: En adaptant les chiffres d’une enquête québécoise: Enquête sociale et de santé 1998
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Physiopathologie
• Chutes polyfactorielles > 60 % cas
• > 400 Facteurs pouvant expliquer chutes chez PA
(Rubenstein 2006)
• Vieillissement des systèmes d’équilibre et d’adaptation
posturale
• Pathologies chroniques
• Facteurs précipitant
– intrinsèques
– extrinsèques
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âge
Décompensation = chute
1 Vieillissement2 Mal chroniques
3 F décompensant
Performance
Modèle du « 1+2+3 » de Bouchon
Seuil
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Physiopathologie
• Vieillissement ⇒ diminution efficacité :
– vision : ↓ champ, BAV et accommodation, ↓ sensibilitéaux contrastes et perception
– mouvement :
• proprioception : voies nerveuses,
• mécanorécepteurs (arthrose), muscles
– vestibule : ↓ cellules (20-40 %), fibres nerveuses et réflexes vestibulaires
– SNC : intégration et traitement infos sensorielles, latence des réponses motrices
– effecteurs : articulations, altération des réactions
d’adaptation posturale (stratégie de hanche et de
cheville) et parachutes
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Vieillissement normal et pathologiquede l’équilibre
Altérations fonctions supérieures
déficits sensoriels
déficits neurologiques
altérations musculaireset ostéoarticulaires
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Physiopathologie de la marche
Vieillissement physiologique ⇒– diminution longueur pas – diminution hauteur pas – ↑ temps de double contact sol
– Altération contrôle postural
Troubles de l’équilibre, de la marche & risque de chute
•
↓ vitesse marche
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Facteurs prédisposant
• Affections neurologiques– Centrales
• pathologies cérébro-vasculaires / tumorales
• atteintes du tronc cérébral, cérébelleuses et vestibulaires
• maladies dégénératives : Parkinson, PSP, DTA, démence vasculaire, autres
• hydrocéphalie à pression normale
– Périphériques• atteintes médullaires : compression, myélopathie,
déficit B12, canal lombaire étroit
• affections radiculaires et tronculaires
• polyneuropathie : diabète, amylose, toxique, médicaments
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Facteurs prédisposant
• Affections neuromusculaires– Myopathies : thyroïde, CTC, ostéomalacie
– Myorelaxants : BZD…
– PPR
– Myasthénie
• Affections ostéo-articulaires– cyphose, gonarthrose, laxité, raideur chevilles,
déformation pieds
• Atteintes visuelles– champ visuel rétréci (glaucome), BAV (cataracte)
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Facteurs prédisposant
• Syndrome dépressif
• Dénutrition protéino-
énergétique
• Dysthyroïdies
• Médicaments (anti-HTA,
psychotropes)
• Alcoolisme
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Facteurs précipitant intrinsèques
• Causes cardio-vasculaires
– TDR, TDC, IDM, EP, Hypotension orthostatique
+++, vol sous-clavier, hypersensibilité sino-
carotidienne
• Causes neurologiques
– AIT, AVC, épilepsie, confusion…
• Causes métaboliques
• Causes iatrogènes
– Psychotropes, hypotenseurs, anti-arythmiques,
hypoglycémiants
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Facteurs précipitant extrinsèques
• Habillement – Chaussures inadaptées, vêtements trop longs
• Mobilier – fauteuil, lit trop haut / trop bas...
• Obstacles au sol
– tapis, fils...
• Conditions locales dangereuses
– éclairage, escalier,
– baignoire, WC inadaptés
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Principaux facteurs associés à chute répétée
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Déclin cognitif et chute
• Instabilité posturale
• Plusieurs mécanismes
– Atteinte sous-corticale : rôle dans actes moteurs
automatisés de la marche et des transferts
– Atteinte corticale : défaut d’intégration et de traitement
des informations
– Atteinte des fonctions exécutives
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Cas particulier du patient dément
Incidence de la chute X 2 voire 3 chez patients déments
Risque de chute avec sévérité de la démence
Le risque de chute n’évolue pas linéairement avec la sévérité de la démence:
• Pour certains, pas de relation entre la sévérité d’une maladie d’Alzheimer et la fréquence des chutes.Morris JC, Rubin EH, Morris EJ, Mandel SA. Senile dementia of the Alzheimer type. Dementia 1995;6:264-8
• Pour d’autres, le risque de chute chez le maladed’Alzheimer est maximal au stade modéré.Capezuti E, Evans L, Strumpf M. Physical restraint use and fall in nursing home residents. JAGS 1996;44:627-33.
• Le risque de chute se module selon l’étiologie de la démence: chutes fréquentes dans la « maladie de Parkinson vieillie », la maladie à corps deLewy (37% vs 6% chez Alzheimer) Ballard et al. The prevalence,assessment and association of falls in dementia with lewy bodies and Alzheimer’s disease. Dement Geriatr
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POURQUOI?
Meta-analyse: D.Strubel, JM Jacquot, C Martin-Hynyadi.Démence et chutes. Ann Réadaptation Med Phys 2001;44:4-12
Troubles cognitivo-comportementaux :Troubles du jugement: mauvaise évaluation du risque ou de
ses propres capacités
Troubles praxiques: vestimentaire, utilisation inadéquate du mobilier…
Troubles attentionnels: épreuve des « doubles tâches »
Troubles visiospatiaux: mauvaise appréhension de l’espace en 3D.
Troubles comportementaux: déambulation (fatigue et inattention croissante), agitation,altercations…
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POURQUOI ?
Troubles de la perception visuelle(indépendamment de toute pathologie ophtalmo):baisse de la perception des formes, des couleurs et mouvements, troubles de la sensibilité aucontraste et de la profondeur.
Troubles de l’équilibration : altérations de l’équilibre statique et dynamique chez les MCI (MMS 27,3±2,4), plus nettes chez maladied’Alzheimer légère (MMS 22,1±3,9)
Troubles moteurs chez MCI et MA débutante :épreuves de coordination des membres altérées évoquant une origine sous corticale. 10 à 60% des malades d’Alzheimer présentent unsyndrome extrapyramidal
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POURQUOI ?
Troubles de la marche :tardifs chez les malades d’Alzheimer, augmentent avec sévérité du
déclin cognitif. Marche de type précautionneuse puis frontale.Précoces et plus francs chez DCLD, marche de type parkinsonienne.De type apraxique dans les HPN, jusqu’à l’astasie-abasie.
Dénutrition protéino-energétique : fréquente chez les déments⇒baisse masse maigre ⇒sarcopénie ⇒baisse force musculaire
Effets des traitements : sédation, myorelaxant (benzo), antipsychotique, neuroleptique…
La peur de rechuter
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Médicaments et chute
• Risque de chute avec le nombre de
médicaments car
– Marqueurs d’un mauvais état de santé / F
intrinsèques de chute
– Risque directement du aux médicaments
(effets 1aires et 2daires)
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Médicaments et chute
Catégories de médicaments associés à un risque de chute
élevé
• Psychotropes, en particulier si :
– Prescription récente
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Conduite à tenir devant patient chuteur
INTERROGATOIRE
• Anamnèse ++++
– Circonstances de la chute : lieu, heure, témoin, activités en cours,
– PC/TC, prodromes/ malaise,
– station au sol, relevé du sol…
• Chutes antérieures
• Difficultés à la marche, aide technique
• Autonomie : sorties, seul/accompagné, transport en commun…
• F prédisposant : ATCD
• F précipitant : évènement intercurrent
• FDR de chutes graves
– Ostéoporose +/- réflexes posturaux de protection (« parachute »)
– AVK
– Isolement socio-familial
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Conduite à tenir devant patient chuteur
EXAMEN PHYSIQUE
• Conséquences immédiates de la chute
• Examen clinique complet
• Neuro : déficit sensitivo-moteur, signes
extrapyramidaux, sd cérébelleux…
• Neurosensoriel : acuité et champ visuels,
oculomotricité, acuité auditive, sd vestibulaire…
• Cardio-vasculaire : ECG, HTO, souffle de RAC,
dyspnée d’effort…
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Conduite à tenir devant patient chuteur
• Rhumato – Troubles posturaux
• cyphose, scoliose
• Stabilité des genoux
– Pieds• Hallux valgus, orteils en griffe, durillons, cors,
anomalies des ongles, douleurs
• > 80 % des SA
• Déséquilibres posturaux via troubles proprioceptifs
– Sarcopénie
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Conduite à tenir devant patient chuteur
EVALUATION POSTURO-MOTRICE
Tests cliniques de risque de chute
• Appui monopodal • Get Up and Go Test• Test de Tinetti• One Leg Balance• Functional Reach • Echelle d'équilibre de Berg• Postural Stress Test• Clinical Test of Sensoru Interaction and Balance (CTSIB)• Gait Abnormality Rating Scale (GARS)• Falls Efficacy Scale (FES)• Fast Evaluation of Mobility, Balance and Fear (FEMBAF)• Extra-Laboratory Gait Assessment Method (ELGAM)• Elderly Fall Screening Test (EFST)• Physical Performance Test (PPT)…
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Evaluation posturo-motrice
• Relevé du sol
• Appui unipodal > 5 s
• Vitesse de marche
– < 1 m/s : fragilité posturo-motrice
– < 0,65 m/s : fragilité globale hospitalisation et dépendance Studenski et al. JAGS
2003
• Test de « double tâche »
– « Stops talking when walking » Lundin-Olson et al. Lancet 1997
– Simple,
– Tâche cognitive + tâche motrice
– Sollicitation des ressources attentionnelles lors de la marche ?
– Bon reflet des aptitudes motrices
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Evaluation posturo-motrice
• « Timed up and go test »
Equilibre assis droit sur une chaise avec accoudoirsTransfert assis deboutEquilibre deboutMarche 3 mètresDemi-tourTransfert debout assis
� Durée d'exécution > 30 secassociée à un statut de dépendance� Durée d’exécution < 20 secassociée à un statut d'indépendance
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Evaluation posturo-motrice
• Test de Tinetti : précis mais complexe et long (en général fait par des kinésithérapeutes )
Evaluation de l'équilibre (13 items)équilibre assis droit sur une chaiselever dune chaise, si possible sans l'aide des braséquilibre debout juste après s'être levééquilibre debout, pieds joints, yeux ouvertséquilibre debout, pieds joints, yeux ferméstour complet sur lui-même*capacité à résister à trois poussées successives vers l'arrière, exercées sur le sternuméquilibre après avoir tourné la tête à droite et à gauchedebout en équilibre sur une jambe pendant 5 secondes*équilibre en hyperextension vers l'arrièrele patient essaie d'attraper un objet qui serait au plafondle patient se baisse pour ramasser un objet posé à terre devant luiéquilibre lorsque le patient se rassied
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• Evaluation de la marche (9 items)– début, initiation de la marche
– évaluation de la hauteur du pas– évaluation de la longueur du pas
– évaluation de la symétrie du pas
– évaluation de la régularité de la marche– capacité à marcher en ligne droite
– exécution d'un virage tout en marchant
– évaluation de la stabilité du tronc– évaluation de l'espacement des pieds lors de la marche
• Chaque item est côté 0 (anormal) ou 1 (normal)
• Un score bas est associé à un risque de chute accru
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Conduite à tenir devant patient chuteur
EVALUATION ENVIONNEMENTALE
• encombrement des pièces surtout dans les endroits de
passage
• accessibilité des armoires, du plan de travail, des
prises de courant, des interrupteurs, des fenêtres...
• présence d’obstacles : tapis, paillassons, inégalités du
sol, animaux domestiques
• absence d’éléments de sécurisation : mains
courantes, barre d'appui…
• éclairage insuffisant
• stabilité et la hauteur des sièges, du lit
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Conduite à tenir devant patient chuteur (6)
• Evaluation des fonctions cognitives
MMS mot de Dubois et horloge
• Evaluation thymique
– Mini-GDS
• Evaluation de l’état nutritionnel
– amaigrissement, IMC, albumine, MNA
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Conduite à tenir devant patient chuteur
EXAMEN COMPLEMENTAIRE
• Aucun examen systématique
• Recommandations HAS– Douleur aiguë ou impotence fonctionnelle : radio
– Station au sol > 1 h : CPK, créatinine
– Diabétique : glycémie
– Malaise ou PC : ECG 12 dérivations
– Chutes répétées • iono = hypoNa
• 25OHvitD
• NFS si point d’appel anémie
• ECG si point d’appel cardiaque
• HbA1C chez diabétique
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Prise en charge du patient chuteur
• Prévention de la rechute +++
• Pluridisciplinaire
– Médecin
– Kiné
– Ergothérapeute
– Soignants
– pédicure
– psychologue
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Les études de prévention
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Intervention pluridisciplinaire
Tinetti, N Engl J Med 1994
301 personnes vivant au domicile
– âge moy 78 ans
– au moins un facteur de risque
de chute
• Intervention : ⇓ des risques
identifiés
– adaptation des traitements
– éducation comportementale
– entraînement des fonctions
déficitaires
– aménagement du domicile
– aides techniques…
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Prise en charge du patient chuteur
• Correction F prédisposant ou précipitant
modifiables
– Révision ttt si polymédication, psychotropes, ou ttt
CV à risque
– Dénutrition
– Cataracte
– HTO
– Trouble du rythme ou de conduction
– Dépression…
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• Chaussage
– Talon large et bas (2 à 3 cm)
– Semelles fines et fermes
– Tige remontant haut
Prise en charge du patient chuteur
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• Supplémentation vitamine D +++ (Chapuy, Arlot et al. 1992)
– Réduction significative du taux de fracture mais aussi
de chutes
– Carence chez 70 % des chuteurs (vs 50 %) (Snidjer,
Van schoor et al. 2006)
– > 800 UI / j soit 100 000 UI / 4mois
• Apports calciques alimentaires : 1 à 1,5 g / j
• PEC ostéoporose
Prise en charge du patient chuteur
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Vitamine D et fonction musculaire
• Sujets âgés institutionnalisés
• Vitamine D : 150 000 UI une fois/mois pendant 2 mois puis 90 000 UI une fois/mois pendant 4 mois
Moreira-Pfrimer, Ann Nutr Metab 2009
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Copyright ©2009 BMJ Publishing Group Ltd.
Bischoff-Ferrari, H A et al. BMJ 2009;339:b3692
Vitamine D et chutes
Dose de vitamine D de 700 à 1000 UI/j
Ou [vit D]plasm entre 60 et 95 nmol/L
⇓ Chutes de 19 %
RR = 0,81 [0,71 – 0,92]
Méta analyse de 8 études n = 2426 sujets inclus
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• Protecteurs de hanche
– Pas de consensus sur leurs utilisations
– diminution fractures chez patients à haut risque de
chute/institutionnalisés
– Mais mauvaise observance à long terme
Prise en charge du patient chuteur
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• Kiné +++ précoce• En individuelle, au cabinet ou à domicile
– Analytique• Travail musculaire• Articulaire• Occulo-céphalogyre
– Fonctionnelle• Relevé du sol• Transfert• Equilibre• Marche
– Apprentissage d’une aide technique– A long terme
• maintien d’une activité physique
• Possible travail en groupe : groupe équilibre
Prise en charge du patient chuteur
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• Aides techniques
– Après VAD
– Aide aux transferts/à la marche (si chute en arrière
: rolator)
– Aménagement du logement
• Désencombrer, enlever tapis
• Chaise percée, pince à long manche, téléphone
sans fil
• tapis de douche, barres
• Eclairage
• Télé-alarme
Prise en charge du patient chuteur
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Les déplacements intérieurs
• les obstacles
– !! tout obstacle peut vous faire trébucher !!
– Tapis fixés (antidérapant ou scotch double face)
– Supprimer les fils au sol (téléphone, électrique)
– Suffisamment de prises de courant, et en hauteur
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Chaussures fermées, faciles à enfiler, avec léger talon, semelles anti-dérapantes, stable et confortable et prendre soin de ses pieds (pédicure/podologue
AIDES TECHNIQUES
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Le repos• Le lit
– Bonne hauteur de lit (cales)
– Aides au transfert…
• L’environnement du lit– tout à portée de mains :
paire de lunettes, lampe de chevet, chaise percée…
• !! descentes de lit !!
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Le « P’tit coin »
• Ne pas s’enfermer
• Ouverture de porte sur l’ext., porte particulière ou rideau
• Espace dégagé
• Hauteur correcte, sinon rehausseur de WC ou barre(s) d’appui
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Comment se procurer une aide technique ?
o Qui conseille une aide technique?
� Les ergothérapeutes en collaboration avec les autres rééducateurs
� Les revendeurs médicaux
� Les Centres d’Information et de Conseils sur les Aides Techniques(ESCAVIE, PPE…)
o Où se la procurer ?� directement en pharmacie
� chez un revendeur médical
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Éviter les situations à risque chez le dément
Éviter la déambulation? Non
• Maintenir un bon état nutritionnel• Éviter les traitements sédatifs• Maintenir une activité physique• La contention physique ne diminue pas le risque de chute, mais•aggrave ses conséquences• Faire accepter à l’entourage familial et/ou soignant la prise de•risque de la déambulation.• Adaptation de l’environnement matériel et humain, alliant liberté•et sécurité
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Conduite à tenir
• Apprendre à se lever du lit, du fauteuil et às’asseoir en toute sécurité
• Lits alzheimer / Attention à la contention
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DEMARCHE AIDE SOIGNANT IDE sur place ou venue après appel des ASRecontrôler l’ensemble des éléments précédents
-Prise d’anticoagulant HÉPARINE, CALCI, HBPN, ou Anti-vitamine K (SINTROM, PRÉVISCAN, COUMADINE) ou antiagrégant plaquettaire et nouveaux anticoagulants
DEMARCHE IDE
L’apparition de signes de gravité lors de la surveillance nécessite d’appeler
le médecin coordonnateur ou le médecin traitant en journée,
le médecin du 15 la nuit
2 Traumatisme crânien
Observation initiale et en surveillanceRecherche de facteur de gravité généraux et propre au TC-Recherche de trouble de la conscience-Recherche de saignement (bouche, oreilles, nez) d’une cervicalgie-Recherche de plaie ou d’hématome-Recherche de paralysie ou d’une impotence fonctionnelle d’un membre-Recherche de vomissement et /ou de céphaléeRecherche d’un trouble aigu du comportement-Vérifier dans le DLU les ATCD neurochirurgicaux, la démence, la prise d’anticoagulant ou antiagrégant
A évoquer en cas de plaie, ou d’hématome de la tête, de chute ou choc sur la tête
Surveillance TC (fiche en annexe)Toutes les heures pendant 4hPuis toutes les 2h pendant 20 h
Vérifier la surveillance débutée par les ASSurveillance TC
Glasgow *,réaction pupillaire*, Pouls, tension, FR, température, saturation O2, motricité Puis toutes les heures pendant 4hPuis toutes les 2h pendant 20h
* si possible
Appeler l’IDE pour transmettre les informations
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Installer sur le lieu de la chute confortablement sans le déplacer en cas de signe de gravité, de déformation ou de douleur intense
DEMARCHE AIDE SOIGNANT
Recontrôler l’ensemble deséléments précédents
-signe de gravité- suspicion de fracture ou d’impotence fonctionnelle apparue audécours de la chute-Plaie importanteSignaler la prise d ’anticoagulant ou
antiagrégant
DEMARCHE IDE
Appeler le médecin ou le 15 rapidement dans les cas précédents
3 CHUTE
Observation initiale au sol Recherche de facteur de gravité généraux et propre à la chute •Déformation•Zone douloureuse spontané ou a la palpation localisée récente(dont rachis, côte et membre)•Plaie ou hématome important•Impotence fonctionnelle d’un membre, douleur cervicale•Traumatisme crânien•Temps passé au sol estimé>1h
Le résident est retrouvé au sol
Appeler l’IDE pour transmettre les informations si l’IDE ne peut pas venir
rapidement appeler le 15
Si absence de ces signes, le résident peut être relevé avant d’appeler IDE
Remplir la fiche de déclaration de chute.Mettre en place la fiche de surveillance
En l’absence de signe de gravitéMettre en place une surveillance TC et chute jusqu’à l’évaluation médicale
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2/3 Fiche surveillance TC et chute
0h 1h
2h 4h 6h
8h 10h 12h
Conscience
Vomissement
Pouls
TA
T°
FR
Zone douloureuse
Satu
ratio
n
GLASGOW
Réponse verbale
Orientée ou désorienté comme d’habitude 5
Confus contrairement à l’habitude 4
Incohérent contrairement à l’habitude 3
Incompréhensible contrairement à l’habitude 2
Aucune réponse 1
Réponse motrice
A la demande 6
A la douleur adaptée 5
A la douleur retrait 4
A la douleur flexion 3
A la douleur extension 2
Pas de réponse à la douleur 1
Ouverture des yeux
Ouverture spontanée 4
Ouverture à l’appel 3
Ouverture à la douleur 2
Pas d’ouverture des yeux 1
TOTAL /15
Expérimental en test dans les structures
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Traitement des conséquences traumatiques
Remise en fonction précoce
Evaluation globale Analytique, fonctionnelle et
environnementale “ en situation ”
Kinésithérapie dans un but analytique et fonctionnel
dans un climat de confiance
Identification des facteurs de risque intrinséques et extrinséques
Réduction des facteurs de risque potentiellement modifiables
Traitement d’une pathologie chronique ou aiguë
précipitante
Suppression d’un facteur iatrogène
Aménagements du domicile
Aides humaines, matérielles, ou financières pour le maintien à
domicile
Traitement de l’ostéoporose
Aides techniques pour la marche
Prise en charge du patient chuteur
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Prévention des chutes chez SA
Recommandations HAS 2005
– motif de consultation
– Rechercher chute dans l’année
– Rechercher FDR intrinsèques et extrinsèques
– Tests simples : • « timed up and go test »
• Appui unipodal
• Poussée sternale
• Double tâche / « walking and talking test »
∀
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Conclusion
• Fréquente
• Problème de santé publique
• Grave
• Témoin d’une fragilité du SA
• Multifactorielle
• Identification des F prédisposant et précipitant intrinsèques
et extrinsèques
• Prise en charge pluridisciplinaire
– Correction des facteurs de risque
– Prévention des fractures
– Rééducation adaptée
– Aménagement environnemental