ENCGT Mesure de la performance des PME
Introduction
Partie 1- Performance des PME : Revue la
littérature
Chapitre 1- La performance : Quoi et Comment ?
Chapitre 2- Quelles mesures pour les PME ?
Chapitre 3- Présentation du modèle théorique et du modèle
hypothétique
Partie 2- Etude sur le terrain et validation du
modèle
Chapitre 1- Méthodologie
Chapitre 2- Outils de collecte et de traitement des données
Chapitre 3- Analyse des résultats
Conclusion
Bibliographie
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La mesure de la performance d’une entreprise est une question
toujours d'actualité pour toute équipe dirigeante.
La performance a toujours été un sujet controversé. Chaque
individu qui s’y intéresse (chercheur, dirigeant, client, actionnaire,
etc.) l’aborde selon l’angle d’attaque qui lui est propre. Ceci explique,
sans doute, le nombre important de modèles conceptuels proposés
dans la littérature et les nombreuses acceptions élaborées autour de
ce concept.
La littérature concernant l'évaluation de la performance en
entreprise est importante. Cependant, elle se concentre
généralement sur seulement un aspect de l'organisation, du système
de productdion ou de sa stratégie.
Concernant les PME, les dirigeants sont à la recherche d'outils
permettant d'avoir une vue plus globale de leur entreprise ou même
d'un secteur d'activité. En effet, les dirigeants cherchent à
évaluer une performance multicritère touchant aussi bien au social
(performance humaine), à la technique (l’aspect industriel) qu’à
l’économique.
Concept flou et polysémique (Bourguignon, 1995), la
performance prend son sens lorsqu'elle est envisagée de façon
instrumentale. C'est ainsi que, pour Philippe Lorino (Lorino, 1998),
« ...Est performance dans l'entreprise tout ce qui, et seulement
ce qui, contribue à atteindre les objectifs stratégiques... » Et
« ...Est donc performance dans l'entreprise tout ce qui, et
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seulement ce qui, contribue à améliorer le couple valeur / coût
».
Il existe de nombreuses pistes en matière d'évaluation de la
performance. Les plus courantes utilisent les notions de stratégie et
de tableaux de bord stratégique comme le Balanced Scorecard, le
navigateur Skandia et autres modèles normatifs, la gestion par les
activités (ABC / ABM) ou le contrôle de gestion.
Dans ce sens la question qui se pose est comment
mesurer la performance des entreprises, est plus précisément
celle des PME ? Et quel est l’impact de la décision
d’introduction en bourse sur cette dernière ?
Le traitement de cette problématique nous amènera, certes, à
d’autres questions qui sont plus en moins liées. Dispose-t-on d’outils
ou de méthodes pour réaliser cette appréciation ? Peut-on réellement
tout mesurer ? Quels paramètres entrent en compte dans cette
évaluation ?
Afin de répondre à notre questionnement, nous avons réalisé,
dans un premier temps, une revue sommaire de la littérature ayant
trait à la performance, une attention particulière a été consacrée à la
PME. A l’issue de ce parcours théorique nous avons apporté
modestement notre contribution. Il s'agit de présenter les fondements
et les résultats d’une application qui nous a permis de vérifier
l’opérationnalité et la pertinence des indicateurs proposés. Bref, Il
s’agit d’une étude qui cherche à évaluer l’impact de la décision
d’introduction en Bourse sur la performance des PME
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Partie 1 La performance des PME : une revue de la
littérature
Chapitre 1- La performance : Quoi et comment ?
Une première revue de la littérature nous a permis de
comprendre que le concept de performance, et plus précisément celui
de la performance financière est très difficile à définir. C’est pour cette
raison que nous remarquons que la majorité des auteurs qui ont
attaqué ce terme, se sont intéressés aux éléments qui permettent
d’en limiter le champ. Autrement dit, chaque chercheur a essayé de
proposer des indicateurs servant de base pour l’évaluation de la
performance.
Ainsi, Miller et Toulouse (1986) intègrent la stratégie, la
structure, le style de décision et la personnalité des dirigeants
dans l’évaluation de la performance. Ils définissent ces
indicateurs de la manière suivante : la stratégie correspond aux
différentes manœuvres génériques au sens de Porter (1981) ; la
structure plus ou moins rigide, permet de répondre aux objectifs de
l’entreprise ; le style de direction au sens de Mintzberg (1973) et
Ansoff (1968) ; et les caractéristiques personnelles des dirigeants
telles que son profil psychologique.
Dans le même ordre d’idées, Venkatraman et Ramanujam
(1986) proposent de représenter la performance en strates
(performances financières, opérationnelles et organisationnelle sans
préciser à quelles conceptions ou mesures de la performance ces
trois strates renvoient exactement, ni ce qui les relient. Ils ne
tiennent pas compte non plus du rôle du stade de développement de
l’entreprise sur le choix des mesures de performance. Cependant,
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nous trouvons dans cette proposition l’idée de mesure intermédiaire
de performance et de différenciation des mesures utilisées en fonction
des objectifs poursuivis.
Bouliane, Guindon, Morin (1996), retiennent quatre critères
de mesure de la performance, organisationnelle. Il s’agit de la
pérennité représentée par la qualité du produit / service, rentabilité
financière et compétitivité ; l’efficience économique mesurée par
l’économie des ressources et la productivité ; la valeur des
ressources humaines, avec comme indicateur la mobilisation, le
développement personnel, le rendement et le climat social; et
enfin la légitimité de l’organisation auprès des groupes externes qui
se matérialise par la satisfaction des bailleurs de fonds, de la
clientèle, des organismes régulateurs et de la communauté.
Aussi, Marmuse (1997), distingue-t- il quatre dimensions de la
performance
La performance stratégique qui correspond aux approches par
l’excellence de Peters et Waterman (1983), ou bien encore
d’intention stratégique de Hamel et Prahalad (1989);
La performance concurrentielle qui regroupe les contributions
de Hax et Majlouf (1983) en termes d’analyse des systèmes
concurrentiels; le modèle de Porter (1981) avec les cinq forces
concurrentielles; ou encore de Ansoff (1968) à travers l’idée d’écart
stratégique ;
La performance socio-économique, basée sur l’idée de
performance organisationnelle (Kalika, 1995), et la notion des
coûts cachés (Savall, 1997) ;
La performance économique et financière évaluée à partir des
documents comptables.
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Enfin, et dans la même perspective, citons les travaux récents
de Bughin-Maindiaux et Finet (1999), qui appuient leur réflexion
sur un système de mesures non financières. Ce modèle prend en
compte quatre dimensions en connexion avec la stratégie : la
dimension clients, la dimension financière, processus internes,
apprentissage et croissance.
L’ensemble de ces développements témoigne de la réalité
polymorphe du concept de la performance. Toute appréciation ne
peut qu’être contingente. Elle est relative à l’orientation choisie par
le chercheur et à l’angle sur lequel celui-ci décide de répandre son
éclairage.
Qu’en est- il du cas de la PME ? Existe-t- il des critères plus
adaptés ?
Chapitre 2- quelles mesures pour les PME
Les petites et les moyennes entreprises sont
des entreprises dont la taille, définie à partir du nombre d'employés,
du bilan ou du chiffre d'affaires, ne dépasse pas certaines limites ; les
définitions de ces limites diffèrent selon les pays.
L'Union européenne définit la catégorie des micros, petites et
moyennes entreprises (PME) et au sein de celle-ci les petites
entreprises et les micro entreprises.
Jusqu'en juillet 2002, il n'existait pas de définition "officielle" de
la PME au Maroc. Jusqu'alors deux approches prévalaient :
la première, largement répandue, consistait à considérer
comme PME toute entreprise dont le Chiffre d'Affaires était £ 75
millions DH.
une seconde, avait été proposée en septembre 2001 par les
auteurs du document "Vision de l'avenir du Maroc - Quelle vision
pour les PME/PMI ?" rédigé à l'occasion du projet "Maroc - Vision
2020". Suite à une réflexion approfondie sur la notion de PME au Année universitaire 2009 /2010 6
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Maroc et à partir de la stratification d'un échantillon composé de près
de 10 000 entreprises, ceux-ci proposaient de définir les PME/PMI
marocaines sur la base des trois critères suivants :
Total effectifs : < 200 personnes
Chiffres d'affaires : < 50 millions DH
Total bilan : < 30 millions DH
Toutefois, depuis la loi 53-00 formant "Charte de la PME" du 23
juillet 2002, cette catégorie d'entreprise a une définition "officielle".
Selon l'article premier de cette loi, la PME est une entreprise
gérée et/ou administrée directement par les personnes physiques qui
en sont les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires et qui n'est
pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une
entreprise, ou conjointement par plusieurs entreprises, ne
correspondant pas à la définition de la P.M.E. (ce seuil peut,
toutefois, être dépassé lorsque l'entreprise est détenue par des
fonds collectifs d'investissement, des sociétés d'investissement
en capital, des organismes de capital risque, des organismes
financiers habilités à faire appel à l'épargne publique - à
condition que ceux-ci n'exercent, à titre individuel ou
conjointement, aucun contrôle sur l'entreprise).
Par ailleurs, les PME doivent répondre aux deux conditions
suivantes :
avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes,
avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un
chiffre d’affaires hors taxes inférieur à 75 millions de DH, soit un
total de bilan inférieur à 50 millions de DH.
Cette même charte propose également des critères spécifiques
aux entreprises nouvellement créées (c'est à dire celles qui ont moins
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de deux années d'existence) : sont considérées comme PME les
entreprises ayant engagé un programme d’investissement initial
inférieur à 25 millions de DH et respectant un ratio d’investissement
par emploi inférieur à 250 000 DH.
Faut-il pour autant considérer que les outils de mesure de la performance sont les mêmes
pour les entreprises quelques soient leurs tailles ?
La performance varie considérablement d’une organisation à
une autre, d’un contexte à un autre (Luthans et Stewart, 1977 ;
Bamberger, 1979). Elle est appréciée différemment (Campbell,
1977 ; Cameron et Whetten, 1983) selon les objectifs que
l’organisation s’est fixés et selon l’optique privilégiée de
l’évaluateur.
Ainsi, Rappelons que les objectifs primaires des PME
(pérennité, indépendance,…) ne sont pas les mêmes que ceux des
grandes entreprises (croissance, développement international…).
Les critères d’évaluation, se faisant en fonction des objectifs, ne
seraient pas identiques.
Il apparaît donc que les critères retenus par les dirigeants,
souvent propriétaires de la PME, ne seraient pas les mêmes que
ceux d’une grande entreprise. Ces derniers n’étant pas
propriétaires auraient tendance à adopter des comportements «
je m’enfoutistes » (Papillon, 2000) et à privilégier les décisions et
les indicateurs qui valorisent leur capital humain fut-ce au
détriment des actionnaires. Ils mettraient l’accent plus sur les
indicateurs de croissance au détriment de la rentabilité.
Par ailleurs, Pennings et Goodman, 1977, p 160,
considèrent qu’une « PME est performante si elle parvient à
satisfaire des contraintes pertinentes et si ses résultats
rapprochent ou excèdent un ensemble de mesures référentielles pour
de multiples objectifs ».
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Comme le font remarquer ces chercheurs, trois éléments
caractérisent cette façon d’apprécier la performance. Le premier se
réfère aux « contraintes ». Celles-ci représentent les exigences
auxquelles les PME doivent répondre. Toute incapacité à satisfaire
ces exigences se traduira par une incapacité de la PME à performer
(Pennings et goodman, 1977, p. 160).
Le second concerne les «objectifs ». Ces derniers sont des
états futurs souhaités par le dirigeant (Bamberger, 1979), sur la
base desquels il fixe ses critères d’évaluation.
Enfin, et troisième élément, les « référentiels » sont des
standards normatifs à partir desquels on peut considérer qu’une
PME est performante. Ils indiquent en somme les échelles de
mesure de la performance telle qu’elle est appréciée par les
dirigeants des PME.
En définitive, il nous apparait clairement que l’appréciation de
la performance est un processus très complexe. Ce dernier devient
crédible lorsque un ensemble des référentiels, élaborés sous forme
opérationnelle, sont mises en œuvre.
Gragg et king(1988), ont proposé un tableau qui met en
évidence variété des approches retenues pour évaluer la performance
des PME. Ce tableau se présente comme suit :
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Auteurs Dimensions de la
performance
Caractéristiques de
l’échantillon
Méthodesemployées
Foley (1985) Profil du dirigeantPolitique marketingTaille de
61 PMESecteur électrique
Entretien enface à face
Ackelsberg etArlow (1985)
Activités
deplanification
135 PME (moins de 500salariés)Tous secteurs
Questionnairespostaux
Miller et Toulouse(1986)
Stratégie/ StructureStyle de managementProfil du
97 PME (moins de500
salariés)tous secteurs
Entretiensen
face à face
Riggset Bracker(1986)
Différentsstylesde
management
183 PMESecteur : pressing
Questionnairespostaux
Robinson etal.
(1986)
Spécificité des activitésde planification
81 PMECommerce de
détailalimentaire
Questionnairespostaux
Hornaday etWhealtley (1986)
Style de managementObjectifsorganisationnels
31 PME (de 5 à 49 salariés,CA< 18MF)commerce de détail
Entretiensen
face à face
Begley et Boyd(1986)
Caractéristiques
del’entrepriseStyle de
471 PME (- de 100 salariéset – de 60MF de CA)Tous secteurs
Questionnairesposataux
Roy (1994) Pratiques de design
100 PME de moins de 20salariés
Entretiensen
face à faceKargar et Parnell(1996)
Pratiques deplanification
41 PMEBanques commerciales
Questionnairespostaux
S’inspirant de ces travaux, nous entendons proposer un cadre Année universitaire 2009 /2010 10
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d’analyse de la mesure de la performance à partir d’indicateurs
financiers.
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Chapitre3- Présentation du modèle théorique et
hypothétique
L’approche dominante de la performance financière est celle
de la valeur actionnariale dont les fondements sont les suivants.
Si on suppose que les marchés sont concurrentiels et efficients
informationellement , que les dirigeants sont les agents « fidèles »
des actionnaires, que ces derniers sont les seuls « créanciers
résiduels », alors, il y a confusion entre la maximisation de la
richesse des actionnaires et l’efficacité allocative globale. Ces
hypothèses, n’étant pas respectées, en particulier, en raison des
externalités, la mesure de la performance à partir de la seule
richesse des actionnaires est contestable (Charreaux et
Desbrieres, 1998).
Au-delà des critiques traditionnelles qui peuvent être
adressées à l’approche actionnariale. La difficulté d’évaluer la
création de valeur, pour les PME non cotées1, oblige à recourir à
des mesures comptables ne représentant au mieux que des
approximations grossières de la performance.
Dans cette perspective, le seul indicateur qui soit fondé,
en tant qu’approximation comptable, est le taux de rentabilité
des capitaux propres (Résultat net / capitaux propres).
L’inconvénient de ce dernier est d’être très sensible aux
manipulations comptables, ce qui conduit à lui préférer des
indicateurs du type : Résultat courant / capitaux propres, qui ont
l’avantage d’éliminer l’incidence des éléments exceptionnels.
Mieux encore, on peut lui substituer des indicateurs de
rentabilité économiques du type : Résultat économique 3 /
(capitaux propres+ dettes financières), qui permettent de mesurer
la rentabilité obtenue de l’ensemble des capitaux investis. Ces
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La performance financière des
PME
Ratio de profitabilité et de rentabilité
Ratio d’activité et de gestion
Ratio de productivité
Ratio d’investissement
Ratio de financement
Politique de dividende
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indicateurs, quelles que soient leurs limites, sont les seuls à
pouvoir approximer la performance actionnariale.
Certaines études ont recours à une batterie de ratios dont la
plupart ne constitue pas des ratios de rentabilité stricto sensu.
Ainsi, Alexandre et Charreaux, 2000, utilisent, en dehors des ratios
de rentabilité, des ratios d’activité, des ratios de marge (ou de
profitabilité), tels que le résultat net / ventes ou de productivité
comme : ventes / effectif ou Résultat net / effectif, voire des ratios
représentant l’effort d’investissement, l’équilibre financier et la
politique de dividende. Ces derniers sont à retenir à titre
complémentaire. Ils seront plutôt utilisés comme variables
explicatives de la formation ou de l’évolution de la performance.
Donc, nous pouvons dire que l’évaluation de l’évolution de la
performance financière peut se faire à partir de l’observation des
indicateurs évoqués ci-dessus.
L’opérationnalité et la pertinence de ces indicateurs sera mise en
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pratique via un cas d’application « l’impact de la décision
d’introduction en bourse ».
Inspirant du modèle de régression d’Alexandre Charreaux
(2000), nous essayerons de mesurer cet impact via l’étude sur le
terrain du modèle.
Supposons que la performance des PME peut être réduite au
seul indicateur la rentabilité économique « vu sa pertinence et son
opérationnalité », le modèle peut se présenter comme suit.
Re = a + b1 * T + b2 * COT + b3 * TC + e
Avec :
Re = la rentabilité économique de la firme i à l’année
T = le temps pour la firme 1
COT = une variable muette de cotation prenant la valeur 1 pour
l’année t de cotation de l’entreprise i, et 0 sinon
TC = une variable exprimant l’interaction des deux variables
précédentes
a = une constante
e = un terme d’erreur
Ce modèle présente les taux d’accroissement de la
performance. En fait, les principaux indicateurs de performance
ont été régressés sur trois variables : le temps T (les valeurs de 1 à
5 désignant les cinq années). Cette variable permet de voir si la
performance s’améliore avec le temps ; Une seconde variable
muette C traduisant la cotation (égale 1 si l’entreprise est cotée, 0
sinon) ; Grâce à cette variable nous saurons, a priori, si la
cotation est une variable significativement explicative de la
performance ; et une troisième variable, TC, égale au produit
de la variable « temps » et de la variable muette « cotation ».
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Cette variable nous donnerait une idée sur l’évolution de la
performance au fil des années après la cotation.
Partie 2 – Etude sur le terrain et validation du
modèle
Chapitre 1 : Méthodologie
Pour la validation de ce modèle, nous avons opté pour une
étude de nature longitudinale sur un horizon de 5 ans « 2 ans
avant la cotation, l’année de cotation et 2 ans après la cotation ».
L’échantillon est constitué de 10 PME cotées entre 2000 et
2005.L’étude s’est déroulé en deux phases.
La première étape a permis principalement de tester
l’efficacité statique, en évaluant l’impact de la cotation sur les
variables de performance calculées entreprise par entreprise et, en
moyenne, sur des périodes de deux ans avant et après cotation.
Pour ce faire, nous avons conçu un tableau afin qu’il soit
rempli par les données collectés auprès des PME retenues et, par
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la suite, qu’il soit analysé. Ce tableau met en lignes l’ensemble
des indicateurs à tester et en colonnes les périodes d’analyses.
L'impact de la cotation sur les indicateurs
Indicateurs Moyenne à 2 ans avant la cotation
l'année de cotation
Moyenne à 2 ans après la cotation
1-RATIOS DE RENTABILITE ET DE ¨ROFITABILITE
RCAI / CAPITAUX PROPRES
Re = RENIt/ CI t-1
RESULTAT NET/ CAHT
EBET/CAHT
2- RATIOS D'ACTIVITES ET DE GESTION
CA t - CA t-1 / CA t-1
CREDIT CLIENT(en jours)
CREDIT FOURNISSEUR (en jours)
3- RATIOS DE PRODUCTIVITE
CAHT / effectif
RESULTAT NET / effectif
4- RATIOS D'INVESTISSEMENT
ACTIF IMMO NET/ TOTAL BILAN NET
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IMMO FI NETTES/ TOTAL IMMO
IMMO CORPO NETTES / TOTAL IMMO
R&D / TOTAL IMMO
5- RATIOS DE FINANCEMENT
Equilibre financier
Independence financière (%)
Endettement (%)
Autonomie financière (%)
6- politique de dividende
DIV
DIV / RESULTAT NET (en %)
Pour mieux rendre compte de l’effet de la cotation, il nous
faudrait évaluer l’éventuel gain (ou perte) de performance de façon
progressive et non pas uniquement à travers un saut quantitatif se
produisant à la date de cotation. L a deuxième étape a consisté,
donc, à valider le modèle linéaire faisant l’objet de cette
recherche. L’objectif était de vérifier si la cotation est une variable
significativement explicative de la performance.
Chapitre 2 : Outils de collecte et de traitement des
données
Comme nous l’avons déjà noté, notre étude de terrain porte
vise, d’une part, à analyser l’évolution des indicateurs de la
performance à la suite de la décision de l’introduction en bourse et,
d’autre part, à valider le modèle de régression linéaire que nous
avons proposé précédemment.
Effectivement, l’objectif est de pouvoir juger, à l’issue de ce
travail, l’impact de la cotation sur la performance et, plus
particulièrement, d’établir une relation de cause à effet entre la
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variable à expliquer « la performance des PME, représenté par
Re » et les variables explicatives « le temps, la cotation et l’effet
de la cotation avec le temps représentées respectivement part
T, COT et TC ».
Pour ce faire, nous envisageons recourir à certaines
techniques de recueil et de collecte des données, jugées comme
étant fiables, pertinente, efficace et adaptées à la nature de cette
recherche. Il s’agit essentiellement :
Le questionnaire
Le questionnaire est un outil d’observation qui permet de
quantifier et comparer l’information. Cette information est collectée
auprès d’un échantillon représentatif de la population visée par
l’évaluation.
Du fait que nous nous cherchons des données factuelles et
précisent, il y a eu lieu de concevoir un questionnaire fermé. Ce
dernier permet de limiter l’intervalle de liberté pour répondre aux
questions et présente l’avantage de permettre un traitement
statistique à un coût limité.
Le choix de cet outil ne vient pas du hasard, mais il est fait sur
la base des avantages qu’il nous procurera.
En fait, le questionnaire permet de :
Avoir une information quantifié et fiable.
Mesure le changement et faire des comparaisons entre
opinions.
Consulter un grand nombre de bénéficiaires
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Réduire les couts
Apprécier l’impact d’un phénomène
Logiciel sphinx :
Pour traiter les informations relatives à l’évolution des
indicateurs de performance, nous choisissons travailler sur Sphinx.
Il s’agit d’un logiciel bien fait et très intuitif. Il présente plusieurs
avantages. Nous notons à titre d’exemple :
Il suffit pour élaborer le questionnaire de saisir sa question
et le type
de réponse souhaitée à cette question.
Nous pouvons donc choisir le type de questions c'est-à-dire
que la question
est soit fermée, multiple, numérique comme une date de naissance
etc.
Il permet également de mettre en page le questionnaire en
vue de le
poster sur un site ce qui là encore est très simple et assez bien
pensé.
sphinx permet d’ouvrir n’importe quel type de fichier
comme un
fichier Excel et de l’importer pour pouvoir exploiter la base de
données mais il permet également d’ouvrir un certain nombre
d’autres types de fichiers ce qui est vraiment très pratique.
La régression linéaire multiple
L'analyse de régression est une des analyses statistiques
intéressantes pour ceux qui travaillent avec des
données quantitatives. Elle permet de produire un modèle de
relation entre deux variables, d'estimer l'adéquation de ce modèle
et de voir graphiquement la correspondance entre les données et le
modèle.
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ENCGT Mesure de la performance des PME
Il permet de modéliser nos idées en équation. C'est un
instrument mathématique très puissant, parce qu'il nous donne les
valeurs de la variable indépendante pour tous les points de
l'intervalle incluant les observations manquantes.
Cette analyse sera complétée par l’utilisation de certains tests,
notamment :
- le test de Fisher ou test F :
C’est un test d'hypothèse statistique qui permet de tester
l'égalité de deux variances en faisant le rapport des deux variances
et en vérifiant que ce rapport ne dépasse pas une certaine valeur
théorique que l'on cherche dans la table de Fisher.
- Le test de Student ou test T :
Le test de Student est un test paramétrique qui compare la
moyenne observée d'un échantillon statistique à une valeur fixée, ou
encore la probabilité observée d'un caractère à une probabilité
théorique. Il permet aussi de comparer les moyennes de deux
échantillons statistiques (on parle alors de test de conformité). Il
tire son nom de la loi où on lit l'écart critique.
- Le coefficient de corrélation R2
Le R2 permet de juger de la pertinence de la tendance
matérialisée par droite de régression linéaire. R2 permet ainsi que
d’apprécier la force d’un mouvement en cours. Plus R2 est proche
de 1 plus la tendance (la droite de régression linéaire) est
statistiquement significative.
Logiciel SPSS
A coté de Sphinx, nous recourons à un autre logiciel d’analyse
des données très développé et qui présente plusieurs
fonctionnalités et particularité. Il s’agit de logiciel SPSS.
Chapitre 3 : Analyse des résultats
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ENCGT Mesure de la performance des PME
L’objectif de notre recherche était de proposer des outils de
mesure de performance au service des PME et de vérifier leur
applicabilité et leur pertinence a travers une étude empirique.
Après un bref parcours sur quelques travaux précurseurs,
nous avons fixé notre choix en optant pour une approche
multicritère et en privilégiant les dimensions financières
stratégiques et de gouvernance.
Ce choix, rappelons- le, n’est pas sans lien avec le cas
d’application proposé. Il s’agit d’étudier l’impact de la décision
d’introduction en bourse sur la performance des PME.
Pour confirmer ou infirmer ces propos, nous avons réalisé une
étude empirique, sur la base des indicateurs de performance
choisis. Aussi, nous avons opté pour la validation du modèle
hypothétique via l’utilisation de plusieurs techniques de collectes et
de traitement des données à savoir « le questionnaire, la régression
linéaire, le logiciel sphinx, SPSS et plusieurs tests ».
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ENCGT Mesure de la performance des PME
Alexandre, H., Charreaux,G.(2000), « L’efficacité des
privatisations françaises »
Ansoff, I., (1968), « Stratégie du développement de
l’entreprise »
Marmuse, C., 1997, “Performance”, Encyc1opédie de
gestion, Economica, tome 2,
Kalika, M., 1995, Structures d’entreprises:
réa1ités, determinants, performances, Ed
Economica, Paris
www.wikipedia.org
www.mawarid.ma
Année universitaire 2009 /2010 22