Analyses qualitatives et recherche en gestion
Master 2 recherche, LEST
Amandine Pascal
Introduction: les spécificités des
démarches qualitativesLes donnéesUne réalité spécifique et enchâssée
dans un contexteLe statut du chercheur Démarche qualitative / démarche
quantitative: une opposition à dépasser
Quelle légitimité aujourd’hui ?
Les recherches qualitatives
La difficulté la plus sérieuse et la plus centrale de l’utilisation des données qualitatives vient du fait que les méthodes d’analyse ne sont pas clairement formulées. Pour les données quantitatives, il existe des conventions précises que le chercheur peut utiliser. Mais l’analyste confronté à une banque de données dispose de très peu de garde-fous pour éviter les interprétations hasardeuses, sans parler de la présentation de conclusions douteuses ou fausses à des publics de scientifiques ou de décideurs. Comment pouvons-nous être sûrs qu’une découverte « heureuse », « indéniable », « solide », n’est pas, en fait, erronée ?
Miles, 1979, P.591
Les données
Nature Collecte Traitement
Les données
“By the term qualitative research we mean any kind of research that produces findings not arrived at by means of statistical procedures or other means of quantification… Some of the data may be quantified as with census data but the analysis itself is a qualitative one” (Strauss A. and Corbin J. (1990), Basics of
Qualitative Research, Sage Publications, p.17)
Importance du contexte
Étudier les phénomènes dans leur cadre naturel
Privilégier une posture idiographique
Situation naturelle et spécifique
Les questions épistémologiques en
Management
Les grandes controversesen épistémologie
Eléments clés en méthodologie
V M & D W V - C R e A - ( c ) 2007 8
Vision du monde
• Rapport avec la réalité
• Critères de validité
• Statut de la causalité
• Statut de l’expérience
• Statut de la théorie
• Finalité de la connaissance
• Finalité du projet
• Forme du raisonnement
• Rôle de l’expérience/
Accès au terrain
Déontologie du chercheur
Création de connaissance
Métaphysique
Ontologie
Épistémologie
Méthodologie
Recherche scientifique
Théorie scientifique
D W V - ( c ) 2008 8
Épistémologie
Théorie de la science
Étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences
Théorie de la connaissance
Qu’est ce que le savoir ? Quelles sont les limites du savoir ? Comment faire pour savoir ?
D W V - ( c ) 2008
Philosophie de la connaissance, philosophie du langage, philosophie de l’action, méthodologie, … 9
Épistémologie
Qu’est-ce qui distingue la science de la non science ?
Qu’est-ce qui garantit la validité d’une connaissance scientifique ?
Peut-on parler de connaissance vraie ?
Quelques références …
D W V - ( c ) 2008 11
Popper
Derrida
Lyotard
Carnap
Piaget
Vision du Monde
Hypothèse OntologiqueRéalité du réel Critère de
VéritéExpérience du Réel Critère
d’adéquation
La question du DéterminismeUnivers câbléMétaphore de la montre
Vision du Mondela spécificité des sciences
sociales
Phénomènes complexes (causalité non linéaire/récursivité/incertitude/émergence)
Phénomènes construitsAutonomie des individusIntentionnalitéSémantique
Rapport avec la réalité
Indépendance du chercheur (sujet) et de l’objet de la recherche
Objectivité
Interaction du sujet et de l’objet
Rapport avec la réalitéla spécificité des sciences
sociales
De la non neutralité de l’intervention
A la volonté d’interagir avec et d’agir sur …
Critères de validité
Vérification
Réfutation
Plausibilité
Adéquation
Utilité
Statuts de la causalité
Causalités Pourquoi ? Parce que ? Responsabilité …
Lois Comment ? Rapport nécessaire entre les
phénomènes. Déterminisme / Prévision
Le cas spécifique des Sciences Sociales
Difficulté à isoler des faits :
Phénomènes complexes, récursifs, incertains et intentionnels
Rechercher les mécanismes générateurs
Lois heuristiques et non déterministes
Statut de l’expérience
Hyper-empirisme / anti-empirisme
L’expérience reproductible / L’expérience unique
Cas « extrême » versus le cas illustratif
Statut de la théorie
Universelles - Elles ont une valeur de
coordination
Particulières- Elles concernent une classe de
phénomènes
Finalité de la connaissance
Expliquer
Comprendre
Valide pour l’action
Méthodologie
Finalité du projet
Forme du raisonnement
Rôle de l’expérience/ Accès au terrain
D W V - ( c ) 2008 22
Finalité de Projet
Logique de justification
Logique d’exploration
Forme du raisonnement
Déduction
Induction
Abduction
La déduction
A partir de propositions prises pour prémisses en tirer par la seule vertu du raisonnement des conclusions
Indépendante de l’expérience
La déduction est le seul raisonnement qui démontre réellement ses conclusions
L’induction
A partir d’un grand nombre de faits en tirer une loi générale
Peu importe le grand nombre de cygnes blancs que nous puissions avoir observé, il ne justifie pas la conclusion que tous les cygnes sont blancs (ex les cygnes noirs d’Australie)
L’induction est dite amplifiante
L’Abduction
Association mentale qui associe des ressemblances partielles visibles à d’autres ressemblances
Ce n’est pas un raisonnementLa pensée analogique peut inspirer des
hypothèses fécondes. Elle peut inspirer la pensée qui
cherche mais pas fonder la pensée qui justifie.
Démarche hypothético-déductive
Construire un système d’hypothèses indépendantes et compatibles
En déduire toute une série de conséquences
Ex les mathématiques
Démarche hypothético-déductive
Le focus est mis sur la qualité du raisonnement, et sur sa logique interne
On exige simplement que les hypothèses ne soient pas contradictoires entre elles (cohérence).
Tout dépend du réalisme des hypothèses et axiomes de départ, car cette méthodologie ne dit rien de précis sur leur formulation et sur leur caractère « réaliste » ou « pertinent ».
V M & D W V - C R e A - ( c ) 2007 29
Rôle central del’expérience et del’expérimentationD W V - ( c ) 2008 29
Démarche expérimentale
Observer les faitsEn proposer une théorie conjecturale :
l’hypothèseVérifier par un retour à l’expérience
Problème : pour les empiristes, l’hypothèse est directement suggéré par les faits.
Illusion naïve que la nature présente d’elle-même tous ses phénomènes et leurs enchaînements
L’hypothèse
L’hypothèse est plus qu’une simple conjecture; elle est une explication intelligible
L’hypothèse n’a de signification scientifique que si elle est vérifiable ou falsifiable
L’hypothèse provoque et dirige l’expérience
Le mix des modes de raisonnement
Le problème de l’induction
En mathématiques le raisonnement hypothético-déductif se suffit à lui-même, dans les sciences de la matière, il est intégré à la conduite expérimentale dont il ne constitue qu’une étape
Le rôle de l’abduction pour construire les hypothèses
Stratégie d’accès au réel
QuantitativeS’assurer de l’homogénéité de la
population considéréeQualitativeDifférents rôles selon le statut du cas
« cas extrême » ( le porc qui parle) versus cas illustratif (Siggelkow 2007)
ExpérimentaleProblématique en sciences sociales
Les principaux courants épistémologiques en Sciences de Gestion
Le positivismeL’interprétativismeLe constructivisme
Positivisme, Interprétativisme,
Constructivisme3 grands repères épistémologiques en
Sciences de GestionSchémas intellectuels ou cadres de
référence dans lesquels le chercheur peut s’inscrire
Question : quel positionnement / aux grands éléments de
controverse ?
Positivisme, Interprétativisme,
Constructivisme
Attention !
Chaque paradigme n’est pas un tout homogène
Points d’ancrage communs Mais également variantes
Le positivisme Vision de la réalité
• Hypothèse ontologique : la réalité a une existence propre
• Extériorité
• Mécanismes et lois immuables ou quasi invariables
Déterminisme : univers câblé
Sciences sociales : découverte des patterns et forces qui permettent d’expliquer le phénomène observé (Romme, 03)
Le positivisme• Indépendance objet (réalité étudiée) / sujet (individu qui prend part à la réalité ou chercheur)
• Principe d’objectivité
• Principe de neutralité de l’intervention
Les phénomènes organisationnels sont des objets empiriques avec des propriétés bien définies qui peuvent être étudiées par un acteur extérieur (Romme, 03)
Rapport à la réalité
Le positivisme Critère de validité
• vérification : s’assurer de la vérité des énoncés au travers d’une vérification empirique
• réfutation: logique de la réfutation vs logique de la preuve (Popper)
Degré de probabilité avec lequel les énoncés sont confirmés
Construire des énoncés i.e. des prop. et hyp. qui admettent d’être réfutées
Le positivisme Statut de la causalité
• on cherche à découvrir des patterns réguliers ou mécanismes générateurs qui régissent la réalité.
Statut de l’expérience
• Cf. critère de validité
• expérience statistique
Le positivisme Statut de la théorie
• Théorie « généralisable » vs applicable à une famille d’évènements
Statut de la connaissance produite
• objective (extérieure aux individus)
• a-contextuelle
mise à jour de patterns réguliers extérieurs aux individus et indépendants du contexte d’interaction des acteurs
Le positivisme Finalité du projet
• explicatif
• logique de justification
Forme du raisonnement
• inductif au départ
• déductif
respect de la logique formelle ou raisonnement hypothético déductif
Théorie(s) prop. Scientifiques hypothèses réfutables expérience
Le positivisme Rôle de l’expérience
• central
• logique de la vérification et/ou de la réfutation
Déontologie du chercheur
• cohérence de la construction théorique
• construire des prop. théoriques sur des hyp. qui admettent d’être réfutées
• s’assurer du degré de probabilité avec lequel les énoncés sont confirmés (taille, homogénéité de l’e …)
Expérience et sciences sociales
En sciences sociales et humaines (tout ce qui touche au vivant), l’objet de l’expérimentation (théorique) est doué de raison et de mémoire…
Dans le cadre du processus de tests et d’essais de la mise en œuvre de la recherche scientifique, le chercheur travaille sur des êtres vivants…
L’être vivant objet de l’étude
apprend retient et mémorise raisonne anticipe se protège fait plaisir (au chercheur) fait plaisir (à lui…)
D W V - ( c ) 2008
Aucune expériencene peut être répétée
deux fois à l’identique
44
L’interprétativisme Vision de la réalité
• Hypothèse phénoménologique : on ne peut comprendre le monde qu’à partir des interprétations des acteurs
Un phénomène est le mode d’apparition interne des choses dans la conscience (De Bruyne et al., 74)
Le monde social est fait d’interprétations (importance du sens et de l’herméneutique)
L’interprétativisme Vision de la réalité
Le monde social est une construction sociale : significations inter subjectivement partagées
Les acteurs développent une représentation de la réalité (réalité pertinente)
• Intentionnalité : représentations / actions particulières / finalités spécifiques
Autonomie des acteurs
L’interprétativisme Vision de la réalité
non déterminisme : rôle de la sémantique
Rapport à la réalité
• Interaction objet / sujet
• Principe d’interdépendance vs objectivité
• Principe d’intentionnalité
L’observateur est inside (immersion profonde); non neutralité de l’intervention du chercheur
L’interprétativisme Critère de validité
• adéquation au sens donné par les acteurs
(Rem : sens manifeste (discursif) mais quid du sens latent ?)
Caractère idiographique de la recherche
Caractère empathique de la recherche
L’interprétation donnée par le chercheur est révélatrice de l’expérience vécue, cohérente avec le sens donné par les acteurs à la situation qu’ils vivent ; enracinée temporellement et historiquement
L’interprétativisme Statut de la causalité
• pas de causalités linéaires
• on cherche à rendre compte de significations inter subjectivement partagées, d’une construction sociale située dans le temps et datée temporellement
Statut de l’expérience
• hyper empirisme (avec danger de l’induction naïve)
• unique (idiosyncrasie)
• immersion profonde dans un cas réel (rendre compte des significations récurrentes)
L’interprétativisme Statut de la théorie
• savoirs particuliers et contextuels ; savoirs locaux (Avenier, 06)
Statut de la connaissance produite
• subjective
• contextuelle
L’interprétativisme Finalité du projet
• comprendre un phénomène : révéler le phénomène tel qu’il est perçu par les acteurs
• comprendre les significations que les gens attachent à la réalité sociale; leurs intentions, motivations
Forme du raisonnement
Analyse discursive
• induction
L’interprétativisme Rôle de l’expérience
• rendre compte des significations locales
• collecter des discours et des représentations
Déontologie du chercheur
• être attentif à la qualité de l’immersion dans le contexte
• ne plus travailler seulement sur les faits mais sur leur interprétation par les acteurs
(immersion et empathie) ne pas trahir ce que les gens disent …
Le constructivisme Vision de la réalité
• Le courant constructiviste est agnostique (Avenier, 08)
• Le monde social est un construit : rôle de la dynamique interne (mécanismes générateurs / appropriation et mobilisation par les acteurs)
Non déterminisme
Le constructivisme Rapport à la réalité
• Interaction objet / sujet
• Principe d’interdépendance vs objectivité
• Principe d’intentionnalité (intentionnalité du chercheur)
La réalité est dépendante de l’observateur et de son projet
Le constructivisme Critère de validité
• adéquation (+ large / interprétativisme)
• plausabilité
• cela peut aller jusqu’à l’utilité
Savoirs enseignables
Le constructivisme Statut de la causalité
• pas de causalités linéaires
• le monde social est un construit : dynamique d’interactions entre les acteurs dans un contexte spécifique.
Statut de l’expérience
• conduite dans une recherche d’adéquation et de plausabilité
• immersion dans un cas réel
Le constructivisme Statut de la théorie
• théorie intermédiaire (mécanismes générateurs) ; application à une classe de phénomènes.
Statut de la connaissance produite
• subjective (vs objective)
• contextuelle
Le constructivisme
Finalité du projet
• comprendre un phénomène : « donner à voir » une réalité élaborée par le chercheur (Girod Séville et Perret (99)
Le réel est construit par l’acte de connaître (Le Moigne, 95)
• hypothèse téléologique: la démarche de compréhension liée au projet de connaissances que le chercheur s’est donné
Le constructivisme
Rôle de l’expérience
• proximité avec la démarche hypothético déductive (création de conjectures mais statuts différents)
• démarche HD classique pour construire la grille d’analyse recherche de plausabilité
Forme du raisonnement
• itérative (itération terrain / théorie pour construire les conjectures et les valider au sens de plausabilité)
Le constructivisme
Déontologie du chercheur
• être clair sur son projet de connaissances et le chemin parcouru
• rendre la connaissance produite intelligible et enseignable au sens de Le Moigne (95)
• réflexivité du chercheur (Avenier, 06, 08)
Le statut du chercheur
Epistémologie positivisteEpistémologie interpétativisteEpistémologie contructiviste
Epistémologie positiviste, épistémologie constructiviste
Epistémologie positiviste Epistémologie constructiviste
Principe ontologique Principe de représentabilité de l’expérience du réel
Principe de l’univers câblé Principe de l’univers construit
Principe d’objectivité Principe de l’interaction sujet-objet
Principe de naturalité de la logique
Principe de l’argumentation générale
Principe de moindre action ou de l’optimum unique
Principe d’action intelligente
(d’après Le Moigne, 1990), source David 2000
Epistémologie positiviste, épistémologie constructiviste
Epistémologie positiviste Epistémologie constructiviste
Principe ontologique
Peut être considérée comme vraie toute proposition qui décrit effectivement la réalité.
Le but de la science est de découvrir cette réalité
Ceci est applicable sur tous les sujets sur lesquels l’esprit humain peut s’exercer
Principe de représentabilité de l’expérience du réelLa connaissance est la recherche de la manière de penser et de se comporter qui convient.
Nos expériences sont communicables (modélisables)
La vérité procède de cette adéquation des modèles de notre expérience du monde à cette expérience.
Epistémologie positiviste, épistémologie constructiviste
Epistémologie positiviste Epistémologie constructiviste
Principe de l’univers câblé
Il existe des lois de la nature, le réel est déterminé. Le but de la science est de découvrir le réel derrière ce qui est observéLa description exhaustive est possible, par décomposition en autant de sous-parties que nécessaireLes chaînes de causalité qui relient les effets aux causes sont simples et peu nombreuses
Principe de l’univers construit
Les représentations du monde sont téléologiques (polarisées par des projets d’action)L’intelligence organise le monde en s’organisant elle-mêmeLa connaissance n’est pas la découverte des nécessités mais l’actualisation des possibles (Piaget)
Epistémologie positiviste, épistémologie constructiviste
Epistémologie positiviste Epistémologie constructiviste
Principe d’objectivité
L’observation de l’objet réel par l’observant ne modifie ni l’objet réel ni l’observantSi l’observant est modifié, cela ne concerne pas la science (l’esprit humain ne fait pas partie des objets sur lesquels l’esprit humain peut scientifiquement s’exercer)
Principe de l’interaction sujet-objet
L’interaction entre le sujet et l’objet (entre le sujet et l’image de l’objet) est constitutive de la construction de la connaissance
Epistémologie positiviste, épistémologie constructiviste
Epistémologie positiviste Epistémologie constructiviste
Principe de naturalité de la logique
La logique est naturelle, donc tout ce qui peut être découvert par la logique est vrai et loi de la nature.
Tout ce qui ne pourra être découvert de cette manière devra être considéré comme non scientifique.
La logique disjonctive permet de découvrir les lois de la nature, et elle est elle-même loi de la nature.
Principe de l’argumentation générale
La logique disjonctive n’est pas la seule manière de raisonner et n’a pas besoin n’être posée comme naturelle.
La ruse, l’induction, l’abduction, la délibération heuristique permettent de produire des énoncés raisonnés
De nouvelles approches : Science de « Design »
- Au-delà des Sciences de la matière- Les Sciences de Design : quels
apports pour la gestion
Au-delà des sciences de la matière
La biologie
La sociologie
La connaissance du vivant
La physique a pour objet les phénomènes.
La biologie a pour objet les êtres : autonomie
difficulté de l’expérimentation
La sociologie
Méthodes positives en sociologie Durkheim
- Il faut considérer les faits sociaux comme des choses
- L’expérimentation n’est guère praticable, on peut y suppléer par la méthode statistique
La sociologie
La sociologie phénoménologique les faits sociaux ne sont pas des choses- On explique les faits physiques, on cherche
à comprendre les faits humains- Comprendre c’est-à-dire saisir les
significations vécues par ceux-là mêmes qui participent à tel ou tel fait social
Problème : aucune science ne reste au niveau du vécu; l’analyse exige un certain recul par rapport aux données sociales
L’herméneutique : Le sens
Le sens littéral : l’histoire qu’on raconte
Le sens caché : dissimulé dans le sens manifeste
L’interprétation ou herméneutique joue sur le double sens : littéral et caché.
Quel critère de validité ?
Les sciences du Design
Un nouveau mode de rechercheUne inscription pragmatiqueEvolution du design dans le champs
de l’ODUne nouvelle articulation entre
savoir théorique et savoir empiriqueLes méthodologies de design
Design : un nouveau mode de recherche dans le champs
des organisations
A. G. L Romme (2003)« Making a difference :Organization
as design »
Organization Science, Vol 14, N°5, pp.558-573.
Une inscription pragmatique
Développer des savoirs au service de l’action
Le langage n’est plus un médium pour représenter le monde (tel qu’il est) mais un médium pour intervenir sur lui
Evolution du design en Gestion
Taylor « management scientifique »
Codification de process dans le domaine des objectifs, du planning et des prévisions (courants socio-technique, fonctionnaliste et des relations humaines)
Thompson 1956 : le 1 n° d’Administrative science « An administrative science will be an applied science, standing approximately in relation to the basic social sciences as engineering stands with the respect to the physical sciences, or as meddecine to the biological »
Evolution du design en Gestion
Aujourd’hui :
Méthodologies de Design pour l’OD (N° spécial du Journal of Applied Behavioral Science 2007, N° spécial d’Organization Studies 2008.)
Une nouvelle articulation entre savoir théorique et
savoir empirique
Un écart croissant entre la théorie et la pratique dans le champs de l’OD et du management
« Mode 2 Research », n° spécial du British Journal of Management (2001)
Recherche collaborative / recherche action
Sur l’articulation entre savoirs empiriques et
théoriquesUn problème de transfert
La reconnaissance de deux types distincts de savoirs qui peuvent s’enrichir mutuellement (Van de Ven A., Academy of Management Review, 2006)
Recherche Collaborative
Sur les deux modes de production de connaissances
scientifiquesMode 1 : purement académique – mono
disciplinaire
Mode 2 : pluri disciplinaire, résolution de problème complexe dans un champs donné
Produire une « solution abstraite » utile pour l’action dans un autre cas que celui étudié
Collaboration étroite entre les praticiens et théoriciens
Comparaison mode1 / mode 2
Mode 1 Descriptif/explicatif/prédictif Piloter par la théorie Analyser les
situations existantes Economie, sociologie Modèle causal
Mode 2 Prescriptif, normatif Orienté vers la
recherche de solution Analyser plusieurs
alternatives possibles Médecine, sciences de
l’ingénieur Comprendre et
améliorer la performance humaine
Deux éléments clés du processus de design
La règle de design
L’expérimentation
La règle de design
Règle technologiqueRègle de DesignPrincipes de constructionPropositions…
Définition et Nature de la Règle de Design
Un élément de connaissance générale qui lie une intervention avec un résultat attendu (Van Aken, 2005)
Nature :- Algorithmique- Heuristique Nécessite une compréhension
par les praticiens de la Règle et de la situation particulière à laquelle elle doit être appliquée
2 types de mécanismes génératifs
S R (stimulus / Réponse)
S O RL’intervention dépend des mécanismes cognitifs des
sujets qui composent l’organisme. Les mécanismes interprétatifs deviennent essentiels :
- Compréhension de la règle- Compréhension de la situation locale- Outils cognitifs pour traduire de l’abstrait en
concretVan Aken (2005) parle de « redesign » par les
praticiens
2 modes d’élaboration des règles
Par Induction à partir d’une étude croisée de plusieurs cas ou d’une étude statistique
En partant de la « Science des Organisations », processus mixte par Abduction / Déduction / Induction
La règle comme interface entre Science et Design
(Romme G., 2003)
1) Identifier des domaines « mal - définis » pour lesquels le design pourrait créer des connaissances significatives
2) Fonder les règles préliminaires de design sur les savoirs des sciences de l’organisation
3) Tester les règles de design et les enrichir par la construction d’artefact.
L’expérimentation
Se fait en situation réelle ; différent d’une expérience contrôlée en laboratoire
Nécessite un engagement et une collaboration des praticiens et chercheurs
Processus d’ arbitrage
La multiplication des diverses perspectives des différentes parties prenantes est nécessaire pour comprendre une réalité complexe et accroît l’impartialité
Les méthodologies de Design
Science « Based »
Human centered
Les méthodologies de Design : Science « Based »
La règle comme interface entre Science et Design
(Romme G., 2003, Romme G., Damen I., 2008, Denyer D., Tranfield D., Van Aken J., 2008)
Romme G., 2003, Romme G., Damen I., 2008
Principes de construction : un ensemble cohérent d’idées et de propositions issues de la théorie des organisations.
Relient la nature descriptive et explicative des Sciences de l’Organisation à la nature prescriptive des règles de design
Règles de Design : Un ensemble cohérent de guides pour concevoir et développer les organisations.
Romme G., Edenburg 2006 :le cycle de recherche et de développement
en OD
Science des Organisations
Principes de construction
Règles de Design
Conception de l’organisation
Implémentation et organisation
Romme G., Edenburg 2006 : l’organisation circulaire
Principes de construction : (fondés sur les travaux de la cybernétique)
- Un processus autorégulé repose sur un processus circulaire (décider – faire - mesurer) avec feed-back
- Des erreurs peuvent être faites- Définir les limites du processus d’exploration
Règles de Design :- Mettre en place dans l’organisation un processus circulaire :
chaque membre dans l’organisation appartient au moins à un cercle
- Mettre en place un double lien entre les cercles : top down et bottom up
Romme G., Edenburg 2006, Romme G., Damen I., 2008 : l’organisation
circulaire Implémentés et testés dans 65 d’OD
Le principal facteur d’échec :Un manque de compréhension de la complexité
du processus d’implémentation et d’expérimentation par les praticiens et tout particulièrement les dirigeants.
Importance de la phase d’expérimentation : cf. le processus d’arbitrage.
CIMO Logic : Denyer D., Tranfield D., Van
Aken J., 2008
Construire des règles de design à partir d’une synthèse des travaux de recherche dans le domaine
Construire la règle selon le modèle suivant:
(1) Pour un Contexte particulier, (2) définir un type d’Intervention, (3) pour produire un résultat (Outcome) voulu, (4) à travers l’activation de Mécanismes générateurs.
Les méthodologies de Design : Human centered
Centrés sur les processus sociaux et humains Démarche plus inductive Cherche à développer un dialogue réflexif des
praticiens sur leurs pratiques S’inspire des démarches centrés utilisateurs
dans le domaine des SI
Les points de convergence: Un design efficace est non totalement structuré,
dynamique , itératif et adapté au contexte nécessiter de développer une compréhension
partagée des règles de design ( // SOR)
L’exemple KMP
Le Projet
Une méthodologie intégrative
La construction des Règles de Design
L’aspect combinatoire des règles de design
Le rôle des règles de design dans la co-production de savoirs théoriques et pratiques
L’exemple KMP
Le Projet
Une méthodologie intégrative
La construction des Règles de Design
L’aspect combinatoire des règles de design
Le rôle des règles de design dans la co-production de savoirs théoriques et pratiques
Knowledge Management Platform
Le projet KMP
ContexteAssociation Telecom Valley: secteur des
télécoms sur Sophia AntipolisAttente
Renforcement de la dynamique locale d’innovation
ObjectifConstruire une solution innovante de KM
reposant sur une cartographie des compétences des acteurs de TV
L’exemple KMP
Le Projet
Une méthodologie intégrative
La construction des Règles de Design
L’aspect combinatoire des règles de design
Le rôle des règles de design dans la co-production de savoirs théoriques et pratiques
Project’s evolution
COEVOLUTION
DESIGNER’ WORLD
PRACTITIONERS’ WORLD
Boundary objects
3
2
1
4
5
66
Theoritical knowledge
Practical knowledge
6
L’exemple KMP
L’exemple KMP
Le Projet
Une méthodologie intégrative
La construction des Règles de Design
L’aspect combinatoire des règles de design
Le rôle des règles de design dans la co-production de savoirs théoriques et pratiques
L’exemple KMP: le champ théorique mobilisé
Knowledge Based View (Nahapiet and Ghoshal 1998; Kogut 2000)
1. Le processus de création de connaissance est un processus social d’échange et de combinaison d’éléments de connaissance
2. Quatre conditions facilitent ce processus : (1) l’opportunité de faire l’échange et la combinaison, (2) la capacité à évaluer la valeur créée par l’échange et la combinaison, (3) la motivation à échanger et combiner, et (4) la capacité à échanger et combiner.
L’exemple KMP: élaboration d’une règle générique
Dans un cluster multi-acteurs et multi-technologiques (context), une cartographie interactive des compétences (intervention) peut renforcer le processus de création de connaissance (intended outcome) à travers l’amélioration des quatre conditions préalables à l’échange et la combinaison de connaissance : l’opportunité, l’anticipation, la motivation et la capacité à combiner (generative mechanism).
L’exemple KMP: RD1 sur la cartographie
En combinant des connaissances théoriques et pratiques (scénario d’usages) on a défini la première règle de design.
DR1 : Dans un cluster multi-acteurs et multi-technologiques (context), construire une cartographie des compétences (intervention) peut renforcer le processus de création de connaissance (intended outcome) en renforçant l’opportunité de faire l’échange et la combinaison de connaissance (generative mechanism). Pour construire une cartographie des compétences qui a pour objectif l’identifiaction de partenaires potentiels, la compétence est définie comme une action qui mobilise des ressources pour produire un livrable qui a de la valeur sur un marché.
L’exemple KMP: la représentation de l’espace
commun
Des itérations successives entre théorie et pratique à travers la mise en oeuvre de prototypes a permis de définir deux nouvelles règles de design.
- 4 -Fournisseurs de
contenu- 2 -
Fournisseurs d’accès et de services Internet
(IAP/ISP)
-1-Consommateur
final
- 5B -Fournisseurs de
services télécoms- 5A -
Opérateurs réseaux
- 3 -Revendeurs à valeur ajoutée
- 6B -Fournisseurs
d’équipements terminaux
- 6A -Fournisseurs de
technologie et de composants
- 7B -Fournisseurs
d’infrastructures réseaux- 7A -
Fournisseurs de composants
d’infrastructures
- 8B -Fournisseurs
d’applications, de solutions et services
TIC- 8A -
Développeurs d’applications et de
solutions TIC spécialisées
CHAINE DE VALEUR TELECOMS
Flux monétaires
Création de valeur
Recherche
Instituts de normalisation
Organismes de recherche et de formation
- 4 -Fournisseurs de
contenu- 2 -
Fournisseurs d’accès et de services Internet (IAP/ISP)
-1-Consommateur
final
- 5B -Fournisseurs de
services télécoms- 5A -
Opérateurs réseaux
- 3 -Revendeurs à valeur ajoutée
- 6B -Fournisseurs
d’équipements terminaux- 6A -
Fournisseurs de technologie et de
composants
- 7B -Fournisseurs
d’infrastructures réseaux- 7A -
Fournisseurs de composants
d’infrastructures
- 8B -Fournisseurs
d’applications, de solutions et services TIC
- 8A -Développeurs
d’applications et de solutions TIC spécialisées
CHAINE DE VALEUR TELECOMS
Flux monétaires
Création de valeur
Industrie
Clients
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Modèle du cluster 2
L’exemple KMP: RD2 sur la représentation de l’espace commun
DR2: Dans un cluster multi-acteurs et multi-technologiques (context), construire bune représentation de l’espace commun (intervention) peut renforcer le processus de création de connaissance (intended outcome) en renforçant la motivation des acteurs à échanger et combiner des connaissances (generative mechanism).La représentation d’un cluster ayant pour objectif de renforcer l’identité et la compréhension mutuelle combine deux paramètres de design : (a) tous les acteurs doivent être représentés en fonction du type de leurs compétences : compétences scientifiques et techniques (stakeholders), compétences managériales (fonction support), compétences relationnelles (facilitateurs); (b) les compétences des stakeholders sont positionnées au sein de pôles technologiques (compétences similaires) et de chaînes de valeur (compétences complémentaires).
L’exemple KMP: RD3 sur l’analyse de l’espace
commun
Dans un cluster multi-acteurs et multi-technologiques (context), évaluer le degré de complémentarité des compétences (intervention), peut renforcer le processus de création de connaissance (intended outcome) en améliorant la capacité à anticiper la valeur créée par l’échange et la combinaison de connaissance (generative mechanism).
L’exemple KMP
Le Projet
Une méthodologie intégrative
La construction des Règles de Design
L’aspect combinatoire des règles de design
Le rôle des règles de design dans la co-production de savoirs théoriques et pratiques
L’aspect combinatoire des règles de design
Les éléments de design sont interdépendants et complémentaires :
“the design proposition is comprised of a combination of interventions (I1 … In) that invoke particular generative mechanisms (M1 … Mn)” (Denyer et al. 2008: 407).
L’exemple KMP:
Dans un cluster multi-acteurs et multi-technologiques (Context), il est possible de renforcer le processus de création de connaissance (intended Outcome) en
- élaborant une cartographie des compétences (I1) pour favoriser les opportunités (M1)
- représentant l’espace commun (I2) pour accroître l’identité et la compréhension mutuelle afin de favoriser la motivation (M2)
- évaluant le degré de complémentarité des compétences (I3), afin d’améliorer la capacité à anticiper la valeur créée (M3)
L’exemple KMP
Le Projet
Une méthodologie intégrative
La construction des Règles de Design
L’aspect combinatoire des règles de design
Le rôle des règles de design dans la co-production de savoirs théoriques et pratiques
Partie 1: le processus de recherche qualitative
Le processus de recherche qualitative
Les grandes étapes Leur contenu
Concevoir Problématique et question de recherche
Mettre en œuvre
Construire le designLier concepts et donnéesCollecter les données, choisir l’échantillonCoder et traiter les données
AnalyserÉvaluer
Interpréter les résultatsApprécier leur validité
Diffuser
Document finalQuelles contributions à la connaissance?Implications théoriques et managérialesLimitesVoies de recherche possibles
Communiquer le produit
Construire le processus
Source: Giordano Y., 2003
Questions de recherche…Le management offre un domaine inépuisable
de questions :Thèmes : étude d’un contenu,
analyse d’un processus, … Finalité : décrire une situation d’apprentissage
organisationnel, expliquer le fonctionnement de la mémoire d’une organisation, comprendre l’articulation entre mécanismes individuels et collectifs, prédire les déterminants de la performance, …
Démarche : explicative, compréhensive, pragmatique
119
{ Thème, Finalité, Démarche }
Une question de recherche n’est jamais limitée à un thème sans finalité ni démarche, ou bien encore à une seule finalité.
Une question de recherche porte sur la combinaison d’un thème : quoi étudier ? d’une finalité : pourquoi, dans quel
but ? d’une démarche : comment procéder ?
120
Processus de recherche…
D W V - ( c ) 2008
Objet de la recherche
Design de la recherche
Méthodologie
Résultats de la recherche
Démarche faite d’interactions et allers-retours
121
InThiétart 2007
p. 36
Construction de l’objet de la recherche
Définition• question relativement large et générale
«questions de recherche », expressions plus précises et opératoires
• traduit et cristallise le projet de connaissances du chercheur guide la construction de l’architecture et de la méthodologie
Une double préoccupationUne question (finalité du projet)
+Un projet de connaissances (contexte de justification ou d’exploration)
La question : différentes origines
Des théories, modèles théoriques (limites, confrontation, application à d’autres contextes, principes non encore mis à l’épreuve des faits)
Une méthodologieProblème concret Une opportunité de terrain
Construction de l’objet de la recherche
Clarté dans la formulation de la problématique
Cohérence entre l’objet et le projet de connaissances
FaisabilitéPas de croyances ou préjugés
Construction de l’objet de la recherche
Rappel
Objet et paradigme positiviste :
• finalité du projet de connaissances est de découvrir la structure sous jacente du phénomène observé ; projet explicatif ; logique de justification
• pt de départ : une théorie, identification d’insuffisances ou incohérences théoriques
• expérience statistique
Construction de l’objet de la recherche
Rappel Objet et paradigme interprétativiste
• finalité du projet est de développer une compréhension de la réalité telle qu’elle est expérimentée par les acteurs ; comprendre les significations que les gens attachent à la réalité sociale; leurs intentions, motivations
• pt de départ : phénomène que le chercheur souhaite étudier de l’intérieur ; puis précision au fur et à mesure
immersion (inside)
Construction de l’objet de la recherche
Rappel Objet et paradigme constructiviste
• finalité du projet est de comprendre un phénomène en « donnant à voir » une réalité élaborée par le chercheur ; construire un cadre d’analyse ou identifier des mécanismes générateurs qui s’appliquent à une classe de phénomènes élaborer des savoirs pour l’action
• pt de départ : besoin de transformer les modes de réponse traditionnels dans un contexte donné
• recherche de plausabilité voire d’utilité
Design de la rechercheDéfinition
• trame qui permet d’articuler les différents éléments de la recherche (problématique, littérature, données, analyse, résultats) ; cadre dans lequel la recherche va se dérouler
• En amont : la définition de la problématique • En aval : la collecte des données • Entre deux : définir les moyens nécessaires pour
répondre à la problématique, les types, sources, techniques de recueil des données.
Qualité du design• Logique de l’ensemble de la démarche de
recherche • Cohérence de tous les éléments qui la constituent
Design de la rechercheRemarques :
• Lien paradigme / design de la recherche : le positionnement épistémologique n’est pas neutre mais absence de relation simple et étroite
• Le design initialement prévu peut évoluer (design ≠ cadre rigide et définitivement figé)
• Les choix opérés à chacun des niveaux ne doivent pas compromettre la cohérence de l’ensemble du projet de recherche
Problématique et question de recherche
Quelle démarche ?
Nature du projet ?
Contenu et/ou
processus ?
Quel cadre épistémologi
que ?
Quel cadre théorique
conceptuel ?
Quel type de présence sur le terrain
?
Problématique et question de recherche
Source: Giordano Y., 2003
Partie 2
Stratégies de recherche qualitative en gestion
L’étude de cas
L’étude de cas une recherche empirique qui étudie un
phénomène contemporain dans un contexte réel, lorsque les frontières entre le phénomène et le contexte n’apparaissent pas clairement, et dans laquelle on mobilise des sources empiriques multiples » [Yin, 1989 : 25]
une analyse spatiale et temporelle d’un phénomène complexe par les conditions, les événements, les acteurs et les implications (Wacheux, 1996 : 89)
une stratégie de recherche qui se concentre sur la compréhension de la dynamique actuelle dans des arrangements simples » (Eisenhardt, 1989: 534)
Objectifs
Observation intense d’une situation dans son contexte
Une question de type « comment » ou « pourquoi » se pose sur un ensemble d’événements contemporains sur lesquels le chercheur a peu ou aucun contrôle (Yin)
Typologie
Yin (2003) Stake (1998) David (2004)
Quel type d’étude de cas ?
Exploratory « Is aimed at defining the questions and hypothesis on a subsequent study (not necessary a case study) or at
determining the feasibility of the desired research procedures ». Descriptive
« A descripive theory covers the scope and depth of the object (case) being described » (Yin, 2003, 23)
Explanatory (causal)« We uncover all kinds of relationships in our data but it is only through the use of this soft data that we are able to explain them » (Mintzberg 1979, 587)
Types d’étude de cas : selon l’objet d’étude (Yin)
« These multiple cases should be selected so that they replicate each other – either predicting similar results (literal replication) or contrasting results for predictable reasons (theoretical replication)” Yin (2003 p.5)
Critique Extrême /
unique Représentatif
/ typique Révélateur
CAS UNIQUE CAS MULTIPLE
Combien de cas ? - Principe de réplication- Principe de saturation
Types d’étude de cas : selon les propriétés du cas
Cas unique ou multiple (Yin)
Types d’étude de cas : selon les propriétés du cas
Cas unique ou multiple + unité(s) d’analyse (Yin)
Single-case design
Multiple-case designs
Holistic Type 1 Type 3
Embedded
Type 2 Type 4
Types d’étude de cas : selon les propriétés du cas, typologies
complémentaires(Stake 1998, David 1994)
Cas instrumental
Cas collectif
Cas intrinsèque
La réalisation
Le choix des cas et l’échantillonnage qualitatif quanti vs quali tend à être orienté évolution au cours du travail de
recherche représentativité théorique
Délimitation du recueil de données
La négociation du terrain
La méthode des cas favorise la participation des acteurs au processus de recherche d’où :
rôle clef de la phase de négociation (confiance, quels peuvent être les intérêts réciproques, identifier le « gatekeeper » ?)
fixation des modalités d’intervention
statut du chercheur
La collecte et l’analyse des données (voir chap. spécifique)
Les sources de données (Yin) : documentation, archives, entretien, observation directe, observation participante, simulation
La rédaction du cas
3 mots d’ordre :
Synthèse, Intégrité, Communication
Validité de la recherche
Fiabilité Validité du construit Validité interne Validité externe
Recherche action / recherche intervention
Définition
« A primary purpose of action research is to produce practical knowledge that is useful to people in the everyday conduct of their lives » (Reason and Bradburyn, Handbook of Action Research, 2001)
La recherche action (au sens large) peut se définir comme une méthode de recherche qui revendique en effet un double objectif de « changement concret dans le système social et de production de connaissances sur celui-ci » [Allard-Poesi et Perret, 2003]
3 caractéristiques distinctives
Intervention du chercheurChangement Élaboration de connaissances
Objectif : produire des connaissances sur le système social et sur l’intervention
elle-même
Principales approches
Changer pour connaître
Objectif : produire des connaissances sur le système social et sur l’intervention elle-même
Connaître pour changer
Objectif : les connaissances sont un outil au service du changement social
Focus sur la recherche intervention
DéfinitionCes méthodes « s’apparentent par certains
côtés à la recherche action par le fait que l’on s’intéresse principalement à des processus de changement organisationnel et que l’on implique les acteurs affectés par le changement dans la démarche de recherche. Elle s’en distingue cependant en imaginant un nouveau statut de « chercheur-ingénieur » qui conçoit l’outil support de sa recherche, le construit, et agit à la fois comme animateur et évaluateur de sa mise en œuvre dans les organisations, contribuant ce faisant à l’émergence de représentations et de connaissances scientifiques nouvelles » [Chanal, Lesca et Martinet, 1997 : 41].
Définition
David [2000 : 210], « la recherche intervention consiste à aider, sur le terrain, à concevoir et à mettre en place des modèles, outils et procédures de gestion adéquats, à partir d’un projet de transformation plus ou moins complètement défini, avec comme objectif de produire à la fois des connaissances utiles pour l’action et des théories de différents niveaux de généralité en sciences de gestion ».
Définition
Plane [2000 : 23] comme « un processus d'interactions complexe et cognitif entre les acteurs d'une organisation et des intervenants-chercheurs en management, chargés de l'implantation, de l'acclimatation de méthodes et d'outils ainsi que de la stimulation de transformations durables sur le mode de management et de fonctionnement d'une organisation ».
Posture épistémologique
Un ancrage dans les épistémologies constructivistes
Le design research
Boîte à outil
4 principes Principe de rationalité accrue Principe d’inachèvement Principe de scientificité et
d’isonomie Principe des deux niveaux
d’interaction
Boîte à outil
3 règles méthodologiques Principe d’investigation
prospective Principe de conception Principe de libre circulation entre
niveaux théoriques
Quant au design des RI ?
Hatchuel et Mollet (1986) 5 étapes Un ancrage contextuel fort
Romme et Endenburg (2006) 5 étapes Un ancrage théorique fort
Complémentarité ?
La validité
Validité du construit Adéquation analytique et
ontologique Respect des règles et principes
Validité interne Validité externe
Le recueil et l’analyse de données qualitatives
1. Recueil des données primaires et secondaires
2. L’analyse des données
Plan
1. Recueil des données primaires et secondaires
Donnés primaires et secondaires
« Données de première main »
- Validité interne immédiate
- Risque : trop grande confiance / insuffisance de la distance avec le terrain
« Données de seconde main »
- Amélioration de la validité externe
- Risque : statut de vérité
Les principaux modes de collecte des données
La collecte des données primaires : l’observation l’entretien
La collecte des données secondaires : les documents
Les documents
Documents internes : compte rendu de réunion, études de marché, documentation technique, rapport de consultants, manuels d’assurance qualité…
Documents externes : revue de presse, rapport d’activités, site internet …
Observation non participante
L’observation
• Observation participante
« participant complet »
« participant qui observe »
« L’observation participante consiste à participer réellement à la vie et aux activités des sujets observés » (Muchielli 1996)
L’entretien comme mode privilégié de
recueil des données
Les types d’entretien Entretien individuel / entretien de groupe
Entretien non directif / semi-directif ou centré
Définition = situation de face à face entre
interviewer et interviewé
Avant : établissement du guide d’entretien / choix des informants
Pendant : la conduite de l’entretien
Après : la retranscription et l’analyse
Comment procéder ?
2. L’analyse des données
« La difficulté la plus sérieuse et la plus centrale de l’utilisation des données qualitatives vient du fait que les méthodes d’analyse ne sont pas clairement formulées. Pour les données quantitatives il existe des conventions précises que le chercheur peut utiliser. Mais l’analyste confronté à une banque de données qualitatives dispose de très peu de garde-fous pour éviter les interprétations hasardeuses » (Miles et Huberman p.12).
La difficulté de l’analyse qualitative..
Nécessité de méthodes explicites et systématiques
« Il nous faut continuer à travailler à l’établissement de canons reconnus »
(M&H)
L’analyse pendant le recueil des données
Ne pas dissocier le recueil de l’analyse Principaux instruments :
fiches de synthèse d’entretien et de document
Monographie Tenue d’un journal Établissement de thèmes / catégories /
codes
Exemple de fiche d’entretien
Nom de la personne : Fonction / date d’entrée dans la société : Date de l’entretien : Points clefs de l’entretien : Enrichissement par rapport aux entretiens précédents : Enrichissement théorique : Thèmes à éclaircir au cours des entretiens suivants : Documents liés :
Le codage
Les codes : définition Il s’agit d’« une abréviation ou un symbole attribué à un segment de texte, le plus souvent une phrase ou un paragraphe en vue d’une classification » (Miles et Huberman)
Le codage constitue donc un processus de séparation
et de catégorisation des donnés
Les différentes étapes de codage
Définir les unités d’analyse
- les unités « de texte »
- les unités « de sens »
Définir des catégories = ensemble d’unités d’analyse disposant de significations proches
Description Interprétation
Mots
Caractérisation des
comportementsThème
Méta-catégorie
ConceptsLes différents niveaux pour la formation de catégories
(Allard-Poési in Giordano dir.)
Catégorie principale Sous catégorie Extrait d’entretien
Sécurité . détente. tranquillité d’esprit. opposition sécurité / vitesse
« vous comprenez quand je suis dans ma bagnole ce qui compte le plus c’est d’être tranquille question danger. Moi je veux me sentir à l’aise, l’esprit serein. Alors vous comprenez moi les voitures qui font vroom et qui vont vite mais ne vous garantissant pas, ça j’en veux pas »
Exemple de catégories
Les différentes modalités d’élaboration des catégories Les méthodes a priori
Les méthodes a posteriori
Les méthodes « intermédiaires » ou la définition d’un « plan général de codage » (Miles et Huberman) codage de premier niveau la révision de codes et le codage final
ou « codage thématique » / « méta-codes »
Les difficultés du codage
Surcharge d’information
Processus dynamique
La question de la fiabilité du codage (inter-codeurs et intra-codeur)
Fiabilité = nombre d’accords / (nombre total d’accords +
désaccords)
Exemple de codesInnovation I
Définition I-DEF
Composante I-COMP
Syst. de référence I-REF
Innovation technologique ITIT-DEFIT-COMP…IT-REF
Innovation organisationnelle IOIO-DEFIO-COMPIO-REF
Exemple de fiche de code - SITE : CAS 2CODE : IT-COMP (composante de l’innovation technologique)« L’innovation technologique peut concerner les procédés de fabrication ou les produits eux-mêmes » (Responsable production) p. 10« La dimension technologique, c’est peut être irrationnel, mais je la mettrais dans la partie fabrication des produits : on peut mettre au point de nouveaux traitements, de nouvelles sources de données » (Chef de produit) p. 6« Une innovation technologique... je dirais que c’est un peu à l’image de la société : une innovation dans le sens où il y a des outils, un nouveau concept qui ont généré de nouveaux produits » (Responsable développement) p. 8CODE : IT-REF (système de référence pour appréhender l’innovation technologique)« Au niveau du savoir-faire purement technologique, on développe quelque chose qui est nouveau. On est les seuls à produire ce type de produit » (Directeur scientifique) p. 15« Les produits haute résolution sont très innovants technologiquement, c’est du jamais vu » (Responsable développement) p. 9« Sur le plan technologique, on dit que l’on est innovant, mais en fait on l’a été. Les premières années ce que l’on faisait était très innovant, c’était extraordinaire, personne n’imaginait... c’était un peu de l’invention » (Responsable développement) p. 8« Une innovation technologique correspond plus à un niveau global, c’est-à-dire à l’extérieur de l’entreprise » (Chef de produit) p. 7« Un produit est jugé nouveau par rapport à ce qui existe sur le marché » (Responsable production) p. 12