Anas DABAJ, Rédacteur en Chef
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Elève-Ingénieur en Génie de l’Hydraulique, de l’Environnement et de la Ville.
Ode pour l’EmergenceOde pour l’EmergenceDevant la panoplie de défis qui font face au développement socio-économique du Maroc et les enjeux géostratégiques qu’il implique, le décideur publique se trouve ipso facto dans l’impérative d’optimiser les ressources qui lui sont allouées. Lancer et orchestrer les projets structurants susceptibles d’assurer le développement intégré et durable auquel aspire le citoyen marocain, doit dès lors faire partie intégrante des politiques de commandite publique.
C’est dans cette même visée que le gouvernement marocain a préconisé de renforcer le recours au Partenariat Public-Privé dans son plan d’action 2012-2016 afin de promouvoir des pôles économiques compétitifs alliant entre émergence économique, développement social et valorisation du capital immatériel. Il est ainsi temps, plus que jamais, de consolider l’implication du secteur privé, non seulement dans la gestion et la réalisation des grands chantiers d’infrastructures au Maroc mais encore de l’inclure comme partenaire dans le développement du secteur non marchand; en l’occurrence dans la santé et dans l’éducation.
Il est encore le temps propice afin d’asseoir un cadre juridique transparent, apte à garantir l’intérêt général selon les règles de la déontologie et a fortiori efficient dans l’instauration d’une relation bipartite gagnant-gagnant entre les autorités publiques et les partenaires privés. Il est nécessaire, in fine, de faire converger tous les efforts pour gagner le pari de l’émergence afin de bâtir, de construire et d’édifier le Maroc de demain !
Atriumédito ForuM ehtP-entrePrIses
RédaCteuR en ChefDabaj Anas
designeR en ChefNabil Achraf HYAD
RédaCteuRsMarcellin NGOUZESalma THAILIKawtar El JOUADIImane TOUNSIMohamed SEMLALIFatima Zahra MeskiniImane AITAISSAZineb El AZARIntissar ABOUNKIHicham Cherif
ConCeption gRaphiqueAnass MARAHIssam HRAZMIIlias YAHIA
“Le PPP pour bâtir, construire et édifier le Maroc de Demain. ”
6 ATRIUM 2015
Sommaire
35
38
44
Interview avec Mr.Tazi Samir Mohamed, Directeur des Entreprises Publiques et de la privatisation
Interview avec Mr.Adil Cherribi, chef de la Division communication et Marketing à l’ADM
42Le contrat de Partenariat, un nouveau mode de gouvernance pour les communes
Le PPP, Un horizon pour l’enseignement supérieur au Maroc
10
18
24
32
Présentation du Thème
16 Interview avec Mr. Amara, Ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement
Le PPP entre maîtrise des finances publiques et les impératifs de relance de la croissance par les infrastructures
Le PPP, au service des plus modestes
Le PPP, fer de lance de l’investissement vert
L’expérience marocaine dans Le ppp
7ATRIUM2015
48 Dossier spécial: PPP in UKL’expérience mondiaLe dans Le ppp
au deLà du thème & cuLture
50 Interview avec Clive ALderton, Ambassadeur du Royaume Uni au Maroc
61 Le PPP dans le secteur de la santé
66Quand le PPP et le sport ne font qu’un
74 Le Canada en marche, avec le PPP
84 PPP en Eypte
88 Les villes intelligentes, pour une meilleure compétitivité économique
102 Science et littérature, unis pour plus de créativité
58 Dossier PPP en France
70 Dossier PPP au Canada
76 Dossier PPP en Afrique
114 Les clubs de l’EHTP au rendez-vous
94 106
96 110
Bâtir vert, Bâtir mieux Words, our bridge to the soul
La valorisation du capital immatériel
Malala YOUSAZFI, Un nobel contre les démons du Pakistan
Le PPP, Pour L’emergence.
12 ATRIUM 2015
L’adoption de la nouvelle constitution en Juillet 2011 a été un point d’inflexion crucial dans l’histoire du Maroc moderne où le peuple marocain, épaulé par la vision avant-gardiste
de sa Majesté le Roi Mohamed VI, a affirmé avec ténacité une ferme volonté d’accélérer le rythme de croissance économique du pays, de renforcer sa compétitivité, de généraliser l’accès des citoyens aux services publics et aux infrastructures de base de qualité. La mise en œuvre de la régionalisation avancée vient corroborer cette politique d’édification des grands chantiers et aspire à optimiser l’allocation des ressources de l’Etat moyennant la limitation du recours à la dette publique et la mobilisation du financement privé ; d’où la nécessité de mettre en place un cadre structuré pour développer les partenariats Public-Privé. Dans ce sens, et entre autres mesures de bonne gouvernance, le gouvernement s’est engagé dans son programme d’action 2012-2016 à développer le recours aux Partenariat Public-Privé (PPP) pour accélérer le rythme de réalisation des investissements publics, notamment en matière d’infrastructures économiques et sociales de qualité, tout en allégeant la pression sur les ressources financières et en intégrant les aspects sociaux et de développement durable.
Actuellement, le recours à ce mode de financement reste malheureusement peu répandu par rapport aux autres formes traditionnelles de commandite publique. Les avantages potentiels de la participation du secteur privé à la mise en œuvre et à la gestion des infrastructures et aux services publics restent, en conséquence largement sous exploités.
Derrière ce constat, il existe probablement des contraintes de plusieurs ordres (institutionnel, juridique, économique, financier…) ou des risques potentiels réduisant le recours de l’Etat à ce mode de financement.
Le Forum EHTP-Entreprises trouve que ce concept est porteur et se propose d’en faire sa principale thématique, afin de permettre à la communauté d’ingénieurs et aux autres participants de s’imprégner de ce sujet stratégique pour notre pays, d’en apprécier le concept, les avantages, les contraintes et les perspectives. Il s’agit en effet de centrer notre champ de recherche sur les axes suivants :
L’expérience du Maroc dans le PPP, de l’embryon à la maturité
Qu’il s’agisse de concessions ou de délégations, le Maroc dispose d’une longue expérience dans les PPP, et ce depuis le début du 20ème siècle. Une expérience qui s’est consolidée grâce aux cadres législatifs, financiers et économiques qui présentent une stabilité non sans intérêt pour encourager le secteur privé
à se lancer dans les grands projets du pays. En outre, et vu l’implication des divers acteurs à savoir l’Opérateur, la Collectivité, et l’Organe de régulation et grâce aux différentes synergies existantes entre eux, le Maroc présentait le cadre propice pour l’émancipation des PPP. Toutefois, force est de constater qu’il est temps pour que ces partenariats s’ouvrent plus sur le secteur non-marchand, en l’occurrence la santé et l’éducation. De surcroît, l’instauration d’un cadre juridique plus explicite s’avère aujourd’hui sine qua non plus que jamais afin de pouvoir conclure des coopérations avec le partenaire privé basées sur la transparence et sur les choix économiques et sociaux les plus avantageux.
Les PPP à travers le Monde, des enjeux et des modèles
La crise économique qui a sévie dans le monde depuis les années 2008/2009 était d’ampleur et a surenchéri l’endettement dans la quasi-totalité des pays occidentaux. Cependant, et malgré ce
chao financier et économique, les PPP se sont montrés s u f f i s a m m e n t souples quant
aux exigences du marché et aptes à s’adapter aux aléas de la roue économique. C’est dans cette même optique que l’ouverture sur les autres modèles de partenariats Public-Privé, notamment ceux qui ont atteints un haut niveau de maturité telle l’expérience des pays scandinaves ou celle du Royaume Uni, aurait tendance à consolider et enrichir l’expérience marocaine dans le domaine.
Ainsi et à travers ce qui précède , il s’avère que la participation Public-Privé permet d’élaborer et de mettre en œuvre la politique générale du pays ainsi que les politiques sectorielles et laisse au secteur privé le soin d’intervenir en tant que partenaire économique, social et culturel. Le partenaire privé a donc la liberté d’élaborer et d’engager les moyens adéquats pour honorer ses engagements tandis que le rôle régalien de l’Etat se restreint à superviser l’avancement des travaux. Il est alors temps d’examiner les différentes possibilités pour que l’expérience du PPP puisse atteindre la phase de maturité au Maroc et de maximiser le profit pour les deux partenaires.
‘‘Le Forum EHTP-Entreprises trouve que ce concept est porteur et se propose d’en
faire sa principale thématique’’
Anas DABAJ
14 ATRIUM 2015
Dans les pays en voie de développement, les gouvernements doivent gérer la tension entre une demande sociale croissante d’infrastructures et de
services publics et la limitation des ressources budgétaires disponibles. Cette tension est d’autant plus exacerbée que le besoin en infrastructures est par définition beaucoup plus fort, . Les PPP sont une réponse (parmi d’autres) aux besoins de financement des infrastructures, essentielles à la croissance
économique et sociale de ces pays.
L’Etat a besoin d’un coup de main… D’un point de vue économique, le recours au partenariat public-privé vise souvent à répondre à une contrainte de triple nature. Il s’agit tout à la fois de réaliser des investissements publics dans un contexte budgétaire contraint, de bénéficier des savoir-faire et capacités des firmes privées, afin de s’assurer d’une répartition optimale des risques entre entité publique et prestataire privé. Le partage des risques est la clé de voûte de l’économie des partenariats public-privé, car il permet de limiter les probabilités de dépassement de coûts et de délais. Le risque de dépassement de coûts et de délais est la principale source de coûts cachés dans l’évaluation du coût public et semble difficile à maîtriser pleinement dans le cadre de marchés publics traditionnels. Le PPP permet ainsi la gestion de la contrainte budgétaire et le lissage de la dépense publique dans le temps. D’autre part, les avantages de l’adoption du financement croisé (PPP) semblent probants pour freiner tant soit peu l’hémorragie des finances de l’Etat. La contrainte budgétaire, résultat de l’accroissement de la dette et des déficits publics, aboutit à des arbitrages défavorables à l’investissement. En effet, les dépenses courantes, qui représentent la grande masse des dépenses publiques, sont beaucoup plus difficiles à réduire que les dépenses en capital. Ces dernières ont une moindre sensibilité politique et leurs conséquences ne sont visibles qu’à long terme. Le partenariat public-privé peut affranchir les pouvoirs publics de la détention et donc de la comptabilisation
d’actifs, qui contribuent à accroître la dette publique. Le PPP participerait aussi à la réduction des incertitudes des coûts.
Pertinence du recours au financement croisé (PPP)Les projets de PPP peuvent être avantageux à certains autres égards, notamment les suivants:
Efficience économique Les projets d’infrastructure qui récupèrent une plus grande partie de leurs coûts auprès des utilisateurs sont plus efficients sur le plan économique que les projets financés par des non-utilisateurs.
Innovation La mise en commun de la motivatiotn et des compétences des secteurs privé et public peut stimuler l’adoption d’approches novatrices en matière de fourniture d’infrastructures et de services publics.
Redéploiement des ressources publiques: En plus de libérer leurs ressources financières, les PPP permettent aux pouvoirs publics de rediriger vers les fonctions centrales les ressources humaines affectées aux projets d’infrastructure.
Meilleur entretien des biens La participation du secteur privé aux projets d’infrastructure peut à long terme contribuer à améliorer l’entretien des biens publics, parce qu’un bon contrat de PPP pénalisera l’exploitant du secteur privé qui n’en respecte pas les modalités.
En fin de compte, les avantages de l’adoption du financement croisé (PPP)semblent novateurs pour donner un souffle nouveau à l’état pour équilibrer sa balance finances. Statu quo, sa mise en œuvre et son succès nécessitent une certaine dose d’ingénierie, vu la complexité des contrats de partenariat.
un expédient pour arrêter l’hémorragie des finances de l’État
Les données macroéconomiques affirment le besoin
pressant de s’orienter davantage vers le PPP pour
le financement des grands projets publics au Maroc.
En effet, ce besoin est dicté par l’augmentation des
dépenses ordinaires et par la chute des recettes
ordinaires (une augmentation des premières de 8.9
% en mai 2013 et une chute des deuxièmes de 0.8
% à la même date). Le déficit budgétaire se situait à
7.6 % en 2013 d’après le rapport de BAM de juin
de la même année. Selon le Centre marocain des
conjonctures, la dette publique a augmenté pour
atteindre 70 % des PIB. Pire encore, d’après la
Trésorerie générale du Royaume, en 2013, une partie
des dépenses ordinaires et la totalité des dépenses
d’investissement ont été principalement financées
par le recours à l’emprunt. De plus, la structure du
budget de 2014, selon le projet de loi des finances de
l’année 2014, est dispatchée de la manière suivante :
On constate bien la part très importante des
dépenses de fonctionnement au détriment des
dépenses d’investissement.
Il faudrait, à ce titre, s’interroger sur le potentiel que
recèle le partenariat public-privé comme étant un
palliatif aux crises des finances publiques, puisqu’il
s’agit bien d’une alternative au recours récurrent
à l’emprunt pour le financement des projets. Ledit
partenariat laisse, en effet, au coté privé la prise en
charge les investissements relatifs aux ouvrages
publics. Par ailleurs, le recours au PPP est d’autant
plus important si l’on sait que le haut Commissariat au
plan prévoit une baisse du taux d’investissement au
Maroc. Il passerait de 33 % du PIB en 2013 à 31 % en
2014. Somme toute, le PPP s’avère très prometteur
quand on parle d’arrêter l’hémorragie des finances de
l’État.
Le partenariat public-privé s’est avéré aujourd’hui comme un mode de struc-turation des projets d’infrastructure par excellence. D’aucuns estiment qu’il est
même devenu un paramètre indispensable dans l’amélioration des finances publics souf-frant de plus en plus de problèmes.
un moteur de croissance économique
Rédigé par Marcellin NGOUZE.
Dépences de fonctionnment
Dépences de la dette publiqueDépences d’investissement
16%
19%
65%
Leppp au MAROC
Rédigé par Marcellin NGOUZE.
Le PPP, Le PPP,
15ATRIUM2015
VINCI Energies, leader marocainet partenaire du développement de vos projets dans le secteur de l’énergie, du bâtiment et de l’industrie,La première entreprise de haute technicité dans ses domaines d’activité,UneUne expertise de pointe alliée à une offre globale dynamique et innovante,Le partenaire des grandes réalisations du Royaume,
Un effectif de 2200 personnes,UnUn rayonnement sur l’ensemble du territoire marocain avec nos agences sur les grandes villes du royaume : Agadir, Fès, Marrakech, Tanger et Oujda plus deux centres de travaux à EL Jadida et Safi ainsi qu’une présence à l’export notamment en Afrique de l’Ouest.
VINCI Energies filiale du groupe VINCI, conçoit, installe et maintient des systèmes dans les domaines suivants:
Industrie Génie électrique et automatisme
Infrastructures Production, transport, transformation et distribution
Tertiaire Courants faibles, courants forts Génie climatique et fluides
Télécommunications
16 ATRIUM 2015
ˮMinistre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement
Q D epuis 2008, date du lancement du Plan National d’Actions Prioritaires
ayant pour objectif la subvention au besoin énergétique du Maroc et la rationalisation de la consommation énergétique, le Royaume Chérifien a accueilli une multitude de projets de grande envergure, réalisés dans le cadre de partenariat public – privé. Comment évaluez-vous les résultats de cette expérience ?
R L a Stratégie Énergétique Nationale, élaborée en 2008 selon les Hautes Orientations
Royales a été déclinée en plans d’action à court, à moyen et àt long termes.Pour le court terme, un Plan National d’Actions Prioritaires (PNAP) portant sur la période 2008-2012, a été mis en place en juillet 2008. Ce plan vise essentiellement à rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande en procédant, d’une part, au renforcement des capacités de production et, d’autre part, à la rationalisation de l’utilisation de l’énergie. Un budget de 14 milliards de dirhams a été ainsi mobilisé pour la réalisation d’une capacité de production d’électricité additionnelle d’une puissance globale de 1400 MW, répartie sur plusieurs sites, dont la centrale thermo-solaire d’Ain Beni Mathar d’une puissance totale de 472 MW (avec une capacité de 20 MW d’origine solaire, première en son genre dans la région MENA), le parc éolien de Tanger d’une puissance de 140 MW (le plus grand parc éolien en Afrique et au Moyen Orient), la turbine à gaz de Mohammedia de 300 MW, les groupes diesel de Tan Tan de 116 MW, le complexe hydroélectrique de Tanafnit El Borj de 40 MW, les groupes diesel de Dakhla de 16,5 MW et la Turbine à Gaz de Kénitra de 315 MW.S’agissant de la demande, une série d’actions en matière d’efficacité énergétique ont été également entreprises dans le cadre du PNAP, dont :
• La généralisation des Lampes à Basse Consommation (LBC) ;• L’adoption d’une tarification sociale et incitative ciblant le secteur résidentiel et les collectivités locales ;• La mise en place d’un tarif optionnel super pointe ciblant les industriels THT – HT ;• La tarification bi-horaire optionnelle ;
• L’efficacité énergétique dans l’éclairage public • L’efficacité énergétique dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie et de transport ;• L’adoption de l’horaire GMT + 1.
Les projets énergétiques, comme vous le savez, nécessitent des investissements importants, et parmi les modes de réalisation des projets de production d’électricité, figure le Partenariat Public-Privé (Schéma PPP) introduit depuis 1994 après l’amendement du Dahir de création de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE). A ce jour, plus de 2750 MW a été réalisé selon ce mode de partenariat, soit :
• La centrale à charbon de Jorf Lasfar (6 unités totalisant 2020 MW) ;• La centrale à cycle combiné de Tahdart (384MW) ; • Le parc éolien de Koudia Al Baida (54 MW) ; • Le parc éolien de Tarfaya (300 MW) ;Par ailleurs, dans le cadre du plan d’équipement adopté à l’horizon 2017, d’autres projets totalisant près de 2900 MW seront réalisés dans le cadre du PPP, à savoir :• Le parc éolien de Taza (150 MW), en 2016 ;• Le projet éolien intégré de 850 MW, à partir de 2016 ;• La centrale solaire Ouarzazate (500 MW) : NOOR1 en 2015 et NOOR 2&3 en 2017 ;• La centrale à charbon de Safi (1386 MW) en 2017 et 2018.
Le choix des développeurs de ces projets se fait suite à un processus d’appel d’offres, dans lequel le prix du kWh le plus bas est un critère important. Le producteur d’électricité choisi est lié par la suite à l’ONEE par un contrat long-terme, du type «Power Purchase Agreement» (PPA) par lequel l’ONEE garantie l’achat de toute l’électricité produite durant la durée du contrat.Quant à l’efficacité énergétique, une première expérience a été réalisée avec succès et elle a permis de mettre en place, dans le cadre d’un partenariat public privé, une société de développement local (SDL) chargée du financement et de l’optimisation de l’éclairage public de la commune urbaine de Salé. La réalisation de ces projets a permis au Ministère et à l’ONEE de cumuler une expérience très importante qui pourrait être mise à profit pour d’autres secteurs pour la réalisation de projets sous le schéma PPP. La concrétisation du PNAP, qui représente la première phase de mise en œuvre de la stratégie énergétique, a permis une amélioration sensible de la situation énergétique nationale. Entre 2008 et 2013, l’investissement global pour l’ensemble du secteur de l’énergie a voisiné les 51 milliards de dirhams. La puissance électrique additionnelle installée durant cette période est de l’ordre de 1600 MW. La contribution des
énergies renouvelables dans le bilan énergétique est passée de 2,1% en 2008 à 6% en 2013 et la dépendance énergétique a été réduite de 97,5% en 2008 à 93,6% en 2013. Ces réalisations ont permis de rattraper le retard qui a été enregistré avant 2008 en matière de capacité de production et d’atteindre largement l’objectif de l’adéquation entre l’offre et la demande en passant d’une marge de réserve négative au début de 2008 à une marge de réserve de 15% en 2013. Un autre point à ne pas négliger c’est le cumul d’expérience acquise durant cette phase et qui a permis d’avoir une vision claire sur le moyen et le long terme notamment en ce qui concerne les réformes, les projets et les programmes énergétiques ainsi que nos besoins en matière de compétences et de recherche et développement pour les accompagner.
Q A l’horizon de 2017, les prévisions du Royaume annoncent la hausse
importante de la demande en énergie. La politique adoptée par votre ministère nécessite le recours au financement et à l’expertise des partenaires privés. Cette stratégie prend-elle en considération l’expérience antérieure du Maroc dans les PPP appliqués au secteur d’énergie?
R Je tiens à souligner tout d’abord que la demande en énergie primaire a augmenté en
moyenne de près de 5% pendant cette dernière décennie. Elle est tirée par la consommation électrique qui suit un rythme de croissance soutenu, qui est de 6,5% par an en moyenne, en raison de la-quasi généralisation de l’électrification rurale et du dynamisme de notre économie.Pour satisfaire cette demande énergétique croissante, une feuille de route pour la transition énergétique a été adoptée et elle prévoit la montée en puissance des énergies renouvelables, notamment le solaire, l’éolien et l’hydraulique.Concernant la période 2014-2017, le plan d’équipement prévoit la réalisation d’une capacité additionnelle de 3692 MW avec un investissement de l’ordre de 74 milliards de Dirhams.Les financements de ces programmes se font dans le cadre des partenariats publics privés à travers des PPA (Power Purchase Agreement - production concessionnelle avec garantie d’achat). Quand l’Etat garantit l’achat de l’électricité produite sur 20 ou 25 ans, les investisseurs sont rassurés. C’est ce que nous avons fait pour les centrales à charbon, et c’est ce que nous sommes en train de faire pour le solaire thermique de Ouarzazate et du programme intégré de l’énergie éolien.La Loi 13-09 relative aux énergies renouvelables, est une réforme très importante dans le secteur
Interview avec Mr. AbdeLkAdeR Amara
Interview réalisée par: Anas DABAJ
LePPP au MAROC
17ATRIUM2015
ˮénergétique, elle permet en fait l’ouverture du marché de la production et de la commercialisation d’électricité produite à partir des énergies renouvelables, sans limitation de puissance avec l’accès au réseau électrique national HT et THT.Une autre réforme en cours d’approbation au niveau du Parlement, permettra aux opérateurs publics et privés de réaliser des projets d’autoproduction avec une puissance supérieure à 300 MW, avec la possibilité d’accéder au réseau de transport d’électricité.
QEn mai 2013, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le Glorifie,
a donné le lancement du grand chantier de production d’énergie solaire à Ouarzazate, la centrale NOOR. Ce projet a été financé en partie par le secteur privé. Quelles sont les termes de ce contrat de partenariat et quelles sont les particularités de ce projet?
RJe voudrais tout d’abord rappeler que le Programme Solaire Marocain, qui porte sur
la construction des centrales d’une puissance globale de 2000 MW, permettra, à son achèvement en 2020, la production de de 4500 GWh d’électricité et d’économiser 1,2 Million de tonnes fuel, tout en évitant l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an.S’agissant du complexe solaire d’Ouarzazate « NOOR » de 500 MW, la première tranche « Noor 1 » d’une puissance de 160 MW est en train d’être réalisée avec 3 heures de stockage, par le groupe saoudien ACWA, en partenariat public privé (PPP). Pour son financement, des conventions ont été signées pour l’octroi de prêts concessionnels par des bailleurs de fonds avec la garantie de l’Etat (l’Agence Française de Développement (AFD), la Kfw Bankengruppe, la Banque Européenne d’Investissement (BEI), la Banque Mondiale (BM) et la Banque Africaine de Développement (BAD), ainsi que des subventions et la contribution du Fonds de Technologies Propres (FTP)).Le financement de la deuxième phase dudit complexe (centrales Noor II et Noor III), qui a fait l’objet de plusieurs conventions signées entre MASEN, la Kfw, la BM, la BAD, le FTP, la BEI et l’AFD, conforte le succès de la stratégie énergétique nationale.La dernière tranche du complexe solaire Noor Ouarzazate, Noor IV sera développée en utilisant la technologie photovoltaïque avec une capacité minimale de 50 MW. La taille cible du complexe sera ainsi atteinte en se basant sur un mix de deux familles de technologies solaires complémentaires, à savoir le CSP et le PV.A travers le développement de ce programme, nous recherchons non seulement l’exploitation de nos ressources renouvelables, mais également, l’appropriation des technologies, l’industrialisation et le renforcement de la recherche & développement et la formation dans les différentes filières liées à l’énergie solaire pour pérenniser son essor. Ainsi, pour la réalisation du projet « Noor I», l’Intégration Industrielle représente une composante importante où une compensation industrielle minimale de 30% a été visée et obtenue. Pour « Noor II» et « Noor III», nous visons 35%
Q Est-ce que les clauses des contrats de partenariat avec le privé se traitent
cas par cas ? Prévoyez-vous l’unification du cadre réglementaire des PPP que ce soit
dans l’exploitation des carrières, les projets énergétiques et environnementaux ?
R Dans le secteur électrique, les clauses des contrats diffèrent selon plusieurs critères,
notamment la technologie de production d’électricité adoptée (charbon, éolien, solaire….), et la nature du terrain dédié au projet (terrain du domaine public de l’Etat, terrain du domaine privé de l’Etat, terrain forestier, etc, pour l’attribution du droit de superficie à la société du projet).
Par ailleurs, au terme de ces contrats, le développeur prend en charge la conception, le développement, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance de la centrale de production d’électricité, alors que l’ONEE garantit l’achat de l’électricité produite et la mise à disposition des terrains nécessaires pour accueillir les installations de production. Je voudrais ajouter, par ailleurs, que la loi 86-12 portant sur les PPP a été promulguée.ce nouveau cadre législatif permettra de : :• Harmoniser le cadre général de préparation, d’attribution et de suivi des projets PPP et assurer son alignement aux meilleurs standards ;• Créer un cadre plus incitatif pour amplifier le recours aux PPP dans les différents secteurs pertinents y compris les secteurs non marchands • Offrir une plus grande visibilité aux investisseurs nationaux et internationaux pour le développement des projets PPP et créer de nouveaux mécanismes de gestion de la commande publique.Pour ce qui est de l’exploitation des carrières, je vous précise que cette activité ne relève pas des attributions du Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement.
Q D ans le cadre de la perspective d’électrification du milieu rural, le
ministère d’énergie a mis en place un plan d’action PERG 2013-2017. Comment estimez-vous le recours aux PPP dans le cadre de cette vision ? Et comment le secteur privé sera -t-il impliqué dans cette stratégie ?
R Le PERG, Programme d’Electrification Rurale Global, est un programme participatif, dont le
financement est assuré par trois partenaires, à savoir :• Les collectivités locales dont la contribution est de 2 085 DH par foyer bénéficiaire, réglée au comptant ou 500 DH par foyer bénéficiaire et par an pendant 5 ans;• Les foyers bénéficiaires dont la participation est de 2 500 DH par foyer à régler lors de la demande de l’abonnement ou 40 DH par foyer et par mois pendant 7 ans;L’ONEE prend en charge le reliquat, soit 55% du montant global de l’investissement.L’électrification rurale décentralisée concerne essentiellement les villages caractérisés par des habitats ou des groupements d’habitat dispersés, dont le coût moyen de raccordement au réseau interconnecté dépasse 27.000 Dh par foyer.Les systèmes proposés aux foyers bénéficiaires sont :• Kits 50 Wc, 75 Wc et 100 Wc : éclairage et audio-visuel ;• Kit 200 Wc : éclairage, audio-visuel et réfrigérateur.Le Financement est assuré de la façon suivante :• Les foyers bénéficiaires participent à hauteur de :
► 900 DH comme avance par foyer et 70 DH par mois pendant 10 ans (75 Wc) ;► 4000 DH comme avance par foyer et 150 DH par mois pendant 10 ans (200 Wc).• L’ONEE participe par 7 500 DH pour 75 Wc et 13 000DH pour 200 Wc.
Toutefois , d’autres partenaires peuvent, également, participer au financement du PERG à savoir: les Associations, l’INDH, l’Agence de Développement du Nord, les Conseils Provinciaux, la Direction Générale des Collectivités Locales, le Fond de Développement Rural.Le programme prévu dans le cadre du PERG, entre 2014 et 2017, concerne l’électrification de 3850 villages (109500 foyers), 4500 écoles, 210 dispensaires et 1800 mosquées avec un investissement de près de 3,7 milliards de Dirhams.
Q les projets des dépôts de stockage carburant et de gaz de pétrole
(butane, propane, GPL) figurent dans les grands chantiers du Maroc qui contribueront à la gestion de la distribution du stock stratégique. Quelle est la place de l’investissement vert dans les contrats de partenariat que vous entretenez avec les intervenants du secteur privé ?
Il convient de préciser que la réalisation des dépôts de stockage des produits pétroliers (liquides et gaz de pétrole liquéfiés) est soumise à autorisation du Département de l’Energie et des Mines et non pas à des contrats de partenariat entre ce Département et les sociétés pétrolières.Ces installations sont soumises également aux autorisations prévues par la réglementation sur les établissements insalubres, incommodes ou dangereux, en raison des inconvénients qu’ils peuvent présenter au point de vue de la sécurité, de la salubrité ou de la commodité publique et font l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement. Je voudrais signaler également que le projet de loi sur les mines, adoptée par la Chambre des Députés et en cours d’examen au niveau de la Chambre des Conseillers, prévoit des dispositions pour codifier la recherche et l’exploitations des cavités souterraines, présentant les caractéristiques requises pour constituer des réservoirs pouvant être utilisées aux fins de stockage de gaz naturel, d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux, ou tout autre produit à usage industriel.
QQuelles sont les limites des partenariats public-privé auxquels votre ministère
fait appel? Comment allez-vous y remédier ?
R C ertaines difficultés peuvent être rencontrées lors de l’élaboration des contrats
PPP, à savoir notamment les problèmes du foncier pour abriter cette catégorie de projets. Leur acquisition est confrontée à de nombreuses difficultés et contraintes, ce qui engendre des retards dans le bouclage financier des projets concernés et par conséquent un décalage dans la réalisation des projets. Pour atténuer l’impact de ces contraintes, on a procédé à la création d’un sous-comité du Comité de la Stratégie et des Investissements qui a été mis en place par le Conseil d’’Administration de l’ONEE, et comportant les représentants des Départements Ministériels en relation avec le foncier en vue d’examiner les problématiques y afférentes et adopter les solutions les plus appropriées.
18 ATRIUM 2015
Cette stratégie a conduit à définir six pôles portuaires, chacun ayant une vocation bien définie :
• Le pôle de l’Oriental, tourné vers l’Europe et la Méditerranée et notamment le Maghreb. • Le pôle du Nord-Ouest, porte du Détroit, avec Tanger. • Le pôle de Kénitra-Casablanca qui regroupe notamment les deux ports de Mohammedia et de Casablanca. • Le pôle Abda – Doukkala, centre de l’industrie lourde, avec El Jorf Lasfar et Safi. • Le pôle du Souss – Tensift, avec le complexe portuaire d’Agadir. • le pôle des Ports du Sud, regroupant les trois ports de Tan-Tan, Laâyoune et Dakhla.
Le coût de l’investissement en infrastructures portuaires sur la période 2012-2030 est estimé à 60 milliards de dirhams dont le financement est prévu être réalisé par l’État, les agences portuaires et les opérateurs du secteur dans le cadre de concessions et/ou de partenariats publics privés.
Le complexe portuaire Nador West Med sera réalisé dans la baie de Betoya, située au niveau de l'estuaire de l'oued Kert à 30 km à l'ouest de Nador. Ce site présente des avantages multiples : une exposition clémente aux houles, des conditions topographiques et bathymétriques favorables ainsi qu’un emplacement privilégié sur les routes maritimes.
Le projet, dans sa phase initiale, sera constitué d’un port en eau profonde comportant des terminaux dédiés aux produits pétroliers et au vrac et marchandises diverses. Les investissements projetés consistent en :
• la réalisation des travaux de dragage et de déroctage du bassin portuaire et du chenal d’accès au port ; • la construction d’une digue principale d’environ 3.080 ml et d’une digue secondaire d’environ 730ml ; • la réalisation de deux postes allant jusqu’à -16,5 m/zh de tirant d’eau dédiés aux produits pétroliers raffinés avec une capacité globale de traitement d’environ 15 millions de tonnes par an; • la réalisation d’un poste de 320 ml avec un tirant d’eau de -16,5 m/zh dédié à l’accostage des navires charbonniers avec une capacité globale de traitement d’environ 6,5 millions de tonnes par an ; • la réalisation d’un quai d’environ 750 ml allant jusqu’à -12,50 m/zh de tirant d’eau dédié à l’accostage des navires de vrac et de divers avec une capacité globale de traitement d’environ 1,5 million de tonnes par an ;
Le coût prévisionnel de cette phase dont le délai de réalisation est de 5 ans, s’élève à 5,9 milliards de Dirhams à financer par des contributions de l’État à hauteur de 1,6 milliard DH, du Fond Hassan II pour le développement économique et social pour un montant de un milliard DH, 100 millions de dirhams pour TMSA Holding SA.. et à
travers des emprunts et des partenariats publics privés à hauteur de 3,2 milliards DH. La deuxième phase consistera en la réalisation de nouveaux ouvrages d’accostage, notamment deux postes allant jusqu’à -20 m/zh de tirant d’eau dédiés au pétrole brut avec une capacité globale de traitement d’environ 20 millions de tonnes par an. Le coût relatif à cette extension est estimé à 1,6 milliard DH.
Outre la contribution au développement de la région de l’Oriental et l’attraction des investissements privés nationaux et étrangers ainsi que la création de l’emploi que ce soit au niveau de la phase des travaux ou dans sa phase opérationnelle, la réalisation de ce projet permettra de définir la nouvelle vocation de l’actuel port de Nador Beni Ensar en l’orientant vers des activités qui s’insèrent dans le projet de développement de la lagune de Marchica à savoir la pêche, la plaisance et le transport des passagers avec un transfert progressif des autres activités commerciales vers le port énergétique et divers de Nador West Med. Le nouveau port permettra également d’augmenter l’offre portuaire du Royaume, de sécuriser l’approvisionnement en produits énergétiques et de renforcer le trafic maritime national.
Le souverain, que Dieu l’assiste, a présidé la cérémonie de signature de quatre conventions relatives à la réalisation du complexe portuaire Nador West Med, à savoir :
1. la convention cadre relative à la réalisation, la gestion et l’exploitation du complexe portuaire intégré, industriel, énergétique et commercial Nador West Med, signée par MM Nabil Benabdellah ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Politique de la Ville, Aziz Rabbah ministre de l'Equipement et du Transport, Abdelkader Aamara ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Charki Draiss
ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Idriss Azami Al Idrissi ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances chargé du budget, Abdeladim Lhafi le haut commissaire des Eaux et Forêts et de la lutte contre la désertification et Mehdi Tazi-Riffi directeur général de la Société Nador West Med.
2. la convention relative au financement du port énergétique et divers du complexe Nador West Med, signée par MM Aziz Rabbah ministre de l’Equipement et du Transport, Idriss Azami Al Idrissi ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances chargé du budget, Abdelouahed Kabbaj président du directoire du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, Nadia Laraki directrice générale de l’Agence Nationale des Ports, Mohamed Hassad président directeur général de TMSA HOLDING SA et Mehdi Tazi-Riffi directeur général de la Société Nador West Med SA.
3. la convention de concession de gestion du port de Nador West Med à la Société Nador West Med SA, signée par Mme Nadia Laraki directrice générale de l’Agence Nationale des Ports et Mr Mehdi Tazi-Riffi directeur général de la Société Nador West Med SA
4. la convention pour l’aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion de la zone franche de Betoya, signée par MM Abdelkader Amara ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, Idriss Azami Al Idrissi ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances chargé du budget, et Mehdi Tazi-Riffi directeur général de la Société Nador West Med SA.
Le complexe Portuaire Nador West Medet la stratégie portuaire nationale
écrit par Mohamed Semlali
La stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030, comme présentée par Monsieur Aziz Rabbah, le Ministre de l'équipement et du transport, devant Sa Majesté le Roi Mohammed IV en décembre 2012, permettra de disposer de ports performants, catalyseurs de la compétitivité de l’économie nationale, moteurs du développement régional du territoire et acteurs incontournables dans le positionnement du Maroc comme plate-forme logistique du bassin méditerranéen.
LePPP au MAROC
20 ATRIUM 2015
Le PPP, entre maîtrise des finances publiques et les impératifs de relance de la croissance par les infrastructures
Partout dans le monde, les services publics
sont un déterminant fondamental
de la vie quotidienne des citoyens
et jouent un rôle important dans la
cohésion économique et sociale ainsi que dans
l’aménagement des territoires, à la charnière des
régulations économiques, sociales, politiques et
spatiales. Cela est particulièrement vrai dans les
villes confrontées à l’explosion démographique,
à la rapidité de l’urbanisation, à l’ampleur des
besoins d’accès à ces services et à la pénurie
de moyens, organisationnels, techniques ou
financiers, susceptibles de les satisfaire. La qualité
et la compétitivité économique de ces services
conditionnent le fonctionnement et l’attractivité
de ces villes et impactent directement les
conditions de vie de leurs habitants.
Au moment où une part significative des
dépenses publiques est corrélée à l’efficacité
des formes de gestion et de gouvernance
et à la pertinence du périmètre de l’action
publique, il faut s’interroger sur la manière
de combiner les contraintes de maîtrise des
finances et de la dette publiques, les exigences
de compétitivité économique et les moyens de
mettre à disposition des services publics de façon
plus réactive et économiquement plus efficiente
en vue de satisfaire les attentes toujours
croissantes des citoyens en matière de services
collectifs.
Alternative à priori crédible aux limites des
formes courantes de la commande publique en
temps de sévérité économique, notamment la
dérive des coûts et des délais, accélérateur de
l’investissement en infrastructures, instrument
efficace de relance de croissance et de création
d’emplois, levier de performance de la gestion
publique…, le Partenariat public-privé (PPP) est
considéré par ses défenseurs comme un vecteur
de renouveau de l’action publique et l’un des
modes de collaboration les plus prometteurs,
le plaçant au cœur des débats nationaux,
régionaux et internationaux sur la modernisation
des services publics et la redynamisation du
développement territorial.
Le PPP a connu une expansion significative
dans les pays développés, comme dans les
pays en développement, un succès dû à
la réduction des investissements publics,
consécutive aux restrictions budgétaires, et à
l’opportunité d’associer au maître d’ouvrage
public le professionnalisme indispensable à
une gestion plus efficace, le savoir-faire des
métiers et l’innovation technologique, dans un
environnement concurrentiel et dans un cadre
contractuel vertueux qui satisfasse les attentes
de toutes les parties.
A la base un modèle britannique, le PPP, connu
sous le nom du Private Finance Initiative (PFI) a
été lancé au Royaume-Uni par le gouvernement
conservateur de John Major dès le début des
années 1990, succédant à des contrats sectoriels
dans les domaines de la santé, de l’éducation et de
la justice. Devenu l’un des principaux instruments
du gouvernement britannique pour redynamiser
les services publics, avec 15% d’équipements
publics réalisés selon ce modèle, le PFI a permis
aux administrations de passer du stade de
propriétaires et d’opérateurs des équipements au
stade d’acheteurs de services auprès du secteur
privé. Plus de 700 projets sont en cours au
Royaume-Uni, pour des écoles, des hôpitaux, des
prisons, des routes, des tunnels... Les entreprises
deviennent des fournisseurs à long terme et non
plus seulement des constructeurs d’équipements,
en combinant la conception, la construction, le
financement et l’exploitation.
Bénéficiant d’un fort retour d’expérience,
le modèle économique et
contractuel d’un PPP a prouvé,
via de nombreux projets,
d’innombrables atouts.
Une étude de mesure des
performances à postériori
des contrats de partenariat
en France, réalisée en octobre 2011 par Price
Waterhouse & Coopers, a notamment montré
que sur une soixantaine de contrats, 71% avaient
été livrés dans les délais, les retards ayant été
très limités pour les autres, et moins de 10% des
projets présentent un surcoût supérieur à 3% du
coût initial pour le partenaire public. En termes
de secteurs d’activité, depuis la mise en place de
l’ordonnance du 17 juin 2004 sur les contrats
de partenariat, 41% des contrats de PPP signés
concernent le secteur du bâtiment, viennent
ensuite le secteur des travaux publics avec 33%
des contrats signés et le secteur de l’énergie et
LePPP au MAROC
Le recours aux PPP trouverait tout son sens dans l’optimisation du partage des risques et des bénéfices entre les partenaires publics et privés qui doit engendrer un bilan coûts/avantages plus favorable pour la collectivité publique, critère dit de l’efficience ou de la “Value for money”, et son corollaire, le “Public sector comparator”.
Mohammed BENAHMED, Directeur des grands projets au Fonds d’Equipement Communal, expert-chercheur en développement territorial, auteur de plusieurs ouvrages et publications dans les domaines de la gouvernance urbaine, la gestion déléguée, le financement municipal et le partenariat public-privé. Il est lauréat du Prix de l’Economiste en Economie et Gestion lors de sa première édition en 2005.
21ATRIUM2015
des services avec 26% des projets engagés. Les
petits et moyens projets PPP (de 300 000 à 30
millions d’euros), qui représentent environ 60%
des contrats de partenariat en nombre, sont en
très grande majorité portés par les collectivités
locales.
Sur le registre du coût, si tout le monde convient
que le coût du financement privé est plus élevé
que le financement direct par dette de la personne
publique, il n’en demeure pas moins que les gains
qui peuvent valablement être obtenus dans le
cadre d’une mission globale, grâce à la maîtrise du
calendrier d’exécution, et l’optimisation des coûts
d’exploitation et du transfert de risques, devraient
compenser, et même au-delà, le surcoût induit par
les financements privés.
L’opportunité de recourir aux PPP n’est pas une
affaire de foi, mais une affaire de bon sens et de
pragmatisme pour laquelle le diable réside dans
les détails.
En dépit de ces avantages, le PPP reste
cependant d’un maniement complexe et délicat
par rapport aux formules classiques. En effet, la
mise en œuvre d’un PPP exige des compétences
au sein du secteur public non nécessairement
requises par les autres modes de commande
publique, une fine appréciation de la maturité du
marché, à même de stimuler la concurrence, un
pilotage adapté pendant la phase précontractuelle,
la rédaction rigoureuse des termes du contrat
ainsi que la définition d’objectifs pertinents de
performance et des capacités institutionnelles
pour le contrôle de ces objectifs dans la durée.
En conséquence, les décideurs doivent résister
à la tentation de réaliser trop rapidement des
projets de tailles importantes et techniquement
plus complexes, et focaliser plutôt sur la
capitalisation des expériences acquises et
éviter la répétition d’erreurs, celles de vouloir
systématiser à tout prix le recours à un contrat
de PPP et de ne pas s’assurer de son intérêt
économique et social sur la base d’une évaluation
préalable objective. Dans le même sillage, le
développement concomitant des PPP dans
des domaines multiples doit être opéré avec
prudence, une progression trop rapide, conjuguée
à l’inexpérience des acteurs publics en matière
de pilotage de ces contrats, comporte le risque
de ne pas fournir les services attendus avec les
performances escomptées et/ou de conduire à
une trop forte dépendance du secteur privé.
Les PPP sont mis à rude épreuve, ses
détracteurs se préoccupent de son efficacité
économique et sociale en raison notamment de
l’asymétrie d’informations et de compétences, de
l’asymétrie des rapports de force, de la difficulté
à maîtriser les aléas économiques et politiques
pouvant impacter l’équilibre du contrat, du coût
élevé de couverture des risques et du manque
de maturité des instruments de financement.
La maîtrise de la réalité économique des coûts
et leur rationalisation ainsi que la pertinence de
l’échelle des projets dont certains, de par leur
complexité technique, cultivent une opacité qui
ne permet pas toujours d’estimer les coûts réels,
posent des questions cruciales quant à l’efficacité
recherchée.
D’autres réserves sont émises par nombre
d’acteurs politiques et économiques et
d’organisations de la société civile quant à
l’utilisation du PPP, servant parfois à financer
des dépenses qui, autrement, n’auraient pas été
approuvées, compte tenu des contraintes que la
dette et le déficit font peser sur le budget général.
Il serait mal avisé de céder trop précipitamment à
cette tentation, le PPP doit permettre d’optimiser
les ressources, et non servir d’artifice comptable.
Moins de flexibilité, des élus moins directement
responsables, moins de transparence, ces
mêmes détracteurs voient dans les PPP la
promesse d’une diminution de la concurrence
considérant que l’essence même de la formule
des PPP, qui implique un engagement financier
à long terme du partenaire privé, a pour
conséquence inéluctable de réduire le degré
de concurrence, en évinçant systémiquement
les petites et moyennes entreprises locales et
en favorisant la concentration des entreprises.
Quel est le banquier qui accepterait de s’engager
financièrement pour les vingt, trente voire
cinquante prochaines années afin d’épauler un
petit entrepreneur en construction présentant
forcément moins de garanties pour la continuité
de son activité ? Poser la question c’est déjà y
répondre !
La faible participation du secteur privé national
marocain pour les grands projets d’infrastructures
au profit d’une forte présence de groupes privés
et de consortiums internationaux plaide en faveur
du développement d’une expérience nationale sur
des petits et moyens projets de PPP.
A ce titre, et de façon plus pragmatique, il
est judicieux de commencer par des PPP de
taille raisonnable et plus facilement réalisables
en encourageant dans le même temps les
entreprises nationales à s’associer, à travers des
schémas contractuels et financiers innovants,
dans les petits et moyens projets pour la mise à
niveau de services à caractère non marchands,
notamment dans les secteurs de l’éducation, les
aménagements urbains, l’éclairage public.
Ces derniers sont propices à un processus
le plus industrialisé possible avec des
regroupements de projets reconductibles, ce
qui permettra de surmonter la difficulté du
financement de cette catégorie de projets qui
pose le problème délicat de leur faible capacité
d’absorption des coûts fixes (consultants, frais de
montage financier, coûts internes et externes liés
à l‘évaluation et la négociation...).
Au final, force est de reconnaitre qu’au-delà des
clivages politiques et des fondements idéologiques
des doctrines collectivistes, le PPP ne justifie ni les
espoirs inconsidérés que certains ont pu placer en
lui, ni les opprobres dont d’autres l’ont couvert.
C’est un outil particulièrement efficace lorsqu’il
est appliqué à bon escient, pour des projets qui
le justifient vraiment et qui apportent une valeur
socio-économique réelle, avec un bon dosage en
termes de partage des risques et de flexibilité
contractuelle, dans un cadre de gouvernance
adéquat, sans que la logique du marché ne prenne
le pas sur la dimension de l’intérêt général.
La qualité de la gouvernance et le niveau de
compréhension des enjeux sont des facteurs-
clés de succès des PPP et d’obtention des
résultats recherchés et dont les potentialités ne
se transforment en réalité que s’ils ne sont pas
réduits au seul montage juridico-financier, mais
doivent s’accompagner d’un changement profond
des comportements culturels et des pratiques et
de la formation des acteurs publics en matière de
préparation, de négociation, de conclusion et de
contrôle des contrats de PPP.
L’implication du secteur bancaire permettrait
d’associer les entreprises nationales dans ce
processus et serait donc de nature à favoriser la
création d’emplois et le renforcement du tissu
industriel.
Du fait de la durée des opérations en cause,
de leur taille, de leur complexité et des risques
encourus, le PPP repose fondamentalement
sur la confiance ; confiance des pouvoirs
publics dans les opérateurs, dans leur savoir-
faire, dans leur volonté à s’engager sur le long
terme et dans leur capacité à s’adapter aux
changements ; confiance des opérateurs dans
les pouvoirs publics, dans leur bonne foi, dans
leur capacité à créer l’environnement propice à la
sécurisation juridique des contrats et l’égalité de
traitement, dans leur volonté de ne pas changer
unilatéralement les règles du jeu.
L’opportunité de recourir aux PPP n’est pas une affaire de foi, mais une affaire de bon sens et de pragmatisme pour laquelle le diable réside dans les détails.
Propos recueillis par Manal kASSIMI.
22 ATRIUM 2015
Au cours des dernières années, le Maroc a importé presque 95 % de ses besoins énergétiques. Et avec l'augmentation de la population, l'amélioration du niveau de
vie et la croissance de la demande en énergie de la part des zones urbaines et de l'industrie, il devient prioritaire de diversifier les sources d'énergie du Royaume. Les énergies renouvelables, telles celle solaire, celle hydraulique et celle éolienne, offrent l'opportunité, non seulement de réduire la dépendance des importations énergétiques, mais aussi de générer de l'emploi et de réduire l'émission des gaz à effet de serre. C'est dans cette vision des choses que le Plan solaire marocain (PSM) a été lancé en 2009 sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Ce projet s'inscrit dans la stratégie énergétique du Maroc qui mise sur le développement des énergies renouvelables et sur le développement durable (Maroc.ma). La MASEN ou la Moroccan Agency for Solar Energy joue un rôle crucial dans le Plan en question. Cette agence permet, en effet, d'attirer les investisseurs privés vers le Royaume pour investir dans son premier grand projet solaire. Créée en 2010, la MASEN est un véhicule pour la mobilisation des ressources et l'allocation des risques. C'est une société à responsabilité limitée dont 25 % est la propriété du gouvernement marocain, de l'ONE, du Fond Hassan 2 pour le développement économique et social, et de la Société d’investissement énergétique (SIE). Cet investissement public est considéré comme des “subventions de capitaux propre et de
l'équipement” dans le Budget général de l’État. MASEN est responsable de l'évaluation de faisabilité, du design, du développement et du financement des projets solaires marocains. Elle contribue aussi à l'expertise et à la recherche dans l'industrie solaire. Le gouvernement s’est fixé comme objectif de fournir 42 % (soit 6 000 MW) des besoins énergétiques du Royaume à travers seulement les énergies renouvelables (éolienne, hydraulique et solaire) d’ici 2020. Et avec le PSM, le pays vise à fournir 2 000 MW d’énergie solaire avant la même année, ce qui contribuera de 14 % au total des besoins du Maroc en électricité. Le PSM requiert la construction de cinq complexes solaire avec un investissement qui s’élève à 9 milliard de dollars, selon la Banque africaine du développement en 2012. Le premier projet développé en utilisant ce modèle est le projet Ouarzazate 1. Des appels d’offre ont été lancés pour créer une SPC (une Solar Power Company, c’est-à-dire, littéralement, une société d’énergie solaire) pour faire fonctionner la centrale en utilisant un modèle BOOT (Build, Own, Operate and Transfer, c’est-à-dire construire, posséder, exploiter et transférer) appuyé par un contrat d’achat d’énergie à durée déterminée de 25 ans entre la MASEN et la SPC. L’ONE est tenue d’acheter toute l’énergie de MASEN à travers un second contrat d’achat d’énergie. Le gouvernement marocain paye à la MASEN la différence entre les deux contrats. Cet arrangement garantit à la SPC un flux de revenues protégé contre la volatilité des prix
de l’énergie ; et il est soutenu par un prêt de 200 million de dollars octroyé par la Banque mondiale au gouvernement, ce qui atténuera le risque de manque de financement public. Enfin, le Plan solaire marocain reste une très belle démonstration du pouvoir du partenariat public-privé dans le financement de grands projets, voire de gigantesques projets. La dernière expérience du gouvernement dans la CSP (concentrated solar power), développée par l’Office nationale de l’électricité (ONE), était celle de Ain Beni Mathar, avec une production limitée à 20 MW. Les projets solaires qui existaient avant avaient
des productions moins importantes et étaient dédiés principalement à l’utilisation privée. Le Projet solaire marocain est beaucoup plus large et il imposera de grandes contraintes financières sur le système énergétique et fiscal du pays.
écrit par Mohamed Semlali.
Masen,La Moroccan Agency for Solar Energy
Leppp au MAROC
24 ATRIUM 2015
En 2030 les villes marocaines seront
le lieu de résidence de deux tiers
des habitants du pays – contre
59 % aujourd’hui. Il faudra donc
s’attendre à accueillir six millions de citadins
supplémentaires dans les vingt prochaines
années, alors que le déficit de logements
s’élève déjà à 840 000 unités. L’autre enjeu
de taille sera de résorber l’habitat insalubre.
Les estimations montrent que plus du tiers
de la production de logements est constitué
par des habitations non réglementaires, c’est-
à-dire construites sans autorisation et sans
équipements urbains annexes. Par ailleurs,
malgré les efforts des pouvoirs publics, 8,2 %
de la population marocaine continue à vivre
dans des bidonvilles (ONU-Habitat/MHU,
2012), en particulier à Casablanca. L’accès à
un logement décent, garanti par la nouvelle
Constitution marocaine de 2011, est donc un
des défis les plus importants des prochaines
décennies.
L’État a mené depuis l’indépendance
une politique active en faveur de l’accession
au logement. Il a d’abord soutenu le
développement de l’offre – notamment par
la mise à contribution du patrimoine foncier
public et la prise en charge des coûts de
viabilisation et d’équipement des terrains
– et encouragé la demande – à travers la
bonification des taux d’intérêt accordés sur
les prêts au logement. À partir du milieu des
années 1990, les pouvoirs publics, face à
l’aggravation du déficit en logements, ont misé
sur la participation active du secteur privé
au moyen d’incitations financières et fiscales
destinées à encourager l’investissement.
C’est dans ce contexte que sont nés les
programmes de logement social à 250
000 et 140 000 dirhams (Encadré). Les
partenariats mis en œuvre dans ce cadre
ont incontestablement permis de relancer
la production de logements sociaux, de
structurer le secteur privé et de faire émerger
de grands groupes immobiliers marocains
(Addoha, Chaabi, Alliance). D’importants
efforts ont été engagés en parallèle pour
résorber l’habitat insalubre avec le programme
Villes sans bidonvilles (VSB). Lancé en 2004
dans le sillage de la Déclaration du millénaire
pour le développement des Nations unies
et en réponse aux attentats de 2003, ce
programme a pour objectif d’éradiquer
l’ensemble des bidonvilles marocains dans
85 villes et centres urbains, soit près de 360
000 ménages. La restructuration sur place des
bidonvilles, le relogement en habitat collectif
et le recasement – par l’attribution de lots
aménagés à valoriser en auto-construction
assistée – ont été les modes d’intervention
privilégiées jusqu’à aujourd’hui par le
ministère de l’Habitat et l’opérateur public Al
Omrane.
À côté de ces opérations, des initiatives plus
ou moins formelles ont émergé pour résorber
les bidonvilles et répondre à la demande
en logements. Reconnues et encadrées par
les autorités publiques, intégrées dans les
programmes officiels, elles constituent de
réelles innovations qui pourraient fort bien,
à terme, intéresser aussi le secteur privé
entrepreneurial. C’est le cas, en particulier,
du mécanisme dit du « tiers associé » initié à
Casablanca dans le cadre du programme VSB.
Les facteurs de succèsSelon l’enquête d’Al Omrane, le
financement du logement apparait comme
l’une des plus grandes difficultés des familles
ciblées par le programme VSB, en particulier
les plus démunies ou en situation de précarité
sociale. Selon l’enquête d’Al Omrane, 20 %
des bénéficiaires sont en effet sans ressource
financière et 36 % des actifs sont au chômage.
Toute la pertinence du tiers associé est donc
de dispenser les ménages bidonvillois de ces
coûts de construction.
L’attractivité des avantages offerts aux
investisseurs privés est, elle aussi, un facteur
clé de la réussite du mécanisme. Accorder
deux logements sur quatre au tiers associé
représente une motivation à l’investissement
incontestable. Le différentiel de un à cinq
entre le prix d’achat du lot équipé et sa
valeur de marché5 – dans un contexte, à
Casablanca, de forte demande immobilière –
favorise indubitablement l’adhésion des tiers
investisseurs au dispositif. La profondeur du
marché de la location sur ce type de produit
immobilier permet d’offrir une rentabilité
attractive au tiers associé. Cet apport en
habitats locatifs contribue aussi à répondre
à la demande de familles, souvent issues des
classes moyennes, ne pouvant accéder à la
propriété.
La pratique du tiers associé participe, par
ailleurs, aux objectifs de densification urbaine
des autorités publiques – dans un contexte où
le foncier se raréfie. En effet, cette expérience
repose sur la construction d’immeubles
Leppp au MAROC
Le Partenariat Public-Privéau service des plus modestes
Le Maroc développe dernièrement des programmes de construction de logements sociaux avec la contribution des secteurs publique et privé. En parallèle, des initiatives spontanées, encadrées par les autorités, ont émergé pour répondre à des besoins de plus en plus urgents. Le mécanisme du « tiers associé » permet aux familles issues de bidonvilles d’être relogées gratuitement dans des habitations de qualité.
25ATRIUM2015
La culture joue un rôle capital dans le
développement économique, social et
humain d’un pays. En effet, l’intégration
de la culture dans le développement en tant
qu’une dimension clé et majeur est considérée
comme étant un investissement de valeur
participant à la préservation du patrimoine
culturelle du pays et au succès d’une
mondialisation équitable. Dès lors, la commune
urbaine de Casablanca a eu comme souhait
de développer l’infrastructure culturelle de la
capitale économique, et ceci dans le cadre de
la stratégie de développement culturelle et
touristique de la région du Grand Casablanca.
Le projet du grand théâtre de Casablanca
CasArts est désormais le fruit de ce souhait.
Le projet CasArts a comme vision d’équiper
la capitale économique d’un espace d’art et
culture multidisciplinaire afin de rencontrer
les divers goûts des citoyens. Cet œuvre
d’art est en effet conçu dans l’esprit d’une «
Médina culturelle » offrant un carrefour d’art
de plusieurs destinations. Ce projet aura aussi
une envergure internationale puisqu’il prendra
comme mission la promotion de l’art du Maroc
et de l’étranger.
L’architecture exceptionnelle de ce projet est
le résultat d’une compétition d’architecture
organisée en 2009 par la Commune Urbaine
de Casablanca et la Fondation des Arts Vivants
où le projet proposé par le partenariat des deux
grands architectes « Christian de Portzamparc
» et « Rachid Andaloussi » a été choisi.
Après le choix du plan architectural du projet,
une convention portant sur la réalisation et le
financement du grand Théâtre a été signée
entre la commune urbaine de Casablanca
et Casablanca Aménagement. Et voila un
partenariat public-privé qui a comme but
l’amélioration de la qualité de vie des citoyens,
la compétitivité économique du pays et
l’attractivité des investisseurs.
Attendu pour 2017, le grand théâtre de
Casablanca occupera une parcelle d’un hectare
et demi sur le boulevard Abderrahmane Sahraoui
devant la place Mohammed V. Les travaux seront
divisés en deux volets principaux :
► La réalisation de la structure principale du
grand théâtre qui sera composée de :
• 1 grande salle de spectacle de 1800
places;
• 1 salle de théâtre de 600 places ;
• 1 grande salle de répétition accueillant
300 personnes debout ou 150 personnes
assises ;
• 1 petite salle de répétition accueillant
100 personnes assises ;
• 1 village des artistes et des techniciens ;
• Des petites salles d’événements et de
réunions ;
• Des espaces commerciaux.
► Le réaménagement de la place Mohammed V
qui sera un prolongement du grand théâtre pour
les piétons.
Le projet CasArts sera certes une réanimation
de la flamme culturelle de la capitale économique
et un espace d’envergure internationale par
excellence.
Christian dePortzamparc
RachidAndaloussi
à quatre niveaux d’habitation – soit un
ou deux niveaux supplémentaires par
rapport aux opérations précédentes. Cette
spécificité permet également d’accueillir
plus de familles et d’accroître la rentabilité
et donc l’intérêt du dispositif pour le tiers
investisseur. Cette attractivité pourrait fort
bien favoriser l’émergence d’interventions
privées plus structurées, émanant
d’acteurs professionnels, de promoteurs
ou d’investisseurs plus « institutionnels
». Jusqu’à aujourd’hui, les tiers associés
restent en effet en majorité des personnes
physiques – ayant souvent un lien de
parenté ou de proximité avec les familles.
Néanmoins, l’étude d’impact a relevé
l’achat de 40 lots en association réalisé
par un marocain résidant en Italie – ce qui
pourrait être l’amorce d’une démarche plus
structurée et à plus grande échelle.
La pratique du financement de la
construction par un tiers associé s’est
aujourd’hui étendue à l’ensemble du
programme VSB de Casablanca. Elle met
en évidence l’intérêt de ces initiatives,
qui font écho au principe des « Droits de
développement supplémentaires » mis en
place dans plusieurs villes du monde. C’est
notamment le cas à Mumbai en Inde, où des
investisseurs ont pu bénéficier de surfaces
additionnelles en échange du financement
de logements dans le cadre de programmes
de résorption de bidonvilles. L’expérience
marocaine du tiers associé représente
très certainement une expérience utile à
d’autres villes des pays en développement
– notamment en Afrique subsaharienne.
Sa réplicabilité dépendra des conditions
du partenariat public-privé proposé. Les
incitations publiques concernant l’accès
au foncier, l’encadrement réglementaire
du dispositif, mais aussi le dynamisme des
marchés immobiliers locaux et l’adhésion
des populations seront autant de conditions
favorables à la réussite de ces initiatives.
écrit par Imane AIT AISSA
écrit par Kawtar EL jOUADI
Le Partenariat Public-PrivéLe financement des infrastructures culturelles
Le projet CasArts
28 ATRIUM 2015
chef de la division Communication au Ministère de l’Habitat et de la politique de la ville
Q Etant l’acteur public dans la mise en œuvre d’une politique nationale
de l’habitat, quelle est la vision de votre Ministère pour résorber le déficit en matière de logements au Maroc ?
R Depuis 25 ans, la Société Nationale Il faudrait rappeler que l’objectif
du gouvernement en matière d’habitat est de réduire le déficit en logement à hauteur de 50% pour le ramener à 400.00 unités à l’horizon 2016 contre 840.000 en 2011 et ce, à travers la mise en œuvre d’un ensemble d’actions notamment :
- Intensification et diversification de l’offre adaptée aux différents couches de revenus notamment celle destinée à la classe moyenne ;
- Amélioration des conditions d’habitat des ménages en luttant contre toutes formes d’habitat insalubre ;
- Adéquation quantitative et spatiale entre l’offre et la demande en logements sociaux :
- Construire plus, mieux et là où il faut rendre le logement notamment social plus accessible et son prix plus supportable pour les personnes et familles aux ressources modestes ;
- Adoption des approches de durabilité et de qualité technique, architecturale et paysagère dans les projets d’habitat notamment dans les projets de logements sociaux.
Toutes ces actions ont pu effectivement réduire ce déficit qui est passé de 840.000 logements à fin 2011 à environ 642 000 logements à fin 2013 et doit se situer aux alentours de 580.000 fin 2014.
Q La vision stratégique pour la période 2003-2007, élaborée
par le Ministère de l’Habitat, s’était fixé pour objectif le doublement de la production des unités d’habitat social, comment évaluez-vous le bilan de cette démarche ?
R ADM Effectivement, parmi les objectifs stratégiques fixés par ce
Ministère pour la période que vous avez évoqué a été d’intensifier la production des unités d’habitat notamment économiques et sociales vu le besoin enregistré à cette époque. En effet durant cette période, la production d’habitat de manière générale et celle des unités économiques et sociales a connu une croissance soutenue puisque le nombre des unités achevées est passé de 80.000 en 2002 à plus 162.000 en 2007, soit plus du double. Le niveau de production des unités d’habitat s’est intensifié durant ces dernières années pour atteindre plus de 170.000 unités dont 141.000 économiques et sociales.Les résultats enregistrés ont été le fruit de la mise en place d’un ensemble de programmes d’habitat notamment le programme « villes sans bidonvilles » qui vise l’amélioration des conditions de vie de près de 376.000 ménages bidonvillois dont plus de 231.000 ont été relogés à fin 2014. De même, un ensemble de dispositifs d’habitat incitatifs ont été conçus pour intensifier et diversifier l’offre en logement pour faire accéder les ménages particulièrement à faible et moyen revenu à un logement décent et en adéquation avec leur pouvoir d’achat. Il s’agit de dispositif pour le logement social à 250.000 DH et celui du logement à faible valeur immobilière (logement
à 140.000 DH) qui ont accordé des avantages sur le plan foncier, fiscal et financier aux promoteurs immobiliers et aux acquéreurs de ces logements. Pour le logement à 140.000 DH, l’objectif assigné lors de sa création, en 2008, est la mise en place d’une production nouvelle d’habitat social à faible Valeur Immobilière, ciblée au profit des ménages les plus démunis dont le revenu est inférieur ou égal à 2 SMIG et SMAG. Ce logement a pour vocation, aussi, de lutter contre l’habitat insalubre par un programme de production de logements complétant le programme Villes Sans Bidonvilles (VSB).
Les promoteurs immobiliers qui s’engagent dans la réalisation de ce type de logement bénéficient des exonérations fiscales et peuvent profiter auprès des sociétés filiales du Groupe AL Omrane de terrains équipés au prix coûtant, et ce dans un cadre partenarial public-privé.
A fin décembre 2014, le nombre de logements autorisés a dépassé 51.500 dont 30.000 ont été achevés et 21.800 sont en cours de réalisation. Quant au logement social à 250.000 DH, il fut créé en 2010 afin de relancer l’investissement dans ce type de logement en accordant aux promoteurs immobiliers des exonérations fiscales, en soutenant le pouvoir d’achat des ménages par l’octroi d’une aide directe sous forme du versement du montant de la TVA du logement acquis et en créant des espaces de vie pour le citoyen en leur assurant un logement où les conditions de qualité et de sécurité sont réunies. Ces mesures ont constitué une
Interview avec Mr. balambo
Interview réalisée par: Meryem ANDAM et HICHAM CHERIF
Leppp au MAROC
29ATRIUM2015
bouffée d’oxygène pour le secteur immobilier après les années 2008 et 2009 qui ont connu un désengagement des promoteurs immobiliers de la production des logements sociaux à cause du réaménagement qu’a subi le système incitatif fiscal pour le logement social opéré en 2008. En témoigne, le nombre important des promoteurs immobiliers engagés dans la réalisation des projets de logements sociaux à travers plusieurs villes du Royaume. En effet, depuis la signature de la première convention, le 08 avril 2010 à fin décembre 2014, 819 conventions ont été signées portant sur la réalisation de 1.331.300 logements. De même, les logements autorisés sont au nombre de 522.441 dont 185.460 achevés.Ces résultats comparés à ceux enregistrés pour le logement social à 200.000 DH, permettent d’apprécier le dynamisme qu’a connu ce segment de logement puisque le nombre de logements réalisés va passer d’une moyenne annuelle de 16.500 logements durant la décennie 2000 à plus de 46.000 entre 2011 et 2014. Les résultats enregistrés sur le plan qualitatif ont été accompagnés par une amélioration constatée sur le plan qualitatif des projets de logements sociaux à 250.000 DH.
QD’après la conjoncture économique actuelle, quel intérêt y a-t-il dans
le recours au Partenariat Public-Privé dans le secteur de l’habitat ? Le PPP est-il capable de subvenir au besoin croissant en matière de logement social, et création de nouvelles villes intégrées dans leur environnement … ?
R Le partenariat public-privé est un moyen d’augmenter la
production de logements en impliquant le secteur privé. Il ne s’agit pas de privilégier un outil plutôt qu’un autre, le Gouvernement a mis en place plusieurs moyens pour inciter à produire davantage de logements et le partenariat public-privé en fait partie. Le partenariat public privé permet de conjuguer le foncier public et les moyens du secteur privé (financement, capacité de valorisation et savoir-faire) pour produire plus de logements, là où les besoins sont importants et pour les populations qui en ont le plus besoin (logements de FVIT, logements sociaux, logements pour les classes moyennes, etc.). Les facilités mises en place par l’Etat pour permettre cette production sont importantes : mise à disposition,
dans certains cas, du foncier public, mais également incitations fiscales et dispositions urbanistiques. En résumé, le partenariat public-privé a pour objectif de produire plus et mieux ensemble que si chacun ne le faisait seul (Etat et promoteurs du secteur privé).
Q Le Ministère de l’Habitat œuvre à l’encadrement technique et
législatif du secteur de l’Habitat. Quelles sont les mesures prises par votre Ministère vis-à-vis de ses partenaires privés, afin de garantir le niveau de sécurité, de qualité et de durabilité tant pour le citoyen que pour l’entreprise ?
R Le Ministère de l’Habitat et de la Politique de la Ville a pour
mission aussi, d’œuvrer en relation avec les départements concernés et les professionnels du secteur à l’encadrement technique du secteur de la Construction en vue d’améliorer le processus de production du logement au niveau de la sécurité, de la qualité et de la durabilité ainsi qu’à la professionnalisation du secteur du Bâtiment par un ensemble de chantiers qui répondent aux besoins ressentis au niveau technique et réglementaire.
Ainsi, les principales actions entreprises en matière de réglementation et d’encadrement techniques se résument comme suit :
Projet de Code de la Construction :
Mise en place d’un référentiel technique, administratif et réglementaire afin de maitriser l’acte de bâtir et organiser le secteur de la construction.
Règlement de Construction Parasismique RPS 2011
- Mettre à jour le contenu technique du RPS 2000 (nouvelles cartes sismiques, nouveau zonage, etc.).
- Accompagner l’évolution incessante du génie parasismique ;
- Redéfinir une nouvelle classification des bâtiments selon leur importance et leurs fonctions.
Règlement Parasismique de Construction en Terre (RPCT)
Définir l’ensemble des paramètres et des prescriptions techniques, destinés à améliorer la performance sismique des constructions en Terre.
Règlement général de construction fixant les performances énergétiques des bâtimentsEnsemble de prescriptions minimales
à respecter dans les nouvelles constructions en vue d’augmenter le confort des occupants tout en réduisant la consommation énergétique des bâtiments Actualisation du Devis Général d’ArchitectureCe référentiel nécessite une révision et une mise à jour (approuvé en 1956) pour renforcer l’arsenal technico-réglementaire national de l’acte de construire.
Projet de Réglementation acoustique
- Définir les indicateurs acoustiques à mesurer pour caractériser l’acoustique d’un bâtiment ;- Définir les seuils minimaux de ces indicateurs pour un confort acoustique par type de bâtiments ;
- Mettre en place un protocole de contrôle des performances acoustiques des bâtiments.Par ailleurs, le Ministère de l’Habitat et de la Politique de la Ville préside 13 Commissions techniques de normalisation à travers le service de la Normalisation qui se charge d’élaborer des projets de normes en concertation avec les industriels et les autres départements Ministériels concernés, à ce jour plus de 1051 normes sont homologuées.
La Qualification et la Classification des entreprises intervenant dans le secteur du bâtiment
Un système de qualification et de classification des entreprises est instauré, afin de procéder à l’appréciation des potentialités des entreprises en se basant sur l’évaluation de leurs capacités financières, matérielles et humaines.
Ce système qui vise un certain nombre d’objectifs notamment la promotion de l’entreprise nationale et son incitation à s’organiser, à s’encadrer et à s’équiper, a permis de classer et de qualifier environ 1862 entreprises depuis la mise en place du système à ce jour .ˮ
30 ATRIUM 2015
Marchica La lagune aux nuances saphir
C'est à Nador, au nord du pays, que se déroule le plus grand projet
touristique au Maroc: Marchica. La Lagune de Marchica, aussi
appelée Marchica (Petite mer, en espagnol), est une lagune de la
côte méditerranéenne du Maroc, au Rif, située à proximité des
agglomérations de Nador et de Melilla, à 68 km de l'Algérie à son nord et à
45 km au sud, près de Kariat Arekmane.
Considérée comme l'une des plus grandes et des plus belles lagunes
de la rive sud de la Méditerranée, c'est autour de la lagune de Marchica
que se réalisent 7 ensembles thématiques avec l'ambition de conjuguer
développement régional, tourisme de qualité et développement durable. Un
formidable exemple donné au monde initié par le Roi Mohammed VI.
Etant un véritable témoin de l'évolution de l'esprit du Plan Azur dans sa
seconde phase Horizon 2020, ce projet phare intègre dans sa conception
plusieurs objectifs, il est question de combiner le développement
économique et social, la préservation de l'environnement et de ses
écosystèmes, l’urbanisme innovant, la construction en matériaux locaux, le
recyclage des eaux usées, la gestion des déchets, l’économie d’énergie ainsi
que les énergies renouvelables.
Ce méga-projet est réalisé par l’Agence pour l’aménagement du site
de la lagune de Marchica. Il s’agit d’un établissement public doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière, et placé sous la tutelle de
l'Etat (Ministère de l'Intérieur).
Le projet d’aménagement de la lagune de Marchica devrait permettre
l’émergence du Grand Nador comme pôle de compétitivité touristique à
l’échelle nationale. Le coup global du projet est estimé à de 3 MMDH, en
plus des investissements directs liés au développement immobilier de la cité
d’Atalayoun (2 MMDH). Ce montant comprend 400 MDH pour l’ouverture
de la lagune, 400 MDH pour la station d’épuration, 400 MDH pour le
renouvellement des conduits et 300 MDH pour l’entretien des lieux. Ces
quatre pôles structurels sont le noyau de la mise en valeur de la lagune de
Marchica et sont réalisés dans une approche synergique qui a pour but le
développement intégré et durable de la région.
La Cité d'AtalayounLa presqu'île d'Atalayoun est un site chargé d'histoire. Selon certains
historiens, l'appellation Atalayoun provient du mot "Talaouine" voulant
dire sources d’eau en langue Amazighe. Le magnifique port de plaisance
permettra aux plaisanciers désireux de faire une halte sur ce site magnifique,
d'y séjourner à l'Hôtel 4* "Atlas Marchica" ou à l'Hôtel du Port 5*, en cours
de réalisation, ou de bénéficier des prestations de l'Académie de Golf.
En plus de pouvoir recevoir des plaisanciers désireux de faire une halte
sur ce site magnifique, la Cité d’Atalayoun sera étoffée par une Académie
de Golf déjà réalisée. L'Hôtel 4* "Atlas Marchica" et l'Hôtel du port 5* en
partenariat avec l'ONCF sont en cours de réalisation ainsi qu'un ambitieux
programme de développement immobilier dont la première tranche
concerne 149 appartements en cours de construction aux abords de
l'Académie de Golf.
Le projet de la Cité d’Atalayoun prévoit à terme la construction de 650
villas et de 2 230 appartements (Projet résidentiel décliné en une large
gamme de propriétés de tailles et de prix différents et destinées à être
gérées sous forme de Résidences Immobilières de Promotion Touristiques:
RIPT), et de trois unités hôtelières de différents standings pour pouvoir
répondre à tous types de besoins.
Parc Ornithologique
Le projet Marchica promet la réhabilitation des sites délaissés pour
reconstituer et valoriser les écosystèmes remarquables qui existaient
autrefois autour de la lagune. La première tranche, dont les travaux ont
débuté en Octobre 2011, consiste en la réalisation, sur les anciens bassins
de lagunage des eaux usées de la ville de Nador, d’un parc ornithologique.
Ce projet, à caractère pédagogique et scientifique, s’étendra sur une
superficie de 74 ha (10 km de sentiers) et permettra de créer le plus grand
Leppp au MAROC
31ATRIUM2015
Marchica : Un modèle de développement durable
parc ornithologique sur le pourtour méditerranéen.
En vue de capitaliser sur les expertises internationales abouties et
d’inscrire le parc aux oiseaux de Marchica dans le réseau scientifique des
grands parcs naturels internationaux, des échanges sont menés avec
les instances en charge du parc naturel du Marquenterre de la Baie de la
Somme en France.
Le parc ornithologique de Marchica, disposera d'un ensemble de relais
longeant la plaine agricole et représentant des points d’escales vers les
autres zones humides de la lagune.
Cité des Deux Mers
Ce grand chantier envisage de développer, sur le cordon dunaire à l’Est
de la nouvelle passe et sur une surface de près de 120 hectares, une aire
naturelle protégée accueillant la Cité des Deux Mers. Ce complexe éco-
touristique totalement intégré dans son environnement répondra aux
standards internationaux de confort et s'adaptera à une clientèle exigeante
en matière d'environnement, tout en utilisant des méthodes et techniques
d’avant-garde en terme d’éco-construction.
Cet ensemble touristique représentera un modèle de développement
durable sur le pourtour méditerranéen. Il se déclinera en quatre stations
thématiques toutes inspirées par leur environnement immédiat et ce, en
termes de relation à l’eau, de morphologie du terrain et des matériaux et
végétaux avoisinants.
Les quatre ensembles se présentent comme suit :
► Le Village du Lagon : L’expérience de la nature et des traditions du Rif.
► L'Ile aux Oiseaux : L’expérience insulaire.
► La Baie des coquillages : L’expérience Eco-cooning.
► L'Hôtel du large : L’expérience du grand bleu.
Apport économique du projetMerchica à la région de Nador
D’après Said Zarrou, Président du directoire de la société Marchica Med,
ce grand chantier permettra la réintégration des habitants de la région dans
le marché du travail, Ces derniers ont été contraints à exercer des métiers
informels .L’objectif est de changer cette réalité petit à petit. De plus, ce
projet a été une opportunité pour 2000 personnes qui y travaillent à l’heure
actuelle. Le nombre de poste que l’on estime atteindre d’ici 10 à 15 ans est
de 60000 postes. écrit par Imane TOUNSI
La citoyenneté
Le développement durable
La mobilité
L’environnement
Le projet Marchica vise à promouvoir le développement régional par la participation au développement durable du Grand Nador, la valorisation du potentiel socio-économique de la région
et la création de la richesse et de l’emploi
32 ATRIUM 2015
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Le changement climatique est devenu au fil des années un facteur non négligeable dans la prise des décisions publiques, Ainsi certains pays pour la plupart les
pays en voie de développement multiplient les efforts pour atténuer l’empreinte écologique sur la croissance. C’est le cas du Maroc qui est frappé de plein fouet par les conséquences multiples du changement climatique. Les enjeux restent donc énormes vu que le cycle économique de ce dernier est lié aux variations pluviométriques. Depuis ces derniers temps le Maroc s’est investit non seulement par la mise en place d’une politique visant à franchir les défis liés aux changements climatiques mais aussi à la promotion de l’investissement vert. Pour mener à bien cet objectif, il est donc nécessaire d’investir abondamment dans le domaine de l’eau, de l’énergie, des traitements des déchets ce qui nécessite des investissements colossaux et accroît encore les risques. Hors la répartition des risques est la clé de voûte de l’économie des partenariats privés publics, car il permet de limiter les probabilités de dépassement des coûts et des délais. Ainsi le Royaume chérifien tend à identifier les mécanismes les plus appropriés pour l’implication du secteur privé pour enclencher une dynamique d’investissement vert .Pour mettre en place ce plan d’investissement vert, l’implication du secteur privé est nécessaire pour pouvoir tirer profit des fonds internationaux drainés par ces derniers. Il est donc clair que l’état
seul ne pourra pas enclencher une dynamique d’investissement vert. C’est pour cela que le secteur privé est sollicité à s’investir et à contribuer à l’essor de cette économie verte notamment à travers la mise en place de partenariats publique-privé. Selon Simon Gray, directeur de la Banque mondiale : « Le secteur privé joue un rôle crucial dans les défis de la durabilité. D’après nos estimations, plus de 80% du financement nécessaire pour faire face aux défis d’adoption et d’atténuation devra provenir de source privée. Les fonds publics seront de plus en plus appelés à jouer le rôle de catalyseur du financement privé à travers les outils de réduction du risque d’investissement afin d’atteindre un effet de levier capable de maximiser le pack du budget public ». Ces propos ont été tenus lors de la conférence organisée par le ministère chargé de l’Environnement, en collaboration avec la Coopération maroco-allemande (GIZ), la Banque mondiale et le Programme des Nations unies pour le développement. Le PPP se trouve donc être une source importante pour la mise en œuvre des investissements respectueux de
l’environnement.
Le maroc en marche vers des accords privés-publics rentables
On peut citer d’ores et déjà quelques projets
dans le domaine des énergies renouvelables qui présente un réel investissement de la part du secteur privée : Le parc éolien de Tarfaya de 300 MW est financé à hauteur de 600 millions de dollars par un consortium de banques marocaines (en l’occurrence Attijariwafa bank, Banque centrale populaire et Banque marocaine du commerce extérieur). Prouvant ainsi que le secteur bancaire marocain est capable d’accompagner les plus grands projets structurants du pays. Dans la même foulée la mise en œuvre du Parc Solaire de Ouarzazate d’une capacité 500MW. Ce gigantesque projet sensibilise encore sur la nécessité non négligeable des accords de PPP pour la financement des projets d’envergures. Le projet fait partie des opérations innovantes que la Banque Africaine de développement soutient dans le secteur de l’énergie, compte tenu de la technologie utilisée et de son montage financier qui recourt aux FIC (Fonds d’Investissement climatique), et du fait qu’il s’agit d’un partenariat public-privé soutenu par plusieurs bailleurs de fonds. Fort de tous cela le Maroc est entrain d’accélérer le rythme des réformes sur le plan réglementaire et fiscal pour encourager les entreprises à investir dans l’économie verte.
Le PPP, fer de lance de l’investissement vert.
écrit par Marcellin NGOUZE.
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33ATRIUM2015
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34 ATRIUM 2015
Leppp au MAROC
Les sociétés de développement local,
La loi n°17-08 modifiant et complétant la charte communale a introduit dans notre droit les sociétés de développement local .Ces entités sont curieuses, en ce qu’elles rassemblent des collectivités territoriales et des partenaires privés, ce qui leur donne une coloration de droit public, mais revêtent dans le même temps la forme de sociétés anonymes, donc de sociétés commerciales.
Depuis l’amendement de la charte
communale par la loi n° 17-08, inspiré des
initiatives françaises et européennes, les
communes marocaines en partenariat avec des
acteurs publics et des opérateurs privés ont
mis en place des sociétés de développement
local comme nouveau mode de gouvernance
des services publics locaux , censé pallier les
problèmes que connait la gestion déléguée.
Les exemples se multiplient dans plusieurs villes
du Maroc, et se diversifient à travers plusieurs
domaines : du transport, des parkings, des
abattoirs, de l’éclairage public, de la gestion et de
la propreté des déchets ...
La Société de Développement Local s’apparente
aux autres procédés contractuels du Partenariat
Public-privé , mais elle constitue une société
juridique bien encadrée par la législation
marocaine. En effet, la loi n° 17-08 modifiant
et complétant la charte communale dispose
dans le premier alinéa de l’article 140 que : «
Les collectivités locales et leurs groupements
peuvent procéder à la création ou à la prise de
participation dans des sociétés dénommées
sociétés de Développement local, en association
avec une ou plusieurs personnes morales de droit
public ou privé. »
De cette façon, ces nouvelles entités
remplacent les sociétés d’économie mixte qui se
sont qualifiées d’une commodité de gestion, tout
en préservant la possibilité d’association avec
les personnes de droit privé ; de telle sorte que
la rencontre de différents courants et cultures
de gestion paraissent nécessaires pour la
dynamisation de la gouvernance communale.
Ceci dit, les sociétés de développement local
présentent une solution intermédiaire entre la
gestion directe et la gestion déléguée répondant
aux contraintes financières et contribuant à
la réalisation des projets publics locaux ; tout
en rendant plus transparentes les relations
qu’elles entretiennent avec les communes. En
effet, lesdites sociétés revêtent la forme des
sociétés anonymes régies par la loi n° 17-95
relative aux sociétés anonymes. Il s’avère que la
Société de Développement Local est une société
commerciale administrée selon les règles de la
loi n° 17-95 et les tempéraments introduits par
la charte communale ; le fait de l’inscrire dans le
rang des sociétés commerciales va lui doter des
outils de management renforçant la souplesse
de gestion ; sachant que la plupart des sociétés
de développement Local prennent la forme des
sociétés anonymes à conseil d’administration avec
un président et un directeur général qui exerce
une fonction exécutive décisionnaire ; soumise aux
principes de la comptabilité privée et non pas les
règles de la comptabilité publique communale ;la
privatisation des règles concernent également la
gestion du personnel en matière de recrutement
pour attirer les compétences professionnelles
et les hauts diplômés , et avec une rémunération
qui échappe aux grilles indiciaires de la fonction
publique.
La forme juridique de la société de
développement local en tant que Société
Anonyme va lui permettre de tenir une trésorerie
et de la gérer auprès d’un établissement bancaire
d’une manière active et rémunérée. De cette
façon, elle aura vocation à vivre des produits
tirées de son activité et non de subventions et
d’aides de la commune, tout en préservant une
éthique de service public.
Son objet doit s’inscrire dans la limite des
activités à caractère industriel et commercial qui
relèvent des compétences des collectivités locales
et de leurs groupements, à l’exception de la gestion
du domaine privé communal ; ceci montre qu’elle
a vocation à intervenir hors de toute publicité ou
mise en concurrence au domaine circonscrit dans
ses statuts , ce qui ne peut signifier en aucun cas
la création d’ un monopole local.
Le projet d’une telle société doit faire l’objet
d’une délibération au sein du conseil communal
et recevoir une autorisation préalable de la part
des autorités de tutelle sous peine de nullité ,
à cet égard la charte communal prévoit que : «
doivent faire l’objet d’une délibération du conseil
communal concerné approuvée par l’autorité
de tutelle, sous peine de nullité, la création ou
la dissolution d’une société de développement
local, la prise de participation à son capital, la
modification de son objet, l’augmentation, la
réduction ou la cession de son capital ».
La décision du conseil communal après
l’approbation de l’autorité de tutelle lors de
la constitution ou de l’évolution du Société de
Développement Local serait de nature à préciser
le cadre de son activité et renforcer la proximité
des élus de la chose locale.
Cela précisé, la prise de participation des
collectivités locales ou de leurs groupements dans
le capital de la société de développement local ne
peut être inférieure à 34%, et dans tous les cas, la
majorité du capital de la société doit être détenue
par des personnes morales de droit public, faisant
de cette entité un mécanisme opérationnel des
personnes publiques qui participent à son capital,
par lequel les communes actionnaires et leurs
élus peuvent exercer une totale maîtrise en
matière de gouvernance ; dans ce cadre, Elle peut
s’analyser comme un puissant outil économique
viable de coopération opérationnelle entre
collectivités territoriales , qui peut servir les
intérêts de long terme de la commune marocaine
dans un contexte d’amenuisement de ressources
budgétaires qui pousse à renforcer l’attractivité
de ces institutions ayant la possibilité de tisser
des relations avec les composantes de leur
environnement économique et financier.
Cependant, c’est l’esprit de se collaborer et de
s’associer sur un pied d’égalité à la réalisation d’un
projet commun de service public, aux bénéfices et
aux pertes, qui doit guider la constitution de cette
entité sous forme de société anonyme au lieu de
participer au capital pour faire nombre. Ce travail
est très simplement celui de l’écriture de l’affectio
societatis préalable à toute forme d’association
et à la création de toute structure plurielle, en
particulier une société commerciale. Ce risque
peut vider le projet de sa vision économique
et sociale et l’écarte de son premier souci de
satisfaire les besoins des usagers.
Par ailleurs, la société de développement local
ne peut détenir des participations dans le capital
d’autres sociétés, ceci peut être justifié par la
volonté du législateur de bannir toute politique
patrimoniale ou capitalistique autonome à son
profit.
Traduisant le souci de la transparence et de
la bonne gouvernance, la charte communale
dispose que « les procès-verbaux des réunions
des organes de gestion de la société de
développement local doivent être transmis aux
collectivités locales actionnaires et à leur autorité
de tutelle, dans un délai de 15 jours, à compter
de la date de clôture des réunions »et ceci pour
permettre aux élus un accès à l’information de la
chose locale.
Et afin d’assurer la bonne gestion, il est prévu
que les modalités de versement des indemnités
au représentant de la collectivité locale au sein
des organes de gestion seront fixées par voie
réglementaire, et que l’exercice de son mandat
est gratuit. Ceci dit, la question qui se pose
instrument de gestion locale
L’originalité des sociétés de développement local
La société de développement local, outil de coopération locale
Article offert par El Bazzim Rachid Doctorant à la FSJES de Settat
35ATRIUM2015
reste celle de la responsabilité
pénale du représentant de la
commune, qui lui est interdit
d’entretenir des intérêts privés
avec la société dont il est
administrateur, sous peine de
révocation et sans préjudice
de poursuites judiciaires ;
sachant que la société anonyme
est un groupement à densité
pénale relativement élevée,
qui contient un grand nombre
de dispositions édictant des
sanctions pénales à l’encontre
des dirigeants des sociétés de
cette forme, d’où la nécessité
de formation juridique des
représentants qui acceptent
d’exercer un mandat social dans
une Société de Développement
Local .
En dépit d’un certain nombre
de dispositions importantes
que comprenait la loi 17.08,
relatives à la création,
l’évolution, la structure et le
fonctionnement des sociétés
de développement local, l’heure
est à l’édiction d’un cadre
juridique global organisant et
clarifiant davantage le rôle de
ses institutions en tant qu’outils
de la gouvernance communale,
afin d’éviter les problèmes
rencontrés lors de l’application
du régime juridique des
sociétés d’économie mixte .
Enfin, La Société de
Développement Local ne
constitue qu’un procédé
juridique dans la panoplie
des outils qui sont mis à la
disposition des communes. Elle
ne peut pas être considérée
comme un remède général aux
problèmes de gouvernance de
la commune, elle a sa logique
propre qui permet d’encadrer la
coopération fonctionnelle des
communes en partenariat avec
les opérateurs privés. L’accent
doit être mis avant tout sur le
partage des valeurs communes
qui vont garantir la réussite
d’un projet collectif, appuyé par
une gouvernance qui respecte
chaque partenaire.
Propos recueillis par: Fatima Ezzahra MESkINI
interview avec
Mr. TAZI SAMIR MOHAMMED, Directeur des Entreprises Publiques et de la privatisation.
Interview réalisée par: Anas DABAJ
Q C réée en Décembre 2010, Quel est le rôle de la cellule PPP ?
R A f in d’instituer un cadre structuré pour le développement des PPP au Maroc et d’élargir
leur champs d’action, le Ministère de l’Economie et des Finances a créé au sein de la DEPP une Cellule dédiée aux PPP.Cette cellule a pour principales missions d’apporter une assistance aux départements ministériels et Etablissement Publics pour le montage et le suivi des projets PPP, de promouvoir les techniques des PPP au Maroc et contribuer à véhiculer les bonnes pratiques en la matière à travers l’organisation de séminaires et de conférences pour enrichir le débat sur les PPP. La mise en place de la cellule PPP au sein de la DEPP constitue un élément important au regard de la nécessité d’une approche unifiée et cohérente face au défi complexe du lancement d’un programme PPP au Maroc. Il est utile de souligner que la quasi-totalité des pays visant le lancement d’un programme PPP ont choisi de créer une telle capacité centrale.Je tiens à souligner que la cellule PPP n’a pas vocation à se substituer aux départements ministériels sectoriels et établissements publics qui demeurent, en toutes circonstances, responsables de leurs projets PPP. De même, cette cellule ne substituera pas aux conseillers externes mandatés par les initiateurs des projets, mais pourra contribuer à une meilleure gestion et coordination de leurs missions.
Q D epuis 1997, le Maroc a opté pour le développement du PPP au niveau
du secteur marchand, en l’occurrence pour les travaux publics et le transport, qu’en est-il pour le secteur non marchand (Santé, éducation) ?
R E ffectivement, le Maroc a une grande expérience en matière de PPP dans les secteurs
marchands. Plusieurs projets ont été réalisés dans le cadre de la loi n°54-05 relative à la gestion déléguée et des lois sectorielles. Le système des concessions a fait ses preuves pour les services publics qui peuvent s’autofinancer via péages ou redevances. Toutefois, ce mode de gestion a montré ses limites pour les autres services, non finançables par les usagers, notamment dans les secteurs sociaux.Actuellement, ces secteurs sont au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. La nouvelle loi sur les contrats de PPP qui vient d’être votée s’applique également aux secteurs non marchands
qui, selon les benchmarks internationaux en la matière, se prêtent fort bien au mode PPP. J’aimerais préciser qu’au-delà de la nature du secteur concerné, c’est l’étape de l’évaluation préalable qui confirme la pertinence du recours ou non à un contrat PPP en termes notamment d’amélioration des services rendus pour répondre au mieux aux attentes des citoyens, d’optimisation de l’allocation des ressources de l’Etat et de mobilisation des financements requis pour réaliser le projet.
Q E st-ce que le modèle marocain du PPP garantira une meilleure
gouvernance des projets?
R La réalisation d’un projet PPP obéit à un cycle de préparation rigoureux qui prévoit un dispositif
encadré basé sur l’appel à la concurrence pour choisir la solution la plus avantageuse, l’approbation au préalable des contrats par les autorités publiques concernées ainsi qu’un suivi rigoureux et un contrôle permanent de l’exécution du contrat outre l’audit de l’ensemble du processus y afférent.
Q Q uelles sont les limites et les obstacles qui font face aux contrats
de partenariat au Maroc ?
R Avec l’adoption de la loi relative aux contrats de PPP, toutes les conditions sont aujourd’hui
réunies pour accélérer davantage le recours aux PPP en tant que démultiplicateur de l’investissement public. Dans ce cadre, il serait nécessaire de créer des centres d’expertise en la matière au niveau des départements ministériels et des EEP concernés et d’instaurer une coordination et une concertation continue et effective entre les différents intervenants publics et privés. Il reste bien entendu que la réussite des projets PPP demeure tributaire d’une bonne préparation des projets de PPP et des contrats y afférents, de la qualité du choix des prestataires et de la recherche en permanence de la convergence des attentes entre celles des usagers, de l’Etat et du partenaire privé en termes respectivement de qualité de service, d’optimisation d’allocation des ressources et de rentabilisation de l’investissement.
36 ATRIUM 2015
Le Maroc veut jouer à fond la carte de l’énergie renouvelable, le projet
éolien à Tarfaya en est le meilleur exemple. Aux portes du Sahara
occidentale Tarfaya (nord de Laâyoune) abrite le premier parc éolien
en Afrique . Un projet qui a nécessité un investissement de 5 MMDH
et génèrera, grâce à ses 131 turbines, une puissance de 301,3 MW, selon le
P.D.G. de Nareva, société réalisatrice du projet, Ahmed Nakkouch. Etalé sur
8.900 ha , ce parc est certifié MDP (mécanisme de développement propre)
auprès de l'Onu et l'énergie qu'il produit sera fournie exclusivement à l'Office
national de l'eau potable et de l'électricité (ONEE) dans le cadre d'un contrat
d'achat de 20 ans, a précisé lundi Nakkouch lors d'une conférence de presse.
Ce projet contribue à hauteur de 15% à la réalisation de l'objectif national
d'installer 2000 MW éolien à l'horizon 2020. La productible énergétique de
ce projet est de 1084 GWH/an, soit l'équivalent de la consommation de la
ville de Marrakech. Citant l'impact positif du projet, à savoir une réduction
des émissions de CO2 de 900.000 tonnes/an et une économie en devises
de 200 millions de dollars par an de pétrole importé. Le projet, réalisé en
partenariat avec GDF Suez, a, en sus, permis la création de 700 emplois
directs pendant la construction et plus de 50 emplois directs pendant la
phase de l'exploitation, d'après le patron de la compagnie. Ledit projet a le
privilège de charger des entreprises marocaines de la réalisation d'études,
travaux électriques, travaux de génie civil et tours des éoliennes, soit un
niveau d'intégration industrielle de plus de 35%, a-t-il précisé. Créée en
2005, Nareva Holding est une filiale de la Société nationale d'investissement,
spécialisée dans le secteur de la production d'électricité à partir des énergies
renouvelables et de ressources fossiles, ainsi que dans le développement des
projets sur toute la chaîne de l'eau, que ce soit le dessalement des eaux de
mer, de transport de l'eau ou d'irrigation. Le Maroc se dote d'une stratégie
nationale visant la sécurisation de l'approvisionnement du pays en énergie
électrique et la promotion des énergies renouvelables. Dans le cadre de cette
stratégie, le Maroc s'est fixé pour objectif d'atteindre 42% de la puissance
installée à base d'énergie renouvelable en 2020 (Hydraulique:2.000 MW,
Solaire: 2.000 MW et Eolien: 2.000 MW). Certes, les villes du Sud sont, des
lieux de rêve et d’évasion, mais ils portent aussi les vents prometteurs d’un
avenir meilleur, un avenir ou le Maroc profitera davantage de ses ressources
naturels inouïes qui font sa fierté et sa distinction !
Tarfaya,Là où La voLonté de booster L’énergieéoLienne est pLus forte que La vitesse du vent !
Le Maroc a été choisi comme première phase d'un projet, dirigé par
l'Allemagne, de construction d'un vaste réseau de parcs éoliens et
solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient qui pourra fournir
jusqu'à 15 % de l’approvisionnement en électricité de l'Europe d'ici
2050. Il s'agit d'un investissement de 400 milliard d'euros. La Desertec
Industrial Initiative (DII), une coalition d'entreprises, y compris E.ON,
Siemens, Munich Re et la Deutsche Bank, a annoncé lors de l'une de ses
conférences annuelles qui s'est tenue au Caire que "tout est fin prêt pour
le Maroc". Les 12 kilomètres carré du parc solaire marocain seront, selon
Paul van Son, PDG de la Desertec Industrial Initiative (DII), un « projet de
référence » pour prouver aux investisseurs et aux décideurs en Europe et
à la région MENA que la vision de DII n'est pas un rêve, mais une vision qui
peut garantir à l'Europe une source majeur d'énergie renouvelable. Van
Son a décrit Desertec, pour The Guardian, comme un projet « gagnant-
gagnant » pour l'Europe et la région MENA, et il a dit que le Printemps
arabe a créé et des opportunités, et des « questions » pour cet ambitieux
projet. Les discussions sont en cours avec le gouvernement tunisien pour la
construction d'un nouveau parc solaire en Tunisie, a-t-il ajouté, et l'Algérie
est l'« évidente » prochaine destination, en raison de sa proximité de la grille
de l'Europe occidentale. D'autres pays comme la Libye, l’Égypte, la Turquie, la
Syrie et l'Arabie Saoudite sont prévus pour commencer à rejoindre le réseau
à partir de 2020.
Le ProjeT soLaire marocain, une vision inTernaTionaLe
écrit par Imane AIT AISSA
écrit par Mohamed SEMLALI
Leppp au MAROC
38 ATRIUM 2015
chef de Division Communication & Marketing à l’ADM
Q Etant un des acteurs actifs dans le secteur des infrastructures
de transport, la Société Nationale des Autoroutes du Maroc vient de souffler sa 25ème bougie dans le développement du réseau autoroutier au Maroc .Comment évaluez-vous le bilan des projets que vous avez accomplis ? Et quels sont vos projets à venir ?
R Depuis 25 ans, la Société Nationale des Autoroutes du
Maroc s’est engagée au service du développement du secteur des infrastructures de transport au Maroc, plus particulièrement le réseau autoroutier. Ainsi, en 2014, ADM a bel et bien récolté les fruits de ses engagements. En effet, le bilan est très positif :
o Nous avons atteint 1511km sur un réseau concédé de 1800 km . o En termes de résultats chiffrés, le cumul des investissements réalisés en 2014 par ADM totalise 45 milliards de DH . o La réalisation des 1511 km ont permis à ce jour de connecter 21 villes marocaines de plus de 100 000 habitants et toutes les villes de plus de 400 000 habitants. o La Société Nationale de Autoroutes du Maroc a contribué à la promotion de l’économie nationale à travers la création de 130 000 emplois, et en reliant le réseau à 80% des zones industrielles et aux cinq principaux ports et 7 aéroports internationaux, et à 76%
des établissements touristiques classés, en faisant ainsi gagner aux conducteurs une moyenne de 30 minutes par 100 km..
Actuellement, ADM adopte une nouvelle vision managériale, elle cible de plus en plus le confort du client en proposant des services innovants tels que : le télépéage, l’application mobile pour une meilleure gestion de l’itinéraire, un centre d’appel pour assister les usagers… Ajoutons à ceci la dimension citoyenne que vise ADM sur plusieurs volets, entre autres l’aménagement des écoles limitrophes aux autoroutes, l’élaboration d’un système d’évaluation de la qualité des prestations dans les aires de repos à l’issue duquel les aires de repos reçoivent un label de qualité …
Q Nombreuses sont les lois qui réglementent l’activité
d’ADM en tant que partenaire et concessionnaire de l’Etat marocain. Cette législation permet-elle d’asseoir les règles de déontologie et de sécurité dans la réalisation des projets concédés à ADM ?
R ADM est une société de droit privé dont l’Etat est le
principal actionnaire, son mode de gouvernance s’inspire des pratiques les plus reconnues en la matière visant notamment la clarification des rôles, des missions et des responsabilités internes, le développement du dispositif de contrôle interne et de gestion des risques, l’adoption de processus d’alignement stratégique, opérationnel et celui de pilotage et de
suivi de la performance.ADM dispose d’un Conseil d’Administration où la fonction du président et celle du Directeur général sont séparées. Elle dispose de plusieurs comités internes qui se réunissent de manière régulière. ADM se conforme aussi à la réglementation en vigueur que ce soit celle de la loi sur la Société Anonyme que celle sur le contrôle financier des établissements publics. En matière de passation de marchés, ADM adopte un référentiel qui s’inspire largement du décret de passation des marchés publics et dispose d’un système de management de la qualité qui détermine les attributions de tout un chacun selon des processus formalisés.
QA l’heure actuelle, trois grands chantiers sont en cours de
réalisation, en l’occurrence le viaduc Bouregreg, le tronçon de l’autoroute Berrechid- Khouribga et l’autoroute El-Jadida-Safi. Quels sont les grands principes de gestion de ces grands projets?
R Pour ce qui est des projets phares d’ADM, la réalisation du le tronçon
Berrechid–Khouribga, Jadida-Safi et le contournement de Rabat avec son majestueux pont haubané sur le Bouregreg seront achevés en 2015 et en 2016. ADM adopte dans sa stratégie de conduite des travaux de grands chantiers un système de management par projet. ADM est organisé en maître d’ouvrage et maître d’œuvre
Interview avec Mr Adil Cherribi
Autoroutes du Maroc25 ans d’aménagement et d’engagement
Interview réalisée par: Anas DABAJ & Imane TOUNSI
Leppp au MAROC
39ATRIUM2015
avec des prérogatives précises pour chaque intervenant. La relation avec l’entreprise chargée des travaux est aussi ficelée selon un cahier qui précise le mode d’organisation de contrôle du triptyque coût, délai et qualité et qui exige la mise en place de trois niveaux de contrôle de la qualité, le premier interne exercé par l’entreprise, le deuxième externe, réalisé par un laboratoire indépendant et le troisième extérieur assuré par le LPEE.
Q A DM s’est vue attribuée le Label RSE de la part de la CGEM, qui
atteste de son engagement dans le développement durable du pays. Quel est l’apport de ce Label pour ADM ?
R ADM s’est vu attribué, le 8 octobre 2014, le Label CGEM
pour la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE). Cette distinction est venue conforter l’engagement permanent d’ADM en matière du Développement Durable et de
respect des règles de gouvernance respectueuses des valeurs fondatrices de la RSE. Cette labellisation reconnaît la conformité des stratégies et des opérations d’ADM avec des principes et des objectifs définissant la charte de responsabilité sociale de la Confédération. Ce Label vient ainsi légitimer les efforts entrepris par ADM dans le domaine de la RSE et réaffirmer, en termes de confiance, l’entreprise dans ses relations avec ses différentes parties prenantes aussi bien internes qu’externes à l’échelle nationale et internationale.Par ailleurs, ADM s’engage à continuer de diversifier ses actions envers son environnement comme la réhabilitation des écoles limitrophes à l’autoroute, la préservation des espèces menacées, la régénération et le développement des ressources végétales forestières ainsi que la mise en place de plateformes écologiques pour le tri et le compactage des déchets ramassés sur les abords de l’autoroutes….
Q Visant toujours à promouvoir le réseau autoroutier au Maroc,
ADM fait en général face à un bilan financier annuel déficitaire, quelles stratégies vous envisagez alors pour dépasser cette situation ?
R Le bilan d’ADM est déficitaire, ce résultat est normal vu que
nous sommes en pleine période d’investissement. ADM supporte annuellement un coût de 2,8 milliards de DH réparti entre charges d’intérêts et remboursement du principal de la dette, face à un chiffre d’affaires qui dépasse un peu les 2 Milliards de DH. Toutefois, le montage financier et le business plan de la société est ainsi fait, ainsi et une fois toutes nos dettes honorées, l’avenir sera assurément prometteur de succès.ˮ
40 ATRIUM 2015
Le Maroc se construitLafarge Maroc y contribue par ses investissements et ses hommes
analo
gie
taghazout Bay Le joyau du Sud
Dans la continuité du plan Azur,
Taghazout Bay s’inscrit dans le
cadre de la vision touristique 2020
plaçant le développement durable
au cœur de ses propriétés. La conception de la
station prend en compte la préservation des
ressources naturelles ainsi que la valorisation de
l’authenticité socioculturelle de la région.
Située dans les communes rurales de
Taghazout et d’Aourir à 15Km d’Agadir, Taghazout
Bay se trouve au cœur du triangle d’or du Royaume.
Elle bénéficie également d’une accessibilité
optimale à moins de 4h des principales capitales
européennes, grâce à la proximité de l’aéroport
international d’Agadir ,ainsi que la connexion au
réseau autoroutier via la A7 reliant Casablanca-
Marrakech-Agadir.
Le futur Resort sera composé d’ensembles
hôteliers, touristiques et résidentiels haut de
gamme. Un intérêt particulier sera porté aux
infrastructures sportives et aux activités de
loisirs avec la mise en place d’un Beach club,d’une
Médina ainsi que d’académies de Golf, de Tennis,
de Surf et de Football. Cette pluralité d’activités
renforce l’attrait de cette destination qui promet
sérénité et confort agréables.
La première station éco-touristique au maroc Etant un projet de grande envergure, la
construction de la cité a nécessité un financement
assez important. Crée en 2011, la Société
d’Aménagement et de Promotion de la Station
de Taghazout est dédiée à l’aménagement, au
développement, à la commercialisation et à la
gestion de la station. La SAPST ambitionne de
faire de cette Taghazout Bay une véritable station
modèle à travers une gestion diligente, capable
de contribuer au développement du Royaume
et de répondre au besoin croissant du secteur
touristique marocain.
un projet de développement durable La nouvelle station de Taghazout vise la
promotion du développement durable grâce à la mise en place d’une politique QSE (Qualité, Sécurité, Développement) qui privilégie 4 priorités majeures. D’après les documents officiels de la SAPST, ces priorités sont définies comme suit :
priorité 1 : respecter l’environnement et préserver les ressources naturelles et la biodiversité•Minimisation des superficies défrichées et
accroissement de la couverture végétale
du site
•Maitrise des impacts environnementaux et des
nuisances liés au développement de la station
•Préservation d’une réserve d’arganier de 80 ha
•Réutilisation des eaux usées pour l’arrosage des
espaces verts et des golfs
•Plantation d’espèces végétales locales ayant de
faibles besoins en eau
•Aménagement de coulées vertes favorisant la
biodiversité
priorité 2 : promouvoir l’efficacité énergétique et encourager une consommation responsable•Intégration des énergies renouvelables dans les
constructions et optimisation des
besoins thermiques
•Utilisation d’équipements peu énergivores
•Réduction des rejets dans l’eau, l’air, les sols et
maîtrise des déchets
•Gestion rationnelle de l’énergie
et suivi des consommations du
site
priorité 3 : intégrer les populations locales dans le projet•Création d’une plateforme
d’échanges avec les populations
locales en vue de
prendre en considération leurs attentes par
rapport au projet
•Mise en place d’une coopérative d’arganiers
procurant aux femmes des communes
avoisinantes une source de revenu durable
•Mise en place d’un Fish Market et d’un village
artisanal permettant aux pêcheurs
et artisans locaux de créer de la richesse
localement
•Participation de la population locale aux activités
d’animation sur le site
priorité 4: contribuer au développement socio-économique de la région•Création de 20 000 emplois directs et indirects
•Promotion de nouvelles formes d’emploi dans le
tourisme
•Création d’opportunités pour les entrepreneurs
et les sociétés locales
•Valorisation du patrimoine, de la culture locale et
des produits du terroir
•Mise en place de circuits touristiques et culturels
dans l’arrière pays
•Définition d’un programme d’investissement
pour améliorer la qualité de vie des
habitants des communes voisines.
Nichée au bord de l’océan atlantique, Taghazout bay est la personnification d’un rêve semblant sortir tout droit de l’imagination d’un artiste. Cette magnifique destination touristique est un véritable joyau du sud du Royaume . Dotée d’une architecture mêlant harmonieusement l’océan, les falaises et le sable, Taghazout Bay est ainsi une cité balnéaire d’un charme magique.
615 Ha
8 unitésMAD 10 milliards HT
Superficie totale du terrain
Superficie totale du terrain Investissement global prévisionnel
écrit par Imane TOUNSI.
41ATRIUM2015
Le Maroc se construitLafarge Maroc y contribue par ses investissements et ses hommes
analo
gie
42 ATRIUM 2015
La loi marocaine portant sur le Partenariat Public-privé en cours d’adoption, va créer la formule tant attendue des contrats de partenariat,
Outil complexe, à caractère global, son maniement sera délicat. Si l’on comprend les facteurs de leur création, on peut s’interroger sur ses nouveaux mécanismes juridiques, ses limites et les dimensions à faire intégrer pour toute réussite en matière de service public.
un contrat gLobaL avec de nouveaux mécanismes juridiquesL’intégration des futurs contrats de partenariat
dans la sphère juridique marocaine nécessite la
prise en considération de ses aspects distinctifs,
et des outils spéciaux pour sa mise en œuvre.
Un contrat globalLe contrat de partenariat in vente une
nouvelle forme de partenariat public-privé,
qui propose un montage juridique et financier
contractuel mettant en place une association des
acteurs publics et des opérateurs privés pour la
fourniture de services publics , l’édification des
infrastructures et d’ouvrages d’utilité publique ; il
s’agit en fait d’un contrat administratif au sens
du projet de loi n° 86-12 relative aux contrats
de partenariat public-privé, qui autorise une
personne publique à confier à un partenaire privé
une mission globale sur une durée déterminée
et assez longue lui permettant d’amortir ses
investissements, et à la personne publique un
paiement étalé dans le temps , incluant à la fois le
financement d’un ouvrage, sa construction ou sa
transformation, son entretien, son exploitation,
sa maintenance et sa gestion .
Une lecture du premier article du projet
de loi sur les partenariats public-privé nous
fait constater l’omission par ses rédacteurs
des collectivités territoriales de son champ
d’application, puisque le texte a précisé que la
personne publique au sens du texte renvoie à
l’Etat, Etablissements Publics de l’Etat et les
Entreprises Publiques.
« Il serait souhaitable que le texte de loi inclut
les collectivités territoriales, régions, préfectures
et provinces, communes, d’autant plus que la
nouvelle constitution de 2011 a émancipé leurs
conseils respectifs d’une tutelle étatique qui était
trop contraignante visant une décentralisation
plus affirmée » , alors que le contexte français
nous montre que l’histoire des contrats de
partenariats public-privé a commencé avec les
Collectivités locales avant de s’étendre à l’Etat.
Le caractère global du contrat s’explique en
premier lieu par la complexité multi niveaux de
tout projet de partenariat public-privé : la prise
de décision, la planification, la coordination, le
contrôle, les mécanismes de pilotage, la gestion
des échéanciers, des coûts et des risques, voire
des conflits potentiels, l’arrimage des systèmes
de gouvernance et l’intégration des processus
administratifs , la cohérence de ces variables et
autres ne peut être assurée que dans un projet
global, qui se caractérise ainsi par la conclusion
d’un contrat unique , mettant en face de
la personne publique contractante , un seul
interlocuteur sur l’ensemble du projet , ce qui
confère la simplicité à la formule du contrat de
partenariat .
Généralement on peut dire que les contrats
de partenariat public-privé ont en commun de
représenter des contrats globaux, complexes
et de longue durée, à financement privé mais à
paiement public.
Né du constat de l’inadaptation des outils
contractuels existants aux projets complexes
,le contrat de partenariat public-privé constitue
un nouveau dispositif de la commande publique
distingué du marché public et de la gestion
déléguée, puisqu’il confie au seul partenaire
privé le rôle de la maîtrise d’œuvre et la maîtrise
d’ouvrage Il s’agit évidemment d’un nouvel
instrument de la gouvernance .
La rémunération de ce contrat se base sur
le niveau de performance, Ce qui permet à la
personne publique de rationaliser et d’optimiser
l’allocation des ressources, Le contrat de
partenariat permet, selon ses défenseurs, de
lever la contrainte budgétaire et donc, d’accélérer
la réalisation d’investissements publics et de
bénéficier d’économie d’échelle ou de série sur les
coûts de réalisation par l’étalement dans le temps
de la dépense de rémunération de l’opérateur
privé .Le critère du mode de rémunération permet
de démarquer le Contrat de Partenariat au sein
des différentes familles contractuelles existantes
.Cette rémunération peut être assurée par tout
moyen, associant ainsi le paiement d’un prix payé
soit par l’acteur public , soit accessoirement
par les tiers ou par des recettes réalisées en
exploitant les ouvrages, biens et équipements
relevant du projet.
En général, le caractère dérogatoire des
contrats de partenariat public-privé a amené
Le conseil constitutionnel français à encadrer
strictement le recours à ce type de contrats, il s’est
opposé à une extension sans limite au Partenariat
Public-Privé, en les réservant à des situations
répondant à des motifs d’intérêt général .
Les nouveaux mécanismes juridiques du contrat de partenariat
L’institutionnalisation de l’évaluation préalable
pour justifier le recours au partenariat public-privé
, peut s’expliquer par le recours à la compétence
qui remplace de plus en plus l’affrontement
idéologique, c’est depuis plusieurs années que
des réformes de grande ampleur ont été menées
pour rendre l’action publique plus efficace avec le
nouveau management public qui considère que
l’État peut et doit être géré comme une entreprise
. La diffusion d’une «culture du résultat» se traduit
notamment par une généralisation de l’évaluation
fondée sur l’instauration d’objectifs quantitatifs
et d’indicateurs de performance ; en effet, la
contextualisation de ce nouveau cadre d’action
publique et son inscription dans la culture
juridique et politique marocaine parait une tâche
difficile.
Le recours à l’évaluation préalable a comme
enjeu de montrer que le recours au contrat de
partenariat est plus efficace que les autres formes
de réalisation de projet (marché public, gestion
déléguée...)
Les expériences des autres pays montrent bien
que ce sont les instances centrales par le biais
des ministères des finances qui sont chargées du
cadrage de l’évaluation, le projet de loin°86-12
dans le dernier alinéa de l’article 2 prévoit que :
“Les conditions et les modalités de l’évaluation
préalable des projets de Partenariat Public- Privé
et sa validation sont fixées par voie règlementaire”
Le contrat de partenariat, Un nouveau mode de gouvernance pour les communes
Leppp au MAROC
Article offert par El Bazzim Rachid Doctorant à la FSJES de Settat
43ATRIUM2015
Limites des contrats de partenariat public-privé et pistes d’évolution
Le contrat de partenariat au sens strict, peut-être critiqué sur la base des dérives qu’il peut causer aux différentes parties, ce qui laisse
à penser à des recommandations pour garantir sa réussite dans le contexte marocain.
Limites du contrat de partenariat public-privé
Les personnes publiques développent un «
syndrome d’addiction » au contrat de partenariat
public-privé, ainsi au lieu d’investir dans leurs
propres compétences, la dépendance des
personnes publiques à des experts du secteur
privé engendre l’illégitimité des fonctionnaires
publics.
Le fait que le contrat de partenariat soit
d’une longue durée, risque de mettre en
désuétude l’ingénierie publique , qui ne peut
montrer la souplesse et la performance lors de
l’élaboration de projets futurs pour la personne
publique. Et contraint sur plusieurs années
les ressources financières des personnes
publiques en augmentant la part des loyers du
contrat de partenariat dans leurs dépenses
fixes et inévitables limitant leurs capacités de
réorientation des dotations budgétaires vers
d’autres chantiers innovants.
Ceci dit, les communes les plus pauvres
financièrement ne disposent pas des ressources
humaines et techniques internes suffisantes
pour entamer un processus de négociations avec
de grandes entreprises et holdings disposant
de l’appui des bureaux sophistiqués de conseil
juridique , accentuant les risques juridiques
et financiers, particulièrement élevés pour les
personnes publiques ne disposant pas des mêmes
armes que le partenaire privé .
Les aspects techniques et la complexité
structurelle des chantiers ciblés ainsi que
les incertitudes politiques qui influencent les
conditions d'exploitation des projets supposent
une transparence de l’information, pour éclairer
l’opinion publique sur tout élément susceptible de
renforcer les choix des citoyens et des élus .Le fait
de ne pas définir avec précision les besoins de la
personne publique, peut aboutir à la conclusion
d’un contrat de partenariat inadéquat et source
éventuelle de risques juridiques et financiers
importants, qui peuvent nuire au service public
en le transformant en produit financier au profit
de quelques banques et grandes entreprises et
fait supporter les risques aux contribuables .
Le contrat de partenariat est compris comme
un outil de facilité par les personnes publiques,
qui leur permettrait d’investir au-delà de leurs
capacités financières en raison de la possibilité
de bénéficier d’un étalement différé du paiement.
Cependant, les projets réalisés par les opérateurs
privés dans le cadre d’un contrat de partenariat
sont en réalité un endettement public qui doit
être remboursé par les générations futures ; ce
qui risque de déresponsabiliser les centres de
décision des communes.
Si les rédacteurs de la note présentant le projet
de loi n° 86-12 relative au partenariat public-
privé, ont prévu dans son introduction que le
partenaire privé doit mentionner les mesures
prises pour la promotion des petites et moyennes
entreprises nationales, aucun article dans le corps
du texte en fait référence expresse , sans les
préjuger, il ne s’agit que de propos symboliques
et généraux .La concentration de la demande
publique par un contrat de partenariat global
et à long terme, conduit à réduire l’accès des
Petites et Moyennes Entreprises à l’économie
nationale, ou à les mettre sous la dépendance et
la domination des groupes , face auxquels n’ont
pas un réel pouvoir de négociation et doivent
alors accepter d’exécuter le marché dans des
conditions « à prendre ou à laisser », sachant que
93% des entreprises marocaines sont des Petites
et Moyennes Entreprises constituant la clé de
voûte de la dynamique économique par la création
des emplois et de la valeur ajoutée . Constatons
également que ces entités peinent à développer
des relations avec les multinationales installées
au Maroc, ce qui accentue le risque de leur
éviction des contrats de partenariat complexes
et coûteux, exclusivement accessibles aux grands
groupes, et pose une fois de plus la question de
leur croissance comme un sujet complexe et
multidimensionnel .
La sous-traitance ne peut garantir qu’un
accès indirect qui ne répond pas aux objectifs
de promotion de certaines Petites et Moyennes
entreprises, qui nécessitent des mesures
d’accompagnement pour rendre l'offre bancaire
plus ouverte et performante afin de permettre à
toutes ces entités de soumissionner directement
à des contrats globaux, dans un temps où les
marges qui peuvent être dégagées par ces
entreprises seront minimes.
Les pistes d’évolutionL’inclusion de la préférence nationale doit se
faire en assurant aux entreprises marocaines
l’attribution des projets de partenariat
public-privé, qui nécessitent souvent des
investissements et montages complexes tout
en préservant un cadre concurrentiel adéquat,
ceci ne peut se faire sans garantir l'accès direct
des Petites et Moyennes Entreprises dominante
dans le paysage économique marocain. Ce qui
impose une réflexion commune responsable
de l'ensemble des acteurs : Etat, entreprises
et établissements bancaires, sur le cadre
réglementaire et les pratiques du Partenariat
Public-Privé accompagné d’un examen du cumul
des expériences passées en la matière.
Dans ce cadre ,Le Conseil Economique, Social
et Environnemental a adopté, le 24 juillet
2014, l’avis relatif au Projet de loi n°86.12 sur
les contrats de partenariat public-privé, tout en
formulant plusieurs recommandations visant à
protéger les citoyens, le tissu économique national
et les deniers publics, avec des mécanismes de
bonne gouvernance permettant une régulation
et un contrôle durant toutes les phases du projet,
de sa préparation à son lancement, en capitalisant
sur le retour d’expériences, notamment dans le
cadre de la gestion déléguée .
Ceci dit, il faut souligner que les expériences
des partenariats public-privé, menées dans
d'autres pays ont montré que le recours au
contrat de partenariat ne peut se faire que de
façon dérogatoire par rapport aux procédés
traditionnels de la commande publique, il s'agit
alors de bien préciser le concept de complexité
qui pose l’impossibilité objective de la personne
publique de définir et évaluer les moyens aptes
à satisfaire ses besoins. C’est le cas par exemple
des infrastructures du transport intégré et
durable, des réseaux informatiques nécessitant
un montage juridique et financier complexe et
structuré.
Le conseil économique social et
environnemental a recommandé le renforcement
de la phase de l’évaluation préalable, avec
l’institutionnalisation dans la loi de l’organe
en charge de la préparation des dossiers et de
l’évaluation de l’efficience économique qui prend
des décisions collégiales, en concertation avec la
société civile, en fait , il faut concevoir l’évaluation
préalable plus comme un outil d’aide à la décision
que comme une règle de décision, tout en
garantissant la crédibilité de ses rapports et
l’indépendance de cet organe qui n’aura
aucun intérêt dans la conclusion d’un contrat du
partenariat public-privé.
Mettre en place des chantiers de partenariat
public-privé ne peut se faire à l’encontre des
acquis sociaux mettant le point sur les droits
collectifs obtenus par les syndicats .dans un
temps où le Maroc a adopté le 1er juillet 2011
une constitution qui consacre les droits de
l’Homme et stipule leur protection, en prenant
en considération leur universalité et leur
indivisibilité , et souligne l’engagement pour
édifier un Etat social garantissant l’égal accès des
citoyens aux différentes prestations sociales.
Recueilli par Anas DABAj
Article offert par El Bazzim Rachid Doctorant à la FSJES de Settat
44 ATRIUM 2015
Le Partenariat Public-Privéeun horizon Pour L’enseigneMent suPÉrieur au Maroc
Depuis l’indépendance, l’enseignement
supérieur au Maroc a connu une floraison
des établissements privés dans un
cadre plutôt anarchique n’obéissant à aucune
réglementation ni contrôle. Ces établissements
exercent souvent sans accréditation étatique,
imposant des tarifs exorbitants contre des
diplômes rarement adaptés aux besoins du
marché d’emploi. En parallèle, l’état de l’université
marocaine publique laisse à désirer : un
surpeuplement accru sur les bancs des amphis,
accompagné d’une hausse considérable du taux
d’absentéisme des enseignants et une mauvaise
gouvernance administrative. Tous ces facteurs
accouchent d’un diplômé marocain peu compétent
et peu satisfaisant aux yeux des recruteurs
qui finissent par s’orienter vers les diplômés
des universités étrangères à la recherche des
meilleures compétences techniques et également
des soft skills. Cette situation dramatique de
l’éducation au Maroc lui a couté un déclassement
au bas des échelles internationales. L’appel à
des réformes urgentes et efficaces est dès lors
inéluctable. C’est dans cette perspective que
s’insère le Partenariat Public Privé (PPP) comme
une chance pour redresser ce secteur vital dans
le processus du développement de toute nation.
POURqUOI LE P.P.P ?Suite à des expériences plus ou moins réussies
du P.P.P dans d’autres secteurs notamment:
l’énergie, l’eau et l’assainissement etc…,
l’avènement de ce partenariat dans l’enseignement
supérieur se déclare assez prometteur. En effet, la
mise en place d’accords et de partenariats avec
des écoles privés internationales de renommés
sous certaines conditions fixées par un circulaire
ministériel, permettra entre autre de secouer
l’université marocaine et de la mettre au niveau
des exigences, tout en développant la recherche
scientifique pour rendre le pays un producteur
de l’innovation et non un simple consommateur à
postériori.
L’Université Internationale de Rabat (UIR)
est un exemple discret mais efficace de ce
genre de partenariat, et d’autres projets aussi
encourageants sont en incubation. A titre
d’exemple, l’Université de Casablanca bénéficiaire
de l’expertise de l’école Centrale Paris ou
L’Université de Tétouan sous l’assistance du
groupe Alstom, se placeront parmi les universités
les plus prestigieuses.
Le développement de cette nouvelle approche
de gestion de service public axé sur les usagers,
l’évaluation préalable des besoins, l’analyse des
performances et le contrôle des résultats revêt
plusieurs intérêts pour les différentes parties
concernées à savoir les usagers (les étudiants
et leurs familles), l’Etat et bien entendu les
investisseurs.
INTéRêTS DU P.P.P VIS-à-VIS DES USAGERS
Les partenariats publics privés instaurés sont en
vue d’attirer les écoles et les universités de 1ère
classe (ENPC, Centrale Paris, HEC Paris, MIT…)
ce qui assurera pour les étudiants et leurs familles
une véritable alternative aux études à l’étranger:
couteuses et très sélectives. Elles offrent
également un moyen d’obtenir des diplômes
internationaux bénéficiant de l’équivalence et
de la reconnaissance de l’Etat contrairement
aux autres écoles privés qui ne s’insère pas dans
ce cadre. En outre, la qualité de l’enseignement
dispensé et l’adaptation continuelle aux offres et
exigences du marché de l’emploi garantirent une
meilleure visibilité et compétitivité aux futurs
diplômés auprès des recruteurs.
INTéRêTS DU P.P.P VIS-à-VIS DE L’ETAT
Le P.P.P permet à l’Etat d’améliorer l’offre des
places éducatives dans des filières en adéquation
avec les besoins du marché d’emploi tout en
contrôlant les conditions sous lesquelles est
dispensé ce service public. Par conséquent, les
désirs et besoins des industries et les secteurs
employeurs en matière de compétences seront
satisfaits au mieux.
En plus de ces bénéfices qualitatifs, les P.P.P
jouent un rôle économique important permettant
d’alléger le budget de l’Etat en attirant des
bailleurs de fond et des investisseurs tout en leur
demandant un quitus fiscal sur leurs revenus.
INTéRêTS DU P.P.P VIS-à-VIS DES PROMOTEURS DE TELS PROjETS
Il est vrai que les universités et les écoles
privées qui s’inscrivent dans le cadre du P.P.P
perdent partiellement la liberté de fixer les
tarifs par eux même, et ne disposent pas de
la totalité de leur chiffre d’affaire puisqu’elles
versent une part à l’Etat. De surcroit, elles sont
privées de constituer des fonds de commerce
et des fortunes immobilières comme c’est le cas
échéant des investisseurs dans le secteur privé
classique. En revanche, ces universités jouissent
d’une autonomie financière, une indépendance de
décision et une flexibilité académique. Et encore,
elles sont dotées d’une reconnaissance et une
équivalence étatique leur garantissant ainsi une
meilleure crédibilité aux yeux des usagers.
L’impact des partenariats public privés
ouvre, semble-t-il, un horizon enrichissant
et encourageant au profit de la réforme de
l’enseignement supérieure au Maroc.
Néanmoins, ce soutien apporté aux études
payantes fait planer le risque d’une déliquescence
de la qualité d’enseignement au sein des
établissements publics et particulièrement
les facultés marocaines. De plus, ce genre de
projets ne fera-t-il pas des études supérieures
un apanage d’une classe sociale privilégiée, et
augmentera par la suite de plus en plus l’écart
social dans les générations futurs ? D’ailleurs,
il parait indispensable d’envisager des moyens
de subventions des familles des étudiants ou de
leur garantir un moyen d’autofinancement par
des crédits étudiant. Et encore cela ne risque-
t-il pas d’endetter les étudiants avant même de
leur assurer un emploi et de causer ainsi une
crise financière et sociale comme c’est le cas
actuellement aux Etats Unis d’Amérique ?
écrit par Salma Thaili
Leppp au MAROC
48 ATRIUM 2015
the uK PPP’s experienceThe Private Finance Initiative
Over the last twenty years, the United Kingdom was considered a leader in the introduction of private public partnerships to the economic world. In
fact, the PPPs suit quite perfectly the aims of the economic policies such as reaping the economic benefits of the diffusion of new information and communication technologies and the creation of new spaces where entrepreneurship can be a smashing success. Moreover, the structure of private public partnerships contracts used in the UK was considered the best form that can ease the regulations and the arrangements between the private and the public sectors. These conclusions were taken after making deep studies into the inner characteristics of the public and the private sectors in the UK. In fact, this great nation has a very developed set of private institutions and a very solid and powerful government. Nevertheless, the private public partnerships still not perfect enough to satisfy all contractors’ needs and expectations.
The United Kingdom framed four main categories of public private partnerships. Each category involves a number of PPP structures that describe the same main type of partnership between the public and the private sectors.
The first category is supposed to make a part of state-owned businesses owned by one or many private institutions. This can be done whether with stock market flotation, or the introduction of a strategic partner, or with the sale of either a majority or a minority ownership stake to the private sector. This type of structure was applied in many departments and particularly in transport 50, 2%, health 11%, defense 10% and education 7%.
The second category is all about generating commercial value from public assets, such as selling government services into wider markets.
The third type of PPPs used in the UK is the one that is employed to enable organizations to promote specific policies and provide common ground between public, private and third sectors in order to boost economic development.
The last category of PPPs is the most used form in the UK and the most important one since it involves the infrastructure of the country. In fact, in the last 20 years, PPPs have contributed greatly in the delivery of most of the UK’s infrastructures and this with over 700 PPP projects with a total capital value that exceeds 60 billion £. This kind of partnerships is called the PFI: the Private Finance Initiative that includes concessions and franchises where a private institution provides services to a state-owned business or to the government itself; in this case we talk about construction services like schools and hospitals construction. Moreover, PFIs can be divided into two different types; these types are defined by what the private partner is supposed to do and have from the partnership. In the first type, the private sector is supposed to build and operate the construction for a defined period and then handing it to the public sector. In the second type, the private sector is supposed to build the construction for the public sector, nothing more, and nothing less. Getting projects built in time is what count the most in this form of
PPP.
However, even if the PFI was the most used PPP in the UK, there have been many complaints about it, about its transparency and inflexibility. In fact, many constraints caused by the PFI led to the financial close of a considerable number of projects (Look at the chart) That’s why the government has decided to find a new approach to
PFI which is called now PF2. This later is supposed to overcome all problems initiated by the Private Finance Initiative until now.
Why PFI wasn’t fully satisfactory?
1- In the eye of taxpayers: the PFI process has been slow and expensive for both parties which have reduced the money returned to the taxpayers.
2- Inflexibility during the operational period and lack of transparency concerning the money made by the investors.
3-Risks in the private sector making bigger risks in the public sector.
4- Equity investors are making many gains that can’t be explained and the public sector and taxpayers are concerned about it.
But still, the PFI model has many benefits that should be acknowledged such as the private sector’s project management skills, innovation and risk management expertise.
What was new in the Private Finance 2?
1- Equity finance:
This was made to avoid conflicts of interest between the parties. For this reason the government will act as a minority public equity co-investor and introduce funding competitions for a proportion of equity in order to attract long-term investors.
2- More efficient delivery:
To make sure that the delivery of the project will be faster and cheaper; this will be done by introducing a set of rules concerning the management of the delay.
3- Flexible service provision:
Example of procedures: removing soft services from projects such as cleaning and catering.
4- Greater transparency:
Example of procedures: introducing a total control for all commitments arising from off-balance sheet of the contracts signed.
5- Appropriate risk allocation:
In order to improve value for money there will be a more developed management risks by the public sector.
6- Future debt finance:
This can be done by redesigning the financing structure of the contract in order to access long-term debt finance.
7- Delivering value for money:
Government will consult on guidance for the value for money to replace it with the old one.
Number of projects reaching financial close and total capital costs incurred by calendar year
PFi in uK
écrit par kawtar EL jOUADI
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50 ATRIUM 2015
“
Clive ALdeRTONSon Excellence, l’Ambassadeur du Royaume Uni au Maroc,
Q Forte d’une longue expérience en termes de partenariat
Public-Privé, L’Angleterre fait recours au PPP dans un large spectre de projets d’ampleur. Qu’est ce qui justifie alors ce recours intensifié au PPP ?
R Le Royaume Uni utilise le modèle du Partenariat Public-
Privé (PPP) depuis les années 1990. A ce jour, 728 projets ont été signés, d’une valeur totale de £56.6 milliards dont 671 sont déjà en cours. Le modèle PPP est un excellent moyen de s’assurer que des projets d’infrastructure soient effectués selon le calendrier et budget établis, et qu’ils soient bien gérés sur toute la durée du contrat. Par exemple, selon un rapport du Bureau National d’Audit britannique publié en 2008, 85% des projets PPP respectent le calendrier et budget prévus, alors que ce n’est le cas que pour 45% des projets du secteur public soumis aux mécanismes de passation de marché traditionnels. Au cours de la dernière décennie, un grand nombre de projets PPP ont été signés dans des domaines tels que la santé et l’éducation. Le Gouvernement actuel s’est focalisé davantage sur l’infrastructure économique, c’est à dire le transport, l’énergie et les télécommunications.
Q Quel est le cadre législatif qui régit ces partenariats entre
l’Etat et les partenaires privés? y a-t-il des textes de lois qui réglementent ce mode de gouvernance publique ou bien c’est du cas par cas ?
R Le Royaume Uni ne possède pas de loi sur les PPP en tant que
telle, car son système légal est basé sur le Droit Coutumier (Common Law), au lieu d’un système de Droit Civil tel qu’au Maroc. C’est une approche pragmatique qui permet aux secteur privé d’aller de l’avant avec les partenaires consentants, avec un minimum de bureaucratie. Cependant, le cadre dépend des politiques et directives gouvernementales, ainsi que des procédures pour effectuer les études de faisabilité et de rentabilité, les passations de marchés, et le suivi, qui sont soumises au contrôle du Trésor (Ministère des Finances) britannique pour la majorité des projets PPP. Bien que les Ministères soient en charge de projets PPP individuels, ils sont soumis aux critères établis par le Trésor cités ci-dessus. Cela garantie l’observance des bonnes pratiques et une bonne optimisation des ressources du contribuable.
Q Connue par son modèle réussi de PPP dans le secteur
non marchand ; c’est-à-dire dans la santé et dans l’éducation; comment la Grande Bretagne a-t-elle pu tirer profit de l’expérience
du partenaire privé pour assurer la bonne gouvernance au niveau de ces deux secteurs sensibles?
R L’application du modèle PPP aux secteurs non marchands,
tels que la santé et l’éducation, s’est limitée à la fourniture d’équipements, y compris bâtiments et services auxiliaires, plutôt que la gestion de services clé, tels le corps médical et enseignant. Le secteur privé est ainsi responsable de la conception, construction et financement de ces équipements qu’il doit fournir selon le calendrier et budget prévus, sous peine de pénalités. L’expérience du Royaume Uni a montré que le secteur privé a pu œuvrer avec succès avec les autorités locales responsables de l’Education ou de la Santé qui ont, quant à elles, fourni le personnel éducatif et médical pour les écoles et hôpitaux.
Q Pour ce qui est du secteur marchand, quels sont les
grands projets récemment réalisés en termes de PPP ? Quels en étaient les partenaires ? et quelles sont les mesures instaurées pour éviter la gabegie des fonds publiques ?
R Le modèle PPP a été utilisé pour des projets d’infrastructure
dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux. Tous ces projets sont soumis à une préparation et évaluation rigoureuses, et à un processus d’approbation pour s’assurer
Interview réalisée par: Anas DABAJ
Le PPP au royaume uni a été utilisé pour des projets d’infrastructure dans les domaines
économiques, sociaux et environnementaux.
”
51ATRIUM2015
Interviewde leur nécessité, rentabilité, financement, et faisabilité. Le projet PPP le plus important a été celui du pont à péage Mersey Gateway, signé en mars 2014 à un coût de £589 million, entre l’Autorité locale de Halton Borough et le Consortium Merseylink, chargé de la conception, construction, financement et exploitation du pont. Le choix du partenaire a pris 18 mois, un processus au cours duquel il y a eu maintes discussions entre les trois soumissionnaires pré- sélectionnés.Le deuxième projet le plus important, signé l’année dernière, est celui du Royal Liverpool University Hospital, qui sera construit par l’entreprise Carillion pour un montant de £335 millions et opérationnel en 2017. Ce sera le plus grand hôpital du Royaume Uni avec 646 lits, y compris une unité de soins intensifs d’une capacité de 40 lits, 18 blocs opératoires et l’un des centres d’Urgences les plus importants du nord-ouest du pays.
Q De par l’expérience de votre pays, comment le Maroc
pourrait-il faire évoluer la sienne dans le PPP de l’embryon à la maturité ?
R Tout d’abord il est important d’avoir l’aval au niveau politique
pour mettre en place un système PPP. Puis, il faut développer une politique PPP ainsi que des cadres légaux et institutionnels. Ensuite, il est nécessaire d’avoir un programme national d’investissement en infrastructures pour que les opérateurs du secteur privé puissent investir dans leurs propres employés et équipements, et pour attirer les investisseurs étrangers. Il faut aussi préparer les projets PPP de façon rigoureuse pour s’assurer de leur nécessité d’un point de vue social, de leur rentabilité et faisabilité en tenant compte des contraintes budgétaires. Enfin, il ne faut pas transmettre les risques au secteur privé que le secteur public est mieux en mesure de gérer. Car si les choses vont mal, ce sera toujours au secteur public de les assumer, et le coût risque d’en être encore plus élevé.2014 à un coût de £589 million, entre l’Autorité locale de Halton Borough et le Consortium Merseylink, chargé
de la conception, construction, financement et exploitation du pont. Le choix du partenaire a pris 18 mois, un processus au cours duquel il y a eu maintes discussions entre les trois soumissionnaires pré- sélectionnés.Le deuxième projet le plus important, signé l’année dernière, est celui du Royal Liverpool University Hospital, qui sera construit par l’entreprise Carillion pour un montant de £335 millions et opérationnel en 2017. Ce sera le plus grand hôpital du Royaume Uni avec 646 lits, y compris une unité de soins intensifs d’une capacité de 40 lits, 18 blocs opératoires et l’un des centres d’Urgences les plus importants du nord-ouest du pays. 2014 à un coût de £589 million, entre l’Autorité locale de Halton Borough et le Consortium Merseylink, chargé de la conception, construction, financement et exploitation du pont. Le choix du partenaire a pris 18 mois, un processus au cours duquel il y a eu maintes discussions entre les trois soumissionnaires pré- sélectionnés.
Le deuxième projet le plus important, signé l’année dernière, est celui du Royal Liverpool University Hospital, qui sera construit par l’entreprise Carillion pour un montant de £335 millions et opérationnel en 2017. Ce sera le plus grand hôpital du Royaume Uni avec 646 lits, y compris une unité de soins intensifs d’une capacité de 40 lits, 18 blocs opératoires et l’un des centres d’Urgences les plus importants du nord-ouest du pays.
Q Voudriez-vous ajouter quelque chose votre Excellence…?
R Ce qui est certain, c’est que les principes de bonne
gouvernance, selon un système de passation de marchés transparent, et d’optimisation des ressources du contribuable doivent s’appliquer à tous les projets du secteur public, qu’ils soient sous forme PPP ou autre.
”
52 ATRIUM 2015
PFi in uK
In order to meet the needs of the UK education system, the Priority School Building Program emerged for this specific reason. The PSBP is a centrally managed program that addresses
the schools of UK in general and especially those that need repair. This plan concerns generally the Department for Education and particularly the Education Funding Agency, the mastermind behind the PSBP. This ambitious plan is in fact a top priority for the time being to the point that the first wave of the program will cover the needs of 261 schools. This wave is expected to be completed by the end of 2017, which means that this great amount of schools should be wholly or partially rebuilt by this date. Out of these 261 schools, there are 215 schools that are being delivered via capital grant funding and 46 schools will be delivered via Private Finance 2 (PF2), the new approach of public private partnerships introduced by the government. All of the schools concerned by this program are widely spread across England and they have been gathered in groups called batches. Therefore, the PF2 schools will be delivered in 5 batches (Hertfordshire, Lutton and Reading – North East – North West –Yorkshire – Midlands).
The use of public private partnerships shows the government’s commitment to the PPP and its determination to raise the standard of schools and the education they provide in order to support those who want to work hard, but also to make sure that the country is walking forward in the global race. The UK government aspires to give children a push to start in life with the best possible way; it is about creating the right environment where children can dream, hope and succeed.
How the batches were chosen?There were three factors that were taken in consideration in the batching operation: geography, commercial viability and condition need. In fact the total 261 schools chosen were selected from a total of 580 eligible schools. Therefore, Education Funding Agency has chosen schools in the worst condition as their priority.
the funding of the schools that will be released via private finance The 46 schools that will be delivered via private finance have a total funding requirement of approximately £700 million. This funding is set to be raised using an innovative new ‘aggregator’ model developed by the Education Funding Agency in order to address many issues such as credit crunch. The ‘aggregator’ will be able to access both the bank debt and capital markets in order to secure the best deals for the taxpayer. The performance of the ‘aggregator’ model will be assessed to inform future investment in the education estate which will be identified by the Property Data Survey Program. So this aggregator will enable to warehouse loans and thereby aggregate total financing requirements across all the batches.
There is an additional funding of £300 million that will be allocated to 27 schools in the program to be launched earlier. These schools will be delivered in four main batches.
How the bidder was chosen?Private finance batches are open to bids from any construction organization. The Private Finance batches follow the design, build, finance and operate delivery model with an operational period generally of 25 years. A notice to confirm the release of the individual batch to the market will be placed in the Official Journal of the European Union (OJEU). Each batch is considered to be standalone procurement. There is an arrangement of a bidder’s day in order to provide project documentation. After the initial bids are received, three companies are invited to enter into dialogue and then submit a final bid. On receipt of final bids one bidder will be taken forward as successful bidder to work alongside Education Funding Agency to deliver the schools within the batch.
The Education Funding Agency has already chosen the selected bidder for this first wave of the program which is Amber Consortium. Amber Infrastructure Group is a leading international sponsor and manager of infrastructure focused on long-term, lower risk, cash flow generative investments. Amber has a long standing international reputation in the origination, development and management of specialist infrastructure.
The first school was completed in 2014 and all remaining schools within the program will be delivered by the end of 2017.
The funding for the scheme is expected to be provided exclusively by the Amber Consortium International Public Partnerships (advised and managed by Amber) will provide approximately 10% in the form of equity and mezzanine funding, with the residual senior debt financing provided equally by the European Investment Bank and clients of Aviva Investors.
Commenting on the aggregator scheme, Giles Frost of Amber said: “We are delighted to have been appointed to the EFA’s schools
funding scheme, a landmark project that paves the way for future financing models in the sector. Amber’s ability to originate innovative financial solutions for its public sector clients combined with the experience and track record of our consortium partners is uniquely aligned with this new approach to private financing. We look forward to working with the EFA, creating real value for money and helping to raise standards of education across the UK.”
Laurence Monnier, Head of Infrastructure Debt at Aviva Investors, said: “Aviva Investors, working on behalf of its clients, is delighted to have worked with Amber to provide an innovative solution to finance this important government project. We are particularly pleased to enable the funding of the renovation of these schools, which continues our long term commitment to bring institutional investors to finance UK infrastructure.”
Jonathan Taylor, European Investment Bank Vice President, said: “Investment to upgrade schools under the Priority Schools Building Program will both improve education and support construction activity across the country and the European Investment Bank is pleased to work with the Education Funding Agency, Amber Consortium and leading institutional investors to achieve these shared goals. Involvement with the Priority Schools Building Program forms part of our commitment to support long-term investment in education and the knowledge-economy across the UK and Europe.”
PPP foreducationPriority school building program
The approximate notional construction value of the different batches of the first and the second categories as well as the
approximate number of schools in each batch
écrit par kawtar EL jOUADI
54 ATRIUM 2015
PFi in uK
The area of Hull has the highest population densities outside of London, over 253 000 resident, which necessity the provision of the right type and
amount of care services to meet the needs of the people that need care. Moreover, this region’s industry is focused primarily on the health care sector. In fact, this later is enhanced by the research facilities provided by the University of Hull, but also by the construction of health facilities within the city. Furthermore, one of the main ambitions and priorities of the Hull Council City is to safeguard the most vulnerable residents and to allow them to feel independent for as long as possible. This plan focuses on providing to all residents enough control over their lives no matter their physical or their mental situation is.
Safety and security, these are the engines behind the idea of the project “Hull Extra Care Housing”. It is about finding the perfect environment to make this category of residents, the vulnerable one, safe and secure. The project will then provide the following facilities:
- 300 Extra Care apartments at 3 locations in the city for social rent. There will be an initial design that can be adapted to the needs and disabilities of the residents. These apartments are whether with one or two bedrooms.
- Communal facilities: A restaurant, café, a health and well being suite, hairdressing salon and activity rooms both for residents and community use.
- Central facilities for care and support like for example centers of Excellence for people with dementia which will develop and disseminate best practice.
The category of people that can reside should be adults aged over 18 and having whether a physical or a mental disability or even dementia. Elderly people are also welcomed in these facilities.
The Hull Council City attained successfully PFI funding for this project; and this was in 2010. In 2011, it has secured government funding of £84 million and the total worth of the project is almost £140 million.
In order to select a preferred PFI contractor to finance, build and operate services of this project, it was necessary to carry the procurement in the most transparent manner. For this reason, the Council chose to use the complex Competitive Dialogue procurement procedure. This procedure is an exceptional one and should only be used where the contracting authority wishes to award a particularly complex contract, which means a contract where the contracting authority is not objectively able to:
- define ‘the technical means’ in terms of a British, European or international standards or technical specifications; and/or in relation to the performance or functional requirements, or
- Specify the legal and/or the financial make up of a project.
This made the communication between project staff and bidders more effective and easier. It was Social housing and regeneration specialist, Riverside, that has been appointed preferred bidder for the scheme and has appointed the contractor, Wates Living Space, as its build partner. Now, Wates Living Space and Riverside will then deliver over 300 extra care apartments in the city as part of a contract to design, build
and manage three extra care schemes for Hull City Council.
Joanne Jamieson, regional managing director of Wates Living Space, said: “Our role in this project is testament to our experience and ability to deliver high quality, comfortable homes in a safe and secure environment that enable vulnerable residents to live independently. We look forward to working alongside Riverside to deliver upon their commitment to Hull City Council and the city’s communities.”
Susan Peak, Department of Health investment approvals section head, said: “The Department of Health is delighted to see the progress being made by the Hull Extra Care PFI project in reaching the important milestone of preferred bidder appointment. This is a valuable project, with its potential to deliver improved and high-quality support for the elderly and vulnerable living in Hull, and the Department looks forward to eventual contract signature.”
Riverside has already finalized the design of the buildings and the services to be designed. In this summer, there were a number of events that were introduced to the local residents in order to view and comment on the plans from Riverside. In autumn 2014, the building work has started and it is expected to open in 2016.
To conclude, we can say that this project illustrates perfectly how public private partnerships can be used for the good of people and the evolution of society as we know it, or better said, as UK knows it.
PPP for the Vulnerable Hull extra care housing project
écrit par kawtar EL jOUADI
56 ATRIUM 2015
New royal Liverpool university Hospital ProjectThe new face of Healthcare in Liverpool
The current Royal Liverpool University Hospital opened in 1978 and replaced three other hospitals – the Royal Infirmary, the Royal Southern Hospital
and the David Lewis Northern Hospital. It has a long and distinguished history (260 years in history), bound up with those of the city and University of Liverpool, and a strong tradition of medical research. It has kept up this tradition until now. In fact, many advances in medicine were made in this hospital such us treatments for blindness, vascular problems, breast cancer and leukemia. Therefore, by taking in consideration the world’s evolution, few accommodations are demanded in order to let this hospital lead the way as always when it comes to research and innovation. This is how the idea of a new Royal Hospital was born. The new hospital will be delivered via private finance, the new form of public private partnership introduced by the government. The total funding of the project is approximately set at £454 million.
Description of the projectThe new hospital will be built next to the existing hospital, which will be demolished once services have been transferred. It will be the largest all single-bed hospital in the country with 646 beds, including a 40-bed Critical Care Unit, 18 operating theatres and one of the largest emergency departments in the North West. Moreover, the project will include other facilities and advantages such as:
• An underground car park for patients and visitors.
• A dedicated cycle center and ten electric car charging points.
• Renewable energy systems, low carbon technology, water meters and leak detection
systems.
• A world class BioCampus on the site of the current hospital
• A new large landscaped area, about the same size of Chavasse Park, creating a permanent public park for the community.
How the operation of bidding went on?First, there was a necessity to advertise for interest in the project and this via the Official Journal of the European Union (OJEU). This step took place between March and June 2010. Normally, a maximum of three bidders will be identified; they should be both experienced and have the financial capacity in order to deliver the project as it’s supposed to be delivered. Second, the bidders received a detailed brief which clearly sets out the scope of the project, the contractual position and the clinical and design requirements for the new hospital. Over the following three months, series of meeting were held with the bidders in order to clarify the bids. Third, the bids were evaluated and the best two selected to be more developed; and after another series of meetings the final bids were submitted. Then, the Trust of the hospital evaluates the final two bids, and seeks approval for its preferred bidder from local primary care trusts, the strategic health authority and the Department of Health via the Appointment Business Case. Finally, a competition was held in order to select the funder to end the operation with contract signature and Financial Close on December 2013.
Through these series of operations, Carillion was selected as the preferred bidder for the new project. It will invest some £15.5 million of equity in the project, alongside Scottish Widows Investment Partnership who
will invest a similar amount, and expects to generate approximately £200 million of revenue from its investment over the 30-year life of the concession contract. Moreover, Carillion will also build the new hospital for the Royal Liverpool and Broadgreen University Hospitals at a capital cost of some £3335 million and deliver non-clinical support services that are expected to be worth approximately £100 million over the concession period.
Furthermore, this new hospital will be Carillion sixteenth PPP hospital in the UK. In fact, Carillion a leading integrated support services company with a substantial portfolio of Public Private Partnership projects. This shows how companies feel comfortable in working within private public partnerships in the UK.
Delivery time:
Work on site is due to start early in 2014, with completion scheduled for 2017.
Economic advantagesThe construction of the new hospital is expected to contribute around £240 million to the local economy, creating the equivalent of some 750 full-time jobs during the construction period, with 60 per cent of these jobs going to local people. There is also a commitment to source at least 60 per cent of materials locally. Moreover, 15% of the workforce will come from priority Council Wards in the City and 100 apprenticeships will be created.
We will conclude with the words of the chief executive, Tony Bell, who said: “The new Royal will be cutting-edge and will change the face of healthcare in the city. It will allow us to provide healthcare in a 21st century building, with improved standards for
clinical research facilities. This is part of a much broader vision for Liverpool and the city region. The new hospital represents a crucial step towards the d e v e l o p m e n t of a biomedical campus on site, developing new t r e a t m e n t s through research and a hub for the future of health science research in the north-west”.
PFi in uK
écrit par kawtar EL jOUADI
57ATRIUM2015
ConclusionPrivate Public Partnerships in the UK have proved over the years that it is the best way to secure the
improvements in public services. In fact, the private sector is known to be more efficient in business than the public sector on all levels of management. The previous projects that we talked about in this file are a fare proof of the high quality of infrastructure released by the private bodies.
Many schools, hospitals, roads and other infrastructures wouldn’t have been built if it’s not thanks to the Private Public Partnerships. It is a history of over twenty years and it’s still going forward. Many projects are in the construction phase now and we have talked about some of them in this file; they are projects with modernized and creative designs to go with the wave of the 21st century and they include many domains such as health, education and transport.
With the new form of Private Finance Initiative introduced by the government PF2 many skeptical concerns are expected to vanish away. Some of these past concerns are:
- The public sector has not been getting value for money
- Taxpayers have not been getting a fair deal now and over the longer-term.
- There has been a lack of transparency of the financial performance of projects and the returns made by the investors.
- Insufficient transparency of the future liabilities to the taxpayer created by PFI projects.
Moreover, there have been many changes in the economic world in the recent years which PFI has to cope with. Hopefully, this new reform PF2 will enable all parties to get rid of all these concerns in the near future.
The following statements are testimonials of projects that were constructed thanks to PPP:
“Recently an Art teacher in one of the schools stopped me in the corridor and said ‘I love my new room; I love the new school; everyone feels the same; you’ve done a fantastic job’. And to be honest, that made me feel so good.”
Kevin Digges, PPP Contract Manager, East Dunbartonshire Council (East Dunbartonshire PPP Project)
“When you look at what we’ve got, when people come and visit us and see what we’ve got, the kind of environment that we have from which to actually serve a community that has very poor health by national indices - we wouldn’t have that without PFI.”
Simon Pleydell, Chief Executive, South Tees Hospitals NHS Trust
(James Cook University Hospital PPP Project)
“In a PFI, all parties recognize that they have a vested interest in making it work and that they need to make it work over the long term. As far as the construction side is concerned, if you don’t make it work you don’t get paid and that’s a clear incentive to get the design and the build right and that’s a very big positive of PFI. Obviously the PFI process to some extent takes away the opportunity for the client to interfere but maybe that’s a good thing.”
Chris Deas, Service Manager, NET Development and Transport Communications (Nottingham Light Rail PPP Project)
Dossier par kawtar EL jOUADI.
écrit par kawtar EL jOUADI
60 ATRIUM 2015
En France, le recours au PPP ne date pas d’hier. En effet, son expérience en la matière avait débuté dans des projets d’infrastructures de
transport avec comme modèle de base la concession de service public.On peut citer à cet égard la construction du canal de Provence, du canal du Midi, des chemins de fer, le réseaux de distribution d’eau, de téléphone et d’électricité ….. Au XXème siècle , malgré la tendance historique à l’extension et au renforcement du secteur public, à travers notamment des politiques de nationalisation intervenue après 1945, le développement du réseau national d’autoroutes, la collecte et le traitement des déchets ou les réseaux de chaleur se sont faits sur ce mode...Depuis la deuxième moitié du 20ième siècle, la pratique des PPP a progressivement fait son chemin en France. Leur utilisation a ensuite augmenté de manière importante avec la nouvelle législation adoptée en 2004 qui a introduit le Contrat de Partenariat, outil juridique fondateur de l’unité centrale des PPP, la Mission d’appui aux partenariats public‐privé. Depuis lors, plus de 200 contrats de PPP ont atteint le stade du closing financier pour une valeur d’investissement totale de plus de 12 milliards d’euros.
1988
1994
2003
2005
2011
2004
2008
2011
2002 -2004
Introduction de la première forme de PPP à paiement public : le bail emphytéotique administratif
Introduction d’une autre forme de PPP l’Autorisation d’occupation temporaire du domaine public
Lancement du plan Hôpital 2007 qui prévoit une utilisation importante des PPP
Création et début du fonctionnement de la MAPPP Mission d’appui aux partenariats public-privé
Closing financier d’un des plus importants projets sous forme de PPP en Europe(LGV Tours-Bordeaux)
Ordonnance introduisant le Contrat de Partenariat et décision de créer une unité centrale sur les PPP, la MAPPP
Nouvelle loi facilitant l’usage du Contrat de Partenariat et du bail emphytéotique administratif
La France devient leader du marché PPP européen en valeur
Les mesures sectorielles pour favoriser l’utilisation des montages en PPP
Le partenariat public- privé en France
Une tradition qui remonte au XX ième siècle.
Etapes clés du développement des PPP en France
“Extrait du rapport de l’European PPP Expertise Centre (EPEC)”
Le PPP en France
écrit par Imane Tounsi
61ATRIUM2015
Les PPP dans le secteur de la santé
Etant un instrument de management stratégique mis à la disposition des décideurs publiques français, les partenariats Public-Privé se sont
avérés fructueux dans le secteur de la santé. Ces partenariats prennent essentiellement trois formes, à savoir : le bail emphytéotique hospitalier, le contrat de partenariat et le bail emphytéotique administratif. Si la quasi-totalité des PPP conclus dans le secteur de la santé relèvent principalement de l’immobilier ; c’est-à-dire que le partenaire privé intervient comme investisseur en fonds propres dans les infrastructures médico-sociales, en l’occurrence les hôpitaux ; il n’en demeure pas moins qu’il existe d’autres expériences inouïes et atypiques qui témoignent de l’efficience des PPP dans le secteur de la santé si le recours à ces derniers est fait à bon escient.
Quelles formes de PPP dans la santé ?• Le bail emphytéotique hospitalier (BEH) est défini aux articles L. 6148-1 à L. 6148-6 et R.6148-1 à R. 6148-3 du Code de la santé publique (CSP) comme étant « Un bien immobilier appartenant à un établissement public de santé ou à une structure de coopération sanitaire dotée de la personnalité morale publique peut faire l’objet d’un bail emphytéotique prévu à l’article L. 451-1 du code rural et de la pêche maritime, en vue de l’accomplissement, pour le compte de l’établissement ou de la structure, d’une mission concourant à l’exercice du service public dont ils sont chargés ou en vue de la réalisation d’une opération d’intérêt général relevant de leur compétence. Ce bail emphytéotique est dénommé bail emphytéotique administratif. »
• Le Contrat de partenariat : Il a pour objet de confier une “mission globale ayant pour objet la construction ou la transformation, l’entretien, la maintenance, l’exploitation ou la gestion d’ouvrages, d’équipements ou de biens immatériels nécessaires au service public, ainsi que tout ou partie de leur financement à l’exception de toute participation au capital. Il peut également avoir pour objet tout ou partie de la conception de ces ouvrages, équipements ou biens immatériels ainsi que des prestations de services concourant à l’exercice, par la personne publique, de la mission de service public dont elle est chargée .”
Comme ça a été le cas pour le Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-vingts, pour l’hôpital Bourgoin Jallieu ou encore pour le centre hospitalier de Carcassonne qui ont tous été édifiés dans le cadre de contrats de partenariats avec l’acteur privé, le schéma type suivant a toujours été adopté :
Le schéma type d’un projet hospitalier en mode PPP La première étape du projet d’immobilier hospitalier est celle de la conception - réalisation de l’ouvrage. La société de portage prend en
charge les opérations de construction, elle arrête l’enveloppe financière prévisionnelle des travaux, en effectuant les arbitrages entre investissement initial et maintenance, elle assure la totalité du financement de la construction, elle a un pouvoir exclusif de réception des travaux.
La deuxième étape est celle de la gestion technique et la maintenance des ouvrages (exemples : la maintenance clos/couvert ; les installations immeubles : chaufferie, ascenseurs, portes automatiques… ; entretien courant et fourniture d’énergie ; entretien périodique : espace verts, peintures…. ; exploitation de services pour les bâtiments : nettoyage des vitres, des sols, désinfection…).
La troisième étape est celle de l’exploitation de services publics (exemples : la logistique : approvisionnements, manutention, collecte et élimination des déchets… ; l’hôtellerie : restauration, lavage du linge, téléphone, gestion de parking… ; gestion administrative : courses et courrier…).
Henriville, modèle atypique et prometteur de PPP dans la santéLes réformes hospitalières que connait la France imposent aux directeurs de centres hospitaliers d’inscrire leurs choix et décisions dans le cadre des plans régionaux et des missions nationales. Dorénavant le directeur d’établissement public doit intégrer dans son analyse stratégique le choix des voies (ou options) stratégiques à réaliser. Trois formes génériques peuvent être mises en évidence pour répondre à la question “comment l’établissement de santé doit-il se battre sur son territoire” dans le cadre des mécanismes concurrentiels à l’oeuvre. Il s’agit de l’affrontement (la concurrence), l’évitement (de la concurrence) ou la coopération (avec certains concurrents). Le directeur doit étudier les différentes options stratégiques à sa disposition. Le partenariat public privé (PPP) est devenu un instrument de management stratégique important. Il s’agit d’une nouvelle “configuration opérationnelle” à la disposition des dirigeants des établissements.
C’est dans cette optique d’optimisation des ressources et de recherche de moyens efficaces pour la bonne gouvernance de la santé publique que le Centre hospitalier universitaire d’Amiens
a conclu un contrat de partenariat avec son concurrent privé la clinique Victor Pauchet de Butler. Bien connu dans le monde médical depuis la fin 2005 en raison d’une première mondiale (la greffe partielle du visage), ce centre hospitalier est un établissement de 1 587 lits installés et 80 places alternatives à l’hospitalisation avec un budget de près de 430 millions d’euros et plus de 6 000 agents. La clinique est spécialisée en « médecine, chirurgie et obstétrique » (MCO) avec un chiffre d’affaires de 34 millions d’euros pour 460 agents, 248 lits et 27,places alternatives.
En effet, les deux concurrents ont collaboré pour créer une nouvelle structure de droit privé, équilibrée sur le plan médico-économique, c’est-à-dire un Groupement de coopération sanitaire occupant le segment des « soins de suite et de réadaptation » dans le secteur géographique Henriville d’Amiens.
Il s’agit d’un PPP élémentaire et équilibré. Dans ce partenariat, nous sommes dans
le cadre du « faire en collaborant » afin de réaliser l’opération immédiatement (ouverture
de lits de moyen séjour) et à gain immédiat en interne pour chaque établissement. Nous
pourrions parler d’intégration en collaboration. Dans notre cas, il n’y a pas de report sur une
structure privée gérée par un partenaire privé. La réalisation de ce PPP est la traduction d’une opportunité pour les deux partenaires.
Un gain réciproque pour chaque partenaire en interne
La conclusion de l’accord par les deux partenaires s’est traduit par la création d’une structure commune : le Groupement de coopération sanitaire Henriville .Le Centre hospitalier universitaire d’Amiens et la clinique Pauchet ont demandé officiellement à la commission régionale l’autorisation d’ouvrir un Centre de soins de suite et de réadaptation. Celui-ci s’inscrit dans les travauxet les objectifs du schéma régional d’organisation sanitaire de Picardie sur les Soins de suite et de réadaptation.
Pour le Centre hospitalier universitaire, il s’agit d’une extension de capacité car il adéjà l’autorisation de la tutelle pour cinquante lits sur ce segment. Pour la clinique Pauchet,
c’est une façon d’obtenir ce qu’elle n’a pas pu obtenir depuis plusieurs années : l’autorisationde créer une unité Soins de suite et de réadaptation .
écrit par Anas DABAj
Le partenariat public- privé en France
Une tradition qui remonte au XX ième siècle.
62 ATRIUM 2015
Le PPP en France
C’est une histoire hors du commun qui décrit la réalisation du plus haut pont haubané au monde ,celui de Millau. Il a fallu dix-sept années d’études et de travaux acharnés qui ont débuté
depuis 1987 jusqu’en décembre 2004 pour que le chaînon manquant de l’autoroute A75 voit le jour. Nommé aussi le Pont du Gard du XXIe siècle, cet ouvrage d’art est le fruit d’un effort intense et déterminé. Par ses qualités exceptionnelles, cet ouvrage constitue la fierté de toute la France.
Quatorze ans de préparation pour une aventure unique:
1987 : Etude de 4 tracés visant à relier le Causse Rouge (au Nord de la vallée du Tarn), et le Causse du Larzac (au Sud).
1991 : La décision est prise, un pont sera construit à quelques kilomètres à l’Ouest de Millau, afin de d’assurer la desserte locale et le respect de l’environnement .Une fois le tracé retenu, on étudie l’opportunité d’une “solution basse” qui suivrait les reliefs et celles d’une “solution haute“ qui enjamberait la vallée. En octobre, l’Etat opte pour la “solution haute “.
1996 : C’est le génie de l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussée Michel Virlogeux qui a résolu le problème de conception et c’est grâce à l’architecte Lord Norman Foster que le ciel aveyronnais s’est vu étoffé par un ouvrage d’art multi-haubané.
1998 : Le gouvernement décide la mise en concession de la construction et l’exploitation du viaduc. Cette dernière est fixée pour une durée de 78 ans, dont 3ans de construction. C’est la compagnie Eiffage pour le Viaduc de Millau qui s’accapare de l’appel d’offre. Le décret attribuant le chantier du Viaduc de Millau au groupe Eiffage a été publié au Journal Officiel du 10 octobre 2001 et le 16 octobre démarraient les travaux.
La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau filiale d’Eiffage à 100% - est titulaire de la concession et le maître d’ouvrage du Viaduc.
Le Viaduc
de
MillauUne expérience de légende dans
l’histoire des PPP en France
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Longueur : 2460 m Largeur :32m Hauteur maximale : 343 m, soit 19 m de plus que la Tour eiffel Nombres de piles : 7Largeur de travée : 2 travées de rive de 204m de portée et 6 travées courantes de 342mNombres de haubans : 154Volume de béton : 206000 tonnesCoût de la construction : 400 million d’euro Durée de concession : 78 ans (3 ans de construction et 75 d’exploitation)Garantie de l’ouvrage : 120 ans
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La construction du viaduc Le Viaduc de Millau était un défi pour les ingénieurs et pour la CEPVM. Sa construction a fait appel à la plupart des techniques de pointe utilisées dans le monde des travaux publics .Lasers, GPS, translateurs, coffrages auto grimpants ,enrobé spécifique ,béton haute performance et matériaux innovants ont servi d’instruments à la réussite de ce monument de l’ingénierie en génie civil .
Contraintes de construction Le Viaduc de Millau constitue un exploit historique de part la stratégie de construction qui a été adoptée pour le mettre en place. Par ailleurs, vu la grandeur du projet et sa complexité, les ingénieurs ont opté pour la voie de génération de technologies spécifiques à cet ouvrage. En effet, le chantier se situe à 700 m d’altitude dans un site de2 400 m de large, ouvert à tous les vents. Il neige régulièrement en hiver sur le Causse du Larzac et le Causse rouge, les vents soufflent très souvent avec violence, sans compter les orages bien connus dans les Cévennes.
Les solutions techniques et matériaux de constructionLe Viaduc de Millau est constitué de 4 composants différents: les piles et les pylônes, tous deux au nombre de 7, le tablier et les haubans.
Les PilesDès 2002, les piles sortent de terre .Tout les 3 jours, chaque pile s’élève de 4 mètres. Cette performance est due en grande partie aux coffrages auto-grimpants. Grâce à un système de sabots d’ancrage et de rails fixés sur les fûts des piles, 25minutes suffisent pour gagner la hauteur nécessaire à la préparation d’une nouvelle coulée béton. Parallèlement aux piles, les culées sont construites sur le Causse du Larzac et le Causse Rouge .Il s’agit des structures de béton qui assurent l’ancrage du tablier à la terre ferme.
Le 9 décembre 2003, les piles et les culées sont achevées. Les piles du Viaduc de Millau sont
numérotées de 1à 7, du nord au sud de l’ouvrage.
Le tablier Il a fallu 20 mois pour rassembler 36000 tonnes d’acier qui composent le Viaduc ,celui-ci comporte 173 caissons centraux ,véritable colonne vertébrale de l’ouvrage, sur lesquels ont été soudés les platelages et les caissons latéraux. La largeur du tablier est de 32 mètres.
Le lançage La mise en place du tablier d’acier sur les piles a fait appel à une technique de lançage particulière. Tronçon après tronçon (chacun de la longueur d’une demi-travée, soit 171m), le tablier a été lancé dans le vide. Pour réussir cette
performance, 64 translateurs ont été utilisés. Installés sur les piles et les palées provisoires, ils ont permis de déplacer les 36000 tonnes du tablier.
Les haubans Chaque pylône du Viaduc de Millau est équipé d’une nappe mono-axiale de 11 paires de
haubans disposés en vis-à-vis. Selon leur longueur, ces derniers se composent de 45 à 91 cables d’acier, ou torons, eux-mêmes formés de 7 fils d’acier.
L’enrobé Pour faire face aux dilatations du tablier, un enrobé spécial a été mis au point par les équipes de recherche d’Appia. Assez souple pour s’adapter aux déformations de l’acier sans se fissurer, il doit néanmoins offrir une résistance suffisante pour répondre aux critères autoroutiers (compacité, texture, adhérence, anti-orniérage…). Deux ans de travail ont été nécessaires pour trouver la formule idéale.
Impacts économiques et touristiques du Viaduc de Millau
« Millau s’ouvre au monde » : tel était le slogan décliné dans la campagne de communication pour l’inauguration du Viaduc de Millau le 14 décembre 2004.
Grâce au désenclavement autoroutier qui a créé les conditions d’attractivité pour l’accueil d’entreprises et qui a promu un chantier
d’envergure apte à donner naissance au plus grand ouvrage d’art du monde, le dynamisme sur le territoire sud-aveyronnais a été bel et bien palpable.
Un impact sur l’économie locale
développement des entreprises locales: Au regard de l’importance et de la spécificité du chantier, peu d’entreprises locales ont pu répondre aux consultations. Cependant, certains travaux de terrassement ou de métallerie ont été effectués par des industriels locaux. De plus, par delà le simple aspect travaux publics, la présence de ce chantier d’envergure a eu un impact sur d’autres pans de l’économie locale, notamment prestataires de services, restauration, commerces. Pendant ces 3 années, une activité d’affaire s’est également développée sur la plate-forme de l’aérodrome de Millau Larzac. Enfin, les retombées en termes de taxe foncière ont été importantes pour les collectivités.
Des recrutements: Pour ce qui est de l’emploi local, des recrutements ont été fait dans le corps administratif mais aussi dans des postes de soudeurs et assembleurs de métal. Un travail a été entrepris en partenariat avec la Direction du Travail, l’ANPE, l’AFPA et la CCI pour développer des formations de coffreurs qui ont pu travailler sur le viaduc avant d’intégrer les entreprises locales à la fin du chantier et pour lesquelles un manque de main d’œuvre qualifié avait été au préalable identifié. Ce sont, au total, environ 150 personnes issues du bassin sud aveyronnais qui ont été embauchées sur le chantier.
L’arrivée de nouveaux ménages: La présence d’un tel chantier a eu pour conséquence l’apport de populations extérieures au territoire. On estime que, sur cette période de 3 ans, ce sont environ 350 ménages supplémentaires qui se sont logés et ont consommé sur le bassin de Millau.
Le PPP en France
écrit par Imane TOUNSI.
66 ATRIUM 2015
Le PPP en France
La Préfecture de Police de Paris a confié au groupement INEO et CITELUM, INEO Groupe GDF SUEZ (mandataire), le Partenariat Public-Privé (PPP) du plan
de vidéoprotection de la Ville de Paris portant sur la conception, l’installation, l’exploitation, la maintenance, le renouvellement et le financement de 1 106 caméras et du système associé sur une durée de 17 ans. Les travaux d’installation ont débuté en juillet 2012 et se sont achevés en le mois de Septembre de la même année,.
Opérationnelle 24h/24, 365 jours par an, la vidéoprotection à Paris est un outil dissuasif, préventif et répressif. Il permet de réguler le trafic, de faciliter la gestion de l’Ordre public, de renforcer la sécurisation de Paris contre la délinquance, de prévenir le risque terroriste et de faciliter les interventions d’urgence et de secours. La vidéoprotection offre ainsi aux agents de la force publique, des outils opérationnels ultraperformants et pérennes.
1 106 CAmérAs AU serViCe Des oPérAteUrsLes caméras de pointe à intelligence embarquée ont été installées dans Paris et raccordées aux commissariats. Intégrées sur des candélabres, pilotées à distance et mobiles sur 360°, elles assurent tracking, zoom et permettent aux forces d’intervention de visualiser, pour celles situées en bord de seine, le fleuve de nuit. Le système permet de detecter de manière
autonome les zones privatives et les masque.
UN réseAU De téLéCommUNiCAtioN DéDié et ProPriétAireMandataire de la construction comme de l’exploitation, INEO assure la conception, le déploiement et l’intégration du système vidéo, basé sur une infrastructure réseaux haut débit (300 km de fibres optiques installés dans les égouts) construite pour le projet et dont la Préfecture restera propriétaire.
UN système D’iNFormAtioN iNtUitiF, erGoNomiqUe et robUsteLes systèmes de communication et d’information géographique sont connectés aux commissariats, centres d’exploitation et aux systèmes partenaires existants (Mairie de Paris, SNCF, RATP, et Printemps). Ces systèmes interconnectés permettent en effet de renforcer la capacité opérationnelle de la Préfecture de Police.
LA CoNtiNUité De serViCeCITELUM, en charge de l’installation des équipements sur la voirie, assure également au sein du groupement l’exploitation et la maintenance de l’ensemble des caméras, garantissant ainsi à la Préfecture de Police de Paris un fonctionnement permanent des installations.
Etant le plus grand PPP sportif au monde, avec un coût de construction frôlant un milliard d’euros et une mobilisation de plus de 4500 ouvriers sur chantier
,Singapour se prête à délivrer le plus important temple sportif à ceux, pour qui le sport est une seconde religion !
Si Singapour s’est montrée généreuse en payant le loyer de ce partenariat public-privé (PPP) sportif, le plus important jamais signé, c’est que dans la course à l’attractivité que se livrent les mégalopoles, le sport est un enjeu crucial. La cité-Etat d’Asie du Sud-Est ne pouvait laisser la capitale économique des Emirats Arabes Unis se doter du Dubaï Sports City (encore en construction) sans proposer une infrastructure de la même envergure.
Lancé par Sport Singapore, établissement public sous la tutelle du ministère en charge du sport, le site a pour fins de faire rayonner l’événementiel sportif de la ville, de faire émerger des athlètes nationaux de haut niveau (aux derniers Jeux olympiques de Londres, Singapour n’a remporté
que deux médailles, en tennis de table) et d’initier les singapouriens au sport.
Pour ce qui est du mode de financement et de gestion du projet, cette cité-Etat surnommée « Suisse d’Asie » a choisi de déléguer la réalisation et l’exploitation d u projet par le biais d’un PPP qu’a remporté la multinationale Bouygues.
Implanté depuis plus de 20 ans à Singapour, le groupe français ( Bouygues) a su acquérir une
expérience solide en terme de PPP qui lui a fait gagner la confiance des autorités locales pour la partie PPP et conception des stades.
Il est à noter que Les South Asian Games de 2015, seront le premier grand rendez-vous sportif qu’accueillera le stade qui aura lieu dans une arène implantée sur un site qui s’étale sur près de 300000 m².
Quand le PPP et le Sport ne font qu’un !
La Préfecture de Police de Paris signe le 1er PPP de vidéoprotection en France
écrit par Fatima Zahra Meskini
écrit par Anas DABAj.
www.i-nova.net
U n e p e r f o r m a n c e i n t e r n a t i o n a l e p o u r u n e d e m a n d e l o c a l e
Cimentet béton.Exigez laperformance.
68 ATRIUM 2015
En France, certains dénoncent le recours massif aux partenariats public-privé, un outil qu’il pensent « désastreux » pour les finances publiques, utilisé au profit de
quelques-uns, au détriment de l’intérêt général et de l’architecture.
Le contrat de partenariat public privé (PPP) permet de confier en un seul marché, conception, construction, entretien, maintenance et gestion d’un équipement public. Celui-ci est financé par le groupement privé attributaire du contrat, et payé par l’Etat ou la collectivité sous forme de loyer (sorte de « leasing ») sur des durées de 15, 30, voire 40 ans. Les règles de la comptabilité publique ont été adaptées pour que la majeure partie du montant du marché, n’apparaisse pas en investissement, mais en fonctionnement, masquant ainsi à l’Europe, la réalité de la dette contractée. Le groupe parlementaire voulait même une loi généralisant cette procédure et envisageait sérieusement une clause pour que le délit de favoritisme ne puisse s’appliquer.
Surendettement L’intérêt du PPP c’est qu’il permet de lancer de vastes programmes, sans argent, en reportant à plus tard, leur paiement. Il s’agit d’un comportement de ménage surendetté qui triche sur la déclaration de ses finances pour continuer à emprunter. Pire, le gouvernement Sarkozy, après avoir garanti l’investissement du groupement privé dans le cadre du plan de relance, a voulu permettre la titrisation des créances des banques. Les premiers PPP ont été mis en œuvre en 1980, par Margaret Thatcher (« Private Finance Initiative ») et de nombreuses études ont montré les taux de profits élevés pour les privés et les risques encourus par les finances publiques. Entre autres, 60 hôpitaux anglais sont en état de faillite annoncée. Le gouvernement britannique freine désormais ce type d’initiative.
Calamiteux Les PPP ont été voulus par les gouvernements Chirac et Sarkozy et développés au départ, pour la réalisation des prisons, en invoquant l’urgence et la contrainte technique puis, généralisés à des programmes plus complexes et évolutifs comme l’hôpital Sud-Francilien, le « pentagone » français à Balard, l’université de Paris-VII Diderot ou l’autoroute L2 à Marseille ou le Palais de Justice à Paris. Les collectivités locales ont pris le relais en lançant des programmes en PPP, calamiteux pour les finances territoriales : le grand stade de Lille (qui a doublé l’endettement de la communauté urbaine de Lille de 1 à 1,9 milliard d’euros), tous les collèges et gymnases de Seine-Saint-Denis, (département le plus endetté de France) réalisés en un seul PPP, le palais des Congrès surdimensionné à Chalons-en-Champagne, l’aéroport de Nantes, la rénovation des 600 écoles de Paris (en CPE, ersatz du PPP), etc. La liste serait longue…
Service public ou produit financier ? L’Etat et de multiples collectivités utilisent cet outil en justifiant de la nécessité de relancer
l’économie et la construction. Ils prétendent pouvoir réaliser des PPP « vertueux » qui n’intègrent pas la maintenance, maîtrisent les coûts, imposent des artisans locaux, contrôlent la qualité des réalisations, mais pour un contrat vertueux, combien de contrats pernicieux!
Les architectes, les artisans et PME du bâtiment ont toujours dénoncé ces pratiques très onéreuses car réduisant la concurrence aux trois ou quatre majors du BTP, (Bouygues, Vinci, Eiffage). Le conseil constitutionnel en a par deux fois limité l’usage. Les faits aujourd’hui confirment ces propos et de multiples voix dénoncent une formule qui creuse la dette des générations futures (le pentagone français, dont le coût initial était de 745 millions d’euros, coûtera à l’Etat… 3,5 milliards d’euros), transforme le service public en produit financier au profit de quelques banques et grandes entreprises et dont les risques sont supportés par les contribuables.
Puissance publique captive En octobre 2011, la cour des Comptes a analysé les PPP pénitentiaires. Cette analyse fait froid dans le dos : elle constate un coût indolore dans les 2 ou 3 premières années, coût qui augmente de façon exponentielle avec des loyers multipliés par 7 dès 2017 et un coût global de 23,8 milliards d’euros en 2044. La cour des comptes pose clairement la question de la soutenabilité financière de la politique PPP et constate que le ministère n’a aucune politique budgétaire à long terme permettant de répondre aux engagements pris. En clair, personne ne s’est posé la question de savoir comment on allait payer dans 10 ans les loyers des PPP, d’autant plus que, s’agissant de programmes qui doivent évoluer dans le temps comme les hôpitaux, la puissance publique se retrouve captive du groupement privé!
Surenchères Mais, les PPP ne produisent pas que des effets catastrophiques pour les finances publiques, ils ont aussi des conséquences graves pour l’appareil de production du bâtiment et pour la qualité urbaine et architecturale. En réduisant le nombre d’acteurs à 3 ou 4, toujours les mêmes, à l’appétit aiguisé par des marchés pesant plusieurs centaines de millions d’euros, il est évident que le lit est fait pour la surenchère et les négociations occultes. Les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets et l’histoire récente est jalonnée de condamnations pour entente, comme ce fut le cas pour les travaux publics, les ascenseurs, les vitrages etc. Ces procédures dites «ensemblières» ont été responsables, avec les METP d’Ile-de-France, des très nombreuses mises en examen des années 1980-1990, à tel point que leur usage avait été fortement limité
Dérives nombreusesEn annexant l’architecte et son équipe à l’entreprise, le rôle de la maîtrise d’œuvre est perverti car subordonné au « payeur ».
Elle ne travaille plus pour faire le meilleur projet et l’obtenir aux meilleures conditions pour le maître d’ouvrage public, mais pour aider le groupement privé à obtenir la marge maximale. Les dysfonctionnements des prisons de Roanne ou Montauban, les malfaçons et surcoûts de l’hôpital Sud-Francilien et le sous-dimensionnement des ferraillages des planchers de l’université Paris-VII Diderot, en sont des exemples. Or, la triangulation existant traditionnellement entre maître d’ouvrage/architecte et entreprise permettait d’éviter de nombreuses dérives. Néanmoins, les signes d’une prise de conscience de la réalité des PPP sont multiples au sein du nouveau gouvernement, que ce soit pour les travaux de la justice, le plan Université ou les futures lignes à grande vitesse du réseau ferré. Louons Christiane Taubira et le frein du programme des prisons, et ses réticences devant le contrat de 1,7 milliard pour le nouveau palais de Justice. Mais, même si les travaux n’ont pas commencé, la rupture de contrat coûterait 80 millions d’euros à l’Etat! Apparemment ces contrats ont été négociés pour préserver les intérêts du partenaire privé et non ceux du contribuable!
Gribouille Plus que de vertu, il faudrait parler d’éthique ou de responsabilité. Les mandats passent, mais les conséquences des mauvaises gestions financières vont peser sur les prochaines générations. L’Etat et les collectivités publiques sont un moteur économique essentiel. Avec les PPP et l’illusion d’une activité immédiate, ils s’enfoncent dans l’endettement à long terme et plombent d’ores et déjà les capacités futures d’investissement et de relance économique. Les collectivités locales endettées sur 30 ans, pour réaliser un programme «payant électoralement», risquent de se retrouver en faillite. Exsangues, elles ne pourront plus financer dans les années à venir, les programmes prioritaires, par exemple du logement social. Cette vision à court terme est, en période de crise, extrêmement grave. C’est une politique démagogique, une politique de Gribouille. Initiée – nous le répétons – par les présidents Chirac et Sarkozy, elle se doit d’être contrecarrée par l’actuel gouvernement, assis sur une solide majorité. Lequel, avec clairvoyance et courage politique, doit procéder à un virage sur l’aile vis-à-vis des anciennes pratiques et limiter et encadrer les PPP, cet outil désastreux.
Dès lors , l’on pourrait conclure que le PPP pourrait être source de gabegie et de gaspillage des ressources financières publiques. Un recours réfléchi à cette forme de commandite publique semble donc sine qua non afin de fructifier les partenariats bipartites Public-Privé.
Le partenariat public privé en France D’innombrables bénéfices mais aussi de désastreuses conséquences
Le PPP en France
écrit par Fatima Zahra MESkINI.
70 ATRIUM 2015
Le PPP aucanada
Le modèLe Canadiend a n s L e p p pécrit par Marcellin NGOUZE
Au Canada, l’activités des PPP a
commencé à l’aube des années 1980
et s’est intensifié au milieu des années
1990. Ainsi le gouvernements Canadien a
intégrer efficacement les PPP aux processus
gouvernementaux de prise de décisions et de
budgétisation. Les infrastructures publiques
touchent la vie de tous les Canadiens que ce
soit par l’eau qu’ils boivent ou par les routes
qu’ils empruntent. En fait, la qualité et la fiabilité
de nos biens publics jouent un rôle primordial
déterminant notre qualité de vie en général. C’est
dans cette optique que les gouvernements sont
constamment confrontés au défi de développer
des biens publics qui respectent les attentes
des contribuables en matière de qualité et qui
sont capables de résister à l’épreuve du temps.
Historique des PPP au Canada
Les partenariats public-privé (PPP) sont une
approche d’approvisionnement d’infrastructure
publique à long terme et basé sur la performance
qui permet au gouvernement de tenir le secteur
privé responsable des biens publics tout au long
de leur cycle de vie prévu. Les partenariats public-
privé fonctionnent, car ils engagent l'expertise et
l'innovation du secteur privé et la discipline et les
incitatifs des marchés financiers dans la livraison
de projets d'infrastructures publiques .Les PPP
transfèrent la majeure partie des risques associés
au développement de l’infrastructure (tels que les
dépassements de coûts, les retards, l’entretien
imprévu et/ou les vices cachés associés aux biens)
au secteur privé. Cela s’effectue en obtenant
l’engagement du secteur privé dans un contrat
groupé pour tout le cycle de vie du bien. Ce contrat
relie les paiements en matière d’exploitation et/ou
d’entretien continu à la qualité de la construction
initiale. De nos jours le Canada compte plus de
50 partenariats PP à son actif la plupart dans
les domaines des infrastructures scolaires et
sanitaires. Le Canada jouit d’une excellence
académique d’un niveau et d’une qualité médicale
incontestable grâce à cela.
Au Canada, les partenariats public-privé
(PPP) sont à l’ordre du jour depuis le
début des années 1990. Au fil des ans,
ils sont devenus un élément stratégique de la
« modernisation » de l’administration publique
québécoise. Au début des années 1990, le
gouvernement fédéral canadien a choisi
d’appliquer les principes commerciaux aux
services publics et de permettre aux forces, aux
stimulants et aux mécanismes du marché d’influer
sur la prestation de ces services. Cette volonté
du gouvernement fédéral reprend en substance
les orientations de l’Organisation de coopération
et de développement économiques (OCDE)
qui demandait aux pays occidentaux d’adapter
le caractère public des administrations et des
institutions publiques à la « nouvelle réalité », c’est-
à-dire à un environnement globalisé instaurant
une nouvelle dynamique de concurrence entre
les sociétés et à une crise persistante des finances
publiques qui mine la capacité des États à offrir
des services de qualité pour toutes les catégories
de « publics ». Ce que demandait finalement
l’OCDE, c’était de redéfinir les programmes
gouvernementaux en fonction des « clients » et de
laisser une plus large place au secteur privé dans
la prestation de services. C’est au Québec émerge
l’idée d’un renforcement des partenariats avec
l’entreprise privée comme solution de rechange
à la crise des finances publiques, coincées depuis
la diminution constante des transferts fédéraux
et l’obligation gouvernementale du déficit zéro.
Dès 1996, il existe un organisme sans but lucratif,
l’Institut pour le partenariat public-privé (IPPP),
qui prône la promotion des PPP comme une
autre possibilité pour améliorer la prestation des
services publics au Québec. En 1999, le Conseil
du trésor, par l’entremise de son Sous-secrétariat
aux marchés publics, met sur pied le Bureau des
partenariats d’affaires (BPA). Ce dernier fait la
promotion active, à l’intérieur de l’appareil public,
du concept de partenariat d’affaires public-privé
(PAPP). La définition de ce concept de PAPP
se rapproche beaucoup de celle des PPP plus
largement utilisée :
Le partenariat d’affaires public-privé
(PAPP) permet d’établir une relation d’affaires
où les risques et les expertises sont partagés
pour réaliser l’ensemble ou plusieurs éléments
du projet. Les projets majeurs, complexes ou
nouveaux, sont les projets privilégiés par cette
forme d’acquisition.
En 2000, l’Assemblée nationale canadienne
adopte la Loi concernant les partenariats en
matière d’infrastructures de transport qui,
notamment, encadre le recours aux PPP en
matière de transport. Les PPP deviennent une des
sept orientations stratégiques du Plan ministériel
des dépenses 2000-2001. Au cours de cette
période, plusieurs projets voient le jour :
• l’attribution d’un contrat de cinq ans (de juin
2004 à juin 2009) à CGI, Cactus Commerce et
le Mouvement desjardins pour la mise en place
d’un nouveau système électronique d’appels
d’offres par Internet. Un contrat de dix ans est
accordé à CGI par l’Hôpital de LaSalle et le Centre
hospitalier de Verdun pour l’installation d’un
système intégré de gestion.
• Un contrat de cinq ans est alloué par
l’arrondissement d’Anjou à une entreprise
privée pour la gestion des installations et des
programmes des parcs, des pavillons, des piscines,
des terrains de tennis et de l’aréna.
• Un PAPP de 40 ans est attribué à la résidence
Campus Marie-Victorin pour la conception,
la construction et l’opération de résidences
étudiantes dont le prix de location est réglementé
par le marché.
Ainsi, entre 2004 et 2011, on assiste à la
mise en place d’un ensemble de projets dans
plusieurs secteurs d’activité (Transport , santé,
Enseignement supérieur).Finalement, en mars
2010, l’Agence des partenariats public-privé du
Québec devient Infrastructure Québec.
71ATRIUM2015
1993 Conseil canadien des sociétés publiques-privées
1996 Institut pour le partenariat public-privé (IPPP), au Québec
1997
Création, au Conseil du trésor, du Bureau d’accueil et de promotion des projets
de renouvellement (BAPPR) chargé de « recevoir, d’étudier et de susciter des
offres de partenariat du secteur privé »
1999Bureau des partenariats d’affaires (BPA) pour promouvoir les partenariats
d’affaires public-privé (PAPP)
1999Plan stratégique du Secrétariat du Conseil du trésor 1999-2000 prônant le
développement et la promotion des PAPP
2000-2001Plan ministériel de gestion des dépenses 2000-2001, les PAPP deviennent une
des sept orientations stratégiques
2000Signature d’une entente Canada-Québec sur l’amélioration des infrastruc-
tures en mode PPP
2000Loi concernant les partenariats en matière d’infrastructures de transport
adoptée en décembre 2000
2000 - 2003 Étude de projets de PPP
Avril 2003 Élection du Parti libéral du Québec
Juin 2004 Politique-cadre sur les partenariats public-privé
Décembre 2004Adoption du projet de loi créant l’Agence des partenariats public-privé du
Québec (APPPQ)
Mars 2010L’Agence des partenariats public-privé du Québec devient Infrastructure
Québec
Ayant passé en revue les partenariats pub-
lic-privé en voie d'exploitation ou de construction
entre 2003 et 2013, le rapport souligne plusieurs
impacts économiques cumulatifs.
► 517 430 ETP, y compris 290 680 ETP directs► 32,2 milliards de dollars en salaires et en avantages sociaux► 48,2 milliards de dollars en contribution au produit intérieur brut (PIB) et 25,1 milliards en PIB direct► 92,1 milliards de dollars en production économique totale► 9,9 milliards de dollars en économies►7,5 milliards en revenus fiscaux (taxes et impôts) versés aux gouvernemenets
Ces chiffres démontrent clairement la valeur
extraordinaire des partenariats public-privé. Ces
projets sont porteurs de croissance du PIB can-
adien et alimentent leur capacité concurrentielle
au fil des années. Les PPP canadiens apportent
des bénéfices tangibles à la population cana-
Projets PPP Canadiens Par Date de Clôture Des Livres 1991-2013
dienne et ont atteint une réputation d'excellence
de premier rang à travers le monde. Pour les PPP
canadiens on y compte maintenant 206 projets,
et ceux en voie de construction ou en exploitation
ont une valeur cumulée de plus de 63 milliards
de dollars. Ces projets fournissent des services
essentiels dans maints domaines, dont les ponts,
les routes, les transports urbains, les hôpitaux, les
aéroports, les écoles, les logements sociaux, les
cours et les centres de détention, les usines de
traitement des eaux et des eaux usées.
1 1 10
1
34 4
3 3 3
6
3
10
8
4
19
14
12
20
18
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10
0
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
20002001
20022003
20042005
20062007
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20122013
5
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20
25
72 ATRIUM 2015
Leo HAyesHiGH sCHooL
Leo Hayes High School est une école
secondaire publique à Fredericton,
Nouveau-Brunswick, au Canada, au service
des étudiants entre les classes 9 et 12 sur le
côté nord de la ville. La devise de l’école est rêves
sont les semis de la réalité. L’école a ouvert en 1999
à la suite de plaintes au sujet de la surpopulation
du côté sud Fredericton High School, qui était à
l’époque la plus grande école de la Communauté
des Nations. La première classe de finissants était
en 2000. Leo Hayes High School est le plus récent
des 51 écoles secondaires du Nouveau-Brunswick.
Il est situé sur une propriété située sur le côté nord
de la ville de Fredericton et donne sur la rivière
Saint-Jean. La construction de l’école a commencé
le 1er Août 1998. Leo Hayes High a ouvert ses
portes aux étudiants le 7 Septembre 1999, avec un
effectif étudiant de 962, un personnel enseignant
de 50 ans et le personnel enseignant de l’appui de
11. Il ya maintenant environ 1850 les étudiants
inscrits dans les classes 9 à 12.
Financement de sa construction Leo Hayes High School est la deuxième école
construite au Nouveau-Brunswick en vertu
d’un partenariat public-privé du gouvernement
suivant le modèle : « Build-Finance-Maintain ».
Le constructeur et le propriétaire de l’école est
le diamant Construction Ltd., de Fredericton; les
architectes étaient High Design de Fredericton.
À l’été 2009, une nouvelle aile des salles de classe
temporaires économiques a été ajouté à accueillir
le nombre croissant d’étudiants inscrits; cette aile
a ensuite été étendu au cours de l’été 2013, avec
l’ajout de deux salles de classe supplémentaires,
portant le nombre total de salles de classe
temporaires à six. L’école a été à l’origine destiné
à être en mesure de contenir un maximum de
1500 étudiants et il ya maintenant près de 1850
étudiants inscrits chaque année. La surpopulation
de l’école est une question controversée, en raison
du fait que l’école a dépassé sa capacité prévue
moins d’une décennie après qu’il a été construit.
Sa conceptionL’établissement est accessible en fauteuil
roulant et dispose de 53 salles de classe 14 avec
des murs mobiles, trois laboratoires de technologie
à base large et deux gymnases. Il ya aussi une salle
d’exercice et une salle de musculation; physique,
la chimie, la biologie et les sciences en général
laboratoires; 4 salles d’art, deux salles de musique,
et une bi bibliothèque de niveau / centre des
médias et de la cafétéria. L’école dispose également
d’un terrain de football et de la piste, ainsi que deux
terrains d’entraînement. L’école n’a pas de théâtre.
Ce est la seule école de la région de Fredericton qui
a été construit sans un.
La devise de l’école est l’expression latine Somnia
sunt circuli veritatis qui signifie «Les rêves sont les
semis à la réalité.” Cette devise a été choisi par les
élèves votent pour le meilleur slogan approprié la
première année, l’école a été ouverte.
Imagerie des Premières Nations, représentée par
un capteur de rêves stylistique, se trouve dans la
grande fenêtre, qui est sur l’entrée principale de
l’école et dans le hall de l’école. Ce lien reflète les
connexions à la Première nation de St. Mary, qui est
situé attenant à la cour de l’école.
écrit par Marcellin NGOUZE
74 ATRIUM 2015
Les infrastructures publiques touchent la
vie de tous les Canadiens – que ce soit par
l’eau qu’ils boivent ou par les routes qu’ils
empruntent. En fait, la qualité et la fiabilité
de leurs biens publics jouent un rôle primordial
déterminant notre qualité de vie en général.
C’est dans cette optique que les gouvernements
sont constamment confrontés au défi de
développer des biens publics qui respectent les
attentes des contribuables en matière de qualité
et qui sont capables de résister à l’épreuve du
temps.
Les partenariats public-privé (PPP) sont une
approche d’approvisionnement d’infrastructure
publique à long terme et basé sur la performance
qui permet au gouvernement de tenir le secteur
privé responsable des biens publics tout au long
de leur cycle de vie prévu.
Les partenariats public-privé fonctionnent,
car ils engagent l'expertise et l'innovation du
secteur privé et la discipline et les incitatifs des
marchés financiers dans la livraison de projets
d'infrastructures publiques. Les PPP transfèrent
la majeure partie des risques associés au
développement de l’infrastructure (tels que les
dépassements de coûts, les retards, l’entretien
imprévu et/ou les vices cachés associés aux biens)
au secteur privé. Cela s’effectue en obtenant
l’engagement du secteur privé dans un contrat
groupé pour tout le cycle de vie du bien. Ce contrat
Ce bilan ci-dessus résume en quelques sort-
es les différentes réalisations canadiennes qui ont
été faites dans le cadre de partenariats privés –
publics. La liste est bien longue et exhaustives.
Le canaDa en MarcheAVEC LE PPP
relie les paiements en matière d’exploitation et/ou
d’entretien continu à la qualité de la construction
initiale. De façon plus concrète, cela signifie :
• Les gouvernements paient pour le bien
seulement au moment où il est construit et qu’il
fonctionne ;
• Une partie substantielle du contrat est payée
sur le long terme, et ce, seulement si le bien est
entretenu convenablement et s’il fonctionne bien;
• Le coût relié au cycle de vie du bien est
préalablement connu, signifiant ainsi que les
contribuables ne sont pas responsables des coûts
qui surviennent inopinément durant la période du
contrat.
Bien que les PPP ne soient pas toujours la
solution adéquate dans tous les cas, ils fournissent
plusieurs avantages lorsqu’ils sont utilisés avec
les bons projets. On peut le voir avec le nombre
importants de chantiers d’infrastructure qui
sont fait au Canada dans le cadre de PPP.
Comparativement aux autres pays occidentaux, le
Canada s’engage relativement tardivement sur la
voie des partenariats et de la collaboration public-
privé. Au même titre, les provinces canadiennes
ont une longueur d’avance sur le gouvernement
fédéral quant à la diversification des modes de
livraison de services publics. Les secteurs les
plus dynamiques au niveau fédéral sont ceux des
transports et des questions environnementales,
comme le traitement des eaux usées ou la gestion
des déchets.
écrit par Marcellin NGOUZE
76 ATRIUM 2015
Sénégal, le PPP au Service des InfrastructuresLa capital du Sénégal, Dakar, jouit d’une situation géographique exceptionnelle en se trouvant à moins de 6 jours de l’Europe et à 7 jours de l’Amérique par voie maritime
Dans une perspective d’engager durablement le pays dans une dynamique de croissance forte et inclusive, créatrice d’emplois,
génératrice de biens, préservant les ressources et sacralisant l’environnement, la nouvelle gouvernance au Sénégal change de cap et s’oriente vers les partenariats publics privés.Le secteur des infrastructures est l’un des secteurs ayant bénéficié depuis 2000, de cette nouvelle politique qui met les investissements privés nationaux et internationaux au service du marché public. Ceci s’insère dans un cadre juridique et institutionnel régit principalement par des dispositions de la loi Construction Exploitation Transfert (CET)
Le secteur du transport aérien est caractérisé par une gestion d’ensemble des infrastructures aéroportuaires par l’Agence
infRastRuCtuRes aéRopoRtuaiRes
Le PPP en afrique
77ATRIUM2015
pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASNAM) dont le Sénégal est membre.En effet, le Sénégal dispose de trois aéroports internationaux : Dakar, Saint Louis et Ziguinchor. Pour faire face à l’accroissement du trafic aérien de passagers comme de fret et dans une volonté de proposer des prestations de qualité dans un cadre moderne et fonctionnel, l’aéroport international Blaise Diagne situé à Diass sera prochainement ouvert. La mise en place de ce nouvel aéroport a été régie dans un cadre de PPP.
Grâce à un partenariat public-privé unique en Afrique subsaharienne signé en 2009 pour l’exploitation et l’entretien de l’Autoroute de l’Avenir reliant Dakar à Diamnadio, la mobilité urbaine dans et vers la capitale est fortement améliorée. Ce qui rend par ailleurs le réseau routier dense
et bien entretenu pouvant assurer une circulation fluide des personnes et des biens. Le recours au PPP pour la construction et l’exploitation du projet d’autoroute à péage a ainsi permis de faciliter les investissements privés et minimiser l’impact de ces grands travaux sur le budget de l’Etat.
Le chemin de fer avec ses 1060 km de voies ferrées constitue une alternative intéressante pour le transport de marchandises et de matières premières en particulier sur l’axe Dakar-Bamako (Mali) qui donne accès à la sous-région ouest africaine. L’exploitation de la voie ferrée Dakar – Bamako est assurée depuis 2004 par une concession de 25 ans à la firme canadienne CANAC, Inc. Ce PPP est particulièrement novateur puisqu’il a été développé à l’échelle de la sous-région et a mobilisé la participation de deux gouvernements en tant que signataires de l’accord de concession. Et Afin de répondre aux besoins croissants en termes de transport de marchandises et de
personnes le Sénégal est en voie de mettre en œuvre un projet de chemins de fer haut niveau à écartement standards.La capital du Sénégal Dakar, jouit d’une situation géographique exceptionnelle en se trouvant à moins de 6 jours de l’Europe et à 7 jours de l’Amérique par voie maritime. Le Port Autonome de Dakar (PAD) niveau offre des conditions idéales d’accès et de séjour aux navires grâce à une rade stable, bien protégée en eau profonde.De plus , il permet d’acceuillir et de stocker tout type de marchandises (vrac, conteneurs en sec et réfrigérés, hydrocarbures…) l’import comme à l’export.
infRastRuCtuRes RoutièRes
écrit par Salma THAILI
78 ATRIUM 2015
Contexte et importance stratégiqueLe transport de plus de 80% de la cargaison
en direction du Corridor de Dar-es-Salaam
s’effectue par la route et au profit direct ou
indirect de la Zambie, de la Tanzanie, du Kenya,
de la République Démocratique du Congo (RDC),
du Malawi, du Zimbabwe, du Botswana et de la
Namibie. La réduction du coût du transport le long
des corridors nord-sud et de Dar-es-Salaam est
nécessaire pour l’amélioration de la compétitivité
dans les huit pays desservis par ces corridors. La
route Serenje - Nakonde, qui a été construite dans
les années 1970, a reçu un minimum d’entretien
jusqu’en 1995, date à laquelle une détérioration
importante avait eu lieu.
Le gouvernement de la Zambie a entrepris des
travaux d’entretien d’urgence afin d’améliorer
la sécurité sur la route. L’objectif spécifique est
de contribuer à la modernisation de la section
Serenje - Nakonde du réseau routier NSC à
travers la réhabilitation des 3 liaisons routières
pour une durée de vie de 20 ans pour la chaussée
ainsi conçue, ce qui représente un niveau rentable
et économiquement justifié.
Spécifications techniquesLe projet routier est exécuté dans la direction
nord-est, de Serenje, dans la Province Centrale
de la Zambie, à Nakonde, dans la Province de
Muchinga, couvrant une distance totale de
614,71 km. Les trois sections sont toutes conçues
selon les mêmes spécifications techniques
SATTC. Conformément à la conception des
tronçons de routes NSC, une section standard
de la route de 11m de large sera fournie avec 2
x 3,5m de chaussées et 2 x 2m de large d’épaules.
La conception de la chaussée générique est
également normalisée, avec un cadre de base
existant stabilisé par le ciment, scarifié, élargi,
stabilisé à nouveau et compacté jusqu’à une
épaisseur de 150mm à la nouvelle section de
route.
Le drainage est en cours d’amélioration.
L’alignement horizontal et vertical restera
inchangé pour la vitesse conçue de 120 kilomètres
par heure (km/h), mais certaines courbes
d’affaissement seront facilitées et l’amélioration
des panneaux de sécurité et de signalisation sera
effectuée. Les voies grimpantes seront intégrées
dans les longues pentes pour permettre la fluidité
de la circulation sur cette route qui se caractérise
par une forte proportion de poids lourds et semi-
remorques.
Soutien politiqueLe Gouvernement de la République de Zambie a
confirmé qu’il apportera un soutien budgétaire
annuel à travers l’Agence Nationale des Fonds
Routiers, dans le cadre de la réalisation du Projet
routier Serenje - Nakonde.
Soutien internationalLe projet est soutenu par la tripartite COMESA-
CAE-SADC, la Cellule d’Elaboration et de Mise
en Œuvre des Projets (PPIU), la TradeMark
Southern Africa (TMSA), le Fonds Européen
de Développement, UKAid, la Tripartite Trust
Account Investment Committee (TTA IC) et la
Tripartite Trust Account Manager (DBSA).
Risques et atténuation des risques
- Dépassement des coûts : Soutien de TMSA
et PPIU à l’agence d’exécution du projet pour
l’élaboration du projet et l’évaluation des coûts
par étape. - Insuffisance des financements:
Certains des segments les plus longs seront
subdivisés en plusieurs lots pour les appels
d’offres afin d’accroître l’intérêt des bailleurs de
fonds potentiels.
- Contraintes de capacité de la RDA, l’agence
d’exécution: Soutien par PPIU afin d’aider la RDA
dans la gestion et la supervision des travaux.
- Mauvaises réactions aux EOL et aux appels
d’offres: les trois sections de la route ont été
conçues selon les mêmes spécifications offrant
ainsi une continuité. Les offres et les appels
d’offres seront bien diffusés.
- Impacts environnementaux et sociaux : les
études sur l’impact environnemental et social,
y compris les plans d’action de réinstallation
sont achevées et les plans détaillés de gestions
environnementale et sociale ont été mis en place
pour atténuer les impacts négatifs.
Aujourd’hui, malgré les projets établis et en
cours d’exécution, l’Afrique reste le continent le
moins intégré du monde, avec un faible niveau
d’échanges économiques intra-régionaux et la plus
petite part du commerce mondial. L’inefficacité
des infrastructures coûte des dizaines de milliards
de dollars par an et handicape la croissance. Pour
que l’Afrique puisse réaliser son potentiel, tous
les pays et toutes les parties prenantes doivent
travailler en ensemble sur cet agenda commun
et parler d’une même voix, afin que puissent être
résolues les difficultés de lancement et de mise en
œuvre de projets d’infrastructure régionale.
Projet routier serenje – nakond
Le ministère sud-africain de la Science et de la Technologie a signé avec la compagnie Nokia un important accord de partenariat visant à mettre en œuvre un certain nombre de projets informatiques pour développer l’innovation et la croissance dans le pays. Cet accord vient après que les deux parties aient auparavant déterminé un cadre établissant les domaines potentiels de collaboration à développer, à financer et à mettre en œuvre.
Pour la ministre de la Science et de la Technologie de l’Afrique du Sud, Mme Naledi Pandor, “nous considérons le partenariat public-privé comme étant d’une très grande importance pour atteindre [nos objectifs]”, notamment “la stratégie de la recherche, du développement et de l’innovation dans les technologies de l’information et de la communication”.Un des résultats attendus du partenariat avec Nokia est l’avènement d’une industrie informatique locale performante qui puisse trouver des solutions aux besoins sud-africains. Il est aussi attendu que le pays puisse attirer des investissements étrangers.Le ministère de la Science et de la Technologie et la société Nokia sont persuadés qu’il existe de nombreuses opportunités pour des initiatives audacieuses qui permettront à l’Afrique du Sud de capter une plus grande part dans les marchés mondiaux, dans le cadre de la réduction de la fracture numérique.
un ambitieux PPP signé entre nokia et l’afrique du sud
Le PPP en afrique
écrit par Intissar ABOUNkI
écrit par Anas DABAj
80 ATRIUM 2015
FinanceMent Du DÉVeLoPPeMentDes inFrastructures en aFriQueAPPUI AUX PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ POUR LA TRANSFORMATION DE L’INFRASTRUCTURE RÉGIONALE
Contexte et importance stratégique
La rivière Ruzizi forme la frontière entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Ruzizi I et II ont été construits en 1959 et en 1989 avec une capacité installée de 30 MW et 44 MW respectivement. Les 287 mégawatts Ruzizi IV sont encore au stade de la planification. Ce projet a le potentiel de transformer l’approvisionnement en électricité pour environ 107 millions de personnes vivant dans la région des Grands Lacs et devrait contribuer à la stabilisation de la région en renforçant la coopération économique entre les trois pays concernés. Malgré la dernière décennie de guerre, la coopération entre les trois pays impliqués dans ce projet - le Burundi, la République Démocratique du Congo et le Rwanda - n’a jamais cessé de fonctionner en assurant la production et la distribution de l’électricité issues de l’énergie hydroélectrique produite à partir de la rivière Ruzizi. Le projet a été
sélectionné par l’Union Européenne (UE) pour soutenir le processus de paix dans la région des Grands Lacs.
Spécifications techniquesLe projet Ruzizi III, qui a été proposé, sera une centrale hydro-électrique construite sur le courant d’eau et dotée de trois unités de production d’une capacité totale installée de 147 MW avec trois turbines conçues pour un débit maximum de 50m3/s, soit un débit total de 150 m3/s pour la Centrale dans son ensemble. Le réservoir aura une capacité de stockage d’environ 900.000 mètres cubes. Il s’agit d’une centrale de puissance moyenne, avec les caractéristiques techniques suivantes :
• Un barrage de dérivation, un tunnel de 3,9 kilomètres, une centrale en surface comprenant 3 turbines de type Francis et 220 kilovolts d’interconnexion de type A.
• Une ligne de transmission de 220 kV de 10 km vers un poste situé à Kamanyola en RDC.
• Les trois usines fonctionneront comme une cascade: la même eau s’écoule successivement à travers les turbines de Ruzizi I, II et III.
Coordination transnationale L’Energie des Pays des Grands Lacs (EGL), une organisation régionale opérant sous les auspices de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL), est responsable de la préparation et du montage du projet. L’expérience de la distribution d’énergie dans le cadre des deux premiers projets hydroélectriques, où EGL a réussi à ramener les trois pays ensemble, en développant des solutions pratiques visant à s’assurer que les avantages et les coûts sont uniformément répartis entre les trois pays, offre du confort et de l’assurance.
Dans le cadre du projet Ruzizi III, EGL a pris des dispositions pour que la production d’électricité du projet soit achetée, à parts égales, par les trois compagnies parapubliques nationales ou par des entreprises privées - SNEL pour la RDC, EWASA pour leRwanda, REGIDESCO pour le Burundi. Chaque entreprise privée achètera conformément aux conditions commerciales avec un package complet visant à assurer la sécurité des paiements, selon un Accord sur les Clauses d’Achat d’Energie Commune. Les entreprises privées paieront pour la capacité mise à disposition par la société de projet. La capacité sera ajustée toutes les heures en fonction des conditions hydrauliques, transférant donc le risque hydrologique quotidien aux entreprises privées.
Soutien politique
Le projet bénéficie d’un soutien politique fort dans les trois pays. Selon la Banque
Le développement des infrastructures est un facteur clé de progrès sur le continent africain et un catalyseur essentiel pour le développement durable et socialement inclusif. Le Programme de Développement des Infrastructures (PDI) offre un cadre stratégique pour les projets prioritaires visant à transformer l’Afrique à travers la construction d’infrastructures modernes dans un continent interconnecté et intégré qui est compétitif au niveau national et au sein de l’économie mondiale. Parmi les
projets phares de ce programme, on note le Projet Hydroélectrique de Ruzizi III, l’extension du Port de Dar es Salam et la Route Serenge - Nakonde .
Projet hydroélectrique de ruzizi III
Le PPP en afrique
81ATRIUM2015
Africaine de Développement, le projet Ruzizi III est le premier projet d’énergie PPP régional en Afrique et constitue un modèle de mise en œuvre réussie de la coordination d’un projet, entre ces trois pays, par un organisme unique, EGL. Cela représente une position politique unifiée pour les institutions financières pour le développement et les investisseurs du secteur privé. Les trois gouvernements se sont engagés à payer pour l’énergie en cas de défaillance des trois fournisseurs d’énergie. La compagnie d’électricité rwandaise, EWASA, a reçu l’autorisation explicite d’acheter toute l’énergie en cas d’excédent.
Soutien international Pour ce projet, les Institutions Multilatérales de Financement du Développement (IFD) – y compris l’Union Européenne, la BEI, le KF, la BAD et l’AFD-PPFS - DBSA - ont exprimé un intérêt à fournir ou ont déjà fourni d’importants financements de préparation des projets. Les bailleurs de fonds privés intéressés seront encouragés à participer à travers la protection offerte par un possible (en discussion) garantie partielle de crédit de la Banque Mondiale. Il est prévu que la MIGA offrira une assurance contre les risques politiques.
Risques et atténuation des risques- L’instabilité politique: le projet devrait continuer à soutenir et à renforcer la paix et les efforts de stabilisation dans la région. Cependant, la possibilité de cibler l’installation ne peut pas être éliminée.- Le dépassement de coût: le contrôle rigoureux des coûts pendant la construction.- La situation financière des trois sociétés nationales: les garanties des trois gouvernements à payer pour l’énergie en cas de défaillance des entreprises de services publics.- L’impact du changement climatique: la nécessité d’évaluer l’étendue des écarts (sur différents scénarios climatiques) que le changement climatique pourrait entraîner en termes d’impacts possibles sur les objectifs de développement du projet et le coût de la réduction de ces impacts en termes de choix de l’emplacement du projet et de sa conception.
extension du Port de dar-es-salaamContexte et importance stratégique Le port de Dar-es-Salaam est la seconde passerelle la plus importante pour le commerce régional en Afrique de l’Est après Mombasa. Il s’occupe de 90 % du commerce international de la Tanzanie et d’une part importante du commerce de transbordement de la Zambie, du Malawi, de la RDC, du Burundi, du Rwanda et de l’Ouganda. Après sa privatisation dans les années 1990, le port de Dar-es-Salaam est devenu l’un des ports les plus efficaces en Afrique, mais sa performance s’est
détériorée au fil du temps. On estime que les gains d’efficacité reviendraient à 1,8 milliard de dollars par an, si le port de Dar-esSalam devenait aussi efficace que celui de Mombasa, le coût total cumulé des retards et des coûts monétaires supplémentaires s’évaluerait à l’équivalent de 22 % des taux des droits sur les importations de conteneurs.La modernisation du port de Dar-es-Salaam a été une priorité dans les stratégies nationales récentes. Les initiatives nouvelles, telles que la création d’un système de guichet électronique et la facilitation de la livraison directe du fret, ont été d’une importante utilité.Cependant, avec l’augmentation prévue des flux commerciaux, des investissements importants sont nécessaires pour faire face aux retards à l’amarrage et au temps, particulièrement long, de retrait de la marchandise du port. Le temps d’attente des navires porte-conteneurs est de 10 jours en moyenne, contre moins d’un jour à Mombasa; pour le fret sec, le temps d’attente est en moyenne de 4,5 jours par rapport à Mombasa où le retrait est immédiat.
Spécifications techniques Les installations existantes au port sont les suivantes : Un quai d’une longueur de 2600 mètres constitué de 11 postes d’amarrage pour les navires de haute mer ; Un terminal à graine d’une capacité de stockage de 30 000 tonnes ; 10 dépôts de conteneurs intérieurs privés ; Une jetée réservée à des pétroliers d’une capacité de 45 000 tonnes ; Une installation pour les graines du silo d’une capacité de 30 000 tonnes ; La connexion à une ligne de chemin de fer et avec les pays de l’intérieur.
Les principaux objectifs du projet de réhabilitation du port de Dar-es-Salaam sont les suivants: Approfondir et renforcer les postes d’amarrage 1 à 7, d’un niveau d’environ 9m (Postes d’amarrage 1 à 3) et de 10m (Postes d’amarrage 4 à 7) à un niveau de 13m ou 14m, et la construction d’un poste d’amarrage Roll-on/Roll-off (RoRo) ; Approfondir et élargir l’espace de manœuvre adjacent des navires ;Avoir la capacité à gérer l’augmentation de la taille des navires ; et installer des systèmes de convoyage et augmenter les capacités des silos.
Structure du projet Les principales parties prenantes dans le cadre du projet du port de Dar-es-Salaam sont: l’Autorité Portuaire de Tanzanie (TPA), qui en est le propriétaire et le fournisseur de services; la «Tanzania International Container Terminal Services» (TICTS), un entrepreneur privé dans le domaine de la manutention des conteneurs; et la «Surface and Maritime Transport Authority» (SUMATRA), l’agent de régulation multi-sectorielle. La TPA exploite le terminal de
marchandises diverses (Postes d’amarrage 1 à 7). Son terminal entièrement consacré aux conteneurs (Poste d’amarrage 8 à 11) est loué à un opérateur privé à savoir, la «Tanzania International Container Terminal Services Ltd » (TICTS).
Soutien politique
Le projet d’extension du port de Dar-es-Salaam fait partie de l’Initiative des «Grands Résultats Immédiats» (BRN) du Président tanzanien, visant à adopter de nouvelles méthodes de travail en respectant le délai précis de mise en place du changement radical nécessaire.
Soutien technique
Dans la perspective d’assurer le déblocage du projet, la TPA travaille en partenariat avec la NEPAD Business Foundation (NBF) – Bureau Afrique pour les Infrastructures (Afri-ID) et le secteur privé, de la manière suivante : Consultation du Groupe de Travail d’Afri-ID sur les exigences de la DP et la structuration réglementaire du PPP ; Relation et Coordination pendant la restructuration de l’Autorité Portuaire de Tanzanie (TPA) ; Conseils lors de la production et les TdR de la DP ; et Information et exploration des données - y compris la création d’un référentiel central pour des informations spécifiques du projet.
Soutien international Pour ce projet, les Institutions Multilatérales de Financement du Développement (IFD) – tels que le DFID, la BAD, la DBSA et la Banque mondiale - ont exprimé leur intérêt à mettre à disposition les fonds l’élaboration de projet. Ce projet est l’un des projets majeurs du PIDA sur le Corridor Central, considéré par le WEF comme un programme pilote dans le cadre de l’Initiative Stratégique pour les Infrastructures en Afrique (ISIA) en vue de l’accélération PIDA.
Risques et atténuation des risques• Le dépassement des coûts: la maîtrise des coûts, y compris sur le coût du projet.• La coordination des risques entre les différentes parties: La TPA devrait prendre l’initiative et toutes les parties doivent suivre le plan directeur du port de Tanzanie.
écrit par Intissar ABOUNkI
82 ATRIUM 2015
A u Sénégal, l’accès à l’électricité reste encore très faible et fait apparaitre un grand écart entre les zones urbaines et rurales. En effet, d’après des sondages
de 2012, le taux d’électrification (qui est le rapport entre le nombre des ménages électrifiés et le nombre total des ménages) ne dépasse pas 54% au niveau national: soit 90% en zone urbaine, contre 24% seulement en zone rurale. Afin de répondre à ce besoin qui prive des milliers de personnes d’un bien primaire et nécessaire à leurs survies et leur épanouissement. Le secteur privé, considéré comme un acteur majeur, a été impliqué dans l’électrification rurale dans le but d’appuyer le gouvernement dans ses différents programmes afin d’atteindre ses objectifs stratégiques. En effet, la stratégie d’électrification rurale du Sénégal dans le cadre de partenariat public privé fait appel à plusieurs intervenants notamment : le ministère de l’Energie, la commission de Régulation, l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER), la Société Nationale de l’Electricité (SENELEC) et d’autres opérateurs privés. Pour accélérer le processus d’électrification, le périmètre de La SENELEC a été arrêté et ces fonctionnalités ont
été défini selon un cahier de charge bien précis, les autorités ont confié le reste du Sénégal à l’ASER. La nouvelle politique est définie dans le Plan d’Action Sénégalais d’Electrification Rurale (PASER 2014-2016) qui est mis en œuvre selon deux modes opératoire :Les programmes prioritaires d’électrification rurale (PPER) : Ayant pour objectif la couverture progressive du territoire, chaque année, l’ASER définis les PPER à mettre en œuvre. A travers des appels d’offres internationaux lancés par l’ASER et instruits par la Commission de régulation du secteur de l’électricité, les PPER sont mis en œuvre par des opérateurs privés concessionnaires. Les projets d’électrification rurale d’initiative locale (ERIL) : Ces projets plus petits sont complémentaires des PPER. Il s’agit surtout d’autoriser un modèle de vente de services par une gestion communautaire (collectivités locales, ONG, groupement d’usagers), là où il n’est pas prévu l’attribution de concessions dans un avenir proche.
oBjectiFs Du Projet Paser Le projet en cours vise à implémenter des objectifs ambitieux ; à savoir atteindre un taux d’électrification de 60% d’ici 2016. En outre, il permettra de délivrer de meilleurs services d’électricité aux ménages, d’améliorer l’accès et la qualité de services sociaux de base par électrification, de créer des pôles de développement viables pour contribuer de manière significative à la réduction de la pauvreté etc…
Concrètement, le projet compte veiller à la réalisation 2 454 Km de ligne moyenne tension en milieu rural, et un mini réseau de basse tension et système photovoltaïque décentralisé de près de 2 240 villages permettant de desservir environ 101 000 abonnés dans le cadre du programme d’urgence d’électrification rurale. Dans le sens de la mise en œuvre du projet PASER, un contrat a été signé en juillet dernier entre Aly Ngouille Ndiaye , le ministre de l’Energie et des Mines et le groupe Enco /Isnofoton. Ce contrat de concession permettra dans un délai de 30 mois l’accès à l’électricité pour 20 500 ménages et 44 usages productifs et infrastructures sociocommunautaire. Pour un volume d’investissement global de 8,05 milliards de FCfa, la part de l’état est estimée à 5,59 milliard, soit 69% du financement.
Dans l’espoir que le projet d’électrification rurale du Sénégal apporte bien plus qu’une lumière d’éclairage mais également une évolution de civilisation, de culture et d’intégrisme, le recours au partenariat public privé dans d’autres domaines représente jusqu’à l’heure un potentiel phénoménal à exploiter pour un progrès au niveau de tout le pays.
Projet d’éléctrification rural au sénégal
En procédant à l’ouverture officielle de la 6ème Conférence sur les partenariats
public-privé (PPP) en Afrique le jeudi 20 novembre 2014 à Abidjan, le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a exhorté les Etats à créer les conditions propices à la participation des acteurs privés au développement, à travers un partenariat gagnant-gagnant entre eux et le secteur privé.
« Pour réussir ce pari, les Etats africains se doivent d’opérer de profondes réformes structurelles et sectorielles », a renchéri
le chef du gouvernement, citant l’exemple de la Côte d’Ivoire qui a décidé de faire du secteur privé le moteur de sa croissance.
Estimant que la promotion des PPP doit donc non seulement viser
les infrastructures économiques mais aussi les infrastructures sociales, indispensables au développement social de l’Afrique, M. Duncan a toutefois fait observer « qu’il ne faut pas croire que les PPP sont la panacée pour tous les problèmes de financement des infrastructures », car pouvant parfois poser des problèmes réels pour les finances publiques.
Aussi, Daniel Kablan Duncan a-t-il appelé, dans le cadre des réflexions en cours, à imaginer de nouveaux schémas de financement et optimiser l’action des partenaires techniques et financiers.
« Au-delà du mode de financement, il s’agit de promouvoir la vision africaine des PPP non concessifs tout en gardant à l’esprit les spécificités de chaque économie et en demeurant conscient
que les solutions proposées devront être adaptées au contexte de chaque pays », a-t-il affirmé.
Quant au Président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, il s’est appesanti sur les défis des organismes d’exécution publics pour financer le développement du continent.
Pour lui, en vue d’attirer les investisseurs privés, il convient pour les Etats de créer un environnement propice à travers notamment une stabilité macroéconomique, un cadre juridique équitable, un engagement politique fort, des projets bancables, en somme, de promouvoir la transparence.
Après la Tunisie qui a abrité les deux premières éditions puis le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire avait abrité la 6ème Conférence sur les PPP en Afrique qui porte sur le thème « Promouvoir des PPP viables au bénéfice des générations futures ».
Cette conférence est co-organisée par le Comité national de pilotage des PPP et la société AMETrade basée au Royaume-Uni dont le directeur général, Mahad Ahmed, a expliqué, à la cérémonie d’ouverture, les enjeux de son organisation notamment en Côte d’Ivoire, un pays qui ambitionne l’émergence d’ici 2020.
PPP,Au coeur de l’actualité africaine.
Le PPP en afrique
écrit par Salma THAILI
Recueilli par Anas DABAj
84 ATRIUM 2015
Pour répondre à la demande croissante d’un approvisionnement en eau et d’un assainissement améliorés, le Gouvernement égyptien (GOE ) a adopté,
au fil des années, des réformes sectorielles graduelles qui favorisent les Partenariats public-privé (PPP) dans la mise en place et la fourniture de services. À cet égard, le GOE a approuvé la Loi no 67 en mai 2010 pour l’établissement de PPP dans les projets d’infrastructure et les services publics et le MHUUD a identifié la nécessité de recourir à des PPP dans le secteur de l’assainissement du pays.
Le gouvernement a identifié une réserve de projets à exécuter dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Pour ce faire, des services en matière de transaction au titre de PPP ont opté pour quelques grands projets dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, y compris les projets de stations d’épuration du Nouveau Caire, d’Abu Rawash, du 6 octobre 2010 et d’Alexandrie Ouest ont été attribués.
Ainsi, le GOE a été à la recherche des services de conseil en transactions pour l’exécution d’un Projet de station d’épuration à Helwan qui a été réalisé via le PPP. Les services de consultants assisteront le GOE (CAPW/MHUUD et le ministère des Finances) en :
i) Réalisant une étude de faisabilité approfondie pour le projet de PPP en analysant différentes options de PPP pour, à travers un processus consultatif, recommander le type le plus approprié de PPP, en y incluant notamment la préparation de l’analyse nécessaire de l’optimisation des ressources et du comparateur du service public (PSC), l’analyse des risques et l’analyse de l’allocation des risques pour le projet,
ii) Fournissant des services consultatifs pour l’acquisition du PPP approprié pour le projet ; ensuite, soutenir l’organe d’exécution au cours des négociations et être prêt pour l’exécution du projet de PPP
iii) Assurant le renforcement des capacités et la formation pour le personnel de la CAPW/MHUUD sur la conception et la mise en œuvre des PPP dans le secteur de l’eau et de
l’assainissement.
Le projet est conforme à la vision stratégique du MHUUD qui est de réaliser le développement global de l’Égypte, et il sera exécuté en conformité avec la réglementation égyptienne permanente en matière de PPP [Loi no 67 de 2010 sur le PPP] que les conseillers potentiels doivent bien connaître.
La CAPW/ministère du Logement, des services publics et du Développement urbain (“MHUUD”), avec l’aide de l’Unité centrale de PPP du ministère des Finances (“MoF”) cherche à attirer la participation du secteur privé pour la station d’épuration de Helwan (HWTP) dans le Gouvernorat de Helwan, en vue d’accroître la capacité de la station existante de 500.000 m3/jour en deux étapes (d’abord 250.000 m3/jour) pour atteindre la capacité de 1.050.000 m3/jour. D’après les estimations, la phase initiale coûtera 250 millions d’USD. L’investisseur potentiel pourrait être tenu de concevoir, construire, financer, exploiter et entretenir le HWTP et rendre le droit de propriété à la CAPW/MHUUD à la fin de la durée du contrat. En outre, le
projet proposé sera utilisé comme étude de cas pratique pour examiner les besoins de CAPW/MHUUD en matière d’assistance lors des phases régulées du cycle d’un projet de PPP et du renforcement des
capacités de son personnel à cet égard.
Le projet de Helwan a été développé par la CAPW/MHUUD étant donné qu’il est nécessaire pour le pays. Il pouvait être développé soit comme un projet de PPP, soit resté un projet du secteur public. Ceci a été déterminé par une étude approfondie de faisabilité de PPP incluse dans les activités proposées. Néanmoins, dans les deux cas (projet de PPP ou projet du secteur public), la Banque a la possibilité de financer le projet à travers soit son guichet secteur privé, soit son guichet secteur public. En plus, l’utilisation de l’exécution du projet de station d’épuration de Helwan comme étude de cas pour les activités décrites dans les termes de référence (TDR) des services de conseil en transactions améliorera et renforcera la capacité du personnel de la CAPW/MHUUD chargé du développement de projets d’eau et d’assainissement dans six gouvernorats du pays. L’importante réserve actuelle de projets à exécuter dans le secteur met en lumière le grand besoin de cette assistance technique pour l’agence d’exécution et souligne la probabilité élevée d’utiliser un mélange approprié de fonds du secteur public et du secteur public pour exécuter des projets similaires dans le secteur dans l’avenir.
La principale justification de la fourniture de services de conseil en transactions est de disposer d’une étude de faisabilité de PPP sur le projet proposé qui permettrait aux responsables du GOE de faire des jugements et de prendre des décisions informés sur l’utilisation du partenariat public-privé dans le secteur. Le soutien à la réalisation de l’Étude de faisabilité du PPP est conforme aux Directives révisées pour l’administration et l’utilisation du Fonds d’assistance technique pour les Pays à revenu intermédiaire (les Directives), qui permettent l’utilisation des ressources du Fonds pour financer des études, y compris des études de faisabilité. Ceci devrait aboutir à l’exécution du projet proposé qui sera financé par la Banque à travers soit son guichet secteur public, soit son guichet secteur public.
Le PPP en Egypte.Le projet de station d’épuration de Helwan
Composante
Coût total 0.650 0.325 0.975 0.431 0.215 0.646 67%67% 67%33% 33%100% 100%
USDDEV. DEV. DEV.M.L. M.L.Total Total
UC % de
service de consultants 0.601 0.300 0.901 0.398 0.199 0.597 67%
provision pour aléasd’exécution
0.030 0.015 0.045 0.020 0.010 0.030 67%
provision pour hausse des prix 0.019 0.009 0.028 0.013 0.006 0.019 67%
Résumé des coûts du projet par composante (en millions d’UC)
Source
Total 0.650 0.325 0.975
67% 33% 100%
DEV. M.L. Total % du total
0.1690.431 0.600 93Fonds pri
0.000 0.046 0.046 7Goe
%
100
Sources de financemant (Millions d’UC)
Le PPP en afrique
écrit par Zineb EL AZAR
85ATRIUM2015
Sika Maroc S.A.Z.I. Ouled Saleh, BP 191-27182 Bouskoura - Casablanca - MarocTél.: +212(0)522 33 41 54Fax : +212(0)522 59 07 [email protected]://mar.sika.com
POUR PLUS D’INFORMATIONS:
QUI SOMMES-NOUSSika Maroc SA, est une filiale de Sika AG dont le siège est situé à Barr, en Suisse. Sika est une entreprise internationale qui fournit des produits chimiques de spécialité à destination de la construction et de l’industrie, telles que les éoliennes, les façades, l’industrie automobile et l’assemblage de bus, camions et véhicules ferroviaires. Sika est leader dans le développement de solutions pour le collage, le jointoiement, l’étanchéité, l’insonorisation et le renforcement structurel. La gamme de produits Sika comprend des adjuvants pour béton à hautes performances, des mortiers spéciaux, des colles, des mastics de jointoiement, des matériaux d’insonorisation et de renforcement structurel ainsi que des systèmes pour revêtements de sols, toitures et l’étanchéité.
EXPERT MONDIAL, PARTENAIRE LOCAL
86 ATRIUM 2015
Photo © Yann Camus/ iStockphoto
The advisory work was supported by DevCo, a multi-donor program affiliated with the Private Infrastructure Development Group. DevCo is funded by the UK’s Department for International Development, the Dutch Ministry of Foreign Affairs, the Swedish International Development Agency, and the Austrian Development Agency.
Egypt’s first public-private partnership will have a major impact on the quality of basic services in a satellite city on the outskirts of Cairo. With IFC’s help, the govern-ment has awarded a land-mark concession for a wastewater treatment facility that will improve sanitation services in New Cairo, as well as accommodate projected population growth. The project was awarded in June 2009.
A consortium of Egypt’s Orascom Construction Industries and Spain’s Aqualia (Orasqualia) won the bid for a public-private partnership (PPP) to build, operate and transfer (BOT) a 250,000 m³/day treatment plant, which is expected to mobilize private investments totaling $150–200 million. The government has made the development of New Cairo’s infrastructure a priority because the area’s population is expected to jump from 550,000 to approximately 3 million over the next 20 years.
Public-Private Partnership StoriesEgypt: New Cairo Wastewater
This series provides an overview of public-private partnership stories in various infrastructure sectors, where IFC was the lead advisor.
IFC Advisory Services in Public-Private Partnerships
2121 Pennsylvania Ave. NW Washington D.C. 20433
ifc.org/ppp
La population égyptienne de Nouveau Caire (New Cairo, ville satellite du Caire conçue en 2001 pour désengorger
Le Caire) s’élève en 2009 à 550 000 habitants. Il est prévu qu’elle s’élève à 3 millions d’ici vingt ans. C’est pourquoi le gouvernement égyptien s’est donné pour priorité de développer les infrastructures de la région. Ainsi, le gouvernement a fait appel à l’IFC afin de développer et mettre en place un ppp pour la construction d’une usine de traitement des eaux usées au Nouveau Caire qui pourrait être appliqué à d’autres projets d’infrastructure. Ce ppp s’inscrit dans la stratégie générale du gouvernement égyptien de développement économique à long-terme s’appuyant sur le savoir-faire et le financement du secteur privé. L’IFC a donc supervisé une équipe d’experts qui ont mené une due diligence légale, financière et technique afin de déterminer le type de transaction le plus favorable au projet. C’est l’IFC qui a également été chargée de promouvoir le projet, de sélectionner les investisseurs potentiels selon les critères financiers et techniques établis en rédigeant les documents nécessaires à l’appel d’offre et de sélectionner le meilleur soumissionnaire et en supervisant la transaction financière.
Le processus de sélection a consisté en une présélection initiale des soumissionnaires potentiels selon des critères financiers et techniques, tels que la valeur nette minimum et l’expérience en matière de projets de BOT, en particulier celle concernant des installations de traitement des eaux usées similaires. Le gouvernement a reçu 10 propositions et sept soumissionnaires ont été présélectionnés.
Le projet a été structuré sous forme d’une concession d’une durée de 20 ans. Le partenaire privé est chargé de concevoir, financer, construire, exploiter et assurer la maintenance de l’usine, qui devra avoir une capacité de
traitement des eaux de 250 000 m3 par jour. En contrepartie, le gouvernement paiera un coût de traitement des eaux usées incluant une portion fixe afin de couvrir les frais fixes de l’investisseur (comme le service de la dette et le rendement des capitaux propres) et une portion variable basée sur le volume effectif des eaux usées traitées afin de couvrir les frais variables de l’investisseur. De plus, les frais d’électricité seront payés par la New Urban Communities Authority (l’acheteur) à titre d’élément obligatoire. Le crédit de la New Urban Communities Authority est appuyé par le ministère de finances.
Cinq consortia comprenant des entreprises locales, régionales et internationales ont répondu à l’appel d’offres. Le consortium égypto espagnol constitué de la société Égyptienne
Orascom Construction Industries et la société espagnole Aqualia ayant soumis l’offre la moins élevée en termes de coûts, a remporté l’appel d’offres en juin 2009. Les investissements privés mobilisés sont estimés entre 150 et 200 millions de dollars. La mise en service de l’usine a été prévue pour janvier 2012.
Les résultats provisoires semblent montrer une réussite en termes de qualité et de couverture du service, le PPP apparaît là encore comme un modèle pour le développement de contrats futurs du même type.
De 1997 à 2004, la croissance de la demande en électricité en Égypte a atteint 7 % par an. Selon les estimations de l’eehc (Egyptian Electric Holding
Company), cette croissance devait demeurer à ce niveau au cours des dix années suivantes. Afin de répondre à cet accroissement de la demande, le gouvernement a lancé un plan d’expansion énergétique à court et moyen terme (2004-2012) visant à augmenter les capacités de production d’électricité. En parallèle, confronté aux enjeux environnementaux et climatiques, il a prévu d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 20 % à l’horizon 2020. Le projet de construction d’une centrale solaire à cycle combiné intégré (produisant de l’électricité à partir du solaire et de gaz naturel) située à Kureimat, à 95 km du Caire, s’inscrit dans ce double objectif.
Grâce à la centrale solaire de Kureimat, le gouvernement espère :
• augmenter la production d’électricité grâce à une capacité supplémentaire de 150 mégawatts • accroître la part du solaire dans la production d’électricité égyptienne et ainsi participer à la stratégie de diversification des sources de production d’énergie ;
• réduire les émissions de gaz à effet de serre.
• elaboré par le Secrétariat de l’AFREC, le 15 Avril 2011
Le projet a été lancé en 2007 et confié à l’Autorité des Énergies Nouvelles et Renouvelables égyptienne (nrea, New and Renewable Energy Authority), filiale de l’eehc chargée de la production et distribution d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelable. Il se divise en deux lots : la construction de la centrale d’une part et la construction d’une île solaire dédiée à
la production d’énergie solaire d’autre part. Le projet global représente un investissement de 328 millions de dollars, financé par la GEF (Global Environment Facility, appartenant à la Banque Mondiale) à hauteur de 50 millions de dollars, par le gouvernement japonais par l’intermédiaire de la JICA (Japanese International Cooperation Agency) à hauteur de 97 millions de dollars, par la Banque Nationale d’Égypte à hauteur de 100 millions de dollars et par les opérateurs privés pour le reste. Pour les deux lots, la nrea a confié la conception, la construction et l’exploitation des ouvrages à des opérateurs privés sous forme de bot d’une durée de deux ans. Les gagnants des appels d’offres sont le consortium regroupant la société espagnole Iberdrola et la société japonaise Mitsui pour la centrale et la société égyptienne Orascom Construction Industries pour l’île solaire.
La centrale et l’île solaire sont construites et leurs capacités de production ont été testées. Elles sont entrées en activité fin août 2011.
Le centre de traitement des eaux usées nouveau Caire1er PPP en egypte
Le centrale solaire à cycle combiné intégré de Kureimat, Egypte
Le PPP en afrique
écrit par Zineb EL AZAR
écrit par Zineb EL AZAR
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Dans une ère où l’urbanisation ne cesse de s’accentuer et où la moitié de la population est citadine, les villes se sont trouvées dans l’impérative de
concilier entre les besoins de développer un environnement attractif de vie, d’investissement et d’échange, ainsi que de bien gérer les ressources naturelles dans une perspective de développement durable.
Cette concentration en un même lieu d’un très grand nombre de forces vives favorise l’épanouissement personnel et professionnel tout en stimulant la croissance économique et la créativité. Toutefois, force est de constater qu’une urbanisation accrue présente des risques et des problèmes, en l’occurrence ceux liés à la consommation déraisonnable des ressources renouvelables, de l’émission massive du Co2 ainsi que l’insuffisance énergétique et le surcroît de déchets.
C’est dans cette même visée de pallier aux différents problèmes urbains et de créer un cadre de vie agréable, voire même opulent, que le concept de villes intelligentes ou “Smart cities” vient pour répondre au double impératif de favoriser une gestion durable de l’environnement tout en renforçant l’attractivité économique et sociale. Ainsi, une ville intelligente repose essentiellement sur l’interopérabilité qui permet à différents acteurs d’agir en même temps et ce en exploitant efficacement les nouvelles technologies, qui d’ailleurs jouent un rôle déterminant dans l’orchestration des différents secteurs de transport, d’urbanisation, de logement, de santé et de sécurité.
PILIERS FondAmEnTAux dES vILLES InTELLIgEnTES
Pour qu’elles puissent devenir intelligentes, les villes d’aujourd’hui doivent développer de nouveaux services performants dans tous les
domaines, ou repenser la manière avec laquelle sont gérés tous les secteurs socio-économiques :
L’habitat et l’urbanisation intelligents :
Il s’agit d’habitats à haute efficacité énergétique et où l’optimisation de la consommation électrique n’empêche aucunement l’amélioration du confort dans les logements. Qu’ils s’agissent d’immeubles de bureau ou d’habitat, un grand soin est porté à la réduction de l’empreinte écologique et à la gestion optimale des bâtiments. Cela passe essentiellement par l’adoption de nouveaux systèmes d’éclairage, par l’optimisation de la consommation de l’eau et surtout par le recours à de nouveaux compteurs ultra-intelligents qui permettent de renseigner in vivo les usagers de leur consommation. L’urbanisation intelligente quant à elle, garantit un cadre de vie agréable où la valeur de l’immobilier ne constitue plus un handicap pour les citoyens et où l’on prône le « vivre ensemble » avant tout.
LA gESTIon duRAbLE dES RESSouRCES nATuRELLES
Concernant l’approvisionnement en ressources naturelles, les villes intelligentes œuvrent à réduire l’intensité carbone de l’énergie fournie aux citoyens. Le recours aux énergies renouvelables, en l’occurrence l’énergie hydraulique et éolienne, fait lui aussi partie intégrante de l’équation. En effet, la proportion à atteindre d’ici 2020 étant de 15% à 25% pour les objectifs les plus récents des pays développés, d’autres Etats quant à elles, ont largement dépassé ce stade avec une consommation totale en énergie renouvelable qui a atteint plus de 50% comme c’est le cas de Sao Paulo.
SAnTé, éduCATIon ET CuLTuRE
Le progrès des technologies de l’information et de la communication révolutionnent aussi
l’accessibilité aux soins médicaux et ce en offrant la possibilité des consultations et du suivi médical à distance, surtout pour les personnes à mobilité réduite ou les séniors. Une expérience pionnière du genre est celle du Taiwan qui a capitalisé sur les nouvelles technologies dans le domaine médical: les patients sont en effet munis d’un appareil de mesure de glycémie et de tension artérielle qui émet les résultats directement vers un centre hospitalier où des infirmières qualifiées interprètent les résultats et préconise, si besoin est, des traitements complémentaires. L’éducation et la culture sont aussi au cœur d’intérêt des villes intelligentes. En effet, cet aspect des éco-cités englobe les services éducatifs tant publics que privés, notamment ceux dispensés grâce aux nouvelles technologies, aux équipements culturels et de loisirs et aussi par les infrastructures touristiques. Le citoyen étant le centre autour duquel tourne la roue économique, la vie culturelle et l’éducation ont pour fin l’épanouissement ainsi que l’émancipation de l’être vivant afin qu’il puisse s’engager et développer une certaine responsabilité vis-à-vis de son entourage.
Ainsi, la transition des villes d’aujourd’hui vers des éco-cités n’est plus un choix mais une nécessité, de part les différents décliques que connaît les écosystèmes et l’environnement. Dès lors, une certaine synergie entre le Bâtiment à énergie positive, le Smart building ayant une faible empreinte écologique et l’urbanisation responsable, est à développer et à exploiter au mieux afin d’assurer le changement attendu dans nos villes actuelles pour qu’elles deviennent l’espace tant désiré où les technologies de l’information intègrent le processus de la prise de décision et où le citoyen est le point de départ et la finalité de la roue économique et sociale.
Les villes intelligentes,pour une meilleure compétitivité économique
écrit par Anas DABAj
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Il est le chef d’orchestre du corps humain et l’étage le plus élevé de la hiérarchie fonctionnelle du système nerveux central. Particulièrement développé chez l’Homme, Le cerveau a intrigué par sa complexité aussi bien les scientifiques que les penseurs
depuis le 19 ème siècle. En effet, l’étude de l’anatomie du cerveau s’est vu développée grâce aux travaux de plusieurs médecins , anatomistes ,et chercheurs et qui a parachevé à l’établissement de plusieurs théories régissant l’ âme dirigeante de l’être vivant .
De L’eMbryoN
à La MoraLeécrit par Imane TOUNSI
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Le cerveau est le principal organe du système nerveux, il est dénommé encéphale, le terme cerveau peut alors désigner uniquement une partie de
l’encéphale : le prosencéphale .Dans cet article, le terme cerveau prend son sens le plus large.
Situation du cerveau et éléments de protection Etant le quartier général du système nerveux central, constitué de plus de 10 milliards de cellules transmettent et reçoivent des messages des différentes parties de l’organisme. Le cerveau contrôle toutes nos pensées et la plupart de nos mouvements. Même s’il ne représente que 2 % du poids total du corps, il consomme 20 % de l’énergie produite . Chez les humains, le cerveau est placé dans la boîte crânienne où il repose sur la base du crâne et il est recouvert par la voûte. Il pèse en moyenne entre 1400g et 1800 g. Cet organe garde la même structure chez les vertébrés. En effet, il est d’un tissu mou et d’une texture gélatineuse. De manière générale, le tissu cérébral vivant est rosâtre à l’extérieur et blanchâtre à l’intérieur. Il est enveloppé d’un système membranaire de tissu conjonctif : les méninges, qui séparent le crâne du cerveau. De l’extérieur vers l’intérieur, les méninges comprennent trois membranes : la dure-mère , qui est une toile fibreuse épaisse et résistante tapissant la face interne du crâne et forme un repli sous le cerveau, l’arachnoïde et la pie-mère.Le liquide céphalo- rachidien loge entre ces deux composantes .Il a pour rôle l’absorption et l’amortissement des mouvements ou les chocs qui risqueraient d’endommager le cerveau. Il est également le liquide dans lequel sont évacuées les molécules et les “déchets” provenant du cerveau et joue également un rôle de protection immunologique. Sa composition est ainsi supposée refléter l’état physiopathologique du cerveau : inflammation, infection, présence de molécules pharmacologiques, etc. L’encéphale est relié à l’extrémité supérieure de la moelle épinière et est responsable de l’envoi des influx nerveux, du traitement des données transmises par les influx nerveux et de la création des processus de pensée, au plus haut niveau.
Morphologie externe Le cerveau est divisé en deux hémisphères cérébraux : L’hémisphère gauche et l’hémisphère droit. Ce sont deux structures quasi symétriques qui sont reliés entre elles par des commissures inter hémisphériques et protégés par la substance grise. Chaque hémisphère reçoit des informations sensorielles et commande les réponses motrices de la moitié opposée du corps. Chaque hémisphère est divisé en lobes, responsables d’une multitude de fonctions, mises en relief en ce qui suit.
Les lobes cérébraux :Le lobe frontal : Au niveau du lobe frontal se trouve le centre du langage .Il a pour rôle le jugement, la motricité, le contrôle des réactions émotionnelles et de la conscience.Le lobe occipital : Il a une fonction visuelle et a pour rôles : la détection, l’identification et l’interprétation des objets.Le lobe temporal : Il contient les informations liées à l’audition, l’odorat, la mémoire et l’émotion.Le lobe pariétal : Il reçoit les impulsions nerveuses liées au toucher. Il analyse les informations sur la température, la texture, le poids, la taille et la forme des objets.
Le développement de nos facultés Certes, la complexité et la délicatesse de la physiologie humaine rend inconcevable toute tentative de compréhension du développement
des capacités de l’homme à partir de l’embryon. Et à plus forte raison à partir de la cellule unique qui est à l’origine de l’embryon. Chez l’homme, le cerveau se développe des les premières semaines après la conception jusqu’à l’adolescence. La première étape de formation du système nerveux, la neurulation se termine durant la quatrième semaine du développement embryonnaire. Cette étape est suivie d’une intense phase de prolifération neuronale entre la 4eet la 12e semaine de gestation (grossesse). Les futurs neurones migrent ensuite jusqu’à leur emplacement final, migration qui se continue de la 12e semaine jusqu’à la naissance. Après la naissance, le nouveau-né humain a beaucoup à apprendre et il doit développer de nombreuses fonctions : la marche, le langage parlé, l’habileté manuelle, les relations avec autrui, la conscience de soi et des autres, etc. Le développement postnatal du cerveau humain se caractérise par sa longue durée : 15 ans environ sont nécessaires pour que le cerveau atteigne sa taille adulte.
Le cerveau du nouveau-né possède déjà les cent milliards de neurones et ce nombre n’augmentera plus (sauf de façon limitée dans certaines zones particulières du cerveau). Mais moins de la moitié de ces neurones sont connectés entre eux : autrement dit, plus de la moitié des millions de milliards de synapses (désignent une zone de contact fonctionnelle qui s’établit entre deux neurones, ou entre un neurone et une autre cellule) s’établiront après
la naissance, période où il doit évoluer. Le cerveau du nouveau-né est donc hautement plastique. Il se modifie et se complexifie avec la mise en place d’une immense quantité de synapses après la naissance, sous l’influence conjointe de facteurs génétiques et des expériences vécues (dont les apprentissages).À chaque minute de la vie d’un bébé, 2 millions de synapses se mettent en place. Cette vitesse diminue ensuite et la quasi-totalité des synapses est organisée vers l’âge de 15-20 ans. Il reste cependant de la plasticité chez l’homme adulte, qui continue à apprendre. Mais il est essentiel d’avoir présent à l’esprit que le cerveau du nouveau-né n’est pas une page vierge dépendant de l’environnement là où il a grandi et qui l’enrichirait peu à peu de diverses capacités variant dans la difficulté. Si petit qu’il soit, un nouveau- né est doté d’un bagage physiologique et cérébral que qui lui permet de s’adapter, d’entrer en contact et de créer des liens avec son entourage. Ainsi, coexistant avec une organisation sophistiquée innée du cerveau, les circuits neuronaux sont, après la naissance, hautement plastiques, ce qui permet les apprentissages au fil desquels ils évoluent et se stabilisent.
Du cerveau à la mémoire En psychologie, la mémoire est la faculté de l’esprit d’enregistrer, conserver et rappeler les expériences passées. Son investigation est réalisée par différentes disciplines : psychologie cognitive, neuropsychologie, et psychanalyse. Ainsi, l’homme doit son caractère humain à la mémoire, grâce à laquelle nous nous identifions et distinguons des autres êtres vivants. Cette mémoire est à la fois fragile et précieuse, ce qui nous incite à l’enrichir et à la développer. La mémoire et l’apprentissage sont si intimement
liés qu’on confond souvent les deux. Pour les chercheurs et scientifiques, ces deux notions renvoient cependant à des phénomènes différents. La mémoire, quant à elle, est bel et bien la trace qui reste d’un apprentissage. Par ailleurs, la mémoire et l’apprentissage sont interdépendants. En effet, les connaissances mémorisées constituent une toile sur laquelle viennent s’inscrire de nouvelles connaissances. De ce fait, notre mémoire associative est en perpétuel reconstitution.
Les différents types de mémoire Les progrès scientifiques ayant pour objectif la compréhension des mécanismes de la mémoire ont abouti à la découverte de plusieurs modèles de mémoire. Le plus influent et courant des modèles structuraux de la mémoire est le modèle modal, qui divise la mémoire en trois sous-systèmes : registre sensoriel, mémoire à court terme et mémoire à long terme. Ce modèle est le fruit de synthèse de nombreux résultats expérimentaux et représente la conception prépondérante de la mémoire humaine dans la psychologie cognitive de la fin des années 1960. Une formulation classique de ce modèle a été proposée par Atkinson et Schiffrin (1968).Les trois composantes de la mémoire dans le modèle modal sont :• La mémoire sensorielle : Elle est cette mémoire automatique, fruit de nos capacités perceptives, s’évanouissant généralement en moins d’une seconde. On y connait deux sous-systèmes : La
mémoire iconique de la perception visuelle et la mémoire échoïque de la perception sonore. Elle peut retenir une grande quantité d’informations sous forme visuelle pendant un temps extrêmement court (quelques millisecondes). Ce processus est différent du phénomène de rémanence visuelle. •La mémoire à court terme (MCT) (ou mémoire de travail) : La mémoire à court terme enregistre temporairement les événements qui s’enchaînent dans nos vies. Il s’agit d’une
information lue quelque part dans la rue ou un visage croisé qui se dissipera rapidement dans le cas où l’on ne fournisse aucun effort pour s’en souvenir .La capacité de stockage de cette mémoire est de l’ordre de 7 items et elle dure quelques dizaines de secondes seulement. Toutefois, cette mémoire ouvre la voie au stade de rétention suivant : La mémoire à long terme.• La mémoire à long terme (MLT) : correspond à correspond à notre conception intuitive de la mémoire. La MLT ne connait pas en pratique de limites de capacité ou de durée de mémorisation. Une fois dans parvenue à la mémoire à long terme, l’information peut s’y maintenir pendant une très longue durée. Néanmoins, Il existe plusieurs facteurs qui interviennent pour affaiblir la capacité de stockage de cette mémoire : La durée qui nous sépare de l’événement mémorisé, son degré d’intégration avec nos autres connaissances, son importance et sa signification, sa ressemblance avec un événement présent, etc.
Préserver, maintenir et booster sa mémoire Comme en témoignent les amnésies, les séquelles d’accident vasculaire ou encore la maladie d’Alzheimer, la mémoire peut être endommagée par des troubles de diverse nature. Elle est aussi malmenée par certaines de nos habitudes : les médicaments, les drogues, l’alcool, la mauvaise hygiène de vie peuvent affecter nos souvenirs comme nos apprentissages.Il existe plusieurs règles pour maintenir sa mémoire. Dans l’interview du docteur Marc Schwob, psychiatre chargé de cours de neurobiologie à l’université Paris V, figurant dans le magasine Paris math il nous explique comment entretenir et muscler sa mémoire.
“La taILLe du cerveau augMente de PrèS de 5 FoIS de
La naISSance à L’âge aduLte, trèS raPIdeMent Pendant La PreMIère année de vIe, PuIS
PLuS LenteMent”
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E f f e c t u e r quotidiennement des exercices de m é m o r i s a t i o n , lesquels vont favoriser la f o r m a t i o n de nouvelles connexions et
augmenter le stockage des informations à long terme. Ces exercices sont simples: apprendre par cœur les numéros de téléphone courants au lieu de les enregistrer sur son portable , prendre le temps de bien visualiser un visage afin de l’inscrire dans son cerveau selon, par exemple, la
forme des yeux, de la bouche, un signe physique particulier. Après avoir garé sa voiture, bien observer la situation géographique du lieu, avec ses panneaux, ses portails, ses vitrines... Prendre le temps d’enregistrer tous ces détails, c’est aussi prendre soin de sa mémoire: un neurone paresseux disparaît plus vite qu’un neurone actif! Autre exercice à effectuer tous les jours, se forcer à mémoriser ses courses avant de sortir et se les rappeler à haute voix. Les personnes qui ne sont plus en activité professionnelle et ont du temps libre doivent absolument se soumettre à un “travail intellectuel” comme jouer régulièrement aux cartes, ou s’adonner tous les jours à des mots croisés.
Veiller à conserver une bonne qualité de sommeil. Celle-ci est surtout bénéfique lors de la phase dite de sommeil paradoxal. Pendant
que le corps est totalement détendu, le fonctionnement du cerveau, lui, s’accélère: il devient beaucoup plus intense que lors de la période d’éveil. C’est dans cette phase des rêves que les souvenirs sont triés et stockés.
D’où l’importance de mémoriser ce qu’on veut retenir avant de s’endormir et d’éviter les hypnotiques qui suppriment le déroulement de ce processus de triage en inhibant certains neurotransmetteurs. Un bon sommeil est capital pour la mémoire à long terme.
La nutrition joue un rôle important dans le maintien de la mémoire. Il faut, par exemple, absolument privilégier les aliments riches en vitamines B, lesquelles
sont impliquées dans la fabrication des neurotransmetteurs et donc indispensables au bon fonctionnement cérébral. On trouve ces vitamines B par exemple dans les amandes, les cacahuètes, le foie de veau, le ris de veau, etc. Il est aussi fortement conseillé de consommer régulièrement des aliments contenant des antioxydants (vitamines A, C et E) qui éliminent les radicaux libres, toxiques pour les neurones.
De la mémoire à la morale : L’apparente simplicité de la vie quotidienne cache la complexité des opérations effectuées à chaque instant par le cerveau. La combinaison de la conscience du présent et de la récupération des informations gardées en mémoire constitue la mémoire de travail. Ainsi l’esprit humain a-t-il évolué, permettant nous le développement de la pensée, la logique, le jugement et le raisonnement. La pensée s’élabore grâce à la
mémoire. Au sens large la pensée est une activité psychique, qui représente l’ensemble des idées propres à un individu et conservées au niveau de la mémoire. Elle constitue l’essence de l’esprit, et est le plus bel attribut de l’être humain qui met en valeur la dignité humaine .La pensée consciente élève au plus haut niveau l’être humain. La morale, quant à elle, elle émerge de la pensée réfléchie qui prend en compte l’ensemble de l’éthique et esthétique que l’on apprend conformément aux mœurs et usages
d’une société donnée.
Ces règles reposent sur la distinction entre des valeurs normatives : le bien et le mal. C’est d’après ces valeurs que la morale fixe des principes d’action, qu’on appelle les devoirs de l’être humain, vis-à-vis de lui-même, ou des autres individus, ou de l’ensemble de la société, ou d’idéaux plus élevés (la Tradition, l’Harmonie, la Paix, Dieu, etc.), principes qui définissent ce qu’il faut faire et comment agir.
1.2.3.
au delà duthème
écrit par Imane TOUNSI.
"La mémoire du passé n'est pas faite pour se souvenir du passé, elle est faite pour prévenir le futur. La mémoire est un instrument de prédiction."
- Alain Berthoz
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Jusqu’alors les méthodes de construction conventionnelle ont été assez satisfais-antes et plusieurs personnes ne voyaient
pas l’intérêt de chercher d’autres façons de faire. Cependant, le monde a bousculé ces deux dernières décades : l’énergie devient de plus en plus couteuse due à la demande accrue, et l’humanité affronte l’un des plus grands défis de son histoire- le changement climatique qui n’est autre que le résultat des actions de l’homme. C’est dans ce sens que vient l’évolution inélucta-ble vers la construction durable.
C’est quoi un bâtiment durable ?Un bâtiment durable, vert ou écologique comme d’autres l’appelle, c’est un meilleur bâtiment à tous les points de vue. Il est non seulement conçu et construit avec le souci de protéger l’environnement et de préserver les ressources naturelles, mais aussi d’offrir un milieu de vie sain et sauf pour ses occupants. En d’autres termes, la construction verte n’est autre que la création de structures selon un processus environnementalement responsable tout au long du cycle de vie du bâtiment : de la mise en place du site, au design, les opérations de construction, la maintenance, la rénovation et enfin la destruction. Cette pratique étend et complémente la construction classique en termes d’apports dans l’économie, la durabilité l’utilité et le confort.
Pourquoi opter pour un bâtiment durable ?Comme déjà cité, l’énergie est devenue de plus en plus couteuse, et considérant l’évolution exponentielle de sa demande et son utilisation à cause de la croissance de la population mondiale, le cout de l’énergie ne fera qu’augmenter encore et encore. D’autant plus, que la production d’énergie dépend exclusivement sur les combustibles fossiles et moins d’un cinquième
du besoin global est obtenu par les énergies renouvelables. De surcroit, le réchauffement climatique, l’épuisement des matières premières, la rareté des ressources naturelles et l’extinction fulgurante de la biodiversité terrestre sont autant de facteurs qui obligent l’industrie résidentielle d’apporter à son tour une contribution au développement durable. Du moment où le mouvement en faveur du bâtiment durable n’est pas une mode ou une tendance éphémère, et même que dans un futur pas si lointain les différents acteurs du milieu de construction n’auront d’autres choix que de virer au vert pour ainsi dire.
Les Bénéfices du Bâtiment VertAu-delà de l’apport environnemental, les édifices durables revêt plusieurs avantages autant sur l’échelle économique-financière que sociale.
Prendre le virage du green impactLe bâtiment écologique est conçu, construit et exploité en vue d’éliminer l’impact négatif sur l’environnement et sur ses occupants, ou au moins les réduire de façon significative. L’application de cette politique diminue les émissions polluantes et rentabilise les déchets sur chantiers grâce à des cycles de recyclage et réutilisation .Cela permet également d’éviter le gaspillage d’eau et de ressources naturelles et favorise l’efficacité énergétique.
un retour sur investissement à court et à long termeQui a dit que le bâtiment écologique ne se soucie que de l’environnement et n’a pas de quoi attrayer les investisseurs immobiliers. En adoptant des techniques dites « vertes », le coût des opérations de construction diminue grâce à une baisse dans la consommation de l’énergie (Exemple pratique : Récupérer la chaleur
des gaz de cheminées , des chaudières pour combler jusqu’à 60% des besoins en chauffage des pavillons) , de l’eau (Exemple pratique : mettre en place un système de captage d’eau de pluie et de drainage pour l’alimentation des appareils sanitaires) et une réduction du coût d’exploitation(Exemple pratique :détection de présence éteignant automatiquement la lumière et la climatisation). A cela s’ajoute, une hausse de la valeur de l’actif immobilier sur le marché, puisqu’il est de plus en plus évident que le bâtiment durable est nettement plus performant. De plus, la construction verte garantit un espace de travail plus sain et plus confortable pour les employés et les employeurs et par conséquent un meilleur engagement, une amélioration de productivité et de satisfaction, une baisse de congés de maladie, de stress et d’absentéisme. Autant d’atouts pour fédérer un personnel plus performant et par ailleurs un meilleur épanouissement collectif de l’entreprise.
un bien-être social et une reconnaissance mondialeAvec l’apport des nouvelles technologies constamment développées, le bâtiment durable renforce les dimensions du bien-être, de confort de ses occupants. En adoptant la « green attitude », le bâtiment vert mise sur l’amélioration des conditions de vie des habitants et la préservation de la santé commune.De même dans une époque où l’environnement est au cœur des préoccupations, le fait de vouloir agir pour le bien commun et d’investir selon les normes et les standards internationaux, aide les propriétaires et les exploitants d’immeuble à se démarquer de leurs concurrents.
Bâtir vert, bâtir mieux
au delà duthème
écrit par Salma THAILI
96 ATRIUM 2015
au delà duthème
Dans un capitalisme où la compétitivité entre les nations ne cesse de tisser ses ramifications économ iques afin d’accumuler richesses
et biens, et devant la légitimité d’assurer la croissance économique ou de disparaître, la valorisation des richesses d’un pays moyennant des indicateurs macroéconomiques qui ne permettent de prendre en considération que les actifs matériels, sont désuets.
Le monde est en effet entrain de vivre une révolution quant à sa perception de la croissance et du développement durable: alors que l’efficience de la roue économique d’une nation était jugée de part l’essor de son industrie ainsi que l’évolution de son Produit Intérieur Brut ( PIB), aujourd’hui la compétitivité et la pérennité d’une économie ne peuvent être garanties que si l’investissement dans l’actif cognitif et immatériel font partie intégrante de la politique économique des nations.
Il est ainsi question de remodeler notre système de pensées pour pouvoir transiter de l’état actuel de “l’avoir plus” vers le “vivre mieux et bien”. C’est dans ce même sillage d’idées que l’économie de l’immatériel représente un gisement significatif pour le développement; dans la mesure où elle met les ressources humaines, la recherche et le développement, les brevets ainsi que les logiciels et les structures organisationnelles au centre de son champ d’action.
Les pays émergents comme ceux développés, se voient alors dans la nécessité d’ancrer l’investissement dans l’immatériel afin d’amenuiser le fossé entre l’industrie et les services car de la sorte, les desseins globaux qui guideront l’économie vont s’articuler sur l’humain et vont alors répondre subtilement aux enjeux sociétaux qui le concerne telles la santé, la sécurité et l’éducation.
EN MACrOéCONOMiE
Etant une notion élargie regroupant à la fois le capital humain, le capital relationnel ainsi que le capital organisationnel, l’économie de l’immatériel s’octroie comme principaux actifs: la recherche et développement, la formation, les logiciels ainsi que l’action commerciale.
L’investissement dans ces actifs ont un taux de rendement économique élevé et contribue à la croissance de la productivité de 15% à 90% et sont responsables de 27% du PIB selon La Banque de France. Il est certes vrai que la valorisation macroéconomique de l’immatériel n’a commencé à être prise au sérieux que pendant les dernières décennies, toutefois avec le progrès phénoménale des nouvelles techniques de l’information et de la communication, qui ont rendues moins onéreux l’accès à l’information, et avec l’épaulement de la tertiarisation de l’économie, les nations se sont convaincues qu’adopter l’économie du changement est leur unique salut.
EN MiCrOéCONOMiEAlors que la comptabilité ne retient que
les facteurs de création de valeur tangible: immobilisations, actifs circulants et actifs incorporels ; l’estimation réaliste de la capacité de l’entreprise à créer de la valeur passe par la valorisation du capital immatériel dont elle dispose :
• Le capital client (fidélité, solvabilité, rentabilité, dynamique des secteurs...)
• Le capital humain (motivation, savoir-être, compétence, climat, expertise, leadership, ...)
• Le capital organisationnel (politique qualité, sécurité, orientation client, processus de contrôle, supply chain, réseau de distribution ...)
• Le système d’information (couverture métier, ergonomie, fiabilité, coûts, ...)
• Le capital de savoir (RetD, secrets de fabrication, brevets, ...)
• Le capital de marque (notoriété, réputation, singularité, ...)
• Le capital partenaires (nombre par produit stratégique, satisfaction du client, fidélité, ...)
• Le capital actionnaire (réserve de ressources financières, patience, influence, conseil, ...)
• Le capital naturel (abondance et qualité de la ressource naturelle, ...)
• Le capital sociétal (qualité de l’environnement sociétal, ...)
AU MArOC Dans son discours royal prononcé devant
le peuple marocain à l’occasion de la fête du Trône, Sa majesté le roi Mohamed VI a affirmé sa firme volonté d’inscrire le Maroc dans une nouvelle vision s’articulant sur la valorisation de son capital intangible afin de permettre une équitable répartition des richesses et de combattre au mieux la précarité ainsi que la pauvreté. Le Souverain marocain a en effet invité tout un chacun d’œuvrer pour l’émancipation du capital immatériel en affirmant : ”Nous sommes donc tous en droit de nous demander : est-ce que les réalisations et les manifestations de progrès que nous observons ont eu l’impact direct escompté sur les conditions de vie des Marocains ? Est-ce que le citoyen marocain, quelle que soit sa situation matérielle ou sociale, et où qu’il se trouve, dans le village et dans la ville, sent une amélioration concrète dans son vécu quotidien, grâce à ces chantiers et à ces réformes ?”. Il est alors indéniable d’œuvrer pour gagner le défi de l’immatériel pour consolider la position du Maroc comme leader continental et régional.
La valorisation du capital immatériel ou le salut des Nations
écrit par Anas DABAj
98 ATRIUM 2015
au delà duthème
La créativitéD’un apanage d’une élite privilégiée à un apprentissage accessible pour tous
Einstein avait coutume de dire que nous n’utilisons notre cerveau qu’à 10% de ses possibilités ; et nous disons maintenant qu’à travers
la créativité on peut dépasser ses 10%. Alors, comment faire la différence ? Comment se libérer l’esprit pour booster sa créativité et ainsi dépasser ces 10 % ? Ce sont des questions qu’on va se poser très fréquemment demain dès qu’on atteint le champ professionnel. En fait, nous allons découvrir que faire la différence dans un monde si concurrentiel tel que le monde du travail ne dépendra que peu sur notre parcours académique ou le prestige des diplômes obtenus au long de ce parcours. Nous allons être amenés à faire appel à une faculté plus prestigieuse qu’un diplôme ou une connaissance qui est la créativité. Chèrs lecteurs, ne soyez pas découragés par ce que je viens d’écrire ; la créativité est en fait un apprentissage accessible pour tous.
La créativité n’est pas qu’un don, un apanage associé à un nombre limité de personnes qui peuvent en jouir. La créativité est comme un muscle qui peut s’agrandir en le travaillant quotidiennement et sans cesse. En gros, tout ce qu’il faut retenir pour réussir cette faculté c’est d’apprendre comment élargir nos horizons, libérer notre esprit et remettre en question les certitudes acquises pour être plus performants et plus novateurs dans notre profession.
En effet, afin de développer sa créativité, nous devons travailler sur notre hémisphère droit. Le cerveau droit tend à percevoir le monde sur un mode intuitif, visuel, expressif et émotif. Cependant, nous avons plutôt tendance à fonctionner avec l’hémisphère gauche, la porte parole de la logique, de la rationalité et de tout ce qui est scientifique. L’activation de l’hémisphère droit peut être réalisée à travers plusieurs techniques et étapes. Il s’agit de trouver les clés nécessaires pour pouvoir accéder aux régions inaccessibles de notre cerveau. Alors, découvrons ensemble ces clés ! Apprenons ensemble à innover !
CRoIRE En Son PoTEnTIEL à dEvEnIR CRéATIF
Souvent, nous nous convainquons que
nous sommes incapables de donner naissance à des idées innovatrices pour l’entreprise à laquelle nous appartenons ; mais tout ce que nous faisons c’est créer des limites psychiques coinçant et bloquant le potentiel de nos esprits. Cela nous ramène à la première clé pour réussir le processus créatif qui réside tout simplement dans l’élimination de toutes ces limites imaginaires et aberrantes afin de favoriser la circulation des idées.
SE ConCEnTRER SAnS SE FoRCERPour apprendre à innover, nous devons d’abord apprendre à nous concentrer efficacement. Dans le cas général, nous tendons à forcer la concentration en disant par exemple « Il faut que je me concentre », ou bien « Vite, trouve une autre idée rapidement ! », ce qui est malsain. Ce comportement ne peut jamais favoriser la bonne concentration de la personne et ceci peut bloquer parfois le flux des idées. En effet, il n’y a pas des recettes miracles pour une concentration efficace mais on peut évoquer comme remède les différents sports comme le Yoga qu’on peut pratiquer pour pouvoir se concentrer paisiblement.
oubLIER LE ConFoRmISmELe conformisme est connu comme étant le principal anesthésiant de la créativité, car pour être créatif il faut tout d’abord être hors du commun et du conforme.
Sur le plan professionnel, nous serons amenés à chercher des solutions à des problèmes bien précis. Souvent, nous essayons de régler ces difficultés avec un plan A ou un plan B, mais rarement avec un plan C ou D ou même encore D+C ou D*C …etc. Le problème revient à notre manière de penser qui est linéaire alors que le fonctionnement de notre cerveau est non-linéaire.
Parmi les outils utilisés pour favoriser le fonctionnement non-linéaire du cerveau c’est l’utilisation de la carte heuristique (Mind Map). Cette carte est un schéma, supposé refléter le fonctionnement non linéaire de la pensée, qui permet de représenter visuellement et de suivre le cheminement associatif de la pensée.
LIbéRER Son ESPRIT En FAISAnT unE ACTIvITé RéPéTITIvELibérer son esprit est primordial dans n’importe quelle activité créative. Cette libération nous rend aptes à créer des images mentales dans notre esprit et à bien visualiser le monde autour de nous. Afin de franchir les limites coinçant l’enchainement de nos idées, on peut, à titre d’exemple, effectuer une activité répétitive comme en jouant le ping-pong ou le tennis.
Parmi les grandes sociétés qui encouragent ses employés à effectuer cette activité est la fameuse GOOGLE ; cette dernière croit qu’en se divertissant que ses employés favorisent leur créativité.
S’EnTouRER dE PERSonnES CRéATIvESD’après des études récentes, la présence des personnes créatives stimule la réflexion, permet un bon partage d’idées et d’énergies et favorise la structuration efficace des idées.
FAIRE dE SA vIE unE œuvRE d’ARTUne personne créative est essentiellement une personne qui fait de sa vie une œuvre d’art et ceci en osant des expériences nouvelles, multipliant les curiosités intellectuelles et recherchant le merveilleux dans le simple. Une personne créative est tout simplement une personne qui ne cesse de rendre de tout ce qui est usuel inhabituel.
écrit par kawtar EL jOUADI
100 ATRIUM 2015
coinculture
Le fabricant The North Face a trouvé un
fantastique filon publicitaire à exploiter en rac-
cord complet avec l'ADN de la marque. Le géant
américain du vêtement et de l'équipement sportif
défie les New Yorkais et leur propose de briser la
routine à travers un concept inédit. Un taxi jaune
tourne dans les rues de New York, avec sur le
toit de nombreux équipements sportifs. Lorsque
les passants embarquent à bord, au moment de
donner leur destination on leur propose de sé-
cher une journée de boulot et vivre une aventure
extrême au milieu des plus beaux paysages.
La destination de cette aventure est quant
à elle, tenue secrète jusqu'au dernier moment
pour garder le suspens à son comble. Du vélo de
montagne dans les collines Windham, de l'esca-
lade dans les Gunks, du surf à la plage Rockaway
ou même du kayak dans le parc de Canyonlands,
autant d'activités et de road trips qui mettent
les participants dans une aventure unique. Avec
cette compagne publicitaire, la marque spécia-
liste de l'outdoor illustre sa volonté d'insuffler
l'esprit d'aventure à ses clients et met en avant
ses valeurs de défi et de liberté.
Pour sensibiliser à la situation préoccupante des enfants dans les pays en guerre, notamment au Soudan, l’UNICEF a piégé les visiteurs d’un salon de jeux vidéo. En fait l’association humanitaire a organisé une fausse conférence pour présenter un nouveau - faux- jeu vidéo Elika’s Escape. Le personnage principal du jeu est une fillette de 7 ans qui doit tenter de survivre entre les massacres, la maladie de sa mère et la mort de ses deux frères. Le but du jeu est de conduire la fillette jusqu’au camp de réfugiés ou les conditions de vie sont abominables. Au final, ce jeu vidéo n’existe pas véritablement. L’audience a réalisé que manier la manette est si simple en comparaison à la survie
dans un monde ravagé par la guerre. C’est une compagne très pertinente, bien
que choquante mais qui démontre que la vie n’est pas un jeu.
culTurePUBLe taxi The North Face pour partir à l’aventure
Le géant du High Tech a inauguré la
première boutique sous-marine à Dubaï, la
ville qui se permet toutes les excentricités.
Le Xperia Aquatech store est un nouveau
buzz orchestré par Sony pour vanter les
qualités de son smartphone. Pour y accéder
il faut plonger à 4 mètre de profondeur pour
entrer dans une bulle d’air sous forme d’une
méduse. En jouant la carte de l’originalité,
la firme nipponne veut mettre en valeur son
smartphone waterproof. En fait Sony fait
partie des premières marques ayant mis
en avant la résistance de leurs produits à
l’eau sur la scène internationale. C’est une
expérience grisante et inoubliable comme
le qualifie le vice-président RUEDIGER
Odenbach.
Fitbit est l’un des principaux acteurs sur le marché de bracelets connectés permettant de suivre son activité physique. Le leader mondial s’est associé avec l’association Feeding America pour organiser une opération aux fins caritatives de grande envergure. Elle consiste au fait à engager sa communauté pour la bonne cause et encourager ses utilisateurs à faire du sport, en contrepartie Fitbit convertira cette activité physique en un don équivalent à la valeur de 1,5 millions de repas destinés aux plus démunis. Cette opération baptisée Fitforfood met à contribution tous les porteurs de bracelets
connectés de la marque, l’objectif fixé est de brûler un milliard de calories pour voir Fitbit faire un don de ces repas à l’association.
sony ouvre la première boutique sous-marine
Fitbit transforme vos calories en dons alimentaires
La chaine de restaurant suédoise Sibylla a mis
en place une nouvelle opération marketing
baptisé « Future Fries » pour faire la promo-
tion de ses nouvelles frites. En collaborant
avec la voyante Vivan Eklof, l’enseigne
propose à ses clients de lire leur avenir sur
des frites !! Pour cela il suffit de partager
sur Instagram les photos des frites achetées
au Fast Food avec la hashtag futurfries, la
voyante vous donnera alors une prévision de
votre avenir en commentant votre publica-
tion. C’est une compagne efficace qui a eu un
beau succès sur Instagram avec 1,1 millions
d’utilisateurs touchés et une croissance
des ventes de 35% par rapport à l’année
précédente.
Un exemple de prévision ? ” Hi, liljia! The path
you have chosen is the right one for you! You
have left your doubts behind. “
‘‘ Future Fries ’’ votre avenir dans vos frites !
Elika’s EscapeQuand l’Unicef utilise le jeu vidéo dans une campagne de sensibilisation
écrit par Yassine Brahimi
écrit par Fatima Zahra MESkINI
écrit par Mohamed SEMLALI
écrit par Fatima Zahra MESkINI
102 ATRIUM 2015
MohaMed Leftah driss Chraibi fouaad Laaroui
Romancier marocain. Après avoir fait ses études
à Casablanca, il s’oriente vers une carrière
scientifique qui le conduit à venir étudier à Paris,
dans une école d’ingénieur des travaux publics.
Revenu au Maroc en 1972, il devient bientôt
journaliste littéraire au Matin du Sahara et au
Temps du Maroc. Sa carrière littéraire commence
dans les années 1990 et s’affirme avec le roman
Demoiselles de Numidie (1992), que suivront
notamment, après une période de silence, Au
bonheur des limbes, Une fleur dans la nuit et Un
martyr de notre temps. Le romancier y fait montre
d’une écriture à la fois crue et poétique.
Écrivain marocain francophone, Driss Chraïbi,
est né en 1926 à Mazagan, actuelle El Jadida.
Fils d’un commerçant aisé d’origine fassie, il
entreprend ses études au lycée français de
Casablanca. Le baccalauréat obtenu, il part pour
Paris où il entame un cycle supérieur en chimie.
Il commence sa carrière comme ingénieur mais,
lecteur insatiable, il se défie des sciences qui, à
ses yeux, détournent de la spiritualité. Commence
alors un chemin de croix. Veilleur de nuit, ouvrier,
il passe de métier en métier jusqu’en 1954, quand
un livre le sort de l’anonymat. Le Passé simple,
premier roman de l’écrivain, livre quelques
pages sublimes sur ce Maroc à la veille de
l’indépendance. La critique universitaire y verra
essentiellement une révolte contre le père. Le
livre est plus nuancé, malgré une diatribe au vitriol
contre certaines traditions jugées archaïques. Si
la figure du père est démystifiée, ce « seigneur »
n’en fascine pas moins Chraïbi, et l’on comprend
a posteriori pourquoi l’écrivain, au soir de sa vie,
fera le vœu d’être enterré à Casablanca auprès de
lui. Le Passé simple va susciter les soutiens les plus
autorisés comme les invectives les plus virulentes.
Laroui est issu d’une famille originaire
d’Azemmour. Après des études au lycée
Lyautey à Casablanca, Fouad Laroui intègre
l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC)
en France, dont il sort ingénieur. Passée une
expérience dans une usine de phosphates à
Khouribga (Maroc), il part pour le Royaume-Uni,
où il séjourne quelques années à Cambridge
et àYork. Il obtient un doctorat en sciences
économiques et s’installe à Amsterdam où il
enseigne l’économétrie puis les sciences de
l’environnement à l’Université. Parallèlement, il
se consacre à l’écriture.
Il y’en a encore plein d’exemples d’écrivains qui
n’ont franchit la porte de la littérature qu’après
des études pointées dans divers champs
techniques, mais qui ont opté après pour la libre
créativité de la littérature. Cependant , il est
indéniable que leur formation de départ aussi
scientifique, objective et stricte qu’elle était les
à aider pour mieux se connaitre, pour découvrir
leurs talents enfouis et faire ressortir tout ce qui
jaillit en eux , le transformer par un geste magique
de la plume en lettres et mots qui diront peut être
la même réalité que transmet une équation mais
autrement !
Il semble aujourd’hui établi que Science et
Littérature constituent deux champs culturels
distincts, formation littéraire et formation
scientifique se constituent en filières étanches,
on est scientifique ou bien on est littéraire. Il
est tentant d’opposer la science et la littérature,
en tant qu’elles relèvent a priori de visées et
d’outils incomparables, voire incompatibles : à
la première correspondrait ainsi une recherche
de la vérité qui passe par la rigueur déductive
de la démonstration ou par l’élaboration très
contrôlée de protocoles expérimentaux de véri-
fication de la théorie ; à la seconde reviendrait
par contraste le libre déploiement d’espaces
imaginaires produits par une élaboration sty-
listique de la réalité et sans autre fin assignable
que la beauté formelle de pures constructions
textuelles et l’agrément qu’elles peuvent suscit-
er chez le lecteur.
Mais ce qui est extraordinaire c’est que
ces deux « cultures » tissent en permanence,
dans l’Histoire, des liens complexes : elles s’épi-
ent, se surveillent, s’imitent, s’empruntent des
images, s’échangent des questions, font glisser
leurs métaphores réciproques d’un champ
dans un autre, dévoient, déforment, rattrapent
chacune au vol, pour les utiliser de manière
imprévue, des concepts forgés par l’autre.
Tout se passe comme si leur différence n’était
entretenue que pour mieux faciliter une sorte
de fécondation réciproque.
Il n’est alors plus surprenant d’entendre
parler d’écrivains de grande renommée, qui
étaient de formation purement scientifique,
mais qui ont excellé et brillé dans le beau ciel de
la littérature ! Nous en présentant par la suite
quelques exemples de plumes marocaines qui
ont marqué l’Histoire de l’art écrit pour jamais.
Unis pour plus de créativité science eT LiTTéraTure,
écrit par Imane AIT AISSA
103ATRIUM2015
Valeur universelle exceptionnelleEnchâssé dans un paysage spectaculaire, au point
de rencontre entre les Andes péruviennes et le
bassin de l’Amazone, le Sanctuaire historique
de Machu Picchu est l’une des plus grandes
réalisations artistiques, architecturales et
d’aménagement du territoire au monde et le
plus important patrimoine matériel laissé par
la civilisation inca. Reconnu pour ses valeurs
culturelles et naturelles exceptionnelles, ce bien
mixte du patrimoine mondial couvre 32 592
hectares de pentes montagneuses, de pics et de
vallées qui entourent son cœur, le monument
archéologique spectaculaire de La Ciudadela (la
Citadelle), à plus de 2 400 m d’altitude. Édifié au
XVe siècle, Machu Picchu a été abandonné lors de
la conquête de l’empire romain par les Espagnols
au XVIe siècle. Ce n’est qu’en 1911 que cet
ensemble archéologique a été révélé au monde.
Les quelques 200 constructions qui constituent
ce centre religieux, cérémoniel, astronomique
et agricole exceptionnel sont édifiées sur une
crête escarpée, sillonnée de terrasses en pierre.
Un plan rigoureux divise la cité en deux parties,
la haute et la basse ville, séparant par une large
place les zones agricoles des zones résidentielles.
À ce jour, nombre de mystères de Machu Picchu ne
sont toujours pas résolus, comme son rôle exact
dans la connaissance approfondie qu’avaient
les Incas de l’astronomie et de l’acclimatation
d’espèces végétales sauvages.L’architecture
massive mais cependant raffinée de Machu
Picchu s’harmonise exceptionnellement bien
avec l’environnement naturel spectaculaire
auquel il est intimement lié. De nombreux
centres secondaires, un important réseau de
routes et de sentiers, des canaux d’irrigation et
des terrasses agricoles témoignent d’une longue
utilisation humaine qui perdure souvent. La
topographie accidentée qui rend certaines zones
difficiles d’accès a donné lieu à une mosaïque de
lieux utilisés et d’habitats naturels divers. Les
versants orientaux des Andes tropicales – avec
leur très vaste gradient allant des prairies de la
puna de haute altitude et des taillis de polylepis
aux forêts de montagne humides, en descendant
jusqu’aux forêts tropicales de plaine sont connus
pour abriter une riche biodiversité et un haut
endémisme d’importance mondiale. Malgré sa
petite taille, le bien contribue à conserver une
très grande diversité d’habitats et d’espèces, avec
une faune et une flore endémiques et reliques
remarquables.
À 2 430 m d'altitude, dans un site montagneux d'une extraordinaire beauté, au milieu d'une forêt tropicale, Machu Picchu a probablement été la création urbaine la plus stupéfiante de l'Empire inca à son apogée : murailles, terrasses et rampes gigantesques sculptent les escarpements rocheux dont elles paraissent le prolongement. Le cadre naturel, sur le versant oriental des Andes, fait partie du bassin supérieur de l'Amazone, riche d'une flore et d'une faune très variées.
Sanctuaire hiStorique de Machu Picchu
écrit par Marcellin NGOUZE
104 ATRIUM 2015
Las Vegas, NV – 01/09/2015 – The 2015 International CES® closed today as the largest and most amazing CES in show history, breaking all records as innovators
across the show floor unveiled technology services that will solve world problems and improve lives. Owned and produced by the Consumer Electronics Association (CEA)®, the 2015 International CES closes today after running January 6-9.
The 2015 CES wrapped as the largest show in history with more than 2.2 million net square feet of exhibit space featuring more than 3,600 exhibitors, including a record number of startups. Innovators showcased the latest across categories like automotive electronics, personalized health care solutions, unmanned vehicles, connected devices, 3D printers, gaming and more. CES is the world’s gathering place for all who thrive on the business of consumer technology and this year more than 170,000 industry professionals, including more than 45,000 from outside the U.S. convened at the only event of its kind to engage in the hands-on experience of interacting with the next generation of technology.
“This CES vastly exceeded our expectations. The show inspired and likely gave almost every attendee a sense that innovation will provide solutions to a range of global issues from the environment and agriculture to transportation, health and safety,” said Gary Shapiro, president and CEO, CEA. “CES is the center of convergence
among content, services and products, combining to create amazing new technologies to improve our lives and entertain us. It’s been incredible to see thought leaders from many diverse communities come together for cross industry collaboration.”
“the technology here demonstrates how solutions to global challenges can
be effectuated through innovation,” said John Penney, chief strategy officer, Starz. “this year’s show
brought an incredibly strong narrative of interdisciplinary interaction across
an array of markets and industries. tremendous!”
The 2015 CES featured technology breakthroughs and product launches across the technology ecosystem, drawing the world’s attention to innovation from driverless cars and 3D printers to life-saving body monitoring systems and connected homes. This year’s show featured three venues - Tech East, Tech West and C Space at ARIA -
established to curate technology innovation, foster community and satisfy all technology appetites.
While attendance reached record highs, product area-specific marketplaces and the new show venues enabled attendees to easily find specific areas of innovation while seeing the relationship among diverse technologies.
“Attendees from an array of industries were able to have the optimal CES experience across our three venues, Tech East, Tech West and C Space, based on their business needs and meeting schedules,” said Karen Chupka, senior vice president, International CES and corporate business strategy. “Our strategy of creating diverse CES experiences for our attendees appears to have succeeded. Our attendees were able to find focused technology areas while traveling easily and seamlessly among venues.”
“We had a terrific show. Our team was able to travel efficiently from venue to venue to make our meetings,” said Gary Yacoubian, president and managing partner, Specialty Technologies/SVS. “CES is truly a must-attend global event. We receive a full return on our investment.”
The International CES, which serves as a proving ground for innovators, big and small, featured 375 startup companies, up from 220 last year. Mara Lewis, CEO and co-founder of Stopped, said, “There is no better place I’d launch a startup.” CEO of Peak Ventures, Larry Richenstein, explained the business power of CES by stating, “there is no better place than CES to discover early stage companies in CE
Ces 2015Innovation at the Speed of Awesome !
coinculture
105ATRIUM2015
Synopsis Il s’agit d’un film relatant l’histoire d’un jeune couple
d’américains dont le mariage est prévu à l’automne
se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la
capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement
sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et
qui aspire à une autre vie que la sienne.
Critiques de la presse L’Humanité : « Tout ceci est d’une belle légèreté, intelligent, simple et sophistiqué à la fois. »Le Monde : « Woody Allen fait voyager ses personnages dans la capitale des années 1920 en assumant avec brio les clichés. (...) L’inaccessible âge d’or que le cinéaste poursuit dans “Minuit à Paris” lui est enfin acquis. »Le Parisien : « Dupé par la bande-annonce, on attendait une french romance ordinaire sous une tour Eiffel de carte postale, pas cette réjouissante comédie fantastico-philosophique sur la nostalgie, l’art, l’amour et le vide de l’existence, avec voyage dans le temps à la clé. »
Qu’en pense la rédaction ?Dialogues croustillants, subtils et drôles, truffés
de personnages truculents, Allen distille ici une
ambiance unique, entraînante et envoûtante. Le plus
original est sans nul doute le fait d’avoir transposé
une partie du récit dans le Paris des années 20, ce
qui développe une certaine nostalgie de ce Paris,
lumineux, festif et poétique où se rencontre les
plus grands artistes des temps anciens. Le temps de
philosopher quelque peu, sur la vie, sur l’amour et
tant d’autres. En s’appropriant tous les clichés que
l’on puisse avoir de Paris, Allen prouve avec ce film
qu’il n’est pas mort, qu’il est capable de se réinventer.
Déclaration à la nostalgie, imprégné du sentiment du
“c’était mieux avant”, il nous prouve que c’est le cas et
on se surprend a y croire. Bref, une ambiance unique
tout au long du film.
coup de cœur de la rédaction Minuit à Paris de Woody Allen
and related areas, and to learn the latest trends in technology.”
CES is curated to reveal the many facets of innovation. “CES is the new World’s Fair,” said Enrique Muyshondt, president, DesktopFab Inc. “You have to be here!” We brought a record number of buyers this year. There is no place in the world where you get so much done is so little time,” said Fry’s Electronics President Randy Fry.
CES represents all aspects of the technology ecosystem and brings together leaders from major global industries, as well as policy makers and government officials. The 2015 International CES featured government officials from across the U.S. and Canada, including five members of the Federal Communications Commission, including Chairman Tom Wheeler, four members of the Federal Trade Commission, including Chairwoman Edith Ramirez and seven members of the U.S. Department of Commerce, including Deputy Secretary Bruce Andrews and Assistant Secretary of Industry and Analysis, Marcus Jadotte. Other representatives from the Federal Trade Commission, the Environmental Protection Agency, the National Highway Traffic Safety Administration, the National Aeronautics and Space Administration and the Federal Aviation Administration were also in attendance.
CES once again cemented its position as a truly global event with more than 45,000 international attendees. In addition, governments from outside the U.S. sent leaders including the French Minister of Economy and the French Minister of State for Digital Affairs. The U.S. ambassador to Saudi Arabia and the Slovakian ambassador to the U.S. also attended this year’s CES.
The success of the 2015 International CES builds strong momentum for CES Asia which will run May 25-27 in Shanghai, China. With strong exhibitor demand for CEA’s inaugural event, the show will be curated with select qualifying companies permitted to exhibit. Companies interested in applying to exhibit are encouraged to contact Brian Moon, vice president international sales, CEA, for details. More information can be found on CESAsia.com.
écrit par Mohamed SEMLALI
écrit par Mohamed SEMLALI
106 ATRIUM 2015
coinculture
I was named once the “too long to read girl”, the girl who will never stop sharing words on social media. Through simple quotes I thought that
I was able to heal myself and heal others be-cause I believed and I still believe that words can sometimes get us through the day. In this article, I would like to address words to talk about words. No matter how long I try to express with words how they affected my life, it would never be enough.
Let me start first with this quote that I find personally self-explanatory:
“If you ever doubt the power of lan-guage, listen more closely. Witness the ma-gic the first time someone whispers “I love you”. Watch a woman put on headphones, close her eyes, and have her life changed by a lyric. See a bad moment flipped upside down by a well timed joke. Words propel us, empower us, make us human and more than human. We constantly struggle to say what we mean and mean what we say. To “wrestle with words and meanings.” That’s what T.S. Eliot calls it. But as we whisper and shout, stutter and spin, we create order out of the chaos around us. We are built of words, and we live by them too.”
It is crystal clear that we can never doubt the power of words. However, we should always be careful while choosing one’s words. Yes, words are our soul nutrition but they can also be our soul’s most dan-gerous poison. With few simple letters, we can break hearts and injure souls. Let’s just recall how many suicides were committed because of harsh words, our youth obsess with skeletons and beauty measures seem like a non ending war. In the same time, let us recall how many bright smiles were made because of gentle words starting by you. Saying “thank you”, “you’re beautiful”, “I love you” and other positive words can impact humans instantly; in a blink of the eye we can erase anger and replace it with a sweet feeling of contentment and joy.
The first example we can talk about is TEDx talks. These talks have actually inspired inspiration itself. Great people are crossing the wall of doubt and bringing brightness into our world.
The thought that each of us can do the same, that each of us have something precious inside that he or she can share is worth more than we can imagine. If we look more closely we can say that words can change, transform and even save people’s lives. There was even a very successful TEDx talk about the power of words; a very smooth speech given by Tammy Kling that through her experience made a beautiful demonstration of how words can actually save lives. In fact, Tammy Kling used another technique to share positive words to people and help leading CEOs, celebrities and world leaders to tell their stories and that through books. Tammy is actually an international writer who wrote 104 books such as “The Compass”, “Free-dom” and “From where you are to where you want to be”. The main category that Tammy wanted to inspire and help are Homeless people; because she realized that when she actually helped a homeless through words. She only spent an hour with that homeless guy in a bridge; it was enough to change his life. She told him that he has a life purpose, that he was gifted and that he needed to rise up and give value to the world. The result was that the homeless guy is not homeless anymore.
I would like to add up a very beautiful quote that Tammy said in the talk: “Words are currency. Words are assets. They can transform. They can change a life or possibly save a life."
Furthermore, we should keep in mind that not only the words that we spell out loud that can affect us; we should also pay attention to the words we speak inside of us in our deepest thoughts. They are still considered words since thoughts are our inner communication that we truly believe in. Thoughts are simply the expression of
our individuality, of our way of seeing things in
life and they can be really powerful so we have to
be extra careful while
forming
them in our heads. I watched many docu-mentaries’ about a book written by Rhonda Byrne called “The Secret”. Everybody was talking about the secret at a certain time it was the buzzword especially in America even Oprah Winfrey invested a great sum of her fortune to sponsor both the book and the film that was the adaptation of this latter. The most important thing that this book was talking about was “the law of attraction”. The central idea is simply that thoughts are kind of magnetic, that each thought has its fre-quency that enables it to attract things and objects. The author of this book has said:
“The pictures you receive from the transmission of your thoughts are not on a television screen in your living room, they are the pictures of your life! Your thoughts create the frequency, and then they are broadcast back to you as your life pictures. If you want to change anything in your life, change the channel and change the frequency by chan-ging your thoughts”.
This is not what Rhonda Byrnes says, this is the accumulation of thoughts of great thinkers and philosophers. This is how Einstein lived when the Nazi were harassing him and making his life miserable so he would be able to come up with his brilliant theories that practically changed the world and this is how Mark Zuckerberg put up with the bullying of Harvard university elites so he would be able to come up with Facebook that changed the way of living of millions of people in this globe. This is how Lincoln gained the respect and the fidelity of his people. This is how Margaret Thatcher was able to become the iron lady in a 100% men’s world and this is how you can be able to change your entire life through the words you express your thoughts with.
So stop expressing your thoughts hesitantly and in negative forms that only translates insecurity and fear. Stop saying to yourself or to others that you or them are nothing and are incapable of leading a good life. Get up for yourself, boost yourself with positive words and don’t forget to share them with others. Be the Ambassador of positivity and make your words your bridge to the soul.
Words our Bridge to the soul
What are words to us? Is it just a way of communication? Or is it something much bigger than that?
écrit par kawtar EL jOUADI
108 ATRIUM 2015
Cyprien, Norman, Shay Carl, Ryan Higa
and let’s not forget Yassine Jarram
from Morocco and a lot of other young
people who discovered a good use out
of YouTube. Oh no, they’re not the usual type of
singers or comedians who are just showing off
their talent to the rest of the world in order to get
fame, they are a bunch of young ambitious people
who found out that they have something to show
to us: They are YouTube Vloggers.
It was at the beginning of the year of 2000
that the first vlogger made its appearance, it was
Adam Kontras who made videos to inform his
friends and family about his journey in pursuit
of show business. That was way before YouTube
was founded, so it was about Yahoo vlogging and
other infamous websites vlogging. Moreover, the
topics that were discussed then were not that
interesting since they were mostly about the
vlogger itself and less about what the audience
would like to see. It is after all a show to put on,
and in a show, an audience doesn’t want to learn
about details of somebody’s life, if he would there
is reality TV that was made only for this exact
purpose. Of course, the audience choices are
diverse and sometimes contradictory; so it’s diffi-
cult to find something that would be appreciated
by everybody and it’s even impossible. So the rule
is to find topics of everyday’s life and try to find
the right reconciliation to suit the biggest part of
the audience taste.
Today, YouTube vlogging is evolving
because the kind of the content is evolving as
well. These vloggers are becoming more and
more like celebrities sharing their life with their
fans through facebook, twitter and other social
networks. Their wittiness and their creativity
in making simple things from everyday’s life an
absolute piece of art is simply worthless. More
than that, this vlogging is taking sometimes
educational patterns by teaching the audience
skills and lessons in an easy fun way. You can find
a lot of vloggers in YouTube teaching the viewers
computer skills, others making marriage advising
and another category sensitizing people in order
to avoid a lot of society’s biggest plagues.
Vlogging is definitely a new way of expres-
sion. It can take great patterns here in Morocco if
we can have other YouTube vloggers like Yassine
Jarram or even better than him with more
diverse topics, because it would mean that our
consciousness of the world around us is finally
taking a new positive direction by making from
society issues pieces of art. Let’s take an example,
when Jarram’s video about girls was released,
expectations said that all his female fans will
leave the camp since he criticized a lot of things
about them; but they didn’t; the majority didn’t
feel offended at all and they even
found the video quite funny. With
vlogging, the ugly truth about nearly
everything is not ugly anymore if the vlo-
gger knows how to make
it look witty and cool to deal
with. With this kind of skills,
vloggers can have a wide range
of options and topics to discuss
with the viewer and
thanks to twitter
and facebook
a nice communication between the vlogger and
the viewer pops up to make the relationship even
more realistic and dynamic.
However, like in any other business, not
all YouTube vloggers knew fame and even the
famous ones have lost some of their popularity
as times goes by. Vlogging is an art and arts are
expressions and deeds based on innovation and
creativity. This is why Media is like a freak show
now changing its colors every second in a while.
So if you keep bringing up the same old topics,
people will lose slowly interest in what you offer
to them. Let’s give an example, there were many
interviews with YouTube vloggers, and I mean by
that the famous YouTube vloggers, and the ma-
jority shared one common opinion; this opinion
expresses the reason why they started vlogging
in the first place: they found something missing
in the other vloggs so they created the missing
ingredient. To be concise, it is the need of so-
mething new and fresh that makes the creativity
part so important in this business.
In bottom line, it is such a beautiful thing
to learn from people, to laugh at their jokes and
to be affected by their stories; it is how we learn
to be humanly human, it is how these vloggers
learned that it was them who brought up the
stars inside of them and they didn’t need TV
cameras to make that happen. You Tube vloggers
are You Tube’s little artists who made from that
big bag of expressions hidden in their minds an
art gallery for the viewers to visit and enjoy for
free.
They’re funny, spontaneous and right to the point. They’re expressive, diverse and extremely enjoyable. Youth of the 21st century has taken the boredom classic fight to a whole new level of innovation and creativity. We don’t need a TV show deal now to have an audience, all we need is a camera, a couple of computer programs, the right script and of course the right flow
of internet .
youtube vlogging The new art of expression
coinculture
écrit par kawtar EL jOUADI
109ATRIUM2015
écrit par XXXXXXXXXXXXX
Culturellement, la Corée du Sud s’est imposée comme un des
principaux pays influents du vingt-et-unième siècle, grâce à
la K-pop. Mais derrière cette vague coréenne se cache une
énorme machine qui crée chaque année de multiples groupes
préfabriqués. La K-pop fait partie intégrante d’un système
industrialisé efficace, créeé afin d’attirer de plus en plus de gens
et de conquérir de nouveaux marchés.
Du début à la fin, la K-pop est une production contrôlée et
limitée dont le produit clé est l’individu. En fait, l’industrie
K-pop est maîtrisée par les agences telles que la SM
Entertainment, une des plus grandes, qui garde un contrôle
étroit sur les membres de chacun de leurs groupes.
La K-pop étant devenu un produit comme un autre, les grands
labels ont créé leur propres écoles comme la SM Academy,
qui sont en quelques sorte des usines à idols. Ici les « trainees
» vont suivre des cours destinés à faire d’eux les futures
icônes de la K-pop. La SM Academy organise des camps
d’entraînement K-pop pour les enfants et les adolescents. Ces
jeunes « trainees » iront ensuite auditionner dans l’espoir d’être
repérés afin de rejoindre un groupe de K-pop. Dans ce cas,
ils vont signer un contrat. Ce qui signifie que non seulement
ils vont commencer à suivre des cours quotidiens en chant,
théâtre, danse et langues, mais aussi sûrement être forcés à
suivre des régimes rigoureux et des règles de « dating ».
En outre, le personnel et les managers sont en charge de
l’écriture des tubes “qui en quelque sorte sonne comme à peu
près tous les styles musicaux contemporains” . C’est aussi à eux
de construire l’histoire du groupe (relation entre les membres,
caractère individuel…). Ils supervisent également les relations
avec les médias et coachent les artistes afin d’avoir une parfaite
maîtrise de leur image. En outre, et la plupart du temps, les
managers rédigent également une liste de réponses toutes
faites pour chaque interview.
La K-pop a connu une évolution propre à elle-même en se
basant sur les autres styles musicaux. C’est devenu un genre
musical à part entière, qui a su intégrer les codes de la pop
occidentale mais qui a surtout réussi à optimiser le tout pour en
faire un instrument de promotion de la Corée à grande échelle.
Aujourd’hui, l’industrie de la K-pop occupe une grande place
dans l’économie de la Corée du Sud. Grâce à un plan marketing
orchestré d’une main de maître, à un management digne des
grandes compagnies industrielles et une normalisation des
individus, la K-pop a réussi à maximiser les profits et à faire des
exceptions culturelles un atout financier. L’individualisme n’a
pas sa place dans l’industrie de la K-pop, le groupe et l’agence
priment sur tout le reste.
K-pop industrie de l’individu
K -pop , abréviation de Korean popular music aussi connue comme Korean pop. La K-pop est un genre musical mélangeant la pop, l’electro, le r’nb, le rock, le hip-hop et plus encore. elle est la plus grande partie de la hallyu, la vague sud-coréenne. aujourd’hui, l’industrie de la K-pop présente une grande part de l’économie coréenne.
écrit par Hicham CHERIF
110 ATRIUM 2015
C'est dans l'avion qui le ramène
à Casablanca après un voyage d'affaires en Asie qu'Adam S i j i l m a s s i , un brillant i n g é n i e u r marocain, se pose subitement l'une des q u e s t i o n s ex i s t e n t i e l l e s les plus c o m p l i q u é e s
"Que fais-je ici ?". Survolant la mer d'Andaman, bousculé par un mode de vie trépidant, Adam veut se recentrer, rompre avec cette course effrénée, ralentir jusqu’un arrêt du temps et retrouver le rythme de ses ancêtres qui n'ont jamais dépassé l'allure d'un cheval tirant une carriole. Une véritable crise d'identité s'installe dans son esprit et le livre à d'interminables débats. Il refuse d’être victime d'une réclusion à perpétuité dans un mode de vie moderne et occidentalisé. Il décide de renoncer à cette vie dépourvue de sens qui s'interpose entre lui et ses origines et partir finalement aux plaines des Doukkala loin de cette prétendue civilisation. Il est tout d'abord confronté à l’incompréhension de son entourage et au refus de sa femme inculte et vénale qui s'oppose fermement à sa décision de démissionner et le quitte. Troublé, il décide de rejoindre à pied son village natal Azemmour pour aller au Riad familial ou réside encore sa vieille tante Nanna et sa petite fille. Avec ce départ vers l'inconnu, Adam, déchiré entre deux cultures, désire renouer avec la nature et retrouver une vie authentique dotée d’un rythme majestueux et serein.
Une fois installé dans la demeure familiale, le protagoniste commence à mener une vie d’ascète, renfermé sur lui, il ne se nourrit plus que des livres en arabe classique légués par son grand-père comme ceux d'Ibn Tofayl ou d'Ibn Rochd qui lui permettent de découvrir la philosophie arabe et de susciter en lui un questionnement sur l'état de la pensée arabe et le rôle de ses intellectuelles. Mais cette tentative de retour aux sources n'échappe pas à la curiosité des habitants d'Azemmour, de la police et d'Abdelmoula son cousin très pieux avec qui il entreprend des discussions très pointues sur la religion. Le dernier Sijilmassi se retrouve embarqué dans un chaos social, politique et religieux et ne sait plus à quel monde il appartient, il est plongé dans des intrigues à n'en plus finir pour être enfin sous l'emprise d'une confusion politico-religieux tortueuse.
Le dernier Sijilmassi est le dernier roman de Fouad Laroui qui a remporté le Prix Jean Giono 2014. Ce récit aux allures de conte donne à méditer à travers un style satirique et désopilant. Derrière cette vive légèreté, il offre une réflexion érudite et sérieuse sur la vanité du monde, les différences culturelles et le malaise identitaire. Il pose également la question sur la religion et le pouvoir et donne lieu au futur pour rejoindre le passé. C'est un roman burlesque mais criant de vérités qui vous accordent un petit voyage dans ce Maroc profond aux multiples visages.
Les tribULAtioNs DU DerNier sijiLmAssiMaLaLa yousaFzai
Un Nobel contre les démons du Pakistan A seulement 17 ans, Malala Yousafzai, symbole de la résistance aux talibans, militante des droits des femmes, a déjà accompli plus que beaucoup d’autres en une vie. Retour sur le parcours inédit de cette Pakistanaise combattante, militante et persévérante qui force le respect.
A l’âge où les jeunes filles se préoccupent de leur apparence ou leurs études, Malala Yousufzai s’inquiète déjà des droits des femmes et de l’éducation des enfants. Un engagement qui lui a valu d’être la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix. La Pakistanaise a été récompensée par le Comité d’Oslo, au côté de Kailash Satyarthi pour «leur combat contre l’oppression des enfants et des jeunes et pour le droit de tous les enfants à l’éducation».
Malala nait le 12 juillet 1997 à Mingora, dans la vallée de Swat, au Pakistan. Son père, Ziauddin Yousafzai, engagé contre les talibans, offre comme un avenir de combattante à sa fille et décide de la nommer Malala, en hommage à Malala de Maïwand, Pachtoune connue comme la «Jeanne d’Arc afghane». Portée par les convictions de son père et peut-être un peu par ce nom prédestiné, la fillette s’engage acharnement dans une lutte contre l’oppression. A 10 ans, elle prononce son premiers discours en public pour condamner l’action des terroristes contre les jeunes Pakistanaises qui vont à l’école. Dans le même temps, elle transmet ses idées via un blog hébergé par le site de la BBC. Le début d’un long combat.
martyre du terrorismePour sa prise de position, Malala devient un exemple dans son pays. Porte-parole du droit à l’éducation des filles, elle reçoit, en 2011,
le premier prix pakistanais de la jeunesse pour la paix
(renommé prix Malala depuis). Son école est même
rebaptisée en son nom.A cause de cet engagement à visage
découvert, l’adolescente devient une cible pour
les terroristes. Alors qu’elle rentre de l’école, le 9 octobre 2012, deux hommes s’en prennent au minibus dans
lequel se trouvent la jeune fille . L’un deux lui tire en plein visage, à bout portant.
Malala
survit
miraculeusement à la balle qui a perforé son crâne. Elle est évacuée à Birmingham, en Angleterre, pour être opérée. Le monde entier découvre cette Pakistanaise combattante de 14 ans, qui lutte contre les talibans et résiste à leurs balles. Après de longs mois de convalescence et de rééducation, Malala retrouve l’usage de la parole et devient un martyre de l’extrémisme.
engagement remarquéD’Hillary Clinton à Angelina Jolie, célébrités et personnalités politiques soutiennent la jeune Pachtoune. A tel point que dans son pays, certains commencent à se questionner sur sa popularité, l’accusant d’être un «agent américain» contre les musulmans et le Pakistan. Pour faire taire ces rumeurs perfides, elle demande finalement à Barack Obama de stopper les frappes de drones à la frontière de l’Afghanistan, lors d’une visite à la Maison Blanche.
Erigée en modèle pour des milliers de jeunes, Malala apparaît à la tribune de l’ONU le 12 juillet 2013. Le jour de ses 16 ans, elle entonne donc son premier discours face au monde. «Les talibans ont voulu me faire taire, ils n’ont pas réussi», déclare-t-elle, avant de se lancer dans un plaidoyer pour l’éducation, comparant cahiers et crayons à des armes puissantes. «Je veux l’éducation pour les fils et les filles des talibans et tous les extrémistes et les terroristes. (...) Je n’ai même pas de haine pour le taliban qui m’a tiré dessus.» Pour ces mots, d’une sagesse à peine croyable pour son âge, Malala a droit à une standing ovation. Ce jour là, elle n’a pas seulement eu 16 ans : elle est devenue une icône planétaire.
Primée jusqu’au NobelDans l’année, les récompenses pleuvent , remerciements et encouragements pour continuer son combat : le prix international de la paix des enfants à La Haye, le prix Anna Politkovskaïa, le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit du Parlement européen, etc. Un an jour pour jour après avoir été victime de l’attentat, l’adolescente publie sa biographie «Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans».
Comme si cette date devait lui être rappelée année après année, le 10 octobre 2014, soit deux ans et un jour
après l’attaque des talibans, Malala Yousafzai est récompensée par le
prix Nobel de la paix. Une récompense prestigieuse, qu’elle dédie aux «enfants sans
voix» et pour lequel elle a tenu à adresser un message à son père : «Merci de ne pas m’avoir bridé les ailes, de m’avoir laissée voler et mener à bien mes objectifs, d’avoir montré au monde qu’une fille n’est pas supposée être une esclave.»
écrit par Yassine BRAHIMIécrit par Imane AITAISSA
coinculture
112 ATRIUM 2015
Le MieL :UN TRÉSOR DANS NOS MAINS !
écrit par Fatima Zahra MESkINI
Dans un monde gouverné par des Terminators, Larry Page et Sergei Brin, les co-fondateurs de Google, survivront à l’annihilation de l'humanité.
Certes, ces machines tueuses ne sont
pas encore arrivées, mais à Google, ils
prennent déjà leurs précautions. Ils
ont téléchargé, en juillet dernier, dans
leurs serveurs un fichier killer-robots.txt (http://
www.google.com/killer-robots.txt) contenant
des instructions pour les terminators T-800 et
T-1000 afin d'épargner les co-fondateurs.
Malheureusement, ils ont oublié de donner ces
instructions aux impitoyables T-X, vues dans
Terminator 3 : Rise of the Machines. une simple
maladresse qui peut pourtant être fatal.
Les co-fondateurs degoogLe seront épargnés par les terminators
écrit par Mohamed Semlali
Le miel est sucré (!) mais il n’a pas grand chose à avoir avec le sucre blanc raffiné couramment utilisé: Il est composé de sucres simples
facilement assimilables (les sportifs le savent bien!) essentiellement fructose et glucose et, dans une moindre mesure, de dextrines (maltose et isomaltose) et de saccharose (env. 1%). Le sucre blanc industriel se compose quant à lui principalement de saccharose, moins facilement ingérable. Un gramme de miel fournit 3,264 calories. Riche en sels minéraux : phosphore, calcium, fer, magnésium, potassium..., le miel favorise la croissance, fortifie le squelette, revitalise l’hémoglobine. Sa très large gamme de vitamines facilite la digestion des autres aliments et la rétention bénéfique du calcium et du magnésium. On y trouve également des traces de résines, de pollen, d’albumine ainsi qu’une multitude de composés aromatiques en fonction des essences florales dont il est issu.Sa couleur, variant du jaune très pâle au marron trés foncé en passant par le rouge rubis, dépend de la nature des fleurs butinées. Dans tous les cas, le miel est un excellent ingrédient de cuisine. Il se marie avec bonheur avec de nombreuses épices: gingembre, cannelle, cumin, poivre, anis etc… De l’entrée au dessert, il remplace avantageusement le sucre: son pouvoir sucrant supérieur permet de diminuer d’un quart la quantité de sucre de vos recettes: c’est l’allié de vos régimes!. Si vous souhaitez garder toutes ses propriétés, il est préférable de ne pas trop le chauffer (pas plus de 40°C).
Le sAViez-VoUs?Pour fabriquer un kilo de miel les
abeilles doivent accomplir 50.000 vols et visiter des millions de fleurs. L’abeille
en consomme 3 milligrammes par jour (valeur moyenne sur l’année). Tout miel, par ses deux facteurs glycolytique et cholinergique, est un reconstituant cardiaque et sanguin. Le premier, en effet, stimulateur d’une utilisation accrue des glucides, constitue un tonique du muscle cardiaque. Le second, actif sur la perméabilité des vaisseaux, favorise la circulation du myocarde.Grâce à sa haute concentration en sucres, sa richesse en diastases et en essences aromatiques, le miel possède un certain pouvoir antiseptique : efficace pour soigner les maux de gorge, il s’oppose également à toute fermentation intestinale.Il contient un facteur antibiotique rare, l’inhibine, qui est le principal responsable de son activité anti-microbienne. Ses acides organiques sont fébrifuges et diurétiques. L’acide formique quand à lui est stimulateur du péristaltisme intestinal. Invertases et amylases, deux enzymes du miel, expliquent ses propriétéslaxatives.A ses facultés générales, chaque miel allie les vertus médicinales de la fleur dominante dont il provient. Il existe donc des miels spécifiques préconisés pour les différentes affections.
boN à sAVoirDu point vue de la législation, le miel
ne doit contenir ni additif, ni colorant, ni conservateur, ni parfum artificiel. Il arrive chez vous à l’état naturel et tel que récolté par l’apiculteur consciencieux.
coinculture Le Saviez vouS !
114 ATRIUM 2015
Pourquoi as-tu confisqué la seule chose qu’il possédait ?Cette fameuse perle que depuis longtemps il gardaitTu l’as volée dans les ténèbres sans aucune raisonDe quel droit tu t’es emparée du sourire de la maison ?Il avait perdu santé, jeunesse et mémoireSon corps est la seule chose qui nous restait à voirTu es la grande faucheuse sur les livres de la sagesseLa tristesse, la souffrance et le malheur selon sa nièceTu as emmené son âme et mis son corps sous terreMais de nos mémoires tu n’as pu supprimer grand-pèreJe te parle à travers ma plume pleine d’encre et d’inspirationJe te parle à travers mon coeur plein de chagrin et de dépressionUn jour, je serais à mon tour l’une de tes chères victimesJe laisse donc trace d’existence jusqu’au jour ultimeJe laisse ce modeste écrit éprouvant sentiments et émotionsJe laisse ma haine, mon plaisir et toutes mes appréciationsEmmène-le vers les sept cieux, vers ce fameux paradisPrends soin de lui, protège-le contre toutes les maladiesOn est tous à Dieu et à lui nous retournonsAccepter ses décrets c’est tout ce qui nous reste maintenant
La Grande Faucheuse !
écrit par Majdouline SkIFA
coinculture
115ATRIUM2015
écrit par Hassna ZERkDI
Some are saying for the first time helloOthers are pronouncing their goodbyesYou do not want to feel any sorrowYou just want to close your eyesYou do not wish to understandYou do not want to be told a goodbye Not by those who have pushed you to always say HiThose who have made you believe in GodThose who have said that life is an experience not to regretThose who have told you that goodness hasn’t disappeared yetThose who have made you understand thatAs well as there is a tear, there is a smileAs well as there is a cry, there is laughter With every bye, there is a hiWith every death, there is a birth You wonder how come this is the endWell my dear to every story there has to be an endAs I go away, I can only say Embrace your life and Allah will show you the right wayWith my last advice comes my last goodbyeMy child God bless you and Goodbye
The last goodbye
116 ATRIUM 2015
ubuntu touch, le nouveau né de canonical pré-installé sur Meizu MX4
Un iPhone, il est forcément sous iOS, un Samsung, un Sony… ils sont dans la plupart des cas sous Android, et un Blackberry est forcément sous BlackBerry OS. En 2013 Mark Shuttleworth, le Steve Jobs de la société sud-africaine Canonical responsable du développement d’Ubuntu, annonça à son tour, en janvier 2013, Ubuntu Touch. Il s’agit en fait d’une version de leur système très impressif, âgé maintenant de 10ans, destinée aux smartphones et aux tablettes.Il faut admettre que se faire une place dans un marché disputé que par les géants (Google, Apple…) est une tâche herculéenne. En effet, après l’annonce d’Ubuntu Touch, les premiers appareils avec ce système pré-installé étaient prévus pour octobre 2013, mais les fans ont dû attendre beaucoup plus. Toutefois, la donne a changé après. Canonical a enfin pu officialiser un partenariat avec les fabricant de smartphones chinois Meizu et BQ Readers. Mieux encore, le lancement de Meizu MX4 avec Ubuntu Touch pré-installé est prévu avant fin 2014, de quoi satisfaire les fans à Noël.Ceci sera une belle opération marketing pour les deux cotés. En effet, l’un parviendra à enfin voir son nouveau né pré-installé sur un appareil de haut de gamme, et l’autre réussira à lancer quelque chose d’unique dans le marché des mobiles.La version Pro de cet appareil sera dotée de performances très impressives. Ce
bijou aura un écran Quad HD (2560 x 1536 pixels) de 5.4 pouces, le processeur est le Samsung Exynos 5430 à huit cœurs (octo core) accompagné de 3Go de mémoire vive, et le capteur photo est un Sony de 20.7 Megapixels. D’après un site chinois (My Driver), il serait question d’un prix « ultra-abordable ».
117ATRIUM2015
ubuntu touch interview avec adnane Belmediaf
Adnane Belmediaf : Membre officiel de l’équipe d’Ubuntu et développeur et expert en HTML5 d’Ubuntu Touch. Il a fait partie du jury de la compétition Ubuntu App Showdown Contest. Actuellement il est développeur web chez HitRadio. Nous tenons à le remercier pour sa contribution généreuse et très riche en informations. Vous pouvez visiter son site-web : daker.me, ou le suivre sur twitter : @AdnaneBelmadiaf
Q Q u’est-ce qui est nouveau dans Ubuntu Touch et que l’on ne trouve pas dans
Android, iOS oun’importe quel autre système ?
R U buntu Touch se focalise sur le contenu et non pas les applications à
installer contrairement à Android et iOS. Cela permet la recherche de contenu local (dans les applications installées) et sur Internet (applications que vous pouvez utiliser sans les installer). Ubuntu Touch se base à 100% sur les gestes comme moyen de navigation dans le contenu ou entre les applications, ce qui lui permet de fonctionner sans boutons matériels.En terme de sécurité, Ubuntu Touch introduit un nouveau modèle de sécurité qui utilise ce qu’on appelle les “Trusted Helpers” : Par défaut toutes les applications ne peuvent accéder qu’à leur dossier d’installation. Si une application veut accéder à des donnés de l’utilisateur (Position GPS, Camera, Contacts, etc...) c’est à ce dernier de décider si il veut lui y donner accès ou non via les “Trusted Helpers”.
Q U buntu Touch et Ubuntu, quelle est la différence à part que le premier est
pour les smartphones et les tablettes, et que le 2ème est pour les ordinateurs ? Et quels sont aussi les points communs ? (Dans la réponse qui suit, vous trouverez quelques mots techniques. Mais ce qu’il faut retenir c’est que Ubuntu Touch diffère principalement d’Ubuntu pour ordinateurs par le fait que le premier est codé avec des langages de programmations différents que le deuxième, et avec lesquels le deuxième aussi sera codé à partir de 2016)
R U buntu Touch est en quelque sorte le système régulier Ubuntu avec
l’interface utilisateur Unity8 (codé avec Qt
et QML) et un LXC container qui contient une installation minimale d’AOSP pour faire fonctionner les drivers propriétaire (RIL, GPS, etc.). Je peux l’expliquer avec l’équation suivante :•Ubuntu desktop = Ubuntu + Unity7(C++, Nux & Compiz, X display Server) + Regular desktop apps•Ubuntu Touch = Ubuntu + LXC AOSP + Unity8(Qt, QML, Mir display Server) + QML phone/tablet appsMir est un nouveau serveur d’affichage qui va remplacer le serveur X à partir de la version 16.04.
Q C ’est un grand pas pour Canonical, et j’admets qu’ils devraient avoir beaucoup
d’audace pour essayer de s’offrir une place dans un marché où ne disputent que les géants. Comment comptent-ils procéder pour se faire cette place ?
R O ui, exactement. Et ce n’est pas la prémiere fois. Canonical a déjà fait une
première tentative en 2008 avec “Ubuntu Mobile”. Mark Shuttleworth, qui est le fondateur de Canonical et Ubuntu, pense que Ubuntu Touch trouvera sa place dans les pays où Ubuntu connaît une grande adoption, notamment l’Inde et la Chine. Canonical va s’introduire dans le marché chinois via Meizu.
Q M ark Shuttleworth parlait d’une certaine « convergence » lorsqu’il a introduit
Ubuntu Touch. Pouvez-vous nous expliquer de quoi s’agit-il exactement ?
R Le concept de « convergence » est très simple, c’est le fameux « Write once,
Run Everywhere ». Cela permet avec un seul code de base d’avoir une application qui s’adapte sur n’importe quel appareil.Si vous avez déjà fait de développement
Web, c’est le Responsive Web Design avec les média queries sauf qu’ici on les appelle “Conditional Layouts”.
Q O ù voyez-vous Ubuntu Touch d’ici 5 ans ?
R D’ici 5 ans, je pense qu’il n’y aura plus d’Ubuntu Touch. Mais il y aura un seul
système Ubuntu qui peut marcher sur n’importe appareil. Par exemple si vous aurez un smartphone avec Ubuntu vous pourrez le brancher avec un écran PC, TV, Wear et vous aurez la version que vous voulez. Je pense aussi qu’on va voir naître Ubuntu en mode « rolling release » (c’est-à-dire que l’on va plus attendre une nouvelle version pour avoir un certain paquet de nouveautés. Le « rolling release » ressemble un peu à ce qui est le cas actuellement pour Google Chrome et Mozilla Firefox : les nouvelles versions sortent plus fréquemment, et même avec des nouveautés, plus ou moins, pas très remarquables).
Q N otre forum est principalement destiné à des élèves ingénieurs dont la plupart
ont de grandes ambitions. Avez-vous un mot à leur dire ?
R S i j’ai quelque chose à vous conseiller, c’est de vous impliquer dans les
projets OpenSource. En vous impliquant, vous allez sûrement rejoindre une équipe internationale de différents âges et backgrounds qui va vous aidez à forger votre profile d’ingénieur et apprendre le travail en équipe.Pour finir un bon ingénieur doit aidez à trouver des solutions simple à des problèmes complexes, chose qu’on apprend pas à l’école.
118 ATRIUM 2015
oLymPiaDes eHTP
Du 13 au 15 mars p l’Ecole Hassania des Travaux Publics a organisé la
9ème édition des Olympiades EHTP sous le thème : «Le Sport, vecteur de paix et de dialogue interculturel».
Olympiades EHTP est une grande manifestation sportive, culturelle et artistique rassemblant les plus prestigieuses écoles d’études supérieures au Maroc au sein de l’Ecole Hassania des Travaux Publics. L’événement comportera une multitude de disciplines permettant de mettre en exergue les compétences sportives et intellectuelles des futurs décideurs de notre pays.
Cette année, l’événement a accueilli plus de 5000 visiteurs pour 1500 participants issus
d’environ 25 grandes écoles de tout le Royaume. Ils étaient tous réunis pour célébrer la paix à travers le sport. Quoiqu’il soit un invariant culturel caractérisant l’identité de chaque culture, le sport est le dénominateur commun des hommes dans la mesure où il englobe un système de valeurs qui nous rassemblent et nous unissent. Le sport rapproche les cultures en abattant les barrières géographiques, raciales, sociales, économiques, politiques et culturelles et nous offre l’opportunité de se réunir autour d’un unique objectif.
Au programme de ces trois journées, étaient des matchs pendant lesquels se sont affrontés des joueurs de différentes nationalités dans
une mini coupe du monde de football, une conférence honorée par de prestigieux noms de la scène sportive, Nazha Bidouane, Moustapha Lakhsem, Aziz Daouda et bien d’autres... Une compétition artistique «Student’s got talent», en présence d’un jury de renommée, ainsi qu’une compétition culturelle «Questions pour un ingénieur» s’étaient déroulés au cours de la journée, et une panoplie d’autres nouvelles disciplines et compétitions culturelles et culinaires de haut niveau. Dernier point mais non des moindres, Olympiades-EHTP a organisé une soirée artistique de qualité.
coinehtP
119ATRIUM2015
L’ e n t r e p r e n e u r i a t , à l’interface de l’ingénierie, de l’innovation et de la créativité, endosse un rôle
déterminant dans la promotion du profil de l’ingénieur-entrepreneur. Cette promotion repose sur la formation des ingénieurs dont la flexibilité et la capacité de mise en perspective et d’invention, depuis la recherche jusqu’à la création d’entreprise, sont les clés de leur future réussite professionnelle et de la création de la valeur ajoutée. Dans cette optique de développement personnel et entrepreneurial, un groupe d’élèves ingénieurs eurent l’idée d’implanter, à l’instar
des écoles françaises, une Junior Entreprise à l’Ecole Hassania des Travaux Publics : Hassania Junior Entreprise (HJE), déclarée association en 10 octobre 2013.
« Une junior entreprise est une association implantée au sein d’un établissement d’enseignement supérieur, elle permet aux étudiants de mettre en pratique leur enseignement théorique, en réalisant des études ou projets pour des clients très variés » Confédération Nationale des Junior-Entreprises Française.
La Hassania Junior Entreprise est ainsi créée pour répondre aux ambitions des élèves ingénieurs en termes d’atouts
entrepreneurial.La HJE a pour objectif de
faire réaliser des missions plus ou moins conséquentes par des élèves de toutes filières confondues suivant leurs compétences et faisant appel au savoir-faire dispensé pendant leur formation à l’école. En outre, La Hassania Junior Entreprise tend à compléter l’enseignement théorique de ses adhérents en les intégrant dans une série de missions enrichissantes à savoir des études ainsi que des travaux liés, d’une façon directe ou indirecte, à la formation dispensée à l’école. Ainsi, la fin ultime de Hassania Junior Entreprise est de donner une vraie expérience professionnelle aux élèves ingénieurs avec tout ce que cela implique en l’occurrence la rémunération, le respect des délais et le respect du cahier de charges pour chaque mission.
Cette année 2015, la HJE a pris l’initiative d’organiser une compétition entrepreneuriale de création d’entreprise à l’EHTP « Youth Entrepreneurship ». Cette première édition a pour majeur but de renforcer le profil ingénieur-entrepreneur ainsi que de mettre en lumière les valeurs de la HJE en terme de promotion de l’esprit entrepreneurial chez les jeunes EHTPistes. En passant d’une phase de sélection à l’autre, les candidats suivent des séances de formation en développement personnel et en techniques de création d’entreprise.
Ainsi, les membres de la HJE, acharnés et déterminé, déploient tous leurs efforts afin de changer la vision entrepreneuriale des élèves d’un simple choix vers un état d’esprit.
Hassania Junior
120 ATRIUM 2015
CLUb soCiAL eHtPou quand la solidarité devient une priorité
Animés par l’énergie de la solidarité,
absorbés par l’envie de tracer un
sourire, se battant au rythme de
l’amour des autres, ce sont les membres du
club social de l’EHTP. Catégorie ciblée ? Non
restreinte aux enfants ni aux personnes
âgées, le club social est prêt à donner un
coup de pouce à toute personne en besoin,
un support à la fois moral et matériel pour
venir en aide à des gens qu’on a marginalisé,
oublié, abandonné… Voici une petite idée
sur les projets phares du club :
LA KERmESSE : ou le grand jeu, c’est une journée durant laquelle les élèves ingénieurs accueillent au sein de leur école, les orphelins bénéficiaires des projets Kafala et Iqrae. Jeux, ateliers, barbecue, animations sont au rendez-vous pour transformer cette première prise de contact en une journée inoubliable de joie, d’amour et de plaisir. Le but étant d’atténuer la souffrance, essuyer une larme et tracer un sourire.
KAFALA : Un projet très singulier dans
lequel l’élève ingénieur devient le grand
frère d’un enfant orphelin, pour lui donner
l’exemple, le soutenir dans son parcours
scolaire, lui inculquer des valeurs nobles,
partager avec lui la joie des fêtes et le
soutenir en cas de besoin … Une relation
très humaine qui dépasse les murs de l’école
Hassania avec des lauréats qui sont restés
fidèles à leur petits frères jusqu’aujourd’hui.
PRojET vISITES : Des activités diversifiés
allant de la visite de maisons de retraite
jusqu’aux hôpitaux en passant par des
orphelinats et des maisons de correction.
Une seule ambition, faire sentir à ces gens
qu’ils ne sont pas délaissés, les écouter et
leur redonner goût à la vie. L’objectif final
étant le même ; enraciner la solidarité entre
les différentes tranches de la société.
IqRAE : Les élèves ingénieurs se glissent dans la peau de professeurs et donnent des cours régulièrement, chaque samedi, au profit de personnes qui n’ont pas les moyens de financer ces cours. Primaire, collège et lycée, les trois niveaux bénéficient de ce soutien avec des périodes de concentrations les dimanches à l’approche des examens. Le tout est strictement bien organisé avec des fiches de suivi pour évaluer la progression des bénéficiaires.
CARAvAnE bASmA : Au cœur de l’Atlas, au
cœur du désert… C’est le genre de régions
ciblées dans ce projet, qui vise à faire sortir
des villages isolées de leur solitude. Cette
année, la caravane a choisi le village de
Talsint, pour y passer trois jours de partage
avec les habitants, des animations, de la
sensibilisation, des dons … En plus d’activités
visant le long terme ; les AGRs, une cellule
qui se charge de la création d’activités
génératrices de revenu dont la philosophie
est de dépasser le stade d’offir des poissons
à celui d’apprendre la pêche.
Depuis sa création en 2005, le club n’a pas arrêté d’alimenter ses projets, de les en-richir pour leur donner un nouveau souffle de vie avec beaucoup de créativité et d’orig-inalité. Le meilleur étant à venir.
coinehtP
121ATRIUM2015
enactus sous les projecteurs : Zoom sur ‘‘ enactus eHTP ’’
Avez-vous rêvé un jour de rencontrer une personne qui repend le bien autour d’elle, qui redonne espoir et redessine des sourires ? Une personne qui fait passer l’intérêt général avant ses propres intérêts, qui prend
l’initiative d’agir pour façonner un monde meilleur ? Le but de ces
questions n’est pas d’inciter à leur chercher une réponse, elle existe déjà, elle s’appelle Enactus !
Un monde où les jeunes, les leaders du monde académique et économiques s’engagent dans l’action entrepreneuriale pour favoriser le progrès sociétal, c’est le monde que vise Enactus à créer. Sa mission est d’accompagner les étudiants dans la mise en œuvre de leurs projets d’entrepreneuriat social, à travers des évènements, des formations et des concours nationaux et internationaux. Elle favorise l’engagement des étudiants et leur insertion professionnelle en les accompagnants dans la réalisation concrète de projets d’entrepreneuriat social, ainsi que de faire émerger une nouvelle génération de dirigeants-entrepreneurs au service de la société et ce afin d’apporter des réponses aux enjeux de la société actuels et améliorer les conditions de vie de populations dans le besoin. Un zoom sur le nom « Enactus »nous permet de desceller 3 parties majeures, qui définissent précisément cette association : « En-act-us ».
La première partie fait allusion au côté entrepreneurial, la mission principale de cette ONG est de faire des jeunes des leaders entrepreneurs. La deuxième renvoie à l’acte ! Avoir une idée de projet n’est pas suffisant, prendre l’initiative est le plus important chez Enactus, La troisième partie est, tout simplement, NOUS (us en anglais), les « Hope-Makers », ceux qui font la différence au sein de leurs sociétés.
Enactus est le plus vaste réseau international qui rassemble l’expertise du monde de l’entreprise, les savoir-faire des enseignants
ainsi que l’énergie et l’enthousiasme des étudiants qui s’engagent au service de la société. Enactus-EHTP, (ex Sife EHTP), est une partie importante de ce réseau. Fondée en 2007, elle œuvre depuis pour le bien de la société marocaine, en réalisant des projets d’un impact crucial, qui redonne un sens entrepreneurial à la vie de certains, et qui sauve celle de beaucoup d’autres, des projets qui prennent une ampleur internationale.
«Creating jobs for and by youth» est l’un des projets de l’équipe Enactus-EHTP qui a pour but la dynamisation de la région d’Immouzzar Kandar à travers la formation, l’accompagnement et le suivi des jeunes de la région porteurs de projets durables. Ces jeunes d’Immouzzar hantés auparavant par le cauchemar du chômage, sont devenus aujourd’hui capables de développer leurs propres micro-entreprises et contribuer à la création de l’emploi et de la richesse dans leur région.
«Green bags» lui, est un autre projet phare d’Enactus-EHTP. Dire adieu aux sacs en plastique fut l’idée derrière leur remplacement par des sacs 100% écologiques, durables et utilisables par les particuliers et les grands consommateurs.
Ayant comme priorité le rehaussement du potentiel humain ainsi que l’amélioration du niveau de vie des personnes en besoin, les Enactors de l’EHTP ont introduit ce concept chez une coopérative féminine de couture, l’aidant ainsi à se faire sa place sur le marché avec cette nouvelle activité : la production des sacs écologiques en tissu.
Le succès d’Enactus EHTP n’a pas de secret, c’est le souci de voir le monde changer en un autre meilleur, tout en travaillant main dans la main, et en restant unis, car c’est ce que nous formons, une famille!
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Forum EHTP-ENTREPRISES,
Plus qu’ une équipe une famille
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